Bio Cell

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z

Module M 1
Biologie
cellulaire
Automne 2016

Cours de biologie cellulaire


Partie 1

Professeur
Zine El Abidine
TRIQUI
1
Programme

Chapitre 1
Généralités sur la biologie cellulaire
Chapitre 2
Constitution chimique des êtres vivants
Chapitre 3
Méthodes d’étude de la cellule
Chapitre 4
La membrane plasmique
Chapitre 5
Le hyaloplasme
Chapitre 6
Le noyau
Chapitre 7
Les systèmes de conversion d’énergie
Chapitre 8
Les systèmes endomembranaires

2
Chapitre 1
Généralités sur la biologie cellulaire

1. Historique
Les cellules ne peuvent pas être observées à l’œil nu en raison de leur très petite taille. L’histoire de la
biologie cellulaire est donc étroitement liée au perfectionnement d’un appareil optique agrandissant: le
microscope.
Les premiers microscopes composés ont été mis au point à la fin du XVIe siècle ce qui a activé les
recherches sur les objets microscopiques.
A partir de cette époque on peut résumer l’histoire de la biologie cellulaire comme suit:

 L’anglais Robert Hooke (1665)


propose, pour la première fois, le terme
cellule (petite chambre) en observant des
coupes de liège avec un microscope
rudimentaire à une seule lentille (en fait
des cellules végétales mortes).

 Le hollandais Antony Van


Leeuwenhoek (1674) décrit plusieurs
micro-organismes vivants (protistes,
bactéries).

3
Les allemands Mathias Schleiden et Theodor Schwann (1838-1839),
suite à l’observation de multiples organismes animaux et végétaux,
parviennent à la formulation de la théorie cellulaire à travers deux
principes:

 Principe 1:Tous les organismes sont constitués d’une ou de plusieurs cellules.

 Principe 2: La cellule est l’unité structurale de la vie.


Louis pasteur a par la suite réfuté la génération spontanée. La même année,
l’allemand Rudolph Virschow (1855) a énoncé le 3e principe:

Principe 3: Les cellules ne peuvent provenir que de la division d’une cellule


préexistante. (omnis cellula ex cellula)

Les progrès incessants dans


les équipements
microscopiques ont permis
l’identification des
principales structures
cellulaires :

2. Définition

La cellule est l’unité de base de point de vue


structure et fonction des organismes
biologiques.

Toute cellule dérive d’une cellule


préexistante par division.

4
3. Différents types de cellules
Il existe deux types fondamentaux de
cellules:
 Les cellules procaryotes (pro =
primitif; caryon = noyau)
 Les cellules eucaryotes (eu =vrai,
caryon= noyau)
Les cellules procaryotes (pro = primitif;
caryon = noyau): cellules sans vrai noyau
c’est-à-dire que le matériel génétique n’est
pas enfermé dans une enveloppe nucléaire.et
sans organites à part des replis de la
membrane plasmique dits mesosomes.

Les cellules eucaryotes (eu =vrai, caryon=


noyau): le noyau est délimité par une
enveloppe nucléaire. Des membranes
internes délimitent des compartiments
cytoplasmiques appelés organites.

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La figure suivante illustre la structure d’une cellule procaryote :

6
Parmi les cellules eucaryotes on distingue deux
types de cellules:

 Les cellules
animales
 Les cellules
végétales

7
Les cellules animale et végétale sont entourées par une membrane plasmique et présentent, en grande
partie les mêmes organites. Mais, La cellule végétale est caractérisée par:

 La présence d’une paroi squelettique

 La présence des plastes.

 Une vacuole de grande taille pouvant occuper la plus grande partie du volume cellulaire.

Les cellules procaryotes correspondent essentiellement à des organismes unicellulaires. Il s’agit


essentiellement des bactéries.

8
Les cellules eucaryotes peuvent constituer des organismes unicellulaires comme :

9
Les cellules eucaryotes constituent la quasi-totalité des organismes multicellulaires animaux et végétaux.
Au sein de ces organismes, les cellules présentent une spécialisation structurale et fonctionnelle: elles
sont dites différenciées.

La Différenciation cellulaire est le processus par


lequel une cellule peu ou pas différenciée acquiert
les caractéristiques d’un type cellulaire sur le plan
morphologique et fonctionnel.
Les cellules différenciées :sont caractérisées par une
structure cellulaire particulière (cellule épithéliale,
musculaire, neurone..), une production spécifique
(hormone, enzymes ; hémoglobine) et une fonction
cellulaire spécifique (contractio musculaire,
transport de gaz, communication nerveuse…).
Les cellules d’un organisme donné sont carctérisées
par des états de différenciation différents mais
possèdent le même le
génome : c’est
l’expression de gènes
spécifiques qui explique
la différence.
Une cellule capable de se
différencier en:
 En tous les types
cellulaires d’un
organisme si elle
est totipotente:
(zygote et très jeunes cellules embryonnaires)
 En plusieurs types de cellules : cellules pluripotentes ou cellules souches
 Peut s’auto-renouveler
 Spécialisée : cellules souches hématopoïétiques, de l’épiderme …

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4. Cas des virus
Les virus sont des structures vivantes constituées par un
matériel génétique (ADN ou ARN) et par une coque
protéique.
Les virus se caractérisent par:

Absence des structures cellulaires essentielles comme la


membrane plasmique, l’hyaloplasme ou les ribosomes.

La nécessité de la « machinerie cellulaire » d’une cellule


hôte pour se reproduire. Hors des cellules hôtes c’est un
simple assemblage de macromolécules.
DONC ce ne sont pas des cellules: c’est un état dit acaryote

11
Chapitre 2

Composition chimique de la cellule

Les êtres vivants sont composés de trois types de matières qu’on peut découvrir successivement
lorsqu’un échantillon vivant est exposé à la chaleur:
 De la vapeur d’eau se dégage en premier révélant la présence de l’eau. Sa teneur dépasse en général
les 60 %.
 L’échantillon devient noir à cause de la combustion d’une matière riche en carbone: la matière
organique.
 A la fin de la combustion, il persiste de cendres composées d’éléments minéraux.

1. Eau
1.1. Structure de l’eau
C’est une petite molécule (PM = 18). Elle
présente un atome d’oxygène lié par liaisons
covalentes à deux atomes d’hydrogène.
L’oxygène attire le nuage électronique et
constitue une charge partielle négative alors
que les hydrogènes présentent une charge

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partielle positive: l’eau est une molécule polaire.
L’eau, par sa nature polaire, attire les autres molécules polaires et les ions (hydrophiles) et repousse les
molécules apolaires (hydrophobes)
L’eau peut aussi se dissocier en H+ et OH-.L’équilibre est mesuré par le pH.

1.2. L’eau dans la cellule


L’eau est la molécule la plus abondante dans les
cellules vivantes. Elle dépasse les 60 % de la matière
vivante. Ses rôles les plus importants sont :
 C’est le solvant de beaucoup de substances
cellulaires.
 C’est le milieu où se déroule la quasi-totalité des
réactions biologiques.
 Il peut participer comme substrat (réactif) ou se
libérer comme produit dans certaines réactions
comme l’hydrolyse.
 Il contribue, par son interaction avec les molécules hydrophiles et/ou hydrophobes, à stabiliser
beaucoup de structures cellulaires comme les membranes.

2. Les substances organiques


Ce sont des molécules dont l’atome principal est le carbone. La molécule la plus simple est le méthane
qui comprend un atome de carbone associé à 4 atome d’hydrogène.

Il existe quatre types de molécules organiques:


 Les glucides
 Les lipides
 Les protéines
 Les acides nucléiques

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2.1. Les glucides
Les glucides comprennent les sucres et leurs polymères. Les
glucides comprennent le carbone, l’oxygène et l’hydrogène. Le
nom des glucides se termine par ose.
On distingue :
 Les monosaccharides: ce sont les glucides les plus simples
avec une formule chimique constituée d’un multiple de
CH2O. Le plus connu est le glucose.
 Les disaccharides: c’est l’association de deux
monosaccharides. Le plus connu est le
saccharose.
 Les polysaccharides: C’est l’association d’un
grand nombre de monosaccharides pour
former des polymères.
Exemple 1: l’amidon qui constitue la forme de
réserve dans les graines (haricot) ou les
tubercules.
Exemple 2: la cellulose qui est le principal
constituant de la paroi végétale

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Les principaux rôles des glucides sont :
 Source d’énergie pour la cellule
 Entrent dans la composition des acides nucléiques
 Composent la paroi des cellules végétales et bactériennes
 Font partie de la membrane plasmique où ils jouent, entre autres, le rôle dans l’adhérence et la
reconnaissance cellulaires

2.2. Les lipides


Ce sont des molécules hydrophobes ou amphiphiles(molécules hydrophobes possédant un
domaine hydrophile) très diversifiées. Ils Comprennent entre autres les graisses, les cires, les stérols
les vitamines liposolubles, les mono-, di- et triglycérides, ou encore les phospholipides.
Dans le cadre de ce cours nous
nous limiterons à l’étude des
acides gras et leurs
associations en triglycérides et
en phospholipides
Les acides gras sont de
longues chaînes carbonées à nombre pair de carbones et portant une fonction acide au niveau du carbone
1.

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Ces acides gras peuvent être:
 Saturés s’ils ne comprennent que des simples liaisons.

 Insaturés s’ils portent au moins une double ou triple liaison.

Les acides gras peuvent réagir avec une


molécule de glycérol peuvent former
soit un triglycéride.

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L’association du glycérol avec deux acides gras et un groupement phosphate associé à un groupement
hydrophile donne un lipide amphiphile: c’est un phospholipide.

Les rôles des lipides sont multiples. On peut citer entre autres :
 Constitution de la bicouche lipidique des membranes.
 Source importante d’énergie pour la cellule
 Forme de réserves chez les végétaux (graines oléagineuses) et chez les animaux (tissus adipeux)
 Constitution des hormones lipophiles.

2.3. Les protéines


Les protéines sont des chaînes d’acides aminés
reliés entre eux par des liaisons peptidiques
CO-NH.
Un acide aminé est une molécule carbonée
comprenant un groupe carboxyle (-COOH), un
groupe amine (-NH2) et une chaîne latérale
variable (-R) qui diffère entre les 20 acides aminés.

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Les acides
aminés peuvent
avoir
différentes
propriétés
selon la nature
de leur chaîne
latérale.
La synthèse des
protéines passe
par la formation d’une liaison covalente dite liaison peptidique entre les acides aminés pour former une
chaîne linéaire d’acides aminés. La succession des acides aminés varie d’une protéine à l »autre. On
parle de séquence primaire. Différentes interactions au sein des chaînes peptidiques donnent une
structure secondaire, tertiaire puis quaternaire aboutissant à une structure tridimensionnelle particulière
permettant la fonctionnalité de la protéine.
Les rôles des protéines sont très nombreux. On peut les classer en 2 catégories :

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 Protéines de structure: beaucoup de protéines participent à différentes structures cellulaires
comme les membranes, le cytosquelette et d’autres.
 Protéines enzymatiques : les réactions de la cellule vivante sont catalysées par des protéines
appelées enzymes.

2.4. Les acides nucléiques

Voir plus loin

3. Sels minéraux
Les sels minéraux sont les constituants qui restent (sous forme de cendres) après calcination des tissus
organiques.
Chimiquement, ce sont des éléments ionisés chargés soit positivement (cations) ou négativement
(anions).
Les sels minéraux sont essentiels à l'organisme, notamment parce qu'ils :
- contrôlent l'équilibre hydrique (pression osmotique)
- règlent l'équilibre acide-base (pH)
- font partie de certaines structures (os, dents)
- entrent dans la composition des enzymes, des hormones
- catalysent de nombreuses réactions du métabolisme
Selon les quantités mises en jeu dans l'organisme, les sels minéraux sont couramment
divisés en 2 groupes:
- les éléments principaux ou macroéléments: Ca, P, K, Cl, Na, Mg
- les éléments traces ou oligoéléments: Fe, Zn, Cu, Mn, I, Mo, etc.

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Chapitre 3
Méthodes d’étude de la cellule

1. La microscopie
Le microscope à transmission (photonique ou
électronique) permet d’observer. sur une coupe
très fine les détails infiniment petits d’un objet
(animal, plante, roche).

1.1. Le microscope optique


La figure ci-contre montre un microscope optique
et ses différentes composantes. Il permet de
visualiser des objets très fins, montés dans une
goutte d’eau ou de liquide coloré sur une lame
porte objet et recouvert d’une lamelle couvre objet
très fragile, ou des coupesfixées et colorées selon
un protocole qui sera présenté ultérieurement. La
lumière qui traverse l’objet remonte dans les
lentilles de verre (objectif et oculaire) ce qui
agrandit l’objet.
L’observation au microscope passe par les étapes
suivantes :
 Préparation de l’observation: la
préparation à observer est placée sur la
platine et centrée pour que la lumière
traverse le tube optique donnant un
rond lumineux dans l’oculaire.
 La mise au point: le petit objectif
(faible grossissement) est placé dans
l’axe du tube optique. Il faut ensuite
regarder dans l’oculaire et, à l’aide de

20
la vis macrométrique de mise au point, remonter le tube jusqu’à l’obtention d’une image
nette.
 Exploration de la préparation : la préparation est déplacée délicatement jusqu’à trouver
l’objet recherché.
 Changement de grossissement: il faut placer la zone à agrandir au centre de la platine, puis
changer d’objectif en tournant le barillet, sans toucher au réglage précédent. Le changement
d’objectif se fait toujours du plus faible au plus fort grossissement. La nouvelle mise au point
se fait seulement par la petite vis.
Que faire pour ne pas endommager les préparations ?

 Toujours commencer l’observation avec l’objectif le plus faible.


 N’utiliser la vis macrométrique (la grosse) qu’à faible grossissement.
 Fixer la lame avec les valets : si l’un d’eux est manquant, ne pas incliner le microscope!
 Ne jamais descendre le tube sans surveiller la platine et la lame en regardant sur le côté.
 Aux grossissements supérieurs, n’utiliser que la vis micrométrique.
 Si la vis semble bloquée, il faut s’assurer
que l’objectif n’appuie pas sur la lame.

1.2. Microscope électronique à transmission


1.2.1. Principe du fonctionnement
Il est comparable à celui du microscope photonique.
La source S est une cathode qui émet des électrons (au
lieu des photons) qui sont accélérés par
l’application d’une différence de potentiel entre la
cathode et l’anode (60 à 100 Kv). Le vide poussé à
l’intérieur du ME est nécessaire au déplacement des
électrons. Les électrons traversent 3 lentilles
électromagnétiques L1, L2, L3 et l’objet AB.

- L1 : le condensateur permet de focaliser le


flux d’électrons sur l’objet.
- L2 et L3 jouent le rôle d’objectif et permettent
l’agrandissement de l’objet AB.

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L’image est observée directement sur l’écran rendu fluorescent par le bombardement électronique ou sur
une plaque photographique. Le MET permet des grossissements allant de 2000 à un million.

1.2.2. Préparation des coupes cellulaires ultrafines


Les cellules doivent être coupées en tranches très fines (50 à 100 nm) pour permettre aux électrons de les
traverser, pour cela :

- Les cellules sont tuées par des fixateurs


(glutaraldéhyde, tétroxyde d’osmium) qui
préservent les structures cellulaires.
- Les échantillons fixés sont lavés dans
l’eau, puis déshydratés par des solvants
organiques (acétone).
- Les échantillons sont inclus dans une résine
(araldite).
- Les blocs de résine renfermant l’échantillon
sont coupés à l’aide d’un ultra microtome
muni d’un couteau de verre ou de diamant.
- Les coupes cellulaires sont recueillies sur
une grille en cuivre. La grille est trempée
dans une solution de métaux lourds
(uranium, plomb) pour noircir les structures
cellulaires et augmenter le contraste. La
grille est ensuite introduite dans le MET pour l’observation.

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1.3. .Comparaison entre microscope électronique à transmission et microscope photonique
La figure ci-contre montre que les deux fonctionnent selon les mêmes principes. Les différences résident
dans la nature de la source (lampe ou cathode), la nature des lentilles (en verre ou électromagnétiques) et
en fin le mode d’observation : l’œil pour le microscope photonique et l’écran ou le cliché pour le
microscope électronique.

Microscope électronique Microscope photonique


Source d’énergie électrons Photons
Couleur Noir et blanc Couleur (Lugol, rouge neutre)
Etat des cellules Cellules mortes car fixées Vivantes ou mortes.
Grossissement 2000 à 1000000 25 à 1000
Pouvoir séparateur 4Ǻ 0.2 µm
Lentilles Magnétiques En verre
Image reçue Sur écran fluorescent Par l’œil
Préparations coupées A l’ultramicrotome Au microtome

1.4. Autres microscopes


1.4.1. Microscope électronique à balayage
C’est le microscope d’observation des surfaces et permet d’obtenir une image en relief de la surface de
l’échantillon. La surface cellulaire est recouverte par une mince couche d’or, de platine ou de palladium
pour empêcher la traversée des électrons. Un faisceau d’électrons balaye la surface ce qui provoque une
émission d’électrons qui sont captés par l’écran. L’angle d’impact du faisceau d’électrons avec la surface
cellulaire varie. L’image ainsi reconstituée est tridimensionnelle.

1.4.2. Microscope à épifluorescence


Cet appareil permet d’analyser la lumière réémise par fluorescence par un échantillon éclairé par une
lumière d’une longueur d’onde donnée. Il est très utile pour analyser aussi bien des substances
fluorescentes naturellement (comme la chlorophylle) que des substances fluorescentes fixées
artificiellement sur des molécules comme marqueurs.

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2. Méthodes d'analyse des constituants cellulaires
De manière générale, ces méthodes d'analyse ont un double objectif :

 Etablir un catalogue des molécules constituant un échantillon biologique donné,


indépendamment de leur fonction

 Repérer dans une fraction, ou localiser dans une structure, une seule espèce moléculaire connue,
déjà identifiée, dans le cadre d'une approche plus ciblée, fonctionnelle/

2.1. Fractionnement chimique


C’est un ensemble de techniques qui consistent à séparer les petites molécules (organiques ou minérales)
des macromolécules.

Lorsqu’un extrait biologique brut, tel qu'un homogénat, est traité par un acide fort à froid, les
macromolécules (en particulier, les protéines) sont dénaturées et forment des précipités faciles à
sédimenter par centrifugation. Le surnageant contient tous les précurseurs organiques solubles dans
l’acide : acides aminés, glucides, nucléotides, produits de dégradation..., ainsi que les ions minéraux.

La méthode de tamisage moléculaire, relativement récente et plus résolutive, permet de séparer aisément
les macromolécules natives en solution des composés de faible masse moléculaire (sels minéraux ou
précurseurs organiques), par «filtration sur gel». Cette technique consiste en une «chromatographie» sur
colonne utilisant un gel poreux formé de microbilles de nature polysaccharidique ; il s'agit d'une filtration
par exclusion car les plus grosses molécules sont éluées les premières et donc séparées des autres.

2.2. Méthodes de séparation: chromatographie et


électrophorèse
La chromatographie est une méthode séparative qui
permet l’identification et le dosage des différents composés
d’un mélange. Le principe est basé sur les propriétés de
solubilité différentielle des composés dans des solvants ou
des mélanges de solvants variés. Chaque espèce chimique
se déplace à une vitesse propre dépendant de ses
caractéristiques et de celles des deux phases mobile et/ou
stationnaire. La chromatographie permet donc de séparer
les constituants d'un mélange homogène.
Il existe différents types de chromatographies suivant la
méthode de séparation utilisée: d’adsorption, de partage,
d’échange d’ions, d'exclusion.

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La chromatographie sur couche mince (CCM), par exemple, est une technique physique de séparation
d'espèces chimiques. Pour cela on utilise un éluant: solvant qui monte par capillarité le long du support
entraînant ainsi les différentes espèces chimiques.

Dans certains cas, le partage se fait plus facilement par chromatographie de partage bidimensionnelle :
une première chromatographie dans un premier système de solvants est suivie par une deuxième
migration dans un système de solvants différent effectuée
sur la plaque préalablement séchée et tournée de 90°.
les constituants du mélange sont répartis sur toute la
surface de la plaque et donc mieux séparés qu'après une
migration monodimensionnelle.

L’électrophorèse est basée sur les différences de charge


électrique. Elles permettent aisément de séparer les sucres
simples, les acides aminés, les acides organiques et les
acides gras, les nucléotides... C’est aussi une méthode
intéressante pour séparer, en présence d'un champ
électrique, les centaines ou les milliers d'espèces
moléculaires de protéines et d'acides nucléiques
constituant les mélanges naturellement rencontrés dans les
cellules.

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3. Séparation de différents organites : le fractionnement cellulaire
C’est une technique qui permet d’isoler les organites cellulaires tout en conservant intactes leur structure
et leurs propriétés physiologiques. Les organites cellulaires obtenus par cette technique sont vivants et
fonctionnels. On peut faire une analyse chimique pour étudier leur composition et étudier leur fonction in
vitro dans un milieu synthétique.

Cette technique
comporte 3 étapes :

 Broyage (homogénéisation) : le tissu cellulaire est broyé dans les conditions suivantes :

- Dans une solution de saccharose isotonique par rapport au milieu intracellulaire pour éviter les
échanges d’eau.

26
- Dans une solution à pH constant pour éviter les échanges de protons.
- A 0°c pour annuler l’activité enzymatique.
On obtient une suspension ou homogénat où sont dispersés les organites cellulaires vivants.

 Centrifugation différentielle : l’homogénat est soumis à une première centrifugation brève et à


faible vitesse. Celle-ci fait sédimenter les organites les plus lourds (noyaux) qui se séparent d’un
liquide appelé surnageant contenant les particules les plus légères. Le surnageant est centrifugé à
nouveau plus longtemps avec une vitesse plus élevée etc.… Le dernier surnageant est le
hyaloplasme, il contient des protéines (des enzymes libérés par le broyage), des acides aminés
mais pas d’organites.
 Purification des constituants cellulaires par centrifugation en gradient de densité : la
centrifugation en
gradient de densité
permet la séparation
complète des
organites. Pour cela,
on introduit dans le
tube des solutions de
saccharose dont la
concentration molaire
augmente du haut vers
le bas (gradient), on étale en une fine couche la fraction à purifier sur la dernière solution de
saccharose puis on centrifuge. Selon leur densité, les organites migrent dans le tube et se
stabilisent dans des zones de saccharose de densité identique à celle du constituant cellulaire. Les
organites isolés sont récupérés.

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4. La culture cellulaire
La culture cellulaire est un ensemble de techniques de biologie utilisées pour faire croître des cellules
hors de leur organisme (ex-vivo) ou de leur milieu d'origine, dans un but d'expérimentation
scientifique ou de fécondation in vitro.
Les microorganismes procaryotes (Bactéries, Cyanobactéries...) ou eucaryotes unicellulaires
(Protistes : Amoeba, Paramecium, Tetrahymena..., Algues : Chlamydomonas, Chlorella,
Micrasterias... ou Champignons : levure de bière...) se cultivent aisément, dans des milieux
synthétiques spécifiques parfaitement contrôlés et dans des conditions généralement simples. Ces
milieux sont liquides ou solides, après gélification au moyen de composés inertes tels que l'agar-agar.
La culture in vitro de cellules d'organismes supérieurs, animaux ou végétaux, pose davantage de
problèmes dans la mesure où, contrairement aux précédentes, ces cellules sont normalement
intégrées au sein d'un organisme et donc le plus souvent tributaires, pour leur croissance,
d'interactions avec d'autres cellule.
Dans cette partie, nous allons développer la culture des cellules animales. Les autres types de cultures
seront développés dans d’autres modules.

4.1. Source des cellules


Il s’agit de différentes catégories de cellules : cellules normales, cellules transformées, cellules
tumorales… Le choix dépend de l’objectif de la culture.

4.2. Milieux de culture


Les cellules doivent être placées dans des milieux de culture qui permettent de les nourrir et leur assurer
de bonnes conditions de survie. En même temps, le milieu comprend des substances qui stimulent la
multiplication et le développement des cellules.

 Exigences cellulaires minimales apportés par des base communes (milieux Hanks, Earl, PBS,
Gey)

 eau
 ions minéraux donnant une osmolarité identique à celle du sérum physiologique
 source de carbone et d'énergie (glucose par exemple)
 source d'azote : acides aminés
 source d’acides gras

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 pH constant 7,4 (indicateur de pH : rouge de phénol) grâce un système tampon
CO2/HCO3- ou phosphates.
 Compléments variables selon les milieux (RPMI, MEM, DMEM…) : acides aminés, vitamines,
cofacteurs, bases azotées, ribose et désoxyribose.
 facteurs de croissance cellulaire (apportés parfois par le serum de bœuf fœtal)

 EGF (facteur de croissance épidermique),


 FGF (facteur de croissance fibroblastique)
 PDGF (facteur de croissance dérivé des plaquettes)
 Facteurs de différenciation comme fibronectine (ancrage des cellules).
 Inhibiteurs comme l’alpha1 antitrypsine (neutralisation de l’action enzymatique de
la trypsine).
4.3. Conditions de mise en culture
La culture est très sensible aux contaminations. La culture des cellules doit se faire dans des conditions
garantissant l’absence de toute forme de contamination par d’autres
cellules comme les microorganismes. C’est ce qu’on appelle conditions
de stérilité ou d’asepsie. Un ensemble de précautions sont ainsi prises à
toutes les étapes de la culture.

Le matériel et les milieux utilisés pour la culture sont stérilisés par :

- L’utilisation de l’autoclave à la température de 121°C et une


pression de 1 Kba.
- Certains milieux fragiles sont passés dans des filtres millipores.
- Certains récipients en plastique sont garantis stériles par le
fabricant.
- Certains milieux comprennent des antibiotiques.

La culture de cellules impose l'utilisation de la hotte à flux laminaire ou poste de sécurité


microbiologique afin d’éviter la contamination pendant le travail d’ensemencement et/ou de repiquage.

Le PSM est une enceinte qui permet de travailler stérilement SANS FLAMME. L'air y est constamment
filtré par des filtres absolus. Le mouvement de l'air, assuré par un puissant ventilateur, permet d'établir un
flux laminaire d'air stérile sur le plan de travail. La protection de l'opérateur est assurée par une vitre à
l'avant de l'enceinte: il pourra ainsi éviter sa contamination par les virus manipulés ou par les cellules
dont les acides nucléiques pourraient éventuellement lui être transmis.
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Le PSM est aussi utilisé dans la culture des tissus végétaux et dans des installations industrielles, pour la
fabrication de composants électroniques et des disques cédérom ou
DVD.

Au sein de la hotte, des précautions supplémentaires doivent être


prises :

- Une petite flamme ou un système de stérilisation thermique


permet de stériliser les instruments comme les pinces les
ciseaux …
- Le pipetage doit se faire soit par le système Pipet aid , soit par
les systèmes à cônes stériles.

4.4. Conditions d’incubation des cultures


La fragilité des cultures cellulaires impose le contrôle strict des conditions de l’environnement. Ainsi, en
général, les récipients sont placés dans les conditions suivantes :

 37°C
 84% d'humidité
 5% de CO2, le CO2 formant système tampon avec HCO3- du milieu et permettant ainsi un
maintien du pH de la culture à 7,2-7,3 (ce qui est attesté par le rouge de phénol).

Ces conditions sont assurées par un incubateur CO2 (étuve à CO2). Cet incubateur présente les avantages
suivants :

o température contrôlée comme pour un étuvage classique


o hygrométrie contrôlée
o CO2 contrôlée

4.5. Différents types de cultures


On distingue :

 des cultures primaires issues de la multiplication de cellules (souvent de nature embryonnaire)


prélevées directement dans les organismes, après que leurs tissus aient été dissociés par des enzymes

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appropriées (protéases). La multiplication de ces cellules s »arrête lorsque la surface du milieu est
couverte : c’est l’inhibition de contact.
 des cultures secondaires, qui résultent du repiquage de cellules issues de cultures primaires, après
dilution et ensemencement dans du milieu nutritif neuf. Ces cultures sont à terme condamnées à
mourir, comme celles de l'organisme de départ, après environ 50 à 100 divisions: on parle de souches
cellulaires ;
 des lignées cellulaires
ou cellules
immortelles ayant
perdu l’inhibition de
contact et peuvent se
multiplier
indéfiniment suite à
des mutations
spontanées
(ponctuelles ou
réarrangements chromosomiques) ou grâce à des agents chimiques ou physiques mutagènes, par des
Virus ou bien par des manipulations génétiques (transfection d'ADN purifié).
 Parmi les lignées cellulaires immortalisées, on distingue enfin des lignées dites transformées, qui
induisent des tumeurs si on injecte leurs cellules à des animaux sains.

4.6. Intérêt des cellules en culture


L’examen des cellules en culture a apporté une contribution considérable à la connaissance du
fonctionnement de la cellule. Ces techniques permettent en effet:

 Dans les recherches fondamentales pour l’étude des phénomènes de différenciation, de


dédifférenciation, les mécanismes du cycle cellulaire…
 dans l'industrie pour des études de toxicologie (notamment en raison des problèmes
d'expérimentation animale, expérimentation animale qui ne peut malgré tout pas être supprimée
car les effets sur l'animal entier ne sont pas les mêmes que sur des cellules isolées),
 Dans le domaine de la santé pour les études chromosomiques (caryotype fœtal), la production
de peau neuve par culture pour autogreffe ultérieure (pour les grands brûlés), la culture des virus
(production de vaccin ou diagnostic).

31
5. Marquage des molécules
5.1. Définition
Le marquage des molécules est la fixation, sur une molécule, d'un signe de reconnaissance facilement
identifiable qui autorise le suivi d'un composé dans un organisme, un organe, un tissu ou dans la cellule.
Le marquage utilise soit les isotopes radioactifs (autohistoradiographie), soit des composés fluorescents.

5.2. Techniques immunocytochimiques


L’immunocytochimie est l'application à la cellule de techniques fondées sur l'antigénicité des protéines
afin de les localiser de manière spécifique et de suivre leur évolution. .

5.2.1. Préparation des anticorps


Un anticorps spécifique de l'antigène (protéine) à étudier, est préparé
par injection de cet antigène purifié à un animal appartenant à une
autre espèce que celle dont on a extrait l'antigène injecté. L’animal
traité synthétise un 'anticorps spécifique contre cet antigène.
L’anticorps ainsi obtenu se fixe sur la protéine qui est à l'origine de sa
fabrication.

5.2.2. Marquage de l'anticorps


Afin de visualiser le complexe antigène-anticorps, on associe à l'anticorps un système marqueur (ou
révélateur) composé d'une molécule détectable en microscopie:

 une substance fluorescente (par exemple l'isothiocyanate de fluorescéine)


 une enzyme (peroxydase du raifort, phosphatase alcaline) à l’origine de la production d’un
précipité coloré.
 marqueurs
métalliques (ferritine,
or colloïdal) utilisés
essentiellement en
microscopie
électronique.

32
5.2.3. Techniques de détection
 Immunocytochimie directe: Les anticorps repérables par leur marqueur se fixent sur leur
antigène. Le complexe antigène-anticorps-marqueur est alors détectable en microscopie.
 Immunocytochimie indirecte: elle permet d'augmenter la sensibilité de la réaction, en combinant
deux types d'anticorps: les anticorps anti-protéine (anticorps primaires) qui ne sont pas porteurs
de marqueurs et des anticorps anti-anticorps primaires (anticorps secondaires) porteurs de
marqueurs. La préparation est d'abord traitée par des anticorps primaires: ils se combinent avec la
protéine X puis les
anticorps secondaires
se fixent alors sur les
anticorps primaires.

5.2.4. Exemple
d’application :
la mobilité des
protéines
On injecte à un lapin des
cellules de souris maintenues
en culture in vitro. Le lapin
réagit en produisant des
anticorps anti-cellule de
souris. Ces anticorps sont
marqués à la fluoresceine
(fluorescence verte au
microscope à lumière U-V).
On injecte à un autre lapin
des cellules d'homme en
culture. Le lapin réagit en
produisant des anticorps
anti-cellule d'homme, ces anticorps seront marqués à la rhodamine (fluorescence rouge au microscope à
lumière U-V).

33
On provoque la fusion entre les cellules de souris et les cellules humaines. Il se forme des hétérocaryons
contenant chacun un noyau de souris et un noyau humain.

Au temps T=0mn: on ajoute à l'hétérocaryon un mélange d'anticorps marqués par la rhodamine et la


fluorescéine, pour identifier la position des glycoprotéines (antigènes) de l'homme et de la souris dans la
membrane de l'hétérocaryon ;

5mn après l'addition du mélange d'anticorps marqués, on observe au microscope à U-V, une fluorescence
rouge d'un hémisphère de l'hétérocaryon et une fluorescence verte de l'autre hémisphère. Donc les
anticorps marqués se sont fixés sur les antigènes correspondants càd les glycoprotéines membranaires.

40 mn après l'addition des anticorps marqués, on observe au microscope à U-V, une fluorescence
homogène (verte et rouge) sur toute la surface de l'hétérocaryon.

Donc le complexe antigène-anticorps de type souris et de type humain se sont mélangés dans la
membrane de l'hétérocaryon. On peut conclure que les protéines membranaires se déplacent ou
diffusent dans la membrane plasmique.

5.3. Marquage par des isotopes radioactifs


Le principe de cette technique repose sur l'insertion dans une molécule donnée un isotope radioactif à la
place d'un atome stable naturellement présent dans cette molécule. La molécule ainsi marquée est suivie
beaucoup plus facilement dans l'organisme ou dans un tissu.

En général, le protocole est basé sur le modèle Pulse-chase qui comprend deux étapes :

 Pulse : c’est l’exposition des cellules vivantes, pendant une période brève, à un précurseur
fortement radioactif assimilable.
 Chase : les cellules subissent de nombreux lavages afin d’éliminer les précurseurs radioactifs non
assimilés. Elles sont ensuite incubées sans radioactivité. L’expérience consiste ensuite à suivre le
cheminement de la radioactivité dans la cellule.

L’intérêt de cette technique est double: elle peut permettre de suivre les transformations de la molécule
marquée en d’autres molécules dans les voies métaboliques. Elle peut permettre aussi de suivre la
radioactivité à travers les différents compartiments cellulaires.

34
La radioactivité est suivie par deux types de techniques :

- Les compteurs de type Geiger ou de type scintium qui détectent la radioactivité et la transforment
en signal électrique mesurable.
- Autohistoradiographie : Une émulsion photographique liquide est versée (en chambre noire) sur
la préparation. En séchant, elle forme une pellicule sur les cellules. Les régions occupées par
l'isotope réduisent l'argent à leur contact. La coupe est traitée, après plusieurs jours d'exposition,
comme une pellicule photographique (révélateur puis fixateur), de telle sorte que les grains
d'argent réduit apparaissent. Les techniques d'autohistoradiographie sont très efficaces pour
étudier la répartition de nombreuses molécules, leur déplacement ainsi que les fonctions
cellulaires.

Exemple: le marquage de la cystéine par du soufre 35 permet de connaître le chemin qu'elle parcourt dans
le cartilage. La cystéine marquée est injectée à plusieurs rats: ils sont sacrifiés à des intervalles réguliers
après l'injection. Le cartilage prélevé est préparé pour un examen en microscopie optique ou en MET.

5.4. Marquage par des substances fluorescentes


Un analogue fluorescent résulte du couplage de la molécule à étudier avec un colorant fluorescent. Cet
analogue est introduit dans la cellule par micro-injection avec une micropipette de verre dont l'extrémité
a un diamètre de l'ordre du micron. Il est ainsi facile de suivre, grâce à la microscopie à épifluorescence
ou confocale, la dynamique des microtubules en injectant un analogue fluorescent de la tubuline couplé à
une molécule de rhodamine. Les analogues se polymérisent en MT qu'il est alors possible de voir
individuellement bien que leur diamètre est à peine supérieur au pouvoir de résolution de la microscopie
optique.

35
Chapitre 4
La membrane plasmique

1. Définition
C’est la membrane qui limite la partie vivante de la
cellule et la sépare du milieu externe. Son épaisseur est de
75 Å.

2. Structure membranaire
2.1. Au microscope électronique à transmission
La membrane est impossible à observer au microscope
optique.

Le microscope électronique à transmission permet de


découvrir à faible grossissement (environ 40000 à 50000 fois), une structure simple, dense et noire.

Un grossissement plus fort (>150000x) révèle une


structure trilaminaire avec: deux feuillets denses (20Å)
de nature protéique entourant un feuillet clair (35Å) de
nature lipidique: Modèle de Davson et Danielli (1954).

Cette structure trilaminaire s’observe aussi dans membranes


internes (membrane de la mitochondrie, des plastes, du reticulum
endoplasmique…): on parle d’unité membranaire.

36
2.2. Observation à l’intérieur de la membrane par cryofracture
C’est une technique qui
permet d’observer les
structures ou les
molécules à l’intérieur de
la membrane. Son
principe est le suivant:

 l'échantillon à
étudier est plongé à
-170°C (azote
liquide) ou -200°C
(propane liquide).
 l'échantillon est
fracturé en deux
parties. La ligne de
fracture passe par
bicouche lipidique
de la membrane de
moindre résistance.

 un alliage de platine et de carbone est projeté sur la surface fracturée, avec


un angle de 45°. Le métal se dépose avec une épaisseur qui varie selon le
relief de la surface: on obtient une réplique de la surface fracturée.
 une couche uniforme de carbone est vaporisée à 90° afin d'augmenter la
résistance mécanique de la réplique.
 l'échantillon couvert de sa réplique de [platine / carbone] est déposé sur une
grille de microscope électronique à transmission.
 Le carbone est traversé par les électrons mais le platine les arrête plus ou
moins totalement selon l'épaisseur rencontrée par le faisceau d'électrons. Un
film photographique traduit les informations sur le relief en contraste de
gris.

La cryofracture révèle ainsi la localisation


des protéines membranaires et met en
évidence des protéines intégrées dans la bicouche lipidique de
disposition différente entre la face E (exoplasmique) et la face P
(protoplasmique):les protéines intrinsèques.

37
2.3. Revêtement fibreux glucidique ou glycogalyx
Ce revêtement est localisé à la surface externe de la membrane
plasmique. Il s’agit de chaînes glucidiques attachées soit aux
protéines soit aux lipides membranaires

2.4. Mobilité des protéines et fluidité membranaire


On procède à la fusion de deux cellules différentes: des cellules de souris marquées par la fluorescéine
qui émet une lumière verte (visible) et des cellules
d’Homme marquées par la rhodamine qui émet une
lumière rouge.

La cellule hybride ou hétérocaryon parait à moitié verte et


moitié rouge à 5 mn. Mais à 40 mn, les marquages vert et
rouge sont dispersés sur toute la surface membranaire.

Donc, les protéines membranaires sont mobiles:

La membrane est donc fluide.

38
3. Organisation moléculaire de la membrane plasmique
3.1. Composition chimique de la membrane
L’analyse chimique de la membrane plasmique montre qu’elle est formée de:

 60% de protéines et glycoprotéines


 40% de lipides (surtout des phospholipides)

3.2. Les lipides membranaires


Il y a trois catégories principales de lipides membranaires :

 Les phospholipides

 Les glycolipides

 Les stérols
Tous ces lipides sont amphiphiles: ils présentent 2
pôles:

 Un pôle hydrophile ou lipophobe

 Un pôle hydrophobe ou lipophile


Ces lipides amphiphiles dirigent leur pôle
hydrophile vers l’eau et les pôles lipophiles sont
protégés de l’eau. Par conséquent, ces lipides
adoptent spontanément plusieurs conformations comme:

 Des monocouches: une seule couche avec les têtes plongées dans
l’eau

 Des micelles surtout lorsque leurs


chaines d’acides gras sont courtes.

 Des dispositions en bicouches

39
L’eau (rouge) est
limitée aux côtés
périphériques alors
que les parties
hydrophobes (jaune et
bleu) sont limtées à
la partie centrale: c’est
donc une disposition
en bicouche.

La disposition des lipides dans la membrane sont donc comme suit :

3.3. Les protéines et les glucides membranaires


La membrane comprend aussi des protéines. Il y a des protéines extrinsèques des côtés
cytoplasmiques et externes et des protéines intrinsèques intégrées dans la bicouche lipidique. Il y a
aussi le revêtement lipidique ou glycocalyx du côté externe.
3.4. Modèle moléculaire de la membrane plasmique
40
La membrane plasmique est une structure fluide (mobilité des protéines) formée d’une bicouche
lipidique dans laquelle baignent des protéines intrinsèques comme une mosaïque: c’est le modèle de
la mosaïque fluide décrit par Singer et Nicholson en 1972.

41
4. Fonctions de la membrane plasmique
 La compartimentation (séparation de l’extérieur et l’intérieur de la cellule) et la protection de la
vie cellulaire.

 La régulation des échanges cellulaires.

 Les phénomènes de reconnaissance (antigènes de surface)

 La signalisation : réception et transduction des signaux du milieu extérieur (lumière,


hormone,….) ou d’autres cellules (récepteurs hormonaux, jonctions gap).

 Procure un site pour les réactions chimiques ne pouvant pas se produire dans un environnement
aqueux

 Les mouvements cellulaires (pseudopodes …).


5. Perméabilité membranaire.
Il s’agit du passage de l’eau et des molécules dissoutes
à travers la structure membranaire. Il y a 4 types
fondamentaux de transport:

 La simple diffusion à travers la bicouche


lipidique.

 La diffusion à travers un canal aqueux.

 Le transport facilité par un transporteur.

 Le transport actif par une pompe.

5.1. La diffusion

La diffusion est le processus spontané au cours


duquel une substance se déplace d’une région où une
concentration est élevée vers une région de faible
concentration c’est-à-dire selon la loi de l’osmose

a. Transport de l’eau

L’eau se déplace, selon la loi de l’osmose, du


compartiment le moins concentré (hypotonique)

42
vers le compartiment le plus concentré (hypertonique). des contraintes cellulaires empêchent parfois le
passage d’eau.

Ce transport se fait selon deux


processus:

 Une diffusion lente à travers la


bicouche lipidique.

 Une diffusion rapide à travers


un canal protéique permettant le
passage spécifique des
molécules d’eau en file
indienne: les aquaporines

b. Transport des substances dissoutes

La perméabilité membranaire aux


molécules dissoutes est influencée par trois facteurs
principaux:

 La liposolubilité favorise la passage à travers la


membrane à cause de la nature hydrophobe
(lipophile) de la bicouche lipidique membranaire.

 La charge électrique empêche les ions (Mg++, K+,


Cl-) très hydratés et très hydrophiles de traverser la
bicouche lipidique de la membrane plasmique.

 La taille limite la diffusion. Les petites molécules


traversent plus vite que les grandes (à liposolubilité
égale). La membrane est imperméable aux
macromolécules comme les protéines, les
polysaccharides et les acides nucléiques.

43
5.2. Transport par les protéines membranaires

Les substances dissoutes qui ne peuvent pas diffuser par la membrane plasmique nécessitent
l’intervention de 3 types de protéines membranaires: les canaux, les pompes ou les transporteurs ou
facilitateurs.

a. Canaux

Les canaux sont des


protéines intrinsèques en
pores permettant à
certains ions ou à des
molécules de petite taille
de traverser la bicouche
lipidique par milliers
voire millions d'ions dans
le sens du gradient
électrochimique. C’est une autre forme de diffusion.

Il y a des canaux ouverts de façon


constante ou constitutive.

D’autres s’ouvrent suite à une


excitation électrique (cellules nerveuses
et musculaires ou un état osmotique
particulier (cellules épithéliales du rein).

b. Transporteurs ou facilitateurs

Les transporteurs ne
font passer qu’un
nombre limité d’ions et
présentent un
fonctionnement qui
rappelle les

44
mécanismes enzymatiques. C’est un transport passif qui se fait dans le sens du gradient de diffusion et ne
nécessite pas d’énergie.

c. Pompes

Ce sont des transporteurs actifs qui assurent le passage contre le gradient et donc nécessitent la
consommation d’ATP.

Exemple: pompe Na+/K+ dans la cellule épithéliale de l’intestin

 Les ions Na+ se fixent au


niveau de 3 sites de la
pompe ouverte vers
l’intérieur de la cellule.
 L’ ATP est ensuite fixée
et dégradée par la pompe
qui change de
conformation pour s’ouvrir
vers l’extérieur.
 Les Na+ sont libérés vers
l’extérieur et les K+
occupent deux sites.
 Les 2 K+ sont libérés à
l’intérieur après le retour de
la pompe à l’état de repos.

d. Cinétique de transport

La différence entre les trois types de transports est révélée


par la vitesse de transport de l’élément en fonction de sa
concentration:

 Le transport d’un élément est linéaire dans le cas


d’une diffusion simple.
 Dans le cas d’un transport facilité, il y a un palier qui
montre l’existence d’un état de saturation.
 Dans le cas d’un transport actif, le transport ne se
fait qu’en présence d’une source d’énergie.

45
d. Différents sens de transport

Les transporteurs passifs et actifs fonctionnent selon trois systèmes:

 Système uniport – transport d’une molécule à travers la membrane à l’aide d’un transporteur
 Système symport – transport simultané de deux substances dans le même sens (ex. glucose et
Na+)
 Système antiport –
transport simultané de deux
substances dans des sens
opposés (ex. Na+/K+).

e. Transport actif secondaire

Le transport facilité peut parfois dépendre dans son fonctionnement d’un transport actif
concomitant..

Exemple la cellule épithéliale de l’intestin

Dans ces cellules, le transport du glucose se fait par des


transporteurs passifs. Mais ce transport ne se fait que si une
pompe sort le sodium de la cellule: c’est un transport
actif secondaire.

46
5.3 Echanges par endocytose et exocytose

Ce sont des processus de transport impliquent des


phénomènes de fusion des bicouches lipidiques
membranaires après que celles-ci se soient
étroitement juxtaposées. Les substances absorbées
(endocytose) ou sécrétées (exocytose) sont toujours
séquestrées (enfermées) par une membrane et ne se
mélangent jamais avec les constituants du
hyaloplasme.

a. Endocytose
Processus par lequel la cellule ingère des liquides, des macromolécules, des particules et parfois même
d’autres cellules dans une vésicule membranaire qui se détache de la membrane plasmique.
Ces phénomènes présentent des caractéristiques communes:

1) ils impliquent des phénomènes de fusion des bicouches lipidiques membranaires après que celles-ci se
soient étroitement juxtaposées
2) les substances absorbées ou sécrétées sont toujours séquestrées par une membrane et ne se mélangent
jamais avec les constituants du hyaloplasme. Il existe donc une certaine parenté biochimique entre
membranes des vésicules et membrane cytoplasmique.

On distingue deux processus d’endocytoses:

 la pinocytose (au sens étymologique, la «boisson» de la cellule), qui est l'ingestion de fluides ou
de macromolécules, au moyen de petites vésicules de diamètre autour de 150 nm.

 la phagocytose qui est l’absorption de grosses particules ou de cellules, au moyen de vésicules


de diamètre toujours supérieur à 250 nm, et pouvant même atteindre plusieurs µm: les
phagosomes («l'alimentation» de la cellule).

Il y a une forme de pinocytose non spécifique qui permet d’ingérer de l’eau et des solutés sans
concentration: c’est la pinocytose en vrac ou pinocytose en phase liquide.

47
Par contre, la pinocytose dépendante de
la clathrine débute par:

 l’invagination de disques
épaissis de la membrane
plasmique appelés «puits
recouverts».

 Ces zones sont recouverts, sur leur face cytoplasmique par un


réseau de protéines hexagonales appelé clathrine.
Les protéines formant ce réseau sont appelées triskelions.

Cette forme de pinocytose est plus efficace et plus spécifique: les substances transportées sont d’abord
reconnues et fixées par des récepteurs (protéines transmembranaires) ce qui permet une concentration du
contenu des vésicules.

b. Phagocytose

C’est l’ingestion de grosses particules comme des


microorganismes ou des débris cellulaires dans de grosses
vésicules ou vacuoles appelées « phagosomes » (>250 nm).
On les trouve dans des cellules spécialisées: globules blancs
(macrophages et neutrophiles) qui luttent contre l’infection
48
et contre des cellules sénescentes ou endommagées et des débris cellulaires.

Lors de la phagocytose d’une bactérie, par exemple, les anticorps se lient à la surface des bactéries
infectieuses en laissant une région exposée à l’extérieur. Ces régions seront reconnues et liées aux
récepteurs dans la membrane des macrophages et des neutrophiles.

Cette liaison déclenche la formation de pseudopodes qui engouffrent la particule et fusionnent à leur
extrémité (à la manière d’une fermeture éclair) pour former un phagosome.

b. exocytose
L’exocytose se produit surtout par fusion des vésicules golgiennes avec la membrane plasmique (voir
chapitre le système endomembranaire: appareil de Golgi).

5. Signalisation
La cellule reçoit des signaux de différentes natures: molécules chimiques, hormones,
neurotransmetteurs, infection etc …On les appelle les « molécules informatives ».
Il s’agit de communication intercellulaire, souvent à distance se faisant entre deux types de cellules:
 La cellule de transmission synthétise le signal (molécule informative) et le fait sortir, souvent par
exocytose, dans le milieu extracellulaire.
 La cellule cible capte le signal grâce à des récepteurs sur sa membrane plasmique.
un récepteur qui est une protéine spécifique composée de deux parties:
- récepteur externe
- partie catalytique interne qui provoque une réponse cellulaire: c’est la transduction (réception d’un
signal externe et formation d’un deuxième signal intracellulaire pour y répondre).
Exemple: cas de l’insuline
C’est une hormone protéique (51 aa), hydrophile. Cette hormone est synthétisée dans le pancréas et agit
49
au niveau du foie et d’autres cellules (cellules cibles).
L’insuline (molécule informative) reconnaît les cellules cibles grâce aux récepteurs spécifiques de la
membrane plasmique (500 à 100 000 récepteurs/cellule).

Le récepteur hormonal est une protéine intrinsèque transmembranaire composée de 2 parties:

 Une partie externe avec un site spécifique de reconnaissance de l’hormone

 Une partie interne enzymatique qui provoque une cascade de réactions en réponse à l’information
reçue. Il peut y avoir une amplification de l’effet selon divers mécanismes comme le nombre de
récepteurs sur la surface
membranaire.

50
Chapitre 5
Le hyaloplasme

1. Définition
C’est la substance fondamentale de la cellule dans laquelle baignent les organites. Il représente 50 à
60% du volume cellulaire.
Le hyaloplasme avec les organites (sans le noyau) constituent le cytoplasme. Il comprend deux parties :
 Une solution aqueuse complexe (cytosol).
 Un réseau de filaments protéiques: le cytosquelette

2. Composition chimique du cytosol


Eau: 70%
Protéines: 15-20%
ARNm et ARNt
Divers solutés: sucres solubles, acides aminés, nucléotides, composés organiques, ions…
pH 7 (cellule animale)
pH 5,5 à 6 (cellule végétale)
Le hyaloplasme peut être solide (sous forme de gel) ou fluide (forme de « sol »)

Il y a dans le hyaloplasme de certaines cellules des réserves comme des


inclusions de glycogène (hepathocytes) ou des inclusions de lipides (tissu
adipeux, graines oléagineuses).
3. Cytosquelette
Le cytoplasme des cellules eucaryotes est sillonné par plusieurs
types de structures fibreuses ou tubulaires qui participent à la fois à son
architecture et à sa dynamique: le cytosquelette.

Il constitue à la fois «un squelette» et «une musculature» pour la cellule.

51
Trois réseaux sont identifiables au microscope électronique et en immunofluorescence chez les cellules
animales:

 Microfilaments d’actine

 Microtubules.

 Filaments intermédiaires.

Les cellules végétales sont dépourvues de filaments intermédiaires.

3.1. Microtubules
3.1.1. Structure
Ce sont des structures tubulaires
linéaires de 25 nm de diamètre.
Elles apparaissent sous forme de
«rails» en coupe longitudinale et
sous forme circulaire en coupe
transversale.

Le constituant principal est une protéine


globulaire de 50 kDa: la globuline avec 2
sou-unités α et β. Celles-ci constituent
spontanément des filaments linéaires appelés

52
protofilaments qui, groupés côte à côte par groupes de 13, constituent la paroi du microtubule.
Les microtubules sont toujours accompagnés de protéines annexes appelés MAPs pour Stabiliser la
structure, organiser des édifices complexes (centrioles, cils...) ou associer les microtubules à d’autres
constituants cellulaires.

3.1.2. Fonctions des microtubules


a. Constitution des Centrioles
Structures cylindriques de 0,5 µm de long sur 0,2 de diamètre, constitués de 9 triplets parallèles de courts
microtubules, formés chacun de 3 microtubules accolés parallèlement les uns aux autres et partageant 2 à
3 protofilaments. Le microtubule le plus interne est
entier et relié au centre par un bras radiaire. Les
centrioles vont
toujours par paires et
sont le plus souvent
situés à proximité l’un
de l’autre en
disposition
perpendiculaire.

b. Constitution des cils et flagelles

 Axonème

Fines structures digitiformes de 0,25 µm de diamètre),


souples et mobiles, portées par la surface des cellules.

53
Longueur des cils : 5-10µm et longueur des flagelles : jusqu’à 200 µm.

Limités par la membrane plasmique et portent en leur centre un système


complexe de microtubules noyé dans le hyaloplasme: c’est l’axonème.

L’axonème est formé de 9 paires de microtubules périphériques ( un


complet et l’autre incomplet) et une paire centrale. Deux bras de dynéine
partent de chaque doublet vers le doublet voisin. Des ponts tangentiels de
nexine unissent les doublets. Des fibres rayonnantes unissent les doublets
périphériques avec le doublet central.

 Corpuscules basaux ou cinétosomes

Ce sont des structures rencontrées à la base des cils et des flagelles. Ils ont
une organisation similaire à celle des centrioles.

c. Constitution des faisceaux de division

Au cours de la mitose, le centrosome se duplique en 2 centrosomes fils. Chaque centrosome devient un


pôle du fuseau. Le fuseau est constitué de deux types de microtubules: les microtubules polaires et les
microtubules kinétochoriens.

54
c. Transport interne de vésicules et
d’organites

Les microtubules peuvent guider les mouvements de


vésicules, de macromolécules, ou d’organites. C’est un
mouvement polarisé . Par exemple, au niveau des
axones, les kinésines sont responsables du transport de
vésicules vers la terminaison nerveuse alors que les
dynéines transportent leur chargement vers le corps
cellulaire (extrémité -).

d. Orientation des mouvements


cytoplasmiques et la différenciation d’une forme cellulaire
Les microtubules et les myofibrilles participent à l’orientation de l’allongement cellulaire lors de la
différentiation. Le traitement des cellules par des substances qui perturbent l’allongement de ces fibres
bloque l’allongement de la cellule.

55
3.2. Microfilaments d’actine
3.2.1. Structure
Ce sont des fibres fines contractiles de 7 à 8 nm d’épaisseur,
constituées d’une protéine globulaire appelée: actine. Elles sont
souvent organisées en faisceaux

Ces microfilaments existent dans toutes les cellules eucaryotes


mais particulièrement abondantes dans certaines cellules
comme les cellules musculaires (myofilaments) et les microvillosités de l’épithélium intestinal. Elles
sont souvent localisées dans le cortex (près de la membrane plasmique) et sont relativement instables
(labiles): elles peuvent s’allonger ou se raccourcir assez rapidement.

Ces microfilaments sont associés à plusieurs types de protéines accessoires qui servent comme :

 Les protéines de rassemblement


 Les protéines de stabilisation ou de fragmentation.
 Les protéines de coiffage

56
 Les myosines

3.2.2. Rôles des filaments d’actine


Elles servent souvent pour le soutien
hyaloplasmique comme dans les microvillosités de
la cellule intestinale.

Elles agissent aussi dans les mouvements cellulaires:


mouvements amiboïdes, cyclose dans la cellule végétale.

57
3.3. Filaments intermédiaires ou tonofilaments
3.3.1. Structure
Ce sont des fibres de 8 à 12 nm d’épaisseur. Elles sont
constituées de protéines fibreuses sous forme de monomères
qui diffèrent selon le type cellulaire (6 groupes dont par
exemple, la kératine). Ils existent en particulier dans les cellules
épidermiques (tonofilaments) et les cellules nerveuses
(neurofilaments).
Rôle de soutien cytoplasmique, en particulier au niveau des
jonctions intercellulaires comme les desmosomes.

Ces fibres ont un rôle de soutien cytoplasmique, en particulier au niveau des jonctions intercellulaires
comme les desmosomes.

4. Activités métaboliques du hyaloplasme


Le cytosol est un milieu aqueux riche en enzymes et des millions de substrats, ces derniers subissent des
modifications en chaîne constituant des voies métaboliques.
58
Exemple d’une voie métabolique importante: la glycolyse.
C’est la dégradation de glucose-6-P pour former deux molécules d’acide pyruvique.

4.1. Définitions
L’ ATP (adénosine-tri-phosphate) est la forme d’énergie directement utilisable par la cellule. Les deux
derniers phosphates sont reliés à la molécule par des liaisons riches en énergie. La libération de l’énergie
se fait par cette réaction catalysée par l’ATPase :

ATP ADP + P + énergie, sous l’action d’une enzyme ATPase.

4.2. Co-enzymes transporteurs d’H2


Une co-enzyme (molécule non protéique) travaille en collaboration avec une enzyme en effectuant une
fonction précise: ici le transport d’H2.

NAD+, NADP+ (nicotinamide-adénine-dinucléotide (P)): formes oxydées, accepteurs d’H2

NADH,H+, NADPH,H+ : formes réduites, donneurs d’H2.

4.3. Déroulement de la glycolyse


Cette voie permet la dégradation du glucose pour la formation d’énergie. Elle se déroule comme suit :

59
Réaction nette:

Glucose + 2 NAD+ + 2 ADP+ 2 Pi 2 pyruvate + 2 NADH, H+ + 2 ATP +2 H2O

Le bilan de la glycolyse est le suivant :

 formation d’énergie sous forme d’ATP (2 molécules)


 formation d’acide pyruvique, substrat de la respiration (2)
 formation de NADH+H+ (réducteur) (2)

60
61
Chapitre 5
Le noyau

1. Organisation générale du noyau interphasique


C’est un organite gros, réfringent (renvoie la lumière) et facile à colorer. Sa taille varie selon le type de
cellule et son activité. Le rapport nucléoplasmique (volume du noyau divisé par le volume du
cytoplasme) renseigne sur l’activité cellulaire.

Les principales structures du noyau interphasique sont:

 l’enveloppe nucléaire: c’est une double membrane


en continuité avec le réticulum endoplasmique. Elle est
interrompue par endroits par des passages appelés pores
nucléaires.
Les pores ne sont pas de simples trous. C’est une structure
organisée comprenant environ 500 protéines disposées
selon une symétrie d’ordre 8. Elle comprend un anneau
cytoplasmique lié à des filaments, un anneau
intermédiaire et un anneau nucléaire associé à un
panier.
Ces pores servent à réguler les échanges entre le
cytoplasme et le noyau.
La face interne de l’enveloppe nucléaire est tapissée
par une couche protéique filamenteuse de 10 à 20
nm d’épaisseur : la lamina. Elle donne au noyau sa
forme et sert aussi à reconstituer l’enveloppe
nucléaire après la mitose.
 le nucléoplasme: c’est la substance
fondamentale du noyau formée par une matrice gélatineuse contenant des ions, des protéines, des
enzymes et des nucléotides. Elle assure une continuité entre
les divers constituants moléculaires du noyau. les nucléoles
 la chromatine : c’est la forme sous laquelle se
présente le matériel génétique pendant l’interphase. Elle
comprend une forme très condensée inactive appelée
hétérochromatine et une forme lâche et diffuse appelée
euchromatine. La structure de la chromatine sera développée
dans le prochain paragraphe.

62
 Le nucléole est une structure
dense, bien individualisée et de forme sphérique. Il n’est pas entouré d’une membrane lipidique.

Au microscope électronique, le nucléole montre


plusieurs structures formées de 3 zones :

 un centre fibrillaire correspondant aux


organisateurs nucléolaires qui expriment les
ARNr ;
 une zone fibrillaire dense qui correspond à la
partie active du nucléole contenant les ARN.
 Une zone granulaire constituée de particules de
15 à 25 nm. C’est la zone de stockage des
pré-ribosomes.

Le rôle des nucléoles est la formation des ribosomes.


Les gènes appelés organisateurs nucléolaires réalisent la transcription d’une partie des ARNr qui
s’associent avec d’autres ARN et avec des protéines (issues
du cytoplasme) pour former les préribosomes qui se
sciendent en petite et grosse sous-unité.

63
2. Organisation du matériel génétique de la cellule
2.1. Structure de l’ADN
La structure de la molécule d’ADN a été établie en 1953 par Crick et Watson qui ont eu le prix nobel.

C’est une molécule


formée de deux longues
chaînes de nucléotides
(double brin) enroulées
en double hélice gauche.

Chaque brin est constitué de précurseurs appelés nucléotides.

Chaque nucléotide est constitué d’un acide phosphorique, d’un désoxyribose


(sucre) et d’une base azotée.

Il existe quatre types de bases azotées :


l’adénine (A), la thymine (T), la
guanine (G) et la cytosine (C).

La succession des nucléotides au niveau d’un


brin d’ADN varie au sein de la même molécule et
entre les molécules de différents individus et

64
différentes espèces : on parle de séquence d’ADN. Cette séquence constitue une information génétique
écrite avec un alphabet à 4 lettres.

Les deux chaînes de nucléotides sont reliées au niveau des bases azotées. L’adénine est toujours associée
à la thymine (A-T), la cytosine est associée à la guanine (G-C) : on dit que les deux chaînes sont
complémentaires.

Les brins sont polarisés il y a une extrémité 3’ et une extrémité 5’. Dans une molécule d’ADN,
l’extrémité 3’ est en face de l’extrémité 5’ de l’autre brin : les deux brins sont antiparallèles.

L’ADN d’un individu donné est divisé en différentes parties chacune gouvernant un caractère donné. Ces
fragments sont appelés gènes.

Les différentes versions du même gène issues généralement de mutations sont appelées allèles.

65
2.2. Organisation du matériel génétique chez les eucaryotes : de la
chromatine aux chromosomes
L’ADN des cellules eucaryotes se combine avec des protéines basiques appelées
histones pour former des structures appelées nucléosomes. Ces structures
contiennent 4 paires de particules protéiques histones (H2A, H2B, H3 et H4)
entourées deux fois par le filament d’ADN d’une longueur de 60 paires de base
(pB). Entre les nucléosomes, il y a une partie internucléosomique associée à une
histone H1. Cette fibre nucléosomique condense l’ADN de 6 à 7 fois.
La fibre nucléosomique se condense par la suite en une fibre plus épaisse dite fibre de 30 nm. Ce mode de
condensation divise encore la communauté scientifique. Il existe deux modèles
plausibles :
 Le modèle solénoïde : les nucléosomes se
condensent en hélice à raison de six par tour et
tous parallèles à l’axe de l’hélice. La structure
est stabilisée par H1.
 Le modèle en zigzag avec hélice double départ:
c’est la succession de petites unités condensées
en tetranucléosomes en zigzag.
Il y a des données expérimentales qui semblent suggérer
que le modèle solénoïde concerne la chromatine au repos et l’autre concerne la
chromatine active.
La fibre de 30 nm condense aussi l’ADN de 6 à 7 fois.
La fibre de 30 nm subit des niveaux de condensation supérieurs permettant le
passage de l’état de chromatine à la l’état de
chromosomique visible pendant des mitoses. Ainsi,
la fibre forme d’abord des boucles appelées
microconvules. Ces boucles condensent encore
l’ADN d’environ 10 fois.
Le passage ultime de la chromatine condensée au
chromosome se fait par le regroupement des boucles
en rosettes et leur ancrage à une charpente centrale
du chromosome formée de protéines non histones.
Cette étape permet de condenser l’ADN d’environ 20 fois.
Ce processus permet de passer d’une longueur totale de 1,90 m pour l’ADN
humain à une longueur de 220 µm correspondant à la longueur totale des
chromosomes. C’est une condensation d’environ 8000 fois.

66
3. Transmission de l’information génétique : mitose et
méiose
Le matériel génétique est un ensemble d’instructions qui
doivent être transmises à la descendance. Cette transmission
nécessite d’abord la création de copies supplémentaires pour
que les cellules disposent chacune de sa copie. On appelle ce
processus la réplication.

3.1. Réplication de l’ADN


La réplication s’effectue par l'ADN polymérase qui écarte
progressivement les deux brins de la molécule d'ADN (yeux
de réplication) et permet à des nucléotides libres, présents dans le noyau de se fixer chacun en face de la
base azotée du nucléotide qui lui est complémentaire. Ainsi, chaque brin d’ADN sert de matrice pour la
synthèse d’un nouveau brin.
La réplication débute à divers endroits de la molécule et progresse en sens inverse, formant des «yeux de
réplication ». La réplication est achevée lorsque les « yeux» se rejoignent.

Chaque nouvelle molécule comprend un brin nouveau et un brin ancien : la réplication est
semi-conservative.

3.2. Le déroulement de la mitose


La mitose est un processus continu, mais on peut y distinguer 5 étapes difficiles à délimiter.
3.2.1. Prophase
Les chromosomes commencent à se condenser s’individualiser. L’enveloppe nucléaire et le nucléole
disparaissent. Un fuseau achromatique, constitué de microtubules apparaît entre les deux pôles.
3.2.2. La métaphase
Les chromosomes, au maximum de leur condensation, se positionnent à l'équateur du fuseau pour former
« plaque équatoriale ».
3.2.3. L'anaphase
Le fuseau tire sur les deux chromatides qui se séparent et migrent vers les pôles de la cellule.

3.2.4. La télophase
Les chromatides se disposent en deux lots polaires et commencent à se décondenser, l'enveloppe
nucléaire se forme autour de chaque lot de chromosomes et achève ainsi la formation des deux noyaux
fils, le fuseau mitotique disparaît.
67
3.2.5. Cytodiérèse
C’est le partage du cytoplasme aboutissant à la séparation finale des deux cellules filles.
Chez les animaux, la cytodiérèse s'effectue par un simple étranglement du cytoplasme dans la région
équatoriale de la cellule.
chez les végétaux, cette séparation est plus complexe et fait intervenir des vésicules golgiennes chargées
en substances pariétales qui se disposent à l’équateur de la cellule pour former une paroi au moment où le
membranes qui les entourent constituent les nouvelles membranes.

68
69
3.3. Mitose et cycle cellulaire
Les cellules qui se divisent régulièrement présentent un ensemble d’activités structurales et métaboliques
qui leur permettent de préparer et de réaliser la mitose. Ces
transformations qui se succèdent de manière répétitive sont
appelées cycle cellulaire. Sa durée est, en général entre 20 et
24 h.

Les étapes du cycle cellulaire peuvent être aisément suivies à


travers l’estimation de la quantité d’ADN cellulaire à un
moment donné.

 Phase G1 (environ 8h) : période qui suit la mitose et


se caractérise par une quantité minimale d’ADN et
des synthèses actives permettant la croissance
cellulaire.

 Phase S (environ 8h) : période de réplication de


l’ADN en 2 chromatides attestée par une
augmentation progressive vers le doublement de la
quantité d’ADN.

 Phase G2: (environ 8h) : les cellules contiennent une


quantité d’ADN double avec production d’enzymes
et de facteurs de régulation indispensables à la
mitose. La fin de cette phase G2 est marquée par la
phosphorylation de nombreuses protéines.

 Phase M (1 à 2 h): période de division proprement dite et de partage égal du matériel héréditaire
entre les 2 cellules filles issues d’une division.

70
3.4. Chromosome métaphasique et caryotype
Pendant la métaphase, les chromosomes atteignent leur condensation
maximale et sont disposés sur un seul plan (plaque équatoriale). Leur
visibilité est maximale à ce stade et apparaissent dédoublés en deux
chromatides. Ils présentent un certain nombre de caractéristiques
structurales :
 Le centromère ou constriction primaire : étranglements présents au
niveau de tous les chromosomes. C’est le dernier point de contact
entre les chromatides avant leur séparation. Il comprend un complexe
de microtubules appelé chinétochore.
 La constriction secondaire : étranglements présents sur certains
chromosomes qui correspondent à l’emplacement habituel des
organisateurs nucléolaires au repos pendant la mitose.
 Les télomères : Ce sont des séquences d’ADN particulières formées
de nombreuses répétitions de courtes séquences (GGGTA chez
l’Homme) et situées aux extrémités des chromosomes. Elles sont
impliquées dans la
stabilisation et la protection
des extrémités
chromosomiques. Leur
longueur se raccourcit après
chaque division ce qui laisse
penser qu’ils jouent un rôle de
mesure du temps comme un
sablier).

A partir de l’observation de la plaque


métaphasique, on peut reproduire les chromosomes et les présenter de manière organisée : c’est le
caryotype.

L’examen du caryotype montre que le nombre et la morphologie des chromosomes sont stables
chez une espèce donnée (2n = 46 chez l’Homme) et tous les chromosomes sont présents par paires :
on parle de chromosomes homologues.

Selon la position du centromère, on distingue 3 types de chromosomes:


 Les chromosomes acrocentriques: le centromère divise le chromosome. en 2 bras inégaux.
 Les chromosomes métacentriques: le centromère divise le chromosome en 2 bras égaux.
 Les chromosomes télocentriques: le centromère est en position terminale.

71
3.5. La méiose
La méiose est une division complexe qui se déroule dans les cellules de la lignée germinale (cellules
mères des gamètes).
Les cellules somatiques comprennent, en général, des chromosomes par paires ou chromosomes
homologues. L’Homme, par exemple, possède 23 paires de chromosomes (2n = 46). On dit que les
cellules somatiques sont diploïdes. Par contre, les gamètes (spermatozoïdes et ovules chez l’Homme)
doivent posséder uniquement 23 chromosomes, on dit qu’elles sont haploïdes. L’état diploïde est
restauré lors de la fusion entre les gamètes mâles et femelles ou fécondation.

La méiose comprend 2 étapes:


 Une première division réductionnelle pendant laquelle le nombre de chromosomes est réduit de
moitié
 Une deuxième division dite équationnelle qui ressemble étroitement à la mitose.
Chacune de ces divisions comprend plusieurs étapes et sous étapes :
72
Prophase I: c’est une phase à la fois importante et complexe. Elle est subdivisée en 5 étapes.
 Leptotène : c’est le début de condensation des chromosomes qui commencent à s’individualiser.
 Zygotène : les chromosomes homologues s’apparient c'est-à-dire se rapprochent par un
processus appelé synapsis aboutissant à la formation du complexe synaptonémal. Ils se croisent
à certains endroits formant des chiasmas.

 Pachytène : les chromosomes continuent leur condensation formant des tétrades.


 Diplotène : les chromosomes s’écartent légèrement et restent attachés au niveau des chiasmas.
 Diacinèse : les chromatides sont fortement contractés et commencent à rejoindre l’équateur de la
cellule.
Métaphase I : les bivalents se disposent en plaques équatoriales avec formation du fuseau achromatique
et disparition de la membrane nucléaire et des nucléoles.
Anaphase I : les chromosomes homologues se séparent et migrent vers les pôles. La rupture des chiasmas
aboutit à l’échange de morceaux de chromosomes entre les chromosomes homologues.
Télophase I : formation de noyaux fils haploïdes.
Prophase 2: Disparition de l’enveloppe nucléaire et Formation du fuseau achromatique.
Métaphase 2: Les chromatides se placent au centre de la plaque équatoriale.
Anaphase 2 : séparation des chromatides qui migrent vers les pôles opposés.
Télophase 2 E: Formation de 4 cellules haploïdes résultant des 2 divisions chromatiques.

Conséquences de la méiose :
 Formation de cellules gamétiques haploïdes.
 Répartition indépendante des chromosomes d’origine paternelle et maternelle : brassage
interchromosomique.
 Echange de fragments de chromosomes ce qui modifie l’ordre des allèles sur le chromosome :
brassage intrachromosomique.

73
4. Expression de l’information génétique: synthèse de protéines
4.1. Rappel de la structure des protéines
Une protéine est un ensemble d’acides aminés reliés entre
eux par une liaison peptidique entre la fonction COOH
d’un acide aminé et L fonction NH2 de l’acide aminé
suivant. Les protéines diffèrent à la fois par le nombre
d’acides aminés et par leur enchainement ou leur
séquence.
Dans une protéine, on peut trouver plusieurs chaines
peptidiques. La protéine peut aussi comprendre une
partie non peptidique.
Il a été prouvé par l’étude de mutants qu’il y a une
colinéarité entre la séquence du gène et la séquence de
la protéine. L’information portée par le gène (ADN)
consiste en une séquence précise de nucléotides qui
indique l’enchainement des acides aminés au niveau de la
protéine.

4.2. Structure des ARN


L’ARN se distingue de l’ADN par 3 caractéristiques : simple brin,
porte l’uracile au lieu de la thymine et le ribose à la place du
désoxyribose.
Il y a 3 types d’ARN :
- L’ARN message : simple brin linéaire
- L’ARN ribosomal.
- L’ARN de transfert replié en forme de trèfle et portant un
acide aminé et un triplet caractéristique l’anti-codon

4.3. La transcription de l’ADN en ARN


La synthèse débute par la synthèse d’une copie du gène sous forme d’une
molécule d’ARN appelé ARN messager.

Les ARN sont des acides nucléiques comme l’ADN mais ils diffèrent par 3
caractéristiques: ils ont un seul brin, possèdent le ribose au lieu du
désoxyribose. La thymine est remplacée par l’uracile.
ARN messager est synthétisé par complémentarité avec l’un des brins de
l'ADN utilisé comme matrice. Ce processus est appelé transcription. Le
schéma suivant résume ses principales étapes :

74
75
L’ARNm obtenu a une séquence complémentaire par rapport au brin d’ADN transcrit et identique par
rapport au brin non transcrit à part T qui est remplacé par U.
Un même gène est transcrit simultanément en
plusieurs ARNm. Les ARNm synthétisés se
détachent de l'ADN et migrent dans le
cytoplasme par les pores de l'enveloppe
nucléaire.

L'ARNm est une copie éphémère du gène


(durée de vie de quelques minutes).

Chez les procaryotes, la transcription permet de former directement un ARN messager immédiatement
utilisable pour l’étape suivante. Par contre, chez les eucaryotes, la transcription forme un ARN dit
prémessager. Cet ARN comprend des tronçons qui persisteront dans le futur ARNm, ce sont les exons et
des tronçons qui seront éliminés appelés introns.

Lors d’un processus appelé épissage, les introns sont coupés et éliminés et les exons sont raccordés entre
eux pour former l’ARN messager.

76
Un même ARN prémessager peut subir un épissage différent suivant plusieurs facteurs comme le type de
cellule ou le moment de la transcription. Certains exons peuvent ou non être retenus. La conséquence est
qu’un même gène peut donner plusieurs protéines différentes. De ce fait, la diversité des protéines
(protéome) d’un organisme donné dépasse largement le nombre de ses gènes: on parle d’épissage
alternatif.

4.4. La traduction
La traduction est la synthèse de chaînes peptidiques au niveau du cytoplasme selon le message porté par
l’ARNm issu de la transcription.

4.4.1. Le système de correspondance : code génétique


La relation entre séquence de
nucléotides et la séquence d’acides
nécessite un système de
correspondance entre les deux
langages.

Il n’est pas possible de faire


correspondre un nucléotide avec un
acide aminé parce qu’il n’y a que
77
quatre nucléotides pour 20 acides aminés. La correspondance entre un doublet de nucléotides avec un
seul acide aminé n’est pas non plus possible du moment qu’il n’existe que 42 = 16 doublets possibles

Il faut donc trois nucléotides pour désigner les 20 acides aminés. Le problème est qu’il existe 4 3 = 64
triplets possibles. Donc, la plupart des acides aminés sont codés par plusieurs triplets ou codons.

Ce système de correspondance entre triplets nucléotidiques et acides aminés est appelé: code génétique.

Le code génétique présente les caractéristiques suivantes :

 Il est redondant (ou dégénéré) : certains acides aminés sont codés par plusieurs codons.

 Il est univoque : chaque codon ne code que pour un seul acide aminé.

 Il est universel : le code génétique est le même pour tous les êtres vivants (animaux, végétaux et
bactéries). Cette universalité est en faveur d'une origine commune à toutes les espèces.

Il existe mathématiquement 64 triplets de nucléotides différents. Parmi les 64 codons possibles dont trois
codons ne correspondent à aucun acide aminé : ce sont des codons STOP.

La traduction se fait au niveau de petits organites cytoplasmiques appelés


ribosomes. Ce sont des particules formées de deux sous unités: la grande et la
petite. Ces ribosomes parcourent l’ARNm triplet par triplet et chaque triplet
fait appel à un acide aminé.

4.4.2. Les ribosomes


Organites hyaloplasmiques de taille voisine de 20 nm. Décrits pour la 1ère
fois en 1950 sous le nom de grains de Palade ( du nom de Georges Palade qui
les a découverts). Ils sont soit libres, soit accolés aux membranes du
réticulum endoplasmique.

Les ribosomes sont constitués de 2 sous-unités de tailles différentes, la petite


et la grosse sous-unité qui peuvent se détacher. Ils sont constitués d’ARN
(65%) et de protéines (35%).

Il y a des différences entre les ribosomes des procaryotes et des eucaryotes :

78
Procaryotes: ,coef sed70S

Eucaryotes: coef sed 80S.

4.4.3. Déroulement de la traduction


Pendant la traduction, l’information portée par l’ARNm est traduite en une séquence précise d’acides
aminés (AA) pour constituer une protéine. C’est un processus qui se déroule au niveau des ribosomes qui
s’associent avec l’ARNm pour lire le message et lui faire correspondre les acides aminés selon le code
génétique.

La traduction fait
intervenir aussi des
ARN particuliers dits
ARNt. C’est une
molécule
monocaténaire repliée
en forme de trèfle.
Elle comprend deux
sites importants : un
résidu adénine à
l’extrémité 3’ sur
lequel se fixe un acide
aminé de manière
covalente et un triplet de nucléotides particulier appelé anticodon qui peut reconnaitre et se fixer sur le
codon correspondant sur l’ARNm. L’ARNt est donc l’adaptateur qui associe un triplet de l’ARNm avec
l’acide aminé correspondant selon le code génétique.

La synthèse d’une chaîne peptidique se fait en 3 étapes: l’initiation, l’élongation et la terminaison. Le


schéma suivant résume les principaux événements :

79
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83
84
85
Chapitre 7
Les systèmes de conversion de l’énergie

1. La mitochondrie
1.1. Structure
C’est un organite en forme de bâtonnet (1 à 4 µm de longueur ; 0,3 à 0,7 µm de diamètre). Il est entouré
par une double membrane :

• Une membrane externe de 60 Å


d’épaisseur, formée de trois feuillets,
60% protéines/ 40% lipides

• Une membrane interne de 60 Å


d’épaisseur plus riche en protéines
(80%) et imperméable à la
diffusion de H+ (protons).

• Un espace intermembranaire
d’environ 100 Å de largeur sépare
les deux membranes.

La membrane interne a une surface plus


grande par rapport à l’externe. Elle forme des replis vers l’intérieur appelés crêtes mitochondriales et qui
sont généralement perpendiculaires au grand axe de la mitochondrie. La surface des crêtes du côté de la
matrice est tapissée de « sphères » de 90 Å de diamètre qui sont reliées à la crête par un pédoncule : il
s’agit d’ATP synthase qui catalyse la synthèse d’ATP.

L’intérieur de la mitochondrie est occupé par une substance fondamentale appelée matrice. Elle
comprend de l’eau, des sels minéraux, différentes molécules organiques et des enzymes. On distingue
aussi des granules denses de 300 Å environ (accumulations de cations).

La matrice comprend aussi une molécule d’ADN de forme circulaire (ADNmt) et des mitoribosomes. La
mitochondrie synthétise certaines de ses propres protéines (environ 20%). Mais reste dépendante de
86
l’ADN nucléaire pour la synthèse de la plupart de ces protéines : On dit que la mitochondrie est un
organite semi-autonome.

1.2. Principale activité métabolique : la respiration cellulaire


Il s’agit d’un ensemble de réactions de dégradation de la matière permettant à la cellule de produire de
l’énergie (ATP) avec absorption d’O2 et dégagement de CO2. On peut la diviser en trois étapes qui
fonctionnent simultanément.
Première étape: oxydation des substrats ou cycle de Krebs
C’est un ensemble de réactions en
forme de cycle se déroulant dans la
matrice. Il est alimenté principalement
par le pyruvate ou l’acetyl-CoA et se
déroulant au niveau de la matrice
mitochondriale.
La matière organique subit des
oxydations par se font par perte d’H2
(déshydrogénation) pour former des
+
NADH,H et des FADH2 tout en se
dégageant sous forme de CO2.
Le bilan de l’oxydation de l’acide
pyruvique et d’un Cycle de Krebs est le
suivant:
 4 NADH,H+
 1 FADH2
 1 GTP

Deuxième étape: chaîne respiratoire

C’est une voie métabolique de déroulant au niveau de la membrane interne de la mitochondrie. Les
enzymes impliquées dans cette voie constituent trois grands complexes intégrés dans la membrane et
séparés par deux facteurs mobiles :

87
Les trois complexes sont :

 Complexe NADH déshydrogénase : gros complexe formé de 22 chaînes protéiques.


 Complexe cytochrome b-c 1 : protéines comprenant un atome de fer ou de cuivre comme
transporteur d’électrons.
 Complexe cytochrome oxydase

La chaîne respiratoire débute par la déshydrogénation du NADH,H+ par le complexe NADH


déshydrogénase dans la membrane interne mitochondriale :

-
NADH,H+ → NAD+ + 2H+ + 2 e-

Les électrons seront transportés le long de la chaîne respiratoire à travers les différents complexes jusqu’à
l’accepteur final qui est l’oxygène alors que Les protons H+ sont pompés vers l’espace
intermembranaire.

2H+ + 2e- + ½ O2 → H2 O

Troisième étape: formation d’ATP: phosphorylation oxydative

Lors du transport d’électrons à travers chacun des trois complexes enzymatiques respiratoires, une chute
importante de l’énergie est enregistrée qui est utilisée pour le pompage de protons (H+) de la matrice vers
l’espace intermembranaire.

88
Ce transport actif de protons met en place un
gradient électrochimique de protons à travers la
membrane interne : l’espace intermembranaire est
plus concentré en H+ (gradient chimique) et plus
(+) (gradient électrique) que ne l’est la matrice qui a
une concentration moindre en protons, donc une
charge plus (-). Ce gradient favorise le retour des H+
dans la matrice à travers les canaux à protons au
niveau des sphères (ATP synthase) liées à la
membrane interne et donnant sur la matrice.

L’ATP synthase utilise l’énergie du flux protonique


pour synthétiser l’ATP à partir d’ADP et Pi dans la
matrice. ADP + Pi + énergie → ATP

C’est la phosphorylation oxydative puisque l’énergie provient des H2 des substrats par oxydation

Bilan général de la respiration

A compléter en cours

89
2. Le Chloroplaste
2.1. Structure et caractéristiques
C’est un organite de forme: lenticulaire de 3-10 µm de diamètre et 1-2 µm d’épaisseur et de couleur
verte sous microscope optique à cause de sa richesse en chlorophylle.
L’ultrastructure du chloroplaste montre qu’il est
entouré de deux membranes sans pigments (60Å
d’épaisseur; protéines 60%/ lipides 40%).
La membrane interne est invaginée vers
l’intérieur pour former des thylacoïdes, sacs
membranaires aplatis et clos, disposés
parallèlement au grand axe du chloroplaste et
riches en pigments. Il y a 2 types de thylacoïdes:
 -thylacoïdes du stroma très allongés
 -thylacoïdes des granums, petits de forme
discoïde, empilés entre les thylacoïdes du
stroma
La membrane des thylacoïdes porte sur sa face
interne des-sphères identiques à celles de la
mitochondrie du côté du stroma (ATP synthase).
La couleur verte de ces membranes est due à la
présence de complexes de pigments intégrés appelés photosystèmes.
Les thylacoïdes baignent dans une substance
fondamentale appelée Stroma. Elle comprend de
l’eau, des ions et différentes molécules organiques
dont des enzymes.
Le chloroplaste comprend aussi un génome (ADNct)
et des plastoribosomes : c’est un organite
semi-autonome.

90
2.2. Activité métabolique du chloroplaste : la photosynthèse
2.2.1. Définition de la photosynthèse
La photosynthèse est la synthèse de molécules organiques à partir du CO2 en utilisant la lumière comme
source d’énergie.
- La photosynthèse s’accompagne d’échanges gazeux : CO2 est absorbé et O2 est dégagé.
2.2.2. Les pigments photosynthétiques
La capture de la lumière pour la photosynthèse nécessite la présence de substances colorées capables
d’absorber la lumière appelées pigments
photosynthétiques. Il y a des pigments
principaux représentés par les
Chlorophylles (a et b) et des pigments
accessoires (caroténoïdes et
phycobellines).
Les chlorophylles ont un pôle hydrophile
contenant un atome de Mg et un pôle
hydrophobe: le phytol (chaîne carbonée à
20 C). Leur spectre d’absorption
comprend 2 pics respectivement à 650
nm (rouge) et 450 nm (bleu).
Les caroténoïdes sont des pigments liposolubles jaunes-oranges formés d’une chaîne carbonée avec des
cycles aux deux extrémités. Son pic d’absorption est à 500nm (vert).
Tous ces pigments sont groupés dans des complexes appelés photosystèmes : Ces derniers sont de deux
types : PSI et PSII.
2.2.3. Capture de l’énergie lumineuse : la phase claire
L’énergie lumineuse est captée par pigments photosynthétiques. L’absorption d’un photon par la
molécule provoque la délocalisation d’un électron de son orbite vers l’orbite supérieure : on dit que la
molécule est excitée. L’énergie de l’excitation est libérée à nouveau de trois manières : émission de
lumière ou de chaleur, transfert de l’excitation par résonnance et enfin ionisation par émission de
l’électron.

Le photosystème est
formé d’antennes
collectrices qui
91
absorbent la lumière pour la transférer de molécule à
molécule, et un centre réactionnel formé de chlorophylle a qui
réalise l’ionisation considéré comme un acte photochimique.
La phase claire débute par cet acte photochimique où la
molécule de chlorophylle a perd un électron qui est transféré à
différents accepteurs selon ce qu’on appelle un schéma en Z.
La chlorophylle récupère son électron par la réaction de
photolyse de l’eau
: H2O → 2H+ + 2e- + ½ O2
Le schéma en Z
permet la formation
de l’ATP la réduction
d’un NADPH2 :
l’énergie lumineuse
est transformée en
énergie chimique.
Comment se fait la
synthèse de l’ATP ?
Au cours du transfert
des électrons ; les
protons sont pompés
vers l’intérieur du thylacoïde ce qui crée
un gradient de pH qui active l’ATP
synthase : c’est la photophosphorylation.

92
2.2.4. Réduction du CO2 : phase sombre
Cette phase a lieu dans le stroma
utilise les produits de la phase
claire sont nécessaires pour la
synthèse des glucides : c’est le
cycle de Calvin.
Le CO2 est intégré dans une
molécule organique par
l’enzyme la plus abondante chez
les végétaux qui est la Rubisco.
Ce CO2 est ensuite réduit grâce
au NADPH2 et à l’ATP pour le
transformer en glucide.

3. Comparaison entre les deux types de phosphorylations


Voir cours

93
Chapitre 8
Les systèmes endoembranaires

1. . Ultrastructure
1.1. Reticulum endoplasmique
C’est un ensemble complexe de membranes
délimitant des cavités closes ou citernes et
comportant 2 faces: la face hyaloplasmique
tournée vers le cytosol.et la face luminale:
tournée vers la lumière des citernes.
Le Reticulum endoplasmique existe sous 2
formes : : le RE rugueux ou granulaire ou
ergastoplasme qui porte des ribosomes sur sa
face hyaloplasmique (face externe) et le RE
lisse ou agranulaire (R.E.L) qui ne porte pas
de ribosomes. Il peut être en continuité avec
le R.E.R.
Les deux systèmes sont en continuité.

94
1.2. Appareil de Golgi
C’est un ensemble de
structures membranaires
appelées
Le dictyosome. se présente
sous l’aspect d’une pile de
saccules aplatis empilés les
uns sur les autres et sont
séparés par une mince bande
de hyaloplasme de 200 Å.
d’épaisseur avec des vésicules
étroitement associées. Il est
constitué de membranes lisses
(sans ribosomes) de 60 à 75 Å
d’épaisseur qui délimitent des
cavités aplaties ou saccules.
L’AG présente 3
compartiments, contenant
chacun au moins 2 saccules ou citernes :
 Un compartiment cis, tourné du côté du RER avec lequel il établit des interrelations par des
vésicules de transition. Il correspond à la face de formation ou face externe.
 Un compartiment médian qui comporte quelques saccules régulièrement empilés.
 Un compartiment trans, prolongé le plus souvent par de très nombreuses vésicules. Il correspond
à la face de maturation ou face interne.

95
2. Rôles physiologiques
2.1. Métabolisme des lipides
Les membranes du réticulum possèdent tout l’équipement enzymatique nécessaire pour faire de
nombreuses réactions du métabolisme des lipides.
 La biosynthèse des phospholipides pour le renouvellement des membranes. La synthèse se fait
par élongation et désaturation à partir d’acides gras simples présents dans le hyaloplasme.
 La biosynthèse des triglycérides est effectuée par le R.E.L. Par ex: des cellules situées sous la
peau (adipocytes) et dont la fonction est de stocker des lipides possèdent un R.E.L abondant.
 La biosynthèse du cholestérol s’effectue surtout dans les hépatocytes où un important REL est
développé.
 La synthèse des hormones stéroïdes à partir du cholestérol (testostérone, progestérone, cortisone)
a lieu aussi au niveau du R.E.L.

2.2. Synthèse, routage et modificatons posttraductionnelles


2.2.1. Transfert de chaînes polypeptidiques dans les cavités du RE: théorie du
peptide-signal
Les ribosomes attachés aux membranes du réticulum endoplasmique synthétisent des protéines qui, au
cours de leur élongation, ne restent pas dans le hyaloplasme mais sont dirigés vers différentes autres
destinations.

Les chaînes polypeptidiques transférées dans les cavités du RE sont caractérisées par l’existence d’une
séquence hydrophobe située en début de chaîne appelée séquence-signal ou peptide-signal.

96
 Cette séquence apparaît en premier et attire une particule SRP se trouvant dans le cytoplasme.qui
se fixe sur la séquence et sur le site P du ribose bloquant ainsi provisoirement la synthèse.
 La SRP se fixe sur un récepteur de la particule SRP qui se trouve sur la membrane du RER et qui
permet la fixation du ribosome sur cette membrane.
 Dès que le complexe ribosome + particule SRP se fixent sur le récepteur de la SRP, la
séquence-signal va s’associer à des protéines de la membrane et les rapprocher les unes des autres
pour former un tunnel. Ces protéines du tunnel sont également les récepteurs spécifiques sur
lesquels vont s’attacher la grosse sous-unité, 60S du ribosome.
 Au fur et à mesure que le peptide est synthétisé, il traverse le tunnel et passe dans la cavité. La
séquence-signal est alors excisée par une enzyme: la signal-peptidase (hydrolase).
 Lors de la terminaison (fin de la synthèse protéique), le polypeptide dépourvu de son
peptide-signal est libéré dans la cavité du R.E.R.
 Le ribosome se détache de la membrane et de l’ARNm.
 N’étant plus tenues par la grosse sous-unité 60S, les protéines du tunnel diffusent dans la
bicouche lipidique et se séparent les unes des autres, ce qui entraîne la disparition du tunnel.
Les protéines synthétisées peuvent avoir plusieurs destinées en fonction des signaux de routage qu’ils
portent : membranes ; protéines secrétées, enzymes des lysosomes et autres.

97
2.2.2. Glycosylations
Ce sont des réactions enzymatiques qui s’effectuent dans les membranes du réticulum endoplasmique.
Ces réactions, catalysées par des enzymes membranaires spécifiques appelées:les glycosyl-transférases,
consistent en l’addition d’oligosaccharides à une protéine ou à un lipide formant une glycoprotéine ou un
glycolipide.
Elles commencent dans le R.E.R et se poursuivent dans le dictyosome où les molécules formées (les
glycoprotéines et glycolipides) peuvent subir des modifications.

2.2.2.1. La N-glycosylation
Au niveau du RE, une seule espèce d’oligosaccharide, constituée de N-acétylglucosamine, de mannose et
de glucose, est ajoutée à la majorité des protéines synthétisées.
L’oligosaccharide ajouté
est normalement lié à un
lipide membranaire, le
dolichol.
L’addition de
l’oligosaccharide se fait au
niveau du groupement
amine (NH2) de
l’Asparagine de la protéine
synthétisée d’où le nom de
N-glycosylation.
La protéine subit une première modification par éliminationn de quelques motifs glucidiques avant de
quitter le réticulum puis elle peut subir des modifications similaires dans l’appareil de Golgi.

2.2.2.2. La O-glycosylation
Ces glycosylations s’effectuent uniquement au niveau de l’appareil de Golgi. La protéine, synthétisée au
niveau du réticulum rugueux, reçoit des glucides au niveau de l’oxygène de certains acides aminés
comme la lysine et la thréonine chez les animaux ou l’hydroxyproline chez les animaux. Ces
glycosylations mènent soit à des protéines à faibles quantités de glucides appelées glycoprotéines ou des
protéines à fortes quantités de glucides appelées protéoglycanes.

98
2.2.3. Tri des protéines
Après leur synthèse, les protéines sont transférées dans les cavités du RER. Certaines peuvent rester dans
le réticulum si elles sont spécifiques. Les autres sont transportées dans les cavités de l’appareil de Golgi
par les vésicules de transition. A ce niveau, les protéines subissent beaucoup de modifications
posttraductionnelles puis elles sortent de ce compartiment par bourgeonnement de vésicules. Chaque
cellule porte un signal de routage et d’adressage qui détermine sa destination. Ces protéines ont trois
destinées possibles :
 Les vésicules qui
subissent l’exocytose
contribuent au
renouvellement de la
membrane à travers le
contour de la vésicule qui
fusionne avec la
membrane et apporte
une zone neuve.
 Sécrétion des protéines à
l’extérieur de la cellule.
Ces sécrétions sont de
deux catégories : des
sécrétions continues ou
constitutives et des
sécrétions contrôlées qui
se font suit à des signaus reàus par les cellules. Dans ce dernier cas, les vésicules sont
enveloppées de clathrine.
 Formation des lysosomes qui restent dans la cellule.

2.3. La détoxication
La membrane du réticulum endoplasmique lisse contient des enzymes qui catalysent une série de
réactions de détoxication des substances liposolubles et des composés dangereux produits par le

99
métabolisme (drogues, médicaments et autres) Ces réactions de détoxication sont catalysées par les
cytochromes P450.

2.4. Synthèse de polysaccharides et formation de la paroi squelettique.


A la fin de la télophase, des vésicules golgiennes se
positionnent à l’équateur de la cellule et commencent et
commencent à fusionner. Leur membrane constitue des
partiee de membranes plasmiques permettant séparer les
cellules filles. Le contenu apporte les matériaux
nécessaires à a constitution de la paroi (polysaccharides
de type pectines et hémicelluloses ; protéines
enzymatiques). La cellulose est par la suite formée
directement au niveau de la paroi. Ces processus
permettent la séparation des deux cellules filles.

100
3. Les lysosomes
3.1. Structure
Ce sont des vésicules qui renferment un mélange d’hydrolases (enzymes digestives) formées par fusion
de vésicules golgiennes.
Ils sont associés à la digestion intracellulaire d’éléments absorbés par les cellules grâce à l’endocytose.
Ils peuvent aussi être impliqués dans des cas beaucoup plus rares de digestion extracellulaire par
émission d’enzymes de dégradation vers l’extérieur pour dégrader des substrats et absorber des produits
de la dégradation par endocytose.
Ce sont des vésicules limitées par une membrane simple et lisse de 7,5nm d’épaisseur et 0,5 µm de
diamètre, parfois
plusieurs µms. Le
contenu de la lumière,
amorphe ou granulaire,
est en général très
hétérogène.
Les lysosomes
contiennent plus de 50
d ’enzymes: Protéases,
nucléases,
glycosidases, lipases, phosphatases... Ce sont des hydrolases,
capables de dégrader la plupart des composés organiques connus,
et dont l’activité optimale se situe à des Ph entre 6 et 8.
Ils sont impliqués dans des fonctions de digestion de substrats
variés d’origine intra ou extracellulaire.
La membrane des lysosomes doit être résistante aux enzymes
contenues dans la lumière, afin de protéger le cytoplasme de
l’attaque de ces dernières :
 Elle contient une protéine fonctionnant comme une pompe
à protons ( H+) ATP dépendante. Cette pompe doit
permettre le passage des ions H+ de façon à maintenir un
pH acide.

101
 Elle est plus perméable aux composés hydrophiles que la plupart des membraness cellulaires
internes.
 Elle contient de nombreuses protéines porteuses, ce qui facilite la diffusion des divers
métabolites.
 Elle doit permettre la sortie vers le cytosol des produits résultant de la digestion effectuée à
l’intérieur du lysosome,ce qui implique la présence de perméases.
 Elle présente une capacité à résister aux attaques enzymatiques. Les mécanismes ne sont pas
encore connus, mais il semble que la membrane du lysosome soit protégée de l’intérieur par un
revêtement glycoprotéique qui forme un véritable manteau protecteur.
Quand une vésicule contenant des nutriments et formée par endocytose fusionne avec un lysosome I aire,
il y a constitution d’un lysosome II aire .
3.2. Rôles physiologiques
On distingue 2 types de digestion intracellulaire l’autophagie ou digestion de substrats d’origine interne
et l’hétérophagie ou digestion de substrats d’origine externe.

3.2.1. Rôle dans la digestion intracellulaire


3.2.1.1. L’autophagie
Elle consiste dans la digestion par les
lysosomes, de matériel internes aux
cellules elles-mêmes. Elle se caractérise
par la présence de gros lysosomes II
aires remplis de débris d’organites et qui
sont en cours de digestion. On parle de
vacuoles autophagiques ou
autophagosomes Elle permet la
destruction de vieux organites et
l’autodestruction des cellules mortes.
Elle contribue au renouvellement
constant des organites et au recyclage de
la matière vivante.

102
3.2.1.2. L’hétérophagie
Elle est associée aux fonctions de nutrition et de protection contre des organismes extérieurs.
Ex: Globules blancs = macrophages spécialisés dans la défense de notre organisme.
Lorsque la bactérie est présente dans le milieu, le macrophage émet dans la direction de celle-ci des
pseudopodes(fines bandes de cytoplasme) qui l’enveloppe.
Les pseudopodes se rejoignent, et la bactérie est alors enfermée dans une vésicule d ’endocytose de
grande taille appelée phagosome ou vacuole de phagocytose.
Une autre étape va consister dans la rencontre de plusieurs lysosomes I aires avec le phagosome et après
fusion membranaire, le contenu enzymatique de ces lysosomes est déchargé dans la lumière de ce
dernier.
On obtient un phagolysosome ou lysosome IIaire , au sein duquel les hydrolases acides vont digérer les
substrats absorbés ( la bactérie capturée).
Dans ce cas, les lysosomes jouent un rôle dans la défense de l’organisme par digestion des corps
étrangers.

3.2.2. Rôle dans la digestion extracellulaire


C’est l’émission d’enzymes de dégradation vers l’extérieur pour dégrader des substrats et absorber des
produits de la dégradation par endocytose.

103
4. Les Peroxysomes
4.1. Définition et caractéristiques
Ce sont des sortes de vésicules de forme: en général
sphérique, avec un diamètre allant de 0,2 à 1,5 µm. Ils se
forment par l’invagination de vésicules à partir du RE
rugueux. Ils sont Limités par 1 seule membrane de 60Å
d’épaisseur. (70 % protéines et 30 % lipides) Ils sont
dispersés dans le hyaloplasme et sont parfois associés à
d’autres organites (chloroplastes, mitochondries) ou
inclusions cytoplasmiques (globules lipidiques).

Le peroxysomes renferment une matrice granuleuse avec souvent des inclusions à structure cristalline de
nature protéique.

4.2. Fonctions des peroxysomes


4.2.1. Chez les animaux
Les peroxyysomes renferment 2 grandes familles
d’enzymes : les oxydases: qui catalysent l’oxydation de
substrats à partir d’O2 moléculaire avec production de H2O2.
Et les catalases:qui décomposent H2O2 produite par les
oxydases, H2O2 et qui est toxique pour les cellules.

R1H2 °+ O2 → R1 + H2O2

R2H2 °+ H2O2 → R2 + H2O

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Chez les vertébrés, le catabolisme de l’adénine et de la guanineconduit à la formation d’urée et d’acide
glyoxylique (poissons et amphibiens) et d’acide urique ( Homme et les oiseaux) les enzymes qui
catalysent ces réactions sont des flavoprotéines localisées dans la matrice des peroxysomes.

Le métabolisme des lipides ou β oxydation des acides gras se déroule dans la matrice des peroxysomes et
celle des mitochondries.

4.2.2. Chez les végétaux


Dans les peroxysomes des graines oléagineuses en
germination, l’acétyl-coA produit par la β-oxydation
alimente le cycle glyoxylique en se condensant avec l’acide
oxaloacétique d ’une part et l’acide glyoxylique d ’autre part
permettant la néoglucogenès (production de glucides à partir
des lipides.

La photorespiration est une voie parasite de la


photosynthèse pendant le jour. Elle consomme l’oxygène et dégage le CO2 (comme la respiration) mais
sans production d’énergie. La photorespiration commence dans les chloroplastes. Un produit
intermédiaire est transporté des chloroplastes vers les peroxysomes pour être ensuite modifié
chimiquement.

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