Chap 1&2 Techniques Logistiques Du Commerce International
Chap 1&2 Techniques Logistiques Du Commerce International
Chap 1&2 Techniques Logistiques Du Commerce International
TECHNIQUES LOGISTIQUES
DU COMMERCE INTERNATIONAL
Introduction
Introduction
Le commerce international est l'échange de biens, services et capitaux entre pays. Il s'effectue entre
les habitants de deux ou plusieurs pays. Il comprend les importations, achats à l'étranger et les exportations
(ventes à l'étranger) des biens produits à l'intérieur d'un pays.
Ce type de commerce existe depuis des siècles (route du soi) mais il connaît un nouvel essor surtout
ces deux dernières décennies. Les échanges commerciaux internationaux ont grandement augmenté, plus
particulièrement pour les pays développés et pour les nouveaux pays industrialisés, favorisant la
croissance de ces derniers. Les pays les moins avancés n'ont pas connu une telle hausse des échanges
commerciaux internationaux. Le volume du commerce mondial a été multiplié par quinze à partir des
années 1950 et 1960 et il a encore triplé depuis la chute du mur de Berlin.
La logistique est l'activité qui a pour objet de gérer les flux physiques du commerce international
(ainsi que les données informatives ou financières s'y rapportant) la logistique comprend les manutentions,
la gestion des stocks, l’entreposage, les transports, les conditionnements, les approvisionnements, les
techniques du commerce international…. Certains la définissent comme « l’ensemble des activités ayant
pour objet la mise en place au moindre coût d’une quantité déterminée d’un produit à l’endroit et au
moment où la demande existe ». D’autres la qualifient comme « Mouvement et manutention de
marchandises du point de production au point de consommation ou d’utilisation. » en réalité la logistique
concerne toutes les opérations nécessaires à la mise à disposition des produits sur les lieux de vente depuis
les lieux de production.
La maitrise de la logistique constitue un avantage concurrentiel pour une entreprise et même pour un
pays, dans la mesure où sa maitrise est source de réduction des coûts. Une bonne coordination entre les
éléments d’une chaine logistique (clients, intermédiaires, fournisseurs…) permet d’obtenir les produits en
bonne état, au bon moment en bonne quantité même si les clients se situent dans des endroits loin voir
même difficile d’accès.
La logistique internationale suppose d’abord que les commerciaux cherchent des clients étrangers
pour des fournisseurs. Ensuite, il faut négocier la commande et expédier la marchandise en cas
d’exportation. Il est important de souligner qu’il faut choisir le meilleure contrat, les moyens d’emballage
les plus adaptés tout en identifiant les moyens de transport les plus adéquats ainsi que l’assurance et les
intermédiaires (transitaires transporteurs…..). Enfin, la connaissance des bases des régimes et techniques
douanières, les droits de douanes, les facilités de règlement douanier, les infractions douanières, aura
sûrement un impact positif sur le commerce international.
Le module logistique du commerce international met l'accent sur ces différentes étapes
incontournables du commerce international. Que ces formalités soient faites par l’opérateur lui-même ou
par des intermédiaires, la connaissance préalable des différentes règles du jeu et le respect de la législation
douanière en vigueur constituent un atout majeur pour la mise en œuvre d’une bonne démarche
commerciale.
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Heureusement, on dispose d’un vaste éventail de ressources pour dénicher de nouveaux marchés et clients,
dont des conseils judicieux pour mener à bien vos activités sur de nouveaux marchés prometteurs, et de
l’information portant sur les pratiques commerciales locales et sur les façons d’accéder à des fonds pour
financer votre participation à des missions et des salons commerciaux Pour cela plusieurs techniques sont
opérable . il s’agit des appels d’offres, des représentants étranger, des salons professionnelle, des
corporations commerciales, des agents commissionnés, des bureaux de vente, des succursales, la franchise
la jointe venture…….
Les chambres de commerce internationales, offrent également de nombreux services, par exemple, «une
liste de partenaires potentiels (Sélection de partenaires (clients, agents distributeurs, fabricants, sous-
traitants). Les entreprises sélectionnées selon le cahier des charges et ayant confirmé leur intérêt pour vos
produits/services ou votre projet de sourcing. Il faudra une prise en charge de l’ensemble des aspects
logistiques : transport, hébergement, traduction de supports commerciaux, interprétariat». Les tarifs font
l’objet de devis.
2. La préparation de la commande
La préparation de commandes est une des fonctions principales assurée par les entrepôts et les magasins.
Sur la base d’un bon de commande, il faudra identifier les produit leurs emplacement, les grouper et les
mettre dans un emplacement tout en indiquant les manques s’il y a lieu.
La préparation de commandes ou picking consiste à prélever et rassembler les produits selon la quantité
commandée avant son expédition. En principe lorsque le préparateur se déplace jusqu'au lieu de
prélèvement de l'article (adresse de picking) et y prélève le nombre d'articles commandés« homme vers
article », il doit prélever le nombre d'articles nécessaire. Technique appelée « article vers homme »,
l’article est sorti automatiquement du stock et arrive devant le préparateur. Le scanner permet la
vérification des erreurs de livraisons et des écarts dans les stocks.
Pour spécifier l'emplacement de l’article il faut préparer la Liste à servir (liste de picking) ou on met son
numéro, sa désignation et la quantité à prélever. En plus un terminal mobile disposant d'un scanner et relié
par radio, permettant au préparateur d'obtenir des informations liées à la commande à préparer mais
également à mettre à jour les données dans le système.
Réussir à rationaliser et à optimiser cette tâche permet à la fois de gagner en productivité et à améliorer
la qualité de service et donc l’image de marque de l’entreprise (prélèvement des bonnes références en
bonnes quantités, envoi des commandes dans le respect des délais négociés avec les clients, etc.).
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Soumission à la
Règle générale formalités de commerce
extérieur
Les Opérations
d'exportation
Expéditions des
Exceptions prévues par
machandises sans
la règlementation en
recours aux formalités
vigueur
de commerce extérieur
Les produits faisant l’objet de règles particulières ne sont soumis à aucune formalité de commerce
extérieur. En effet, l’exportateur peut se permettre d’expédier sa marchandise à son destinataire après
avoir conclu le contrat commercial avec ce dernier. Ces exportations concernent :
- Les marchandises énumérées à l’annexe B du décret n1743-94° du 29 août 1994, portant fixation
des modalités de réalisation des opérations de commerce extérieur.
- Les exportations contre remboursement effectuées par voie postale sous condition d’être des
produits libres à l’exportation et dont le montant ne dépasse pas 3000 DT.
- Les produits libres destinés aux Foires, expositions et réparations sous garantie. Hormis ces
exceptions, les marchandises faisant l’objet d’exportation doivent obéir à quelques règles et
formalités régissant le commerce, le transport et le dédouanement.
La figure ci-dessous expose d’une manière synthétique les étapes à suivre pour réaliser l’opération
d’exportation. Quant à la partie suivante, elle permet de détailler davantage les règles à suivre pour
entreprendre ce type de démarche.
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Conditions Expédition de la
Certificat d'origine
particulières marchandise
Réservation Réglement
Contrat commercial d'embarquement financier
Domiciliation Imputation
Apurement TCE
Bancaire douanière
Comme en Tunisie ou à l’étranger, toutes les opérations d´exportation effectuées soit directement entre
négociants de pays différents soit par remise documentaire ou par crédit documentaire ne peuvent être
dénouées qu´après transmission par l´expéditeur des documents comme suit :
La facture définitive
Les autres documents commerciaux (ex. certificat d´origine, certificat d´analyse, note de détail…)
Les documents d´expédition
Les documents d´assurance (éventuellement)
Les documents d´expédition sont les pièces que remet le transporteur à l´expéditeur au moment de la
réception des marchandises. Les documents varient selon le transport utilisé.
La lettre de voiture qui se présente sous la forme d´une liasse comportant feuille de route, récépissé
de chargement, déclaration d´expédition.
Le connaissement constate le contrat de transport fluvial ou maritime.
La lettre transport aérien ou LTA fait foi du contrat de transport aérien.
Le connaissement constate le contrat de transport maritime. C´est un document par lequel le
représentant de l´armateur reconnaît avoir pris en charge la marchandise en vue de son
acheminement. Le contrat de transport est d’abord La preuve du contrat de transport. Ensuite c’est
une constatation de la mise à, bord effective. Enfin c’est un engagement de livrer au lieu indiqué.il
porte obligatoirement :
Les noms et adresses des parties concernées (chargeur, compagnie de navigation, destinataires)
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- Le nom du navire
-Les ports d´embarquement et de déchargement
-La date du chargement
-la nature et les caractéristiques des marchandises
-Le nombre d´exemplaires en circulation Les clauses (au verso) définissant la responsabilité du
transporteur.
La réception des marchandises met donc le réceptionnaire face à deux acteurs responsables :
le transporteur qui est responsable des avaries et manquants survenus au cours du transport, à
condition qu'ils soient constatés à l'arrivée de la marchandise et en présence du chauffeur ;
le fournisseur qui est responsable de la qualité et de la quantité des produits livrés par rapport à la
commande. Le réceptionnaire a pour obligation de vérifier la conformité de la marchandise livrée
au moment de la livraison avant de signer le bon de livraison. Toute anomalie concernant la
livraison (avarie, produit manquant par rapport au bon de livraison, colis endommagé.) doit être
impérativement indiquée sur le bon de livraison, accompagné de la signature du contrôleur.
Ce dernier doit en effet émettre des réserves écrites, précises et motivées à l'arrivée sur les documents de
livraison (lettre de voiture / bordereau de livraison …) et en présence du chauffeur (les formules générales
du type : "sauf vérification ultérieure" ou "sous réserve de déballage" n'ont pas de valeur juridique).
Le contrôle est une opération qui consiste à vérifier si les articles reçus sont conformes aux prescriptions
émises dans la demande d’achat. Il s’applique sur l’emballage et son contenu. D’une manière générale, le
contrôle des articles est à la fois qualitatif et quantitatif.
Toutefois, lorsque le magasinier se trouve face à une énorme quantité d’un article, le contrôle qualitatif
peut être appliqué sur des échantillons. La réception effective des articles ainsi que les réserves sont notés
sur le bon de réception.
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C’est l’emballage en contact C’est l’emballage qui couvre C’est l’unité de transport vers
direct du produit. On l’appelle un emballage primaire. le lieu de vente. Il peut s’agir
aussi conditionnement. L'emballage secondaire peut de la boîte d’expédition
Exemples : un tube de être vendu avec le produit (exemples : le carton
dentifrice, une bouteille en (exemples : la boîte entourant contenant plusieurs boîtes de
plastique ou en verre, etc. le tube de dentifrice, le pack dentifrices ou plusieurs boites
de 6 bouteilles d’eau de conserve,…) ou d’une
minérale, etc.) ou seulement palette qui regroupe plusieurs
destiné au magasin pour emballages secondaires.
faciliter la manutention.
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2. Choix de l’emballage
2.1. Importance du choix de l’emballage
L'emballage doit être adapté au cas particulier de la marchandise transportée et du voyage à effectuer.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'emballage le plus lourd, le plus robuste d'apparence ou
le plus cher, n'est pas forcément le meilleur.
Le bon emballage est celui qui est effectivement adapté à la nature de la marchandise qu'il protège et
qui est surtout capable de supporter les contraintes normales du voyage que cette marchandise doit
accomplir.
Un mauvais emballage risque d'entraîner ou de favoriser l'écrasement des colis, la dispersion, la casse
ou le vol de leur contenu.
Un mauvais
emballage peut Un préjudice commercial lorsque l'aspect extérieur du
occasionner à produit n'est pas valorisant ou sécurisant quant à la
l’exportateur : qualité de son contenu.
Le choix de l’emballage par l’exportateur doit être bien étudié. Ce choix doit tenir compte de
différents types de contraintes :
La protection du Le produit doit être à l'abri des chocs et autres agressions mécaniques, des
produit détériorations par agents chimiques, des conditions climatiques, des vols et
dégradations volontaires, ...
Le produit pourra être stocké très longtemps pour des raisons extérieures à
son utilisation normale, par exemple en cas de transport par bateau vers des
La durée de destinations lointaines, de constitution de stocks de sécurité de pièces de
conservation rechange, de provisions stratégiques en cas de risques de ruptures de stock,
... Il est donc impératif de bien connaître la durée de conservation
supplémentaire exigée, résultant des contraintes logistiques.
Le poids Le coût du transport est déterminé sur base du poids et/ou du volume ; le
plus léger et/ou le moins encombrant est donc en principe préférable.
Le produit doit pouvoir être démonté ou adapté de telle manière qu'il entre
dans un volume standard afin de bénéficier d'un tarif plus avantageux et
surtout de meilleures conditions de transport, de stockage et de manutention.
Le volume Si le produit doit être stocké selon une position déterminée de type "haut-
bas", il vaut parfois mieux ne pas se fier uniquement au marquage, mais
prévoir un emballage dont la forme oblige un stockage correct (extrémité
pointue par exemple).
Les réglementations Toutes les conventions de transport, et la plupart des pays réglementent les
emballages et les matériaux, notamment au niveau de leur marquage.
Plusieurs pays ont à l'heure actuelle une législation sévère en matière de
L'élimination des déchets. Les emballages industriels en font partie. Le respect de cette
déchets législation a un coût. L'utilisation de certains matériaux sera donc à éviter,
et particulièrement ceux dont le recyclage ou la réutilisation est impossible
et leur mise en décharge inévitable.
3. Emballage et transport
Chaque mode d’expédition présente des risques qui lui sont propres :
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Un triage ou une gare de triage est une gare ferroviaire spécialisée où les wagons de
marchandises isolés de leur rame initiale sont triés pour être incorporés dans de nouveaux trains
des marchandises ou de fret.
2Les matériaux de remplissage servent de rembourrage au produit dans sa boîte pliante ou sa caisse, pour le protéger
des rigueurs du transport de chez l’expéditeur jusque chez son client.
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3
Le roulis est le mouvement alternatif du navire autour de l'axe longitudinal, le navire s'incline
alternativement sur tribord et sur bâbord, ou s'incline d'un côté et de l'autre d'une position d'équilibre
latéral s'il a une gîte constante (exemple du voilier à l'allure de près).
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4. Emballage et assurance
L'emballage peut avoir une influence sur la prime d'assurance. Les assureurs connaissent par
expérience les risques en cours de transport liés aux divers types d’emballages et ils se fondent sur
cette expérience et sur leurs statistiques pour calculer les primes. L'exportateur a donc intérêt à soigner
l'emballage. En montrant à son assureur qu'il prend des précautions pour limiter les risques, il peut en
obtenir un taux de prime favorable.
Souvent, il est précisé dans les conditions générales des polices d'assurance que les pertes et
dommages matériels imputables à l'absence, l'insuffisance ou l'inadaptation de la préparation, de
l'emballage ou du conditionnement de la marchandise sont exclus des garanties.
Dans ces conditions, si les constatations du commissaire d'avaries5 ou de l'expert à destination,
corroborées éventuellement par les réserves portées au connaissement, ou sur le document de
transport, lui apportent la preuve d'une négligence flagrante, l'assureur peut être amené à ne pas payer
les dommages qui découlent de la défectuosité d'emballage ou de conditionnement.
L’assurance transports ne couvre que les dommages résultant d'un fait aléatoire survenant en cours
de transports ; ce qui exclut notamment les dommages résultant d'une négligence de l'expéditeur en
matière de conditionnement et d'emballage.
Remarque :
Un exportateur qui réalise lui-même l'emballage peut le soumettre à un laboratoire d'essais qui lui
délivrera un certificat attestant les caractéristiques et l'adéquation emballage/produit ou la conformité
de l’emballage aux normes.
En obtenant un certificat, l'exportateur devient certain d'être indemnisé en cas d'avaries sans
que puisse lui être opposé un défaut d'emballage.
Si l'exportateur se tourne vers un sous-traitant spécialiste de l’emballage, cette formule lui garantit une
indemnisation importante si la responsabilité de l'emballeur est reconnue lors d'un sinistre.
4
Vice propre (Inherent Vice) : une avarie trouvant sa source dans la nature de l'objet assuré,
indépendamment de toute influence extérieure à cet objet.
5
Commissaire d'avaries (Average Agent) : personne désignée par l'assureur pour effectuer, à
destination ou en cours de route, la constatation des pertes et des avaries.
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II. Aspects techniques de l’emballage
1. Les protections requises
Protection physico-chimique :
Un très grand nombre de méthodes anticorrosion sont à la
disposition des exportateurs : la protection permanente consiste
à traiter les surfaces en leur appliquant des produits de
protection tels que des peintures antirouille à base de zinc ou de
phosphate de zinc. La protection temporaire se réalise avec des
produits qui seront éliminés au déballage : cires, résines par
exemple, papiers anti-corrosifs, protecteurs à film mince, huiles
et graisses de protection, sont autant de moyens efficaces pour Film polyéthylène transparent extrudé avec
inhibiteur de corrosion. Il assure une
lutter contre la corrosion. protection des métaux ferreux et de leurs
alliages de tout
type de
corrosion.
Protection mécanique :
La protection mécanique sera obtenue par l’emballage lui-même (matériaux utilisés, résistance aux
chocs, vibrations, etc.) mais également par un calage à l’intérieur rendant la marchandise solidaire du
contenant et permettant l’immobilisation à l’intérieur de l’emballage.
Il est important de signaler qu’il existe des dispositions spécifiques à certaines catégories de
marchandises (par exemple, les produits alimentaires et les marchandises dangereuses) et d'autres
spécifiques à certains pays (tels que l’Australie et la Nouvelle-Zélande). Les exportateurs ont
intérêt à se renseigner sur ces dispositions.
En Tunisie, le Centre Technique de l’Emballage et du Conditionnement (PACKTEC), offre une
assistance complète pour bien emballer et mieux exporter. PACKTEC peut assister l’exportateur dans
le design, l’identification des matériaux et le conditionnement. Il assure des formations, des
diagnostics techniques, des mises en place des normes,…
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2. Le marquage
Le premier but du marquage est l’identification de l’expédition, pour que le transporteur puisse la
faire parvenir au destinataire final.
L'emballage doit comporter des mentions telles que le nom, l'adresse, la qualité de l'expéditeur et du
destinataire, les instructions concernant la manutention, les indications pour la douane, le marquage
des produits dangereux, ... Ces marquages font l'objet de normes internationales et parfois de normes
dans le pays de destination qu'il est conseillé de respecter6.
Les instructions de manutention doivent être lisibles, identifiables, ineffaçables et conformes aux
réglementations du pays de destination. Ces instructions sont, par exemple, Haut, Bas, Côté à ouvrir,
Fragile, etc., ou sont représentées par des pictogrammes (un verre = fragile, un parapluie = craint
l'humidité, etc.).
Les marques de destinataire et de port ou d’aéroport, qui indiquent la destination et les points de
rupture de charge7, doivent être apposées sur trois faces de l’emballage. De préférence, sur une face
latérale et (ou) les faces d’extrémité ou le dessus.
Lorsque la boîte pliante doit être utilisée au point de vente, une face doit contenir les données
destinées au client, et trois autres faces l’information relative à l’expédition et à la manutention. Si
l’on utilise des boîtes en carton ondulé, les graphiques de point de vente doivent être simples, en gras
et avec une gamme de couleurs limitée, pour éviter les problèmes d’impression.
6
Par exemple, la norme ISO 780-1983 propose des recommandations :
- Tous les colis et les caisses doivent porter un n° constitué d'une fraction avec au numérateur le n°
du colis et au dénominateur le nombre total de colis.
- Les dimensions sont exprimées en centimètres et les poids en kilogrammes.
- Les marques figurent sur 2 ou 3 côtés de l'emballage.
7
Une rupture de charge est une étape pendant laquelle des marchandises transportées par un premier
véhicule sont transférées dans un second véhicule, immédiatement ou après une période de stockage.
Les ruptures de charges sont particulièrement coûteuses car elles impliquent une perte de temps pendant
lequel les deux véhicules sont immobilisés, une infrastructure qui permette d'accueillir les véhicules, de les
vider et de stocker leur cargaison ou leurs passagers, du matériel de manutention, du personnel pour encadrer
et mener la manœuvre. De plus, toutes ces opérations de manutention sont l'occasion d'une perte de
marchandises (par casse, perte ou vol).
Un organisateur de transport essaiera de les limiter autant que possible les ruptures de charge.
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Référence de Numéro du
l'expédition initiale colis
du destinataire et nº AS
d'ordre 2/5
Nombre total
de colis
Lieu de destination
finale RABAT
VIA TANGER Port de
déchargement
Le vendeur doit pourvoir à ses frais au marquage usuel de la marchandise. Le coût du marquage doit
être pris en compte dans l’établissement du prix de revient.
Un marquage confus, insuffisant ou altérable peut provoquer des erreurs de destination, des
confusions de colis et par conséquent des pertes. Les transporteurs de même que les assureurs sont
dégagés de toute responsabilité en cas de marquage défectueux.
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3. La liste de colisage
La liste de colisage est un document sur lequel sont répertoriés tous les colis constituant une
expédition.
La liste de colisage à l’exportation est beaucoup plus complète qu’une liste de colisage locale. Elle
indique comment la marchandise est emballée, identifie le contenu des boîtes, cartons et donne le
volume, le poids et les dimensions de chaque colis composant l’envoi.
C’est une pièce essentielle exigée par les douaniers, aussi bien à l’exportation qu’à l’importation, et
est indispensable aux opérateurs et bien évidemment aux clients puisqu’elle leurs permet de vérifier
la conformité de l'expédition à la commande, c'est à dire à la facture établie par le vendeur.
Voici un exemple de liste de colisage :
Raison sociale de
l'exportateur Adresse
de l'exportateur
Raison sociale de
l'importateur
Adresse de
l'importateur
Lieu et date
Facture
définitive nº….
Lieu
d'embarqueme
nt :
Lieu de
débarquement
Poids
net total
Poids
brut
total
Dimension de chaque colis en cm : …cm X … cm X … cm
Cachet et signature de
l'exportateur
La marque du colis est la raison sociale de l'importateur. Le numéro du colis est toujours présenté ainsi
…/….
(Par exemple 002/200 : 2ème colis sur un total de 200 colis) et doit être unique.
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4. Les palettes
La palette est un plateau de chargement qui permet de rassembler des emballages et de constituer une unité
de chargement. Elle est conçue pour être manipulée par des chariots élévateurs ou transpalettes.
Une palette peut être en bois ou en métal ou en aluminium ou en plastique ou en carton, etc. Le choix de matériau de fabrication
est fondé sur des critères tels que la masse du chargement, l’environnement climatique, les exigences de durabilité, la disponibilité
locale, le coût et l’acceptabilité dans le pays de destination.
Exemple de Palette.
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5. Les conteneurs
Un conteneur est un caisson métallique pouvant contenir des lots de marchandises à transporter par
plusieurs moyens de transport, sans ruptures de charge8.
C’est un moyen de transport extrêmement pratique, surtout lorsqu'il s'agit d'un transport multimodal
(transport par plusieurs modes différents : route, mer, train).
Les termes empotage et dépotage sont spécifiques au maniement des conteneurs. On appelle « empotage »
l'opération qui vise au chargement des marchandises dans le conteneur. Le « dépotage » est
l'opération inverse.
8
Une rupture de charge est une étape pendant laquelle des marchandises transportées par un premier véhicule
sont transférées dans un second véhicule, immédiatement ou après une période de stockage.
Les ruptures de charges sont particulièrement coûteuses car elles impliquent une perte de temps pendant lequel les
deux véhicules sont immobilisés, une infrastructure qui permette d'accueillir les véhicules, de les vider et de stocker
leur cargaison ou leurs passagers, du matériel de manutention, du personnel pour encadrer et mener la manœuvre.
De plus, toutes ces opérations de manutention sont l'occasion d'une perte de marchandises (par casse, perte ou vol).
Un organisateur de transport essaiera de les limiter autant que possible les ruptures de charge.
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5.1. Dimensions, charges utiles et classification :
Certaines précautions doivent être prises lors d'un empotage. Celles-ci sont :
1 - Au niveau extérieur du conteneur : 2 - Au niveau intérieur du conteneur :
• bon aspect d’ensemble, • plancher en bon état,
• plancher, toit et parois en bon état, • pas de clous,
• contrôler les fermetures (les portes doivent • propreté,
bien fermer), • pas de trace d'humidité,
• contrôler les pièces de coin, • pas d'odeur.
• enlever les étiquettes précédentes.