1.TP01 - Oscillateur de Pohl

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


‫المــــدرســـة الوطنيــــة العليـــــا لألشغـال العموميـة‬
Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics
National School of Built and Ground Works Engineering
TP N°1 de Physique 3

Pendule de Pohl

1. Etude théorique
1.1. Equation du mouvement
Le pendule de Pohl est un oscillateur mécanique constitué d’un ressort spirale de torsion
qui, lorsqu’il tourne d’un angle , produit un moment de rappel : , où
désigne l'angle de torsion du système et , la constante de torsion du ressort (en
). Le moment dû au freinage électromagnétique est proportionnel à la vitesse
angulaire du système : où est le coefficient de frottement. En présence
d'oscillations forcées, le moteur impose un moment extérieur périodique . Le
disque présente un moment d'inertie par rapport à l'axe de rotation.
L'équation différentielle qui décrit le mouvement de ce système s'écrit :

Question 1 : En utilisant le formalisme de Lagrange ou le théorème du moment


cinétique, montrer que dans le cas où , l'équation du mouvement
s'écrit sous la forme :

avec , et

1.2. Oscillation libre non amortie


Lorsque le moteur est éteint et les bobines ne sont pas alimentées (
, l'équation différentielle qui décrit le mouvement du pendule prend la forme
suivante :

où est la pulsation propre du système. Celle-ci est reliée à la période propre des

oscillations par .

C’est l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique non amorti.

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1.3. Oscillations libres amorties
Si les bobines sont alimentées ( , l'équation du mouvement devient :
, où est le coefficient d'amortissement.
C'est une équation différentielle caractéristique des oscillateurs harmoniques amortis. La
solution de cette équation dépend du signe du discriminant . On peut distinguer trois cas

a. Régime pseudopériodique
Si : lorsque l'amortissement est faible, le régime est pseudo-périodique ;
l'amplitude des oscillations décroît exponentiellement au cours du temps., la solution
s’écrit alors sous la forme : ,. où est la

pulsation amortie, et la pseudo-période.

Les constantes C et sont déterminées en imposant des conditions initiales.


Le graphe de la figure 1 ci-dessous illustre ce type d’oscillations lorsqu’on impose à
l’oscillateur les conditions initiales : à : et .

( )

0
𝑎

𝑛
𝑛+1

0 Fig. 1

En régime pseudo-périodique, le pendule ne retrouve pas le même état au bout d'une


pseudo-période (l'intervalle du temps qui sépare deux amplitudes consécutifs).
On définit le décrément logarithmique par :

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𝑛 𝑛

Question 2 : Montrer que, le décrément logarithmique est donné par :

b. Régime critique
Si : lorsque l'amortissement est égal à la pulsation propre du système, le régime
est critique. Le pendule retourne rapidement à sa position d'équilibre sans oscillations.
Dans ce cas, la solution de l'équation différentielle s’écrit :

c. Régime apériodique
Si : lorsque l'amortissement est fort le régime est apériodique. Le pendule retourne
à sa position d'équilibre sans oscillations mais plus lentement qu’en régime critique. La
solution correspondant à ce régime est donnée par :
.

2. Réalisation pratique
2.1. Objectifs
Le but de ce TP consiste à réaliser deux manipulations afin de mettre en évidence les
oscillations du pendule de Pohl en régime libre.
 Manipulation 1 : Etude du régime libre non amortie ; calcul de la pulsation propre du
système.
 Manipulation 2 : Etude du régime libre amortie ; calcul du décrément logarithmique et
du facteur d'amortissement.
2.2. Matériel nécessaire :
 Un pendule de Pohl.
 Une source de courant (2A max) pour alimenter le système de freinage.
 Un chronomètre mécanique pour mesurer la période d'oscillation.
 Divers câbles électriques.

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2.3. Dispositif expérimental


Le pendule de Pohl est constitué :

 d’un système oscillant monté sur une plaque de base en bois et d’un moteur électrique (1) à
courant continu à vitesse réglage (réglages grossier et fin) qui, par l’action d’un excentrique
(4) à barre de traction (5), étire et comprime régulièrement le ressort spiral et fait ainsi
osciller la roue en cuivre en régime d’oscillations forcées. L’excitateur est pourvu d’un
pointeur permettant d’indiquer sa phase par rapport au pendule.
 D’une roue en cuivre (2) montée sur un roulement à billes qui est reliée à la barre de
l’excitateur par un ressort spiral (3) fournissant le couple de rappel. Un pointeur permet
d’indiquer la déviation du pendule.
 D’une bague graduée (7) à fentes et graduation en pas de 2 mm qui entoure le système
oscillant.
 D’un système de frein électromagnétique à courants de Foucault (6) utilisé pour
l’amortissement des oscillations du pendule.

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3. Manipulations
3.1. Manipulation 1 : Etude du régime libre non amorti
 Le moteur d'excitation et le frein de courant à Foucault n’étant pas alimentés, tourner le
pointeur afin d'obtenir un angle maximal puis lâcher sans vitesse initiale.
 Pour que la mesure soit précise, mesurer pour différentes graduations une durée
correspondant à plusieurs périodes d'oscillation (par exemple 5 ) plutôt qu’à une seule.
 Reporter les valeurs mesurées dans le tableau suivant :

Graduations 19 16 13 10

1. La période varie-t-elle avec l'élongation ?


2. Calculer la période moyenne . Donner l'incertitude sur la période d'oscillation
3. En déduire la pulsation propre du système . La comparer à celle déterminée
théoriquement.

3.2. Manipulation 2 : Etude du régime libre amorti


Dans cette partie, les bobines sont alimentées (bobines parcourues par un courant).
N.B : Ne pas dépasser 2 A pour le courant permettant d'ajuster le frottement.
 Fixer le courant à 0.2 A
 Tourner le pendule vers la droite puis lâcher le pointeur sans vitesse initiale et démarrer
le chronomètre.
 Mesurer la durée correspondant à 𝑛 oscillations ( 𝑛 : nombre d'aller retour) et
remplir le tableau de mesures suivant :

𝑛 1 4 7 10 13 16 19 22 25 28

 Tracer la courbe 𝑛 . Calculer le décrément logarithmique.


 Calculer la valeur du facteur d'amortissement .
 Calculer la pulsation propre du système, conclure.
 Refaire la même expérience, pour la mesure de la pseudo-période , pour ces trois valeurs
de courants de Foucault : 0.5 A, 0.9 A et 1.3 A.
 En utilisant les résultats de et , déterminer la valeur théorique de la pseudo-période .
 Identifier le régime dans le cas où le courant (refaire l'expérience).

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