Inscriptions Hébraiques, Tome 1. Les Ostraca
Inscriptions Hébraiques, Tome 1. Les Ostraca
Inscriptions Hébraiques, Tome 1. Les Ostraca
of Theology at Claremont :
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HNIN1001 1385727 DE
INSCRIPTIONS
HÉBRAÏQUES
TOME I
LES OSTRACA
Ouvrage publié avec le
du Centre National de la Re Lt Scientifique
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NSCRIPTIONS
TÉBRAÏQUES
PTE TOME I
:4 LES OSTRACA
INTRODUCTION, TRADUCTION, COMMENTAIRE
PAR
ANDRÉ LEMAIRE
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1977
Fheology Esibrary
SCHOOL OF THEOLOGSY
AT GLAREMONT
Califernta
1. Qu'il nous soit permis ici d'exprimer notre reconnaissance à tous ceux
qui nous ont si aimablement accueilli dans tous ces musées.
2. Nous tenons à remercier tout particulièrement ici le professeur
contenues
I. T. Kaufman qui nous. a communiqué les photographies inédites
professeur
dans sa thèse (SO) et à rendre spécialement hommage au regretté
communiqué les
Y. Aharoni pour la gentillesse avec laquelle il nous a
que nous
photographies des ostraca d’Arad : les nombreuses références
faisons ici à ses travaux montrent combien ce livre, et l’épigraphie paléo-
hébraïque en général, doivent à son œuvre.
16 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES |
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°Kh.El-Qôme Hébron
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Tell Béérshévae
NÉGEV
LES OSTRACA
DE SAMARIE DE 1910
BIBLIOGRAPHIE
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(3)-(4). Les deux mots ’$hr et iwl sont deux nouvelles lectures. La
deuxième déjà proposée par I. T. Kaufman (SO, p. 135) est assez claire;
par contre, la première reste incertaine. I. T. Kaufman proposait de lire
?shr, mais il nous semble que la deuxième lettre est plutôt un shin comme
l’avait déjà vu G. A. Reisner.
(1) L'absence du mem est une faute de scribe, cf. déjà G. A. Reisner,
HES, I, p. 235, note 1.
|
43 : (3
(2 Hanan Bal‘ara)
(3 ) EK(7...)
44. (1)) (En l'an) 15, de Sichem,
(2)) ( )ÉPR
(3)) ( ) le vin.
47. + (1)
(1) (En l’an 15, de) Hoglah, à Hanan Ba‘ara, M
(2)
#) Vus ) de Yasit.
48. (1) En l’an 15, de Asriel, à Yeda‘yaw
(2) Ahimélèk,
(3) Ya‘as de Yashoub.
(1). La lecture 8r’! (« Asriel ») est celle de I. T. Kaufman (SO, p. 138), mais
la finale lyd'yw (« A Yeda‘yaw ») est celle de G. A. Riesner (HES, I, p. 237)
car I. T. Kaufman ne lit rien à cet endroit.
(1). I. T. Kaufman n’a proposé aucune lecture pour cet ostracon; celle
qui est présentée ici reste très incertaine.
89. (4037) (1
90. (4038)
99. (
100. (4609)
101. (4615)
102. (4628)
CHAPITRE Il
DATATION ARCHÉOLOGIQUE
ET PALÉOGRAPHIQUE
cité par
1. HES, I, p. 401. Un passage inédit du journal de REISNER
: « Under the
I. T. KaurmaAn (SO, p. 108, note 25) est encore plus explicite
floor of the house of the fourth series room 401, in dirty yellow debris along
east wall, ca 40 em below floor, a fragment from a bowl with two lines in
‘black ink’ on outside the rim.»
40 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
COMMENTAIRE PHILOLOGIQUE
ET GÉOGRAPHIQUE
18. Cf. A. LEMAIRE, VT, XXIII, 1973, pp. 243-245 et infra, p. 184.
19. Cf. F. VATTIOoNtI, Biblica, L, 1969, p. 384, n° 238.
20. Cf. K. GALLING, ZDPV, LXIV, 1941, pp. 191-192, n° 130; F. VAT-
riont, Biblica, L, 1969, p. 365, n° 46-47, p. 377, n° 171; N. AVIGAD, EI,
XII, 1975, p. 67, n° 6.
21. Cf. M. LinzBARsKi, Phônikische und aramäische Krugaufschriften aus
Elephantine, Berlin, 1912, p. 17, n° 53.
52 | INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
ce nom est bien connu en palmyrénien (PN PI, p. 23) et surtout
en punique (PNPP, pp. 117-122).
— « Hanan » (hnn) (43,2; 45,2; 46,2; 47, 1) est un hypoco-
ristique bien connu de même signification que le précédent.
— « Yeda‘yaw » (yd‘yw) (1,8; 42,2; 48, 1) signifie « Yhwh a
connu », « Yhwh s’est occupé ».
— «Hayehudy» (hyhd(y)) (51,3) est un gentilice : «le
Judéen », et le fait que ce gentilice soit procédé de l’article
semble montrer que ce qualificatif se rapporte personnellement
à «Aha». L'interprétation proposée par Y. Yadin??, faisant
dépendre ce gentilice d’un village appelé « Yehud » et situé à
9 km de Samarie, ne tient pas suffisamment compte du fait
que ce sont généralement les étrangers d’une région qu’on
surnomme d’après leur lieu d’origine.
— «Yawyÿasha‘ » (ywy$‘) (36,3) est un nom dont la lecture
reste incertaine; il signifie « Yhwh a sauvé ».
— «Yawnatan» (ywnin) (45,3) signifie « Yhwh a donné».
C’est un nom très bien attesté dans les textes bibliques, en
particulier pour un fils de Saül (1 S 13,2 ..), et dans les textes
araméens d'Égypte (DAE, p. 499).
— {Yehaw'ély » (yhw‘ly) (55,2; 60,1) est un nom qui ne
semble attesté nulle part ailleurs; il peut s'expliquer de trois
façons différentes :
1. comme un nom de lieu; parallèlement à krm hil, «le verger
du Tell» (61), krm yhw‘ly, «le verger de Yehaw‘ély » serait
l'indication du verger d’un lieu dit « Yehaw‘ély » ;
2. comme un gentilice : «l'habitant de Yehaw'él », mais ce
nom de lieu est tout à fait inconnu;
3. comme un nom propre formé de yhw, forme piel du verbe
hwh, «vivre», et de ‘ly, «celui d’en haut », «le Très-Haut »,
élément désignant la divinité; ce nom signifierait donc « que le
Très Haut fasse vivre ». La première partie de ce nom se retrouve
dans le nom phénicien yhwmlk et dans le nom punique yhw’in
(PNPP, p. 127); la deuxième partie est identique au nom
du
prophète de Silo, « Héli », et peut être rapprochée de l'expression
"él ‘elyôn pour désigner la divinité « suprême» dans la Bible
C’est sans doute dans l’analyse des noms de lieux que réside,
pour l'historien, l'intérêt principal des ostraca de Samarie : ils
nous révèlent, au moins en partie, la géographie administrative
du royaume du Nord et permettent de préciser et de compléter
les données bibliques sur la topographie historique d’Israël.
39, F. M. Agez, RB, 1936, pp. 103-112, spéc. pp. 106-108. La valeur de
la Septante pour cette localisation avait déjà été reconnue par C. R. CONDER,
PEFQS, 1881, pp. 90-91; cf. aussi M. Not, ZDPV, LXXXII, 1966,
pp. 270-273.
40. Une autre identification proposée : Kefr Sib, près de Suweikeh
(ec : 152, 4-194, 5) est beaucoup moins vraisemblable, car elle ne tient pas
compte des données bibliques. Cf. W. F. ALBRIGHT, JPOS, V, 1925, p. 39;
B. Maiïscer, JPOS, XIV, 1934, p. 97; EEA, p. 30; F. M. Cross, BASOR,
163, Oct. 1961, p. 14.
41. E. JENNt, ZDPV, LXXIV, 1958, pp. 39-40; M. Not, ZDPV,
LXXXII, 1966, pp. 270-273.
42. Cf. le parallèle des inscriptions sur jarre égyptiennes : W. C. HAYES,
« Inscriptions from the Palace of Amenhotep III », JNES, X, 1951, p. 89.
58 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
« Saffarin », à environ 8 km à l’ouest de Samarie (c : 160,6 -
185, 3).
— «‘Ashéret » (‘&rt) (42) est difficile à localiser ; à titre d’hypo-
thèse, on peut proposer un lieu-dit « EI ‘Ashérat », à 1 km au
sud-ouest de Yassouf (c : 173-167, 4) près duquel la vallée
prend le nom de « Wadi El Busharat ».
— «Paran» (pr’n) (14) est précédé de « Gat» (gt), mot qui
désigne une installation agricole, une ferme#. Ce village est
probablement à identifier avec « Far’un »5, au sud de Tul Karm
(ce : 152,3 - 188).
— «Qouseh» (gsh) (4,5, 6, 7) est vraisemblablement « Qusein »4f,
au sud de Samarie (c : 167,3 - 182,8). Mais d’autres identifi-
cations peuvent encore être proposées : « Khirbet Quseh »47, au
sud de Naplouse (c : 174 - 171,7); « Khirbet Qusein »#, environ
3 km au sud-est de Samarie; « Khirbet Kafr Qus» (GP, II,
43. Cf. F. M. Cross, BASOR, 163, Oct. 1961, p. 14; LB, p. 325 ; JSG,
pp. 200 et 222 (Ras Abu Balat).
44. Le mot gai est généralement traduit «pressoir », mais ce sens ne
cadre pas toujours avec le contexte (cf. Jg 6, 11). Ce mot est souvent employé
pour préciser l’origine du vin à Ougarit (cf. par exemple Ch. VIROLLEAUD,
PRU, 11, 1957, pp. 107-109, tablette n° 16.127) et en Phénicie (F. M. Cross,
«Jar Inscriptions from Shiqmona », 1EJ, XVIII, 1968, pp. 226-233). On
retrouve ce nom dans beaucoup de noms de lieux palestiniens (cf. A.F.
RaAINEY, « Gath-Padalla», IEJ, XVIII, 1968, pp. 1-14; Y. AHARONI,
« Rubute and Ginti-Kirmil », VT, XIX, 1969, pp. 137-145, spéc. pp. 141-144).
Dès lors, il est vraisemblable que ce mot désigne une installation agricole,
peut-être plus spécialement vinicole, plus large que le terme « pressoir », et
analogue à la « villa » romaine qui est, elle aussi, à l’origine de tant de noms
de ville et de village en France. Sur ce sens, cf. J. GRAy, Joshua, Judges and
Rulh, p. 123, v. 22, et p. 297, note 11. Ce sens du mot hébreu gai, « ferme »,
correspond donc à l’emploi ougaritique de gt qui désigne «eine Siedlung, in
der neben Weingärten und Olkulturen auch Obstgärten mit dazugehôürigen
Häusern inbegriffen sind » (J. AISTLEITNER, WUS, p. 70).
45. Cf. GP, II, p. 95; B. Maïscer, JPOS, XIV, 1934, p. 96: W. F.
ALBRIGHT, JPOS, V, 1925, p. 40, note 59 et JPOS, XI, 1931, p. 250.
46. Cf. M. Not, PJ, 1932, p.65; W. F. ALBrIGHT, JBL, LVIII, 1939,
p- 185; B. MAISLER, JPOS, XXI, 1948, p. 129.
47. Cf. R. DussaupD, Syria, VII, 1926, p. 13. F. M. ABEL, RB, 1911,
p. 293, hésite sur cette identification et lui préfère finalement Kh. Qusein.
Sur la localisation de cette ville, cf. R. Bac, « Zur Siedlungsgeschichte des
Talkessels von Samaria », ZDPV, LXXIV, 1958, pp. 41-54 : après une explo-
ration de la région, il pense qu’il faut situer cette ville dans la vallée au sud
de Samarie, Sans pouvoir préciser davantage.
48. Cf. F. M. ABez, RB, 1911, p. 293 ; M. Noru, LDPVAMMO2 7 p.222;
LB, p. 325.
LES OSTRACA DE SAMARIE DE 1910 59
49. Cf. AOP, p. 80, n° 61. Mais W. F. ALBRIGHT, JPOS, V, 1925, p. 39,
note 51, fait dériver ce nom du mot $ofet = « débris ».
50. Cf. F. M. ABez, RB, 1911, p. 293 ; M. Norx, ZDPV, L, 1927, p. 222,
note 5 ; B. MAIsLer, JPOS, XXI, 1948, p. 129 ; LB, p. 325.
51. Pour un essai discutable d'interprétation, cf. A. BERGMAN, JPOS,
XVI, 1936, pp. 228s. Pour un essai plus positif, cf. A. A. MADseN, The
Books of Chronicles, 1CC, Edinburgh, 1910, pp. 151-152; cf. aussi les
remarques de J. M. MYers, 1 Chronicles, New York, 1965, pp. 54-55;
F. MicmaeLi, Les livres des Chroniques, d'Esdras et de Néhémie, Neuchâtel,
1967, p. 62.
52. Cf. M. Noru, Das vierte Buch Mose, Numeri, ATD, Gôttingen, 1966,
p. 180.
60 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
il groupe d’un côté les mots à terminaison masculine et, de
l’autre, ceux à terminaison féminine, ce qui donne deux groupes
de cinq noms et un total de dix (Jos 17,5) que le rédacteur
tient à souligner. Ce dernier chiffre est surprenant : en fait,
il y a onze noms; si le rédacteur donne le chiffre 10, c’est proba-
blement qu’il ne met pas le nom de Hépher sur le même plan
que les autres noms de clans5.
Cette liste se présente comme une généalogie, mais le mot bn,
«fils», peut facilement être employé de façon métaphorique
pour désigner une partie d’un tout ou le membre d’une collec-
tivité54, À l’origine, cette liste « généalogique » devait être un
document administratif dont le genre littéraire est maintenant
très bien attesté dans la littérature du Proche-Orient mise au
jour par les fouilles archéologiques. Généralement un tel docu-
ment provient d’un recensement et est difficile à dater5s.
Essayons de localiser chacun des clans ou districts mentionnés56,
— « Abiézer » (’b‘zr) (ostraca 13 et 28) : deux villes sont
rattachées à ce district : Elmatan (Ammatin) et Tawil (Till).
Dans la Bible, Abiézer est le seul clan de cette région mentionné
en dehors des listes généalogiques; il est spécialement nommé
dans le cadre du cycle de Gédéon (Jg 6 à 9). D’après Jg 8,2,
Gédéon n'hésite pas à mettre le clan d’Abiézer en parallèle
avec la tribu d'Éphraïm, et, dans les listes, il occupe la première
place : ces deux faits convergent pour indiquer qu’il s’agit du
clan le plus important de Manassé, situé au cœur de cette tribu.
57. Cf. LB, p. 325. Au contraire, F. M. Cross, BASOR, 163, Oct. 1961,
p. 14, et G. E. WRiGuT, EI, VIII, 1967, p. 63, placent ce district au nord-
ouest de Manassé car ils identifient y$b avec Kafr Sib.
58. Cf. F. M. Cross, BASOR, 163, Oct. 1961, p. 14; G. E. WRiGuxr, El,
VIII, 1967, p. 63.
62 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
se situer dans la partie nord et nord-est de Manassé, c’est-à-dire
au nord et au nord-est de Sichem, en s'étendant à l’est en
direction du Jourdain. Les mentions bibliques permettent de
confirmer cette localisation :
En Jos 12,17, un «roi de Hépher » est cité parmi les rois
cananéens vaincus par Josué. Or cette liste regroupe les rois
deux à deux, approximativement d’après leur position géogra-
phique. Hépher est précédé de Tappouah, ville de la montagne
d’'Éphraïm dont le territoire appartenait à Manassé, et suivi des
villes de la plaine côtière : Apheq et Saron, puis, un peu plus
loin, du groupe des villes cananéennes du nord : Hazor, Taanak,
Megiddo... Hépher se situait donc probablement au nord de la
montagne d’'Éphraïm.
La liste des préfectures de Salomon mentionne aussi Hépher :
la troisième préfecture comprenait « Soko et tout le pays de
Hépher » (1 R 4, 10). Longtemps mal comprise, cette préfecture
a été identifiée par Alt5® comme la préfecture de Manassé. Ceci
est indiqué par sa position dans la liste et confirmé par l’identi-
fication de « Soko» avec Shuweikeh au nord de Tul Karm
(ce : 153,5-193,6). Dès lors, Aroubot, la capitale de cette
préfecture, est à identifier avec “Arrabâ, à 15 km au nord de
Samarie (c : 169, 5 - 201, 2). La troisième préfecture se situe donc
au nord du territoire de Manassé : elle est limitée au nord-ouest
par la 4€ préfecture de Dor, au nord et au nord-est par la
0 préfecture de Taanak, Megiddo, Beth-Shéan, et, au sud, par
la 1re préfecture, celle de la montagne d’Éphraïm incluant le
sud de la tribu de Manassé avec probablement pour capitale
Sichem®; elle se compose de deux territoires différents : Soko
à l’ouest et Hépher à l’est, et l'expression «tout le pays de
Hépher », parallèle au «pays de Kaboul» (1 R 9,13) ou au
«pays de Bashan » (1 Ch 5, 11), désigne vraisemblablement un
ancien royaume ( cananéen ».
59. A. ALT, XS GVI, II, pp. 76-89 ; cf. aussi W. F. ALBRIGHT, JPOS, XI,
1931, p. 248 ; L. ADLER, Yediot (BIES), XVI, 1951, pp. 24-29, spéc. p. 26;
G. E. WRiGuT, El, VIII, 1967, pp. 55-68; A. CAQUOT, « Préfets », SDB,
ie 273-286 ; F. PINTORE, RSO, XLV, 1970, pp. 177-207 ; SSO,
PP: LL
60. C’est de la corvée de cette préfecture que Jéroboam, l’« Éphraïmite »,
était responsable, car Salomon l'avait « préposé à toute la corvée de la maison
de Joseph » (1 R 11, 28), et l’on comprend très bien que ce soit d’abord à
« Sichem dans la montagne d’Éphraïm » (1 R 12, 25) qu'il fixe sa capitale.
LES OSTRACA DE SAMARIE DE 1910 63
61. Pour cet affixe -Gh, cf. AOP, pp. 95s. Il s’agit probablement de la
fixation de l’accusatif directionnel, cf. GHB. $ 93 f. Cette fixation semble
caractéristique des noms de lieux anciens, « cananéens ». Aïnsi, de même
qu’on a Zelophehad et ses « filles » (cf. Jos 17, 3), on a aussi « Beth-Shean et
ses filles, Yibléam et ses filles ».… (Jos 17, 11 ss). De façon générale sur les
noms de lieux préisraélites, cf. B. S. J. IssERLIN, PEQ, 1957, pp. 133-144.
62. Cf. E. Klosterman, Das Onomastikon.., Eusebius Werke, III, 1, p. 32,
et, parmi les articles plus récents : H. J. ZoBeL, « Abel-Meholah », ZDPV,
LXXXII, 1966, pp. 83-108 ; J. Gray, Joshua, Judges and Ruth, p. 307, v.?22 ;
LB, p. 241 ; S. MirrMAN, Beiträge zur Siedlungs und Territorialgeschichte des
nôrdischen Ostjordanlandes, Wiesbaden, 1970, pp. 128, 151, 220.
63. Ce nom semble mentionné dans la Bible, en Jos 19, 13, comme la
limite de Zabulon. On situe généralement cette limite beaucoup plus au
nord. Or, dans Jos 19, 13, qui décrit cette limite, on retrouve Hépher et
No‘ah (lu né‘äh dans le T.M.). Il y aurait donc lieu de réviser la localisation
de cette frontière, cf. en ce sens G. B. GRAY, Numbers, ICC, 1912, p. 392.
64 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
64. Cf. J. GRAY, Joshua, Judges and Ruth, 1967, p. 127, v. 24.
LES OSTRACA DE SAMARIE DE 1910 65
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(Samarie)
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INTERPRÉTATION GÉNÉRALE
DES OSTRACA
A) Égypte
C’est surtout durant le deuxième millénaire avant notre ère
que l'Égypte a fait sentir son influence sur la Palestine. De
cette époque, et plus précisément du règne d’Amenhotep III
(fin du xve siècle av. J.-C.), nous possédons une source historique
importante pour la connaissance de l’administration égyptienne :
les inscriptions du palais d'Amenhotep III à El Malataf.
B) Ougarit.
Les fouilles de Ras-Shamra (— Ougarit) ont mis au jour un
nombre considérable de tablettes économiques et administratives
datant des xive et xrrre siècles av. J.C.f. Plusieurs études ont
C) Israël.
Les fouilles de Lakish, de Tell Qasilé et surtout de Tell Arad
ont mis au jour quelques textes économiques hébreux, ostraca
ou inscriptions sur jarre, mais ces quelques textes ne repré-
sentent souvent que de simples listes de noms propres de
personnes. Ce sont probablement l’ostracon 25 d’Arad, les
inscriptions sur jarre de Lakish et d’Arad, et celle de la région
d'Hébron!'é qui fournissent les meilleurs parallèles aux ostraca
de Samarie de 1910. Dans l’ostracon 25 d’Arad, on retrouve la
formule : préposition min+nom de lieu+quantité; et dans
l'inscription sur jarre de Lakish, on peut lire : date-+nom de
lieu+nom de personne.
L'inscription sur jarre n° 20 d’Arad!? ne contient que la date
22. Le roi se réservait sans doute certaines propriétés pour les administrer
directement, cf., par exemple, 1 R 21, 15 ; 2 Ch. 26, 10, cf. ZAT, I, p: 191.
23. Cf.2S 9, 9 ; 16, 1 ; 19,18; ZAT, I, p. 192. Ce titre de na‘ar se retrouve
sur trois sceaux hébreux : cf. F. Varriont, Biblica, L, 1969, p. 371, n° 108,
p. 381, n° 217, p. 382, n° 221.
74 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
tionnée, elle est mise en relation avec les temples? et non avec
le palais royal.
— Le vin et l'huile sont deux produits pour lesquels la qualité
est essentielle. Un tel impôt en nature aurait donc dû préciser
non seulement la quantité mais encore les diverses qualités du
produit à apporter au palais royal. Un tel système paraît bien
compliqué, et le roi aurait sans doute recueilli toutes les
«piquettes » du pays. Il est symptomatique, à cet égard, que
l'huile et le vin ne soient pas mentionnés parmi l’approvision-
nement de la table du roi venant des diverses préfectures
(1 R 5, 7-8).
— Enfin et surtout, suivant cette interprétation, les hommes
dont le nom est précédé de la préposition « à » ({) seraient des
percepteurs responsables de la collecte des impôts d’un district25.
Dès lors, il devient impossible d'expliquer qu’un même homme,
dont le nom est précédé de « à » (/), soit rattaché à deux et même
à trois districts différents tandis que deux villes d’un même
district sont rattachées à des noms différents.
Il semble donc qu'il faille abandonner cette interprétation?®
qui ne correspond ni aux données de l’administration israélite,
ni aux données des ostraca.
27. Cf. Y. YADIN, 1EJ, 1959, pp. 18488 ; IEJ, XII, 1962, p. 64; IEJ,
XVIII, 1968, pp. 50-51 ; SO, pp. 159-160. Cependant il faut noter que cette
appartenance n’est pas seulement une appartenance d’origine, elle est aussi
d’aboutissement. L'interprétation des noms précédés du lamed comme étant
ceux des propriétaires des lieux d’origine est juste, mais ces mêmes proprié-
taires sont aussi courtisans à la cour du roi de Samarie, et c’est là qu'ils
reçoivent leur approvisionnement : d’une certaine façon, ils sont à la fois
expéditeurs et destinataires. Mais il faut bien noter que, philologiquement,
par l'emploi de la préposition /, le scribe ne prend pas position par rapport
à l’origine ou à la destination du déplacement, qui est terminé lorsque
l'ostracon est écrit, mais essentiellement par rapport au propriétaire de la
denrée apportée.
28. Cf. M. Nora, ZDPV, L, 1927, p. 228. Le fait que le nom précédé d’un
lamed désigne un haut fonctionnaire semble confirmé, dans le cas de $mryw,
par le fait qu’on a retrouvé un sceau à son nom, cf. supra, p. 54.
29. Cf. SO, p. 157. La seule véritable exception est l’ostracon 12, avec
le nom « Ba‘al Zamar ». En effet, « Ba‘ala » (ostracon 3) est un deuxième nom
précédé du lamed, donc à interpréter comme un nom d’intendant.
76 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
30. A l’origine, ce mot est composé de deux termes théophores, mais il fut
probablement assez vite utilisé comme un signe d'appartenance à la famille
royale, cf. les parallèles phéniciens dans H. BAUER, OLZ, XXXIII, 1930,
pp. 590-594.
31. Cf. SO, p. 157. On peut noter que deux frères, Rega‘ Elyasha‘ et
Ba‘ala Elyasha‘ (ostracon 1) semblent tous deux travailler comme intendants
au service de Shemaryaw, ce qui signifie que les intendants appartenaie
nt
souvent à un même milieu et même à une même famille.
32. Cf. 1 R 16,9; 18, 3... Sur cette fonction, cf. TAT, I, pp. 199-201 ;
H. J. KATZENSTEIN, « The Royal Steward », IEJ, X, 1960, pp. 149-154 ;
SSO, pp. 70-110. :
LES OSTRACA DE SAMARIE DE 1910 764
A) Trois différences.
1. Différence d'écriture : l'analyse paléographique a révélé que
certaines lettres présentaient un état plus développé dans le
groupe 2 que dans le groupe 1.
2. Différence de formulation? :
33. Cf. M. Noru, ZDPV, L, 1927, pp. 228-230 ; LB, pp. 315-316.
78 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
B) Leur explication.
Pour expliquer ces trois différences, on a présenté deux
hypothèses :
__ une différence de date assez importante, environ l’espace
d'une génération, entre les ostraca du groupe 1 et ceux du
groupe 2;
__ une réorganisation administrative’ réalisée pendant le
laps de temps qui sépare ces deux groupes.
IV. CONCLUSION
L'interprétation que nous proposons peut donc se résumer
ainsi :
— Les ostraca de Samarie sont des textes de comptabilité,
— écrits par des scribes, à Samarie même
— à deux époques différentes, le premier groupe sous Joas,
vers 795-794 av. J.C., et le deuxième sous Jéroboam II, vers
776 av. J.C.
— Ils se rapportent à des entrées dans le magasin du palais
royal,
— approvisionné par les domaines royaux,
— dont les divers courtisans étaient titulaires.
— Ils mentionnent le lieu de la propriété royale d’où vient
le produit,
— et le nom de l’intendant (n‘r) responsable de l’envoi.
— Non liés à l’administration régulière des districts,
— ils permettent cependant de dresser, avec une grande
vraisemblance, la carte administrative du territoire de Manassé,
— après le recensement de Jéroboam Il.
4 sat FAT ga iqer AIRih
eh, à
cv * AP Me En Pa W4 "4
mir
celoixteih 20
Lod
Ramis e
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Beit Ur et-Tahta
$ Beit Ur el-Fawqa
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À Tell Beit Shemesh
Tell os-Sati
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° Tell'Azéqah
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Kh.Shuweikehe, Emeg
dit à
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%Kh. Adullam
Tell Bornat Tell Goded
e
VÉrah
Tall'Erani Tell'Eter
# e Beit Guvrin
e Tell Marésha
(Tell Sandahanna)
e Tell Milha
e Tell Beit Mirsim
Fig. 5. — La Shephélah.
LES OSTRACA DE LAKISH 91
CIMETIÈRES
e Temple
du Soleil
1065 P114ÿ
> ÿs
Palais ‘ =
orteresse
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nur une
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CIMETIÈRE"
Mur de défen:
Mur de défense interieur
extérieur
Ancien
mur
de briques
< détruit
Bastion Ja
Porte
extérieure
F18A
de briques
détruit
Rampe
d'accès
2 4 6 10ms
ÉTUDE DÉTAILLÉE
DE CHAQUE OSTRACON :
OSTRACON N° 1
I. COMMENTAIRE
1. Cette étude détaillée laisse de côté les ostraca 10, 14, 15 et 21 dont
l'écriture est si effacée qu'il est impossible de lire un mot complet.
2. Ainsi le yod a généralement un retour inférieur à droite, cf. LOD, p. 23.
94 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 2
1. À mon maître Yaôsh. Que Yhwh
2. fasse entendre à mon maître une nouvelle de paix
3. maintenant tout de suite, maintenant tout de suite. Qui est
ton serviteur,
4. un chien, pour que mon maître se soit souvenu de son
D. (ser)viteur. Que Yhwh accorde à mon
6. (maïî)tre la primauté d’une parole que tu n’as pas connue.
I. COMMENTAIRE
liste, cf. aussi SSO, pp. 44-45. Notons cependant que, même à Ougarit,
de nombreux états nominatifs n’ont aucun titre.
23. On pourrait tout au plus penser à une liste de « Netinim » à cause
de la mention de « Hagab » et comparer cette liste à un spr yinm attesté à
Ougarit, cf. Ch. VIROLLEAUD, « Textes administratifs de Ras Shamra », RA,
XXXVII, 1940-41, pp. 17-19 : RS 11 800, I, 1 et II, 5, repris dans UT,
p. 204, n° 301.
24. Contre l'opinion de J. CG. L. GIEsoN, HMI, pp. 37-38.
98 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
25. Cf. IPN, p. 213 ;DAE, p. 497 ; cf. aussi W. F. ALBRIGHT, BASOR,
70, 1938, p. 13, en note, et Z. S. Harris, JBL, LVII, 1938, p. 438.
26. Cf. récemment B. Rocco, « Alla ricerca di un’etimologia (m’£8/mê) »,
AION, XXX, 1970, pp. 396-399 ; E. Lipinski, «*$b°l and ’&yhw and Parallel
Personal Names», OLP, V, 1974, pp. 5-14; P. BORDREUIL, Syria, LII, 1975,
pp. 113-117.
27. Cf. H. TorczyNeER, Lachish I, p. 38.
28. Cf. TLHC, I, pp. 83-84. -
LES OSTRACA DE LAKISH 99
La formule de politesse des lignes 3-4 : « qui est ton serviteu
r,
un chien, pour que … », se retrouve deux autres fois dans
les
ostraca de cette collection (cf. 5, 3-4 et 6, 2-3) : elle est absente
de la Bible mais y a d'excellents parallèles : « Qu'est ton serviteur
que tu te sois adressé au chien mort auquel je ressemble »
(25 9, 8), et surtout : « Qu'est ton serviteur, ce chien, pour que... »
(2 R 8, 13)%,
Des formules du même genre sont d’ailleurs déjà attestées
dans les lettres d'El-Amarnaÿ, Le contexte de ces divers
parallèles semble indiquer que cette formule était surtout utilisée
dans l’entourage du roi, ce qui laisserait entendre que son emploi
dans les ostraca de Lakish dénote, peut-être, un expéditeur
formé aux usages de la cour.
C’est seulement à la ligne 4 que commence le message propre-
ment dit. Celui-ci est d’abord une référence au passé : «mon
maître s’est souvenu de son serviteur ». Se souvenir de quelqu'un,
en hébreu biblique, c’est généralement agir en sa faveur (cf.
Gn 8,1; 19,29; 30,22); cette expression fait donc allusion à
un bienfait dont l’expéditeur a été le bénéficiaire.
29. Cf. aussi 1 S 24, 15; 2 S 16,9 ; 1 Ch 17,19; cf. H. CazeLces, « For-
mules de politesse en hébreu ancien », Comptes rendus du GLECS, VII, 1954-
1957, p. 26; G. W. CoATs, « Self-Abasement and Insult Formulas », JBL,
LXXXIX, 1970, pp. 14-26.
30. Cf. J. A. KNUDTZON, Die El-Amarna-Tafeln, Leipzig, 1°1908,
pp. 367 ss : n° 71, lignes 16-19 ; 76, 11-13 ; 79, 45-46; 84, 17; 85, 64 ; 247,
14-15 ; A. F. RAINEY, El Amarna Tablets 359-379, Neukirchen, 1970, pp. 50-
51, n° 378, lignes 18-25.
31. Cf. déjà H. Micuaup, Syria, XXXIV, 1957, pp. 43-45.
32. Cf. Lv 27, 26 ; Dt 21, 16; Jr 4, 31 ; Ez 47, 12.
33. Cf. Dt 8,3; 13,7; 28, 33.36.64...
100 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 3
Recto :
. Ton serviteur Hôsha‘yahu a envoyé
- annoncer à mon maître Yaôsh : que Yhwh
. fasse entendre à mon maître une nouvelle de paix
et une nouvelle de bonheur. Et maintenant : ouvre,
je t'en prie, l’oreille de ton serviteur pour la lettre que
tu as envoyée à ton serviteur cette nuit, car le cœur
de ton serviteur est affligé depuis ton envoi à ton servi-
RODID
Lo
OUR= . teur. Et, en effet, mon maître a dit : «Tu ne sais pas
I. COMMENTAIRE
Cet ostracon, de forme irrégulière assez arrondie (15 X 10,6 cm),
est complet, comme le prouve la continuité des lignes du recto
et du verso. L'écriture du verso est parfaitement claire et
lisible ;malheureusement, celle du recto est souvent très effacée,
surtout pour les lettres situées au centre de l’ostracon; cepen-
dant, il est encore possible de reconnaître les traces restantes
et d’établir le texte de façon pratiquement certaine. La lecture
que nous proposons ici s’appuie sur celle de H. Michaud (LOD,
pp. 43 ss) qui a lui-même pris pour base celle de R. de Vaux5;
l'examen direct du document et l’utilisation d’une excellente
photographie nous a permis de préciser certaines propositions
de H. Michaud et d'améliorer, de façon sensible, les lectures
encore proposées par les manuels de W. Rüllig (KAÏI, n° 193)
et J. G. L. Gibson (HMI, pp. 38-41).
Le début de l’ostracon présente une nouvelle formule d’intro-
duction qui évoque celle de certaines lettres d'El-Amarna : « je
t’ai envoyé cette tablette pour te dire »f, mais aussi certaines
expressions bibliques, ainsi : «et j'ai envoyé (un message ou un
messager) pour annoncer à mon maître.» (Gn 32,6; cf. aussi
2 S 11, 22).
35. R. DE Vaux, RB, XLVIII, 1939, pp. 189-194, avait pu étudier
:
l'original conservé à Jérusalem.
Tableis 359-379, Neukirchen, 1970,
36. Cf. À. F. Rainey, El Amarna
pp. 3755, nos 369, 2-4 et 370, 3-4.
102 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
$ 113 f), mais on peut hésiter sur la racine verbale qui est à
l’origine de cette forme. Il peut s’agir :
— soit du verbe nin, « donner », le deuxième noun étant un
8 énergique précédant le suffixe personnel hw (LOD, pp. 52-
?
OSTRACON N° 4
Recto :
1. Que Yhwh fasse entendre à mon maître, maintenant tout
de suite,
. une nouvelle de bonheur. Et maintenant : conformément à
tout ce que mon maître a envoyé,
. ainsi a fait ton serviteur. J’ai écrit sur la colonne (du rouleau)
conformément à tout
ce que tu m'as envoyé. Et, quant à ce que mon maître a
envoyé
. au sujet de Beyt Harapid, il n’y a là personne;
. et Semakyahu, Shema‘yahu l’a pris et
. l’a fait monter à la ville, et ton serviteur, moi je ne
DNIDO
mn
ww
x- Veux pas l'envoyer là-bas encore (aujourd’hui)
Verso :
9. mais seulement au retour du matin, (il verra)
10. et il saura; car c’est le signal de Lakish que nous
11. observons, conformément à tous les signaux qu’a donnés
12. mon maître; en effet, nous ne voyons pas
13. Azéqah.
I. COMMENTAIRE
L’ostracon 4 est actuellement de forme approximativement
rectangulaire (13X8 cm), mais il est incomplet : la forme
primitive devait être légèrement trapézoïdale et il lui manque
le coin inférieur gauche, la place de trois ou quatre
lettres.
L’ostracon est écrit sur les deux faces; il ne semble
pas qu’il
y ait de traces d’une ligne supplémentaire à la base
du recto :
les lignes 8 et 9 se suivent normalement. Cet ostracon est
parfois
difficile à lire du fait que certaines lettres, particulièrement
aux
lignes 1 et 8, sont presque totalement effacées.
La première partie du message est formée de deux
phrases
parallèles construites en chiasme :
« Conformément à tout ce qu’a envoyé mon maître,
ainsi a fait ton serviteur;
j'ai écrit sur la colonne
conformément à tout ce que tu m’as envoyé. »
LES OSTRACA DE LAKISH 1l1i
62. Cf. M. Burrows, « I have written on the Door », J'AOS, LVI, 19365
pp. 491-493 ; W. F. ALBRIGHT, BASOR, 61, 1936, p. 14, et BASOR, 70:
1938, p. 14; R. DE Vaux, RB, XLVIII, 1939, pp. 194-1965.
63. Cf. J. HemPez, ZAW, XLVI, 1938, p. 133; D. W. THoMaAs, JTS, XL,
1939, p. 12 ;E. HAMMERSHAIMB, DTT, 1940, pp. 97-98. + À
64. Cf. H. L. GinsserG, BJPES, III, 1935, p. 84; H. TOoRCZYNER,
Lachish I, p. 80 ; R. Dussaun, Syria, XIX, 1938, p. 260 ; H. TORCZYNER,
The Lachish Ostraca, 1940, pp. 107-109 ; ID., JOR, 1949, p. 376.
65. Cf. dit, «tablette, document », en ougaritique : M. Danoon, Orientalia,
XLI, 1972, p. 318, et en phénico-punique : CIS, I, n° 3104; RES, 1211,12
(cf. KAI, 43, 12) ; J. G. FÉVRIER, Semitica, IV, 1951-52, p. 18 et SDB, VI,
1960, col. 953.
66. Cf. D. Dirincer-S. P. Brock, WM, pp. 42-43, et les journaux de bord
des postes égyptiens : ANET, pp. 258-259.
« des lieux
67. Cf. Béyi « du piémont » (Mi 1, 11), «du jardin » (2 R 9, 27),
» (Jos 15,
déserts » (Nb 33, 49; Jos 12,3 ; 13, 20 ; Ez 25, 9), « de la Arabah
6.61), « de l’acacia » (Jg 7, 22).
112 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
80. J. W. Jack, PEQ, LXX, 1938, pp. 184-185 ; D. W. THomas, JTS, XL,
1939, p. 5.
TETE géographiques : 137-116. Z. KALLAI-KLEINMANN, VT,
VIII, 1958, p. 155, avait proposé d'identifier ce tell avec Makkédah, mais
sans motif spécial, tandis que K. ELzicEer, PJ, XXX, 1934, pp. 59-62,
l'identifiait avec Libnah (cf. aussi LB, p. 381 et V. Frirz, ZDPV, LXXXV,
1969, p. 148), mais ce tell semble trop petit pour soutenir une telle identifica-
tion, cf. déjà F. M. Cross-G. E. WRiGuT, JBL, LXXV, 1956, p. 217.
82. On pourrait aussi, mais de façon moins vraisemblable, proposer la
forteresse de Khirbet Rasm ed-Daba‘ découverte par L. I. RACHMANI,
« À Partial Survey of the Adullam Area», Yediot (BIES), XXVIII, 1964,
pp. 209-231, spéc. p. 213; cf. aussi LB, p. 54.
83. G. E. WRIGHT, HTR, LXIV, 1971, p. 444. ;
84. C’est déjà l'impression qu'avait V. GUÉRIN, Description géographique,
historique et archéologique, Judée, II, Paris, 1869, p. 314 ; cf. aussi Y. AHARO-
NI-R. AMIRAN, « A Tour of the City-Mounts of the Shephelah», Yedioi
(BIES), XIX, 1955, p. 224. s
85. Cf. G. R. Conper-H. H. KiTcHENER, The Survey of Western Palestine,
116 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
occupé à l’époque de l'Ancien Bronze et du Fer. Sa taille corres-
pond à celle d’un avant-poste fortifié qui ne pouvait avoir pour
fonction d'arrêter une armée, et ce détail explique, peut-être,
qu’à l'approche de l’ennemi les troupes en aient été retirées
(lignes 5-6 : «il n’y a là personne »).
Le nom même de ce tell vient probablement de l’araméen
biranta, «la forteresse »6, qui correspond très bien au mot
hébreu byt, « maison », « palais », « forteresse ». Suivant les propres
mots de G. E. Wright®7, «it is erected in a comparatively flat
area » car il est situé au tout début de la grande plaine côtière.
Ces deux caractéristiques corespondent très bien au nom même
de cette forteresse : « Beyt Harapid », « la forteresse de la plaine ».
A la suite d’une exploration sur place de toute cette région,
il nous semble que ces deux identifications sont tout à fait
cohérentes avec le système de communication et de défense de
cette région stratégique. De Lakish, il est impossible d'observer
la plaine côtière et donc d’apercevoir l’arrivée de l’ennemi.
Au contraire, d’Azéqah (Tell Zakariah), situé sur une hauteur
qui domine toute la plaine côtière, on pouvait très bien observer
les divers mouvements de troupes venant de l’ouest mais il
était impossible de communiquer directement avec Lakish et
d’avertir le chef militaire de toute cette région. Pour résoudre
cette difficulté, la solution la plus simple était d'établir un
système de feux-signaux entre ces deux villes, en utilisant les
relais de Beyt Harapid (Tell Bornât) et de Marésha (Tell Sanda-
hanna). Le commandant de Lakish pouvait alors être quasi
instantanément averti de l’arrivée de l'ennemi dans la plaine
côtière.
Certains commentateurs avaient interprété les lignes 12-13
comme si Azéqah était déjà tombé aux mains des Chaldéens.
Nous avons vu que cette interprétation était philologiquement
difficile à soutenir : la dernière phrase doit se traduire « nous ne
voyons pas Azéqah » et non pas « nous ne voyons plus Azéqah ».
Dès lors, la référence à Jr 34,7, où il est fait allusion aux
derniers moments précédant la chute de Jérusalem, ne saurait
nous guider pour préciser la date exacte de cet ostracon. Cepen-
dant ce verset de Jérémie n’en est pas moins très éclairant :
OSTRACON N° 5
I. COMMENTAIRE
89. Cf. récemment : P. LaPr, BASOR, 158, 1960, pp. 11-12; Y. YADIN,
BASOR, 163, 1961, pp. 6-12 ; A. F. RaINEY, BASOR, 179, 1965, pp. 34-36 ;
F. M. Cross, El, IX, 1969, pp. 20-27; KS ; A. D. TusxiNGHaAM, BASOR,
200, 1970, pp. 71-78; BASOR, 201, 1971, pp. 23-35 ; H. D. LANCE, HTR,
LXIV, 1971, pp. 315-332 ; SSO, pp. 93-97 ;A. LEMAIRE, VT, XXV, 1975,
pp. 678-682.
120 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 6
1. À mon maître Yaôsh. Que Yhwh fasse voir
2. à mon maître ce moment-ci en paix. Qui est
3. ton serviteur, un chien, pour que mon maître ait envoyé la
90. Cf. FLAVIUS JOosÈPHE, Ani. Jud., XX, 181.206. Certaines expression
s
bibliques font probablement allusion à cette pratique, cf.
Nb 15, 20; 18,
27.30. Sur la durée du « battage » en Palestine, cf.
G. DALMAN, Arbeit und
Site in Palästina, I, 2, Jahreslauf und Tageslauf, p. 581,
et III, Von der
Ernie zum Mehl (Hildesheim, 1964), pp. 149-153, d’après
lequel le battage
durait probablement jusqu’à la fête des Tentes (Dt 16, 13). D'après
Lv 27, 30
c’est d’abord sur le grain (zera‘) qu’il fallait prélever la dîme.
LES OSTRACA DE LAKISH 121
I. COMMENTAIRE
ne sont pas bonnes... », car elles ne vont pas dans le sens d’un
apaisement, d’une solution pacifique. Cette appréciation de
l’attitude des officiers du roi Sédécias correspond globalement
à l’attitude du prophète Jérémie qui s’opposait aux officiers
avant de se faire finalement arrêter par eux. En effet, alors que
Jérémie conseillait à Sédécias de se soumettre aux Chaldéens :
« Si tu sors pour te rendre aux officiers du roi de Babylone, tu
sauveras ta vie et cette ville ne sera pas incendiée » (Jr 38, 17),
les officiers, au contraire, voulaient mener la guerre jusqu’au
bout et s’opposaient à tout essai de compromis ou de soumission.
4. Non seulement l’auteur de cet ostracon exprime clairement
sa désapprobation personnelle de l’attitude des officiers et son
indignation devant celle du roi, mais il va jusqu’à demander à
Yaôsh de leur écrire dans ce sens. Cette suggestion®? suppose
chez l’auteur la pensée que Yaôsh partage, au moins partielle-
ment, son point de vue et elle montre clairement la division
des esprits, même parmi les militaires, quant à l’attitude à tenir
en face de l’envahisseur ; elle ne se comprend bien que si, comme
le montre Jr 38, Sédécias se montrait toujours hésitant®, ne
prenant pas clairement position, et étant alternativement de
l’avis des uns et des autres.
5. Aux lignes 9 et 10, il semble être fait allusion à un innocent
qui a payé la faute du roi et des officiers. On pourrait ici penser
au prophète Jérémie qui ne cessait de clamer son innocence
alors qu’il venait d’être mis en prison (Jr 37,18). Cependant
cette identification reste conjecturale, et sans doute vaut-il
mieux reconnaître qu’il nous est impossible d'identifier cet
«innocent ».
6. Si la lecture « Chaldéens » (k$dm) est certaine, comme nous
le pensons, il est clair que cet ostracon a été rédigé durant la
dernière invasion des Chaldéens, c’est-à-dire aux tout derniers
moments du royaume de Juda.
OSTRACON N° ?
1.
pi
Jane lettre .....
dont mise ads of
5. . yahu, lettre ..... (To)
6:.bshalem;sissouse :
7h?
Comme le reconnaît déjà H. Torczyner, « la lecture et l’expli-
cation de cette lettre dans son ensemble semblent sans espoir°* ».
OSTRACON N° 8
Recto :
1. Que Yhwh fasse entendre à mon maitre
2. une nouvelle de bonheur maintenant, tout de suite, tout de suile.
Et
3. voici : Kamosh ..... roi de
4. Moab a tremblé; que Yhwh sauve
DRE pe mon maitre
6. ?
Verso
FSI NO AU UE à Akzib
8. Que mon maître se hâte là-bas!
I COMMENTAIRE
Cet ostracon de forme triangulaire (9,8 X 6,9 cm) est incomplet :
il lui manque plusieurs fragments à la base du recto. Le message
est écrit au recto et au verso; l'inscription est très mal conservée
et il est impossible de la reconstituer en entier.
1-9; D. N.
95. Cf. W. L. Reen-F. V. Winnerr, BASOR, 172, 1963, pp.
FREEDMAN, BASOR, 175, 1964, pp. 50-51.
; J. BRIGHT,
96. Cf. W. Rupozpx, Jeremia, Tübingen, *1968, pp. 277-288
Jeremiah, The Anchor Bible, 1965, pp. 322-323.
; cf. aussi
97. A. H. Van Zvi, The Moabites, Leiden, 1960, pp. 155-157
Tyr, Juda et
HI, p. 329, qui pense que la coalition comprenait seulement
Ammon.
126 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 9
Recto :
1. Que Yhwh fasse entendre à mon mai-
2. tre une nou(vel)le de paix et (de bonheur).
3. Et (main)tenant, donfne) du pain 10 et
4. du (v)in ?. Renvoie
5. à ton serviteur
6. une parole
Verso :
7. par Shelèmyahu, ce que
8. nous ferons de-
9. main.
I. COMMENTAIRE
Cet ostracon de forme trapézoïdale est un des plus petits de
la collection (8,8xX5,7 cm). Il semble complet car, d’une part, le
recto et le verso se lisent à la suite, sans heurt, et, d’autre part,
il est clair que le mot « demain » (mhr) du verso est le dernier
mot du message. La lecture est parfois difficile et peu sûre car
certains mots sont effacés, et, de plus, au début des lignes 3
et 4, deux gros traits postérieurs à la rédaction du reste de
l’ostracon, ont oblitéré certaines lettres.
La phrase des lignes 3 et 4 est parallèle à plusieurs passages
des ostraca d’Arad (ostracon 1, lignes 2-3, 5-9 et ostracon 18,
lignes 4-6). |
A la ligne 7, le nom « Shelèmyahu » (#myhw) signifie « Yhwh
a gardé en paix », ou, plutôt, « Yhwh a complété » (IPN, p. 174),
en supposant un verbe au piel. Il est attesté dans la Bible et
sur plusieurs sceaux1°1,
OSTRACON N° 11
OR ER
2: Elnatan:.( 16
3. Mikayahu .......
4. Sabakyahu .......
IL COMMENTAIRE
Cet ostracon rectangulaire, formé de deux fragments, mesure
12,5 X8,5 cm. L'écriture en est très effacée : il semble qu’on
puisse discerner les traces de six lignes d'écriture, mais celles
de la première et de la dernière sont pratiquement illisibles.
À la ligne 1, H. Michaud (LOD, p. 119) proposait de lire
ml yh, ce qui permettait de restituer « Milkiyahu » (mlkyhw),
mais les traces restantes nous semblent nettement insuffisantes
pour lire quoi que ce soit.
À la ligne 2, à la suite de G. R. Driver!®, on peut lire le nom
« Elnatan » ({nin), déjà attesté dans l’ostracon 3, ligne 15.
À la ligne 3, « Mikayahu » (mkyhw) signifie « Qui est comme
Yhwh?» et proclame que Yhwh n’a pas d’égal. On retrouve
plusieurs fois ce nom dans la Bible, en particulier pour un
prophète du temps d’Achab (1 R 22, 8-28; 2? Ch 18,7-27); il
est aussi attesté sur un sceau!% et dans une inscription sur vase
découverte récemment105.
À la ligne 4, la lecture du nom propre reste incertaine :
« Sabakyahu » (sbkyhw) serait à rattacher au verbe sbk, «entre-
lacer » (LVTL, p. 648); ce verbe est parallèle à skk, « tisser »,
pour désigner l’action de la divinité formant l'embryon dans
le sein maternel (cf. Jb 10,11 et Ps 139, 13). « Sabakyahu »
signifierait donc « Yhwh a entrelacé», c’est-à-dire « Yhwh a
formé l’embryon ».
La lecture du nom propre de la ligne 5 reste aussi incertaine.
« Sédèqyahu » (sdqyhw), « Yhwh a fait justice», est très bien
attesté dans la Bible, spécialement comme le nom du dernier
roi de Juda contemporain des ostraca (cf. 2 R 24, 18).
OSTRACON N° 12
OSTRACON N° 13
1. Levez-vous pour faire le travail ....
2. de Semak{(yahu) avec son serviteur .
LISE Jan avec des carquois 4.
OSTRACON N° 16
OSTRACON N° 17
1. serviteur .
2. mon maître ... (mon)
3. maître ..
Cet ostracon n’est lui aussi qu’un petit fragment (3,7xX3 cm)
dont la lecture ne révèle que des mots très usuels : « serviteur »,
«mon maître ».
107. Cf. IAT, LL, p. 53. Sur ’$pt et le mot ël} qui lui semble parallèle, cf.
R. Borçcer, VT, XXII, 1972, pp. 385-398, spéc. p. 393.
132 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 18
OSTRACON N° 19
1. Fils d‘Ezer 10
2. Péqah 11
3. Mikal 20
4. Shema‘yahu 20
5. Yabesh
6.
7: 11
8.
9. 11
108. Cf. F. Varrioni, Biblica, L, 1969, p. 361, n° 24, p. 364, n° 40, p. 378,
n° 188, p. 380, n° 207 ; In., Augustinianum, XI, 1971, p. 454, n° 268.
LES OSTRACA DE LAKISH 133
109. Y. AxHARONI, BASOR, 184, Dec. 1966, p. 18, pense que le signe des
lignes 3 et 4 est le signe hiératique 50, mais, en fait, il ressemble beaucoup
plus au signe hiératique 20.
110. Cf. IAEP, p. 120, n° 2, p. 205, n° 47 ; K. GALLING, ZDPV, LXIV,
1941, p. 178, n° 36, p. 181, n° 60 ; N. AviGaD, EI, XII, 1975, p. 70, n° 17.
111. Cf. D. J. A. Cuines, « X, X ben Y, ben Y: Personal Names in Hebrew
Narrative Style », VT, XXII, 1972, pp. 284-287.
112. Cf. F. Varriont, Biblica, L, 1969, p. 360, n° 4.
113. Cf. Y. YADIN, Hazor II, 1960, pp. 73-74.
tique
114. M. Nora (IPN, p. 39) pense que la terminaison al est caractéris
d’un nom féminin.
es de
115. Cf. A. Caguor-O. Masson, « Deux inscriptions phénicienn
O. MassoN-
Chypre », Syria, XLV, 1968, pp. 295-321, spéc. pp. 307-313, et
1972, p. 61.
M. Szxycer, Recherches sur les Phéniciens à Chypre, Paris,
O. Tuomrson , Mekal, the God of Beth-Shan, Leiden, 1970.
116. Cf. H.
134 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
Cet ostracon se rapproche du genre littéraire de l’ostracon 1 :
une liste de noms propres de personnes. Cependant ici les noms
sont suivis d’un chiffre qui pourrait renvoyer à une distribution
quelconque. En fait, l’utilisation exacte de cette liste nous
échappe (cf. listes parallèles dans DAE, pp. 275 ss).
OSTRACON N° 20
I. COMMENTAIRE
OSTRACON N° 22
> ss.
. À Semakyahu .....
. À Esh(yahu) ..... ?
. À ‘Asayahu fils de .... 1 Ephah
. A Elyashifb}"s ..
A See eee + =
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I COMMENTAIRE
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LA JE To 1
INTERPRÉTATION D’ENSEMBLE
DES OSTRACA DE LAKISH
t l'écriture du même
4. K. Ezucer, PJ, XXIV, 1938, p. 38, reconnaî
, mais cela nous semble
scribe dans les ostraca 6, 8 et 18 : c’est possible
difficiie à prouver paléographiquement.
5. R. DE Vaux, RB, XLVIII, 1939, p. 206.
142 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
avec Églôn (Tell El-Hési), poste frontière entre Juda et l'Égypte,
et le lieu d’où est envoyé l’ostracon 4 avec la place forte de
Marésha (Tell Sandahanna), à quelques kilomètres seulement à
l’ouest de Lakish. Ces deux ostraca nous permettent donc de
saisir quelque chose de l’organisation militaire de la région de
Lakish si importante au plan stratégique.
On a souvent interprété, à tort selon nous, la fin de l’ostracon 4
comme une allusion au fait qu’Azéqah serait tombé aux mains
de l’ennemif. Le reste des allusions de l’ostracon 4 se situerait
difficilement dans un contexte aussi dramatique, car il suppose
une liaison encore assez facile entre Marésha et Jérusalem.
En fait, cet ostracon a plutôt été écrit dans un contexte de
préparatifs militaires : on vérifie que les communications fonc-
tionnent normalement dans l’attente de l’arrivée imminente de
l’ennemi. En bon général, Yaôsh semble vérifier que sa liaison
avec les avant-postes militaires, Beyt Harapid (Tell Bornât) et
Azéqah (Tell Zakaryah), qui dominent la plaine philistine,
fonctionne bien et qu’il pourra donc être averti dès que l’ennemi
sera en vue.
L’ostracon 3 pourrait se situer à la même époque ou un peu
avant : les communications avec l'Égypte semblent naturelles,
ce qui ne serait pas le cas si les Chaldéens occupaient déjà cette
règion. D'autre part, cet ostracon fait probablement allusion aux
efforts diplomatiques déployés par le royaume de Jérusalem afin
d'obtenir une intervention militaire de l'Égypte. Si cette hypo-
thèse est justifiée, il est probable, d’après ce que nous savons
de l’histoire de cette période, que l’ambassade de « Konyahu
fils d'Elnatan » n’atteignit qu’à moitié son but : l'Égypte inter-
viendra bien militairement en 588, mais cette intervention du
pharaon Hophra échouera (HI, pp. 328-329).
L’ostracon 5 est plus difficile à situer : il ne contient aucune
allusion précise sauf celle se référant au « grain royal ». L'absence
de références militaires précises le rapproche des ostraca 2 et 6.
D’autres indices vont dans le même sens :
— les ostraca 2, 5 et 6, et eux seuls, emploient la formule
«qui est ton serviteur, un chien, pour que … »;
— la référence à l’envoi de lettres par Yaôsh, dans l’ostracon 5,
est assez semblable à celle que nous rencontrons dans l’ostracon 6 S
2 à
AO TN abh efnome pepe, °° ET:
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TROISIÈME PARTIE
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MONTAGNE
DE JUDA
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Fig. 8. — Le Négeb
LES OSTRACA D'ARAD 153
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CHAPITRE 1
ÉTUDE DÉTAILLÉE
DE CHAQUE OSTRACON
OSTRACON N° 1
. À Elyashib. Et
. maintenant donner aux Kittim
. du vin : 3 b(ats) et
écrire le nom du jour.
Et du reste de la pre-
mière farine, tu
. chargeras 1 kor, de la farine
. pour faire du pain
. pour eux. Du vin
mi
NO
O9
OUR
©DNI
puni O . des cratères tu donneras.
I. COMMENTAIRE
10. Grand Larousse encyclopédique, IV, Paris, 1961, art. « farine », p. 912.
11. Op. cit., V, 1962, art. « gruau », p. 670.
12. B. OTzen, « Noch einmal das Wort TRXB auf einem Arad Ostracon
»,
VT, XX, 1970, pp. 239-242.
13. Cf., avec nuance, Y. AHARONI, Al, p. 14.
14. AI, p. 14; le « homer » désigne étymologiquement la charge
d’un
âne ; malgré Ez 45, 14, il n’est pas sûr que le « homer » soit l'équivale
nt du
« kor » ; il pourrait en avoir été environ la moitié : cf. LA T,
I, p. 306.
15. W.F. ALBRIGHT, ANET Sup., p. 569.
16. B. OTzEN, loc. cit., pp. 239-242.
17. Le «kor» est une unité de mesure de grain valant 10 «éphah »,
env. 450 litres.
LES OSTRACA D'ARAD 159
21. Cf. Y. AnarON1, IEJ, XVI, 1966, p. 4; B. OTzEN, VT, XX, 1970,
p. 242 ; AI, p. 12.
22. Cf. F. K. Kienirz, Die politische Geschichte À gyptens vom ? bis zum
4 Jahrhundert vor der Zeitwende, Berlin, 1953, pp. 35-47. C’est surtout sous
Psammétique Ier (663-609) que des soldats grecs furent enrôlés dans l’armée
égyptienne, cf. K. A. KiITcHEN, The Third Intermediate Period in Egypi,
Warminster, 1973, p. 402.
23. Cf. J. Navex, « The Excavations at Mesad Hashavyahu, Preliminary
Report », IEJ, XII, 1962, pp. 98-99.
24. Cf. J. STRANGE, « The Inheritance of Dan », Siudia Theologica, XX,
ee PRE 120-139, spéc. pp. 136-139 ;E. STERN, Qadmoniot, Mi:0973 p.278
» P- lo.
25. Cf. M. Kocxavi, « Tel Malhata », IEJ, XVII, 1967, pp. 272-273;
cf. aussi Y. AHARONI, BA, XXXI, 1968, p. 14; AI, p. 144.
26. Cf. Y. AnARONI, IEJ, XVI, 1966, pp. 4-5, note 9 AT p.u3;:
LES OSTRACA D'ARAD 161
OSTRACON N° 2
. À Elyashib. Et maintenant : donner aux
. Kittim ? b(ats) de vin pour
. les quatre jours et
300 pains. Et
. remplis de vin fermenté et tu (le)
. relourneras demain, ne tarde pas.
Et s’il y a encore de la piquetle, alors tu (la)
SI
mn
DO
WO
OT
O . leur donneras.
I. COMMENTAIRE
OSTRACON N° 3
Recto :
1. A Elyashib. Et maintenant
2. donne du vin 3 b{als); et
3. Hananyahu t'a commandé : monte à
4. Béérshéba avec la charge
5. d'une paire d’ânes, et harnache-les
6. avec un harnais. Et
7. enregistre le blé et le
8. pain et tu prendras
164 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
I. COMMENTAIRE
Aux lignes 5-6, Y. Aharoni lit wsrri ‘im bsq%5, mais à la fin
de la ligne 5 la trace qui reste est celle d’un petit trait de sépa-
ration et non celle d’un faw tandis que la lettre de la fin de
cette expression n’est pas un gof mais un resh. Il faut donc lire
wsrr. ‘im. bsr. Le sens de cette expression est difficile à bien
saisir à cause des diverses nuances du verbe srr : en hébreu
biblique, le verbe srr suivi de la préposition b signifie généralement
«envelopper dans », « enfermer dans » (cf. Os 4, 19; Pr 30, 4 .);
on pourrait donc traduire : « et enferme-les dans le parc à bétail »,
d’après le sens de strah en Mi 2, 12 et l'arabe sira. Cependant,
puisque srr signifie aussi « lier », on peut également songer à une
traduction : « et attache-les avec un lien®f », ou, mieux, « harnache-
les avec un harnais», srr étant alors synonyme de hb$ très
souvent utilisé pour des ânes « bâtés » (cf. Jg 19, 10; 2 S 16,1;
19,27). Enfin, à partir d’un autre sens de srr (srr II),
«mettre à l’étroit», «serrer», «presser», on pourrait encore
penser à une traduction « presse-les étroitement », « presse-les
sans relâche », pour qu’ils aillent vite, et ce serait une allusion
à une marche forcée. D’après le parallèle de l’ostracon n° 2,
ligne 6 : «ne tarde pas», et la distance d’Arad à Béérshéba,
une trentaine de kilomètres%8, ce dernier sens pourrait aussi
convenir au contexte.
A la fin de la ligne 6, il y a un espace blanc après bsr qui
indique que l’on passe à un autre sujet.
A la ligne 7 spr hhim, « enregistre (ou compte) le blé », montre
qu’Elyashib doit tenir un compte écrit du blé entrant ou
sortant du magasin; nous avons un exemple concret de ces
comptes avec l’ostracon n° 31.
Le verso de l’ostracon est en très mauvais état et ne permet
de restituer aucun mot avec certitude, à plus forte raison des
phrases. Notons cependant qu’à la ligne 4, Y. Aharoni pense
pouvoir reconnaître la mention des Édomites (’dmm), mais cela
reste très incertain car on aurait alors plutôt ’dmym, avec le y
du gentilice.
35. AI, p. 19 et il pense à de la «pâte» (bsq) pour faire le pain (cf. Ex. 12,
34...), « pâte » qui «lèverait » durant le voyage à Béérshéba.
36. D’après srr I : LVTL, p. 818.
37. LVTL, p. 816.
38. Cf. déjà AI, pp. 18 et 144.
166 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
Cet ostracon, dont le recto seul est lisible, nous fournit des
informations importantes concernant la charge d’Elyashib.
Tout d’abord, il nous donne le nom d’un de ses supérieurs
hiérarchiques, « Hananyahu », probablement son supérieur direct
car il est nommé sans patronyme et le seul prénom suffit. De
plus, il nous montre que le ravitaillement était transporté à dos
d'âne, ce que l’on peut encore voir aujourd’hui dans certaines
régions de la montagne judéenne. Enfin, il nous montre que le
magasin d’Arad devait approvisionner les villes du Négeb au
moins jusqu'à Béérshéba. Cette dernière mention pourrait
étonner : les dernières fouilles archéologiques de Béérshéba*?
ont montré que la ville fortifiée de Béérshéba avait été détruite
en 701 av. J.C. et qu’elle n'avait plus été rebâtie ensuite;
cependant il devait y avoir près de l’ancienne ville fortifiée une
sorte de vilage ouvert et c’est probablement là que devait se
rendre Elyashib. Notons d’ailleurs que la découverte de grands
magasins dans la ville fortifiée de Béérshéba montre que, jusqu’à
la fin du vin siècle, c’est probablement Béérshéba qui jouait
le rôle de magasin central du Négeb.
OSTRACON N° 4
1. À Elyashib. Donne aux Kittim de
2. l'huile 1 (jarre), scelle(-la) et envoie-la ; et
3. du vin, 1 b(at), donne-leur.
Cet ostracon provient aussi du locus 637; il mesure 75
x 104
xX4-5 mm; l'écriture, plus grosse que dans les autres ostraca,
dénote peut-être un autre scribe; le message rédigé est très bref
et ne comporte aucune difficulté. On peut noter simplement la
forme $lhnw (deuxième ligne) : impératif deuxième personne du
singulier suivi du suffixe de la troisième personne du singulier
avec n énergique; cette forme du verbe &#lh, «envoyer», n’est
pas attestée dans la Bible. À la ligne 3, la lettre b est suivie
de deux traits dont le premier est probablement le signe pour
l’abréviation b.
OSTRACON N° 5
1. À Elyashib. Et main-
2. tenant : envoie d’auprès de toi
3. du reste de la farine
4. (pre)miè(re) qui
5 dr ) fari-
6. ( pour faire) du pain pour
ne
7. (Sin ff es
8. (
9 (-.) Befnaya)hu...".
10. ( }) qui t’en-
11. (verra) la di-
12. (me....) avant que
13. ne passe la nouvelle lune et du
Ld resles le travail
15 ss
OSTRACON N° 6
. À Elyashib. Et (maintenant)
envoie d’auprès de loi à
PORN ARE x. À nn este )
. du pai(n) 300 (....)
“Æbaile box.dirons )
LoDOR
m
Cet ostracon trapézoïdal (42X49X5 mm) provient aussi du
locus 637 et est incomplet : il lui manque plusieurs fragments
de la partie inférieure, et l’ostracon primitif pouvait contenir
plus de six lignes, probablement neuf. La lecture reste très
incertaine.
À la ligne 3, le nom propre « Yahazy{ahu) », «Que Yhwh
regarde (avec faveur)» est déjà attesté dans une inscription
sur Carafe provenant de la région d’'Hébron“t?.
OSTRACON N° ?
. À Elyashib. Et main-
. tenant : donner aux Kittim
pour le dixième (mois), le 1 du mois
jusqu’au six
. du mois 8 b(ats) (ef)
tu l’écriras devant toi
le deux du mois, au
dixième (mois); et l’huile, scel-
NID
rm
po
©OR
D& (le-la el envoie-la . ..)
OSTRACON N° 8
OSTRACON N° 9
0. (A Elyashi-)
1. b. (EÏ maintenant: envoie)
2. d’auprès de (loi du vin)
3. 8 b(als) le (.... du mois)
OSTRACON N° 10
À Elya)shib. Et maintenant
donner aux Kit)tim du vin : 8 b(at),
) Küttim, et de l'huile : 1 (jarre)
scel)lée pour le fils de ‘Ebedyahu ; en(voie)
=OUR
Do
00 par les) Kittim.
RS
ee
OSTRACON N° 11
1. À Elyashib
2. Et maintenant : donner aux Kittim
3. 2 b(ais) de vin
Asjesos. 426 ebiss 2
5. +. (du pion 2e
LES OSTRACA D'ARAD 171
OSTRACON N° 12
1. (A Elya)shib. Et ...
EL. ) ? de farine et donne-l(es)
3. (à O6)s‘anal rapidement ....
D a
5
OSTRACON N° 13
ms lu en-
2. (verras cette hui)le-là
3. (et tu la scelleras) avec ton sceau
A: l.isines Sixe wi via ) et ils enverront
OSTRACON N° 14
1. (A Eljyashi(b. Et maintenant : donner aux)
2. ER SR NL SRE ni e NT
3. envoie 1 (jarre) d’huile.....
OSTRACON N° 15
OSTRACON N° 16
1. Ton frère Hananyahu envoie sa-
2. luer Elyashib et saluer ta maison : je te
3. bénis par Yhwh. Et maintenant : comme je suis sorti
4. de ta maison, alors j’ai envoyé
9. l'argent 8 sh(égels) aux fils de Gealyahu par
6. ‘Azaryahu et le .........
7. .... auprès de toi et ...
8 « t l'argent”... el si
9 Aa TP LT USE. LA envoie
10. Nahum et lu n'enverras pas...
LES OSTRACA D'ARAD 173
I. COMMENTAIRE
41. Cf. M. Wer»»ert, « Zum Präskript der hebräischen Briefe von Arad »,
VT, XXV, 1975, pp. 202-212, spéc. p. 211.
42. Cf. G. Müzcer, HP, III, p. 59, n° 621. Cependant la ressemblance
reste approximative et l’on pourrait aussi interpréter les deux traits paral-
lèles très inclinés comme le chiffre 2.
174 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 17
Recto :
1. À Nahum. Et maintenant :
2. entre dans la maison d’Elyashib
3. fils d'Eshyahu et tu y
I. COMMENTAIRE
de Me api BASOR, 184, Dec. 1966, pp. 13-19, spéc. pp. 16-18:
» P+ 20.
48. Cf. V. I. KERKHOF, « An Inscribed Stone Weight from Shechem »,
BASOR, 184, 1966, pp. 20-21; cf. le tableau des signes numériques et
symboliques, infra, p. 281.
49. Cf. HP, III, p. 60, n° 624.
50. Cf. la bibliographie récente sur ce problème
dans A. LEMAIRE, « Le
sabbat à l'époque royale israélite », RB, LXXX, 1973,
p. 175.
51. Cf. Ex 16, 1 ; Lv 23, 6.34.39 ; Nb 28, 17 RP PAPICR RC}
52. Cf. Ez 1,1-2; 8,1; 20,1 ; 26,1; 29,1.17
; 30,20; ol, 13241
17 ; 33, 21 ; 40, 1; 45, 18. Seul Ez 45, 21.25 adopte
une autre formulation et
est probablement de rédaction sacerdotale.
LES OSTRACA D'ARAD 177
53. Y. AHARONI (A1, pp. 34 et 36) pense que Nahum n’habitait pas à
Arad, car il reçoit l’ordre d’«entrer dans la maison d’Elyashib », mais la
«maison d’Elyashib» n’est pas toute la forteresse d’Arad! Si Nahum
n’habitait pas Arad, il lui serait sans doute commandé, dans le texte de sa
mission, d’aller à Arad, comme dans l'ostracon 3, 3-4, il est commandé à
Elyashib de «monter à Béérshéba ». Notons d’ailleurs que cette mission
à Béérshéba, ou toute autre du même type, peut fort bien expliquer l'absence
momentanée d’Elyashib d’Arad.
54. Cf. Y. AHARONI, BA, XXXI, 1968, p. 15.
178 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 18
Recto :
1. A mon maître Elya-
2. shib. Que Yhwh veil-
I COMMENTAIRE
71. V. Frirz, Die Welt des Orients, VII, 1973, pp. 137-140.
72. Y. AHARONI, IEJ, XVI, 1966, p. 6, note 14.
73. B. A. LEVINE, IEJ, XIX, 1969, pp. 49-51.
74. Cf. Ps 15 ; 23, 6 ; 27, 4... Nous nous opposons donc à l'interprétation
«spiritualisante » de O. EissreLpT, «Bleiben im Hause Yahwes », dans
Beiträge zur alien Geschichte und deren Nachleben, Fesischrift F. Altheim, 1
Berlin, 1969, pp. 76-81. ;
76. V. Frirz, Die Welt des Orients, VII, 1973, pp. 137-140.
LES OSTRACA D'ARAD 183
76. Cf. B. A. LEVINE, « The Netînîm », JBL, LXXXII, 1963, pp. 207-212 ;
Ip., IEJ, XIX, 1969, pp. 50-51 ; J. P. WEINBERG, « Netinim und ‘ S’hne der
Sklaven Salomos ” im 6-4. Jh. v. u. Z.», ZAW, LXXXVII, 1975, pp. 355-371.
77. Cf. Y. AnARONI, 1EJ, XVI, p. 7 ; BA, XXXI, 1968, pp. 25-26.
78. Sur ce point, cf. M. SEKINE, « Beobachtungen zu der josianischen
Reform», VT, XXII, 1972, pp. 361-368, spéc. pp. 365-366. Y. AHARONI
(AI, p. 40) pense plutôt à un homme en danger venu se réfugier au Temple,
les références à la réforme de Josias lui semblant anachroniques ; cependant
cette réforme n’a pas dû se faire en un jour et l’ostracon ne date que d’une
nous
_ dizaine d'années après la mort de Josias. Reconnaissons d’ailleurs que
sommes ici dans le domaine des hypothèses.
79. On pourrait aussi penser à un Rékabite réfugié à Jérusalem devant
la menace des Édomites, d’après Jr 35, 11.
80: E. Daormr, L'Ancien Testament, II, Paris, 1959, p. 936, note 6.
184 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
que, vraisemblablement, la forteresse d’Arad était reliée par
courrier à la capitale Jérusalem, puisque c’est de là qu’a proba-
blement été envoyé le message; enfin, il semble confirmer
l'existence de « Netinim » dès l’époque du premier temple, ainsi
que l'installation probable de Lévites de la province au temple
de Jérusalem à la suite de la réforme de Josias.
I. COMMENTAIRES
Cette inscription a été écrite à l'encre sur une jarre complète,
trouvée dans le locus 433, strate VI, qui mesure 32 cm de haut
et contient environ 8 litres (peut-être un « hin »?).
HOF, Phoenix, X1, 1965, pp. 243-258, spéc. p. 257 ; Y. AHARONI, FWCJS,
p. 12; J. TerxipoRr, « BES », Syria, XLIV, 1967, p. 170; HMI, p. 51;
A. LEMAIRE, « Note épigraphique sur la pseudo-attestation du mois sh»,
;
VT, XXII, 1973, pp. 243-245 ; J. TEIXIDOR, « BES », Syria, L, 1973, p. 419
Y. AHARONI, Al, pp. 42-43.
83. Cf. J. À. Socain, ZAW, LXXVII, 1965, pp. 83-86 et 326; E. Korr-
MAHN, BZ, X, 1966, pp. 197-219, spéc. pp. 209-211 ; HMI, p. 51.
84. M. WetPrerT, ZDPV, LXXX, 1964, p. 183; J. Naveux, Leshonenu,
XXX, 1965, p. 72; J. NAvEH, IEJ, XXII, 1972, p. 188; J. TEIXIDOR,
Syria, XLIV, 1967, p. 170 et Syria, L, 1973, p. 419.
85. Cf. IAEP, p. 196, n° 37 ; F. VATTIONI, Biblica, L, 1969, p. 364, n° 37.
186 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
fragile et l’on peut déjà noter que, dans le cas des ostraca de
Samarie, il a conduit plusieurs auteurs à une datation erronée
(cf. supra, p. 74 n. 26). En fait, cet argument ne vaut que lorsqu'il
s'accorde avec le contexte historique, et il est bien connu que
certains objets du niveau détruit peuvent être plus anciens :
pour nous en tenir à cette jarre, si celle-ci contenait du vin,
celui-ci pouvait être du « vin vieux » (cf. supra : les ostraca de
Samarie) et, à titre d'exemple, Pline l’Ancien remarque que
«tous les vins d’outre-mer parviennent, estime-t-on, à une
vieillesse moyenne en sept ans£6 ».
L'examen du contexte historique montre que l’hypothèse de
Y. Aharoni est peu vraisemblable. Par Jr 27,3; 28,1, nous
apprenons que la quatrième année du règne de Sédécias vit un
essai de coalition des rois d'Édom, de Moab, des Ammonites,
de Tyr et de Sidon, essai qui ne semble pas avoir abouti puisque
Sédécias alla (ou envoya une ambassade, d’après la Septante)
à Babylone (Jr 51,59). Il n’est nullement question de guerre
la troisième ou la quatrième année de Sédécias, tout au contraire :
alors qu’Arad a probablement été détruit par les Édomites
(cf. ostracon 24), vers 595 av. J.C. les rois d'Édom et de Juda
cherchent à contracter une alliance (Jr 27, 3).
En fait, avec la plupart des historiens (cf. infra, p. 192),
nous pensons que le Négeb a été occupé par les Édomites dès
les débuts de l’invasion des Chaldéens en 598-597 av. J.C.
(cf. 2 R 24,2; Jr 13,19). La date indiquée sur cette jarre est
donc la troisième année du règne de Yoyaqîm, vers 605 av. J.C.
OSTRACON N° 21
1. Ton fils Yehôkal envoie saluer Gedalyahu (fils)
2. d'Elyaïr et saluer ta maison : je te bénis par Yhwh.
3. Et maintenant : voici mon maître a fait ....
4. .... que Yhwh rende à mon maître ..
De dE dOmRs LE ten oi040
EPM et an
Jet rs EU el lout homme .....
Bu : EL STE
DS) ge Re RON Aer I
LOS PRET ANRUS
Cet ostracon a été trouvé dans une pièce (locus 649) voisine
de celle des archives d’Elyashib et appartenant aussi à la
strate VI. Le tesson actuel mesure 126 X 117 X 11 mm. L'ostracon
est incomplet : il lui manque le coin inférieur droit tandis que
toute la partie inférieure gauche est effacée. A part la formule
de salutation, le texte reste donc très fragmentaire et incertain.
« Yehôkal », probablement « Que la divinité montre sa puis-
sance » (IPN, p. 207), et « Gedalyahu », « Yhwh s’est montré
grand » (IPN, p. 208), sont déjà attestés dans la Bible, en
particulier en Jr 38, 1. « Elyaïr » (’ly’r), « Que Dieu illumine »,
est une forme nouvelle mais sa signification est claire (cf. Nb 6,
20 ; Ps 67,2).
La formule de salutations, qui est à rapprocher de celle de
l’ostracon ?, présente « Yehôkal» comme un subalterne de
« Gedalyaku »; l'emploi métaphorique du terme «fils» et le
patronyme ajouté respectueusement au nom de Gedalyahu le
montrent aussi.
OSTRACON N° 22
1. À Bérèkyahu fi(ls de) .
2: A‘Ezer fils de) :
ns née. :?
4. À Ma‘asy fils de ...?
BE. Ces LES.
Ba Al Veh(é … 22: her:
Cet ostracon a été trouvé dans l’une des pièces de la muraille
occidentale (locus 605, strate VI); l’ostracon semble complet
(106 x82 x6 mm), mais l'écriture en est très effacée. La présence
de /, «à», au début de chaque ligne paraît indiquer qu'il s’agit
d’une liste comptable de paiement ou de distribution de vivres
comme dans l’ostracon 22 de Lakish.
A la ligne 1, la lecture est très incertaine; on peut noter que
« Bérékyahu », « Yhwh a béni», est attesté sur un sceau trouvé
à Arad même (cf. AI, p. 123, n° 108).
A la ligne 2, «‘ Ezer », signifie que la divinité «a secouru »;
nous avons déjà rencontré ce nom dans l'ostracon 19 de Lakish.
A la ligne 4, « Ma‘asy », « œuvre » de la divinité, est un nom
déjà attesté dans la Bible (1 Ch 9,12).
A la fin des lignes 3 et 4, il y a, semble-t-il, des signes numé-
riques ou symboliques : Y. Aharoni les interprète comme
« À homer » et le chiffre «3»; ces signes nous semblent en trop
mauvais état pour en proposer une interprétation.
188 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 23
160426
Qu AA
BÉHELUOX.
4. fills de) ...
. fils de) ..…
. Mahsé(yahu) ...
5 fLisUel . 51.
MEgeslti. Ke
OI fs
O0
O1
© de '.4x4
Cet ostracon (92 x 66 x 7 mm) a été trouvé dans une des pièces
de la muraille occidentale (locus 482, strate VI). L'écriture est
presque totalement effacée; d’après les traces qui restent, il
s’agit d’une liste de noms propres dont certains sont précédés
de bn, « fils de », comme dans l’ostracon 19 de Lakish.
OSTRACON No 24
Recto :
LAN, À
2. Elyashib ....
S RE 7 POLT. ue
CORNE. armée ..
CE arg(ent) ...
ec servileur ..
I. COMMENTAIRES
A) Topographie historique
« Qînâh » n’est attesté qu’une seule fois dans la Bible, en
Jos 15,22. A la suite de F. M. Abel*?, on peut localiser cette
ville à Khirbet Ghazzeh (cf. carte, p. 152). Cette identification,
proposée aussi par Ÿ. Aharoni en 1958%3 à la suite d’une explo-
ration de ce tell%4, nous semble confirmée par la conservation du
nom dans celui du wadi qui coule au pied de Khirbet Ghazzeh :
le wadi El-Qeini, et aussi par le fait que le site archéologique
de Khirbet Ghazzeh est essentiellement une forteresse de
l’époque du Fer, comme Arad°5.
« Ramat-Négeb » n’est mentionnée que deux fois dans la
Bible : en Jos 19,8, cette ville paraît située à l’extrémité de la
tribu de Siméon, et, en 1 S 30, 27, c'est une des villes auxquelles
David envoie du butin provenant de ses razzias. L’exploration
du Négeb menée par Y. Aharoni en 1958 nous indique sa loca-
B) Situation historique
D’après l’analyse paléographique, et, en particulier, la forme
caractéristique du yod sans retour à droite, cet ostracon date
des toutes dernières années du royaume de Juda, probablement
très peu de temps avant la destruction d’Arad en 598-597 av.
J.G. Le contenu de cet ostracon confirme cette date : il y est
fait allusion à une menace édomite dans la région d’Arad, plus
précisément contre Ramat-Négeb. Cette situation correspond
assez bien à celle des dernières années du règne de Yoyaqim,
98. L’occupation d’Élat est attestée par les ostraca édomites d’Élat,
tandis que l’infiltration édomite à l’ouest de la Arabah est attestée, à Tell
El-Milh surtout, par la céramique et un ostracon édomites : cf. M. KocHavi,
« The First Season of Excavations at Tell Malhata », Oadmoniot, III, 1970,
p. 24 ; RB, LXXIX, 1972, pp. 595-596 ; E. STERN, Qadmoniot, VI, 1973, p. 6.
99. M. Norx, Geschichie Israels, Gôttingen, 51966, p. 256; cf. J. R.
BARTLETT, JTS, XX, 1969, pp. 14-17 ; J. M. Myers, « Edom and Judah in
the Sixth-Fifth Centuries B.C.», Near Eastern Studies in Honor of W.
F. Albright, ed. H. Goedicke, Baltimore, 1971, pp. 377-392.
100. Sur l'identification de Tell Méshash avec Hormabh, cf. Y. AHARONI,
AOTS, pp. 400-401 ; BA, XXXI, 1968, p. 31 ; J. R. BARTLETT, JTS, XX,
1969, p. 4; R. pe Vaux, Histoire ancienne d'Israël, Paris, 1971, p. 500. Les
objections de F. GRUSEMANN (ZDPV, LXXXIX, 1973, pp. 211-224, spéc.
pp. 214-218) ne nous semblent pas décisives.
194 INSCRIPTIONS HÉBRAÏÎQUES
OSTRACON N° 25
(De. ot ) 10 hk3t d'orge
2. (De ‘A)nim le bas 80 hk3t d'orge
3. Du haut 60 hk3t
4. De Ma‘ôn 10 hk3t
I. COMMENTAIRE
|
104. S. YerviN, JEA, LV, 1969, p. 98.
pp. 23-29; cf. aussi J.
105. À. F. RaiNey, BASOR, 202, April 1971,
TerxiDOR, « BES », Syria, XLIX, 1972, p. 428.
196 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 26
D .. ‘Azaryahu
2. 4 de mon maître Sar-
ne) gôs et Yeh6-
0
D
R LUS mon maître
Cet ostracon a été trouvé dans la citerne de l’aire du temple
(locus 397). Le fragment actuel mesure 52 x 48 x 4 mm et cons-
OSTRACON N° 27
MT ASE, ee yahu
. ‘Ebed(yahu) fils de Shema‘yahu
DO
9 Pi SSL SARA CREER el
. Yedanyahu fils de Sheba(nyahu)
. Shelèmya(hu fils de) Géra
. .….) fils de Abyahu
CS sy)
RHONE
D hu (ss
OSTRACON N° 28
1. ....bé(né)diction. ..
DATE IN donner. 7
ab mars bénédiction et ..
113. Cf. DAE, p. 498, mais son interprétation : « que Yah ouisse », est
contredite par la forme hébraïque ydnyhw et il faut lui préférer l’interpréta-
tion proposée par M. H. SILVERMAN, JAOS, LXXXIX, 1969, p. 697.
LES OSTRACA D'ARAD 199
OSTRACON N° 29
_ 1TT PARRER
6. 10 argent à ....
7. el ce que ......
OSTRACON N° 31
1 Blé
2. Ouriyahu fils de Raga g(rain) (1) éphah (1) séah
3. Néhémyahu fils de Yehô'az 7
4. Néryahu fils de Sa‘aryahu (1) éphah
5. Ahyiqom fils de Shema‘yahu ?
6. Gaham (1) éphah
7. Yeda‘yahu (1) éphah
8. Gemaryahu (1) éphah
LR" As yahu
10. Total (1) kor de grain
I. COMMENTAIRE
Cet ostracon a été trouvé dans une pièce située contre le mur
sud (locus 779) constituant probablement le « bureau » d’Elyashib
à l’époque de la strate VII : en effet, c’est là qu’on a découvert
les trois sceaux au nom d’«Elyashib fils d’'Eshyahu» ainsi
200 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
qu’un ostracon hiératique et deux poids inscrits. L’ostracon
(160x150x6-7 mm) semble complet mais a déjà été utilisé au
moins une fois et sans doute davantagel, Ainsi on peut lire,
en palimpseste, au bord inférieur droit, lbn, probablement « au
fils de .….»
«Ouriyahu» (wryhw), « Yhwh est ma lumière», est déjà
attesté dans la Bible comme le nom d’un contemporain de
Jérémie (Jr 26, 20.21.23).
« Raga » (rg’), probablement déjà attesté dans l’ostracon 78
de Samarie, est un hypocoristique à rapprocher de « Raga‘ »
(ostracon 1 de Samarie, ligne 4).
« Néhémyahu » (nhmyhw), « Yhwh a réconforté, a consolé »,
est aussi attesté sur un sceau palestinienH5, À Arad même on
le retrouve dans les ostraca 36, 40 et 59.
« Yehô‘az » (yhw‘z), « Yhwh est (ma) force », se retrouve sur
un sceau découvert à Tell Es-SafiH6,
« Néryahu » (nryhw),« Yhwh est (ma) lumière », est déjà attesté
dans l’ostracon 1 de Lakish, ligne 5.
« Sa‘aryahu » (s‘ryhw) est un nom nouveau qui signifie proba-
blement : « Yhwh a agité violemment, a provoqué la tempête »,
la tempête étant un attribut assez général de la divinité!?7,
« Ahyiqom » (’hyqgm), «mon Frère (= la divinité protectrice)
se dressera », est très bien attesté dans la Bible, spécialement
à l’époque de Josias (2 R 22, 12; 25, 22; Jr 26, 24 ….).
« Shema‘yahu » (#m‘yhw), « Yhwh a écouté », est très connu;
nous l’avons déjà rencontré dans l’ostracon 4 de Lakish, ligne 6,
ainsi que dans l’ostracon 27 d’Arad.
« Gaham » (ghm) n’est attesté qu’une seule fois dans la Bible,
comme le fils de Nahor (Gn 22, 24). Son étymologie reste incer-
taine; il faut vraisemblablement rattacher ce nom au verbe ghm,
« allumer », « flamboyer » (HALAT, p. 180), et ce pourrait être
un épithète qualificatif : «le flamboyant ».
« Yeda‘yahu » (yd‘yhw), « Yhwh a connu», est déjà attesté
sous cette forme sur un sceau provenant de Jérusalem!8.
« Gemaryahu » (gmryhw), « Yhwh a achevé, a accompli», est
attesté dans la Bible à l’époque de Jérémie (Jr 36, 10.11.12.25)
et nous l’avons déjà rencontré à Lakish (ostracon 1, ligne 1).
114. Cf. Y. AHARONI, BASOR, 197, Feb. 1970, p. 34; AI, p. 58.
115. Cf. F. VATTIOoNI, Biblica, L, 1969, p. 363, n° 30.
116. F. VATTIONI, loc. cit., n° 156.
117. Cf. Jr 30,23; Za 7, 14; Jb 40, 6:..
118. Cf. F. VATTIONI, loc. cit., p. 365, n° 49,
LES OSTRACA D'ARAD 201
119. Cf. DISO, p. 202 ; J. TeixtpoR, « BES », Syria, XLVIII, 1971, p. 469.
120. Y. AHARONI, BASOR, 197, 1970, pp. 36-37 ; AI, pp. 60-61.
121. Cf. AP, pp. 3-7; cf. aussi DAE, pp. 266-271, n° 54, spéc. p. 270,
note «x»; cf. aussi le papyrus Cowley n° 24 (DAE n° 55).
202 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 32
1. Le 4 du mois, (Hasor)-Sousah
OSTRACON N° 33
1. ..) blé (1) séah
decor 00.hK use
3. . blé (1) éphah..
4. et bis
Ru SRE
OSTRACON N° 35
OSTRACON N° 36
OSTRACON N° 38
. Hakkôs
. Shu'al (fils de Han(an?)
. Gemaryahu fils de .......
= pheba üls de (........ ) 2
ist. tri. fils d'Elyashib 1
. Hanan ?
UN
OR
SO
. (Za)kar 1
OSTRACON N° 39
Recto :
. (Qi)ddem fils de Yeqamyahu
. Shema‘yahu fils de Malkiyahu
. Meshallem fils de Nedabyahu
. Tanhum fils de Yeda‘yahu
. Gealyahu fils de Yeda‘yahu
PR à yahu fils de Ahy.
RE yahu fils de She-
NI
QD
mi
NO
O0
HR
OT
O . ma‘yahu
Verso :
9. Yaazanyahu fils de Benayahu
10. Yehôab fils de Helday
11. Abyhay
Cet ostracon a été trouvé sur la pente occidentale du tell à
l'extérieur des murailles (locus 314); son écriture le rattache à
la strate VII. De forme à peu près rectangulaire (56 X59 x 4mm),
il ne lui manque qu’un petit fragment au coin supérieur droit
du recto; le verso montre, en effet, que la partie inférieure du
recto est complète. Get ostracon est une nouvelle liste de noms
propres qui forment peut-être une « décurie » (dix noms).
A la ligne 1, Y. Aharoni propose de restituer (?)dm, « Adam »,
mais ce nom propre n’apparaît dans la Bible que dans le récit
de la Genèse et ce serait alors un « archaïsme », à moins qu’il
ne faille y voir une indication de couleur : « rouge », parallèlement
à ’dmdm, «rougeâtre », attesté sur un sceau1%. Mais on peut
aussi proposer de restituer (q)dm, « Qiddem », à cause du nom
d’une tribu ismaélite « Qédemah » (Gn 25, 15; 1 Ch 1,31) et du
nom d’un lévite « Qademiél » (Esd 3,9; Ne 9,4; 10,10 473 8
pourrait s'agir alors d’un hypocoristique signifiant que la
divinité «a prévenu ».
Les noms suivants : « Yeqamyahu » (« Que Yhwh se dresse »),
«Shema‘yahu » (« Yhwh a écouté»), « Malkiyahu » (« Yhwh a
régné »), « Meshallem » («celui qui remplace » probablement un
membre de la famille décédé), « Nedabyahu » (« Yhwh a été
généreux »), « Tanhum » (probablement sa mère « a été consolée »),
€ Yeda‘yahu » (« Yhwh a connu »), 4 Yaazanyahu » («Que Yhwh
OSTRACON N° 40
I. COMMENTAIRE
INSCRIPTION No 49
Base :
1. Les fils de Besél 3
?. Les fils de Qorah 2
3. Le fils de Gilgal 1
4. Les fils de Konyahu?
Colonne I
7. (Yeh)ô'az 1
Colonne II
8. ‘Ebed(yahu?)
9. Yehôab
Colonne III
A sudovb yahu 1
Colonne IV
11. (Le fils de Sèmah 1
D er Lit r ?)diel
CO TR ae Ke
14. Shu‘al1
15. Pedayahu?? 1
16. Les fils de Ahiamah 3
I. COMMENTAIRE
Cette inscription a été écrite sur la base et les parois extérieures
d’un bol lustré au four à l’intérieur; les fragments de ce bol
210 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
(215x 130 X5-6 mm) ont été trouvés dans les loci 1010 et 786,
situés dans une pièce longue attenant à la cour du temple,
(strate VIII); on discerne, à l’intérieur du bol, quelques traces
d’encre indéchiffrables ; à l’extérieur, les noms sont disposés en
colonnes séparées par des traits plus ou moins perpendiculaires
aux lignes d'écriture. Comme le bol reste incomplet, et que c’est
surtout sa base qui a été conservée, le début des colonnes et,
probablement, une ou deux colonnes entières, sont disparues.
L'inscription semble donc avoir été écrite primitivement sur
toute la surface, intérieure et extérieure, du bol.
« Besél» (bsl) est un nom propre nouveau; il s’agit proba-
blement d’un hypocoristique de « Besalel » bien attesté dans la
Bible (Ex 31,2; 35,30 ...); il signifie « à l'ombre » (= sous la
protection, cf. Ps 91, 1) de la divinité (cf. IPN, p. 152).
« Qorah », « chauve », est bien attesté dans la Bible, en parti-
culier comme le nom d’un clan de lévites chargés du service
liturgique du sanctuaire (Nb 26, 58 ..), aussi retrouve-t-on les
« fils de Qorah » dans les titres de plusieurs psaumes (Ps 42, 44
à 49, 84, 85, 87, 88). D’après 1 Ch 12, 7, cinq « fils de Qorah»
avaient rejoint David alors qu'il était à Ziqlag.
« Gilgal» est un nom bien connu dans la Bible comme un
nom propre de lieu, en particulier comme le nom d’un sanctuaire
non loin de Jéricho (Dt 11,30; Jos 9,6); cependant il faut
noter que ce nom de lieu est presque toujours écrit hglgl, «le
gilgal » et que, quoi qu’en dise Y. Aharoni (A1, p. 84), le glgl
de cet ostracon n’a probablement rien à faire avec le nom du
sanctuaire. En effet, « Gilgal » est déjà connu comme un nom
de personne à Éléphantine (DAE, p. 472) et il signifie proba-
blement « clochette », « grelot » (IPN, p. 223).
« Konyahu » est déjà connu par l’ostracon 3 de Lakish, ligne 15,
« Yehô‘az », par l’ostracon 31 d’Arad, ligne 3, « ‘Ebedyahu » par
l’ostracon 10,4 et « Yehôab » par l’ostracon 39, 10.
« Sèmah », «rejeton», n’est attesté que deux fois comme
nom propre dans Zacharie, et le prophète joue sur la signification
de ce nom pour transmettre son message (Za 3,8; 6, 12).
«Shu'al» est déjà attesté dans l’ostracon 38,2, tandis que
{Pedayahu », « Yhwh a racheté », est bien connu par la Bible
et par les sceaux12?.
A la fin de la ligne 15,, Y. Aharoni propose de lire la lettre
helh suivie du signe hiératique «10 » et d’un trait vertical; il
129. Cf. F. VarrTionI, Biblica, L, 1969, pp. 357-388, nos 45, 235; P.
BORDREUIL-A. LEMAIRE, Semitica, XXVI, 1976, pp. 45-63, n° 5.
LES OSTRACA D'ARAD El
OSTRACON N° 50
1. Merémôt
OSTRACON N° 51
1. Eshyahu
2. fils de ‘Ezer
OSTRACON N° 52
1. Sayyad
Ce petit ostracon (26 X40 X6 mm) provient du même endroit
que les deux précédents (locus 469). Y. Aharoni propose de lire
p$yd, nom totalement inconnu, mais les deux premières lettres
semblent n’en former qu’une seule : sadé.
Le nom propre syd ne semble pas attesté jusqu’à maintenant.
On peut y voir soit un qualificatif professionnel sayyäd,
«chasseur » ou «pêcheur » (cf. LVTL, p. 801), soit l’élément
« Sid » attesté dans l’onomastique phénico-punique (cf. PNPP,
p. 398).
OSTRACON N° 53
1. Yishpot
OSTRACON N° 54
1. Pashhur
OSTRACON N° 55
1. Fils de Hemda
2. Pady
OSTRACON N° 56
1. Fils de Neta-
2. nyahu
Ce petit ostracon (20X29X8-10 mm) provient du même
131. S. AmiTuv, LEJ, XX, 1970, pp. 95-96 ; cf. aussi W. SPIEGELBERGER,
ZDM GG, LIII, 1899, p. 635. Sur ce nom dans Jérémie et le jeu de mot qui
y est attaché, cf. A. M. HoNEYMAN, VT, IV, 1954, p. 426 ; L. WACHTER,
ZAW, LXXIV, 1962, pp. 57-62.
132. Cf. F. Varriont, Biblica, L, 1969, p. 374, n° 148, p. 375, n° 152.
133. Cf. P. BorpreuIL-A. LEMAIRE, Semitica, XXWVI, 1976, pp. 45-63,
n° 18.
134. Cf. par exemple DAE, p. 484; PNPP, p. 175.
214 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
endroit (locus 929) que les deux précédents et se rattache aussi
à la strate VIII.
« Netanyahu », « Yhwh a donné », est déjà connu dans la Bible
et sur des sceaux1$5.
OSTRACON N° 57
1. Yi(shma‘)él
2. (fils de?) Hushay
OSTRACON N° 58
1. ‘Adayahu...
2. Kaleb fils de ...
3. ‘Ezer fils de ...
4. Yaazan....
OSTRACON N° 59
139. Cf. Y. AxARoONI, BA, XXXI, Feb. 1968, p. 11; AZ, p. 89.
140. Cf. F. Varriont, Biblica, L, 1969, pp. 357-388, n°% 148 et 154;
P. BoRDREUIL-A. LEMAIRE, Semitica, XXVI, 1976, pp. 45-63, n° 14.
216 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
OSTRACON N° 60
Recto :
1. Kephirah Haba‘al
Rs Inots 27
3. Shebanyahu 1
4. Miqenéyahu, donne
5. à Geba-
Verso :
6. (ryahu?) 6
141. ‘m$, attesté sur un sceau (F. VATTIONI, loc. cit., p. 374, n° 145)
pourrait être un hypocoristique de ‘mêlm.
LES OSTRACA D'ARAD 217
OSTRACON N° 61
Recto :
1. ..) ils ont envoyé
MERDE. DRE EX 2
ma). qe 2h26 |
OSTRACON N° 62
FIL dERVOUe"
OSTRACON N° 67
LL. asel
PARU
3. ...)yahu2
4. ..A)ha?
5. ..) Zakar 1
OSTRACON N° 71
Reclo :
D. 0) HOonne. |
Re sr): CE QUE Le,
3. ..) maître Gadya(hu
Verso:
4. ..). fils
GTR
LES OSTRACA D'ARAD 219
OSTRACON N° 72
1. Migenéyahu 1 Menahem 1
PuPPY;:::1 Ahimélek 1
bléérann ds inittss der 3
4. ‘Uzza 3
5. ‘Ebe(d) 2
OSTRACON N° 74
AOTREE
2. Aha
3. Yeqam(yahu?)
4. Benalyahu?)
Ce fragment d’ostracon (40 x 45 X6 mm) a été trouvé dans un
contexte non stratifié (locus 949). Y. Aharoni propose de le
rattacher, d’après son écriture, à la strate X (A1, p. 135), ce
qui reste incertain car la forme des lettres permettrait aussi
de le rattacher à la strate IX. Ce fragment actuel est une partie
du bord droit de l’ostracon primitif; celui-c1 devait contenir une
liste de noms propres : ceux que nous pouvons lire sont déjà
attestés ailleurs dans les inscriptions d’Arad.
OSTRACON N° 88
I COMMENTAIRE
149. Cf. en particulier A. MALAMAT, « The Last Kings of Judah and the
Fall of Jerusalem », 1EJ, XVIII, 1968, p. 140, et « The Twilight of Judah in
the Egyptian-Babylonian Maelstrom », dans Supplemenis to V.T., XXVIII
1975, p. 126. Y. YapiN («The Historical significance of Inscription 88
from Arad : A suggestion », 1EJ, XXVI, 1976, pp. 9-14) propose de restituer
bk(rkmys$...) à la fin de la ligne 1 et de voir dans cet ostracon la citation
d’une lettre de AëëSur-uballit à Josias; cette interprétation conjecturale
nous semble peu vraisemblable : elle ne tient pas compte du fait que, suivant
cette hypothèse, l’ostracon aurait dû être écrit en araméen, langue de la
diplomatie internationale du Proche-Orient à cette époque.
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CHAPITRE II
INTERPRÉTATION D’ENSEMBLE
DES OSTRACA
I. PALÉOGRAPHIE
maintenant bien établi que le yod sans queue à droite, avec une
petite barre horizontale coupant la petite hampe verticale, est
caractéristique de la strate VI, c’est-à-dire des toutes dernières
années du vue et du tout début du vi siècle, ce qui confirme la
datation des ostraca de Lakish et de l’ostracon de l’Ophel.
179.
1. Dans cet ostracon, l'adresse est suivie d’une salutation cf. supra, p.
8
226 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
dans la formation des scribes qui les ont rédigés; cela signifie
probablement que les auteurs des messages d’Arad ont été
formés dans une école différente de ceux des ostraca de Lakish;
ces derniers ont vraisemblablement été formés à l’école (mili-
taire?) de Lakish?, tandis que ceux d’Arad ont pu l'être dans
une école du sud du royaume de Juda (Hébron? Ramat-Négeb?
ou même Arad?).
5. Les ostraca venant du gouvernement royal; ce sont les
ostraca 24 et 88; tous deux sont malheureusement incomplets,
mais, dans les deux cas, il semble s’agir d’un message du pouvoir
central indiquant la conduite à suivre dans une situation parti-
culièrement difficile (cf. supra, pp. 193 ss et 221).
6. Diverses fiches de compte, en particulier les ostraca 25 et
33, auxquels on pourrait rattacher l’ostracon hiératique n° 34
(cf. AI, pp. 64-66). II s’agit là soit de comptes d’entrée dans le
magasin, avec indication des lieux d’origine du produit (n° 25),
soit de sortes d’inventaires (n°s 33 et 34).
7. Deux inscriptions sur jarre : n° 19 et 20.
III. L’'ONOMASTIQUE
IV. LE TEMPLE
V. LE MAGASIN
a) Le bâtiment
Le magasin était situé dans la partie nord-est de la forteresse
dont il constituait le deuxième bâtiment public. Il a été rebâti
lors de la reconstruction de la strate VI. Arad faisait donc partie
des villes d’entrepôt (‘yr msknwt) dont il nous est parlé plusieurs
fois dans la Bible (1 R 9, 19; 2? Ch 8, 4.6; 16, 4; 17, 12; 32, 28).
b) La direction
Les textes se rapportant à l'administration du magasin royal
appartiennent surtout à la strate VI : ce sont les «archives
d’'Elyashib » (n° 1 à 18), mais, à cause de la découverte de
trois sceaux au nom d’« Elyashib fils d'Eshyahu » dans une pièce
de la strate VIT (cf. A1, p. 121), il semble certain qu’Elyashib
était déjà chef du magasin et de la petite forteresse-entrepôt
d’Arad dès l’époque de Josias. Si notre interprétation de
l’ostracon 17 est exacte, c’est « Nahum» qui, au moins à la
strate VI, était le second, ou le « lieutenant », d'Elyashib pour
l'exercice de cette responsabilité.
d) Le rationnement
L’ostracon n° 2? permet sans doute de se faire une idée de
l'importance du groupe des Xittim auquel le ravitaillement
était destiné. En effet, il mentionne un ravitaillement de « 2 b{ats)
de vin » et de « 300 pains » « pour les quatre jours ». Or, d’après
Jr 37, 21, il semble que la ration habituelle de pain était d’une
miche (ou galette) de pain par jour. Le groupe auquel était
destiné ce ravitaillement devait donc être d'environ 300 : 4
— 75 hommes, ce chiffre étant bien sûr approximatif.
La Bible ne nous indique pas la grosseur de cette miche ou
galette de pain quotidienne, mais étant donné que le pain
constituait, la nourriture de base (et souvent la seule) du peuple
israélite (cf. supra, p. 163), il devait fournir les calories nécessaires
à la vie humaine quotidienne (2500 à 3000 calories). D’après la
4. Sur ces mesures bibliques cf. ZAT, I, pp. 303-304 et infra, p. 279.
230 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
valeur calorique du pain (100 g — environ 260 calories), cette
miche ou galette de pain devait peser environ 1 kg. Nous
pouvons aussi noter que ce pain de 1 kg pouvait se conserver
au moins quatre jours; c'était peut-être un maximum puisque
lors des distributions de ravitaillement pour six jours (cf. infra),
on ne donnait pas de pain mais simplement de la farine.
Cette estimation sur la grosseur de la miche de pain semble
confirmée par les ostraca 1, 7 et 8 qui visent probablement le
ravitaillement du même groupe de « Kittim». Dans ces trois
ostraca la quantité de vin est de 3 bats, au lieu de 2 dans
l’ostracon 2; dès lors, on pensera qu’il s’agit d’une quantité de
vin pour six jours au lieu de quatre, ce qui est explicitement
confirmé par le texte même des ostraca 7 et 8. La quantité de
farine pour ces six jours est indiquée, dans les ostraca 1 et 8,
par le même symbole que nous avons interprété comme celui
du «kor» (env. 450 litres), et c’est une quantité tout à fait
convenable pour obtenir 6xX75 = 450 pains de 1 kg environ.
L'huile est irrégulièrement mentionnée et la quantité exacte
des rations plus difficile à déterminer. D’après l’ostracon 7, il
se pourrait que la ration habituelle soit approximativement
d’une jarre d'huile pour six jours pour le groupe entier.
Ainsi les ordres de ravitaillement des « archives d’'Elyashib »
permettent de se faire une idée de l’importance du groupe des
« Kittim » : environ 75 hommes ; ceux-ci recevaient un ravitaille-
ment habituel de 3 bats de vin (environ 135 litres), 1 kor de
farine (env. 450 1), et, peut-être, une jarre d’huile pour six jours
(cf. n°8 1, 7, 8), ou 2 bats et 300 pains pour quatre jours (cf. n° 2).
e) La comptabilité
D’après les ordres de l’ostracon 1, 4 et de l’ostracon 7, 6-8,
et d’après l’exemple concret de l’ostracon 17, 8, il est clair que
le chef du magasin devait enregistrer les denrées sorties du
magasin en indiquant la date de leur sortie. D’après l’exemple
de l’ostracon 17, 8, cette comptabilité n’indiquait généralement
que le jour du mois sans mentionner le nom de ce mois: cela
laisse supposer que cette comptabilité était ensuite vérifiée et
enregistrée chaque mois, probablement par un inspecteur royal.
En attendant cette vérification mensuelle, le chef de magasin
devait garder, comme justificatif, tous les ordres de ravitaillement
dans son bureau, alors qu’il pouvait les jeter ou les effacer et
les réécrire une fois la vérification faite. Si cette interprétation
est exacte, les «archives d’'Elyashib» constituent vraisembla-
LES OSTRACA D'ARAD 231
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QUATRIÈME PARTIE
OSTRACA DIVERS
CHAPITRE I
OSTRACON DE L’OPHEL
BIBLIOGRAPHIE
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I. COMMENTAIRE
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BIBLIOGRAPHIE
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
I. COMMENTAIRE
Cet ostracon a été découvert dans une profonde tranchée
circulaire à l’est de la ville. Si la signification exacte de cette
tranchée nous échappe en partie, le contexte archéologique
indique que ce document date probablement de la dernière
époque d'occupation israélite, avant la chute de Samarie en 722
av. J.G. Get ostracon est un fragment de bol au lustrage rouge
caractéristique de l’époque du Fer Il; il mesure 10X7 cm
et est visiblement incomplet, l’extrémité gauche ayant été
brisée; l’ostracon original devait avoir une forme triangulaire.
Cette remarque est importante car le texte actuel des lignes 2
et 3 ne se suit pas : il pouvait y avoir sept à huit lettres de plus
à la fin de la deuxième ligne.
Les trois lignes de l’ostracon n’ont pas toutes la même orien-
tation ni la même forme d'écriture. Alors que les lignes 2 et 3
I. COMMENTAIRE
Cet ostracon a été trouvé dans le locus E 207. C’est un
fragment de bol qui mesure 6 X5 cm. Les lettres ont été incisées
sur la surface interne du bol. L’ostracon contient le début de
1. Baruk Ahaz.
9. SS III, p. 20.
CHAPITRE III
BIBLIOGRAPHIE
B. MaisLer (Mazar), «The Excavations at Tell Qasîle, Preliminary
Report», IEJ, 1, 1950-51, pp. 61-76, 125-140, 194-218,
spéc. pp. 208-210.
Ip., « Two Hebrew Ostraca from Tell Qasile », JNES, X, 1951,
pp. 265-267.
HMI, pp. 15-17.
R. HESTRIN, Inscriptions Reveal, Jerusalem, 1973, p. 29, no 42
et p. 50 (Hb).
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
OSTRACON N° 1
I. COMMENTAIRE
2. Cf. J. KapLaw, BA, XXXV, 1972, p. 86. Sur cette campagne de Sen-
nachérib, cf. HI, pp. 282-284.
3. B. MaiseeR, JNES, X, 1951, p. 266.
OSTRACA DE TELL QUASILÉ 253
OSTRACON Nc 2
1. Or d’Ophir, à Beyt Horon (?..... )
2. 30 sh(éqels)
I. COMMENTAIRE
L'inscription a été incisée après cuisson sur un tesson provenant
d’un grand pot de couleur gris clair. L’ostracon de forme quadran-
gulaire (env. 6X6 cm) est incomplet : il manque au moins la
moitié d’une lettre au début de la ligne 1 et probablement
beaucoup plus à la fin de cette même ligne où l’on discerne les
4. Cf.2 R 18, 8 : « C’est lui qui battit les Philistins jusqu’à Gaza », cf. H1,
-, 283.
À 5. Cf. 2? R 20, 12-19 et 2? Ch 32, 27-28. C'est probablement de l'époque
d’Ézéchias qu’il faut dater au moins un groupe important de jarres estampil-
lées Imlk : cf. KS, pp. 156-161 ; À, LEMAIRE, « Remarques sur la datation
des estampilles ‘milk », VT, XXV, 1975, pp. 678-682. +48
6. Tell Qasilé semble avoir été le port de la côte par lequel arrivaient les
matières premières venant de Phénicie (surtout le bois de cèdre) destinées
à Jérusalem aussi bien à l’époque du premier temple (2 Ch 2, 15) qu’à celle
du second (Esd 3, 7) ; cf. B. Mise, JNES, X, 1951, p. 265.
24 OSTRACA DIVERS
7. Cf. aussi le syntagme parallèle kelem ’ôpir : Ps. 45, 10 ; Jb 28, 16:
Es 13, 12.
8. Sur la localisation d'Ophir, cf. récemment, R. NortTH, « Ophir/
Parvaim and Petra/Yoktheel», FWCJS, pp. 197-202; V. CHRISTIDÈS,
« L’énigme d'Ophir », RB, LXXVII, 1970, pp. 240-247; F. BALSAN, « Les
mines d’or du roi Salomon. Une nouvelle localisation d'Ophir », Archeologia,
XXXVII, 1970, pp. 66-69.
9. B. Maiscer, JNES, X, 1951, p. 267, Postscript.
10. Cf. AP, spéc. le n° 22.
11. Cf. Y. AHARONI, BASOR, 184, 1966, p. 19.
OSTRACA DE TELL QUASILÉ 255
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BIBLIOGRAPHIE
1. Ahiyahu
2. Hasadyahu.
LES OSTRACA
DE MESAD HASHAVYAHU
BIBLIOGRAPHIE
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
En janvier 1960, une première campagne de fouille dégagea
les restes d’une forteresse datant de la fin de l’époque du Fer
et située à environ 1,6 km au sud de Yavneh-Yam sur la côte
méditerranéenne, entre Jaffa et Ashdod. Au cours de cette
première campagne de fouille plusieurs tessons inscrits furent
mis au jour; une deuxième campagne, en septembre 1960,
permit d'agrandir la superficie des fouilles et de découvrir
quatre autres fragments inscrits. Ces six ostraca, dont le premier
est, de beaucoup, le plus important, ont tous été trouvés, soit
à l’intérieur de la porte de la forteresse, soit non loin de son
aile sudi. Or, «la forteresse a existé pendant une période qui
ne peut pas avoir excédé vingt ans... le site fut habité par des
Grecs dans le dernier tiers du vue siècle av. J.C.... et le site ne
fut jamais réhabité? ». Ce contexte archéologique parfaitement
clair permet de dater les ostraca du dernier tiers du vire siècle
av. J.C., et assez vraisemblablement de très peu de temps avant
609 av. J.G. Dès 19605, J. Naveh publia six fragments de
l’ostracon n° 1, et, en 19624, y rattacha un septième fragment
en même temps qu’il publiait les cinq autres ostraca. Nous ne
présentons ici que les ostraca 1 et 6, car les autres ne contiennent
aucun mot complet.
OSTRACON N° 1
Que Monsieur l’Officier écoute
l'affaire de son serviteur. Ton serviteur
est un moissonneur. Ton serviteur était à Ha-
SD
B . sor Asam, et ton serviteur avait moisonné,
1. Cf. J. NaAvex. JEJ, XII, 1962, pp. 27-32.
2. Ip., « The Excavations at Mesad Hashavyahu, Preliminary Report »,
IEJ, XI1, 1962, p. 99. Ces Grecs étaient probablement des mercenaires au
service de Josias : cf. H. Tadmor, BA, XXIX, 1966, p.102; AI, p. 13; supra,
p. 160, n. 24.
3. 1D., IEJ, X, 1960, pp. 129-139, et PI. 17.
4. 1p., IEJ, XII, 1962, pp. 27-32.
OSTRACA DE MESAD HASHAVYAHU 261
I. COMMENTAIRE
8. G. GARBINI, AION, XXII, 1972, pp. 99-102, s'appuie sur ce fait pour
interpréter sm comme un nom commun, une « mesure de grain ». Mais cette
interprétation ne tient pas compte de la syntaxe de la phrase; de plus, la
dérivation « mesure de grain » à partir de ‘sm, « grenier », semble, pour le
moins, un peu compliquée.
9. Cf. H. LESÈTRE, « Moisson », Dictionnaire de la Bible, IV, Paris, 1928,
col. 1217-1218 : tableau complet de la moisson d’après le tombeau de Ti,
Musée Guimet. Les deux panneaux supérieurs représentent le fauchage des
blés à la faucille sous ia direction d’un surveillant ; dans le cadre 3, les
moissonneurs lient les gerbes (cf. Gn 37, 7); dans le cadre 4, on charge les
gerbes sur des ânes bâtés ; dans le cadre 5, on décrit l’entassement des gerbes
dans des meules ou des magasins ; enfin les cadres 6 et 7 représentent le
dépiquage et le battage. ; -
10. Il ne s’agit pas tant de les mettre à l’abri des intempéries que du vol.
11. Cf. A. LEMAIRE, Semitica, XXI, 1971, pp. 69-70.
12. Cf. le récent «status questionis » de M. GRUBER, « The Source of the
Biblical Sabbath », JANES, I, 2, 1969, pp. 14-20, et notre essai de solution :
264 OSTRACA DIVERS
« Le sabbat à l’époque royale israélite », RB, LXXX, 1973, pp. 161-185. Cf.
aussi P. GRELOT, « Du sabbat juif au dimanche chrétien », La Maison-Dieu,
123, 1975, pp. 79-107.
13. Cf. H. CazeLLes, « Ex 34, 21 traite-t-il du sabbat ? », CBQ, XXII,
1961, pp. 223-226, cf. aussi 2 R 4, 23 qui évoque une fête du sabbat à l’époque
de la moisson.
14. Ce «sabbat » pourrait être identique à la fête de la Pentecôte, car,
d’après Ex 23, 16, la «fête des Semaines » est appelée aussi «fête de la
moisson » (hag hagqäsir). Cette interprétation semble concorder avec l’affr-
mation plusieurs fois répétée ici que le moissonneur avait « fini » sa moisson.
15. Cf. F. VATTIONI, Biblica, L, 1969, p. 365, n° 43.
16. Cf. PNPI, p. 113, mais celui-ci rattache ce mot à l’arabe $abb,
« jeune garçon ».
17. Cf. G. DALMAN, Arbeit und Sitle in Palästina, III, 1933, p. 31.
OSTRACA DE MESAD HASHAVYAHU 265
Le syntagme de la ligne 9, zh ymm, a souvent été mal compris :
il s’agit d’une expression temporelle : « cela fait plusieurs jours »,
ou «il y a plusieurs jours »8. Syntaxiquement, cette expression
peut se rattacher soit au verbe qui précède, soit au verbe qui
suit. Gette dernière solution semble préférable à cause de la
4
référence probable à un point de la législation israélite :
« S1 tu prends en gage le manteau de quelqu'un,
tu le lui restitueras au crépuscule,
car c’est tout ce qu’il a pour se couvrir... » (Ex 22, 25-26; cf.
Dt 24, 12-13).
La phrase de la ligne 9 : «il a pris. », est une reprise de la
ligne 8 qui ne s’explique bien que par la précision apportée :
« Cela fait plusieurs jours qu’il a pris …»
Le terme « mes frères » (’hy, ligne 11) peut s’employer dans
un sens large pour désigner ceux qui appartienent à la même
tribu, qui partagent les mêmes conditions de vie, ou qui, comme
ici, collaborent au même travail®®. Le verbe ‘nh, « prendre la
parole », est ici suivi du lamed : il annonce donc un témoignage
favorable, tandis que l’emploi de la préposition b indiquerait
plutôt un témoignage défavorable. « En vérité » (mn) introduit
un serment dans un contexte judiciaire??. À l’opposé de Akân
(Jos 7, 20) qui reconnaissait sa faute, le moissonneur proclame
donc son innocence et plaide « non-coupable ».
A la ligne 12, la restitution proposée par F. M. Cross, J. Naveh,
Amusin et Heltzer, «(fais donc rendre) mon vêtement », nous
semble la plus vraisemblable.
La lecture de la fin de la ligne 13 et des lignes 14 et 15 reste
très incertaine.
OSTRACON N° 6
1. ‘Anyba‘al
PALEERENTE argent sh(égel) : 4
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CHAPITRE VI
LES OSTRACA
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OSTRACON N° 1
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OR. 30
Get ostracon, dont nous n’avons que la fin, est une nouvelle
liste de noms propres suivis d'indications de quantités, proba-
blement de quantités de grain: il s’agit donc vraisemblablement
d’une liste de distribution de rations assez semblable à celle de
l’ostracon 31 d’Arad.
OSTRACON N° 2
CES ya)hu Elisur
LR ENEPRR ) 30
Get ostracon (n° 2177/1) a été trouvé dans une tranchée de
pillage des pierres du mur à casemates situé au sud des magasins
(locus 289). Le tesson actuel (45 x35 X8 mm) ne constitue qu’un
fragment de l’ostracon primitif et contient probablement le
coin inférieur gauche de l’inscription.
Y. Aharoni propose de lire 1. ..... Jus. ...h 2." 1V, mais il
nous semble possible, non sans quelque hésitation, de lire sr
à la fin de la ligne 1 tandis que le signe de la ligne 2? semble
très proche du signe de la ligne 5 de l’ostracon précédent.
Le nom « Elisur », qui reste incertain, est déjà attesté dans
la Bible! ; il signifie « El (— dieu) est (mon) Rocher wii,
OSTRACON N° 3
1. Bl(é?)
Cet ostracon (n° 3798/1) a été découvert dans une pièce
contiguë à la rue située à l’ouest de la porte de la ville (locus 477).
Le tesson actuel (51 X46 X 11 mm) ne contient que deux lettres
écrites sur la face extérieure d’un fragment de jarre.
La restitution incertaine hf(m), « bl(é) », peut s'appuyer sur le
rapprochement avec les ostraca 31 et 33 d’Arad.
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CHAPITRE VII
BIBLIOGRAPHIE
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EXCURSUS 1
SIGNES NUMÉRIQUES
ET SYMBOLES
10. Y. YaADIN, SH, VIII, 1961, pp. 12-13 ; R. B. Y. ScorT, PEQ, XCVII,
1965, pp. 128-137. ” î
11. Ÿ. YADIN, op. cit., pp. 13-17, pense qu’il s’agit plutôt d’un emblème
royal équivalent à l'inscription imlk.
12. Cf. J. T. Mix, ibidem, qui le rapproche du signe non identifié de
l’ostracon 63 de Samarie, ligne 1 ; cf. aussi HMI, pp. 13, 32.
13. En effet, 4 semble normalement écrit avec quatre traits parallèles, et,
d’autre part, ce signe ressemble quelque peu au signe hiératique 8 : cf.
G. Müller, Hieratische Paläographie, III, Leipzig, 1936, p. 59, n° 621.
7.
I. T. KaurMAN (SO, p. 124, en note) pense qu’il s’agit du signe hiératique
280 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
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EXCURSUS II
7. Jos 18, 1-10; 19, 51 ; 21,2 ; 22, 9.12. Sur la liaison des traditions sur
Josué et Silo, cf. K. MÔHLENBRICK, « Josua im Pentateuch », ZAW, LIX,
1942-43, pp. 14-58, spéc. pp. 56-57. ; ,
8. Jos 18, 1 ; Jg 18, 31 ; 1 S 2, 14... ; cf. aussi Jr 7, 12.14 ; 26. 6.9 ; Ps 78,
60.
9. Jg 21,19; 1 S 1,3; cf. HI, p. 162.
10. Cf. Jg 19-21 ; R. DE VAUX, op. cit., pp. 587-588.
11. Cf. Jg 9; A. De Pury, RB, LXXVI, 1969, pp. 11 et 47 ; R. DE VAUX,
op. cit., pp. 585-587. 4 4
Po. Celui-ci comprenait Mahlah, No‘ah, Milkah et Tirzah, cf. supra,
p. 63.
286 OSTRACA DIVERS
13. Cf. J. Gray, Joshua, Judges and Ruth, 1967, p. 155, v. 5. On peut
mettre ce traité en relation avec Jos 24 qui représente l'alliance de « fils de
Jacob » n’ayant pas été en Égypte et ne connaissant pas Yhwh, avec les
« fils d'Israël » dont la divinité était Yhwh (cf. la formule « Yhwh Dieu
d'Israël » ). Cf. E. SELLIN, Geschichie des israelitisch-jüdischen Volkes, I,
1924, pp. 98ss, et «Seit welcher Zeit verehrten die nordisraelitischen Stämme
Jahwe ? », Oriental Studies dedicated to P. Haupi, Baltimore, 1926, pp. 124-
134; M. Norx, Das System der Zwôlf Siämme Israels, Stuttgart, 1930,
pp. 65-75 ; J. L'Hour, « L'alliance de Sichem », RB, LXIX, 1962, p. 26;
R. DE VAUX, op. cit., p. 613 ; HI, pp. 160-161. Sur l’histoire du «pays de
Hépher », cf. Excursus III.
14. Sur le rattachement de Galaad à Israël et plus spécialement à
Manassé, cf. Jos 17, 1 ; Jg 8, 1-17 ; 12 ( 7); R. DE VAUX, 0p. cit., pp. 538-545.
15. Cf. R. DE VAUX, 0p. cit., pp. 507-510 ; H. WEïPppERT, « Das geogra-
phische System der Stämme Israels », VT, XXIII, 1973, pp. 76-89, spéc.
p. 88. Sur l'établissement probable dans un premier temps d’une confédé-
ration des clans du Sud centrés à Hébron, cf. 1 S 30, 26-31 ; 2 S 2, 1-4.
16. 2S 6; 1 Ch 13, 1-14; 15; 16; Ps 132, 6-10, 13-14 ; Cf. HI, p. 196.
EXCURSUS III
LE «PAYS DE HÉPHER »
ET LES «FILLES DE ZELOPHEHAD »!
1. Nous présentons ici, sous une forme abrégée, notre étude : « Le ‘ Pays
de Hépher ’ et les ‘ filles de Zelophehad ? à la lumière des ostraca de Samarie »
Semitica, XXII, 1972, pp. 13-20.
2. B.S.J. IssERLIN, « Israelite and Pre-israelite Place-Names in Palestine:
A Historical and Geographical Sketch », PEQ, LXXXIX, 1957, pp. 133-144.
288 OSTRACA DIVERS
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4
INDEX DES NOMS PROPRES
CONTENUS DANS LES OSTRACA
10—1
292 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
Job (Jb)
3,2 : p. 54
10,41: p° 429:
17, 12 : p. 190.
28, 16 : p. 254.
40, 6 : p. 200.
Michée (Mi)
3, Li : BL. Proverbes (Pr)
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mi
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14,3 PTT
PHrrTT
204.
126%" p 181
12,7 : p.210.
1 13, 1-14 : p. 286.
1 15%: bp 286:
15, 18.21 : p: 217.
Néhémie (Ne) 15, 24 : p. 217.
16 : p. 286.
1 : p. 134 17, 49% 4p90
5.26 : p. 242. 20/1: pe:
ID 164 24, 18 : p. 136.
ss LR 175; 25, 1 : p. 1083.
s 25, 4.16 : p. 96.
25; 817 p22157
26, 1 : p. 240.
.+ 26 TE: PAIIR
NN
CNINNIN
sw FRE
AN 27, 10 : p.51.
10,2 : p. 134. 27; 19: p207.
10, 10 : p. 134, 206. 27, 27-28 : p. 80.
11,13 : p. 48. 29, 4 : p. 254.
11, 25 : p. 192.
13, 4-5 : p. 155. 2 Chroniques (2 Ch)
13, 19 : p. 263. 2,9 : p. 253.
INDEX DES RÉFÉRENCES BIBLIQUES 301
2, 15 : p. 253. 31, 14 : p. 240.
8, 4.6 : p. 228. 31, 20 : p. 221.
8,5 : p. 255. 32, 27-28 : p. 253, 255.
8, 18 : p. 255. 32, 28 : p. 228.
9, 107: p.256. 34, 6 : p. 262.
16, 4 : p. 228. 34, 7 : p. 221.
17,8 : p. 95. 34, 20 : p. 105.
17, 12 : p. 298. 36, 10 : p. 112.
17, 12-19 : p. 194.
17, 19 : p. 221. Judit (Jdt)
18, 7-27 : p. 129. |
23, 1 : p. 215. Se ed
25, 5 : p. 194.
26,6 : p. 262. Fou Fe
26,
10 : p. 73. ARE E
26, 11-14 : p. 194. Fe
31, 2-19 : p. 255. Siracide (Si)
31, 5-6 : p. 255. 39, 26 : p. 162.
31,7 : p. 120. 50, 15 : p. 162.
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7
TABLE DES MATIÈRES
Liste des abréviations Ne ne eue ne. +19 e sise ao aise) ae 0 fs. soit
PREMIÈRE PARTIE
LES OSTRACA DE SAMARIE
Piblioseaphie.s.;; 7’ RE US A re ee
PACSORCAUONT DERÉPAIE. re ee ee Rd dan deed
ap... L. Le texte des.ostracalim PrPer aonnite,
1...
Chap. II. Datation archéologique et paléographique.....
Chap. III. Commentaire philologique et géographique...
L.' Les noms cConRAURE RE TR
DETTES AONS 0 DE DES OP er
III. Les noms-déée bae eL AS ani. 4. :.
Chap. IV. Interprétation générale des ostraca...........
I. Le contexte du Proche-Orient ancien .........
EL Le ETC EN DO PRES 0. -A
ITE-RPOCUS LTOUPDePMPOSCrACA A 7.0...
IV... Gonclusion! es 2eme
EI. eus
DEUXIÈME PARTIE
LES OSTRACA DE LAKISH
DO HOSEADMeNR. NR mee
àeus de re ao os
Prior anéralé.. 4-22 4..,...4.:..
eus
Chap. I. Étude détaillée de chaque ostracon............
Chap. II. Interprétation d'ensemble des ostraca de Lakish.
304 INSCRIPTIONS HÉBRAÏQUES
TROISIÈME PARTIE
LES OSTRACA D’ARAD
Bibliographie... vent NSe 147
Présentation générale nt...ne 149
Chap. I. Étude détaillée de chaque ostracon............ 155
Chap. IT. Interprétation d'ensemble des ostraca......... 223
LT. Paléograpie es.. OR . CRE 223
IL. Genres Hétérames OS 224
FITL/0n0mtiquer "0. OR Re 226
IV: “Ee:temple 92%; :; 2 RNA a
V.Le.magasin: ss: 90m ei 228
VI. L'organisation militaire du Négeb............. R3R
VII. Les événements historiques. saute. ......... r234
QUATRIÈME PARTIE
OSTRACA DIVERS
Ghap....L. Ostracon de l’Ophelzsertao.sab Sa 239
Chap. IT. Les ostraca de Samarie de l’expédition « con-
JR a ne RS 245
Chap. III. Les ostraca de Tell Qasilé.................. 251
Chap. IV. L’«ostracon » de Ramat-Rahel.............. 257
Chap. V. Les ostraca de Mesad Hashavyahu........... 299
Chap. VI. Les ostraca de Béér-shéba..............
. 271
Chap. VII. L'ostracon de Khirbet El-Méshash......
4
Excursus I : SiGnEs NUMÉRIQUES ET SYMBOLES. ....
277
Excursus II : LE CLAN D’ASRIEL ET Isa) MT, 283
Excursus III : Le «pays DE HÉPHER » ET LES ( FILLES
DE ZEROPHEHAD MALRN. .. . 287
Index des noms propres contenus dans les ostraca.......
291
Index des références DIDRQUES,. 0 CNRS CS 295
A 042 5/0
FHEOLOGY LIBRARY
BL A DIR 2 De Lo
LITTÉRATURES ANCIENNES DU PROCHE-ORIENT
Sections Directeurs
5
Le code de Hammurapi,
Les documents araméens commentaire juridique par
d'Égypte, P. Grelot. J. Klima.
288 4 3
Ci
50343
Pa |
L.4 THEOLOGY LIBRARY
v. | SCHOOL OF THEOLOGY
AT CLAREMONT
CLAREMONT, CALIFORNIA
Aoïa%lit