Le Code Deontologie Medicale Mali
Le Code Deontologie Medicale Mali
Le Code Deontologie Medicale Mali
Annexé à la loi n° 86-35 / AN-RM du 12 avril 1986 portant institution de l’Ordre national
des médecins
Article 3 : Le médecin ou chirurgien-dentiste doit assister et soigner tous ses malades avec la
même conscience sans discrimination aucune.
1 / 12
Le code déontologie
Article 5 : Tout médecin, quelle que soit sa fonction ou sa spécialité, sauf cas de force
majeure, est tenu de porter secours d'urgence à un malade en danger immédiat si une autre
assistance ne peut-être assurée.
Article 6 : Le médecin responsable d'un secteur médical ne peut abandonner ses malades en
danger public, sauf sur réquisition des autorités habilitées.
Article 7 : Le secret professionnel s'impose à tout médecin, sauf dérogations prévues par la loi.
Article 8 : Les principes ci-dessous énoncés régissent la pratique médicale privée, sauf s'ils
sont en opposition avec la loi et la réglementation en vigueur ou susceptibles d'entraver le bon
fonctionnement des institutions de médecine sociale.
Article 9 : Sous quelque forme que ce soit et sous aucun prétexte, le médecin ou
chirurgien-dentiste ne doit aliéner son indépendance professionnelle.
2 / 12
Le code déontologie
Il lui est en particulier interdit d'exercer en même temps que la médecine une autre activité
incompatible avec la dignité professionnelle.
Article 11 : Tous les procédés directs ou indirects de publicité ou de réclame sur les
manifestations spectaculaires n'ayant pas un caractère scientifique ou éducatif sont interdits.
1. Celles pouvant faciliter ses relations avec ses malades, notamment le numéro de
téléphone, l'adresse ;
2. La qualification qui lui aura été reconnue lors de son inscription à l'ordre national des
médecins et approuvée par le Ministre chargé de la santé publique.
1. Les titres et fonctions reconnus par la république du Mali
- Titres
- Qualification
3 / 12
Le code déontologie
Article 16 : Sont interdites toutes opérations d'entente tacite revêtant un caractère illicite :
4 / 12
Le code déontologie
Commet une faute grave, le médecin ou chirurgien-dentiste qui trompe la bonne foi des
confrères ou de la clientèle en leur présentant comme salutaire et sans danger un procédé
insuffisamment éprouvé.
Article 22 : Il importe que les certificats, attestations ou documents dont la production est
prescrite par la législation en vigueur comportent la signature manuscrite du médecin ou
chirurgien-dentiste qui les délivre.
Article 23 : Constitue une faute grave, la délivrance de rapports tendancieux ou d'un certificat
de complaisance.
1°/ A lui donner au besoin avec l'aide d'un tiers qualifié tous les soins médicaux que requiert
son état.
5 / 12
Le code déontologie
Le diagnostic une fois acquis et l'indication thérapeutique portée, le médecin doit s'attacher à
obtenir l'exécution correcte du traitement notamment si la vie du malade est en danger.
En cas de refus du malade, il peut cesser ses soins dans les conditions de l'article 30.
Article 26 : Les prescriptions et actes sont limitées au nécessaire compatible avec la qualité et
l'efficacité des soins, sans préjudice du devoir d'assistance morale envers le malade.
Article 27 : Le médecin ou chirurgien-dentiste appelé à donner des soins dans une famille ou
dans une collectivité quelconque, doit après avoir dûment informé les malades et entourage,
s'efforcer d'imposer les règles d'hygiène et de prophylaxie requises. Il doit au besoin aviser les
autorités compétentes des mesures prises ou à envisager.
Article 28 : Devant le caractère d'urgence des soins que réclame l'état d'un mineur ou d'un
handicapé, lorsqu'il est impossible d'avoir en temps utile, l'avis du représentant légal, le
médecin appelé doit donner les soins qui s'imposent.
Article 29 : Un pronostic grave peut légitimement être dissimulé au malade. Un pronostic fatal
ne peut lui être révélé qu'avec la plus grande circonspection mais il peut l'être généralement à
sa famille ou à défaut à un proche qualifié.
6 / 12
Le code déontologie
2°/ S'assurer de la continuité des soins et fournir à cet effet tous renseignements utiles.
Néanmoins il est interdit à tout médecin ou chirurgien-dentiste d'abaisser ses honoraires dans
un intérêt de concurrence au dessous des barèmes publiés par les autorités compétentes.
Article 33 : Le forfait pour la durée d'un traitement est interdit sauf pour un accouchement, une
opération chirurgicale, un traitement dans un établissement de soins, ou dans quelques cas
exceptionnels pour une série d'intervention après accord du conseil régional. Le forfait pour
l'efficacité d'un traitement est interdit en toutes circonstances.
Article 35 : Tout partage d'honoraires entre médecin traitant d'une part, consultant chirurgien
ou spécialiste d'autre part, lors d'une consultation, ou d'un acte opératoire étant formellement
interdit, chaque médecin doit présenter sa note.
Article 36 : Le chirurgien a le libre choix de son ou de ses aides - opératoires ainsi que de son
anesthésiste.
Les honoraires de ceux-ci peuvent être réclamés par eux directement à l'opéré, soit figurés sur
la note que le chirurgien remet à l'opéré. Toutefois lorsque le chirurgien croit devoir confier les
7 / 12
Le code déontologie
fonctions d'aide opératoire ou d'anesthésiste au médecin traitant, celui-ci doit réclamer ses
honoraires directement.
Article 37 : La présence du médecin traitant à une opération chirurgicale, si elle est demandée
par le malade ou sa famille, lui donne droit à des honoraires spéciaux.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux médecins régis par un
statut de l'autorité publique.
Article 40 : Nul ne peut être à la fois, sauf cas d'urgence, médecin - contrôleur et médecin
traitant d'un même malade.
8 / 12
Le code déontologie
Article 41 : Le médecin contrôleur doit informer le malade soumis à son contrôle de médecin
contrôleur, mais il doit être circonspect dans ses propos et s'interdire toute révélation ou
interprétation.
Article 42 : Le médecin chargé du contrôle est tenu au secret vis-à-vis de son administration à
laquelle il ne doit fournir que des conclusions sur le plan administratif sans indiquer les raisons
d'ordre médical qui les motivent.
Les renseignements d'ordre médical contenus dans les dossiers établis ne peuvent être
communiqués ni à des personnes étrangères au service médical ni à une autre administration.
Article 43 : Nul ne peut être à la fois médecin - expert et médecin traitant d'un même malade.
Sauf accord des parties, un médecin ne doit accepter une mission d'expertise dans laquelle
sont en jeu les intérêts d'un de ses clients, d'un de ses amis, d'un de ses proches, d'un
groupement qui fait appel à ses services de même que ses propres intérêts.
Le rapport d'un médecin - expert ne doit comporter que les éléments susceptibles de fournir les
réponses aux questions posées dans sa décision de nomination.
Article 45 : Les rapports de bonne confraternité et d'assistance morale doivent être les
principes qui régissent les relations entre médecins. Les dissentiments professionnels entre
9 / 12
Le code déontologie
confrères doivent être réglés par une tentative mutuelle et sincère de réconciliation. En cas
d'échec, le Président du conseil régional de l'ordre doit être avisé. Les calomnies et les
médisances sur un confrère sont interdites de même que la propagation de propos susceptibles
de lui nuire dans l'exercice de la profession. Il est de bonne confraternité de prendre la défense
d'un confrère injustement attaqué.
Article 47 : Le médecin ou chirurgien-dentiste appelé auprès d'un malade qui est soigné par un
de ses confrères doit respecter les règles suivantes :
- Si le malade a simplement voulu demander un avis sans changer de médecin traitant,
proposer une consultation en commun et se retirer après avoir assuré les seuls soins
d'urgence.
- Si le malade a appelé en raison de l'absence de son médecin habituel un autre médecin,
celui-ci doit assurer les soins pendant cette absence, les cesser dès le retour du confrère et
donner toutes informations utiles.
Article 48 : Le médecin ou le chirurgien-dentiste peut dans son cabinet accueillir tous les
malades quelque soit leur médecin traitant, sous réserve de s'efforcer d'entrer en rapport avec
ce dernier afin de lui faire part de ses conclusions.
Article 49 : Chaque fois que les circonstances l'exigent le médecin traitant d'un malade doit
proposer une consultation ou accepter une consultation demandée par le malade ou son
entourage.
Dans les deux cas, il a la charge d'organiser les modalités de la consultation. Il propose le
consultant qu'il juge le plus qualifié mais il doit tenir compte des désirs du malade et accepter
en principe, sauf raison sérieuse, de rencontrer en consultation tout médecin traitant ne croit
pas devoir donner son agrément aux choix formulés, il a la liberté de se retirer et ne doit à
personne l'explication de son refus.
10 / 12
Le code déontologie
Article 50 : Les conclusions d'une consultation entre eux ou plusieurs médecins doivent être
rédigées en commun, signées par le médecin traitant et contresignées par les médecins
consultants.
S'il n'est pas rédigé de conclusion écrite, l'avis du médecin traitant est censé être partagé
entièrement par le consultant.
Article 51 : Au cours d'une consultation entre médecins, s'il apparaît une divergence notable
entre l'avis du médecin traitant et celui du consultant et que prévaut l'avis de ce dernier, le
médecin traitant est libre de cesser ses soins.
Article 52 : Un médecin qui a été appelé en consultation ne doit pas revenir auprès du malade
examiné en commun, en l'absence du médecin ou sans son approbation, au cours de l'affection
ayant motivé la consultation.
Titre 5 : Devoirs des médecins envers les membres des professions médicales et
paramédicales
Article 53 : Dans leurs rapports professionnels avec les membres des professions médicales et
paramédicales, les médecins ou chirurgiens-dentistes doivent se montrer courtois.
11 / 12
Le code déontologie
Le Président de la République,
12 / 12