Classification de L'impôt
Classification de L'impôt
Classification de L'impôt
I) Typologie d’impôts
- Les impôts
Les impôts sont des prestations pécuniaires que l'État exige, en vertu de sa souveraineté, des personnes qui sont soumises (Exp. l'impôt sur le
revenu (IR), l'impôt sur les sociétés (IS), etc.) en vue principalement de couvrir ses besoins financiers et sans qu’à ce paiement corresponde à
une contre-prestation déterminée. Les éléments de base sont donc : une mesure coercitive émanant du pouvoir souverain, un paiement et une
prestation inconditionnelle.
- Les taxes
Les taxes font partie des contributions causales. Elles sont des contributions publiques spéciales que le pouvoir fiscal exige d’un redevable,
soit en échange d’un service rendu ou d’un avantage procuré à ce dernier (Exp. Taxe sur la valeur ajoutée, Taxe d’habitation, taxe
professionnelle ; Taxe des services communaux, etc.), soit en contrepartie d’une dépense publique provoquée par lui (taxes administratives
ou émoluments administratifs). Les éléments de base sont donc : une prestation pécuniaire et (une prestation conditionnelle.
La parafiscalité est apparemment une notion moins claire que celle de l'impôt ou celle de la taxe administrative, même si la doctrine
revendique certaines conditionnalités pour son institution. D'autant plus que le droit fiscal marocain n'en donne pas une définition précise par
rapport aux impôts et par rapport surtout aux taxes administratives. Seul le décret de 1999 relatif à l'élaboration et à l'exécution des lois de
finances en prévoit l’existence, notamment son article 5. De ce fait, plusieurs taxes parafiscales sont prévues à travers des règlements (par
exemple : décret de 2001 instituant au profit de l'entraide nationale une taxe parafiscale sur les tapis estampillés).
Mais, la particularité des taxes parafiscales est qu'elles représentent des redevances perçues au profit d'un service particulier et versées par les
usagers en échange des avantages qu'ils retirent du service. D'une part, celles-ci bénéficient exclusivement aux organes auxquelles elles sont
attribuées (Exp. Les cotisations prélevées au titre de la sécurité sociale : Mutuelle, Caisse marocaine de retraite, etc...). D'autre part, le produit
de ces taxes ne constitue pas des recettes budgétaires et les dépenses des organismes bénéficiaires ne figurent pas dans la loi de finances.
Les produits des amendes sont des créances issues des condamnations pécuniaires que l'État a déclarées à l'encontre de certaines personnes
ayant commis des infractions. Celles-ci peuvent être d'ordre judiciaire (Exp : amendes transactionnelles prononcées par les juridictions
répressives, astreintes prononcées par les juridictions financières) ; d'ordre administratif (Exp : produits de confiscation) ; d'ordre fiscal (Exp.
pénalités pour de retard de déclaration). En tout cas, leur fait générateur c'est la commission d'une infraction ; c'est aussi la décision
prononçant l'amende qui entraîne l'exigibilité de celle-ci.
Les rémunérations de services rendus et les redevances sont une contrepartie à la mise à disposition des citoyens d’un grand nombre de
services plus ou moins collectifs. Certains d'entre eux sont financés selon le principe d'équivalence. Ceci signifie que l'État produit le service,
mais le consommateur en décide l'utilisation et paie les seules quantités consommées. Le rapport entre le cercle des bénéficiaires et des
payeurs est dès lors direct. Les prestations offertes à ce titre par l'État peuvent être subdivisées en trois catégories : les biens ou les services
qui résultent d'une production de caractère industriel (Exp. rémunération des prestations rendus par les SEGMA ; les biens immobiliers de
l'État qui sont mis à disposition des particuliers contre paiement d'un loyer ; les services destinés à l'amélioration du capital humain (Exp. la
santé publique, l’éducation nationale).
En règle générale, cette catégorie de recettes doit, d'abord, être instituée par décret pris sur proposition du ministre chargé des finances et du
ministre intéressé et dont les tarifs devront et ensuite, être fixés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre intéressé.
C'est la distinction la plus ancienne. L'impôt réel est celui qui frappe une opération, un bien ou une somme d'argent uniquement dans sa
nature, sa valeur monétaire ou sa quantité, abstraction faite de la personne du contribuable.
Aux impôts assis sur les biens, on opposait autrefois les impôts assis sur les personnes, telle la capitation, établie par tête (Jezia), qui frappait
directement le contribuable.
La personne même du contribuable n'est plus considérée aujourd'hui comme « matière imposable », encore que l’IR puisse être considéré
comme une imposition sur la personne, dans la mesure où il frappe les produits du travail.
La distinction de l'impôt réel et de l'impôt personnel présente toujours une grande importance. On peut même parler d'un progrès de l'impôt
personnel dans les systèmes fiscaux modernes. Mais la personnalité de l'impôt revêt une signification totalement différente.
Cette classification est fondée sur les concepts économiques de capital, de revenu et de dépense. Elle a aujourd'hui les préférences de la
doctrine, parce que c'est celle qui permet le mieux de déterminer les effets de l'impôt en ce qui concerne, d'une part, les différentes
interventions de l'Etat en matière sociale, économique ou financière et d'autre part, l'incidence de l'impôt, notamment du point de vue de la
justice fiscale.
L'impôt est un prélèvement sur la richesse. La richesse, entendue dans le sens le plus large du terme, se présente sous trois aspects :
Le capital est la richesse acquise, consolidée, figée pour une certaine période, et qui peut être source de revenus. C'est le
patrimoine d'un individu, sa fortune ... (par exemple, l’impôt sur la fortune appliqué en France)
Le revenu, pris dans le sens étymologique du terme, est la richesse qui provient d'une source susceptible de la créer de façon
renouvelée, pendant un temps plus ou moins long (Exemple l’IS, l’IR)
La dépense : l'existence de la richesse d'un individu, au lieu d'être constatée directement par un capital ou un revenu, peut être
révélée indirectement par l'emploi qu'il fait de ses ressources (Exemple : les taxes intérieur de consommation (TIC) et la TVA).
Les impôts directs sont ceux qui frappent directement les biens ou les revenus d'une personne, du seul fait qu'elle possède ces biens ou
dispose de ces revenus. En revanche, les impôts indirects n'atteignent le contribuable qu'indirectement, c'est-à-dire à l'occasion de l'emploi de
ses ressources ou des dépenses qu'il fait. Les impôts indirects sont donc assis sur des faits ou opérations de production, d'échange ou de
consommation.
Cette distinction entraîne des conséquences importantes : le contentieux des contributions directes est attribué aux juridictions
administratives, et le contentieux des contributions indirectes, aux juridictions judiciaires.
Impôts progressifs
C’est un impôt dont le taux s'accroît en fonction de la valeur de l'élément taxé, appelé base d'imposition ou assiette. En d'autres termes, plus
la valeur de l'élément sur lequel est assujetti l'impôt est importante, plus le taux appliqué à cette valeur pour calculer l'impôt va être
important. Par exemple l’impôt sur le revenu (non forfaitaire) est un impôt progressif par tranche et par classe, comme suit :
C’est un impôt dont le taux d'imposition diminue lorsque les montants imposés augmentent. Par exemple, la TVA est un impôt assis sur la
consommation, souvent qualifié de dégressivité. Plus les revenus d'un ménage sont importants, plus la part consacrée à l'épargne augmente,
et par conséquent plus la part consacrée à la consommation diminue (c'est le pourcentage consacré à la consommation qui diminue, pas le
montant consommé). Autrement dit, le rapport de la TVA payée rapporté aux revenus baisse quand le revenu augmente.
- Impôts proportionnels
Un impôt proportionnel est soumis à un taux d'imposition, selon lequel le pourcentage de l'impôt sur le revenu prélevé ou imputé à des
individus reste le même, peu importe à quel point il est fait ou combien est dépensé. C’est le cas par exemple du taux normal de l’impôt sur
les sociétés (30%), de certains impôts forfaitaires.de revenu annuel (en DH) Taux en % Sommes à déduire en Dhs