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Transfert de chaleur lors la solidification d’un matériau organique à changement


de phase

Conference Paper · October 2017

CITATIONS READS

0 797

4 authors, including:

Mounir Bouteldja Abdelghani Laouer


Université 20 août 1955-Skikda University of Jijel
4 PUBLICATIONS   3 CITATIONS    20 PUBLICATIONS   25 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

El Hacene Mezaache
Université 20 août 1955-Skikda
63 PUBLICATIONS   197 CITATIONS   

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Heat Transfer in Phase Change Material and Thermal Storage View project

Transfert thermique instationnaire dans un mur tricouches subissant un changement de phase par solidification View project

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Transfert de chaleur lors la solidification d’un matériau organique à
changement de phase

Mounir BOUTELDJA1, Abdelghani LAOUER2, El Hacene MEZAACHE3, Belkacem ZEGHMATI4


1,3
Laboratoire de Physico-chimie des Surfaces et Interfaces, Université de Skikda, BP. 26, Skikda 21000, Algérie
2
Département de Physique, Université de Jijel, BP 98, Jijel, 18000, Algérie
4
Laboratoire de Mathématiques et Physique, Université de Perpignan, France

[email protected], [email protected], [email protected], [email protected]

Résumé : Une étude théorique et numérique du transfert de chaleur lors de la solidification d’un matériau à
changement de phase contenu dans une cavité rectangulaire est présentée. Le fluide est un matériau organique
généralement utilisé en tant que matériau régulateur de la température dans le domaine de l’habitat. Les parois
verticales gauche et droite de la cavité sont maintenues respectivement aux températures chaude et froide tandis
que les autres parois sont adiabatiques. Le modèle mathématique repose sur une approche bidimensionnelle basée
sur la formulation enthalpique. Les équations couplées régissant les transferts par conduction, convection et
changement de phase sont discrétisées à l’aide de la méthode des volumes finis. Un programme de calcul a été
élaboré et une étude numérique utilisant les paramètres de contrôle du phénomène physique, à savoir le nombre de
Grashof est réalisée afin d’explorer les mécanismes de transfert et la cinétique de la solidification. Les résultats
obtenus montrent que la convection naturelle influence considérablement le transfert de chaleur ainsi que la
cinétique de la solidification.

Mots-clés : MCP, solidification, front de solidification, conduction, convection naturelle, transition de phase,
modélisation, solution numérique, méthode enthalpique.

1. Introduction
Le changement de phase de matériaux soumis à des contraintes thermiques intervient dans de nombreux
domaines. En métallurgie : solidification et fusion des métaux purs et des alliages [1] ; en industries
électroniques : fabrication des composants [2] ; dans l’habitat : isolation thermique [3-5], et en climatisation
passive par stockage thermique du froid et de la chaleur [6-9]. Les matériaux à changement de phase (MCP) sont
utilisés pour stocker de la chaleur dans différents secteurs de l'industrie ou intégrés dans l'enveloppe d'un habitat
[10-13].
Sur le plan théorique et numérique, de nombreuses investigations ont porté sur la modélisation de la
solidification d’un matériau notamment le MCP en se basant sur une approche de conduction thermique [14-16].
Le présent travail numérique a pour objectif l’étude de l’influence de la convection naturelle sur la cinétique
de la solidification. Le modèle mathématique utilisé repose sur une approche bidimensionnelle basée sur la
formulation enthalpique, tenant compte de la conduction thermique, de la convection et du changement de phase.

2. Système physique

Le système considéré est une cavité carrée de longueur L et de hauteur H, contenant un matériau organique à
changement de phase, référencé le RT27 (Tableau 1). Les parois verticales de l’enceinte sont isothermes et
soumises respectivement aux températures chaude Th et froide Tc, dont les valeurs sont respectivement inférieure et
supérieure à la température de fusion Tm (Tc < Tm < Th). Par ailleurs, les deux parois horizontales sont adiabatiques
(figure1).

1
Tableau 1 : Propriétés thermo physiques du matériau organique simulé : le RT27 [13]

Propriétés du MCP Symbole État solide (s) État liquide (l) Unité
Capacité calorifique C 2,4 1,8 kJ/kg K
Conductivité thermique k 0,15 0,24 W/m K
Masse volumique r 760 870 kg/m3
Viscosité dynamique μ 3,2×10-3 kg/m s
Coefficient d’expansion thermique β 0,5 ×10-3 K-1
Température de solidification Tm 301,15 à 303,15 K
Chaleur latente l 179 kJ/kg

y L

Liquide

Th Tc H
Interface

Solide

x
Figure 1 : Géométrie du problème physique.

3. Formulation mathématique
3.1. Hypothèses simplificatrices

Dans cette étude, les équations de conservation de masse, de quantité de mouvement et de l'énergie sont
simplifiées en tenant compte des hypothèses suivantes : i. l'écoulement est bidimensionnel. ii. le fluide est
newtonien. iii. les propriétés physiques de chaque phase solide ou liquide sont constantes. iv. la dissipation
visqueuse est négligeable. v. l’approximation de Boussinesq est valable : la masse volumique est supposée
constante dans tous les termes des équations de quantité de mouvement, sauf dans le terme de gravité suivant y, où
elle est exprimée par:

r = r o éë1-b (T - Tc ) ùû (1)

3.2. Méthode enthalpique

Cette méthode, appliquée dans la présente étude, est bien adaptée à la détermination de la position de
l'interface solide-liquide, la connaissance des domaines physiques occupés par chacune des phases liquide et
solide, ainsi que la cinétique de la solidification. Elle est décrite en détail dans la littérature [17].

3.3. Equations adimensionnelles [2]

3.3.1. Grandeurs de référence

(2)
L r = H ; Vr = n Lr ; t r = Lr n ; p r = rVr2
2

2
DTr = Th - Tc ; Dhr = hh - hc (3)

3.3.2. Variables adimensionnelles

x y t u u
X= ; Y = ; t= ; U = ; V= (4)
Lr Lr tr Vr Vr

q=
(T - Tc ) ; h=
( h - hc ) ; P=
p
(5)
DTr Dhr pr

3.3.3. Nombres adimensionnels

r g b (Th - Tc ) H 3 k c
Gr = ; Pr = n ; K = s ; C = l (6)
n 2 al kl cs

3.3.4. Equations de transfert

¶U ¶V
+ =0 (7)
¶X ¶Y

¶U ¶ (UU ) ¶ (UV ) ¶P æ ¶2U ¶2U ö


+ + =- +ç + ÷ + SU (8)
¶t ¶X ¶Y ¶X çè ¶ X 2 ¶ Y 2 ÷ø

¶V ¶ (VU ) ¶ (VV ) ¶P æ ¶2V ¶2V ö


+ + =- +ç + ÷ + Grq + SV (9)
¶t ¶X ¶Y ¶Y çè ¶ X 2 ¶ Y 2 ÷ø

¶h ¶ ¶ C é ¶ æ ¶h ö ¶ æ ¶h öù C ìï ¶ é ¶ ( hs - h) ù ¶ é ¶ ( hs - h) ùüï
+ (Uh) + (V h) = ê ç K ÷+ çK ÷ú + í ê K ú + êK úý (10)
¶t ¶X ¶Y Pr ë ¶X è ¶ X ø ¶Y è ¶ Y øû Pr îï ¶X êë ¶ X úû ¶Y êë ¶ Y úûþï

Où les termes sources de Darcy SU et SV sont représentés respectivement par les équations de Carman-Kozeny
suivantes [14]:

SU = -z
(1 - f l )2 U
( fl 3 + e )
(11)

SV = -z
(1 - fl )
2
V
( fl 3 + e )
(12)

xH 2
z = (13)
nro

Où les quantités x et e ont une grande utilité numérique dans la région où le volume de contrôle est occupé par la
phase solide (fl ® 0). La valeur choisie pour x est très grande pour l’annulation de la vitesse, quant à la valeur
choisie pour e est très faible pour éviter la division par zéro. Les valeurs utilisées par différents auteurs [14] :
x=106 kg m-3 s-1, e=10-3.

3
En se basant sur la méthode enthalpique, la fraction liquide fl est exprimée par:

ì 0 h £ csTm (phase solide)


ï
fl = í( h - csTm ) l Si csTm p h p csTm + l (interface) (14)
ï h ³ csTm + l
î 1 (phase liquide)

3.4. Conditions initiales et aux limites

Pour t = 0 :

U = 0 ; V = 0 ;q = 1 h = 1 (15)

Pour t f 0 :

X =0 : U =0 ; V =0 ; q =1 ; h =1 (16)

X =1 : U =0 ; V =0 ; q = 0 ; h = 0 (17)

¶q ¶h
Y = 0 : U =0 ; V =0 ; =0 ; =0 (18)
¶Y ¶Y

¶q ¶h
Y =1 : U = 0 ; V = 0 ; =0 ; =0 (19)
¶Y ¶Y

4. Simulation numérique
Le modèle mathématique adopté dans cette étude explore le phénomène de la convection naturelle dans la
région liquide et la conduction dans la phase solide décrite, par un système d’équations aux dérivées partielles,
elliptiques, non linéaires et couplées. La résolution par voie analytique est limitée aux cas simples et
unidimensionnels. Aussi, le recours aux méthodes numériques est indispensable. Citons parmi les méthodes
numériques de discrétisation : la méthode des différences finies, des éléments finis et des volumes finis. La
méthode retenue dans cette étude est celle des volumes finis. Les équations de bilan (7-10) sont exprimées
localement sous une forme intégrale. L’un des principaux avantages de la méthode des volumes finis est d’assurer
une conservation intégrale exacte des grandeurs quelle que soit la taille du maillage et elle est largement utilisée
pour la résolution des phénomènes gouvernés par des équations à dérivées partielles. Elle permet aussi un
traitement plus correct des milieux hétérogènes et facilite la linéarisation des termes sources[15-17].
Dans le cadre de ce travail, un programme de calcul a été élaboré en langage Fortran. Les résultats des
calculs sont validés numériquement [18].

5. Résultats et discussions

L’étude numérique vise la détermination du front de solidification ainsi que la visualisation de


l’écoulement de convection naturelle lors de la solidification d’un matériau à changement de phase contenu dans
une cavité carrée. Le front de solidification, les isothermes q, et les lignes de courant sont déterminés en fonction
du nombre de Grashof, caractérisant l’écoulement dans la phase liquide. Les conditions de calcul sont les
suivantes : Tc=27°C, Tm=29°C, Th=37 °C.

Initialement, l’enceinte est maintenue à une température supérieure à la température de changement de


phase, égale à la température de la surface chaude. Cet état d’équilibre initial subit une évolution temporelle en
imposant les conditions aux limites thermiques extérieures. Le système physique évolue alors, vers un nouvel état
d’équilibre traduisant la stabilité du système. La discussion et l’analyse des résultats ont été développées pour un
domaine d’investigation du nombre de Grashof comportant les valeurs Gr = 104, Gr = 5´105, Gr =106, Gr = 5´106.

4
Les résultats numériques obtenus concernent la structure de la fraction liquide, les contours des lignes de
courant adimensionnelles, et les isothermes. Elles sont illustrées par les figures 3, 4 et 5.

Les isothermes sont schématisées par les figures 3(a), (b), (c) et (d). La condition adiabatique imposée aux
parois horizontales est bien illustrée. En effet, chaque isotherme intercepte la frontière adiabatique à angle droit.
Au voisinage des parois chaude et froide, la température devient de plus en plus uniforme à cause des conditions
isothermes imposées aux limites verticales. Les isothermes proches de la paroi froide sont constituées par des
lignes presque droites, parallèles à cette paroi. Ainsi, le transfert de chaleur est de nature conductif. Dans la zone
fluide : 0 < X < 0.8, la courbure des isothermes, principalement pour Gr = 5´105 à Gr = 5´106 illustre en toute
évidence, l’effet important de la convection naturelle.

On note également que l’augmentation du nombre de Grashof a pour effet d’accroitre la déformation des
isothermes, surtout au voisinage de l’interface (solide/liquide). Par ailleurs, la région proche de la paroi froide
(partie solide), est caractérisée par un gradient de température relativement faible par rapport à celui dans la partie
liquide. Avec l’augmentation du nombre de Grashof de 104 à 5´106, le transfert convectif de l’écoulement domine
dans la cavité. Cet effet de la convection naturelle est nettement remarquable sur les isothermes ayant tendance à
modifier leurs allures (figures 3 (a), (b), (c) et (d)).

1 1

0.25

0.15
0.65

0.45

0.8

0.55

0.4
0.8

0.4
0.5

0.45
0.25
0.3

0.8 0.8
0.55

0.35
0.7
0.9
0.75
0.85

0.35

0.95
0.1

0.2
0.15
0.7

0.8

0.05
0.8
0.05
0.6

0.2

0.7
0.95

0.75

0.5

0.1
0.9

0.3
5

0.6

0.6
0.7
0.6 0.6 0 .6
5

0.25

0.15
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0.45

5
0.6

0.4
0.5
Y
Y

0.8

0.4

5
0.5

0.4
0.55
0.25
0.3

0.4 0.4

5
0.55

0.3
0.9
0.95
0.85

0.35

0.5
0.1

0.7

0.2
0.85
0.15

0.8
0.7

0.05

0.05
0.2
0.6

0.45
0.95

0.75

0.3
0.9

0.1
0.75

0.65

0.6

0.4
0.5

0.2 0.2

5
0.2

0.15
0.65

0.45

0.55
0.8

0.4

5
0.5

0.3
0.25
0.3

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X

(a) (b)

1 1
0.6

0.35

0.05

5
0.8

0.2
0.2

0.7

0.15
0.05
0.35
0.8
0.8
0.8 0.8 0 .8
0.5
0.95
0.95

0.65

0.25

0.15

0.75
85

0.1
0.

0.5

0.75
0.55

0.55

0.25
5

0.9
0.4
0.3

0.6
7
0.9

0.

0.7 5
0.1

0.4

0.7 7
0.
0.45

0.7
0.6

0 .7
0.45

0.6 0.6
0.3

0.65
0.6

0 .6
0.35

5
0.05

0.85

0.6
Y
Y

0.2

0.6
0.6
5
0.6

0.75

0.55
0.2

0.65
0.8

5
0.3

0.05
0.8

0.15
5

0.5

0.4 0.4
0.5
0.85

0.55
0.15
0.95

0.95

0.1
0.2

0.5 0.55 0.
5
0.5
0.75

5
0.2
0.4

0.4
0.9

0.7

0.9
0.3

0.4

5 5
0.6

0.4
0.7
0.1

5
0.4
5
0.4

0.3

0.2 5
0.2
0.5

0 .3
0.4
0.85

0.4
0.05

0.5 0.6 0.65

0.2

0.35
5
0.65

0.2

0.75

0.15
0.8

0.05
0.45
0.8
0.55

.25

0.4
0.5

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X

(c) (d)

Figure 3 : Structure des isothermes adimensionnelles pour différentes valeurs du nombre de Grashof
(a) Gr = 104, (b) Gr = 5´105, (c) Gr =106 et (d) Gr = 5´106

5
Pour les contours de la fonction de courant illustrés par les figures 4 (a) et (b), une structure unicellulaire
naissante pour le nombre de Grashof, Gr = 105, dont le maximum ïjmaxï=5.5 est située au centre de la partie
liquide de la cavité (0.3 £ X £ 0.5). L’augmentation du nombre de Grashof, de10 à 5´106, provoque un
élargissement de la structure unicellulaire de l’écoulement. On remarque aussi que l’écoulement s’effectue de la
région chaude (paroi chaude) vers la région froide (phase solide). Ces cellules engendrent ainsi un mouvement de
recirculation et un transport convectif important situé au centre de chacune d’elles. Ces processus peuvent être
expliqués par l’augmentation du débit qui entraîne l’atténuation des trajectoires des particules.

1 1
-0.5 -10
-20

0
-1

-1
-30
-40
-5 0
-2.5 -60
-0.5

-2
0.8 0.8
.5

0
-3

0
-2
-1

-3
-1
-1
-70 -80

.5
-4
.5

-4
-3

0
-2

0
-5
-4

0
-9
.5

-1

-10
0.6
-0.5
0.6

-70
00

-60

-20
-5

-90
-2.5
-3.5

-110
-5.5

-60
-40

-80
Y
Y

-30
-50
-10

-100
-2.5
-1

-3
-3

-4.5

0
-70
-2

-5

-8
-30
-1.5

-4

-20
-0.5

0.4 0.4
-4

.5
-1.5
-1

-5
-3.5

0
-4
-90
-4.5
-2

-5
0
-70
-3.5 -60

0
-1
-3 0
-0.5

0.2 -2.5 0.2 -50


-2
-4 0
-3 0
-10
-1
-20
-1
-0.5

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X

(a) (b)

1 1 -10
-10 -20
-30
-40 -50
-20 -30 -80 -10
-6 0
-40 0 0 -10
0 -90 -70
-6 -7 -120
-70 -2
0 10 -140
-130
-40
-5 0 -1 -11 -1 -2
-3 0
0

0 -6 0 0 00 0
-9

-5 -4 -150
0.8 0
0.8
0
-6
-10

-10 0 -80
-1
-20
-10

-5
20

-8
-110
-30

0
0
-50

0
-13
-30
0
0
-9

-9
-8

-120
0

-10
-70

-140
-30

-40

-80

-150

-130
-20

-60
0.6 0.6

-10
-90
-70
-100

-140
-40

-120
-70

-130
-100

-150
Y
Y

-150
-70
-110

-30 -40
-60

-110
-110
-100

-20
-40 -50

-100

-20
-60
-120
-50

-110

-90
-60

-80

0.4 0.4 -120


-10

-80
-50
-10

-20
0
2

-130
-30
-30
-90

-1

0
-80

-50
-9

40
-7

-10

-1
-30

-1
-40

-8

5
0
0

-10 0
0

0
-2

-6

-1
0

0.2 -7 0
0.2 -14
0
0
0

-80 -1 -150
-9
-7

-4 -1 0 2 0 0
0 0 -110 -1 3
-50 -60 -50 -6 0-70
0 -90 -120 -110
-40 -2 -100 -4
0
-30 -80 0 -2 0
-10 -20 -30 -3
-50
-10
-10

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X

( c) (d)

Figure 4 : Structure des lignes de courant adimensionnelles pour différentes valeurs du nombre de Grashof
(a) Gr=10 4, (b) Gr = 5´105, (c) Gr =106 et (d) Gr = 5´106

Pour les différents nombre de Grashof de 104 à 5´106, comme le montrent les figures 4 (a), (b), (c) et (d),
l’effet de la convection naturelle influe directement sur la forme de l’interface en entraînant une déformation
marquée dans le bas de la cavité.

A l’interface, la concentration des lignes de la fraction liquide, désignant l’interface liquide-solide, dans un
intervalle très petit, montre que le gradient d’enthalpie à l’interface est très important et égale à la chaleur latente
de fusion. Loin de l’interface, le gradient devient très faible (presque négligeable). L’interface peut être
représentée par l’isotherme T=302,15 K (température de solidification) dont sa valeur adimensionnelle est égale à
0.2 étant donné que le RT 27 est le matériau considéré dans notre étude.

6
1 1

0.5
0.1

0.45
0.95
0.7 0.85

0.8
0.15
0.8

0.7
0.8

0.15 0.65
0.3
0.8 0.50.9
0.6 0.6

575
0.4 0.05 0.75

0.00.
Y
Y

0.45
0.4 0.4

0.4
0.2 0.2

0.2

.95

.85
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X
(a) (b)
1 1

0.2
0.6
0.75 0.8
0.65

0.70
0.8 0.8

5.05
0.45

0.6
0.10.3
0.6

0.6 0.6
0.15

4
0.90.
1
0.70.

Y
Y

835
0.0.
0525

0.9 5

55
85
0.4 0.4
0.0.

0.
0.
0.35
0.95

0.75

0.2 0.2

0.2
0.5
55
85
0.0.
0.3
0.5

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X X
(c) (d)
Figure 5 : Structure de la fraction liquide pour différentes valeurs du nombre de Grashof
(a ) Gr=104, (b) Gr = 5´105, (c) Gr =106 et (d) Gr = 5´106

Conclusion
Une modélisation basée sur la formulation porosité-enthalpie, tenant compte des modes de transfert
conductif et convectif, est appliquée à l’étude du transfert de chaleur par changement de phase d’un matériau
contenu dans une cavité carrée. L’influence de la convection naturelle sur la solidification d’un MCP contenue
dans une cavité est investie numériquement. Les résultats obtenus ont montré que le retard à la cinétique de la
solidification est d'autant plus important que le nombre de Grashof est élevé. Cette étude montre également que
l’approche physique basée sur un modèle purement conductif reste donc limitée aux cas de faibles valeurs du
nombre de Grashof. Des perspectives peuvent être envisagées, notamment, l’influence du facteur d’aspect de la
cavité et la nature du matériau.

Nomenclature

C rapport des chaleurs spécifiques u composante de la vitesse suivant x, m/s


cl chaleur spécifique du liquide, J/kg K U composante de la vitesse adimensionnelle suivant x
cs chaleur spécifique du solide, J/kg K u composante de la vitesse suivant y, m/s
fl fraction adimensionnelle du liquide V composante de la vitesse adimensionnelle suivant y
g accélération gravitationnelle, m/s2 x coordonnée cartésienne suivant l’horizontale, m
Gr nombre de Grashof X coordonnée cartésienne adimensionnelle suivant x
h enthalpie massique, J/kg y coordonné cartésienne suivant la verticale, m
h enthalpie adimensionnelle Y coordonnée cartésienne adimensionnelle suivant y
H hauteur de la cavité, m Symboles Grecs
a diffusivité thermique, m /s
2
k conductivité thermique, W/m K
b coefficient d’expansion thermique, K
-1
K rapport des conductivités thermiques
l chaleur latente de solidification, J/kg q température adimensionnelle

7
n viscosité cinématique, m /s
2
L longueur de la cavité, m
p pression, Pa ρ masse volumique, kg/m3
P pression adimensionnelle t temps adimensionnel
Pr nombre de Prandtl
SU terme source de l’équation du mouvement (8) Indices
SV terme source de l’équation du mouvement (9) c froid
t temps, s h chaud
T température, K l liquide
Tc température de la paroi froide, K m solidification
Th température de la paroi chaude, K s solide
Tm température de solidification, K r référence

Références
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