Ressorts: Généralités
Ressorts: Généralités
Ressorts: Généralités
Généralités
par Michel DUCHEMIN
Ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers de Lille
Ingénieur de l’École Supérieure de Soudure Autogène de Paris
Chef de Produit ferroviaire à la Société Ressorts Industrie
1. Définitions.................................................................................................. B 5 430 - 2
1.1 Déflexion ...................................................................................................... — 2
1.2 Potentiel élastique ....................................................................................... — 2
2. Principes généraux .................................................................................. — 2
3. Théorie statique ....................................................................................... — 2
4. Contraintes statiques et dynamiques ................................................ — 4
4.1 Contraintes constantes (ou statiques). ...................................................... — 4
4.2 Contraintes dynamiques. Fatigue .............................................................. — 4
4.3 Chocs ............................................................................................................ — 4
4.4 Durée de vie ................................................................................................. — 4
5. Classification des ressorts .................................................................... — 4
5.1 Ressorts à module d’élasticité élevé et fortes contraintes....................... — 4
5.2 Ressorts à faible module d’élasticité et faibles contraintes ..................... — 5
5.3 Classification des ressorts selon les contraintes qu’ils subissent ........... — 5
6. Matières ...................................................................................................... — 6
6.1 Métaux à travailler à froid........................................................................... — 6
6.2 Métaux à travailler à chaud ........................................................................ — 9
6.3 Matériaux non métalliques ......................................................................... — 9
7. Procédés de fabrication ......................................................................... — 9
7.1 Fabricant des ressorts métalliques ............................................................ — 9
7.2 Fabrication des ressorts en caoutchouc .................................................... — 13
8. Facteurs influençant la durée de vie d’un ressort métallique..... — 14
8.1 Le métal et sa mise en œuvre..................................................................... — 14
8.2 Conditions d’utilisation ............................................................................... — 16
8.3 Le caoutchouc .............................................................................................. — 17
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 5 440
out effort appliqué à une pièce mécanique la met dans un état de contrainte
T qui la déforme.
Cette déformation est utile dans plusieurs cas :
8 - 1984
— pour suspendre une masse et filtrer une vibration (cas des suspensions).
Mais elle est souvent nuisible au bon fonctionnement des organes mécaniques.
C’est pourquoi l’on préfère la localiser dans un organe appelé ressort qui peut
se déformer fortement.
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volume entre un ressort de flexion et un ressort de torsion est alors,
1 1 σ2 V en admettant le même coefficient d’utilisation :
W = ------ ----- σ 2 dV = --------------
E 2 2E
λ 2
--------- σ a
G σa
2
Dans le cas général d’un ressort quelconque soumis à des charges q 2E - = ------ --------
------- = -------------------- = 0,4 × ( 2 ) 2 = 1,6
variables, et dans lequel les contraintes restent proportionnelles qτ λ 2 E τa
entre elles quand la charge varie, on peut écrire que : ---------- τ a
2G
σ 2V En contraintes statiques et à coefficient d’utilisation égal, le ressort
W = λ -------------
2E de flexion emmagasine 1,6 fois plus d’énergie que le ressort de
torsion de même volume.
avec σ contrainte de la section la plus sollicitée,
Cette règle ne s’applique pas aux ressorts soumis à des charges
λ coefficient d’utilisation du ressort. dynamiques car alors les contraintes maximales admissibles ne
Le coefficient d’utilisation λ est le rapport de l’énergie emma- dépendent pas seulement de la matière mais également d’autres
gasinée dans ce ressort de volume V, soumis à une contrainte maxi- facteurs qui favorisent les ressorts travaillant en torsion.
male admissible σa , à l’énergie emmagasinée dans un ressort de Certaines matières, comme le caoutchouc, ne peuvent pas
traction de même volume entièrement soumis à la même contrainte admettre de fortes contraintes mais sont cependant utilisées comme
maximale σa . ressort à cause de leur faible module d’élasticité (2 à 20 MPa) et de
La quantité d’énergie que l’on peut introduire dans l’unité de leur faible masse volumique (≈ 10 3 kg/m3 ).
volume du ressort est égale à : Contrairement aux ressorts métalliques les ressorts en caoutchouc
W λ 2
sont, de préférence, sollicités en compression, en traction et en
q = ------- = ---------- σ a cisaillement.
V 2E
En tenant compte de ces considérations on classera les ressorts
pour les ressorts soumis à des contraintes normales ; en fonction d’abord du module d’élasticité de la matière, ensuite
et à : du genre de sollicitation qu’ils subissent (§ 5).
W λ 2
q τ = ------- = ----------- τ a
V 2G
pour les ressorts soumis à des contraintes tangentielles.
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• Contraintes normales
et tangentielles
Stabilisateurs
Ressorts en caoutchouc
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6. Matières
Les matières les plus intéressantes pour la fabrication des ressorts
sont celles qui peuvent emmagasiner le maximum d’énergie dans
l’unité de volume (ou de masse).
En fonction de ce qui a été déterminé au paragraphe 3, ce sont
celles qui offrent le meilleur compromis entre des contraintes maxi-
males admissibles les plus élevées possibles et le module d’élasticité
le plus faible. Des considérations de prix, de fiabilité et d’encombre-
ment, qui interviennent aussi, font généralement choisir les métaux
durs et plus particulièrement les aciers (malgré leur module
d’élasticité élevé) à cause des fortes contraintes qu’ils admettent
quand ils ont subi les traitements thermiques et mécaniques qui
augmentent fortement leur limite élastique et leurs résistances à la
fatigue et au fluage, sans altérer leur module d’élasticité.
Les caoutchoucs naturels et synthétiques, qui ne présentent pas
ces avantages, peuvent cependant être choisis quand une grande
précision n’est pas nécessaire, à cause de leur faible module d’élas-
ticité et de leur hystérésis.
Nota : on se reportera à la rubrique Mise en forme des métaux dans le traité Matériaux
métalliques.
Le tréfilage et le laminage à froid fournissent des fils et des bandes
écrouis avec lesquels on produit économiquement des ressorts. Le
procédé est particulièrement intéressant pour les ressorts formés à
froid avec des fils de diamètre inférieur à 8 mm, le taux d’écrouissage
augmentant fortement la dureté et la limite élastique.
Les propriétés du métal tréfilé sont intimement liées à la défor-
mation plastique qu’il a subie dans la filière ; le grand écrouissage
du métal en surface y établit des contraintes résiduelles d’extension,
voisines de la limite élastique, qui sont compensées à cœur par des
contraintes résiduelles de compression [1].
À l’essai de traction, les couches superficielles atteignent très vite
la limite élastique et sont plastifiées. La limite élastique disparaît sur
la courbe de traction ; de plus, la charge de rupture s’applique à une
zone de striction très marquée et n’a guère de signification.
Le fabricant de ressort est donc peu intéressé par cet essai et lui
préfère souvent un essai de torsion consistant à compter le nombre
de tours pour obtenir la rupture. Le diagramme de torsion indiquant
la valeur du couple en fonction du nombre de tours se présente
comme une courbe régulièrement croissante (figure 2). Pour l’acier
dur, un taux de réduction de section au tréfilage compris entre 60 %
et 85 %, couramment utilisé, donne le plus grand nombre de tours.
La rupture n’entraîne pas de réduction de section, mais se produit
brusquement dans un plan perpendiculaire à l’axe du fil. Cependant,
il peut se produire une décohésion hélicoïdale surtout quand la
charge de rupture est élevée, quand le rapport limite élastique sur Figure 3 – Contraintes résiduelles dans le fil tréfilé
charge de rupture est grand ou que le nombre de passes de tréfilage
est insuffisant. La décohésion se signale par une réduction brusque
et prématurée du couple, un tracé irrégulier de la courbe de torsion que la teneur en carbone est plus élevée et d’une augmentation de
et souvent une réduction de la longueur de l’éprouvette. la limite élastique liée au taux d’écrouissage initial, avec un maxi-
L’essai de pliages répétés peut aussi être appliqué en comptant mum correspondant à une température de chauffage de 230 oC.
le nombre de pliages jusqu’à rupture. Il est maximal pour un taux L’échauffement dû au tréfilage suffit parfois à assurer cette amélio-
de réduction de section au tréfilage de 80 % et diminue fortement ration. C’est un vieillissement qui influe très sensiblement sur les
au-delà. résultats d’essais.
Après tréfilage les contraintes résiduelles dans le fil ont l’allure Pour un taux d’écrouissage trop important, l’essai de torsion
de la figure 3, avec de très fortes contraintes résiduelles de traction peut devenir irrégulier et faire apparaître une décohésion du métal
en surface et des contraintes de compression à cœur. avec un couple nettement réduit.
À la longue il se produit une relaxation des contraintes résiduelles Les duretés d’un acier au carbone tréfilé et vieilli sont données
qui tend à les égaliser. Elle peut être accélérée par un chauffage à dans le diagramme de la figure 4, en fonction du diamètre du fil et
une température de 150 à 300 oC. Pour l’acier, elle s’accompagne de la teneur en carbone de l’acier.
d’une augmentation de la résistance à la rupture d’autant plus grande
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7.1.1 Fabrication à froid Après chauffage à une température voisine de 900 oC, toutes les
lames sont cintrées entre deux calibres et, ainsi, maintenues, sont
Avec les métaux décrits au paragraphe 6.1, on forme des ressorts immédiatement trempées, le plus souvent à l’huile. Aussitôt après
à froid ou à basse température. Toute déformation à chaud diminue trempe, un revenu à une température très précise, choisie entre 400
les caractéristiques du métal et doit être localisée dans une zone de et 500 oC selon la nuance d’acier, l’adoucit à la dureté requise.
faible contrainte. Le chauffage, alors très localisé, se fait au Le traitement thermique est suivi du grenaillage ou shot peening
chalumeau ou par induction. (§ 7.1.3) de la face de chaque lame destinée à travailler en extension.
Après formage les ressorts subissent pourtant un traitement Ensuite, toutes les lames étant graissées et assemblées, les
thermique qui a surtout pour but d’éliminer les tensions internes ressorts sont préconformés (§ 7.1.4.4) et tarés. Le tarage consiste à
ou contraintes résiduelles provenant du formage. vérifier que le ressort a bien la hauteur prévue à chaque charge
Cependant, certains ressorts formés en acier recuit et certains imposée. Si le ressort est trop haut, on peut accentuer la
alliages non ferreux sont durcis après formage par traitement préconformation.
thermique. Pour finir, le ressort est généralement peint au trempé.
Le fil rond tréfilé sert à la fabrication de ressorts de toutes formes La fabrication des ressorts paraboliques comprend, en plus,
et surtout de ressorts hélicoïdaux de compression, de torsion et de après cisaillage à longueur, une opération de laminage à chaud sur
traction. un laminoir spécial dont l’écartement des cylindres est programmé
Les feuillards écrouis servent à la fabrication de ressorts plats de en fonction de la longueur laminée, de façon que chaque section
formes diverses. de chaque lame ait la longueur déterminée par le calcul.
La fabrication à froid comporte une suite d’opérations telles que : La majorité des ressorts enroulés à chaud est faite à partir de
dévidage d’une botte, dressage, découpe, cintrage, enroulement, barres d’acier rond dressées et écroûtées après laminage.
formage de plis et de crochets, préconformation. La fabrication en grandes séries comprend un chauffage à 900 oC
Toutes ces opérations sont faites automatiquement sur une même dans un four continu, l’enroulement selon un reproducteur et la
machine à coulisseaux multiples qui débite un ressort à chaque cycle. trempe à l’huile suivie de revenue vers 420 oC et d’une préconfor-
mation à chaud, le shot peening (§ 7.1.3), le préconformation à froid
Elles sont suivies par des opérations de meulage des bases au (§ 7.1.4.4), le tarage et la finition.
lapidaire pour les ressorts de compression, d’ébavurage, etc.
Au tarage, on classe les ressorts en plusieurs catégories en fonc-
Le traitement thermique en étuve vient ensuite, suivi éventuel- tion de la hauteur pour une charge déterminée. Après préconfor-
lement d’une préconformation à chaud et du grenaillage. mation à chaud et à froid il n’est plus possible de retoucher la hauteur
La température de l’étuve pour les ressorts de soupape en acier des ressorts. La finition comporte généralement une phosphatation,
s’élève à 250-280 oC. Pour d’autres ressorts, selon la nuance du métal une peinture au trempé et un chauffage à une température d’environ
et la température d’utilisation, on appliquera une température située 200 oC qui a un triple rôle : vieillissement du métal après les traite-
entre 190 et 430 oC [8]. ments mécaniques, élimination de l’hydrogène dû à la phosphata-
Des ressorts en acier rond et des barres stabilisatrices de diamètre tion, polymérisation de la peinture.
compris entre 10 et 16 mm sont aussi fabriqués à froid à partir de La fabrication à l’unité et en petite série s’applique à toutes sortes
fil écroui, mais à cause du taux d’écrouissage insuffisant à ce de ressorts utilisés dans l’industrie et en particulier aux ressorts de
diamètre et de l’état de surface du métal, ils ne peuvent atteindre grandes dimensions, aux ressorts de torsion, de traction, aux
les performances des ressorts fabriqués à chaud. ressorts en volutes, etc.
Il en est de même de ressorts en acier prétraité, leur dureté ne Un premier chauffage à une température inférieure à 900 oC sert
peut être aussi élevée que celle des ressorts fabriqués à chaud, de à l’enroulement du ressort d’après un programme et au façonnage
crainte de rupture du fil au cours du formage, de l’enroulement ou à chaud des extrémités. D’autres opérations peuvent être réalisées
des pliages. après refroidissement du ressort ou après un chauffage partiel :
Une protection par peinturage termine la fabrication. découpage, meulage des bases, modification du pas ou du diamètre
d’enroulement de quelques spires, façonnage de crochets, etc.
Le ressort, éventuellement conformé dans un appareil, est
7.1.2 Fabrication à chaud réchauffé à une température de 860 à 900 oC, trempé et revenu, puis
préconformé. Après des opérations éventuelles de dressage, de
La fabrication à chaud des ressorts se fait à partir d’aciers laminés meulage, il subit un grenaillage et éventuellement une préconfor-
à chaud (§ 6.2). À condition de disposer d’un bon équipement, elle mation définitive. La fabrication se termine par une protection contre
permet de fournir des ressorts de caractéristiques mécaniques la corrosion.
meilleures que la fabrication à froid et s’applique donc à tous les
ressorts à performances élevées ainsi qu’aux ressorts qui, par leurs
formes ou leurs dimensions, ne peuvent être fabriqués à froid. 7.1.3 Shot peening
D’une manière générale, la fabrication à chaud comporte un
traitement thermique par trempe et revenu intercalé entre des Le grenaillage de précontrainte est couramment appelé shot
opérations de préparation du métal et les traitements mécaniques peening pour bien le distinguer du grenaillage appliqué au nettoyage
et de finition. des pièces et qui utilise des grenailles anguleuses.
Tous les ressorts à lames multiples ou paraboliques qui servent Au contraire, le shot peening s’opère en frappant violemment la
à la suspension des véhicules, toutes les barres de torsion, la plupart surface du métal avec une multitude de petites billes métalliques
des ressorts hélicoïdaux de suspension et des stabilisateurs et beau- dont l’énergie provoque un écoulement du métal autour des points
coup d’autres ressorts sont fabriqués à chaud. d’impact. Les empreintes empiétant les unes sur les autres, toute
la surface du métal est soumise à une compression résiduelle sur
Pour la fabrication des ressorts à lames multiples, la préparation une profondeur pouvant atteindre 0,5 mm [9].
comprend le cisaillage à longueur de chaque lame dans une barre
d’acier plat laminé à chaud, le poinçonnage en son milieu, puis, pour Le travail de déformation de la surface du métal entraîne une modi-
les lames maîtresses et de renforcement, l’enroulage à chaud des fication de l’état d’équilibre des tensions existant à l’intérieur de la
extrémités, tandis que les extrémités des autres lames sont amincies pièce. Les couches superficielles sont comprimées, mais les couches
à chaud sur un laminoir à cylindre excentré et découpées. sous-jacentes sont soumises à une tension qui va en diminuant avec
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la profondeur. Le shot peening ne diminue pas le fluage, mais 7.1.4 Déformations à froid
augmente considérablement la durée de vie des ressorts soumis à
la fatigue, la compression superficielle s’opposant à la naissance de 7.1.4.1 Déformation élastique et déformation plastique
fissures, là où elles pourraient s’amorcer. Nota : on se reportera à la rubrique Calcul des structures dans le traité Sciences fonda-
Le shot peening des ressorts se pratique avec de la grenaille sphé- mentales.
rique d’acier dur trempé et revenu dont la dureté doit être plus grande L’essai de traction d’une éprouvette en acier dur donne la courbe I
que celle des ressorts traités. Elle est projetée sur les ressorts par tracée sur la figure 10, pour laquelle les déformations sont portées
la force centrifuge que lui applique une turbine tournant à une vitesse en abscisse et les contraintes en ordonnée.
de 1 000 à 3 000 tr/min. Des déflecteurs orientent la projection vers
Dans une première partie OB les contraintes sont sensiblement
une zone bien déterminée où les ressorts circulent à vitesse
proportionnelles aux déformations. Le tracé est une droite. Si la
constante. contrainte est relâchée, l’éprouvette revient sensiblement à sa
Le grenaille qui s’use, et dont certains éléments se cassent, est dimension initiale en passant par le même tracé. On dit que la défor-
triée après chaque passage et la poussière est éliminée. mation est élastique.
Les contraintes résiduelles introduites par le grenaillage peuvent En augmentant les contraintes, au-delà du point B , le tracé
être mesurées en laboratoire par enlèvement de couches successives s’infléchit, les déformations croissent plus rapidement que les
à la surface du métal et en mesurant la déformation qui en résulte. contraintes. La courbe passe par un maximum M et décroît ensuite
Cette opération longue et délicate ne peut s’appliquer au contrôle assez rapidement jusqu’à la rupture en R.
d’une fabrication. De plus, les paramètres du grenaillage sont
Mais si, en un point quelconque C de la courbe, on relâche la
nombreux : nature, forme, dimensions et dureté de la grenaille, contrainte de l’éprouvette, le tracé suit la ligne CD sensiblement
vitesse et angle de projection, temps de passage sous la grenaille. droite et parallèle à OB. Complètement déchargée l’éprouvette ne
On évalue son efficacité et l’on contrôle sa régularité en observant
retrouve plus ses dimensions initiales. Elle s’est allongée et sa
le recouvrement des impacts avec une lunette binoculaire et en section a diminué. On dit que l’éprouvette a pris une déformation
mesurant la déformation de lamelles métalliques appelées
plastique.
éprouvettes Almen qui ont été soumises au même grenaillage que
les ressorts. Les éprouvettes sont coupées dans du feuillard d’acier
laminé à froid et fixées sur un support (figure 8). Après passage sous
la grenaille et détachées du support, elles présentent une courbure
dont on mesure la flèche à l’aide d’un comparateur (figure 9). On
appelle intensité Almen la mesure de cette flèche exprimée en
centièmes de millimètres.
Le manuel américain sur le shot peening SAE J 808 a [11] définit
plusieurs dimensions d’éprouvettes parmi lesquelles la plus utilisée
pour le contrôle du shot peening des ressorts est l’éprouvette A.
L’éprouvette C est utilisée pour les gros ressorts et les fortes
intensités.
Le shot peening des petits ressorts peut se faire avec des micro-
billes de verre ou d’oxydes réfractaires électrofondus [10]. La surface
ainsi traitée garde un bon poli, mais l’intensité de grenaillage qui
est moindre est mesurée avec l’éprouvette N.
Figure 9 – Comparateur utilisé pour la mesure de la flèche Almen
Une étude expérimentale très poussée a été menée sur le shot
peening par le CETIM qui a publié plusieurs ouvrages qui font appa-
raître l’influence des divers paramètres [12] et les moyens pratiques
à mettre en œuvre [13].
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7.1.4.2.1 Flexion
Considérons l’essai de flexion qui se fait généralement en posant
l’éprouvette parallélépipédique E sur deux appuis C et D et en
exerçant sur cette éprouvette une force P à l’aide d’un bloc qui la
reporte également aux points J et K disposés symétriquement par
rapport au centre A de l’éprouvette (figure 11). La partie JK est alors
soumise à une flexion circulaire que l’on mesure en A par un Figure 12 – Déformation de l’éprouvette de la figure 11 déchargée
comparateur. On enregistre la contrainte normale superficielle qui
est constante dans toute la partie JK, pour une charge donnée P,
en fonction de la valeur de flexion mesurée par le comparateur.
Le tracé II de la figure 10 correspond à cet enregistrement. Il
comprend une première partie OG où les contraintes sont sensible-
ment proportionnelles aux déformations. On remarque que la valeur
de la contrainte en G est plus forte que celle de la contrainte en B
relative à l’essai de traction.
Le tracé OG peut être parcouru dans les deux sens ; tant que l’on
ne dépasse pas le point G, la déformation est élastique.
Au-delà de G, en augmentant les contraintes, le tracé s’infléchit
lentement et passe en N par un maximum supérieur à M. Au-delà
de N les contraintes diminuent mais l’éprouvette prend souvent une
très grande déformation sans rupture.
Quand on relâche l’effort à partir d’un point H quelconque de la
courbe, le tracé suit une droite HL sensiblement parallèle à OG.
L’éprouvette déchargée est déformée (figure 12), la partie JK est Figure 13 – Contraintes dans la section ST
cintrée, mais sa section n’est pas réduite, même si le point N de l’éprouvette de la figure 12
(figure 10) a été dépassé. La face supérieure S, comprimée, s’est
raccourcie. La face inférieure T, tendue, s’est allongée.
En effet, considérons une section quelconque ST de la partie JK L’énergie potentielle emmagasinée par la demi-section tendue
représentée à grande échelle dans la figure 13. (§ 3) est représentée par l’aire IR 1T 1T. L’énergie restituée est repré-
sentée par l’aire IT 1′ T dont le moment par rapport à la fibre
Tant que la déformation de l’éprouvette est élastique neutre est le même que celui de l’aire IR 1T 1T. En chaque point de
(parcours OG de la figure 10), les contraintes PP ’, en chaque point la section ST la contrainte atteinte est diminuée de la valeur
P de la section ST, sont proportionnelles à la distance PI de ce donnée par la droite T 1′ I et son symétrique S 1′ I .
point à la fibre neutre I. Portées en abscisse en fonction de la dis-
tance PI, les contraintes sont représentées par une droite oblique En surface, la contrainte en T devient négative : Tt = TT 1 – TT 1′
telle que VW.
c’est une contrainte résiduelle de compression ; en S la contrainte
Considérons maintenant les contraintes dans l’éprouvette quand
la limite élastique superficielle est dépassé et que l’on est arrivé au résiduelle est en extension : Ss = SS 1 – SS 1′ . En U, correspon-
point H sur le tracé de la figure 10. La valeur de contrainte super- dant au croisement U 1 de IR 1T 1 et de IT 1′ , la contrainte résiduelle
ficielle donnée par ce tracé peut être reportée en SS 1 sur la figure 13.
est nulle ; entre U et I, c’est une extension et inversement entre I et X.
À l’intérieur de la section ST les éléments plus proches de la fibre
neutre ont une plus faible contrainte. Un point Q a une contrainte L’éprouvette relâchée en L (figure 10) est déformée plas-
égale à la limite élastique, qui peut être représentée par QQ 1 : tous tiquement :
les points compris entre Q et R symétrique de Q par rapport à I ont — en compression dans tout le volume situé entre Q et S
une contrainte proportionnelle à leur distance au point I. (figure 13) ;
— en extension dans tout le volume situé entre R et T.
La droite Q 1 R 1 donne la valeur de ces contraintes. Pour les points
plus proches de la surface que le point Q la valeur des contraintes Si l’on soumet l’éprouvette à un nouvel essai de flexion, elle se
suit une courbe Q 1 S 1 et une courbe R 1T 1 symétrique de Q 1 S 1 par déforme élastiquement jusqu’au point Y voisin de H (figure 10).
rapport à I . Tous les éléments de volume entre Q et S se sont L’effet conjoint de l’écrouissage et de contraintes résiduelles oppo-
comprimés plastiquement, tous les éléments de volume entre R et sées aux contraintes appliquées relève considérablement le niveau
T se sont allongés plastiquement. des contraintes qui peuvent être appliquées à l’éprouvette sans pro-
voquer de nouvelles déformations permanentes.
Si maintenant on relâche l’effort exercé sur l’éprouvette, tous ces
éléments se détendent élastiquement, de même que l’éprouvette de Près de la fibre neutre, les contraintes résiduelles s’ajoutent aux
traction déformée plastiquement jusqu’en C revient élastiquement contraintes appliquées, mais comme le total reste inférieur à la limite
par la ligne CD (figure 10). La contrainte en chaque point de élastique, il n’y a pas non plus de déformation permanente.
l’éprouvette diminue d’une valeur proportionnelle à sa distance à
la fibre neutre I.
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du Chemosil de la société SAFIC-ALCAN avec du caoutchouc Des courbes de Wöhler (figure 15) donnent les résultats des
naturel). La préparation du métal par sablage ou grenaillage ainsi essais de fatigue pour des teneurs superficielles en carbone de 30,
que l’application du produit adhérisant doivent être conduites avec 50, 75 et 100 %.
un très grand soin pour éviter toute pollution des surfaces. Quand la décarburation est totale, une couche d’acier superficielle
Au chauffage, la vulcanisation réalise les liaisons chimiques, non est transformée en ferrite ; elle est particulièrement nocive quand
seulement à l’intérieur du caoutchouc, mais également entre le elle s’insinue entre les grains et diminue ainsi leur cohésion. Tous
caoutchouc et le produit adhérisant et entre le produit adhérisant les aciers ne sont pas également sensibles à la décarburation. La
et le métal. figure 16 donne des indications sur l’épaisseur de la couche de
On considère que l’adhérisation est bonne quand la force de liaison ferrite atteinte en une heure de séjour dans un four ouvert à l’air
du caoutchouc avec le métal est supérieure à la cohésion du libre selon la température et pour différents aciers à ressort.
caoutchouc lui-même.
8. Facteurs influençant
la durée de vie
d’un ressort métallique
La durée de vie d’un ressort est limitée soit par la rupture, soit
par le fluage. Elle dépend du matériau et de sa mise en œuvre ainsi
que des conditions dans lesquelles le ressort est utilisé.
Nous examinerons indépendamment le cas des ressorts métal-
liques et des ressorts en caoutchouc.
8.1.2 Décarburation
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RESSORTS ____________________________________________________________________________________________________________________________
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8.2.2 Température
8.3 Le caoutchouc
Figure 20 – Effet de la corrosion en contraintes alternées La vulcanisation à chaud établit des liaisons entre les molécules
qui donnent au caoutchouc son élasticité et évitent qu’il ne flue
quand il est soumis à une charge constante. Une vulcanisation trop
La protection des ressorts dans ces zones de contact n’est pas longue ou à trop haute température forme trop de liaisons, durcit
facile à assurer à cause des déplacements relatifs et des fortes le caoutchouc et diminue donc son élasticité. Le même résultat se
pressions localisées qui se produisent. Aussi cherche-t-on le plus produit à l’utilisation quand le caoutchouc s’échauffe par un travail
possible à éviter les contacts directs ; si c’est nécessaire, on dispose trop intense.
des gaines ou des intercalaires en matière plastique dans les zones
En effet, le cycle de déformation des ressorts en caoutchouc
de contact.
présente toujours une hystérésis due à la transformation en énergie
Le revêtement des parties métalliques est, de plus, réalisé par une thermique d’une partie de l’énergie qui est fournie.
peinture appliquée après une phosphatation du métal qui améliore
Si la température qui en résulte n’atteint pas la température de
l’adhérence.
début de vulcanisation (90 oC environ), l’état du caoutchouc n’est
Les petits ressorts peuvent être protégés par un revêtement métal- pas modifié ; mais, le caoutchouc étant mauvais conducteur de la
lique [22] en zinc, cadmium, nickel, plomb, etc. selon le type de chaleur, un cycle de travail reproduit à trop grande fréquence
corrosion auquel le ressort est soumis. l’échauffe et l’endommage. Un ressort en caoutchouc ne peut sup-
Il n’est généralement pas possible d’appliquer la même protection porter des cycles de travail intense que s’ils sont espacés, sinon il
aux gros ressorts hélicoïdaux, les pressions y atteignent ponctuel- durcit et se dégrade. Le fabricant du ressort en caoutchouc peut le
lement de telles valeurs que le revêtement ne résiste pas. Les gros prémunir contre ce vieillissement en diminuant la teneur en accélé-
ressorts hélicoïdaux fortement sollicités (pour voiture de chemin de rateurs de vulcanisation ou en ajoutant des retardateurs.
fer, par exemple) sont protégés par un revêtement de Rilsan de Les surfaces exposées à l’air, surtout si elles sont tendues,
0,3 mm appliqué au bain fluidisé en deux couches, la première étant subissent des altérations et des craquelures. On les protège contre
une couche de liaison au métal [23]. l’oxydation en ajoutant au mélange des anti-oxygènes tels que les
Les ressorts à lames multiples posent un problème particulier amines et leur dérivés.
avec les lames qui doivent glisser librement les unes par rapport Les surfaces exposées à la lumière sont sujettes aux mêmes
aux autres et la nécessité de leur protection contre la corrosion détériorations, elles peuvent être protégées par des cires et des
atmosphérique : les uns, après un grenaillage intense et parfois paraffines et pour certains caoutchoucs par des produits spécifiques
une phosphatation sont simplement enduits d’une épaisse couche ajoutés au mélange : par exemple, du dibutyldithiocarbamate de
de graisse, les autres sont graissés entre lames et peints sur toutes nickel (NBC) ou de l’héliozone (du Pont).
les autres faces. Pour les chemins de fer cette peinture est une
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P
O
U
Ressorts R
E
par Michel DUCHEMIN N
Ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers de Lille
Ingénieur de l’École Supérieure de Soudure Autogène de Paris
Chef de Produit ferroviaire à la Société Ressorts Industrie
S
Bibliographie A
+ historique de la question
✳ étude théorique de la question
∆ comporte des résultats d’essais de laboratoire
▲ comporte des résultats pratiques ou industriels
❍ étude technologique de la question
❑ description d’appareillages ou d’installations V
O
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P NF A 35-553 4-82
pour traitement thermique. Nuances. Demi-
produits, barres et fils machine.
Aciers de construction non alliés et alliés
1544 8-75
Maß- und Formabweichungen.
Fachzeug aus Stahl ; Kaltgewalztes Band aus
Stahl ; Maße, zulässige Maß- und Formab-
U NF A 35-564
NF A 35-571
12-83
10-84
Barres et fils machine en aciers spéciaux pour
formage à froid.
Aciers de construction alliés aptes à la fabrication 1571 1-79
Gewichte, zulässige Abweichungen, statische
Werte.
Mittenwarzen für Federblätter.
S NF A 45-042 11-83
des ressorts formés à chaud.
Plats rainés pour lames de ressorts laminées à
1573 5-75 Beilagen und Keile für Federbunde, für Schienen-
fahrzeuge.
chaud. Dimensions et tolérances.
1757 6-74 Drähte aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen,
NF A 47-301 3-76 Produits sidérurgiques. Fils ronds en aciers durs gezogen ; Maße.
non alliés, patentés, tréfilés, pour ressorts.
1759 6-74 Rechteckstangen aus Kupfer und Kupfer-
NF A 47-411 6-83 Ronds étirés à froid en aciers de toutes nuances. Knetlegierungen, gezogen, mit scharfen Kanten ;
Dimensions et tolérances. Maße, zulässige Abweichungen, statische Werte.
NF A 50-736 7-70 Fils tréfilés livrés en couronne. Tolérances sur 1777 7-74 Bänder und Bandstreifen aus Kupfer-
dimensions et dimensions recommandées. Knetlegierungen, für Blattfedern kaltgewalzt ;
Maße.
NF E 25-101 1-77 Ressorts de compression. Indications à fournir au
fabricant. 1780 6-74 Bänder und Bandstreifen aus Kupfer-
Knetlegierungen, für Blattfedern ; Technische
NF E 25-102 1-77 Ressorts de traction. Indications à fournir au
Lieferbedingungen.
fabricant.
2076 3-64 Runder Federdraht : Maße, Gewichte, zulässige
NF E 25-103 1-77 Ressorts de torsion. Indications à fournir au
Abweichungen.
fabricant.
2077 2-79 Federstahl, rund, warmgewalzt ; Maße, zulässige
NF E 25-104 9-78 Rondelles ressorts coniques. Rondelles dyna-
Maß- und Formabweichungen.
miques (dites Belleville).
2088 7-79 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
NF F 01-046 3-70 Ressorts à lames bridés à froid ou à chaud.
Drähten und Stäben ; Berechnung und
Ressorts montés. Tolérances.
Konstruktion von Drehfedern (Schenkelfedern).
NF F 01-047 8-74 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Lames
V 2089 T1 2-63 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
NF F 01-048 3-70 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Drähten und Stäben ; Berechnung und
Brides. Tolérances. Cotes fonctionnelles. Konstruktion von Druckfedern.
NF F 01-049 8-74 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Cale 2090 1-71 Zylindrische Schraubendruckfedern aus Flachs-
(type UIC). Clavette. Coins. tahl ; Berechnung.
2096 T2 1-79
warmgeformten Druckfendern.
Zylindrische Schraubendruckfedern aus runden V 17225 4-55
Stählen.
Warmfeste Stähle für Federn ; Güteeigenschaften.
E
2097 5-73
Stäben ; Güteanforderungen für Großserienferti-
gung.
Zylindrische Schraubenfedern aus runden
17670 T1 6-74 Bleche und Bänder aus Kupfer und Kupfer-
Knetlegierungen ; Festigkeiteigenschaften. N
17672 T1 6-74 Stangen aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen ;
Drähten ; Gütevorschriften für kaltgeformte
Festigkeiteigenschaften.
Zufedern.
17677 T1 6-74 Drähte aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen ;
2098 10-68 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
Drähten ; Baugrößen für kaltgeformte Druckfe-
dern ab 0,5 mm Drahtdurchmesser. 17682 T1 6-74
Festigkeiteigenschaften.
Runder Federdrähte aus Kupfer-Knetlegierungen ;
S
2099 T1 11-73 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
Drähten und Stäben ; Angaben für Druckfedern,
Vordruck. 43801 T1 8-76
Festigkeiteigenschaften, Technische Lieferbedin-
gungen.
Elektrische Meßgeräte ; Spiralfedern, Maße.
A
4620 4-54 Federstahl,
Blattfedern.
warmgewalzt, für geschichtete Normalisation internationale
EURONORM
V
4621
4626
11-82 Geschichtete Blattfedern ; Federklammern.
6-77 Geschichtete Blattfedern ; Federschrauben.
EU 167 3-81 Acier plat laminé à chaud pour ressorts à lames.
Dimensions, poids, tolérances, valeurs statiques. O
I
Organismes R
Syndicat National des Fabricants de Ressorts (SNFR).
Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM).
Centre de Documentation de la Mécanique (CDM).
Office Technique pour l’Utilisation de l’Acier (OTUA).
Chambre Syndicale des Producteurs d’Aciers Fins et Spéciaux.
P
L
U
S