La Corrosion
La Corrosion
La Corrosion
PROJECT
Le corrosion
PROF :
MAMMERI Samia
Introduction à la science des matériaux : La
corrosion :
Introduction à la science des matériaux/La corrosion :
Résumé :
Nous étudions ici la dégradation des métaux sous l'effet chimique de l'environnement,
éventuellement combinée à des sollicitations mécaniques, ainsi que les moyens de s'en
protéger.
Introduction :
À l'état naturel, les métaux existent sous forme d'oxyde (minerai), la métallurgie primaire
consistant justement à faire la transformation oxyde → métal (réduction). Les métaux ont
donc une tendance à retourner à leur état naturel, celui d'oxyde. La corrosion est en quelque
sorte ce retour, une transformation métal → oxyde (oxydation).
La corrosion est un problème majeur, puisque l’on estime que 5 t d'acier disparaissent
chaque seconde dans le monde (une très fine couche, mais sur tous les objets, appareils et
structures en acier qui existent de par le monde…). Un problème économique, donc, mais
aussi de sécurité et de protection environnementale :
risque d'accident par rupture de pièce de structure, d'un réservoir sous pression ;
risque environnemental et sur la santé : produit toxique qui risque de se répandre
hors d'une cuve percée, mais aussi quelle est la toxicité de l'oxyde de métal ainsi formé ?
Quelle est la toxicité des moyens de lutte contre la corrosion mis en œuvre ?
La forme stable du métal dépend de l'environnement. Le résultat n’est pas le même selon que
l’on se place à l'air, dans de l'eau « pure », dans de l'eau de mer, dans un acide, à haute
température dans une atmosphère sèche ou avec des dépôts de sels fondus, …
Il faut donc considérer le couple métal + environnement, ainsi que l'interface entre les deux :
la principale protection contre la corrosion se trouve dans la conception.
La protection contre la corrosion peut jouer sur cinq facteurs :
Definition de la corrosion :
La corrosion désigne l'altération d'un matériau par réaction chimique avec
un oxydant (le dioxygène et le cation H+ en majorité). Il faut en exclure les effets
purement mécaniques (cela ne concerne pas, par exemple, la rupture sous l'effet de chocs),
mais la corrosion peut se combiner avec les effets mécaniques et donner de la corrosion sous
contrainte et de la fatigue-corrosion ; de même, elle intervient dans certaines formes d'usure
des surfaces dont les causes sont à la fois physicochimiques et mécaniques.
Les exemples les plus connus sont l'oxydation des métaux à l'air ou dans
l'eau : rouille du fer et de l'acier, formation de vert-de-gris sur le cuivre et ses alliages
(bronze, laiton). Cependant, la corrosion touche plus largement toutes sortes de matériaux
(métaux, céramiques, polymères) dans des environnements variables (milieu
aqueux, atmosphère, hautes températures).
L'étude fondamentale des phénomènes de corrosion des métaux relève essentiellement de
l'électrochimie. L'étude appliquée des phénomènes de corrosion est un domaine de la science
des matériaux, qui comporte à la fois des notions de chimie et de physique (physico-chimie)
et parfois de biologie.
La corrosion est un problème industriel important : le coût de la corrosion, qui recouvre
l'ensemble des moyens de lutte contre la corrosion, le remplacement des pièces ou ouvrages
corrodés et les conséquences directes et indirectes des accidents dus à la corrosion, est estimé
à 3,4 % du produit brut mondial en 2013. Chaque seconde, ce sont quelque cinq tonnes
d'acier qui sont ainsi transformées en oxydes de fer.
Corrosion aqueuse :
Corrosion généralisée :
L'eau contient du dioxygène dissous (ce qui permet aux poissons de "respirer"). Le métal M
peut donc s'oxyder par réaction avec ce dioxygène :
2M + O2 → 2MO
L'écriture ci-dessus est une écriture générique, chaque métal réagissant avec des proportions
différentes, par exemple :
4Cr + 3O2 → 2Cr2O3
4Fe + 3O2 → 2Fe2O3
4Al + 3O2 → 2Al2O3
4Cu + O2 → 2Cu2O
2Mg + O2 → 2MgO
2Zn + O2 → 2ZnO
Par ailleurs, le métal peut aussi réagir avec l'eau, produisant un dégagement de dihydrogène :
M + H2O → MO + H2
Ce phénomène est aggravé par la présence d'ions chlorure, notamment par la présence de sel
dans l'eau (eau de mer, salage des routes).
L'oxydation du métal peut former :
une couche d'oxyde protectrice (adhérente, compacte) : cette couche isole le métal de
l'environnement et ralentit considérablement la corrosion, c’est la passivation ; c’est le cas du
cuivre, de l'aluminium et des inox
une couche poreuse et/ou peu adhérente, donc non protectrice, c’est le cas de la rouille.
Il peut aussi se former un hydroxyde métallique
M + 2H2O → M(OH)2 + H2
Les ions métalliques se dissolvent dans l'eau, notamment dans l'eau acide
MO + 2H+acide → M2+dissout + H2O
M(OH)2 + 2H+acide → M2+dissout + 2H2O
Donc en milieu acide, la corrosion est accélérée. On remarque par exemple que les pièces
métalliques du placard de cuisine contenant la bouteille de vinaigre rouillent plus vite que les
autres.
La corrosion décrite ici touche la totalité de la surface d'une pièce. On parle de corrosion
généralisée.
Corrosion galvanique :
Lorsque l’on met deux métaux différents en contact, il se produit un phénomène de pile
électrique :
les variations de composition du métal créent une pile de corrosion, donc une
dissolution localisée qui crée une cuvette ;
la réaction chimique provoque une acidification de l'eau au fond de la cuvette qui
accélère encore la dissolution ;
les effets de charge électrique des ions provoquent une migration des anions, et en
particulier des ions chlorure, au fond de la cuvette, ce qui aggrave encore la
corrosion.
La piqûre prend alors une forme de poire : de l'extérieur, on ne voit qu'un petit trou entouré
d'un halo de produits de corrosion, mais les dégâts « en interne » sont énormes.
La corrosion intergranulaire et la piqûration ne concernent que les métaux protégés contre la
corrosion généralisée, comme l'aluminium ou l'acier inoxydable. En effet, s'il y a corrosion
généralisée, la dissolution régulière de la surface empêche la corrosion localisée de se mettre
en place. Il vaut ainsi parfois mieux avoir un métal qui se corrode de manière régulière mais
prédictible — et changer la pièce en cause (maintenance préventive) ou prévoir une épaisseur
suffisante pour la durée de vie du dispositif — que d’avoir une rupture catastrophique par
corrosion localisée. Par exemple, avant l'élaboration des nuances d'aciers austénitiques bas
carbone au molybdène (p. ex. AISI 316L/EN X2CrNiMo17-12-2), l’utilisation d'acier
inoxydable était proscrite en milieu marin.
Biocorrosion :
La biocorrosion désigne l'intervention d'organismes vivants dans la corrosion.
Principalement, il s'agit de :
Concernant les métaux passivables (aciers inoxydables, alliages d'aluminium) : les opération
de fabrication — usinage, perçage, sciage, limage, meulage, … — et de manutention peuvent
dégrader la couche passive ; il faut la laisser se reformer avant de mettre la pièce en service.
Pour cela, il faut s'assurer que l'air arrive bien à la surface :
conception initiale : éviter les effets de confinement, éviter l'accumulation d'eau (pente
pour permettre l'écoulement) ;
barrière : peinture ; elle a une durée de vie limitée en raison de sa fragilité (rayures) et de
la diffusion d'ions à travers la peinture ;
couche de conversion : le métal est modifié par réaction chimique, par exemple
phosphatation.
Protection par modification des conditions de réaction :
L'oxydation d'un métal fournit des électrons, qui doivent être consommés par une autre
réaction chimique. Si l’on fournit des électrons d'une autre manière, on empêche le métal de
se corroder : il ne peut plus libérer ses électrons puisqu’il y en a déjà trop, donc il ne s'oxyde
pas. On parle de protection cathodique. Ces électrons peuvent être fournis par une pièce qui
elle-même se corrode ; cette pièce est appelée « anode sacrificielle » ou « anode soluble ». On
peut aussi fournir des électrons en imposant un courant avec une électrode plongée dans le
liquide. Les méthodes
utilisées sont :
anode sacrificielle (Zn, Mg, Al) : simple et bon marché, mais provoque des rejets
environnementaux (métaux dissous) ;
peinture anti-rouille (charge de Zn) : durée de vie limitée ;
courant imposé : nécessite une infrastructure (générateur de courant) et une
maintenance.
Maintenance :
d'une réaction d'oxydation avec le dioxygène de l’air, et avec d'autres gaz réactifs
éventuels : proximité d'activité volcanique (vapeurs soufrées), effluents gazeux d'un
site industriel ;
d'une réaction avec l’eau de pluie, de ruissellement, les embruns, on est alors dans le
cas de la corrosion aqueuse (cf. corrosion aqueuse), mais l'évacuation des produits de
corrosion est plus faible qu'en milieu immergé.
Un des principaux problèmes est celui du sel : embruns, salage des routes, pluies, … les vents
entraînent le sel à plusieurs centaines de kilomètres à l’intérieur des terres. Pour évaluer ceci,
on fait des test en brouillard salin : la pièce est soumise à des cycles d'aspersion de saumure
(eau salée) et de séchage, et l’on mesure la corrosion.
Un autre problème important est celui de la pollution, et en particulier des pluies acides. La
limitation des teneurs en soufre des carburants limite cette pollution.
Les mesures de lutte contre la corrosion atmosphérique sont similaires à celle utilisée
pour la corrosion aqueuse, avec deux spécificités :
Corrosion à chaud :
La corrosion à chaud se fait à une température supérieure à 100 °C à pression
atmosphérique. On a donc :
il s'agit de la formation de calamine (couche d'oxyde friable) par réaction avec les gaz : O2, S2,
H2O
(vapeur), V2O5, atmosphère carburante (metal dusting, le métal devient friable et part en
poussière). La dégradation par corrosion sèche se fait en quatre étapes :
protection par choix du matériau : choix d'un alliage réfractaire, en général un alliage
formateur d’une couche d’oxyde résistante, p.ex. contenant de l’aluminium (→
Al2O3), du titane (→ TiO2) ou bien du nickel (→ NiO) ; par exemple des superalliages
à base nickel (Inconels), alliage de titane (TiAl6V4/TA6V), aciers spéciaux ;
protection par maîtrise de l’environnement : filtrage de l’air (sel), contrôle de la
composition des carburants ;
protection par modification de l’interface : dépôt d'une couche de céramique.
Stratégies d'inspection :
Les installations à surveiller et à maintenir sont parfois très grandes (complexe
pétrochimique, centrale nucléaire, …). Il faut donc établir des priorités : quels organes
contrôler et avec quelle fréquence ?
Pour cela, on détermine une criticité :
criticité = probabilité qu'une dégradation survienne × gravité des conséquences de la
dégradation.
Cette démarche, similaire à l'AMDEC (analyse des modes de défaillance et évaluation de leur
criticité), est la base de la démarche « d'inspection basée sur la criticité » (IBC), ou risk based
inspection (RBI). On peut évaluer la criticité à l'aide d'une matrice comme ci-contre : plus le
rouge est foncé, plus le risque est important. Nous présentons ci-après la démarche proposée
par l'American Petroleum Institute (API).
La démarche globale est la suivante :
Incendie et explosion ;
toxicité.
Pour le risque d'incendie et d'explosion, l'évaluation porte sur sept critères :
Mecanisme de le corrosin :
La corrosion est en fait le retour d'un métal à l'état dans lequel on le trouve dans la nature.
Par exemple le fer redevient de l'oxyde de fer, de la rouille.
Ce retour à l'état naturel peut se produire sans ou avec humidité : nous distinguerons donc la
corrosion sèche et la corrosion humide.
Corrosion Seche :
Ou corrosion chimique se produit dans un milieu agressif, non-conducteur du courant
électrique.
le fer est avide d'oxygène. En sa présence, il se corrode en surface, puis en profondeur.
Il se forme une couche d'oxydes non étanche, !'oxygène pénètre plus profondément et
le phénomène se poursuit jusqu'à la destruction totale de la pièce.
l'aluminium est plus avide que le fer pour 1'oxygène, mais son oxyde,
1'alumine,constitue très rapidement une barrière étanche et l'oxydation s'arrête.
le cuivre se combine à 1'oxygène,donne des couches d'oxydes continues
mais partiellement perméables, au moins sous faible épaisseur : il s'ensuit que la corrosion
se ralentit au fur et à mesure que l'épaisseur de la couche augmente, et que de ce fait, elle
peut finir par s'arrêter.
Corrosion Humide :
ou corrosion électrochimique, le milieu est ici conducteur du courant électrique.
On rencontre cette corrosion en milieu naturel (eau douce, eau de mer, air,
pluie) et en milieu artificiel(installation de produits chimiques, d'engrais, de produits
alimentaires ).
Physique :
1) érosion d'une conduite ou d'une vanne par un fluide qui s'y écoule rapidement.
2) choc du fluide, sur une pale de turbine ou sur une hélice, il peut se produire en
plus de l'érosion un phénomène de cavitation, entraînant des destructions locales.
3) le vent(de sable notamment) use le revêtement protecteur et provoque de ce fait
une attaque de la pièce elle-même.
Chimique :
Un gaz peut être très corrosif.
exemple: l'oxygène, le chlore, le fluor ou l'hexafluorure d'uranium ( utilisé en énergie
atomique ).
Electromicanique :
Cas de la corrosion en milieu humide, en immersion comme dans l'atmosphère qui n'est
jamais totalement sèche.
Ce milieu humide, conducteur de l'électricité, se comporte comme un véritable électrolyte
(dissolution du métal le moins résistant).
De plus les constituants du milieu ambiant, attaquent chimiquement les métaux(sel).
Biologique :
Certaines bactéries détruisent la structure d’un revetement protucteur et créent un milieu
d’attaque pour la piéce
Ces differents modes de destruction physique chimique éléctrochimique biologique
concernant tous les matériaux ou non le terme de corrosion est cependant le plus souvent
utiliseé les métaux et plus encore pour les métaux ferreux