Accompagnement de L'entreprenariat Ethnique Et Féminin - Zouiten Et Levy
Accompagnement de L'entreprenariat Ethnique Et Féminin - Zouiten Et Levy
Accompagnement de L'entreprenariat Ethnique Et Féminin - Zouiten Et Levy
Laboratoire ERMMES
Etudes et Recherches Méditerranéennes sur le Management des Entreprises
Université du Sud –Toulon -Var
BP 20132, 83957 LA GARDE CEDEX
[email protected]
[email protected]
L’enjeu de ce débat n’est pas seulement d’ordre théorique. Les conséquences en sont
surtout pratiques. Le recours à la métaphore de la gémellité suggèrerait une identité de
traitement dans l’accompagnement. Or ce n’est pas le cas. Nous justifions cette différence en
caractérisant l’E.I. et l’E.F. comme de faux jumeaux. Cette fausse gémellité n’empêche pas
toutefois que les outils conçus pour analyser l’E.I. dans une perspective « dialectique et
téléologique » (GREENE et al., 2004 ; LEVY-TADJINE, 2004) soient transposables à l’E.F.
Cette transposition est discutée dans la seconde section
Malgré quelques différences, l’E.F. et l’E.I. partagent trois problématiques communes qui se
retrouvent dans la littérature comme dans la pratique:
1. Les femmes comme les minorités ethniques ou immigrées sont souvent appréhendées
comme étant victimes de discrimination sur le marché du travail. Leur entrepreneuriat
est alors prioritairement perçu comme une stratégie de contournement.
2. Les uns et les autres sont également décrits comme subissant des discriminations dans
l’accès au crédit ou à certains services au cours du processus entrepreneurial et dans la
vie des affaires. Il en résulterait un business model et un style de management
singuliers.
3. Malgré ces singularités avérées dans la littérature, femmes et immigrés peuvent aussi
bien s’adresser à des réseaux d’appui et d’accompagnement génériques comme les
Boutiques de Gestion qu’à des réseaux plus spécialisés comme le cercle des créatrices
sur Forbach, ActionElle (spécialisés dans l’accompagnement des femmes créatrices),
1
Africum-Vitae pour les migrants d’Afrique, l’IRFED à Paris ou le Collectif des
Femmes de Louvain-la-Neuve en Belgique à l’origine spécialisés sur
l’accompagnement de femmes immigrées.
1
On est ainsi face à une logique proche des prophéties auto-réalisatrices.
2
Qu’ils s’appuient sur des réseaux spécifiques ou non, femmes et immigrés développeraient
pour toutes ces raisons, un business model et un style de management spécifiques.
L’étude que nous avons réalisé auprès de 264 porteurs de projet en cours de création
de Forbach (France) le confirme. Basé sur le modèle de YINGER (1986), notre travail visait à
identifier si le fait d’être d’origine immigrée ou si le fait d’être femme affectait
statistiquement le montant des emprunts bancaires sollicités et la rentabilité attendue.
Notre formalisation générique, à tester, était la suivante:
Yi = α+ β Ri + δ Si + χ Xi + ε I
3
sur des femmes créatrices aux Etats-Unis ou les travaux sur la “frugal attitude” pour les
migrants (YOO, 1998).
Les résultats obtenus pour la régression 1 (dont les résultats sont détaillés en annexe)
sur l’emprunt sollicité sont assez intéressants même si le test de Durbin Watson à 5% révèle
une corrélation positive des résidus. Les coefficients sont cohérents avec les explications
théoriques avancées. Néanmoins, l’influence du genre sur le montant des emprunts sollicités
s’est révélée non significative statistiquement. Le résultat préalable de CARTER (2002)
semble infirmé et la proximité d’EI et d’EF s’en trouve mise en question.
Si comme on l’a mentionné, en France, les femmes comme les immigrés peuvent
recourir à des structures d’accompagnement génériques comme à des structures spécialisées,
2
L’auteur y montrait que cette perception altérait le modèle de la C.S.I.P. de BRUYAT (1993) et qu’il importait
peu que la discrimination soit réelle ou non. Le simple fait qu’elle soit anticipée atrophiait le projet et les
aspirations du porteur.
4
il est intéressant de noter que seules les premières bénéficient de dispositifs d’appui
institutionnels par le biais notamment du “Fonds de Garantie Initiative pour les Femmes”.
Mis en place pour compenser les discriminations que les femmes percevraient dans l’accès au
crédit bancaire, il offre des dispositions assez proches du Prêt à la Création d’Entreprise
(cautionnement à hauteur de 70% d’un crédit bancaire, etc) et ne connaît, en France, pas
d’équivalent pour les minorités ethniques qui peuvent comme tout à chacun solliciter
l’obtention d’un PCE. Force est donc de constater que les pouvoirs publics français
reconnaissent aux femmes comme aux chômeurs (via les dispositifs ACCRE et EDEN) et aux
handicapés (via les subventions AGEFIPH) le droit à bénéficier de discriminations positives
pour entreprendre. A la différence des Etats-Unis ou « au nom de la conception dite de la
discrimination positive, les américains s’attachent à aider les femmes, les minorités
ethniques, les personnes handicapées à devenir entrepreneurs (…)» (Rapport BESSON,
1998) de telles mesures ne concernent pas les minorités ethniques en France.
Ce résultat s’explique assez bien par une différence significative entre EI et EF. Dans
leur rapport à la minorité, EI et EF sont, en fait, de faux jumeaux. EI est un
entrepreneuriat de minorité (relative) tandis que dans le cas d’EF, on peut parler de
minorité entrepreneuriale absolue puisque, représentant 51% de la population active, les
femmes ne représentent que 30% des entrepreneurs en France. Au contraire, dans l’esprit de
l’effet déplacement de SHAPERO (1984), on attribue en général aux migrants, une plus forte
propension entrepreneuriale qu’aux autres(CLARK et DRINKWATER, 2000). Celle-ci se
justifierait par le fait qu’ayant déjà pris le risque de la migration, ils seraient plus enclins à la
prise de risque économique. La décision de quitter leur pays natal serait vue comme une
proxy d’une faible aversion au risque.
5
Pour réaliser cette transposition, nous utiliserons les travaux de LEVY-TADJINE (2004)
qui font aujourd’hui reference en France pour caractériser l’EI. L’auteur y a, en effet,
développé une modélisation basée sur l’approche « dialectique et téléologique » que
préconisaient GREENE et alii (2003) et sur la Psycho-Sociologie. Ces modèles seront d’abord
mis en relief par rapport aux theories de l’EI puis discutés dans la perspective de l’EF.
Comme le suggère LEVY-TADJINE (2004, chap. 2), on peut résumer la littérature sur
l’EI en intégrant la Middlemen Minority Theory (TMM) (BONACICH, 1973; BONACICH,
MODELL,1980) et l’ enclave theory(ET) (PORTES, BACH, 1985 ).
Ces deux approches développent pour lui, deux perspectives d’acculturation de l’immigré.
Le psycho-sociologue canadien John BERRY (BERRY, 1992, 1997) a propose trios stratégies
d’acculturation et une anti-stratégie selon la distance que l’immigré créait simultanément par
rapport à sa culture d’origine et par rapport aux valeurs de la société d’accueil.
Schématiquement, le résultat de ce double positionnement peut se résumer par une grille
(Tableau 1).
Tableau 1 : La grille de John Berry.
Est-il important de conserver son identité et ses
caractéristiques culturelles ?
Est-il important Oui Non
d’établir et de main- Oui INTEGRATION ASSIMILATION
tenir des relations Non SEPARATION MARGINALISATION
avec d’autres groupes
de la société
dominante ?
On peut alors situer les théories de l’EI par rapport à cette grille simple.
6
migration justifie le confinement sectoriel à des activités « intermédiaires », en particulier le
commerce de détail, ce d’autant plus que l’entrée ou la sortie y sont assez aisées (capital de
départ modeste ; facilités de revente en cas de retour au pays). Par ailleurs, le choix des
activités « intermédiaires » se trouve également dans le souci d’intégration de l’entrepreneur
immigrant au pays d’accueil pour le cas où l’exil se prolongerait. Mais la perspective d’un
hypothétique retour impose à chaque membre des « minorités ethniques » de conserver un
lien avec les rites et traits culturels de son pays d’origine, ce qui passe par un resserrement des
liens de solidarité intracommunautaires.
-Au contraire, lorsque le retour au pays d’origine n’est pas envisagé, WALDINGER et al.
(1990) suggèrent que l’immigrant adoptera une stratégie de « niche ethnique ». Ce serait dans
ce cadre que se développerait l’entrepreneuriat ethnique proprement dit. Et la constitution
d’enclaves économiques ethniques à l’instar des enclaves cubaines de Miami analysées par
PORTES et BACH (1985) en serait la manifestation paroxysmique. La logique ethnique
prenant le pas sur la logique assimilationniste, l’entrepreneur immigré contribuerait à la
création d’une économie ethnique afin de palier les désavantages qu’il percevrait sur les
marchés du travail et du crédit. La stratégie ethnique, selon WALDINGER et al. (19990),
serait donc une stratégie d’utilisation de ressources ethniques qui, ce faisant, différencierait
les entrepreneurs immigrés des autres entrepreneurs. Les ressources ethniques peuvent être
financières (association rotative d’épargne et de crédit telle la tontine ; les crédits
intracommunautaires…) ou plus largement socioculturelles (recours au travail familial ;
prédisposition culturelle à travailler sans compter…comme l’évoque YOO (1998) à propos
des Coréens aux Etats-Unis).
Ces deux approches suggèrent une forte prégnance du repli de l’entrepreneur sur sa
communauté. Ce repli s’expliquerait notamment par les difficultés que l’entrepreneur immigré
trouverait dans son pays d’accueil pour réaliser son projet, et a contrario, par les opportunités
qu’offriraient sa communauté – par exemple main-d’œuvre moins coûteuse ; apports en
capital, clientèle et marchés ethniques, etc.
Ce genre d'explications cadre mal avec la réalité d'une partie des entrepreneurs
immigrés qui ne cultivent aucun lien d'affaires avec leur communauté d'origine notamment en
adoptant une stratégie d'acculturation assimilationniste. Dans une perspective
entrepreneuriale, CHAGANTI et GREENE (2002) soulignaient déjà que le sentiment
d'appartenance pouvait considérablement varier d'une communauté ethnique à l'autre. Ce
constat amenait GREENE et alii (2003) à proposer une approche dialectique et téléologique
7
pouvant admettre une définition purement individuelle des trajectoires entrepreneuriales
autant que la prégnance de dynamique groupale dans le comportement entrepreneurial de la
femme ou de l’immigré. Selon ces auteurs, la modélisation « dialectique et téléologique »
préconisée devait, en effet, pouvoir s’appliquer à tout entrepreneuriat de minorités.
L’aspect « dialectique » devait illustrer le fait que l’individu peut tout aussi bien
s’appuyer sur des dynamiques de genre ou de groupe ethnique ou sur des ambitions
individuelles. La perspective téléologique est particulièrement bien éclairée par les travaux de
John BERRY. Le projet entrepreneurial peut être perçu comme un acte fort traduisant le choix
d’acculturation et de construction de son identité sociale pour l’individu. Les chercheurs
français en entrepreneuriat (BRUYAT, 1993; FONROUGE, 2002) ont, dans ce sens, parlé
d’homologie homme-projet. Dans cette perspective, on imagine aisément qu’un individu
plutôt enclin au repli sur ses valeurs d’origine développera une affaire dans l’ethnic business
tandis qu’au contraire, un assimilationniste choisira une activité entrepreneuriale ne
permettant pas de le distinguer des autres entrepreneurs. Dés lors, en croisant la grille de
BERRY et le travail de PIGUET (1999), on peut instrumentaliser pour l’entrepreneuriat, la
grille des stratégies d’acculturation (Tableau 2). Cette grille opérationalisée a ensuite été
utilisée pour situer statistiquement l’importance des différentes stratégies chez les
entrepreneurs immigrés français (Tableau 3). Le terrain d’observation était constitué des
porteurs de projet accompagnés par une Boutique de gestion en Lorraine.
8
Import-
Activité
Activité Export et
Activité à totalement
orientée vers logique de
clientèle tournée vers Total
la co-
mixte la société
communauté développem
d'accueil
ent
Import-Export ,9% ,9% 1,8%
Savoir-Faire communautaire ou
3,6% 7,1% 9,8% 20,5%
culturel
Savoir-Faire hérité de l'inscription
1,8% 7,1% 8,9%
salariale du migrant dans l'emploi
Savoir-faire lié au diplôme
,9% 14,3% 53,6% 68,8%
/Savoir-Faire Générique
Total 5,4% ,9% 23,2% 70,5% 100,0%
Tableau 3 : Modèle de la Convergence/Diversité des projets et Croisement
Savoir-faire / Orientation commerciale de l'activité - Tableau: %
En suivant LEVY-TADJINE (2004), c’est sur ces bases qu’il est possible d’adopter la
perspective “dialectique et téléologique” de GREENE et al. (2003) et de la transposer à l’EF.
9
Choix Cultiver les valeurs Ne pas cultiver
« entrepreneuriales neutres »
ou les valeurs masculines
Ne pas cultiver les valeurs Assimilation Marginalisation
féminines Pas de spécificité
Des projets peu viables
« féminine » dans sonéconomiquement et ne
entrepreneuriat, dans son rentrant pas dans le cadre de
management. « Dirige comme la séparation mais obéissant à
un homme » une logique entrepreneuriale
non économique, comme le
cas FAK.
Les valeurs féminines sont Intégration : Séparation
importantes à cultiver Comme pour EE, le fait d’être Femme entrepreneuse qui ne
femme peut être considéré s’appuie que sur des réseaux
comme une valeur ajoutée au de femmes + activité
projet dans une perspective commerciale orientée vers les
inter-genre…. femmes. Cultive la spécificité
Ethos de référence Ethos de la rentabilité Ethos de la reconnaissance
Table 4: quatre modéles de développement entrepreneurial pour les femmes.
-Une séparationniste s’appuiera sur des réseaux de femmes entrepreneurs. Ce cas constitue
une transposition de la théorie de l’enclave. Le Business model de ces femmes s’appuie sur
l’avantage concurrentiel spécifique dont elles bénéficient (PORTER (1999)).
-La marginalisation correspond à une stratégie économiquement non viable qu’illustre le cas
FAK. Sa motivation était tellement altruiste qu’elle commence son affaire très rapidement
pour atteindre son objectif caché: salarier sa sœur pour lui permettre de regagner des droits à
l’ASSEDIC.
Melle FAK, française d’origine marocaine, à première vue parfaitement intégrée, ne
trouvant pas d’emploi stable répondant à ses aspirations après des études en
Administration économique et sociale, décide de créer son affaire pour se réaliser
socialement. Son projet : commercialiser des objets d’artisanat marocain à but décoratif
en France. Par déficit de ressources financières, elle ne trouve pas de local en centre
ville et contre l’avis de son conseiller, pressée d’entreprendre, elle signe un bail pour un
local en Zone Franche Urbaine. Au final elle ouvre et son affaire se trouve en
contradiction avec son plan d’Affaires… La clientèle qui fréquente sa boutique n’est
pas celle qui était visée. Alors qu’à 70%, elle attendait une clientèle non ethnique, c’est
l’inverse qui se produit. Elle le reconnaît à demi-mots : « En centre ville, c’était trop
cher…. Et j’étais pressé…. Aujourd’hui, les acheteurs qui viennent à ma boutique,
quand ils voient la décoration, ils disent : cette boutique, elle n’a rien à faire ici. Sa
place, ce serait en centre ville. »
10
Les implications de la transposition de la grille de BERRY à l’EF sont très importantes
pour son accompagnement. S’intéressant aux immigrés, LEVY-TADJINE (2004) a, en effet,
suggéré que la relation d’accompagnement pouvait être décrite dans les termes d’une
interaction cognitive entre la stratégie d’acculturation du porteur de projet (immigré ou à
présent, femme) et les conventions du chargé d’accompagnement. L’auteur a défini deux
conventions pour l’accompagnateur en s’inspirant des travaux de BOLTANSKI,
THEVENOT, (1987) et GIANFALDONI et alii (2001) et des analyses de discours qu’il avait
conduites. L’accompagnateur peut être plutôt un technicien, souvent un ancien banquier ou
avoir une disposition socioculturelle plus marquée. Il en résulte huit configurations
d’accompagnement (Tableau 5). La transposition de ces modélisations à l’EF serait à l’ordre
du jour pour mieux comprendre son accompagnement.
Positionnement de l’accompagnant
Convention marchande- Convention Civique-
Industrielle Domestique
(Chargé de mission (Chargé de Mission plus
Technicien) « social »)
Stratégie ASSIMILATION 1 2
d’Acculturation du « Gestion Standard » «Bienveillance critique »
Porteur de Projet
lorsqu’il se présente à
INTEGRATION 3 4
ALEXIS
« Blocage potentiel « Co-Production »
d’ordre technique»
SEPARATION 5 6
«Accompagnement « Blocage potentiel
limité » d’ordre philosophique »
MARGINALISATION 7 8
«Blocage potentiel « Blocage potentiel
d’ordre technique » d’ordre éthique »
Tableau 5 : Les huit configurations archétypiques de l’accompagnement
D’après LEVY-TADJINE (2004, chap 6)
Conclusion
Notre recherche n’en n’est à ce stade qu’à sa phase exploratoire. Les travaux engagés
en France, et notamment au sein du Laboratoire ERMMES sur Toulon (ZOUITEN, 2005,
2006 ; ARASTI, 2005, FARUGGIA, 2006, SEKTOGLU, 2006 etc), sur l’entrepreneuriat
féminin ou par l’équipe d’A.L.E.X.I.S. sur l’entrepreneuriat des femmes immigrées devraient
permettre l’approfondissement des pistes que nous avons esquissé dans cette communication.
Pourtant, la transposabilité des modèles de l’EI à l’EF semble attestée, confirmant ainsi la
pertinence d’une perspective dialectique et téléologique pour analyser l’entrepreneuriat
11
des minorités. Sur le plan théorique, l’exploration de cette perspective pourrait mobiliser le
courant théorique des sites symboliques d’appartenance (ZAOUAL, 2002), cette approche
permettant, en effet, d’appréhender la variété des comportements sociaux à partir de l’éthos
auquel les individus se rattachent.
Sur un plan épistémologique, la pertinence du rapprochement opéré entre EF et EI
interroge leur degré de singularité. Si les deux formes d’entrepreneuriat sont singulières, il
demeure difficile de les singulariser entre elles. Les travaux sur la singularisation des
phénomènes entrepreneuriaux gagneront à être développés (. ;;;;;
Sur le plan pratique, le rapprochement suggère qu’il n’est pas utile, dans le contexte
français, de développer, outre mesure, des dispositifs d’appui et d’accompagnement
spécifiques pour les immigrés comme pour les femmes. Comme le montrent LEVY (2002),
LEVY-TADJINE, BARNIER, NKAKLEU (2005), les dispositifs génériques se révèlent
efficaces. La motivation principale à la constitution de réseaux spécifiques pour certains
individus pourrait alors s’expliquer à la lumière de la théorie des sîtes symboliques
d’appartenance et, comme l’a suggéré MIONE (2004, 2005), elle se justifierait davantage par
une logique d’effectivité et d’affectivité que par une logique d’efficacité ou d’efficience.
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14
Annexes
Régression 1
Simple regression by R2 = 0.837
OLS on Y = Bank F = 118.268
borrowing the Durbin Watson = 1.87
entrepreneur asks for Coefficients Standard Deviation significativity for Student
(Student t)
Ri = Ethnic Origin (Ri -17868.2 10576.796 p = 0.049
=0 if french ; Ri = 1 if (1.661) **
immigrant)
Si = Sex (Si = 0 if man ; Si -6047.17 14264.443 p = 0.338
= 1 if Woman) (0.424)
X = Capital +5.157 0.281 p = 0.01
(18.363)***
Constant -3664.793 -- --
Régression 2
Simple regression by R2 = 0.036
OLS on Y = Expected F = 0.669
profitability rate Durbin Watson = 2.31
Coefficients Standard Deviation significativity for Student
(Student t)
Ri = Ethnic Origin (Ri -9.19 4.037 p = 0.012
=0 if french ; Ri = 1 if (2.278) **
immigrant)
Si = Sex (Si = 0 if man ; Si -12.82 5.248 p = 0.008
= 1 if Woman) (2.442)***
X = Investments -0.00002 0.000 p = 0.087
(1.36)*
Constant +30.44 -- --
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