Histoire Juridique de La Construction de L'etat
Histoire Juridique de La Construction de L'etat
Histoire Juridique de La Construction de L'etat
Ces 10 dernières années, il y avait une multiplication des états d’urgence ( enter
d’exception ) :
- urgence secrétaire avec le problème lié aux terroristes,
- urgence écologique avec le réchauffement climatique,
- urgence sociale et démocratique avec la crise des gilets jaunes, - urgence
sanitaire avec cette pandémie de covid-19, - urgence économique peut être à
venir.
L’état en France répond à travers une prise de décision qui ba justifier au nom de
l’intérêt général, la mise en place de mesures exceptionnelles. Cette situation doit
rester exceptionnelle, si les mesures se multiplient on ne peut parler d’état de droit.
La crise sanitaire du covid, qui a énormément touchée le système de santé elle sert
de réacteur de se besoin d’état. Cette reprise va t elle marquer le retour de l’état?
Toutes les grandes crises ont entrainées un appel à l’état. C’est sur des ruines
encore fumantes de la peste noire qu’est émergé l’état moderne. Les guerres de
religion ont également amenées la construction en France d’un état moderne pour
dépasser ces conflits religieux. On peut penser que l’état sortira intact de cette
crise.
Le droit ne se réduit pas à la loi ni à l’état, en effet donc la notion de droit est
équivoque, et donc doit être préciser. Si la loi est l’une des expressions du droit,
l’une de ses sources, c’est à dire un monde ou création d’une règle juridique.
Le droit n’est pas toujours produit par l’état. En effet les règles juridiques sont
d’abord avant tout le produit de la société, et donc la société peut exister sans état.
Le droit dans son essence plutôt que pouvoir et règlement, c’est l’auto organisation
et la société. En Occident ce qu’on va designer par le terme droit et quelque chose
encore plus spécifique, et dans cette définition du droit on va voir les romains ont
jouaient un rôle capital dans l’intention du droit en Occident, le droit que les
romains appellent « jus » qui veut dire justifia, qui est un concept fondamental qui a
été légué à l’Occident à l’Europe pour Rome à travers un » compilation de texte ( de
droit romain ) qu’on appelle la compilation de « l’empereur justinien digeste ». C’est
un empereur romain d’Orient, qui va à travers un recueil de texte qu’on nommera «
digeste », va nous donner des notions juridiques fondamentales.
Ce digeste rassemble les principes juridiques des grands juristes romains va fournir
une baisse de réflexion à partir de sa redécouverte qui se déroule au 11ème siècle
en Italie.
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C’est à Rome et seulement à Rome que va s’opérer une identification autonome net
et définitive entre le droit, la religion, et la politique ( Rome va séparer ces 3
notions).
Si on doit à la grâce la naissance de la politique à travers le paradigme de la loi
démocratique votée dans l’assemblée avec les citoyens. On doit à Rome l’invention
du juridique, et on doit considérer que l’état moderne en Occident a pu se
construire en grande partie grâce à la redécouverte du droit romain.
D’où vient l’état et quand apparait-il?
L’état est une création récente, ce que nous appelons un état, est toutes
organisations politique ne méritent pas le mot d’état, les cites grecs étaient des
organisations politique mais pas un état.
Bien avant l’état moderne, les empires perses ou d’Alexandre Legrand.
Ce ne sont pas des états.
Ainsi la politique ne se réduit pas à l’étatique.
Même si la forme statique partait avoir coloniser la planète entière, au point ou on a
du mal à imaginer qu’on puisse vivre sans état. Il faut constater que l’état est une
création récente son histoire est jeune, il a tout au plus 6 iu 7siècles.
L’histoire de l’Occident se divise en 4 grandes périodes:
- l’Antiquité greco latine qui débute au 8ème siècle av J-C et fini au 5ème siècle
après J-C.
- Moyen Age qui débute à la chute de l’empire romain d’Occident en 476 après J-C
et fini au environ du 15ème siècles.
- Les temps modernes de la Renaissance à 1789 la révolution française. - Etat
contemporain.
Dans ces 4 périodes historiques le droit est toujours présent mais n’en n’est pas de
même de l’état au sens moderne du terme.
L’état en tant que construction intellectuel et en tant que réalité politique
n’apparait qu’au début de l’époque moderne.
L’état: c’est un territoire bien délimité, il faut une population qui réside sur le
territoire de cet état, une bureaucratie hiérarchiser ( personnes chargées de faire
fonctionner l’administration) centraliser autour d’un pouvoir, avec des dirigeants et
des agents au service de cet état qui exerce une fonction publique de façon
impersonnelle ayant pour but le bien public, le bien commun, l’intérêt général, c’est
à dire que dans un état au sens moderne du terme, le pouvoir politique ne se
résume pas aux personnes gouvernantes.
S’il a été construit c’est qu’il y avait quelque chose qui exister avant lui.
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Le lieu de naissance de l’état est l’Europe, sa date est à la charnière du
Moyen Age et la renaissance. Avec un grand tournant qui va se produire au 13ème
siècle et qui va permettre à l’état de s’affirmer au siècle suivant. L’état serait né
entre 1280 et 1360, lorsque confronter à des guerres, des crises, les rois et les
princes d’Occident on fait appel pour la première fois à ce qui résidait sur la terre
( leur sujet) pour qu’ils contribuent de leurs personne et de leurs biens à la défense
et à la protection de la communauté.
Le droit et notamment le droit romain vont jouer un rôle fondamental. Les juristes
formés au droit romain vont se servir du droit pour construire l’État. Au fil de leur
réflexion ils vont préciser la notion de souveraineté notamment avec Jean Bodin, la
caractéristique majeur de ce pouvoir: faire la loi et la faire appliquer aux sujets qui
vivent sur le territoire mais également la rendre en justice aux sujets. La loi va être
un élément de la construction de l’état.
La chose à exister avant le mot « état ». Il faut attendre le 16è siècle pour que ce
vocabulaire soit utilisé. Si sa naissance est assez récente elle a en réalité des racines
historiques, juridiques beaucoup plus lointaine que l’on peut déjà trouver: la cité et
l’empire qui permettent la vie en société et c’est notamment vers l’Antiquité que
l’on va se tourner pour essayer de saisir les matériaux qui vont servir beaucoup plus
tard à la construction de cet état dit moderne. 500 ans qu’on emploi le mot état.
1er période du 5è siècle av J.C jusqu’au 10è siècle av J.C.
2ème période, l’état est absent mais il y a une autre oeuvre politique : la féodalité
( tout le contraire de l’état au sens moderne ) époque ou il y a du droit coutumier.
Partie 1 : Les racines romaines et francs.
La tradition fixe la fondation de Rome dans les années 753-754 av J.C, c’est à dire le
8è siècle avant l’air chrétienne. À l’époque c’était une grosse bourgade composé de
cabanes bergers, sa naissance à la fois comme ville et comme cité organisé, est lié à
l’importation d’un peuple les étrusques qui vont s’implanter dans une région qui
correspond à la Toscane. Ce peuple va donner à Rome sa première organisation
politique, ils vont jouer un rôle fondateur dans les institutions politique de la cité
romaine. Rome est situé sur une plaine au bord d’un fleuve, Rome va se construire
sur la plaine du Latium qui est à l’époque le lieu d’habitation de différent peuple dès
le 12è siècle av J.C. Ces habitants se réunissent pour faire des fêtes religieuses, au
seins de ces communautés différents clans se compose et se réunisse autour du
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culte des ancêtres mythiques, considérer comme l’ancêtre fondateur du clan. Au
environ du 18è siècles, ces clans les plus importants vont donner naissance à une
première forme d’organisation politique sommaire : une aristocratie foncière, c’est
à dire des individus privilégiés car ils ont de nombreuses terres. Ces grands clans
vont commencer a former un conseil fédéral : le conseil des Patres. Ce sont les pères
fondateurs, ils vont donner le nom a une première forme d’aristocratie qu’on
nomme « patriciat » c’est l’ancêtre de ce qu’on appeler plus tard le Sénat. Ils vont
décider de se donner un « rex »=roi, est de même racine que le mot « rego » qui
évoque l’idée d’une direction droite. Ces rois sont aussi juges et prêtres. Le premier
roi latin n’est pas encore le roi d’une cité, il est le roi d’une fédération de grande
famille, il a été investi de son pouvoir par l’aristocratie, qui est réellement le réel
détentrice du pouvoir à cette royauté primitive, va succéder avec le passage de ces
territoires sous domination du peuple étrusque qui va permettre le nouveau
passage politique : la cité. On a une monarchie à la fois urbaine et populaire
d’origine étrangère qui va succéder à royauté fédéral et aristocratique.
La cité c’est quelque chose qui n’est pas encore l’état c’est un phénomène qui est
apparu en Grèce et en Asie mineur dès le 8ème siècle.
La cité c’est un type d’organisation politique toujours lié un établissement urbain,
mais qui ne se confond pas avec lui. Le centre de la cité est une ville avec un
marché, sa place publique, son forum…
Mais son territoire et sa population s’étend à la campagne environnante. La cité
c’est avant tout une communauté de citoyens, une communauté civique. La
naissance de Rome en tant que cité a lieu entre 620 et 580 av J-C. Cité c’est un mot
grec « POLIS ». Cité en latin se dit « CIVIS ».
Cela va permettre à Rome de s’élever à la politique. Les étrusques qui sont brillants
sont en avance sur les romains à l’époque, est une civilisation déjà urbanisé. Rome
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va dépasser le cadre de la cité pour former assez vite au fil des siècle le plus grand
empire que l’on est connu. Avec Rome première mondialisation.
Le roi étrusque va s’appuyer sur les petits peuples pour régner ( roi d’origine
étrangère ) et va tirer sa source de « L’IMPERIUM » est un mot qui désigne un
pouvoir absolue de commandement, tant que sur le plan civil que sur le plan
militaire. C’est un pouvoir non partagé, sans pouvoir et ce mot
« IMPERIUM » va désigner plus tard le pouvoir des magistrats supérieur de la
république romaine. Ce concept va également servir de modèle à la fin du Moyen
Age à la souveraineté étatique. L’essentiel des réformes est lié au nom d’un roi
qu’on appel « Servius Tullius » a qui on attribue l’essentiel des réformes, elles vont
permettre la naissance de ses politiques à Rome et qui va dépasser le simple cadre
des des liens de fidélité personnelle. Ce roi aurait créer une nouvelle organisation
politique sur des tribus a caractère territoriale, fonction de leur lieu de domicile.
On va diviser Rome en tribus selon les lieux d’habitations. Ces tribus territoriales
vont former le peuple en latin « POPULUS ». Désormais les romains vont être
repartie par l’endroit ou ils habitaient, ils étaient regroupés en tribus et devaient
payer des impôts et participer à une défense militaire en fonction de leurs richesses,
les pauvres sont déchus de leur droit politique.
Cette aristocratie voit son pouvoir dégringoler, mais possède encore le monopole
des fonctions religieuses à travers le rôle de grands prêtés, qu’on appelaient les
pontifes, mais qui ne sont pas simplement de simple prêtés, ils détiennent
également la connaissance exclusive du droit.
C’est un savoir oral et secret qui se transmet de génération en génération.
Globalement cette domination des étrusques a été bénéfique, en faisant émerger
un nouvel acteur: le peuple.
Cette aristocratie on va l’appeler le « Patriciat » père fondateur de la cité, père de
famille.
Ces patriciens vont profiter d’une faiblesse pour renverser le pouvoir er
instaure un nouveau régime: la république: la respublica. La royauté va
devenir synonymes de domination tyrannique et de domination étrangères.
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En -509 il y a eu une révolution aristocratique, La liberté proclamée n’est pas une
liberté pour tous.
C’est cette aristocratie qui va faire façonner d’organisation constitutionnelle de la
cité autour de trois organes:
-le consulat ->exclusivement réservé à la
noblesse,
- le sénat -> qui est le conseil
aristocratique de la cité,
- les assemblés du peuple -> assemblé
populaire.
La respublica qui désigne la chose publique, ce terme va servir plus tard pour
designer l’état en tant que puissance souveraines.
On hésite à considérer la Rome républicaine comme un état au sens moderne du
terme. A Rome l’état n’est pas quelque chose de différent en dehors et au dessus
des citoyens. A Rome les citoyens sont eux mêmes l’état, c’est à dire qu’à Rome
l’état et le peuple vont finir par se confondre. Rome est une société esclavagiste,
elle fonctionne avec des esclaves. Une économie qui fonctionne en partie avec
l’esclavagisme, les esclaves en revanche ne sont pas comptés comme des citoyens,
la volonté d’état à Rome est celle de l’ensemble des citoyens, c’est ce que va
traduire un grand personnage romain qui se nomme Ciceron ( républicain et avocat)
dit « la république est la chose du peuple ». Cela se place à la fin de la République.
Les débuts de la République romaine va être marqué par une forte agitation
politique et une division précoce de la cité républicaine.
La plèbe est une fraction de la cité toute classe confondu, qui s’est placé de façon
illégal en opposition avec l’organisation constitutionnelle de la République
patricienne. Ce n’est pas tout le peuple mais un syndicat qui réunit tout ceux qui
sont contre la constitution de l’état traditionnelle. Elle est composé de citoyens
pouvant s’offrir un équipement militaire mais qui refuse de s’engager car réclamer
des droits politique et va mener à un combat politique.
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Elle va réussir à imposer à l’aristocratie ses propres institutions: on va avoir
un tribunal et le conseil de la plèbe.
Le mot tribal désigne les chefs de la plèbe, elle s’est donnée ses propres défenseurs;
les tribuns. Le rôle principal des tribuns c’est de venir en aide aux membres de la
plèbe en s’opposant à la puissance des patricia. Ils vont avoir la faculté de s’opposer
à toutes décisions qui vont à l’encontre des intérêts de la plèbe. On a également une
assemblé qui va représenter les interêt de la plèbe qui s’appelle le concile. Ce
concile est une sorte d’assemble plebyenne à suffrage universel masculin suivant un
modele inspire par la Grèce. Cette assemblé est réunit à l’initiative des tribuns, c’est
elle qui choisit les tribuns et c’este elle également qui va voter des actes qu’on
appelle des plébiscites ( acte voté par les habitants de la plèbe qui exprime une
sorte de doléance ou de revendication qui va être porté par les tribuns et qui va
pouvoir donner lieu a des réformes dans le cadre des sénats, des comices). C’est
grâce à ces organes de pression que la plèbe va organiser un long combat qui
devrait l’amener a être intégré totalement dans le jeu politique et institutionnel.
La plèbe va se battre pour obtenir une première loi écrite qu’on va nommer « la loi
des XII tables ».
C’est une source essentielle du droit romain et c’est une première loi commune à
toutes les romains. Avec les locations de cette loi nous allons aborder le premier et
le plus célèbre des monuments juridique. D’après l’historien tite-live en 462, la pièce
par la voie de ses tribuns va mener campagne pour obtenir des lois écrites pour
limiter le pouvoir des consoles. En 450 av J-C les revendications de la plebe à l’accès
à la connaissance du droit sont acceptables.
Ces revendications vont déboucher sur une réunion de 10 hommes; les decenuirs
chargés pas le patricia d’élaborer des lois pour rendre à tous des plus grands au plus
petit la liberté égarée. Tout d’abord 10 tables vont être rédigées, puis ensuite 2
autres tables vont être ajoutées. Et ces tables vont être affichées sur le forum à la
vue de tous.
Les romains avaient adoptés une loi. Elle a été rédigée par un collège de 10
hommes. Cette loi a en parti satisfait les revendications, on retrouvais les principales
formules de droit qu’on devait prononcé pour avoir accès a la justice a Rome en
l’absence d’une loi écrite. En mettant le droit par écrit on a
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vous surement remettre en cause le privilège des grands prêtres de droit qui était
issu de l’aristocratie en très petit nombre et qui avait le monopole de l’idée de droit
le droit est un savoir aristocratique, réservé au débat a une minorité d’expert
en droit, cette minorité est religieuse, les grands prêtres on le monopole des
connaissances des formules à prononcer. La loi va être affichée sur le forum, elle
aura un caractère public, à la porter de tous. Ces prêtres experts vont vite revenir
sur le devant de la scène.
La loi de Gustave devait prostituer la source principale du droit privé va cesser
d’avoir une existence autonome, car il est difficile de l’interpréter, on va donc avoir
besoin de techniques.
Et plus tard les héritiers vont devenir des juristes. Et vont s’emparer de la loi de
Gustave pour un faire un commentaire, une représentation.
Il va devenir nécessaire de recourir à des experts pour l’interpréter, et mettre le
droit en oeuvre.
La république romaine ne va pas faire de cette loi la source essentielle du droit. Et
notamment du droit privé.
A Rome les relations individuelles, le droit est particulier, ce n’est pas la loi qui
réglemente le droit privé, il va conserver une existence autonome. On dit souvent
que le peuple du droit( romain ) n’a pas été le peuple de la loi. Car l’activité
légilastrice du peuple a Rome na jamais été très intense, en d’autre terme les lois
votées sont très rares. La république romaine a durée 5 siècles, et pour ces 5 siècle
on a dénombrés seulement 800 lois, le droit privé ne passe ps par le vécu de la loi.
La plupart de ces 800 lois portent sur le droit public. On a seulement 24 lois
qui traitent le droit privé.
Le consulat est réserve au départ au Patricia, seuls les nobles peuvent y être,
ensuite à partir de 367 av J-C, les plébéiens les hommes issu de la peine vont
pouvoir être élus au consulat. C’est vraiment le moteur de la république, il conduit
la guerre sous le contrôle du sénat, il lève les troupes, il convoque et préside les
assemblées du peuple, il peut demander au peuple dans les assemblées les projets
de lois qu’il propose. b) le sénat.
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D’ailleurs il y a 4 lettres qui résume la république romaine SPQR ( sénat,
ces assemblées.
Le peuple « poplus », a rome est un terme juridique qui désigne l’ensemble du corps
civique, c’est a dire la totalité des citoyens romains, qu’on appelle les « civeus », car
Rome nous a également légué la citoyenneté.
1° la citoyenneté romaine.
C’est une citoyenneté ouverte qui est directement lié au droit de cité et qui a pour
corolaire la liberté.
Le citoyen romain est obligatoirement un homme libre, car il y a une division entre
les personnes dites libres et les esclaves. La perte de la liberté à Rome, entraine
celle de la citoyenneté.
Ils représentent le peuple romain divisé, distribué en centurie, qui sont des unités
militaire et fiscales. C’est une assemblée qui se réunit sous la présidence d’un consul
qui la convoque et cette assemblée jusqu’au 3è siècle av J-C, elle vote la loi sur la
proposition des consuls, cette assemblée lie lie également les magistrats supérieur,
participe au décision de matière de préparation de guerre, en matière de traités,
elle a également des attributions judiciaire de première instance, c’est à dire que le
jugement des crimes politique, contre la majesté du peuple romain, lui revient mais
également elle est juge des crimes de droit commun puni de la peine capitale. Le
peuple est juge dans la même assemblée qui vote la loi.
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3° les assemblées tributes.
Assemblé du peuple, qui se réunit par lieu de domicile, tribu territoriale. Assemblé
plus ouverte, une répartition des citoyens par domicile qui glissent les magistrats
inférieurs. Les comices tributs, votent la loi, exercent une juridiction criminelle, et
élisent les magistrats.
Les assembles tributes ont la même base que les conciles de la paix. Les
plébiscites, les revendications votées par les assemblés de la plèbe vont être
assimilé aux lois.
A partir du 3e siècle avant JC, les comices tributes deviennent l’assemble politiques
et législative majeure de la république pendant les 3 derniers siècles.
Mais la loi n’est pas la principale source du droit, le droit romain républicains n’est
pas un droit légiféré. Si la loi n’est pas la principale source du droit, si la loi vote par
les consuls n’est pas le mode de création principal de la règle juridique c’est qu’il y a
une autre source du droit : prêteur et la jurisprudence. Qui sont les deux sources
principales du droit.
Pour faire évoluer ce droit romain, le prêteur n’est pas seul il va s’entourer de juriste
de métier qui sont des héritiers des pontifes et qui vont faire évoluer eux aussi le
droit et être a l’origine d’une nouvelle sources qu’on va appeler la jurisprudence.
b) La jurisprudence
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Section 3 : l’empire romain : un empire impérial
1 : le principat
On est encore en république, césar est assassiné par Brutus, suite a son mot il y a
une période d’anarchie qui provoque en 43 l’organisation d’une tripartition du
pouvoir (triumvirat). Trois hommes vont se partager le territoire de la république.
Octave prend l’occident (de Rome), Marc Antoine prend l’orient (avec la riche
Égypte) et puis l’epide se voit confie l’Afrique. Très vite l’epide s’efface, en 32 le
triumverat explose et il y a une guerre entre Octave et Marc-Antoine et Cléopâtre et
finalement octave va triompher, avec la bataille d’Actium (bataille naval).
Octave, va s’avoir mettre a profit les aspiration du peuple romain. Octave, se
présente comme le sauveur de Rome, son libérateur mais sous couvert de conserve
le régime il met en place un nouveau régime, décence monarchique.
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En apparence la république et ces institutions sont garder. Octave ne prend pas le
titre de roi, mais celui d’imperator et celui de 1er citoyen.
Le sénat lui confère l’octoritas ( = autorité morale qui lui assure la supériorité et le
titre officiel d’Auguste). Octave renonce au consulat en 23. Le sénat précise ses
pouvoirs en lui accordant la protestas = puissance tribunitienne, et également
l’imperium = commandement suprême civil/militaire.
La nature de ce régime diviser les historiens certains veulent y voir une continuation
de la république d’autre préfère signaler la nouveauté de ce régime et sa pente très
vite autoritaire et monarchique, sous ces successeurs souvent présenter comme des
tirants. Exemple : tibert, claude, neron..
Le terme institution forge par les juristes romains, a la base c’est un terme
générique qui regroupe beaucoup de normes émaner qui sont le fruit des décisions
personnels de l’empereur, en effet a compter de tibert, l’empereur se voit
reconnaitre le droit de faire la loi.
- Des décrets : il décrète quelque chose, les décrets au départ était des
décisions judiciaires qui sont rendu par l’empereur dans son conseil impérial.
- Les rescrits : ce sont les réponses écrites, faite par l’empereur ou sont
conseils.
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A travers cela, l’empereur crée des règles juridiques, en effet dès le milieu du 2eme
siècle, les constitution impériales vont se voir conféré par les jurisconsuls, Gaius va
conféré aux institutions impériales une valeur, une autorité comparable a celle de
l’ancienne loi voté par le peuple dans les comices.
Une maxime célèbre d’Ulpien marque bien cette affirmation du pouvoir législatif de
l’empereur : « ce qui plait au prince à force de loi ».
Dans les lois des rois de France on va retrouver cette formule.
L’autre lègue important c’est l’organisation administration de l’empire
Gaules.
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Le but c’est de fixe les populations qui étaient instable, et de leurs fournir un cadre
institutionnel dans lequel les édites locales, vont avoir la possibilité de s’auto
administré, sous la tutelle des légats (représentant).
Encore aujourd'hui, la carte des préfectures modernes, correspond a celle des chefs-
lieux.
Néanmoins, ce mode de fonctionnement qui va durer deux siècles va être remis en
cause avec le passage au nouveau régime : dominat. Et avec la période du bas
empire.
En effet a partir du milieu deux troisième siècle, l’empire romain est beaucoup trop
grand et les peuples qui se situe a l’est (peuple barbare) franchisse a plusieurs
reprise ce qu’on appelle le limes (= frontière de l’empire). Ce qui sépare le monde
romain du monde barbare, jugée inassimilable.
La restauration de l’état impériale ne va se faire qu’au prix d’un changement de
régime, le début du bas empire avec le passage du principat au dominat.
2 : le dominat
A partir de 235, date d’assassinat de l’empereur d’Alexandre sèvre par ses propres
légions. L’empire entre en crise, il est trop grand, difficilement contrôlable et la crise
militaire, politique, économique et sociale et bientôt religieuse, viennent se rajoute.
Les empereurs notamment dioclétien et Constantin vont permettre sa restauration.
Pour résoudre les problèmes de succession a la tête de l’empire dioclétien met en
place en 284 après JC, la tétrarchie. La tétrarchie est un système de gouvernement a
4 têtes, avec deux Augustes (empereur, qui sont dioclétien et Maximien) et deux
César (empereur, qui sont Galère et constance chlore) qui sont designer dès le
départ comme les deux successeurs au trône.
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Ce Constantin va devoir conquérir le pouvoir par les amers, cette conquête du
pouvoir est achevée en 324 avec la réunion du pouvoir impériale sur sa seule tête.
Constantin fonde a Byzance (dans la Turquie) une seconde Rome qu’il appelle
Constantinople en 326. Cette second Rome fonde en 326, deviendra le capital de
l’empire romain d’orient.
En effet ares la mort de Constantin il y aura les plus souvent deux empereurs, un a
Rome et un a Constantinople.
La division de l’empire est définitive en 395.
En 476 après JC, disparait l’empire d’occident. Le roi barbare Odoacre dépose le
dernier empereur romain d’occident qui s’appelle Romulus Augustule.
Le roi barbare détrône cette impératrice romaine d’occident et renvoi a
Constantinople les restes.
L’empire d’orient va demeurait jusqu’en 1400, jusqu’à la prise de Constantinople par
les turcs et devient Istanbul.
Ce changement de régime va précipiter la transformation de la nature du pouvoir
impériale, qui va s’affirmer comme une monarchie absolue.
Dès le troisièmes siècles, l’empereur devient sacré, il vit désormais dans un palais. Il
fait de brève apparition en public, les épiphanies. Il a une couronne, un diadème, un
manteau rouge ornée de pierres précieuses et exige de ses sujets une véritable
adoration. Et ce fait appeler « seigneur », « maitre ». Désormais, on assiste a une
unification des sources du droit autour de la loi de l’empereur qui devient la source
unique du droit. « Le prince est délié des lois ».
La justice n’est plus rendue que par des fonctionnaires impériaux, des juges
professionnels et fonctionnaire qui exerce dans des tribunaux. Les décisions de
l’empereur sont désormais indifféremment nommées constitutions aux lois. Et a
partir du 4ème siècle l’empereur est considère comme la loi vivante.
L’empereur va mettre en place une centralisation accru du pouvoir.
Face a cette menace d’une religion qui remet en cause d’une croyance ancestrale
romaine, puisque les chrétiens refusent de rendre un culte a un rôle impérial,
puisqu’il refuse de servirent dans l’armée, les empereurs a partir du 3eme siècle
vont répondre par des persécutions. Et c’est persécutions vont atteindre le
paroxysme au début du 3eme siècle sous le règne de dioclétien. Tout va changer a
partir de Constantin, qui lui va permettre l’intégration du christianismes au sein de
l’empire.
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4 : la compilation de l’empereur justinien : à l’aide juridique
fondamentale
Cette compilation revêt une importance incalculable dans l’histoire des droits
européens. C’est en effet, grâce à sa redécouverte au Haut Moyen Age, on le verra
que le droit romain a pu parvenir jusqu’à nous et nourrir la pratique et la théorie
juridique pendant des siècles. Justinien empereur oriental qui règne de 527 à 565, a
caressé le rêve de réunir à nouveau les deux parties de l’empire. Après la
reconquête d’une partie importante des territoires occidentaux par l’entremise des
généraux Bélisaire et Narsès, Justinien a voulu doter son empire d’une législation
commune. Il va confier cette tâche à un ancien professeur de droit, haut
fonctionnaire impérial du nom de Tribonien. Ce dernier entouré d’éminents juristes
va regrouper après un tri très sélectif l’essentiel de la doctrine et l’ensemble des
constitutions impériales.
La compilation justinienne est divisée en quatre œuvres : le Code, le Digeste, les
Institutes, les Novelles.
1) Le Code, dont la première version est achevée en 529, puis complétée en 534,
contient toutes les constitutions impériales depuis Hadrien jusqu’à Justinien. Divisé
en douze livres peut-être en hommage à la loi des douze tables ou bien en
référence aux douze apôtres du Christ. Ces livres sont subdivisés en titre, ils traitent
de droit public, de droit privé, de droit pénal et de droit ecclésiastique.
2) Le Digeste (appelé Pandectes en grec) est quand à lui consacré à la
jurisprudence, la doctrine juridique. En décembre 530, Justinien par la Constitution
Deo auctore ordonne la compilation du ius, c'est-à-dire de la jurisprudence
classique. Divisé en 50 livres, il est publié́ en 533. En trois ans, la nouvelle
commission réunie par Tribonien à cet effet a retenu sur trois millions de lignes
contenues dans près de 2000 volumes un condensé de 150 000 lignes qui
correspond aux avis de 38 grands jurisconsultes, parmi lesquels dominent en
nombre Gaius, Papinien, Paul, Ulpien, Modestin.
Les fragments des œuvres retenus reçoivent une égale autorité et doivent ́ être
considérés comme s’ils avaient émis par la divine bouche de l’empereur. Tout
commentaire du Digeste promulgué en 533 par la constitution Tanta est désormais
interdit. Sauvée de l’oubli par cette compilation, la jurisprudence classique est
néanmoins belle et bien morte.
3) Les Institutes. Nouveau manuel à l’usage des étudiants, voulu par Justinien
pour couronner sa réforme des études juridiques, ce recueil, publié en 533, s’inspire
des Institutes rédigés par Gaius à l’époque des Sévères. Ces dernières ont été
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toutefois remaniées pour tenir compte du changement de procédure. Le droit
enseigné par les professeurs doit uniquement s’appuyer sur le contenu des
Institutes qui traite du droit des personnes, du droit des choses, des successions et
des obligations. On va y trouver notamment on le verra les deux principales
définitions de la notion d’obligation.
4) Les Novelles. Ce dernier recueil regroupe l’ensemble des 158 constitutions
impériales prises par Justinien durant les trente années qui suivent la rédaction
définitive du Code en 534 d’où le nom de Novelles, les nouvelles constitutions.
Ces quatre œuvres promulguées par Justinien constituent la dernière expression du
droit romain. Au Moyen Age, on leur donnera le nom de
Corpus iuris civilis, le Corps du droit civil. Leur redécouverte est à l’origine de la
renaissance du droit romain.
En effet, l’apport le plus précieux fut son droit, c’était un droit unique mais qui va
survivre dans de nombreux systèmes juridiques moderne et contemporain après les
avoir fécondés. Pierre Legendre, écrit : « le droit romain devait servir partout la
cause du pouvoir, et transmettre a son tour l’idée d’une science du politique ».
A la fin de l’empire romain d’occident c’est une autre histoire qui commence, les
peuples germaniques qui s’établisse sur l’ancien territoire de la gaulle romaine.
Le mot barbare qui vient du grec « barbaroi » = ce qui ne parle pas le grec. Dans le
monde romain ce mot barbare va designer l’étranger a l’empire, les étrangers qui
sont aussi appelles « hostis » = hostilité envers ceux qui ne font partie du monde
romain.
Cette ligne, va être fortifier et défendu avec des armes et jusqu’au 3eme siècle après
JC, le limes rempli efficacement sont rôle de mur de protection, l’attrais exerce par
le monde romain, va entrainer une partie des peuples germaniques qui ont des
mœurs très différentes, a avancer vers l’ouest est franchir le limes. Pour lutter
contre ces invasion dioclétien et Constantin vont réorganiser leur arme en
augmentant leurs effectifs et en intégrant des parties barbares. C’est notamment le
cas de trois tribus germaniques, qui vont être intègre a l’armée romain. :
- les wisigoths (=gothiques)
- Les burgondes
- Les francs
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C’est trois tribus s’installent en gaulles avec le statut de peuple fédérer lié à l’empire
romain par un traité.
Certains groupes vaincus par Rome sont établie avec un statut officiel, sur des terres
qui leurs sont concéder par les autorités romaines. Certains barbares vont se
romaniser en quelque sorte. C’est peuple doivent participer a la défense du
territoire qui leurs ont été concéder et donc l’empire romains. C’est le cas des francs
qui s’établissent dans la vallée du Rhin a partir du milieu du 4ieme siècle.
Mais a la fin de ce siècle cette équilibre est rompu par des migrassions massives
d’autres barbares qui sont provoquées par la pousser d’un peuple qui vient de très
loin, les Huns avec comme roi Attila.
Les tribus barbares, n’ont pas cherché a détruire l’empire romain mais plutôt a si
intégrer. Leurs rentrées sur le territoire et surtout en gaules, a créé certaines
tensions, mais dans l’ensemble ça s’est assez bien passer. Les chefs de ces tribus
fédérés vont recevoir le titre de Rex et ils sont investi par Rome de charge militaire
romaine et maitre de la milice romaine.
Au 5ieme S, les liens entre Rome et ces peuples fédérés se distendent et ces peuples
vont défie la puissance romaine.
Les wisigoths se révolte et mettent la ville a sac en 410. Ils s’installent en aquitaine
avec une nouvelle traite d’alliance en 416.
C’est l’acte de naissance du premier romain romano-germanique.
A partir de leurs capitales qui est Toulouse, les wisigoths conte tendre leurs
dominations jusqu’en Espagne et un autre peuple barbare les burgondes
également alliés de Rome vont créer un autre royaume a l’est de la Gaules qui
s’étende d’hutun jusqu’à la ville d’orange. Au nord, vers 460, c’est le petit
royaume des francs. De Childéric, c’est le fils supposer Mérovée. Le centre de la
France actuelle, entre la somme et la Loire constitue le dernier résidu de province
romaine autonome. Avec a sa tête Syagrius.
Dans cette gaulle diviser entre diffèrent royaume, une tribu celle des francs avec a
leurs tête le roi Clovis, va parvenir peu a peu (en moins de 30 ans) a l’emporter sur
toute les autres tribu, et créer un nouveau royaume, le royaume des franc (en latin
« regnum francorum »).
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Depuis 460 les francs sont établies dans la province romaines de la Belgique second
». Ces francs sont des barbares peu dociles mais de très bon guerrier. Childéric leurs
roi (fils de Mérovée) c’est a la fois un chef francs mais aussi un général de l’armée
romaine et sans doute le chef officiel de la Belgique seconde. C’est donc Clovis qui
est parvenu au pouvoir en 481 qui va après avoir vaincu Soisson l’armée romaine du
général, va étendre son territoire jusqu’au frontière des royaumes wisigoths.
Clovis réside dans le fait que ce soit le seul chef barbare a avoir compris
l’importance du pouvoir constituer par l’église catholique qui est l’institution qui
demeurent entre debout. Entre 496 et 497 Clovis est c’est guerrier vont se convertir
au catholicisme et ils reçoivent le baptême de l’évêque saint Rémy de Reims. A
partir de la, les francs deviennent chrétiens, et en embrassant cette foi catholique,
Clovis s’attire la sympathie des sujets gallots-romains.
Sa conversion facilite l’alliance qui l’impose au roi des burgondes, et puis remporte
la bataille de Vouillé en 507 sur les wisigoths d’Alaric II, Dieu est avec Clovis, un
signe divin mais également Clovis en 508 va recevoir le titre de consuls par
l’empereur romain d’orient. Clovis est appelé Roi, Rex, consuls et Princeps (=prince).
La première dynastie franque qu’on appelle la dynastie merovingien (fondé par
Clovis) qui va régner sur le royaume franc. Avec Clovis on est très loin de l’image
d’un roi barbare, d’un chef de bande purement germanique qui serait couper de la
romanité même si cela n’empêche pas la royauté merovingienne d’être fortement
inspire par les traditions institutionnels germaniques. Il règne jusqu’en 511 (sa
mort). Il laisse 4 fils qui vont se partager le royaume en 4 parties. Car les
merovingiens n’ont pas une conception véritablement déterminer de ce qu’on
appellera de l’état plus tard. Ils ont une conception patrimoniale.
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1 : les sources du pouvoir royale et sa nature
Donc dans cette tradition la guerre est source de butins que le roi partage avec ses
fidèles selon des règles coutumières qui fait que le roi n’a pas le droit a plus que
c’est compagnons.
Clovis et ses successeurs vont imposer le principe de la successions dynastiques au
profit des seuls descendant et faire des merovingiens, en s’appuyant sur l’église une
ligné élus par dieu.
A partir de Clovis le peuple, n’ont d’autres possibilités que d’élire leurs rois dans la
ligne des descendant male de Clovis.
En effet, les documents d’époques attestent que le roi des francs porté des titres
d’origine romaines comme Rex, auguste. Ce roi franc, il doit régner sur une majorité
de sujet qui sont des Gallo-Romains est donc les rois merovingiens pour renfoncer
leurs légitimités ont tout intérêt d’être présenté comme les héritiers des anciens
romains. En effet, assimile le pouvoir royal a celui de l’empereur romain conférer au
titulaire de ce pouvoir un statut moins précaire, moins fragile que simple roi
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germanique. Si l’héritage romain est important, il est combiné avec celui du
christianisme.
Dans la réalité du pouvoir, les prérogatives du roi franc apparaissent dans la réalité
assez éloignée de celle de l’empereur romain.
Le roi merovingien en matière de législation et de justice, sont finalement assez
restreinte. Ces prérogatives royales sont assez sommaires et se rattache a deux
fonctions : le commandement et la protection. (« le bannum et le mundium).
Le bannum, permet également au roi d’exige des tribus c'est-à-dire des impôts
même si s’est pas encore exigé. Et ce pouvoir permet au voir d’édicte certaine acte
normatif qui sont très peu nombreux a cette époque, qui le sont souvent a la
demander des populations est qui nécessite notamment a partir de la second moitié
du 6ieme siècle l’accord des grands du royaume pour leurs élaboration.
Un pouvoir qui n’est pas vraiment un pouvoir législatif.
Le mundium, c’est une sorte d’autorité qui est fonde sur la parole et sur la main, il
s’agit enfaite de la transposition a la personne du roi franc, du pouvoir et du devoir
de protection, que le chef de famille germanique a son sur épouse et de la même
façon, le devoir de protection royale s’étend a tous ses sujets mais le roi est surtout
le protecteur par excellence de ce qui ne sont pas sous la main bourg ( la main),
veuve, enfant abandonnée..
Autrefois, on avait le droit romains, avec la disparitions de l’empire romain, on a une
tout autre configuration avec un droit qui va échapper en grande partie au pouvoir
du roi.
Le royaume franc connait une pluralité de loi personnel, est non pas une loi unique
qui s’impose a tous. A l’époque franc le mot Lex na plus du tout son sens romain, ce
mot il va designer a cette époque les coutumes personnels de chaque peuple.
Les coutumes des peuples germaniques par opposition a un droit public qui lui
émane directement du roi. Les lois personnelles régissent des domaines de chaque
peuple. Et sur le modèle de ce qu’on avait fait a Rome, les rois vont avoir l’idée de
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mettre par écrit les coutumes des différente peuple qui vivent sur le territoire. (des
petits codes qui rassemble des coutumes écrites). Ces lois personnelles vont être
mise par écrit sous la forme de petit code qui rassemble les coutumes de chaque
peuple germanique. Mais également, le droit romain des sujets Gallo-Romains qui
vivent sur ses territoires.
La plus ancienne de c’est loi est la loi des wisigoths qui a été promulgues par le roi
Euric, c’est le code Euric en 476. C’est une loi personnelle qui mélangé les traditions
des wisigoths et les solutions empruntes au droit romain (première loi mise par
écrite).
Ensuite la loi des burgondes ou loi gombette promulgues en 502 par le roi
Gondebaud. (Second loi mise par écris).
La loi des francs qu’on va appeler la loi salique car la tribu des francs qui va donner
leurs noms sont les francs saliens. Mise par écris sous le règne de Clovis et va être
plusieurs fois remanger par la suite cette loi salique, elle porte surtout sur le droit
pénal et elle se fonde sur le principe que le coupable d’un crime ou d’un délit doit
composer avec sa victime ou sa famille (si la victime morte). La loi salique contient
des compositions pécuniaires. Il s’agit d’un tarif qui est appliquer en fonction du
crime ou du délit, un tarif a payer et qui est fixe dans la loi et qui varie de la
nationalité des individus.
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Quand un procès début, le juge pose la question au plaideur « sous quel loi vis-tu ? »
et le plaideur répond par une déclaration orale « mon père et mes ancêtres vivaient
sous cette loi ». Le problème c’est lorsqu’on va avoir deux plaideurs d’origines
différentes.
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romaine. Le comte rend la justice en président le tribunal du malus (tribunal de
l’époque franc).
Le comte va percevoir des amendes, il va lever certains impôts, il organise la lever
de l’armée, et exerce une fonction importante au niveau local. Ce comte, le roi peut
le choisir et le révoquer très facilement. Les comtes sont en général de riche
propriétaire.
De plus ses fonctions publiques on tendance a se perpétuer en famille.
Dans un tel contexte, un état conçu comme une puissance publique impersonnel,
l’état ne peux pas émerger.
Après une stabilisation au début du 7ème siècle, sous le règne du roi Clotaire II, qui
enregistre en réalité la mainmise de l’aristocratie locale sur les fonctions comtales,
l’attribution de ces fonctions va passer sous le contrôle des maires du palais. Les
maires du palais sont ces officiels qui n’avaient au départ que des fonctions
domestiques mais qui vont prendre des fonctions importantes au fur et a meure
dans le palais.
Ces fonctions constituent le prélude à l’avènement de la seconde dynastie franque.
Au 7ème siècle, le royaume franc entre en crise et les derniers rois mérovingiens que
la tradition populaire a retenu comme les rois fainéants abandonne la réalité du
pouvoir au chef de l’administration du palais : le maire du palais.
Le roi Dagobert est le dernier roi mérovingien. L’absence de successeur va favoriser
les progrès de l’aristocratie et faire des maires du palais les véritables chefs du
royaume. Trois royaumes : le royaume de Neustrie, de Bourgogne et d’Austrasie.
Ces successeurs vont être mineurs donc pas en âge de régner et en la faveur des
minorités, les maires du palais avec le soutien des aristocraties locales dont ils sont
issus vont confisquer le pouvoir a leur profit et rendre nul l’autorité royale : les
véritables chefs deviennent les maires du palais. Dans le courant du 7 ème siècle, une
famille de l’aristocratie austrasienne : les Pippinides émergent avec Pepin de Herstal
qui va s’emparer de la mairie du palais du royaume d’Austrasie. Il va réussir à
imposer sa loi aux autres royaumes et donc sa famille aristocratique va émerger au
niveau du royaume franc entier a partir de 683.
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Au début du 8ème siècle, Pepin va adopter un comportement quasi dynastique en
confiant les mairies des palais des autres royaumes a ses fils. Ce qui fait que cette
aristocratie contrôle la totalité du royaume franc. En 714, il meurt et s’ouvre une
période de guerre civile qui vont permettre à son fils naturel : Charles Martel de se
débarrasser de ses rivaux et d’entamer la reconstruction et l’unification du royaume
des francs.
Au début du 8è s commence au sud les conquêtes arabes avec la prise de
Gibraltar par les troupes sarrasines. Les sarrasins vont remonter jusqu’à Poitiers ou
ils vont être arrêtés par les armées de Charles Martel. Il va apparaitre comme le
sauveur de l’occident chrétien. Même s’il existe un roi c’est en fait le maire du palais
qui exerce la réalité de l’autorité royale et se fait appeler duc des francs ou prince
des francs.
Dans les années 740, le fils de Charles Martel : Pépin le Bref est devenu le seul
maitre et songe a devenir le roi du royaume. Une ambassade c'est à dire une série
de représentant est envoyée au pape a Rome pour demander « s’il est bon ou non
que les rois en Francia n’est pas la réalité de la puissance royale ? » la réponse du
pape Zacharie « mieux valait appeler roi celui qui avait la puissance, le pouvoir »
donc que celui qui gouverne réellement revêtisse le titre de roi, de ce fait Pépin
devient roi. En 751, à Soisson, pépin est élevé à la royauté par l’élection du peuple
franc et va être sacré avec la bénédiction de l’église. Nouveauté : le sacre dans le
rythme d’accession de la royauté.
En 754, à Saint Denis, le nouveau pape Etienne II sacre roi pépin et ses deux fils :
Charles et Caroloman pour créer la nouvelle dynastie. Et en échange, Pépin va
s’engager à défendre l’église de Rome. Le pape ordonne aux grands du royaume
sous peine d’excommunication de ne jamais élire un roi issu d’une autre lignée
royale que celle de Pépin. C’est la fondation d’une nouvelle dynastie : Carolingienne.
Elle va durer jusqu’en 987 jusqu’à la date de l’avènement d’Hugues Capet (dynastie
capétienne). L’alliance contractée avec l’église va se poursuivre sous le successeur
Charlemagne qui renoue également avec l’héritage de la Rome Antique en
restaurant l’empire romain d’occident. Ce royaume franc se veut l’héritier de trois
traditions :
germanique, romaine, chrétienne. Charlemagne a une envie de restaurer l’état
pensé comme une chose publique comme dans la Rome Antique.
Cette renaissance de l’état s’appuie sur des fondements doctrinaux solides qui vont
venir modifier la conception du pouvoir royale, dans un sens plus étatique mais
cette renaissance va rencontrer un certain nombre de limites parce que l’autorité va
rester dans une certaine mesure dépendante de l’aristocratie.
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Section 1 : les fondements du pouvoir politique carolingien :
3 phases dans l’évolution de la conception du pouvoir sous les carolingiens :
- Règne de pépin et charlemagne, elle fait émerger le modèle biblique d’une
royauté sacrée combinée avec celui d’un empire romain restauré. Règne de Louis le
Pieux (fils de Charlemagne), 814-840, ensuite
- s’ouvre une seconde phase qui permet l’approfondissement de la conception
du pouvoir autour de l’idée romaine de chose publique et celle de ministère royal
- dans une dernière phase, après 843 la royauté va prendre une forme
contractuelle du fait du poids que les grands du royaume vont acquérir dans
l’élection du roi
Paragraphe 1er : une royauté sacrée a vocation impériale :
L’alliance avec l’église va exercer une influence considérable sur la conception du
pouvoir du roi carolingien cela se manifeste à travers l’introduction du rituel du
sacre. Et par la suite par l’élévation du monarque au titre d’empereur.
Le sacre de Pépin et se fils est une innovation qui permet de légitimer une prise de
pouvoir au départ illégitime. Et cela permet aussi et surtout de fonder une nouvelle
dynastie. Le sacre vient compenser l’hérédité : les rois transmettaient le pouvoir a
leurs fils or le maire du palais n’est pas le fils du roi, être sacré par le pape permet
une légitimité autre que l’hérédité. Le sacre n’est pas seulement un couronnement
mais une onction c'est à dire un terme religieux qui consiste pour l’évêque a enduire
le corps du roi avec une huile sacrée. Le modèle du sacre est tiré de l’ancien
testament et notamment d’un passage ou le juge Samuel verse cette huile sur la
tete du premier roi Hébreu. L’onction royale va faire du roi une personne inviolable
et sacrée et le roi est l’oint du seigneur. Ce roi il a en quelque sorte une élection
divine : élu de dieu et il règne par la grâce de dieu. Pépin est d’ailleurs présenté par
le pape comme le resplendissent David, le peuple franc est pour ces évêques le
nouveau peuple élu. Une importance de l’église à cette époque.
b) La restauration d’un empire chrétien a vocation universelle : la
rénovation impérii :
Charlemagne est entouré de hauts personnages qui sont issus du clergé et qu’on
appelle les clercs. Ceux qui savent lire. Parmi eux : Alcuin clerc de grande bretagne,
en juin 799 écrit une lettre a charlemagne qui va se révéler prophétique et qui a été
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interprétée comme une exhortation a restaurer a son profit l’empire d’occident.
Que contient cette lettre ? alcuin expose a charlemagne la situation politique de son
temps et plus précisément trois personnes dominent le pouvoir :
- le pape Léon III, qui est en train de voir son pouvoir contesté a été enlevé par
ses opposants, accusé d’immoralité, de déviance et appelle charlemagne a son
secours.
- L’empereur byzantin qui se trouve en très mauvaise posture, il a été renversé
par sa propre mère qui l’a rendu aveugle et donc n’est plus en mesure d’exercer
son pouvoir et de dominer la hiérarchie du monde. - Charles, le roi des francs
auquel Alcuin dans sa lettre estime que dieu a réservé la dignité royale pour qu’il
gouverne le peuple chrétien.
Cette dignité royale l’emporte sur celle du pape et de l’empereur. Elles les éclipsent
en sagesse et les surpasses c’est donc a elle que doit revenir l’autorité de l’empire
chrétien.
En effet la prophétie va se réaliser l’année suivante, le 25 décembre de l’an
800, à l’intérieur de la basilique saint pierre, le pape Leon III, que charlemagne a
aidé a se rétablir, va déposer sur la tête de charlemagne la couronne impériale et le
fait acclamer par la foule comme auguste et empereur romain d’occident.
Pour la première fois, a travers la personne de Charlemagne, vont se rejoindre deux
traditions : la tradition biblique de la royauté sacrée et celle de l’empire romain. Le
sceau de charlemagne porte le mot : empire restauré.
Le cœur de l’empire demeure le royaume des francs, la capitale de l’empire est Aix
la Chapelle (Allemagne actuelle). C’est le christianisme qui apparait comme la source
du pouvoir universel de charlemagne. Cette tendance va se confirmer et se
poursuivre sous le règne du successeur de Charlemagne :
Louis le pieux, règne qui voit un approfondissement de cet idéal d’unité.
Le vieux concept romain de chose publique refait son apparition dans le vocabulaire
politique pour traduire justement cette idée de renaissance de l’état au sens romain
c'est à dire pour traduire l’idée d’une entité publique supérieure à la personne du
gouvernant. Res publica ne renvoie plus a la république romaine mais simplement
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ce mot illustre le retour de l’idée d’état comme chose publique en occident. L’idée
est que la res publica carolingienne se présente dans l’esprit des hommes d’église
comme un corps politique supérieur a la personne de ses dirigeants une exigence
visant a faire prévaloir l’utilité commune sur des intérêts égoïstes des gouvernants.
Cette exigence se retrouve dans un autre concept qui apparait a cette époque, dans
le concept de ministère royal. Le therme minister désignait une fonction d’exécution
c'est à dire une tache subordonnée on l’appliquait aux agents locaux du roi. Pour la
première fois ce mot ministère royal est applique a la personne du roi a partir de
louis le pieux et le roi lui-même reprend cette expression a compté de 825 et en
précise le contenu : a défendre l’église, les veuves et les orphelins, faire régner la
paix et la justice sur son peuple. Et également, si la somme du ministère royal réside
en sa personne ce ministère il la partage avec tout ceux qui a leur place et a leur
rang remplisse des fonctions sous l’autorité royale en vue du bien commun.
Certains changement dans la situation politique va faire évoluer cette notion du
ministère royal, cette mission du roi et de ceux qui exercent des fonctions sous son
autorité, dans un sens nouveau : celui de la subordination du pouvoir royal aux
évêques. Quel est le changement dans la situation politique qui va entrainer cela ?
En 819, l’empereur, Louis le Pieux qui est devenu veuf va se remarier et en
823, de cette nouvelle union matrimoniale va naitre un 4ème fils le futur Charles le
Chauve. Il faut pour ce roi qui est aussi père donner sa part a son nouveau-né et cela
va le conduire à remettre en cause la fameuse ordinatio imperii pour donner sa part
au nouveau-né ce qui va provoquer la colère de son fils ainé Lothaire. Il va y avoir
une guerre des fils contre leur père et en 833, louis le pieux est fait prisonnier par
son fils et il le fait juger par une assemblée d’évêque réunis a Soisson pour le nom
respect de l’ordinatio imperii. Il est déposé et condamné a la pénitence. Louis le
Pieux sera réintégré dans ses fonctions d’empereur un an plus tard mais l’idée s’est
imposée d’un ministère royale qui a contribué a diminué la légitimité royale et qui
va imposer l’idée d’une royauté contractuelle.
Au milieu du 9ème siècle, la guerre qui oppose louis le pieux à ses fils puis par la suite
ces derniers entre eux entraine une grave crise dans le royaume franc. En 843, a eu
lieu le traité de Verdun qui va diviser le territoire de l’empire, au terme de 3 ans de
guerre : les petits fils de charlemagne vont se partager le territoire de l’empire. C’est
la fin de l’unité, l’empire disparait en tant que structure unitaire. Lothaire l’ainé
conserve le titre d’empereur, la dignité impériale mais ce n’est plus qu’un titre
honorifique et reçoit un territoire qui couvre une partie des pays bas, l’Italie
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centrale, la lorraine et qui descend jusqu’en Provence : la Lotharingie. Louis le
germanique se voit remettre la partie du territoire situé a l’est du Rhin, certaines
principautés germaniques, la Francia orientalis. Charles le Chauve va recevoir le
reste, la partie occidentale.
A cette époque la situation du nouveau roi est très délicate, il est confronté a des
raids extérieurs des vikings et Normands et a une rébellion en aquitaine. Ce roi est
obligé de composer avec les grands du royaume par lesquels ils doivent se faire
accepter comme roi. Le roi va être oblige pour obtenir le soutien de l’aristocratie de
faire un accord avec les grands : assemblée de Coulaines en novembre 843, ou se
réunissent les grands du royaume d’abord hors de la présence du roi pour traiter de
la stabilité du royaume et des conditions auxquelles devra se soumettre le roi et
qu’il devra respecter s’il veut obtenir le soutien des grands et de l’aristocratie. C’est
un accord de type contractuel fondé comme chaque contrat sur une série
d’obligations réciproques qui est entériné par le roi par le capitulaire de Coulaines.
Le roi par ce texte reconnait son obligation de respecter les terres et les privilèges
de l’église. Il reconnait également que désormais toute révocation discrétionnaire
d’une fonction publique donc priver un compte de sa fonction est impossible. En
contrepartie, les grands du royaume s’engagent a servir fidèlement le roi et se voit
associé au gouvernement du royaume ce qui constitue un changement radical. A
cette époque on voit apparaitre la formule concilium et auxilium : aides et conseils.
Cette formule qui symbolise la participation des grands au gouvernement du
royaume c’est un accord réciproque. L’importance prise par l’aristocratie se
retrouve dans l’exercice du pouvoir et dans l’évolution des moyens du
gouvernement à l’époque carolingienne. C’est ce poids de l’aristocratie en dépit de
l’idéal d’unité qui permet d’expliquer en grande partie l’échec final de cette
tentative de restauration de l’état.
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obligés de développer des liens avec les grandes aristocraties locales. Cela va
expliquer l’essor du phénomène de la vassalité a l’époque carolingienne.
1 : la vassalité pièce maitresse de l’ordre politique carolingien :
Ce terme vassalité désigne la condition de celui qui s’est placé sous la protection
d’un puissant à travers un rituel, une cérémonie et la prestation d’un serment. Le
vassal s’agenouille devant son segneur et place ses mains jointes dans les siennes
pour lui preter serment de fidelite. Créer des obligations réciproques : le vassal doit
fidélité a son seigneur et le service militaire, le seigneur doit protection et entretient
a son vassal.
A partir de Charles Martel et Pepin le bref, les maires du palais installent certains de
leur fidèles sur des terres prisent à l’église et qui sont concédées en bénéfice. Ces
fidèles vont recevoir des bénéfices qui sont des cadeaux fait par un puissant a un de
ses hommes. Ces bénéfices peuvent se faire sous forme de chevaux, de terres,
d’armes. Les bénéfices vont donner plus tard naissance aux fiefs. Le guerier qui
accompli pour le puissant le service d’arme va prendre le nom de vassal.
Sous la dynastie carolingienne, les vassaux des maires du palais deviennent des
vassaux du roi, on a la mise en place d’une vassalité royale avec la création de
bénéfice sous la forme de terres. Les vassaux royaux vont former le noyau dur de
l’armée carolingienne. Les vassaux ce sont les combattants a cheval qui viennent
commander l’ensemble des hommes libres qui forment ce qu’on appelle l’ost,
l’armée carolingienne et qui doivent répondre au levé général. En 847, par un
nouveau capitulaire : de Mersen, le roi Charles le chauve invite tous les hommes
libres du royaume a entrer en vassalité soit directement au près du roi soit au près
des comptes ou encore des vassaux des comptes. Tout le monde doit devenir le
vassal de quelqu’un. Le but de ce système est une levée plus efficace de l’armée
pour lutter contre les invasions. Mais cela va avoir des conséquences néfastes avec
le développement de véritable clientèle de guerre et cela va permettre aux grands
du royaume de s’opposer a l’autorité du roi et de former des principautés
territoriales indépendantes. Ces grands du royaume vont être associés par le roi au
gouvernement a travers la fonction législative.
La production des lois, des capitulaires se fait dans le cadre de grandes assemblées :
les plaids carolingiens qui réunissent autour du roi les grand du royaume. Elles
permettent au roi de soumettre a l’appréciation des grands des mesures qu’il a
élaboré avec ses proches conseiller. Cette association a la prise de décision, a la
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fonction d’édiction permettait d’obtenir le soutient de ces derniers qui était chargée
de faire appliquer les capitulaires au niveau local en tant que juges. Le roi se doit de
rechercher l’accord de tous. Au temps de charlemagne, la participation des grands a
moins d’importance du fait du prestige de charlemagne mais a partir de ses
successeurs, la participation devient de plus en plus contraignantes et finalement
cette emprise croissante des grands sur le pouvoir royal va entrainer le déclin de
l’activité législative royale a partir des années 870. Le dernier capitulaire date de 884
c'est à dire qu’a partir de cette date, les capitulaires facteurs essentiel d’unité et de
renaissance étatique disparait pour plus deux siècles.
Section 3 : l’évolution de l’administration carolingienne :
Partie 2 : le bas moyen âge : des temps féodaux aux temps de l’E ( Xe
jusqu’au XVe siècle )
En 808, l’assemblée des grands va porter sur le trône le roi Eudes. Il va former la
lignée des Robertiens. Ils vont pendant 2 siècles se disputer le pv avec les
carolingiens au gré des élections.
Cette situation chaotique prend fin en 987, un Robertien est élu, Hugues Capet, il
fonde la 3ème dynastie, celle des capétiens.
Le titre d’empereur est récupéré par un roi germanique, Othon 1er, qui va fonder le
saint empire romain germanique.
Le roi capétien partage son pv avec des princes, qui se reconnaissent les fidèles du
roi, mais non ses subordonnés. On a des principautés à l’intérieur du royaume, à
l’intérieur se forment des seigneureries chatelaines. On a plusieurs nv de pv
concurrents : c’est l’ordre féodal.
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L’ordre féodal ne ressemble en rien à l’ordre étatique. L’étude de ce nv ordre
permet de comprendre ce qu’est l’E par son absence. Il faudra près de 5 siècles pour
que le royaume de France voit émerger, à l’issu de la guerre de cent ans, un
véritable E royal, avec un roi détenteur d’un souveraineté unique, qui pourra exiger
le paiement d’un impôt par tous, et à l’application de la L royale sur tout le terri.
Après être parvenu au trône, en 987, Hugues Capet doit compter avec la puissance
des autres princes. A coté de la principauté capétienne, qui s’étend sur des comptés
dont les titulaires sont les vassaux du roi, on a d’autres principautés importantes qui
se sont dév. EX : le compté de Blois, le Duché de Normandie, le compté de Flandres
…
Les princes vont avoir tendance à considérer leurs pv de manière comparable à celle
des seigneurs. Ce modèle de la seigneurie s’impose à tous les degré de pv.
La principauté royale n’est pas épargnée par la crise et le 11ème siècle voit le roi et
les princes se rabaisser au nom de sire.
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A partir du règne de Philippe 1er ( 1060-1108) la principauté capétienne s’adapte à
cette nv situation poli. Elle va concentrer son emprise dans la zone de sa principauté
où elle exerce une domination directe. Elle va tenter d’augmenter son terri, par la
guerre, par des mariages, pour reconquérir ce qu’elle avait perdu.
Elle tire son nom d’un ou plusieurs de la possession d’un ou plusieurs château par le
seigneur .
Parmi ces habitants attachés au seigneur on va trouver des paysans libres mais
également des personnes qui sont en situation de servitudes qui sont attachés au
fond de terre sur lesquelles ils travaillent pour le seigneur : les serfs.
Cette puissance est donc réelle, la qualité de seigneur « DOMINUS » est donné au
maitre du château et elle exprime le caractère suprême de son pv dans sa
seigneurie.
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Les paysans et habitants, bénéficient de la protection du seigneur, ils doivent donc
payer le prix de celle-ci :
Cela prend la forme de taxe, impôt annuel.
Pour utiliser les fours, moulins … Ils doivent payer des banalités.
Ils doivent aussi verser au seigneur une taxe, pour reconnaitre que le seigneur est le
véritable proprio de la terre qu’il cultive, le Cens.
Comme le roi et les grands, le seigneur va s’attacher d’une clientèle militaire, par la
vassalité.
Pour le comprendre, il nous faut d’abord analyser les principales insti, qui servent de
support au pv du seigneur à l’intérieur de son domaine :
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Le vassal, chevalier au service d’un seigneur plus puissant, va se présenter sous la
cour du seigneur tête nue et sans arme. Il s’agenouille devant lui, en signe de
soumission. Le seigneur va le relever en mettant ses mains dans les siennes.
L’hommage est un rite oral, il va déclarer : « je deviens ton homme », et lui prête
fidélité. Les seigneur répond : « je te reçois et je te prends comme homme ». Il
l’embrasse sur la bouche, c’est « OSCULUM PACIS », qui scelle le pacte.
Il fait naitre des obligations militaires pour le seigneur, le service du vassal consiste
lui à un devoir de fidélité et loyauté. Il s’engage à apporter une aide au seigneur
militaire et financière.
Mais la fidélité a une contrepartie, elle est étayée par un don. Le seigneur cède une
terre à son vassal, ce qui devient le fief .
C’est une terre, un bien foncier, plus ou moins étendu, avec parfois un château, que
le siegneur donne à son vassal.
C’est une tenure militaire, un procédé par lequel le seigneur assure son obligation
d’entretien et donne les moyens nécessaires au vassal de vivre normalement et
noblement. Il lui donne des moyens militaires.
La conception du fief fait aussi l’obj d’une cérémonie rituelle, qu’on appelle
l’investiture. Elle se caractérise par le passage d’un obj qui symbolise le pv du
seigneur sur la terre concédée.
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Ce modèle va se diffuser à tous les nv ( principautés et royal ). C’est ce qui permet la
restauration d’une hiérarchie poli, d’abord des princes face aux seigneurs, puis du
roi face aux princes.
A partir du milieu du 11ème siècle, les princes commencent à utiliser les contrats
féodo-vassaliques pour intégrer les seigneuries chatelaines, dans une construction
hiérarchique contraignantes.
Cela va s’entrainer également par l’évolution des régimes généraux des fiefs, qui se
précisent ainsi que leur statut juridique.
A l’origine le fief est concédé à titre viager ( à vie ). A partir de la fin du 11ème siècle
le fief va devenir héréditaire, il va pouvoir être transmis. Ce qui soulève la question
du droit du seigneur à choisir son vassal.
En effet, le vassal peut devenir vassal de plusieurs seigneurs, et lui-même tailler des
pièces dans son fiefs pour obtenir des vassaux.
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Section 3 : Le roi capétien face à l’ordre féodal
Nous allons voir ce qui distingue la royauté des autres principautés, avant de voir
comment le roi va s’insérer dans l’ordre féodal.
A partir du 11ème siècle le roi est sacré à Reims, ce choix est justifié par la légende
du saint ampoule. Un petit récipient rempli d’huile sainte, envoyée par dieu à Rémi
de Reims, lors du baptême de Clovis.
Hugues Capet, élu, ce qui semblait signifier que la royauté avait pris une nature
élective, mais pas du tout. Après son sacre, on va entreprendre d’assoir sa dynastie,
en faisant élire et sacrer son fils unique, de son vivant, Robert le pieux. Ces
successeurs vont en faire de même, cela fixe le principe héréditaire, comme
nouveau principe successoral : la primogéniture, le droit d’ainesse.
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Un changement de nature du G royal
La nature faiblement hiérarchisée des relations entre le roi, les princes, et les
seigneurs.
La liberté acquise par les grands à l’intérieur de leur principauté
La cour du roi : l’insti la plus importante, pour les affaires les plus graves. C’est un
organe collégial où s’expriment la fonction de conseils des grands vassaux du roi. Le
roi est très isolé et a du mal à associer à son G, les grands, du fait que le royaume est
morcelé en principautés auto. Les affaires ne concernent pas tout le royaume, il n’y
a pas d’E.
Le palais : Il tend à se réduire aux serviteurs du monarque. Il y a qq grands officiers,
le plus important étant le Sénéchal. C’est le plus proche du roi, un officier
permanant avec les attributions les plus larges, mili, judi et responsable du domaine
du royaume. A partir de Louis VI et VII, on assite au retour des grands dans
l’entourage du capétien. Au même moment où il affirme sa supériorité, à la tête de
la pyramide hiérarchique
Le règne de Louis VI, est marqué par une progression de l’autorité royale,
comparable à celle d’un prince. Le roi utilise tout d’abord sa force militaire, pour
défendre les églises contre certains seigneurs d’Ile de France. Le roi finit par
complétement maitriser son domaine direct, et impose sa justice au seigneur
châtelain.
Toutefois dire que le roi est maitre de son domaine ne veut pas dire qu’on le
respecte en dehors. Au nv du royaume subsistent les princes qui
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revendiquent, dans le cadre de leur principauté, une supériorité féodale. Il va être
inventé une théorie pour justifier la supériorité du roi sur les princes : la théorie de
la mouvance. Cela va consister à présenter le royaume de France comme un
ensemble de fiefs dont le roi est le seigneur supérieur.
Elle va connaitre une application pratique, à partir du 12ème siècle, sous Louis VI et
VII. Cela va permettre de placer le roi, au sommet de la pyramide des liens
vassaliques. Pour désigner les principautés on va utiliser le terme fief. Les princes
apparaissent comme les vassaux du roi. Ils lui doivent l’hommage et les services
nobles.
L’intérêt de cette théorie est que par une fiction juridique, les grandes principautés
sont présentées comme des fiefs, possédés par le roi.
Ce statut est nouveau et n’est pas accepté par tous facilement. Le duc de
Normandie, le roi d’Angleterre, Henri II de Plantagenet notamment. Il s’estime
comme l’égal du roi, et ne veut pas avoir un lien de subordonné.
C’est à la fin du 12ème siècle que commence à s’affirmer que tout hommage prêter
au roi est prioritaire. Le roi est reconnu dans le droit féodal comme suzerain fiefeux.
Il ne peut, ni ne doit faire hommage à personne.
Tout fief acquis par le roi, perd son statut de fief, avec le versement d’une
compensation pécuniaire à l’ancien seigneur. Le royaume n’est pas considéré
comme un fief, mais comme une terre libre. Cette idée générale, tout terri de
puissance recèle d’un autre plus vaste va contribuer à réhabiliter l’entité terri
suprême.
Tout au long du X -ème XII -ème siècle, les actes royaux n’ont pas valeur législative.
Le roi dans la mentalité des gens de cette époque, n’est pas un législateur. Quand il
prend un acte normatif, ile ne s’agit jamais de règles générales et impersonnelles,
qui sont applicables sur tout le terri.
Ce n’est qu’à partir du milieu du XII -ème siècle, que le roi commence à faire des
lois. Cette situation permet l’émergence des coutumes terri.
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Le terri est représenté par la seigneurie, chacune d’elles ont leurs coutumes
propres. Le droit n’est pas le même quand on change de terri.
Durant les deux premiers siècles capétiens ( 10ème et 12ème ), le roi doit composer
avec la réalité coutumière. Comme tous les autres seigneurs le roi a la garde des
coutumes, dans son domaine.
C’est surtout au juriste Irnerius, qu’on doit cette redécouverte. Il créait une école
qui va commencer à commenter les textes, l’école des Glossateurs. Ce commentaire
s’appelle la Glose. On commente les principales notion de ce D romain.
Le D romain :
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C’est un D sans frontières. Dans le nord du royaume, les coutumes locales
continuent à régir le droit privé. Dans le midi, le droit romain est appliqué. La
coutume est silencieuse et le droit romain va combler ses lacunes, c’est un D
supplétif.
L’apport du D romain est aussi essentiel dans le domaine du droit publi. Car il va
permettre partout en Europe de justifier le pv de faire la L, conféré aux chefs poli de
la commu ( empereur, pape, roi … ).
Le droit canonique :
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On assiste durant ces 3 siècles à l’émergence d’une entité poli moderne, dotée
d’une souveraineté unique, au détriment du domaine poli féodal.
Rappel historique :
Le règne de Phillipe August, qui sort victorieux du bras de fer avec les anglais ( les
Plantagenets ), va inaugurer un âge d’or capétien marquée par la plus importante
extension du terri du royaume réalisée à l’époque médiévale. C’est la victoire de
Bouvine remportée dans le nord du royaume, en 1214, contre le roi d’Angleterre
Jean Sans terre qui donne au roi de Fr, un prestige considérable. Cette victoire
consacre l’indépendance capétienne
A partir de Phillipe 3 le hardi, se manifeste les premiers signes de la cirse éco et soc,
qui affecte la société féodales, c’est Philippe le Bel va étendre sa domination dans
les grands fiefs de ses vassaux.
Dans le même temps, le roi de Fr, commence à s’opposer au Pape, qui s’appelle
Boniface 8. Ce conflit va faire du roi, le protecteur de l’Eglise de France et cela
marque le début du Gallicanisme. Le pb c’est que Phillipe le Bel meut en 1314, en
laissant 3 fils, qui vont régner très peu et qui vont mourir tous sans laisser d’héritier
male sur le trône de Fr. Cela provoque l’avènement d’une nv dynastie, la dynastie
des Valois. Et va être à l’origine d’une querelle de succession qui va être à l’origine
de la guerre de 100 ans entre la Fr et l’Angleterre.
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Durant la guerre de 100 ans, l’E va émerger. En Fr, ces crises vont permettre de fixer
les règles de dévolution et de statut de la couronne et aussi le dev de l’admi de l’E.
On va d’abord présenter l’affirmation progressive de la souveraineté royale avec
l’affirmation de la justice royale et le renforcement de l’admi.
Les juristes de Bologne, avaient affirmer dans une assemblée, la Diète de Roncaglia
en 1158, que l’empereur germanique avait la domination universelle sur les
royaumes et les cités : « DOMINUM MUNDI ». Au regard du code de Justinien et du
digest, ils avaient donné le droit à l’empereur de faire la L, comme l’empereur
romain, il était la L animée.
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Cette affirmation de la souveraineté royale, va s’affirmer également vis-à-vis de la
papoté.
Le roi de Fr a affirmé l’indé de son royaume. Il va affirmer son pv sur les laïcs et aussi
sur les membres du clergé.
Le roi décide de mettre le clergé à contribution, en levant un impôt sur les biens
laïcs et du clergé. Il le fait sans consulter le pape. Il est furieux et condamne cette
pratique mais le roi de Fr organise un blocus d’or et d’argent en destination de
l’Italie et le pape est obligé d’accepter.
Ce conflit va rebondir en 1301 avec l’arrestation d’un évêque qui avait osé insulter
publiquement le roi. Phillipe le Bel souhaite le juger devant la cour royale alors que
l’évêque relève de le justice du pape. Il rappelle alors la supériorité du pv spirituel
incarné par la papoté, et menace de traduire le roi devant un concile.
Phillipe le Bel va riposter en tenant une grande assemblée poli en 1302, qui réuni
des barons, des bourgeois et des prélats ( membres de l’église ). Le roi demande le
soutien de tous ses vassaux contre les avis de la papoté et s’engage à réformer
l’église de Fr. Il va aller très loin en appelant avec ses légistes à un concile général,
de tous les évêques pour juger le pape. Le pape est en mauvaise posture et se
réfugie dans la ville d’Agnani et s’apprête à excommunier le roi de Fr. C’est l’un des
conseillers du roi, Guillaume de Nogaret qui vient dans cette ville pour lui donner sa
convocation au concile. Il ira même jusqu’à gifler le pape. L’affaire est grave mais se
dénoue quelques jours plus tard par le décès du pape. Ce qui reste comme l’attentat
d’Agnani.
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Les enjeux sont énormes, les défenseurs du pv royal défendent la séparation de
l’ordre spirituel de l’ordre temporel. Ils soutiennent l’idée que comme l’Eglise, l’E est
une insti divine, et le roi ne tient pas son pv du pape, car son pv est naturel.
Dans cette période intervient le grand Shiisme d’occident, c’est une période de crise
qui voit entre 1378 et 1417, se diviser en deux. On va avoir deux papes, l’un à Rome
et l’autre à Avignon. Cela va permettre de mieux fixer les bases du gallicanisme. Ce
développe la thèse conquière, l’idée que les conciles généraux de l’Eglise sont
supérieurs à l’autorité du pape.
Après la tenue de plusieurs conciles nationaux, les rois de Fr, ont l’occasion de
rappeler dans leurs ordonnances les libertés de l’église gallicane, cad les privilèges
que le roi a concédé à son église. Dans un consuls tenu en 1406, l’idée est avancée
que le droit canonique ne peut pas s’appliquer en Fr, sans avoir été vérifié par le pv
royal.
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Au nv interne l’agrandissement de terri agrandit le pv royale. Tirant partie du fait
que le roi est empereur dans son royaume, les juristes royaux vont dev une
conception de la souveraineté du roi inspiré par le modèle impérial romain.
On commence à considérer que la décision du roi a valeur de lois, par le seul fait
qu’elle émane de lui. Pour la plupart des juristes si la volonté du prince est loi elle
doit cependant être juste on ne doit pouvoir modifier la loi qu’en vue d’une utilité
manifeste. La loi royale doit être tjrs promulguée pour des raisons justes, dont le but
est la sauvegarde de la commu poli.
On trouve chez Phillipe de Beaumanoir, juge, l’idée que le roi peut légiférer pour
l’ensemble du royaume, dans un livre nommé les Coutumes de bauvaisis.
L’idée que le roi est délié des lois, qu’il en est supérieur, va d’abord servir à marquer
l’indé du roi de Fr face à l’observation d’un droit de résistance. Le pv royale empiète
sur les coutumes. Cette idée venue du droit romain donne la possibilité au roi de
modifier et d’abroger certaines lois qui bonnes en leur temps ne répondent plus aux
nécessités actuelles.
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Jusqu’à la fin du 13ème siècle la royauté quand elle veut légiférer continue à
demander le consentement des grands vassaux pour les lois générales applicables à
tout le royaume. Désormais il suffit au roi d’obtenir l’accord de la majorité.
Des lors qu’il déclare agir dans sa conscience et autorité royale, le roi dispose de la
toute puissance législative. Pas plus qu’il ne dépend d’autre chose que de sa volonté
le pv législatif est partagé, aidé pour faire la loi. Le roi va légiférer aider de son grand
conseil et pondère la volonté royale, sa rédaction et sa vérification.
A partir de 1258, les guerres privées entre les seigneurs sont interdites. C’est surtout
pdt la guerre de 100 ans que le roi réussit à affirmer son statut de seul chef des
armées. A partir de là on assiste au déclin de l’armée féodal, l’ost féodal. Après les
défaites de Crécy et Poitiers, on assiste à l’apparition d’un armée permanente à
partir du Roi Charles 5.
En 1439, Charles 7 interdit aux nobles de recruter des troupes armées et met en
place définitivement des troupes permanentes même en temps de paix. Ces troupes
sont complétés en 1448, par une infanterie organisée sous la forme de milices. Cela
permet au pv royale de faire admettre une contribution régulière des sujets à
l’effort de défense. On passe donc à un impôt permanant qui devient la
caractéristique de l’E moderne.
L’existence d’une fiscalité publi accepté par les sujets, va être la caractéristique de
l’E moderne. Ces moyens financiers sont indispensables pour assurer sa survie et le
fonctionnement de son admi et de son propre dev.
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La genèse de l’E royale, se fait grâce au dev des organes centraux du G : comme
l’hôtel du roi et des grands officiers, et également la mise en place du conseil du roi.
A partir de Phillipe Auguts, la cour du roi qui était itinérante tant à fixer son siège à
paris, dans l’ile de la cité. L’entourage domestique est rattaché à l’hôtel du roi ( nv
nom du palais ). Il est constitué de l’emble des personnes chargés su service
quotidien du roi et de sa famille.
On va voir apparaitre :
Le connétable, comme l’un des officiers les plus en vue, le chef de l’armée.
Les officiers
Un nouvel office, l’amiral, avec la création d’une flotte de guerre.
L’officier le plus important, le chancelier, vaquant depuis 1185 est rétablie en 1329,
sous Philipe le Bel il est confié par la première fois à un laïc, Pierre Flotte, chevalier
et légiste.
A partir du règne de Louis 9, la cour du roi voit son organisation modifiée, autour de
3 fonctions spécialisées :
La justice confiée à des conseillers juristes réunis « IN PARLAMENTO »
Les finances confiées à des conseillers spé dans la gestion des comptes
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Les affaires générales confiées à la formation ordinaire de la cour du roi, recentré en
« CURIA IN CONSILIO »
Ces juristes qui vont devenir conseillers du roi, vont contribuer à construire l’E. Ils
sont nommés et révoqués librement par le roi. Mais sont aussi ceux qui vont exalter
sur les bases du D romain, la toute-puissance du pv royal. Le roi désireux d’imposer
son autorité choisi de réunir autour de lui un conseil, cette tendance va se confirmer
sous Philipe le Bel. C’est là que vont être abordés les projets de lois, les
ordonnances, et il va également revêtir un rôle judiciaire important, en devenant
l’organe principal de la justice retenue du roi.
On dit à cette époque que toute J émane du roi, qu’il est « Fontaine de justice ».
Jusqu’au 13ème siècle cette affirmation n’est pas vraiment vérifiable, le roi exerce
dans le domaine royale une J équivalente à celle des autres seigneurs. Peu à peu la J
royale se développe à mesure que le roi devint souverain.
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Il faut distinguer la justice :
Retenue
Déléguée
Au sens stricte la formule « toute j émane du roi », suppose que la J est rendue par
le roi lui-même et l’image du roi St louis est restée célèbre, celle ou il rend la j sous
son chêne à Vincennes.
Les appels des décisions rendues par les juges inférieurs ( baillis et sénéchaux )
étaient portés directement devant la cour du roi.
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A partir du 13ème siècle, cette cours du roi va être démembrer, elle se forme en
conseil ou en parlement, elle se forme alors « IN PARLAMENTO ».
Le parlement est une insti qui va peu à peu se détacher de la cour et va devenir
sédentaire, s’installant à paris, sur l’île de la cité. Le roi délègue une partie de sa J à
son parlement et celui-ci est situé au sommet de la hiérarchie judiciaire.
Ai départ se sont les grands du royaume qui le forme, et à partir du 14ème siècle
son personnel devient fixe et se professionnalise. Ils sont des conseillers ou des
parlementaires ( grands juges royaux ).
On va voir d’abord ce que l’on appelle la grande chambre, qui est le cœur de
l’institution, chargée de prononcer le jugement.
La chambre des requêtes qui prépare le travail de la grande chambre, qui reçoit et
examine les demandes des plaideurs et qui autorise ou non à présenter ou non
l’affaire devant le parlement.
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juger. S’impose la nécessité de rapprocher la justice, des justiciables, de la rendre
moins couteuses pour eux ( pas de voyage sur
Paris ).
C’est la raison pour laquelle à partir du 15ème siècle le roi va créer le Parlement de
province, avec une création de parlement sur le modèle de celui de Paris. Le premier
est institué à Toulouse, capitale du Languedoc en 1420, celui de Grenoble en 1453,
de bordeaux en 1463, de Dijon 1476 et le parlement d’Aix en 1501.
Ces parlements sont juges mais aussi chargés de vérifier et d’enregistrer les lois
(ordonnances) royales. Ils peuvent émettre en cours d’un procès des arrêts de
règlements, différents des simples arrêts de justice et qui permettent au parlement
de compléter les lois. Il peut donc créer du droit.
Chapitre 3 : Un statut pour l’E royal, la formation d’une C du royaume : les lois
fondamentales
Si l’ancienne France n’a pas connu de constitution écrite, idée qui n’apparaît
véritablement qu’à la fin du 18ème siècle avec les révolutions américaines et
françaises, elle a pourtant eu un corps de règles et de principes qui forment la
Constitution coutumière de l’État royal.
C’est un ensemble de lois. Ses principes sont désignés par les termes « lois du
royaume à partir du 15 -ème siècle, et au 16ème on parle de « lois fondamentales »,
différents des lois royales ordinaire. La différence est que les lois ordinaires
expriment la puissance législative du roi peuvent être modifiées ou abrogées par
d’autres lois, ce n’est pas le cas des lois fondamentales.
Les lois fondamentales s’imposent au roi lui-même. Elle forme le statut immuable de
l’E monarchique, auquel le roi lui même est soumis. Ces lois se sont formées de
manière progressive, de manière empirique à partir du début du 14 -ème siècle,
autour de 2 questions majeures :
La dévolution de la couronne
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La protection du domaine royale, de l’E
Louis V le Hutin, premier fils de Philippe le Bel, décède en laissant en héritier qu’une
fille, Jeanne qui a 4 ans, née de son premier mariage avec Marguerite de Bourgogne.
Mariage rompu pour cause d’adultère. Il s’est remarié et laisse aussi sa seconde
épouse enceinte. Le frère du roi, Philippe de Poitier se fait proclamer régent du
royaume. Il va exercer le gouvernement tant qu’il n’y a pas de successeur au roi.
L’enfant qui nait en novembre 1316 est un fils, il est aussitôt proclamé roi, sous le
nom de Jean premier. Il meut 5 jours plus tard. On a évoqué à l’époque la
malédiction des templiers ( chevaliers qu’il avait fait exécuter et qui avaient maudit
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le roi et ses descendants ) qui s’abat sur Philippe le Bel. Phillipe de Poitier se fait
reconnaitre roi, sous le nom de Philippe 5 et est sacré en 1327.
Il est admi à partir de là, que pour l’avenir, en l’absence de descendants male en
ligne directe, la couronne doit revenir au frère le plus âgé du roi défunt. 6 ans plus
tard Philippe 5 décède et laisse, lui aussi que des filles. Succède alors le troisième
frère, Charles IV.
A cet époque, un argument juridique assez faible est avancé par justifier l’exclusion
des femmes du trône. Comme les femmes ne peut exercer la prêtrise on en déduit
son incapacité à recueillir par succession une fonction public.
Charles IV meut en ne laissant que des filles, la veuve est enceinte et deux
prétendants sont en mesure de revendiquer l’héritage. L’un est Edward III jeune roi
d’Angleterre et plus proche parent du roi défunt, fils d’Isabelle la fille de Philippe le
Bel. L’autre est Phillipe de Valois, c’est le fils d’un frère de Philippe le Bel. La
question c’est à qui revient le trône.
Les juristes étaient embêtés car les couronnes de Fr et d’Angleterre risquaient d’être
réunies. Une femme, Isabelle, pouvait elle transmettre les droits qu’elle ne pouvait
pas exercer ?
Les partisans d’Edward III pensent que oui et font valoir qu’en droit coutumier, on
dit qu’une femme peut faire « Pont et planche » au droits de succession.
Une nouvelle règle successorale s’impose alors, l’exclusion des descendants males
en ligne féminine.
Pour éviter de devenir anglais, les grands du royaume ont ajouté au principe de la
succession de la ligne masculine, l’exigence de la parenté agnatique. Seuls peuvent
être héritier à la couronne les descendants males reliés par une parenté
exclusivement masculine.
Conclusion : A défaut de fils, la couronne doit revenir au plus proche parent par les
males. L’absence de fondements juridiques sérieux à cette exclusion va fragiliser la
légitimité du nouveau roi et 10 ans plus tard Edward III va le remettre en cause.
Pour défendre la légitimité des Valois, tout au long des 15 et 16ème siècles les
juristes Fr vont essayer de fonder en doit le principe de la masculinité dans toute
son étendue :
Le premier argument c’est le caractère sacré de la royauté Fr, comme la prêtrise la
royauté s’obtient par l’onction divine et elle ne peut être confié à une femme. Dans
la bible que « les lys ne filent point », les lys ( les rois ) ne filent pas ( comme les
femmes avant sur le métier à tisser ).
Le royaume n’est pas un héritage que l’on peut échanger ou vendre, mais une
dignité qui nécessite une certaine habiliter pour gouverner la chose publi. Il faut
appliquer au royaume non les règles de la succession privée, mais au contraire celles
qui régissent l’accession aux fonctions publi. Or dans le droit romain les femmes ne
peuvent pas exercer de fonction publi. Tiré de la loi salique : il apparait en dernier,
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en effet on va tirer d’un des titres de la loi des francs saliens, les alleux terres libres
des ancêtres, le fondement de l’exclusion des femmes et de leurs descendants. En
remplaçant le mot terre salique par royaume, Robert Lescot va en déduire que la
terre salique revenant au frère, la femme ne doit avoir aucune part au royaume.
Cette référence à la loi salique devient la ref traditionnelle et on parle d’elle pour
designer la loi de la masculinité. Elle sera ré affirmé en 1593, dans un arrêt du
parlement de Paris, l’arrêt Lemaitre, qui fait aussi de la catholicité un principe
fondamental pour la succession du royaume.
Dans les mentalités populaires c’est le sacre qui fait le roi, mais en fait à partir de
Philippe August, le pouvoir dynastique est fermement établi. Les capétiens ont
abandonné le sacre et l’anticipation de l’élection du fils ainé. Lorsque le roi décède,
le règne de son successeur débute sans attendre la cérémonie du sacre. La
continuité de l’E est assurée sans interruption entre les deux règnes.
Mais il peut arriver que le fils du roi soit trop jeune pour lui succéder, donc en cas de
minorité royale, une régence est organisée. La garde du royaume est confiée à un
régent, qui va gouverner l’E jusqu’à ce que le roi soit majeur. Néanmoins les
périodes de régence sont souvent des période de trouble et de faiblesse de l’E. Les
crises dynastiques qui se succèdent au début du 14ème siècle viennent remettre en
cause le principe de continuité royale.
L’accession au pv de Philippe 5, de Charles IV, Philippe VI, avec le soutien des grands
remettent au gout du genre l’élection et le sacre comme moyen de légitimation.
Le roi est considéré comme majeur dès qu’il atteint sa 14ème année.
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Le fils de Charles V sera considérer majeure, en âge d’exercer l’admi du royaume dès
qu’il aura 14 ans et sans attendre le sacre. Il prend cette ordonnance alors que son
fils n’a que 5 ans. En abaissant l’âge de la majorité du roi, on raccourcit la durée
d’une éventuelle régence. Charles V prend le soin d’organiser la régence au profit de
son frère, le duc d’Anjou.
L’ordonnance précise que la régence n’est qu’une simple tutelle, et que le roi même
mineur est déjà souverain.
Ces règles sont consacrées dans une ordonnance de 1403. Elle supprime toute
régence et proclame l’instantanéité de la succession royale. Ces principes sont repris
et étendus par l’ordonnances de 1407 à toutes les successions royales. Pour leurs
applications le royaume est protégé contre tout risque de vacance du pv entre les
deux règles.
Dans les dernières années du règne de Charles VI, il va être atteint de folie et les
couronne
Après la défaite d’Azincourt en 1415, le roi Charles VI atteint depuis 1389 de folie
intermittente, et la reine sont sous le contrôle du duc de bourgogne, Jean sans peur,
allié aux anglais. Le successeur de Charles VI, Charles a fuit et s’est installé dans la
ville de Bourges. Ce dauphin majeur prétend en raison de la folie de son père,
exercer la régence du royaume. La reine et le duc de bourgogne lui conteste ce titre.
C’est un juriste méridional, fidèle au dauphin, Jean de terre rouge qui va rédiger un
traité pour défendre les droits du dauphin. En cas d’empêchement du roi à
gouverner son fils ainé doit être immédiatement considéré comme le véritable
souverain, car il lui succèdera nécessairement à cette fonction. Il développe que la
couronne est régie par des principes coutumiers ( lois fondamentale ) qui se sont
imposés au cours du temps et par le consentement du corps mystique du royaume
dont le roi est la tête et les états généraux les membres. Ces règles forment un
statut coutumier du royaume qui ne peut pas être modifier par une volonté
individuelle. La succession royale n’a rien à voir avec la succession privée, c’est la
dévolution d’une dignité et fonction publi. Ce statut du royaume est instauré avec le
consentement de tout le royaume, et elles s’imposent à tous même au roi. Il en
déduit que le fils ainé en vertu des lois fondamentales est le successeur de son père,
nul ne peut remettre en cause sa vocation successorale.
Les juristes reprennent alors les arguments de Jean de terre rouge et proclament le
principe de l’indispo de la succession royale. Cad que le roi ne peut ni aliéné ni
bailler ( louer ), en une autre main que celle par laquelle il doit revenir par
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succession. Ce principe est utilisé par le parlement de paris en 1715, va casser le
testament de Louis XIV qui avait légitimé ses fils bâtards.
Le roi ne dispose pas de la couronne, pas plus qu’il ne peut aliéner son domaine.
Commence à s’imposer l’idée que le roi ne doit pas solliciter ses sujets, et que si son
domaine était mieux géré il n’aurait pas à le faire. Le roi « doit vivre du sien ». Il doit
trouver dans le domaine royale les revenues nécessaire pour couvrir les dépenses
du gouvernement et de l’admi de son E.
C’est au 14ème siècle que nait le principe de l’inalliabilité du domaine royale. Cette
thèse est pour la première fois posée par une assemblée, réunie à Vincennes en
1329, contre les prétentions ecclésiastiques. Il faut attendre la captivité du roi Jean II
le bon, pour que ce principe soit énoncé pour la première fois dans une ordonnance
de réforme de 1357. Il est intégré ensuite par Jean II le bon et Charles V dans le
sermon lors du sacre.
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Les juristes royaux vont construire une théorie visant à justifier l’inaliénabilité du
domaine, les droit domaniaux sont conçus comme des droit inséparables de la
couronne.
Cela n’empêche pas les rois de donner certains domaines en apanage à leur fils
cadet. Simplement une clause prévoit la réintégration de ces terres à la couronne en
cas d’absence d’héritier mâle. Elle sera complétée au 16ème siècle avec l’édit de
Moulins en 1566, qui donne un statut au domaine royale en protégeant les biens et
les droits de la couronne du roi lui-même. Le roi ne peut disposer sauf exception.
Avec la seconde moitié du XVe siècle s’ouvre ce qu’on appelle en Europe, les Temps
modernes avec la Renaissance.
En France, cette période de trois siècles qui va de la seconde moitié du XVe au XVIIIe
siècle est dénommé l’Ancien Régime. Terme forgé par les Révolutionnaires pour
désigner l’époque antérieure à la Révolution, l’Ancien
Régime est marqué du point de vue politique et institutionnel par l’avènement de la
monarchie absolue qui prend fin en 1789 avec la Révolution française qui inaugure
l’époque contemporaine.
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Au sortir de la guerre de cent ans, le pouvoir royal impose sa domination effective
sur l’ensemble du Royaume. Le pluralisme juridique demeure mais on voit
s’épanouir dans les derniers siècles du Moyen âge une volonté d’étatisation des
sources du droit ou si l’on veut un dirigisme juridique qui encourage la mise par écrit
des coutumes pour mieux les contrôler.
Les successeurs de Charles VII, poursuivent inlassablement cette mise en place d’un
contrôle royal de la coutume. Louis XI, affiche en juin 1483 sa volonté d’unifier les
coutumes du Royaume en une seule coutume générale. Mais à la suite de sa
disparition, ce grand projet reste lettre morte, c’est
Charles VIII puis Louis XII qui relance la mise par écrit des coutumes par les
ordonnances de septembre 1497 et mars 1498 en modifiant la procédure de
rédaction dans un souci de simplification et d’associer davantage les populations.
Il faudra attendre pour cela 1789 et la Révolution française et plus tard en 1804 le
Code civil.
De l’avènement de Louis XI en 1461 à la mort de Louis XIII, L’Etat royal connaît deux
phases de croissances entrecoupées par une très grave crise avec le déclenchement
des guerres de religion qui va conduire in fine, en réponse, au renforcement du
pouvoir royal et l’élaboration d’une doctrine politique : l’absolutisme.
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L’absolutisme postule la souveraineté absolue du roi fondée sur le droit divin. La
monarchie absolue atteint son apogée au XVII e siècle sous le règne de Louis XIV
avec le développement d’un appareil administratif très important avant de
connaître de fortes contestations de nature protéiforme au XVIIIe siècle et d’entrer
en crise, faute d’être parvenue à renouveler le mode de légitimation du pouvoir
politique.
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descendant en lignée collatérale, François de Valois qui monte sur le trône sous le
nom de François Ier inaugurant l’avènement d’une nouvelle dynastie : les Valois.
Dès le début de son règne, François Ier se lance à la reconquête du duché de Milan.
La victoire de Marignan en 1515 ouvre la voie d’un accord avec la papauté qui
aboutit au concordat de Bologne (1516) avant que la guerre ne reprenne avec
l’empire. Cette période voit l’exaltation doctrinale de la royauté autour de l’idée
d’un roi très chrétien, un roi guerrier, un roi absolu mais dont le pouvoir est encore
tempéré par des freins.
Les rapports entre la royauté et le papauté étaient régis depuis 1438 par la
Pragmatique sanction de Bourges. Louis XI fait confirmer en 1461 par le pape son
titre de « roi très chrétien ».Le règne de Charles VIII et celui de Louis XII voient
toutefois une forte affirmation des théories gallicanes et de la doctrine conciliaire
qui apparaissent comme des armes contre la papauté. Ce n’est qu’après la victoire
de Marignan que François Ier et le pape Léon X parviendront à trouver un accord en
1516, le Concordat de Bologne favorable au Roi de France. En échange du retrait de
la pragmatique Sanction de Bourges, et donc de la condamnation des thèses
conciliaristes, le texte lui accorde le droit de nomination aux bénéfices
ecclésiastiques majeurs (évêchés et Abbayes), des candidats de son choix. Le
système favorise le pouvoir royal en lui donnant la possibilité de renforcer sa
clientèle de fidèles. Néanmoins, il est considéré comme une trahison par les tenants
du gallicanisme comme le parlement de Paris. La royauté semble donc renoncer aux
libertés de l’Eglise gallicane mais le pouvoir royal en sort grandit.
Un pouvoir fort mais encore limité : les traits doctrinaux du «premier absolutisme »
de la Renaissance
L’une des manifestations les plus notables de ce pouvoir législatif sont les
ordonnances de réformation. L’une des plus célèbres est l’ordonnance Villers-
Cotterêts sur le fait de la justice prise en août 1539 par François Ier. En matière
judiciaire, elle révolutionne la procédure pénale, confiée au ministère public et dont
elle renforce le caractère secret. Elle esquisse l’organisation officielle d’un état civil
(pas encore laïcisé) en prescrivant à chaque curé au sein de sa paroisse de tenir
obligatoirement des registres de baptêmes et de décès dont les dispositions
serviront de preuves légales.
Enfin, dans ses articles 110 et 111, dans le but d’éviter des procès et de clarifier les
rapports juridiques, elle interdit l’usage du latin comme langue de la justice et de
l’administration et prescrit que tous les arrêts et jugements et tous les actes
juridiques officiels ou publics, contrat, testament soit rédigés « en langage maternel
français ». L’Etat royal se donne une langue officielle, le français dans sa sphère
propre, ce qui n’empêche pas les multiples langages et dialectes provinciaux de
subsister dans la vie quotidienne des habitants de chaque province. C’est une
marque de l’affirmation du pouvoir absolu du roi.
Guillaume Budé dans son Institution du Prince, rappelle que « les rois ne sont points
sujets aux lois et aux ordonnances de leur royaume ». Néanmoins des freins existent
qui sont censés prévenir toute dérive tyrannique de ce pouvoir. Le juriste Claude de
Seyssel dans son ouvrage intitulé la Grande monarchie de France (1515) mentionne,
la religion, la justice et la police, c’est-à-dire l’administration. Mais davantage encore
que sur des obstacles extérieurs c’est surtout par les vertus du Prince et par sa
soumission volontaire à des principes supérieurs que le pouvoir se trouve limité. Ce
large consensus qui s’explique tant par la croissance économique que par les
guerres extérieures vole en éclat avec le déclenchement des guerres de religion.
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La religion protestante est développée principalement par le moine allemand Martin
Luther (1483-1546) à partir de 1517 puis le genevois Jean Calvin (1509-1564) qui
dénoncent la corruption du christianisme par l’Eglise catholique. Ils accusent le
catholicisme d’avoir trahi le message évangélique et conteste la primauté
pontificale, estimant que le chrétien n’a pas besoin d’intercesseur entre lui et Dieu
et qu’il doit être son propre prêtre.
Entre 1562 et 1598, soit entre le règne Charles IX et celui d’Henri IV pas moins de
huit guerres civiles et religieuses déchirent le Royaume. Durant la minorité de
Charles IX, le Royaume, est placé sous la régence de Catherine de Médicis.
Après la mort du Duc de Guise en 1563 qui se conclut par la paix d’Amboise, la mort
de Louis de Condé en 1569, aboutit en 1570 à la paix de Saint-Germain-en-Laye.
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L’édit de pacification de Saint-Germain accorde aux protestants d’importantes
concessions : il leur reconnaît une liberté de culte limitée ainsi que quatre places de
sûreté, ce qui mécontente les catholiques.
Le 30 avril 1598, il promulgue l’édit de Nantes qui met en place une tolérance civile
et fixe le cadre des rapports juridiques de la religion réformée avec la monarchie.
Tout en réaffirmant la primauté du catholicisme, l’Edit de Nantes instaure un régime
original en Europe en organisant la coexistence pacifique de deux confessions
chrétiennes au sein d’un même Etat. La liberté de conscience et culte est
relativement importante pour les protestants même si le culte reste interdit à Paris,
l’accès aux charges publiques est garanti et un nombre élevé de places de sûreté
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leur est garanti. Des chambres mi-parties composées à la fois de magistrats
catholiques et protestants sont mis en place dans quatre parlements. Son assassinat
par Ravaillac en 1610 viendra remettre en cause son œuvre de reconstruction et de
réconciliation nationale.
Sous Louis XIII, La royauté entame une reconquête, les protestants rebelles sont
contraints de plier même si formellement la tolérance religieuse est maintenue,
jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 par Louis XIV.
Ils sont issus des rangs calvinistes. On peut retenir trois œuvres principale parues
après la Saint Barthélémy entre 1573 et 1579 où se trouvent résumées leur doctrine
sur les limites du pouvoir monarchique. Il s’agit de la Franco-Gallia (La Gaule
franque) du juriste François Hotman, Du droit des magistrats sur leur sujets de
Théodore de Bèze, et des Vindiciae contra tyrannos (Vengeances contre les tyrans)
parues sous le pseudonyme de Junius Brutus.
Pour ces auteurs, il existe un pacte, un contrat originel entre le peuple les
gouvernants, à l’origine de la société civile et de la souveraineté. Ce contrat crée des
obligations réciproques entre le Peuple et ses magistrats. Mais, originairement le
peuple est supérieur au roi qu’il se donne. C’est le peuple qui est le détenteur
originel de la souveraineté.
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Après la Saint Barthélemy surtout ces auteurs se posent la question de la résistance
à un pouvoir devenu tyrannique, car ne respectant le contrat passé entre lui Dieu et
son peuple. Ils légitiment ce droit de résistance à un gouvernement tyrannique en
cas de violation du contrat et admettent même en dernier recours le tyrannicide.
(assassinat politique)
Au début du règne d’Henri III, alors que les monarchomaques justifient la résistance
au tyran, un groupe d’auteurs entreprennent la défense de l’autorité monarchique.
Leurs adversaires les appelle les « Politiques » car ils les accusent de faire passer la
raison politique avant la religion. Le principal théoricien de cette école n’est autre
que le juriste angevin Jean Bodin qui va proposer une théorie originale de la
Souveraineté promise à un grand succès.
La souveraineté qui, selon lui, donne l’être à l’Etat qu’il soit monarchique,
aristocratique ou démocratique, est d’abord une puissance de commandement, elle
a caractère publique. Elle est supérieure à toutes les autres puissances et s’impose
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également à tous. Elle se définit par ses marques, c’est- à-dire par ses attributs, des
matières dans lesquels le souverain décide seul en dernier ressort.
La justice
La guerre et la paix
La législation
Mais en définitive, c’est selon lui « sous la puissance de donner et casser la loi que
sont compris tous les autres droits et marques de souveraineté, de sorte qu’à
proprement parler on peut dire qu’il n’y a que celle seule marque de souveraineté,
attendu que tous les autres droits sont compris en celui là ».
Cette conclusion fait évoluer considérablement le sens du mot loi : La loi n’est plus
cette règle de justice dont la validité se mesure en fonction de sa finalité qu’est la
satisfaction du bien commun, du commun profit et dans la limite du respect des
droits divins et naturels comme au Moyen Age.
Cette dernière est selon Bodin absolue. C’est cette puissance déliée, sans liens qui
procure un pouvoir de commandement inconditionnel et supérieur. Elle est
indépendante de toutes charges et sans condition. Lorsqu’il fait la loi, le souverain
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ne peut être empêché par une instance de co-décision. Même s’il peut être
conseillé, la décision finale, la loi est adoptée par lui seul. Il n’est pas lié par ses
propres actes ou ceux de ses prédécesseurs qu’il peut modifier ou abroger.
Guy Coquille (1523-1603) affirme ainsi que « le roi n’a point de compagnon en sa
majesté royale ». Après lui le discours sur la souveraineté emprunte le vocabulaire
de science moderne naissante, Charles Loyseau dans son traité des seigneuries fait
de la souveraineté à l’image de la couronne un cercle parfait.
Cardin Lebret, conseiller de Richelieu la résume en 1632 dans une formule élégante :
« la souveraineté n’est pas plus divisible que le point en géométrie ». Complétée par
la théorie du droit des Rois et la raison d’Etat, cette thèse forme le socle de la
doctrine absolutiste durant les siècles suivants.
Pour restaurer la dimension sacrée du pouvoir monarchique remise en cause par les
monarchomaques, ses partisans vont avoir recours à l’argument du droit divin.
L’Etat bien que désormais cantonné au domaine temporel, c’est à dire à la seule
organisation de la vie terrestre, n’en a pas moins, selon eux, pour mission sur terre
de guider le peuple de Dieu. C’est pour cette difficile mission qu’ont été instituée les
rois. Leur pouvoir procède immédiatement de la volonté de Dieu sans intermédiaire.
Le peuple n’intervient nullement dans la transmission de la souveraineté au roi.
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Cette doctrine du droit divin des rois est théorisée par les juristes de l’Ecole de Pont-
à Mousson William Barclay (1546-1608) et Pierre Grégoire de Toulouse. Lors des
Etats généraux en 1614, les officiers royaux membres du tiers propose même de
faire du droit divin des Rois, une loi fondamentale du Royaume. La proposition
achoppe devant les réticences du clergé.
Il reviendra à Bossuet au XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV de parachever cette
théorie entre 1670 et 1679 dans son ouvrage La politique tirée des propres paroles
de l’Ecriture Sainte, La royauté est selon lui, un pouvoir indépendant de toute
institution humaine, les rois ne sont responsables que devant Dieu.
Leur résister, c’est résister à l’ordre de Dieu. Toute révolte contre l’Etat royal est
désormais considérée contre une révolte contre Dieu. De nombreuses révoltes de
princes auront lieu à partir 1630 jusqu’au règne de Louis XIV. La Fronde des Princes
en 1650 sous la minorité de Louis XIV sera la dernière. La révolte est alors
complètement délégitimée et s’impose le dogme de la soumission absolue des
sujets au monarque.
Le pouvoir absolu du roi s’exerce dans l’intérêt de l’Etat. Pour atteindre ce but, le
monarque peut dans certains cas exceptionnels déroger aux règles ordinaires de la
justice, et aux préceptes chrétiens au nom d’une raison supérieure, particulière
propre au domaine du politique. La raison d’Etat ,parce qu’elle a pour fin ultime la
préservation de la paix de l’Etat sert à justifier des décisions qui sont en
contradiction avec la justice ordinaire mais qui n’en sont pas moins justes au regard
de cet intérêt considéré comme supérieur.
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Section III Les Lois fondamentales du Royaume : la précision du cadre «
constitutionnel de l’Etat »
À la suite de l’assassinat d’Henri III en 1589, et près avoir obtenu l’éviction d’Henri
de Navarre, les ligueurs proclament l’oncle de ce dernier, le cardinal de Bourbon, et
donc un catholique, roi de France, sous le nom de Charles X. Mais ce dernier décède
l’année suivante et les ligueurs en s’affranchissant de la loi de masculinité, au nom
de la catholicité, sont prêts à donner la couronne à un princesse espagnole, pourvu
qu’elle soit catholique.
C’est alors que le Parlement de Paris intervient. L’Arrêt Lemaître dit aussi arrêt de la
loi salique rendu le 28 juin 1593 vient rappeler aux Etats généraux le caractère
intangible de la loi de succession au trône, tout en reconnaissant le principe de
catholicité comme loi fondamentale : un prince étranger ne saurait monter sur le
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trône de France. Henri de Navarre accepte finalement sa conversion au catholicisme
et monte sur le trône le 27 aout 1594. Du point de vue juridique cet arrêt illustre la
complémentarité des lois fondamentales. Il n’y a pas de hiérarchie entre elles mais
toutes s’imposent au roi comme l’illustre le rappel à Henri IV de la règle
d’inaliénabilité du domaine.
La première est constituée les apanages, c’est à dire la possibilité limitée pour le roi
de doter ses fils cadets de terres mais qui sont indivisibles doivent revenir au
domaine à la mort de l’apanagiste sans héritier direct.
Le Parlement de Paris en juillet 1591 s’y oppose au motif que « le domaine public
attire, joint et uni le domaine particulier qui ne peut échoir aux rois » et qu’il s’agit «
d’un mélange indissoluble ».
A partir du XVII e siècle, la monarchie absolue tend à prendre une forme plus
administrative avec la croissance des moyens de l’Etat. On passe progressivement
de l’ « Etat de Justice » à celui de « finances » appelé aussi « la monarchie
administrative ».
L’Etat s’appuie sur une fonction publique où l’on distingue les officiers et les
commissaires. Au niveau provincial émerge une nouvelle figure : l’intendant. Ce
nouveau modèle d’Etat va faire l’objet des critiques de plus en plus vives qui vont
connaître leur acmé au XVIIIe siècle. L’une des principales sans cesse reformulée est
la critique des parlementaires. Les grands juges de la monarchie dénoncent la mise
en place de ces pratiques nouvelles qui portent atteintes aux formes ordinaires et
traditionnelles du gouvernement et de l’administration de l’Etat monarchique
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Section I : La décadence progressive du gouvernement par Conseil et l’affirmation de
la « monarchie administrative » ou l’Etat de finances
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2) les secrétaires d’Etat. En 1547, le roi Henri II fixe à quatre le nombre de
secrétaires des commandements du roi chargés d’expédier les affaires de l’Etat. En
1559, ces derniers se voient attribués le titre de « secrétaires d’Etat ».
Formellement, ils ne sont que des auxiliaires mais en pratique, ils sont étroitement
associés à l’élaboration de la décision. Entre la seconde moitié du XVI ème siècle et
le règne de Louis XIV apparaissent des départements ministériels par matière : La
Maison du Roi, la Marine, La guerre et les affaires étrangères. Les secrétaires d’Etat
deviennent ainsi avec le Chancelier et le Contrôleur général des finances des piliers
de l’Etat monarchique.
1)Le Chancelier est le dernier « grand officier de la couronne » à exercer encore aux
temps modernes une fonction gouvernementale. Le chancelier occupe une fonction
viagère et inamovible. Tout au plus, en cas de disgrâce peut –on lui retirer la garde
des sceaux. En tant que chef de la justice royale, il a droit d’entrée dans toutes les
cours et les tribunaux du Royaume. Il vérifie la légalité des ordonnances royales et
remplace le roi lorsque ce dernier ne peut pas présider les sections du Conseil. Il est
enfin la bouche du Roi devant le parlement et 3 les Etats généraux. Au XVIIe siècle
s’amorce cependant un déclin du rôle du Chancelier au profit du Principal ministre,
du surintendant général des finances puis du contrôleur général des finances.
Jusqu’en 1661, Le Chancelier conserve sa place prééminente au sein du
gouvernement comme ministre d’Etat, mais il ne peut résister sous Louis XIV à
l’ascension du contrôleur général des finances : Colbert qui le cantonne à un rôle
secondaire. Il n’est plus forcément ministre d’Etat même si la charge de Chanceleier
demeure prestigieuse et retrouve un peu de son éclat avec le Chancelier
d’Aguesseau sous Louis XV, (initiateur de grandes ordonnances en matière de droit
privé), et une place importante dans l’appareil d’Etat avec Maupeou à la fin des
années 1760.
C’est sous le règne personnel de Louis XIV, roi absolu et détenant un pouvoir
législatif sans partage qu’est inauguré par l’entremise de Colbert, un vaste
mouvement de codification de la législation, poursuivi sous Louis XV par le
Chancelier d’Aguesseau.
Ce processus, par sa méthode préfigure par bien des aspects les grandes
codifications de l’époque napoléonienne. Les ordonnances de codification louis-
quatorziennes sont au nombre de quatre, les deux premières traitent de la
procédure civile et criminelle, les suivantes du commerce et de la marine. Leur but
principal, qui ne sera pas véritablement réalisé à la fin du XVIIIème siècle n’est ni
plus ni moins selon l’expression de Colbert « l’unité de la législation » dans l’Etat.
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procédure judiciaire (C’est-à-dire les formes nécessaires pour agir en justice) pour
l’ensemble du Royaume. Elle vise à simplifier les formes, à diminuer les délais de la
procédure et par conséquent les frais de justice, ainsi qu’à restreindre le pouvoir des
juges. Les dispositions de cette ordonnance seront largement reprises par les
rédacteurs du Code civil en 1804, et surtout dans celui de procédure civile de 1806.
Notons, également, que par l’Edit de Saint-Germain-en-Laye en avril 1679, Louis XIV
crée pour la première fois dans les facultés de droit un enseignement de droit
français fondé sur l’étude des ordonnances royales. Les professeurs de droit français
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recrutés par concours et qui enseignent dans leur langue maternelle vont jouer un
rôle majeur dans l’unification du droit.
A partir de 1484, au début du règne de Charles VII, les états généraux deviennent
une assemblée bien distincte et représentative des trois ordres avec l’élection de
tous les députés dans le cadre des baillages et des sénéchaussées. Réunis à Tours et
invités à soumettre leurs doléances en vue de la réforme du Royaume, ils
obtiennent réduction de la taille et l’assurance de leur réunion annuelle. Cette
promesse ne sera pas tenue, ils ne seront plus convoqués jusqu’en 1560. Durant les
guerres de religion et jusqu’en 1593, période qui correspond à un affaiblissement de
l’autorité royale et au renouveau de l’institution des états, ils sont convoqués cinq
fois.
Au Moyen-Age, tous les agents royaux portaient le titre d’officiers, ce n’est plus le
cas sous l’Ancien Régime. Ce terme désigne un serviteur de l’Etat royal, investi d’une
fonction publique, un office ou une charge. Un officier est directement nommé par
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le roi par une lettre de provision élaborée par la chancellerie et enregistrée par les
parlements. Il s’agit d’une charge permanente et régulière. On distingue parmi les
plus importants, les offices de finances et de judicature (justice, charges de
conseillers en parlement, par exemple).
A partir du XVe siècle l’usage est instauré de laisser les officiers exercer leur fonction
de manière continue. Une ordonnance de 1467 prise sous le règne de Louis XI vient
préciser leur statut et tend à leur donner un caractère viager amorçant une
reconnaissance implicite de leur inamovibilité. C’est-àdire le caractère irrévocable
de l’officier par le roi sauf cas de forfaiture (faute très grave). Octroyés, à l’origine à
titre viager, les offices vont devenir vénaux puis finalement héréditaires de père en
fils.
La vénalité des charges (vente des charges publiques) se répand dès le XIVe siècle.
Un officier peut céder son office en moyennant finance, en présentant au roi, le
successeur qui accepte de payer le prix demandé. La royauté tolère cette pratique
occulte tout en prélevant à partir de Charles VIII, à chaque résignation d’office, une
taxe de mutation.
A partir de François Ier en 1522, l’Etat pour répondre aux difficultés financières nées
des guerres d’Italie décide d’organiser lui-même la vente des offices pour s’assurer
des rentrées d’argent. Il crée le bureau des parties casuelles pour recevoir le produit
de la vente des charges. La fonction publique est mise à l’enchère. Pour réduire le
nombre de résignations qui rapportent moins que la vente directe d’offices, on
décide que la résignation est nulle si son auteur décède dans les quarante jours
suivants. Pour contrer, le préjudice financier consécutif cette règle, les familles
d’officiers s’efforcent alors de rendre les offices héréditaires.
En 1604, sous Henri IV un arrêt du Conseil accorde la dispense des quarante jours et
un taux réduit pour les droits de mutation entre vifs ou à cause de mort contre le
paiement d’un droit annuel, « la paulette » (du nom de son inventeur Charles
Paulet) , fixée à un soixantième de la valeur de l’ office. Ce système transforme, de
fait, les offices ordinaires en charge héréditaire. La patrimonialité des offices qui
apparaît comme un expédient financier a pour conséquence la multiplication des
offices au détriment de l’efficacité administrative donnant lieu à bien des dérives.
Elle accroit également l’indépendance des officiers vis-à-vis du pouvoir royal qui
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perd bientôt en pratique le droit de nommer ses officiers, sauf les grands offices
comme celui de Chancelier qui restent à sa disposition. Cette évolution explique la
montée en puissance d’une nouvelle catégorie d’agents : les commissaires, pour
pallier les inconvénients de la patrimonialité des offices.
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Paragraphe 2 : Les commissaires
Ce statut précaire, en fait des agents loyaux et efficaces. Le roi a volontiers recours à
ce type d’agent pour les affaires qui exigent une action rapide et énergique. Leur
rôle relève une conception moderne de l’administration : strictement soumis aux
ordres du roi, leur action est affranchie des formes ordinaires qui régissent les
fonctions des officiers. Ils sont par excellence les agents de la monarchie absolue.
Ainsi au niveau central, les conseillers d’Etat, les secrétaires d’Etat et le contrôleur
général sont des commissaires. Au niveau local, c’est la figure de l’intendant qui
s’impose comme le commissaire le plus en vue dans la période moderne.
A l’origine, les intendants sont des conseillers instaurés pour assister les
gouverneurs dans les Provinces. Désignés par commission, il porte le titre
d’intendant.
Sous le gouvernement de Richelieu dans les années 1630, les intendants sont la
pièce maîtresse de la réorganisation de l’administration fiscale. Chargés de la
répartition de l’impôt au sein de leur circonscription territoriale : la généralité, ils
reçoivent en 1643, le titre d’ « intendant de police, justice et finances ». Ils
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constituent sous le règne de Louis XIV, les instruments du développement de la
monarchie administrative et les relais locaux du pouvoir royal. Rien ne leur échappe,
du maintien de l’ordre public et la police des cultes au contentieux administratif 8 et
fiscal. Ils préfigurent d’une certaine manière les préfets napoléoniens, ce qui leur
vaut la très forte critique des adversaires de l’absolutisme qui y voit un symbole de
l’arbitraire monarchique.
Depuis le XIV ème siècle, les cours de justices souveraines (Parlements) disposaient
coutumièrement d’un droit éventuel de remontrance. Les remontrances
consistaient en des observations « très respectueuses » destinées, en une seule fois
et sans publicité, à informer le souverain des défauts, inconvénients et risques de
tous ordres que les cours estimaient de leur devoir de signaler, à réception de la
décision royale. S’il n’était pas tenu compte par le roi de ces remontrances, des
lettres de « jussion » portant l’ordre péremptoire du souverain d’enregistrer les
ordonnances étaient adressées au Parlement.
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l’absolutisme de Louis XIV va tendre à briser toute velléité d’opposition des grands
juges à la loi royale.
Parmi les arguments invoqués dans les remontrances peut figurer la contradiction
entre les lois examinées et les lois fondamentales du Royaume. Le parlement
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employant même l’expression « Constitution de l’Etat » et affirmant que cette
constitution est opposable au monarque.
Contre les enregistrements forcés des lettres patentes, contre les arrêts du Conseil,
les remontrances après 1750 font systématiquement valoir en défense en
s’appuyant sur l’Esprit des lois, célèbre ouvrage publié par Montesquieu en 1748,
que les hauts magistrats sont « dépositaires des lois », que le Parlement constitue «
le dépôt des lois ». C’est-à-dire qu’il forme un corps qui doit conserver la teneur des
lois pour les rappeler en cas d’oubli.
Jugeant que le lit de justice est un acte du pouvoir absolu dérogeant brutalement à
la tradition de libre vérification des lois en parlement, les magistrats se défendent
des reproches qui leurs sont faits en haut lieu d’avoir la prétention de prendre part
au pouvoir législatif.
Allant encore plus loin dans l’opposition à l’absolutisme, les parlementaires disent
également représenter la nation revendiquant ses droits bafoués . D’abord sous
entendue, la notion de représentation éclate au grand jour, à partir de 1764, lorsque
les parlements se posent expressément en
La monarchie a donc plié et dès lors, elle va se heurter chaque fois qu’elle tentera
une réforme à la résistance des parlementaires parés du beau titre de « défenseurs
de la nation ». Dès lors jusqu’en 1788, ils se montreront les adversaires implacables
du gouvernement royal, prétendant en l’absence d’assemblée de la nation, assurer
à travers leur droit de remontrance, la perpétuation du consentement aux lois de la
nation. Le Parlement, ira jusqu’à fournir en 1788 une liste élargie des lois
fondamentales du Royaume incluant notamment l’inviolabilité de la magistrature.
Reprise dans d’autres remontrances jusqu’en 1788, cette preuve du rôle substitutif
de l’institution parlementaire n’a guère pu prospérer avec l’appel aux états
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généraux. La Révolution allait finalement abolir les Parlements et mettre à bas tout
l’édifice de l’ancienne monarchie.
Multiforme la crise de l’Ancien Régime, trouve d’abord ses causes dans ses « abus »,
c’est à dire l’ensemble des faiblesses institutionnels de la monarchie absolue aux
XVIIIème siècle . Ces abus font l’objet des critiques idéologiques des philosophes
(Montesquieu, Voltaire, Rousseau) de différents courants d’idées réunies sous le
terme générique de philosophie des Lumières. Ils n’ont pu être corrigées à temps et
l’incapacité de la royauté à mener à bien les réformes nécessaires a conduit à la
réunion des états généraux en mai 1789. C’est surtout la conception générale de la
monarchie française avec son double fondement théocratique et traditionnel,
tenant son autorité de Dieu et détenant un pouvoir absolu sur ses sujets qui se
trouve contestée par l’affaiblissement des croyances religieuses et la montée en
puissance de nouvelles conceptions de l’Etat.
La période qui s’ouvre en mai 1789 avec la Révolution française et qui se clôt en
1815, après l’échec des Cent jours et l’abdication définitive de Napoléon est capitale
pour l’histoire des institutions et du droit français. C’est en effet, durant cette
période relativement courte : un peu plus de 25 ans, une génération d’hommes que
vont être posés l’essentiel des principes politiques constitutionnels, juridiques et
sociaux qui vont devenir les piliers de l’Etat contemporain.
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