Chapitre 02 Viscosité
Chapitre 02 Viscosité
Chapitre 02 Viscosité
Viscosité
1. Phénomène de viscosité
1.1 Introduction
La viscosité permet de faire la distinction entre un fluide parfait et un fluide réel. Dans le cas
des fluides parfaits, on considère que l’écoulement se déroule sans perte d’énergie. Dans un
fluide réel, il existe des forces dites de Viscosité. Elles sont dues à des frottements qui existent
entre les couches de vitesses différentes et sur les parois.
Ce phénomène est une caractéristique de la matière, quel qu’en soit l’état physique; gazeux
‘G’, liquide ‘L’ ou à la limite solide ‘S’. Elle intervient fréquemment dans les équations de la
mécanique des fluides. Elle traduit, en bref, la résistance d’un fluide à l’écoulement; car elle
ralentit le mouvement du liquide au voisinage des parois.
1.2 Observations
L'eau et le miel coulent différemment Fig 2.1; l'eau coule vite, mais avec des tourbillons, le
miel coule lentement, mais de façon bien régulière.
1.3 Définition
• La viscosité peut être définie comme la résistance à l’écoulement uniforme et sans
turbulence se produisant dans la masse d’une matière.
• On peut donc dire de la viscosité qu’elle est la mesure du frottement fluide.
• La force de frottement peut être figurée par l’énergie nécessaire pour déplacer un objet qui
frotte sur un autre.
Chapitre 2 : Viscosité
Remarque
La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme.
Les phénomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lorsque ces fluides
sont en mouvement.
Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction
entre les molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule
pas à la même vitesse Fig 2.2. On dit qu'il existe un profil de vitesse.
On considère deux couches de fluide adjacentes distantes de z Fig 2.3 La force de frottement
qui s'exerce à la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une
couche sur l'autre. Elle est proportionnelle à la différence de vitesse des couches soit ∆v, à
leur surface S et inversement proportionnelle à ∆z.
La viscosité se manifeste chaque fois que les couches voisines d’un même fluide sont
17
Chapitre 2 : Viscosité
= (2.1)
Dimension :
[η] = M.L-1.T-1
Unité :
Important
ν= (2.2)
Dimension :
[ν] = L2.T-1
Unité:
18
Chapitre 2 : Viscosité
Fluide η (mPa.s)
Eau 1,005
Essence 0,652
Glycérine 1490
Mercure 1,554
Miel liquide 6000
• Il n'existe pas de relation rigoureuse liant η et T, mais nous pouvons écrire : η=k.T
‘K : Constante quelconque’.
Fluide η (Pa.s)
Eau (0 °C) 1,787. 10–3
Eau (20 °C) 1,002 . 10–3
Eau (100 °C) 0,2818 . 10–3
H2 (20 °C) 0,860 . 10–5
O2 (20 °C) 1,95 . 10–5
2. Mesure de la viscosité
On présente dans cette partie les différents instruments permettant de mesurer la viscosité
‘Voir le TP’.
19
Chapitre 2 : Viscosité
L’appareil comporte :
On aspire le liquide jusqu’à R1 et on mesure la durée ∆t qu’il met pour s’écouler jusqu’au
repère R2. Ce temps d’écoulement est proportionnel à la viscosité dynamique du liquide et
inversement proportionnel à la pression motrice. On montre que K étant une constante
caractéristique de l’appareil. Les constructeurs délivrent avec chaque tube, un certificat
d’étalonnage où intervient plutôt K : η = K.ρ.t .
= (2.3)
D : Débit volumique.
∆p : Différence de pression entre l’entrer et la sortie du tube.
Pression hydrostatique = 1− 2= ℎ
R : le rayon du tube capillaire.
20
Chapitre 2 : Viscosité
,
v= & − -,( (2.4)
• Le principe de la mesure de la
la viscosité dynamique consiste à mesurer le temps
d’écoulement du liquide à étudier tx dans un tube cylindrique dans le même tube on fait
passer le même volume en eau liquide référence et onn mesure le temps d’écoulement de
l’eau t0 .
Poiseuille : =
→ = (*)
Débit volumique : =
!
&'( !# *#
On met , on a : = et en remplaçant par Poiseuille (*)
&)( !% *%
%
On trouve
!# # %
= (2.5)
!% % #
2.2 Viscosimètre
iscosimètre d'Hoepler - Basé sur la loi de Stocks -
21
Chapitre 2 : Viscosité
Une bille sphérique tombe lentement dans un tube bien calibré renfermant le liquide visqueux.
On mesure la durée t que met la bille pour parcourir une certaine distance. Si la viscosité est
suffisante, la bille atteint très rapidement une vitesse limite de chute constante v et cette
vitesse est assez faible pour que la force de frottement soit décrite par la loi de Stockes :
F = 6π . r . η . v
La bille est en outre soumise à son poids et à la poussée d’Archimède. La 2ème loi de
Newton se traduit donc, lorsqu'il n'y a plus d'accélération, par :
En on déduit :
,/ 0
= & 2 − ( (2.6)
1
• On mesure le temps de chute dans un liquide de viscosité connue eau puis dans le liquide
à étudier.
D’après (2.6) on a
,/ 0
v= & 2 − ( (2.7)
1
&)( !% #
On met , on a : = et en remplaçant par (2.7)
&'( !# %
On trouve
!% % & 23 #(
= (2.8)
!# # & 23 %(
22
Chapitre 2 : Viscosité
Les expériences réalisées par Reynolds ‘1883’, lors de l’écoulement d’un liquide
dans une conduite cylindrique rectiligne dont laquelle arrive également un filet de
liquide coloré, ont montré l’existence de deux régimes d’écoulement laminaire et
turbulent. En utilisant des fluides divers ‘viscosité différente’, en faisant varier le
débit et le diamètre de canalisation.
(a) Régime laminaire : le fluide s’écoule en couches cylindriques coaxiales ayant pour
axe le centre de conduite.
(b) Régime transitoire (intermédiaire) : c’est une transition entre le régime laminaire et
le turbulent.
(c) Régime turbulent : formation de mouvement tourbillonnant dans le fluide.
*
4= (2.9)
Avec : = ν
*
4= (2.10)
5
23
Chapitre 2 : Viscosité
Le nombre de Reynolds est un nombre sans dimensions et selon les valeurs qui’il prends
‘Dans le système SI’ on pourra caractériser la probabilité pour un écoulement d’etre laminaire
ou turbulent.
Ces valeurs de nombre de Reynolds doivent être considérées comme des ordres de grandeur,
le passage d'un type d'écoulement à un autre se fait progressivement.
Il est possible d’établir une analogie entre l’écoulement d’un fluide dans un tube cylindrique,
et le passage du courant électrique dans un conducteur. Et il suffit pour cela d’écrire la loi de
Poiseuille sous une forme légèrement différente.
= :. (2.11)
Rm = 6 9: Résistance mécanique
78
U : Différence de potentiel.
R : Résistance.
I : Intensité électrique.
• ≡<
• Rm≡ (2.13)
• ≡=
24
Chapitre 2 : Viscosité
Rm = (2.14)
*
• Puissance électrique
? = <. =
?= ?. (2.15)
• Comme c’est le cas pour les résistances électriques, les résistances mécaniques peuvent
être placées en série ou en parallèle. Les lois valables pour les résistances électriques
s’appliquent :
Conduits en série : R =∑ Ri
5 Application
25
Chapitre 2 : Viscosité
• Le cœur est un organe musclé constitué de quatre chambres, les deux chambres
supérieures du cœur sont appelées les oreillettes tandis que les deux chambres ‘pompes’
inferieures sont appelées les ventricules.
• Le cœur est aussi séparé en deux parties, la droite, cœur droit et, la gauche, cœur gauche
• Chacune comprend donc une oreillette et un ventricule.
L’oreillette droite collecte le sang qui a parcouru tout le corps ‘le sang bleu’ et
l’envoi vers le ventricule droit afin qu’il soit éjecté dans les poumons pour y
être ré oxygéné.
De la même façon l’oreillette gauche collecte passivement le sang qui a traversé
les poumons et l’acheminer au ventricule gauche qui éjecte le sang fraichement
oxygéné ‘le sang rouge’ dans l’ensemble du corps.
@
Rpt = (2.16)
*
Avec :
D : Débit cardiaque
Unité :
? en mHg,
D en ml/s.
26