Ondes Mécanique
Ondes Mécanique
Ondes Mécanique
Pour étudier les ondes longitudinales élastiques (onde sonore) dans les solides on adopte le
masse m, dont les positions d'équilibre sont régulièrement espacées de la distance a. La liaison
de chaque atome avec ces plus proche voisin est modélisée par un ressort de raideur α et de
longueur à vide a.
Prenons Ox l'axe de la chaîne, les positions d'équilibre des atomes sont repérées par leurs
189
CHAPTER 13. ONDES LONGITUDINALES DANS UN MILIEU CONTINU ÉLASTIQUE 190
Equation de mouvement
Le système est périodique (période a) par translation suivant Ox. Il sut donc de décrire le
l'allongement, causé par les deux masses n et n − 1, vaut (Un − Un−1 ) en valeur algébrique,
l'autre provenant du ressort de droite, dont l'allongement, causé par les deux masses n et n + 1,
vaut (Un − Un+1 ).
L'équation de mouvement se met alors sous la forme:
Nous cherchons alors s'il est possible de trouver une solution sous forme d'onde sinusoïdale
progressive :
Un = U0 ei(ωt−kxn )
Reportons cette solution dans l'équation de mouvement pour voir à quelle condition cela est
possible. On a donc:
−mω 2 U0 ei(ωt−kna) = −α 2U0 ei(ωt−kna) − U0 ei(ωt−k(n−1)a) − U0 ei(ωt−k(n+1)a)
CHAPTER 13. ONDES LONGITUDINALES DANS UN MILIEU CONTINU ÉLASTIQUE 191
mω 2 = α 2 − e−ika − eika
α α
sin2 ka
ω2 = m
(2 − 2 cos ka) = 4 m 2
pα
En introduisant ω0 = m
: pulsation d'un oscillateur harmonique, on peut écrire:
ka
ω = 2ω0 sin
2
Cette relation ω = f (k) est appelée relation de dispersion. Cette relation est non linéaire,
ce qui traduit par le caractère dispersif de la propagation des ondes plane sinusoïdale dans la
chaîne d'atomes.
ka
sin ≤ 1 =⇒ ω ≤ 2ω0 = ωM
2
Un = U0 cos ωt − k + p 2π
a
na = U0 cos (ωt − kna)
Le déplacement Un est le même que pour l'onde de vecteur k, quelque soit l'atome. Donc
l'onde k0 est physiquement indiscernable de l'onde k. Par conséquent, pour décrire tous les
modes propres de la chaîne, il sut de ne considérer que les ondes dont le vecteur d'onde est
2π
compris dans un intervalle de longueur
a
, par exemple celles pour lesquelles k est compris dans
π π
l'intervalle −a, a .
ka
sin
vϕ = ω = 2ω0 2 k ∈ − πa , πa
La vitesse de phase est ,
k k
vϕ dépend de k, alors le milieu est dispersif.
CHAPTER 13. ONDES LONGITUDINALES DANS UN MILIEU CONTINU ÉLASTIQUE 192
π
Pour k a
c'est à dire pour λ a la relation de dispersion devient ω ≈ aω0 k et vϕ ≈ vg ≈ aω0
: le milieu devient non dispersif.
Pour les grandes longueur d'onde (λ a), ou petites valeurs de k, la vitesse de phase est
indépendante de la longueur d'onde vϕ ≈ aω0 . Cette indépendance arme que l'onde n'est
plus sensible aux détailles de la structure de la chaîne et n'est sensible qu'à leur eet moyen.
Dans ces conditions, la description du milieu par une répartition discrète de masses peut alors
être remplacée par une répartition continue. Cela revient à tendre a vers zéro.
Cette approximation serait bien justiée si on cherche par exemple à propager une onde acous-
tique de longueur d'onde λ ≈ 25 cm dans solide où les atomes sont distants de a ≈ 1Å. Les
équation de d'Alembert
Dans l'approximation des milieux continus, tout point d'abscisse x se déplace et ce déplacement
est représenté par une fonction continue de x et du temps t: U (x, t). On substitut U (x, t) à
2
m ∂ U2 = −α (2U (x, t) − U (x − a, t) − U (x + a, t))
∂t
Faisons un développement en série de Taylor à l'ordre deux en a:
2 2
U (x + a, t) = U (x, t) + a ∂U + a2 ∂ U2
∂x ∂x
2 2
U (x − a, t) = U (x, t) − a ∂U + a2 ∂ U2
∂x ∂x
L'équation conduit à:
2 2
m ∂ U2 = αa2 ∂ U2
∂t ∂x
On obtient donc une équation d'onde de d'Alembert:
∂ 2U − 1 ∂ 2U = 0
∂x2 v 2 ∂t2
q
avec v =
αa2 est la célérité de l'onde.
m
Les ondes sont dites longitudinales car la direction de déplacement des masses est celle de la
Ordres de grandeurs :
Pour estimer la raideur α, nous prenons comme ordre de grandeur de l'énergie de liaison par
−19
atome un électronvolt El ≈ 1 eV = 1.6 10 J et que cette énergie peut être identiée à l'énergie
potentielle élastique pour un allongement du ressort: El ≈
1 αa2 ; où a ≈ 2.10−10 m est la
2
distance interatomique . Soit
1 αa2 = 1.6 10−19 ce qui donne α ≈ 10 N.m−1 . La masse d'un
2 q
atome est de l'ordre m ≈ 10
−26
Kg , on obtient une vitesse v = a m α ≈ 3000 ms−1 qui est
l'ordre de grandeur de la célérité des ondes sonores dans les solides.
CHAPTER 13. ONDES LONGITUDINALES DANS UN MILIEU CONTINU ÉLASTIQUE 194
Loi de Hooke
Considérons une tige solide de section S et de longueur initiale l0 très grande devant les di-
√
mensions latérales ( l0 S ). Sous l'eet d'une force F faible (dans la limite d'élasticité du
F = E ∆l
S l0
où E est un coecient qui caractérise l'élasticité du matériau, appelé module d'Young. E a la
−2
dimension d'une pression, il s'exprime en Pascal ( N.m ).
La chaîne d'atomes dans l'approximation continue est un excellent modèle pour l'étude des
liés par des ressorts de raideur α, on peut relier ces grandeurs microscopiques aux grandeurs
macroscopiques ρ et E. En eet,
F = α∆a et
F = E ∆a
S a
α = ES
a
D'autre part, pour donner à la tige et à la chaîne d'atomes la même masse linéaire, il faut
prendre
m,ρ
ρ = aS étant la masse volumique du solide.
on a
α = E aS = E
v 2 = a2 m m ρ
q
Or dans le cas de la limite continue de la chaîne d'atomes on a montré que v= αa2 , d'où :
m
q
αa2 =
q
v= E
m ρ
Ordre de grandeur:
E ≈ 1011 N.m−2
ρ ≈ 104 Kg.m−3
alors v ' 3000m.s−1 ordre de grandeur de la célérité des ondes sonores dans les solides.
dans la direction Ox; cette onde est caractérisée par le champ scalaire des déplacements U (x, t)
tel qu'une section située à l'abscisse x en l'absence d'onde se déplace à l'abscisse x + U (x, t)
En l'absence d'onde, une tanche élémentaire de barreau située entre les abscisses x et x+
dx possède un volume dV = Sdx. Lors du passage de l'onde, et dans la limite des petites
déformations, la matière située à gauche de la section déplacée en x + U (x, t) exerce sur celle-ci
−
→
∂U
→
−
une force de rappel Fg = −E S ex , où E est le module d'Young. De même, et en tenant
∂x x
compte du principe de l'action et de la réaction, la matière située à droite de la section x + dx
−
→
S→−
exerce sur celle-ci une force Fd = E
∂U ex . En appliquant le principe fondamentale
∂x x+dx
de la dynamique à cette tranche on aura
∂ 2
U →
− −
→ − → ∂U
∂U →
−
ρSdx 2 ex = Fd + Fg = ES − e
∂t ∂x x+dx ∂x x x
2 2
ρSdx ∂ U2 = ES ∂ U2
∂t ∂x
U (x, t) bien à une équation d'onde de d'Alembert:
∂ 2U − 1 ∂ 2U = 0
∂x2 v 2 ∂t2
q
avec v =
E.
ρ
14.1 Description
Considérons une corde inextensible, de masse linéique uniforme µ, tendue horizontalement à
→
−
une extrémité par une force constante F. La corde peut par exemple être reliée à une masse
Nous allons déterminer l'équation de mouvement des diérents points de la corde au voisinage
On suppose que le poids de la corde est négligeable devant la tension de la corde et donc
→
−
de F ( la masse de la corde est donc très inférieur à celle suspendue).
197
CHAPTER 14. VIBRATIONS TRANSVERSALES D'UNE CORDE 198
admettre que l'abscisse x de chaque point de la corde reste constante au cours du mou-
position d'équilibre (y = 0). Aussi, dans ces mêmes hypothèses l'angle α (x, t) que fait la
tangente à la corde au point d'abscisse x à l'instant t est un inniment petit de telle sorte
que cos α ' 1 et sin α ' tan α ' α.
Tension
→
−
Nous allons dénir la tension T en un point comme la force qu'exerce en celui ci la partie
droite de la corde sur la partie gauche; c'est-à-dire encore la force qu'il faudrait exercer sur la
partie gauche pour qu'elle continue le même mouvement une fois la corde coupée en ce point.
Equation de mouvement
dx
La masse de l'élément de la corde est dm = µds ≈ µ cos α
≈ µdx.
→
− →
− −
→
µdx ∂∂t2y →
2 −
uy = T (x + dx, t) − T (x, t) = ∂∂xT dx
→
−
En notant T =
T
et en projetons sur les axes, il vient:
∂ ∂T
0= ∂x
(T cos α) ' ∂x
et
2
µ ∂∂t2y = ∂
∂x
(T sin α)
La projection sur (Ox) montre que T ne dépend pas de x. La condition aux limites imposée
au bout de la corde par l'opérateur qui la tend impose alors T = F, et donc T ne dépend pas
2
µ ∂∂t2y = T ∂x
∂
(sin α)
∂y
Sachant que
∂x
= tan α ' sin α, on obtient ainsi l'équation :
2 2
µ ∂∂t2y = T ∂x
∂ y
2
∂ 2y 1 ∂ 2y
− =0
∂x2 v 2 ∂t2
avec
s
T
v=
µ
L'onde se propage à la célérité v le long de l'axe Ox alors que les éléments de corde se déplaçant
perpendiculairement à Ox: l'onde est transversale.
Ordre de grandeur :
Pour une corde de masse linéique µ = 0.04 g.cm−1 , tendue par une masse m = 40 Kg , la tension
est de module T = mg = 400 N et la célérité des ondes est v ' 316 m.s−1 .
Ondes progressives
On parle d'onde plane progressive sinusoïdale ou harmonique lorsque la grandeur y (x, t) est
2π
où ω est la pulsation de l'onde, k= λ
le vecteur d'onde et ϕ la phase à l'origine.
∂2y 1 ∂2y
Pour que y soit solution de l'équation d'onde
∂x2
− v 2 ∂t2
=0
ω
il faut que k= v
(relation de dispersion).
En notation complexe:
Ondes stationnaires
Il existe des solutions de l'équation de d'Alembert à variables séparées en particulier des solu-
où ψ et ϕ sont des constantes qui dépendent des conditions aux limites et initiales respective-
ment.
ω
Pour que y soit solution de l'équation d'onde, il faut que k= v
π
soit kx + ψ = nπ + 2
où n est entier.
nπ π ψ
soit x= k
+ 2k
− k
CHAPTER 14. VIBRATIONS TRANSVERSALES D'UNE CORDE 202
2π
Or k= λ
, il vient:
ψλ
x = n λ2 + λ
4
− 2π
λ
Donc deux n÷uds successifs sont séparés par la distance .
2
Les ventres de vibration sont les points pou lesquels l'amplitude est maximale, c'est-à-dire:
cos (kx + ψ) = ±1
soit kx + ψ = nπ
ψλ
soit x = n λ2 − 2π
λ
Deux ventres successifs sont aussi espacés de .
2
λ
La distance entre un n÷ud et un ventre voisin est égale à .
4
Le déplacement y (x, y) est solution de l'équation de d'Alembert avec les conditions initiales
incompatibles avec une onde progressive mais parfaitement adaptées à une onde stationnaire
pour laquelle les extrémités de la corde sont des n÷uds. On prend donc une solution de la
forme :
y (0, t) = 0 ∀t
⇒ cos ψ = 0
CHAPTER 14. VIBRATIONS TRANSVERSALES D'UNE CORDE 203
π
⇒ ψ = nπ + 2
où n un entier. Alors,
y (L, t) = 0 ∀t
⇒ kl = nπ
nπ
⇒ k = kn = L
nπv
soit ω = ωn = L
Les solutions sinusoïdales stationnaires correspondantes à ces pulsations propres sont appelées
soit encore
nπ nπv
yn (x, t) = An sin L
x cos L
t + ϕn
nπ nπv
P
y (x, t) = An sin L
x cos L
t + ϕn
n
nπ
P
y (x, t = 0) = h (x) = An sin L
x cos ϕn
n
et
∂y nπ
P nπv
∂t
(x, t = 0) = e (x) = −An sin L
x L
sin ϕn
n
nπ
En multipliant chaque terme par sin L
x et en intégrant sur la longueur de la corde, on
obtient:
2
´L nπ
An cos ϕn = L 0
h (x) sin L
x dx
CHAPTER 14. VIBRATIONS TRANSVERSALES D'UNE CORDE 204
2 L
´L nπ
−An sin ϕn = L nπv 0
e (x) sin L
x dx
π
La condition aux limites y (L, t) = 0 ⇒ ψ = nπ + 2
− kL, avec n entier.
La deuxième condition aux limite y (0, t) = a cos (ωt) ⇒ A (−1)n sin (kL) cos (ωt + ϕ)
Remarque: en pratique, les frottements que nous avons négligés empêchent l'amplitude de
diverger à la résonance.
CHAPTER 14. VIBRATIONS TRANSVERSALES D'UNE CORDE 205
dP ∂ ∂y ∂y
= T
dx ∂x ∂x ∂t
En développant l'expression :
dP ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂ ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂ ∂y
=T 2 +T 2 =T 2 +T 2
dx ∂x ∂t ∂x ∂x ∂t ∂x ∂t ∂x ∂t ∂x
D'après l'équation de propagation on a :
s
∂ 2y 1 ∂ 2y T
− =0 avec v=
∂x2 v 2 ∂t2 µ
alors, il vient :
2 2 !
∂y ∂ 2 y ∂ 2 y ∂ ∂y
dP ∂ 1 ∂y 1 ∂y
=µ 2
+ T 2
= µ + T
dx ∂t ∂t ∂x ∂t ∂x ∂t 2 ∂t 2 ∂x
2
1 ∂y
Le terme ec = µ est l'énergie cinétique linéique.
2 ∂t
2
1 ∂y
Le terme ep = T est l'énergie potentielle linéique.
2 ∂x
dP ∂e ∂ ∂y ∂y
= = T
dx ∂t ∂x ∂x ∂t
∂e →
− →
− ∂ ∂y ∂y → −
+ div Π = 0 avec Π =− T ux
∂t ∂x ∂x ∂t
milieu matériel uide ou solide. Un système excitateur, qui peut être par exemple une membrane
de haut parleur ou une corde, met en mouvement les molécules immédiatement à son contact.
Celles ci entrent alors en collision avec les molécules voisines auxquelles elles communiquent
milieu et peut être perçue par un récepteur qui peut être, entre autres, l'oreille humaine qui
l'interprète comme un son. Les ondes sonores, contrairement aux ondes lumineuses, ne se
propagent pas dans le vide, elles s'appuient nécessairement sur un milieu matériel. Les ondes
sonores font parties des ondes acoustiques, et ayant des fréquences comprises entre 20 Hz et 20
15.1 Hypothèses
On s'intéresse dans ce chapitre à la propagation d'ondes acoustiques dans un uide. Le uide
est supposé parfait et on néglige le champ de pesanteur de telle sorte que les seuls forces sont
Lorsque le uide est au repos, la masse volumique ρ0 et la pression p0 sont supposées uniformes
et le champ de vitesse
→
−
v est nulle. Une perturbation de cet état de repos engendre une onde
acoustique et l'état de uide est alors décrit localement au point M à l'instant t avec les champs
de vitesse, de pression et de masse volumique de la forme suivante:
→
−
v (M, t) = →
−
v1 (M, t), p (M, t) = p0 + p1 (M, t); ρ (M, t) = ρ0 + ρ1 (M, t)
206
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 207
Les variations de pression, de masse volumique et de vitesse dues à l'onde sonores sont supposées
inniment petites du premier ordre de telle sorte que: |p1 (M, t)| p0 , |ρ1 (M, t)| ρ0 et
|→
−
v1 (M, t)| c, où c est la célérité de l'onde.
La variation de pression p1 (M, t) (> 0 ou < 0) appelée par commodité surpression ou pression
acoustique.
Tous les calculs seront menés dans l'approximation acoustique (ou approximation linéaire),
c'est-à-dire à l'ordre 1 en p1 , ρ 1 et
→
−
v1 .
∂→
−v −−→ − 1 −−→
+ →−
v · grad →
v = − gradp
∂t ρ
∂→
−v1 → −−→ − 1 −−→
⇒ + −
v1 · grad →
v1 = − grad (p0 + p1 )
∂t ρ0 + ρ1
La linéarisation consiste à faire les calculs dans l'approximation acoustique, c'est-à-dire ne
considérés nuls.
→− −−→ →
− −−→
On a v1 · grad v1 est d'ordre 2, donc à éliminer; p0 est uniforme, donc gradp0 = 0 et |ρ1 | ρ0 .
∂→
−v1 1 −−→
= − gradp1 (1)
∂t ρ0
∂ρ
div (ρ→
−
v)+ =0
∂t
∂ (ρ0 + ρ1 )
⇒ div [(ρ0 + ρ1 ) →
−
v1 ] + =0
∂t
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 208
Le terme ρ1 →
−
v1 est d'ordre 2 à négliger; d'autre part ρ0 = Cte, alors
∂ρ0
∂t
=0 et div (ρ0 →
−
v1 ) =
ρ0 div →
−
v1 . Il vient alors:
∂ρ1
ρ0 div →
−
v1 + = 0 (2)
∂t
Cette équation met en évidence le rôle essentiel du caractère compressible (div →
−
v1 6= 0) de
Le uide étant parfait, l'évolution de ses particules de uide est adiabatique et réversible, donc
∂ρ ∂(ρ0 +ρ1 )
χS = − V1 ∂V
∂p
= 1
ρ ∂p
= 1
ρ0 +ρ1 ∂(p0 +p1 )
S S
or|ρ1 | ρ0 , il vient:
1 ∂ρ1
χS ≈
ρ0 ∂p1 S
soit encore:
∂ρ1 ∂p1
= ρ0 χS (3)
∂t ∂t
Les équations (2) et (3) donnent :
∂p1
div →
−
v1 = −χS (4)
∂t
−−→
∂
∂t
(div →
−
v1 ) = − ρ10 div gradp1 = − ρ10 ∆p1
dimension:
1 ∂ 2 p1
∆p1 − =0
c2 ∂t2
1
avec c= √ est la célérité de l'onde.
ρ0 χS
−→ ∂ −
→
−→ −−→ → −
rot ∂tv1 = − ρ10 rot gradp1 = 0
∂ − →− →
−
∂t
rot→
v1 = 0
−→→ −→− →
−
rot−
v1 = cte = rot→
v1 (t = 0) = 0 (le uide est initialement au repos).
−→→ →
−
Soit alors rot−
v1 = 0
−→ −→→ −−→
Sachant que : v1 = grad (div →
rot rot− −
v1 ) − ∆→
−
v1
→
− −−→
⇒ 0 = grad (div →
−
v1 ) − ∆→
−
v1
−−→
⇒ grad (div →
−
v1 ) = ∆→
−
v1
∂ 2→
−
v1 1 −−→ ∂p1
2
= − grad
∂t ρ0 ∂t
∂ 2→
−
v1 1 −−→
= grad (div →
−
v1 )
∂t2 ρ0 χS
∂2−
→ 1 −−→
Alors l'équation
v1
∂t2
= ρ 0 χS
grad (div →
−
v1 ) devient
∂ 2→
−
v1 1
2
= ∆→
−
v1
∂t ρ0 χS
Nous obtenons une équation de d'Alembert :
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 210
1 ∂ 2→
−
v1 →
−
∆→
−
v1 − 2 2 = 0
c ∂t
1
avec c= √
ρ0 χS
En conclusion, une onde sonore dans l'approximation acoustique (ou linéaire) se propage dans
1
un uide sans dispersion avec une célérité c= √ .
ρ0 χS
1
c= √
ρ0 χS
Elle est d'autant plus grande que le uide est moins dense et moins compressible; en pratique
On peut étendre l'expression de la célérité du son dans les uides aux solides, alors on peut
r
1 E 1
c= √ = ⇒E=
ρ0 χS ρ0 χS
Ordres de grandeur:
Dans les gaz sous faible pression, on peut adopter le modèle du gaz parfait. Pour un gaz parfait
p RT
=
ρ M
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 211
1 ∂ρ
χS =
ρ0 ∂p S
∂p 1
⇒ = = c2
∂ρ S ρ0 χS
C
où γ = Cp : est le rapport des capacités caloriques à pression et volume constants.
v
dp dρ
=γ
p ρ
2 ∂p p RT
⇒c = =γ =γ
∂ρ S ρ M
r
RT
c= γ
M
1 ∂ρ
χT =
ρ0 ∂p T
Dans ce cas on a:
2 ∂p p RT
c = = =
∂ρ T ρ M
r
RT
soit: c =
M
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 212
A.N. Pour l'air ( M = 29 g.mol−1 et γ = 1, 4) à T ≈ 300 K , on trouve c ≈ 293 m.s−1 qui est un
On remarque bien que le modèle isentropique est plus réaliste, ce qui justie notre hypothèse
−
→−→ −
→− →
p1 = p10 ei(ωt− k · r ) et
→
−
v1=→
−
v 10 ei(ωt− k · r ) (en notion complexe),
→
−
où le vecteur d'onde k = k→
−
u, avec
→
−
u est le vecteur unitaire de la direction de propagation.
Relation de dispersion
ω2
−k 2 p1 + p1 = 0
c2
ω
⇒ k=
c
c est constante, donc le milieu est non dispersif.
On a montré que
−→→ →
− →
− − →
− →
− − →
− →
− −
rot−
v1 = 0 ⇒ ∇ ∧→
v 1 = 0 ⇒ −i k ∧ →
v1= 0 ⇒ k k→
v1
Le champ de vitesse est parallèle à la direction de propagation: l'onde sonore est donc longitu-
dinale.
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 213
∂→
−v1 1 −−→
= − gradp1
∂t ρ0
1 → −
⇒ iω →
−
v1 = i k p1
ρ0
⇒ p1 = ρ0 ω v1 = ρ0 cv1
k
p −2 −1
Z = v11 = ρ0 c (en Kg.m .s )
Ordres de grandeur:
Supposons que le front d'onde d'une onde plane sonore arrive sur un élément de surface dS
perpendiculaire à la direction de propagation. Sous l'eet de l'onde, les particules au niveau de
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 214
→
− −
dP = d F .→
v1
˜ →
−
P= S
p1 →
−
v1 .d S
→
−
Π = p1 →
−
v1 (W.m
−2
),
∂→
−v1 1 −−→ ∂p1
= − gradp1 (équation 1) et div →
−
v1 = −χS (équation 4).
∂t ρ0 ∂t
Alors,
→
− →
− →
− →
− −−→ ∂p1 →
− ∂→
−v1
div Π = divp1 v1 = p1 div v1 + v1 · gradp1 = −χS p1 − ρ0 v1 ·
∂t ∂t
→
− ∂ 1 1
⇒ div Π = − ρ0 v12 + χS p21
∂t 2 2
1 1
On pose e = ρ0 v12 + χS p21
2 2
appelée densité d'énergie sonore (ou acoustique).
1 1
Le terme ec = ρ0 v12 représente l'énergie cinétique volumique, et le terme eu = χS p21 est le
2 2
surcroit de l'énergie interne volumique.
→
− ∂e
div Π + =0
∂t
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 215
Pour une onde plane progressive sinusoïdale les champs de surpression et de vitesse peuvent se
→
− − →
− − ω
p1 (M, t) = p10 cos ωt − k · → →
−
v 1 (M, t) = →
−
v 10 cos ωt − k · →
r et r , avec k= et c =
c
1
√ .
ρ0 χS
Or on a: p1 = ρ0 cv1 ,
alors:
1
ec = ρ0 v12 = 12 χS p21 = eu
2
On a donc équipartition de l'énergie entre les deux formes.
Π = p1 v1 = ρ0 cv12
Π
Soit: = c: l'énergie se propage à la célérité c.
e
La moyenne temporelle:
p210
hΠi = hρ0 cv12 i = 12 ρ0 cv10
2
=
2ρ0 c
Ordres de grandeur:
2
Pour une onde sonore de puissance moyenne 100 W, rayonnant sur 10 m dans l'air de masse
−3
volumique ρ0 = 1.3 kg m à T=300 K, on trouve:
P
hΠi = S
= 10 W.m−2 ⇒ v10 ≈ 0.2 ms−1 p10 = ρ0 cv10 ≈ 90 Pa. Nous vérions sur ces valeurs
et
5
la validité de l'approximation acoustique: p1 est très faible devant la pression au repos p0 ' 10
−1
Pa, et la vitesse v1 est très inférieur à la célérité du son c ' 347 ms .
hΠi
I = 10log (en dB)
hΠ0 i
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 216
détectée par l'oreille humaine à 1000 Hz. L'intensité sonore se mesure en décibel.
p
Pour I = 0 ⇒ hΠi = hΠ0 i ⇒ p10 = 2ρ0 c hΠi ≈ 10−5 Pa: c'est la surpression minimale
La surpression susceptible d'être détectée par une oreille varie typiquement de 100 Pa à 10−5
Pa. Le seuil de douleur est d'environ 120 dB. Un bruit de conversation à une intensité de l'ordre
imperméable et xe en x = 0. La solution compatible avec les conditions aux limites est de
type onde stationnaire (situation analogue à celle d'une corde xée à une extrémité):
→
−
v1 (x, t) = Acos (kx + ψ) cos (ωt + ϕ) →
−
ux
π
v1 (x = 0, t) = 0 ⇒ cosψ = 0 ⇒ ψ = nπ + 2
, avec n entier.
On a donc:
∂v1 ∂p1
ρ0 =−
∂t ∂x
∂p1
⇒ =ωρ0 A0 sin (kx) sin (ωt + ϕ)
∂x
ω
⇒ p1 = ρ0 A0 cos (kx) sin (ωt + ϕ)
k
⇒ p1 = ρ0 cA0 cos (kx) sin (ωt + ϕ)
p1 et v1 sont en quadrature de phase. Les n÷uds de vitesse sont les ventres de pression et vise
versa. On a ainsi hΠi = hp1 v1 i = 0: une onde stationnaire ne transporte pas de l'énergie.
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 217
demi-espace x > 0. Dans le premier uide la vitesse du son et l'impédance acoustique valent
complexe:
→
− ω
p1t = p0t ei(ωt−k2 x) et v 1t = v0t ei(ωt−k2 x) →
−
ux , avec p0t = Z2 v0t et k2 = .
c2
Dans l'approximation acoustique, on peut admettre que l'interface ne se déplace pas, et donc
D'autre part, les deux uides ne se mélangent pas, il y a donc continuité des composantes
Les coecients de réexion et de transmission des amplitudes sont dénis respectivement par :
v0r v0t
r= et t= .
v0i v0i
(
1+r =t
Z1 − Z1 r = Z2 t
On trouve nalement:
Z1 − Z2 2Z1
r= et t=
Z1 + Z2 Z1 + Z2
Le coecient de réexion est réel positif ou négatif suivant que Z1 > Z2 ou inversement. Donc
Le coecient de transmission est réel positif, donc l'onde transmise est en phase avec l'onde
incidente.
Lorsque une source ponctuelle S en mouvement par rapport à un observateur émet une onde
acoustique de fréquence ν , l'observateur perçoit une onde de fréquence ν 0 diérente: c'est l'eet
Doppler.
Considérons une situation unidimensionnelle où l'observateur est xe en O, pris comme origine
c du son, le long de l'axe Ox. La source émet des impulsions brèves périodiques de période T.
CHAPTER 15. ONDES ACOUSTIQUES DANS LES FLUIDES 219
Le phénomène est périodique pour l'observateur mais avec une période T 0 6= T . En repassant
1 1 ν
ν0 = = V
=
1 + Vc
T0 T 1+ c
Pour V c, on a :
ν0 ' ν 1 − V
c
ν0 − ν = − V
ν c
On vient de montrer que la variation de fréquence due à l'eet Doppler est proportionnelle à
la vitesse de la source :
∆ν = ν − v 0 = ν Vc
multiplieur on construit un signal s (t) par multiplication du signal uS (t) = US cos (2πνt + ϕS )
0
qui commande l'émetteur (source) par le signal uO (t) = UO cos (2πν t + ϕO ) récupérée par le
détecteur (l'observateur) :
On voit que le signal de sortie du multiplieur comprend deux composantes, la première, s0 (t),
de fréquence la somme ν + ν 0, et la deuxième, s00 (t), de fréquence la diérence ν − ν 0:
On récupère alors le signal s00 (t) de fréquence ∆ν = ν − ν 0 en envoyant s (t) dans un ltre passe
bas dont la fréquence de coupure νc est telle que:
|ν − ν 0 | < νc < ν + ν 0
A.N:
−1
Pour ∆ν = 10Hz, ν = 1 KHz et c = 340 m.s , on trouve :
V = c ∆ν
ν = 3.4 m.s
−1
.