Flottement de Dirham
Flottement de Dirham
Flottement de Dirham
Flottement de
dirham
Réalisé par :
RAHHALI CHAYMAE
BENKHEY YOUSSRA
MAHFOUD SELMA
Encadré par :
PR. F. TOUHAMI Année universitaire 2020-2021
Table des matières
Introduction .............................................................................................................................................. 3
1 Notions importantes .......................................................................................................................... 3
1.1 Régime fixe ................................................................................................................................ 3
1.2 Régime flottant ........................................................................................................................... 4
2 Marché de change............................................................................................................................. 5
2.1 Définition .................................................................................................................................... 5
2.2 Marché de change au Maroc ...................................................................................................... 5
2.3 Taux de change – Régime de change : ...................................................................................... 5
2.3.1 Taux de change .................................................................................................................. 5
2.3.2 Régime de change .............................................................................................................. 6
3 Historique de régime de de change au Maroc ................................................................................... 6
3.1 Le régime de change marocain entre 1957 et 2015 : .................................................................. 6
3.2 Nouvelle pondération Euro/Dollar dans le portefeuille /Dirham à partir de 2015 : ....................... 7
3.3 Le dirham marocain commence à flotter ..................................................................................... 7
4 Pourquoi le Maroc a commencé l'adoption d'un régime de change flottant ? ..................................... 7
5 L’impacts de la réforme de régime de change ................................................................................... 8
5.1 Pour le citoyen : ......................................................................................................................... 8
5.2 Pour les entreprises : ................................................................................................................. 8
5.3 Pour L’Etat : ............................................................................................................................... 8
5.4 Un impact sur les prix : ............................................................................................................... 8
6 Expériences internationales en matière de passage au taux de change flottant ................................ 8
6.1 Egypte ........................................................................................................................................ 8
6.1.1 Impératifs de passer à un régime de change flottant : ......................................................... 8
6.1.2 Résultats du passage au flottement .................................................................................... 9
6.2 Turquie ....................................................................................................................................... 9
6.2.1 Impératifs de passer à un régime de change flottant ........................................................... 9
6.2.2 Résultats du passage au flottement .................................................................................... 9
6.3 Russie ...................................................................................................................................... 10
6.3.1 Impératifs de passer à un régime de change flottant ......................................................... 10
6.3.2 Résultats du passage au flottement .................................................................................. 10
7 Passage du Maroc au flottement : état des lieux ............................................................................. 10
CONCLUSION ....................................................................................................................................... 11
Introduction
Sur ce rapport nous avons essayé de traiter une des plus pertinente politique dans la macroéconomie, c’est
le flottement de la devise bien précisément le flottement du Dirham.
Avant d’entamer notre sujet il est primordial de mettre en valeur deux axiales notions pour bien comprendre
l’origine de préférence d’une devise par rapport à autre ;
Le marché est un lieu de rencontre entre l’offre et la demande, ce lieu peut être réel ou fictif. Il existe
différents marchés en fonction de la nature de ce qui y est échangé. L’offre, déterminée par
les producteurs, est croissante en fonction du prix de vente. Inversement, la demande, représentée par les
consommateurs, est décroissante en fonction du prix. Les principaux marchés sont ceux des biens et des
services et du travail.
On peut projeter cela sur les pays et leurs devises, imaginons que les pays du monde sont des sociétés qui
se concurrencent, le pays qui exporte un grand nombre de produits précis au monde bénéficie d’une devise
très valorisée et vice versa ; C’est comme par l’exemple d’Euro et Dollars qu’on peut tous admettre que ce
sont les plus dominante devise dans le monde entier.
1 Notions importantes
Le taux de change : c’est le prix d’une monnaie exprimé dans une autre monnaie.
Les déterminants du taux de change sont :
-La parité de pouvoir d’achat : c’est une méthode utilisée comparer le pouvoir d'achat des devises
nationales entre pays,
-Le taux d’intérêt : c’est la somme versée par un pays ayant emprunté de la monnaie, au pays qui lui a
prêté cette monnaie.
-La balance des paiements : c’est un document statistique élaboré sous forme comptable, il recense les
flux de biens et de services, de transferts de capitaux et les flux financiers, que les résidents d'un pays
entretiennent avec ceux du reste du monde.
Dans un régime de change fixe, le cours d’une devise est fixé par rapport à un étalon – souvent une
monnaie ou un panier de monnaies- par la banque centrale qui émet cette devise.
Le cours ainsi fixé est appelé le cours pivot (ou parité fixe) et constitue le taux de change de référence
autour duquel une certaine marge de fluctuation peut être autorisée (de plus ou moins quelques
pourcents). Les autorités monétaires sont tenues de défendre le cours pivot pour le maintenir à l’intérieur
de la marge de fluctuation autorisée. Des modifications du cours pivot (dévaluation ou réévaluation)
peuvent néanmoins être autorisées sous certaines conditions.
a) Caractéristiques
❖ Currency board :
La monnaie nationale se trouve attachée à une autre monnaie d’un pays partenaire fondée sur une parité
fixe, donc le taux de change est fixé par rapport à la monnaie choisie.
❖ Fixe mais ajustable :
Le régime de change fixé par les autorités monétaires : il met une marge de fluctuations du taux de
change, ce qui conduit à la modification de la parité choisie.
❖ L’union monétaire :
Les taux de change des participants sont fixés, donc on peut remplacer les monnaies locales par une
monnaie commune.
b) Avantages
• Il confère une certaine confiance dans la devise du pays dans la mesure où celle-ci est rattachée à
une devise déterminée ou à un panier de devises.
• Il va souvent de pair avec de meilleurs résultats en matière d'inflation, notamment, dans les pays
en développement ou dans les pays émergents. La crédibilité de l'engagement pris par la banque
centrale de défendre la parité de sa monnaie est donc essentielle.
• Il favorise la croissance de la production et l'intégration économique du pays.
c)Inconvénients
• Il freine l'ajustement extérieur (exemple récent des pays émergents d'Europe)
• Il limite le recours aux politiques macroéconomiques et accroît la vulnérabilité aux crises.
• Il est parfois maintenu à des niveaux incompatibles avec la situation économique d'un pays.
• Dans un régime de change flottant (ou flexible), à l’inverse, aucun engagement n’est pris au sujet
du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des
changes.
• Il existe de même plusieurs formes de régimes de change flottant, depuis le régime « pur » dans
lequel seul le marché définit l’équilibre, jusqu’au régime de flottement administré dans lequel les
banques centrales interviennent de façon coordonnée pour informer le marché des taux de change
souhaités.
a) Avantages
• Il permet une certaine autonomie des politiques monétaires
• Il permet un rééquilibrage automatique de la balance extérieure, sans que les autorités monétaires
aient à intervenir.
• Il permet un ajustement plus rapide aux chocs externes puisque l'ajustement du taux de change de
la devise est constant.
b) Inconvénients
• Il est caractérisé par une forte sensibilité du taux de change aux flux de capitaux dans l’économie.
• Il enregistre une volatilité plus grande à court et moyen terme, ce qui peut provoquer des impacts
négatifs sur la balance commerciale.
• Il est susceptible d’être inflationniste, dans la mesure où il entraîne moins de contraintes dans les
politiques monétaires menées par les pays.
2 Marché de change
2.1 Définition
On ne peut pas aborder le taux de change sans projeter la lumière sur le marché de change ;
Le marché des changes est un marché de gré à gré, c’est à dire que les transactions y sont conclues
directement entre le vendeur et l´acheteur. Il s´oppose donc à un marché organisé (une bourse).
Les opérations y sont souvent moins standardisées et moins normalisées ou dans un cadre réglementaire
plus souple ; Par exemple : une entreprise ou une banque qui désire effectuer une opération de change va
se mettre en relation directe avec une autre banque.
A partir du 17 Mai 1973, et après avoir été rattaché au France français (FF) par un coefficient fixe le dirham
a été rattaché à un panier de 9 devises dans lequel le franc français (FF) rentrait pour une part importante
(38% EN 1973) et déclinante au profit du dollars US qui y pesait 15% en 1973 et 32% en 1980 alors que le
franc français passait à un poids de 25%.
Systèmes de cotation du dirham adoptés en 1973 et 1980 :
L’intégration croissante du Maroc à l’Union européenne, a poussé la banque centrale à ajuster en avril
2001 la composition du panier de référence en faveur de l’euro.
Cette opération donne lieu à la valeur d'un dirham courant et son équivalent en dollar.
Cette méthode de cotation est en vigueur depuis le 25 avril 2001 et elle va durer jusqu’en 2015. Sa mise en
place a coïncidé avec la dévaluation du dirham, en diminuant sa valeur de 5%. Le dollar valait alors 0,8967
euro. L'objectif des autorités monétaires était de réduire la fluctuation du dirham vis-à-vis de la monnaie de
son premier partenaire commercial, à savoir l'Union européenne.
Au moment où la parité dirham/euro est restée globalement stable, la monnaie nationale s'est fortement
appréciée face au dollar. En chiffres, la valeur de l'euro par rapport au dirham a crû de 9,2% seulement
entre 2001 et 2007. Alors que celle du dollar par rapport au dirham s'est dépréciée de 28,25% durant la
même période. Quant à la parité euro/dollar, elle a progressé de 52,2% sur sept ans.
Avec l’entrée en vigueur du flottement du dirham, son cours sur le marché des changes
dépendra de la loi de l'offre et de la demande. Les autorités ont commencé dans un premier temps à élargir
la bande de fluctuation avant une libéralisation totale. Et donc La parité du dirham est déterminée à
l'intérieur d'une bande de fluctuation de ±2,5% contre ±0,3%.
La réflexion sur la flexibilité du régime de change a débuté en 2007 pour permettre au Maroc d'être en ligne
avec la libéralisation de son économie. Cette réforme du régime de change est également encouragée par la
fragilité du régime de change fixe face à l'éventualité d'un choc extérieur important. La nécessité de cette
réforme et son timing s’expliquent en réalité par deux raisons :
• La première est la prédisposition de l’économie marocaine à opérer ce changement de cap
puisqu’elle réunit tous les prérequis (réserves de change, déficit maîtrisé, monnaie en ligne
avec sa valeur réelle...).
• La seconde est l’incertitude dans laquelle évolue l’économie mondiale qui comporte de forts risques
extérieurs.
5 L’impacts de la réforme de régime de change
Pour un pays en développement comme le Maroc, la mise en place d'un tel régime peut être un moyen
d'augmenter les recettes en devises, de booster l'offre exportable et les investissements étrangers et de
faciliter l'intégration à l'économie mondiale.
C’est peut-être un changement dans les habitudes de consommation et une orientation vers le produit
national, mais surtout de nouvelles opportunités d'emploi et d'insertion professionnelle grâce à une
économie dynamique et créatrice de richesse. Donc une rationalisation de la consommation des biens
importés s'imposerait en cas d'augmentation des prix de ces derniers.
C'est une révolution culturelle où la définition d'une vraie stratégie et la mise en place d'une
gestion des risques sont les mots d'ordre, plutôt qu'une gestion opérationnelle au jour le jour. Donc une
orientation vers la maîtrise de la chaîne de valeur et la définition de stratégies de croissance s'imposeraient
-industrialisation et internationalisation, notamment- afin de garantir un développement durable loin de
toute dépendance et de chocs de l'environnement externe.
Il ne faut pas oublier que pour l'Etat, c'est plutôt un soulagement des finances publiques et une orientation
de l'effort financier du Trésor vers l'investissement et le renforcement des
fondamentaux économiques
Bien évidemment que cela a un impact sur les prix. Supposons que le flottement du dirham est total et que
le prix de certains produits que l'on importe augmente. Le Maroc sera obligé d’émettre une grande quantité
de devises. Par conséquent la valeur du dirham va baisser ce qui augmentera la valeur et les prix des
marchandises importées. En d'autres termes, certaines marchandises seront plus couteuses et moins
accessibles pour les Marocains
La grave crise bancaire et monétaire qui a marqué la fin de 2000 et le début de 2001 a fait capoter
le programme triennal de stabilisation fondé sur le taux de change, 14 mois seulement après son
lancement. La parité à crémaillère a été abandonnée et la monnaie a été mise en flottement le 22 février
2001.Les tensions qui ont connu leur apogée lors de la crise de fin novembre 2000 étaient profondément
enracinées dans le système économique turc. Toutefois, la cause immédiate de la crise aura été la
combinaison de pertes de portefeuille et de problèmes de liquidité dans quelques banques qui a déclenché
une crise de confiance dans l’ensemble du système bancaire. Ce phénomène a lui-même suscité des
sorties de capitaux spéculatifs, une ponction des réserves de change, une aggravation de la pénurie de
liquidité bancaire, ce qui a entraîné une hausse brutale des taux d’intérêt et des pertes de portefeuille
encore plus grandes pour les banques.
6.2.2 Résultats du passage au flottement
L’adoption d’un régime de change flottant, a conduit la livre turque à se déprécier aussitôt d’un
tiers vis-à-vis du dollar, et des deux tiers pour finir. Un nouveau programme a été présenté dès le mois de
mai 2001, et son contenu a été précisé et affiné pendant les derniers mois de l’année et jusqu’au début de
2002. Ce programme a obtenu le soutien du FMI, qui s’est engagé à accorder de nouveaux financements à
l’automne 2001 et a procédé à un important versement en février 2002. Le nouveau programme
représente un effort plus affirmé que les précédents pour remédier aux faiblesses fondamentales de
l’économie. En conséquence, les principales réformes structurelles sont fortement axées sur le secteur
public, l’assainissement du secteur bancaire, et la libéralisation des marchés afin de permettre une
croissance tirée par le secteur privé. En raison de l’ampleur des coûts budgétaires engendrés par la remise
en ordre du secteur bancaire et du gonflement consécutif de la dette publique, les objectifs budgétaires ont
été durcis. Compte tenu par ailleurs de la nécessité de trouver un nouveau point d’ancrage nominal,
l’intention des autorités était de faire évoluer la politique monétaire vers un régime formel de ciblage de
l’inflation, géré par une Banque centrale indépendante.
6.3 Russie
6.3.1 Impératifs de passer à un régime de change flottant
En novembre 2014, l’économie russe a été confrontée à des circonstances exceptionnelles. Durant
cette année, le pays a été au bord de la récession, masquée par le repli des importations, l’impasse
géopolitique, les sanctions économiques internationales et la chute des prix du pétrole. À l’issu de cette
dernière, les exportateurs de pétrole accumulent les liquidités en devises et les investisseurs quittent la
Russie. Dans le même mois, la Banque de Russie annonçait que le rouble passait à un régime de libre
flottement monétaire. Cette démarche était planifiée, mais dans le contexte de la forte baisse du cours
pétrolier à partir de l'automne 2014, il était important de trouver le bon moment pour annoncer le
lancement du processus. Initialement, la Banque de Russie comptait passer au libre flottement du rouble
en janvier 2015, mais la situation tendue sur le marché monétaire à cause de l'activité accrue des
spéculateurs, les problèmes économiques et les facteurs géopolitiques ont brouillé les cartes du régulateur.
La Banque de Russie a finalement décidé de mettre en œuvre cette décision deux mois plus tôt que prévu.
CONCLUSION
Depuis son indépendance, le Maroc s’est engagé dans un processus de réformes structurelles visant
l’amélioration de la situation économique. Les résultats de ces réformes ont été assez diversifiés. À
travers ce qui précède nous concluons que les différents régimes de change s’accompagnent de plusieurs
avantages et inconvénients, et qu’aucun régime de change n’est approprié pour l’ensemble des pays, et
que le même régime ne sera approprié éternellement. Le Maroc a parcouru un long chemin de réformes
afin de chercher la stabilité des fondamentaux macroéconomiques. Le pays a ainsi opté pour une
libéralisation progressive et une flexibilisation de son régime de change afin de gagner d’avantage de
compétitivité par rapport à ses concurrents. Ce passage, certes étudié et soutenu par le Fond Monétaire
International et les autorités marocaines sont optimistes quant aux avantages multiples à acquérir.
Toutefois, le passage vers plus de flexibilité n’est pas sans risque. La sphère internationale présente des
leçons riches pour le passage au flottement, traçant les impacts positifs mais aussi négatifs, auxquels le
Maroc doit se méfier et mettre les mesures nécessaires afin de les affronter au bon moment. Pour finir, il
s’avère utile de souligner que d’autres facteurs, autre que le régime de change, influent sur les
fondamentaux. Notamment, la forte dépendance du pays du secteur agricole pour bâtir sa croissance.