Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
1. INTRODUCTION
Les ouvrages de soutènement sont
destinés à soutenir des terres et sont
construits en élévation ou en
excavation. Il existe un très grand
nombre de types d’ouvrages de
soutènement ; les ouvrages les plus
courants sont : Les murs de
soutènements :
Les murs de soutènements sont
divisés en 2 types :
Murs poids ;
Murs en béton armé ;
Ils sont essentiellement employés,
- soit en site montagneux pour protéger les chaussées routières contre le risque de chute ;
- soit, en site urbain pour réduire l’emprise d’un talus naturel, en vue de la construction d’une
route, d'un bâtiment ou d’un ouvrage d’art.
2. PREDIMENSIONNEMENT DES MURS DE SOUTENEMENTS EN BA
Méthode classique de dimensionnement
Le Guide pour l’étude et la réalisation des soutènements donne quelques règles simples pour
les murs-cantilever « courants » en béton armé, (Il est prudent de majorer de 15 % la largeur
de semelle ainsi déterminée, car elle ne permet pas toujours de satisfaire les vérifications de la
stabilité externe).
3. Hypothèses
Les murs de soutènement étudiés sont considérés rigides. La poussée des terres sur le mur à 3
origines :
- surcharge du terrain ;
- poids propre des terres ;
- surcharge fictive de cohésion.
Les méthodes de construction de ces ouvrages sont telles qu'il est très peu probable de
rencontrer des terres à l'état de repos derrière un mur de soutènement.
En fonctionnement normal il ne doit pas y avoir d'accumulation d'eau derrière un mur de
soutènement. Si toutefois c'est le cas, les pressions d'eau seront à joutée au contrainte
effectives des terres sur le mur.
4. Poids propre
4.1.Poids du mur
Le poids propre du mur est obtenu en
multipliant le volume du mur par le poids
volumique du béton introduit dans l’écran
« matériaux ». Conformément aux règles
BAEL, la valeur proposée par défaut est
de 25 kN/m3.
4.2.Poids des terres
Le poids des terres est calculé à partir du
poids volumique des terres déjaugées et
non déjaugées saisi dans l’écran «
caractéristiques du remblai » (le poids
volumique sec γd est également demandé
mais il intervient seulement pour le calcul
au séisme). L’Annexe 2 – Propriétés
physiques des sols constitue un rappel sur la définition de ces poids volumiques. Ils sont
identiques en amont et en aval du mur. Selon la norme NF P 94-281, les valeurs proposées par
défaut sont :
= 20 kN/m3,
= 12 kN/m3,
γd = 18 kN/m3.
4.3.Poids de l’eau
Dans le cas où une zone hydrostatique a été définie en amont ou en aval, le poids de l’eau
isolée est pris en compte en multipliant le volume de sol déjaugé par le poids volumique de
l’eau (10 kN/m3). Au total, cela revient à attribuer aux zones noyées comprises entre les
parements amont et aval un poids volumique. sat ' + 10 kN/m3
Le coefficient Ka dépend de :
- l’angle que le talus fait avec l’horizontale ;
- l’angled’inclinaison de l’écran sur la verticale ;
- l’angle de frottement interne du terrain situé en arrière
de l’écran ;
- l’angle d’inclinaison de la poussée unitaire sur la
normale à l’écran.
L’angle dépend de l’état de rugosité du parement, fonction
du type de coffrage utilisé pour la réalisation le béton de
l’écran.
La contrainte P(M) se décompose en :
- la composante horizontale : PH(M) = P(M).cos(+) = KaH..z , avec KaH = Ka.cos(+)
- la composante verticale : PV(M) = P(M). sin(+) = KaV..z , avec KaV = Ka.sin(+)
La variation des composantes PH et PV, peut être représentée par deux diagrammes en
fonction de la cote de profondeur z du point M. Si l’angle reste constant sur la longueur L de
l’écran, ces deux diagrammes se déduisent l’un de l’autre par affinité.
b) L’effort résultant PG des poussées, sur la hauteur L de l’écran, est appliqué au tiers
inférieur du parement (distribution triangulaire) avec une inclinaison .
L’intensité est donnée par : PG = Ka ..L²/2
5.2.Etude de différents comportements
Mur en T avec talus incliné infini
Soit un mur en T en béton armé, qui retient un remblai ayant un angle de frottement interne
et limité par un talus infini incliné (de pente d’angle sur l’horizontale).
Il est d’usage général, pour les murs en T et les murs à redans en béton, d’écran vertical
( = 0) et dans le cas du modèle d’un écran fictif vertical, de prendre pour l’inclinaison
poussée égale à :
- g = , pour les effets du poids du remblai ;
- q = Max ( ; ’/3), pour les effets du chargement q
au-dessus du remblai.
Dans ce modèle, le coefficient de poussée Ka des
tables de Caquot-Kérisel, s’applique encore.
La distribution de la poussée étant du type triangulaire,
la valeur de la poussée P, au point M à une distance z à
partir du sommet (point C) de l’écran, a pour équation :
P(M) = Ka..z
Mur en T avec talus incliné fini
Le cas d’un talus incliné à un angle sur l’horizontale et limité par un terre-plein horizontal
infini, est fréquent en pratique.
- Pour la poussée due à un remblai horizontal, le coefficient de poussée est désigné Kao (pour
= 0).
- La poussée due à un massif limité par un talus infini d’angle sur l’horizontale, le
coefficient de poussée est Ka.
Pour la détermination du diagramme des contraintes (horizontale ou verticale) correspondant
au cas du mur avec talus incliné fini, le diagramme de poussée correspond au minimum des
deux diagrammes représentés sur la figure suivante :
Caractéristiques moyennes
de terrains
φ = angle de frottement moyen en
degrés.
= poids volumique moyen (en
kN/m3).
6. Calcul de stabilité
Le calcul de stabilité prend en compte 4 modes de rupture de l’ouvrage :
- renversement ; glissement ; poinçonnement et rupture généralisée.
Un facteur de sécurité est calculé pour chacun de ces modes, et on retient le plus petit. S'il est
très proche ou inférieur à 1, il est jugé insuffisant, et redimensionne le mur. Généralement le
coefficient de sécurité est pris supérieur ou égale à 1,5. Le raisonnement se fait sur une tranche
de 1 mètre linéaire.
6.1. Stabilité au renversement à l’ELU
Cette vérification se fait par rapport à l'axe de rotation du mur. On compare la somme des
moments des forces qui tendent à renverser le mur et la somme des moments des forces
stabilisantes.
Le rapport de ces deux sommes est le coefficient de stabilisé au renversement. Le mur est
stable vis-à-vis du renversement, si ce coefficient de stabilité est supérieur ou égal à 1.5.
M stab / M renv ≥ 1.5
M stab = 1.35 Σ MFV = 1.35 (Mpoids Béton+Mpoids sol)
M renv = Σ MFH = (1.35 Mpoids poussée +1.5MQH)
Avec QH = Ka.Q.H.L
6.2.Stabilité au glissement à l’ELU
La vérification de la stabilité du mur vis-à-vis du glissement consiste à comparer la
composante T de la résultante R de toutes les actions dans le plan de la fondation, et de
résistance que le terrain est capable d'opposer au glissement (C.B + N.tg δ).
C: cohésion du terrain
B: largeur de la fondation
δ: angle de frottement entre la base du mur et le sol (en général = φ).
Le coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement Fs a pour expression :
Le mur est stable vis-à-vis du glissement, si ce coefficient de sécurité est supérieur ou égal à 1.
En général, en prend Fs ≥ 1,5.
F stab / F renv ≥ 1.5
F stab = 1.35 Σ FV = 1.35 (F poids Béton+ F poids sol)
F renv = Σ FH = (1.35 F poids poussée +1.5 F QH)
- Cas d’un mur fondé sur une semelle horizontale avec des déplacements prévisibles modérés,
prévoir un joint sans épaisseur (papier kraft) collé tous les 6,0 à 8,0 mètres sur le plot coulé en
première phase et un joint de 10 à 20 mm d’ouverture toutes les distances de 20,0 à 30,0
mètres selon les conditions climatiques.
- Cas d’un mur fondé sur une semelle en pente ou pour lequel des tassements différentiels
notables sont à craindre, prévoir un joint de 10 à 40 mm d’ouverture (polystyrène expansé par
exemple) tous les 8,0 à 10,0 mètres.