Fondations
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Chapitre V : Fondations
Année : 2020-2021
Sommaire
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I. Définitions et généralités
Les fondations d’un ouvrage sont les éléments assurant la transmission des efforts de cette
structure sur le sol.
Les fondations reportent les charges permanentes G (poids propres) et les charges
d’exploitation Q et les répartissent sur une couche de terrain plus ou moins étendue et de
résistance adéquate en assurant la stabilité et la sécurité de la fondation.
La descente de charges, effectuée en bureau d’étude, permet de connaître les actions de la
structure sur les fondations :
La qualité du sol.
Le coût d’exécution.
Construire une maison individuelle amenant peu de charges sur un sol de moyenne qualité
peut convenir, la construction d’un immeuble demande un sol de meilleure qualité qu’il faut
chercher plus profond, la profondeur influant beaucoup sur le coût final des fondations, il est
nécessaire de faire une étude financière pour prendre une décision finale.
2. Étude du sol:
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Ces différents essais de reconnaissance des sols permettent de :
Déterminer la couche d’assise : sa position (profondeur), sa contrainte admissible, son
comportement (tassement).
De déterminer la position de la nappe phréatique (nappe d’eau).
En fonction de tous les critères définis précédemment il convient de choisir le mode de
fondations le mieux adapté pour limiter les tassements :
3. Types de fondations
La distinction entre fondations superficielles et profondes se fait selon la valeur du rapport de
la hauteur du sol d’assise D sur la largeur de la fondation B.
On distingue plusieurs types de fondations superficielles et de fondations profondes, chacun
de ses types a ses propres spécificités et est plus au moins adapté à une situation par rapport à
l’autre.
Ceux-ci sont détaillés dans ce qui suit :
Dans le cas où le sol approprié pour supporter la structure se trouve à une profondeur peu
importante, la fondation viendra donc se reposer sur un sol relativement proche : il s’agit donc
d’une fondation superficielle.
La forme de cette dernière peut être carrée, rectangulaire et même parfois circulaire.
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La semelle filante est identique à la semelle isolée au point de vue de sa structure et de son
fonctionnement, elle sera utilisée pour la reprise des charges à partir d’un voile, de poteaux
alignés ou des deux.
Béton de propreté : il est dosé à ~250 kg de ciment par m3 de béton, il évite la rouille
de la semelle par le sol lors du bétonnage, permet de positionner les écarteurs
d’armatures afin de respecter l’enrobage de celles-ci et d’obtenir une surface plane
pour la réalisation de la semelle.
Semelle : Béton armé dosé entre 300 et 400 kg/m³ ; Par sa surface d’appui, elle
répartit les charges au sol.
Armatures : Elles se composent soit de barres ou soit de treillis soudé. Elles
renforcent le béton qui résiste très peu à la traction.
Mur de soubassement : Lié à la fondation, il assure la transmission des charges entre
les voiles et la semelle.
Drain et tout venant : Un drainage périphérique autour du bâtiment n’est pas une
obligation et ne se conçoit qu’en présence d’une nappe phréatique peu profonde. Il se
compose d’un drain en béton poreux entouré d’un matériau filtrant.
Arase étanche : Mortier composé de ciment hydrofuge, évite les remontées d’eau par
capillarité dans les murs supérieurs.
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Isolant vertical : Permet d’éviter au sol à l’intérieur du bâtiment de geler et d’éviter
les ponts thermiques.
Terre plein compacté : Uniquement dans le cas d’un dallage il lui sert d’assise.
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2. Radiers
Dans le cas où les semelles isolées et filantes ne seraient suffisante pour générer des contraintes
acceptables au niveau du sol, répartir les charges de la structure sur l’ensemble de la surface du
bâtiment pourrait résoudre le problème (autrement il faudra opter à une fondation profonde) c’est ce
qu’on appelle : le radier
L’ouvrage est implanté à l’aide de 2 lignes directrices à partir d’une base xx’. A, B et C, D constituent
des repères principaux, leur intersection en O donne l’origine des mesures à reporter aux axes des
fondations et des voiles.
4.2 Terrassement
(Voir le chapitre III : Fouilles et terrassement)
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4.4 Mise en place du ferraillage
Afin de respecter l’enrobage, les armatures sont positionnées sur le béton de propreté par
l’intermédiaire de cales pour armatures (acier en barres) ou d’écarteurs (treillis soudé).
Le ferraillage peut aussi bien être assemblé sur chantier par un ferrailleur ou préfabriqué en usine.
La semelle peut être coffrée latéralement ou bien coulée directement dans la fouille, selon ses
dimensions et la tenue des terres. Le bétonnage est effectué en une seule fois sans reprise de
bétonnage.
Dans le cas des fondations assez larges ( >2m), on peut mettre en place un glacis afin
d’économiser le béton, certes sa mise en œuvre sera plus compliqué et c’est d’ailleurs pour
cela qu’on n’opte pas pour un glacis pour les petites semelles car ce qu’il y’a à gagner en
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La hauteur minimale de la semelle hors glacis sera de 6Φ+ 6cm avec Φ le diamètre maximal
Le gel agit sur le sol en transformant l’eau incluse dans ce sol en glace, celle-ci occupant un volume
plus important que l’eau, cela provoque un gonflement de la couche superficielle et des fissures dans
le gros œuvre.
Lors du dégel des vides vont se créer dans le sol entraînant un tassement du sol et de la fondation. Il
est donc nécessaire que le sol d’assise de la fondation soit à une profondeur suffisante pour qu’il ne
gèle pas.
C’est le sol d’assise de la fondation que l’on doit mettre hors gel.
Cette profondeur minimale varie suivant les régions et la nature du sol, elle est de l’ordre de 0,50 m
sous climat océanique et peut dépasser 1 m en montagne.
Dans le cas de bâtiment construit contre un bâtiment existant, on ne peut pas créer de semelle
symétrique car il est interdit d’empiéter sur le terrain voisin.
La non symétrie de la semelle va engendrer un moment qui risque de faire pivoter la semelle,
afin de la stabiliser nous allons mettre en place une poutre de redressement qui va lier la
présente semelle avec une autre.
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4.4 Tassement différentiel
Le tassement différentiel, comme son nom l’indique, représente une différence au niveau du
tassement du sol sous fondations, ce phénomène est généralement due à :
Pour deux constructions mitoyennes, un joint de rupture est systématiquement mis en place,
celui-ci en plus d’atténuer l’effet du tassement d’une structure par rapport à l’autre, il va aussi
assurer l’indépendance d’un bâtiment par rapport à l’autre.
On abordera les puits, les pieux et les micro-pieux ; nous avons classé notre approche des trois
premières techniques par ordre décroissant de massivité des ouvrages.
1. Puits
Les puits se placent en limite des deux domaines de fondations. Ils se rattachent, par le principe de
réalisation, aux fondations profondes, mais sont généralement calculés suivants les règles des
fondations superficielles. Il s'agit de la technique la plus ancienne de fondation profonde.
Couramment, les puits sont réalisés au tractopelle pour des profondeurs n'excédant pas 5 m (valeur
extrême). Ils sont bétonnés pleine fouille .
Compte tenu du mode de mise en œuvre et des profondeurs relativement faibles, le frottement
latéral est généralement négligé.
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Éléments techniques concernant les puits :
- Ils sont bien adaptés à des descentes de charges ponctuelles (poteaux, portiques...)
- Ils sont en général reliés par un réseau de longrines BA qui supportent les murs et
retransmettent les charges vers les puits.
- En zone sismique, ils doivent être butonnés dans les deux directions.
La technique du puits est fréquemment employée, notamment dans le cadre de chantiers de faible à
moyenne envergure.
Certaines entreprises ont développé des techniques spécifiques permettant de remplacer le béton
des puits par du ballast compacté. Il s’agit alors de puits ballastés, fondés sur le principe de
substitution du matériau « sol » incompétent par un matériau de meilleure qualité et compacté en
place.
2. Pieux
Le pieu est la réponse technique à l'éloignement en profondeur du sol porteur. Au delà d'une
certaine profondeur, les moyens mécaniques classiques ne sont plus opérants et il faut utiliser du
matériel spécifique. La mise en œuvre est plus facilement adaptable à des conditions variées, et,
enfin.
Le principe est de concentrer les charges sur des points singuliers, où l'on met en œuvre des
ouvrages spéciaux, et de les transmettre vers le sol d'assise de bonne résistance.
On note que la trame d’infrastructure doit être en accord avec l’organisation de l’ossature en
élévation, afin que les points de descente de charges coïncident avec les lieux d’implantation des
pieux.
Les murs chargés et les poteaux doivent reposer directement sur une infrastructure capable de
transmettre les charges aux fondations.
Dans ce cadre, c'est essentiellement la technologie de mise en œuvre qui détermine les différentes
catégories de pieux et leur mode de fonctionnement.
Pour les plus simples, il s'agit d'éléments préfabriqués (en acier ou en béton ou en bois) qui sont
enfoncés dans le sol au moyen d'un dispositif de battage.
Des variantes plus complexes existent, notamment pour ce qui est des pieux métalliques battus pour
lesquels, le tube métallique est battu en place, puis remplis de béton.
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Les capacités portantes de ces pieux sont de l'ordre de 100 tonnes pour des diamètres de 500 à 800
mm.
Ce sont des ouvrages mis en place à l'intérieur d'un trou réalisé préalablement par technique de
forage.
La technique de forage constitue la partie la plus technique de la phase de réalisation des pieux.
Les plus employées sont, soit de tarières (destinées aux sols relativement tendre, soit des machines à
rotopercussion (destinées aux terrains rocheux).
La force portante des pieux peut provenir de deux domaines différents; le frottement sur le fût (ou
frottement latéral) et l'appui direct par la section du pieu sur le fond du forage (terme de pointe).
a) Le terme de pointe :
La capacité portante apportée par le terme de pointe peut être très importante si les conditions
d'encastrement dans le bon sol sont respectées .
b) Le frottement latéral :
Dans le cadre de pieux réalisés au travers de couches relativement compactes, on pouvait prendre en
compte les forces de frottement s'appliquant à l'interface pieu terrain.
Dans certain cas, le terme de frottement peut devenir prépondérant sur le terme de pointe,
notamment lorsque le pieu ne rencontre pas d'horizon réellement compact. On parle dans ce cas de
pieux flottants ou, mieux, frottant.
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3. Micropieux
Les micropieux sont définis comme des pieux forés de diamètre inférieur à 250 mm.
Du fait de leur petit diamètre, ils ne travaillent pas en pointe. Leur portance ne dépend que du
frottement latéral.
Mise en œuvre :
La réalisation du micropieu commence par la confection d'un forage (diamètre courant 140 mm)
réalisé avec des machines de petites dimensions.
Une armature de forte section est mise à poste dans le trou. On laisse le tube dépasser du trou pour
mettre en œuvre la tête de pieux.
Ce tube est ensuite utilisé pour injecter dans le forage un coulis de ciment.
Selon les charges et le type de sol, le coulis est injecté à faible pression (< 1MPa), ou à haute pression
(jusqu'à plusieurs MPa).
Les différences de mise en œuvre, et, notamment la valeur de la pression d'injection et variation de
celle-ci pour un même micropieu en fonction de la nature des terrains définissent plusieurs classes
de micropieux .
Les charges habituellement reprises par des micropieux de 140 mm peuvent atteindre 50 à 80
tonnes. On les maintient, dans les projets, à des niveaux plutôt inférieurs par soucis de sécurité (30 à
40 tonnes).
Le micropieu s’adapte à tous les types de sol, y compris les sols de roche. Il est utilisable sur une
distance maximale de profondeur pouvant aller jusqu’à 30 mètres.
Sa présence réduit considérablement les problèmes d’encombrement du matériel. Cet avantage est
précieux quand il s’agit d’opérer sur des espaces peu accessibles avec des machines de forage.
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