Bio Cell
Bio Cell
Bio Cell
Module M 1
Biologie
cellulaire
Automne 2016
Professeur
Zine El Abidine
TRIQUI
1
Programme
Chapitre 1
Généralités sur la biologie cellulaire
Chapitre 2
Constitution chimique des êtres vivants
Chapitre 3
Méthodes d’étude de la cellule
Chapitre 4
La membrane plasmique
Chapitre 5
Le hyaloplasme
Chapitre 6
Le noyau
Chapitre 7
Les systèmes de conversion d’énergie
Chapitre 8
Les systèmes endomembranaires
2
Chapitre 1
Généralités sur la biologie cellulaire
1. Historique
Les cellules ne peuvent pas être observées à l’œil nu en raison de leur très petite taille. L’histoire de la
biologie cellulaire est donc étroitement liée au perfectionnement d’un appareil optique agrandissant: le
microscope.
Les premiers microscopes composés ont été mis au point à la fin du XVIe siècle ce qui a activé les
recherches sur les objets microscopiques.
A partir de cette époque on peut résumer l’histoire de la biologie cellulaire comme suit:
3
Les allemands Mathias Schleiden et Theodor Schwann (1838-1839),
suite à l’observation de multiples organismes animaux et végétaux,
parviennent à la formulation de la théorie cellulaire à travers deux
principes:
2. Définition
4
3. Différents types de cellules
Il existe deux types fondamentaux de
cellules:
Les cellules procaryotes (pro =
primitif; caryon = noyau)
Les cellules eucaryotes (eu =vrai,
caryon= noyau)
Les cellules procaryotes (pro = primitif;
caryon = noyau): cellules sans vrai noyau
c’est-à-dire que le matériel génétique n’est
pas enfermé dans une enveloppe nucléaire.et
sans organites à part des replis de la
membrane plasmique dits mesosomes.
5
La figure suivante illustre la structure d’une cellule procaryote :
6
Parmi les cellules eucaryotes on distingue deux
types de cellules:
Les cellules
animales
Les cellules
végétales
7
Les cellules animale et végétale sont entourées par une membrane plasmique et présentent, en grande
partie les mêmes organites. Mais, La cellule végétale est caractérisée par:
Une vacuole de grande taille pouvant occuper la plus grande partie du volume cellulaire.
8
Les cellules eucaryotes peuvent constituer des organismes unicellulaires comme :
9
Les cellules eucaryotes constituent la quasi-totalité des organismes multicellulaires animaux et végétaux.
Au sein de ces organismes, les cellules présentent une spécialisation structurale et fonctionnelle: elles
sont dites différenciées.
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4. Cas des virus
Les virus sont des structures vivantes constituées par un
matériel génétique (ADN ou ARN) et par une coque
protéique.
Les virus se caractérisent par:
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Chapitre 2
Les êtres vivants sont composés de trois types de matières qu’on peut découvrir successivement
lorsqu’un échantillon vivant est exposé à la chaleur:
De la vapeur d’eau se dégage en premier révélant la présence de l’eau. Sa teneur dépasse en général
les 60 %.
L’échantillon devient noir à cause de la combustion d’une matière riche en carbone: la matière
organique.
A la fin de la combustion, il persiste de cendres composées d’éléments minéraux.
1. Eau
1.1. Structure de l’eau
C’est une petite molécule (PM = 18). Elle
présente un atome d’oxygène lié par liaisons
covalentes à deux atomes d’hydrogène.
L’oxygène attire le nuage électronique et
constitue une charge partielle négative alors
que les hydrogènes présentent une charge
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partielle positive: l’eau est une molécule polaire.
L’eau, par sa nature polaire, attire les autres molécules polaires et les ions (hydrophiles) et repousse les
molécules apolaires (hydrophobes)
L’eau peut aussi se dissocier en H+ et OH-.L’équilibre est mesuré par le pH.
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2.1. Les glucides
Les glucides comprennent les sucres et leurs polymères. Les
glucides comprennent le carbone, l’oxygène et l’hydrogène. Le
nom des glucides se termine par ose.
On distingue :
Les monosaccharides: ce sont les glucides les plus simples
avec une formule chimique constituée d’un multiple de
CH2O. Le plus connu est le glucose.
Les disaccharides: c’est l’association de deux
monosaccharides. Le plus connu est le
saccharose.
Les polysaccharides: C’est l’association d’un
grand nombre de monosaccharides pour
former des polymères.
Exemple 1: l’amidon qui constitue la forme de
réserve dans les graines (haricot) ou les
tubercules.
Exemple 2: la cellulose qui est le principal
constituant de la paroi végétale
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Les principaux rôles des glucides sont :
Source d’énergie pour la cellule
Entrent dans la composition des acides nucléiques
Composent la paroi des cellules végétales et bactériennes
Font partie de la membrane plasmique où ils jouent, entre autres, le rôle dans l’adhérence et la
reconnaissance cellulaires
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Ces acides gras peuvent être:
Saturés s’ils ne comprennent que des simples liaisons.
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L’association du glycérol avec deux acides gras et un groupement phosphate associé à un groupement
hydrophile donne un lipide amphiphile: c’est un phospholipide.
Les rôles des lipides sont multiples. On peut citer entre autres :
Constitution de la bicouche lipidique des membranes.
Source importante d’énergie pour la cellule
Forme de réserves chez les végétaux (graines oléagineuses) et chez les animaux (tissus adipeux)
Constitution des hormones lipophiles.
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Les acides
aminés peuvent
avoir
différentes
propriétés
selon la nature
de leur chaîne
latérale.
La synthèse des
protéines passe
par la formation d’une liaison covalente dite liaison peptidique entre les acides aminés pour former une
chaîne linéaire d’acides aminés. La succession des acides aminés varie d’une protéine à l »autre. On
parle de séquence primaire. Différentes interactions au sein des chaînes peptidiques donnent une
structure secondaire, tertiaire puis quaternaire aboutissant à une structure tridimensionnelle particulière
permettant la fonctionnalité de la protéine.
Les rôles des protéines sont très nombreux. On peut les classer en 2 catégories :
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Protéines de structure: beaucoup de protéines participent à différentes structures cellulaires
comme les membranes, le cytosquelette et d’autres.
Protéines enzymatiques : les réactions de la cellule vivante sont catalysées par des protéines
appelées enzymes.
3. Sels minéraux
Les sels minéraux sont les constituants qui restent (sous forme de cendres) après calcination des tissus
organiques.
Chimiquement, ce sont des éléments ionisés chargés soit positivement (cations) ou négativement
(anions).
Les sels minéraux sont essentiels à l'organisme, notamment parce qu'ils :
- contrôlent l'équilibre hydrique (pression osmotique)
- règlent l'équilibre acide-base (pH)
- font partie de certaines structures (os, dents)
- entrent dans la composition des enzymes, des hormones
- catalysent de nombreuses réactions du métabolisme
Selon les quantités mises en jeu dans l'organisme, les sels minéraux sont couramment
divisés en 2 groupes:
- les éléments principaux ou macroéléments: Ca, P, K, Cl, Na, Mg
- les éléments traces ou oligoéléments: Fe, Zn, Cu, Mn, I, Mo, etc.
19
Chapitre 3
Méthodes d’étude de la cellule
1. La microscopie
Le microscope à transmission (photonique ou
électronique) permet d’observer. sur une coupe
très fine les détails infiniment petits d’un objet
(animal, plante, roche).
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la vis macrométrique de mise au point, remonter le tube jusqu’à l’obtention d’une image
nette.
Exploration de la préparation : la préparation est déplacée délicatement jusqu’à trouver
l’objet recherché.
Changement de grossissement: il faut placer la zone à agrandir au centre de la platine, puis
changer d’objectif en tournant le barillet, sans toucher au réglage précédent. Le changement
d’objectif se fait toujours du plus faible au plus fort grossissement. La nouvelle mise au point
se fait seulement par la petite vis.
Que faire pour ne pas endommager les préparations ?
21
L’image est observée directement sur l’écran rendu fluorescent par le bombardement électronique ou sur
une plaque photographique. Le MET permet des grossissements allant de 2000 à un million.
22
1.3. .Comparaison entre microscope électronique à transmission et microscope photonique
La figure ci-contre montre que les deux fonctionnent selon les mêmes principes. Les différences résident
dans la nature de la source (lampe ou cathode), la nature des lentilles (en verre ou électromagnétiques) et
en fin le mode d’observation : l’œil pour le microscope photonique et l’écran ou le cliché pour le
microscope électronique.
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2. Méthodes d'analyse des constituants cellulaires
De manière générale, ces méthodes d'analyse ont un double objectif :
Repérer dans une fraction, ou localiser dans une structure, une seule espèce moléculaire connue,
déjà identifiée, dans le cadre d'une approche plus ciblée, fonctionnelle/
Lorsqu’un extrait biologique brut, tel qu'un homogénat, est traité par un acide fort à froid, les
macromolécules (en particulier, les protéines) sont dénaturées et forment des précipités faciles à
sédimenter par centrifugation. Le surnageant contient tous les précurseurs organiques solubles dans
l’acide : acides aminés, glucides, nucléotides, produits de dégradation..., ainsi que les ions minéraux.
La méthode de tamisage moléculaire, relativement récente et plus résolutive, permet de séparer aisément
les macromolécules natives en solution des composés de faible masse moléculaire (sels minéraux ou
précurseurs organiques), par «filtration sur gel». Cette technique consiste en une «chromatographie» sur
colonne utilisant un gel poreux formé de microbilles de nature polysaccharidique ; il s'agit d'une filtration
par exclusion car les plus grosses molécules sont éluées les premières et donc séparées des autres.
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La chromatographie sur couche mince (CCM), par exemple, est une technique physique de séparation
d'espèces chimiques. Pour cela on utilise un éluant: solvant qui monte par capillarité le long du support
entraînant ainsi les différentes espèces chimiques.
Dans certains cas, le partage se fait plus facilement par chromatographie de partage bidimensionnelle :
une première chromatographie dans un premier système de solvants est suivie par une deuxième
migration dans un système de solvants différent effectuée
sur la plaque préalablement séchée et tournée de 90°.
les constituants du mélange sont répartis sur toute la
surface de la plaque et donc mieux séparés qu'après une
migration monodimensionnelle.
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3. Séparation de différents organites : le fractionnement cellulaire
C’est une technique qui permet d’isoler les organites cellulaires tout en conservant intactes leur structure
et leurs propriétés physiologiques. Les organites cellulaires obtenus par cette technique sont vivants et
fonctionnels. On peut faire une analyse chimique pour étudier leur composition et étudier leur fonction in
vitro dans un milieu synthétique.
Cette technique
comporte 3 étapes :
Broyage (homogénéisation) : le tissu cellulaire est broyé dans les conditions suivantes :
- Dans une solution de saccharose isotonique par rapport au milieu intracellulaire pour éviter les
échanges d’eau.
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- Dans une solution à pH constant pour éviter les échanges de protons.
- A 0°c pour annuler l’activité enzymatique.
On obtient une suspension ou homogénat où sont dispersés les organites cellulaires vivants.
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4. La culture cellulaire
La culture cellulaire est un ensemble de techniques de biologie utilisées pour faire croître des cellules
hors de leur organisme (ex-vivo) ou de leur milieu d'origine, dans un but d'expérimentation
scientifique ou de fécondation in vitro.
Les microorganismes procaryotes (Bactéries, Cyanobactéries...) ou eucaryotes unicellulaires
(Protistes : Amoeba, Paramecium, Tetrahymena..., Algues : Chlamydomonas, Chlorella,
Micrasterias... ou Champignons : levure de bière...) se cultivent aisément, dans des milieux
synthétiques spécifiques parfaitement contrôlés et dans des conditions généralement simples. Ces
milieux sont liquides ou solides, après gélification au moyen de composés inertes tels que l'agar-agar.
La culture in vitro de cellules d'organismes supérieurs, animaux ou végétaux, pose davantage de
problèmes dans la mesure où, contrairement aux précédentes, ces cellules sont normalement
intégrées au sein d'un organisme et donc le plus souvent tributaires, pour leur croissance,
d'interactions avec d'autres cellule.
Dans cette partie, nous allons développer la culture des cellules animales. Les autres types de cultures
seront développés dans d’autres modules.
Exigences cellulaires minimales apportés par des base communes (milieux Hanks, Earl, PBS,
Gey)
eau
ions minéraux donnant une osmolarité identique à celle du sérum physiologique
source de carbone et d'énergie (glucose par exemple)
source d'azote : acides aminés
source d’acides gras
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pH constant 7,4 (indicateur de pH : rouge de phénol) grâce un système tampon
CO2/HCO3- ou phosphates.
Compléments variables selon les milieux (RPMI, MEM, DMEM…) : acides aminés, vitamines,
cofacteurs, bases azotées, ribose et désoxyribose.
facteurs de croissance cellulaire (apportés parfois par le serum de bœuf fœtal)
Le PSM est une enceinte qui permet de travailler stérilement SANS FLAMME. L'air y est constamment
filtré par des filtres absolus. Le mouvement de l'air, assuré par un puissant ventilateur, permet d'établir un
flux laminaire d'air stérile sur le plan de travail. La protection de l'opérateur est assurée par une vitre à
l'avant de l'enceinte: il pourra ainsi éviter sa contamination par les virus manipulés ou par les cellules
dont les acides nucléiques pourraient éventuellement lui être transmis.
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Le PSM est aussi utilisé dans la culture des tissus végétaux et dans des installations industrielles, pour la
fabrication de composants électroniques et des disques cédérom ou
DVD.
37°C
84% d'humidité
5% de CO2, le CO2 formant système tampon avec HCO3- du milieu et permettant ainsi un
maintien du pH de la culture à 7,2-7,3 (ce qui est attesté par le rouge de phénol).
Ces conditions sont assurées par un incubateur CO2 (étuve à CO2). Cet incubateur présente les avantages
suivants :
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appropriées (protéases). La multiplication de ces cellules s »arrête lorsque la surface du milieu est
couverte : c’est l’inhibition de contact.
des cultures secondaires, qui résultent du repiquage de cellules issues de cultures primaires, après
dilution et ensemencement dans du milieu nutritif neuf. Ces cultures sont à terme condamnées à
mourir, comme celles de l'organisme de départ, après environ 50 à 100 divisions: on parle de souches
cellulaires ;
des lignées cellulaires
ou cellules
immortelles ayant
perdu l’inhibition de
contact et peuvent se
multiplier
indéfiniment suite à
des mutations
spontanées
(ponctuelles ou
réarrangements chromosomiques) ou grâce à des agents chimiques ou physiques mutagènes, par des
Virus ou bien par des manipulations génétiques (transfection d'ADN purifié).
Parmi les lignées cellulaires immortalisées, on distingue enfin des lignées dites transformées, qui
induisent des tumeurs si on injecte leurs cellules à des animaux sains.
31
5. Marquage des molécules
5.1. Définition
Le marquage des molécules est la fixation, sur une molécule, d'un signe de reconnaissance facilement
identifiable qui autorise le suivi d'un composé dans un organisme, un organe, un tissu ou dans la cellule.
Le marquage utilise soit les isotopes radioactifs (autohistoradiographie), soit des composés fluorescents.
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5.2.3. Techniques de détection
Immunocytochimie directe: Les anticorps repérables par leur marqueur se fixent sur leur
antigène. Le complexe antigène-anticorps-marqueur est alors détectable en microscopie.
Immunocytochimie indirecte: elle permet d'augmenter la sensibilité de la réaction, en combinant
deux types d'anticorps: les anticorps anti-protéine (anticorps primaires) qui ne sont pas porteurs
de marqueurs et des anticorps anti-anticorps primaires (anticorps secondaires) porteurs de
marqueurs. La préparation est d'abord traitée par des anticorps primaires: ils se combinent avec la
protéine X puis les
anticorps secondaires
se fixent alors sur les
anticorps primaires.
5.2.4. Exemple
d’application :
la mobilité des
protéines
On injecte à un lapin des
cellules de souris maintenues
en culture in vitro. Le lapin
réagit en produisant des
anticorps anti-cellule de
souris. Ces anticorps sont
marqués à la fluoresceine
(fluorescence verte au
microscope à lumière U-V).
On injecte à un autre lapin
des cellules d'homme en
culture. Le lapin réagit en
produisant des anticorps
anti-cellule d'homme, ces anticorps seront marqués à la rhodamine (fluorescence rouge au microscope à
lumière U-V).
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On provoque la fusion entre les cellules de souris et les cellules humaines. Il se forme des hétérocaryons
contenant chacun un noyau de souris et un noyau humain.
5mn après l'addition du mélange d'anticorps marqués, on observe au microscope à U-V, une fluorescence
rouge d'un hémisphère de l'hétérocaryon et une fluorescence verte de l'autre hémisphère. Donc les
anticorps marqués se sont fixés sur les antigènes correspondants càd les glycoprotéines membranaires.
40 mn après l'addition des anticorps marqués, on observe au microscope à U-V, une fluorescence
homogène (verte et rouge) sur toute la surface de l'hétérocaryon.
Donc le complexe antigène-anticorps de type souris et de type humain se sont mélangés dans la
membrane de l'hétérocaryon. On peut conclure que les protéines membranaires se déplacent ou
diffusent dans la membrane plasmique.
En général, le protocole est basé sur le modèle Pulse-chase qui comprend deux étapes :
Pulse : c’est l’exposition des cellules vivantes, pendant une période brève, à un précurseur
fortement radioactif assimilable.
Chase : les cellules subissent de nombreux lavages afin d’éliminer les précurseurs radioactifs non
assimilés. Elles sont ensuite incubées sans radioactivité. L’expérience consiste ensuite à suivre le
cheminement de la radioactivité dans la cellule.
L’intérêt de cette technique est double: elle peut permettre de suivre les transformations de la molécule
marquée en d’autres molécules dans les voies métaboliques. Elle peut permettre aussi de suivre la
radioactivité à travers les différents compartiments cellulaires.
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La radioactivité est suivie par deux types de techniques :
- Les compteurs de type Geiger ou de type scintium qui détectent la radioactivité et la transforment
en signal électrique mesurable.
- Autohistoradiographie : Une émulsion photographique liquide est versée (en chambre noire) sur
la préparation. En séchant, elle forme une pellicule sur les cellules. Les régions occupées par
l'isotope réduisent l'argent à leur contact. La coupe est traitée, après plusieurs jours d'exposition,
comme une pellicule photographique (révélateur puis fixateur), de telle sorte que les grains
d'argent réduit apparaissent. Les techniques d'autohistoradiographie sont très efficaces pour
étudier la répartition de nombreuses molécules, leur déplacement ainsi que les fonctions
cellulaires.
Exemple: le marquage de la cystéine par du soufre 35 permet de connaître le chemin qu'elle parcourt dans
le cartilage. La cystéine marquée est injectée à plusieurs rats: ils sont sacrifiés à des intervalles réguliers
après l'injection. Le cartilage prélevé est préparé pour un examen en microscopie optique ou en MET.
35
Chapitre 4
La membrane plasmique
1. Définition
C’est la membrane qui limite la partie vivante de la
cellule et la sépare du milieu externe. Son épaisseur est de
75 Å.
2. Structure membranaire
2.1. Au microscope électronique à transmission
La membrane est impossible à observer au microscope
optique.
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2.2. Observation à l’intérieur de la membrane par cryofracture
C’est une technique qui
permet d’observer les
structures ou les
molécules à l’intérieur de
la membrane. Son
principe est le suivant:
l'échantillon à
étudier est plongé à
-170°C (azote
liquide) ou -200°C
(propane liquide).
l'échantillon est
fracturé en deux
parties. La ligne de
fracture passe par
bicouche lipidique
de la membrane de
moindre résistance.
37
2.3. Revêtement fibreux glucidique ou glycogalyx
Ce revêtement est localisé à la surface externe de la membrane
plasmique. Il s’agit de chaînes glucidiques attachées soit aux
protéines soit aux lipides membranaires
38
3. Organisation moléculaire de la membrane plasmique
3.1. Composition chimique de la membrane
L’analyse chimique de la membrane plasmique montre qu’elle est formée de:
Les phospholipides
Les glycolipides
Les stérols
Tous ces lipides sont amphiphiles: ils présentent 2
pôles:
Des monocouches: une seule couche avec les têtes plongées dans
l’eau
39
L’eau (rouge) est
limitée aux côtés
périphériques alors
que les parties
hydrophobes (jaune et
bleu) sont limtées à
la partie centrale: c’est
donc une disposition
en bicouche.
41
4. Fonctions de la membrane plasmique
La compartimentation (séparation de l’extérieur et l’intérieur de la cellule) et la protection de la
vie cellulaire.
Procure un site pour les réactions chimiques ne pouvant pas se produire dans un environnement
aqueux
5.1. La diffusion
a. Transport de l’eau
42
vers le compartiment le plus concentré (hypertonique). des contraintes cellulaires empêchent parfois le
passage d’eau.
43
5.2. Transport par les protéines membranaires
Les substances dissoutes qui ne peuvent pas diffuser par la membrane plasmique nécessitent
l’intervention de 3 types de protéines membranaires: les canaux, les pompes ou les transporteurs ou
facilitateurs.
a. Canaux
b. Transporteurs ou facilitateurs
Les transporteurs ne
font passer qu’un
nombre limité d’ions et
présentent un
fonctionnement qui
rappelle les
44
mécanismes enzymatiques. C’est un transport passif qui se fait dans le sens du gradient de diffusion et ne
nécessite pas d’énergie.
c. Pompes
Ce sont des transporteurs actifs qui assurent le passage contre le gradient et donc nécessitent la
consommation d’ATP.
d. Cinétique de transport
45
d. Différents sens de transport
Système uniport – transport d’une molécule à travers la membrane à l’aide d’un transporteur
Système symport – transport simultané de deux substances dans le même sens (ex. glucose et
Na+)
Système antiport –
transport simultané de deux
substances dans des sens
opposés (ex. Na+/K+).
Le transport facilité peut parfois dépendre dans son fonctionnement d’un transport actif
concomitant..
46
5.3 Echanges par endocytose et exocytose
a. Endocytose
Processus par lequel la cellule ingère des liquides, des macromolécules, des particules et parfois même
d’autres cellules dans une vésicule membranaire qui se détache de la membrane plasmique.
Ces phénomènes présentent des caractéristiques communes:
1) ils impliquent des phénomènes de fusion des bicouches lipidiques membranaires après que celles-ci se
soient étroitement juxtaposées
2) les substances absorbées ou sécrétées sont toujours séquestrées par une membrane et ne se mélangent
jamais avec les constituants du hyaloplasme. Il existe donc une certaine parenté biochimique entre
membranes des vésicules et membrane cytoplasmique.
la pinocytose (au sens étymologique, la «boisson» de la cellule), qui est l'ingestion de fluides ou
de macromolécules, au moyen de petites vésicules de diamètre autour de 150 nm.
Il y a une forme de pinocytose non spécifique qui permet d’ingérer de l’eau et des solutés sans
concentration: c’est la pinocytose en vrac ou pinocytose en phase liquide.
47
Par contre, la pinocytose dépendante de
la clathrine débute par:
l’invagination de disques
épaissis de la membrane
plasmique appelés «puits
recouverts».
Cette forme de pinocytose est plus efficace et plus spécifique: les substances transportées sont d’abord
reconnues et fixées par des récepteurs (protéines transmembranaires) ce qui permet une concentration du
contenu des vésicules.
b. Phagocytose
Lors de la phagocytose d’une bactérie, par exemple, les anticorps se lient à la surface des bactéries
infectieuses en laissant une région exposée à l’extérieur. Ces régions seront reconnues et liées aux
récepteurs dans la membrane des macrophages et des neutrophiles.
Cette liaison déclenche la formation de pseudopodes qui engouffrent la particule et fusionnent à leur
extrémité (à la manière d’une fermeture éclair) pour former un phagosome.
b. exocytose
L’exocytose se produit surtout par fusion des vésicules golgiennes avec la membrane plasmique (voir
chapitre le système endomembranaire: appareil de Golgi).
5. Signalisation
La cellule reçoit des signaux de différentes natures: molécules chimiques, hormones,
neurotransmetteurs, infection etc …On les appelle les « molécules informatives ».
Il s’agit de communication intercellulaire, souvent à distance se faisant entre deux types de cellules:
La cellule de transmission synthétise le signal (molécule informative) et le fait sortir, souvent par
exocytose, dans le milieu extracellulaire.
La cellule cible capte le signal grâce à des récepteurs sur sa membrane plasmique.
un récepteur qui est une protéine spécifique composée de deux parties:
- récepteur externe
- partie catalytique interne qui provoque une réponse cellulaire: c’est la transduction (réception d’un
signal externe et formation d’un deuxième signal intracellulaire pour y répondre).
Exemple: cas de l’insuline
C’est une hormone protéique (51 aa), hydrophile. Cette hormone est synthétisée dans le pancréas et agit
49
au niveau du foie et d’autres cellules (cellules cibles).
L’insuline (molécule informative) reconnaît les cellules cibles grâce aux récepteurs spécifiques de la
membrane plasmique (500 à 100 000 récepteurs/cellule).
Une partie interne enzymatique qui provoque une cascade de réactions en réponse à l’information
reçue. Il peut y avoir une amplification de l’effet selon divers mécanismes comme le nombre de
récepteurs sur la surface
membranaire.
50
Chapitre 5
Le hyaloplasme
1. Définition
C’est la substance fondamentale de la cellule dans laquelle baignent les organites. Il représente 50 à
60% du volume cellulaire.
Le hyaloplasme avec les organites (sans le noyau) constituent le cytoplasme. Il comprend deux parties :
Une solution aqueuse complexe (cytosol).
Un réseau de filaments protéiques: le cytosquelette
51
Trois réseaux sont identifiables au microscope électronique et en immunofluorescence chez les cellules
animales:
Microfilaments d’actine
Microtubules.
Filaments intermédiaires.
3.1. Microtubules
3.1.1. Structure
Ce sont des structures tubulaires
linéaires de 25 nm de diamètre.
Elles apparaissent sous forme de
«rails» en coupe longitudinale et
sous forme circulaire en coupe
transversale.
52
protofilaments qui, groupés côte à côte par groupes de 13, constituent la paroi du microtubule.
Les microtubules sont toujours accompagnés de protéines annexes appelés MAPs pour Stabiliser la
structure, organiser des édifices complexes (centrioles, cils...) ou associer les microtubules à d’autres
constituants cellulaires.
Axonème
53
Longueur des cils : 5-10µm et longueur des flagelles : jusqu’à 200 µm.
Ce sont des structures rencontrées à la base des cils et des flagelles. Ils ont
une organisation similaire à celle des centrioles.
54
c. Transport interne de vésicules et
d’organites
55
3.2. Microfilaments d’actine
3.2.1. Structure
Ce sont des fibres fines contractiles de 7 à 8 nm d’épaisseur,
constituées d’une protéine globulaire appelée: actine. Elles sont
souvent organisées en faisceaux
Ces microfilaments sont associés à plusieurs types de protéines accessoires qui servent comme :
56
Les myosines
57
3.3. Filaments intermédiaires ou tonofilaments
3.3.1. Structure
Ce sont des fibres de 8 à 12 nm d’épaisseur. Elles sont
constituées de protéines fibreuses sous forme de monomères
qui diffèrent selon le type cellulaire (6 groupes dont par
exemple, la kératine). Ils existent en particulier dans les cellules
épidermiques (tonofilaments) et les cellules nerveuses
(neurofilaments).
Rôle de soutien cytoplasmique, en particulier au niveau des
jonctions intercellulaires comme les desmosomes.
Ces fibres ont un rôle de soutien cytoplasmique, en particulier au niveau des jonctions intercellulaires
comme les desmosomes.
4.1. Définitions
L’ ATP (adénosine-tri-phosphate) est la forme d’énergie directement utilisable par la cellule. Les deux
derniers phosphates sont reliés à la molécule par des liaisons riches en énergie. La libération de l’énergie
se fait par cette réaction catalysée par l’ATPase :
59
Réaction nette:
60
61
Chapitre 5
Le noyau
62
Le nucléole est une structure
dense, bien individualisée et de forme sphérique. Il n’est pas entouré d’une membrane lipidique.
63
2. Organisation du matériel génétique de la cellule
2.1. Structure de l’ADN
La structure de la molécule d’ADN a été établie en 1953 par Crick et Watson qui ont eu le prix nobel.
64
différentes espèces : on parle de séquence d’ADN. Cette séquence constitue une information génétique
écrite avec un alphabet à 4 lettres.
Les deux chaînes de nucléotides sont reliées au niveau des bases azotées. L’adénine est toujours associée
à la thymine (A-T), la cytosine est associée à la guanine (G-C) : on dit que les deux chaînes sont
complémentaires.
Les brins sont polarisés il y a une extrémité 3’ et une extrémité 5’. Dans une molécule d’ADN,
l’extrémité 3’ est en face de l’extrémité 5’ de l’autre brin : les deux brins sont antiparallèles.
L’ADN d’un individu donné est divisé en différentes parties chacune gouvernant un caractère donné. Ces
fragments sont appelés gènes.
Les différentes versions du même gène issues généralement de mutations sont appelées allèles.
65
2.2. Organisation du matériel génétique chez les eucaryotes : de la
chromatine aux chromosomes
L’ADN des cellules eucaryotes se combine avec des protéines basiques appelées
histones pour former des structures appelées nucléosomes. Ces structures
contiennent 4 paires de particules protéiques histones (H2A, H2B, H3 et H4)
entourées deux fois par le filament d’ADN d’une longueur de 60 paires de base
(pB). Entre les nucléosomes, il y a une partie internucléosomique associée à une
histone H1. Cette fibre nucléosomique condense l’ADN de 6 à 7 fois.
La fibre nucléosomique se condense par la suite en une fibre plus épaisse dite fibre de 30 nm. Ce mode de
condensation divise encore la communauté scientifique. Il existe deux modèles
plausibles :
Le modèle solénoïde : les nucléosomes se
condensent en hélice à raison de six par tour et
tous parallèles à l’axe de l’hélice. La structure
est stabilisée par H1.
Le modèle en zigzag avec hélice double départ:
c’est la succession de petites unités condensées
en tetranucléosomes en zigzag.
Il y a des données expérimentales qui semblent suggérer
que le modèle solénoïde concerne la chromatine au repos et l’autre concerne la
chromatine active.
La fibre de 30 nm condense aussi l’ADN de 6 à 7 fois.
La fibre de 30 nm subit des niveaux de condensation supérieurs permettant le
passage de l’état de chromatine à la l’état de
chromosomique visible pendant des mitoses. Ainsi,
la fibre forme d’abord des boucles appelées
microconvules. Ces boucles condensent encore
l’ADN d’environ 10 fois.
Le passage ultime de la chromatine condensée au
chromosome se fait par le regroupement des boucles
en rosettes et leur ancrage à une charpente centrale
du chromosome formée de protéines non histones.
Cette étape permet de condenser l’ADN d’environ 20 fois.
Ce processus permet de passer d’une longueur totale de 1,90 m pour l’ADN
humain à une longueur de 220 µm correspondant à la longueur totale des
chromosomes. C’est une condensation d’environ 8000 fois.
66
3. Transmission de l’information génétique : mitose et
méiose
Le matériel génétique est un ensemble d’instructions qui
doivent être transmises à la descendance. Cette transmission
nécessite d’abord la création de copies supplémentaires pour
que les cellules disposent chacune de sa copie. On appelle ce
processus la réplication.
Chaque nouvelle molécule comprend un brin nouveau et un brin ancien : la réplication est
semi-conservative.
3.2.4. La télophase
Les chromatides se disposent en deux lots polaires et commencent à se décondenser, l'enveloppe
nucléaire se forme autour de chaque lot de chromosomes et achève ainsi la formation des deux noyaux
fils, le fuseau mitotique disparaît.
67
3.2.5. Cytodiérèse
C’est le partage du cytoplasme aboutissant à la séparation finale des deux cellules filles.
Chez les animaux, la cytodiérèse s'effectue par un simple étranglement du cytoplasme dans la région
équatoriale de la cellule.
chez les végétaux, cette séparation est plus complexe et fait intervenir des vésicules golgiennes chargées
en substances pariétales qui se disposent à l’équateur de la cellule pour former une paroi au moment où le
membranes qui les entourent constituent les nouvelles membranes.
68
69
3.3. Mitose et cycle cellulaire
Les cellules qui se divisent régulièrement présentent un ensemble d’activités structurales et métaboliques
qui leur permettent de préparer et de réaliser la mitose. Ces
transformations qui se succèdent de manière répétitive sont
appelées cycle cellulaire. Sa durée est, en général entre 20 et
24 h.
Phase M (1 à 2 h): période de division proprement dite et de partage égal du matériel héréditaire
entre les 2 cellules filles issues d’une division.
70
3.4. Chromosome métaphasique et caryotype
Pendant la métaphase, les chromosomes atteignent leur condensation
maximale et sont disposés sur un seul plan (plaque équatoriale). Leur
visibilité est maximale à ce stade et apparaissent dédoublés en deux
chromatides. Ils présentent un certain nombre de caractéristiques
structurales :
Le centromère ou constriction primaire : étranglements présents au
niveau de tous les chromosomes. C’est le dernier point de contact
entre les chromatides avant leur séparation. Il comprend un complexe
de microtubules appelé chinétochore.
La constriction secondaire : étranglements présents sur certains
chromosomes qui correspondent à l’emplacement habituel des
organisateurs nucléolaires au repos pendant la mitose.
Les télomères : Ce sont des séquences d’ADN particulières formées
de nombreuses répétitions de courtes séquences (GGGTA chez
l’Homme) et situées aux extrémités des chromosomes. Elles sont
impliquées dans la
stabilisation et la protection
des extrémités
chromosomiques. Leur
longueur se raccourcit après
chaque division ce qui laisse
penser qu’ils jouent un rôle de
mesure du temps comme un
sablier).
L’examen du caryotype montre que le nombre et la morphologie des chromosomes sont stables
chez une espèce donnée (2n = 46 chez l’Homme) et tous les chromosomes sont présents par paires :
on parle de chromosomes homologues.
71
3.5. La méiose
La méiose est une division complexe qui se déroule dans les cellules de la lignée germinale (cellules
mères des gamètes).
Les cellules somatiques comprennent, en général, des chromosomes par paires ou chromosomes
homologues. L’Homme, par exemple, possède 23 paires de chromosomes (2n = 46). On dit que les
cellules somatiques sont diploïdes. Par contre, les gamètes (spermatozoïdes et ovules chez l’Homme)
doivent posséder uniquement 23 chromosomes, on dit qu’elles sont haploïdes. L’état diploïde est
restauré lors de la fusion entre les gamètes mâles et femelles ou fécondation.
Conséquences de la méiose :
Formation de cellules gamétiques haploïdes.
Répartition indépendante des chromosomes d’origine paternelle et maternelle : brassage
interchromosomique.
Echange de fragments de chromosomes ce qui modifie l’ordre des allèles sur le chromosome :
brassage intrachromosomique.
73
4. Expression de l’information génétique: synthèse de protéines
4.1. Rappel de la structure des protéines
Une protéine est un ensemble d’acides aminés reliés entre
eux par une liaison peptidique entre la fonction COOH
d’un acide aminé et L fonction NH2 de l’acide aminé
suivant. Les protéines diffèrent à la fois par le nombre
d’acides aminés et par leur enchainement ou leur
séquence.
Dans une protéine, on peut trouver plusieurs chaines
peptidiques. La protéine peut aussi comprendre une
partie non peptidique.
Il a été prouvé par l’étude de mutants qu’il y a une
colinéarité entre la séquence du gène et la séquence de
la protéine. L’information portée par le gène (ADN)
consiste en une séquence précise de nucléotides qui
indique l’enchainement des acides aminés au niveau de la
protéine.
Les ARN sont des acides nucléiques comme l’ADN mais ils diffèrent par 3
caractéristiques: ils ont un seul brin, possèdent le ribose au lieu du
désoxyribose. La thymine est remplacée par l’uracile.
ARN messager est synthétisé par complémentarité avec l’un des brins de
l'ADN utilisé comme matrice. Ce processus est appelé transcription. Le
schéma suivant résume ses principales étapes :
74
75
L’ARNm obtenu a une séquence complémentaire par rapport au brin d’ADN transcrit et identique par
rapport au brin non transcrit à part T qui est remplacé par U.
Un même gène est transcrit simultanément en
plusieurs ARNm. Les ARNm synthétisés se
détachent de l'ADN et migrent dans le
cytoplasme par les pores de l'enveloppe
nucléaire.
Chez les procaryotes, la transcription permet de former directement un ARN messager immédiatement
utilisable pour l’étape suivante. Par contre, chez les eucaryotes, la transcription forme un ARN dit
prémessager. Cet ARN comprend des tronçons qui persisteront dans le futur ARNm, ce sont les exons et
des tronçons qui seront éliminés appelés introns.
Lors d’un processus appelé épissage, les introns sont coupés et éliminés et les exons sont raccordés entre
eux pour former l’ARN messager.
76
Un même ARN prémessager peut subir un épissage différent suivant plusieurs facteurs comme le type de
cellule ou le moment de la transcription. Certains exons peuvent ou non être retenus. La conséquence est
qu’un même gène peut donner plusieurs protéines différentes. De ce fait, la diversité des protéines
(protéome) d’un organisme donné dépasse largement le nombre de ses gènes: on parle d’épissage
alternatif.
4.4. La traduction
La traduction est la synthèse de chaînes peptidiques au niveau du cytoplasme selon le message porté par
l’ARNm issu de la transcription.
Il faut donc trois nucléotides pour désigner les 20 acides aminés. Le problème est qu’il existe 4 3 = 64
triplets possibles. Donc, la plupart des acides aminés sont codés par plusieurs triplets ou codons.
Ce système de correspondance entre triplets nucléotidiques et acides aminés est appelé: code génétique.
Il est redondant (ou dégénéré) : certains acides aminés sont codés par plusieurs codons.
Il est univoque : chaque codon ne code que pour un seul acide aminé.
Il est universel : le code génétique est le même pour tous les êtres vivants (animaux, végétaux et
bactéries). Cette universalité est en faveur d'une origine commune à toutes les espèces.
Il existe mathématiquement 64 triplets de nucléotides différents. Parmi les 64 codons possibles dont trois
codons ne correspondent à aucun acide aminé : ce sont des codons STOP.
78
Procaryotes: ,coef sed70S
La traduction fait
intervenir aussi des
ARN particuliers dits
ARNt. C’est une
molécule
monocaténaire repliée
en forme de trèfle.
Elle comprend deux
sites importants : un
résidu adénine à
l’extrémité 3’ sur
lequel se fixe un acide
aminé de manière
covalente et un triplet de nucléotides particulier appelé anticodon qui peut reconnaitre et se fixer sur le
codon correspondant sur l’ARNm. L’ARNt est donc l’adaptateur qui associe un triplet de l’ARNm avec
l’acide aminé correspondant selon le code génétique.
79
80
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85
Chapitre 7
Les systèmes de conversion de l’énergie
1. La mitochondrie
1.1. Structure
C’est un organite en forme de bâtonnet (1 à 4 µm de longueur ; 0,3 à 0,7 µm de diamètre). Il est entouré
par une double membrane :
• Un espace intermembranaire
d’environ 100 Å de largeur sépare
les deux membranes.
L’intérieur de la mitochondrie est occupé par une substance fondamentale appelée matrice. Elle
comprend de l’eau, des sels minéraux, différentes molécules organiques et des enzymes. On distingue
aussi des granules denses de 300 Å environ (accumulations de cations).
La matrice comprend aussi une molécule d’ADN de forme circulaire (ADNmt) et des mitoribosomes. La
mitochondrie synthétise certaines de ses propres protéines (environ 20%). Mais reste dépendante de
86
l’ADN nucléaire pour la synthèse de la plupart de ces protéines : On dit que la mitochondrie est un
organite semi-autonome.
C’est une voie métabolique de déroulant au niveau de la membrane interne de la mitochondrie. Les
enzymes impliquées dans cette voie constituent trois grands complexes intégrés dans la membrane et
séparés par deux facteurs mobiles :
87
Les trois complexes sont :
-
NADH,H+ → NAD+ + 2H+ + 2 e-
Les électrons seront transportés le long de la chaîne respiratoire à travers les différents complexes jusqu’à
l’accepteur final qui est l’oxygène alors que Les protons H+ sont pompés vers l’espace
intermembranaire.
2H+ + 2e- + ½ O2 → H2 O
Lors du transport d’électrons à travers chacun des trois complexes enzymatiques respiratoires, une chute
importante de l’énergie est enregistrée qui est utilisée pour le pompage de protons (H+) de la matrice vers
l’espace intermembranaire.
88
Ce transport actif de protons met en place un
gradient électrochimique de protons à travers la
membrane interne : l’espace intermembranaire est
plus concentré en H+ (gradient chimique) et plus
(+) (gradient électrique) que ne l’est la matrice qui a
une concentration moindre en protons, donc une
charge plus (-). Ce gradient favorise le retour des H+
dans la matrice à travers les canaux à protons au
niveau des sphères (ATP synthase) liées à la
membrane interne et donnant sur la matrice.
C’est la phosphorylation oxydative puisque l’énergie provient des H2 des substrats par oxydation
A compléter en cours
89
2. Le Chloroplaste
2.1. Structure et caractéristiques
C’est un organite de forme: lenticulaire de 3-10 µm de diamètre et 1-2 µm d’épaisseur et de couleur
verte sous microscope optique à cause de sa richesse en chlorophylle.
L’ultrastructure du chloroplaste montre qu’il est
entouré de deux membranes sans pigments (60Å
d’épaisseur; protéines 60%/ lipides 40%).
La membrane interne est invaginée vers
l’intérieur pour former des thylacoïdes, sacs
membranaires aplatis et clos, disposés
parallèlement au grand axe du chloroplaste et
riches en pigments. Il y a 2 types de thylacoïdes:
-thylacoïdes du stroma très allongés
-thylacoïdes des granums, petits de forme
discoïde, empilés entre les thylacoïdes du
stroma
La membrane des thylacoïdes porte sur sa face
interne des-sphères identiques à celles de la
mitochondrie du côté du stroma (ATP synthase).
La couleur verte de ces membranes est due à la
présence de complexes de pigments intégrés appelés photosystèmes.
Les thylacoïdes baignent dans une substance
fondamentale appelée Stroma. Elle comprend de
l’eau, des ions et différentes molécules organiques
dont des enzymes.
Le chloroplaste comprend aussi un génome (ADNct)
et des plastoribosomes : c’est un organite
semi-autonome.
90
2.2. Activité métabolique du chloroplaste : la photosynthèse
2.2.1. Définition de la photosynthèse
La photosynthèse est la synthèse de molécules organiques à partir du CO2 en utilisant la lumière comme
source d’énergie.
- La photosynthèse s’accompagne d’échanges gazeux : CO2 est absorbé et O2 est dégagé.
2.2.2. Les pigments photosynthétiques
La capture de la lumière pour la photosynthèse nécessite la présence de substances colorées capables
d’absorber la lumière appelées pigments
photosynthétiques. Il y a des pigments
principaux représentés par les
Chlorophylles (a et b) et des pigments
accessoires (caroténoïdes et
phycobellines).
Les chlorophylles ont un pôle hydrophile
contenant un atome de Mg et un pôle
hydrophobe: le phytol (chaîne carbonée à
20 C). Leur spectre d’absorption
comprend 2 pics respectivement à 650
nm (rouge) et 450 nm (bleu).
Les caroténoïdes sont des pigments liposolubles jaunes-oranges formés d’une chaîne carbonée avec des
cycles aux deux extrémités. Son pic d’absorption est à 500nm (vert).
Tous ces pigments sont groupés dans des complexes appelés photosystèmes : Ces derniers sont de deux
types : PSI et PSII.
2.2.3. Capture de l’énergie lumineuse : la phase claire
L’énergie lumineuse est captée par pigments photosynthétiques. L’absorption d’un photon par la
molécule provoque la délocalisation d’un électron de son orbite vers l’orbite supérieure : on dit que la
molécule est excitée. L’énergie de l’excitation est libérée à nouveau de trois manières : émission de
lumière ou de chaleur, transfert de l’excitation par résonnance et enfin ionisation par émission de
l’électron.
Le photosystème est
formé d’antennes
collectrices qui
91
absorbent la lumière pour la transférer de molécule à
molécule, et un centre réactionnel formé de chlorophylle a qui
réalise l’ionisation considéré comme un acte photochimique.
La phase claire débute par cet acte photochimique où la
molécule de chlorophylle a perd un électron qui est transféré à
différents accepteurs selon ce qu’on appelle un schéma en Z.
La chlorophylle récupère son électron par la réaction de
photolyse de l’eau
: H2O → 2H+ + 2e- + ½ O2
Le schéma en Z
permet la formation
de l’ATP la réduction
d’un NADPH2 :
l’énergie lumineuse
est transformée en
énergie chimique.
Comment se fait la
synthèse de l’ATP ?
Au cours du transfert
des électrons ; les
protons sont pompés
vers l’intérieur du thylacoïde ce qui crée
un gradient de pH qui active l’ATP
synthase : c’est la photophosphorylation.
92
2.2.4. Réduction du CO2 : phase sombre
Cette phase a lieu dans le stroma
utilise les produits de la phase
claire sont nécessaires pour la
synthèse des glucides : c’est le
cycle de Calvin.
Le CO2 est intégré dans une
molécule organique par
l’enzyme la plus abondante chez
les végétaux qui est la Rubisco.
Ce CO2 est ensuite réduit grâce
au NADPH2 et à l’ATP pour le
transformer en glucide.
93
Chapitre 8
Les systèmes endoembranaires
1. . Ultrastructure
1.1. Reticulum endoplasmique
C’est un ensemble complexe de membranes
délimitant des cavités closes ou citernes et
comportant 2 faces: la face hyaloplasmique
tournée vers le cytosol.et la face luminale:
tournée vers la lumière des citernes.
Le Reticulum endoplasmique existe sous 2
formes : : le RE rugueux ou granulaire ou
ergastoplasme qui porte des ribosomes sur sa
face hyaloplasmique (face externe) et le RE
lisse ou agranulaire (R.E.L) qui ne porte pas
de ribosomes. Il peut être en continuité avec
le R.E.R.
Les deux systèmes sont en continuité.
94
1.2. Appareil de Golgi
C’est un ensemble de
structures membranaires
appelées
Le dictyosome. se présente
sous l’aspect d’une pile de
saccules aplatis empilés les
uns sur les autres et sont
séparés par une mince bande
de hyaloplasme de 200 Å.
d’épaisseur avec des vésicules
étroitement associées. Il est
constitué de membranes lisses
(sans ribosomes) de 60 à 75 Å
d’épaisseur qui délimitent des
cavités aplaties ou saccules.
L’AG présente 3
compartiments, contenant
chacun au moins 2 saccules ou citernes :
Un compartiment cis, tourné du côté du RER avec lequel il établit des interrelations par des
vésicules de transition. Il correspond à la face de formation ou face externe.
Un compartiment médian qui comporte quelques saccules régulièrement empilés.
Un compartiment trans, prolongé le plus souvent par de très nombreuses vésicules. Il correspond
à la face de maturation ou face interne.
95
2. Rôles physiologiques
2.1. Métabolisme des lipides
Les membranes du réticulum possèdent tout l’équipement enzymatique nécessaire pour faire de
nombreuses réactions du métabolisme des lipides.
La biosynthèse des phospholipides pour le renouvellement des membranes. La synthèse se fait
par élongation et désaturation à partir d’acides gras simples présents dans le hyaloplasme.
La biosynthèse des triglycérides est effectuée par le R.E.L. Par ex: des cellules situées sous la
peau (adipocytes) et dont la fonction est de stocker des lipides possèdent un R.E.L abondant.
La biosynthèse du cholestérol s’effectue surtout dans les hépatocytes où un important REL est
développé.
La synthèse des hormones stéroïdes à partir du cholestérol (testostérone, progestérone, cortisone)
a lieu aussi au niveau du R.E.L.
Les chaînes polypeptidiques transférées dans les cavités du RE sont caractérisées par l’existence d’une
séquence hydrophobe située en début de chaîne appelée séquence-signal ou peptide-signal.
96
Cette séquence apparaît en premier et attire une particule SRP se trouvant dans le cytoplasme.qui
se fixe sur la séquence et sur le site P du ribose bloquant ainsi provisoirement la synthèse.
La SRP se fixe sur un récepteur de la particule SRP qui se trouve sur la membrane du RER et qui
permet la fixation du ribosome sur cette membrane.
Dès que le complexe ribosome + particule SRP se fixent sur le récepteur de la SRP, la
séquence-signal va s’associer à des protéines de la membrane et les rapprocher les unes des autres
pour former un tunnel. Ces protéines du tunnel sont également les récepteurs spécifiques sur
lesquels vont s’attacher la grosse sous-unité, 60S du ribosome.
Au fur et à mesure que le peptide est synthétisé, il traverse le tunnel et passe dans la cavité. La
séquence-signal est alors excisée par une enzyme: la signal-peptidase (hydrolase).
Lors de la terminaison (fin de la synthèse protéique), le polypeptide dépourvu de son
peptide-signal est libéré dans la cavité du R.E.R.
Le ribosome se détache de la membrane et de l’ARNm.
N’étant plus tenues par la grosse sous-unité 60S, les protéines du tunnel diffusent dans la
bicouche lipidique et se séparent les unes des autres, ce qui entraîne la disparition du tunnel.
Les protéines synthétisées peuvent avoir plusieurs destinées en fonction des signaux de routage qu’ils
portent : membranes ; protéines secrétées, enzymes des lysosomes et autres.
97
2.2.2. Glycosylations
Ce sont des réactions enzymatiques qui s’effectuent dans les membranes du réticulum endoplasmique.
Ces réactions, catalysées par des enzymes membranaires spécifiques appelées:les glycosyl-transférases,
consistent en l’addition d’oligosaccharides à une protéine ou à un lipide formant une glycoprotéine ou un
glycolipide.
Elles commencent dans le R.E.R et se poursuivent dans le dictyosome où les molécules formées (les
glycoprotéines et glycolipides) peuvent subir des modifications.
2.2.2.1. La N-glycosylation
Au niveau du RE, une seule espèce d’oligosaccharide, constituée de N-acétylglucosamine, de mannose et
de glucose, est ajoutée à la majorité des protéines synthétisées.
L’oligosaccharide ajouté
est normalement lié à un
lipide membranaire, le
dolichol.
L’addition de
l’oligosaccharide se fait au
niveau du groupement
amine (NH2) de
l’Asparagine de la protéine
synthétisée d’où le nom de
N-glycosylation.
La protéine subit une première modification par éliminationn de quelques motifs glucidiques avant de
quitter le réticulum puis elle peut subir des modifications similaires dans l’appareil de Golgi.
2.2.2.2. La O-glycosylation
Ces glycosylations s’effectuent uniquement au niveau de l’appareil de Golgi. La protéine, synthétisée au
niveau du réticulum rugueux, reçoit des glucides au niveau de l’oxygène de certains acides aminés
comme la lysine et la thréonine chez les animaux ou l’hydroxyproline chez les animaux. Ces
glycosylations mènent soit à des protéines à faibles quantités de glucides appelées glycoprotéines ou des
protéines à fortes quantités de glucides appelées protéoglycanes.
98
2.2.3. Tri des protéines
Après leur synthèse, les protéines sont transférées dans les cavités du RER. Certaines peuvent rester dans
le réticulum si elles sont spécifiques. Les autres sont transportées dans les cavités de l’appareil de Golgi
par les vésicules de transition. A ce niveau, les protéines subissent beaucoup de modifications
posttraductionnelles puis elles sortent de ce compartiment par bourgeonnement de vésicules. Chaque
cellule porte un signal de routage et d’adressage qui détermine sa destination. Ces protéines ont trois
destinées possibles :
Les vésicules qui
subissent l’exocytose
contribuent au
renouvellement de la
membrane à travers le
contour de la vésicule qui
fusionne avec la
membrane et apporte
une zone neuve.
Sécrétion des protéines à
l’extérieur de la cellule.
Ces sécrétions sont de
deux catégories : des
sécrétions continues ou
constitutives et des
sécrétions contrôlées qui
se font suit à des signaus reàus par les cellules. Dans ce dernier cas, les vésicules sont
enveloppées de clathrine.
Formation des lysosomes qui restent dans la cellule.
2.3. La détoxication
La membrane du réticulum endoplasmique lisse contient des enzymes qui catalysent une série de
réactions de détoxication des substances liposolubles et des composés dangereux produits par le
99
métabolisme (drogues, médicaments et autres) Ces réactions de détoxication sont catalysées par les
cytochromes P450.
100
3. Les lysosomes
3.1. Structure
Ce sont des vésicules qui renferment un mélange d’hydrolases (enzymes digestives) formées par fusion
de vésicules golgiennes.
Ils sont associés à la digestion intracellulaire d’éléments absorbés par les cellules grâce à l’endocytose.
Ils peuvent aussi être impliqués dans des cas beaucoup plus rares de digestion extracellulaire par
émission d’enzymes de dégradation vers l’extérieur pour dégrader des substrats et absorber des produits
de la dégradation par endocytose.
Ce sont des vésicules limitées par une membrane simple et lisse de 7,5nm d’épaisseur et 0,5 µm de
diamètre, parfois
plusieurs µms. Le
contenu de la lumière,
amorphe ou granulaire,
est en général très
hétérogène.
Les lysosomes
contiennent plus de 50
d ’enzymes: Protéases,
nucléases,
glycosidases, lipases, phosphatases... Ce sont des hydrolases,
capables de dégrader la plupart des composés organiques connus,
et dont l’activité optimale se situe à des Ph entre 6 et 8.
Ils sont impliqués dans des fonctions de digestion de substrats
variés d’origine intra ou extracellulaire.
La membrane des lysosomes doit être résistante aux enzymes
contenues dans la lumière, afin de protéger le cytoplasme de
l’attaque de ces dernières :
Elle contient une protéine fonctionnant comme une pompe
à protons ( H+) ATP dépendante. Cette pompe doit
permettre le passage des ions H+ de façon à maintenir un
pH acide.
101
Elle est plus perméable aux composés hydrophiles que la plupart des membraness cellulaires
internes.
Elle contient de nombreuses protéines porteuses, ce qui facilite la diffusion des divers
métabolites.
Elle doit permettre la sortie vers le cytosol des produits résultant de la digestion effectuée à
l’intérieur du lysosome,ce qui implique la présence de perméases.
Elle présente une capacité à résister aux attaques enzymatiques. Les mécanismes ne sont pas
encore connus, mais il semble que la membrane du lysosome soit protégée de l’intérieur par un
revêtement glycoprotéique qui forme un véritable manteau protecteur.
Quand une vésicule contenant des nutriments et formée par endocytose fusionne avec un lysosome I aire,
il y a constitution d’un lysosome II aire .
3.2. Rôles physiologiques
On distingue 2 types de digestion intracellulaire l’autophagie ou digestion de substrats d’origine interne
et l’hétérophagie ou digestion de substrats d’origine externe.
102
3.2.1.2. L’hétérophagie
Elle est associée aux fonctions de nutrition et de protection contre des organismes extérieurs.
Ex: Globules blancs = macrophages spécialisés dans la défense de notre organisme.
Lorsque la bactérie est présente dans le milieu, le macrophage émet dans la direction de celle-ci des
pseudopodes(fines bandes de cytoplasme) qui l’enveloppe.
Les pseudopodes se rejoignent, et la bactérie est alors enfermée dans une vésicule d ’endocytose de
grande taille appelée phagosome ou vacuole de phagocytose.
Une autre étape va consister dans la rencontre de plusieurs lysosomes I aires avec le phagosome et après
fusion membranaire, le contenu enzymatique de ces lysosomes est déchargé dans la lumière de ce
dernier.
On obtient un phagolysosome ou lysosome IIaire , au sein duquel les hydrolases acides vont digérer les
substrats absorbés ( la bactérie capturée).
Dans ce cas, les lysosomes jouent un rôle dans la défense de l’organisme par digestion des corps
étrangers.
103
4. Les Peroxysomes
4.1. Définition et caractéristiques
Ce sont des sortes de vésicules de forme: en général
sphérique, avec un diamètre allant de 0,2 à 1,5 µm. Ils se
forment par l’invagination de vésicules à partir du RE
rugueux. Ils sont Limités par 1 seule membrane de 60Å
d’épaisseur. (70 % protéines et 30 % lipides) Ils sont
dispersés dans le hyaloplasme et sont parfois associés à
d’autres organites (chloroplastes, mitochondries) ou
inclusions cytoplasmiques (globules lipidiques).
Le peroxysomes renferment une matrice granuleuse avec souvent des inclusions à structure cristalline de
nature protéique.
R1H2 °+ O2 → R1 + H2O2
104
Chez les vertébrés, le catabolisme de l’adénine et de la guanineconduit à la formation d’urée et d’acide
glyoxylique (poissons et amphibiens) et d’acide urique ( Homme et les oiseaux) les enzymes qui
catalysent ces réactions sont des flavoprotéines localisées dans la matrice des peroxysomes.
Le métabolisme des lipides ou β oxydation des acides gras se déroule dans la matrice des peroxysomes et
celle des mitochondries.
105