Rapport de La Cour Des Comptes Maroc 2009 Volume 2
Rapport de La Cour Des Comptes Maroc 2009 Volume 2
Rapport de La Cour Des Comptes Maroc 2009 Volume 2
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RAPPORT ANNU
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Rapport d’activités
Relatif à l’exercice 2009, présenté à
SA MAJESTE LE ROI
Volume II
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RAPPORT ANNU
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Partie II :
Activités des Cours régionales des comptes
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Les Cours régionales des comptes sont chargées d’assurer le contrôle juridictionnel et le contrôle de la
gestion des collectivités locales, de leurs groupements et des établissements publics à caractère local.
Elles ont aussi pour mission le contrôle de la gestion des sociétés délégataires des services publics
locaux, ainsi que le contrôle des actes budgétaires des collectivités locales.
Cette partie retrace les activités des Cours régionales des comptes en matière de contrôle de la gestion,
ainsi que les autres activités notamment celles ayant trait au contrôle juridictionnel.
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RAPPORT ANNU
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COUR REGIONALE DES
COMPTES DE TANGER
Région de Tanger - Tétouan
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RAPPORT ANNU
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Gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de
distribution d’eau potable et d’électricité de la Wilaya de Tanger
(AMENDIS)
Amendis, ci-après dénommée Délégataire, est une société anonyme de droit privé marocain, en charge
de la gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité
de la Wilaya de Tanger et de Tétouan, pour une période de 25 ans à compter du 1er janvier 2002. Son
capital social, d’un montant de 800.000.000,00 DH au 31 décembre 2008, est détenu entièrement par
le groupe Veolia Maroc, qui est une filiale du groupe international Veolia Environnement.
Le Délégataire s’est engagé vis-à-vis de l’Autorité délégante à réaliser les objectifs essentiels suivants :
• L’obtention des tarifs les plus bas possible de l’eau potable, de l’énergie électrique et du service
d’assainissement liquide ;
• L’autofinancement et l’équilibre économique et financier de la gestion déléguée ;
• L’augmentation progressive du taux de desserte des usagers en eau potable et en énergie électrique
et du raccordement au réseau d’assainissement sur l’ensemble du périmètre de la délégation ;
• La qualité technique des services et leur bonne gestion administrative et commerciale ;
• La qualité technique et le maintien en bon état des équipements et ouvrages affectés aux services
délégués ;
• La gestion harmonieuse des ressources humaines.
Le montant du programme d’investissement contractuel prévisionnel initial au niveau de Tanger était
de 3.712.197.726 DH HT (aux prix constants), réparti par service délégué comme suit :
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RAPPORT ANNU
A. Gestion commerciale
¾¾ Paiement des frais de participation aux infrastructures de base par les locataires
Le Délégataire requiert des locataires ayant déposé leurs demandes de piquage sur le branchement
existant pour avoir leurs propres compteurs, le paiement des frais de participation dus pour l’ensemble
des modifications qu’aurait apporté le propriétaire à l’ensemble de la construction depuis la date du
premier branchement (surélévation des niveaux ou augmentation de la superficie construite). Cette
pratique enfreint les dispositions des articles 34 du cahier des charges d’eau potable et 70 du cahier des
charges d’assainissement liquide, selon lesquelles ces frais doivent être réglés par les propriétaires des
constructions au lieu des locataires.
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d’assainissement liquide, qui mettent à la charge des promoteurs immobiliers, et non aux acquéreurs
de lots de terrains ou locaux, le paiement des frais de participation au premier établissement (PPE).
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RAPPORT ANNU
• Clients situés dans les communes rurales de Boukhalef, Bahraouyines (secteurs 723, 725, 727,
738, 739, 707, 705, 706, 10 et 12) et Qwass Briech : le montant de la redevance en question
appliquée à tort est de 310.206,86 DH au 31 décembre 2006 ;
• Clients publics ayant des contrats d’abonnement d’eau potable pour l’alimentation des bouches
d’arrosage des espaces verts : le montant de la redevance d’assainissement appliquée indûment
entre le 17 octobre 2005 et le 05 novembre 2009 est de 2.622.205,33 DH.
D’un autre côté, le Délégataire assujettit toutes les bornes fontaines à la redevance d’assainissement
sans qu’il y ait un raccordement effectif de ces bornes au réseau d’assainissement. Le montant total de
la redevance appliquée sans contrepartie dépasse 19,2 MDH.
¾¾ Non encaissement et non déclaration du droit de timbre sur les devis-factures réglés en
espèces
Le Délégataire n’applique pas les droits de timbre aux encaissements en espèce des devis- factures
relatifs aux travaux remboursables, en méconnaissance des dispositions de l’article 8 (section III) du
Décret n°2.58.1151 susvisé et de l’Annexe fiscale 7.6 (VI) de la Convention de gestion déléguée. Le
montant des frais de timbres non appliqués entre le 1er janvier 2004 jusqu’au 30 septembre 2009 est
estimé à plus de 4,3 MDH.
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¾¾ Facturation et encaissement de frais fictifs de suspension et de rétablissement de
l’alimentation
Le rapprochement des ordres de coupure reçus du sous-traitant de coupure d’eau potable et d’électricité
des abonnés particuliers dans le périmètre urbain de la ville de Tanger faisant objet de vérification, avec
les ordres exécutés et les factures annulées par le réseau commercial du Délégataire relatifs à la période
qui s’étale de 2005 au 31 mai 2008, a révélé que le Délégataire a respectivement facturé (factures
automatiques) et encaissé des frais de coupure fictifs de valeurs estimés à plus de 7.319.363,79 DH et
de 5.489.522,84 DH.
¾¾ Non respect de la périodicité contractuelle de lecture des indexes des compteurs d’eau
potable et d’électricité
Le Délégataire ne respecte ni la périodicité de lecture mensuelle des compteurs des clients grand public
ni la périodicité bimensuelle des compteurs des clients grands comptes, et ce en méconnaissance des
dispositions des cahiers des charges relatifs à la gestion déléguée.
La vérification de la pratique de lecture des indexes des compteurs durant la période allant du 01/01/2006
au 06/08/2008 a permis d’étayer cette remarque. En effet, pour les clients grands comptes, 46138
compteurs ont été lus en dépassement du délai de 33 jours de consommation. Quant aux clients grand
public, 364522 compteurs ont été lus en dépassement du délai de 66 jours de consommation.
Cette situation induit un cumul de consommation susceptible de priver les clients de l’avantage des
tranches de consommation et, partant, enrichit incorrectement les montants facturés aux différentes
catégories de clients.
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pas déclaré au Trésor public, à la Société nationale pour la radiodiffusion et la télévision (SNRT) et à
l’Autorité délégante environ 147.137.333,24 DH répartis comme suit :
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¾¾ Non respect des délais de traitement des réclamations des clients
Le Délégataire ne traite pas les réclamations écrites de ses clients dans le délai de huit jours en
transgression du système de management de la qualité, conformément à l’article 32 de la Convention
de gestion déléguée relatif à la qualité de service. En effet, entre le 1er janvier 2006 et le 15 mars 2008,
environ 50% des réclamations écrites (soit 2940 réclamations) n’ont pas été traitées par le Délégataire ;
le taux moyen des réclamations traitées dans le délai cible de 8 jours n’a pas dépassé la barre de 21%,
soit l’équivalent de 1257 sur 5887 réclamations, et 29% des réclamations ont été traitées en dépassement
du délai de 8 jours. Le délai moyen de réponse hors délai cible de 8 jours est de 34 jours, qui oscille
dans un intervalle d’une journée à 309 jours de retard. Ces réclamations se rapportent particulièrement
à la cherté des factures de consommation d’eau et d’électricité, induite notamment par la facturation
estimée, établie sur système et non sur lecture d’indexes.
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¾¾ Prélèvement de frais irréguliers de recouvrement des créances de l’ex-régie
Entre 2002 et le 31 mars 2009, le Délégataire a prélevé à la source 5% du montant de la taxe pour
la promotion du paysage audiovisuel national collectée en plus de 3,6% du montant hors taxes des
créances des clients particuliers de l’ex régie alors qu’il n’avait droit qu’à des peines et soins de 3% du
montant des encaissements hors taxes des créances des particuliers, comme prévu à l’article 81 de la
Convention de gestion déléguée. Le montant total prélevé irrégulièrement par le Délégataire sur les
créances de l’ex régie recouvrées est de 2.028.503,29 DH.
En outre, les montants de la taxe sur la valeur ajoutée et de la taxe pour la promotion du paysage
audiovisuel national, déduits des montants TTC encaissés, ne correspondent pas aux montants
réellement encaissés. Ces montants sont estimés sur la base de taux décimaux de la taxe sur la valeur
ajoutée, tels que 5,42%, 6,54%, 6,47%, 15,02% qui ne correspondent pas aux taux légaux en vigueur,
à savoir 7%, 10%, 14% et 20%.
Vu ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Respecter les dispositions contractuelles relatives au paiement des frais de participation aux infrastructures de
base ;
- Cesser d’encaisser des frais de branchement aux réseaux sans contrepartie et établir des factures réelles après
achèvement des travaux valorisés, aux prix du Contrat de gestion déléguée ;
- Cesser d’exiger le paiement de la totalité des montants des devis estimatifs de branchement avant le commencement
des travaux ;
- Cesser de répercuter les frais de participation aux infrastructures de base et d’équipement des lotissements sur les
clients ;
- Cesser de facturer et d’encaisser les frais de pose et de dépose non réalisés, comme prévu dans le Contrat de gestion
déléguée ;
- Mettre un terme à l’application de la redevance d’assainissement aux clients qui ne bénéficient pas de ce service ;
- Cesser de prélever sans contrepartie les frais d’entretien et de location des compteurs électriques ;
- Se conformer aux dispositions de l’article 9 du décret du 24 décembre 1958 en mettant fin à l’application des
droits de timbre aux recouvrements par voie bancaire ;
- Inviter le Délégataire à verser à l’Etat le montant des frais de timbres dus et non encaissés conformément à la
législation fiscale en vigueur ;
- Cesser d’appliquer la redevance sur le recouvrement effectué à travers les points de recouvrement Jiwar ;
- Mettre un terme à la pratique de facturation et l’encaissement des frais fictifs de suspension et de rétablissement de
l’alimentation ;
- Verser aux clients les montants des factures d’arrêt à comptes créditeurs dans des délais raisonnables ;
- Procéder à la lecture des indexes des compteurs de consommation dans les délais contractuels et garantir l’avantage
des tranches de consommation aux clients ;
- Veiller à affecter aux clients les calibres des compteurs qui conviennent à leurs besoins en eau et électricité ;
- Reverser les montants collectés au titre de la TPPAN, la TVA, le prélèvement retraite, le droit de timbre et les
frais de participation ainsi que les produits financiers qui en résultent ;
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- Déterminer le montant de la redevance de l’Initiative nationale de développement humain sur les taux d’encaissements
réels des factures d’eau potable sans s’étendre aux factures d’électricité et reverser les montants subséquents aux
comptes de l’Autorité délégante, en supplément des intérêts de retards prévus par le Contrat de gestion déléguée ;
- Respecter le délai de 08 jours pour le traitement des réclamations écrites des abonnés ;
- Prendre les mesures nécessaires de manière à accélérer le processus de traitement des demandes des usagers des trois
services délégués et se conformer aux dispositions de la Convention de gestion déléguée en ce qui concerne la qualité
de service ;
- Inviter le Délégataire à renseigner les fichiers d’encaissement des devis/factures à partir des états de caisse journaliers
des différents postes de recouvrement de l’ex Régie, et dégager le droit de timbre non appliqué et reverser les montants
correspondants au Compte spécial de l’Autorité délégante ;
- Inviter le délégataire à verser au compte spécial de l’Autorité délégante le montant de 2.028.503,29 DH, ainsi
que les intérêts moratoires de 9,25%, comme prévu à l’Annexe 5 de la Convention de gestion déléguée.
¾¾ Répartition injustifiée des charges du siège entre les gestions déléguées de Tanger et
Tétouan
La répartition des charges du siège (centre commun de coût) est à raison de 67% pour la gestion
déléguée de Tanger et 33% pour la gestion déléguée de Tétouan. Selon les responsables de la DCF, ce
taux est égal à la proportion du chiffre d’affaires de Tanger dans le chiffre d’affaires consolidé, ce qui
est injustifié du moment que cette proportion n’est pas fixe pour tous les exercices comptables 2002-
2007. En outre, vu que le siège est un centre de coût, cette situation pénalise de manière injustifiée la
gestion déléguée de Tanger ; comme elle est susceptible de priver l’Autorité délégante de recettes non
négligeables en relation avec la marge commerciale, prévue à l’article 19 de la Convention de la gestion
déléguée. Cette répartition inégalitaire n’est indiquée ni dans les états de synthèse de Tanger ni dans
les rapports d’activités annuels, comme elle n’a pas été portée à la connaissance de l’Autorité délégante
de Tanger.
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distribuer au titre de cet exercice ne devait pas dépasser le plafond de 30.349.000,00 DH, soit un
versement en trop de l’ordre de 41.411.000,00 DH. En outre, le total des résultats sur la base desquels
ces dividendes ont été distribués ne sont pas exacts à cause notamment des éléments suivants : la
marge commerciale de l’Autorité délégante apparente au titre de l’exercice comptable 2002, les intérêts
sur les fonds qui ne sont pas versés à temps aux comptes de l’Autorité délégante, d’une part, et les frais
de savoir faire et d’assistance technique et les frais de démarrage qui ne sont pas justifiés. Aussi, ce
résultat aurait-il pu être inférieur si le Délégataire avait réalisé les différents budgets d’investissements
par rapport auxquels il s’est engagé et ce, par le biais des dotations aux amortissements additionnelles.
Cette situation a réduit l’autofinancement du Délégataire et, corrélativement, sa capacité à financer les
projets d’investissements.
• L’Annexe 5 de la Convention de gestion déléguée, relative aux projections financières étalées sur
25 ans, ne prévoient pas de frais d’assistance technique continue et ponctuelle ;
• La totalité des frais de savoir faire et des frais d’assistance technique ponctuelle d’un montant de
17.862.462,27 DH, libellés en devises, ne sont appuyés d’aucune pièce justifiant le service fait, ou
leur utilité quant à la réalisation des objectifs contractuels.
• Le Contrat cadre et les conventions d’application d’assistance technique de même que les
pièces justifiant la pertinence et l’effectivité des prestations d’assistance technique ponctuelles
et continues ne sont pas soumis à l’Office des changes, comme il a été convenu dans l’Acte de
transaction du 08 février 2007, par lequel le Délégataire a été condamné à une amende de change
de 3.000.000,00 DH, libératoire de toute poursuite judiciaire. Le montant de cette amende a
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été totalement imputée à la gestion déléguée de Tanger de manière injustifiée puisque la société
chargée de la sortie des devises n’est pas le Délégataire.
¾¾ Comptabilisation et paiement des frais de formation fictifs
Entre 2004 et 2007, le Délégataire a réglé des frais de formation fictifs de 3.239.756,01 DH TTC à un
centre de formation relevant de sa société mère. Sur 1096 bénéficiaires facturés, 399 seulement ont
bénéficié effectivement de la formation dispensée par le Centre en question.
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¾¾ Versement irrégulier de frais de participation à un compte bancaire privé
Le Délégataire a déposé entre le 29 décembre 2006 et le 30 novembre 2008 des frais de participation
d’un montant de 31.853.763,54 DH dans un compte ouvert dans une banque privée au lieu du Compte
Fonds de Travaux ouvert à la Trésorerie générale du Royaume en infraction des disposition de l’Annexe
7.3 de la Convention de gestion déléguée. De plus, le versement de ces frais de participation a accusé
des retards significatifs qui ont varié dans une fourchette de 19 à 319 jours. Ces retards ont induit un
manque à gagner évalué au taux d’intérêt de placement des excédents de trésorerie du compte Fonds
de Travaux en bons de Trésor de l’Etat marocain (article 45 de la Convention de gestion déléguée) de
399.631,25 DH.
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¾¾ Engagement de certaines dépenses en méconnaissance des règles juridiques et
contractuelles en vigueur
Le Délégataire a réglé des dépenses d’un montant de 13.730.689,99 DH sur la base d’engagements et
ordonnancements effectués par le Chef du Service permanent de contrôle non habilité à cet effet.
En outre, en 2002, le montant de 204.376,43 DH engagé et réglé au titre des frais d’études et de
contrôle, a dépassé la limite budgétaire réservée à cette catégorie de dépenses.
Il convient de noter que ces dépenses ne sont assujetties à aucune forme de contrôle, ni par l’Autorité
délégante ni par le Délégataire ni par un autre organe de contrôle, bien qu’elles soient financées par des
deniers publics, en référence à l’article 57 de la Convention de gestion déléguée.
¾¾ Emission de bons de commande pour le compte des proches de l’ex Chef du Service
permanent de contrôle dans le non respect de la règle de concurrence et du Règlement
des marchés à financement Délégataire
Depuis la date d’entrée en vigueur du Contrat de gestion déléguée jusqu’à octobre 2009, le Délégataire
a acquis au moyen de simples bons de commande les fournitures de bureau, consommables et
équipements informatiques d’un montant de 29.601.718,17 DH, auprès d’une société appartenant à
l’épouse et aux proches de l’ex Chef du Service permanent de contrôle, censé de par la Convention de
gestion déléguée (article 52) assurer le contrôle permanent de l’exécution des trois services délégués
pour le compte de l’Autorité délégante. Le chiffre d’affaires moyen annuel de cette société réalisé
uniquement avec le Délégataire a dépassé le seuil de 70%. Cette société a été créée le 20 décembre
1999, à la veille de l’appel d’offres international de mise en gestion déléguée des services d’eau,
d’assainissement et d’électricité, le temps où l’ex chef du Service permanent de contrôle était en charge
de la Direction des moyens généraux de l’ex régie de Tanger.
L’exécution des dépenses avec cette société a été faite dans le non respect des règles prescrites par
le Contrat de gestion déléguée, notamment la règle de mise à la concurrence des achats de même
nature dépassant le seuil annuel de 3.000.000 DH, prévu aux articles 3, 4 et 5 de l’Annexe 11.I de la
Convention de gestion déléguée. De plus, même pour les bons de commandes, les offres financières de
cette société ne sont pas compétitives. Elles sont largement supérieures à celles des autres fournisseurs,
sauf dans de très rares cas où ces offres sont soit identiques soit très voisines de celles établies par
d’autres fournisseurs.
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RAPPORT ANNU
A ce titre, il est à noter que les pensions sont assimilées à des revenus salariaux (article 57 du Code
général des impôts), dont les bénéficiaires sont assujettis à l’impôt sur le revenu (articles 23 et 57 du
même Code) ; cet impôt doit être prélevé à la source et déclaré conformément aux articles 79-81 du
même Code. Entre 2002 et 2008, le montant irrégulièrement imputé au Compte retraite s’est élevé
à hauteur de 18.501.396,19 DH. Cette situation a généré au Compte retraite un manque à gagner de
l’ordre de 6.350.595,38 DH, calculé par application du taux d’intérêt semestriel de 3,8% convenu avec
la CRCA (lettre CRCA n°5047/CR/D du 07 août 2003).
¾¾ Non versement des écarts sur investissements et des intérêts conséquents à l’Autorité
délégante
Depuis le début de la gestion déléguée, le Délégataire n’a versé au compte Fonds de Travaux de
l’Autorité délégante à la fin de chaque exercice, ni le cumul des écarts sur investissements ni les intérêts
sur ces écarts, calculés au taux de placement en bons de Trésor de l’Etat marocain en vigueur. Ceci
constitue une infraction aux dispositions de l’article 54 de la Convention de gestion déléguée.
Les montants des écarts sur investissements cumulés et des intérêts sur ces écarts calculés par le
Délégataire depuis 2002 jusqu’au 31 décembre 2006 sont respectivement de 32.294.000,00 DH et de
5.411.000,00 DH. Quant au montant des écarts sur investissement cumulés sur la même période et
calculés par l’Autorité délégante, il est de 263.898.000,00 DH.
Compte tenu des observations susmentionnées, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Cesser d’imputer à la gestion déléguée de Tanger les charges qui ne la concernent pas ;
- Procéder à la régularisation de la situation due à la distribution irrégulière des dividendes en 2005 ; 2006 et
2007 ;
- Procéder à la correction de la comptabilité des frais préalables au démarrage indus d’un montant de 40.753.947,29
DH dans le respect des règles et procédures comptables en vigueur ;
- Inciter le délégataire à procéder à la régularisation des frais comptabilisés dans les charges d’exploitation relatifs
au transfert du savoir faire, à l’assistance technique ponctuelle, ainsi que l’amende prononcée à son encontre par
l’Office des Changes ; et recalculer et verser la marge d’exploitation de l’Autorité délégante des exercices 2002-
2007, comme prévu à l’article 19 de la Convention de gestion déléguée
- Inciter le délégataire à procéder à la régularisation des frais de formation fictifs ;
- Inviter le Délégataire de reverser à l’Autorité délégante sa quote-part dans la marge d’exploitation d’un montant
de 9.043.406,80 DH, prévue à l’article 19 de la Convention de gestion déléguée, en supplément des intérêts de
2.845.318,31 DH.
- Inviter le Délégataire à régulariser les montants de la redevance de la ville ;
- Veiller aux placements des excédents de trésorerie du Fonds de Travaux en bons du Trésor ;
- Inciter le Délégataire à verser aux communes cocontractantes (compte Fonds de Travaux) le produit des frais de
participation dès leur encaissement ainsi que les intérêts y afférents ;
- Inviter le Délégataire à reverser le principal des frais de participation au Compte Fonds de Travaux, en supplément
des intérêts échus, dans les formes prévues par le Contrat de gestion déléguée ;
- Inviter le Délégataire à verser au Compte spécial les intérêts de retards échus au titre des créances de l’ex régie et
non versées dans le délai contractuel pour la période 2002-2008 ;
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- Appeler le Délégataire à verser à l’Autorité délégante le principal des encaissements effectués entre 2002 et 2008
au titre des créances de l’ex régie d’un montant de 29.296.855,68 DH en supplément des intérêts moratoires de
15 MDH ;
- Inviter le Délégataire à reverser les disponibilités du compte BNRV au compte spécial en supplément des produits
financiers de 1,7MDH ;
- Inviter le Délégataire à reverser le produit de vente des biens de reprise de l’ex régie en supplément des intérêts
moratoires de 2.18.08,15 DH.
- Inciter le Délégataire à respecter la réglementation en vigueur relative à l’engagement et à l’ordonnancement des
dépenses relatives au compte Frais de contrôle ;
- Veiller au respect des clauses contractuelles dédiées aux procédures d’exécution des dépenses de manière à optimiser
les moyens d’exploitation et, partant, atteindre les objectifs économiques et financiers minima, définis à l’Annexe 5
de la Convention de gestion déléguée, relative aux projections financières ;
- Veiller à ce que le Délégataire procède au versement des produits financiers d’un montant de 6.778.361,42 DH
au Compte retraite de l’Autorité délégante, ainsi qu’au respect des clauses contractuelles relatives au placement des
disponibilités du Compte Retraite ;
- Appeler le Délégataire à reverser au Compte retraite le montant total de l’impôt sur le revenu sur pensions retraite
qui lui a été irrégulièrement imputé entre 2002 et 2008 d’un montant de 18.501.396,19 DH, en sus des intérêts
de 6.350.595,38 DH et à veiller au strict respect de la législation fiscale en vigueur relative à l’assujettissement
de ses retraités à l’impôt sur le revenu ;
- Veiller à ce que le Délégataire verse à l’Autorité délégante le principal des écarts sur investissements ainsi que les
intérêts sur ces écarts, et ajuster en conséquence sa comptabilité dans le respect de la réglementation comptable en
vigueur.
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¾¾ Non exécution de 264 projets d’investissement programmés et non atteinte de certains
objectifs contractuels en matière d’assainissement liquide et d’eau potable
Le Délégataire n’a pas entamé l’exécution d’environ 264 projets programmés pour la période 2002-
2008 d’une valeur de l’ordre de 832.421.562,00 DH HT. De plus, il n’a pas encore réalisé les objectifs
contractuels suivants :
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et de la Wilaya (marché n°06/06/TA), en méconnaissance de l’Annexe 11-II relative au Règlement des
marchés financés par le Fonds de Travaux.
Il est à ajouter à ce sujet que le marché cadre n° 77/04/TA a été attribué sans examen des offres par
la Commission des marchés. Aucun certificat administratif soulignant le chef d’exception qui justifie
la passation des marchés 02/04TA, 03/04TA et 39/05/TA par entente directe, n’a été établi, et ce
en méconnaissance du 3ème paragraphe de l’article 18 de l’Annexe 11.II de la Convention de gestion
déléguée.
Dans le même cadre, le Délégataire a attribué quelques marchés (marchés n°88/04/TA, 89/04/TA,
03/05/TA, 38/05/TA, 39/05/TA et 54/05/TA) d’un montant de 70.626.054,38 DH TTC selon la
procédure négociée pour la simple raison que les appels d’offres ont été infructueux, en se basant en
cela sur la procédure interne AC25 relative à la gestion des achats, en méconnaissance des dispositions
des articles 17, 21 et 33 de l’Annexe 11-II de la Convention de gestion déléguée.
¾¾ Résiliation du marché initial sans répercuter les surcoûts engendrés par le nouveau
marché sur la société défaillante
Le Délégataire n’a pas récupéré les excédents de dépenses d’un montant de 5.228.275,00 DH HT
induits par l’attribution des marchés n°02/04 TA et 03/04 TA à une nouvelle société à la suite de la
défaillance de la société initiale, en transgression des dispositions de l’article 70 du Décret n°2.99.1087
du 04 mai 2000 relatif au Cahier des clauses administratives générales -travaux, ce qui a privé le Fonds
de Travaux de l’Autorité délégante de montants considérables, qui auraient dû financer les programmes
d’investissements.
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RAPPORT ANNU
l’engagement provisoire (location) des employés de la filiale susvisée et a imputé la totalité des frais
subséquents aux différents projets d’investissement, sans aucune base contractuelle ou réglementaire.
Le montant total de ces frais de location de personnel a atteint entre 2004 et 2005 environ 2.107.391,26
DH.
¾¾ Encaissement irrégulier des peines et soins auprès des bénéficiaires des branchements
INDH
Le re-calcul de la rémunération du Délégataire jusqu’à fin 2008, compte tenu de l’intégration dans la
valorisation des projets INDH du coût de personnel et de suivi de travaux qui leur sont directement
attribuables, introduite par la modification de l’Accord cadre du 11 août 2006, a révélé que le Délégataire
a perçu 5.912.808,45 DH, soit 11,42% du total investi de 51.771.738,10 DH ; ce qui est supérieur au
taux contractuel des peines et soins sur projets ordinaires de 10%. Cette rémunération est irrégulière
par référence aux dispositions de l’article 4 de l’Accord cadre initial, selon lequel «Vu le caractère social
du programme relatif à l’INDH, l’Autorité délégante et le Délégataire décident de ne pas appliquer aux
bénéficiaires pour les projets concernés par l’accord cadre : les participations aux infrastructures et au
premier établissement, les peines aux soins et les coûts de suivi et de gestion».
28
• Application des taux horaires supérieurs aux taux contractuels, validés par le directeur comptable
et financier d’Amendis de Tanger : le montant imputé à tort est de 1.427.345,32 DH ;
• Imputation en triple d’heures travaillées : le montant imputé à tort est de 42.927,22 DH ;
• Imputation en double d’heures travaillées : le montant imputé à tort est de 314.821,18 DH ;
• Imputation de charges n’ayant aucun lien avec le programme INDH de 57.122,50 DH ;
• Imputation de frais main d’œuvre de 148.725,00 DH non appuyés par des feuilles de pointage ou
tout autre pièce à même de justifier l’effectivité des frais imputés sur le programme INDH ;
• Imputation d’heures travaillées en dépassement des heures indiquées dans les feuilles de pointage
de 10.953,81 DH ;
• Imputation des dépenses d’un montant de 7.176,00 DH relatives à l’exercice 2005, bien que le
programme INDH n’ait démarré qu’en 2006.
¾¾ Non déclaration de la TVA encaissée concernant certains projets de l’INDH
L’examen des devis-factures à prix forfaitaires, établis en exécution de l’accord cadre INDH depuis
le début de 2006 jusqu’au 30 septembre 2008, a permis de relever que le délégataire a encaissé un
montant global de 773 468,65 DH au titre de la TVA sans le déclarer.
La Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Inciter le Délégataire à honorer ses engagements contractuels en matière d’investissement dans les délais prévus, et
surtout à déployer des efforts supplémentaires de manière à dépolluer la baie de Tanger ;
- Limiter le recours à la procédure des marchés négociés aux conditions prévues par le Règlement des marchés du
délégataire ;
- Inviter le délégataire à reverser à l’Autorité délégante le montant de 5.228.275 DH HT, en supplément des taxes,
relatif à l’excédent non récupéré des montants des nouveaux marchés n°02/03/TA et 03/04/TA par rapport
aux montants des marchés initiaux ;
- Inviter le Délégataire à reverser au compte Fonds de Travaux les montants des pénalités de retard de 2.177.208,76
DH, non appliqués à l’encontre des titulaires des marchés qui n’ont pas respecté les délais d’exécution
contractuels ;
- Inviter le Délégataire à reverser au Fonds de Travaux le montant injustifié de 3.627.624,28 DH ;
- Inciter le délégataire à identifier tous les travaux remboursables greffés sur des extensions du réseau d’eau potable,
tel que prévu par l’article 34.1.3 du cahier des charges d’eau potable ;
- Appeler le délégataire à régulariser la situation des paiements des peines et soins relatifs aux participations aux
infrastructures et au premier établissement ;
- Inviter le Délégataire à reverser au Compte Fonds de Travaux le montant de 2.009.071,03 DH correspondant
à des frais de main d’œuvre fictifs tout en capitalisant les intérêts subséquents.
200 9 29
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
D. Gestion des systèmes d’information
¾¾ Exécution du système d’information de gestion de la clientèle à l’insu de l’Autorité
délégante
Les marchés n°06/03 TA et 40/06/TA de montants respectifs de 13.616.678,00 DH et 537.591,60 Euros,
leurs avenants ainsi que les contrats de maintenance du système de gestion de la clientèle, conclus avec
deux filiales de la société mère du Délégataire, ont été exécutés sans avis préalable du Comité de suivi
en transgression des stipulations du 5ème alinéa (i) de l’article 53 de la Convention de gestion déléguée
et sans être budgétisés dans les programmes et budgets annuels d’investissement, en méconnaissance
des dispositions des articles 34 et 35 de ladite Convention.
• Le marché 06/03 a été attribué au groupement, constitué de deux filiales de la société mère du
Délégataire, sur la base de références, non attestées, dans le domaine d’intégration du métier
électricité au niveau de la Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité de Marrakech,
de la Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité de Meknès et de la Société d’énergie
et d’eau du Gabon. Les références techniques jointes au dossier du marché n°06/03 ne sont pas
signées par les responsables des sites d’exploitation précités, mais uniquement par le PDG de
l’éditeur/intégrateur «S» ;
• La mise en place du système d’information Amencli n’a démarré effectivement au niveau de la
régie de Marrakech et la régie de Meknès respectivement que vers le début de l’année 2007 et
30
2008, alors que l’exécution du marché en question a commencé au niveau de la gestion déléguée
de Tanger depuis l’année 2003 ;
• La majeure partie des fonctionnalités de l’ERP de gestion de la clientèle concernant le fluide
électricité, n’étaient pas offertes en standard par sa version initiale, mais elle a été développée en
interne en collaboration avec les équipes d’Amendis et ce, après attribution du marché 06/03.
¾¾ Retards considérables dans l’exécution du projet Amencli et non application des
pénalités de retard
Malgré le retard de 692 jours accusé par le groupement éditeur/intégrateur en matière d’exécution des
prestations objet du marché n°06/03, relatif à la mise en place et à la généralisation à toutes les agences
commerciales du système d’information de gestion de la clientèle, le Délégataire a réglé l’intégralité
de ce marché sans application des pénalités de retard estimées à 953.167,40 DH à l’encontre dudit
groupement.
¾¾ Non justification des heures travaillées réellement par le personnel de Tanger dans le
cadre du projet Amencli
Le Délégataire a procédé à l’activation en immobilisation – Tanger des charges de personnel des
employés statutaires et expatrié d’un montant de 9.480.570,76 DH, sans justification du temps de travail
qui aurait été consacré effectivement par chaque employé dans le cadre du projet Amencli, sachant
que les employés statutaires accomplissaient en parallèle d’autres tâches. De plus, la rémunération du
Directeur et du Chef de ce projet a été intégralement imputée à la gestion déléguée de Tanger alors
que le premier assurait en parallèle la fonction de Directeur de la clientèle et marketing de Tétouan
et Tanger et que le second était en charge de la mise en place du projet au niveau aussi bien du site
d’exploitation de Tanger que de celui de Tétouan.
200 9 31
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• La base de données ne contient aucun identifiant Lotissements ou/et Quartiers en vue de
permettre aux direction métiers (cellules études) de distinguer les lotissements des quartiers pour
éviter de leur dupliquer la facturation des frais de participation aux infrastructures ;
• Le système ne permet pas l’attribution d’un code projet unique à chaque devis de travaux
remboursable ainsi que la différenciation des devis de branchement de ceux d’extension. Il en
découle de nombreux risques liés à l’affectation de numéros identiques à des devis différents,
aux erreurs de codification, à la perte d’information nécessaire à l’identification des lieux des
opérations de branchement et d’abonnement ;
• Le système ne permet pas d’exploiter les informations produites par le premier système dans la
tenue de la comptabilité et la gestion financière assurée par l’ERP de gestion de la clientèle;
• Le système ne permet pas d’établir des factures après achèvement des travaux remboursables
évalués aux prix de l’Annexe 13 de la Convention de gestion déléguée ;
• Le système ne prend pas en charge l’application du droit de timbres aux devis encaissés en espèce
et l’exonération des paiements des factures de consommations par voie bancaire ;
• Le système ne permet pas de reconstituer l’historique des branchements et des contrats
d’abonnement auxquels il a donné naissance ;
• Le système n’est pas équipé de dispositif de contrôle applicatif ou logiciel à même d’empêcher
la relance et la coupure des clients ayant autorisé le Délégataire à prélever automatiquement les
montants des factures de consommation sur leurs comptes bancaires. Cette anomalie logicielle
est à l’origine de l’existence de plusieurs clients qui ont été relancés et coupés alors qu’ils ont
autorisé le Délégataire par écrit à prélever les sommes dues directement auprès de leurs banques.
Le montant des frais de coupure ayant été facturés à ces clients et encaissés par la suite s’élèvent
depuis le basculement vers l’actuel système de gestion de la clientèle jusqu’au 30 avril 2008 à
92.010,33 DH.
• Le système ne permet pas de saisir en temps réel les encaissements assurés par le réseau des
espaces Jiwar. Ils sont injectés avec retard de 48 heures. Ce mode de traitement différé n’est pas
compensé par des activités de contrôle, logicielles ou/manuelles, de manière à éviter la relance
et la coupure des clients ayant réglé leurs factures dans les délais contractuels à travers les points
de recouvrement Jiwar.
• Le système d’information actuel n’est pas muni d’un contrôle applicatif à même d’empêcher
la duplication des paiements des factures de consommation réglées à travers les espaces
d’encaissement Jiwar. A ce sujet, il a été soulevé que la reprise après échec d’injection des lots
(batchs) M2T duplique automatiquement le paiement en affectant à chaque client un nouveau
lettrage de code identique 999999999999. Ce montant en double est placé en attente et est déduit
automatiquement de la nouvelle facture prise en charge par le système d’information de gestion
de la clientèle.
¾¾ Défaillances des opérations de reprise et d’injection des données actives
La migration des données actives vers l’actuel système d’information de gestion de la clientèle a généré
de nombreuses anomalies, dont les plus saillantes sont les suivantes:
• 39 devis de travaux remboursables ont été injectés comme impayés alors qu’ils ont été totalement
ou partiellement payés par les clients. Le montant total des paiements non pris en compte lors de
32
l’opération de migration de l’ancien vers l’actuel système d’information est de 41.629,12 DH. Ce
montant n’a pas été régularisé et figure toujours dans les comptes clients du Délégataire ;
• 28 devis valides de travaux remboursables d’une valeur de 552.481,33 DH n’ont pas été migrés,
ce qui n’a pas permis au Délégataire d’en assurer le suivi et l’encaissement ;
• 537 contrats d’abonnement opérationnels n’ont pas été injectés, ce qui n’a pas permis au
Délégataire d’établir des factures de consommation des abonnés concernés et d’en assurer le
recouvrement ;
• Les reliquats des acomptes Al Amane relatifs à 668 polices d’abonnement d’un montant de
210.000,73 DH n’ont pas été migrés vers l’actuel système d’information ; ces reliquats n’ont pas
été remboursés aux clients concernés ;
• 5.498 factures de consommation en instance de recouvrement d’une valeur de 1.147.676,99 DH
n’ont pas été injectées pour en assurer le recouvrement, induisant un coût d’opportunité de
351.084,30 DH pour l’Autorité délégante, 7.616,30 DH pour le Trésor public et la différence
pour le Délégataire .
¾¾ Estimation des factures de consommation
L’informatisation de l’estimation des factures, principal motif des réclamations des abonnées examinées,
a été décidée unilatéralement par l’ex Directeur marketing et informatique sans concertation avec les
utilisateurs du système d’information, ni avec la Direction juridique de sorte à en assurer la conformité
avec les règles législatives et réglementaires en vigueur et avec les clauses contractuelles en relation avec
la facturation.
Cette décision a été prise en raison, notamment, de la faiblesse de l’effectif des releveurs ; celui-
ci, à la veille du paramétrage des factures (factures estimées), ne dépassait pas en tout 30 releveurs
(décembre 2004), dont plusieurs n’assuraient pas la lecture mixte des compteurs eau et électricité, pour
une population de 391692 compteurs, soit 12056 compteurs à lire par lecteur pendant un cycle de
lecture bimensuelle.
Certes, l’ERP de gestion de la clientèle est équipé d’un dispositif applicatif permettant, en principe,
de signaler les factures dépassant la moyenne historique de plus de 70% (factures anormales), mais
l’analyse des factures anormales est confiée à une seule personne qui assure d’autres tâches en rapport
avec la facturation. A titre d’illustration, rien que pour l’eau potable et pour un seul produit (produit
02/2008), le nombre de factures anormales, se situant en dehors de l’intervalle de tolérance ±70%,
s’est élevé à hauteur de 13.591, qui ne peut en aucun cas être traité par une seule personne.
200 9 33
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
alors que les consommations se rapportent à la période de 2002 au 30 avril 2006, au lieu des tarifs de
2002 et 2004 en vigueur respectivement depuis le 1er janvier 2002 au 31 décembre 2003 et du 1er janvier
2004 au 30 avril 2006.
En raison de sa configuration actuelle, le système d’information de gestion de la clientèle induira les
mêmes erreurs pour les 38061 compteurs toujours inaccessibles, dès que le Délégataire basculerait de
la facturation estimée à la facturation à base de lecture réelle des indexes de consommation.
34
• Cesser d’imputer des dépenses aux projets informatiques que si elles se rapportent à des prestations effectivement
réalisées comme convenu dans les cahiers des charges ;
• Inviter le délégataire à mieux personnaliser son système de gestion de la clientèle actuel de manière à ce qu’il
permette :
- d’éviter la duplication des frais de participation ;
- d’établir des factures réelles de travaux remboursables ;
- de prendre en charge le droit de timbre en termes d’encaissement et d’exonération ;
- d’automatiser le processus d’établissement de devis de travaux ultérieurs portant sur des branchements existants
pour lesquels des frais de participation ont été déjà réglés ;
- de distinguer les devis de branchement des devis d’extension ;
- d’éviter les relances et coupures des clients ayant réglé leurs factures par prélèvement bancaire.
• Mettre en place un dispositif de contrôle des encaissements effectués à travers les espaces Jiwar ;
• Mettre en place un dispositif applicatif pour éviter la duplication des encaissements dans le système de gestion de
la clientèle.
• Régulariser les anomalies générées lors de la phase de migration vers l’actuel système d’information de gestion de
la clientèle ;
• Mettre en place des activités de contrôle efficaces afin d’éviter l’expédition des factures non fiables ;
• Veiller à ce que les factures de régularisation tiennent compte des factures estimées réglées, et mettre fin à l’application
des tarifs par effet rétroactif ;
• Revoir le module de liquidation intégrée AMEP0021 de manière à fiabiliser les montants des impôts, taxes et
redevances déclaratifs ;
• Inciter le délégataire à récupérer tous les encaissements effectués sur les anciens systèmes d’information, et à en
dégager les impôts, taxes et redevances déclaratifs.
200 9 35
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Versement de salaires à des employés sans aucun service fait pour la gestion déléguée
Le Délégataire verse depuis 2002 les salaires aux employés, ayant les matricules 2440 et 2863, alors
qu’ils ne se sont jamais présentés aux lieux de leur travail et n’accomplissent aucune tâche particulière
dans le cadre de la gestion des trois services délégués. Le montant intégral des salaires nets versés à ces
employés entre 2002 et 2008 s’élève à 2.894.828,00 DH. Les responsables de la Direction des ressources
humaines ont indiqué que l’employé ayant pour matricule 2863 est un conseiller municipal et, de plus,
il occupe un poste de responsabilité au sein de la Commune urbaine de Tanger et que l’employé
ayant la matricule 2440 est Président de l’Arrondissement de Tanger Ville, et assure également des
responsabilités syndicales.
¾¾ Paiement de l’intégralité des salaires à des employés ne travaillant pas uniquement pour
le compte de la gestion déléguée de Tanger
Depuis la date d’entrée en vigueur de la gestion déléguée, plusieurs employés statutaires de la gestion
déléguée de Tanger perçoivent l’intégralité de leurs salaires alors qu’ils travaillent, à plein temps ou à
temps partiel, pour le compte de plusieurs filiales de la société mère autre que la gestion déléguée de
Tanger, en supplément des primes de mobilité. Aucune refacturation n’est assurée par le Délégataire
aux entités bénéficiant des travaux de ses employés statutaires. Le montant des salaires versés à ces
employés entre 2004 et le 30 juin 2009 pour des travaux en dehors de l’exécution du Contrat de
gestion déléguée de Tanger est de 47.157.561,61 DH. Ce montant est déterminé sur la base des clés de
répartition du temps de travail, validée par la Direction générale du Délégataire et de sa société mère dans
36
le cadre du plan de transparence. Quant à la prime de mobilité, son montant est de 1.329.777,92 DH.
Ces montants n’incluent pas les montants relatifs à la gratuité d’eau, assainissement et électricité.
¾¾ Octroi d’indemnité de logement à l’ex Directeur général d’Amendis sans aucune assise
juridique
Le Délégataire a accordé une indemnité de logement, qui s’est traduite par la location d’une villa pour
le compte de l’ex-Directeur général d’Amendis M. F.R, en prenant aussi en charge l’impôt sur le revenu
subséquent. Le montant total de l’indû relatif à la période allant de 2004 au mois de mai 2007 s’élève
à 1.480.418,52 DH.
200 9 37
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Recrutement et détachement du personnel expatrié sans approbation de l’Autorité
délégante
Le recrutement et le détachement de tout le personnel expatrié engagé par le Délégataire dans la gestion
déléguée de Tanger n’ont pas été approuvés par l’Autorité délégante, en transgression des stipulations
de l’article 29 de la Convention de gestion déléguée. Le montant total des frais de personnel expatrié
imputé irrégulièrement sur les comptes de la gestion déléguée de Tanger entre 2002 et 2007 est de
132.054.817,80 DH.
La Cour régionale des comptes recommande de :
- Inviter le délégataire à déduire des charges d’exploitation les montants correspondant aux charges du personnel
supportées irrégulièrement, à recalculer et à verser la marge d’exploitation de l’Autorité délégante, prévue à l’article
19 de la Convention de gestion déléguée ;
- Veiller au respect par le délégataire de la réglementation de personnel en vigueur en rapport avec la rémunération
du personnel.
38
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Tanger (l’autorité délégante
de la gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de distribution
d’eau potable et d’électricité – Amendis-Tanger)
(Texte réduit)
(…)
• Le montant mentionné concerne les deux contrats de Tanger et Tétouan à hauteur respectivement
de 60% et 40%. Ainsi, en considérant les dépenses effectuées sur le Contrat de Tanger, le plafond
annuel de 3 000 000,00 DH pour passer à la procédure d’appel d’offres n’a pas été atteint ;
• Le choix de la société est fait par le Délégataire conformément au règlement de consultation
arrêté ;
• Il s’agit de dépenses d’exploitation (en financement délégataire). Ces dépenses sont ordonnées
directement par le Délégataire ;
• Le Délégataire, malgré le départ de l’ex-chef du service permanent de contrôle depuis mai 2006,
a continué à s’approvisionner auprès de ladite société à ce jour.
¾¾ Transfert irrégulier du personnel du service permanent de contrôle et versement
d’indemnités irrégulières
(…)
Le personnel affecté au service permanent de contrôle est constitué de cadres et agents issus en
majorité de l’Ex-RAID bénéficiant du Statut du Personnel des Entreprises de Production, de Transport
et de Distribution d’Electricité au Maroc qui constitue un statut particulier au niveau de la couverture
sociale, du régime de retraite et du régime indemnitaire.
200 9 39
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
De ce fait, la gestion administrative de ce personnel ne peut être effectuée que par le délégataire et ce,
pour la sauvegarde de ses droits acquis.
Par ailleurs, du fait que ce service assure des missions particulières, et que le personnel dispose des
compétences pointues en la matière donnant entière satisfaction, l’Autorité Délégante et l’Autorité
de Tutelle, ont décidé la mise en place d’une structure adaptée aux besoins de contrôle, et d’octroyer
des indemnités et primes spécifiques en vue de motiver le personnel concerné et ce dans le respect du
statut.
La rémunération et la gestion de carrière du personnel du service permanent n’est pas du ressort du
Délégataire. Ainsi, l’octroi des primes ou indemnités aux agents et cadres du SPC est effectuée, dans le
cadre du statut du personnel, par décision du Ministère de l’Intérieur, puis appliqué par le Délégataire
et ce conformément aux dispositions de la convention de mise à disposition du personnel (…) ainsi
que la lettre du 25 octobre 2000 de monsieur le Ministre de l’Intérieur.
40
III. Réponse du Président Directeur Général de la Société Amendis
(Texte intégral)
A. Gestion commerciale
1. Non respect des règles contractuelles concernant le paiement des frais de branchement
Amendis n’exige pas de ses clients le paiement de la totalité des frais de branchement, comme le
pense la CRC, mais elle leur offre l’option, soit de payer l’intégralité du devis (intégrant la participation
et l’ensemble des frais de branchement), soit de n’acquitter qu’un acompte sur devis (intégrant la
participation et 50 % du coût estimatif du branchement). Cette seconde option figure explicitement
dans les devis remis aux clients ainsi que dans les courriers d’accompagnement.
Comme l’acompte ne peut porter que sur les frais de branchement (en moyenne 17% du montant du
devis), et non pas sur la participation (versée en totalité au compte de l’Autorité Délégante), les clients
d’Amendis préfèrent généralement régler la totalité du montant du devis en agence.
Les modalités de facturation (et donc l’option offerte) ont fait l’objet d’une présentation à l’Autorité
Délégante, conformément aux articles 72, 35 et 34 des cahiers des charges assainissement liquide, eau
potable et électricité, qui autorisent la mise en place, en concertation avec l’Autorité Délégante, de
nouvelles modalités de facturation.
2. Paiement des frais de participation aux infrastructures de base par les locataires
L’observation de la CRC porte sur les demandes de compteurs additionnels (appelés piquages) faites
par des locataires, suite à des aménagements supplémentaires réalisés ou des étages supplémentaires
construits postérieurement au premier abonnement de l’immeuble.
La motivation du locataire est de disposer d’un compteur individuel lui permettant de mieux maîtriser
sa consommation, en bénéficiant de la tarification des tranches. L’article 24 du cahier des charges du
service de distribution d’eau potable prévoit, pour les immeubles existants, la possibilité d’installer un
compteur par appartement, aux frais des propriétaires ou des abonnés.
Conformément aux cahiers des charges assainissement, eau potable et électricité, établi par l’Autorité
Délégante, toute personne physique et morale qui demande un branchement pour l’assainissement
liquide ou un abonnement pour l’eau potable et l’électricité doit s’acquitter des différentes participations
si elles n’ont pas déjà été payées lors de la viabilisation. Or, les aménagements (extensions, étages
supplémentaires,...) réalisés postérieurement au premier abonnement justifient, dans ce cadre, le
paiement des frais de participation par le demandeur, qu’il soit propriétaire ou locataire.
200 9 41
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
charges constatées pour sa réalisation, correspondrait à des frais fictifs facturés à tort ; l’existence
d’un bordereau des prix (tout en encadrant strictement la base de facturation des clients) induit dans
l’esprit du contrat la possibilité de dégager une marge sur travaux qui peut être positive ou négative en
fonction des gains ou des pertes de productivité.
En outre, il n’est pas possible de reconstituer les frais de branchement que la CRC qualifie de « fictifs»
et qui atteindraient, selon elle, un montant net cumulé de 54.8 MDH TTC sur la période 2002-2008,
dans la mesure où, au cours de cette même période, la marge cumulée sur travaux remboursables de
Tanger n’a pas dépassé 10,7 MDH pour un total de plus de 50 000 projets terminés représentant un
chiffre d’affaires de 150 MDH, soit moins de 7 %.
Il est vraisemblable que:
- Le calcul effectué par la CRC n’intègre que les écarts positifs, or les travaux réalisés au titre des
années 2002 à 2007 n’ont pas tous dégagé une marge positive ;
- Le bordereau utilisé par la CRC pour le calcul du coût de réalisation des travaux ne soit pas
homogène avec celui qui a servi au chiffrage des devis (différence de dates).
42
De la même façon, le transfert de la prise en charge des participations aux bénéficiaires des lotissements
d’Ifrane I et II a été décidé par le Comité de Suivi du 17 février 2007 et contractualisé dans un protocole
d’accord signé avec le promoteur et l’Autorité Délégante le 19 février 2007.
200 9 43
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
couverture de charges spécifiques, mais contribuent aux recettes globales du Délégataire, qui doivent
équilibrer ses dépenses.
10. Non encaissement et non déclaration du droit de timbre sur les devis - factures
réglés en espèces
L’ancienne version de Waterp ne permettait pas de prendre en compte les frais de timbres pour les
devis de branchements payés en espèces. Il s’agissait d’une insuffisance qui a été corrigée avec la
version 3, qui est en cours de déploiement, et permet désormais la prise en compte automatique de
ces dispositions.
Néanmoins, Amendis tient à souligner que beaucoup de travaux remboursables ne sont pas payés en
espèces, notamment pour les plus gros chantiers.
44
- Ces ordres sont transmis au prestataire pour exécution ;
- Le prestataire fait un retour des interventions réalisées et des coupures non réalisées sur le
terrain, par envoi d’un fichier informatique avec, le cas échéant, une mention du motif de non
coupure ;
- Ce fichier est pris en compte par les responsables des agences concernées, pour annulation des
frais de coupure.
Toutefois, il arrive que certains clients s’opposent à l’exécution de l’intervention de coupure. Dans ce
cas, les frais restent exigibles, dans la mesure où il y a eu programmation et déplacement des équipes
sur les lieux (seul l’acte de fermer le robinet ou de retirer les fusibles n’a pas été fait). Ces dispositions
sont contractuellement autorisées, puisque les cahiers des charges précisent «.... le Délégataire peut
procéder à la suspension de l’alimentation. La dette ainsi que les frais occasionnés par la coupure......
sont payables, ... ».
13. Non remboursement des clients ayant résilié leurs polices d’abonnement
Contrairement à ce que laisse entendre la CRC, Amendis rembourse les comptes créditeurs des clients
résiliant leurs polices d’abonnement.
Sur les 39 513 abonnés ayant résilié leurs abonnements au cours des 4 années précédant septembre
2009 examinées par la CRC, 25.000 abonnés (64%) avaient été remboursés ou présentaient des soldes
débiteurs, 11.000 (31%) présentaient des soldes créditeurs inférieurs à 300 DH et moins de 1.000
d’entre eux (3%) un solde créditeur supérieur à 1.000 DH.
Les soldes non encore remboursés s’expliquent par des raisons clairement identifiées qui sont (i) la
faiblesse du solde créditeur dissuadant le client d’engager une démarche de remboursement, (ii) la non
exhaustivité des pièces présentées par le client, (iii) la présentation en agence d’un demandeur qui n’est
pas le client titulaire du contrat. Ces soldes restent à la disposition des clients et sont versés dès que les
prescriptions attachées au remboursement sont satisfaites.
14. Non respect de la périodicité contractuelle de lecture des index des compteurs
d’eau potable et d’électricité
En ce qui concerne le rythme de relevé des index des clients, les cahiers des charges stipulent:
- Que la facturation des consommations dues par l’abonné est effectuée par période mensuelle,
bimestrielle ou trimestrielle;
- Qu’à cet effet, les index des compteurs sont relevés à intervalles aussi régulier que possible.
Amendis applique donc le contrat à la lettre dans ce domaine. Pour des raisons de qualité de service et
pour répondre aux demandes de l’Autorité Délégante, Amendis a basculé progressivement au relevé
mensuel depuis avril 2008.
Le nombre de relevés par an dépasse les 4,1 millions depuis 2008 et la CRC reproche environ 400 000
retards de relevés sur trois années cumulées. Par suite, il ressort que le taux de compteurs lus en retard,
pour l’essentiel pour des problèmes d’accessibilité ponctuelle, reste très limité. Ainsi, les factures sur
estimation représentent environ 3,3 % des factures émises mensuellement en 2009 (ce qui correspond
à une bonne performance opérationnelle).
Enfin, en cas de retard (ou d’avance) par rapport à la date théorique du relevé, les volumes relevés sont
facturés en tenant compte des seuils de tranches de consommation proratisées en fonction du nombre
200 9 45
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
de jours facturés. Il n’y a donc aucune pénalisation tarifaire pour les clients. Le respect des tranches
tarifaires est garanti par le système de gestion clientèle d’Amendis.
46
17. Non fiabilité des reversements de la provision relative à l’INDH
Pour calculer la provision de la redevance provenant du rétrécissement des tranches et dédiée au
programme des branchements sociaux INDH, le Délégataire procède aux déclarations sur la base du
taux réel d’encaissement glissant des produits eau et électricité. Le taux retenu à fin 2009 est de 91 %
pour les créances antérieures à août 2009, que ce soit pour les clients particuliers ou pour les clients
Grands Comptes hors administrations.
Il est clair que ce taux, contrairement à ce qui est rapporté par la CRC, dépasse probablement les taux
réels d’encaissement, et Amendis est consciente qu’elle majore probablement ses reversements. Pour
mémoire, il convient de rappeler que, pour l’année 2008, le taux d’encaissement à 30 jours était de 79%
et de 85% à 60 jours.
19. Non respect des défais de traitement des réclamations des clients
Les indicateurs de pilotage ayant fait ressortir que les délais de traitement des réclamations de ses
clients étaient excessifs, Amendis a mis en place des plans d’actions dès 2007, dans la cadre d’une
démarche générale d’engagements de service à sa clientèle.
Les résultats atteints en 2009 n’étant pas encore satisfaisants, Amendis a pris la décision dé centraliser
le traitement des réclamations écrites en créant, en juin 2009, une cellule dédiée de trois personnes. En
outre, un nouveau logiciel (Mourassalate) a été mis en place afin d’assurer le suivi du traitement et le
reporting. Ces mesures ont permis de réduire considérablement les délais de réponse.
Le problème des factures intermédiaires sur estimation (FI) a été traité définitivement en décembre
2008, avec le passage de l’ensemble des agences au relevé mensuel (et non plus bimestriel). En
conséquence, le nombre des réclamations reçues par la Direction Clientèle, est passé de 1509 en 2008
à 1220 en 2009 (-19%), et ce malgré l’augmentation de 6% du nombre de clients.
200 9 47
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RAPPORT ANNU
Recouvrement des créances de l’ex régie autonome intercommunale de
distribution
21. Mise en recouvrement de créances publiques par un sous traitant privé sans
mandat légal et déclaration d’insolvabilité totalement injustifiée
Il convient de relever que les créances visées par la CRC concernent moins de 1.5% des créances
confiées au Délégataire, sur la base du rapport de césure et que les factures transmises au sous traitant
OBC pour recouvrement ne concernaient pas des créances exclusives de l’ex-RAID mais des créances
mixtes ; en conséquence, la part correspondant à des créances de l’ex-régie était en réalité bien inférieure
au chiffre avancé.
Amendis tient à souligner que
- Rien ne lui interdisait de recourir à la sous-traitance car le principe est admis au contrat de
gestion déléguée, dès lors que la prestation sous traitée ne recouvrait pas l’intégralité du service
délégué;
- La sous-traitance ne requiert ni autorisation, ni notification préalable à l’Autorité Délégante.
C’est donc à bon droit qu’un mandat de recouvrement a été confié à OBC.
Il ne peut être avancé qu’OBC n’aurait pas accompli ses obligations contractuelles et que, partant, sa
rémunération serait injustifiée, car :
Les factures en cause étaient toutes des créances douteuses, en sorte que le taux de recouvrement
de 4% n’est pas surprenant ;
Les factures en cause étaient toutes d’un très faible montant (en moyenne de 179,21 DH par
facture). A cet effet, il était important que le coût des diligences permettant de récupérer la facture
ou de justifier de son irrecouvrabilité ne soit pas supérieur au montant de la créance et c’est dans
cet esprit que toutes les diligences raisonnables, y compris par voie d’actions judiciaires, ont été
effectuées.
OBC s’est strictement conformée aux stipulations des deux conventions successives qui la liaient
à Amendis. Ces conventions prévoyaient, à l’article 11, que « Le Prestataire fournira alors une ou
plusieurs pièces officielles et administratives dûment signées et cachetées faisant foi et prouvant
l’insolvabilité de la créance (1.) ».
Aucun texte ne précise les éléments à fournir pour justifier de l’irrecouvrabilité d’une créance et
les pièces exigées par l’article 11 du mandat de recouvrement confié à OBC ont bien été remises à
Amendis pour être ensuite retransmises à l’Autorité Délégante en vue de l’admission en non-valeur
de la fraction de ces factures relative à l’ex-RAID.
48
22. Prélèvement de frais irréguliers de recouvrement des créances de l’ex-régie
Les créances visées par la CRC ne sont pas des créances de l’ex-Régie mais des créances parafiscales
de la SNRT.
Contrairement à ce que semble penser la CRC,
- Les dispositions de l’article 81 qui fixent à 3% le montant de la rémunération à laquelle a droit
le Délégataire sur les créances d’exploitation de la Régie recouvrées ne sont pas applicables à la
TPPAN dans la mesure où la TPPAN n’est pas une créance d’exploitation de la Régie ;
- La retenue de 5% appliquée à la TPPAN a été effectuée en vertu des dispositions de l’Annexe
7 qui reconnaissent au Délégataire le droit de déduire à son profit une retenue de 5% au titre
des peines et soins de recouvrement de la TPPAN ;
- Les rémunérations de 3% et de 5 % n’ont pas été cumulées car Amendis s’est conformé aux
dispositions de l’article 81 qui précisent que « la rémunération (de 3%) est applicable sur les
montants hors taxes recouvrés » ;
- Amendis n’a pas appliqué un taux de 3,6% sur le montant des créances recouvrées ; le taux de
3,6% avancé par la CRC, correspond à un taux de 3 % (HT) majoré de 20 % pour la NA.
Enfin, les taux de NA appliqués pour calculer les montants hors taxes des créances découlent d’un
calcul de ratio de NA à déclarer basé sur la moyenne de différents taux en vigueur puisque, en électricité
par exemple, il y a dans un produit donné des rubriques taxées à 7%, d’autres à 14 % ou 20%.
24. Répartition injustifiée des charges du siège entre les gestions déléguées de
Tanger et Tétouan
La répartition des charges de siège est établie sur la base du poids respectif des deux gestions déléguées,
déterminé selon leurs chiffres d’affaires respectifs ainsi que du prorata de leurs achats et ventes en
volume de fluides.
Depuis leur démarrage, le poids respectif des contrats (une proportion 2/3 et 1/3) a peu varié et
Amendis a estimé qu’une bonne clef se devait d’être simple et stable. Il convient de noter que, loin de
nuire à la rentabilité de la gestion déléguée de Tanger, la mutualisation des frais de siège a profité aux
deux contrats en leur faisant réaliser des économies d’échelle.
200 9 49
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RAPPORT ANNU
25. Distribution irrégulière de dividendes pendant les cinq premiers exercices de
la gestion déléguée
Le contrat et les projections financières annexées au contrat de délégation n’introduisent aucun droit
ou obligation en matière d’échéances temporelles de distribution de dividendes. Les distributions de
dividendes ont été régulièrement autorisées par le Conseil d’Administration d’Amendis, sur la base
de la capacité distributive de la société, conformément aux règles de droit des sociétés applicable au
Maroc.
On peut relever en outre, que
(i) La politique suivie par Amendis n’a eu aucun impact sur les efforts d’investissements contractuels
et la capacité d’emprunt de la société;
(ii) Calculé à fin 2010, le montant des distributions de dividendes pratiquées par Amendis est inférieur
à ce qui était prévu dans les projections financières ; les décisions du Conseil, prises à bon droit, ont
par suite eu pour seul effet de reprofiler l’échéancier des distributions.
50
la mise en place progressive des passeports qui n’étaient pas généralisés au cours de la période auditée
par la CRC.
200 9 51
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RAPPORT ANNU
Ce compte bancaire a été ouvert auprès d’AttijariwafaBank, et porte le libellé clair, distinct et explicite
« S.E.E.N - Fonds de Travaux INDH ». Il fonctionne selon les mêmes principes que le Fonds de
Travaux institué par la convention de gestion déléguée et obéit aux mêmes règles de reporting à
l’Autorité Délégante.
52
39. Emission de bons de commande pour le compte des proches de l’ex chef du
Service Permanent de Contrôle
Il convient de préciser, en premier lieu, que le montant indiqué par la CRC ne concerne pas que le
contrat de Tanger mais aussi celui de Tétouan.
Il y a lieu, en second lieu, de relever qu’Amendis choisit ou rejette un fournisseur non pas sur l’identité
de ses actionnaires, ce qui serait contraire aux règles de passation de marché, mais sur des critères
objectifs de performance (couverture de l’ensemble de ses besoins, frais de livraison inclus, engagement
sur les délais de livraison et sur la constitution d’un stock, etc.).
En outre, au sein d’Amendis et en application des procédures du groupe Veolia, afin de prévenir tout
conflit d’intérêt, la règle écrite veut que tout salarié déclare ses éventuels intérêts chez un fournisseur
du groupe, afin de veiller à ce qu’il n’intervienne pas dans le processus de décision relatif au choix
dudit fournisseur.
Dans le cas relevé par la CRC, et sous réserve que les liens familiaux avancés par la CRC soient exacts,
l’agent concerné a pu s’exonérer de cette déclaration dans la mesure où il n’est pas intervenu dans le
processus de décision et où la gestion de sa carrière n’est pas du ressort du Délégataire.
42. Non versement des écarts sur investissements et des intérêts conséquents à
l’Autorité Délégante
Le Délégataire et l’Autorité Délégante (à travers le SPC) sont en désaccord sur les principes de
valorisation des investissements réalisés par le Délégataire et donc sur le mode de calcul des éventuels
écarts sur investissements, susceptibles d’être reversés au Fonds de Travaux en vertu des dispositions
de l’article 54.
Les Parties ont soumis leur divergence à une Commission Indépendante dans le cadre des dispositions
de l’article 83 du contrat de gestion déléguée.
200 9 53
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RAPPORT ANNU
le Délégataire mais ont été décidées par le Comité de Suivi, dans le cadre de l’approbation des budgets
2007 et 2008, en application des articles 35 et 53 de la Convention de Gestion Déléguée.
54
47. Résiliation du marché initial sans répercuter les surcoûts engendrés par le
nouveau marché de la société défaillante
La Commission de marchés, composée de représentants du Délégataire, du Service Permanent de
Contrôle et de l’Autorité de Tutelle, s’est prononcée pour l’adjudication au nouveau prestataire, en
connaissance des surcoûts par rapport au montant du marché initial.
Amendis a décidé dans certains cas de résilier des marchés de façon amiable, de manière à éviter tout
litige préjudiciable aux Parties et à la gestion déléguée.
50. Absence de suivi des dossiers d’extension du réseau d’eau pour les
constructions isolées
La gestion des dossiers d’extension de réseau liée au branchement des constructions isolées pose, en
pratique, des difficultés insurmontables de mise en oeuvre. A cet effet, Amendis a proposé, à l’occasion
des travaux de révision des cahiers des charges dans le cadre de la revue quinquennale du contrat, de
modifier cette clause contractuelle, afin de trouver un mécanisme et un mode de financement des
extensions plus conforme aux réalités pratiques auxquelles est confrontée la gestion déléguée.
200 9 55
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RAPPORT ANNU
51. Encaissement irrégulier des peines et soins auprès des bénéficiaires des
branchements sociaux
Contrairement à ce que semble penser la CRC, Amendis n’a pas encaissé de peines et soins sur les
projets INDH : au 30/10/09, Amendis a imputé un total de 8 084 986 DH de frais de main d’œuvre sur
les projets INDH, pour un total investi de 99 179 329 DH, qui correspondent à un taux d’imputation
de 8,1%, nettement inférieur aux 10% de peines et soins. Il convient, en outre de relever que la somme
de 8 084 986 DH citée inclut non seulement la main d’œuvre de suivi et d’études mais aussi les salaires
d’agents Amendis ayant réalisé physiquement des branchements.
56
55. Défaillances constatées au niveau de la passation du marché 06/03
Il convient, en premier lieu, de signaler que la mise en concurrence lors de l’appel d’offres correspondant
a été particulièrement efficace, puisque 18 sociétés ont retiré le dossier d’appel d’offres.
Pour répondre aux points mis en avant par la CRC, Amendis précise que:
- L’assistance de la direction informatique du groupe VEOLIA pour la rédaction du projet de
contrat s’inscrit pleinement dans le cadre du transfert de savoir-faire par le Délégataire. Il est
donc logique qu’elle ait été sollicitée pour le projet Amencli, qui était particulièrement complexe
du fait de la richesse fonctionnelle de l’application et de la mauvaise qualité des bases de données
héritées de l’ex-RAID;
- Les reproches présentés tendent à dénoncer un favoritisme d’Amendis envers le groupement
SOMEI / SEMM. Il convient de rappeler que le jugement des offres a fait l’objet d’une procédure
objective et d’un procès verbal précis, et qu’aucune entreprise non retenue n’a engagé de
recours;
- Les étapes décrites à l’annexe 11 du Contrat de gestion déléguée pour ce type de marchés ont été
scrupuleusement respectées, depuis la phase d’appel d’offres annoncé dans la presse trois jours
consécutifs jusqu’à l’attribution au soumissionnaire ;
- Concernant l’avis d’appel d’offres, la mention des justifications à produire a été omise. Celles-ci
étaient cependant précisées dans le cahier des charges, et cette omission n’a eu aucune conséquence
sur l’efficacité de la mise en concurrence;
- Il n’est pas prévu dans la procédure de préciser dans la publication de l’avis d’appel d’offres la
date et le lieu de la réunion d’information. En revanche, cette date était précisée dans le cahier
des charges.
200 9 57
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
En conséquence, Amendis n’a pas jugé bien fondé d’appliquer des pénalités de retard au groupement
SOMEI / SEMM, au titre du marché 06/03.
Si le projet n’a pas respecté son planning prévisionnel, il a été réalisé dans des délais qui apparaissent
après coup raisonnables, surtout si on les compare aux délais de projets similaires réalisés par d’autres
gestionnaires de services d’eau et d’électricité.
60. Non justification des heures travaillées réellement par le personnel de Tanger
dans le cadre du projet Amencli
Il est inexact de dire que la main d’œuvre activée en immobilisation dans le cadre du projet Amencli
l’a été sans justificatif. Amendis dispose des fiches de pointage du personnel qui a travaillé sur le projet
(détaillées par matricules, dates et nombre d’heures) et les tient à disposition de la CRC.
A cet effet, il convient de signaler que les règles comptables en vigueur chez Amendis sont conformes
à la réglementation, notamment celles relatives à l’imputation de coûts indirects aux immobilisations
produites pour soi-même. Ces règles sont validées annuellement par les commissaires aux comptes de
l’entreprise.
58
• Waterp permet le paramétrage des devis en spécifiant les noms des quartiers et des
lotissements ;
• La gestion manuelle de la codification des branchements ne pose pas de problème particulier.
La codification utilisée permet de distinguer le type de branchement (eau, électricité ou
assainissement), le type de travaux et l’année, ce qui répond aux principaux besoins actuels de
l’entreprise;
• Ppour les devis-factures des travaux remboursables et l’application des droits de timbre, les
réponses ont été faites dans la partie « Gestion commerciale » (points 3, 9 et 10);
• L’historique des branchements (piquages et abonnements multiples sur un branchement) n’est
pas encore informatisé, le calcul des participations éventuellement exigibles nécessite donc la
consultation manuelle du dossier établi lors de la construction du branchement initial ;
• Pour les clients ayant autorisé le prélèvement bancaire, cette autorisation ne vaut pas paiement :
une relance, voire une coupure, est toujours possible et Waterp le prévoit ;
• Tous les encaissements Jiwar et les paiements opérés dans les agences sont comptabilisés une fois
par jour et sont déversés dans la base de données Waterp en un même batch ;
• La duplication des paiements faits dans les espaces Jiwar n’est pas possible. Amendis a mis
en place un outil de contrôle d’injection du fichier émargement reçu de la société M2T : toute
opération de double injection est rejetée par le système.
200 9 59
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RAPPORT ANNU
63. Estimation des factures de consommation
La facturation de consommations estimées n’est en aucun cas contraire aux dispositions contractuelles,
légales ou réglementaires. En particulier, le Cahier des charges du Contrat de gestion déléguée (articles
30 pour l’électricité ou 31 pour l’eau) prévoit la possibilité d’établir des facturations sur estimation des
consommations.
Lors du déploiement de Waterp, la décision du maintien du relevé bimestriel et d’une facturation sur
estimation un mois sur deux a été prise dans un souci d’optimisation des ressources de l’entreprise.
Fin 2008, il a été décidé de passer à une lecture mensuelle des compteurs (voir point 14 du chapitre «
Gestion commerciale »).
Pour ce qui concerne l’observation sur l’analyse des factures « anormales » par une seule personne, il
semble que ce constat soit fondé sur une erreur de compréhension de l’organisation d’Amendis.
Toutes les factures rejetées par le système Waterp suite à une forte consommation enregistrée par le
releveur font l’objet d’une enquête pour anomalie par des agents de bureau, au cas par cas, sur la base
de l’historique de la consommation du client. Ces agents ont la possibilité de lancer une vérification de
terrain (contrôle du compteur). Après le retour des releveurs, l’agent de traitement valide ou corrige
l’index de vérification. Il convient de relever que les anomalies concernent environ 5% des factures.
60
Cette requête fait partie de celles livrées par l’éditeur à l’Info Centre. Elle a fait l’objet d’une recette en
phase test et en phase production au niveau des deux premières agences pilotes. Les résultats étaient
alors concluants.
Ce n’est qu’à la suite du déploiement de Waterp au niveau des autres agences qu’il s’est avéré que cette
requête restituait des résultats inexacts. Une nouvelle requête a été mise en place et le problème a été
résolu définitivement.
68. Versement de salaires à des employés sans aucun service fait pour la gestion
déléguée
Les deux salariés visés par la CRC ont assuré des mandats électoraux et ont bénéficié, à ce titre, et
conformément à la législation en vigueur d’un aménagement de leur temps de travail. L’un des salariés
visés a en outre assuré la fonction de délégué de la mutuelle.
200 9 61
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RAPPORT ANNU
69. Transfert irrégulier du personnel du Service Permanent de Contrôle et
versement d’indemnités et de primes irrégulières
Le Délégataire n’intervient pas dans la gestion du personnel du SPC. Le transfert, la nomination,
la rémunération, et les avantages consentis au personnel du SPC ne relèvent pas du domaine de
compétence de la Direction Générale d’Amendis qui se contente d’appliquer les décisions de la
Direction des Régies et des Services Concédés du Ministère de l’Intérieur ou du SPC lui-même.
62
formellement établie en date du 17 juillet 2007. Amendis a procédé en outre à la refacturation régulière
du salarié détaché à la RADEEMA.
200 9 63
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RAPPORT ANNU
Marché de gros de la Commune urbaine de
Tanger
Le nouveau marché de gros de la ville de Tanger est édifié sur une superficie de 7 ha à un coût de 52
millions de DH. Il comporte 52 carreaux, un local frigorifique de 1170 m², 14 locaux d’entreposage
des caisses vides, un quai de ventes sur camions, un espace Souk Al Fellah, un café- restaurant, deux
agences bancaires, un local de pesage des véhicules, deux ponts-bascules, deux locaux de gardiennage,
un pavillon administratif, des vestiaires, des espaces verts et un parking.
64
2. Insuffisances dans la conception architecturale du marché
Parmi les insuffisances commises dans la conception architecturale du marché, on cite le manque
d’aération au niveau des carreaux qui ne disposent pas de fenêtres. Cet état de fait peut avoir des
répercussions négatives sur la qualité des fruits et légumes, surtout en période estivale.
En considération de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
• Prendre les dispositions nécessaires pour remédier aux imperfections et malfaçons relevées dans les travaux de
construction du marché de gros en faisant réaliser les travaux nécessaires aux frais et risques de l’entrepreneur ;
• Assurer les conditions nécessaires à la bonne aération des carreaux du marché.
B. Recettes du marché
200 9 65
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
3. Exonération de certains produits de la redevance sur les ventes
A cause de la non fixation des prix de certains produits par la commission des prix, une quantité de
48,3 tonnes de fruits et légumes a été exonérée de la redevance sur les ventes.
66
qui fait foi de mécanisme de contrôle en disposant que : «toute marchandise entrant au marché doit
être obligatoirement pesée. La redevance à verser à la commune urbaine est fixée à l’entrée du marché.
Après avoir traversé la porte d’entrée, les véhicules sont inspectés à la tour de contrôle où s’effectue
le contrôle des marchandises transportées et de leurs emballages pour s’assurer de la véracité des
déclarations faites à l’entrée ».
Or, il a été constaté que la tour de contrôle est inexistante. Par conséquent, la modalité du contrôle
permise par le système informatique n’est pas appliquée. Cette modalité consiste à lancer une alerte à
la tour du contrôle lorsque le poids calculé à partir des déclarations des commerçants dépasse de plus
de 5% le poids pesé (différence entre le poids brut du véhicule et son poids à vide).
Par ailleurs, aucun contrôle ne s’effectue au niveau des carreaux où se déroulent les opérations de
vente.
200 9 67
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
11. Réduction irrégulière de la redevance sur les ventes des fruits importés
Pour encourager les commerçants des bananes et fruits importés à écouler leurs marchandises au
marché de gros, la commission susvisée a fixé des prix bas, par rapport au prix du marché, sur la base
desquels se calcule la redevance sur les ventes quand le tonnage dépasse une tonne. Et ce en infraction
des règlements qui régissent les redevances sur les ventes dans les marchés de gros, puisque aucun
texte juridique ne permet à la commune d’appliquer une redevance inférieure à celle fixée par la loi,
quelque soit la quantité taxée.
• L’acheteur ne reçoit pas obligatoirement de facture ou bon de sortie, comme prévu par l’article
20 de l’arrêté précité et l’article 23 du règlement intérieur du marché ;
• Les informations relatives à la pesée, au prix et au vendeur ne sont pas enregistrées par les
mandataires ;
• L’opération de vente n’est pas effectuée par le mandataire. Ce dernier demande simplement au
vendeur de régler le montant de la redevance ;
• Les carreaux ne sont pas reliés au système informatique du marché ce qui ne permet pas de
connaître les résultats des opérations de pesées effectuées à l’intérieur de ceux-ci.
Compte tenu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Veiller à ce que le système d’imposition mis en place au marché de gros soit conforme à la législation et à la
réglementation en vigueur en faisant asseoir la redevance sur le prix effectif de la vente ;
68
- Améliorer le règlement du marché en vigueur en intégrant toutes les données relatives aux opérations de ventes
effectuées aux carreaux telles que le poids, le prix et le vendeur dans le système informatique ;
- Veiller au contrôle de l’entrée au marché conformément à la réglementation en vigueur ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour améliorer le système informatique de manière à ce qu’il soit impossible de
modifier le poids brut des véhicules, transmis automatiquement du pont bascule au système informatique ;
- Réserver une porte à la sortie des véhicules permettant la pesée à vide de ces derniers et assurer la transmission
automatique de leur poids à vide au système ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour que le poids à vide du véhicule ne puisse être modifié si le véhicule est pesé
à vide une autre fois ;
- Veiller à ce que les états de base ne puissent être modifiés que sur la base d’un procès verbal qui permet la révision
à la hausse des montants de la redevance ;
- Instaurer des procédures de contrôle à l’intérieur des carreaux pour s’assurer de la véracité des données des états
de base ;
- Rendre opérationnelle la tour de contrôle prévue par le règlement intérieur du marché ;
- Veiller à ce que la redevance sur la vente des bananes et fruits importés soit assise sur le prix effectif de la vente
conformément aux dispositions légales en vigueur ;
- Désigner un fonctionnaire responsable du suivi technique du système informatique ou passer un contrat de
maintenance du système ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour rendre opérationnel le système de vidéo surveillance.
- Renforcer le contrôle sur les fournisseurs des hypermarchés afin de les contraindre à diriger leurs marchandises au
marché de gros et à s’acquitter de la redevance sur les ventes.
200 9 69
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
d’autres commerçants au marché en violation de l’article 5 du règlement intérieur qui dispose que :
« les mandataires veillent au respect des limites de leur carreaux durant les opérations de pose et de
vente des marchandises. Les marchandises et les emballages posés en dehors des limites des carreaux
sont saisis et vendus aux enchères publiques ou donnés aux institutions de bienfaisance ».
70
• La société délégataire se trouve dans une double situation. D’une part, elle offre des services de
stockage des fruits et légumes, et d’autre part elle joue un rôle similaire à celui du mandataire en
prélevant la redevance sur les ventes effectuées dans ses locaux et en retenant 2% pour son propre
compte. Or, le représentant légal de la société n’a pas été nommé mandataire conformément, à
la procédure légale en vigueur.
A ce titre, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Veiller à préciser et détailler les investissements à apporter par le délégataire dans le cadre de la convention de gestion
déléguée des services du marché de gros ;
- Veiller à la détermination de la durée de la gestion déléguée des services du marché de gros en se basant sur la durée
d’amortissement des investissements à réaliser par le délégataire, déterminée à partir des projections financières ;
- Se conformer à la loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics en matière de cession de contrat de
gestion déléguée du service du stockage des fruits et légumes ;
- Veiller à la régularisation de la situation juridique des ventes en gros effectuées au local frigorifique géré par la
société délégataire susvisée.
200 9 71
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Tanger
(Texte intégral)
1. Des obstacles dans l’exécution des travaux ont engendré des charges financière
pour la commune
• Les honoraires des architectes chargés de superviser le projet ont été payés sur la base des travaux
réalisés sans compter la TVA et la révision des prix versée à l’entrepreneur.
• Les honoraires du bureau des études ont été payés de manière forfaitaire, tel qu’il est prévu dans
le Cahier des Charges relatif aux études. les honoraires ont été comptabilisés sur la base des
travaux réalisés sans compter la révision des prix versés à l’entrepreneur.
• Après notification à l’entrepreneur pour l’arrêt des travaux en vertu de l’ordre administratif n°
38, en date du 18/11/2003, ce dernier n’a été informé de la continuation des travaux qu’en date
du 02/08/2003, et ce après l’approbation de l’Annexe no 1 de la transaction originale, qui a été
approuvé en date du 16/12/2003 et légalisé le 15/01/2005, date qui coïncide avec la période
d’hiver. En outre, l’entrepreneur a envoyé ses machines ainsi que ses ouvriers vers d’autres
chantiers dans d’autres villes.
• En ce qui concerne les défauts apparus dans les chemins intérieurs du marché, ils ont été notifiés
à l’entrepreneur lors de la réception provisoire, mais il n’a pas procédé à leur réparation. La
commune a l’intention de réaliser ces travaux à la charge de l’entrepreneur. A cet effet, une
transaction a été préparée pour la réparation des chemins intérieurs du marché (transaction n°
46/cut/2009). Il a été procédé à la publication d’un appel d’offres, en date du 26/05/2009. ladite
transaction n’a pas été visée vu le dernier relevé des comptes de la transaction n° 04/cut/99-00,
qui a été rejeté à plusieurs reprises par la Trésorerie communale. Pour cette raison, la commune
n’a pas pu annulé le reste du crédit engagé dans le cadre de la transaction sus indiquée.
• Vu que la transaction 46/cut/2009 n’a pas été approuvée dans les délais prescrits par la loi, elle a
été annuler. La commune a procédé à un nouvel appel d’offres, le 06/07/2010. Il faut noter que
la réception finale des travaux n’a pas été effectuée jusqu’à présent, et que les garanties finales et
le prélèvement de garantie n’ont pas été libérés.
72
B. Les revenus du marché
3. Concernant la taxation de la vente de certains produits dont les prix n’ont pas
été fixés par le Comité
On a remédié à cette omission non préméditée en bornant ces produits, fixant leurs prix, liquidant et
acquittant la taxe. En parallèle, l’ordinateur a été programmé à donner le signal : sans prix, dans chaque
état de base contenant une marchandise à prix non fixé pour être rectifié sur le champs.
200 9 73
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
fonctionnaires du bureau central à l’administration du marché, et ce après avoir pris connaissance
des risques de cette possibilité susceptible de porter atteinte aux bases de la liquidation de la taxe et
influencer négativement les recettes du marché.
74
8. Concernant le poids des éléments supplémentaires n’ayant aucun rapport
avec les légumes et les fruits
Aux fins d’éviter les risques de cette opération, il a été décidé de l’annuler de manière définitive.
11. Concernant la taxation du C.A issu de la vente des bananes et des fruits
importés
Malgré les effets positifs réalisés à travers le traitement exceptionnel de ce type de marchandises, qui
arrivent rarement sur le marché, il a été décidé de l’annuler par le Comité des prix.
200 9 75
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
14. Concernant les troubles dans la conception et l’exécution du nouveau
système
La commune, dans le cadre du processus de développement et modernisation des mécanismes de
travail et du contrôle du marché, œuvre incessamment à qualifier et obliger les mandataires à adopter
le système informatique dans leurs carrés, conformément aux dispositions du règlement intérieur. La
ratification du système « imposition préalable » et l’adoption du système informatique visaient à ce que
le système soit intégré et global, même si son exécution nécessite des étapes. Mais plusieurs obstacles
ont empêché l’accélération de l’exécution de toutes ces étapes. Si ces dernières avaient été réalisées
toutes les lacunes et les troubles observés au niveau de non remise des factures et l’enregistrement des
données relatives au poids, au prix et à l’identité des vendeurs, auraient été dépassées.
76
D. La gestion déléguée du service de réfrigération et le stockage des légumes et
fruits
Les dispositions du quatrième article du contrat de concession seront mises en œuvre dès
l’accomplissement de l’opération d’équipement à la charge du bénéficiaire de l’acte de la gestion
déléguée. Et pour pouvoir délimiter et recenser toutes les ressources financières et les équipements de
base introduits au local, et par la suite fixer le contrat pour une durée suffisante à fin de consommer les
investissements engagés, une annexe rectificative du contrat de préférence sera conçue pour adapter
ce dernier aux dispositions de la loi 54-05, et ce en prévoyant l’impossibilité de céder le contrat de
concession.
En ce qui concerne les opérations de vente en gros ayant lieu dans le local réservé au stockage,
ils trouvent leur base légale dans les dispositions du cahier des charges et le contrat de concession,
adoptés et approuvés conformément aux procédures légales en vigueur, de manière à ce que le taux
de 5% que le délégué perçoit et paie à la commune se rapporte aux opérations de vente à l’intérieur
du local réservé au stockage, cédé en vertu du contrat de préférence et non sur les carrés réservés à la
vente par des mandataires désignés à la suite d’un concours.
Ce choix a été adopté pour plusieurs raisons tendant notamment à assurer une marche normale et
régulière de ce service et veiller à acquitter les droits de la commune sur toutes les opérations de
la vente en gros qui peuvent survenir à l’intérieur du marché de gros, notamment après adoption
du système de « l’imposition préalable », et vu l’importance des revenus découlant de ce service en
comparaison avec les revenus des mandataires.
200 9 77
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Marché de gros de la Commune urbaine
de Tétouan
Le marché de gros de la commune urbaine de Tétouan a été créé en 1994. Il comporte 12 carreaux où se
déroulent les opérations de vente, une cour où se vendent les produits locaux, une suite administrative,
5 mûrisseries de bananes, un café-restaurant, une agence bancaire et un espace d’entreposage des
caisses vides. Les recettes annuelles moyennes des redevances sur les ventes dans le marché sont de
l’ordre de 17 millions de dirhams durant la période allant de 2004 à 2009.
78
En considération de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Prendre, sans délai, les dispositions nécessaires afin d’organiser le concours d’admission des mandataires et de
nommer ces derniers conformément à la procédure réglementaire en vigueur ;
- Veiller au respect du principe de l’affectation d’un seul mandataire à chaque carreau ;
- Instaurer des procédures du contrôle de la présence des mandataires ;
- Interdire l’exercice de la charge du mandataire à toute personne n’ayant pas été nommée conformément à la
procédure légale en vigueur.
1. Non application des majorations de retard relatives aux redevances sur les
ventes
Il a été constaté que les mandataires du marché versent souvent avec retard les redevances sur les
ventes à la commune urbaine de Tétouan. Des avertissements leur ont été adressés en application de
l’article 19 de l’arrêté du ministre de l’intérieur précité, sans que leur soient appliquées des majorations
de retard. Le montant de ces majorations s’élève à 1.154.639,82 DH pour la période allant du 1er janvier
2006 au 30 septembre 2009.
4. Non fixation des conditions et des tarifs appliqués au service des caisses
vides
Les conditions de présentation du service des caisses vides ne sont pas définies dans le règlement
intérieur du marché. En plus, les tarifs de ce service ne sont pas fixés dans l’arrêté fiscal en vigueur.
200 9 79
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
5. Usage des balances mécaniques au lieu des balances électroniques
Les balances mécaniques utilisées au marché ne permettent pas d’obtenir des résultats aussi précis
que ceux obtenus par les balances électroniques. Il est à noter que celles-ci ont remplacé les balances
mécaniques dans les grands marchés de gros à l’échelle du Royaume.
Les balances électroniques servent aussi d’outil de contrôle interne moyennant l’édition automatique
de tickets dans chaque opération de pesée ce qui permet de s’assurer de la véracité des données des
factures présentées aux commerçants et aux acheteurs.
C. Services du marché
80
2. Manque d’entretien du marché
Le problème de la maintenance se pose avec acuité au marché de gros. Ce dernier se trouve dans une
zone inondable, ce qui perturbe son fonctionnement en hiver. Les inondations ont causé la détérioration
d’une partie du mur extérieur du marché qui n’a toujours pas été réparée. Malgré la vétusté de certaines
de ses parties, les opérations d’entretien périodiques du marché ne sont pas effectuées.
• Réaménager les mûrisseries de bananes au marché de gros de manière efficace afin de les rendre exploitables ;
• Prendre les mesures nécessaires pour affermer l’exploitation du café -restaurant et de l’agence bancaire ;
• Veiller à l’entretien adéquat des différentes parties du marché ;
• Prendre les dispositions nécessaires pour doter le marché en équipements anti-incendie.
200 9 81
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Tétouan
(Texte intégral)
82
B. L’activité du marché et le recouvrement des redevances sur les
ventes des fruits et légumes au marché de gros
1. La non application des majorations de retards sur les redevances de vente au
marché de gros
Suite aux observations formulées par la Cour régionale des comptes de Tanger, l’administration
du marché de gros a adressé des avertissements aux mandataires qui ne respectent pas les délais de
paiement des redevances et a procédé à l’application des majorations de retard sur tout paiement hors
délai.
200 9 83
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
C. Les équipements et les installations au sein du marché de gros
1. Un projet qui n’a pas atteint ses objectifs
En ce qui concerne les locaux qui sont dédiés à la préparation et la vente des bananes au sein du marché
de gros, et suite aux réunions tenues avec les professionnels du secteur, il a été convenu d’octroyer un
local pour deux personnes, conformément à l’arrêté communal en cours d’approbation.
84
Gestion du patrimoine communal
Cas des communes urbaines de Larache, Assilah,
Fnidek et Martil
Les communes de Larache, Fnidek, Assilah et Martil, relèvent de la région de Tanger Tétouan. Les
trois premières communes ont été créées en date du 8 mai 1941, alors que la commune de Fnidek a
été créée en date du 30 juin 1992.
Ces communes disposent d’un portefeuille important et diversifié des biens immobiliers. En effet,
l’assiette foncière de la commune de Larache comprend environ 1000 biens immeubles répartis entre
logements, locaux à usage commercial, terrains et équipements publics qui lui génèrent des recettes
domaniales annuelles qui dépassent 3 millions DH.
Ces ressources dépassent 4,2 millions DH à la commune de Fnidek, 2,2 millions DH à la commune
d’Assilah et 1,4 millions de DH à la commune de Martil.
200 9 85
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Inadéquation des moyens matériels mis à la disposition des entités chargées
de la gestion du patrimoine avec la nature et l’étendue de leurs missions
Il a été constaté que les entités chargées de la gestion du patrimoine souffrent d’une grande insuffisance
de moyens matériels qui s’illustrent à travers les éléments suivants :
B. Sommier de consistance
Dans ce cadre, la Cour régionale des comptes a constaté de nombreuses insuffisances.
86
des bâtiments communaux ne font pas l’objet de suivi permanent de la part de l’entité chargée de la
gestion du patrimoine.
• Commune de Larache : trois logements sis au lycée Mohammed Ben Abdallah, 100 logements
dénommés maisons des pêcheurs, six boutiques à Hay Diour Hwata et 20 boutiques sis à l’avenue
Oqba Ben Nafie ;
• Commune de Martil: Le magasin municipal, le café sis au boulevard Mohamed V (C.G.), un
groupe résidentiel d’estivage à la corniche, un bâtiment à l’avenue Hassan II, marché Chebar,
marché de la gare, marché central, hôtel de ville, stade municipal, salle couverte, piste d’athlétisme,
l’abattoir, la fourrière municipale, les cimetières musulmans à Hay Ahrik, à Rmilat et à Chabar et
une maternité ;
• Commune d’Assilah: Cela concerne 20 % des immeubles et ce en dépit de leur enregistrement
dans le sommier de consistance.
D’un autre côté, la majorité des biens de la commune de Martil au titre desquels elle dispose des
justificatifs de propriété n’est pas immatriculée.
200 9 87
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
de l’autorité de tutelle et la constitution du dossier d’affectation qui doit comprendre, entre autres,
la convention conclue entre la commune et l’affectataire qui précise les conditions et les effets de
l’affectation, notamment la possibilité pour la commune de reprendre le bien affecté s’il n’est pas
utilisé conformément à l’affectation prévue, et les pièces d’identification de l’affectataire.
A ce sujet, les cas suivants sont cités, à titre d’exemple :
• Au niveau de la commune de Fnidek, les biens affectés aux sièges du pachalik, du dispensaire, du
service vétérinaire, de la protection civile, du foyer féminin à Hay Azfa, de la maison des jeunes
et de l’union féminine ;
• Pour la commune de Larache, les biens immobiliers portant les n° 9, 11 et 15 au sommier de
consistance;
• Pour la commune de Martil, les biens objets des fiches n° 3 et 16 du sommier de consistance du
domaine privé et le bien public objet de la fiche n° 182.
La Cour régionale des comptes recommande aux communes concernées de :
- Veiller à ce que les entités chargées de la gestion du patrimoine disposent de données techniques et physiques
relatives à chaque bien ;
- Effectuer un recensement périodique et régulier des biens immobiliers et mettre à jour les données relatives à
chaque bien ;
- Prendre les mesures nécessaires à l’apurement de la situation juridique des immeubles enregistrés dans le sommier
de consistance ;
- Accélérer l’immatriculation des biens immobiliers pour lesquels les communes concernées disposent de titres de
propriété ;
- Prendre les mesures nécessaires pour l’apurement de la situation juridique des biens exploités par les communes
dont elles ne disposent pas de titres de propriété ;
- Soumettre à la délibération des conseils communaux, les décisions d’affectation des immeubles mis à disposition
d’autres organismes, à titre gracieux et ce en respect des dispositions du Dahir du 19 octobre 1921 relatif aux
modalités de gestion des biens privés des municipalités.
C. Recettes domaniales
88
Malgré l’importance des recettes non recouvrées, les efforts consentis par ces quatre communes
demeurent insuffisants.
En effet, les communes de Larache, Martil et Fnidek n’ont pas encore arrêté les montants irrécouvrables,
ce qui ne leur permet pas d’avoir une vision claire sur les montants réels des recettes qui n’ont pas été
recouvrées et sur les moyens susceptibles d’améliorer ces recettes.
En outre, ces communes ne prennent pas les mesures qui s’imposent pour le recouvrement de certaines
recettes domaniales. C’est le cas par exemple de la commune de Martil qui n’a pris aucune mesure à
l’encontre de certains exploitants du domaine public pour recouvrer les redevances dues à l’occupation
temporaire du domaine public local (boutiques sises au marché central inscrites sous les numéros de 2
à 83 au sommier de consistance relatif au domaine public dans sa première partie).
De même, la commune de Fnidek n’a pas pris les dispositions nécessaires contre les locataires qui ne
se sont pas acquittés de leurs dettes qui remontent à plus de dix ans.
Ce même constat est valable pour la commune de Larache qui n’a pris aucune mesure contre les
exploitants qui n’ont pas payé la redevance d’occupation temporaire durant des périodes qui varient
entre deux et quatre ans, comme c’est le cas des exploitants des logements estivaux à la plage de Ras
Rmal.
200 9 89
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Non recouvrement de la taxe sur le transport public des voyageurs
La commune de Fnidek ne recouvre pas la taxe sur le transport public des voyageurs bien que le départ
de certains autocars se fasse depuis 2008 à partir de sa gare routière. La commune s’est contentée à cet
égard, d’aviser les redevables concernés, en date du 21 avril 2009 en les invitant à payer les taxes dues
dans un délai de deux mois à partir de la date de la réception des avis.
Afin de remédier à ces insuffisances, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Améliorer le recouvrement des produits domaniaux en prenant les mesures nécessaires contre les redevables qui
refusent de s’acquitter de leurs dettes ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour l’augmentation des redevances locatives ;
- Procéder au renouvellement des contrats de bail après l’expiration de leurs délais et veiller à l’application stricte de
leurs clauses ;
- Cesser d’approuver les cessions des contrats de bail effectuées par des locataires qui ne se sont pas acquittés de leurs
dettes vis-à-vis de la commune ;
- Procéder à la constatation et au recouvrement de la taxe sur le transport public des voyageurs.
2. Non prise des mesures nécessaires contre les exploitants, sans titre légal, des
biens communaux
Il est à noter à ce sujet que la commune de Larache n’a pris aucune mesure à l’encontre des occupants,
sans titre légal de certains biens communaux cités ci-après :
- Les boutiques sises au marché central (n° d’inventaire au sommier de consistance 24/1 et 35/1),
dont les bénéficiaires en vertu du contrat de bail ont désisté au profit des exploitants effectifs à
l’insu des services de la commune) ;
- Les boutiques sises au marché central (n° d’inventaire au sommier de consistance 32/1 et 32/1
bis) ;
- Télé kiosque (n° d’inventaire 14), sachant que la durée d’occupation a expiré le 21 mars 2006 sans
que l’autorisation d’occupation soit renouvelée ;
- Lonkha (local pour la vente de poissons en gros n° d’inventaire 5/3) exploité en vertu d’un
contrat de sous-location entre l’occupant autorisé et l’exploitant effectif ;
90
- Le local affecté auparavant à l’abattage des porcs au sein de l’abattoir municipal. Ce local est
exploité par les héritiers du bénéficiaire bien qu’il y ait une décision d’annulation d’exploitation
de ce bien en 2010.
Par ailleurs, certains immeubles communaux relevant de la commune d’Assilah, objet d’autorisations
d’occupation temporaire ou de contrats de bail dont bénéficiaient des personnes en leur qualité
professionnelle durant toute la période de leurs fonctions à Assilah et jusqu’à ce qu’ils soient mutés,
ont connu une succession de plusieurs habitants sans titre légal. La commune n’ayant pas agi pour
récupérer les habitations en question. Il s’agit notamment des habitations n° 16/18, 23/18, 19/18 et
20/18.
3. Non prise des mesures nécessaires contre les modifications de la consistance des
immeubles occupés introduites sans autorisation préalable de la commune
Cette insuffisance a été relevée au niveau des quatre communes susvisées. En effet, aucune de ces
communes n’a pris les dispositions nécessaires contre les exploitants des biens communaux ayant modifié
la consistance des immeubles occupés sans avoir obtenu une autorisation préalable de l’administration
communale. Cette situation procure aux exploitants de ces biens des avantages injustifiés. Parmi les
cas relevés, il y a lieu de citer :
200 9 91
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Insuffisances des mesures relatives à la lutte contre le phénomène de
l’occupation irrégulière et anarchique du domaine public communal
Les communes urbaines de Fnidek, Larache et Martil sont constatemment confrontées au problème
d’occupation anarchique du domaine public communal illustrée par l’utilisation intensive des trottoirs
du centre ville à la fois par les marchands ambulants, les propriétaires des locaux commerciaux et les
cafés. Ceci entrave sérieusement la circulation à l’intérieur du périmètre urbain de la ville, surtout en
période estivale.
Par ailleurs, plusieurs cas d’occupations, sans titre légal, ont été relevés dans la commune de Larache,
ils se présentent comme suit :
• Empiétement d’une société étrangére sur les espaces verts voisins de son projet touristique
construit sur les décombres de l’hôpital portugais ;
• Clôture d’un espace voisin de l’hôtel (C) : une partie du chemin de fer et une autre partie relevant
du domaine public communal ;
• Exploitation par certains commerçants sis à l’avenue Omar Ben Abdelaziz des espaces voisins
de leurs locaux sans titre légal. Il s’agit du café et hôtel (CH), café (AF), établissement (Z), café
(M) ;
• Les sept exploitants du centre commercial Moulay Driss occupent une partie du trottoir en
déposant des caisses d’acier, sans aucun titre légal, portant ainsi atteinte aux principaux traits du
centre commercial qui fait partie des biens communaux ;
• Occupation, par une personne du portail historique de la ville engendrant des défigurations des
traits de ce monument ;
• Le propriétaire de l’école (N) sise au lotissement Al Maghrib Al Jadid a clôturé un terrain de 1500
m² réservé à un espace vert pour l’utiliser comme cour de récréation pour les élèves ;
• Les propriétaires des bâtiments construits sur les parcelles n° 131 et132 du lotissement vert ont
annexé un terrain du domaine public communal à leurs logements sans assise légale ;
• Empiètement des exploitants des « Diours Balidos » sur le domaine public situés à l’extérieur de
leurs maisons ;
• Le propriétaire de l’école (S) sise à Hay Salam a clôturé un terrain de 1500 m² réservé à un espace
vert pour l’utiliser comme cour de récréation pour les élèves ;
• Construction d’un immeuble sur le jardin sis à l’avenue Salahdine Al Ayoubi et d’un immeuble
sur le jardin à l’intersection du boulevard Oqba Ibnou Nafie et avenue Ibn Khatib;
• Le propriétaire du projet résidentiel « K. M. » a empiété sur une partie du jardin voisin ;
• L’exploitant du café du (J. L) a construit un édifice en béton armé sur une superficie de 2,2 m² ;
• Installation de manière aléatoire de deux marchés situés respectivement à côté de « Jnan Francess »
et du marché hebdomadaire en l’absence de toute forme de contrôle sanitaire, ni de la part
du bureau d’hygiène, ni des services vétérinaires bien que ces marchés ne disposent d’aucune
infrastructure de base, ni de réseau d’assainissement;
• Transformation de certaines avenues en marchés permanents. Il s’agit de l’avenue Oqba et de
l’avenue Hassan II (tronçon situé entre la place des Martyrs et avenue Oqba : Marché Jnane Al
pacha) en l’absence du contrôle sanitaire.
92
5. Cession massive et désistements des biens publics au profit des tiers
Le contrôle a permis de mettre en exergue, au niveau des communes de Martil, Larache et Fnidek,
l’expansion du phénomène de la cession ou de désistements des droits d’exploitation des biens
communaux au profit des tiers. A ce propos, il a été relevé que :
• D’après les déclarations des bénéficiaires, tous les désistements et cessions notifiés à la commune
ont été faits de manière gratuite ce qui pose la question de leur sincérité surtout que ces opérations
sont génératrices de profits ;
• La totalité des cessions et des désistements se sont effectués sans accord préalable de la commune
contrairement aux stipulations des contrats de location et des arrêtés d’occupation temporaire
qui interdisent expressément la cession des droits de location ou d’exploitation temporaire à des
tiers sans l’accord préalable de l’administration.
L’acceptation de désistement ou de cession du droit d’exploitation des biens du domaine public et
privé de la commune sans autorisation préalable est de nature à porter atteinte à la possibilité de
conclusion de nouveaux contrats ou la délivrance de nouvelles autorisations d’occupation temporaire
avec des conditions et une redevance en phase avec les données d’un marché en constante évolution,
et ce dans le respect du principe du recours préalable à la concurrence et de l’égalité devant le service
public.
200 9 93
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
8. Occupation temporaire du domaine public communal à des fins d’affichage
publicitaire
Les communes de Larache, Martil et d’Assilah ont adopté un ensemble d’arrêtés d’occupation
temporaire du domaine public communal à des fins d’affichage publicitaire. L’examen de ces dossiers
a permis de relever les observations suivantes :
• D’après les termes des arrêtés susmentionnés, les sociétés qui assurent l’affichage publicitaire sont
tenues de déclarer leur chiffre d’affaire aux communes concernées pour procéder à la liquidation
du montant de la redevance. Toutefois, ces sociétés ne produisent pas lesdites informations aux
communes et se contentent de verser la redevance minimale prévue par lesdits arrêtés. De leur
part, les communes ne prennent pas de mesures pour l’application des termes de ces arrêtés ;
• Les arrêtés prévoient une révision annuelle du montant de la redevance minimale, or les communes
n’ont pas procédé à l’application de ladite révision ;
• Selon les arrêtés cités plus haut, les sociétés bénéficiaires sont tenues de procéder à la pose d’un
compteur d’électricité pour chaque panneau publicitaire, or il a été constaté que cette disposition
n’est pas respectée et que les communes n’ont pas pris les mesures nécessaires pour faire respecter
les dispositions desdits arrêtés.
Pour ce qui est de la commune de Larache, d’autres observations ont été soulevées, elles sont présentées
comme suit :
• Le non recours à l’appel à la concurrence pour les autorisations relatives à l’affichage
publicitaire ;
• La non approbation des arrêtés d’occupation temporaire relatifs aux sociétés N.N.M et C. P. ;
• L’absence du plan de situation générale que les services communaux sont tenus de préparer
et qui fixe les sites d’implantation des panneaux publicitaires, leurs volumes et la distance les
séparant de la voie publique ;
• L’autorisation de l’implantation de certains panneaux publicitaires sur les tronçons séparant les
voies doubles malgré le danger qu’elles peuvent provoquer pour les usagers des voies publiques
en violation de l’article 3 de l’arrêté réglementaire susvisé ;
• La non liquidation des majorations du retard malgré le paiement tardif des redevances
contrairement aux dispositions de l’article 15 de l’arrêté réglementaire susvisé.
Concernant la commune urbaine de Fnidek, la Cour régionale des comptes a constaté que 3 sociétés
occupent le domaine public communal à des fins d’affichage publicitaires en installant et en exploitant
des panneaux publicitaires et ce en l’absence d’autorisation.
94
• La société M. a accusé un retard dans le paiement de la redevance due à la commune sans que
cette dernière ne prenne les dispositions nécessaires à son encontre contrairement au 2ème alinéa
de l’article 4 de l’arrêté d’exploitation temporaire ;
• Ladite société a cédé le droit d’exploitation à des tiers sans que la commune ne prenne à son
encontre les dispositions nécessaires, contrairement aux dispositions de l’article 7 de l’arrêté de
l’exploitation temporaire.
200 9 95
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
E. Observations relatives la gestion de certains projets et services
96
70.000,00 et 100.000,00 DH par lot, et il bénéficiera de 25 autres lots après la fin des travaux.
L’entrepreneur qui a réalisé le lotissement Al Fath a également bénéficié d’un acompte de
quatre lots (sur un total de sept lots) dont la valeur est de 40.000,00 DH/lot selon le président
du conseil communal. Cependant, la Cour régionale des comptes a constaté que la valeur des
terrains attribués aux entrepreneurs précités varie entre 150.000 DH et 250.000 DH/lot.
En outre, concernant la distribution des lots aux bénéficiaires du programme, le président du conseil
communal a pris 217 arrêtés accordant des lots du lotissement Inbiaat aux habitants des bidonvilles et
143 autres arrêtés concernant le lotissement Al Fath, en l’absence de critères clairs et unifiés comme
c’est le cas des familles qui cohabitent dans une seule baraque, des ressortissants marocains à l’étranger
et ceux ne possédant aucun autre immeuble.
Il a été constaté que des personnes ont bénéficié de lots sans qu’elles soient recensées et inscrites dans
la liste des bénéficiaires. Il s’agit des attributaires des lots n° 78-155-39-41-98-160-26-29-37-117-22-
33-34-31-32-87-165-166-121-162-27-174, en ce qui concerne le lotissement Inbiaat et des lots n° 145-
148-179-177-149 en ce qui concerne le lotissement Al fath.
• Le lotissement Rafii
Il s’agit d’un lotissement illicite occupé par des habitants de quartiers insalubres, sur un terrain relevant
du domaine public communal et qui a fait l’objet d’un litige judiciaire entre la commune et un particulier.
Des jugements ont été prononcés en faveur de la commune dans cette affaire sur tous les niveaux de
recours. Cependant, la commune a octroyé aux héritiers dudit particulier 24 lots d’une superficie de
70 m² chacun, au vu d’un procès verbal de conciliation daté du 14 Avril 2003 et de la délibération du
conseil communal n° 19/2003 approuvée par l’autorité de tutelle en date du 20 février 2005.
Il a été constaté que les documents et dossiers relatifs aux études et travaux d’équipement du lotissement
ne sont pas disponibles aux archives de la commune.
200 9 97
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Transformation du local d’équarrissage en logement exploité sans titre légal ;
• Le local de stabulation des bêtes est situé loin de l’abattoir et se trouve dans un état lamentable ;
• La commune n’assure pas l’entretien du réservoir et du réseau d’eau ce qui engendre le gaspillage
de grandes quantités d’eau potable ;
• Les canaux d’assainissement liquide sont délabrés et non fonctionnels ;
• Les murs sont lézardés ;
• Absence des mesures de surveillance de l’abattoir ce qui permet l’accès à des tiers ;
• Insuffisance des équipements d’abattage ;
• Dégradation de l’état mécanique du camion utilisé pour le transport des viandes qui ne dispose
pas d’équipement frigorifique ;
Suite à ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Se conformer aux lois et règlements en vigueur en matière d’équipement des lotissements;
- Veiller à ce que la commune dispose des équipements sportifs conformes aux normes en vigueur ;
- Veiller à aménager un abattoir conformément aux normes en vigueur.
98
conditions d’hygiène et de salubrité, sans autorisation de la commune, en l’absence du contrôle
de la police administrative et en violation de l’article 15 du cahier des charges susvisé ;
• Non prise des dispositions nécessaires contre des occupants qui ont ajouté 4 locaux supplémentaires
en construisant des murs avec des toits et des portes métalliques.
¾¾ Gestion des espaces verts
Les constats sur le terrain et l’examen documentaire ont permis de relever que la commune utilise
l’eau potable pour l’irrigation de 10 jardins. Cette situation est susceptible d’alourdir les charges de la
commune en matière de redevance de consommation d’eau, chose qui peut être évitée en recourant à
d’autres moyens alternatifs d’irrigation.
A ce niveau, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Rendre opérationnel le rôle de la police administrative pour contrôler le respect du cahier des charges relatif aux
marchés communaux et la prise de mesures nécessaires pour le recouvrement des arriérés d’exploitation ;
- Veiller à l’avenir à la protection des biens communaux contre toute exploitation illégitime, d’interdire toute modification
de la consistance sans autorisation préalable et de prendre les mesures nécessaires contre les contrevenants .
200 9 99
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
des membres des forces auxiliaires, le terrain du stade d’Akhatass dans le cadre de l’initiative
nationale du développement humain ;
• L’assiette foncière d’un bidonville ;
• Une grande place près de la maison des jeunes à l’avenue Mohamed VI.
En considération de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de veiller à :
- Achever la procédure de réception définitive des travaux d’équipement des lotissements pour que la commune puisse
les reclasser parmi ses biens publics au niveau du sommier de consistance et procéder à leur immatriculation ;
- Apurer la situation juridique des immeubles objets des conventions de partenariat.
100
• Sur l’exécution de l’arrêté de l’occupation temporaire
- Aucune commission n’a été désignée pour le contrôle de l’abattoir et aucun rapport sur la gestion
de celui-ci n’a été présenté, en violation des dispositions de l’article 2 de l’arrêté d’occupation
temporaire susvisé. Qui plus est, l’agent communal qui a été chargé du recouvrement à l’abattoir
a été démis de ses fonctions depuis la date du 8 avril 2002 et depuis lors, l’abattoir est resté en
dehors de tout contrôle ;
- L’article 3 de l’arrêté d’occupation temporaire susvisé dispose que la société bénéficiaire doit
apporter tous les moyens matériels nécessaires et recruter des agents qualifiés. Or, à cause de la
non désignation de la commission du contrôle prévue à l’article 2 susmentionné, la commune
n’a pas pu s’assurer du respect par la société des dispositions du 3ème article susvisé ;
- Les services complémentaires que la société peut présenter ainsi que leurs prix de facturation
n’ont pas été précisés, conformément à l’article 5 de l’arrêté susmentionné.
Il est à signaler en plus, qu’au cours de la mission de contrôle de la Cour régionale des comptes et en
date du 16 octobre 2009, le président du conseil communal a pris une décision de retrait de l’arrêté
susmentionné sous le numéro 7165. Cependant, la société bénéficiaire n’a pas encore remis les clés des
abattoirs et les registres comptables au régisseur de recettes.
200 9 101
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Exploitation de la plage
La commune exploite la plage en vertu du décret du 7 mai 1949 publié au bulletin officiel n°20 du 20
mai 1949 qui lui octroie une zone côtière de longueur de 575 m afin d’affectation à des bungalows et
centres d’estivages à titre provisoire ou permanent. A ce propos, les insuffisances suivantes ont été
relevées :
• La commune a annexé au terrain objet du décret susvisé un terrain d’une longueur de 225 m du
côté ouest, extrait du titre foncier n° 20840/19 sans base légale. Elle a usé du terrain annexé en
délivrant des autorisations d’occupation temporaire ;
• La commune n’a pas respecté l’affectation prévue au décret susvisé, elle a toléré la construction
de maisons au lieu de petits bungalows d’estivage ;
• La commune a délivré des autorisations d’occupation temporaire relatives à des terrains et a
toléré des pratiques illégales telles que les cessions du «droit de Zina» et des fonds de commerce
par les bénéficiaires comme c’est le cas des terrains sur lesquels ont été construits les cafés R.,
M., la P., l’ex-camping et une résidence touristique ;
• La commune a délivré 114 autorisations d’occupation temporaire de terrains, alors que les
bénéficiaires y ont construit des résidences d’un étage et plus, des locaux commerciaux,
des clubs et des cafés en l’absence des autorisations nécessaires, ce qui montre que les
administrations communales successives n’ont pas exercé leurs prérogatives en matière de police
administrative ;
• La commune a délivré des autorisations de construire sur des terrains n’ayant pas fait l’objet
d’autorisations d’occupation temporaire avec emprises qui nécessitent la délibération préalable
du conseil communal et l’approbation de l’autorité de tutelle.
Les autorisations d’occupation temporaire délivrées par la commune sont entachées des irrégularités
suivantes :
• La commune n’a pas renouvelé certaines autorisations d’occupation temporaire malgré l’expiration
du délai autorisé. Il s’agit des autorisations n° 52-53-58-47-202-38 ;
• La commune n’a pas fixé la caution à payer avant le commencement de l’exploitation dans certains
cas (256-251 à titre d’exemple) ;
• La commune n’a pas retiré les arrêtés d’occupation temporaire pour les bénéficiaires qui n’ont
pas payé leurs redevances à la commune, et dont le montant a atteint 829.192,81 DH au 30
septembre 2009 ;
• La redevance d’exploitation fixée par l’arrêté fiscal à 5 DH/ m² est très faible eu égard à la
situation de la côte de Martil.
¾¾ Non réception définitive des équipements publics, des voiries et des rues relatifs aux
lotissements réalisés sur le territoire de la commune.
La commune urbaine de Martil compte 33 lotissements. Cependant, elle n’a pas procédé jusqu’à présent
à la réception définitive des travaux d’équipement de ces lotissements et à la remise au domaine public
communal de la voirie et du réseau d’assainissement conformément aux dispositions des articles 28
et 29 de la loi n°25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, et ce malgré
l’expiration du délai de garantie (une année après la date d’établissement du procès verbal de réception
provisoire).
102
A ce titre, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Protéger les biens communaux contre toute exploitation irrégulière et de prendre, à cet effet, les dispositions légales
nécessaires contre les contrevenants ;
- Veiller à la fixation préalable de la surface autorisée dans le cadre des autorisations d’occupation temporaire
du domaine public communal et l’activation du rôle de la police administrative dans le contrôle du respect des
dispositions des arrêtés d’occupation par les occupants ;
- Prendre les dispositions nécessaires contre les exploitants qui ne payent pas les redevances d’exploitation des biens
communaux ;
- Renouveler les arrêtés d’occupation temporaire après l’expiration de leurs délais ;
- Respecter la procédure de la gestion déléguée des services publics et mettre un terme à l’exploitation irrégulière de
l’abattoir ;
- Rendre opérationnel le rôle de la police administrative dans le contrôle et le suivi de l’occupation du domaine public
communal ;
- Procéder à la réception définitive des travaux d’équipement des lotissements et à la remise au domaine public
communal de leurs équipements publics et prendre les dispositions nécessaires à la mise à niveau du réseau
routier.
200 9 103
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune de Larache
(Texte intégral)
B. Sommier de consistance
■■ La mise à jour du patrimoine communal est faite selon la procédure administrative en vigueur
qui est à son tour actualisée régulièrement par les services provinciaux. Les recommandations de
ces services sont retenues pour améliorer la qualité du service public en matière de patrimoine.
■■ Parfois on procède à la régularisation juridique de l’immobilier enregistré dans le sommier de
consistance dans l’attente d’une régularisation définitive de l’ensemble rencontré par le service
du patrimoine.
■■ L’assainissement de l’assiette immobilière et la conservation foncière sont parmi les priorités
du conseil communal de Larache. Dans ce sens, un bureau d’étude sera engagé pour activer la
procédure de la conservation du patrimoine et le financement de cette opération.
■■ Les arrêtés d’affectation seront conçus suite aux résultats des études réalisées.
C. Recettes du patrimoine
■■ Suite à la convention tripartite entre Mr le gouverneur de la province de Larache, Mr le trésorier
provincial de Larache et Mr le président de la commune urbaine de Larache, les campagnes de
recouvrements sont organisées régulièrement.
■■ Le conseil communal prévoit la possibilité de la cession de certains patrimoines communaux aux
exploitants actuels et la possibilité d’augmenter les produits de location.
104
■■ La commune urbaine de Larache poursuit toute exploitation illégale ou modification architecturale
non autorisée par le service de l’urbanisme de la commune urbaine.
■■ La ville de Larache a connu un aménagement important des voies routières, ce qui aura des
répercussions positives au niveau de la circulation au sein de la ville et ses périphéries.
■■ La commune urbaine de Larache a procédé à la création de trois terrains de proximité dans
divers quartiers de la ville, ainsi que la réalisation de deux projets en partenariat avec le ministère
de la jeunesse et du sport. La commune urbaine prévoit la construction d’une salle couverte
omnisport et l’aménagement du stade municipal.
■■ Considération prise de l’état actuel de l’abattoir municipal et son emplacement, la commune
urbaine envisage l’élaboration d’un projet pour la construction d’un nouvel abattoir selon les
normes en vigueur.
■■ La situation des panneaux publicitaires a été légalisée selon un cahier des charges approuvé par
le conseil communal après la procédure d’un appel d’offre pour assumer la transparence et la
concurrence. Le marché a été attribué à une société qui va exploiter ces panneaux conformément
au cahier des charges.
■■ Idem pour le parc auto.
■■ Le Patrimoine communal connaît un ensemble de pratiques auxquelles la commune envisage de
mettre fin prochainement, notamment les cessions.
200 9 105
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
III. Réponse du Président de la Commune d’Assilah
(Texte réduit)
106
B. Registre des biens immobiliers
200 9 107
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
C. Revenus du patrimoine
Le reste à recouvrer occupe une place importante par le conseil communal actuel et les conseils
précédents, il lui accorde une importance capitale et un soin extrême, ce qui est traduit par les mesures
prises en vue de diminuer son volume lié au patrimoine communal.
1. Au niveau de la commune
Une réunion en date du 8 mai 2006 s’est tenue au siège de la commune pour étudier les moyens
permettant de diminuer le reste à recouvrer, en présence du receveur communal.
Suite à cette réunion, un atelier de suivi du dossier du reste à recouvrer a été créé sous la présidence du
receveur communal est composé de deux agents de : la perception, la régie, l’autorité locale, la police,
un agent des F.A.
En date du 9 mai 2006, les membres de cet atelier se sont réunis pour la mise en place d’une stratégie
de fonctionnement.
En date du 15 mai 2006, le bureau du conseil communal s’est réuni au sujet du problème du reste à
recouvrer en présence du trésorier régional, du receveur communal et de l’autorité locale.
En date du 17 mai 2006, les membres de l’atelier se sont réunis pour évaluer les résultats. De même les
avertissements juridiques prévus par le code de recouvrement se sont diffusés donnant un délai de 30
jours dans le cadre du recouvrement à l’amiable, après quoi un recouvrement forcé conformément au
code du recouvrement sera appliqué.
En date du 13 juin 2006, l’atelier s’est réuni pour évaluer les résultats du recouvrement à l’amiable, il
a en effet recommandé d’appliquer l’article 19 du cahier des charges consacré au marché central, les
exploitants du Souk Ahfir et du marché central se sont informés et un délai de 15 jours suivant les
dispositions du cahier des charge leur est accordé.
Les locaux d’habitation dont le montants des crédits y afférents : 295.395,00 DH, l’ensemble de ce
montant est dû aux administrations publiques, ce dossier a été soumis à l’avocat de la commune et le
reste à recouvrer concernant les locaux d’habitation est communiqué au Trésorier régional.
Il est à signaler que le reste à recouvrer provenant du patrimoine communal était la première
préoccupation de la commission chargée de la planification, des affaires économiques, du budget
et finances créée par la nouvelle charte réunie en dates des 17/9/2009, 24/9/2009, 11/11/2009 et
24/11/2009 et qui a donnée lieu à la constitution de deux cellules :
• Une cellule administrative composée de la division des affaires juridiques et du contentieux,
service du patrimoine communal, service de l’assiette fiscale et l’autorité locale. Son rôle consiste
en la révision des arrêtés d’exploitation et la résolution des problèmes qui y sont liés en présentant
un rapport sur les résultats des enquêtes et des mesures administratives ;
• Une cellule composée de la perception, de la Régie et de l’autorité locale dont le rôle est
l’accélération du rythme du processus de l’opération de recouvrement et la présentation d’un
rapport sur les résultats de l’opération de recouvrement dans un délai de 20 jours.
2. Au niveau de la perception
Toutes les dettes non recouvrées par la régie dans le cadre du recouvrement à l’amiable à la fin de chaque
année seront soumises à la perception pour recouvrement forcé conformément aux dispositions du
108
code de recouvrement et du décret portant règlement de la comptabilité des collectivités locales et de
leurs groupements (article 8).
3. Au niveau de la juridiction
Le conseil a mis en œuvre une action contre certains exploitants du marché central et qui a abouti à
pousser certains d’entre eux à payer leurs dettes à l’amiable, et à prendre des mesures urgentes à l’égard
de celui qui continue à violer ses obligations par le non paiement des droits d’exploitation.
Bien que des tentatives amicales entrevues avec eux, ils ont poursuivi leur intransigeance ce qui a
conduit à les faire évacuer de leurs locaux commerciaux par décisions du président du tribunal de
première instance qui sont exécutés à l’égard de ceux qui n’ont pas régularisé leurs situations financières
avec la commune.
1. Marché central
Plusieurs locaux du marché central ont été fermés durant Les derniers mois de l’année 2008 , le service
a procédé à une constatation et établi une liste des locaux fermés suivant les dispositions du cahier des
charges relatif au marché, cette opération a coïncidée avec la visite des magistrats de la Cour régional
des comptes, le recours à la procédure juridique sera envisagée, soit de demander aux exploitants
d’ouvrir leurs locaux commerciaux envers le public, ou de les évacuer avec paiement de leurs créances
dans les deux cas.
Cas de la modification de l’activité. Pour cette remarque, il y a lieu de préciser ce qui suit :
• La boutique n° 74 : autorisé effectivement pour la vente des produits alimentaires selon
l’autorisation n° 70 du 25 juillet 2007 et non comme téléboutique.
• La boutique n° 72 : autorisé comme agence immobilière après accord des services communaux
suivant le procès-verbal de la réunion de la commission des investissements et des affaires
économiques en date du 22 avril 2003.
• La boutique n° 37 : autorisé pour la vente des légumes et fruits selon le procès-verbal de la
réunion de la commission de développement économique et des investissements en date du 12
janvier 2005, la même activité est exercée actuellement.
• La boutique n° 82 : autorisé comme laitière suivant le procès-verbal de la commission de
développement économique et des investissements en date du 3 août 2004, et c’est la même
activité exercée actuellement et non pas comme coiffeur selon votre rapport.
Tandis que les locaux portant les numéros 65, 66, 67, 68, 70 et 85 ne sont pas autorisés, un avertissement
pour la nécessité de respecter les dispositions du cahier des charges relatif au marché central leur sera
communiqué, et dans le cas contraire, l’application des lois et règlements en vigueur sera poursuivi par
la commune.
2. Souk Ahfir
Concernant les locaux portant les numéros 29, 31, 32, 33, 34 et 35, ils sont exploités comme dépôt des
poulets en vue de les commercialiser et non pas de les élever.
Ce phénomène s’est effectivement propagé à la fin de l’année 2008, ce qui à poussé la commune à
lutter contre ce phénomène conformément aux dispositions juridiques.
200 9 109
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ L’ajout de quatre locaux pour l’installation des portes de fer et la construction des murs
et plafonds
Cette irrégularité a été enregistrée à l’égard des exploitants du terrain non inscrit dans le cahier des
charges relatif au Souk Ahfir en tant que locaux commerciaux. Un redressement de la situation sera
établi.
3. Locaux d’habitation
¾¾ Faiblesse du montant du loyer
Concernant cette remarque, force est de constater que la relation contractuelle reliant la commune
et les contractants revient aux années soixante dix. Le montant du loyer était fixé à 60 DH par mois.
Il a été relevé par étapes à travers l’actualisation de l’arrêté fiscal communal, de même que l’espace
mentionné dans l’acte de bail ou le registre du patrimoine communal n’est pas entièrement construit;
la plupart des habitations disposent de deux chambres, une salle et une cuisine. Le conseil communal
a déjà approuvé une délibération au sujet du relèvement du montant du loyer, et le dossier a été
communiqué à l’avocat de la commune pour prendre les mesures juridiques.
Concernant la clôture de nouveaux actes, la commune n’a conclu aucun acte. Pour la maison n° 18/1
c’est le nom du locataire qui a été modifié de A. Z au lieu de M. Z. et ce au nom des héritiers, et la
maison n° 20, au nom de A. G. veuve du F. C., locataire de cette maison qui a été une partie du terrain
de la bibliothèque moderne à la rue de la marche verte.
Il est à signaler que l’Association du Forum d’Assilah s’est chargée de la construction de cette
maison.
110
L’arrêté d’occupation au nom du Secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports à l’époque,
et depuis cette date est consacré comme jardins d’enfants et non comme maison d’habitation.
4. Panneaux publicitaires
¾¾ Des obligations financières de la Société P.E.
Dans le cadre de l’exécution du contenu de l’arrêté n° 207 du 14 février 2005 relatif à l’autorisation
d’occupation temporaire du domaine public communal pour l’installation des panneaux publicitaires,
et suivant son article 3 fixant les droits fiscaux, on remarque qu’il comprend deux catégories de
redevances liées aux pénalités de retard.
La première qui est annuelle, est payée au Receveur communal à travers quatre versements à la fin de
chaque trimestre, le délai de paiement ne peut excéder 15 jours suivant la date d’échéance.
Et en application de ces articles, une divergence d’interprétation est apparue, il s’agit du :
Paiement du montant fixe comme minimum en sus de 30% du chiffre d’affaires réalisé par le bénéficiaire
du revenu de chaque panneau au cours de l’année, ou chacun des paiements seulement comme prétend
la société titulaire de l’autorisation.
Afin de régler le différent entre le représentant de la société et la commune, plusieurs réunions ont été
tenues en présence de l’autorité locale et du Receveur communal insistant sur le paiement par la société
de toutes les créances stipulées dans l’arrêté d’autorisation (le montant annuel avec les intérêts). La
dernière était à l’occasion de la proposition de la société de renouveler son autorisation, le bureau du
conseil ainsi réuni pour statuer sur cette affaire et en présence du représentant de la société, a confirmé
la nécessité de soumission à toutes les obligations financières des années précédentes, et saisir la
juridiction compétente pour jugement afin de garantir les droits de la commune.
Dans ce cadre, la commune requiert ses droits par plusieurs correspondances relatives aux demandes
de régularisation de la situation financière suivant le cahier des charges et l’arrêté d’exploitation dont
on peut citer celles du 30 août 2005, 13 février 2006, 16 mars 2006, 19 juin 2006, 26 mars 2009, 2 juin
2009, 25 septembre 2009, 26 août 2009. Ainsi que la réponse au renouvellement de l’autorisation qui
dépend de la régularisation de la situation financière du 21 juin 2009 .
Toutefois, la Société retient sa position pour le paiement du montant annuel comme minimum
seulement sans pourcentage (30 %) du chiffre d’affaire réalisé au cours de l’année.
Et suivant vos remarques précieuses, l’administration a suivi les mesures suivantes :
• Une réunion s’est tenue au siège de l’autorité locale en date du 26 janvier 2010 consacrée à la
résolution à l’amiable du conflit entre la commune et la société, en présence de monsieur le
Pacha de la ville d’Assilah, le 2ème vice-président, le Secrétaire général, la Régie et le Directeur de
la société, elle a abouti à résoudre ce problème.
• Consultation des services des affaires juridiques et du contentieux auprès de la direction des
collectivités locales au ministère de l’intérieur au sujet de ce conflit.
¾¾ Concernant le paiement de la redevance annuelle
L’article 3 de l’arrêté d’autorisation n° 207 en date du 14 février 2005 stipule que la redevance annuelle
est payable à la fin de chaque année au Receveur communal, elle est comptée à partir de la date du
commencement de l’exploitation des panneaux.
200 9 111
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’opération de l’exploitation des panneaux nécessite l’installation, la préparation et plusieurs travaux.
Ces derniers requierent un laps de temps, c’est la raison pour laquelle un délai de trois mois a été
accordé à la société allant de la date d’approbation de l’arrêté d’exploitation pour l’achèvement des
travaux. Tout acte contraire est considéré comme violation des dispositions du présent arrêté (article
7 de l’arrêté d’exploitation).
Années Date de commencement Fin de l’année d’exploitation Date de
d’exploitation d’exploitation des panneaux des panneaux paiement
La première année 01/05/2005 30/04/2006 05/05/2005
La deuxième année 01/05/2006 30/04/2007 23/01/2007
La troisième année 01/05/2007 30/04/2008 14/03/2008
La quatrième année 01/05/2008 30/04/2009 24/03/2009
Suivant ces données, on remarque d’après le tableau ci-dessus, que tous les paiements relatifs aux
redevances annuelles sont dus dans un délai ne dépassant pas 15 jours suivants la date d’échéance.
112
¾¾ Prolongation du contrat avec la société P.E.
La prolongation de l’arrêté d’occupation temporaire pour une année supplémentaire selon l’arrêté
n° 341 du 18 septembre 2009 est effectuée suivant la demande de prolongation formulée par la société
P. E. vu ses obligations avec la société IAM, le sujet a été déposé au Bureau du conseil en date du 3
septembre 2009,et, en sauvegardant la garantie des droits de la commune de compter l’année 2009 qui
est presque finie, le Bureau du conseil recommande le renouvellement de l’arrêté pour une année.
S’agissant de l’approbation de l’arrêté, il est évident que l’approbation nécessite l’application d’une
procédure spéciale et un laps de temps, le but du renouvellement mentionné dans l’arrêté d’occupation
n° 207 du 14 février 2005 était de soumettre l’arrêté à une autre étape fixée à quatre ans pour
approbation.
En ce qui concerne le non respect de la société des clauses du cahier des charges, cela est dû au conflit
résultant de l’interprétation des articles du cahier des charges et de l’arrêté d’occupation, l’objet a été
soumis à l’avis de l’autorité locale suivant l’article 22 du cahier des charges pour intervention.
5. Espaces verts
S’agissant du recours à l’eau potable comme moyen d’irrigation de certaines zones, plusieurs jardins
ont des puits tel que le jardin Moulay Rachid, le complexe sportif, Mahmoud Darouich, ses eaux
s’exploitaient avant dans l’irrigation.
L’ancienneté et l’invalidité de certains appareils et équipements utilisés, et en attendant la fourniture
de ces équipements (pompes, tubes…), la nécessité impose d’utiliser de l’eau potable pour combler le
déficit d’eau des puits surtout en période d’été.
Cependant, le conseil se dirige progressivement vers une politique d’économie de l’eau potable en
creusant des puits dans les jardins et espaces verts, à noter qu’un deuxième puits a été creusé dans le
complexe sportif qui sera opérationnel lorsque les équipements nécessaires seront disponibles.
200 9 113
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
IV. Réponse du Président de la Commune de Fnidek
(Texte intégral)
114
Le marché N°12/2010 y afférent est déjà transmis à Monsieur le Gouverneur de la Préfecture de M’diq
Fnideq pour approbation.
B. Sommier de consistance
200 9 115
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Références de la demande Superficie Parcelle objet de N°
Observations
d’acquisition en m2 l’acquisition ordre
La situation juridique sera apurée
Siège de la commune urbaine
- dès l’établissement du plan 512 1
(fiche 1/1)
topographique de cette parcelle.
194 Siège du Pachalik (fiche 1/2) 2
94 Siège du BMH (fiche 1/3) 3
Local éxploité par le service
21 4
vétérinaire (fiche 1/4)
Partie de l’ancien siège de la
- 80 5
commune (fiche 1/5)
A extraire de
Parc municipal à Ras louta (fiche
la réquisition ‘La situation juridique sera apurée 3750 6
1/8)
N°12753/T
Demande d’acquisition adressée
à la circonscription domaniale de
A extraire de
Tétouan le 15/07/2010 sous le L’assiette foncière abritant la
la réquisition 3893
N°1985/10 suite à la délibération du maison de culture (fiche 1/13)
N°12753/T
conseil municipal lors de la session 7
du mois de Février 2010
Parcelle cédée par le domaine privé Café sis au jardin Ras Louta
- de l’Etat à la CGI dans le cadre du 100 8
projet intégré Al Massira. (fiche 1/22)
Les biens immobiliers objet des fiches N°1/15 (Stade municipal) et n°1/14 (Gare routière des
voyageurs) sont acquis par la commune et leur situation juridique est régularisée définitivement vis-à-
vis du domaine privé de l’Etat.
Concernant les constructions réalisées par d’autres administrations, il y’a lieu de signaler que cette
commune dispose actuellement des Procès Verbaux de réception du foyer féminin sis au quartier
Azfa réalisé par la promotion nationale et des blocs sanitaires, du centre multi services et un local
d’exposition des produits tous situés dans la corniche Riffiyine.
La commune s’engage à prendre contact avec les services extérieurs concernés en vue de délivrer à
cette commune les Procès Verbaux de réception des autres constructions réalisées par ces services.
116
2. Faiblesse des redevances locatives des biens immobiliers communaux
Concernant les redevances locatives, il y’a lieu de signaler que la quasi totalité du patrimoine locatif
était louée en 1992 par la Commune Rurale de Taghramt (commune mère) à des prix modestes qui
varient entre 60,00 et 300,00 DH par mois , et malgré les efforts déployés par cette Municipalité pour
l’actualisation et la révision de ces redevances locatives , ces dernières demeurent modestes tel qu’il est
illustré dans le tableau suivant:
Montant mensuel
Taux de Montant du prix de location
Année de
l’augmentation mensuel du loyer par la commune
conclusion Désignation du bien municipal
du prix de révisé par la rurale de Taghramt
du contrat
location municipalité
(commune mère)
250% 350,00 1992 100,00 Boutique N°1 Ancien marché central
33% 400,00 1992 300,00 Boutique N°7 Bis Ancien marché central
100% 200,00 1992 100,00 Boutique N°6 Ancien marché central
Boutique N°2 derrière l’Ancien marché
33% 200,00 1992 150,00
central
42% 370,00 1992 260,00 Boutique N°10 Rue de Guércif
533% 190,00 1990 30,00 Agence publique (Place de la municipalité
233% 1000,00 1992 300,00 Boutique N°22 Ancien marché central
100% 120,00 1992 60,00 Logement sis au Bd M. Zerktouni
80% 180,00 1992 100,00 Logement sis au Bd Mohammed V
200 9 117
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
D. Gestion de quelques dossiers relatifs au patrimoine immobilier
2. Non prise des mesures nécessaires à l’encontre des exploitants qui ont modifié
le patrimoine communal sans autorisation de l’administration
Ce phénomène a touché quelques boutiques du centre commercial municipal, certaines modifications
ont été autorisées par le Président et d’autres ne l’étaient pas.
118
Après étude du projet en question, l’appel d’offres ouvert N°16/07 est lancé conformément à la
réglementation en vigueur et l’approbation du marché en question n’est intervenue que huit mois après
l’ouverture des plis.
La commune est intervenue pour l’éradication du point noir causé par les habitants limitrophes de
l’abattoir par le ramassage de ces déchets et la pose de conteneurs et l’organisation d’une campagne de
sensibilisation à leur profit.
Le manque des équipements frigorifiques est justifié par le fait que l’abattoir est construit provisoirement,
mais le transport des viandes s’effectue immédiatement vers les bouchers qui disposent de ces
équipements.
L’apparition de fissures est due essentiellement à la construction de l’abattoir en deux tranches séparées,
mais ces fissures n’influent pas sur la stabilité de la construction et seront réparées par la commune.
La participation de l’association des bouchers dans la construction de l’abattoir n’est pas fondée, elle
a seulement aménagé un local et a procédé à des modifications internes sans consultation des services
compétents de la commune.
La réception provisoire des travaux de construction de l’abattoir n’a pas eu lieu du fait que
l’entrepreneur ne s’est pas présenté pour la signature du procès verbal de la réception provisoire
malgré sa convocation.
La commune ne dispose pas d’un véhicule garantissant le transport des viandes de l’abattoir vers les
bouchers de la ville, et en vue de réglementer ce service la Municipalité a déjà établi un cahier des
charges pour la concession de ce service qui a été adopté par le conseil municipal et approuvé par
Monsieur le Wali de la région de Tanger Tétouan ; mais l’appel d’offres ouvert N° 12/04 a été déclaré
infructueux car aucun candidat n’a participé à ce marché. La commune est actuellement en cours
d’actualiser ce cahier des charges dans le cadre de la gestion déléguée.
Concernant le recouvrement des taxes de stabulation et dépôt des peaux et cuir, il est à noter que les
bouchers se sont abstenus de s’acquitter ces deux taxes sous prétexte que l’association des bouchers a
participé à la construction de l’abattoir, malgré cela la commune les a obligé à payer ces taxes suite à
des réunions effectuées en présence des représentants de leur association. Actuellement ces deux taxes
sont recouvrées par la commune d’une façon normale.
S’agissant du recouvrement de la taxe d’abattage et de la taxe de pesage et la liquidation des sommes
correspondantes, ces opérations sont effectuées séparément par deux agents, selon le régisseur de
recettes, à savoir Monsieur A. C. pour la première (taxe de pesage) et Monsieur A. R. pour les deux
autres (taxe d’abattage et liquidation des sommes correspondantes).
200 9 119
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
A ce titre la commune a adressé des lettres aux organismes suivants :
• La Compagnie Générale Immobilière : lettre N° 1739/09 du 25/8/2009 et lettre de rappel
N°2198/09 du 13/11/2009.
• Amendis : lettre N° 2199/09 du 13/11/2009.
• Maroc Telecoms : lettre N° 2200/09 du 13/11/2009.
En vue régulariser leur situation vis-à-vis de la commune et déposer la demande d’autorisation
d’occupation temporaire pour permettre au service d’assiette d’émettre les ordres de recettes
correspondants.
¾¾ Autorisations des foires, des kiosques saisonniers, jardins de jeux et jeux nautiques
La commune prendra en considération les recommandations émises par la Cour régionale des comptes
de Tanger concernant ce genre d’autorisations à savoir :
- PV de constat et de calcul du domine effectivement exploité ;
- Attestation d’assurance, fiche technique et attestation d’inscription à la taxe professionnelle ;
- Avis d’une commission composée de l’autorité locale de la protection civile et de la sûreté
nationale en vue de s’assurer que la parcelle objet de l’autorisation ne comporte aucun risque
et ne gène pas la circulation et le roulage.
¾¾ Observations sur «Souk Al Massira»
Suite au rapport initial de la Cour régionale des comptes de Tanger et en vue d’assainir la situation
juridique du souk Al Massira , la commune a de nouveau soumis cette question à la délibération du
conseil municipal lors de la session ordinaire du mois de février 2010. Le conseil a voté à l’unanimité
l’acquisition de l’assiette foncière objet du titre foncier N° 23241/19 abritant souk Al Massira
moyennant 200,00 DH/m2 (prix proposé par la circonscription domaniale de Tétouan). A l’issue
de cette délibération, la division du patrimoine communal a entamé les diligences nécessaires pour
l’acquisition de la parcelle en question. (…)
Concernant la situation de ce souk, le conseil municipal a déjà affecté les crédits nécessaires pour
l’aménagement des allées, le renforcement de l’éclairage public et l’aménagement de la porte d’entrée
du souk donnant sur le Boulevard Mohammed V, et le marché y afférent est en cours d’étude par les
services municipaux compétents.
120
A ce titre, l’engagement est pris pour l’établissement d’un cahier des charges propre à chaque bien
définissant clairement les droits et obligations des parties contractantes.
¾¾ La commune n’a pas procédé à la réception définitive des services publics et voirie
existants dans les lotissements réalisés dans le territoire de la commune
Le nombre de lotissements réalisés dans le territoire de la commune est de 11 à savoir :
Réception Références de
Réception définitive
provisoire l’autorisation de lotir
date N° date N° date N°
Réceptionné définitivement 1990 -- Moulay Rachid 1
Réceptionné définitivement 24/7/1997 33 1994 -- Al Amira 2
Bab Sebta 1ère
27/06/2002 918 15/3/2000 330 17/9/1997 49 3
tranche
La réception définitive était prévue le
9/2/2010 mais la réunion a été reportée
Bab Sebta 2ème
en raison de l’absence de certains 12/6/2003 28 7/9/2001 97 4
tranche
membres de la commission qui a été
convoquée de nouveau le 12/8/2010.
La réception définitive prévue le
06/3/2009 22 6/10/2004 66 Al amal 5
12/8/2010.
Les travaux ne sont pas encore achevés 29/5/1991 24 Ceramica (Mehdia ) 6
La réception définitive était prévue le
9/2/2010 mais la réunion a été reportée
en raison de l’absence de certains 7/11/2007 139 31/12/2002 148 Raihana 7
membres de la commission qui a été
convoquée de nouveau le 12/8/2010.
Aménagement
La réception définitive aura lieu un an 9/9/2009
127 6/4/2007 64 du complexe 8
après la réception provisoire 1ère tranche
résidentiel Fadesa
Pole urbain Al
Les travaux ne sont pas encore achevés 25/2/2009 26 9
Massira 1ère tranche
Ste immobiliere dar
Les travaux ne sont pas encore achevés 15/5/1998 30 10
riffiyine SARL
Les travaux ne sont pas encore entamés 10/3/2006 25 Harrous 11
Pour les trois lotissements réceptionnés définitivement à savoir : lotissement Moulay Rachid,
lotissement Bab Sebta 1ère tranche et lotissement Al Amira, la commune a déjà adressé au conservateur
de la propriété foncière de M’diq les demandes relatives à la remise au domaine public communal de
la voirie, des réseaux d’eau, d’égout et d’électricité et des espaces verts et leur inscription sur le titre
foncier originel du lotissement concerné au nom de la commune conformément à l’article 29 de la loi
25/90 relative aux lotissements, groupes d’habitation et morcellements. (…)
200 9 121
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Observations Références des demandes d’acquisition superficie Désignation de la parcelle
A extraire de
Demande d’acquisition n°326 du 22/6/2006 Hopital HASSAN II à Ras
la réquisition 2,5 Ha
suite à la délibération du conseil du 27/10/2005. louta
n°12753/ط
Demande d’acquisition n°218 du 15/2/2006
A extraire du titre Lot de terrain à Khandak
suite à la délibération du conseil du 28/2/2005 10 Ha
foncier n° 23792/19 zaitoune
et 27/4/2005.
La commune n’ pas renoncé à ses engagements et n’a pas désisté à l’acquisition de ces terrains; mais le
problème réside sur le fait que l’administration domaniale n’a pas donné son aval , jusqu’à présent, aux
différentes demandes d’acquisition qui lui ont été transmises en vue d’assainir la situation juridique de
ces propriétés foncières pour passer du stade de la possession au stade de l’appropriation de ces biens
fonciers. La cession de ces biens fonciers domaniaux demeure subordonnée à l’émission des arrêtés
autorisant le domaine privé de l’Etat à vendre ces terrains au profit de cette Municipalité.
La commune s’engage aussi à régulariser la situation juridique du terrain de sport à Aghattas et de la
grande place située près de la maison des jeunes.
122
¾¾ Le non recours à la concurrence dans la location des biens communaux
La location du quasi-totalité des biens communaux remonte en 1992 et leur contrat d’exploitation a
été conclu avec les bénéficiaires par la commune rurale de Taghramt (commune mère) sans recours à
la concurrence.
Actuellement, la municipalité accorde un intérêt particulier à l’exploitation de ses biens publics et
privés par l’application du principe de la transparence et d’égalité des chances entre les concurrents
en recourant à la procédure d’appel d’offres ouvert, et l’établissement d’un cahier des charges propre
à chaque opération et en le soumetant à la délibération du conseil et à l’approbation de l’autorité de
tutelle conformément à la législation en vigueur. Le marché n’est lancé qu’après approbation du cahier
des charges.
Les observations enregistrées et les recommandations émises sur la gestion du patrimoine communal
sont pertinentes et utiles et seront prises en considération par cette commune pour améliorer
constamment la gestion de son patrimoine.
200 9 123
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
V. Réponse du Président de la Commune de Martil
(Texte intégral)
124
Au vu de ce qui précède, la commune de Martil considère que la recommandation relative à la mise en
place des mécanismes de coordination entre les services communaux est sans objet, tant que chaque
service gère les dossiers conformément aux compétences qui lui sont confiées.
De même, la recommandation visant le renforcement des moyens matériels et logistiques ainsi
qu’en matière de formation continue du service du patrimoine demeure sans objet, puisque la
commune n’épargne aucun effort pour doter tous les services de tous les moyens dans la limite de ses
ressources.
B. Le sommier de consistance
200 9 125
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le bien objet de la fiche n°16 qui a été affecté au foyer féminin relevant des services du ministère
de la jeunesse et des sports, a pour objectif de doter la ville de Martil d’un service qui s’intéresse au
développement des capacités des femmes de la ville.
Quant au bien objet de la fiche n°182 qui a été mis à la disposition du ministère de la santé, il est affecté
conformément à une convention liant la commune audit ministère, pour abriter un centre de maternité
dans la ville.
Compte tenu de ce qui précède, on considère inexacte la recommandation invitant la commune à
compléter les informations techniques et matérielles relatives à chaque bien immobilier. En effet, le
sommier de consistance des biens immobiliers contient toutes les informations prévues par le modèle
élaboré par le ministère de l’Intérieur.
De même, la recommandation relative à la mise à jour des données contenues dans le sommier de
consistance est inexacte, en ce sens que le service du patrimoine procède constamment à la mise à jour
de ces données et chaque fois que la nécessité se fait sentir.
En outre, la commune a procédé à l’immatriculation des biens dont elle détient des titres de
propriété.
La commune attend la réponse de l’Administration des Domaines au sujet de la réduction de la valeur
des biens immeubles exploités par la commune de manière à prendre en considération sa capacité
financière pour l’aboutissement de la procédure d’acquisition.
La mise des biens immobiliers communaux à titre gracieux à la disposition d’autres organismes a été
dictée par les besoins exprimés par les habitants de la ville de Martil en matière de certains services
sociaux. La régularisation de cette situation aura lieu incessamment.
3. La non prise des mesures nécessaires contre les locataires qui ne se sont pas
acquittés des redevances locatives depuis de nombreuses années
La régie des recettes assure un suivi tout au long de l’année des redevables, et ce à travers l’envoi des
avis et convocations ainsi que des mises en demeure. A la fin de chaque exercice, des ordres de recettes
sont élaborés et transmis au receveur communal pour qu’il les prenne en charge afin de poursuivre la
procédure de recouvrement conformément à la loi. En outre, la commune n’approuve aucune cession
126
des biens communaux en location à des tiers avant de s’assurer de l’acquittement du locataire de toutes
ses dettes vis-à-vis de la commune.
Au vu de ce qui précède, la commune note ce qui suit :
- La volonté de la commune de poursuivre devant la justice tout locataire qui refuse de s’acquitter
de ses dettes ;
- La volonté de la commune de soumettre la révision des redevances locatives à l’avis du conseil
communal pour approbation.
2. Non prise des mesures nécessaires contre certains exploitants des biens
communaux qui ont introduit des modifications sur leurs consistances sans
autorisation de la commune
Effectivement, la commune a relevé certains cas de modification de consistance des biens communaux,
notamment la transformation des immeubles à usage d’habitation en boutiques. En outre, le conseil
communal précédent a autorisé l’exercice des activités commerciales dans les locaux construits, ce
qui constitue une contrainte à toute initiative du conseil communal actuel visant le retour à l’état
précédent.
200 9 127
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
d’entamer ces entretiens dans les quartiers populaires après le déblocage d’un prêt demandé au FEC
à cette fin.
128
Et puisque la société n’a pas renseigné la commune sur le montant de son chiffre d’affaire annuel, cette
dernière lui a envoyé des correspondances à ce sujet.
Concernant l’observation intéressant la perception des redevances relatives à la consommation de
l’électricité, cette perception se déroule comme suit :
• Le nombre des panneaux publicitaires : 10;
• Chaque panneau est entouré de 4 projecteurs;
• Chaque projecteur consomme 150 W/ heure, donc chaque panneau consommera 600W/heure;
• Le taux moyen d’éclairage est de 9 heures/jour;
• La consommation de chaque panneau = 9x600= 5400W/jour (5,4 KW);
• Le tarif d’achat d’énergie est de 1,094 DH le Kilowatt;
• La valeur de consommation pour chaque panneau est de 1,094x 5,4= 5,907 DH/jour;
• Le total de la valeur de consommation trimestrielle pour 10 panneaux est de
5,907x10x90= 5.316,84 DH.
200 9 129
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de M’diq
La commune urbaine de M’diq a été créée par le décret n° 2.92.468 du 30 juin 1992. Elle s’étend sur
une superficie de 13 Km2 ; elle est gérée par un conseil communal composé de 23 membres et un
effectif de 174 fonctionnaires et agents.
Les recettes de cette commune, au titre de l’année 2008, ont atteint 324.442.193,34 DH et les dépenses
177.164.506,36 DH dégageant ainsi un excédent de 147.277.686,98 DH. En contrepartie, le reste à
recouvrer de la même année a atteint le montant de 65.964.475,52 DH.
130
voies urbaines sans les remettre en l’état bien qu’elle ait été rappelée par les services communaux à
redresser la situation.
En vertu des observations enregistrées au sujet des recettes, la Cour régionale des comptes recommande à la commune
de :
- Veiller à l’établissement d’un organigramme basé sur le principe de la séparation des fonctions incompatibles tels
que l’établissement de la base imposable et le recouvrement des recettes ;
- Respecter l’arrêté fiscal lors de la délivrance des autorisations commerciales, industrielles ou professionnelles ;
- Imposer la taxe relative à la dégradation des chaussées aux personnes et entités qui sont à l’origine de ce
préjudice.
200 9 131
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
des droits des créanciers. Ces droits sont justifiés par la réception des services ou fournitures objets
des dépenses.
¾¾ Non prise en considération des besoins réels de la commune dans l’achat des carreaux
et du ciment
En plus des quantités de ciment dont les montants ont été payés sans qu’elles soient effectivement
reçues, la commune a continué à acheter des carreaux malgré l’existence d’un stock estimé à 11864
m2. En effet, les quantités acquises dans le cadre des marchés n° 09/2006 et 10/2007 n’ont pas été
utilisées. Une partie de ce stock a été déposée dans la fourrière et l’autre partie dans le stade communal
dans des conditions les exposant à la dégradation et à la perte.
Cette observation montre une défaillance au niveau de la planification des achats par les services
communaux, ce qui n’est pas conforme aux principes de bonne gestion selon lesquels les achats
doivent être gérés de façon à garantir les critères d’économie, d’efficience et d’efficacité selon des
objectifs déterminés à l’avance.
¾¾ Prise en charge par la commune des frais d’entretien des espaces verts avant leur
réception définitive
Dans le cadre du programme de réhabilitation 2007-2009, la commune a réceptionné un nombre
d’espaces verts réalisés par l’Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des
préfectures et Provinces du Nord. Selon les cahiers des prescriptions spéciales des marchés, la société
qui a réalisé le projet s’est chargée tout au long de la période de garantie, fixée à 12 mois à partir de la
date de réception provisoire des travaux, de l’arrosage, l’entretien des plantes et le remplacement des
plantes mortes y compris les fleurs saisonnières. Or, ces dispositions ont été omises par la commune
qui a supporté les frais d’entretien desdits espaces verts avant leur réception définitive.
En effet, l’examen des procès verbaux de réception provisoire des marchés relatifs auxdits jardins
montre que cette réception a été faite respectivement le 8 septembre 2006 pour les plantations réalisées
le long du boulevard Lalla Nezha et du boulevarrd Abdelkarim Al Khattabi, le 8 juin 2007 pour le
jardin aménagé à leur croisement et le 11 juillet 2008 pour les autres jardins cités dans le procès verbal
signalé plus haut. Durant cette période, la commune a supporté des charges d’entretien d’un montant
de 3.303.120,00 DH et ce, à cause de la défaillance du suivi des projets d’aménagement de la ville et la
faible coordination avec les autres partenaires. Cela pouvait être évité si la commune avait veillé sur le
contrôle des engagements liés auxdits projets avant leur réception.
Suite à ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Prendre les mesures nécessaires afin de rationaliser les dépenses relatives à l’utilisation de l’eau potable dans
l’arrosage des espaces verts ;
- Veiller à ce que l’octroi des subventions aux associations soit fait sur la base de critères objectifs clairs et de
programmes déterminés à l’avance afin de garantir le suivi et le contrôle de leurs utilisations ;
- Respecter les règles d’exécution des dépenses en s’abstenant de liquider et d’ordonnancer les dépenses avant la
réception des travaux et des fournitures y afférents ;
- Veiller au respect des règles de bonne gestion des achats en liant l’opération d’acquisition à des objectifs déterminés
à l’avance dans le respect des critères d’économie, d’efficacité et d’efficience ;
- Suivre les projets relatifs à l’aménagement de la ville et au contrôle des conditions de leur réception afin de garantir
les intérêts de la commune.
132
C. Gestion des projets d’équipement
2. Obligation des titulaires des marchés à payer les frais du bureau d’études
Les cahiers de prescriptions spéciales relatifs à certains marchés de travaux comportent un prix qui
concerne le « suivi, coordination et contrôle » payé par l’entreprise titulaire du marché au bureau
d’études en pourcentage de 3% du montant du marché hors taxes. Selon le président du conseil
communal, ceci est dû à l’absence de crédits spécifiques aux frais des bureaux d’études et pour ne pas
retarder la réalisation des projets. Mais cette pratique comporte des risques qui se manifestent, d’un
côté, par la possibilité d’exagération de la valeur estimative des travaux lors de la préparation du cahier
des prescriptions spéciales et par la non garantie de l’indépendance du bureau d’études par rapport à
l’entreprise au cours du contrôle de l’exécution des travaux, de l’autre. Il s’agit notamment des marchés
suivants :
• N° 04/2007 du 13/04/2007 d’un montant de 3.175.299,00 DH relatif à l’aménagement de la
route du Fnideq et des boulevards Abdelkarim El Khattabi et Oued Al Makhazine ;
• N° 07/2007 du 17/04/2007 d’un montant de 14.932.079,10 DH relatif à l’aménagement du
lotissement Al Bahr et du boulevard Oued Al Makhazine;
• N° 05/2007 du 14/04/2007 d’un montant de 801.591,00 DH relatif à l’aménagement du
boulevard Abdelkarim El Khattabi ;
• N° 09/2007 du 16/04/2007 d’un montant de 964.410,02 DH relatif à l’aménagement de la
fourrière communale ;
• N° 11/2007 du 30/04/2007 d’un montant de 174.967,20 DH relatif à la construction de
l’abattoir.
200 9 133
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Selon les dispositions de l’article 29 de la loi n° 25.90 du 17 Juin 1992 relative aux lotissements, groupes
d’habitations et morcellements, la réception définitive des lotissements se fait après la délivrance d’une
attestation justifiant que les voies et les différents réseaux sont en bon état. Ainsi, la commune devait
faire les diligences nécessaires pour appliquer ces dispositions et obliger le propriétaire du lotissement à
réparer les anomalies qui se sont manifestées au cours de la période de garantie et ce avant la réception
du lotissement et le transfert de la responsabilité de sa gestion et de son entretien à la commune.
134
D. Observations sur la conclusion et l’exécution des conventions de partenariat
200 9 135
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Rappelons à cet égard que la commune est tenue, conformément à l’article 12 de la convention de
partenariat relative à la réhabilitation des quartiers sous équipés, de résoudre tout problème foncier qui
peut se produire au cours de la réalisation des travaux et de prendre les dispositions nécessaires pour
dédommager les propriétaires et les occupants des bâtiments qui vont être détruits, le cas échéant.
136
II. Réponse du président de la commune urbaine de M’diq
(Texte réduit)
200 9 137
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Gestion des dépenses de fonctionnement
138
marché. C’est pourquoi un marché d’entretien général a été réalisé après que les ouvriers de la PN aient
quitté les lieux et un nouveau cahier des charges est en cours d’étude.
200 9 139
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
140
COUR REGIONALE
DES COMPTES
DE RABAT
Région de Rabat Salé Zemmour Zaër
Région du Gharb Chrarda Beni Hssen
200 9 141
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
142
Gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de
distribution d’eau potable et d’électricité
de la Wilaya de Rabat – Salé
En date du 14 Mai 1998, les ex-Communautés Urbaines de RABAT, SALE et SKHIRAT-TEMARA, les
Communes Urbaines de SKHIRAT et BOUZNIKA, les Communes Rurales de SIDI BOUKNADEL,
SHOUL, AÏN ATTIG, SABBAH, MERS EL KHAÏR, SIDI YAHYA ZAER et CHERRAT, ont conclu
avec la société délégataire REDAL S.A un contrat de gestion déléguée des services d’assainissement
liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité de la Wilaya de Rabat – Salé pour une durée de
30 ans. La date d’entrée en vigueur dudit contrat est le premier janvier 1999.
Le chiffre d’affaires de REDAL a atteint 2 782 MDH (en 2008). Elle compte un effectif de 1.691
cadres et agents pour servir un total d’environ 427 000 clients.
200 9 143
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Par ailleurs, les décisions prises par ce comité sont parfois outrepassées par le délégataire. En effet, ce
dernier a mis en place en 2007 une nouvelle organisation sans recueillir l’approbation du comité de
suivi.
3. L’actionnariat de la REDAL
En octobre 2002, l’actionnariat de REDAL a changé de configuration et le capital de REDAL
anciennement détenu par le groupement PLEIADE S.A, URBASER, EDP ELECTRICIDAD DE
PORTUGAL et ALBORADA, a été cédé en totalité au groupement VIVENDI ENVIRONNEMENT
(VE), COMPAGNIE GENERALE DES EAUX (CGE) et COMPAGNIE MAROCAINE DE
SERVICES A L’ENVIRONNEMENT (CMSE). Enfin, un protocole d’accord a été signé le 9 octobre
2007 relatif à la cession des participations détenues par la CGE dans le capital de REDAL (50%
des actions) à Veolia service environnement (VEOM). Cette dernière détient actuellement 99% des
actions de REDAL SA dont le capital est de l’ordre de 400 MDH.
Cependant, il a été constaté que le délégataire n’a pas procédé à la cession de 39% du capital de la
REDAL aux sociétés marocaines qui devait intervenir entre la 5ème et la 8ème année de l’entrée en
vigueur de la gestion déléguée, soit au plus tard en 2005.
144
- Produire les documents et les dossiers d’investissement à l’appui des données pour assurer un contrôle de l’autorité
délégante efficace et constructif ;
- Produire dans les délais requis à l’autorité délégante les informations et les documents contractuels notamment ceux
précisés dans les articles 33, 35, 36, 51, 53, 54 de la convention de la gestion déléguée et les annexes 8 et 8.3 ;
- Systématiser la production, selon la fréquence contractuelle, en mettant en place une structure dédiée au reporting vers
l’autorité délégante et un système de communication d’une information fiable, pertinente et facilement exploitable ;
- Se conformer au contenu des documents contractuels et se mettre d’accord avec l’autorité délégante le cas échéant sur
le contenu de certains documents afin de produire des documents utiles et d’éviter une abondance informationnelle
inutile.
200 9 145
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• L’intégration dans l’écart de l’activation de la main d’œuvre et l’incorporation des charges
indirectes dans les investissements à financement délégataire d’un montant de 94,57 MDH; et ce
sur la base :
- Des principes retenus pour l’application de la clause du respect des 75% des investissements
depuis la première révision en 2004 sur les comptes de 2003 où les charges indirectes ne sont
pas incluses dans l’évaluation ;
- Des principes directeurs consignés par le comité de suivi en date du 9 avril 2004 ;
- Le montage financier du contrat a été fait de sorte à imputer sur le fonctionnement la totalité
des charges indirectes nées de l’activité « Investissement » financées par le délégataire. Les frais
de direction et de contrôle des travaux représentent 2% du coût global des travaux de l’année
et les frais d’étude des travaux sont comptabilisés à hauteur de 5% du coût global des travaux à
réaliser pour l’assainissement. Pour l’eau potable et l’électricité aucune imputation n’est prévue ;
- L’analyse de la main d’œuvre activée montre que les montants y afférents ne correspondent
pas à des charges d’investissements directs liées à l’internalisation des études ou à des charges
d’exploitation ;
- La REDAL n’a jamais imputé la main d’œuvre à la réalisation des investissements au cours de
la période 1999-2001 gérée par l’ancien actionnaire;
- Le principe de l’activation de la main d’œuvre et la procédure de détermination des taux horaires
mise en place par REDAL n’ont fait l’objet d’aucune décision officielle validée et approuvée
par l’autorité délégante pour leur comptabilisation dans les arrêtés des comptes, en plus de
l’absence d’une comptabilité analytique.
• L’intégration, dans les réalisations comptabilisées, des montants dépassant les budgets validés
sans soumettre les justifications nécessaires à l’Autorité Délégante pour approbation, et ce en
méconnaissance des dispositions contractuelles notamment l’article 53 de la convention, soit
197, 96 MDH ;
• L’intégration d’un montant de 96,61 MDH, dans les réalisations comptabilisées, de dépenses de
projets non budgétisés et/ou non autorisés par le comité de suivi en infraction des dispositions
contractuelles notamment les articles 52 et 53 de la convention ;
• L’intégration des provisions sans justificatifs, sans constater les extournes correspondantes
notamment les anciennes datant de 2002 et ultérieurs et non prises en charge par la comptabilité
fournisseur qui assure le suivi des provisions depuis 2004. Par conséquent, les investissements
sont majorés par des réalisations non justifiées et partant non effectives d’un montant de 20,08
MDH ;
• L’intégration des dépenses dans la rubrique «divers » sans apporter les justifications nécessaires,
soit un montant de 112,58 MDH ;
• La prise en compte de la valeur de l’écart d’investissements à fin 2001 pour un montant de 254 ,7
MDH tel qu’il ressort du protocole d’accord ;
• L’augmentation des engagements du délégataire par les ressources additionnelles non prises
en compte par REDAL, qui ont été affectées aux investissements et qui proviennent de la
rubrique « Recherche Développement- Part Autorité Délégante » à hauteur de 15,5 MDH et
22,0 MDH . Cette rubrique a servi à l’investissement au titre de l’exercice 2002 (4,02 MDH),
146
des exercices 2003-2004 (14,8 MDH), des exercices (2005, 2006 et 2007 (22,01 MDH) et du
basculement (58,67 MDH) ;
• L’intégration des montants des marchés n’ayant pas respecté la procédure de passation surtout
l’article 52 de la convention qui soumet les projets de marchés et de bons de commande attribués
aux sociétés apparentées à l’avis du comité de suivi et à l’article 39 relatif à la passation des marchés.
En effet, la REDAL outrepasse fréquemment les procédures de passation et d’approbation des
marchés telles qu’elles sont définies par l’article 52 de la convention, et l’annexe 13 (domaine
financé par le délégataire) ainsi que le règlement des marchés et les décisions du comité de suivi
du 07/02/2005.
Cette pratique permet souvent de privilégier les filiales du groupe VEOM. De nombreux exemples
illustrent ce propos :
- Le non respect du délai imparti pour la remise des offres (marchés n°34/2005/ER, n°66/2006/
ER, n°66/2006/ER, n°86/05/ER, n°26/2004/ER et n°27/2004/ER confiés aux sociétés
filiales Amanor et Hydrolia) ;
- La non observation du caractère confidentiel de la communication des propositions de rabais (marchés
n° 66/2006/ER et n° 09/08/OR attribués respectivement à Amanor et CTHM) ;
- La non retenue des offres avantageuses (Marché n°26/2004/ER relatif à la prestation de reprise
de 8000 branchements basse tension, attribué à une société apparentée pour un montant de
2,7 MDH TTC, alors que l’offre financière d’une autre société soumissionnaires s’est établie
à 1,1 MDH TTC et marché n°13/2007/OR dont le titulaire est l’entreprise CTHM pour un
montant de 2, 9 MDH TTC après remise d’un rabais sur son offre de départ de 3 MDH TTC
alors que les offres de deux entreprises concurrentes étaient respectivement de 3 MDH TTC
et 2 MDH TTC) ;
- Le double paiement des prestations déjà rémunérées (marché n°27/2004/ER attribué à la
société Amanor bénéficiant doublement d’un montant de 120.726,00 DH TTC).
• La comptabilisation des sorties magasins dont le prix de vente ne respecte pas l’annexe 15 de la
convention.
¾¾ La gestion de l’écart d’investissement est sous estimée par REDAL
REDAL n’a jamais respecté l’article 53 de la convention qui permet en plus de l’actualisation de l’écart
d’investissement, sa rémunération par le biais de son placement en bons du Trésor d’une part, et de
reverser l’écart aux termes de deux années au fonds de travaux géré par le délégataire pour le compte
de l’autorité délégante, d’autre part.
En parallèle, les actions des instances de contrôle de la gestion déléguée se sont limitées à des écrits
qui sont restés sans suite.
A l’écart d’investissement tel qu’il a été estimé, il faut ajouter le manque à gagner qui devrait être généré
par la rémunération des montants correspondant non placés en bons du Trésor au fil de la première
décennie.
200 9 147
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Selon les chiffres produits par la REDAL, l’écart d’investissement au titre des financements FDT est
de 454,1 MDH à fin 2008. Cependant, les estimations faites par la Cour régionale font ressortir un
écart plus important de 750 millions de DH et ce en se basant sur les éléments suivants :
■■ Les travaux de contrôle et de supervision sont inclus dans les peines et soins ;
■■ Les études non consignées dans le contrat sont déjà imputées sur les peines et soins ;
■■ Des études qui sont prévues par le contrat notamment pour le métier assainissement sont
comptabilisées à part et ne sont pas intégrées dans les peines et soins ;
■■ L’intégration, dans les réalisations comptabilisées, des montants dépassant les budgets validés
sans soumettre les justifications nécessaires ou de dépenses de projets non budgétisés ;
■■ La main d’œuvre activée est comptabilisée de par les tâches qu’elle réalise dans les peines et soins
en termes de contrôle, de supervision ou d’études. A titre illustratif, suite à l’intervention de la
CRC, la REDAL a annulé une partie des montants relatif à la main d’œuvre imputée à tort sur
les branchements sociaux financés par le fonds de travaux ;
■■ La rubrique « divers » correspond à des dépenses par projets non justifiées. Il ne s’agit pas
des montants de sous-traitants pour l’acquisition de matériels de transport. Ces dépenses sont
prévues dans le contrat et plus précisément dans la rubrique « le commun » ;
■■ Les travaux de branchements sociaux qui ont fait l’objet de PV entre la REDAL et le service
permanent et non entérinés par le comité de suivi, ne peuvent être dans ce cas considérés
comme budgétisés. Le service permanent n’a pas la compétence ni d’approuver un budget ni
de le modifier.
148
- Déduire des réalisations en terme d’investissement, les montants des dépassements budgétaires et des projets non
budgétisés sauf si les justifications apportées ont fait l’objet d’acceptation par l’autorité délégante ;
- Prendre en compte les ressources additionnelles correspondant à la recherche et développement part locale ;
- Respecter scrupuleusement les dispositions contractuelles fixées par l’annexe 13 du contrat de la gestion déléguée,
notamment les principes de mise en concurrence et les règles de transparence ;
- Soumettre les marchés et commandes à confier aux sociétés apparentées à l’avis du comité de suivi conformément
aux stipulations de l’article 52 du contrat de la gestion déléguée ;
- Corriger l’écart d’investissement estimé -Part délégataire- à 1,4 MM DH;
- Observer les règles de gestion de l’écart d’investissement en se conformant aux dispositions de l’article 53; en
actualisant et rémunérant le compte écart et en versant le solde créditeur du compte écart d’investissements restant
dû au titre de l’exercice n-2 et le total des intérêts sur écart d’investissement au compte fonds de travaux à la fin
du 3ème exercice ;
- Réaffecter les fonds incorporés correspondant aux écarts des projets budgétisés et non achevés selon la procédure
consignée dans l’article 53 et conserver les montants contractuels des projets non entamés dans la réserve
d’investissement ;
- Reverser l’écart indû de 400 millions de DH au compte fonds de travaux ;
- Réinvestir l’écart indû de 455 millions de DH pour le renouvellement ;
- Limiter les crédits alloués à la rubrique « Renouvellement » aux montants contractuels qui restent des dotations
annuelles maximales à ne pas dépasser afin d’avoir un solde toujours positif ou équilibré de cette rubrique.
200 9 149
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Des projets en retard de réalisation par la faute du délégataire, ont été retirés des investissements
prévisionnels et des réalisations, soit du numérateur et du dénominateur du rapport qui calcule
le taux de réalisation. Cela a contribué à l’obtention d’un résultat meilleur autorisant l’application
de la révision tarifaire. Pourtant, l’autorité délégante ne s’est pas assurée que le délégataire a
fait les efforts nécessaires en vue d’anticiper les contraintes d’exécution. Ainsi, en prenant en
considération le budget approuvé, le taux de réalisation des investissements pour la révision de
septembre 2004, serait de 68% seulement ;
■■ Les différentes positions conduisent inéluctablement à des différences notables en termes
du budget et des réalisations pour évaluer le taux de réalisation. Si l’approche adoptée par la
REDAL lui assure d’atteindre le taux de 75%, pour la révision de mars 2007, celles empruntées
par l’autorité délégante et la tutelle ne permettent pas l’atteinte du taux d’investissement.
150
D. L’analyse des métiers
200 9 151
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ En 2008, REDAL a enregistré 17.714 cas d’interruption partielle non justifiée, répartis entre
2.106 cas dépassant 10 heures, 4.721 cas excédant 6 heures et 8.173 cas qui ont dépassé 4 heures,
ce qui rendrait REDAL passible d’une pénalité de plus de 2.813 456,00 DH. Durant l’année
2009 et jusqu’au 18/11/2009, 12.268 cas d’interruption partielle non justifiée ont pu être relevés
par les services de REDAL, pour un montant de 1.846.158,80 DH de pénalité. Ainsi, REDAL
devrait payer rien que pour 2007, 2008 et 2009 une pénalité de plus que 6.348.578,80 DH
pour les interruptions partielles non justifiées. Toutefois, l’autorité délégante n’a infligé aucune
sanction à cet égard.
152
- Rattraper les retards par rapport aux délais contractuels concernant la réalisation des réseaux principaux et
secondaires et au renouvellement des réseaux ;
- Contrôler les rejets industriels et prendre les mesures et les actions contractuelles nécessaires pour pallier la pollution
marine ;
- Se conformer aux exigences contractuelles en matière de sécurité d’approvisionnement telles que stipulées dans
l’article 31 de la convention ;
- Prendre les mesures nécessaires pour l’amélioration des rendements du réseau d’électricité en vue d’atteindre les
objectifs définis par l’article 32 bis de la convention et l’annexe 4/2.2 de la convention relatif aux données
techniques d’électricité ;
- Renforcer la maintenance et l’entretien des postes MT/BT ;
- Augmenter le nombre des OCR pour pouvoir détecter la source des pannes et réduire ainsi le temps de
réparation ;
- Poursuivre la formation du personnel et augmenter les travaux de réparation sous tension (TST) ;
- Restreindre la facturation de produits non contractuels et établire la facturation sur la base des montants de
réalisations réelles sans majoration injustifiée et non autorisée par l’autorité délégante.
200 9 153
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Veolia exploite le centre de formation CAMPUS sans aucune base juridique. Par conséquent, les
produits générés sont infondés. En plus Veolia doit à l’OFPPT environ 7,7 MDH ;
■■ La refacturation exorbitante, non transparente et opaque de la mise à disposition du personnel
selon le coût direct avec une majoration de 10%. Les coûts directs incluent la TVA et le salaire
brut. Le montant brut fait double emploi avec plusieurs rubriques du salaire.
A cet effet, la CRC recommande de :
- Veiller à imputer les missions d’assistance technique de longue durée à la rubrique « Personnel détaché par les
actionnaires » dédiée à cet effet par le contrat de gestion déléguée ;
- Eviter les procédés de refacturation sans base contractuelle et sans accord de l’autorité délégante afin d’assurer
l’intégrité de la gestion déléguée en charge ;
- Respecter le plafond annuel des dotations « mission » fixées par l’annexe 4 du protocole d’accord.
154
la compagnie générale des eaux (CGE) ont pour obligation de payer le passif de cette gestion
déléguée d’un montant de 139,93 MDH. Or, ce montant a été payé par la REDAL qui a pris en
charge le paiement effectif de ce montant en substitution de la CGE. En sus, ce montant a été
amorti suivant un rythme annuel de 5,34 MDH sur la durée restante du contrat de la gestion
déléguée.
Compte tenu de ces observations, la CRC recommande de :
- Surseoir à l’exploitation des fonds de l’autorité délégante par REDAL ;
- Reverser le différentiel d’intérêt au profit de l’autorité délégante détenu indûment par le délégataire ;
- Reverser les montants ponctionnés à tort des comptes de l’autorité délégante et du compte caisse commune de
retraite ;
- Inviter Véolia à reverser à REDAL les 100 MDH qu’elle a pris en charge à sa place.
200 9 155
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ La REDAL a inscrit en 2004 un montant de 24 725,92 DH comme recette recouvrée en
branchements sociaux et a indiqué dans un autre document que le montant recouvré est de zéro
dirhams ;
■■ Le montant global des branchements sociaux arrêté en 1998 est de l’ordre de 45,46 MDH et
l’ensemble des paiements effectués sur le compte spécial est de 26,11 MDH. Par conséquent,
le montant non encore versé est de 19,35 MDH. Une grande partie de ce montant, soit 16,59
MDH est déposée dans les comptes propres de la REDAL ;
■■ Le montant arrêté en 1998 concernant les débiteurs d’assainissement est de l’ordre de
94.808.088,55 DH alors que les recettes recouvrées par REDAL en matière de remboursement
de traites d’assainissement ont atteint un montant de 3,48 MDH sans justifications, soit une
différence de l’ordre de 91,33 MDH.
A cet effet, la CRC recommande de :
- Produire les justificatifs des recettes et des dépenses sur le compte spécial concernant la liquidation de la RED ;
- Arrêter en commun accord avec l’autorité délégante, la tutelle et les liquidateurs les montants non encore encaissés
sur la base de justificatifs probants ;
- Procéder à la distinction entre les créances REDAL et les créances RED pour mettre en place le plan d’action de
recouvrement conformément aux dispositions contractuelles ;
- Etablir en concertation avec les différentes parties prenantes le bilan de clôture et de liquidation de la RED dans
les plus brefs délais.
156
II. Réponse de l’autorité délégante (Commune urbaine de Rabat)
(Texte intégral)
La Cour Régionale des Comptes de Rabat (CRCR) a effectué, à partir du 6 Mai 2008, une mission de
contrôle de la gestion de la société Délégataire Redal, en tant que gestionnaire des services publics de
distribution d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide.
L’Autorité Délégante a reçu du Premier Président de la Cour des Comptes une lettre datée du 21 juillet
2010 n°566/2010 accompagnée du «Projet d’insertion au Rapport annuel de la Cour des comptes
au titre de l’exercice 2009, relatif à la gestion déléguée des services de distribution d’électricité, d’eau
potable et d’assainissement liquide de la Wilaya de Rabat - Salé. »
La lettre de la Cour des Comptes précise que ce projet d’insertion qui a été transmis également aux
Autorités gouvernementales concernées résume les observations contenues dans le rapport particulier
relatif au contrôle de la gestion déléguée des services d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide
confiée à REDAL et comporte des recommandations de nature à contribuer à l’amélioration de la
gestion Déléguée de ces services.
La Cour des Comptes demande à l’Autorité Délégante, après concertation et coordination avec la
société Délégataire, de lui faire part de ses réponses au sujet de ces observations.
A cet effet un courrier a été adressé à REDAL en date du 2 août 2010 l’informant de la lettre susvisée,
lui transmettant copie du projet d’insertion et lui demandant de communiquer à l’Autorité Délégante
avant le 12 août 2010 les mesures concrètes que le Délégataire envisage de prendre pour remédier
aux insuffisances relevées par la Cour régionale des Comptes ainsi que ses éventuelles répliques et
commentaires.
L’Autorité Délégante aurait souhaité que la réponse à la lettre de la Cour soit conjointe et commune
avec celle de REDAL.
Toutefois cela ne pouvait être le cas eu égard à la situation relationnelle difficile qui prévaut actuellement
étant donné les nombreuses divergences d’interprétation de dispositions contractuelles.
C’est pour cela que l’Autorité Délégante présentera ci-après ses propres commentaires sur les points
évoqués dans le projet d’insertion.
Le projet d’insertion au rapport annuel (ci-après « le Projet ») s’articule autour des thèmes suivants :
A : Les instances de gouvernance et de contrôle
B : L’évaluation des investissements durant la période de 2002 a 2010
C : Les révisions tarifaires introduites au cours de la période 2003 a 2007
D : L’analyse des métiers
E : Des prestations facturées dans le cadre de l’assistance technique en marge des dispositions
contractuelles
F : La gestion du compte spécial de reconstitution et de l’Autorité Délégante par REDAL : L’opération
de la liquidation de la RED
200 9 157
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le Projet met en évidence un nombre important d’insuffisances de la Gestion Déléguée, de sorte
que l’essentiel des observations s’adresse au Délégataire REDAL et porte sur sa gestion des services
délégués.
Le Projet et le rapport subséquent, constitueront sans doute, pour toutes les parties concernées par la
gestion déléguée des services publics, de véritables références dans ce domaine.
Les observations et recommandations émises permettront, à ne pas en douter, de contribuer
efficacement à l’amélioration de la gestion déléguée, et apportent à l’Autorité Délégante un éclairage
important sur la voie de l’optimisation du contrat de gestion déléguée de Rabat Salé, notamment lors
de la prochaine revue quinquennale dudit Contrat.
Comme le souligne très justement le Projet, les insuffisances et défaillances relevées sont nombreuses
et rejoignent les préoccupations de l’Autorité Délégante et de ses services de contrôle. L’Autorité
Délégante ne peut que partager ainsi les observations et remarques de la Cour.
L’Autorité Délégante souhaite néanmoins soumettre à la Cour un certain nombre de précisions sur
certains points relatifs principalement au thème A du Projet concernant les organes de gouvernance
et de contrôle. L’Autorité Délégante émettra également quelques observations sur les autres thèmes
sachant qu’il revient au Délégataire de présenter les réponses aux griefs articulés très justement à son
encontre.
158
secteur. Ces nouvelles recrues bénéficient d’une formation et d’un encadrement assurés par les anciens
cadres du Service Permanent et complétés par des cabinets spécialisés.
Ce personnel assurera la relève des cadres du Service Permanent qui auront bientôt atteint l’âge de la
retraite.
Concernant l’insuffisance des moyens humains nécessaires pour le suivi et le contrôle, l’Autorité
Délégante en est tout à fait consciente et a demandé à REDAL à maintes reprises le renforcement des
équipes du Service Permanent mais ces demandes sont restées vaines.
Pour y remédier, l’Autorité Délégante fait appel à différents consultants sur des sujets bien précis
et lance des audits sur tous les aspects de la Gestion Déléguée. Ce mode de contrôle permet au
Service Permanent d’un côté de combler l’insuffisance en effectifs et d’un autre côté de conforter son
indépendance vis-à-vis du Délégataire.
Toutefois, à l’occasion de la revue quinquennale, l’Autorité Délégante est déterminée :
- A préciser les attributions du service permanent ;
- A renforcer l’effectif du service permanent en le dotant de moyens nécessaires ;
- A accélérer l’indépendance du personnel du service permanent vis-à-vis du Délégataire.
Les insuffisances du comité de suivi
La composition et les modalités de prise des décisions de ce principal organe de suivi et de contrôle de
la gestion déléguée sont régies par les dispositions contractuelles.
Le mode consensuel de prise de décision au sein de ce comité, prévu également par le contrat, a été
bâti sur la base d’une relation contractuelle équilibrée entre les parties contractantes et ce en vertu des
règles communément admises au niveau international dans le domaine du partenariat public- privé.
Il est important de rappeler que ce partenariat s’est justifié par le choix du Délégataire en tant
qu’opérateur privé internationalement reconnu et en raison de ses capacités spécifiques, notamment
en matière de financement et de gestion des équipements urbains.
Cependant, l’imprécision de certaines dispositions du contrat de gestion déléguée conjuguée au silence
de ce contrat sur d’autres sujets, ouvre ainsi la porte à toutes sortes de lectures et de divergences
d’interprétation.
En l’absence de consensus, plusieurs points de divergence sont en attente de résolution. Certains
dossiers dont le traitement se solde par un désaccord, sont soumis à une commission ad hoc qui est
appelée à poursuivre ses travaux en vue du rapprochement des positions des uns et des autres.
Compte tenu de la complexité technique et financière de la plupart des dossiers habituellement traités
par la commission ad hoc et qui touchent en général, à l’équilibre économique et financier du contrat de
gestion déléguée, et compte tenu aussi du caractère évolutif et changeant des dossiers, leur traitement
donne lieu dans la pratique à un processus très long avec de nombreuses et longues réunions de travail
qui se transforment souvent, en séances de renégociations de certaines dispositions du contrat de
gestion déléguée.
L’Autorité Délégante s’engage à soumettre lors de la revue quinquennale, les recommandations de la
Cour des Comptes quant à la fluidité des décisions au sein du comité de suivi et à revoir l’obligation
du consensus. Des clarifications et des définitions plus précises seront apportées au contrat (en se
référant aux rendus par les commissions de conciliation ou d’arbitrage) pour lever les divergences qui
constituent actuellement des points de blocage.
200 9 159
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’Autorité Délégante s’engage également à proposer lors de la revue quinquennale, l’obligation
d’appliquer les décisions du comité de suivi au Délégataire et d’entreprendre des mesures coercitives
en cas de non inexécution.
L’actionnariat de REDAL
L’Autorité Délégante a déjà saisi le Délégataire par lettre en date du 26 mai 2009 en lui rappelant les
dispositions de l’article 20 du contrat de gestion Déléguée qui stipule notamment que:
- La part de la participation des personnes morales marocaines au sein du capital du Délégataire
doit être d’au moins 39 %. Ce seuil de participation marocaine devra être atteint au plus tard à
la fin de la huitième année (soit au 31/12/2006) ;
- Les actionnaires marocains ne doivent pas être des sociétés filiales des Actionnaires de Référence
ou contrôlées directement ou indirectement par ces derniers ;
- le Délégataire s’oblige à soumettre à l’approbation préalable de l’Autorité Délégante et de
l’Autorité de tutelle toute modification de la répartition du capital de la société, avec ou sans
l’arrivée d’actionnaires nouveaux ;
- La notification de l’accord de l’Autorité Délégante pour la cession des actions effectuée dans
le respect du présent Article, interviendra après l’approbation par l’Autorité de Tutelle du
protocole d’accord.
Dans sa lettre, l’Autorité Délégante a rappelé au Délégataire que dans le cadre du protocole d’accord
signé le 9 Octobre 2007, relatif à la cession des participations détenues par la CGE dans le capital de
REDAL à VEOLIA SERVICE A L’ENVIRONNEMENT(VEOM), le Délégataire s’était engagé à
proposer dans les meilleurs délais une solution pour satisfaire l’engagement contractuel de la cession
de 39% de son capital à des partenaires marocains.
Il est à noter qu’à ce jour, aucune information sur la réalisation de l’engagement pris dans le cadre dudit
protocole d’accord n’a été fournie.
L’inobservation de cette disposition constitue de toute évidence une infraction majeure aux dispositions
contractuelles.
Cette question relative à la cession de 39% des participations dans le capital de REDAL, à des personnes
morales marocaines au plus tard à la fin de la huitième année, a été également et largement débattue par
le Comité de Suivi réuni le 7 Mai 2007, qui a pris notamment les décisions suivantes:
1. examen juridique de l’éventualité de cession des actions aux communes;
2. activation de consultations par le Délégataire auprès du secteur privé marocain en tenant l’Autorité
Délégante informée du résultat de ces consultations.
Or à ce jour, aucune action ni de la part de la REDAL ni de la part de ses actionnaires, n’a été portée
à la connaissance de l’Autorité Délégante, malgré les délais très longs qui se sont écoulés alors que cet
engagement contractuel devait être concrétisé au plus tard le 31 Décembre 2006.
Dans sa réponse à la lettre de l’Autorité Délégante, la REDAL a proposé que cette obligation porte
sur le capital de la société VEOM, qui est l’un des actionnaires de REDAL, et non sur le capital de
REDAL.
REDAL s’est référée aux courriers de Monsieur le Ministre de l’Intérieur qui stipulaient que
160
« [Cette] proposition ne peut être considérée comme une réponse à l’obligation en question, dont le
règlement nécessite des modifications contractuelles qui ne peuvent être réalisées que dans le cadre
d’un avenant établi dans les mêmes conditions que le Contrat».
« La révision quinquennale du Contrat est une occasion pour les deux parties, Autorité Délégante
et Délégataire, de procéder aux actualisations et mises à jour des plans économiques, financiers,
organisationnels et juridiques, pour les adapter aux contraintes du fonctionnement et à l’environnement.
»
REDAL considère donc que ce sujet relève de la révision quinquennale.
La sous information de l’Autorité Délégante
La disponibilité de l’information dans sa forme fiable, exhaustive et répondant aux besoins des tâches
de contrôle a toujours été un point de discussion, de rappel lors des comités de suivi et l’objet de
rappels par différents courriers.
Le Contrat prévoit, d’ailleurs que le Délégataire a l’obligation de mettre en place un processus de
communication des informations après concertation avec l’Autorité Délégante.
Ce manquement aux obligations contractuelles a posé plusieurs problèmes à l’Autorité Délégante à
travers ses organes de contrôle pour qui ce manque d’informations a conduit à ce que les contrôles se
fassent :
- Sur la base des informations communiquées par le Délégataire sans aucune possibilité de
vérification de ces informations dans l’immédiat, (mais il est important de signaler que l’Autorité
Délégante diligente des audits sur tous les aspects de la Gestion Déléguée) ;
- Sur des agrégats et non pas sur le détail des informations et en l’absence de justificatifs ;
- Toujours à posteriori de l’événement puisque les informations ne sont pas disponibles en
temps réel.
Lors de la revue quinquennale, l’Autorité proposera une annexe contractuelle comportant des modèles
de documents à fournir en détaillant les informations à remettre, leur périodicité et les justificatifs qui
devront les accompagner.
Des mesures coercitives plus précises seront proposées pour sanctionner la non livraison de ces
informations.
En conclusion sur ce thème
L’Autorité Délégante estime que les points de divergence qui persistent, doivent être tranchés dans un
sens ou dans l’autre, et avec tous les impacts correspondants, à l’occasion de la révision quinquennale
que les parties envisagent d’entamer dès que le Délégataire sera en mesure de fournir l’ensemble des
données et documents en cours de préparation à cet effet, et dès que les règles et les principes objet
des divergences auront été définitivement arrêtés.
L’Autorité Délégante pour sa part déploiera tous les efforts pour l’activation des travaux de la révision
quinquennale du contrat de gestion déléguée avec un engagement clair et ferme des parties contractantes
pour l’achèvement de l’opération dans les meilleurs délais.
Le Délégataire de son côté doit mobiliser ses équipes pour fournir les informations nécessaires et mettre
en place toutes les conditions pour le bon déroulement de la révision quinquennale du Contrat.
200 9 161
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
La révision doit concerner tous les aspects du contrat (investissements, tarifs, projections financières,
aspect institutionnel et juridique) et permettra une mise à niveau et une clarification des dispositions
contractuelles.
Cependant, il est important et urgent que les pouvoirs publics mettent en place des dispositions
réglementaires (principes et règles intangibles) qui doivent cadrer et régir les gestions déléguées afin
d’atténuer sinon de supprimer, les possibilités d’interprétation des dispositions des contrats, dans
l’intérêt bien compris des services publics.
Cette réglementation permettra de séparer les dispositions qui relèvent du domaine réglementaire et
(opposables aux deux parties) de celles qui doivent demeurer dans le domaine conventionnel.
En effet, en comparaison avec des systèmes de délégation des services, développés à travers le monde,
et eu égard aux enjeux économiques et sociaux des gestions déléguées, on peut noter que les difficultés
de contrôle de la gestion déléguée, sont accentuées par :
162
La non communication des dossiers complets des investissements a aussi été une entrave à la détection
de certaines imputations à tort.
Effectivement, lors des révisions tarifaires, la commission chargée de l’étude du dossier se base sur
les données et informations communiquées par le Délégataire sans aucune possibilité pour cette
commission de contrôler la sincérité de ces informations sur le moment vu la masse très importante
de ces informations. Toutefois celles-ci sont rapprochées avec les chiffres de la comptabilité et tout
écart non justifié est rejeté.
L’Autorité Délégante ne peut que s’engager à ce que les recommandations de la Cour soient prises en
compte lors des révisions tarifaires à venir.
• Imprécision du Contrat sur les pénalités pour non fourniture des informations ;
• Caractère vague des dispositions du contrat en ce qui concerne les pénalités pour insuffisance de
la qualité des services et les incidents enregistrés dans les réseaux ;
• Absence d’informations fiables permettant l’application des pénalités pour retard dans la
réalisation physique des investissements ;
• Prise en compte de l’esprit de partenariat et de la confiance qui sont censés présider aux relations
entre les parties.
200 9 163
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Tels sont les commentaires que les observations de la Cour pouvaient appeler de la part de l’Autorité Délégante.
Les réponses formulées par REDAL n’emportent pas, loin s’en faut, l’assentiment de l’Autorité Délégante qui les
considère comme tout à fait insuffisantes et souvent inappropriées.
164
III- Réponse du Directeur général de la REDAL (Délégataire)
(Texte intégral)
200 9 165
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Sur la sous-information de l’autorité délégante
a. Absence d’un système de communication permettant de disposer dans des délais
raisonnables d’une information exhaustive, pertinente et facile à exploiter
Un flux très important d’informations est régulièrement fourni par le Délégataire à l’Autorité Délégante
à travers les reporting contractuels, les réponses aux demandes particulières du Service permanent, les
audits etc…
Néanmoins, il est apparu que les imprécisions des dispositions contractuelles relatives au reporting
généraient une production d’informations abondantes parfois inutiles qui alourdit inutilement les
tâches du Délégataire tout en générant des insatisfactions de l’Autorité Délégante. Redal et le Service
permanent ont engagé à cet effet des négociations visant à mettre en place un reporting plus ciblé, plus
intelligent, et plus intelligible. Le résultat des négociations en cours devrait être acté contractuellement
dans le cadre de la revue quinquennale.
166
f. Absence de communication des documents et comptes rendus contractuels
La quasi intégralité des documents et comptes rendus prévus par le contrat de gestion déléguée sont
transmis annuellement à l’Autorité Délégante.
200 9 167
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Un montant d’actif immobilisé net au 31/12/2008 supérieur de 661 MDH au montant
contractuel (DH 97), s’expliquant en particulier par une augmentation excessive des coefficients
d’actualisation des investissements ;
■■ Un BFR au 31/12/2008 supérieur de 581 MDH au montant figurant dans les projections
financières contractuelles (DH 97), en raison principalement de délais de règlement des
Administrations Publiques et des Communes très supérieurs aux hypothèses contractuelles (13
mois au lieu 2.1);
■■ Des capitaux propres de REDAL à fin 2008 en retrait de 769 MDH par rapport aux prévisions du
contrat, en raison notamment d’un écart de résultat net cumulé de 651 MDH, dû principalement à
des phénomènes exogènes : coût de portage des arriérés des créances publiques, consommations
frauduleuse des quartiers illicites, dysfonctionnement des indices de révision des tarifs, écarts à
la date de démarrage du contrat entre hypothèses contractuelles et données opérationnelles ;
retard d’application des révisions tarifaires de mars 2007, redressements fiscaux en contradiction
avec les dispositions contractuelles …
c. Concernant le détail des retraitements effectués par la CRC
i. Concernant l’Immobilisation des frais de personnel de contrôle et de suivi
Le rejet de la comptabilisation des frais de personnel de contrôle et de suivi pour le calcul des écarts
d’investissements, fait l’objet d’une divergence d’interprétation contractuelle opposant les Parties. Le
différend a été soumis à l’avis d’une Commission Indépendante d’experts, intervenant dans la cadre
des dispositions contractuelles de l’article 82, relatives à la résolution des différents.
ii. Concernant les dépassements budgétaires
Le rejet par principe de tout dépassement budgétaire n’est pas justifié dans la mesure où les budgets
sont établis sur une base estimative (avant lancement des appels d’offres), que les dépenses prises en
compte par le Délégataire résultent d’appel d’offre ouverts respectant les codes de marchés publics, et
que le contrat admet en son article 53 la justification a posteriori des dépassements budgétaires.
En outre, 90% des dépassements relevés par la CRC correspondent à la réalisation plus rapide
qu’initialement prévu de projets inscrits et budgétés sur plusieurs exercices, et n’engendre pas de
dépassement du budget global du projet.
iii. Concernant les dépenses d’investissement sur des projets pour lesquels le budget n’aurait pas été approuvé.
Les dépenses que la CRC estime avoir été effectuées hors budget et hors autorisation sont en fait
justifiées comme suit :
- Dépenses de l’exercice 2002 : L’Annexe 19 du Contrat prévoit en son article 4.3 .b) qu’il ne sera
pris en compte aucun écart d’investissement au titre de l’exercice 2002 »
- Plusieurs projets ont fait l’objet d’approbations budgétaires réalisées dans le cadre d’une
enveloppe globale, tels que le passage en B2 (8.7 MDH en 2004), la reprise en souterrain du
réseau BT aérien (2.2 DH en 2004),etc.;
- Plusieurs projets ont fait l’objet d’additifs budgétaires, validés par des PV signés conjointement
par Redal et le SPC : c’est le cas notamment du refoulement Sidi Moussa (1.6 MDH en 2003),
du collecteur CP 221 (1.8 MDH en 2003), du projet Délestage Nord 2 (4.5 MDH en 2004)..
etc.;
168
- Par ailleurs, plusieurs dépenses correspondent à la poursuite de projets budgétisés les années
précédentes.
iv. Concernant l’enregistrement de provisions
L’enregistrement comptable de provisions au titre des factures non parvenues constitue une obligation
comptable et fiscale. Les provisions enregistrées en investissement sont par principe toutes justifiées,
soit par des réceptions automatiques, soit par des écritures manuelles passées sur la base de bons de
livraisons de matériel ou des bons de réception de prestations.
REDAL ne peut pas se prononcer sur l’existence de provisions non extournées qu’aurait relevé la CRC
dans la mesure où aucun détail n’a été fourni en appui de l’observation. Il y a lieu de relever que le
montant cité dans le rapport représente moins de 1% des investissements réalisés.
v. Concernant les dépenses de la rubrique Divers
La rubrique « divers » est l’une des 6 rubriques de la typologie de dépenses utilisée par REDAL (Sous–
traitance, Main d’oeuvre, Magasin, Achats, Divers et Peines et Soins). Le rejet de dépenses d’investissement
en raison de la dénomination de la rubrique qui les regroupe n’est pas fondé contractuellement.
Les dépenses de la rubrique Divers sont, en effet, à l’instar des autres dépenses d’investissements,
totalement justifiées, et correspondent à :
- Des acquisitions de matériel de transport (véhicules, matériel roulant, hydrocureurs) pour un
montant de 42 MDH, représentant 65% des budgets approuvés correspondant ;
- Des acquisitions en matériel informatique et en logiciels, pour un montant de 30,8 MDH,
représentant 59% des budgets approuvés correspondant ;
vi. Concernant la prise en compte de l’écart du protocole 254 MDH et les ressources additionnelles (« Recherche
Développement- Part Autorité Délégante »).
L’écart d’investissements calculé par REDAL intègre bien les 254,7 MDH issus du Protocole d’accord
et les ressources additionnelles affectées aux Investissements (« Recherche Développement- Part
Autorité Délégante ») ainsi qu’il ressort du rapport de la commission ad hoc en date du 21 mars
2006.
Le montant des écarts en financement délégataire calculé par REDAL à fin 2005 et auquel se réfère
la commission s’élève, en effet, à 268.9 M DH et résulte de la prise en compte des éléments suivants :
Montant M DH
Ecart d’investissement à fin 2001 254,7
Basculement (dotation à recherche 99-01 : 20.9 M DH, Intérêts sur écart investissements : 36.5
64,9
M DH, dotation recherche 2002 : 7.1 M DH)
De la même manière, les dotations à la recherche - Part Locale 2005, 2006 & 2007 ont bien été prises
en compte dans le calcul de l’écart sur budget 2008.
200 9 169
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
vii. Concernant les dépenses sur des marchés qui n’auraient pas respecté les procédures
La règle de la présentation préalable au Comité de Suivi des projets de marchés et de commandes à
passer avec des sociétés apparentées, ne doit s’appliquer pour REDAL qu’aux prestations relevant du
domaine Réservé, visé à l’Annexe 13 du Contrat de gestion déléguée, et pour lesquels le Délégataire n’est
pas tenu de procéder à la mise en concurrence, dans des conditions similaires à celles du CCAGT.
Pour l’essentiel, les marchés et commandes, visés par la CRC, passés avec des sociétés apparentés, l’ont
été après que ces sociétés aient présenté les offres les plus attractives, notamment en terme financier,
au terme d’un appel à la concurrence.
En raison du faible nombre annuel de réunion de comités de suivi, et des ordres du jour extrêmement
chargés de chacun d’entre eux, il parait impossible en pratique de solliciter l’accord préalable du comité
de suivi pour chaque consultation ou appel d’offres auquel serait susceptible de participer une société
apparentée. Cela reviendrait à bannir ces sociétés, qui travaillent par ailleurs avec plusieurs autres régies
et offices nationaux, et serait contraire aux règles de libre concurrence.
viii. Concernant la valorisation des sorties magasin au prix du bordereau de l’annexe 15
Les sorties de magasin sont valorisées selon les règles communément admises du Prix Unitaire Moyen
Pondéré (PUMP). Les prix d’achat sont pour leur part issus d’appels d’offres et de consultations
transparentes, pour lesquels la mise en concurrence est systématique, dans le respect des dispositions
de l’annexe 13 du Contrat de gestion déléguée.
170
• Dans le cas des marchés 26/2004/ER, 27/2004/ER, le délai avait été réduit à 8 jours, du fait de
l’urgence qu’il y avait à exécuter les prestations de travaux d’exploitation correspondantes.
Date limite Délai (jours) Nombre de
Références des Date de Nombre de Montants DH
de remise imparti par fournisseurs
marchés lancement soumissionnaires TTC
des offres Redal consultés
n°34/2005/ER 16/06/2005 30/06/2005 14 3 01 1 931 712
n°66/2006/ER 12/06/2006 26/06/2006 14 6 04 2 405 918
n°86/05/ER 07/10/2005 21/10/2005 14 5 01 1 866 430
n°26/2004/ER 18/05/2004 26/05/2004 08 5 03 2 735 400
n°27/2004/ER 18/05/2004 26/05/2004 08 5 04 239 760
200 9 171
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
activations de frais de Main d’œuvre (80 MDH), des dépassements de budgets (66 MDH), des projets
non budgétisés (144 MDH), et des écarts de reporting (52 MDH).
a) b) c) & e) Sur les prestations couvertes par les Peines et Soins (Main d’œuvre)
Les retraitements effectués par la CRC ont pour origine le rejet de l’activation de l’ensemble de la
composante main d’œuvre interne de REDAL, refacturée au fonds de travaux en contrepartie de la
réalisation de travaux.
Le Contrat stipule que les Peines et Soins constituent une majoration destinée à « couvrir les frais de
contrôle, de supervision et d’administration générale réalisée par le Délégataire » (Annexe 8.3 – Fonds
de Travaux). Elles ne couvrent par conséquent pas les coûts de main d’œuvre directs de réalisation et
de production, ainsi que les coûts des études réalisées par le Délégataire ; or, la CRC semble considérer
que ces coûts sont couverts par les Peines et Soins.
d) Montants dépassant les budgets validés sans soumettre les justifications nécessaires ou
de dépenses de projets non budgétisés
Les retraitements effectués par la CRC ont pour origine le rejet de tout dépassement des montants
inscrits au budget. Or, il convient de relever que :
-Les budgets sont élaborés sur la base d’études préliminaires et de coûts estimatifs et que les Appels
d’Offre, peuvent donner lieu à des montants de marchés dépassant les montants des budgets ; il
n’est pas justifié de tenir le Délégataire responsable de l’issue des appels d’offres ;
-Plusieurs cas de dépassement correspondent à des changements dans la programmation des projets
(anticipation) et non pas à des dépassements du coût global du projet ;
-Des dépassements de budgets sur des projets d’extensions et branchements sociaux ont été retenus
par la CRC alors que ces projets sont assimilés à des travaux remboursables, avec préfinancement
Fonds de Travaux et que la totalité des dépenses qu’ils engendrent seront récupérées par le compte
Fonds de travaux dans le cadre des contributions versées par les bénéficiaires.
f) La rubrique « divers » correspond à des dépenses par projets non justifiées. Ces dépenses
sont prévues dans le contrat et plus précisément dans « le commun ».
La rubrique Divers regroupe des dépenses d’investissements justifiées. La CRC n’ayant pas porté à la
connaissance de Redal les dépenses spécifiques qui, selon elle, ne devraient pas y figurer, le Délégataire
n’est pas en mesure de répondre de façon plus précise.
g) Rejet des dépenses des branchements sociaux qui ont fait l’objet de PV entre la REDAL
et le service permanent au motif que le service permanent n’a pas la compétence pour
approuver un budget ni de le modifier.
Dans son rapport provisoire, la CRC rejetait un montant de 140 MDH de dépenses au motif qu’elles
correspondaient à des projets non budgétisés.
REDAL a indiqué dans sa réponse que la grande majorité des dépenses visées correspondaient
à la réalisation de projet d’extension de réseaux et de branchements sociaux, dont les enveloppes
d’investissements avaient été approuvées par le comité de suivi,, sans qu’ait été nécessairement
déterminé un budget spécifique pour chacune des opérations ; l’identification des projets à réaliser
ayant été formalisée par le SPC, dans le cadre de PV signés avec le Délégataire.
172
La CRC a néanmoins maintenu son observation et le retraitement correspondant au motif que le SPC
n’aurait pas la compétence d’approuver un budget ou de le modifier et que les travaux n’auraient pas
été entérinés par le Comité de Suivi. A ce titre, il convient de relever qu’une partie du programme a été
validée par le Comité de Suivi du 16 Avril 2003, et que les autres PV ont été portés à la connaissance
du Comité de suivi du 12 janvier 2004.
h. Ecart de reporting
Les retraitements effectués par la CRC ont pour origine des écarts relevés entre certaines données
brutes extraites du système d’information de REDAL, et les états comptables utilisés pour le reporting
à l’Autorité Délégante.
REDAL a fourni dans sa réponse au rapport provisoire de la CRC, une analyse détaillée de ces écarts
qui ont été entièrement justifiés (Annexe C.2 de l’Axe 1).
Renouvellement à financement délégataire
Les principaux retraitements effectués par la CRC qui atteignent un montant de l’ordre de 430 millions
DH, semblent recouvrir, en se référant au rapport initial de la Cour les éléments suivants :
200 9 173
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
c. « Ecarts de reporting » : 89 MDH
Parmi les retraitements effectués figurent des écarts que la CRC a cru déceler entre certaines données
brutes extraites du système d’information de REDAL, et les états comptables utilisés pour le reporting
à l’Autorité Délégante. REDAL a fourni dans sa réponse au rapport provisoire de la CRC, une analyse
détaillée de ces écarts qui ont été entièrement justifiés (Annexe C.3 de l’Axe 1).
c. Prise en compte de dépenses réalisées dans le cadre de marchés qui n’auraient pas
respecté les procédures de passation
La réponse à cette observation a été apportée précédemment.
e. Extournes
La réponse à cette observation a été apportée précédemment.
174
g. Différences d’interprétation entre Autorité Délégante et Délégataire
Les différences d’interprétation existent et sont couvertes par les questions soumises à l’appréciation
de la Commission Indépendante.
3. Intégration dans la révision tarifaire des montants indus pour la REDAL et non
versés à l’organe concerné
Depuis 2006, REDAL paie au COS une contribution déterminée sur la base de 0.75% de son chiffre
d’affaire en plus de la quote-part COS (qui est elle même estimée sur la base des montants prévus au
niveau des projections financières du Contrat de gestion déléguée, soit 2.7 MDH / an).
Le traitement fiscal de la dotation COS (dont la déductibilité était prévue par le contrat) a fait l’objet
d’un redressement fiscal en mars 2009, qui a engendré un surcoût pour REDAL.
Le COS devant être couvert par les tarifs, une mise à plat globale, intégrant les modalités de traitement
du montant de redressement sur la période concernée et pour la période à venir, sera nécessaire et
devra faire l’objet de discussions avec l’Autorité Délégante, dans le cadre de la Revue Quinquennale.
200 9 175
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ L’Emissaire en mer de Salé : Les démarches nécessaires à l’acquisition des surfaces requises
à l’implantation des ouvrages de prétraitement et du puits de mise en charge de l’émissaire
ont été entamées sans obtenir de résultats positifs à ce jour, malgré un nombre considérable
de demandes. Les appels d’offres correspondants pourront être lancés dès l’apurement des
contraintes foncières et administratives qui relèvent du Ministère de l’Intérieur (réunion du 25
juillet 2009).
■■ La station de traitement primaire de Rabat : voir point b) ci-dessous.
■■ La station de prétraitement et pompage de Rabat : les justificatifs sur les retards de réalisation
de cet ouvrages peuvent être résumés comme suit : (i) Changement des sites et reprises des
études d’exécution à plusieurs reprises, (ii) Retard dans la relance des appels d’offres, suite à
la demande du Service Permanent ; (iii) Retard dans l’attribution des marchés, du fait d’appels
d’offres infructueux ; (iv) Retard pour l’obtention des autorisations nécessaires.
■■ La station de prétraitement et pompage de Salé : les démarches nécessaires à l’acquisition des
terrains nécessaires à l’implantation des ouvrages de prétraitement et du puits de mise en charge
de l’émissaire ont été entamées, sans obtenir de résultats positifs à ce jour. Les justificatifs sur les
retards dans la réalisation de cet ouvrages peuvent être résumés comme suit: (i) Changements de
site et réalisation des études d’exécutions à plusieurs reprises ; (ii) Retards pour l’obtention des
autorisations nécessaires.
■■ L’Intercepteur Bouknadel (lots 1, 2 et 3) : le tracé adopté par l’ancien Plan Directeur est irréalisable
sur le terrain. En effet, le profil en long de cette variante montre que l’intercepteur Bouknadel
est projeté sur une piste de 3 mètres de largeur dont les profondeurs sont importantes (de
l’ordre de 7m), à quelques mètres à peine de carrières existantes, ce qui pose des risques majeurs
d’exécution des travaux. De plus, le tracé proposé traverse des terrains privés d’activité agricole
sur une grande partie de sa longueur.
■■ L’Intercepteur du plateau Akreuch : la zone à desservir par cet ouvrage n’est pas urbanisable,
selon le plan d’aménagement en vigueur de l’Arrondissement de Youssoufia. Aussi, la réalisation
de l’ouvrage a été différée à une date ultérieure. Le nouveau projet de plan d’aménagement de
la vallée du Bouregreg, qui est en cours d’examen par les différentes instances, permettra de se
prononcer sur l’opportunité de sa réalisation.
■■ Les stations de refoulement : leur mise en service est souvent postérieure aux délais contractuels.
En effet, la réalisation de ces investissements a subi des contraintes non maîtrisables par REDAL,
qui ont eu pour effet de retarder le planning initialement prévu. Il s’agit essentiellement de :
problèmes pour l’acquisition des terrains nécessaires à la construction des stations de pompage
et aux emprises des conduites de refoulement ; retard dans la passation des marchés : les appels
d’offres ont été lancés à plusieurs reprises, suite à la demande du Service Permanent, du fait que
les offres étaient supérieures aux ressources prévues par le contrat à ces projets ; interdépendance
avec les autres ouvrages non achevés, notamment les stations de prétraitement et les émissaires
en mer ; difficulté d’obtention d’autorisations de passage dans les domaines privés et publics
(travaux publics, ADM, ONCF, etc.).
b. Concernant le choix du type de traitement à réaliser au niveau de la STEP de Rabat
La station de traitement primaire de Rabat : du point de vue technique, le bien–fondé de cet ouvrage
est remis en cause suite à des études techniques détaillées.
Ainsi, l’étude préliminaire d’optimisation du couple Traitement – Emissaire a montré que la qualité
bactériologique des eaux de mer ne serait pas sensiblement améliorée par la construction d’une station
176
de traitement primaire et que l’abattement bactériologique de ce type de traitement est négligeable
par rapport aux très fortes concentrations en germes dans l’effluent et aux objectifs de qualité requis.
Le traitement primaire ne peut pas contribuer à l’optimisation de la longueur des émissaires (voir les
conclusions de l’étude d’optimisation chapitre § 5.1.2.4). De plus, le programme d’investissements
retenu au niveau du Schéma directeur d’assainissement (hypothèse basse) et validé par le Service
Permanent, constitue le scénario le plus probable, compte tenu des besoins de financement, et ne
comprend pas le traitement primaire.
AMENDIS
Distributeur RED REDAL REDAL LYDEC RADEEMA RADEEM
TETOUAN
Electricité Année de
1998 2002 2009 2008 2008 2008 2008
Référence
Rendement
91,5% 85,0% 91,9% 93,6% 93,5% 93,7% 93,4%
Electricité
Par ailleurs, il convient de souligner que l’amélioration des rendements de réseau, et la convergence
vers les objectifs extrêmement ambitieux du contrat, constitue une préoccupation constante du
Délégataire. La diminution des pertes est en effet un levier important d’amélioration des résultats
financiers de l’entreprise. Dans ces conditions, le Délégataire poursuit plusieurs plans d’action pour
continuer à améliorer ses performances.
c. En ce qui concerne l’état de vétusté des feeders (point 207- Rapport provisoire CRC)
L’analyse des statistiques relatives à l’âge des réseaux souterrains HTA montre que le retard dans
le programme de renouvellement feeder et sous feeder est bien antérieure au contrat de Gestion
Déléguée.
Le rattrapage de ce retard ne peut s’inscrire que dans la durée. Le rythme actuel de 83 km de réseau
feeder remplacé par an sur un total de 1.313 km permet d’envisager un rattrapage progressif du retard.
200 9 177
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le rythme de ce rattrapage va être accéléré car le schéma directeur prévoit le renouvellement des câbles
HTA au fur et à mesure du passage à la structure fuseau.
Du point de vue de son financement, le contrat de gestion déléguée prévoit que le renouvellement des
feeders et sous-feeders se fasse dans le cadre du chapitre Renouvellement des budgets d’investissements,
qui constitue des dotations annuelles à ne pas dépasser, comme l’a relevé la Cour des Comptes.
178
de percement sur la canalisation et de raccordement du nouveau branchement. Ces travaux de
terrain sont incontestables et nécessaires à la mise en eau du client ;
- d’autre part, les peines et soins sont appliquées, conformément à l’article 32-2 du cahier des
charges, pour couvrir les frais de vérification des études, de contrôle et surveillance des travaux
à hauteur de 10% du coût réel des travaux exécutés.
Les deux actions du Délégataire sont de natures distinctes. Elles font appel à des compétences
spécifiques et sont réalisées par des équipes différentes. Il est logique que leur coût soit répercuté
au client, à travers une facturation différenciée ; ce qui justifie que REDAL facture des frais de main
d’œuvre dans ses devis de branchements « gros calibre ».
c. Frais de sous-traitants facturés alors que le lotissement est équipé par le promoteur
A défaut d’exemple précis, REDAL n’est pas en mesure de répondre à l’observation.
200 9 179
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
e. En conséquence, le prix de revient de la pièce est bien celui supporté par REDAL.
Ecart de 1,1 MDH entre les montants payés par les lotisseurs et les coûts réels supportés par le
Délégataire
Le montant quasiment nul de la marge sur travaux montre que REDAL respecte les règles contractuelles
de facturation aux coûts réels.
180
réalisation du système de dépollution (émissaire et station) devrait être requalifiée en détachement
permanent. Pour REDAL, ces missions définies dans le temps, de gestion de projet technique
constituent la définition même de l’assistance technique prévue par le contrat.
f. Dépassement en 2003, 2006 et 2009 d’un montant de 355 kDH des enveloppes «personnel
permanent détaché » (point 310-2 du rapport provisoire de la CRC)
Les dépassements entre les facturations faites par VEOM et les enveloppes fixées par l’annexe 4 ne
sont pas significatifs et résultent de l’application de l’estimation du taux d’actualisation. Il est à noter
qu’à partir de juillet 2008 l’indice S REDAL a connu une évolution qui n’a pas été répercutée sur la
facturation du forfait au titre des années 2008 et 2009.
Le tableau ci-après montre que globalement et en règle générale sur la période 2003-2009 les facturations
sont inférieures aux forfaits actualisés :
En Kmad
Réel Contrat Contrat actualisé (*) Différence
Année
(1) (2) (1)-(2)
2003 37 200 34 600 36 785 415
2004 22 435 21 200 22 539 (103)
2005 22 539 21 200 22 539 0
2006 22 546 21 200 22 539 7
2007 22 539 21 200 22 539 0
2008 22 539 21 200 23 445 (906)
2009 8 541 8 000 9 189 (648)
Total 158 338 148 600 159 572 (1 234)
(*) montant actualisé avec le nouvel indice S (64 577) à partir du deuxième semestre 2008
200 9 181
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
g. Exploitation du centre de formation CAMPUS sans base juridique. Par conséquent, les
produits générés sont infondés. En plus Veolia doit à l’OFPPT environ 7,7 MDH.
A l’instar de ce qui se fait dans un certain nombre de pays où le groupe est présent, Veolia a proposé
aux autorités compétentes de se doter dans la région de Rabat, d’un centre de formation aux métiers
de l’environnement, (le Campus Veolia, ou CAPVEM), filiale de Veolia Services à l’Environnement
Maroc (ci-après Veolia Maroc), pour assurer essentiellement la formation des salariés de ses filiales
REDAL et AMENDIS.
Veolia Maroc a sollicité l’accord de l’Autorité Délégante, afin de pouvoir réaliser ce projet sur une
parcelle de terrain, et sur des immeubles existants, propriété de l’Autorité Délégante, mis à la disposition
de la Société REDAL dans le cadre du Contrat de Gestion Déléguée, statut de Biens de Retour, qui
pouvaient de ce fait être mieux valorisés. Le Comité de suivi réuni le 4 juin 2004 a donné son accord
de principe à cette proposition, et a accordé une autorisation d’occupation temporaire, à Veolia, lui
permettant notamment de réaliser et d’exploiter les investissements nécessaires au bon déroulement
du projet.
182
b. Pénalité de retard de déclaration de la retenue à la source de 6,96 MDH a été mise à la
charge de l’autorité délégante
Ni le Contrat de gestion déléguée, ni la Convention de placement des avoirs de l’Autorité Délégante,
ne prévoient que Redal n’assume les conséquences des redressements fiscaux supportés par l’une ou
l’ensemble des communes, formant l’Autorité Délégante.
Il ne serait en effet pas logique de faire supporter des pénalités fiscales à une entité, qui n’est pas le
bénéficiaire des revenus ayant fait l’objet des redressements fiscaux concernés.
200 9 183
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
position de REDAL a enfin été reconnu par l’administration fiscale qui a renoncé au redressement
qu’elle avait initialement signifié sur la base de ce motif.
b. Incapacité de REDAL à justifier les montants recouvrés - Non présentation des pièces
justificatives des montants recouvrés
REDAL a fourni, à la CRC l’ensemble des relevés bancaires du compte spécial. Elle a par ailleurs
produit, à la demande de la CRC, un état des produits et des dépenses recouvrant la période 2002 –
2004, ainsi que les pièces justificatives correspondantes. Elle a par ailleurs mis à disposition de la CRC
les états recouvrant les périodes ultérieures ainsi que les justifications correspondantes.
184
c. Non justification du sort de la trésorerie de la RED : 102,28 MDH.
L’observation de la Cour ne concerne pas REDAL. En effet, le contrat de Gestion Déléguée ne
prévoyait pas la transmission de la trésorerie de la RED à la REDAL. La trésorerie d’un montant
estimé à 102,28 MDH par la CRC n’ayant jamais été transmise à la REDAL, elle ne peut se retrouver
dans le Compte Spécial.
d. Ecart de 2,20 MDH entre le montant (chèques postaux, chèques bancaires…) des
actions en justice (affaire résolues) (3,24 MDH), et le montant mentionné dans le
compte spécial (1,04 MDH)
La balance comptable de la RED à fin décembre 1998 laisse apparaître un montant de chèques impayés
de 1 371 382,35 DH (comptes 34883, 34886 et 34887 de la gérance électricité), et non pas de 3,24
MDH comme indiqué dans le rapport de la Cour.
Sur ce montant de 1 371 382,35 DH, 1 035 996,68 DH ont été encaissés et reversés au compte
spécial.
La différence entre le montant des chèques impayés à recouvrer et le montant encaissé n’est donc que
de 336 KDH et se compose de 151 KDH de chèques et 185 KDH d’effets. Ce solde est suivi par le
service juridique de REDAL.
200 9 185
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
années 1999 à 2005, que le montant des créances (consommations et travaux) payées directement sur
les comptes bancaires de l’ex RED avait atteint 196 MDH. Ces montants n’ont jamais transité par le
compte spécial mais doivent être pris en compte pour le calcul du taux de recouvrement.
g. Créances travaux des administrations : Montant non recouvré de 122,93 MDH sur un
montant global de 159,44 MDH.
Comme pour les créances consommation des administrations, il convient de rappeler :
- Qu’aucun état des créances de la RED n’a été établi à l’arrivée du Délégataire en 1999 et qu’il est
par suite aujourd’hui impossible de connaître le détail du montant des créances à recouvrer ;
- Que le montant des créances à retenir ne doit pas être celui qui figure sur les documents
extracomptables mais ceux qui ressortent de la balance comptable de la RED, soit 195,9 MDH
et non pas 159,44 MDH ;
- Qu’une partie de l’encaissement des créances administration de l’ex-RED s’est effectuée
directement sur les comptes bancaires de l’ex-RED sans transiter par le compte spécial
Globalement le taux de recouvrement des créances administrations (consommation et travaux)
ressortirait donc à 68% et non pas à 28% comme semble l’avoir estimé la CRC.
h. Incohérence entre deux documents REDAL sur le montant des recouvrements au titre
des branchements sociaux
A défaut d’avoir eu connaissance des documents auxquels fait référence la CRC, REDAL n’est pas en
mesure d’apporter de réponse sur ce point.
i. Ecart entre le montant global des branchements sociaux en 1998 (45,46 MDH) et
l’ensemble des paiements effectués sur le compte spécial (26,11 MDH)
A défaut d’avoir eu connaissance des documents auxquels fait référence la CRC, REDAL n’est pas en
mesure d’apporter de réponse sur ce point.
A la connaissance de REDAL, aucun rapport de césure n’a été établi entre le Délégataire initial et
l’Autorité Délégante sur les branchements sociaux.
j. Ecart entre le montant des débiteurs d’assainissement (94.80 MDH) et les recettes
recouvrées en matière de traites d’assainissement (3,48 MDH)
Le montant de 94,8 MDH relevé par la CRC figure à la rubrique débiteur assainissement d’un document
interne de la RED intitulé « comptes de résultat et comptes annexes exercice 1998 ».Il correspond,
au niveau de la balance générale RED établie fin 1998, au compte comptable de liaison 16054 de la
gérance Electricité.
Ce montant ne correspond pas à des traites assainissements à encaisser, mais au financement de l’activité
assainissement par l’activité Electricité. En effet, en 1998, l’activité assainissement était naissante et
aucune gérance ne lui était affectée. La RED a eu recours à l’utilisation d’un compte de liaison. Le
montant de 94.8 MDH signifie uniquement que l’activité Assainissement est redevable d’un montant
de 94,8 DH à l’activité Electricité.
186
La gestion du service public local de stationnement de voitures de
la Commune de Rabat confiée à la Société d’économie mixte
« RABAT PARKING S.A »
La Société d’Economie Mixte (SEM) « Rabat Parking» est une société de droit marocain, ayant la
forme juridique d’une société anonyme, créée entre l’ex-commune Rabat Hassan et la société de droit
espagnol « Sociedad Europea de Estacionamientos S.A », en vertu de la convention signée entre les
deux parties, le 29 mai 1997, et approuvée par l’autorité de tutelle le 20 janvier 1998.
Le capital social de la SEM « Rabat Parking S.A » est de 20 MDH, détenu à hauteur de 39%
par la Commune Urbaine de Rabat (soit 7 800 000,00 DH), et 61% par la Sociedad Europea de
Estacionamientos S.A (soit 12 200 000,00 DH).
La SEM «Rabat Parking S.A» gère aujourd’hui les parkings de surface de l’arrondissement Rabat
Hassan, comprenant 4 tranches de stationnement en zones horodateurs et le parking de surface «
marché central ». Ce parc de stationnement comprend 3.928 places, organisé par 90 horodateurs.
La SEM « Rabat Parking S.A » gère aussi le parking souterrain « Mamounia », d’une capacité de
stationnement de 493 places en deux étages.
L’exploitation du parking souterrain « Mamounia » et des parkings de surface s’est faite à travers l’octroi
de deux contrats de concession à la SEM « Rabat Parking S.A » :
- Le premier contrat de concession concerne l’exploitation du parking souterrain « Mamounia »
pour une durée de 30 années ;
- Le second contrat de concession concerne l’exploitation des zones horodateurs et du parking
de surface « marché central » pour une durée de 6 années.
200 9 187
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Absence d’une procédure d’appel à la concurrence : La concession du service public
local, de stationnement de voitures, de la commune de Rabat n’a pas fait l’objet d’un appel à la
concurrence.
¾¾ Imprécision de la prestation demandée au concessionnaire : Cette imprécision concerne :
• La nature de la prestation ;
• Les caractéristiques générales ;
• Le périmètre précis de la délégation ;
• Les prestations connexes ou accessoires.
Ceci a privé la commune d’avoir un contrat de concession clair, adéquat et une offre objectivement
calculée.
¾¾ Absence des dossiers de consultation : L’absence des dossiers de consultation n’a pas
permis à la commune de disposer d’une base de comparaison des offres des soumissionnaires
potentiels.
En effet, chaque dossier de consultation définit les caractéristiques quantitatives et qualitatives des
prestations, ainsi que les conditions de tarification du service rendu à l’usager.
¾¾ Absence des cahiers des charges, des annexes et du règlement de service : Les deux
contrats de concession n’ont pas été accompagnés des documents juridiques nécessaires;
notamments :
• Cahiers des charges précisant les aspects que le concessionnaire doit respecter pour assurer le
service, le prix de la prestation et sa formule de révision ;
• Annexes comprenant le périmètre précis de la concession, l’inventaire des biens mis en
concession … ;
• Règlement de service qui définit les prestations que le concessionnaire devra offrir à l’usager et
les conditions de leur exécution.
Au vu de ce qui précède, la Cour Régionale recommande à la commune de:
- Recourir à la procédure de concurrence pour la concession des services publics locaux ;
- Exiger, avant de toute gestion déléguée, des dossiers de consultation bien conçus, ce qui permettra à la commune de
disposer d’une base de comparaison des offres des délégataires ;
- Préparer les cahiers des charges, les annexes des contrats et le règlement de service afin de mieux définir les
prestations que le délégataire devra offrir à l’usager, et d’éviter les conflits d’interprétation des clauses contractuelles
au moment de leur exécution.
188
Or, la fixation du tarif de base et l’organisation des modalités de son augmentation automatique se sont
faites en l’absence d’informations nécessaires. Cette situation est due aux défaillances et manquements
suivants :
200 9 189
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
La valeur nette comptable (VNC) des biens de retour et des biens de reprise ;
La valeur résiduelle financière du crédit de construction du parking souterrain et les indemnités de sortie anticipée.
• Possibilité d’utilisation par sélection électrique de trois pièces de monnaie : cinquante centimes,
un dirham et cinq dirhams ;
• Flexibilité totale de la programmation des tarifs et des horaires ;
• Limitation du temps autorisé avec rejet par la machine de l’excédent d’argent versé.
Or, après vérification sur place, par la Cour Régionale des Comptes, les horodateurs utilisés ne
présentent pas les caractéristiques sus-indiquées.
- Dans ce cadre, la Cour Régionale recommande à la commune de :
- Prévoir et assurer un contrôle efficace sur l’exécution des clauses des contrats de concession, notamment en matière
du respect des références techniques des horodateurs installés ;
- Procéder à la validation de l’installation et de l’inventaire de ces horodateurs par les services de la commune en
établissant un procès-verbal de constatation.
190
Par ailleurs, il a été relevé à travers l’analyse des registres de la Régie communale que le montant de
la redevance, à la date du mois de décembre 2008, est calculé sur un nombre de 79 horodateurs ;
alors que l’inventaire établi par les services de la société, pour l’année 2008, révèle un nombre de 90
horodateurs installés. D’où, un écart de 11 horodateurs, non déclarés.
Aussi, les services de la Régie communale procèdent à la perception des redevances versées par la
SEM «Rabat Parking S.A» sur l’exploitation des horodateurs en l’absence de toute vérification par les
services de contrôle, du nombre d’horodateurs déclarés par la société concessionnaire.
La Cour régionale recommande à la commune de :
- Exiger, préalablement à toute compensation par la société des places « perdues », l’installation des horodateurs
prévus par le contrat de concession ;
- Exiger à ce que toute modification dans le périmètre d’exploitation délimité par le plan initial d’exploitation soit
validée par les services de la commune ;
- Veiller à ce que la distance couverte par chaque horodateur ne dépasse pas la norme des 75 mètres d’usage ;
- Exiger le paiement des redevances sur la base du nombre de 90 horodateurs ;
- Installer un système de contrôle avant la perception des redevances payées par la société.
200 9 191
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RAPPORT ANNU
en tant qu’actionnaire de la SEM devait disposer de toutes les informations qui la renseignent
sur la gestion de la société.
La Cour Régionale recommande à la commune :
- De définir contractuellement les modalités des contrôles technique et financier, le contenu et la périodicité des
documents à fournir, avec des sanctions significatives applicables en cas de défaillance ;
- D’effectuer les contrôles technique et financier afin de mettre à jour l’inventaire des biens de la concession et de
maîtriser la situation du patrimoine ;
- De confier le contrôle à une seule structure en la dotant des moyens humains nécessaires, afin d’éviter toute dispersion
des informations nécessaires au contrôle, nuisible à la constitution d’une expertise dans le domaine.
• Courrier du 06 août 2001 relatif à la demande d’augmentation du tarif « sabot zone horodateur »,
prévoyant l’augmentation du dédommagement pour pose et enlèvement du sabot d’immobilisation
à 30 DH au lieu de 20 DH ;
• Courrier du 6 février 2006 relatif à une proposition d’augmentation des tarifs de stationnement
au niveau des zones horodateurs, du parking du marché central et les tarifs de pose et enlèvement
de sabots ;
• Courrier du 25 juin 2008 relatif à l’augmentation des tarifs des zones horodateurs fixés à 3 DH/
heure, et des tarifs au niveau du parking du marché central fixés à 5 DH/heure et les tarifs de
pose et enlèvement de sabots fixés à 40 DH, à appliquer à partir du 1 juillet 2008.
Dans ce cadre, la Cour régionale recommande à la commune de :
- Centraliser l’étude des propositions d’augmentation tarifaire exprimées par la SEM « Rabat Parking S.A » et de
préparer des contre propositions par la même structure chargée des contrôles technique, financier et juridique;
- Veiller à ce que les augmentations tarifaires soient justifiées par l’augmentation du coût du service rendu, et
susceptible d’apporter un avantage supplémentaire aux usagers.
192
Dans ce cadre, la Cour Régionale recommande à la commune de veiller au suivi de l’obtention des droits de la commune
en contrepartie des services d’assistance technique rendus.
200 9 193
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
• Zones horodateurs : tarif horaire appliqué 2 DH par heure de stationnement, et redevance
annuelle payée de 8 000,00 DH par horodateur installé ;
• Parking du marché central : tarif horaire appliqué 2 DH par heure de stationnement, et redevance
annuelle payée de 150 000,00 DH.
Or, deux augmentations de tarifs horaires de stationnement étaient appliquées sur les zones horodatrices
et sur le parking du marché central :
• Zones horodateurs : le tarif horaire de stationnement appliqué depuis le 1er juillet 2008 est de 3
DH ;
• Parking du marché central : le tarif horaire de stationnement appliqué depuis le 1er juillet 2008
est de 5 DH
Suite à ces deux augmentations de tarifs horaires de stationnement, les redevances payées à la commune
devaient être de l’ordre de :
194
II. Réponse du président de la Commune Urbaine de Rabat
(Texte intégral)
¾¾ Absence des éléments permettant la vérification des paramètres utilisés dans la formule
de révision automatique des tarifs
Nous veillerons ultérieurement à prendre en considération ces recommandations en incluant toutes les
variables et facteurs relatifs à la situation économique et au niveau de vie.
200 9 195
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Défaut de définition des biens de la concession
Au terme du contrat, les bâtiments et équipements deviendront propriété à part entière de la
Municipalité et libre de toute charge conformément au dernier paragraphe de l’article 4 du contrat de
concession relatif au parking d’Al Mamounia, de même qu’il sera procédé à un recensement de tous
les équipements concernés.
196
¾¾ Défaut de production du rapport annuel de gestion établi par le concessionnaire
Le service qui sera crée pour le suivi des contrats de délégations et de concessions s’occupera aussi de
contrôle et de vérification nécessaire.
200 9 197
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Contrat de gestion déléguée des services de nettoiement et
de collecte des déchets ménagers et assimilés conclu entre la
Commune urbaine de Rabat et la Société Veolia Propreté Maroc
La commune urbaine de Rabat a conclu une convention de gestion déléguée des services de nettoiement
et de collecte des déchets ménagers et assimilés pour une durée de sept ans avec Véolia Propreté
Maroc S.A au capital de 13 050 000,00 DH.
Cette convention a été approuvée par le Ministre de l’Intérieur le 8 septembre 2008 pour un montant
annuel prévu de 25 980 746,25 DH pour le lot n°1 (Arrondissement HASSAN et Municipalité de
Touarga) et 20 411 446,90 DH pour le lot n°2 (Arrondissement Yacoub El Mansour).
Cette convention concerne donc la commune de Rabat et la commune de Touarga.
La commune de Rabat agit en tant qu’autorité délégante.
198
3. Non respect de la date de mise en vigueur des conventions et du commencement
du service
L’approbation des contrats de gestion déléguée par l’autorité de tutelle a eu lieu le 08 septembre 2008.
Cependant les délégataires ont pris service en date du 04 avril 2008, c’est-à-dire, avant l’approbation
des contrats.
En effet, les délégataires ont reçu une lettre du président du conseil communal les invitant à commencer
l’exécution des prestations juste après le choix des sociétés adjudicatrices par la commission d’ouverture
des plis. Pourtant, la notification des ordres de service n’a eu lieu qu’en date du 08 septembre 2008, soit
cinq mois après le commencement des prestations.
Cette situation va à l’encontre des dispositions de l’article 24 des conventions et des articles 7 et 8 des
cahiers de charges qui stipulent que ‘’le contrat n’est valable qu’après son approbation par l’autorité
compétente et prend effet à compter de la notification de l’ordre du service, signé par le délégant’’.
Le délégant a justifié sa décision par la nécessité de continuité des services de propreté. Toutefois, cela
s’explique par des insuffisances dans la programmation des appels d’offres.
Les cocontractants ont régularisé les prestations effectuées pendant la période du 04 avril au 9
septembre 2008 par la signature des avenants en date du 09 septembre 2008. Ils avaient pour objet la
modification des dates de commencement des contrats des gestions déléguées, notamment les articles
indiqués, pour coïncider avec la date d’attribution provisoire par la commission d’ouverture des plis.
200 9 199
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Insuffisances du délégataire
¾¾ S’agissant du contrôle effectué au parc, avant la sortie des véhicules de collecte, il a été
relevé ce qui suit :
• La plupart des véhicules inspectés pendant leur sortie du parc présentent des anomalies au
niveau des feux de signalisation, du gyrophare ou des feux de Stop. Il s’agit des véhicules
portant les numéros d’immatriculation suivants : 95800 B 1, 95797 B 1, 82818 B 1 et 80558 B
1;
• Le véhicule 80558 B 1 ne dispose pas en plus d’une pose pied droit ;
• Deux véhicules portent toujours des résidus des déchets collectés la veille ou le jour, alors que
les autres ne se trouvent pas dans un état de propreté satisfaisant. Ceci dénote une insuffisance
au niveau de l’activité de lavage des véhicules de collecte ;
• Le non usage fréquent des casques de protection et des gants par le personnel de collecte ;
• Un manque au niveau des balais et des fourches ;
• Juste à la sortie du parc, la société utilise un terrain en guise de point de transfert ou centre
de relais où elle y dépose les déchets collectés par les bennes satellites en vue de leur transport
ultérieur par multibennes ou amplirolls vers la décharge de Akreuch. Ces déchets étaient
déposés au sol et chargés par la suite par un chargeur sur les caissons disposés sur ce terrain.
200
¾¾ Concernant le contrôle au cours du déroulement de l’activité de collecte, les observations
qui ont été dégagées sont comme suit :
• Des changements non autorisés de l’itinéraire de collecte par certains véhicules ;
• Plusieurs conteneurs au niveau de la zone Hassan et Yacoub El Mansour sont cassés,
dépourvus de roues ou non lavés. Ces anomalies rendent difficile leur manipulation par le
personnel de collecte. En outre, le manque de lavage explique en partie la tendance constatée
dans certains quartiers consistant à repousser les conteneurs loin des habitations, contribuant
ainsi à la formation de points de regroupement de conteneurs pouvant générer de nouveaux
points noirs ;
• Certains conteneurs ont été regroupés et scellés par des chaînes dans certains quartiers,
notamment Akkari. Cette pratique enfreint l’article 17-1 du cahier de charges qui stipule que
tout regroupement de conteneurs au-delà de deux doit obtenir l’agrément du délégant. Ledit
article précise que le délégataire étudiera avec le délégant la réalisation par ce dernier d’abris
limitant leur manipulation par les récupérateurs ou les usagers ;
• La collecte n’est pas toujours suivie d’opérations de lavage et de nettoiement efficace pour
évacuer les résidus restant au sol.
200 9 201
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
En portant le même raisonnement sur le parc global des bacs, La fréquence requise n’est jamais atteinte
sur la période étudiée. Aucun lavage n’a été réalisé en juin et juillet 2009. Le mois de février a enregistré
la meilleure performance de lavage avec une fréquence de seulement 1/43 jours.
Dans ce cadre, la Cour régionale recommande de :
- Inscrire la collecte et le nettoiement dans le cadre d’une stratégie globale qui vise la réduction des déchets, leur
réutilisation et leur recyclage ainsi que l’introduction du tri sélectif ;
- Constituer un groupement de communes entre la commune de Rabat et celle de Touarga conformément aux
dispositions de l’article 79 de la loi 78-00 portant charte communale ;
- Prévoir à l’avenir des clauses de continuation d’application transitoire des termes de contrats de gestion déléguée
jusqu’à l’approbation des contrats suivants, afin d’éviter le recours à l’approbation d’avenants successifs ;
- Instituer le service permanent de suivi et de contrôle comme interlocuteur unique des délégataires et interface unique
pour recevoir les différentes requêtes et réclamations ;
- Doter le service de suivi et de contrôle des moyens matériels en vue de lui permettre d’exercer sa mission dans les
meilleures conditions ;
- Améliorer le contrôle de l’autorité délégante par un suivi physique rigoureux du mouvement du parc du délégataire
afin de prévenir toute sous-utilisation préjudiciable à la qualité des prestations de collecte et de nettoiement. A ce
titre, la consultation journalière des tickets de pesage peut renseigner de manière journalière sur les tonnages collectés
et sur les véhicules engagés. Egalement, le contrôle inopiné des feuilles de route et des pointages du personnel peut
apporter des indications utiles sur l’activité du délégataire ;
- Veiller au respect des règles de sécurité des agents, notamment le port du casque et des gants ;
- Veiller au maintient des véhicules en parfait état de fonctionnement et de propreté ;
- Renforcer les programmes de lavage des conteneurs et veiller à l’usage en quantités suffisantes des produits de
lavage ;
- Assurer une étroite coopération entre la commune, le délégataire et les autorités locales en vue d’une plus forte
sensibilisation des citoyens à l’obligation du respect des heures de passage des véhicules de collecte et à la mise à
contribution du tissu associatif en vue d’optimiser l’opération de collecte ;
- Prévoir des mesures nécessaires en vertu des pouvoirs de police administrative de la commune à l’encontre des
contrevenants aux règles élémentaires de remise des déchets aux récipients y dédiés dans les horaires convenus.
202
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Rabat
(Texte réduit)
200 9 203
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
rassemblement des déchets ménagers des déchets verts et des gravats. dans 5 arrondissements (commune
de Rabat, commune de Souissi Youssoufia, commune de YCM, commune de Agdal Ryad).
Les visites ont permis de dégager plus de 117 observations, chaque société a mis fin à ces points
noirs.
Aussi, la société SETA a entrepris une opération de sensibilisation pour assurer le succès de la distinction
entre les déchets ménagers, déchets verts et les gravats.
204
7. Les moyens de la société déléguée
D’après l’article 13 du chapitre 2, le contrôle nocturne qu’effectue le service sur l’opération de collecte
des déchets ménagers soulève la sous utilisation des véhicule de collecte des déchets et la sur exploitation
des petits véhicules, et ceux dûs à la difficulté de l’accé à l’ancienne medina et au quartier « mharig »
à l’arrondissement de yaakoub el Mansour, cette situation a impliqué des points de rassemblements
des déchets dans ce cas la collecte des déchets ne peut se réaliser qu’avec les pick up (petits camions)
vu l’étroitement des rues, les contrôleurs de service ont appliqué des pénalité à cause des infractions
soulevés, les pénalités s’élèvent à 257 796,80 DH.
200 9 205
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Ainsi, le service a procédé à la lutte contre les points noirs en collaboration avec les cafés et les restaurants
et ce par la dotation des bacs et la fixation des horaires de passage des véhicules de collecte;
Pour garantir la réussite de ces opérations, le conseil de Rabat a prévu l’activation du rôle du service
de la police administrative par l’application des pénalités pour le non respect des horaires de collecte
des déchets.
206
Contrat de gestion déléguée des services de nettoiement et
de collecte des déchets ménagers et assimilés conclu entre la
Commune urbaine de Salé et la Société Veolia Propreté Maroc
La commune urbaine de Salé a conclu une convention de gestion déléguée des services de nettoiement
et de collecte des déchets ménagers et assimilés pour une durée de sept ans avec Véolia Propreté
Maroc S.A au capital de 13 050 000,00 DH.
Cette convention signée par la Commune de Salé pour la gestion déléguée des services de propreté
aux arrondissements de Bettana et Hsseine, et approuvée par le Ministre de l’Intérieur le 13 juin 2008,
prévoit un montant annuel de 22 251 406,79 DH.
200 9 207
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Insuffisances constatées dans le contrôle de la gestion déléguée par le service
communal compétent
Le service de contrôle entreprend des contrôles quotidiens sur le terrain. A l’issue de ces contrôles, des
rapports sont établis et assemblés dans un document mensuel. Le contrôle est exercé d’une manière
satisfaisante. Toutefois, il y a lieu de souligner les insuffisances suivantes :
• Le contrôle ne se fait pas selon un canevas prédéterminé ou sur un formulaire préétabli qui
consigne d’avance les constatations possibles à relever sur le terrain tout en gardant une case
pour les observations éventuelles d’un type nouveau. Ce formulaire permettrait une certaine
harmonisation des observations et en conséquence faciliterait l’exploitation ultérieure des
données relevées ;
• Le contrôle n’assure pas un suivi rigoureux du nombre de matériels apportés, de son état ou de
son bilan d’activité ;
• Les rapports de contrôle ne font pas l’objet d’un rapport de synthèse mensuel ou annuel qui
permettrait d’éclairer le décideur communal sur les insuffisances relevées dans l’exécution des
clauses contractuelles ;
• Les rapports journaliers, mensuels et annuels du délégataire ne font l’objet d’aucun traitement
pour exploitation par le service de contrôle, ce qui vide ces documents de leur efficacité ;
• Le contrôle se fait de jour. Aussi, certaines infractions qui ne pourraient avoir lieu que pendant la
nuit ne peuvent être relevées par le service de contrôle. Il s’agit par exemple des cas de déviations
d’itinéraires non autorisées ou des véhicules en mauvais état ou mal chargés…
208
- Œuvrer en vue de la désignation d’un lieu d’évacuation des gravats ;
- Mettre en place un système de contrôle lié aux procédures d’octroi des permis de construire et contraindre les
constructeurs (personnes morales ou privées) à évacuer les déchets de construction dans des sites identifiés et
connus ;
- Améliorer le contrôle de l’autorité délégante à travers :
• L’établissement d’un canevas préétabli à servir par les agents du service de contrôle ;
• La garantie d’un suivi physique rigoureux du matériel apporté et du mouvement du parc. L’établissement
du centre de transfert peut renseigner de manière journalière sur les tonnages collectés et sur les véhicules
engagés ;
• L’élaboration de notes de synthèse sur le bilan des contrôles exécutés par le service de contrôle ;
• L’exploitation des rapports journaliers d’activité du délégataire en comparant les données relatives à un
échantillon de mois ou de jours avec les données contenues dans les feuilles de route et les fiches de présence ;
• L’accomplissement de façon périodique des sorties de contrôle de nuit afin de mieux appréhender l’activité
de collecte qui se déroule la nuit ;
• S’assurer de l’état des véhicules et du respect des circuits de collecte et notamment pour relever certaines
infractions mentionnées dans le cahier de charges.
- Prévoir des mesures nécessaires en vertu des pouvoirs de police administrative de la commune à l’encontre des
contrevenants aux règles élémentaires de remise des déchets aux récipients y dédiés dans les horaires convenus et des
évacuations anarchiques des gravats ;
- Inviter le délégataire à mettre en service de façon quotidienne l’ensemble du parc de collecte et remplacer de manière
immédiate les véhicules en panne ;
- Inciter le délégataire à améliorer les performances de lavage des bacs.
200 9 209
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune Urbaine de Salé
(Texte intégral)
210
En effet, comme ça été constaté par les magistrats, les travaux d’aménagement de la vallée du Bouregreg
ont comblé toutes les carrières existantes.
La commune urbaine de Salé entreprend des recherches auprès des communes voisines, notamment la
commune de Bouknadel pour l’obtention d’une carrière où l’on peut évacuer les gravats collectés.
En parallèle, outre l’utilisation des moyens dont elle dispose (trax, camions), la commune urbaine
de Salé compte lancer un marché cadre d’une enveloppe de 800.000,00 DH par an, Pour la location
d’engins et un autre marché d’achat de caissons spécifiques aux gravats transportés par des camions
multi bennes afin d’améliorer les conditions d’évacuation des gravats.
200 9 211
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
contrôle de suivre de près toutes les opérations de collecte des déchets ménagers et de nettoiement
surtout que la collecte se fait à la tonne.
* Contrôle nocturne
Le contrôle se fait le jour, mais les contrôleurs on été choisis en respectant leur lieu de résidence de
façon à leur permettre d’exercer un contrôle aussi bien diurne que nocturne.
Des instructions ont été données aux services compétents de la commune d’organiser des opérations
de contrôle la nuit. Ainsi, un véhicule et des contrôleurs seront chargés à tour de rôle de faire des
contrôles nocturnes.
* Sous utilisation du parc de collecte
Le parc de collecte n’est pas sous-utilisé comme en témoignent les tickets de pesage, les feuilles de
route des véhicules, le kilométrage journalier et les rapports journaliers.
Les véhicules n’ont pas une dotation journalière de carburant, les véhicules qui tombent en panne sont
remplacés par des véhicules similaires. De plus le tonnage collecté quotidiennement montre la capacité
réelle des véhicules déployés.
* Lavage des conteneurs
En application du l’article 22 et son paragraphe 3, le délégataire doit assurer régulièrement l’entretien
et le lavage des conteneurs et de leurs abords. La structure du contrôle de la commune veille à ce que
le délégataire assure un lavage selon une fréquence raisonnable tenant en considération le degré de
salissure des bacs, de la zone où ils sont déployés, des activités dominantes etc
Après l’observation des magistrats, les mesures qui s’imposent seront prises en ce qui concerne ce volet
afin d’inciter le délégataire à doubler d’effort, sous peine d’application des clauses contractuelles.
212
Contrat de gestion déléguée des services de nettoiement et
de collecte des déchets ménagers et assimilés conclu entre la
Commune urbaine de Témara et la Société Veolia Propreté Maroc
La commune urbaine de Témara a conclu une convention de gestion déléguée des services de
nettoiement et de collecte des déchets ménagers et assimilés pour une durée de sept ans avec Véolia
Propreté Maroc S.A au capital de 13 050 000,00 DH .
Cette convention qui a été approuvée par le ministre de l’Intérieur le 7 avril 2008, prévoit un montant
annuel de 20 384 797,23 DH au titre de la rémunération de ses services.
200 9 213
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Les fréquences retenues pour le nettoiement de certaines zones ne permettront jamais d’atteindre
les niveaux de propreté requis. En effet, le cahier des charges prévoit des fréquences de 3j/7,
1j/7, 1j/15 et 1j/30. Il paraît évident que ces fréquences sont en deçà des fréquences requises. En
guise de comparaison, Salé a retenu deux fréquences seulement de 7j/7 pour les axes principaux
et de 4j/7 pour les axes secondaires ;
■■ En plus de la fixation de faibles fréquences de balayage, les plans annexés au cahier de charges
fixent le kilométrage à parcourir pour ce balayage, sans tenir compte de la longueur de certaines
voies balayées, et ce selon les données suivantes :
- Sept jours sur sept, pour 36,20 Km de balayage manuel et 3,76 Km de balayage mécanique ;
- Trois jours sur sept, pour 9,21 Km de balayage manuel et 3,83 Km de balayage mécanique ;
- Un jour sur sept, pour 16,27 Km de balayage manuel et 5,69 Km de balayage mécanique ;
- Un jour sur quinze, pour 182,60 Km de balayage manuel et 4,74 Km de balayage mécanique ;
- Un jour sur trente, pour 44,00 Km de balayage manuel et 5,76 Km de balayage mécanique.
Même pour les zones pour lesquelles il est prévu un balayage journalier, le contrat précise le kilométrage
journalier à parcourir. Ainsi, le balayage mécanique d’une avenue comme Hassan II ou Mohammed
V ne se fait pas sur toute la longueur de la voie, mais dans la limite du kilométrage journalier précisé
dans les plans annexés au contrat. Pour pallier ce problème, il a été constaté que le service de contrôle
a demandé le balayage mécanique des voies sur toute leur longueur indépendamment des kilométrages
figurant sur les plans annexés au cahier des charges. Pour les zones où la fréquence prévue est de 1j/15
ou 1j/30, il a été convenu de mobiliser une quinzaine d’agents de propreté de la société pour la mise
en œuvre de campagnes de nettoiement en coordination avec le service de contrôle. En conséquence,
la qualité de nettoiement s’est sensiblement améliorée mais demeure en deçà des niveaux de propreté
requis. Le cas du Projet Annasr est à citer dans ce cadre ;
■■ La prestation de collecte des gravats est précisée alors même que le délégant n’a affecté aucun
lieu approprié pour l’évacuation des gravats comme stipulé par les dispositions de l’article 30-5
du cahier des charges.
Ceux-ci sont déposés par la société, lorsqu’elle exécute cette prestation, dans des terrains vagues à
l’intérieur ou à l’entourage de l’ancien marché de gros de Témara. Des quantités importantes de gravats
ont ainsi été constatées lors d’une tournée de contrôle au sein de la ceinture verte, de l’ex marché de
gros, de terrains qui l’avoisinent et des douars urbains.
En l’absence d’un lieu d’évacuation des gravats, il apparaît que la prestation de collecte des gravats est
faiblement exécutée alors qu’elle fait l’objet du paiement d’un prix forfaitaire annuel de 3 312 383,44
DH T.T.C que la collecte soit faite ou non. La Cour régionale a été informée d’un accord avec Asment
Témara qui a désigné la carrière d’Asment Témara comme éventuel dépôt des gravats, et qu’ un
planning s’étalant sur 6 mois a été établi pour éradiquer les gravats de la ville .
214
5. Absentéisme du personnel communal mis à la disposition du délégataire
La société délégataire envoie à la commune des situations périodiques sur les absences non justifiées
du personnel communal mis à sa disposition.
Sur la période du 1er janvier à fin octobre 2009, environ 1409 jours d’absences non justifiées ont été
enregistrés. Cela équivaut en moyenne à l’absence de cinq agents communaux par jour.
A part quelques demandes d’explications adressées, la commune n’a pris aucune mesure disciplinaire à
l’encontre du personnel concerné. Les durées d’absence par agent varient entre 0 à 99 jours.
Par ailleurs, et à cause du phénomène d’absentéisme, la société a mis fin à la mise à sa disposition de
24 agents communaux.
Le retour de ces agents a été accepté par la commune en l’absence de tout protocole d’acceptation
préalable, alors que cet acte fait supporter à la commune des charges supplémentaires correspondant
à la masse salariale du personnel retourné, laquelle masse n’est pas déduite du montant du décompte
établi par la société délégataire.
Dans ce cadre, les charges supportées par la commune s’élèvent à 858 425,52 DH sans pour autant être
déduites des décomptes annuels établis par le délégataire.
200 9 215
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Les tickets de pesage sont exploités surtout pour la vérification des tonnages collectés alors
qu’ils peuvent renseigner sur d’autres informations essentielles telles que l’origine des déchets, le
nombre de voyages de chaque véhicule de collecte, le parc quotidien mobilisé pour la collecte ce
qui permet d’identifier le parc de collecte non mis en exploitation etc.
Tous ces éléments permettront à la commune d’établir des comparaisons avec les éléments contenus
dans les rapports du délégataire, et ce, en vue de s’assurer de leur fiabilité et d’établir un contrôle plus
rigoureux sur l’activité de collecte, le parc en mouvement, le parc immobilisé….
B. Insuffisances du délégataire
216
5. Récurrence des observations relevées par le service du contrôle communal
L’analyse des rapports établis par les agents du service du contrôle communal et communiqués au
directeur général de Véolia Propreté, permet d’identifier un certain nombre d’anomalies récurrentes
qui ont trait aux aspects suivants :
200 9 217
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Compte tenu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Inscrire la collecte et nettoiement dans le cadre d’une stratégie globale qui vise la réduction des déchets, leur réutilisation
et leur recyclage ainsi que l’introduction du tri sélectif ;
- Permettre aux soumissionnaires une plus grande marge de manœuvre dans l’établissement de leurs offres techniques
selon leurs propres calculs d’optimisation afin de permettre au délégant un meilleur choix d’offres plus innovantes
et plus intéressantes à comparer ;
- Adopter des fréquences de nettoiement à même de permettre un niveau de propreté convenable. A cet égard, éviter à
l’avenir les fréquences de 1/30, 1/15 et 1/7 et privilégier le choix de fréquence de 7/7 pour les axes principaux
et de 4/7 pour les axes secondaires ;
- Privilégier la présentation d’offres de nettoiement par axes et non par kilométrage ;
- Désigner un lieu d’évacuation des gravats ;
- Mettre en place un système de contrôle lié aux procédures d’octroi des permis de construire et contraindre
les constructeurs à évacuer les déchets de construction dans des sites identifiés et connus ;
- Conclure un avenant avec la Société Véolia Propreté pour la collecte et nettoiement pour couvrir le quartier de
Guich Loudaya désormais partie du territoire de la commune urbaine de Témara ;
- Enquêter sur le phénomène d’absentéisme du personnel communal mis à la disposition du délégataire et appliquer
les sanctions disciplinaires pour les cas d’absences injustifiées ;
- Etablir une procédure formalisée pour le traitement des absences du personnel mis à disposition du délégataire ;
- Etablir une procédure formalisée pour le traitement des requêtes de retour du personnel à la commune en vue de
prévenir tout abus préjudiciable aux intérêts du délégant ;
- Prendre en compte dans la masse salariale à déduire des décomptes établis par le délégataire, les rappels de
salaires et traitements relatifs à l’avancement, le reclassement ou la titularisation du personnel communal mis à la
disposition du délégataire ;
- Renforcer le contrôle de l’autorité délégante à travers :
• L’augmentation de la fréquence de contrôle ;
• L’établissement d’un canevas préétabli à servir par les agents du service de contrôle ;
• Un suivi physique rigoureux du matériel apporté et du mouvement du parc. La consultation des fichiers
du centre de transfert peut renseigner de manière journalière sur les tonnages collectés et sur les véhicules
engagés ;
• L’établissement de rapports de synthèse sur le bilan des contrôles exécutés par le service permanent de contrôle
pour éclairer le délégant sur les insuffisances relevées dans l’exécution des clauses contractuelles ;
• L’exploitation des rapports journaliers d’activité du délégataire et leur comparaison avec les données relatives
à un échantillon de mois ou de jours avec les données contenues dans les feuilles de route, les fiches de présence,
les tickets de pesage … ;
• L’association étroite des structures administratives du délégant à tout le processus d’élaboration des contrats
de gestion déléguée, de mise en œuvre et d’exécution de leurs clauses en mettant à leur disposition toute
l’information pertinente nécessaire.
218
- Assurer une étroite coopération entre la commune, le délégataire et les autorités locales en vue d’une plus forte
sensibilisation des citoyens à l’obligation de respect des heures de passage des véhicules de collecte et à la mise à
contribution du tissu associatif en vue d’optimiser l’opération de collecte ;
- Prendre les mesures nécessaires, en vertu des pouvoirs de police administrative reconnus à la commune, à l’encontre
des contrevenants aux règles de remise des déchets aux récipients qui leur sont dédiés ou en dehors des horaires
convenus, ainsi qu’à l’encontre des évacuations anarchiques des gravats.
200 9 219
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune Urbaine de Témara (autorité
délégante)
(Texte intégral)
220
ou la titularisation du personnel communal et ce durant les périodes allant du 22/04/2008 (date de
départ) au 15/12/2008 et du 01/01/2009 au 31/12/2009.
Toutefois, la commune a déjà remédié à la situation et ce, à partir du 01/01/2010 en introduisant dans
des états de la masse salariale à déduire des décomptes, tous les chargements ayant touché les situations
des agents en question.
Aussi, il y a lieu de signaler que cette commune entamera, dans la mesure du possible du point du vue
réglementaire, toutes les démarches nécessaires pour récupérer les montants supportés à tort par la
commune.
200 9 221
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
III. Réponse du Directeur général de la société Veolia (Délégataire)
(Texte intégral)
222
7. Fréquences de lavage des bacs inférieurs aux normes du secteur
Le lavage des bacs s’effectue en fonction des nécessités. Cette opération est faible pour les bacs de
360L, car ces derniers sont affectés aux immeubles et gérés par les syndics moyennant la signature
d’une décharge dans laquelle nous précisons que la propreté.
200 9 223
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RAPPORT ANNU
Gestion Déléguée des services de collecte et de nettoiement des
déchets ménagers des arrondissements Agdal-Ryad et Youssoufia-
Souissi
La ville de Rabat a passé le contrat de la gestion déléguée n°2 GD/W/C/08, avec la société TECMED
pour la collecte et le nettoiement des déchets ménagers des arrondissements Agdal-Ryad et Youssoufia-
Souissi. Le délégataire a pris service le 04 avril 2008 avant l’approbation du contrat par l’autorité de
tutelle, qui a eu lieu le 08 septembre 2008.
La rémunération de ses services se fait sur la base d’un montant forfaitaire annuel de 24 898 696,71
DH TTC, comportant les trois prestations :
- Collecte des déchets ménagers et assimilés :15 242 744,02 DH
- Balayage manuel et toutes sujétions : 6 856 458,91 DH
- Balayage mécanique et toutes sujétions : 2 799 493,78 DH
224
Cependant, la répartition des conteneurs sur le terrain n’est pas conforme au plan d’optimisation de
la conteneurisation. Les données retracées par ces plans restent très approximatives et ne permettent
pas le contrôle sur place du respect des emplacements prévus au départ. A titre d’exemple, le contrat
prévoit la répartition de 65 bacs de 800 litres sur le secteur n° 1, alors que le nombre précisé par le plan
est beaucoup plus inférieur, et de 13 conteneurs de 240 et 360 litres alors que sur le plan le nombre est
plutôt supérieur. La même observation est constatée pour les autres secteurs.
200 9 225
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Par ailleurs, la manutention des récipients par les récupérateurs ne se fait pas selon les normes fixées
par le cahier des charges qui préconise d’éviter dans la mesure du possible le bruit et les chocs qui
pourraient détériorer les récipients.
226
Cependant, les investigations sur place ont permis de constater que le personnel du délégataire procède
au lavage des contours des bacs, par des jets d’eau, avant leur vidage, ce qui entraîne l’écoulement du
lixiviat sur la voie publique.
200 9 227
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Insuffisance des opérations de surveillance
L’agent chargé de la supervision du service de collecte pendant la nuit n’était pas au courant de la
situation du parc notamment en matière de camions de réserve, d’outillage du travail et des produits
de lavage.
A cet égard, il convient de rappeler les dispositions de l’article 17 du cahier des charges qui incitent le
délégataire à disposer en permanence des véhicules de réserve, nécessaires pour pallier tout incident
d’exploitation et toute interruption du service.
228
Cependant, ce point de transfert n’est pas aménagé en plate forme susceptible de réceptionner les
déchets collectés sans risques d’infiltration des lixiviats produits pendant les opérations de déversement
et d’évacuation.
De même, le parc ne dispose pas d’installations nécessaires à l’atténuation des odeurs nauséabondes
et des envols. En effet, sa proximité des habitations présente un risque sur la sécurité et la salubrité
publique.
En outre, cette affectation va à l’encontre des dispositions de l’article 7 du contrat de bail qui stipule
que le locataire s’oblige à utiliser le local en question pour le stationnement et l’entretien des véhicules
de nettoiement utilisés dans le cadre de la convention.
2. Déchets hospitaliers
Le dernier aliéna de l’article 4 du cahier des charges de la gestion déléguée exclut des prestations la
collecte des déchets hospitaliers.
Pourtant, certains établissements hospitaliers mélangent les déchets hospitaliers dangereux avec les
déchets ménagers.
Suite au contrôle effectué le 06 décembre 2008 par le médecin de travail du délégataire, dans les
établissements hospitaliers situés dans le périmètre de service, il a été relevé que tous ces établissements
hospitaliers (Hôpital Maternité, Hôpital des spécialités, Hôpital Moulay Abdellah, Hôpital Cheikh
Zayd) présentent des anomalies en la matière.
Le médecin de travail a conclu dans son rapport que le ramassage des déchets ménagers hospitaliers
dans les conditions constatées s’avère risqué pour la santé publique et celle des ripeurs.
Cependant, aucune action n’est prise par l’autorité délégante pour faire face aux établissements
transgressant les règlements en la matière.
Dans ce cadre, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Mettre en place un système de contrôle rigoureux des conteneurs mis à la disposition des établissements hospitaliers
ou produisant des déchets contaminants ou dangereux pour leur toxicité ;
- Alerter les établissements ou personnes concernées par la présence des déchets hospitaliers dangereux pour leur
toxicité dans les conteneurs présentés pour la collecte et informer le département ministériel concerné afin qu’il puisse
prendre les mesures adéquates.
200 9 229
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Les investigations effectuées par la Cour régionale des comptes sur place ont identifié plusieurs
insuffisances qui expliquent, en partie, la faible qualité des services de balayage rendus par le
délégataire.
¾¾ Non coïncidence du nombre des journées- balayeurs réelles avec celles indiquées dans
les rapports journaliers
L’insuffisance ou l’absence du balayage manuel dans certains secteurs s’explique en partie par
l’insuffisance des balayeurs mis en place dans les districts.
Dans ce cadre, la comparaison des rapports journaliers du mois de janvier, produits par le délégataire au
délégant, avec ceux tenus par ses services et qui reprennent la situation réelle, soulève les observations
suivantes :
Les rapports journaliers produits au délégant indiquent la réalisation de 2108 prestations ‘’journées
-balayeurs’’ pour le balayage manuel de 68 districts de la zone de Youssoufia-Souissi et 2635 prestations
‘’journées -balayeurs’’ pour le balayage de 85 districts de Hay Ryad-Agdal (ce qui correspond à
l’affectation d’un balayeur par district et par jour).
Cependant, les rapports de la même période tenus par les services du délégataire mentionnent la
réalisation de 1964 prestations ‘’journées -balayeurs’’ dans la zone de Youssoufia-Souissi, et 2573
prestation ‘’journées -balayeurs’’ dans la zone de Hay Ryad Agdal. Cette situation veut dire qu’environ
143 prestations de balayage des districts de la zone Youssoufia-Souissi et 62 prestations des districts de
Hay Ryad-Agdal n’ont pas été réalisées par le délégataire pendant ce mois.
Dans le même sens, certains districts balayés pendant ce mois ne répondent pas aux exigences de la
propreté. En effet, les chefs de secteurs ont jugé que 155 prestations de balayage des districts, sur un
total de 1964 prestations réalisées dans la zone Youssoufia-Souissi, concernent un balayage incomplet.
Cette situation est plus apparente dans la zone Agdal- Ryad qui a enregistré 413 prestations incomplètes
de balayage des districts sur un total de 2573 prestations réalisées.
Cette situation contribue à la dégradation de l’état de propreté dans le périmètre de service. Par ailleurs,
l’absence de sincérité des rapports journaliers produits au délégataire, notamment en matière de report
des effectifs réel des balayeurs affectés aux districts, limite le contrôle de qualité effectué par le service
de suivi et de contrôle de la ville de Rabat.
230
plage horaire. La même observation peut être soulevée pour les voies concernées par le stationnement
des véhicules, comme c’est le cas du quartier d’Agdal et de certains axes de Youssoufia.
Par ailleurs, pendant une année de service (avril 2008/avril 2009), au moins 10 ouvriers ont été victimes
d’accidents de circulation pendant l’exercice de leurs activités. En plus, le service a perdu 384 journées
de travail.
200 9 231
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Insuffisance des actions de communication et de sensibilisation du ‘’Grand
Public’’ et des publics cibles
L’article 25 du cahier des charges de la gestion déléguée, prévoit l’organisation de quatre campagnes de
communication et de promotion de la propreté par an.
Depuis le début d’exploitation, le délégataire a organisé un seul programme d’action spécifique à la
fête de l’Aid Al Adha.
Le délégant et le délégataire n’attachent pas une grande importance aux actions d’éducation du public
comme premier outil de prévention des actes de malpropreté.
En effet, il a été constaté l’absence de toute stratégie de communication en matière de propreté vis-à-
vis du grand public ou des publics cibles, notamment avec :
■■ le ‘’Grand Public’’ en matière de propreté que ce soit de point du vue informatif (mise en avant
des services offerts par le délégataire) ou normatif (respect du vivre en ville).
■■ les syndicats d’immeubles et des associations de quartiers, compte tenu du mode de gestion
et de fonctionnement de ces entités ainsi que des problèmes spécifiques qui peuvent y être
rencontrés
■■ les producteurs de restauration rapide tels que snack, fast-food, sandwicheries, le commerce des
poules vives abattues et nettoyées sur place et le commerce de poisson.
Ces activités sont des sources génératrices de nombreux déchets que l’on retrouve sur la voirie ou dans
les corbeilles urbaines.
Cependant, aucun contact n’a eu lieu avec ces producteurs particuliers de déchets pour les sensibiliser
à améliorer la présentation de leurs déchets pour éviter les débordements qui surviennent juste après
le passage des camions de collecte et le salissement des conteneurs et des emplacements des bacs.
232
- Introduire l’option du tri sélectif en coordination avec le délégant et les représentants des usagers et mettre en
œuvre une stratégie à moyen terme de mise en place de filières de tri sélectif permettant le traitement à la source des
différents types de déchets (verre, métal, plastique, papier, etc.).
200 9 233
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Rabat
(Texte réduit)
• Refus catégorique des citoyens à accepter les bacs en face de leurs maisons, surtout devant les
villas.
• Actes de vandalisme des bacs dans certaines zones une fois placés dans les lieux qui leur sont
alloués.
• Absence d’un gardien ou d’un représentant de la population (Syndic) dans certains bâtiments
pour prévenir les bacs prévus.
A cet effet, la société Tecmed Maroc a été obligée d’une manière systématique, et durant la durée du
contrat d’actualiser les plans de la conteneurisation selon les besoins réels. Dans ce sens, le service de la
Cellule de Contrôle se voit occupé sans cesse du traitement des problèmes rencontrés. La commune a
exigé depuis le début du Contrat, un enregistrement des points faibles et des réclamations des citoyens,
qu’elle traite directement ; ainsi que des campagnes de sensibilisation qui ont été organisées par la
société pour sensibiliser les citoyens à accepter les bacs et y mettre leurs ordures lors des heures de
passage des camions (...).
En parallèle à ceci, la Commune Urbaine de Rabat insiste sur le traitement de ces problèmes à travers
des réunions officielles systématiques avec Monsieur le Président de Conseil Municipal de la Ville de
Rabat (...).
(Création d’un nouveau plan de conteneurisation, Programme de lavage des bacs, Information de la
société du changement des bacs cassés).
Le conseil a profité de l’occasion de la célébration des journées de la terre à Rabat, qui a été proclamée
comme Ville Verte en avril 2010 pour sensibiliser les citoyens à travers les associations actives dans le
domaine de l’environnement et qui sont les suivantes :
- Association Houmti pour l’environnement et le développement du 17 au 24 avril 2010 ;
- Centre de Essafaa pour l’orientation et le soutien des familles et des jeunes du 16 au 18 avril
2010 ;
- Association de Forum d’enfance, 23 juin 2010 ;
- Association du Club du Monde de Plage de Rabat, du 15 et 16 2010 ;
- Association Colline de Chellah de la Culture, développement et de la solidarité du 20 et 24 avril
2010.
Débordement des bacs
Conformément au chapitre 2, article 13 du contrat délégué, la Commune urbaine de Rabat a établi un
rapport, par le biais des contrôleurs de la Cellule de Contrôle, sur ces endroits, et l’a envoyé à la société
pour trouver une solution à ce problème (...).
234
Ce contrôle effectué en 10 visites, a concerné plus de 46 rues et boulevards, et a inclus 363 bacs. Il a
été enregistré ce qui suit :
- Nombre des bacs cassés : 103 bacs ;
- Nombre des bacs sales : 257 bacs ;
- Nombre des bacs non vidés : 116 bacs.
Entretien des bacs par les ouvriers de la société et les citoyens
La commune s’est mobilisée depuis l’établissement du contrat pour régler ce problème en incitant les
responsables de la société à renforcer le contrôle interne et ce conformément au chapitre 2, article 6
du contrat qui stipule un contrôle interne de l’entreprise.
Respect de l’autorisation préalable obligatoire de ramassage des bacs
De ce côté et après deux ans du contrat, le problème de l’accumulation des déchets pose un grand
problème puisque il constitue des points noirs au long des 24 heures, la cause revient au manque
du respect des citoyens aux horaires de passage des camions. Dans ce sens, la Commune Urbaine
travaille en coopération et en coordination avec l’entreprise pour éliminer certains de ces points par
la distribution des bacs dans différents endroits, soit autour et / ou à proximité de chaque point. En
parallèle, et par des tournées de contrôles cités ci-dessus, il est devenu nécessaire la mise en place d’un
nombre suffisant de bacs dans certaines régions, l’entreprise répond dans ce sens sans avoir besoin
d’une autorisation préalable de la Commune.
Dans le cadre de l’opération de lavage des bacs et conformément au chapitre 2, article 13 du contrat
délégué, la Commune Urbaine se charge, à l’aide des contrôleurs de la cellule de nettoiement, de la
préparation d’un rapport périodique et l’envoyer à la direction de l’entreprise afin de trouver une
solution dans les meilleurs délais.
En outre, la cellule s’occupe de la révision des rapports journaliers des services fournis par la société
dans lesquels se montre le nombre des tournées de programmes de lavage des bacs.
En plus, des solutions aux plaintes des citoyens sur les bacs sont fournies immédiatement après le
placement de ceux-ci, cette opération se fait en coordination avec la société sur place. (...).
Cela apparaît à travers, 8 visites sur le terrain (effectuées en 2010), et qui ont concerné les arrondissements
Agdal-Ryad et Youssoufia, en vue de trouver une solution aux problèmes de manque, casse et lavage
des bacs et de points d’accumulation des déchets ménagers.
Bâchage des camions après la collecte des ordures
Conformément au chapitre 2, article 13, la cellule de contrôle de nettoiement se charge d’un contrôle
nocturne de la société, puisqu’elle a effectué ; dans ce cadre ; 4 contrôles nocturnes pour l’arrondissement
Agdal-Ryad et la zone Youssoufia-Souissi, durant la période allant de novembre 2009 à juillet 2010.
Toutes les observations ont été adressées à la société pour traitement. (...)
200 9 235
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Déchets hospitaliers
La commune a fait des enquêtes sur place, par lesquelles elle a constaté que les hôpitaux ont délégué la
gestion de leurs déchets extrêmement dangereux à des sociétés privés, pour un montant de 7.000.000,00
DH, alors que la société Tecmed Maroc ne s’occupe que de la collecte des déchets ménagers et assimilés
des hôpitaux conformément au chapitre 4, article 16 du Cahier des Charges.
3. Prestations de balayage
Conformément au chapitre 2, article 13 du contrat délégué, la commune urbaine de Rabat a initié une
opération de contrôle qualitatif vis-à-vis des prestations de balayage présentées par la société, et ce
comme suit :
- Découpage géographique de la ville en unités carrés de 500 mètres.
- Chaque contrôleur se charge du remplissage des cartes relatives à chaque prestation (par
exemple : pour le service de balayage des trottoirs et des passagers piétons, les informations
contenues dans la carte des observations intéressent : les déchets solides (plastique, papier,
cartons et verres) ; les déchets pourris ; les déchets stables (sable ; restes de verres, boues,
cailloux), le reste des cigarettes, chewingum, le reste des animaux et les déchets verts en dehors
des quartiers verts.
(….)
La commune Urbaine de Rabat a entamé à l’aide des ses contrôleurs des visites sur place avec les
contrôleurs de la société pour identifier les contraintes qui gênent la bonne réalisation des prestations
qui se résument comme suit :
- Manque de main d’ouvre au niveau de balayage ;
- Absence de contrôle interne des ouvriers de la société ;
- Démarrage des opérations de balayage à 06h du matin cause des retards à ce niveau ;
- La non-conformité entre le nombre des balayeurs avec la superficie à balayer, et de ceci,
l’obligation de grande superficie par les ouvriers dans certaines heures ;
- Le non utilisation de matériels de balayage pour donner un bon résultat à l’opération (Utilisation
des palmiers) malgré les multiples correspondances dans ce sens ;
- La négligence de l’importance de la cellule de contrôle de nettoiment et refus de signature sur
les cartes de contrôle avec les contrôleurs de la cellule ;
Suite à ces détails, la commune a appliqué une pénalité de 751.477,39 DH.
236
- La protection de la propreté de la ville.
- Le respect des horaires de passage des camions.
- Le dépôt des déchets dans des bacs à ordures correspondants.
200 9 237
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Gestion Déléguée du service de collecte des Déchets Verts, collecte
et valorisation des Gravats
La ville de Rabat a mis sur place deux types de service de collecte. D’une part la collecte des déchets
ménagers et d’autre part la collecte des déchets verts et des gravats. Ce dernier service est confié, suite
à l’appel d’offres du 21 janvier 2008, à la société SITA EL BEIDA S.A.R.L.
Cette gestion déléguée concerne la collecte et l’évacuation des déchets verts ainsi que la collecte,
l’évacuation et la valorisation des gravats. La rémunération de ces services se fait selon un forfait
annuel de 20 400 000,00 DH TTC, sur la base des tonnages de référence de 56 000 tonnes pour les
déchets verts et 60 000 tonnes pour les gravats. De même, le contrat prévoit une facturation au tonnage
réel, moyennant le prix de 210 DH TTC, au-delà de 57 680 tonnes pour la collecte et l’évacuation des
déchets verts et de 162 DH TTC, au-delà de 61 800 tonnes pour la collecte, évacuation et valorisation
des gravats.
A. Définition du service
238
De même, le déversement de ces matériaux mélangés parfois avec des encombrants ou des déchets
ménagers sur la voie publique, spécialement les trottoirs, les ronds-points et les terrains vagues, soulève
des conflits d’attribution quant à la société responsable de faire la collecte.
Le séjour des déchets verts, gravats et déchets ménagers sur la voie publique pendant des périodes plus
ou moins longues participe à la détérioration de l’état de propreté de la ville. En effet, la fermentation
des déchets verts et des déchets ménagers et la dégradation des gravats, accentuées par l’action des
pluies et des vents, constituent une source permanente de saleté des voies.
200 9 239
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Exécution des services de collecte et d’évacuation des déchets verts et
gravats
¾¾ Absence des plannings d’optimisation des circuits de collecte et d’un plan d’action
approuvé par le délégataire
L’absence de procédures écrites adoptées conjointement entre le délégataire et le délégant en matière
de planification des actions de collecte rend aléatoires l’exécution de ces opérations et le choix des
zones prioritaires.
En effet, le délégataire n’a pas procédé à la préparation des plans des circuits de collecte de chaque type
de matériaux (déchets verts -gravats) dont la conception doit être faite, comme indiqué par le mémoire
technique, sur la base d’une analyse concrète du tonnage, d’une cartographie réalisée à partir du plan
d’aménagement et de la typologie des quartiers, espaces verts, jardins publics, zones villas, immeubles,
etc.
Ainsi, l’approche adoptée par le délégataire, est basée sur les interventions d’urgence suite aux constats
des chefs d’équipes, des instructions des agents d’autorité et des réclamations des citoyens, alors qu’elle
ne doit, en principe, constituer qu’un complément de planification destiné à mobiliser les équipes
d’urgence afin de réaliser un taux de collecte optimal.
Dans ce cadre la Cour Régionale des comptes recommande de :
- Mettre en place une organisation en deux structures séparées de collecte des déchets verts et de collecte et traitement
des gravats et les doter des moyens humains et matériels nécessaires ;
- Etablir des plannings d’optimisation des circuits de collecte des gravats et des déchets verts et adopter un plan
d’action adapté au terrain.
240
2. Organisation des points de regroupement des déchets verts et des gravats
¾¾ Insuffisance de la capacité des caissons apportés par le délégataire
Le délégataire a basé une partie de son offre sur une collecte par points de regroupement. En effet,
l’article 15 de la convention de gestion déléguée prévoit l’apport de 13 caissons de 30 m3 pour la
collecte des déchets verts et 16 caissons de 10 m3 pour la collecte des gravats. Cependant, en matière
de collecte des déchets verts, au lieu d’apporter 13 caissons de 30 m3, il a opté pour les caissons de 16
m3, soit 182 m3 de capacité de collecte en moins par rapport à son engagement initial.
¾¾ Constitution de points noirs autour des caissons des gravats et des déchets verts
La production des gravats et déchets verts dans la ville de Rabat s’effectue d’une manière quotidienne
et régulière. Cependant, l’insuffisance des moyens déployés pour la collecte de ces matériaux entraîne
la constitution de points noirs aux alentours des caissons.
Dans ce cadre, il convient de signaler l’inadéquation des caissons utilisés à la nature des déchets collectés
et au mode de déversement et d’évacuation. En effet, la difficulté d’accès aux bennes (caissons) conduit
les usagers à déposer leurs déchets aux alentours des caissons. En outre, les deux Amplirolls réservés
à l’évacuation de ces déchets ne suffisent pas, eu égard à la forte production des déchets verts et des
gravats enregistrée dans la ville de Rabat.
200 9 241
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Prévoir l’installation de points de transfert d’une manière organisée, en nombre et superficie suffisants par
arrondissement, en vue de drainer toutes les quantités produites des déchets verts et des gravats ;
- Adopter un plan d’optimisation des points d’évacuation et de regroupement, selon les critères utilisés dans ce domaine,
notamment : la proximité des lieux de production, l’accessibilité, l’information des usagers, et la sécurisation des
lieux des emplacements ;
- Mettre fin à la pratique de dépôts des caissons non adaptés au déchargement des déchets verts et gravats, dans des
terrains vagues non sécurisés et éviter la constitution de dépôts sauvages et de points noirs ;
- Etablir des modalités réglementaires pour l’enlèvement et l’évacuation des gravats produits par les opérateurs et
entrepreneurs exerçant dans la ville de Rabat.
242
locatrice, ce qui pourrait avoir un impact sur la gestion, l’exploitation et l’entretien des installations de
traitements et partant sur la qualité des prestations fournies.
200 9 243
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
A cet égard, il convient de signaler que la proximité du dépôt aux habitations rend l’emplacement
inconvenable pour ce genre d’activité. En outre, les déchets déposés comportent des matériaux
mélangés de différents genres dont les quantités dépassent largement la capacité effective du parc.
244
- Dans le même sens, les heures de fonctionnement des chargeuses en location sont supérieures
2,6 fois par rapport aux heures de travail des chargeuses propres du délégataire, soit environ
73% du total des heures de fonctionnement.
Cette situation montre l’insuffisance des études réalisées par le délégataire avant la proposition de
son offre ainsi que les limites des propositions du délégant en matière de matériel à apporter par le
délégataire au début du service.
Il convient de signaler que le recours excessif à la location des engins au lieu de l’acquisition du matériel
nécessaire à l’accomplissement du service va à l’encontre des dispositions du dernier alinéa de l’article
15 de la convention de gestion déléguée qui stipule que « le délégataire s’engage à augmenter le nombre
proposé du matériel neuf en cas de non satisfaction des services conformément aux exigences du
cahier des charges et obligation de résultats ».
200 9 245
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Compléter l’apport du matériel roulant neuf stipulé par la convention : les ampli-roll, les bennes TP et le
concasseur ;
- Appliquer les pénalités de retard relatives au manquement à l’obligation de mise à disposition du matériel dans les
deux mois qui suivent le démarrage du service ;
- Apporter le matériel neuf nécessaire à la réalisation d’une collecte de 100% sur tout le périmètre du service ;
- Limiter le recours à la location de matériel roulant d’occasion pour l’exécution des prestations objet du contrat de
la gestion déléguée ;
- Respecter les dispositions du contrat de gestion déléguée relatives à l’affectation d’un personnel d’encadrement
spécialisé dans les déchets verts et les gravats et appliquer les pénalités prévues à cet égard;
- Apporter le personnel d’exploitation en nombre suffisant pour la réalisation de l’obligation de résultat et limiter le
recours excessif au personnel intérimaire pour l’exécution des prestations objet du contrat de la gestion déléguée.
246
A ce titre, la Cour Régionale des Comptes recommande de :
- Mettre en place un système d’information et de contrôle interne ;
- Assurer une permanence téléphonique auprès du public et exploiter les données collectées en vue d’apprécier l’efficacité
du service rendu et apporter les améliorations nécessaires à la réalisation de l’obligation de résultat ;
- Mettre en place des programmes pluriannuels et annuels de communication et de sensibilisation, adaptés aux
différentes strates des usagers.
200 9 247
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune urbaine Rabat
(Texte réduit)
A. Définition du service
248
B. Exécution des services de collecte et d’évacuation des déchets verts et
gravats
200 9 249
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• La haute production des gravats
• La proximité des lieux de production des gravats
• L’accessibilité
• La sécurisation des lieux des emplacements
Pour la réussite de cette opération, la société délégataire s’engage à lancer un programme de
sensibilisation et de communication des citoyens. Ce programme sera exécuté à partir de la dernière
semaine du mois d’août 2010. (...)
Pour les gravats issus des activités des promoteurs immobiliers et des travaux de chantier (Redal,
Maroc Télécom, Wana…), un projet de modalités réglementaires d’évacuation des gravats sera établi
et soumis à la prochaine session du conseil de la ville.
Ce projet de modalité réglementaire tiendra compte du nouvel exutoire des gravats qui est en cours
d’aménagement par la société Sita El Beida et qui sera opérationnel fin août 2010. (...)
Concernant l’insuffisance constatée des caissons, il est à noter que Sita El Beida a apporté le matériel
complémentaire suivant :
• 3 caissons de 10 m3 soit 30 m3
• 3 rehausses de bennes de 16 m3 pour faire des bennes de 25m3 soit 75m3
Un nouveau plan d’emplacement de l’ensemble des caissons avec un programme de leur évacuation
ainsi que les deux points de regroupement spécifique pour les gravats a été soumis par la société
délégataire et validé par la Municipalité.
Ce nouveau plan permettra l’optimisation des points d’évacuation et de regroupement.
(…)
250
Ainsi les matériaux collectés contiennent par exemple des tubes plastiques, des sacs de ciments, du
plâtre, des plaques bitumineuses, des briques, des carreaux, des chaussures, des textiles, des fibres et
mousses isolantes, des pots de peinture, etc..
Pour résoudre ce problème, la société Sita el Beida a opté pour le mode de valorisation des gravats
suivant :
• La valorisation par concassage des gravats valorisables et ce, une fois le tonnage de 20 000 tonnes
atteint.
• La réhabilitation d’une ancienne carrière avec les gravats non valorisables.
Le site qui va accueillir ces deux opérations a été identifié et les opérations d’aménagement pour le
commencement des opérations de valorisation sont déjà entamées.
Le démarrage des ces opérations de valorisations est prévu fin août 2010. (…)
Concernant le matériel de concassage, il sera opérationnel à compter de la date de démarrage des
prestations de valorisation. (…)
Concernant le pont bascule, la société Sita El Beida s’engage à le mettre en place au plus tard fin
septembre 2010. Ce délai est justifié par le démarrage des prestations de valorisation des gravats dans
le nouveau site ainsi que les travaux d’installation nécessaires à sa mise en service.
Il est à noter que l’identification du nouveau site destiné à la valorisation des gravats, la nouvelle
organisation mise en place par la société délégataire pour assurer cette prestation ainsi que l’apport
d’un pont bascule vont permettre l’accélération du processus de valorisation des gravats, faute de quoi
des mesures seront prises conformément aux termes de la convention.
200 9 251
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Mauvaise affectation du parc de Youssoufia-Oulja
Concernant le parc Youssoufia, il est à noter que la société Sita El Beida l’exploite selon un contrat de
bail qui la lie avec la Municipalité de Rabat. Il est à noter que tous les gravats stockés sur ce site ont été
évacués. Le traitement de l’ensemble des gravats sera fait dans le nouveau site identifié.
252
Il est à noter que la société délégataire s’engage par des programmes de formation continue à assurer
l’amélioration des qualifications du personnel et le transfert du savoir faire dans les domaines de la
collecte des déchets verts ainsi que la collecte et la valorisation des gravats
(…)
• L’élaboration d’un nouveau dépliant bilingue pour l’information des citoyens des jours de la
collecte par arrondissement et l’incitation des citoyens au respect de ces horaires ;
• L’acquisition d’un stand mobile pour les actions de sensibilisation au sein des quartiers et pendant
les différentes manifestations ;
• La participation de Sita El Beida à travers plusieurs actions à l’occasion de la journée de la
terre ;
• L’organisation de rencontres et réunions de concertation avec 11 associations de l’arrondissement
Yacoub El Mansour.
D’autres actions de sensibilisation vont accompagner la nouvelle organisation du service de collecte
des déchets verts : porte à porte, réunion de quartier.
200 9 253
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Défaillance de la permanence téléphonique auprès du public
Il est à noter que la permanence téléphonique auprès du public est actuellement opérationnelle.
Cette ligne a connu des perturbations ponctuelles en raison d’un problème de connexion du parc
Youssoufia au réseau Maroc Télécom. Ce problème est désormais résolu. La société délégataire
transmet régulièrement à la Municipalité le registre des réclamations qui mentionne les demandes
d’intervention et leur date de traitement ainsi que les éventuelles actions pour l’amélioration de la
qualité du service.
254
Gestion déléguée de la décharge controlée intercommunale
d’Oum Azza (Temara)
Treize communes de la région de Rabat Salé Zemmour Zaër ont passé un contrat de gestion déléguée
avec le groupe PIZZORNO (société TEODEM) pour la conception, le financement, la construction,
l’exploitation, et l’entretien de la Décharge Contrôlée Intercommunale d’Oum Azza et des trois Centres
de Transferts ( CT ) des villes de Rabat, Salé et Témara ainsi que la réhabilitation de la Décharge
d’Akreuch.
Le montant des investissements globaux, prévu par le contrat, pour le financement des travaux
d’infrastructures et des équipements fixes et mobiles, s’élève à 348 486 876 DH HT. Le contrat prévoit
la réalisation de ces investissements par le délégataire pendant toute la durée de la convention de
gestion déléguée.
La rémunération du service se fait selon le prix de 58,41 DH HT/T réceptionnée et traitée au Centre
d’enfouissement et de traitement d’Oum Azza, 81,18 DH HT/T réceptionnée au CT de Témara,
30,26 DH HT/T réceptionnés au CT de Salé et 28,50 DH HT/T réceptionnée au CT de Rabat.
200 9 255
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’absence d’une entité juridique représentant le délégant a empêché la création de ce service. D’où les
insuffisances observées en matière d’exercice régulier d’un contrôle efficace des travaux et prestations
fournis et de recrutement des compétences nécessaires à cette mission pour le suivi de certaines
prestations spécifiques (construction des casiers et alvéoles, pose des membranes d’étanchéités,
installation de la station d’osmose inverse, etc.).
En outre, l’absence de ce service complique la gestion d’archivage des documents relatifs à l’exécution
des différentes phases du contrat de gestion déléguée, ce qui implique un manque de traçabilité de
certaines décisions relatives notamment à la mise à disposition des terrains, aux travaux de construction
du Centre d’Enfouissement et de Traitement (CET)d’Oum Azza et des centres de transferts, à la
réception du matériel et mobiliers, et au suivi de l’exploitation, etc.
256
de suivi), toutes les pièces relatives à l’exécution des travaux, installations et équipements réalisés ou en cours de
réalisation ;
- Procéder à l’ouverture du compte bancaire relatif à la participation du délégataire au financement des frais de suivi
et de contrôle, et établir un règlement définissant les modalités de sa gestion ;
- Verser les arriérés de la participation du délégataire au financement des frais de suivi et de contrôle de la convention
correspondant à 1% de son chiffre d’affaires depuis le début d’exploitation.
1. Non construction des deux centres de transfert des villes de Rabat et Salé
L’article 16-1 de la convention de gestion déléguée a prévu la mise en service de trois centres de
transfert dans les villes de Rabat, Salé et Témara, pour accueillir les déchets provenant de l’ensemble
du périmètre de service, au plus tard cinq mois à partir de la date d’entrée en vigueur de la convention
et des ordres de services. La phase prioritaire des travaux devait être achevée dans cette période.
Cependant, le délégataire n’a pas encore construit les centres de transfert de Rabat et de Salé dont le
coût prévisionnel global s’élève à plus de 59 MDH, répartis en investissements en infrastructure (plus
de 15 MDH) et en équipements mobiles (environ 44 MDH) .
En effet, pour le centre de transfert de Rabat, la mise à disposition du terrain par le délégant n’a eu lieu
qu’en septembre 2009, soit 28 mois après la date de notification de l’ordre de service de commencement
de la gestion. Pour le centre de Salé, les hésitations de la commune eu égard à l’affectation du terrain
pour la construction du centre de transfert ont retardé le processus de réalisation de ce projet qui
paraît enfin être mis en route.
200 9 257
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Inachèvement des travaux de clôture de la décharge contrôlée d’Oum Azza et
non-réalisation des plantations autour du site
Le contrat de gestion déléguée prévoit la construction d’une clôture d’entrée principale sur une distance
de 15 m des deux côtés du portail principal, complétée par un chaïnage supérieur, et d’une clôture
ceinturant le site d’environ 4,5 km complétée par une végétation des deux côtés de la clôture.
Dans ce cadre, le délégataire a réalisé les travaux de construction de la clôture d’entrée principale et de
celle ceinturant le site.
Cependant, il a réalisé en avril 2008, une clôture provisoire de 800 ml sur la rive sud de la décharge.
En effet, la situation foncière du terrain correspondant (environ 5 ha) n’est pas encore régularisée par
le délégant.
Par ailleurs, le délégataire n’a pas effectué les travaux de plantation de la végétation des deux côtés
de la clôture. Cette situation favorise la circulation des odeurs nauséabondes issues du processus de
déchargement, de traitement et d’enfouissement des déchets surtout avec l’insuffisance des couvertures
hebdomadaires de terre.
258
inverse, ainsi que la stabilisation du massif des déchets, la destruction du biogaz et la revégétalisation
après couverture des déchets.
Le délégataire n’a pas encore entamé ces travaux. Il explique ce retard par le défaut de mise en
œuvre des centres de transfert de Rabat et de Salé, ce qui empêche la fermeture de la décharge et le
commencement de sa réhabilitation.
Actuellement, la décharge est utilisée comme plate-forme de transfert des déchets ménagers et assimilés
des villes de Rabat et de Salé. En effet, depuis l’ouverture du CET d’Oum Azza en décembre 2007,
environ 770 milles tonnes de déchets y ont transité.
La saturation de cette décharge, sa mauvaise gestion par le délégataire, sa proximité des habitations, ainsi
que les nuisances qu’elle cause à l’environnement et à la santé publique rendent urgent sa fermeture et
sa réhabilitation.
4. Dégradation des pistes techniques et déversement des déchets sur les abords
des voies de la décharge
A cause du manque d’entretien et du débordement des déchets et du lixiviat sur leurs abords, les pistes
techniques de la décharge se trouvent dans une situation dégradée. Ceci rend la circulation des camions
chargés de déchets difficile.
En outre, des quantités importantes de déchets sont déversées sur les abords de la route reliant Akreuch
à Rabat.
Plusieurs incidents surviennent pendant les opérations de déchargement des déchets, notamment le
glissage des camions tout au long des pistes de la décharge.
200 9 259
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le délégataire n’a réalisé aucune étude ou analyse pour la quantification de ce phénomène et la prise
des mesures nécessaires pour y remédier.
La Cour Régionale des Comptes recommande de :
- Assurer le gardiennage et la sécurité du site de la décharge d’Akreuch ;
- Réaliser les démarches nécessaires à la fermeture de la décharge d’Akreuch et exécuter les travaux de sa réhabilitation
conformément aux stipulations du contrat de gestion déléguée.
260
Les services du délégataire n’ont commencé leur intervention qu’après la prise du service normal du
matin. L’action entreprise s’est limitée au renforcement de la diguette endommagée par l’étalement de
la terre.
Cette situation dénote l’absence d’un protocole d’intervention d’urgence et l’insuffisance des actions
d’encadrement du site. En effet, pendant la survenue de l’accident, aucune personne d’encadrement
n’était présente sur le site de la décharge.
200 9 261
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Cependant, la visite du site a montré l’absence de toutes ces installations, bien que des fuites considérables
du biogaz soient observées.
Par ailleurs, le délégataire n’a pas encore entamé la démarche du montage des projets dits « mécanismes
de développement propre (MDP) » pour le captage et la valorisation du biogaz. Il justifie cette situation
par le fait que ce projet est en cours de montage en coordination avec le FEC, chargé de porter
assistance aux collectivités locales pour faciliter l’élaboration et l’aboutissement des dossiers MDP.
¾¾ Envol des déchets et présence des odeurs nauséabondes sur la route reliant Akreuch au
CET d’Oum Azza
Le parcours de la route n° 4025 reliant Akreuch au CET d’Oum Azza a montré la présence des envols
de déchets sur ses abords. De même, les camions acheminant les déchets laissent le long de la route
des odeurs nauséabondes. En effet, ces camions ne mettent pas toujours les bâches destinées à éviter
les envols et à atténuer les odeurs.
262
A ce titre, la Cour Régionale des Comptes recommande ce qui suit :
- Prendre les mesures nécessaires pour atténuer les odeurs nauséabondes ;
- Renforcer les opérations d’encadrement du site de la décharge et établir un protocole d’intervention d’urgence en cas
de la survenue des catastrophes ;
- Effectuer les relevés topographiques, au moins quatre fois par an, et suivre de près le taux de compactage et évaluer
régulièrement l’évolution du remplissage des alvéoles ;
- Inviter le délégataire à soumettre à l’avis du délégant les modifications apportées à la démarche d’enfouissement et
mettre à la disposition du service permanent de contrôle et de suivi les documents et plans modificatifs ;
- Respecter la zone d’exploitation conventionnelle limitée à une superficie inférieure ou égale à 5000 m² ;
- Respecter la fréquence conventionnelle des opérations de couverture des déchets et assurer la réalisation des couvertures
intermédiaires ;
- Justifier tout écart entre le volume des terres prévu par la convention aux plannings annuels des travaux et le volume
réellement utilisé pour la couverture des déchets ;
- Produire des rapports journaliers qui respectent fidèlement l’activité d’exploitation et indiquer toutes les opérations
et incidences survenues en cours d’exploitation (opérations de couvertures des déchets, accidents d’exploitation,
incidences de traitement, etc.) ;
- Réaliser les installations de suivi de la cinétique de production du biogaz dans les alvéoles et surveiller ses fuites afin
de se prémunir contre les risques d’incendie qui s’y rattachent ;
- Procéder, en collaboration avec les parties concernées, à l’accélération des démarches de la mise en œuvre des projets
MDP notamment les projets relatifs au captage du biogaz;
- Respecter la couverture des déchets transportés dans les camions par des bâches destinées à cet effet et éviter les envols
de déchets, l’écoulement des lixiviats sur la voie publique et la propagation des odeurs nauséabondes ;
- Effectuer quotidiennement le lavage des camions chargés du transfert des déchets des centres de transfert vers la
décharge contrôlée d’Oum Azza, et consigner ces opérations dans les rapports journaliers;
- Mettre en décharge au CET d’Oum Azza le reste des déchets déposés dans la décharge d’Akreuch par les villes
de Rabat et Salé depuis le début d’exploitation.
200 9 263
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’analyse de ce bilan hydrique dénote une insuffisance des quantités du lixiviat traité par la station
d’osmose inverse estimées à 35 175 m3. Ces quantités correspondent à un temps de fonctionnement
de la station d’environ 4138,2 heures soit moins de 9 heures par jours depuis le démarrage de la STEP
en date du 24 juin 2008 jusqu’au mois de septembre 2009 (y compris la phase d’essai et d’étalonnage
des appareils).
L’insuffisance du temps de traitement s’est traduite par le remplissage des deux bassins de lixiviat qui
ont une capacité de stockage de 84 100 m3. Cette situation présente un risque imminent de débordement
du lixiviat (dont le volume en septembre 2009 était de 80 338 m3).
En fait, la conception de la station d’osmose inverse permet un traitement en temps réel de tous les
lixiviats produits par le site, après prétraitement biologique. Toutefois, les insuffisances de la gestion
de ces installations par le délégataire empêchent la réalisation des objectifs et des résultats fixés par le
contrat de gestion déléguée.
264
Des événements semblables ont causé des arrêts imprévus de la station. C’est le cas par exemple, pour
la période du 6 au 9 juillet 2009 suite à la corrosion de la durite de la pompe à piston, ce qui a entraïné
des fuites des lixiviats, et de la période du 09 au 12 octobre 2009 suite à un dysfonctionnement du
convertisseur de fréquence du moteur de la pompe à piston, ainsi que la période du 17 au 21 octobre
2009, suite à une défaillance du ballon amortisseur.
200 9 265
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’instabilité du réseau électrique entraîne des arrêts répétitifs de la station d’osmose inverse. En effet,
son redémarrage nécessite l’intervention du technicien chargé de la STEP. Généralement, lorsque ces
arrêts surviennent la nuit, le redémarrage n’aura lieu que le matin.
Au vu de ce qui précède, la Cour Régionale des Comptes recommande de :
- Prendre les mesures nécessaires pour garantir le fonctionnement régulier et normal de la station d’osmose inverse ;
- Tenir d’une manière normalisée et exhaustive le registre de suivi et d’entretien de la station d’osmose inverse ;
- Etablir un protocole de détection des risques relatifs aux défaillances techniques de la station d’osmose inverse ;
- Recourir aux expertises et compétences nécessaires pour l’entretien des installations de la station d’osmose inverse et
la réduction des problèmes récurrents de colmatage des membranes et des pannes inattendues ;
- Activer les démarches d’installation de la station d’osmose inverse du centre de transfert d’Akreuch en vue du
traitement des lixiviats en provenance des anciennes décharges (Akreuch, Eloualja et Aîn Atig) ;
- Etablir une procédure adaptée pour l’approvisionnement et la gestion du stock des consommables notamment l’acide
chlorhydrique, les anti-scalants, les membranes et autres pièces de rechange, en vue de garantir un fonctionnement
régulier de la station d’osmose inverse ;
- Procéder à l’installation de cuves d’acide chlorhydrique possédant un volume adapté aux exigences contractuelles
relatives au fonctionnement normal de la station d’osmose inverse ;
- Remédier aux coupures récurrentes d’électricité en vue d’assurer un fonctionnement régulier de la station d’osmose
inverse.
266
A ce titre, les échantillons du lixiviat et du concentrat prélevés les 23 et 24 janvier 2009, n’ont été
réceptionnés par le laboratoire LPEE/CEREP que le 05 février 2009, soit 10 jours après leur
prélèvement, ce qui pose des interrogations sur les conditions de leur conservation.
A cet égard, il convient de rappeler qu’une fois prélevés, les échantillons doivent être mis dans des
flaconnages non contaminants puis placés en conditionnement isotherme et transportés à l’abri de la
lumière et de la chaleur pour une analyse en laboratoire dans les 24 à 72 heures.
D’un autre côté, le délégataire n’a pas effectué les analyses d’évaluation de la qualité bactériologique
du lixiviat traité.
200 9 267
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
épurée ». L’article 1 du même texte indique que l’autorisation de l’utilisation de ces eaux usées est
délivrée par le directeur de l’agence du bassin hydraulique concernée.
Ainsi, l’absence des autorisations nécessaires avant le rejet du perméat par le délégataire présente un
risque imminent sur l’hygiène et la salubrité publiques et sur la préservation de la qualité des eaux du
domaine public hydraulique.
Cette situation est d’autant plus grave en l’absence des analyses réglementaires de la qualité des eaux
épurées par le délégataire.
A ce titre, la Cour Régionale des Comptes recommande de :
- Mettre en place une démarche qualité et une procédure d’enregistrement des anomalies conformément à la démarche
conventionnelle «mesurer-surveiller-améliorer » ;
- Etablir et respecter le programme de surveillance de la qualité des effluents liquides ;
- Installer les piézomètres conventionnels qui manquent dans le CET d’Oum Azza et se procurer les analyses de
référence.
- Demander les autorisations délivrées par l’agence du bassin hydraulique après la réalisation des études, analyses et
la satisfaction des conditions prévues par les lois et règlements en vigueur, avant le rejet des effluents liquides épurés
dans la nature.
268
II. Réponses des Présidents des Communes Urbaines de Rabat et de Témara
(Texte identique publié intégralement)
Organes de suivi et de contrôle de la convention de la gestion déléguée
200 9 269
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
les mois de novembre, décembre 2009, janvier, février 2010 ; et depuis le mois d e février 2010, c’est
Monsieur GV qui occupe le poste jusqu’à l’heure actuelle.
Ces différents responsables répondent parfaitement aux compétences requises pour occuper le poste
et agissent sous l’encadrement du directeur de Traitement Maroc.
Réalisation des investissements par le délégataire
1. Non construction des deux centres de transfert des villes de Rabat et Salé
En ce qui concerne le Centre de transfert de la ville de Rabat, il est à noter que le retard constaté n’est
pas dû à l’inertie de l’autorité délégante ni au délégataire ; toutes les démarches ont été accomplies,
mais les problèmes fonciers ont constitué un véritable obstacle à la bonne marche de l’opération,
notamment :
- Problème de morcellement de Terrain dans l’indivision
- Attribution de l’agence de l’aménagement de la vallée de Bouregreg
Par ailleurs, dès que les problèmes ont été résolus quant à la mise à disposition des terrains (Septembre
2009), le délégataire a procédé activement à la construction du centre de transfert de la ville de Rabat,
dont la réception définitive est en cours (pour le mois d’août 2010)
En ce qui concerne le Centre de transfert de la ville de Salé, le retard constaté n’est pas, à son tour, dû
à un manquement intrinsèque à l’autorité délégante ou au délégataire ; toutes les démarches ont été
accomplies, mais la commune s’est heurtée à deux problèmes majeurs :
- le problème de la résistance et les actions des riverains contre la mise en place du quai de
transfert qu’ils identifient à « une décharge susceptible de nuire à leur entourage ».
- les problèmes fonciers qui ont constitué un véritable obstacle à la bonne marche de l’opération.
A ce propos, il est à rappeler que la commune de Salé a identifié un nouveau terrain en mois de
juillet 2010, dont les démarches administratives et techniques sont en cours de réalisation.
270
3. Inachèvement des travaux de clôture de la décharge
Il s’agit là d’un problème lié au non apurement du statut foncier d’un terrain, qui fait l’objet d’une
expropriation, et dont la situation géographique se trouve dans la parcelle sur laquelle sera érigé le mûr
envisagé de clôture envisagée. Il est à noter que le délégataire a réessayé à plusieurs reprises de finaliser
la clôture mais il a dû y renoncer face à la résistance fondée des propriétaires actuels.
De même, les plantations constituent un chantier qui se réalise progressivement. Le délégataire
reconnait que les opérations de plantation ont pris un certain retard, mais le délégataire actuellement
travaille sur un plan de vegétalisation du site qui sera mis en œuvre à partir du mois de novembre 2010 ;
période propice de plantation.
200 9 271
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Infiltration des effluents liquides
Les lixiviats produits par l’ancienne décharge d’Akreuch sont drainés et cantonnés dans un bassin
provisoire. Ces lixiviats sont pompés dans des citernes mobiles pour qu’ils soient emmenées au site
d’OUM AZZA afin d’être traités.
Exploitation du CET Oum Azza
Opérations d’enfouissement des déchets
¾¾ Présence des odeurs nauséabondes
Conscient de la problématique des odeurs, le délégataire a mis en place un plan d’actions anti-odeurs
à compter du mois de mars 2010. Ce plan comprend :
- couverture régulière des déchets,
- traitement quotidien et hebdomadaire sur la plate forme de décharge,
- traitement des lixiviats par incorporation directe des produits anti-odeurs,
- mise en place de plaques de gel anti-odeurs autour des bassins de lixiviats,
- mise en place d’un réseau de correspondants autour du site permettant d’établir une cartographie
des odeurs,
- élaboration d’un rapport hebdomadaire transmis régulièrement à l’autorité délégante.
¾¾ Survenance d’accidents de débordement de lixiviat en dehors des zones étanchées et à
l’extérieur de la décharge
Le premier incident est dû à une pluviométrie exceptionnelle et le second incident a été généré par une
présence de lixiviat en fond de casier d’exploitation qui a entrainé la rupture d’une diguette technique
intermédiaire non compactée.
Depuis la date de ces observations, il est à souligner que la station de traitement des lixiviats par
osmose inverse a un taux de fonctionnement de 95% (traitement de 240m3/jours de lixiviat avec un
taux de conversion de 2/3 de perméat et 1/3 de concentrat).
272
- Tant que les deux alvéoles actuellement en exploitation ne sont pas étanchées par la couverture
finale, il est normal que le biogaz s’échappe ;
- La décharge étant relativement humide par la présence du lixiviat la génération du biogaz est
limitée ;
- Le Site d’OUM AZZA a été retenu par le FEC et la Banque Mondiale pour être le projet pilote
de l’approche programmatique pour la génération de MDP pour la filière déchets solides au
Maroc. Les règles liées au MDP veulent qu’aucun investissement technique ne soit fait avant
l’inscription du projet sur le site de l’UNFCCC. Le PDD du projet MDP Biogaz d’OUM
AZZA a été publié sur le site l’UNFCCC le 14 août 2010.
¾¾ Insuffisance des opérations d’évacuation des déchets au CET d’OUM AZZA
Le délégataire, depuis la date des observations, a fait un effort pour diminuer significativement le stock
des déchets excédentaires sur le quai de transfert provisoire d’Akreuch.
En tous les cas, le reliquat sera enlevé à la fermeture du quai provisoire qui coïncidera avec l’ouverture
du nouveau quai définitif, prévue fin août 2010.
¾¾ Ecoulement des lixiviats des camions de transfert des déchets d’Akreuch au CET d’Oum
Azza
D’une part, toutes les remorques du délégataire bénéficient d’un équipement spécial constitué de bacs
d’un double fond pour récupérer le lixiviat excédentaire.
D’autre part, le délégataire dispose d’une aire de lavage dans laquelle les camions sont régulièrement
nettoyés.
Effectivement les conditions de chargement sur le quai de transfert provisoire d’Akreuch génèrent des
salissures spécifiques sur la benne.
Le délégataire a prévu un plan pour repeindre l’ensemble de ces bennes immédiatement après la
fermeture du quai provisoire d’Akreuch.
¾¾ Envols et présence des odeurs nauséabondes sur la route reliant Akreuch au CET d’Oum
Azza
D’abord, tous les camions du délégataire disposent de bâches visant à éviter les envols. Ensuite, pour
maintenir la propreté de la route entre Akreuch et Oum Azza, le délégataire mobilise en permanence
quatre agents chargés du piquetage des abords.
Fonctionnement de la situation d’Osmose inverse
¾¾ Insuffisance des résultats du bilan hydrique
Entre le mois de juin 2008, date d’arrivée de la station d’osmose inverse et le moi de septembre 2009,
la station a été dans une phase de mise en place et de montée en charge de sa capacité de traitement,
ce qui a généré un déficit de traitement du lixiviat.
Les quantités de lixiviats excédentaire ont été stockées dans des bassins étanches.
Depuis le mois de novembre 2009 la station d’osmose a atteint un taux de fonctionnement de 95%.
Le délégataire a mis en place un plan visant l’augmentation significative de ses capacités de traitement
de lixiviat (cible = 500m3/jour) afin de résorber les stocks générés pendant la première période.
200 9 273
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
¾¾ Retard du démarrage de la station d’osmose
La station d’osmose est arrivée en mois de juin 2008 ; elle a subi une première période de mise en
route, puis une seconde période de montée en charge de ses capacités de traitement et ce, jusqu’au
mois de septembre 2009. Durant cette période le taux de fonctionnement de la station a été, pour des
raisons, techniques inférieur au taux de fonctionnement actuel.
¾¾ Absence d’un protocole préventif contre les risques des défaillances techniques
Le domaine de l’exploitation d’une décharge publique est pourvu de risques inhérents à la nature
des équipements et instruments mobilisés à cet égard. Or, il arrive quelques dysfonctionnements
et incidents susceptibles d’entrainer des arrêts brusques de la station, notamment quand il s’agit de
coupure instantanée d’électricité pendant la nuit. C’est la raison pour laquelle, une formation pour le
gardien de nuit a été effectuée pour qu’il puisse redémarrer la station en cas de coupure d’électricité.
D’autant plus le délégataire a mis en place au niveau du siège un service spécifique de suivi de traitement
des lixiviats afin notamment d’optimiser les taux de fonctionnement des différentes stations d’osmoses
gérées sur le territoire marocain par la maison mère de la société délégataire.
274
Absence des piézomètres
Trois (03) piézomètres prévus par la convention sont déjà disponibles, qui permettent depuis la surface
d’accéder à l’eau d’une nappe phréatique. Ils permettent d’en relever le niveau piézométrique à l’aide
d’une sonde (poids ou contacteur électrique). Comme il est prévu de mettre en place des systèmes plus
sophistiqués utilisant un capteur de pression en bout de tube.
Absence des analyses de référence
L’absence des analyses de référence est due notamment aux conditions difficiles et assez compliquées
de démarrage, comme il est expliqué plus haut.
Il est utilisé comme une analyse de référence le piézomètre témoin qui est loin du casier.
Absence de l’autorisation de l’agence du bassin hydraulique pour le rejet des eaux épurées
dans la rivière
Il est à noter que les perméats qui sont normalement rejetées dans le milieu naturel font l’objet d’un
contrôle très régulier.
Les eaux épurées font l’objet d’un contrôle systématique et irrégulier par le laboratoire LPEE.
Le délégataire entamera la procédure d’octroi des autorisations requises auprès des autorités
compétente
200 9 275
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RAPPORT ANNU
Contrat de gestion Déléguée de la décharge contrôlée Ouled Berjal
(Kénitra)
La commune de Kénitra a passé un contrat de gestion déléguée avec le groupement de sociétés « S.O.S-
NDD et EAU GLOBE », pour la réhabilitation, la construction, l’exploitation et la gestion de la
décharge contrôlée Ouled Berjal, pour une durée de 10 ans. La gestion déléguée a fait l’objet de l’appel
d’offres ouvert n°22/05. L’ordre de service a été notifié le 10 juillet 2006.
La décharge Ouled Berjal se trouve sur la rive droite de l’oued Sebou, à 3 km au Nord de la ville de
Kénitra. Ce site abritait une décharge sauvage où les déchets étaient répandus d’une manière anarchique
et aléatoire sur une superficie d’environ 20 ha. L’eau contaminée par les déchets, véhicule tous les
polluants vers l’oued Sebou. Sa proximité de la ville, associée à la direction principale des vents (Ouest
et Nord-Ouest) facilite la propagation des fumées, des odeurs nauséabondes et des envols des déchets
vers la ville.
Dans un tel contexte, le contrat de gestion déléguée de cette décharge a pour objectif l’atténuation
des risques de pollution et l’exploitation de la décharge selon les normes en vigueur de gestion des
décharges contrôlées.
Les quantités de déchets déversés dans le site sont d’environ 9864 T/mois soit 120 000 T/an, selon
les estimations du CPS.
276
applicables aux marchés de travaux exécutés pour le compte de l’Etat, auquel fait référence le contrat
de gestion déléguée, et qui dispose qu’ « il peut être passé également des avenants pour constater des
modifications dans la personne du maître d’ouvrage, la raison sociale ou la dénomination du titulaire
du marché; ainsi que la domiciliation bancaire du titulaire du marché ».
200 9 277
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
déchets et des effluents liquides par des procédés fiables, répondant aux objectifs d’une bonne gestion
environnementale.
Pour ce faire, l’article 21 de la convention de gestion déléguée a prévu un programme d’investissement
d’environ 61 055 000 DH HT, dont 62 % à réaliser dans la première année de la gestion déléguée et
37 % dans la quatrième année.
Cependant, la réalisation de ces investissements soulève les observations suivantes :
278
3. Retard dans les délais d’exécution des prestations objet du contrat de gestion
déléguée
L’alinéa 2 de l’article 4 de la convention de gestion déléguée a prévu la réalisation de « la phase de
réhabilitation et préparation des travaux, de mobilisation des équipements » dans les trois mois qui
suivent la notification de l’ordre de service prescrivant la date de prise d’effet du contrat.
Pour cela, le délégataire devrait commencer par la construction des bureaux ou au moins la mobilisation
de bureaux provisoires pour accueillir l’administration et l’équipe d’encadrement. Cependant, il n’a pas
honoré ces obligations. Il a limité son action à la mobilisation de quelques engins de location qui n’ont
pas permis le respect des délais contractuels.
L’alinéa 3 de l’article 4 a prévu la réalisation de la première tranche des travaux et l’acquisition des
équipements d’exploitation dans les quatre mois qui suivent la notification de l’ordre de service.
Cependant, les seuls travaux engagés durant cette période ont concerné le dégagement des déchets
déposés à l’entrée de la décharge et les pistes d’accès pour permettre aux camions de collecte de
déverser les déchets collectés à l’intérieur de la décharge.
La réhabilitation totale de la décharge devait être achevée au maximum deux ans après la notification
de l’ordre de service, c’est-à-dire le 10 juillet 2008. Pourtant, après trois ans et demi de cette date le
délégataire n’a pas encore achevé ses travaux. Le délégataire n’a pas encore démarré l’exploitation
de la décharge contrôlée qui consiste en l’enfouissement technique des déchets dans les casiers, leur
couverture par des matériaux inertes, et la collecte et le traitement des lixiviats.
200 9 279
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
5. Modification des caractéristiques techniques relatives à l’étanchéisation du
casier
Le contrat de gestion déléguée a prévu la construction des bassins après avoir installé les différentes
couches d’étanchéisation, d’homogénéisation et de drainage, et en prenant en considération le fait que
la nappe phréatique est proche de la surface.
Dans ce cadre, il convient de signaler que le contrat a prévu que la couche d’argile compactée sera
surmontée d’une membrane de 3 mm alors que le délégataire a mis en place une membrane de
seulement 1,5 mm, sans l’autorisation préalable de la commune de Kénitra.
280
étanchées, couverture par des matériaux inertes, puis récolte et traitement des lixiviats produits,
destruction des gaz émis.
A cet égard, il convient de souligner que l’enfouissement de ces déchets riches en lixiviat sans
traitement préalable, dans des zones non étanchées, ne disposant d’aucun réseau de drainage et collecte
des lixiviats enfreint les dispositions de l’alinéa 3 de l’article 17-C-3 qui stipule que « le gérant devra
envisager les modalités pour le traitement et l’élimination des lixiviats selon les normes spécifiques en
vigueur contre la contamination des eaux souterraines et du sol ».
Dans ce cadre, la Cour Régionale des Comptes recommande ce qui suit:
- Inviter le délégataire à produire les documents et plans relatifs aux caractéristiques et stipulations techniques des
travaux et installations réalisés ou en cours de réalisation (CPS, APD, APS, etc.) pour approbation par le
délégant et pour permettre le suivi et le constat de leur conformité;
- Respecter la procédure contractuelle de sous-traitance des travaux par le délégataire;
- Actualiser les plannings d’exécution des travaux et les soumettre à l’approbation du délégant et veiller au respect
des délais de leur exécution ;
- Produire les documents relatifs aux spécificités techniques des travaux d’enfouissement et de couverture des
anciens déchets et diligenter une expertise indépendante sur le respect des normes en vigueur dans les travaux de
réhabilitation ;
- Mettre fin à la pratique irrégulière d’enfouissement des déchets réceptionnés dans des zones non aménagées à cet
effet, au lieu de leur enfouissement dans les casiers étanchés.
200 9 281
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Inachèvement des pistes et insuffisance de leur entretien
Le délégataire n’a pas encore achevé la construction des pistes nécessaires à la bonne exploitation de
la décharge. C’est le cas, à titre d’exemple, des pistes 1 à 4 devant recevoir une couche de finition en
enrobé.
En outre, la piste d’accès à la plate forme provisoire est endommagée ce qui dénote l’insuffisance de
son entretien.
282
Cependant, il n’a pas honoré son engagement. En effet, le personnel d’encadrement apporté se limite à
un chef d’équipe (technicien supérieur) chargé de la conduite des travaux, et un directeur d’exploitation
(environnementaliste) qui n’est pas affecté en permanence au service délégué de la décharge.
Cette situation a eu un impact sur le déroulement des travaux, et présente des risques inhérents à la
qualité des prestations contractuelles exécutées ou à exécuter.
Par ailleurs, il convient de rappeler que le choix du délégataire s’est effectué, entre autres, sur la
base du personnel d’encadrement à mettre en place. La société a reçu une note de 10/10. Tandis
que son concurrent a reçu une note inférieure sous le motif que « les CV de certains personnels
d’encadrement montre que ces derniers manquent d’expérience dans le domaine de gestion des
décharges contrôlées ».
200 9 283
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Remplacer le matériel non fonctionnel par un matériel neuf et éviter les ruptures de services pour de longues
périodes ;
- Appliquer les pénalités de retard relatives à l’apport du matériel conventionnel hors les délais prévus par le contrat
de la gestion déléguée.
3. Non réalisation des analyses relatives au suivi des risques de pollution prévues
en cours d’exploitation
Le contrat de gestion déléguée prévoit le suivi des risques de pollution des eaux par la réalisation de
mesures régulières des principaux paramètres permettant d’en caractériser la qualité.
Cependant, depuis le commencement du service le 10 juillet 2006, le délégataire n’a jamais respecté
ces engagements.
A ce titre, la Cour Régionale des Comptes recommande ce qui suit:
- Installer les piézomètres et le matériel de contrôle et de suivi des paramètres environnementaux ;
- Réaliser les analyses et les mesures prévues avant et en cours d’exploitation et respecter les délais de leur réalisation
conformément au contrat de la gestion déléguée ;
284
F. Organes de suivi et de contrôle de l’exécution du contrat
200 9 285
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune Urbaine de Kénitra
(Texte intégral)
286
B. Mise en œuvre du contrat de la gestion déléguée
3. Retard dans les délais d’exécution des prestations objet du contrat de gestion
déléguée
La conduite des travaux de réhabilitation de la décharge s’est effectivement heurtée à certains problèmes
liés à la maîtrise d’ouvrage et autres considérations extra-techniques. Il est à citer pour l’essentiel :
- Problèmes fonciers liés au site de la décharge, sachant que leur apurement est une affaire
complexe et longue dans le temps ;
- Pluviométrie forte et exceptionnelle ayant rendu nécessaire l’arrêt des travaux ;
- Défaut d’études topographiques et foncières préalables, ayant biaisé les données avancées
dans le cahier des charges en estimant la surface exploitable à 20 Hectares, alors que le site
effectivement exploitable est limité à 14 hectares.
Pourtant, la commune était dans l’obligation d’assurer la continuité de service public de la décharge en
considération des risques environnementaux sous-jacents, en privilégiant de continuer l’exploitation
en attendant la résolution des problèmes précités, sous peine de retomber dans des conséquences
environnementales sérieuses.
Ainsi, les efforts ont été focalisés sur les possibilités d’une réhabilitation et une exploitation quotidienne
(400T/j) par un enfouissement et un recouvrement par les matériaux inertes ayant comme rôle
l’absorption du lixiviat et du biogaz produits, en attendant l’achèvement de la construction du casier.
Enfin, vu l’ancienneté de la décharge, il y a une accumulation de déchets épars sur l’ensemble de la
superficie d’exploitation, ce qui a entraîné un retard dans l’exécution des travaux de réhabilitation.
200 9 287
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Retard du commencement des travaux malgré la réception d’un ordre écrit
Le délégataire a accusé réception de l’ordre de service de commencement des travaux. Dans un
premier temps, il a procédé à l’exécution de certaines opérations préparatoires (mobilisation des
anciens déchets, évacuation pour fins d’aménagement du terrain, …). Toutefois, la construction de
deux casiers juxtaposés pour assurer la durée de vie contractuelle nécessite une superficie de 20 ha
au lieu des 14 ha. Malgré cela, le premier casier est achevé dans l’attente de l’apurement de l’assiette
foncière
6. Non respect des normes en vigueur pour la réhabilitation des zones des
déchets anciens
Les charges de contrôle et de suivi des travaux ont été limitées par des contraintes contractuelles qui
auraient pu définir les normes à respecter pour la réhabilitation des zones des déchets anciens. A
vrai dire, en l’absence de normes conventionnelles précises et préalablement établies, cette action de
contrôle s’est trouvée encline à vérifier, sur le tas la matérialité des travaux, orientée davantage vers la
constatation de travaux centrés sur les résultats, en vue d’esquiver tout éventuel risque susceptible de
créer un dysfonctionnent à la bonne réhabilitation (infiltration des lixiviats, contamination des eaux
sous-terraines et du sol, non destruction des gaz émis, …), notamment en application des stipulations
de l’article 17.
288
2. Absence des plantations autours des sites de la décharge
La plantation est tributaire de l’accomplissement, d’abord, des travaux de clôtures, qui connaissent un
certain ajournement comme il est invoqué plus haut. Il y a lieu de noter qu’une partie de plantation
est déjà réalisée.
200 9 289
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Absence des analyses de référence
Un échantillonnage d’eau a été prélevé pour une analyse physico-chimique et bactériologique. Des
analyses sont prévues juste avant l’exploitation du casier. Les résultats de ces analyses serviront comme
référence de l’état initial de la nappe phréatique et de l’oued Sebou.
290
Gestion déléguée des déchets solides de la commune de Kénitra
(secteur Saknia)
En vertu de la décision de la commission d’appel d’offres en date du 12/12/2003, la société SOS
NDD société à responsabilité limitée s’est vue confier la gestion déléguée des services de nettoiement
et de collecte des déchets ménagers et assimilées sur le territoire de l’ex Commune de Kénitra Saknia.
Le contrat est conclu pour une durée de sept ans, pour un montant global de 16 827 912,42 DH y
compris toutes les charges, et 12 334 347,39 DH après déduction de la masse salariale, frais d’assurance
et la valeur résiduelle du matériel.
Le montage financier de cette délégation de service public repose sur les clauses suivantes:
■■ la cession au délégataire du matériel et véhicules communaux à leur valeur nette expertisée par
la société nationale de transport et de logistique (SNTL).
■■ la mise à disposition du délégataire du personnel communal affecté aux services de collecte et
nettoiement.
■■ la rémunération du délégataire sur la base d’un prix unitaire à la tonne collectée et transportée à
la décharge pour le lot collecte et sur la base de prix forfaitaire pour le lot nettoiement.
200 9 291
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Mode de rémunération
Le mode de calcul de la rémunération du délégataire par le jeu de déduction sur les sommes dues de la
masse salariale, des frais d’assurance, de la valeur résiduelle et des frais de location du parc, comporte
une contraction entre recettes et dépenses, ce qui est formellement prohibée par les dispositions
de l’article 18 du Décret 2-76-576 du 30 septembre 1976 portant règlement de la comptabilité des
collectivités locales et de leurs groupements qui dispose qu’«il est fait recette du montant intégral des
produits sans contraction entre les recettes et les dépenses ».
De même, cette pratique constitue une infraction aux dispositions de l’article 15 de la loi 9-88 relative
aux obligations comptables des commerçants qui dispose: «les mouvements et informations doivent
être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec la bonne dénomination et sans compensation
entre eux ».
6. Constitution du cautionnement
En matière de cautionnement, le contrat fait obligation au délégataire de constituer un cautionnement
annuel de 3% du montant annuel du contrat toutes taxes comprises ; à l’instar de ce qui se fait pour
les marchés publics, ce cautionnement est libéré à la fin du 12éme mois de chaque année de gestion et
renouvelé au courant de la première semaine de la gestion suivante.
Le montant de cette caution (370 030,00 DH) et le mode de sa constitution et libération; ne constituent
pas une garantie réelle pour garantir le respect des obligations contractuelles conclues pour une durée
de sept ans ; il aurait fallu prévoir un cautionnement plus consistant qui reste consigné jusqu’au terme
du contrat.
Compte tenu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Soumettre les projets de délégation de services publics à des études approfondies, notamment la définition des objectifs
à atteindre et le montage financier ;
- Obtenir l’adhésion des agents communaux concernés par la mise à disposition du délégataire préalablement à tout
appel à la concurrence ;
292
- Veiller à la définition précise des prestations de service objet de la délégation et des modalités de leur exécution ;
- Assurer l’équilibre financier du contrat en tenant compte des impératifs de service public et de la juste rémunération
du délégataire ;
- Veiller au choix du délégataire par recours à la concurrence dans le respect de l’égalité des candidats, l’objectivité
et la transparence des critères de sélection ;
- Mettre fin aux pratiques de contraction entre recettes et dépenses qui sont usitées en matière de rémunération ;
- Adopter un mode de rémunération juste et équitable et en rapport avec la qualité de la prestation ;
- Procéder à une estimation précise des coûts des prestations objet de la gestion déléguée par comparaison avec les prix
pratiqués pour des prestations similaires ;
- Exiger des soumissionnaires des garanties suffisantes de leur capacité technique, financière et humaine.
1. Matériel de reprise
Le cahier des charges fait obligation à l’exploitant de reprendre le matériel et véhicules existant à leur
valeur résiduelle. Cette reprise a concerné un parc composé de quatre camions bennes entrepreneurs
Type Renault, d’un camion multibenne et de six dumpers pour une valeur de cession fixée à 456
193,00 DH. Cette valeur de cession a été déterminée sans le recours à une expertise technique neutre
et indépendante.
Le cahier des charges met également à la charge du délégataire les frais d’intervention de la SNTL de
12 % pour opérer la mutation de propriété desdits véhicules au nom de la société.
Cependant, il y a lieu de constater qu’à ce jour et bien que la valeur résiduelle dudit matériel a été réglée
à l’autorité délégante, le délégataire n’a toujours pas effectué le paiement des frais d’intervention de la
SNTL qui s’élèvent à 54.743,16 DH, et lesdits véhicules continuent de circuler sous l’immatriculation
(propriété de la commune.
Cette situation permet au délégataire de se soustraire à un certain nombre d’obligations d’ordre légal
et réglementaire en matière de visite technique et de paiement des vignettes.
200 9 293
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Non respect du principe de continuité de service
Contrairement aux dispositions de l’article 8 du cahier des charges qui oblige le délégataire à assurer
une collecte 7J/7 sur tous les secteurs de la commune, la Cour régionale a relevé des cas d’interruption
du service totalisant 1149 jours sur la période allant du 1er août 2004 au 30 septembre 2007.
294
Dans les faits, le PV de remise de service fait état d’une liste nominative de 30 agents seulement mis à
la disposition du délégataire avec une masse salariale de 1 256 924,56 DH.
Cette situation a occasionné pour la commune un surcoût au niveau de la rémunération du délégataire
et le maintien d’un effectif d’environ 124 agents en chômage.
Le manquement à cette obligation par le délégataire constitue un bouleversement de l’économie du
contrat qui devrait conduire inévitablement à la révision des clauses financières du contrat.
Par ailleurs, le personnel communal continue de percevoir ses rémunérations directement de l’autorité
délégante, cette dernière défalque la masse salariale des sommes dues au délégataire. Dans la pratique,
le montant défalqué des sommes dues au délégataire n’inclut pas les indemnités pour travaux pénibles
et salissants.
200 9 295
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune Urbaine de Kénitra
(Texte intégral)
3. Mode de rémunération
En théorie, le principe de non contraction (ou non compensation) entre recettes et dépenses s’inscrit,
certainement, dans l’orthodoxie de la gestion des finances publiques en application du principe
vénérable de « l’universalité budgétaire », comme il est réaffirmée par le règlement de la comptabilité
publique communale dans les dispositions de l’article 18.
Toutefois, la rigidité de ce principe est bien nuancée d’une part par la jurisprudence financière comparée
qui a accepté la dérogation à ce principe (Cf ; l’admission d’affecter un impôt à un établissement public
(Décision n° 82-132 du 16 janvier 1982) ; la dérogation concernant les dépenses sur prélèvements sur
recettes, admis à l’occasion du contrôle de la loi de finances pour l’année 1982 (Décision 82-134 du
29 décembre 1982). D’autre part, la pratique budgétaire fait ressortir plusieurs pratiques dérogatoires
(retenue de garantie, restitution d’impôt, suite à une procédure de dégrèvement, ...).
De même, l’intégration de la masse salariale, des frais d’assurance et de la valeur résiduelle du matériel
est un élément du montage financier initié par la commune pour formaliser le contrat de la gestion
déléguée.
Ceci étant, les retenues concernant la masse salariale, les frais d’assurance et la valeur résiduelle
s’inscrivent dans le cadre de cette pratique. Mais cela n’empêche pas de mener une réflexion sur d’autres
modalités susceptibles de ne pas retomber dans le problème de contraction, telles que :
296
• Règlement des dépenses sur présentation des décomptes, ne comportant pas la masse salariale ;
• Règlement des recettes (paiement des salaires) sur ordre de recettes, après avoir satisfait les
formalités requises à cet égard.
7. Constitution du Cautionnement
Le cautionnement est en principe une mesure pour garantir le caractère sérieux dans l’exécution du
contrat et de disposer des moyens dissuasifs vis-à-vis de toute défaillance éventuelle du cocontractant.
Or, du point de vue économie du marché il semble que le taux annuel de 3%, majoré au taux annuel
de 7% au titre de la retenue de garantie est largement suffisant pour réaliser cet objectif.
La libération des cautions échues ne se fait qu’après présentation des nouvelles.
200 9 297
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Par ailleurs, la caution au titre de la valeur résiduelle du matériel cédé se voit non indispensable dans la
mesure où le montant correspondant est, d’emblée, défalqué des acomptes.
1. Matériel de reprise
La commune a fait les diligences nécessaires en saisissant la société délégataire en date du 09/02/2010
en lui enjoignant la nécessité de remédier à la situation.
Le plan de renouvellement du matériel mis à la disposition du délégataire a été respecté selon l’échéancier
du contrat (la première année de gestion), ceci étant les pénalités n’ont pas lieu.
298
5. Faible conteneurisation dans certains quartiers de la ville
En considération des obligations de résultat qui encadrent la gestion déléguée, le nombre des
conteneurs mis en place dans les quartiers Wafa, lot andalous, Bouchtienne est bien supérieur à ce qui
a été convenu dans le contrat. Ceci est particulièrement vrai si l’on sait que le plan de conteneurisation
a été effectué en commun accord avec toutes les parties prenantes (commune, délégataire, associations
de quartiers, …)
La formation des points noirs est imputable substantiellement au reversement des bacs par le bétail
et les récupérateurs de la matière organique. Cependant la commune exige du délégataire d’établir un
programme quotidien d’élimination des points noirs.
Pour ce qui est de l’éloignement des bacs, certains citoyens refusent la mise en place des conteneurs à
proximité de leur domicile.
200 9 299
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Non remplacement, suite au refus des agents communaux.
Or, quoiqu’il en soit le délégataire est payé proportionnellement de l’effectif réellement mis à
disposition.
Conformément aux stipulations de l’article 11 du contrat de la gestion déléguée, l’autorité délégante
procède à la retenue de la masse salariale brute des décomptes mis en paiement. Ainsi, la masse
salariale retenue du décompte du mois « n » est celle payée au cours du mois « n-1 ». A ce titre, le
montant défalqué sur le décompte du mois « n » est calculé à partir de l’état billetteur du mois « n-1 »,
de la façon suivante :
Brut mensuel (qui inclut les indemnités pour travaux pénibles et salissants) + les cotisations versées
par la commune (part patronales CMR ou RCAR et AMO).
300
Gestion déléguée des déchets solides de la Commune urbaine
d’Ouezzane
En vertu de la décision de la commission d’appel d’offres en date du 20/07/2006, la Société TOUT
PROPRETE s’est vue confier la gestion déléguée des services de nettoiement et de collecte des déchets
ménagers et assimilés de la commune de Ouezzane.
Le contrat est conclu pour une durée de sept ans, pour un montant global de 4 361 608,00 DH.
Le montage financier de cette délégation de service public repose sur les clauses suivantes:
• La cession au délégataire d’un camion porte caisson à sa valeur nette, expertisée par la SNTL
(200 000,00 DH) ;
• La mise à disposition du délégataire du personnel communal affecté aux services de collecte et
nettoiement pour les trois premières années du contrat (37 agents pour une masse salariale de
1 150 800,00 DH) ;
• La rémunération du délégataire sur la base des prix forfaitaires figurant dans le bordereau des
prix détail estimatif pour l’ensemble des prestations.
200 9 301
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
et de supporter chemin faisant un coût financier supplémentaire au titre de la rémunération du
délégataire.
302
4. Mode de rémunération
La convention type préparée par la tutelle prévoit un mode de rémunération de l’exploitant sur la base
de prix unitaires (la tonne pour la collecte et évacuation des déchets ménagers ; le forfait journalier
pour le balayage manuel et mécanique et le kilomètre linéaire de voie pour le lavage des voies).
La commune d’Ouezzane a adopté un mode de rémunération au forfait pour les prestations de collecte
et nettoiement, ce qui garantit à l’exploitant la perception du montant forfaitaire quelque soit la quantité
de travaux réellement exécutés.
Par ailleurs, le mode de calcul de la rémunération du délégataire -par le jeu de déduction des sommes
dues au délégataire des montants de la masse salariale, des frais d’assurance et de la valeur résiduelle
du matériel- comporte une contraction entre recettes et dépenses, ce qui est formellement prohibé
par les dispositions de l’article 18 du Décret 2-76-576 du 30 septembre 1976 portant règlement de
la comptabilité des collectivités locales et de leurs groupements, qui dispose: « il est fait recette du
montant intégral des produits sans contraction entre les recettes et les dépenses ».
De même, cette pratique constitue une infraction aux dispositions de l’article 15 de la loi 9-88 relative
aux obligations comptables des commerçants qui dispose : « les mouvements et informations doivent
être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec la bonne dénomination et sans compensation
entre eux (...)».
200 9 303
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’offre retenue par la commission ne correspond ni à l’offre de base ni à l’offre variante dans la
mesure où il y a changement dans l’effectif du personnel concerné par la mise à disposition et dans la
consistance du matériel communal à céder.
304
6. Erreur de liquidation de la révision des prix
La rémunération du délégataire a été liquidée sur la base du coût historique de l’offre du délégataire
sans procéder à l’actualisation de cette rémunération conformément aux dispositions de l’article 14 du
contrat. En effet, la commune n’a pas pris en considération la baisse de l’index du Gasoil.
Cette situation a occasionné le paiement d’un trop perçu, au titre de l’exercice 2008 au profit de la
société, de 17 964,81 DH, alors que la société réclame le paiement de 73 979,74 DH au titre de la
révision des prix.
200 9 305
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
requis tel que contenu dans l’offre de la société (Compresseur, pompe à graisse, fosse d’entretien et de
vidange, aires de lavage des véhicules, installation de distribution de carburant, magasin de pièces de
rechanges, et aire de stationnement des véhicules).
306
II. Réponse de l’autorité délégante :
Le Président de la Commune urbaine d’Ouazzane n’a pas fait de commentaires sur le projet d’insertion
qui lui a été notifié.
200 9 307
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Skhirate
La commune de Skhirate a été érigée en commune urbaine suite au découpage administratif de 1992.
Sa superficie totale est d’environ 42 Km2. La zone urbanisée occupe 30% de la superficie totale de la
commune, la surface restante est constituée de terrains agricoles et de pâturages. La commune compte
une population de 43 025 habitants selon le recensement général de la population et de l’habitat de
2004.
Elle est gérée par un conseil communal, composé de 29 membres dont le président et 6 vice- présidents.
Elle compte un effectif de 131 fonctionnaires et agents avec un taux d’encadrement de 15%.
• Absence d’études techniques et financières : bien qu’il s’agisse d’un plan de développement, le
PDES a été établi en l’absence d’études techniques et financières préalables. En outre; il s’est
limité à énumérer une liste de projets sans les classer par ordre de priorité et sans fixer des délais
d’exécution et des moyens de financement ainsi que des zones et lieux concernés.
• Non réalisation de la plupart des projets programmés : parmi les 17 projets programmés, la
commune n’a réalisé que quatre projets, deux autres projets ont été exécutés dans le cadre de
l’Initiative Nationale pour le Développement Humain I.N.D.H.
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de mener, lors de l’établissement du P.D.E.S, des études qui
prennent en considération les besoins prioritaires de la commune ainsi que ses capacités économiques et financières, et
ce tout en définissant les projets qui peuvent être réalisés dans le cadre de partenariat avec d’autres administrations ou
collectivités locales.
308
une durée de dix ans avec un coût total qui s’élève à 26 340 531 DH, dont 2 276 115,94 DH financé
par le budget communal.; et ce sans compter les intérêts de l’emprunt.
L’examen des conditions de réalisation du projet et des résultats obtenus, a permis de relever les
observations suivantes :
200 9 309
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Une partie du prix d’acquisition du terrain abritant le marché communal : la commune a acquis
ledit terrain pour un montant de 2 600 000,00 DH et s’est acquittée de la somme de 1 400 000,00 DH
en 1997. Après refus de la commune de régler le reste du montant au propriétaire, ce dernier a saisi la
justice qui a condamné la commune en date du 1er février 2005 à verser un montant de 1 200 000,00
DH majoré d’une indemnisation pour dommages et intérêts pour retard d’un montant de 40 000,00
DH en plus des frais d’instance. Après que le créancier ait renoncé au montant des dommages et
intérêts, la commune a payé en 2007 le montant de la dette majoré de frais d’instance pour un montant
de1 213 850,00 DH, supportant ainsi un coût supplémentaire de 13 850,00 DH.
- La retenue de garantie relative au marché n° 1/94 : il a été convenu dans le PV d’accord à l’amiable
pour la résiliation du marché n°1/94, relatif aux travaux de construction du marché communal, que la
commune procède au recouvrement d’un montant de 400 000,00 DH faisant partie de la retenue de
garantie et débloque en contrepartie le reliquat et le cautionnement définitif à l’entreprise. Toutefois,
la commune a omis de mentionner, dans la décision de résiliation approuvée le 9 février 1998, le
montant de la retenue de garantie qui lui revient, en se limitant à indiquer que la retenue de garantie
et le cautionnement définitif seront débloqués à l’entreprise. Par la suite, la commune s’est abstenue
d’honorer ses engagements envers l’entreprise. Cette dernière a saisi le tribunal administratif qui a
condamné, dans son jugement confirmé par la Cour suprême le 5 mai 2004, la commune à verser à
l’entreprise le montant de la retenue de garantie fixé à 1 012 264,96 DH majoré d’une indemnisation
pour retard s’élevant à 50 000,00 DH.
De même, la commune a omis, jusqu’à fin 2009, de régler le dernier décompte du marché 3/00-01
relatif à l’achèvement des travaux de construction du marché, malgré la réception provisoire des
travaux parvenue le 26 juin 2002. Elle n’a également pas procédé à la réception définitive desdits
travaux afin de restituer la retenue de garantie et le cautionnement définitif à l’entreprise, ce qui
risque d’exposer la commune au risque de paiement des pénalités de retard telles que prévues par les
dispositions du décret n° 2-03-703 du 13 novembre 2003, relatif aux délais de paiement et aux intérêts
moratoires en matière de marchés de l’Etat.
¾¾ Non atteinte des objectifs assignés au projet malgré le coût que le budget communal a
supporté
La réalisation du marché de gros, devenu par la suite marché communal, a fait supporter au budget
communal un coût réel qui s’élève à 42 591 151,40 DH y compris le remboursement des annuités de
la dette entre les années 1994 et 2009, sachant que le montant des annuités restant à la charge de la
commune est de 2 222 462 ,10 DH, et ce, jusqu’à l’année 2015.
Toutefois, et malgré la réception des travaux de construction du marché en 2002, la commune n’a pas
procédé à son exploitation. Le projet n’a réalisé, de ce fait, aucune recette à la commune. Des locaux
du marché sont exploités gratuitement par des marchands qui ont été déplacés, en 2005, d’un ancien
310
marché de légumes et fruits, tandis que d’autres locaux se trouvent dans un état dégradé à cause du
manque d’entretien et de surveillance.
2. Projet de l’abattoir :
L’exécution de ce projet a été entachée des irrégularités suivantes :
4. L’éclairage public
La commune a conclu entre les années 2002 et 2009 quatre marchés relatifs à l’installation des poteaux
et câblages. Ces marchés ont fait l’objet des observations suivantes :
200 9 311
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Le marché n° 2/2002 : changement du lieu de réalisation des travaux et retard dans le
règlement des montants dus à l’entrepreneur
L’objet de ce marché consiste en la réalisation des travaux d’éclairage public de la CT 2563 à Douar
« Lahjar » pour un montant de 728 779,20 DH. Le plan d’exécution a été approuvé par la REDAL, après
émission de quelques réserves relatives aux spécifications techniques du matériel d’éclairage. Ce plan
indiquait les points d’installation de 34 poteaux d’éclairage le long de la CT 2563 à Douar « Lahjar ».
Cependant, les travaux réalisés ne sont pas conformes aux exigences techniques de la REDAL et au
plan d’exécution. Ces travaux ont concerné, en plus du lieu indiqué, les douars de Chiahna, Faraji et
Rhamna par l’installation de 25 poteaux supplémentaires et 60 poteaux en bois. Ces derniers ont été
remplacés, ultérieurement par les services de REDAL, par des poteaux en béton, dans le cadre de
l’opération de branchement desdits Douars à l’électricité. Le coût des poteaux en bois remplacés par
REDAL est de 75 000,00 DH.
De même, la commune n’a réglé le dernier décompte du marché qu’en 2007 après avoir reçu une mise
en demeure de l’entrepreneur. La commune n’a également pas restitué le cautionnement définitif et la
retenue de garantie à l’entrepreneur, malgré la réception définitive du marché, prononcée le 11 octobre
2003, ce qui va à l’encontre de l’article 16 du CCAGT approuvé par le décret n° 2-99-1087 du 4 mai
2000.
- Marché n°8/2002 : non soumission du plan d’exécution à l’approbation de REDAL et
discordance entre la quantité des travaux réalisés et la quantité indiquée dans le décompte
L’objet du marché consiste en la réalisation des travaux d’installation de poteaux et câblages pour
un montant de 1 468 342,80 DH. Contrairement aux clauses du CPS, le plan d’exécution n’a pas été
soumis à l’approbation de REDAL.
La visite des lieux a permis de constater que le nombre de poteaux réellement installés (57 et 15)
est inférieur au nombre mentionné dans le dernier décompte (66 et 20) réglé par la commune le
14/10/2004.
Aussi, le dossier du marché comporte t-il un PV, en date du 28 mars 2005, annonçant la résiliation du
marché suite au retard survenu dans la réalisation des travaux qui devaient s’achever le 27 juin 2003 et
après une mise en demeure adressée à l’entrepreneur le 1er Février 2005. Cependant, aucune décision
de résiliation précisant les mesures prises à l’encontre de l’entreprise, tel que stipulé par l’article 70 du
CCAGT, n’a été dressée à cet effet.
- Marché n° 3/2004 : différence dans les caractéristiques du matériel utilisé
Ce marché a pour objet l’achat et l’installation du matériel d’éclairage pour un montant de 197 191,50DH.
La comparaison entre l’attachement et le décompte a permis de constater une différence dans les
caractéristiques d’une partie du matériel utilisé, ce qui va à l’encontre de l’article 57 du CCAGT. En
plus, la commune n’a pas procédé à la réception définitive du marché après un an de la réception
provisoire, comme il est indiqué dans l’article 9 du CPS.
Il a été relevé, pour la totalité des marchés d’éclairage public réalisés par la commune, l’absence de
l’approbation par REDAL des plans d’exécution ce qui n’a pas permis le suivi et le contrôle des travaux
desdits marchés par cette dernière. Cette situation entrave l’application des dispositions du cahier des
charges relatif à la gestion du service de l’électricité dans le cadre de la convention pour la gestion
déléguée des services d’assainissement liquide, de distribution d’électricité et d’eau potable, contracté
avec REDAL, et qui stipule que cette dernière approuve les projets d’installation et de branchement
d’éclairage public et assure le suivi et le contrôle de leurs travaux.
312
5. Absence de coordination entre la commune et la préfecture en matière de
réalisation de certains projets
La préfecture Skhirate Témara a réalisé des travaux d’aménagement au niveau de la commune Skhirate
entre les années 2004 et 2009. Les travaux réalisés ont concerné l’entretien et le renouvellement du
réseau d’éclairage public, la construction et le renforcement des voies ainsi que l’aménagement de la
zone balnéaire. Cependant, l’absence de coordination entre la commune et la préfecture, a donné lieu
à des situations de double emploi pour certains travaux, notamment pour les travaux d’entretien des
voies (marché 4/2002 relatif à l’aménagement d’une partie de la RN n°1).
Par ailleurs, le contrôle de matérialité des travaux réalisés a permis de constater la non-conformité des
dimensions réalisées à celles indiquées sur les attachements, et ce, suite aux modifications effectuées
par la préfecture, en 2005, dans le cadre des travaux d’aménagement de la RN n°1, et à propos desquels
la commune ne possède aucun document.
De même, les travaux de renouvellement du réseau d’éclairage public ont été réalisés par les deux
parties en 2004. En effet, la commune a conclu à cette fin le marché n°3/2004 «Achat et installation
du matériel d’éclairage » pour un montant de 197 191,50 DH, alors que la préfecture a passé un autre
marché portant sur le même objet pour un montant de 499 616,40 DH.
L’absence de coordination entre la commune et la préfecture, en matière de programmation et de
réalisation de projets d’intérêt commun, entraîne des dépenses supplémentaires supportées par les
budgets des deux organismes. Il est à préciser enfin, que les dispositions des articles 78 de la loi n°
78-00 portant charte communale et 66 de la loi n° 79-00 relative à l’organisation des collectivités
préfectorales et provinciales, énoncent que ces organismes peuvent conclure des conventions de
coopération ou de partenariat pour la réalisation des projets d’intérêt commun.
Dans ce cadre, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Veiller à l’application des décisions du conseil communal relatives à la réalisation des projets, et en cas de difficulté
survenue dans la réalisation, soumettre les propositions et les solutions envisagées à l’approbation du conseil
communal avant toute modification touchant à la nature du projet ;
- Définir avant tout appel à la concurrence, les spécifications techniques des projets en prenant en considération les
besoins de la commune ;
- Soumettre les projets de construction initiés par la commune à l’avis de l’agence urbaine, conformément aux
dispositions de §4 de l’article 3 du dahir n°1-93-51 portant loi relative à la création des agences urbaines et ce,
afin de s’assurer que le projet obéit aux normes de construction et aux spécifications techniques requises ;
- Dresser les décomptes sur la base des attachements ;
- Procéder au règlement des montants dues aux créanciers dans les délais réglementaires;
- Procéder aux réceptions provisoires et définitives des marchés dans les délais prescrits et en veillant à l’application
des pénalités de retard stipulés par les CPS en cas de dépassement, par les entrepreneurs, des délais contractuels ;
- Eviter le recours à la résiliation puis la conclusion de nouveaux marchés causant des dépenses en plus ;
- Assurer le suivi et le contrôle des travaux d’exécution des projets communaux, en vue de garantir l’effectivité des
travaux indiqués dans les attachements avant le règlement des décomptes ;
- Prendre les mesures nécessaires pour l’exploitation du marché communal ;
200 9 313
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Soumettre les plans d’exécution des projets d’installation et de branchement d’éclairage public à l’approbation de
REDAL et ce, conformément aux cahiers de charges desdits marchés et aux dispositions de la convention relative
à la gestion déléguée des services de distribution d’électricité, eau potable et assainissement liquide, contracté avec
cette dernière ;
- Assurer une coordination entre la commune et la préfecture pour la réalisation de projets d’intérêt commun et ce,
à travers la conclusion de conventions de coopération ou de partenariat fixant l’objet, le coût et la durée du projet,
le montant ou la nature de l’apport de chaque partie ainsi que les modalités financières et comptables, et ce en
application des dispositions des articles 78 de la loi n° 78-00 portant charte communale et 66 de la loi n° 79-00
relative à l’organisation des collectivités préfectorales et provinciales.
314
2. Le CAS : Aménagement des lotissements balnéaires JAWHARA et TAHITI
Ce compte a été créé au budget de la commune Skhirate par arrêté conjoint, des ministres de l’intérieur
et des finances, n°5325/F du 20 décembre 1990. La gestion de ce compte a soulevé les observations
suivantes :
- Non maîtrise de l’archive et des dossiers relatifs à l’octroi des lots
L’attribution des lots aux bénéficiaires de ces lotissements a été entamée en 1969 par le ministère de
l’intérieur bien avant la date de création du CAS. En l’absence d’un PV de remise des dossiers des
attributions suscitées, la commune ne parvient pas à identifier les noms de tous les bénéficiaires des
parcelles attribuées.
- Non maîtrise de la superficie totale de l’assiette foncière des lotissements
Certains titres fonciers ne sont pas inscrits dans le sommier de consistance des biens privés de la
commune, tandis que d’autres parcelles comprennent des indications non fiables en ce sens que les
les superficies qui y sont indiquées sont différentes de celles mentionnées dans les titres fonciers y
afférents. De même, parmi 12 titres fonciers formant l’assiette foncière des lotissements, la commune
n’a apuré la situation juridique que de deux titres.
- Absence d’une procédure claire relative à l’attribution et au transfert de lots
La commune a procédé, depuis 1997, à l’attribution de 18 lots de terrains. Les critères d’affectation ne
sont pas indiqués. D’ailleurs, aucune procédure assurant la transparence des opérations d’affectation
et d’égalité entre les citoyens qui désirent bénéficier des lots, n’a été instaurée. Ainsi, le règlement des
prix d’acquisition des lots se fait dans la plupart des cas par des personnes autres que celles indiquées
dans les attestations d’attribution, que ce soit celles remises par le ministère de l’intérieur ou celles
remises par la commune. L’examen d’un échantillon de dossiers d’attributions a permis de constater
que la commune a consenti le transfert de quelques lots à des personnes qui les ont achetés auprés
de bénéficiaires initiaux, sans pour autant se référer à une procédure claire à même d’encadrer ces
opérations qui risquent d’encourager la spéculation.
- Non actualisation des prix de vente des terrains
La commission d’expertise a fixé, en date du 17 Avril 1995 le prix d’aliénation des terrains à 200 DH/
m2 pour les lots dont la superficie est inférieure à 300 m2 et 350 DH/m2 pour les lots e superficies
supérieures à 300 m2. La commune a continué à appliquer ces prix jusqu’à l’année 2006 sans procéder
à leur révision malgré la hausse des prix de terrains survenue entre les années 1995 et 2006.
- Non exécution des jugements judiciaires
Plusieurs jugements relatifs à l’indemnisation, pour l’expropriation des terrains nécessaires pour
l’aménagement des lotissements, ont été rendus contre la commune, entre les années 1995 et 2006.
Le montant total des indemnisations, objet de jugements non exécutés par la commune, a atteint
20 420 280,00 DH. Bien que les programmes d’emploi du CAS prévoient des crédits destinés à
l’indemnisation des propriétaires, la commune n’a pas encore exécuté ces jugements. Ce retard
d’exécution fait courir à la commune le risque des intérêts de retard. Ceci entrave aussi la procédure
d’apurement de l’assiette foncière des lotissements et l’enregistrement des titres, objet de jugement, à
la propriété de la commune afin de permettre l’achèvement de la procédure d’aliénation des lots aux
bénéficiaires.
200 9 315
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Voies de fait exercées par des bénéficiaires sur le domaine public maritime
Il a été observé l’exercice de voies de fait sur le domaine public maritime au lotissement Jawhara par
20 bénéficiaires. Malgré cela, la commune n’a pris à ce propos, aucune mesure répressive.
A ce titre, la cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Intégrer dans les PV de transfert des CAS, d’un budget à un autre, les informations complètes sur les recettes
et les dépenses desdits comptes ainsi que tous les documents et pièces justificatifs des opérations réalisées y compris
les PV d’expertise et les cahiers de charges relatifs aux opérations d’aliénations, les listes des bénéficiaires et les
conventions conclues avec différents intervenants (administrations et particuliers), en vue d’assurer le principe de
transparence ;
- Procéder à l’apurement de la situation juridique et foncière des terrains objet des opérations des CAS ;
- Veiller à l’application des dispositions de la loi relative à l’organisation des finances des collectivités locales,
concernant la liquidation des CAS qui n’ont pas donné lieu à des dépenses pendant trois années consécutives ;
- Adopter le principe de la transparence en arrêtant les plans des lotissements objet des CAS, le nombre de lots pour
chaque lotissement, le prix de vente fixé par la commission d’expertise ainsi que les critères admis pour la sélection
des bénéficiaires ;
- Procéder à la révision et à l’actualisation des prix d’aliénation des lots à travers leur réévaluation compte tenu des
prix en vigueur lors des cessions ;
- Exécuter les jugements, ayant acquis la force de la chose jugée, prononçant des indemnisations pour expropriation,
afin d’éviter l’accumulation des intérêts moratoires ;
- Empêcher les voies de fait sur domaine public maritime en coopération avec les services administratifs concernés.
316
relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements et l’article 8 du décret n°2-8-92-833
relatif à son application ainsi que l’article 3 du dahir n°1-93-51 portant loi relative à la création des
agences urbaines, qui rend l’avis de l’agence urbaine obligatoire et contraignant pour tous les projets
relatifs aux morcellements, lotissements, groupes d’habitations et constructions.
- Octroi de l’attestation de la réception provisoire pour des projets en l’absence de l’aval de la
commission compétente
La commune a accordé l’attestation de réception provisoire pour des projets d’habitation avant
l’obtention de l’accord de la commission compétente ayant suggéré des modifications techniques qui
devraient être satisfaites avant l’octroi de l’attestation sus indiquée. Il s’agit des lotissements Farah,
Boukhlafa et Haoud Hamama ainsi que l’amicale Al Mansour, ce qui va à l’encontre des dispositions
des articles 23 et 24 de la loi n° 25-90 relative à l’urbanisme.
- Octroi de permis d’habiter pour certains projets, avant la réception provisoire de leurs
travaux
En l’absence de coordination entre le service des travaux municipaux, qui assure les opérations de
réception provisoire des projets d’habitations, et le service de l’urbanisme et des plans chargé de
l’octroi des permis d’habiter dans lesdits projets, des permis d’habiter ont été accordés dans les projets
édifiés sur les titres fonciers n°21238/38, n°22542/R et n°7011/38 avant la réception provisoire de
leurs travaux, ce qui constitue une infraction aux dispositions de l’article 57 de la loi n° 25-90 relative
à l’urbanisme.
- Non recours à la réception définitive des groupes d’habitations et des lotissements et à
l’inscription des biens relevant du domaine public communal , sur le registre foncier
La commune ne procède pas à la réception définitive des travaux d’équipement des groupes
d’habitations et des lotissements après un an de la réception provisoire, comme prévu par l’article 27
de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements. Ceci ne permet
pas à la commune de s’assurer que les voiries et les réseaux divers ne présentent aucune anomalie. De
même, l’absence d’attestation de réception définitive entrave la remise, au domaine public communal,
des voiries, des réseaux d’eau, d’égout et d’électricité et des espaces libres plantés, par procès verbal, et
par là l’inscription dudit domaine public, au nom de la commune au registre foncier, conformément
aux dispositions de l’article 29 de la loi sus indiquée.
- Non prise des mesures nécessaires à l’encontre des infractions relatives aux constructions
Le service compétent de la commune a enregistré 63 infractions relatives aux constructions, en 2005.
Elles concernent des étages rajoutés sans autorisation ou la modification des plans autorisés. Or, la
commune n’est intervenue pour redresser la situation que pour trois infractions. De même, elle n’a pris
les mesures légales nécessaires que par rapport à 27 infractions parmi les 46 constatées en 2006. Elle
s’est contentée d’adresser des ordres de suspension des travaux pour le cas de 21 infractions parmi les
26 relevées en 2007 ainsi que pour les 126 infractions constatées en 2008 et 2009, en l’absence de tout
suivi à même de vérifier l’exécution desdits ordres.
- Non intervention de la commune pour contraindre des organismes de l’Etat à déposer les
projets de construction de leurs établissements auprès de la commune afin d’obtenir les
autorisations légales
Trois établissements scolaires ainsi qu’un centre éducatif ont été bâtis sans que les organismes concernés
aient déposé les dossiers desdits projets auprès de la commune pour l’obtention des autorisations
légales. La commune non plus n’a pas procédé à l’enregistrement desdites infractions à l’encontre de
leurs auteurs.
200 9 317
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Insuffisances au niveau de la réalisation des équipements publics prévus par le plan
d’aménagement
Le développement urbanistique de la commune n’a pas été accompagné par un renforcement significatif
de ses équipements publics, conformément à son plan d’aménagement approuvé par le décret n°
2-97-757 du 18 Mai 1999. En effet, ledit plan a prévu la réalisation de 89 équipements au centre de la
commune et 20 dans la zone balnéaire, dont 27 établissements scolaires, 11 centres de santé et autres
équipements. Dans les faits, seulement quatre équipements ont été réalisés au centre de la commune
alors que la zone balnéaire n’a été dotée d’aucun équipement public et ce durant la période allant de
1999 à 2009, sachant que le plan d’aménagement de la commune est arrivée à son terme en date du 7
juin 2009, conformément aux dispositions de l’article 28 de la loi n° 25-90 relative à l’urbanisme.
- Non réalisation des voies publiques et des espaces verts
Le plan d’aménagement de la commune a prévu la réalisation de 63 voies au centre de la commune
d’une largeur qui varie entre 10 et 30 m, et une longueur allant de 50 à 3200 m avec un total de 38 470
mètres linéaires. Pour la zone balnéaire, il a été prévu la réalisation de 20 voies d’une largeur qui varie
entre 12 et 30 m, et une longueur allant de 100 à 2690 m avec un total de 13990 mètres linéaires.
Cependant, la commune n’a réalisé aucune de ces voies, seules les parties se situant dans le périmètre
de certains projets de lotissements et groupements d’habitations, ont été réalisés.
Le plan d’aménagement a prévu également l’aménagement de 34 espaces verts au centre de la
commune et 27 dans la zone balnéaire avec une superficie qui varie entre 500 et 37800 m2. Cependant,
la commune n’a procédé à l’aménagement d’aucun de ces espaces.
- Dérogation dans le domaine de l’urbanisme
La dérogation dans le domaine de l’urbanisme a été accordée à huit projets sur le territoire de la
commune, entre les années 2004 et 2008. Il a été constaté que 50% desdits projets sont des unités
industrielles qui ont été créées dans des espaces considérés par le plan d’aménagement comme zone
agricole et zone naturelle (RA et RB). La création des unités industrielles dans ces zones, en l’absence
d’une zone industrielle aménagée essentiellement pour accueillir ce type de projets, risque d’affecter
négativement le milieu naturel desdites zones, en plus des atteintes qu’elle porte aux équilibres tracés
par le plan d’aménagement dont l’établissement n’est assuré qu’après enquête et études en harmonie
avec le schéma directeur d’aménagement urbain.
Au vu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit:
- Accorder une attention particulière au problème des bidonvilles et procéder à la programmation de projets
communaux en coordination avec les autres intervenants dans le secteur en vue de lutter contre ce fléau ;
- S’abstenir d’attribuer des autorisations de construction et de création de projets d’habitations avant l’obtention de
l’avis conforme de l’agence urbaine ;
- S’abstenir d’accorder la réception provisoire des projets d’habitation en l’absence de l’aval de la commission technique
compétente formulé dans le PV de réception provisoire ;
- Veiller à la coordination entre le service des travaux municipaux, qui est chargé de l’opération de la réception
provisoire des projets d’habitation, et le service d’urbanisme et des plans, qui accorde les permis d’habiter relatifs
auxdits projets, en procédant à la conservation et au classement des PV et attestations de réception provisoire dans
les dossiers des projets concernés, tenus par le service des plans, et s’assurer de l’accomplissement des procédures
légales avant l’attribution du permis d’habiter ;
318
- Procéder à la réception définitive des projets réalisés, afin de s’assurer que les voiries et les réseaux divers ne
présentent aucune anomalie et en vue de permettre la remise desdits réseaux et des espaces libres plantés au domaine
public communal et leur immatriculation au nom de la commune ;
- Appliquer les dispositions des articles 66 à 70 de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme, pour les infractions relevées
dans le domaine des constructions ;
- Astreindre les établissements et les organismes de l’Etat à déposer leurs projets de construction auprès de la commune
pour obtenir les autorisations légales, conformément aux dispositions de la loi 12-90 relative à l’urbanisme, et
mettre en œuvre les mesures légales énoncées par ladite loi, en cas de transgression auxdites dispositions ;
- Appliquer les dispositions de l’article 27 du décret n° 2-92-832 du 14 octobre 1993 pris pour l’application de
la loi relative à l’urbanisme, et de la circulaire du ministre de l’intérieur n° 399 du 14 Mai 1996 relative au
suivi de l’exécution des dispositions du plan d’aménagement, qui insistent sur la concertation entre la commune et
les organismes publics concernés, pour la réalisation des équipements publics prévus par le plan d’aménagement,
en programmant l’acquisition des terrains affectés à leur réalisation, et en inscrivant, dans les budgets de tous les
intervenants, les crédits nécessaires.
- Procéder à la réalisation des équipements publics avant l’expiration du délai de 10 ans à partir de la date de
publication au bulletin officiel du texte d’approbation du plan d’aménagement, et avant la cessation des effets issus
de la déclaration d’utilité publique ;
- Accorder une attention particulière à la réalisation des équipements de base dont la construction relève des compétences
de la commune, notamment, les voies et les espaces verts prévus par le plan d’aménagement, en procédant à la
programmation de leur réalisation ;
- Cesser d’accorder des dérogations dans le domaine de l’urbanisme.
E. Gestion de l’environnement
La commune connaît des problèmes environnementaux. Leur gestion a fait l’objet des observations
suivantes :
- Le rejet direct des déchets liquides industriels à « Oued Ikem »
Le territoire de la commune abrite deux grandes unités industrielles de textile. Ces unités procèdent au
déversement de leurs eaux usées industrielles à ciel ouvert au milieu naturel prenant le chemin vers le
fleuve « Oued Ikem » situé sur le territoire de la commune.
Le bureau municipal d’hygiène a constaté ces rejets, à travers plusieurs PV. L’un de ces derniers indique
l’observation de la mortalité des poissons dont les raisons, selon certaines analyses, sont la diminution
de la quantité d’oxygène dans l’eau et l’augmentation de sa température par rapport à la normale.
A cet égard, la commune n’a déployé aucun effort pour inciter les deux unités industrielles au respect
des dispositions de l’article 2 du décret n°2-04-553 du 24 janvier 2005, relatif aux déversements,
écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines, qui prescrit
que lesdits déversements ne peuvent avoir lieu qu’après avoir obtenu l’autorisation indiquée dans
l’article 52 de la loi n°10-95 sur l’eau.
- Ecoulement des eaux usées dans des terrains agricoles
Des canalisations d’eaux pluviales à découvert traversent des terrains agricoles. Durant la période des
précipitations, ces terrains sont affectés par le débordement des eaux usées qui s’ajoutent aux eaux
pluviales.
200 9 319
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Malgré la discussion du problème par le conseil communal lors des sessions de février 2007 et février
2008, il continue d’être posé en 2009 et aucune mesure efficace pour sa résolution n’a été prise. la
commune n’a pas incité la société REDAL qui gère le service de l’assainissement liquide, dans la
région, à y remédier.
- Non raccordement d’un ensemble de projets d’habitation au réseau d’assainissement
Malgré la disponibilité d’un réseau d’assainissement au centre de la commune depuis 1994 et
l’existence d’une station de refoulement et d’une station de traitement au territoire de la commune,
11 projets (lotissements et groupes d’habitations) qui ont été équipés par leurs propriétaires par le
réseau d’assainissement in-site, n’ont pas été raccordés au réseau de la commune (hors site). Huit
autres lotissements ne disposent pas du réseau d’assainissement intérieur (in-site), ce qui accentue les
problèmes de pollution dans lesdits quartiers.
Ainsi, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Créer une structure, auprès de la commune, pour le suivi des questions de l’environnement observées, et
l’accompagnement des mesures entreprises par les différents intervenants dans le domaine ;
- Intervenir, en coopération avec les services concernés, pour astreindre les unités industrielles à suspendre le déversement
de leurs déchets industriels au milieu naturel jusqu’à obtention de l’autorisation préconisée par l’article 52 de la loi
n° 10-95 relative à l’eau ;
- Procéder à la résolution du problème de l’écoulement des eaux usées sur les terrains agricoles de la commune à
travers l’enfoncement des canalisations qui sont source de débordement, en soulevant le problème à l’autorité délégante
du service d’assainissement liquide, au niveau des communes concernées, en vue d’inciter la société REDAL,
délégataire de la gestion dudit service, à la réalisation des équipements nécessaires dans ce domaine pour remédier
définitivement à ce problème ;
- Inciter la société REDAL, à travers l’autorité délégante, à procéder au raccordement des lotissements et groupes
d’habitation qui disposent d’un réseau d’assainissement in-site au réseau de la commune (hors site), et procéder à
l’équipement des autres projets d’habitation, par ledit réseau, afin de remédier aux effets néfastes de cette situation
sur l’environnement.
320
2. Non recouvrement de quelques taxes locales
- La taxe sur la dégradation des chaussées : la commune ne procède pas au recouvrement de cette
taxe prévue dans le chapitre 4 de la loi n° 30-89, maintenue à titre transitoire en vigueur en application
de la loi n° 39-07. Ainsi, aucune recette n’a été réalisée durant la période allant de 2004 à 2008.
- La taxe additionnelle à la redevance pour licence de pêche en mer : cette taxe est prévue dans
le chapitre 25 de la loi 30-89. Cependant, la commune n’a perçu aucune recette au titre de cette taxe
durant la période allant de 2004 à 2007 malgré la présence de bateaux de pêche qui exercent dans le
territoire de la commune et procèdent au déchargement dans un lieu de débarquement de poissons à
Skhirate.
- La taxe pour fermeture tardive ou pour ouverture matinale : la commune n’a pas recouvré cette
taxe, indiquée dans le chapitre VI de la loi n° 30-89, durant la période allant de 2004 à 2007, et ce, à
cause de l’absence d’un arrêté réglementaire communal fixant les heures d’ouverture et de clôture dans
le territoire de la commune.
200 9 321
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Non recouvrement d’autres recettes
- la concession du transport des viandes : La commune a conclu un contrat de concession de
transport de viande pour une durée de cinq ans à compter du 31 juin 2006. Ce service a été concédé
auparavant durant les années allant de 1996 à 2006. Cependant, cette concession n’a pas réalisé de
recettes durant la période allant de 2004 à 2007, sachant que le reste à recouvrer qui concerne les
années antérieures à 2004 s’élève à 7667,00 DH. Ce montant continue à être reporté d’une année à
l’autre sans être recouvré. De même le montant recouvré en 2008 n’a pas dépassé 1627,00 DH, alors
que le contrat de concession prévoit le versement mensuel au receveur communal, par l’exploitant,
d’une redevance représentant le taux de 10 % du revenu mensuel global de l’exploitation.
- le revenu des véhicules mis en fourrière et des véhicules communaux réformés : Le parc
communal détient 48 véhicules et 8 vélomoteurs mis en fourrière durant les années allant de 1997
à 2004, ainsi que des véhicules communaux au nombre de six, réformés depuis 2005. L’état de ces
véhicules s’est détérioré au fil du temps à cause de leur délaissement dans le parc communal pendant
des années sans les soumettre à la procédure de vente dans les délais légalement fixés, ce qui a privé la
commune de recettes importantes.
A cet égard, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Prendre les mesures nécessaires pour la perception des recettes non recouvrées en procédant à l’application des
sanctions édictées par la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, ainsi que les mesures du
recouvrement forcé conformément aux dispositions de loi n° 15-97 formant code de recouvrement des créances
publiques ;
- Renforcer la régie de recettes et la recette communale par des moyens humains et matériels nécessaires à mieux
assurer leurs fonctions ;
- Appliquer la sanction prévue par l’article 12 du dahir du 30 novembre 1918 relatif à l’occupation temporaire du
domaine public tel qu’il a été complété par la loi n° 9-96 à l’encontre de toute occupation non autorisée du domaine
public communal ;
- Procéder au recouvrement de la taxe sur la dégradation des chaussées, après établissement d’un PV rédigé par les
autorités compétentes indiquant l’importance de la dégradation ainsi que l’identité de l’organisme ou de la personne
responsable de cette dégradation, avec l’application de la majoration de 25% et ce conformément aux dispositions
du chapitre 4 de la loi n° 30-89, maintenue à titre transitoire en vigueur en application de la loi n° 39-07;
- Prendre les mesures nécessaires pour le recouvrement des recettes, non perçues durant les années antérieures à 2008,
relatives à la taxe additionnelle à la redevance pour licence de pêche en mer et ce, en application des dispositions
du chapitre 25 de loi n° 30-89 ;
- Soumettre toutes les opérations de lotissement au paiement de la taxe y afférente, conformément aux dispositions
du chapitre 7 de la loi n° 47-06 et s’abstenir de délivrer les autorisations de lotissement avant la perception de la
taxe exigible ;
- Affecter la liquidation du solde de la taxe sur les opérations de lotissement au service des travaux municipaux,
chargé de l’opération de réception provisoire des travaux d’équipement, et veiller à la coordination entre ledit service
et la régie de recettes, en vue de ne délivrer l’attestation de réception provisoire qu’après recouvrement du solde de
la taxe exigible ;
- Se baser, pour la liquidation de la redevance d’occupation du domaine public communal pour usage lié à la
construction, sur les éléments fixés par le chapitre 32 de la loi n 30-89 maintenue à titre transitoire en vigueur
322
en application de la loi n° 39-07, et procéder à des contrôles périodiques afin de s’assurer du non dépassement des
superficies et périodes autorisées ;
- Procéder au recensement annuel des terrains urbains non bâtis, en application des dispositions de l’article 49 de la
loi n° 47-06 suscité ;
- Procéder au recouvrement des montants de la redevance d’exploitation du service de transport de viande, conformément
aux dispositions du contrat d’exploitation et à l’arrêté communal n° 4/91 relatif à ce service ;
- Prendre les mesures nécessaires pour la vente, au temps opportun, des véhicules mis en fourrière, conformément
aux dispositions de l’arrêté fiscal communal. afin de prévenir la détérioration desdits véhicules et de ne pas priver
la commune du produit de leur vente.
1. Les acquisitions : non respect des règles d’exécution des dépenses publiques
et dépassement des crédits budgétaires ouverts
En l’absence d’une gestion prévisionnelle des besoins en produits indispensables à la gestion courante
de la commune, il a été constaté le recours à l’approvisionnement ponctuel sans respect des règles
d’exécution des dépenses publiques. En effet, la commune s’approvisionne auprès des fournisseurs
sans respecter les règles de concurrence lui permettant d’obtenir les meilleures offres et avant même
l’émission des bons de commande. La régularisation de ses acquisitions partielles s’opère à travers leur
regroupement dans un bon de commande émis ultérieurement à la date effective de leur réception.
Cette pratique est à l’origine du dépassement des crédits budgétaires qui lui sont alloués annuellement.
Parmi les exemples qu’on peut citer à cet égard, l’acquisition par la commune des produits relatifs à
l’éclairage public en 2004, pour un montant de 59 250,00 DH, alors qu’aucun crédit budgétaire n’a
été alloué à cette rubrique. La régularisation de cette dépense n’a été effective qu’en 2005. De même
pour l’achat des pièces de rechanges et pneumatiques, et après avoir consommé les crédits ouverts
à cet effet, la commune s’est approvisionnée en 2008, en dépassement des crédits, d’un montant de
39 960,00 DH, qu’elle a régularisé par la suite en 2009. Ces pratiques exposent la commune à un risque
juridique lié au contentieux afférent au règlement de ces commandes.
Ainsi, certains créanciers ont eu recours à la justice, ce qui a contraint la commune au réglement d’un
montant total de 2 300 801,00 DH majoré des indemnités de retard qui s’élèvent à 38 000,00 DH, en
plus des intérêts de retard. De même, un fournisseur a saisi la justice pour obtenir le paiement de sa
créance qui s’élève à 4 200 032,20 DH. Le tribunal administratif a ordonné, à cet effet, le 05/03/2008
une expertise pour arrêter le montant exact de la créance.
200 9 323
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
le dépassement des crédits ouverts par le budget occasionnant des dettes d’un montant de 262 427,25
DH, en fin 2008.
324
II. Réponse du Président de la commune de Skhirate
(Texte réduit)
(…)
200 9 325
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. le réseau d’assainissement liquide
La commune a conclu ; au cours de la période 1994-2001, quatre marchés relatifs au raccordement
du marché municipal au réseau d’assainissement liquide d’un montant global de 5 027 003,22 DH.
(Marché n° 94/2 ; Marché n° 94/2 et Marché n° 01/00/3. La commune a conclu aussi un marché
relatif aux études faites en 1994.
Or, les études relatives à la construction de l’abattoir communal à l’intérieur du marché municipal en
2009 ont montré l’absence d’un réseau d’assainissement liquide malgré les montants énormes dépensés
dans le cadre de ce projet et qui ont couté 5 MDH au budget de la commune à cela s’ajoute les intérêts
du crédit à hauteur de 18,72%. Cette situation a obligé la commune à conclure le marché n° 06/
STM/09 relatif à la construction d’une fosse septique pour la collecte des eaux usées. Cette situation
appel à l’ouverture d’une enquête pour définir les responsabilités.
C. Au sujet de votre précieuse observation qui concerne la prise en charge du budget communal
des dépenses additionnelles résultantes de la résiliation du marché initial relatif à la construction du
marché municipal, conclu en 1994 d’un montant de 14 470 428,00 DH et dont la résiliation a été due
au non respect de la société attributaire du marché des délais réglementaires des travaux qui devaient
être achevés, en principe, durant mars 1996. et sa sollicitation pour réviser les prix suite aux arrêts des
travaux et au changement de leur nature. Il est à signaler que ce qui a suscité la préoccupation des deux
conseils successifs est que la résiliation de l’acte d’engagement n’a été faite qu’après paiement d’un
montant de 13 284 893,04 DH, ce qui représente 91,80 % du montant de ce marché et ce sans se baser
sur des critères objectifs ou des raisons logiques pour la résiliation du contrat de manière à garantir
la protection des deniers publics et la bonne gestion des finances de la commune. D’autant plus et
paradoxalement un nouveau marché a été conclu en 2001 relatif à la finalisation de la construction du
souk au moment où les travaux du marché ont été uniquement limités à la réparation des constructions
ayant fait l’objet du marché conclu en 2004. Ce qui constitue une perte des deniers publics et une
mauvaise gestion des finances de la commune.
Plusieurs contestations ont été manifestées à l’époque, en la qualifiant d’atteinte aux dispositions légales
relatives aux marchés publics et les lois de l’urbanisme en vigueur voire une atteinte aux règles d’une
gestion efficace et d’une bonne gouvernance. Ce qui interpelle l’ouverture d’une enquête pour définir
les responsabilités.
D. En plus de tout ce qui a été suscité, la commune a été poursuivie juridiquement de la part des
propriétaires de terrains puisqu’elle a refusé de payer le reliquat des montants due à l’achat du foncier
support du marché municipal et qui s’élève à 1 200 000,00 DH. D’autant plus la société attributaire
a restitué la retenue de garantie Ce qui constitue une atteinte aux dispositions du contrat relatif à la
résiliation du marché, ce qui a coûté au budget de la commune des montants importants qui devaient,
en principe, être investis dans d’autres projets de développement.
E. Malgré les coûts excessifs investis pour la concrétisation de ce projet, la commune n’a pas atteint
l’objectif prédéfini à savoir la génération des recettes additionnelles pour le budget de la commune
permettant de financer des échéances de crédit au profit du FEC.
D’autant plus que ce projet a constitué une entrave au développement local et un élément essentiel dans
la faiblesse des équilibres financiers de la commune, dans la mesure où le cahier des charges relatif à la
location des magasins commerciaux situés au niveau du marché municipal a prévu une liste nominative
des bénéficiaires, il s’agit des commerçants du marché de légumes et des fruits qui travaillent au niveau
du souk communal et qui ont été déplacés pour occuper les magasins situés au marché municipal sans
326
faire recours à un appel d’ offre ouvert permettant à la commune de louer lesdits magasins avec des prix
raisonnables qui prennent en considération le volume des investissements réalisés par la commune.
Cette situation a rendu difficile la gestion de ce dossier par l’ancien conseil et qui a fait l’objet de
plusieurs réunions qui ont permis de ressortir un certain nombre de décisions communes qui ont
fait l’objet de concertation de la part du conseil, ce qui a conduit à la programmation des crédits qui
sont à la charge des occupants de ces magasins et au recouvrement du loyer pour la période 2005-
2009. Aussi, le conseil a prêté attention à la nécessité d’appuyer la finance de la commune à travers la
publication annuelle d’un appel d’offres de prix pour la location de la place de décharge des fruits et
légumes qui génèrent des ressources importantes pour la commune.
La commune veille sur la gestion de ce dossier à travers la création d’une cellule dédiée et la proposition
de nouveaux scénarios pour le rendre plus dynamique et plus promoteur de l’économie locale.
F. Concernant l’abattoir de la commune et compte tenu de l’absence d’une assiette foncière permettant
la concrétisation du souhait du conseil qui consiste dans la réalisation d’un abattoir communal répondant
aux spécificités techniques, et face à la faiblesse des ressources financières propres de la commune, il
a été décidé de construire un petit abattoir au sein du marché municipal qui respecte les spécificités
techniques et d’hygiène prévus légalement.
De ce fait, Le conseil municipal de Skhirat a approuvé le cahier des charges relatif au marché de
location n° 09/06.
Dans ce cadre une étude technique approfondie a été effectuée par un bureau d’étude qui s’est porté
volontaire pour réaliser cette étude à titre gracieux au profit de la commune et respectant l’enveloppe
budgétaire alloué par le conseil dans le cadre de son budget d’investissement et qui est limité à un
montant de 900 000,00 DH pour une superficie ne dépassant pas 200 m2.
200 9 327
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Cependant, le marché n° 08/2002, auquel vous aviez fait allusion dans votre rapport du fait qu’il
mentionne un nombre de poteaux électriques inférieur à celui inscrit dans le contrat : il est à signaler
qu’une partie des travaux contenus dans ce marché, relatifs à l’extension du réseau électrique à travers
la mise en place de 20 poteaux électriques a été réalisée en dehors de la zone citée dans le contrat.
Pour ce qui est du marché n°03/2004 : il s’est avéré qu’il existait une petite différence entre
l’attachement et le décompte en ce qui concerne le volume indiqué des bases en ciment utilisées
comme support de poteaux électriques. Ce genre de faute sera évité dans les marchés à venir.
Pour la coordination entre le conseil de la province et celui de la commune urbaine de Skhirate,
en vue d’éviter la double programmation de certains projets : il est à signaler que tous les projets
font l’objet d’une étude réalisée par des commissions techniques, présidées par le Gouverneur de Sa
Majesté. Cela s’accomplit à travers une coordination complète et parfaite, de plus des conventions
tripartites pour la promotion urbaine ont été signées dans le cadre d’un partenariat entre le conseil de
la commune, le conseil de la province et la direction générale des collectivités locales. Elles déterminent
les projets à programmer, les modes de financement ainsi que la manière de leur exécution.
328
¾¾ Le compte spécial d’aménagement des lotissements « Jouhara » et « Tahiti »
Les dossiers du lotissement « Jouhara » et « Tahiti » font partie de ceux qui ont connu des problèmes
de mauvaise gestion, liés au non saisie des dossiers des bénéficiaires et des terrains remis, et le non
appurement de l’assiette foncière expropriée permettant la réalisation du lotissement.
De ce fait, la commune a décidé, depuis 2003, d’assurer le suivi de ce dossier et de trouver des solutions
adéquates pour résoudre ce problème juridique.
En ce qui concerne l’admission de l’inscription de nouveaux propriétaires de lots de terrains sis au
lotissement « Jouhara » et « Tahiti » : ces propriétés ont été acquises de leurs propriétaires authentiques.
Ces derniers en sont propriétaires depuis 1969 sur décision du Ministère de l’Intérieur. A ce sujet, la
commune n’a pas procédé au transfert de la propriété vu que les titres fonciers de ces terrains n’ont
pas encore été émis à cause de l’assiette foncière non encore résolue.
Pour ce qui est du recouvrement des prix d’aliénation des lots de terrains constituant l’assiette foncière
du lotissement « Jouhara » et « Tahiti » : la commune émet les décisions de paiement sur la base des
certificats d’octroi, attribué par le Ministère de l’Intérieur et par la province de Skhirat-Témara , et en
se référant au dossier administratif disponible au service du patrimoine communal.
Concernant les différences constatées au niveau de certaines superficies entre le registre d’inventaire
des biens privés et le décret relatif à l’expropriation, elles sont de simples erreurs de frappe qui se sont
glissés au moment de la consignation des informations.
A l’exception du titre foncier n° 03/97906 dont la partie non équipée d’une superficie de 6.269 m2 a été
délaissée par le conseil par résolution prise lors de sa session extraordinaire en date du 18/05/2006.
Par conséquent, la superficie expropriée devient 3.641 m2. La commune veillera au respect de vos
recommandations et orientations dans ce domaine.
Concernant la limitation de la superficie des lots de terrains et des superficies globales du lotissement
« Jouhara » et « Tahiti » : la commune a désigné un bureau des travaux topographiques afin de réaliser
une nouvelle évaluation immobilière et de déterminer les superficies exactes des lots de terrain.
L’objectif étant l’adoption d’un nouveau plan qui contient toutes les indications techniques relatives
au lotissement.
200 9 329
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Autorisation de projets d’habitations en l’absence ou préalablement à l’obtention
de l’avis conforme de la commission concernée à l’Agence urbaine
330
Concernant les infractions en matière d’urbanisme, la commune veille à consigner l’ensemble
des infractions enregistrées dans des PV et en informer les personnes concernées et les autorités
locales afin qu’elles puissent intervenir pour arrêter les travaux, lever les infractions ou la
poursuite des personnes qui en sont responsables conformément aux lois et règlement en vigueur.
Suite à votre recommandation, tous les dossiers relatifs aux projets des établissements publics seront
soumis à l’étude de la commission technique compétente pour avis.
Dans la réalisation des équipements publics prévus par le plan d’aménagement, le conseil communal
prend en considération les besoins nés du développement démographique et urbain que connaît la
commune. A cet égard, les services extérieurs sont incités à programmer les crédits nécessaires pour la
réalisation des projets prévus par le plan d’aménagement.
Egalement, une approche concertée sera mise en œuvre pour l’arrêté du programme des équipements
publics dans le cadre du nouveau plan d’aménagement.
Les difficultés budgétaires de la commune font obstacle à la réalisation de l’ensemble des projets de
voirie prévus par le plan d’aménagement.
La commune œuvre aussi, à travers le nouveau plan d’aménagement à la préparation d’une zone
industrielle en vue de pallier l’expansion des unités industrielles dans le milieu rural par le biai des
dérogations accordées en matière d’urbanisme.
200 9 331
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
travaux de branchement ont été lancés pour les huit lotissements suivants : LANAYA, LACHICHIA,
EDDAKHLA, JAWHARA, ENNASSIRI, MATOUKA, CIEL DE PROVENCE. Egalement, suite à
une réunion avec la commune ; REDAL, va adresser les devis concernant les lotissements AL AMAL
et FATIMA BELARBI aux lotisseurs et ce en vue du branchement des cinq lotissements restant à
savoir AL KAWTHAR, FADILA, AL FARAH, AL AMAL et ATTADAMOUNE.
Le conseil communal a approuvé, à l’unanimité des membres présents lors de la session ordinaire du
mois de février 2010, la décision d’expropriation du terrain portant le titre foncier n° 28131/R d’une
superficie de 600 m2 pour l’installation d’une station de pompage afin d’évacuer les eaux usées vers la
station d’épuration. La commune va ainsi pouvoir remédier aux problèmes liés au réseau d’assainissement
liquide. Elle continuera à faire pression sur REDAL afin qu’elle respecte ses engagements contractuels
découlant du contrat de gestion déléguée des services de distribution de l’eau, de l’électricité et de
l’assainissement liquide.
1. La régie de recettes
La Régie de recettes a été créée par décision du ministre de l’Intérieur en date du 25 avril 2002. Le
Régisseur de recettes exerce ses fonctions depuis la date du 04/05/2007.
L’administration va œuvrer en vue de la conclusion du contrat d’assurances concernant le régisseur
qui est exigé par les dispositions du décret pris en l’application de l’article 9 de la loi 61-99 sur la
responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics,
332
5. La redevance d’occupation du domaine public communal pour usage lié à la
construction
La commune a mis en œuvre la recommandation émise à cet égard par la Cour régionale des comptes.
La liquidation est désormais faite sur la base des surfaces effectives d’occupation et non sur des bases
forfaitaires. Cette action est menée par le service de la fiscalité locale en coordination avec le service
d’urbanisme.
200 9 333
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Egalement, les dépenses relatives à l’achat du carburant au titre du programme d’emploi vont
désormais être exécutées dans le cadre d’une convention qui va être signée entre la Société Nationale
des Transports et de la Logistique et la commune au lieu du recours aux bons de commande.
Pour ce qui est des dépenses croissantes au titre des consommations d’eau et d’électricité dues
au phénomène des bidonvilles, la commune a fourni des efforts considérables dans le cadre des
opérations de recasement, des branchements sociaux au réseau d’eau et d’électricité et de l’installation
de compteurs individuels.
Pour la résorption de ses dettes envers REDAL, la commune a signé un protocole d’accord pour
leur paiement échelonné. Elle s’est libérée de la partie convenue de ses dettes pour l’année 2009. La
commune s’est engagée également à préparer un plan pour rationaliser la consommation d’eau et
d’électricité qu’elle a commencé à mettre en œuvre. Ainsi, elle a supprimé un certain nombre de bornes
fontaines situées dans des quartiers équipés du réseau d’eau. REDAL a aussi remplacé un nombre
important de bornes fontaines par le système SIQUAYATI employant un mode de paiement préalable
ce qui va améliorer la gestion des consommations et réduire les charges supportées par le budget
communal.
334
Commune rurale de Jemaat Moul Lebled
La commune rurale JEMAAT MOUL LEBLED se situe dans la préfecture de KHEMISSET. Sa
population compte 1.135 habitants, selon le recensement général de la population et de l’habitat
de 2004. Le conseil communal est composé de 11 membres, alors que la commune dispose de 12
fonctionnaires.
200 9 335
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
4. Saguias, bornes fontaines et réservoirs
Pendant, la période 2004-2007, la commune a réalisé les dépenses relatives au curage des seguias, des
bornes fontaines et des réservoirs réfectionnés, avec un montant global de 96 806,7 DH, sans pour
autant être en mesure d’apporter à la Cour régionale des indications sur les lieux de réalisation de ces
travaux, ni de présenter les PV de réception y afférents.
1. Absence des contrats de bail des locaux commerciaux et non paiement des
loyers
Durant la période allant de juin 1986 à septembre 1992, la commune a mis des terrains communaux
à la disposition de particuliers qui se sont engagés par écrit à procéder à la construction de 13 locaux
commerciaux, dans l’objectif de les exploiter durant une période de 9 ans, au delà de laquelle lesdits
locaux deviennent la propriété de la commune.
336
Toutefois, en dépit de l’expiration de ce délai, la commune n’a pas pris les mesures nécessaires pour
régulariser la situation juridique des locaux commerciaux et actualiser l’arrêté fiscal afin de pouvoir
percevoir les recettes de bail y afférentes, ce qui l’a privée d’importantes ressources financières.
Dans ce cadre, la Cour régionale recommande à la commune :
• De recouvrer les montants des loyers restant dus et assainir la situation juridique de ces locaux ;
• De recourir dorénavant à la conclusion de contrats pour fixer les droits et les obligations de
chacune des parties, conformément à la réglementation en vigueur.
200 9 337
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Les montants des factures sont en hausse continue d’une année à une autre, vu la situation vétuste du
réseau et des canaux de distribution.
La Cour régionale recommande à la commune de :
- Veiller au respect des clauses du contrat d’affermage de l’abattoir notamment celles relatives à l’hygiène et à
l’entretien des installations ;
- Rationaliser la consommation de l’eau et veiller à la réparation des installations par le fermier conformément aux
clauses contractuelles ;
- Mettre le paiement de la consommation d’eau à la charge de l’utilisateur de l’abattoir.
338
2. Mauvaise coordination entre le service technique et la régie de recettes
L’examen des registres tenus par le régisseur de recettes et le service technique concernant les permis
d’habiter en vertu desquels les demandeurs sont reliés au réseau de l’électricité et de l’eau potable a
révélé le manque de coordination entre les deux services et l’absence d’un contrôle interne fiable.
En effet, des discordances concernant les informations tenues dans leurs registres ont été relevées au
niveau de la situation des permis délivrés. Ces derniers ne sont pas numérotés de manière ininterrompue
pour s’assurer de la séquence des délivrances et de l’exhaustivité des encaissements.
Dans ce cadre, la Cour régionale recommande à la commune de :
- Veiller à ce qu’une coordination entre les deux services soit bien établie, et mettre en place les mesures nécessaires
à prendre avant toute délivrance de permis d’habiter ;
- Délivrer les permis avec un numéro séquentiel et ininterrompu ;
- Garantir la séparation des tâches entre les services intervenant dans le processus de la délivrance des permis et celui
de la perception des recettes en garantissant une communication entre les parties prenantes.
200 9 339
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Toutefois, le président n’a pas donné suite à la convocation qui lui a été notifiée par le tribunal
administratif, ce qui a empêché la commune de défendre ses droits, puisqu’un jugement dudit tribunal
en date du 10/09/2008 a donné gain de cause à la société en condamnant la commune à lui payer le
montant dû.
Ainsi, la Cour régionale recommande à la commune de :
- Acheminer toutes les réceptions de fourniture par le magasin, d’appliquer une séparation des tâches et de tenir des
registres de gestion de stock en délimitant les responsabilités des intervenants ;
- Indiquer les lieux de la réalisation des travaux sur les pièces de la dépense
- Prévoir le risque juridique susceptible de causer un préjudice à la commune
- Veiller à défendre les droits de la commune devant la justice conformément à l’article 45 de la Loi n° 78-00 telle
qu’elle a été modifiée et complétée par la Loi n° 17-08.
340
II. Réponse du Président de la Commune Rurale Jemaa Moullablad
(Texte réduit)
200 9 341
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
6. La salle scientifique :
En vertu de la convention précitée, la commune a construit une salle scientifique par voie de bon de
commande n°20/06 qui ne prévoit pas les travaux d’étanchéité. C’est ce qui explique le problème
d’infiltration d’eau, chose qui a été résolue après des travaux d’aménagement effectués par la commune
pour la protection de cette salle.
1. Absence des contrats de bail des locaux commerciaux et non paiement des
loyers
La construction des locaux, inscrite dans le cadre de l’occupation temporaire du domaine public de la
commune a été faite suite aux engagements des bénéficiaires. La commune a convoqué, à l’expiration
du délai de 9 ans, la commune a convoqué une commission d’évaluation en vue de déterminer la valeur
locative de ces locaux. Cette valeur fixée à 17.50dh/mois par ladite commission et approuvée par le
conseil communal dans sa session ordinaire tenue le 23/10/1999, a été toutefois, rejeté par la tutelle.
Sur une deuxième et troisième convocation la commission d’évaluation a fixé la valeur locative à
20dh/mois. Cette valeur a été approuvée par le conseil dans ses sessions ordinaire et extraordinaire
tenus respectivement le 31/10/2003 et 19/05/2006. Toutefois, la tutelle a toujours maintenue son
rejeté.
Il est à noter que le conseil a fait de son mieux pour résoudre ce dossier. Et il déploie toujours ces
efforts pour déterminer la valeur locative en question.
342
2. Prise en charge par la commune des dépenses de l’eau potable de l’abattoir
La facture de la consommation d’eau est prise en charge par la commune depuis la date de sa création.
Toutefois dés que la cour régionale des comptes a fait part à la commune de ses recommandations en
vue de respecter les clauses du contrat, C’est le fermier qui continue à payer la facture en question.
200 9 343
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
irrecevable la demande desdits requérants. Ainsi la commune décide de poursuivre la procédure
d’immatriculation.
344
COUR REGIONALE
DES COMPTES
D’OUJDA
Région de l’Oriental
Région de Taza – Al Hoceima- Taounate
200 9 345
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
346
Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Eléctricité d’Oujda
(RADEEO)
La Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité d’Oujda (RADEEO), est un établissement
public à caractère commercial et industriel doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière
conformément au décret n°2.64.394 du 29 septembre 1976 relatif aux régies communales. Elle est
soumise à la tutelle des ministères de l’intérieur et des finances, ainsi qu’au contrôle préalable défini par
la loi 69.00 relative au contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes.
Depuis juin 1979, la Régie assure la distribution d’eau potable dans la ville d’Oujda et la production
d’une partie des besoins de la ville, l’autre partie est produite par l’ONEP ; à compter d’octobre 2001
elle gère également le réseau d’assainissement liquide.
L’administration de la Régie est assurée par un Conseil d’Administration, un Comité de Direction, un
comité d’audit et un Directeur assisté par un staff administratif et technique dont l’effectif s’est établi
en fin 2008 à 331 constitués de 35 cadres, 102 agents de maîtrise, 122 agents d’exécution et 72 agents
occasionnels.
En 2008, le nombre de clients desservis par la régie est estimé à plus de 107.000 ; la longueur du réseau
exploité est de 1.419 km pour l’eau potable et 880 km pour l’assainissement. Le volume d’eau potable
vendu s’élève à plus de 13 millions m3.
La Régie a réalisé en cette même année un chiffre d’affaires et un résultat net consolidés de l’ordre
de 157,5 MDH et – 81,2 MDH respectivement. Les charges d’exploitation de la Régie, hors
dotations d’exploitation aux amortissements, se sont élevées à 114,2 MDH ; alors que ses dépenses
d’investissement ont atteint 50,5 MDH.
A. Missions et Stratégie
A ce niveau, des insuffisances et dysfonctionnements sont observés, lesquels peuvent être résumés
ci-après :
200 9 347
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
besoins, d’optimisation des investissements et de programmation. En outre, la Régie ne procède pas à
l’évaluation des plans stratégiques en vue de réajuster les hypothèses générales retenues pour la fixation
des objectifs.
Il convient de noter à cet égard que les écarts enregistrés entre les objectifs fixés par le plan stratégique
du développement 2004-2007 et les réalisations sont très importants notamment dans le domaine de
l’infrastructure (écart de 70% entre les prévisions qui se situent à 448.397.500,00 DH et les réalisations
qui ont atteint 135.572.198,57 DH) et des moyens d’exploitation (écart de 55% entre les prévisions
d’un montant de 27.615.000 DH et les réalisations d’un montant de 12.317.356,80 DH).
En termes d’activités, c’est le secteur d’assainissement qui demeure contre performant, enregistrant
ainsi un écart de 78% entre les prévisions d’un montant de 41.439.000 DH, et les réalisations qui se
sont situées à 102.149.621,99 DH
348
4. Le non respect de la réglementation relative à l’exploitation et la protection
des ressources hydriques
La Régie ne se conforme pas à la réglementation régissant l’exploitation des eaux souterraines,
notamment en matière de déclaration des installations de captage auprès de l’agence hydraulique du
bassin de la Moulouya, de respect des seuils réglementaires de réalisation des forages et de prélèvement
d’eau souterraine, d’établissement des périmètres de protection, de sauvegarde et/ou d’interdiction,
autour des forages exploités, et d’analyse de l’eau produite et/ou distribuée par des laboratoires
agréés.
La mise en valeur des ressources en eau et leur protection quantitative et qualitative, ne figurent pas
parmi les priorités stratégiques de la Régie, dans la mesure où aucune action concrète visant l’économie
d’eau potable et la sensibilisation des citoyens sur cette question n’a été mise en œuvre.
200 9 349
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Evaluation des projets
L’évaluation de certains projets d’investissement a révélé certaines défaillances au niveau des différentes
phases de leur réalisation.
• Marché n° 314/2000
Le montant total des travaux réalisés s’élève à 17 805 369,92 DH/HT, soit une augmentation dans la
masse totale des travaux de 3 056 010,92 DH/HT, ce qui représente un surcoût de 21% du montant
initial, sans prendre en compte les travaux non réalisés. Les principales modifications apportées au
projet de base portent sur les prix 203 et 315 dont le montant global des quantités prévues est passé de
1 787 500,00 DH/HT à 6 725 689,25 DH/HT, soit un surcoût de 4 938 189,25 DH/HT.
- Prix n°203 : Plus value sur le prix n°201 pour rocher compact
En se référant au rapport géotechnique du réservoir de 2000 m3 existant fourni au bureau d’études
ADI, le rocher représente 50% des déblais en pleine masse à exécuter dans le site ; donc le volume
du rocher à déblayer uniquement pour le réservoir A aurait été d’environ 2 500 m3, soit 250% de la
quantité prévue au marché. Le bureau d’études n’a pas tenu compte de ce rapport, et n’a pas effectué
non plus des reconnaissances géotechniques pour les réservoirs A et B.
350
- Prix n 315 : coffrage et plan en élévation
La quantité prévue initialement dans le marché pour ce prix est de 3 300 m2. Cette quantité correspond
uniquement aux coffrages d’une seule face des voiles périphériques des deux réservoirs et des dalles
de couverture. Les autres éléments nécessitant le coffrage à savoir : les autres faces des voiles, poteaux,
chambre de vanne et voiles du trop plein n’ont pas été prises en considération dans l’estimation des
quantités du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE).
• Marché n°315/2000
La quantité de démolition et de réfection de chaussée, définie par les prix 471 et 472, a connu une
importante augmentation du fait que les études APD, DAO et DCE n’avaient pas pris en compte la
réfection de la chaussée, notamment dans le lotissement Iris traversé par les conduites d’adduction,
ainsi que le changement de leur tracé initial qui s’est retrouvé dans l’emprise de la chaussée suite aux
obstacles rencontrés sur le terrain. Cette augmentation a fait passer le montant global des quantités
prévues pour ces deux seuls articles de travaux de 1 466 400,00 DH/HT à 9 398 054,20 DH/HT, soit
un surcoût de 7 931 654,20 DH/HT.
200 9 351
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
objectifs fixés. De ce fait, le rendement du réseau de distribution d’eau (eau vendue / eau mobilisée)
de la Régie, a suivi cette même fluctuation, et est passé de 49,62% en 2004 à 52,25% en 2007 avant de
glisser à 51,60% en 2008. Comparée aux autres régies, la performance de la RADEOO demeure des
plus faibles
Enfin, l’exécution des projets de réhabilitation du réseau de distribution d’eau potable a été caractérisée
par des difficultés et arrêts récurrents qui ont entraîné des retards importants pour la mise en service
de certains ouvrages. Cela est dû aux insuffisances des études de maîtrise d’œuvre (APD, DAO, et
DCE) rajoutées aux oppositions des propriétaires des terrains traversés par les conduites d’adduction
de l’eau potable, surtout que les procédures d’expropriation prévues par le(s) plan(s) d’aménagement
de la ville d’Oujda ont assez tardé à se concrétiser. Ces retards ont dépassé 12 mois pour le marché
n°419/E/2004 ; et 10 mois pour les marchés 489/E/2006 et 491/E/2006.
352
proposition d’une grille de répartition de cette redevance entre les différentes catégories d’abonnés.
La Régie s’est abstenue toutefois d’appliquer les résultats de cette dernière étude sous prétexte que les
usagers ne pouvaient pas supporter l’augmentation desdits tarifs.
Par conséquent, la réalisation de deux études tarifaires dans un délai qui ne dépasse pas quatre ans,
constitue un double emploi injustifié tant qu’il était possible d’utiliser les résultats de la première étude
après leur actualisation par une simple application du modèle qui lui était annexé.
200 9 353
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
déblais y était stockée provisoirement en vue de leur réutilisation pour le remblaiement des
tranchées, les déblais excédentaires devraient par contre être évacués à la décharge publique
conformément aux clauses des marchés conclus ;
- La société ‘’S’’ qui réalise les travaux du collecteur C6 n’a pas respecté les clauses du marché en
matière de signalisation du chantier et d’accès aux habitations.
Par ailleurs, les travaux de remise en l’état des voies publiques ne sont pas réalisés dans le respect
des règles d’art et laissent apparaître beaucoup d’imperfections quant à la réfection des chaussées et
trottoirs.
354
publics. Les montants des redevances impayées par ces organismes s’élèvent respectivement à plus de
10,4 MDH, 2,8 MDH et près de 1,7 MDH, soit 50%, 14% et 8% du total des créances non réglées par
les organismes publics.
Par ailleurs, jusqu’au 31/12/2008, la Régie a recensé 103 cas de fraudes liées à la consommation illicite
d’eau, dont la valeur totale facturée est de 7 333 402,34 DH. Un montant de 2 084 152,11 DH est
encaissé, alors que le reste à recouvrer est de 5 249 250,23 soit un peu près de 15% du montant global
du portefeuille de la Régie (créances dues impayées) qui est de 35,5 MDH (dont 26,3 MDH redevances
de consommation d’eau et 9,2 MDH redevances des travaux), d’où un taux d’impayé de l’ordre de 72%
en 2008.
200 9 355
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
à 2 200,00 DH, alors que la Régie l’a acheté directement dans le cadre du marché de fourniture 543/
A/2007 à 844,00 DH et à 900,00 DH par le bon de commande 1515/06.
356
Par voie de conséquence, la Cour Régionale des Comptes recommande ce qui suit :
- Déployer davantage d’efforts en matière de détection et sanction des fraudes ;
- Assurer un meilleur suivi des recettes en améliorant le recouvrement et en procédant aux recoupements nécessaires
en vue d’éviter les manques à gagner en termes de redevances ;
- Revoir le processus de la gestion des commandes en œuvrant au respect des principes de concurrence et de
transparence.
200 9 357
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Directeur de la Régie Autonome de Distribution d’eau et
d’électricité d’Oujda
(Texte intégral)
A. Missions et stratégie.
358
- Audit de gestion et d’exploitation du réseau par l’entremise d’experts internationaux et ce pour
définir le plan d’action approprié (2010-2014) visant à rehausser le rendement à plus de 63%
en 2014 ;
- Restructuration et sectorisation du réseau de distribution pour mieux maîtriser et suivre
l’évolution des performances techniques de chaque partie du réseau ;
- Réalisation des compagnes de détection de fuites et de diagnostic du réseau par sous-traitance
et par les équipes RADEEO ;
- Renouvellement des réseaux vétustes et fuyards, des compteurs âgés et défectueux ;
- Renforcement de la lutte contre les fraudes ;
- Mise en place d’un système de télé relève des compteurs sectoriels ;
- Mise en place d’un SIG.
Ce programme a permis une amélioration très nette de la qualité du service rendu aux clients et un
redressement très clair du rendement du réseau passant à 56% en 2009 contre un taux de rendement
ne dépassant pas 52.5% durant les dix dernières années.
200 9 359
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
vigueur (29.2 MDH de chiffre d’affaire contre des volumes d’investissements dépassant 120 MDH/an
uniquement pour l’assainissement liquide).
A cet effet, le financement des grands projets d’assainissement liquide est partiellement assuré par
l’excèdent de trésorerie dégagé au niveau de l’activité eau potable étant donné que les activités sont
gérées d’une manière intégrée.
Par ailleurs, il est constaté à titre de rappel une concentration des clients particuliers en 1ere et 2eme
tranches dans la mesure où 48.91% des clients consomment une moyenne de 3.27m3/mois, et 45.53%
consomment une moyenne de 13.15m3/mois.
Pour une consommation de 10m3 par mois et en appliquant les tarifs par tranche, la facture RADEEO
serait d’un montant de 77.78 DH. HT.
En outre, la détermination des tarifs, qui relève du Gouvernement, est dictée par la politique de l’Etat
qui à l’occasion de chaque révision prend en considération; l’enjeu social par l’application d’un tarif
social relatif à la 1ère tranche
360
L’état d’avancement de la mise en place de ces outils de gestion est comme suit :
- Etablissement du règlement relatif aux conditions et formes de passation des marchés
propres aux Régies initié par le Ministère de tutelle. Ce règlement fut approuvé par le Conseil
d’Administration de la Régie le 25 juin 2008 et approuvé le 23/01/2009 ;
- L’arrêté portant organisation financière et comptable des Régies Autonomes de Distribution
d’Eau d’Electricité et d’assainissement liquide visé le 26/01/08 par le Ministère de l’Economie
et des Finances ;
- Le statut du Personnel de la Régie a été approuvé également par le conseil d’administration
de la RADEEO et par le Ministre de la tutelle administrative de la Régie, en date du 25 juin
2008;
- Les instruments en cours de mise en place sont :
■■ Le système d’informatisation de la DRSC permettant de développer une base de données
centrale et des applications permettant l’analyse de ces données, l’élaboration du tableau de
bord et d’outils de diffusion.
■■ Modèle régulatoire : permettant de contrôler l’équilibre économico financier des opérateurs
publics des services de distribution d’eau d’électricité et du service d’assainissement liquide.
■■ Nouvelle organisation des Régies autonomes ( NORA) consistant en la mise en place d’une
nouvelle organisation adaptée à la RADEEO dans l’esprit d’une culture de performance
technique, financière et de qualité de service et l’élaboration d’un manuel de procédures pour
un pilotage efficace et efficient.
■■ La mise en place d’un système d’information géographique permettant de faire le suivi du
patrimoine de la Régie et le renouvellement de ses constituantes.
Par ailleurs, quoique les données comptables de la Régie soient arrêtées conformément à la loi
comptable n°9.88 du 04-08-1992 et que ses comptes ont été certifiés sans réserves, il est impératif
qu’une comptabilité normalisée spécifique aux secteurs gérés par les Régies soit mise en œuvre pour
des fins de standardisation et de facilitation de contrôle et de pilotage pour les organes de gestion et
de contrôle.
La tenue de cette comptabilité fait partie des instruments de gestion fixés par le Ministère de L’Economie
et des Finances conformément à l’article 17 de la loi 69-00.
Sur le plan de suivi budgétaire le service des approvisionnements assure le suivi budgétaire en termes
d’engagements sur une application informatique développée en interne et la cellule comptabilité
budgétaire assure le suivi des budgets en termes de paiements pour ce qui est de la période (2004 –
2008).
A partir de l’année 2008, la Régie a instauré le bureau contrôle de gestion attaché au service audit
interne qui s’est chargé de la vérification, contrôle et centralisation des données budgétaires aussi bien
en termes d’engagements que de paiements.
200 9 361
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Evaluation des projets
362
été décidé par le maître d’ouvrage de passer à l’étude des solutions alternatives, sans sortir du
cadre du marché de base.
A ce niveau, nous soulignons que les périodes d’arrêt ne sont pas des délais d’étude des solutions
proposées, mais ils intègrent les recherches des solutions par l’entreprise, la proposition et l’avis
du bureau d’études. Plusieurs solutions non fiables ont été écartées et les solutions retenues ont
fait l’objet de plusieurs améliorations techniques de la part du bureau d’études et des entreprises
concernées. Le résultat final est que l’équipement posé est de qualité et de fiabilité indéniables
et apporte même des améliorations importantes (cas particulier de la vanne DN 800 du point
de livraison ONEP).
Pour le prix du by-pass qui a été prévu au forfait la consistance des travaux a été bien définie
dans le DCE et un plan de détail du by-pass a été joint au dossier d’appel d’offres pour préciser
les équipements prévus, les quantités et les tracés.
- Le montant de 182 MDH est le montant estimé et actualisé des projets préconisés par le Plan
Directeur de distribution d’eau potable de la ville d’Oujda, élaboré en 1995.
Les projets concernés sont : les réservoirs, les stations de surpression, les conduites d’adduction
et le réseau primaire ;
- Ces projets après leur actualisation par le bureau d’étude ADI en 2000, ainsi que le
reconditionnement du réseau ont été réalisés avec un coût de 151 M DH.
Le montant 216,9 MDH est le coût de réalisation des projets sus indiqués, et d’autres projets
tel que réhabilitation du réseau, renouvellement des compteurs d’eau, détection des fuites et
alimentation en eau potable des quartiers périphériques.
- Le contexte particulier de la ville d’Oujda caractérisé par une forte extension des réseaux de
distribution d’eau et une consommation d’eau parmi les plus faibles en comparaison avec les
autres distributeurs, ne permet pas une amélioration rapide et importante du rendement du
réseau. Cependant le principal indicateur reflétant la performance du réseau qui est l’indice de
pertes connaît une amélioration continue.
Hormis le fait que ce dernier indicateur classe la Régie parmi celles ayant des performances
moyennes à bonnes, il s’est amélioré depuis 2004 passant de 28m3/km/jour à 21m3/km/j en
2009.
Par ailleurs, la Régie, dans le cadre de sa nouvelle stratégie visant l’amélioration du rendement,
a entamé une opération d’audit de gestion et d’exploitation du réseau de l’alimentation en eau
Potable pour identifier les actions à mener pour améliorer le rendement du réseau.
L’exécution des projets de réhabilitation du réseau de distribution d’eau potable n’a pas connu
des retards de réalisation causé par des insuffisance d’étude par le maître d’ouvrage (APD,
DAO, et DCE) ou par l’opposition des propriétaires des terrains vu que les nouvelles conduites
d’eaux sont posés dans les voies publiques existantes.
200 9 363
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• BEI : 30 Millions d’Euros ;
• AFD et autres bailleurs : 16 Millions d’Euros ;
• Fonds propres et autres : 19.3 Millions d’Euros.
Le montant du projet assainissement à lui seul s’élève à 549 MDH sur la période 2006-2010.
L’incohérence des études préalables du projet
- Le collecteur C9 aval et le délesteur D6 n’étaient pas prévus initialement au projet arrêté en
2003 dans la convention de financement avec la BEI. Leur réalisation s’est avérée nécessaire
après les résultats de l’étude confiée au groupement S.C.K qui a préconisé le prolongement
du délesteur D2 jusqu’au croisement des boulevards Hassan II et Sidi Maâfa puis jusqu’au
quartier Ennajd sur la route Sidi Yahya.; ce qui a conduit la Régie à programmer la réalisation
du délesteur D6 au lieu du délesteur D3 dont le rôle d’interception des eaux pluviales est assuré
par le prolongement précité. Ces deux composantes ne pouvaient pas être prévues dans le
marché initial confié au groupement sus cité.
- Le collecteur A, a été préconisé par l’étude d’impact sur l’environnement réalisée entre 2005 et
2006, après le démarrage des études d’APD et de DAO de S.C.K.
- Les composantes prévues dans la tranche d’urgence par le PDAL et non réalisées par la
RADEEO dans le cadre de cette tranche ( 2002-2005) ont été réalisées dans le cadre de la
tranche prioritaire financée dans le cadre de la convention de financement signée avec la BEI,
pour indisponibilité des moyens financiers nécessaires entre 2002 et 2005. De plus, le collecteur
C6 prévu initialement en tranche d’urgence a nécessité des études approfondies d’APD et de
DAO qui ont été réalisées par le groupement S.C.K avec les autres composantes de la tranche
prioritaire.
- Pour les bassins S5 et S6, il s’agit d’une extension. Ces bassins sont dimensionnés pour une
crue centennale et ne risquent pas d’inonder les maisons voisines en cas de pluie de période de
retour inférieure à 100 ans étant donné que ces bassins sont raccordés sur les réseaux amont
du délesteur D2
- Le délesteur D2 permettra d’évacuer un débit maximum d’eaux pluviales de 35 m3/s qui
reste inférieur au débit transité par l’Oued Ennachef qui est de 155 m3/s pour une pluie
centennale.
La réalisation des études tarifaires
L’étude des prix portant sur le recouvrement des coûts du secteur d’assainissement liquide à l’horizon
2015 ; comme prévue dans la mission D du plan Directeur d’Assainissement Liquide menée par le
groupement BRL/ADI en 2002 (désignée ci-après la 1ére étude) ; ne constitue en aucun cas un double
emploi avec l’étude tarifaire menée par bureau d’étude HYDROPLAN en 2006(désignée ci-après la
seconde étude).
En effet ; la 1ére étude de 2002 :
- Etait une étude de recouvrement des coûts du secteur d’assainissement liquide par ses propres
ressources sous forme d’un modèle non extensible au secteur d’eau potable ;
- L’horizon de réalisation de cette étude s’étale jusqu’à 2015 ;
- La Régie a assuré le suivi de cette étude en tant que maître d’ouvrage délégué suite à l’appel
d’offre qui avait été déjà lancé par la commune urbaine d’oujda dans le cadre d’une convention
liant cette dernière à la RADEEO ;
- Le financement de cette étude a été assuré par les subventions de la commune urbaine d’Oujda
et de la B.E.I ;
364
Par contre la seconde étude de 2006 :
- Etait une étude qui visait l’équilibre financier de la Régie dans le cadre d’un financement croisé
entre les deux secteurs (eau potable et assainissement liquide)et par conséquent, le modèle est
extensible au secteur d’eau potable ;
- L’horizon de réalisation de l’étude s’étale jusqu’à 2030 ;
- Elle constitue une condition suspensive de versement de la 1ère et la 2ème tranche de l’emprunt
B.E.I. A défaut de réalisation de cette étude, ce dernier emprunt n’aurait pas été débloqué et
par conséquent, aucun projet entrant dans le programme de mise à niveau des infrastructures
du réseau d’assainissement liquide n’aurait été réalisé.
Par ailleurs, les résultats de cette étude n’ont pas été mis en application suite à la décision commune du
Conseil d’Administration de la RADEEO et la DRSC dans laquelle il a été demandé au consultant de
réviser ses projections tarifaires en prenant en considération les principales observations suivantes :
- Les résultats d’une analyse de la situation socio-économique dans la ville d’Oujda, capacité
financière des ménages dans différents quartiers de la ville ;
- Identification de la capacité des ménages à payer les services d’assainissement ;
- Proposition d’une stratégie d’adaptation des tarifs à moyen et long terme, tenant compte de
l’évolution des coûts du projet et la capacité des ménages à payer.
Conscient de l’importance de la révision tarifaire pour la réalisation de l’équilibre financier de la Régie,
et vu le caractère urgent des travaux d’assainissement liquide et en particulier ceux relatifs aux travaux
d’épuration, le Ministère de l’Intérieur a demandé à la BEI dans la lettre Ministérielle n° 248/DRSC
du 29/05/2008 de procéder aux déblocages des fonds afin de permettre à la RADEEO de poursuivre
son effort d’investissement, et ce, en attendant l’aboutissement du dossier de révision tarifaire en cours
de visa (conformément à l’article 1.04. III alinéa g) engageant les autorités Marocaines compétentes à
mettre en œuvre les conclusions de l’étude tarifaire ;
La RADEEO, sous l’égide de l’organe garant du prêt, et la BEI ont convenu d’un commun accord
à substituer la révision des tarifs d’assainissement liquide, condition suspensive de versement de la
deuxième tranche, par la révision des participations aux infrastructures et la PPE.
Le déblocage tardif des fonds par les partenaires de la Régie
Le retard accusé dans les déblocages des fonds par les partenaires de la Régie constitue un acte
indépendant de la volonté de cette dernière.
Néanmoins ; la Régie n’hésite souvent pas à signaler tout retard constaté dans le déblocage des fonds
inscrits au programme national d’assainissement liquide (PNAL) ainsi que son impact sur le planning de
réalisation du projet et ce dans le cadre des rapports d’avancement établis par la Régie et adressés à ses
partenaires notamment le Ministère de l’Intérieur et le Secrétariat de l’Etat à l’eau et à l’environnement
(SEEE).
Le non respect de la procédure d’expropriation et des plannings d’exécution des travaux
Le projet d’expropriation des terrains nécessaires à la réalisation de l’intercepteur des eaux usées vers
la STEP a été publié au bulletin officiel n° 1513 du 20/02/2008. La commission d’expertise a arrêté
les prix d’expropriation en date du 29/04/2008.Vu l’urgence, et afin de respecter le calendrier global
du projet de la tranche prioritaire (2006-2010), les travaux ont été entamés le 12/08/2008.
200 9 365
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Insuffisances dans le contrôle et le suivi des travaux
- Suite à la remarque de la Cour régionale des comptes, la Régie et son Ingénieur Conseil veillent
à la consignation sur les cahiers de chantiers des périodes et des motifs d’arrêts des travaux ;
- Pour chaque projet, un cahier de chantier est tenu spécialement pour les prélèvements des
échantillons par les laboratoires de contrôle ;
- Dans le cadre de la mission de suivi des travaux, la Régie et son assistant technique, insistent
sur le respect des consignes de sécurité au niveau des différents chantiers et sur la qualité des
travaux exécutés par les différentes entreprises. Les anomalies et les observations constatées
sur les chantiers sont systématiquement consignées dans les PV de chantier et le cas échéant,
sont adressées par courriers directement aux entreprises ;
- Une partie des déblais a été stockée provisoirement au voisinage de la route sidi Mâafa en vue
de leur réutilisation pour le remblaiement des tranchées. L’entreprise « C » a évacué les déblais
excédentaires aux endroits qui lui ont été indiqués en concertation avec la Commune et les
Autorités Locales ;
- La réfection des chaussées est réalisée en deux étapes : réfection provisoire (par du tout venant,
et imprégnation) puis réfection définitive avec les enrobés à chaud conformément aux clauses
du CPS ;
- La Régie demande systématiquement l’autorisation d’ouverture des tranchées préalablement au
commencement des travaux.
366
C. Gestion comptable et financière
200 9 367
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Pour les travaux hors bordereaux réalisés par l’entreprise STPRD dans le cadre des marchés
n°361/E/03 et 396/E/03, il y a lieu de signaler que l’entreprise a eu recours à la justice qui s’est
prononcée au profit de la Régie ;
- La Régie veillera avec son Ingénieur Conseil à la consignation sur les cahiers de chantiers des
périodes et des motifs d’arrêts des travaux ;
- Pour chaque projet, un cahier de chantier est tenu spécialement pour les prélèvements des
échantillons par les laboratoires de contrôle.
368
Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricite de Taza
( RADEETA )
La Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité de Taza « RADEETA » est un établissement
public à caractère industriel et commercial. Elle a été créée par l’arrêté du Ministre de l’Intérieur
n°3878 du 14 octobre 1978 et ce, après délibération du Conseil Municipal de Taza, en date du 1er
octobre 1978. Elle assure la gestion de la distribution d’eau potable à l’intérieur de la commune urbaine
de Taza. La gestion de la régie est assurée par un conseil d’administration, un comité de direction et
un directeur assisté par un staff administratif et technique dont l’effectif s’est établi en fin 2008, à 107
agents.
En 2008, le nombre de clients desservis par la régie est estimé à plus de 26 913 clients. La longueur du
réseau d’eau potable exploité est de l’ordre de 305 km. Le volume d’eau potable vendu s’élève à plus
de 5.65 millions de m3.
La Régie a réalisé un chiffre d’affaires et un résultat net de l’ordre de 43.6 MDH et 7.7 MDH
respectivement.
Les charges d’exploitation de la Régie se sont élevées à 30.5 MDH, alors que ses dépenses d’investissement
ont atteint 16.5 MDH.
A. Missions et stratégie
200 9 369
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
même, l’adduction de la station piscine au réservoir R2 (marché n°13/2007) est inopportune puisque
l’extension du réservoir R2 n’a pas été programmée.
Ce constat s’applique aussi à tous les travaux de renforcement et de réhabilitation du réseau de
distribution qui se font de manière partielle sur tout le réseau, sans tenir compte de l’effet de l’ensemble
des investissements prévus par le plan directeur.
Les services de la régie imputent ces dysfonctionnements au manque de ressources financières et au
changement des données techniques relatives à l’adduction de l’eau potable par l’ONEP.
Normalement, le plan directeur en question devrait être décliné en actions et plans pluriannuels qui
s’exécuteraient selon un échéancier bien déterminé. Or, l’élaboration des plans pluriannuels par la régie
est de pure forme. En effet, le plan pluriannuel présenté en 2007 couvrant la période 2007-2011 ainsi
que celui de 2008 concernant la période 2008-2012 montrent que ces plans sont élaborés sans aucune
étude préalable, et n’intègre aucune vision stratégique.
370
■■ Les sorties effectuées sur place, par la mission de la Cour régionale, dans les sites de production
le 19 mai 2009, ont permis de relever des index différents de ceux utilisés pour établir les fiches
de bord.
200 9 371
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Mettre en place les procédures qui permettent de déterminer les facteurs de production et les consommations de
manière adéquate et rigoureuse pour pouvoir fixer le rendement avec la fiabilité requise ;
- Engager les actions nécessaires pour préserver les ressources en eau en quantité et en qualité, en renforçant les
mesures visant la détection des fuites dans le réseau, le changement des anciens compteurs, la sectorisation, la
télésurveillance du réseau et le suivi rigoureux de la qualité.
372
prévues par l’article 13 du CPS qui prévoit l’application d’une pénalité de 10.000,00 DH dans le cas
d’une intervention hors délai (72 heures) de la société pendant la période de garantie.
200 9 373
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
En conséquence, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Accorder une importance au suivi des projets lancés et surtout procéder à l’évaluation des réalisations par rapport
aux prévisions ;
- Achever la réalisation du BCC dans son intégralité et procéder à la maintenance et la mise à jour de ses installations
afin de garantir un fonctionnement correct ;
- Veiller à prendre les mesures nécessaires pour que l’opération des branchements sociaux atteigne les objectifs fixés
en vue de généraliser l’accès à l’eau potable à toute la population de la ville.
374
■■ Certains bons de commandes ne sont émis qu’après achèvement de la prestation et réception
de la facture y afférente. Il s’agit en particulier des prestations relatives à l’achat de carburant et
lubrifiant, à l’hébergement et la restauration, à l’achat de journaux et revues et aux frais d’adhésion
et dépenses relatives aux associations (exemple : l’AMEPA).
■■ La Régie émet parfois des bons de commandes, sans recourir à la procédure de consultation, elle
se base dans ces cas sur des consultations antérieures. A titre illustratif, on peut citer les exemples
suivants : les bons de commande n° 3262 du 12/12/2006 ; n° 3176 du 30/05/2006 ; n° 3339 du
13/03/2007 et n° 3312 du 02/02/2007.
■■ La Régie n’a pas respecté, dans certains, cas le seuil fixé (par décision du ministre des finances
n°2169 du 6 Mai 2006 à 400.000,00 DH) pour l’émission des bons de commandes. Il s’agit à titre
d’illustration des cas suivants :
- Les bons de commande n°3776 du 8 juillet 2008 et n° 3629 du 29 février 2008 pour la réalisation
de travaux de maillage et de sectorisation du réseau pour un montant total de 786.024,00 Dh ;
- Les bons de commandes n° 3378 du 17 janvier 2007, 3318 du 28 février 2007, 3404 du 8 juin
2007 et 3480 du 11 septembre 2007 relatifs à l’acquisition de compteurs dont le montant global
est de 477.420,00 DH.
■■ Paiement indu de certaines prestations fictives : à ce niveau, il y a lieu de noter que certaines
prestations ont été payées par la régie sans que celle-ci ne produise les justificatifs nécessaires.
Il s’agit à titre d’exemple de la consultation n°20/SMG/05/2007 relative au gardiennage des
locaux de la RADEETA. Le règlement régissant cette consultation a précisé dans son deuxième
article les sites concernés par cette prestation. Deux ordres de paiement (n° 213 et 214 du 14
mars 2008) d’un montant de 56.160,00 DH chacun ont été payés. Néanmoins, les investigations
menées sur place ainsi que la liste fournie par les responsables du service eau ont révélé que ces
sites n’ont jamais fait, en 2008, l’objet d’un gardiennage par des agents d’une société privée, et
qu’ils sont depuis plusieurs années surveillés par des agents de la régie.
■■ Etablissement d’un bon de commande pour des prestations fictives : la régie a émis le bon de
commande n°3229 du 29/09/2006 pour la pose de verre au siège de l’agence commerciale A.L.
Les prestations prévues par ce BC comprennent le placement de 54m2 de verre armé et 4,08
m2 de verre opaque pour un montant total de 16.499,96 DH. Or, la visite sur les lieux a montré
que les verres posés ne sont ni armés, ni opaques, ce qui implique que le montant a été payé
indûment sachant que les verres mis en place ont été posés dans le cadre du marché n°2/2005.
200 9 375
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Concernant le marché n° 13/07, il a connu des modifications importantes. En effet, les travaux relatifs
à ce marché ont été réalisés par la société (E.M) et consistent en la pose d’une conduite reliant la
station piscine au réservoir Sidi AZOUZ. Il a été constaté sur les lieux que six (6) conduites en béton
de six(6) mètres chacune (36 mètres au total) sont laissées à l’air libre sans qu’elles ne soient posées
par l’entreprise. De même, des tampons de regard ont été posés par l’entreprise sans que le marché
les mentionne. De plus, les bouches à clés n’ont pas été posées sur les regards ce qui peut altérer les
conduites à ce niveau.
Dans ce même marché, il était prévu qu’une traversée de la chaussée par démolition soit faite pour
un montant de 35.200,00 DH, le plan de récolement précise que cette traversée a été effectuée par
perforation sans procéder à son paiement. Le paiement a été effectué par un bon de commande (BC
n° 3507 du 28/09/2007) pour un montant de 203.400,00 DH, soit plus de cinq fois le montant prévu
initialement pour cette traversée, ce qui constitue une atteinte à la mise en concurrence et de ce fait un
surplus supporté indûment par la régie.
¾¾ Le suivi de l’exécution
Les dossiers des marchés tenus par le service eau concernant le suivi de l’exécution des marchés de
travaux montrent certaines insuffisances. En effet, il est à remarquer que les services chargés du suivi
des travaux ne tiennent pas des situations des métrés exécutés qui constituent la base de calcul des
attachements et décomptes.
376
et le suivi des travaux de ce marché fait ressortir des différences entre les quantités payées et ceux
effectivement réalisées. En l’absence des situations des métrés des travaux réalisés dans le cadre du
marché, la vérification sur place de la matérialité de certains articles payés par le décompte définitif, a
révélé l’existence de différences estimées à 82.000,00 DH. en conséquence la réception des ouvrages
ne se fait pas convenablement et la régie paye des prestations sans qu’elles ne soient éxécutées.
200 9 377
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Mettre en place des mesures pour une meilleure expression des besoins pour les acquisitions par bons de commande,
ainsi que pour une optimisation de la consultation des fournisseurs ;
- Assurer un suivi de l’exécution des prestations commandées tant pour la quantité que pour la qualité des acquisitions
livrées.
378
II. Réponse du Directeur de la Régie Autonome de distribution d’Eau et
d’Electricité de Taza « RADEE.TA »
(Texte intégral)
A. Missions et stratégie
200 9 379
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
■■ Le renforcement des mesures nécessaires pour préserver la qualité de l’eau distribuée et ce
conformément aux normes en vigueur ;
■■ L’économie de l’eau mobilisée par l’amélioration du rendement du réseau ;
■■ La généralisation de l’accès à l’eau potable notamment pour les foyers à faible revenu :
■■ La desserte convenable des zones nouvellement ouvertes à l’urbanisation ;
■■ Le rajeunissement du parc des compteurs installés ciblant la fiabilité du comptage, facteur
important pour l’amélioration du rendement et la maîtrise de la facturation ;
■■ Le renforcement des mesures de sécurité des ouvrages et installations de la Régie notamment les
points névralgiques du réseau ;
■■ L’amélioration continue de la qualité de service public rendu aux citoyens.
380
4. Absence d’une approche en matière d’économie d’eau
Les actions effectivement menées par la Régie en matière de l’économie de l’eau sont multiples et sont
concrétisées par des résultats ressentis sur le terrain.
En fait, en plus de l’amélioration consistante et continue du taux de rendement de réseau et donc la baisse
de l’indice linéaire journalier de pertes d’eau, la régie a diffusé à échéances décalées, auprès du grand
public des dépliant de sensibilisation à l’économie de l’eau en langue arabe et française avec photos et
dessins banalisés et organise annuellement des actions dans ce sens auprès des établissements scolaires
avec visite planifiées en faveur des élèves des écoles primaires. D’ailleurs, le recul des consommations
des clients vers les tranches inférieures matérialise l’apport des compagnes de sensibilisation menées
par la régie à ce niveau
200 9 381
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Réservoir ONEP : Vu qu’il s’agit d’un réservoir appartenant à l’ONEP, la Régie s’est contentée
de l’installation des équipements de télégestion au niveau du réservoir R3 pour le suivi des
mouvements des eaux ONEP.
- Réservoir R1Bis : il s’agit d’un réservoir projeté de capacité 5000 m3 non encore construit.
- Réservoir R3 Bis : il s’agit d’un réservoir projeté de capacité 7500 m3 non encore construit.
Le matériel mis en place permis de collecter toutes les informations d’état et de comptage.
La tranche des travaux de télégestion réalisés par la Régie concerne la mise en place des équipements
de télémesure et qui sont extensibles pour assurer la télécommande. La réalisation de la télécommande
est prévue après achèvement des travaux de construction des réservoirs projetés.
La différence constatée au niveau du nombre de têtes émettrices prévues par le CPS (19 tête) et
celles posées (23 têtes) est justifiée par le fait que la Régie a procédé durant la période séparant les
deux phases d’étude et d’exécution, à la réalisation de certains maillages sur le réseau y compris la
pose des compteurs y afférents pour la maîtrise du comptage, d’où la nécessité de tenir compte de ce
changement qu’a connu le réseau par la pose des têtes émettrices pour ces compteurs afin de permettre
l’accomplissement des données de comptage pour qu’elles soient exploitables.
La non pose du débitmètre DN 300 entre la liaison R1-R2 est justifiée par le fait que la Régie a procédé,
durant la période séparant les deux phases d’étude et d’exécution à la réalisation de maillages et la pose
de compteurs y afférents au niveau du réservoir R1, ce qui a rendu inutile la pose du débitmètre mais
la pose des têtes émettrice est indispensable.
La pose de deux débitmètres DN 300 au lieu d’un débitmètre DN 350 au niveau du réservoir R3
comme prévu par le CPS est justifiée par le fait que la Régie a procédé durant la période séparant les
deux phases d’étude et d’exécution, à la réalisation de maillages, ce qui a rendu nécessaire la pose d’un
débitmètre en parallèle avec le compteur ONEP et un autre sur la conduite de liaison R3-Piscine. En
ce qui concerne le changement du diamètre de DN 350 à DN 300 mm, il est dicté par ces changements
qu’à connu le réseau au niveau du réservoir R3 en terme de maillages.
Le 8ème mise à la terre posé et payé est posé concerne le poste central de télégestion situé au siège de la
Régie qui est nécessaire pour avoir un bon fonctionnement du système de point de vue protection et
sécurité des installations contre la foudre.
Toutes les réclamations, signalées par la Régie concernant les anomalies constatées au niveau du
fonctionnement du système, ont été traitées par la société durant la période du 13/05/2005 (date du
début de la période d’essais du système) au 31/07/2007 (date de la réception définitive du système).
Aussi, il est à signaler que certaines anomalies répétitives ont suscité l’intervention nécessaire de la
société selon les réclamations de la Régie dans les délais prescrits par le marché.
382
- La réalisation des travaux de branchements est, après tout, tributaire des demandes formulées
par les habitants.
¾¾ L’exécution non concertée des travaux
Vu que les quartiers objet de l’équipement en eau potable dans le cadre de l’opération de branchements
sociaux sont généralement non restructurés, l’étude des travaux d’équipement y afférente se fait
d’une façon estimative et c’est le cas pour le marché n°06/07 dont l’ordre de service a été notifié le
10 octobre 2008 prescrivant le commencement des travaux à partir du 13/10/2008 et ce en tenant
compte de l’étude réalisée par le bureau d’étude le 07 novembre 2007 et réceptionnée définitivement
le 06 décembre 2007.
Les travaux ont commencé après autorisation verbale des services communaux, et ce vu que le projet
se situe en partie dans la commune urbaine de Taza et l’autre partie dans la commune rurale de Bab
Merzouka. Après réclamation des services techniques de la Direction provinciale de l’équipement de
Taza de la nécessité d’avoir l’autorisation écrite délivrée par cette Direction pour entamer les travaux
hors périmètre urbain, le dossier a été traité avec lesdits services et l’autorisation a été délivrée en juillet
2009.
200 9 383
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
significatives soient elles ou non. De sa part, la RADEETA a œuvré depuis pour enlever la totalité
des remarques et réserves dépendant totalement de la compétence de son management. Les quelques
recommandations et observations qui n’ont pu être mises en œuvre à la date du 31/12/2008, sont tous
simplement dépendantes d’autres instances décisionnelles tel que le cas du comblement des postes
vacants prévus à l’organigramme et le renforcement des effectifs ou nécessitant la mobilisation des
moyens financiers relativement importants par rapport à la taille de la Régie, notamment le cas de la
mise en place d’un système d’information couvrant les fonctions comptable et financière, la gestion
clientèle, le GRH, les moyens, généraux etc.
A noter qu’à la date du 31/12/2009, la régie s’est engagé dans un processus de mise en place d’un
système d’information pour la gestion intégrée couvrant les fonctions comptable, financière, GRH et
Moyens généraux et qui sera suivi en 2010 du système d’information clientèle.
384
Concernant la formule de la participation à l’infrastructure, dans la pratique, certaines régies utilisent la
formule basée sur les surfaces et que d’autres utilisent la formule basée sur les débits. La RADEE-TA
faisait partie des régies utilisant la dernière formule. C’est dans ce contexte que la Direction des Régies
et Services Concédés a mené une action d’harmonisation de cette formule pour adopter finalement
celle à base des surfaces. Ainsi, la formule harmonisée a été soumise au Conseil d’Administration de
la Régie et a été adopté après son approbation aussi bien par le Conseil d’Administration que par les
instances de tutelle.
Concernant l’utilisation de la nouvelle formule à base de surface, il est à signaler ce qui suit :
• Les valeurs de départ du coefficient VO n’étaient pas précisées au niveau du cahier des charges.
• La Régie a calculé les valeurs de VO de telle façon à avoir les mêmes valeurs de la participation à
l’infrastructure calculées à partir de l’ancienne formule de débit.
• La Régie a effectué une mise à jour des valeurs de VO pour tenir compte des financements futurs
des projets d’infrastructure.
En ce qui concerne les demandes d’équipement déposées par les promoteurs avant l’entrée en vigueur
de la mise à jour des redevances, elles sont facturés aux barèmes en vigueur lors du dépôt des dossiers.
Dans tous les cas l’application des redevances mise à jour ne peut en aucun avoir d’effet rétroactif et
par conséquence, il n’y a lieu à aucun manque à gagner.
200 9 385
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Concernant le paiement indu de prestations fictives notamment les services de la société
de gardiennage des locaux, il y’a lieu de confirmer l’absence de tel acte. Il s’agit en fait d’une
reprise par la société de gardiennage concerné des ex-gardiens occasionnels engagés par la Régie
pour renforcer la sécurité des ouvrages d’où la confusion chez les personnes interrogées par la
Commission de la Cour régionale, ces personne qui ne sont pas en position de savoir le véritable
payeur des gardiens concernés.
¾¾ Même confirmation pour le cas du bon de commande n°3229, les verres armés et les verres
opaques sont bel et bien posés au niveau des hangars du magasin général Al Massira et non pas
dans l’agence commerciale Al. Massira à laquelle il est fait référence.
386
■■ En général, les travaux de réhabilitation du réseau d’eau potable sont sujet de plusieurs obstacles
et entraves qui sont liés principalement à la multiplicité des intervenants, notamment les
représentants de la commune, de l’autorité locale et les habitants. Les ordres d’arrêt des travaux
notifiés à l’entreprise dans le cadre du marché n°12/07, sont motivés par les autorisations des
services communaux.
■■ Concernant le marché n°10/08, la Régie a appliqué une pénalité plafonnée à l’encontre de
l’entreprise chargée des travaux.
¾¾ Le suivi de l’exécution
Concernant le suivi des travaux, il est matérialisé par des cahiers de journal chantier et les attachements
servant de base pour l’établissement des décomptes se font par les techniciens chargés du suivi sur la
base des données contradictoires collectées sur terrain et qui sont marqués sur plan.
200 9 387
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
conduite. De même les raccordements au réseau d’assainissement ou à une évacuation naturelle ne
sont pas recommandés techniquement par mesure de sécurité.
388
III. Réponse du ministre de l’interieur au sujet des observations concernant la
RADEEO et la RADEETA
(Texte réduit)
(…..)
Les observations qui ont fait l’objet de recommandations par la Cour régionale des comptes concernent
essentiellement les missions et la stratégie de la régie, l’évaluation des projets et la gestion comptable
et financière.
Il est à noter que des actions, pilotées par le Ministère de l’Intérieur, ont été déjà prises et effectuées au
sein des Régies dans les domaines de recensement du patrimoine, de la mise à niveau et du redressement
fiscal et de l’audit externe et qui ont permis aux Régies de disposer d’états de synthèse réguliers,
sincères et certifiés sans réserves significatives par des auditeurs externes.
D’autres actions sont prises par le Ministère de l’Intérieur en concertation avec le Ministère de
l’Economie et des Finances. Il s’agit notamment du :
■■ Projet de la nouvelle organisation des Régies (NORA) pour la mise en place d’une nouvelle
organisation des régies autonomes. L’adoption de ce projet permettra de contribuer au
redressement des défaillances relevées par les CRC en matière d’insuffisances des instruments
de gestion. La mise en place de ce projet permettra à ces entités d’avoir :
- Un organigramme fixant les structures organisationnelles de gestion et d’audit interne ainsi que
leurs fonctions et attributions.
- Un manuel décrivant les procédures de fonctionnement des structures et de contrôle interne
de l’établissement.
■■ Arrêté portant organisation financière et comptable des régies autonomes. La mise en application
de ce texte permettra de palier aux insuffisances signalées en matière de gestion comptable et
financière. A préciser que ce projet a été élaboré par le Ministère des Finances, conformément
à la loi 69-00 organisant le contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres
organismes.
■■ Règlement fixant les conditions et formes de passation des marchés ainsi que les modalités relatives
à leur gestion et à leur contrôle. L’application de ce règlement répond aux recommandations
préconisées par les CRC en matière de gestion de la commande publique.
■■ Modèle économico-financier pour la maîtrise de l’information en termes de programmation
des investissements et d’évolution des coûts. Toutefois, la mise en application de ces projets et
actions précitées permettra aux régies de se doter d’outils nécessaires pour évoluer d’un contrôle
financier à priori à un contrôle d’accompagnement selon les termes de l’article 17 de la loi 69-00
relative au contrôle financier de l’Etat.
Ainsi, la mise en place d’une nouvelle organisation et la nomination de nouveaux Directeurs Généraux
suite au dernier mouvement des Directeurs des Régies de distribution permettront de contribuer à
l’amélioration de la gestion de la Régie et de pallier à ces insuffisances.
200 9 389
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Saidia
La commune urbaine de SAIDIA est gérée par un conseil communal composé de 11 membres. Elle
s’étend actuellement, après l’extension de son périmètre urbain, sur une superficie d’environ 40 km2,
et sa population est estimée à 8000 habitants. Lors des dernières années, la commune a connu des
mutations substantielles dues essentiellement à la réalisation d’une nouvelle station balnéaire d’une
surface de 7,2 km2, ce qui lui a donné un rayonnement national et international.
Sur le plan de la gestion administrative, la commune compte 125 fonctionnaires dont 16 cadres
supérieurs, ses ressources financières s’élevaient en 2008 à 25.834.070,01 DH, et ses dépenses à
15.451.145,17 DH.
• Une autonomie financière limitée de la commune. En effet, la part affectée à la commune au titre
de la taxe sur la valeur ajoutée représente environ 37% du montant global de ses recettes ;
• Les charges du personnel représentent plus de 64% de l’ensemble de ses dépenses ;
• Un effort d’investissement faible. Ainsi, les dépenses d’investissement ne dépassent pas les 5%
de l’ensemble des dépenses.
Une telle situation financière ne permet donc pas à la commune de faire face aux nouvelles exigences et
contraintes imposées par les changements qu’elle a connu durant les dernières années, notamment :
1. La non application des pénalités de retard dans les cas des paiements hors
délais de certains impôts et taxes
La commune n’a pas appliqué, dans plusieurs cas, les pénalités de retard pour paiement hors délais,
dont le montant est estimé pour certains impôts et taxes à 556 219,70 DH (taxe sur les licences de taxis
390
et de cars de transport public des voyageurs, taxe sur les débits de boissons et la taxe pour fermeture
tardive ou ouverture matinale).
2. La gestion du carburant
Le montant global des paiements concernant l’achat du carburant durant la période 2004-2009 s’élève
à 2 248 808,86 DH. Tous les bons de commandes et les marchés se rapportant à cette période ont été
exclusivement conclus avec la station « A.B ». A l’exception de l’année 2009 où la commune a lancé un
appel d’offres ouvert, tous les autres marchés sont des marchés négociés.
200 9 391
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
En effet, la commune a conclu en 2009, le marché n° 1/09 suite à un appel d’offres ouvert publié le
23 février 2009, alors que la livraison du carburant a débuté en octobre 2008 (soit 5 mois avant la date
de publication de cet avis), ce qui permet de conclure que cette publication est de pure forme, et elle
n’avait en aucun cas pour objectif de mettre en œuvre le principe de la concurrence.
D’autre part, la commune a liquidé et réglé les montants des marchés conclus en 2006 et 2007 avant
même la réception des prestations y afférentes, ce qui est contraire aux dispositions du règlement de
la comptabilité des collectivités locales et de leurs groupements. Les montants des prestations payés
avant livraison, s’élèvent en 2006 et 2007 respectivement à 60 202,29 DH et 76 019,20 DH.
Pour l’année 2008, le montant payé (399 999,18 DH) est supérieur à la valeur des quantités livrées
(290 603,01 DH), la différence enregistrée est de 109 396,17 DH.
¾¾ Le non prélèvement de la retenue de garantie sur les acomptes versés aux titulaires des
marchés
La commune a payé des décomptes, à certains titulaires de marchés, sans prélèvement de la retenue de
garantie, qui ne doit, selon la réglementation en vigueur, être remboursée qu’après réception définitive.
Il s’agit entre autres, du marché n°4/2002 relatif aux travaux de carrelage de l’avenue Mohammed V,
et n° 4/2006 concernant l’acquisition d’une chargeuse pelleteuse, dont les montants de la retenue de
garantie s’élèvent respectivement à 10 443,00 DH et 48 972,00 DH.
¾¾ Des dates incorrectes sont portées sur les ordres de services relatifs à la notification de
l’approbation de certains marchés
La commune porte parfois de fausses dates sur les ordres de service notifiant l’approbation de certains
marchés, dans le but d’éviter l’application des dispositions de l’article 15 du CCAG/T approuvé par
le décret n° 2-99-1087 du 4 mai 2000 qui stipule que les cautionnements provisoires restent acquis à
l’administration dans le cas où le titulaire ne constitue pas le cautionnement définitif dans les trente
jours qui suivent la notification de l’approbation du marché. A titre d’illustration, on peut citer les
marchés suivants :
• Marché n° 2/2003 relatif à la construction d’un garage et de bureaux pour les services de la
protection civile : la commune a émis dans ce cadre deux ordres de services, datés du 31 mars
2003 et 23 mai 2003. Le cahier de chantier y afférent fait ressortir que les travaux ont commencé
avant le 07 mai 2003, ce qui signifie que l’ordre de service du 23 mai 2003 a été établi pour
dissimuler la constitution du cautionnement définitif hors délais réglementaires (5 juin 2003), et
partant éviter la retenue définitive du cautionnement provisoire d’un montant de 3 000,00 DH.
• Marché n° 1/2002-2003 relatif à l’aménagement d’une place publique : le dossier de ce marché
contient deux ordres de service qui portent le même numéro, prescrivant le commencement des
travaux ; l’un daté du 18 juin 2002 et l’autre du 13 septembre 2002. Or, d’après les situations, les
392
travaux ont débuté le 13 Mai 2002. La commune a ainsi mis des dates incorrectes sur les ordres
de services pour ne pas saisir le cautionnement provisoire d’un montant de 3 500,00 DH.
¾¾ Des dates incorrectes sont portées sur certaines pièces pour éviter l’application des
pénalités de retard
La commune porte, sur certaines pièces, des dates fictives pour ne pas dépasser le délai contractuel de
l’exécution, et ainsi, ne pas appliquer les pénalités de retard. Il s’agit des cas suivants :
• Marché n°2/2003 : la commune a émis, dans le cadre de ce marché, l’ordre de service n°2 du
16 juin 2003 invitant l’entrepreneur à commencer « les travaux dans les plus brefs délais ». Or,
le cahier de chantier montre que les travaux ont commencé avant le 7 mai 2003. De ce fait,
la durée des travaux fixée à 3 mois n’a pas été respectée, étant donné que les travaux se sont
poursuivis jusqu’au 23 septembre 2003 (date de la constatation de l’achèvement des travaux telle
que mentionnée sur la page 12 du cahier du chantier). La durée de l’exécution a donc dépassé
les 4 mois et 15 jours, ce qui aurait du entraîné l’application des pénalités de retard dépassant
8 950 ,00 DH.
• Marché n°1/2002-2003 : le dossier de ce marché contient deux procès verbaux de réception
provisoire datés respectivement du 01 octobre 2002 et du 03 mars 2003. La date du 01 octobre
2002 portée sur l’un des deux PV est une date incorrecte, vu que le titulaire du marché a adressé le
06 janvier 2003 une lettre à la commune l’avisant que le montant initial du marché est insuffisant
pour achever les travaux. La réponse de la commune est datée du 08 janvier 2003. Ainsi, les
travaux se seraient poursuivis au moins jusqu’au 03 Mars 2003. La durée des travaux aurait au
moins atteint 9 mois et 20 jours dépassant ainsi le délai contractuel fixé à 6 mois, de plus de 3
mois 20 jours. En conséquence, les pénalités de retard non appliquées dépassent les 17 725,63
DH.
1. La commune n’a pas pris les mesures nécessaires pour constituer une réserve
foncière
La commune n’a pas entamé les procédures d’acquisition définitive de ces biens. Cette situation permet
à l’administration des domaines de conclure directement avec des particuliers, des contrats de location
pour réaliser leurs projets sur les biens mis à la disposition de la commune.
En outre, la commune n’a pas pris les mesures nécessaires pour constituer une réserve foncière, sachant
que le territoire de la commune comporte des propriétés importantes relevant du domaine de l’Etat.
A signaler que les différents conseils communaux, qui se sont succédés, ont décidé à plusieurs reprises
d’acquérir des parcelles, sans toutefois que ces décisions soient concrétisées sur le terrain.
200 9 393
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Le non paiement des redevances d’exploitation dans les délais contractuels
Bien que les exploitants de ces campings n’ont pas respecté les délais de paiement des redevances
d’exploitation, la commune n’a pris, à leur encontre, aucune des mesures prévues par les contrats de
location et les cahiers des charges. Ainsi et malgré que l’exploitant du camping « B » a cessé depuis
2004, de payer les redevances, dont le montant global est de 711 562,50 DH, la commune n’a pris à
son encontre aucune mesure coercitive. De même, les arriérés relatifs à l’exploitation du camping « T. »
remontent à 2007, et s’élèvent à 345 870,00 DH. Pour sa part, l’exploitant du camping « S. » n’a pas
payé les redevances d’exploitation se rapportant à l’année 2009 qu’en août 2009, soit un retard de huit
mois.
Par ailleurs, la commune n’a pas appliqué les pénalités de retard prévues par les contrats de location
relatifs à l’exploitation des campings « B. » et « T. », dont le montant est estimé à 896 695,87 DH.
E. L’urbanisme
394
Le nouveau plan d’aménagement n’a pas encore vu le jour, bien que les études s’y rapportant aient été
initiées en 1994 (soit depuis plus de 15 ans).
Cette situation peut nuire à la cohérence urbanistique de la ville et constituer un facteur entravant
l’investissement dans la commune.
200 9 395
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RAPPORT ANNU
4. L’octroi d’autorisations de construction dans le territoire de la CU SAIDIA
par les services de la commune rurale LAATAMNA
Les services de la commune de LAATAMNA, limitrophe à la CU SAIDIA, ont délivré des autorisations
de construction dans le territoire de cette dernière, notamment dans les lotissements suivants : Trifa 2,
Bensaleh 2, Angad , Amal Houar, Amal Zerfane et Al Moustakbal.
Le préjudice financier subi par la CU Saidia, résultant de cette pratique irrégulière, est estimé, juste
pour les cas relevés, à plus de 1,3 millions de Dirhams.
396
- Prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre des redevables qui ne s’acquittent pas des impôts, taxes et droits
de la commune ;
- Déterminer avec précision les besoins de la commune avant toute opération d’acquisition, et recourir à la concurrence
pour les acquisitions par voie de bons de commandes ;
- Rationaliser la gestion du carburant et limiter son utilisation aux besoins de la commune ;
- Mettre en place les outils et les procédures pour une gestion efficace du magasin, tenir une comptabilité matière des
fournitures acquises par la commune, et soumettre le magasin à un contrôle périodique ;
- Régulariser la situation juridique des biens actuellement exploités par la commune, et entamer les procédures
nécessaires pour constituer une réserve foncière susceptible de générer de nouvelles ressources ;
- Veiller au respect des clauses des contrats d’exploitation des biens, conclus avec des particuliers ;
- Prendre les mesures nécessaires pour activer l’élaboration d’un nouveau plan d’aménagement en remplacement de
l’actuel plan qui date de 1988 ;
- Renforcer les outils de contrôle des opérations de construction, et prendre les mesures adéquates à l’encontre des
contrevenants aux textes régissant le domaine de l’urbanisme ;
- Faire les diligences administratives nécessaires en vue d’un recouvrement exhaustif des impôts et taxes liés aux
opérations de construction.
200 9 397
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du président de la commune urbaine de SAIDIA
(Texte intégral)
1. La non application des pénalités de retard dans les cas de recouvrement hors
délais pour certains impôts et taxes
La commune a redressé cette situation en émettant des ordres de recettes qui ont été envoyés au
receveur pour le recouvrement de ces pénalités.
398
C. La gestion des dépenses communales
2. La gestion du carburant
Le montant réservé à l’achat du carburant en 2008 n’a pas permis à la commune de satisfaire tous ses
besoins jusqu’à la fin de l’année. Aussi, la commune a –t- elle demandé au fournisseur de continuer la
livraison pour qu’elle puisse assurer le fonctionnement de ces véhicules.
Par ailleurs, l’absence d’une station du stockage du carburant a obligé la commune à payer le montant
global du marché avant la livraison de la totalité de la quantité commandée. La commune a convenu
avec le fournisseur de procéder à une livraison par tranches pour éviter toute utilisation arbitraire du
carburant et pour en permettre une consommation rationnelle.
Le montant payé en 2008 qui s’élève à 399 999,18 DH comprend les arriérés de l’année 2007 dont le
montant est de 109 396,17 DH.
200 9 399
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Or, le lieu des travaux sis au boulevard Mohammed V était exploité comme camping d’estivage par les
œuvres sociales de la protection civile, ce qui a entravé le déroulement des travaux.
Le PV constatant l’achèvement des travaux n’a été établi que le 23/09/2003 bien que celles-ci aient
été achevés à la fin du mois d’août, en raison des élections qui ont eu lieu le 12/09/2003 et l’attente de
l’élection d’un nouveau président de la commune.
400
E. L’urbanisme
200 9 401
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
pratique a été soulevée plusieurs fois dans le cadre de la commission des grands projets. A signaler, que
tous les lotissements autorisés ont été étudiés par cette commission, dont les travaux ont été consignés
dans des procès verbaux signés par l’agence urbaine, la province et la commune sans évoquer cet
aspect du ressort géographique de la CU SAIDIA par cette commission et la CR LAATAMNA.
Conclusion
Nous tenons à remercier les magistrats de la Cour régionale des comptes pour les efforts d’investigations
qu’ils ont déployés pour nous permettre de prendre connaissance des anomalies commises lors des
dernières années, et d’avoir attirer notre attention sur les textes juridiques et les procédures à suivre
édictées par les différentes lois régissant la gestion communale. Nous nous engageons à prendre
dans l’avenir ces recommandations comme une feuille de route dans la gestion des affaires de la
commune.
402
Commune urbaine El Aioun Sidi Mellouk
La commune El Aioun sidi mellouk, relevant de la province de Taourirt, a été érigée en commune
urbaine depuis le découpage administratif de 1992.
Elle s’étend sur une superficie de 6 km ². Elle est gérée par un conseil communal de 25 membres.
Selon le recensement général de la population de 2004, la commune compte 35.789 habitants. Elle
dispose d’un effectif de 122 fonctionnaires dont huit (8) cadres. Les recettes et les dépenses de la
commune, en 2008, ont atteint respectivement 29.666.812,73 DH et 20.350.498,20 DH.
1. Des projets programmés entre 2004 et 2009 non réalisés et d’autres bloqués
En date du 27 septembre 2004, la commune a établi un programme prévisionnel concernant les
projets à réaliser entre 2004 et 2009. Il a été constaté que six (6) projets programmés totalisant un
investissement de plus de 3.600.000,00 de DH n’ont pas été réalisés à fin décembre 2009 ; il s’agit
en l’occurrence des projets relatifs à l’assainissement solide et liquide et la construction d’une halte
routière. Deux de six projets seraient à réaliser par les moyens propres de la commune, alors que les
autres projets feraient l’objet d’une convention de partenariat.
Concernant le projet d’habitation s’inscrivant dans le programme alimentaire Mondial (PAM), il s’est
avéré que le terrain abritant le projet n’est pas assaini et ce depuis la délibération du conseil communal
relatif à l’acquisition de ce terrain en 1981. Cette situation a fait que l’opération de transfert des
habitations aux concernés n’a pas été réalisée jusqu’à nos jours.
Le conseil a pris une décision au cours de la 2ème assemblée ordinaire au titre de 2004, visant la création
d’une zone de promotion économique par l’association « F ». Il a procédé à la réalisation des plans qui
ont été approuvés par l’agence urbaine et qui contiennent 85 lots de superficie variant entre 100 et 360
m2. Toutefois, plusieurs problèmes sont apparus entravant l’exécution du projet, il s’agit essentiellement
de l’introduction de personnes étrangères à l’association n’ayant aucune relation avec son activité. De
même que les superficies des lots ne répondent pas aux besoins du projet. Ceci a fait que le projet n’a
pas encore vu le jour.
200 9 403
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Adopter le plan de développement communal et réaliser tous les projets programmés et trouver des solutions
appropriées aux dossiers en suspens ;
- Adopter de mécanismes spécifiques pour l’aide accordée aux associations à travers la conclusion de conventions avec
les bénéficiaires.
1. Eclairage public
Le bureau d’éclairage public ne dispose que de deux agents, ce qui est insuffisant en égard à l’importance
de la population et à l’extension du périmètre de la commune. Les moyens matériels mis à la disposition
de ce bureau sont aussi faibles.
La commune dispose d’un seul camion nacelle réservé à l’éclairage public de la ville. Les crédits réservés
à l’entretien de l’éclairage public et l’équipement électrique s’élèvent à 334.356,66 DH.
En raison de l’insuffisance de ces moyens, la gestion de ce service public est confrontée à de nombreuses
difficultés, à savoir :
- Le bureau d’éclairage ne dispose pas d’un inventaire complet concernant les équipements de
l’éclairage public dont dispose la commune ;
- La vétusté du réseau d’éclairage en particulier le câblage électrique ;
- Insuffisance de la puissance du courant électrique à certains endroits, ce qui cause des dommages
aux lampes électriques ;
- La réception par la commune de certains lotissements malgré l’utilisation par les lotisseurs
d’équipements d’éclairage de basse qualité, dont la durée de validité ne dépasse pas quelques
mois, ce qui engendre des charges supplémentaires à la commune pour leur changement ;
- Des quartiers périphériques ne sont pas couverts par le réseau d’éclairage public (comme Hay
Harcha, Ennahda, Elmassira, Elmattar, attakadoum, Al amal, Douar yaacoubi, Ain dafla 1,2).
D’un autre côté, il a été observé que le service de la comptabilité de la commune ne fait pas de distinction
entre les vignettes relatifs à l’éclairage de bureaux administratifs et celles réservées à l’éclairage public.
Il faut rappeler que le montant de la consommation de l’éclairage public a dépassé les crédits ouverts
faisant ainsi ressortir un déficit de l’ordre de 222.837,69 DH en 2007.
404
3. L’abattoir communal
La gestion de ce service connaît plusieurs anomalies dont notamment :
- L’absence d’un règlement intérieur qui fixe notamment les conditions d’abattage, le contrôle
sanitaire, les temps d’accès, l’horaire d’abattage et les personnes habilitées a accéder à l’intérieur
de l’abattoir ;
- Non disponibilité des fournitures et équipements d’hygiène au sein de l’abattoir ;
- La viande est estampillée par certains agents de la commune et certains bouchers sans la
présence de l’agent vétérinaire chargé de cette tâche ;
- La prolifération significative de l’abatage clandestin au sein de la commune en l’absence totale
de tournées de contrôle sanitaire ;
- L’abattoir communal n’est pas relié au réseau d’assainissement liquide ;
- Absence d’une étable au sein de l’abattoir, ce qui empêche le service vétérinaire d’effectuer son
contrôle sur les animaux avant l’abattage.
4. Le souk communal
Le souk communal a été réalisé moyennant un investissement de 6.793.495,50 DH, en plus de la valeur
du terrain estimée à 177.640 DH (Marché n° 1995/02) ce qui porte le coût global de l’investissement
à 6.971.135,50 DH.
Les opérations de construction du souk ont été lancées en novembre 1995 et les travaux ont duré plus
de 10 ans. L’évaluation du projet a fait ressortir un certain nombre d’observations :
• La commune n’a réalisé aucune étude de faisabilité économique, financière ou autre concernant
le projet du souk ;
• Le retard important au niveau de la réalisation du marché dû notamment à la modification du
plan du souk, à l’extension du projet et à la modification à la fois de l’emplacement et du nombre
de magasins au sein du souk ;
• La commune ne bénéficie pas suffisamment de ce projet à cause de l’état délabré de la route
menant au souk ;
• Existence au sein du souk de 26 boutiques non louées par la commune et qui sont restées
inexploitées ;
• Le projet du souk n’a pas permis de réduire le phénomène des vendeurs ambulants.
200 9 405
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Le bureau ne procède pas aux opérations de désinfection des bagages, des véhicules et des bus ;
• Le bureau ne procède pas aux tournées de contrôle sanitaire (restaurants, boutiques,
boucheries,...).
A ce niveau, la Cour régionale des comptes recommande à la commune ce qui suit:
- Œuvrer pour l’amélioration des infrastructures au sein de la commune notamment la voirie ;
- Procéder à un inventaire des équipements d’éclairage public dont dispose la commune urbaine en faisant ressortir en
particulier, le nombre de points d’éclairage, la qualité des matériels, les dates de début d’utilisation et les travaux
de maintenance réalisés sur ces points ;
- Œuvrer pour l’aménagement d’une décharge publique réspectant les exigences en matière d’environnement ;
- Résoudre les problèmes qui entravent une exploitation rationnelle du souk communal, notamment les conditions
d’accès et la location des magasins disponibles;
- Veiller à la mise en œuvre de toutes les dispositions de l’arrêté d’hygiène communal.
C. L’urbanisme
1. Le plan d’aménagement
La commune urbaine El Aioun Sidi Mellouk utilise toujours le plan d’aménagement approuvé par décret
n° 2.88.31 du 21 Juillet 1993, compte tenu des difficultés que connaît le secteur de l’urbanisme dans la
ville dû notamment à l’inadaptation du plan d’aménagement aux données urbanistiques actuelles.
La commune a procédé à la conclusion d’un marché n° 02/2004 pour la préparation d’un nouveau
plan d’aménagement en avril 2004 d’un montant de 624.000,00 DH. L’ordre de service du début des
travaux est daté du 02 juillet 2004 et le délai d’exécution est fixé à 18 mois. Il a été observé que lesdits
travaux ne sont pas encore réceptionnés (jusqu’à Mars 2010), sans que la commune ne procède à
l’application des pénalités de retard prévus par l’article 42 du cahier des conditions administratives
générales applicable aux marchés de services.
406
d’équipement malgré qu’elle ait réalisé la réception provisoire, c’est le cas pour sept (7) lotissements
qui ont fait l’objet de réception provisoire depuis plus de huit ans.
A ce titre, la Cour régionale des comptes recommande à la commune ce qui suit:
- Assurer le contrôle nécessaire pour limiter la multiplication des infractions en matière de construction et procéder à
la fois, à la sanction des contrevenants et à la soumission de toutes les demandes d’autorisation de construire à la
commission technique locale compétente ;
- Se conformer aux dispositions légales et réglementaires relatives à l’urbanisme pour l’octroi des autorisations de
lotir ;
- Accélérer le processus d’élaboration du nouveau plan d’aménagement et veiller à l’application de toutes ses
dispositions.
1. Finance
Les recettes de la commune ont atteint, durant l’exercice 2008, un total de 29.666.812,73 DH alors
que les dépenses ont atteint un total de 20.350.498,53 DH, faisant ressortir ainsi un excédent de
9.316.314,20 DH. Les indicateurs financiers, les plus importants, se présentent comme suit :
- La part de la fiscalité locale dans les recettes globales est faible puisque elle a représenté 16,87
% du total des recettes en 2008, tandis que les impôts rétrocédés ont représenté 2,88 % et la
part de la TVA a représenté 80% ;
- Le taux d’investissement a été de 10,81 % en 2008 ;
- Le taux de l’endettement a connu un accroissement, puisque il a représenté 79% en 2006 puis
91,40% en 2007, avant de régresser en 2008, à 27,86%.
2. La fiscalité
¾¾ Insuffisances dans la détermination de l’assiette, le recouvrement des taxes et l’application
des sanctions
Plusieurs anomalies sont à signaler au niveau de la détermination de l’assiette des taxes communales,
cette situation s’applique en particulier aux taxes suivantes :
La taxe sur les licences de taxis et de cars de transport public de voyageurs
En comparant les deux listes fournies par l’autorité locale et le régisseur, il a été constaté que plusieurs
licences contenues dans la liste de l’autorité locale ne figurent pas sur la liste communiquée par le
régisseur.
La taxe sur les débits de boisson
La liste du régisseur comprend 38 redevables tandis que la commune a autorisé l’ouverture de 72
cafés.
200 9 407
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
sommes. Les restes à recouvrer pour la taxe sur les licences de taxis ont atteint 32.800,00 DH et pour
la taxe sur les licences de cars de transport public des voyageurs 3.120,00 DH.
Tandis que les restes à recouvrer relatifs aux produits de l’exploitation des kiosques et la location des
locaux à usage commercial ont atteint, jusqu’au 31 décembre 2008, respectivement 33.600,00 DH et
323.617,00 DH.
De même, la commune ne veille pas au recouvrement de la partie fixe de la taxe sur les débits de
boissons, comme il est prescrit par l’article sept (7) de l’arrêté fiscal qui fixe les taux des impôts, taxes et
droits communaux, approuvé en date du 18 octobre 1994. Ceci engendre un manque à gagner annuel
estimé à 7.600 DH ( 38 cafés x 200 = 7600). Il a été observé également, que la commune ne procède
pas automatiquement à l’application de la taxe sur les débits de boissons.
En outre, l’arrêté fiscal a ignoré l’inscription de la redevance sur l’occupation temporaire du domaine
communal pour les biens meubles ou immeubles sachant que plusieurs personnes exercent leurs
activités commerciales ou professionnelles sur le domaine communal.
Il convient de signaler aussi que le régisseur ne procède pas à l’établissement des ordres de recettes
et ce depuis 2000 jusqu’au 2008 pour plusieurs taxes, à savoir : la taxe sur les débits de boissons, la
taxe pour fermetures tardives ou pour ouvertures matinales, redevances d’occupation temporaire du
domaine public communal par des biens meubles et immeubles liés à l’exercice d’un commerce, d’une
industrie ou d’une profession, redevance d’occupation temporaire du domaine public communal pour
un usage commercial, industriel ou professionnel et le produit de location .
Par ailleurs, les arrêtés fiscaux n° 01 du 2 janvier 1995 et n° 10 du 11 juin 2008 fixant les taux et tarifs
d’imposition, n’ont pas prévu la redevance d’occupation temporaire du domaine public communal par
des biens meubles et immeubles liés à l’exercice d’un commerce, d’une industrie ou d’une profession
et par conséquent, les éléments de liquidation de cette taxe ne sont pas précisés.
En outre, la régie de recettes ne dispose d’aucune autorisation relative à la perception de la taxe sur
l’occupation du domaine public communal par des biens meubles ou immeubles liées à l’exercice d’un
commerce, d’une industrie ou d’une profession.
3. Consommation du carburant
Le suivi de la consommation du carburant, pendant les années 2004 à 2007, a permis de relever une
consommation excessive de carburant eu égard au kilométrage parcouru enregistré sur les carnets de
bord.
A titre d’exemple, le taux de consommation a atteint 80,11 litres /100 km pour le camion n°.135165J ;
79 L/100 km pour le camion n°104187J ; 25,6 L /100 km pour la voiture type Uno et 24,33 L/100 km
pour la voiture Renault Express n ° 134 127 J.
408
Par conséquent, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Adopter une organisation adéquate en vue de redynamiser la régie en la dotant des ressources humaines et matérielles
nécessaires pour améliorer les conditions de travail d’une part, et lui permettre d’accomplir pleinement ses missions
de recensement, de liquidation et de recouvrement des impôts et taxes locales d’autre part ;
- Œuvrer au redressement des anomalies et lacunes qui caractérisent les travaux de la régie de recettes au niveau du
recensement et de la mise à jour des listes des redevables aux différents impôts et taxes locales, et prendre toutes les
mesures en vue de résorber le retard enregistré au niveau de la liquidation et du recouvrement des impôts ;
- Veiller à la maîtrise de l’assiette des différents impôts et taxes ;
- Prévoir la taxe d’occupation temporaire du domaine public communal au niveau de l’arrêté fiscal.
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DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du président la commune urbaine d’El Aioun Sidi Mellouk.
(texte réduit)
1. Non achèvement de tous les projets programmés au cours des années 2004-
2009
Les projets qui n’ont pas été réalisés et qui sont inclus dans le plan de développement de 2004 – 2009,
sont les suivants :
- Assainissement liquide ;
- Gare routière ;
- Restauration de la Kasbah et ses environs ;
- Décharge publique ;
- Maison de repos.
2. Gare routière
Il s’est avéré que le projet n’était pas une priorité et ne constituait pas un besoin pressant pour la
ville.
3. Restauration de la Kasbah
Il a été décidé de restaurer la Casbah en partenariat avec le ministère de la Culture. Pour ce faire,
la commune a réservé à ce projet un crédit d’un montant de 100.000,00 DH depuis 2004. Or, le
ministère de la Culture a tardé à programmer cette restauration. Malgré cela, le conseil municipal,
avec le soutien de la société civile, a multiplié les interventions auprès du Conseil régional qui a
répondu favorablement à la réalisation de la deuxième partie de la restauration des murailles de la
kasbah, sachant que la première partie a été réalisée par le ministère de la Culture.
4. La décharge publique
Le projet n’a pas vu le jour, malgré les nombreuses tentatives du Conseil pour le concrétiser.
Néanmoins, plusieurs phases du projet ont été réalisées, notamment la réservation d’une parcelle de
terrain, hors de la ville, à la décharge .
Vu la spécificité de ce projet, la municipalité a préparé un dossier qui a été soumis à plusieurs
instances, pour la recherche de soutien et de partenariat ;
410
La municipalité dans le même cadre et parallèlement à ces actions, a procédé au renforcement et
au renouvellement de son parc auto destiné à la collecte et au transport des ordures ménagères, par
l’acquisition de deux camions à bennes tisseuses de 12 m3 .
5. Maison de repos :
Le projet a été délaissé par le Conseil en raison du manque de fonds
(...)
1. L’éclairage public
• Le matériel électrique qui consiste en des luminaires montés sur des poteaux en béton armé,
appartient au réseau de distribution électrique géré par l’ O. N. E. Il importe de signaler que
la commune urbaine ne gère qu’une partie du réseau d’éclairage public, située notamment sur
le boulevard Bir Anzarane, le boulevard de Casablanca, la Route de Tafoughalte. En ce qui
concerne la maintenance, elle ne nécessite pas de programmation, puisqu’elle se fait de manière
quotidienne, en vu de satisfaire les besoins des citoyens qui pâtissent de la détérioration ou de
l’absence de l’éclairage public dans les différents quartiers de la ville ;
• Le réseau de distribution électrique signalé comme ancien, est la propriété de l’O.N. E qui en est
responsable ;
• La commune urbaine n’a aucun pouvoir en ce qui concerne l’augmentation de l’intensité de
courant. Ce problème a fait l’objet de débats lors des sessions du Conseil communal. Des
réclamations et des requêtes ont été adressées à l’ONE. Certaines ont été satisfaites, d’autres
n’ont pas encore trouvé de solution.
En ce qui concerne l’électrification des lotissements, il convient de signaler que l’étude, le suivi et la
réception des travaux relèvent de la responsabilité de l’Office national de l’électricité.
L’éclairage public recouvre tous les quartiers cités au rapport.
Il importe de signaler aussi que les quartiers Amal et Yaagoubiat viennent d’être équipés en électricité
dans le cadre du programme péri urbain.
En ce qui concerne les vignettes :
Pour assurer la sécurité des citoyens, la Commune urbaine a procédé au règlement de la créance de
l’éclairage public par les vignettes relatives à l’éclairage administratif afin d’éviter les coupures du
courant d’électricité dans les différents quartiers de la ville.
Le dépassement des crédits enregistré en 2007, s’explique par l’extension du réseau de l’éclairage
public et par le souci d’assurer la sécurité de la population.
200 9 411
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
de partenaires et de bailleurs de fonds capables de participer à la réalisation de ce projet, parce que
les moyens de la Commune sont limités.
Les points noirs dans les quartiers marginaux ne sont pas un phénomène propre à la ville de El’
Aioun. On les retrouve dans toutes les villes, en raison du comportement de certains citoyens, ainsi
que des chauffeurs de camions et de véhicules qui jettent les déchets dans les points les plus proches.
La Municipalité œuvre en vue d’éliminer ces points noirs, dans le cadre de campagnes de propreté ou
de partenariats avec la société civile.
3. Abattoir communal
412
• Hygiène alimentaire
Dans le cadre du programme de l’hygiène alimentaire, le bureau d’hygiène ne dispose pas de véhicule
de service pour assurer le contrôle de façon continue et régulière, mais le représentant du bureau
d’hygiène est membre de la commission mixte composée en outre de:
- Représentant de l’autorité locale ;
- Service de l’élevage ;
- La police.
Cette commission a procédé au contrôle de plusieurs établissements et a saisi des produits alimentaires
impropres à la consommation, à titre d’exemple :
- En 2008, les produits saisis sont : 600 kg de produits alimentaires +70 litres de boissons
diverses+400 unités de produits divers.
- En 2009, les produits saisis sont : 110 kg de produits alimentaires +65 litres de boissons diverses
+200 unités de produits divers.
Pour que le contrôle soit hebdomadaire, un véhicule doit être mis à la disposition de la commission
de contrôle.
• Urbanisme
1- Plan d’aménagement
La Municipalité a appliqué les pénalités de retard dans le premier décompte conformément à l’article
42 du CCAG.EMO mais, le décompte a été rejeté par le CED.(le percepteur).
Malgré le retard observé dans l’exécution dudit marché, la commune tient à faire aboutir cette étude.
Grace aux efforts du conseil communal, le projet est actuellement en phase d’approbation. En effet,
l’enquête publique ainsi que les réunions qui s’ensuivent, ont été faites avec succès. Le dossier sera
soumis au Secrétariat Général du Gouvernement pour approbation.
200 9 413
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
En ce qui concerne les dossiers relatifs à des irrégularités dans le domaine de la construction illégale,
l’arrêt des poursuites est dû soit au fait que le contrevenant a cessé immédiatement les travaux, soit
que les informations nécessaires pour la poursuite ne sont pas disponibles (refus du contrevenant de
livrer son identité, ou sa fuite pure et simple.)
Pour la réception définitive des travaux de certains lotissements un retard a été enregistré. La commune
essaye de le rattraper. Des commissions ont été mobilisées. Des P.V de constatation ont été établis
pour la plupart des lotissements. Le retard sera rattrapé rapidement.
1. Les finances
2. La fiscalité locale
La faiblesse des ressources fiscales est due à l’inexistence du service des ressources financières auprès
de cette municipalité, comme le prévoit la loi 06-47. La municipalité ne dispose que d’un service, en
l’occurrence, le service de la régie des recettes, qui comprend six (6) agents :
- Le régisseur qui n’a pas de suppléant ;
- Deux collecteurs pour l’abattoir ;
- Un agent chargé des vignettes ;
- Deux collecteurs de tickets qui ont un niveau d’éducation très bas.
Il est à noter que la municipalité a déjà nommé un administrateur adjoint comme chef du service de
l’assiette mais celui-ci a été rapidement déchargé pour être désigné comme intérimaire du chef du
service du personnel.
- En ce qui concerne l’impôt sur le transport public de voyageurs (Taxis et Cars) le problème a
été surmonté et la liste a été mise à jour.
- L’impôt sur les débits de boisson : avant, le service n’appliquait l’impôt que sur ceux qui ont
des cafés ouverts et qui exercent leur activité et non sur ceux qui ont obtenu l’autorisation mais
qui n’exercent pas.
- Pour la redevance d’occupation temporaire du domaine public par des biens meubles ou
immeubles liés à l’exercice d’une profession ou une industrie, le service de la régie des recettes
est entrain de recenser les redevables de cet impôt malgré le manque en moyens humains.
- Le non recouvrement des impôts et taxes : avec les efforts de Mr le gouverneur de la province
de Taourirt et de l’autorité locale, le recouvrement de la plupart des impôts et taxes a été
entamé. Ainsi pour la taxe sur le transport public de voyageurs, le taux de recouvrement est de
50% au mois de juin 2010.
- Pour la taxe forfaitaire sur l’ouverture des cafés, elle était recouverte, avant la mise en application
de la loi 06-47, au moment de la délivrance de l’autorisation d’ouverture d’un café. Après
l’entrée en vigueur de cette loi, la taxe n’a plus été recouverte.
- Les ordres de recette ont été préparés, mais ils ont été rejetés par le percepteur pour motif que
le recouvrement de ces impôts revient au régisseur. Il est à noter que le recouvrement des restes
à recouvrer de ces taxes a atteint 80%.
414
La perte de certains objets mis en fourrière : avant la municipalité ne disposait pas de fourrière. Les
objets étaient déposés soit dans le dépôt de la municipalité face au tribunal d’El Aioun, soit à côté de
la municipalité sans gardien, soit au sein de la municipalité . On peut aussi avancer que cette perte est
due :
- A l’inexistence d’une fourrière municipale indépendante et bien gardée :
- A l’emploi d’une main d’œuvre saisonnière pour la garde du parc ;
- Au vol commis par le gardienage du parc municipal qui a été présenté à la justice.
3. Consommation du carburant
• Véhicule 104187 J
Ce véhicule est de marque Mitsubishi réservé au transport de viande au sein de la ville.
- La consommation est élevée à cause de :
- La vétusté du véhicule ;
- La faiblesse du moteur ;
- Retard de transmission des bons par la S.N.T.L .
• Automobile 134127 J
Cette voiture qui est de marque Renault express, est utilisée comme ambulance dans la ville
d’ELAIOUN et dans les quatre communes mitoyennes, ce qui cause une grande pression sur le
véhicule qui transporte des malades aux différents hôpitaux du Royaume. De plus, l’ambulance est
utilisée pour le transport des malades qui font la dialyse.
• Véhicule 135165 J
Ce Véhicule qui est de marque Renault a un moteur très faible. Le véhicule est réservé à la collecte des
ordures ménagères et au transport du sable et du gravier, ce qui fait que la consommation de carburant
est importante. Il faut noter aussi que le retard dans l’envoi des carnets de bons par la SNTL , oblige
la commune à utiliser d’autres carnets de bons pour assurer le déroulement normal du service .
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DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
416
COUR REGIONALE
DES COMPTES
DE CASABLANCA
Région du Grand Casablanca
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RAPPORT ANNU
418
Gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de
distribution d’eau et d’électricité du Grand Casablanca
Le 28 Avril 1997, l’ex Communauté Urbaine de Casablanca (CUC) a délégué à la société LYONNAISE
DES EAUX DE CASABLANCA, dénommée « LYDEC », la gestion des services d’assainissement
liquide et de distribution d’eau et d’électricité pour une durée de 30 ans. Le contrat fixant les droits et
les obligations des deux parties est composé de la convention, des cahiers des charges et de quatorze
annexes. Un avenant au contrat est entré en vigueur en date du 20 mai 2009.
Au moyen d’un apport en capital et d’une assistance technique de la part des actionnaires de la LYDEC,
cette dernière s’est engagée à investir et à améliorer la gestion dans sa globalité au moindre coût. De
son côté, l’Autorité délégante s’engage à mettre à la disposition du délégataire le patrimoine de l’ex
RAD et l’autorise à percevoir directement auprès des usagers le prix des prestations rendues.
A. Les investissements
200 9 419
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
d’investissement opérée par la LYDEC n’est pas conforme à l’article 32bis du contrat qui prévoit qu’en
cas de besoin, il y a lieu de recourir à un avenant.
En matière d’amélioration du rendement du réseau d’eau, il a été constaté que le rendement réalisé en
2007 est de 74% alors que le seuil minimum prévu est de 77%.
En ce qui concerne l’amélioration du service, la CRC a noté l’existence de quartiers desservis par
des eaux saturées en rouille, communément appelées les « eaux rouges ». Ce phénomène est dû à
l’existence de vieilles conduites en fonte grise oxydée qui libèrent la rouille dans l’eau « potable ». Des
réclamations datant de 2006 sont restées sans suites à la date de clôture de la mission de contrôle.
Au lieu d’instaurer une politique volontariste et rigoureuse en matière de renouvellement du réseau
telle que stipulée au contrat, le délégataire recourt à des actions ponctuelles, notamment l’hydro curage,
à côté d’autres initiatives, certes nécessaires (changement des compteurs, détection des fuites…), mais
sans effets durables sur les problèmes en question.
Au sujet de résorption de la pollution et de traitement des eaux usées, les projets prévus sont en
instance de réalisation.
En matière de desserte des foyers du périmètre de la gestion déléguée en eau potable et assainissement,
le taux de 100% n’est pas atteint. L’écart est beaucoup plus marqué pour les foyers à faible revenu et
au titre des branchements sociaux.
• Le « coût de renonciation » à un projet peut s’avérer beaucoup plus important surtout en cas de
survenance d’événements graves touchant la santé publique (pollution) ou la sécurité des unités
de production (inondations)… ;
• Le retard dans la réalisation des projets engendre des coûts supplémentaires pénalisants eu égard
au renchérissement des prix des terrains et des matériaux…
Les écarts en matière de réalisation des investissements ont été aggravés par les faits suivants: la libération
tardive du capital; la distribution anticipée des dividendes; le double paiement des actionnaires au titre
de l’assistance technique et la mauvaise gestion du foncier.
Concernant la gestion du foncier, les communes concernées par les projets programmés se sont
dessaisies d’une partie de la procédure d’acquisition des terrains en faveur de la LYDEC. Dans les
faits et contrairement aux dispositions du contrat, les communes n’interviennent généralement qu’en
dernier lieu pour la fixation du prix et l’approbation par le conseil.
Certains modes opératoires relevés aggravent la situation. Il s’agit notamment :
• de la programmation de projets sans que la question du foncier ne soit tranchée ;
420
du non traitement de certains dossiers prioritaires, dans des délais raisonnables à l’image de la procédure
d’acquisition du terrain destiné à abriter le réservoir de Dar Bouazza gelée entre 2003 et 2007. D’autres
procédures entamées en 1999 et 2002 n’ont pas encore abouti à la date de clôture de la mission.
200 9 421
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
- La sauvegarde et la centralisation des données relatives aux marchés ;
- L’individualisation des investissements nouveaux et de renouvellement ;
- L’implication de l’autorité délégante dans la procédure des marchés, en l’occurrence ceux à passer avec des
filiales ;
- L’adoption de techniques comptables conformes au Code Général de Normalisation Comptable.
422
• Les visites sur place des projets de LAMKANSA et LAHRAOUIINE ont révélé d’autres
phénomènes liés à l’environnement direct du projet et qui ne concourent pas à sa réussite. Ils
peuvent être cités comme suit :
- L’aménagement global du site n’a pas été achevé. Par conséquent, il s’est transformé en une
décharge locale ;
- Le non achèvement du bassin de rétention des eaux pluviales et de la station de refoulement,
accompagné de dégradations et d’affaissements ainsi que de l’arrivée et de la stagnation des
eaux usées au niveau du bassin de retenue.
Aux problèmes signalés ci-dessus, s’ajoute le risque d’exclusion d’une partie des foyers concernés par
le projet au cas où les listes des foyers éligibles au programme INDH sont closes dès la réception
provisoire des derniers travaux.
Au vu de ce qui précède, la Cour régionale recommande de :
- Accélérer le rythme de réalisation des composantes du projet relatif aux branchements sociaux afin de concourir
positivement aux objectifs globaux de l’INDH ;
- Mettre en place les bases d’une coordination durable entre les différents intervenants ;
- Revoir la politique de financement notamment par l’incorporation d’une part, de la contribution des bénéficiaires
non éligibles au programme INDH et, d’autre part, de la marge bénéficiaire prévisionnelle;
- Accélérer l’adhésion des bénéficiaires aux objectifs des projets.
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RAPPORT ANNU
2. Conclusion d’une convention d’assistance technique (AT) hors contrat
L’assistance technique assurée par le délégataire constitue un apport en nature (capital intellectuel)
concomitant à l’apport financier et est rémunérée au titre de la gestion déléguée selon les termes et
l’esprit du contrat.
Or, le délégataire a eu recours d’une façon unilatérale et en dehors du contrat à une convention
d’assistance technique avec ses actionnaires fondateurs, modifiée par trois avenants. En contrepartie,
la LYDEC versait :
- une redevance forfaitaire assise sur la base du chiffre d’affaires HT pour l’assistance continue;
- le montant des frais et charges facturés au titre de l’assistance ponctuelle et la formation.
Il convient de noter à cet égard que les montants des frais et charges engagés par la LYDEC au titre de
l’assistance technique ponctuelle facturée par intervention en plus des charges des expatriés totalisent
plus de 50 millions de dirhams par an.
Quant à la redevance forfaitaire de l’assistance technique, elle constitue un transfert de bénéfices de la
filiale à la maison mère. En effet, selon les documents comptables fournis par la LYDEC, les dépenses
relatives à la seule redevance payée aux actionnaires au titre de l’assistance technique forfaitaire entre
1997 et 2008 s’élèvent à 927 Millions de DH. Ces montants n’incluent pas les impôts et taxes, qui sont
à la charge de la LYDEC. Cette rémunération fixée d’une façon unilatérale a permis aux actionnaires
de récupérer l’équivalent du capital apporté en moins de 10 ans.
Les paiements effectués à ce titre peuvent être considérés comme des dépenses sans contrepartie ou
injustifiées. Ils enfreignent la réglementation de change et le code général des impôts.
424
• calcul de la redevance en appliquant le taux à des montants avant la clôture définitive des comptes
sans faire de régularisation comptable l’année n+1.
De leur côté, les modalités de paiement de la redevance ont connu plusieurs écarts :
• Le paiement ne s’opérait pas en une seule fois et dans les délais prescrits par le contrat. Ainsi,
le délégataire ne s’acquittait pas régulièrement de la redevance et pour certaines années, aucun
paiement n’a été enregistré. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les montages financiers
annuels de la commune en matière d’investissements.
• Au moyen de protocoles d’accord signés mensuellement entre le délégataire, l’autorité délégante
et la tutelle, la LYDEC a procédé à des paiements en espèce entre les mains de personnes autres
que le comptable habilité et qui s’élèvent, à la date de clôture de la mission, à 39 Millions de
dirhams environ. Le motif déclaré est le paiement (hors budget) des salaires et charges sociales
du personnel et certaines dépenses d’entretien des parcs de jeux.
• Les fonds devant servir au paiement de la redevance ont aussi été retenus par le délégataire dans
le cadre d’une opération de compensation avec ce qu’il considère comme des droits tarifaires non
accordés par l’autorité délégante, en violation des lois et règlements en vigueur qui interdisent de
pareils modes opératoires. Ainsi, un montant total de 16,00 Millions de dirhams a été défalqué
entre 2002 et 2005.
• Le délégataire a aussi procédé, sans base légale, au paiement de montants déclarés comme primes
accordées à des agents opérant dans l’éclairage public. Entre 2003 et 2008, les montants concernés
s’élèvent à 13,56 Millions de dhs environ.
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DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
• La LYDEC a mis en place un système d’analyse des anomalies de la relève. Toutefois, le critère
retenu pour détecter une anomalie est « une variation de plus ou moins 70% de la consommation
mensuelle d’un client par rapport au mois précédent ou au même mois de l’année précédente ».
L’objectif déclaré par LYDEC est d’éviter les aberrations. Or, cette approche laisse une importante
marge d’erreur au niveau de la relève ;
• La LYDEC ne procède pas au contrôle systématique de la relève par échantillonnage rotatif. Elle
ne s’assure pas non plus que l’étalonnage du système de comptage est régulièrement vérifié ;
• En 2008, la LYDEC a procédé à un audit du cycle relève, facturation, encaissement et recouvrement
des clients grand public. Le rapport d’audit a signalé des lacunes aussi bien dans la procédure que
dans la pratique ;
• Les enquêtes de satisfaction trimestrielles diligentées par LYDEC en 2007 et 2008 au sujet
des montants facturés, ont révélé que les usagers sont sensibles aux augmentations tarifaires
et considèrent que les factures établies par LYDEC ne sont pas fiables. Ainsi la fourchette des
usagers qui estiment que les prix pratiqués par LYDEC sont corrects varie entre 18% et 62%.
Quant à la fourchette des usagers qui considèrent que la facture LYDEC est fiable, elle varie
entre 30% et 65%.
Concernant les tarifs, il a été relevé que dès le démarrage de la gestion déléguée, la LYDEC avait soulevé
le problème des écarts constatés entre les prix moyens prévisionnels et ceux réalisés, notamment pour
l’eau et l’assainissement.
S’agissant d’un point litigieux pendant toute la période écoulée et au lieu d’une constatation contradictoire
et résolution, le cas échéant, dans le cadre d’un avenant, les parties contractantes ont agi autrement.
Ainsi et hors engagements contractuels, l’autorité délégante et le délégataire ont convenu de mesures
compensatoires. De même, la révision et l’ajustement des prix moyens n’ont pas été faits en respectant
la convention.
Par ailleurs, le calcul des prix moyens (PM) réels pour l’électricité, selon la méthode du contrat et les
données du délégataire, a abouti aux résultats suivants : en 2002, le prix moyen pratiqué par LYDEC
a été de 0,9290 DH/kWh, alors que celui calculé par la Cour régionale des comptes est de 1,01 DH/
kWh ; aussi pour l’année 2007, ce prix moyen a été de 0,9783 DH/kWh, tandis qu’il est estimé par la
CRC à 1,04 DH/kWh.
426
• La non exhaustivité des recettes affectées au fonds. En effet, des recettes constatées par la CRC
n’ont pas été enregistrées sur l’état de suivi des recettes FDT. Il s’agit à titre non limitatif des
recettes suivantes:
- Le produit des installations détruites ou de la vente du matériel réformé ;
- Les encaissements de la RAD réalisés par la LYDEC pour le compte de la CUC pour un
montant de 74,3 MDH qui sont inscrits et virés au FDT. Ledit montant représente les sommes
encaissées sur effets de la RAD, sur créances des travaux de la RAD et sur récupération sur
avance au personnel de la RAD.
- Un montant de 172 millions de dirhams au titre du rachat du stock de l’ex RAD.
• La traçabilité des recettes n’est pas garantie dans la mesure où des factures spécifiques aux recettes
FDT ne sont pas établies ;
• Les recettes du fonds ne sont pas recouvrées en intégralité. Tel est le cas des arriérés de certains
organismes publics (AL OMRANE, SONADAC…) dont le montant s’élève à 87.492.051,48
DH.
• Le délégataire a enfreint les dispositions de l’article 19 de la loi de finances 1999-2000 et a passé
outre un jugement du tribunal administratif de Casablanca exonérant la société « D » du paiement
des participations relatives aux projets sociaux, et ce en répercutant ces participations directement
sur les acquéreurs. Ainsi, les montants des factures réglées indûment par les acquéreurs, selon
les états fournis par LYDEC s’élèvent au 05 Mai 2008 à 36.541.845 DH et des impayés d’un
montant de 1.137.336 DH.
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DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
3. Une détention irrégulière des deniers publics
La comptabilité de caisse du compte FDT n’est pas claire : le délégataire confond les recettes encaissées
au titre de son activité propre avec les recettes perçues au titre du fonds. La caisse du compte sus indiqué
apparaît au niveau du bilan de la LYDEC qui utilise les fonds précités comme sa propre trésorerie.
Par ailleurs, les montants perçus au titre du fonds ne sont pas immédiatement versés et en intégralité au
compte TGR ouvert à cet effet. L’exploitation des relevés TGR révèle que la cadence des versements
(pour les montants dont elle s’est acquittée) est quasi-mensuelle et peut atteindre quatre mois. Ceci a
des conséquences négatives sur la trésorerie FDT (capital et intérêt).
Ainsi, le rapprochement entre les recettes comptabilisées par le délégataire « hors recettes financières »,
les impayés et les listings cachetés par la TGR a montré que, contrairement aux dispositions
contractuelles, le délégataire ne procède pas au versement de la totalité des montants encaissés au
compte concerné. Ainsi, en décembre 2008, le montant comptabilisé par la LYDEC a été de 2 150,55
Millions de dirhams, tandis que le montant versé (figurant sur les listings de la TGR) est seulement de
1 646,7 Millions de dirhams.
Eu égard à ce qui précède, la Cour régionale recommande de :
- Veiller à ce que le délégataire respecte ses engagements contractuels en matière de :
- Distribution des dividendes ;
- Fixation des tarifs ;
- Apport en assistance technique.
- Respecter les procédures de révision des termes de la convention ;
- Inviter le Délégataire à renforcer le système de surveillance et de mesure, ainsi que du dispositif de contrôle
interne;
- S’assurer en permanence de la réalité et de l’exactitude des données fournies par la LYDEC ;
- Vérifier l’exactitude des prix moyens déclarés par la LYDEC ainsi que leur conformité au contrat ;
- S’assurer du respect des engagements financiers qui ne doivent pas faire l’objet de compensation ;
- Veiller à l’encaissement et au recouvrement des recettes du FDT ;
- Contrôler la matérialité des dépenses imputées au FDT ;
- Superviser le FDT de manière à garantir une gestion claire et transparente moyennant une structure dédiée, une
comptabilité et une caisse séparées.
1. Le suivi
Dans la pratique, la relation entre les parties contractantes n’était pas formalisée selon les dispositions
du contrat.
Le suivi de la gestion déléguée se faisait à travers les réunions de la Commission Technique de Suivi
(CTS).
428
Les membres de ladite commission ne se réunissaient pas régulièrement. Les PV consultés font ressortir
que la cadence desdites réunions était de six mois et que, pour les années 2007 et 2008, aucune réunion
n’a été tenue.
La CRC a aussi noté que certaines prérogatives de la CTS n’ont pas été exercées notamment en matière
d’examen des projets de marchés, de contrats, de conventions à passer directement ou indirectement
avec le Groupe LYONNAISE des EAUX ou l’une de ses filiales ou participations ainsi que le suivi de
ceux conclus.
La commission a émis des avis contraires d’une part, au contrat à l’image de l’examen et de l’adoption
de tarifs et, d’autre part, à certains principes tel celui de la non compensation entre les recettes et les
dépenses.
C’est ainsi que par PV du 24/12/2004, la commission a «décidé» du principe de la compensation de
l’augmentation tarifaire non accordée au titre de la période du 1er Septembre 2004 au 31 Décembre
2004 par prélèvement sur la redevance à verser à l’autorité délégante.
La commission a aussi émis des avis contraires à la convention dont les exemples les plus significatifs
sont le règlement du litige tarifaire et le report de l’entrée en vigueur de l’échéancier de l’investissement
à l’année n+1.
Les lacunes en matière de suivi se sont amplifiées à l’occasion de la révision du contrat. En effet,
selon l’article 32-Bis, la convention devait être révisée en 2002 et en 2007. Or, l’unique révision a été
approuvée et notifiée respectivement les 19 et 20 Mai 2009.
Par ailleurs, la gestion déléguée a connu des modifications qui auraient dû être entérinées par des
avenants. Il s’agit notamment de celles ayant touché les investissements et les «écarts » sur les tarifs.
Deux grandes étapes ont été observées pour la révision de la convention:
• Etape de la conciliation (Nov. 2007- Mars 2008) qui a débouché sur un protocole d’accord signé
le 14 Mars 2008 ;
• Etape de l’avenant qui a été finalisé le 19 Mai 2009 et reprenant le protocole d’accord.
Or, il y a lieu de signaler que :
• Le protocole d’accord ne peut se substituer au contrat, malgré le fait que l’autorité délégante et
le délégataire l’aient adopté pour la période 2007-2008 ;
• L’avenant au contrat a été appliqué avec effet rétroactif couvrant les années 2007 et 2008.
2. Le contrôle
L’autorité délégante n’a pas fait usage de ses prérogatives en matière de contrôle telles que stipulées
à l’article 16 et reprises par le contrat révisé. Ledit article précise que « l’Autorité Délégante dispose,
à l’égard du délégataire, d’un pouvoir de contrôle technique, financier et de gestion inhérent aux
engagements respectifs découlant du contrat. Elle peut faire procéder à des audits externes ou se faire
assister par des experts ou agents de son choix qu’elle fait connaître au Délégataire».
Or, il a été constaté à ce niveau que l’autorité délégante :
200 9 429
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• N’a pas effectué des contrôles sur place comme elle n’a pas procédé à l’évaluation de la sincérité
et de la fiabilité des données communiquées par le délégataire ;
• N’a pas mené les contrôles technique, financier et de gestion prescrits par l’article 16 de la
convention ;
• N’a jamais procédé, comme il est prévu par l’article 9 de la convention, à la vérification et
l’approbation des inventaires des biens de retour.
Sur un autre plan, la Cellule locale de contrôle (CLC) a été confrontée à des difficultés et obstacles pour
l’exercice de sa mission de contrôle de données relatives à la gestion déléguée et au dossier tarifaire.
La lettre n° 4632 du 21/12/2001 envoyée par le Président de la Commune Urbaine de Casablanca au
Directeur Général de la LYDEC illustre ce constat.
La réticence du délégataire vis-à-vis du contrôle de l’autorité délégante a été notée à l’occasion de la
consultation de la lettre de la LYDEC n° AJP/05210/DGA du 16 Mai 2005 où des questions sur
l’opportunité de l’information demandée par la Commune sont posées.
Enfin, il est à noter qu’aucun audit n’a été diligenté par l’autorité délégante. Il en est de même pour les
sanctions des manquements du délégataire contrairement à ses obligations contractuelles.
Dans ce cadre, la Cour régionale recommande de :
- Faire usage des prérogatives conférées à l’autorité délégante en matière de contrôle, stipulées par la première convention
et reprises par le contrat révisé, notamment en ce qui concerne et à titre non limitatif :
- La bonne exécution du contrat ;
- La bonne marche des services délégués ;
- Le lancement d’audits externes ou le recours à l’assistance d’experts ;
- La réalité et la sincérité des données sensibles fournies par le délégataire, en l’occurrence le chiffre d’affaires,
l’autofinancement et le prix moyen.
- Veiller à la révision des dispositifs de suivi prévu par le contrat de la gestion déléguée ;
- Renforcer la fonction « suivi » au moyen de mesures et actions correctives et préventives.
1. La liquidation de la RAD
La liquidation de la RAD suscite les observations suivantes :
• Le dossier de liquidation de la R.A.D n’est pas clôturé à la date d’achèvement de cette mission en
juillet 2009, malgré que la convention ait bien précisé les conditions de liquidation et la procédure
à suivre pour les deux parties contractantes ;
• La RAD a des dettes envers ses créanciers qui ne sont pas encore apurées à hauteur de 1 417
321 977,11DH hors dettes sociales. Selon l’état des soldes sur créances établi par la LYDEC au
31/12/2004, la RAD a des créances de 817 289 798,37DH ;
430
• Le Délégataire n’a pas ouvert un compte spécial pour les créances recouvrées à ce titre.
2. Le dossier de la retraite
Le financement du transfert de la retraite au régime du RCAR n’est pas assuré en totalité à la date de
clôture de la mission en juillet 2009. Une première tranche a été assurée en 2004 dont l’annuité est
remboursée sur les ressources du FDT à raison de 100 millions de dirhams par an.
Quant à la tranche différée non actualisée, en attente de source de financement, elle se chiffre à 1 387
717 627,47 DH à laquelle s’ajoutent les intérêts de retard cumulés à fin juillet 2007 estimés à 414 293
743,04 de dirhams.
En guise de conclusion, il convient de noter que, durant la période couverte par la mission, à savoir
1997-2008, le délégataire n’a pas honoré la totalité des engagements contractuels souscrits relatifs au
programme d’investissement, au rendement du réseau, à l’amélioration du service, à la résorption de la
pollution et au traitement des eaux usées.
Cette situation a eu des conséquences négatives sur la contribution attendue du délégataire dans le
domaine social et la généralisation de la desserte en eau potable et assainissement à tous les foyers du
périmètre de la gestion déléguée.
Quant à la rémunération de la gestion déléguée, la CRC estime que les prévisions du contrat ont
été dépassées comme le montrent les chiffres disponibles face d’une part, à la modeste contribution
du délégataire à la rationalisation des coûts des services rendus (non optimisation du choix des
investissements, retards aggravant les coûts…) et, d’autre part, à la gestion irrégulière des fonds
appartenant à l’autorité délégante tenus ou gérés par LYDEC, notamment le fonds des travaux et la
redevance.
Le dispositif de suivi et de contrôle n’a pas fonctionné pleinement et les parties au contrat se renvoient
la responsabilité quant aux dysfonctionnements relevés.
200 9 431
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponses de l’Autorité Délégante et de LYDEC
(Texte réduit)
(…..)
Préambule commun (Autorité Délégante et LYDEC)
Le Protocole d’accord signé le 14 mars 2008 a traité la majorité des observations et anomalies constatées
par les conseillers de la Cour Régionale des Comptes pendant la période 1997/2006.
Ce protocole a servi de base pour l’élaboration des documents du contrat révisé qui a corrigé une
grande partie de ces anomalies. L’avenant du contrat révisé a été signé en mai 2009.
Préambule complémentaire de LYDEC
Le Délégataire regrette que le projet d’insertion se soit abstenu de relever les importants acquis résultant
de la Gestion déléguée au profit des populations concernées et en particulier :
• la progression considérable du nombre d’abonnés aux services (voir conclusion),
• la forte amélioration de la performance et de la qualité des services qui est soulignée par les
habitants et qui se traduit par un indice de satisfaction très élevé.
Par ailleurs, le projet d’insertion comporte une omission regrettable dans la mesure où il n’a pas pris en
considération les résultats du processus de révision du contrat, en particulier lors du travail d’analyse
de 2007 à 2008 de la Commission de Conciliation, qui s’est traduit par la conclusion d’un protocole
d’accord le 14 mars 2008 puis d’un avenant au contrat de gestion déléguée en mai 2009.
Enfin, l’avenant apporte des réponses aux principales observations et recommandations de la Cour.
En particulier, il a été acté les principes :
• de régulation des investissements en fonction de l’application des tarifs ;
• de l’analyse et du contrôle de la rémunération du Délégataire.
A. Les investissements
432
Réponse de LYDEC
• Ainsi qu’il a été constaté par la Commission de Conciliation lors de la révision du contrat (Cf.
Protocole d’accord du 14 mars 2008), le Délégataire n’a pas obtenu l’application des tarifs prévus
dans le contrat de gestion déléguée d’où une perte de recettes supérieure à la réduction du
programme d’investissements par rapport au « programme prévisionnel d’investissements » du
contrat d’origine. Dans le cadre de l’avenant intervenu, il a été adopté un mécanisme de régulation
des investissements en fonction de la mise en œuvre des dispositions tarifaires.
• En ce qui concerne le rendement de réseau eau potable :
Au moment de l’élaboration du Contrat de Gestion Déléguée, le taux de rendement initial (de 1996)
indiqué par l’ex-RAD était erroné. C’est ainsi que les parties (l’Autorité Délégante et LYDEC) ont revu
en conséquence les objectifs du Contrat liés au rendement de l’eau dans le Contrat révisé de Gestion
Déléguée.
• En ce qui concerne « les eaux rouges » :
LYDEC veille à la réduction des eaux rouges en consacrant annuellement un budget spécial à cette
opération. A titre indicatif, les réalisations en termes de renouvellements des conduites dans les secteurs
où existent des « eaux rouges » se sont élevées à 45 MDH HT pour la période allant de janvier 2006 à
septembre 2009. Le budget prévu pour l’année 2010 est de 10 MDH HT.
• En ce qui concerne le renouvellement :
L’observation de la Cour n’est pas fondée. Les dépenses de renouvellement financées
par le Délégataire ont dépassé les prévisions du Contrat de 1997. Le Délégataire a réalisé
1.235 MDH HT d’investissements de renouvellement alors que les projections financières du Contrat
d’origine prévoyaient 1.080 MDH HT sur la période de 1997 à 2006.
• En ce qui concerne les foyers à faibles revenus :
L’observation de la Cour n’est pas fondée. La progression du nombre de foyers desservis est
considérable. Par ailleurs, le taux de population desservie ne peut être calculé car il faudrait, pour ce
faire, disposer de recensements par secteur (différence des périmètres délégués selon les métiers) et
par foyer.
Il est rappelé que le nombre de clients est passé :
pour l’eau de 440.000 en 1997 à 834.221 en 2008 ;
pour l’électricité de 510.000 en 1997 à 827.702 en 2008.
En ce qui concerne les branchements sociaux, la Commission Technique de Suivi a décidé d’une
procédure de réalisation que LYDEC a respectée. En application de cette décision, LYDEC a traité
en totalité les demandes de branchements sociaux exprimées par les Communes et transmises par la
CUC.
200 9 433
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Insuffisance des moyens déployés pour la réalisation des investissements
contractuels
(…)
Réponse de l’Autorité Délégante
• En effet, une nouvelle politique de gestion des risques est introduite dans la gestion du contrat et
qui a pour but d’anticiper et de contourner les obstacles fonciers liés à la réalisation des projets.
A titre d’exemple, 1er semestre 2010, le Service Permanent de Contrôle en collaboration avec les
services techniques des communes et LYDEC a pu débloquer la situation de plus d’une dizaine
de terrains nécessaires à la réalisation des ouvrages inscrits dans le programme d’investissements
et qui étaient gelés depuis plus de cinq années.
Réponse de LYDEC
• En ce qui concerne l’utilisation du cash flow pour financer les investissements :
La Cour ne peut se référer seulement à deux années (2005 et 2006) pour évaluer la capacité
d’autofinancement du Délégataire. L’analyse des ressources disponibles ne peut se faire qu’en prenant
en compte le cumul de la capacité d’autofinancement depuis l’origine du Contrat. Cette analyse a fait
l’objet d’un courrier adressé par LYDEC au Ministre de l’Intérieur le 23 novembre 2007, montrant
sur la période de 1997 à 2006, une insuffisance de cash-flow libre d’exploitation (avant versement de
dividendes) de 1.121 MDH valeur 1996 devant être financé par l’endettement de LYDEC.
• En ce qui concerne la gestion du foncier :
LYDEC saisit l’Autorité Délégante et les Communes concernées dès le premier stade du projet et
sans délai pour qu’elles interviennent selon leurs prérogatives. Les conseils des Communes délibèrent
ensuite sur le choix des terrains retenus pour que le Délégataire puisse procéder aux démarches
d’acquisition des parcelles concernées.
434
La pratique comptable de LYDEC est conforme aux dispositions du CGNC.
Pour financer son programme d’investissement, LYDEC a recours à l’emprunt bancaire.
L’application d’intérêts intercalaires sur l’encours moyen des investissements en cours de
réalisation est justifiée pour deux raisons :
- des emprunts ont été contractés pour le financement des investissements ;
- le taux appliqué est celui de l’emprunt bancaire.
• Concernant « le forfait de 10% de frais généraux », il s’agit des frais indirects réels (frais de
structure) générés par les entités de LYDEC qui travaillent exclusivement sur les activités
d’investissement.
• Concernant la constatation des mouvements des immobilisations à partir des attachements :
LYDEC constate les charges liées à l’acquisition ou production d’immobilisations à partir des
attachements, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’avancement du projet et après réception de la
prestation.
• Les dispositions appliquées par LYDEC sont validées par les Commissaires aux Comptes.
• En ce qui concerne la part physique des investissements, les observations de la Cour ne
correspondent pas au fait. A titre d’exemple, les investissements « physiques » représentent en
2007, 2008 et 2009 de 86 % à 88 % du montant des investissements.
• En ce qui concerne l’optimisation des investissements :
LYDEC a présenté pour avis (conformément au Contrat d’origine) à l’Autorité Délégante les
budgets et les programmes d’investissement après optimisation.
Recommandations de la Cour régionale
- Respecter les dispositions du contrat et de recourir, en cas de blocages pour des questions de principe ou de besoin de
révision ou de réadaptation, au seul procédé autorisé, à savoir l’avenant.
- Instaurer une véritable politique d’investissement qui rompt avec les pratiques constatées notamment en matière de
renouvellement du réseau.
- Rechercher de nouvelles sources de financement.
- Introduire les techniques de gestion de projets et de la maîtrise de la programmation. Ces deux techniques, devant se
concrétiser par plusieurs variantes par projet et la satisfaction des préalables requis, pourraient aider à anticiper les
divers facteurs qui ralentissent les investissements conventionnés en aval, à savoir le foncier et le financement.
- Instaurer une plus grande transparence dans la gestion des dépenses, notamment par:
• La sauvegarde et la centralisation des données relatives aux marchés.
• L’individualisation des investissements nouveaux et ceux de renouvellement.
• L’implication de l’autorité délégante dans la procédure des marchés, en l’occurrence ceux à passer avec des
filiales.
• L’adoption de techniques comptables conformes au Code Général de Normalisation Comptable.
200 9 435
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Réponse de l’Autorité Délégante à ces recommandations
Toutes les observations précitées ont été traitées lors de la révision du contrat de la gestion déléguée
conclue en mai 2009.
Pour le point a) pas d’objection, les mécanismes de contrôle prévus et renforcés dans le contrat révisé
devraient veiller au respect de cette recommandation.
Pour le point b) le contrat révisé prévoit la validation par le comité de suivi après examen et analyse par
le service permanent de contrôle des dossiers liés à cette recommandation et notamment la validation
de l’étude du schéma directeur de renouvellement et l’approbation du budget d’investissement.
Pour le point c) En effet, les ressources de financement du contrat font défaut pour la réalisation des
infrastructures de base qui répondent aux grands besoins d’une métropole comme la Région du Grand
Casablanca. Hors les engagements contractuels sont dictés par le niveau de la tarification accordée au
délégataire. Quant au fonds de travaux, le programme d’investissement inscris est subordonné aux
recettes des participations qui ont été revues à la hausse dans le contrat révisé.
Pour le point d) cf. réponse de l’Autorité Délégante suite à l’observation 2. de la Cour ci-dessus.
Pour le point e) dans le contrat révisé, abstraction faite du mode de financement (délégataire ou fonds
travaux) l’autorité délégante est représentée au sein de la commission principale des marchés et un
représentant du service permanent de contrôle est membre des sous commissions techniques.
436
tranche de consommation de 0 à 6 m³/mois, à 2,92 DH HT/ m³ et de 6 à 8 m³/mois à 3,10 DH HT/
m³ (valeurs au 1er janvier 2009). Par conséquent, la marge dégagée est largement négative puisque le
prix de vente d’eau potable aux foyers défavorisés représente 67 % du prix d’achat et 37 % du prix de
revient.
200 9 437
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Réponse de LYDEC
Contrairement à ce qu’affirme la Cour, aucune disposition du Contrat d’Origine ne fixait un calendrier
de libération du capital et de versement des dividendes.
L’annexe 4 présente « l’ensemble des hypothèses ayant servi à l’établissement des projections financières
de la gestion déléguée ».
438
4. Non-conformité des modalités de liquidation et de versement de la
redevance
(….)
Réponse commune (Autorité Délégante et LYDEC)
Concernant le versement de la redevance, le Délégataire a procédé conformément aux procès verbaux
de la CTS, protocoles, conventions et échanges de courriers entre les parties prenantes.
Après mars 2008, les dispositions ont été revues ou précisées dans le cadre du protocole puis de
l’avenant.
Les Protocoles d’Accord d’apurement des arriérés signés en mai 2009 avec chacune des Communes
constituant l’Autorité Délégante ont reconnu la gestion tacite de la redevance de 1997 à 2008, et
autorisent contractuellement le paiement différé de la redevance d’un exercice jusqu’au règlement total
des arriérés (consommation et travaux) de cet exercice.
Réponse complémentaire de LYDEC
Concernant la compensation et l’utilisation des fonds de la redevance, LYDEC a procédé en exécution
de décisions de CTS ou de protocoles conclus avec la CUC, pour les employés des parcs de jeux et
pour les employés de l’éclairage public.
200 9 439
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Concernant l’étalonnage des compteurs par une entité indépendante :
Les compteurs sont contrôlés par le laboratoire de LYDEC qui a été accrédité pour l’eau, et en
cours d’accréditation pour l’électricité, par le SNIMA (Service de Normalisation Industrielle
Marocaine).
• Concernant le contrôle de la relève :
Il est à rappeler que LYDEC ne reçoit que 0,3% de réclamations sur les factures, tous thèmes
confondus.
• Concernant le taux de satisfaction des consommateurs :
Le taux de satisfaction de la qualité des services est passé de 50% en 1997 à 96% au 2e trimestre
2009.
• En ce qui concerne les tarifs :
Le Délégataire a appliqué les tarifs résultant des décisions de la CTS. Les décisions ont été
prises avec l’accord de l’Autorité Délégante et de l’Autorité de tutelle.
La différence entre le calcul des prix moyens réels indiqués dans l’observation de la Cour et
celui constaté par LYDEC correspond au fait que les premiers n’intègrent pas des éléments
apériodiques (le minimum non atteint, cosinus phi,…).
L’Autorité Délégante, l’Autorité de Tutelle et LYDEC ont toujours pris en compte, depuis
1997, dans le calcul des prix moyens réels, les éléments apériodiques (le minimum non atteint,
cosinus phi, …).
L’annexe 4 du Contrat révisé confirme l’intégration de ces éléments au niveau du calcul du prix
moyen.
440
• Concernant l’exonération des participations et la répercussion de celles-ci sur les acquéreurs pour
leur recouvrement, il convient de préciser que LYDEC n’est pas partie prenante dans le jugement
susmentionné. La décision du tribunal concerne l’Autorité Délégante et la société D.
Par ailleurs, il convient de rappeler que LYDEC n’avait aucun intérêt pour elle-même à faire
supporter les participations par les acquéreurs si ce n’est la préservation des intérêts du Fonds de
Travaux et ce, dans le cadre d’une gestion en « bon père de famille ».du Fonds.
• Concernant les encaissements de la RAD, LYDEC précise que ce montant a été initialement
comptabilisé dans un compte puis viré au compte Fonds de Travaux. Une partie des recettes
travaux (environ 56 MDH) a été utilisée pour la prise en charge, par le Fonds, de la terminaison
des chantiers faisant l’objet de la césure RAD. Par ailleurs, une partie de ces recettes a été utilisée
pour financer le ticket d’entrée relatif à l’externalisation de la gestion de la caisse de retraite au
RCAR.
200 9 441
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Recommandations de la Cour régionale :
- Veiller à ce que le délégataire respecte ses engagements contractuels en matière de :
- Distribution des dividendes ;
- Fixation des tarifs ;
- Apport en assistance technique ;
- Respecter les procédures de révision des termes de la convention en cas de caducité des clauses contractuelles ;
- Inviter le Délégataire à renforcer le système de surveillance et de mesure, ainsi que du dispositif de contrôle
interne.
- S’assurer en permanence de la réalité et de l’exactitude des données fournies par la LYDEC ;
- Vérifier l’exactitude des prix moyens déclarés par la LYDEC ainsi que leur conformité au contrat ;
- S’assurer du respect des engagements financiers qui ne doivent pas faire l’objet de compensation ;
- Veiller à l’encaissement et au recouvrement des recettes du FDT ;
- Contrôler la matérialité des dépenses imputées au FDT ;
- Superviser le FDT de manière à garantir une gestion claire et transparente moyennant une structure dédiée, une
comptabilité et une caisse séparées ;
- S’assurer du respect par la LYDEC des dispositions fiscales qui s’appliquent au FDT.
Réponse commune (Autorité Délégante et LYDEC)
La majorité de ces 10 observations ont été notifiés dans le dossier de conciliation et, par la suite,
apurées lors de la révision du contrat.
En effet, le contrat révisé prévoit la mise en place des moyens et des mécanismes de contrôle en mesure
de rompre avec les pratiques entraînants les anomalies constatées pendant la période contrôlée.
a. Faire usage des prérogatives de l’Autorité Délégante en matière de contrôle telles que
stipulées par la première convention et reprises par le contrat révisé, notamment en ce
qui concerne et à titre non limitatif :
• La bonne exécution du contrat ;
• La bonne marche des services délégués ;
• Le lancement d’audits externes ou le recours à l’assistance d’experts ;
• La réalité et la sincérité des données sensibles fournies par le délégataire, en l’occurrence le
chiffre d’affaires, l’autofinancement et le prix moyen.
• Veiller à la révision des dispositifs de suivi prévu par le contrat de la gestion déléguée;
• Renforcer la fonction « suivi » au moyen de mesures et actions correctives et préventives ;
442
Réponse commune (Autorité Délégante et LYDEC)
Le contrat révisé prévoit officiellement la mise en place d’un service permanent de contrôle doté
des moyens techniques et financiers lui permettant de jouer pleinement sont rôle de contrôleur de la
gestion déléguée.
Aussi les prérogatives du comité de suivi ont vu leurs attributions de contrôle élargies dans le contrat
révisé.
1. La liquidation de la RAD
(….)
Réponse de l’Autorité Délégante
Le dossier relatif à la gestion de l’ex RAD est traité par les Liquidateurs désignés à cet effet.
Réponse de LYDEC
Concernant l’ouverture d’un compte spécial pour l’encaissement des créances RAD, LYDEC a
régulièrement alerté le Liquidateur de la RAD depuis 1999 de ces problèmes, sollicitations qui sont
restées sans réponse.
Au démarrage de la gestion déléguée en 1997, et avant la désignation des premiers Liquidateurs en
date du 16 juillet 1998 (décision numéro 250 du Ministre de l’Intérieur et du Ministre des Finances),
LYDEC avait déjà encaissé environ 804 millions DH de créances de la RAD. Le compte spécial ne
pouvait pas être ouvert car le Trésor Général a demandé des documents officiels qui n’étaient pas
encore disponibles. La seule solution possible entre mi-1997 et mi-1998 était de verser les fonds dans
le compte Fonds de Travaux.
Conclusion
Réponse commune (Autorité Délégante et LYDEC)
Le Protocole d’accord signé le 14 mars 2008 a traité la majorité des observations et anomalies constatées
par les conseillers de la Cour Régionale des Comptes pendant la période 1997/2006.
Ce protocole a servi de base pour l’élaboration des documents du contrat révisé qui a corrigé une
grande partie de ces anomalies. L’avenant du contrat révisé a été signé en mai 2009.
La révision du contrat prévue en 2012 sera la prochaine étape pour l’Autorité Délégante, le Ministère
de Tutelle et LYDEC pour améliorer l’exécution du contrat.
Réponse complémentaire de LYDEC
Tout en prenant acte des recommandations de la Cour, le Délégataire attire néanmoins l’attention de
celle-ci sur le fait qu’elles ont déjà été anticipées par :
• les modifications contractuelles dans le cadre du contrat révisé conclu en 2009 ;
• et/ou des plans d’action.
Dans ses conclusions, la Cour indique que le Délégataire n’a pas honoré la totalité de ses engagements
contractuels d’investissements sans évoquer la cause correspondante : les Commissions Techniques
de Suivi ne l’ont pas autorisé à appliquer les dispositions tarifaires contractuelles et, de ce fait, ne lui
200 9 443
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
ont pas permis de disposer des ressources nécessaires. De plus, le Délégataire a été fortement pénalisé
par le volume très important des arriérés récurrents des Communes du périmètre délégué au titre de la
consommation des bâtiments municipaux et des travaux. Ce fait a été relevé dans l’avenant au contrat
de 2009.
C’est pourquoi l’avenant de 2009 a mis en place un mécanisme de régulation des investissements en
fonction de la mise en œuvre des dispositions tarifaires et a défini un échéancier de règlement des
arriérés.
Cette situation, si elle a conduit à la réduction des programmes d’investissement, n’a pas eu de
conséquences négatives dans le domaine social et le Délégataire relève respectueusement que
l’affirmation de la Cour s’écarte de faits concrets tels que :
• Le nombre de clients pour l’eau est passé de 440.000 en 1997 à 834.221 en 2008.
• Le nombre de clients pour l’électricité est passé de 510.000 en 1997 à 827.702 en 2008.
• LYDEC a desservi en électricité 30.000 nouveaux foyers des quartiers défavorisés.
• LYDEC a lancé en 2005 dans le cadre de l’INDH, le programme de desserte à domicile en eau
potable et en assainissement liquide des quartiers défavorisés dont les foyers sont maintenus sur
place par décisions des Autorités (85.000 foyers). LYDEC rend compte semestriellement aux
Autorités de l’avancement du projet et indique précisément les facteurs exogènes de ralentissement
voire de blocage. 25 % des 85.000 foyers ont été raccordés au 31 décembre 2009.
• LYDEC rappelle qu’elle achète l’eau potable à l’ONEP et à la SEOER au prix de 4,34 DH
HT/m³ étant entendu que le tarif de l’ONEP à Casablanca est le plus élevé du Maroc. LYDEC
revend cette eau sur la Wilaya de la Région du Grand Casablanca à 58% des foyers casablancais
(consommation inférieure à 8 m³), à 2,92 DH HT/ m³ dans la tranche de consommation de
0 à 6 m³/mois, et à 3,10 DH HT/ m³ de 6 à 8 m³/mois (valeurs au 1er janvier 2009). Par
conséquent, la marge dégagée est largement négative puisque le prix de vente d’eau potable aux
foyers défavorisés représente 67 % du prix d’achat et 37 % du prix de revient.
• LYDEC a mis à disposition du programme INDH 70 personnes à temps plein et a mené
auprès des organismes internationaux des actions avec des résultats (GPOBA avec la Banque
Mondiale…).
Quant à la rémunération de la gestion déléguée, elle a déjà fait l’objet d’un réexamen dans le cadre de
l’avenant qui a mis en place un processus de régulation et de contrôle qui a conduit à une révision à la
baisse de celle-ci.
S’agissant de la rationalisation du service, le Délégataire souligne :
• qu’il a procédé à la réduction des charges d’exploitation à hauteur de 12,5% sur la période de
1997 à 2006 ;
• que le taux de satisfaction des clients par rapport à la qualité des services est passé de 50% en
1997 à 96% au 2ème trimestre 2009.
Enfin pour la gestion du Fonds de Travaux et de la redevance, le Délégataire a fourni, dans le cadre de
ses observations point par point, les justifications nécessaires.
444
Gestion déléguée des services de collecte des déchets ménagers et
assimilés et de nettoiement de la ville de Casablanca
La Commune Urbaine de Casablanca (CUC) a confié la gestion déleguée des services de collecte des
déchets ménagers et assimilés et de nettoiement des voies et places publiques de la ville de Casablanca
à trois sociétés dans le cadre de contrats négociés portant sur cinq lots distincts, chaque lot portant sur
un espace déterminé dit « zone ».
• La société TECMED MAROC couvrant la zone 2, la zone 4 et une partie de la zone 5 pour un
montant total annuel de 102.847.275,15 DH ;
• La société SITA ELBEIDA, ex SMACOLLECT couvrant la zone 1 pour un montant annuel de
67.974.660,96 DH ;
• La société SEGEDEMA couvrant la zone 3 et une partie de la zone 5 pour un montant annuel
de 71.071.868,35 DH.
D’autre part, la CUC a pris en charge, par avenant approuvé le 02 janvier 2004 par le Wali du Grand
Casablanca, le contrat de gestion déléguée qui liait depuis 1997 l’ex Commune Urbaine de Hay Hassani
et la société des Eaux de Marseille.
La rubrique relative à la gestion déléguée des services de collecte des déchets ménagers et assimilés et
de nettoiement consomme plus de 13% des crédits de fonctionnement de la CUC.
1. Des divergences des clauses contractuelles portant sur le même objet dans les
trois contrats
¾¾ Une même prestation rémunérée à des prix différents.
Lors des négociations, la CUC a partagé la zone 5 entre les sociétés TECMED et SEGEDEMA,
sachant que les offres techniques et financières de ces deux sociétés sont différentes ; une même
prestation (la collecte d’une tonne de déchets ménagers par exemple) est ainsi rémunérée dans cette
même zone à deux prix différents (271,03 DH/t HT pour SEGEDEMA et 230,89DH/t HT pour
TECMED). Ce partage est favorable à SEGEDEMA (145000 tonnes par an contre 83000 tonnes
par an seulement pour TECMED) bien que le prix proposé par cette société (SEGEDEMA) soit
nettement plus élevé que celui de la seconde.
D’autre part, pour le même délégataire (SITA) le contrat prévoit pour la même prestation (le lavage
mécanique) un prix qui va du simple (160,00 DH HT) au double (320,00 DH HT) selon que la
prestation soit exécutée dans la Zone 1 (ANFA) ou dans la Zone 1bis (Hay Hassani).
La CUC justifie ces différences par le fait que les prix sont les résultats d’une concurrence ouverte et
l’offre la mieux disante a été retenue. Cet argument n’est pas valable puisque, les zones en question
(zones 5 et 1bis) ont été affectées aux délégataires sans recours à la concurrence.
200 9 445
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Différences au niveau du nombre de jours de balayage
Le nombre de jours de balayage a été réduit à six jours par semaine au lieu de sept prévus initialement et
ce dans le but de réduire le montant global de l’appel d’offres déclaré infructueux. Cette réduction n’a
pas concerné SITA EL BEIDA qui exécute cette prestation 364 jours contre 312 jours seulement pour
les autres délégataires. Ainsi, par rapport au reste de la ville, le territoire couvert par SITA ELBEIDA
bénéficie d’un écart de 52 jours de balayage par an facturés à 95.588,00 DH HT par jour (69.788,00 DH
pour zone 1 et 25.800,00 pour la zone 1bis) correspondant à un montant total de 4.970.576,00 DH
HT soit 5.964.691,20 DH TTC.
446
2. Concernant le matériel
Dans ce cadre, de nombreuses remarques ont été relevées. Il s’agit notamment de ce qui suit :
¾¾Non récupération par la CUC du prorata des sommes payées au titre des frais d’assurance
de l’exercice 2004 des véhicules mis à disposition
Au titre de cet exercice (2004), les véhicules mis à la disposition des délégataires ont été assurés par la
CUC auprès de la SNTL (ex ONT). Les attestations provisoires d’assurance ont été délivrées par la suite
aux délégataires et ce en méconnaissance des dispositions des articles 3.2 et 8.1 des trois conventions
qui disposent que les frais des polices d’assurance relatives aux véhicules mis à la disposition des
délégataires sont à la charge de ces derniers.
C. Exploitation
200 9 447
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Concernant SITA EL BEIDA
Conformément aux dispositions de l’article 17.3 de la convention, SITA a adressé à la CUC un
plan de révision des investissements dans lequel elle propose un réajustement du plan initial des
investissements pour tenir compte du tonnage réel des déchets ménagers collectés et qui s’avère en
dessous des prévisions.
Devant le silence de la CUC, la société SITA a mis en application un plan d’investissement qui ne
respecte ni le plan initial prévu par le contrat ni le plan révisé qu’elle a proposé.
• S’agissant de TECMED
Bien que la convention conclue avec TECMED ne prévoie aucune clause liant l’investissement au
tonnage collecté, la société a ajusté unilatéralement son plan d’investissement en se basant sur le fait
que le tonnage collecté est inférieur à celui prévu dans le contrat.
• Cas de SEGEDEMA.
A l’instar des autres délégataires, cette société n’a pas respecté ses engagements en matière
d’investissement. En effet, si l’on prend l’indicateur relatif à la capacité de collecte, l’écart constaté
entre les investissements prévus dans l’offre 2004-2007 et ceux réalisés jusqu’à fin 2007 est estimé à
50m3.
448
différents délégataires puis acheminés à la décharge et pesés au même titre que ces déchets ménagers
et assimilés. Ils sont, par conséquent rémunérés doublement, une rémunération au prix forfaitaire sur
le balayage et une autre au prix de la tonne au même titre que les déchets ménagers et assimilés.
Le montant annuel payé doublement par la CUC au seul délégataire SITA ELBEIDA pris comme
exemple est estimé à 3.553.772,86 DH.
¾¾ Le comité de suivi prévu par le contrat n’a pas été mis en place par l’autorité délégante.
¾¾ Les registres et documents de suivi mis en place ne sont pas conformes aux dispositions
du cahier des charges.
¾¾ Non disponibilité du terminal prévu par la convention permettant aux instances
de contrôle d’accéder en permanence à la lecture de toutes les informations de suivi
opérationnel du contrat.
200 9 449
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
E. Aspects financiers
2. Accumulation des arriérés et recours à des pratiques non conformes pour leur
régularisation
¾¾ Accumulation des arriérés de paiement
L’examen des décomptes et des attachements correspondants a permis de relever des différences entre
les tonnages figurant dans les décomptes valant PV de service fait et servant de base pour le règlement
des acomptes aux délégataires et ceux des attachements. Ces différences correspondent, d’après la
CUC, aux arriérés accumulés suite aux difficultés rencontrés par la CUC à la fin de chaque exercice en
raison de l’insuffisance des crédits.
450
La Cour régionale des comptes recommande de :
- Procéder au calcul de la TVA sur le chiffre d’affaires total réalisé par les délégataires c’est à dire avant défalcation
de la masse salariale et de la valeur résiduelle ;
- Revoir le mode de calcul de la masse salariale et des frais d’assurance du personnel communal et procéder à la
régularisation du mode de rémunération des délégataires depuis la mise en œuvre de la gestion déléguée ;
- Prendre les mesures qui s’imposent pour inciter les délégataires à respecter leurs engagements en matière
d’investissements. Ces derniers sont des biens de reprise conformément aux dispositions contractuelles ;
- Mettre fin aux pratiques irrégulières utilisées pour le paiement des prestations d’évacuation des gravats et des
déchets de construction ;
- Mettre fin au double paiement des produits de balayage et renforcer le contrôle à ce niveau ;
- Inciter le délégataire à produire les documents périodiques conformément aux dispositions contractuelles afin de
faciliter le contrôle et le suivi des prestations ;
- Mettre en place les moyens nécessaires pour un contrôle efficace et définir de façon claire et précise le mode d’intervention
des différents intervenants sur une base légale ;
- Procéder régulièrement à des interventions préventives au niveau des installations de la décharge publique afin
d’éviter la répétition des dysfonctionnements relevés ;
- Eviter l’accumulation des arriérés et mettre fin aux pratiques irrégulières utilisées pour leur régularisation.
200 9 451
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Casablanca `
Le Président de la commune urbaine de Casablanca n’a pas fait de commentaire sur les observations
qui lui ont été notifiées.
452
Gestion déléguée des services de collecte des déchets ménagers et
assimilés et de nettoiement de la ville de Mohammedia
La gestion déléguée des services de collecte et de nettoiement des voies et places publiques de la ville
de Mohammedia a été confiée à la société TECMED MAROC par marché n°1/2004 approuvé le
11/10/2004.
La procédure adoptée par la Commune Urbaine de Mohammedia dans la conclusion du contrat de
gestion déléguée est passée par deux phases :
La première phase : recours à la procédure d’appel d’offres ouvert conformément aux dispositions du
décret n°2-98-482 du 30 décembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchés
de l’Etat.
La deuxième phase : négociation avec le candidat sélectionné lors de la première phase pour l’inciter
à réduire son offre financière et ce par application des dispositions de l’article 2 du décret sus
mentionné.
200 9 453
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Engagement de négociations avec la société TECMED MAROC sur de
nouvelles bases
Constatant que l’offre retenue dépasse largement les crédits réservés à cette opération,
la Commune a entamé des négociations avec la société TECMED pour revoir son offre
financière à la baisse avant de parachever le reste des formalités. En réponse, TECMED
a accordé un rabais de 5 286 997,12 DH TTC ramenant le montant de l’offre financière
à 19 950 453,91 DH TTC. Un 2ème bordereau des prix- détail estimatif et un nouvel acte d’engagement
ont été établis. L’examen de ces documents fait apparaître ce qui suit :
Comme le montre le tableau ci-dessous, le 2ème bordereau des prix et l’acte d’engagement correspondant
n’ont en commun que le montant total de 19 950 453,91DH. Tous les autres montants sont
différents.
Tableau récapitulatif des montants figurant sur l’acte d’engagement et sur le bordereau des prix
correspondant
Les montants figurant sur l’acte d’engagement lui-même sont contradictoires. Ce document indique
que le montant total TTC non compris la masse salariale (a), l’assurance du personnel communal (b) et
la valeur résiduelle du matériel communal (c) est de 10 869 300,10 DH et que le montant total TTC y
compris a, b et c s’élève à 19 950 453,91DH. Entre ces deux montants, il n’y a que les sommes prévues
pour la masse salariale et l’assurance du personnel communal dont le total est égal à 2 880 890,96DH
(La valeur résiduelle du matériel communal n’étant pas prise en compte dans le 2ème bordereau des
prix).
La société TECMED aurait essayé de récupérer une partie importante du rabais qu’elle a consenti.
Ainsi, dans le 2ème bordereau des prix-détail estimatif, le nombre de jours de balayage a été ramené
de 365 jours à 312 jours seulement. La diminution de la prestation de nettoiement de 53 jours
remet en cause un des principaux critères d’évaluation des offres. Elle correspond à un montant de
1.200.665,60DHTTC (selon le prix du 1er bordereau) considéré à tort par TECMED comme faisant
partie du rabais.
Les recoupements effectués par la CRC entre les différents documents ont permis de constater
l’existence d’autres copies du 2ème acte d’engagement correspondant au montant de 19 950 453,91DH
signées par le Directeur Général de la société TECMED. Lesdites copies sont datées du 21 avril 2004,
c’est-à-dire la veille de la réunion de la commission d’appel d’offres. L’existence de ce document
prouve le manque de transparence puisque le montant de 19 950 453,91DH ne serait obtenu que suite
au rabais accordé par le délégataire en réponse à la demande qui lui a été faite par le président de la
commune le 21 juin 2004.
454
B. Mise des locaux et matériels à la disposition du délégataire
Il convient de noter que les PV de remise de service arrêtant la liste du personnel, du matériel et
des équipements mis à la disposition des délégataires n’ont pas été établis comme prévu par la
convention.
2. Concernant le matériel
La collectivité a mis à la disposition du délégataire un ensemble de matériels et de véhicules
conformément aux dispositions des articles 8 de la convention et 41 et 57 du cahier des charges
moyennant le paiement d’un montant global égal à la valeur résiduelle fixée à 5.015.000,00 Dirhams
TTC que le délégataire s’engage à régler sur une période de deux ans.
Les dispositions contractuelles relatives au matériel communal utilisent deux expressions antinomiques
introduisant une confusion quant à la situation juridique de ce matériel. La première expression : «mise
à disposition», également utilisée pour le personnel communal, signifie que le matériel en question
demeure un bien communal. Il est simplement mis à la disposition du délégataire pendant la durée de
la gestion déléguée et constitue de ce fait un bien de retour. La seconde expression : « valeur résiduelle »
renvoie à la notion de « cession » du matériel en question.
L’article 3.2 de la convention précise toutefois que : « Le délégataire est civilement responsable de
tout dommage causé à des tiers y compris les biens communaux, résultant de l’usage du matériel,
équipement et véhicules mis à sa disposition dont il assure la garde ainsi que du matériel et équipement
dont il est propriétaire, à l’occasion de l’exécution du présent contrat ».
Dans les faits, les véhicules mis à la disposition du délégataire ne figurent plus sur les états des véhicules
produits par la Commune urbaine de Mohammedia à la CRC de Casablanca à l’appui des comptes des
exercices ultérieurs à 2004. Aucun PV de cession ou de réforme du matériel en question n’a été établi
dans ce sens par la Commune.
De son côté, le délégataire considère que par le paiement de la valeur résiduelle du matériel communal,
il en devient propriétaire. Il précise que la notion de mise à disposition n’est qu’une simple formalité
administrative dont le but est d’éviter le paiement de 12% de la valeur résiduelle comme commission
à la SNTL (ex ONT), sachant que ces véhicules continuent à porter des numéros d’immatriculation
de la commune.
Ainsi, sur le plan comptable, TECMED a intégré le matériel communal dans son actif immobilisé et
lui applique un amortissement annuel suite à une recommandation de son commissaire aux comptes.
D’autre part, une partie importante du matériel communal, jugée irréparable, a été mise en réforme par
le délégataire sans l’accord préalable de l’autorité délégante qui n’a délivré au délégataire aucune main
levée sur le matériel mis à sa disposition.
200 9 455
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
C. Exploitation
456
¾¾ Les moyens matériels.
Le délégataire n’a pas respecté ses engagements concernant le renouvellement du matériel mis
à sa disposition par l’autorité délégante. Seules les minibennes (Kia satellite) ont été renouvelées
conformément au plan indiqué par le tableau 6 du cahier des charges (3 minibennes acquises en 2004
et 3 autres en 2006).
200 9 457
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
E. Carence au niveau du contrôle et du suivi des prestations
F. Aspects financiers
458
Lors de la consommation des crédits, ces sommes sont défalquées du montant à payer au délégataire
et, au niveau comptable, c’est le montant net qui est enregistré en tant que dépense au titre de la
rubrique en question.
De ce fait, les prévisions relatives au gisement des quantités de déchets ménagers et assimilés sont
sous estimées, les prestations réalisées dépassant les prévisions faites et le paiement des prestations
se poursuit jusqu’à l’épuisement des crédits disponibles. Les sommes défalquées sont donc utilisées
pour financer l’écart entre les prévisions et les réalisations augmentant ainsi les crédits alloués à cette
rubrique budgétaire comme le montrent les calculs figurant dans le tableau suivant :
Calcul des dépenses réelles du service de collecte des déchets ménagers et assimilés et de nettoiement
des voies et places publiques
200 9 459
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Mettre fin à l’exploitation irrégulière par le délégataire du dépôt communal ;
- Récupérer les montants afférents aux consommations d’eau et d’électricité supportés pendant les neuf mois de
l’installation du délégataire dans le dépôt communal ;
- Récupérer les sommes afférentes aux déductions faites à tort par le délégataire concernant les absences justifiées du
personnel communal (congés, maladies,…) ;
- Mettre en place les moyens nécessaires pour un contrôle efficace et définir de façon claire et précise les actions des
différents intervenants ;
- Mettre en place une équipe chargée du contrôle au niveau de la décharge publique ;
- Mettre fin au double paiement des produits de balayage et renforcer le contrôle à ce niveau.
460
II. Réponse Président de la Commune urbaine de Mohammedia
Le Président de la Commune urbaine de Mohammedia n’a pas fait de commentaire sur
les observations qui lui ont été notifiées.
200 9 461
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Casablanca
-Les projets publics de la commune-
La Commune Urbaine de Casablanca (CUC) qui couvre tout le territoire de la ville de Casablanca, est
administrée par un conseil communal composé de 131 membres et par 16 conseils d’arrondissements.
Ses effectifs sont de 18.600 fonctionnaires et agents pour une population estimée en 2009 à 3.269.962
habitants.
462
3. Gestion des crédits de report
• Les crédits de report posent de grands problèmes de gestion à la CUC qui n’arrive pas également
à les exploiter.
• Les crédits reportés des ex communes et de l’ancienne Communauté ont représenté une part
importante du budget d’équipement : estimés à fin 2003 à 1.044.822.001,32 DH, leur part dans les
crédits ouverts a fortement augmenté entre 2004 (66%) et 2007 (92%) et n’a diminué légèrement
qu’en 2008 (78%).
• Les crédits reportés ne reflètent pas la situation exacte des projets prévus : une grande partie
de ces crédits est constituée à la fois de reliquats de projets en cours ou inachevés, de projets
en litiges ou encore de projets achevés et non encore soldés. Cette situation est aggravée par le
manque de visibilité quant aux dates probables du dénouement de tous ces projets, notamment
en ce qui concerne les dossiers litigieux.
• Un nombre important de créanciers : le nombre de créanciers à fin 2007 a dépassé le chiffre de
1200 pour une enveloppe de 737.502.490,97 DH. Une partie importante de ces créances est prise
en compte dans les crédits de report et n’a pas été liquidée bien qu’elle remonte aux années 1980
et 1990. Ce constat prouve les difficultés de la Commune à assainir cette situation qui ne cesse
de s’alourdir.
200 9 463
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
projets: la voirie et la mobilité (1.930 millions DH), les équipements publics (930 millions DH) et les
espaces verts et l’environnement (250 millions DH).
Selon les situations arrêtées à la fin du 3ème trimestre de 2008, la Cour Régionale a constaté que certains
programmes n’ont pas encore connu de début d’exécution et qu’une grande partie des projets, entamée
depuis 2006, n’est toujours pas achevée.
464
- bien que programmé en 2004, le projet de réaménagement de la bibliothèque communale
en médiathèque (9.000.000 DH) n’a connu un début de procédure que quelques années plus
tard avec l’attribution le 24/04/2007 du marché n°59/07 de 993.396,00 DH objet du 1er lot
(plomberie sanitaire). Depuis cette date et jusqu’au 22/07/2008, les travaux n’ont toujours pas
été ordonnés.
• Problèmes de financement de certains projets :
Plusieurs autres projets ont été prévus alors que les moyens de financement restent indéterminés ou
qu’ils n’aient été identifiés qu’après les dates prévues pour leur réalisation. Dans ce cadre, on peut citer
le cas des projets relatifs à la réhabilitation du Zoo Ain Sbaa (20.000.000 DH), la construction de dix
passerelles pour piétons sur autoroute (50.000.000 DH) projetés successivement dans le cadre des
années 2007 et 2008, alors qu’aucun moyen de financement n’ait été prévu. Il en est de même du Bd
Jerrada, programmé pour l’exercice 2007 alors que les crédits correspondants n’ont été prévus qu’en
2008.
200 9 465
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
et techniques fiables et claires de la part des arrondissements et le refus de ces derniers de coopérer
pour l’avancement des travaux malgré plusieurs écrits envoyés aux arrondissements.
2. Le choix de l’attributaire
• Non respect du règlement de la consultation :
L’absence parfois de l’évaluation technique prescrite par le règlement de la consultation conduit la
commission à retenir des entreprises disposant de moyens humains insuffisants.
L’attributaire du marché n°06/2007 relatif aux travaux d’aménagement des ruelles en béton (2.480.925
DH) a produit une attestation de la CNSS faisant ressortir quatre salariés comme nombre moyen
mensuel déclaré. Un autre soumissionnaire s’est vu attribuer plusieurs marchés cadres dans le domaine
des espaces verts (72/2005, 38/2005, 48/2006 et 62/2006) alors que sa déclaration à la CNSS fait état
uniquement de sept salariés, d’où les difficultés que rencontrent les entreprises retenues dans de telles
conditions à honorer leurs engagements.
466
Tel est le cas du marché cadre n°44/2005 relatif aux travaux d’entretien des plantations d’alignement
(532.984,20 DH) dont l’appel d’offres a été réparti en trois lots. Dans ce cadre, la société «E» a été
déclarée attributaire du 3ème lot sans qu’elle soit la mieux disante.
Le même constat a été relevé au niveau du marché cadre n°47/2006 relatif aux travaux d’entretien
courant des parcs et jardins (2.954.526,03 DH) qui a fait l’objet de deux lots, et la société « M.V « a été
adjudicataire du 2ème lot sans qu’elle soit la mieux disante.
Si ce critère de sélection prend en considération le plan de charge des attributaires, il n’en demeure
pas moins vrai que cette logique n’est pas généralisée pour les autres marchés dans la mesure où
des soumissionnaires se sont vu attribuer plusieurs marchés sans être dotés des moyens humains
nécessaires.
200 9 467
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
huit mois et dix mois, et les marchés n°s 12/06, 59/06 et 72/06 relatifs à l’exercice 2006, dont les
délais d’approbation ne sont intervenus qu’après sept mois et demi, six mois et huit mois.
Au vu de ces remarques, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- Donner la priorité à l’établissement d’un programme de développement économique et social après diagnostic des
besoins, classement des priorités et proposition de solutions adéquates prenant en considération l’esprit de l’unité de
la ville et les potentialités de la commune ;
- Respecter, lors de l’établissement des autorisations spéciales, les montants programmés et votés par le conseil
communal ;
- Prévoir les financements requis avant la programmation des projets et limiter la programmation de l’excédent aux
projets rentrant dans le cadre des attributions propres de la commune et ayant fait l’objet des études préalables
requises ;
- Assainir la situation financière de la commune notamment en ce qui concerne les dettes et les projets en
souffrance ;
- Développer la culture de gestion des projets par la mise en place d’une organisation spécifique au programme de
mise à niveau des infrastructures de la ville avec comme objectif immédiat d’honorer l’échéancier retenu à savoir
2010 ;
- Introduire plus de rigueur dans la phase préparatoire des appels d’offres afin d’éviter les multiples relances (préparation
des CPS, détails et spécifications techniques…) et revoir le processus de sélection des soumissionnaires ;
- Prendre les mesures nécessaires pour raccourcir les délais entre l’ouverture des plis et le lancement effectif des
travaux en conformité avec la réglementation.
468
Ordonnancement des travaux en l’absence des plans d’exécution : A l’absence parfois des visas
requis, s’ajoute celle des études, schémas et plans d’exécution, ce qui perturbe la marche normale des
chantiers.
Les exemples suivants étayent ce constat :
- Les travaux de construction d’un pont-rail sur la voie EL QODS, objet du marché n°83/2004,
ont été ordonnés sans réalisation des études et établissement des plans d’exécution.
- Les travaux d’aménagement et de construction des voies EC02 et EC03 (6.998.688 DH) objet
du marché n°05/2007, ont été ordonnés le 16/05/2007 sans l’établissement des plans et sans
approbation de l’étude par les autorités compétentes.
Retard de notification des ordres de service : En dépit de la satisfaction de tous les préalables, la
commune tarde à notifier les ordres de service. Tel est le cas du :
- Marché négocié n°8/2006, objet des études techniques et de suivi des travaux d’élargissement
du pont-route du Bd Inzegane sur l’autoroute urbaine dont l’ordre de service n’a été notifié
que six mois après l’approbation par l’autorité de tutelle intervenue le 02/02/2007, le délai
d’exécution n’étant que de quatre mois.
- Marché n°06/06 pour l’achèvement de la construction du siège de l’arrondissement Hay
Mohammadi dont l’ordre de service n’a été notifié que huit mois après la signature du marché
par l’ordonnateur qui n’est intervenue que quatre mois après sa conclusion. Le délai d’exécution
contractuel de trois mois n’est plus à l’ordre du jour puisqu’il a été dépassé avant même la
signature du marché par l’ordonnateur.
Fréquence des arrêts de travaux : La plupart des marchés, surtout dans le domaine de la voierie et
des bâtiments, ont connu plusieurs arrêts et ajournements démontrant l’incapacité de la Commune à
maîtriser les échéanciers des projets. Quelques exemples à titre indicatif:
- Les travaux de réaménagement, d’élargissement et d’équipement du Bd Biaritz (15.893.766
DH), réalisés dans le cadre du marché n°83/2006 ont connu deux arrêts : le 1er a été ordonné
le 14/06/2007 (plus de trois mois) dans l’attente de la coordination avec la Lydec et Maroc
Telecom pour la réalisation des réseaux projetés et les réseaux IAM, le 2ème émis le 11/12/2007
(un mois et demi) pour la réalisation du réseau Lydec et la négociation avec le propriétaire pour
le déplacement du mur empiétant sur la nouvelle emprise de la voie.
- Le marché n°80/06 pour réaliser des gros œuvres au centre culturel Hay Hassani (730.483,50
DH), dont les travaux ont connu trois arrêts. Les deux premiers ont nécessité cinq mois
d’interruption et le 3ème a été ordonné le 21/12/2007 et depuis, aucune reprise n’a été ordonnée
(au mois de juin 2008). Tous ces arrêts ont été ordonnés pour attendre l’établissement des plans
de béton armé suite aux modifications des plans d’exécution.
200 9 469
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Le marché n°47/2005 conclu pour réaliser des travaux de construction de voirie (18.578.739,60
DH) mais dans la réalité, une grande partie des travaux a porté sur le renforcement et
l’aménagement de voies.
- Le marché n°104/DI/SEP/2005 pour exécuter des travaux de construction de voirie
(16.729.807,80 DH), qui a impliqué des travaux qui n’entrent pas dans le cadre de la voirie,
comme c’est le cas des travaux de construction d’un terrain de sport au complexe Al Amal.
Changements dans les lieux d’exécution. Trois cas de figure peuvent être cités :
- Les lieux d’exécution ne sont pas désignés, à l’image par exemple des marchés n°104/2005
et n°47/2005 relatifs aux travaux de construction de voiries (16.729.807,80 DH et
18.578.739,60DH).
- Le marché n°36/06 portant sur l’entretien courant d’installations sportives et des piscines
(1.643.861,10 DH) dont la vérification de l’attachement a révélé que des installations ont
connu des entretiens sans qu’elles soient mentionnées dans le marché pour un montant de
421.541,58DH.
- les travaux sont exécutés dans des lieux non prévus, comme en témoignent le marché cadre
n°54/2004 et le marché n°42/2007 relatifs à la plantation d’arbres et de palmiers d’alignement
sur voies publiques. En effet, l’examen des carnets d’attachements fait ressortir que la plupart
des lieux de plantation désignés n’ont pas bénéficié de cette opération.
Lancement des travaux dans des lieux à problèmes. Ils se rapportent principalement au non
apurement de l’assiette foncière des terrains supports des projets. Quelques cas reflètent cette
situation:
- Les travaux d’aménagement de la voie des Préfectures (18.296.589,60 DH) objet du marché
n°81/2004 ont connu de grandes perturbations à cause du problème de l’assiette foncière avec
la SONADAC et le règlement du problème des propriétaires des terrains privés empiétant sur
le tracé. La résolution de ces problèmes a nécessité plus de deux ans et demi de négociations.
- Les travaux d’aménagement de la voie El Qods (23.399.206 DH), objet du marché n°90/2004,
ont été ordonnés en dépit de nombreux problèmes grevant le lieu d’exécution : empiètement des
baraques sur la chaussée, emprise de la voie non libérée et problème de l’assiette foncière avec
la SONADAC et les propriétaires des terrains. Les arrangements avec les parties concernées
ont nécessité plus d’une année de négociations.
Dans les deux cas cités, l’échéancier de réalisation initial a été entièrement revu.
470
- Sur 5.000.000 DH programmés en 2005 au titre de l’aménagement et les gros travaux de
rénovation des installations culturelles (théâtres, maisons de jeunes, bibliothèques), le montant
engagé à fin 2006 n’a pas dépassé 199.368,78 DH soit 4 % du montant initial.
- Et sur 2.000.000 DH destinés au cours de l’exercice précité à l’équipement des installations
sportives en matériels de sport, les crédits engagés en 2007 n’étaient que de 197.400 DH, soit
9,9 %.
Des retards dans l’achèvement des travaux
- A la date du 16/06/2008, le chantier relatif aux travaux d’aménagement de la voie El Qods,
objet du marché n°90/2004 (23.399.206 DH) attribué le 16/09/2004, est toujours ouvert étant
signalé que la durée globale qui s’est écoulée depuis la date d’attribution du marché est de trois
ans et neuf mois alors que le délai contractuel est de dix mois.
- Le délai d’exécution des travaux d’aménagement de la voie des Préfectures (18.296.589,60
DH) objet du marché n°81/2004 a dépassé dix mois au mois de juin 2008 alors qu’il devrait se
limiter à huit mois..
- Le marché n°06/06 pour achever la construction du siège de l’Arrondissement Hay
Mohammadi, lot étanchéité (1.363.275,84 DH) et le lot gros œuvres, électricité et plomberie
(5.608.423,80 DH) : malgré le dépassement du délai d’exécution, aucune réception des travaux
n’a été prononcée à la date de la visite des lieux le 22/07/2008.
200 9 471
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Les travaux d’aménagement, de réfection et d’équipement du Bd Anfa objet du marché
n°121/2005 (13.994.355 DH) dont les quantités des fournitures et des prestations enregistrées
sur le carnet d’attachements différent de celles reprises sur le dernier décompte.
- Le marché n°39/2005 pour l’entretien courant des bâtiments d’enseignement primaire et
secondaire (1.633.722,22 DH) dont les quantités des ouvrages réceptionnées inscrites sur le
bordereau et reprises sur le décompte définitif sont différentes de celles qui ont été réellement
exécutées et enregistrées sur les carnets d’attachements.
• Travaux réalisés non réceptionnés
Tous les travaux supplémentaires objet du marché n°36/06 pour l’entretien courant des installations
sportives et des piscines (1.643.861,10 DH) n’ont fait l’objet d’aucun report sur le décompte y afférent,
ce qui implique qu’une grande partie des prestations enregistrées sur le décompte en question sont
inexactes. Le montant total de ces travaux s’élève à 453.067,85 DH, représentant 27% du montant du
marché.
472
II. Réponse du Président de la commune urbaine de Casablanca
Le Président de la commune urbaine de Casablanca n’a pas fait de commentaires sur les observations
qui lui ont été notifiées.
200 9 473
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
474
COUR REGIONALE
DES COMPTES DE
MARRAKECH
Région de Marrakech- Tensift- El Haouz
Région de Tadla – Azilal
200 9 475
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
476
Service de transport urbain et périurbain dans la province
de Béni Mellal
Le syndicat intercommunal de transport urbain et périurbain de la province de Béni Mellal a été crée
par décision du Ministre de l’intérieur n° 498 en date du 13 Avril 1988, en vue de gérer le service de
transport public par autobus entre différentes communes de la province. Cette entité juridique, qui a
pris par la suite la dénomination de «Groupement communal de transport urbain et périurbain»,
avait conclu, en 1989, une première convention de concession avec la «société de transport urbain et rural
de Béni Mellal» (SOTURB) pour la gestion et l’exploitation de 19 lignes de transport reliant la ville de
Béni Mellal et les communes avoisinantes.
Par la suite, et dans le but de faire bénéficier la ville de Souk Sebt Ouled Nemma et sa région du
service de transport public, le Conseil communal de la province de Béni Mellal procéda, en 1999, à la
conclusion d’une convention de concession avec la société, nouvellement créée, «Société Béni Moussa»
pour la gestion et l’exploitation de huit lignes de transport reliant la ville de Souk Sebt et sa périphérie
pour une période de dix ans.
Une deuxième convention de concession a été conclue, en 2007, entre le conseil provincial et la société
«Investment Transport Maroc» (ITM) en vue d’exploiter 18 lignes de transport urbain et périurbain, pour
une durée de dix ans, entre la ville de Béni Mellal et d’autres communes de la région.
200 9 477
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Absence de la mise à jour du plan de transport public urbain dans la
province
Il est à signaler que le domaine du transport public urbain et périurbain dans la province de Béni Mellal
a fait l’objet d’une étude en 1995 qui a fixé les besoins de la province dans ce domaine vital, compte
tenu de la densité de la population dans la province et le réseau routier existant. Toutefois, en dépit de
l’évolution de l’urbanisation de la province, l’étude en question n’a été soumise à aucune mise à jour en
vue d’élaborer un plan global de transport public couvrant tout le territoire de la province.
3. Défaillance dans l’application des mesures nécessaires pour obliger les sociétés
de transport à payer les cautions de garanties
L’article 5 du cahier des charges relatif au contrat de concession de la société «Béni Moussa» et l’article
33 du cahier des charges relatif au contrat de concession de la société «Investment Transport Maroc»
stipulent que le concessionnaire s’engage à remettre à l’autorité concédante au moment de la signature
de la convention, une caution bancaire d’un montant de 10.000 DH par ligne concédée. Les deux
sociétés ont commencé l’exploitation des lignes sans payer la caution de garantie et en l’absence de
l’application par l’autorité concédante des pénalités prévues dans les deux cahiers de charges.
• Octroi du droit de concession du service de transport public à une société ne disposant d’aucune
expérience dans le domaine, en méconnaissance des dispositions de l’article 38 du cahier des
charges. Il a été constaté l’absence du dossier technique qui définit les capacités et les compétences
techniques de la société concessionnaire. En effet, la société a vu le jour la même année où la
concession a été octroyée.
• Non respect des dispositions légales relatives aux marchés publics : Il a été constaté, après examen
du P.V d’ouverture des plis du 23 juillet 1996 octroyant le droit de concession à la société Béni
Moussa, l’absence des offres des différentes entreprises ayant participé à l’appel d’offres, ainsi
que les motifs d’exclusion des autres entreprises non retennues, ce qui remet en cause le choix
de la société «Béni Moussa».
478
6. Absence des documents relatifs à la mise en œuvre des contrats de
concession
Il a été constaté l’absence, chez l’autorité concédante, des pièces et documents suivants :
• Copies des contrats d’assurance contre les accidents sur route, accidents de travail et responsabilité
civile comme prévu aux articles 18 et 12 des cahiers des charges ;
• Copies des attestations des visites techniques du parc effectuées tous les six mois par un
établissement agréé, comme prévu aux articles 31 et 22 des cahiers des charges ;
• Rapports périodiques et comptes rendus statistiques et techniques faisant ressortir le nombre
d’autobus en service, le nombre de voyageurs transportés, le chiffre d’affaire réalisé ainsi que
l’état de l’effectif du personnel, en application des dispositions des articles 42 et 26 des cahiers
des charges ;
• P.V de suivi et de contrôle de l’autorité concédante, sur l’exécution des dispositions des contrats
de concession comme prévu aux articles 43 et 26 des cahiers des charges.
7. Non application des pénalités de retard dans le dépôt des copies des contrats
d’assurance et de visite technique
Il est à signaler que le défaut de communication, tous les six mois, à l’autorité concédante des copies
des attestations des visites techniques et des contrats d’assurance, est sanctionné par une pénalité égale
à la valeur de 100 tickets, calculée sur la base du tarif le plus élevé pratiqué par le concessionnaire par
jour de retard, (article 31 du cahier des charges de la société «ITM») et 10 fois la recette d’un voyage
aller/retour (article 33 du cahier des charges de la société «Béni Moussa»). Or, même si l’autorité
concédante n’a pas reçu les documents précités, elle n’a pas procédé à l’application des pénalités de
retard prévues dans les cahiers des charges.
La Cour régionale des comptes recommande à l’autorité concédante de prendre les mesures suivantes :
- Elaborer un plan mis à jour du transport public urbain et périurbain dans la province de Béni Mellal, basé sur
une étude exhaustive du transport public dans la province, de l’état de l’infrastructure disponible et les moyens
financiers à mettre en œuvre ;
- Mettre en place un programme détaillé d’exécution du plan de transport public applicable dans le court, moyen et
même le long terme dans le but de garantir le développement du service de transport public dans la province ;
- Mettre en place des mécanismes efficaces de contrôle des dispositions des cahiers des charges en vue de garantir une
gestion optimale du service de transport public par autobus ;
- Prendre les dispositions nécessaires pour garantir le paiement par les sociétés concessionnaires des cautions de
garanties relatives aux lignes concédées ;
- Relancer la commission de transport public urbain et périurbain dans le but de garantir le contrôle et le suivi de
l’exécution des dispositions des cahiers des charges ;
- Obliger les sociétés concessionnaires à remettre les copies des contrats d’assurance, les attestations de contrôle
technique, les comptes rendus statistiques et techniques ainsi que les P.V de suivi et de contrôle de l’exécution des
dispositions des contrats de concession comme prévu aux cahiers des charges.
200 9 479
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. Contrôle de l’exécution des contrats de concession conclus par le Conseil
provincial
La Cour régionale des comptes recommande à ce sujet à la commune de prendre les dispositions nécessaires pour inciter
la société concessionnaire à payer les redevances annuelles d’exploitation des lignes concédées et à défaut, appliquer les
pénalités de retard prévues dans le cahier des charges.
Ainsi, et pour garantir le respect par la société concessionnaire des règles d’enregistrement comptables, La Cour régionale
des comptes recommande à l’autorité concédante d’imposer un contrôle permanent sur les comptes de la société pour
s’assurer du bon respect des règles et principes comptables prévus par la loi.
480
du transport scolaire ; ce qui met en danger la vie des passagers en absence des normes et des
exigences de sécurité prévues à l’article 23 du cahier des charges.
• Le contrôle technique du parc d’autobus ne se fait pas régulièrement
L’examen des attestations de contrôle technique relatives au parc d’autobus de la société pour les
années 2005 à 2008 a permis de constater le non respect par la société de l’obligation de procéder au
contrôle technique des véhicules tous les six mois comme prévu à l’article 22 du cahier des charges.
En effet, il a été constaté l’absence des attestations de contrôle technique pour certains bus et pour
différentes périodes.
A ce propos, la Cour régionale des comptes recommande à l’autorité concédante de prendre les dispositions nécessaires
pour obliger la société concessionnaire à :
- Conclure des contrats d’assurance couvrant tous les passagers des bus et respecter la capacité d’accueil des bus pour
garantir la sécurité des passagers ;
- Procéder au contrôle technique de tout le parc autobus d’une façon régulière et continue.
• Amortissement et non renouvellement de la flotte des bus : Il a été constaté que la flotte
des bus de la société Béni Moussa est totalement amortie, avec une moyenne d’âge des véhicules
avoisinant les dix ans. En effet, depuis les premières acquisitions réalisées au début de la
concession en 1999, la société n’a plus jamais réalisé de nouvelles acquisitions. Cet état de fait s’est
répercuté sur l’état mécanique des véhicules qui souffrent de plusieurs manquements au niveau
de la carrosserie, de la peinture, des équipements intérieurs ainsi qu’au niveau de la propreté.
De plus, plutôt que d’adopter une politique visant à renouveler la flotte de bus, la société a opté
pour les grandes réparations qui ont coûté, entre 2005 et 2008, la somme de 2.420.000,00 DH,
particulièrement dans l’achat des moteurs pour les véhicules.
• Multiplicité des opérations de réparation et achat de pièces de rechange d’occasion
L’examen des factures et des états comptables relatifs aux opérations de réparation des véhicules, et la
visite du parc des autobus ainsi que les auditions réalisées auprès des employés de la société ont permis
d’observer :
200 9 481
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
des charges. En effet, l’accès est difficile aux bus achetés surtout pour personnes handicapées ou à
mobilité réduite.
En conséquence, et pour améliorer la qualité du service de transport public par autobus, la Cour régionale des comptes
recommande à l’autorité concédante d’inciter la société à :
- Etablir un plan de renouvellement de la flotte des autobus permettant, dans le moyen terme, d’acquérir des véhicules
neufs, et éviter les grandes réparations surtout pour les véhicules amortis ;
- Eviter l’achat et l’utilisation des pièces de rechange et des moteurs d’occasion en raison de l’absence de toute garantie
de qualité et de sécurité ;
- Tenir des fiches techniques des bus pour garantir le suivi des opérations de réparation ;
- Acquérir des véhicules répondant aux normes de transport public urbain surtout au niveau des planchers pour
faciliter l’accès aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.
• Absence d’un statut interne organisant les relations entre la société et ses employés
Bien que l’article 7 du cahier des charges stipule que le recrutement et la carrière du personnel au
sein de l’entreprise sont régis par la législation du travail pour garantir les droits des employés, il a été
constaté ce qui suit :
- Absence d’un règlement intérieur organisant la carrière des employés en méconnaissance des
dispositions de l’article 138 du Code du travail ;
- Absence des contrats de travail régissant la relation entre la société et les employés ;
- Non délivrance des cartes de travail aux employés en méconnaissance des dispositions de
l’article 23 du Code du travail ;
- Non délivrance des tenues de travail aux conducteurs, receveurs et contrôleurs permettant de
les distinguer du public en infraction de l’article 7 du cahier des charges.
• Maintien des conducteurs, receveurs et contrôleurs durant plus de dix heures de travail
continu
Selon le calendrier du travail des conducteurs, receveurs et contrôleurs, l’horaire de travail commence
à six heures du matin et se termine à six heures du soir, avec une heure de repos. Mais, il a été constaté
que la société n’applique pas le principe de travail par équipes successives, instauré par l’article 188 du
code du travail qui fixe la durée de travail à huit heures dans le même type d’activité. Il est à signaler
également qu’aucune indemnité pour heures supplémentaires n’est octroyée en méconnaissance des
dispositions des articles 196 à 202 du Code du travail.
Afin de permettre aux employés de travailler dans des conditions régulières et acceptables, la Cour régionale des comptes
recommande à l’autorité concédante de prendre les dispositions nécessaires pour obliger la société à :
- Mettre en place un règlement intérieur organisant la carrière des employés et le soumettre à l’approbation de
l’autorité gouvernementale chargée du travail en application des dispositions de l’article 138 du Code du travail ;
482
- Mettre à la disposition des employés les cartes de travail comme prévu par les dispositions de l’article 25 du Code
de travail ;
- Mettre à la disposition des conducteurs, receveurs et contrôleurs des tenues de travail permettant de les distinguer du
public, comme prévu par l’article 7 du cahier des charges.
• Non respect des itinéraires prévus dans la convention et le cahier des charges
Il a été constaté que la société oblige les conducteurs à ne pas respecter les itinéraires initialement
prévus dans certaines lignes en ne desservant pas les communes du terminus des lignes 2, 3 et 6, bien
qu’elle s’est engagée à le faire dans la convention.
200 9 483
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
l’insuffisance des bus affectés à chaque ligne et les longs trajets des voyages. A titre d’exemple, la
société a affecté deux bus seulement à la ligne n° 4 reliant Souk Sebt à Ouled Ayad d’une distance de
20 km.
A cet effet, la Cour régionale des comptes recommande à l’autorité concédante de prendre les dispositions nécessaires pour
obliger la société «Béni Moussa» à :
- Afficher le numéro et la destination sur les bus pour permettre aux passagers de reconnaître facilement les bus
affectés à leur destination ;
- Exploiter toutes les lignes convenues dans la convention de concession et appliquer les dispositions de l’article 34 du
cahier des charges, en cas de refus d’exploitation pour garantir la continuité du service public ;
- Installer les plaques de signalisation et les abris, après accord préalable de l’autorité concédante, en application des
dispositions de l’article 19 du cahier des charges ;
- Fournir un parc de réserve, comme prévu à l’article 21 du cahier des charges, utilisable en cas de problème
mécanique, d’accidents ou en heures de pointe.
484
¾¾ Absence du parc de réserve
Il a été constaté que la société n’a pas respecté son engagement, prévu à l’article 28 du cahier des
charges, de fournir un parc de réserve de 20 % du parc total, utilisable en cas de problème mécanique,
d’accidents ou en heures de pointe. En effet, la société exploite tout le parc d’autobus qu’elle possède
et qui est constitué de 24 bus répartis entre les lignes concédées ; ceci a des répercussions négatives sur
la continuité du service public en cas de panne des bus, surtout que certaines lignes ne sont desservies
que par un seul bus comme la ligne n° 1 reliant la faculté des sciences à Oulad Ayad sur 10 km et la
ligne n°4 reliant Béni Mellal à Kesbat Tadla sur 36 km.
¾¾ Mise en circulation de six bus d’occasion en contradiction avec le cahier des charges
L’article 29 du cahier des charges stipule que les autobus affectés à l’exploitation du service concédé
doivent être neufs. Or, il a été constaté que la société a mis en service six bus d’occasion sur son parc
total constitué de 24 bus.
¾¾ Absence des locaux d’entretien et de parcage des véhicules ainsi que les moyens de
dépannage
Il a été constaté que la société «ITM» ne s’est pas équipée de locaux pour assurer la remise en état,
l’entretien, le ravitaillement et le parcage des véhicules comme prévu à l’article 25 du cahier des charges.
En effet, la société s’est contentée d’utiliser une partie d’une station d’essence pour l’accomplissement
de toutes ces tâches ; ceci ne permet pas une bonne organisation du service. Il est à signaler aussi
l’absence des moyens de dépannage qui permettent d’évacuer les véhicules en panne ou accidentés de la
voie publique, ce qui peut causer des désagréments en cas de retard dans les opérations d’évacuation.
200 9 485
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Gestion du service de transport public urbain par «le groupement de communes
de Béni Mellal»
¾¾ Faiblesse des moyens humains et financiers du groupement de communes
Il a été constaté que le groupement de communes ne dispose pas d’un local administratif. En effet, il
est logé dans un bureau au siège de la commune urbaine de Béni Mellal avec un seul fonctionnaire ne
disposant d’aucune compétence dans le traitement des dossiers administratifs et le suivi du respect des
clauses du cahier des charges convenu entre le groupement et la société «SOTURB». Cet état de fait a
rendu la mission de contrôle et de suivi par le groupement impossible.
Il a été relevé aussi que le groupement ne dispose pas des moyens financiers qui lui permettent de
mener à bien sa mission de contrôle et de suivi. A ce propos, il est à signaler que la société SOTURB
ne s’est pas acquittée de ses redevances annuelles relatives aux exercices 2007 et 2008 d’un montant de
128.700,00 DH, sachant que le budget annuel du groupement, qui ne dépasse pas 64.350,00 DH, se
base en totalité sur ces redevances.
¾¾ Non respect des tarifs fixés pour l’abonnement des élèves et des étudiants
L’article 6 de l’additif à la convention n° 2/2006 relatif à la révision des prix de transport et approuvé
le 26 juin 2006, fixe les prix des cartes mensuelles d’abonnement des élèves et des étudiants à 65 et
70 DH. Toutefois, la société n’a pas respecté cet engagement et a appliqué une tarification de 95 DH
en l’absence de toute réaction de la part du groupement de communes en vue d’obliger la société à
respecter ses engagements.
¾¾ Arrêt d’exploitation des lignes concédées sans prendre aucune disposition envers la
société
En infraction des dispositions des articles 7 de la convention et 11 du cahier des charges, qui imposent
au concessionnaire d’assurer la continuité du service public de transport, la société a arrêté d’exploiter
les lignes concédées sans avis préalable durant le mois d’avril 2009. Cet arrêt avait pour conséquence
une perturbation du transport public sur les itinéraires des lignes concédées, et un problème d’ordre
social suite à la perte d’emploi de cent employés de la société.
486
II. Réponse de la Société du transport Ben Moussa
(Texte réduit)
« …
Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du mois d’acquisition des
biens.
- - Le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des autres frais ... »
Par ailleurs ces organes (Moteurs, - boîtes à vitesses, ponts, essieux) sont destinés à être utilisés sur
plusieurs années et par conséquent éligibles à l’amortissement, comme stipulé également par la Loi
9-88 sur les Obligations comptables du commerçant, notamment l’article 14 alinéa 4 :
« La valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation est limitée dans le temps doit
faire l’objet de corrections de valeurs sous forme d’amortissement »
Lorsqu’il s’agit de dépenses faites sur des éléments d’actif déjà existants, la solution suivante nous
parait devoir être appliquée :
Si, en revanche, elles ont pour effet une augmentation de la valeur d’un élément d’actif, ou une
augmentation de sa durée probable d’utilisation, elles ont le caractère d’Immobilisations.
Par conséquent il apparaît que l’amortissement de ces biens est le bon choix. Car le fisc risque de
rejeter leur imputation en charges comme il l’a fait auprès d’autres entreprises.
En général les valeurs d’acquisition des organes onéreux et d’une durée d’utilisation de plusieurs
années sont enregistrées en valeurs immobilisées, comme nous «avons explicité plus haut» ; il arrive
que le comptable, qui n’est pas forcément très connaisseur en mécanique, enregistre une boite en
200 9 487
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
charges; c’est ce qu’on appelle tout simplement une erreur d’imputation. Mais delà à la généraliser
comme non maîtrise c’est cherché impérativement à tout noircir.
Par conséquent l’assurance flotte couvre l’ensemble du parc et en permanence toute une année et de
ce fait, il n’y a aucune entre coupure.
- Le parc d’autobus n’est pas soumis à un contrôle technique d’une façon cyclique et
régulière.
Depuis 1999, nous avons mis cette question parmi nos priorités, car c’est une question de sécurité.
Les facturations du contrôleur l’attestent. Quelques-anciennes attestations ont été égarées, mais cela
ne veut pas dire un manque de contrôle, la preuve est que tous les bus ont été contrôlée en 2008 et
2009, cela prouve que l’état mécanique ne peut être que meilleur pour ceux dont l’attestation a été
égarée en 2007.
- Manque d’acquisition d’autobus neufs et multiplication des réparations et choix des achats
de PR d’occasion
Nous sommes très surpris par l’esprit de négation s’agissant d’un domaine à effet économico-social très
délicat qu’est le transport public urbain eu égard aux moyens très limités en matière de matériel et de
tarification, et des sacrifices que nous avons consentis pour transporter nos étudiants et concitoyens.
En effet au lieu de prendre en considération comme point positif l’effort financier important consenti
par notre société, relaté dans la remarque 18, consistant à entretenir et rénover le matériel roulant, qui
est un bien commun, pour ne pas dire public, avant tout, on le transforme en point négatif.
Aujourd’hui les organes d’occasion généralement rénovés sont importés d’Europe et c’est du pain
béni pour la majorité des transporteurs à l’échelon national; car sans cela, et en l’absence de toute
subvention; c’est l’ensemble du secteur qui serait en difficulté à cause des tarifs toujours tirés vers le
bas et souvent gelés sur plusieurs années, malgré les articles instituant des révisions.
Et ce n’est pas par 0,90 Dirhams le prix d’un voyage d’un étudiant sur 20 kilomètres qui permettra
d’acheter un moteur neuf de près de 250 000,00 Dirhams.
Même au niveau d’une grande ville comme Casablanca, M’dina bus a importé 500 autobus d’occasion
de 15 ans d’âge avec la bénédiction de l’Etat. Ces autobus ont aujourd’hui 19 ans. A côté de cela, seul
100 bus ont été achetés neufs.
488
Cependant, en ce qui nous concerne, toutes les pièces, en dehors d’organes, sont achetées neuves
surtout celles concernant la sécurité de la conduite telles que garnitures de freins, tambours de freins,
circuit hydraulique, pompes et filtres à huiles et à gasoil, pièces de direction etc.
En ce qui concerne les châssis de bus, cette question d’accessibilité des handicapés aux autobus doit
être posée à l’échelon national. Car les bus qui sont fabriqués localement et de marques réputées
et honorables telle la marque DAF dont nous sommes équipés, sont conformes aux spécifications
requises pour le transport urbain puisque homologués par le Ministère de tutelle.
Maintenant, pour faire un transport à l’image de celui d’Europe, il faut mettre le prix ce qui revient à
le subventionner à hauteur de 80% au minimum.
- Ressources Humaines
a) Règlement intérieur non disponible pour les employés de la société
Nous avons opté pour le modèle du règlement intérieur fixé par le Ministère du travail et qui se
trouve affiché à l’entrée de la direction et visible à tous les employés. En accord avec les Délégués du
personnel, nous nous sommes engagés à nous conformer à ses principales dispositions, notamment
générales telles l’embauche, le licenciement, les congés payés, les absences etc.
«En cas de conclusion par écrit, le contrat de travail doit être établi en deux exemplaires revêtus des
signatures du salarié et de l’employeur légalisées par l’autorité compétente. Le salarié conserve l’un
des deux exemplaires»
«La preuve de l’existence du contrat de travail peut être apportée par tous les moyens ...»
De Ce fait, en ce qui nous concerne, le bulletin de paie est une preuve suffisante pour les salariés ne
disposant pas de contrat écrit.
e) Carte du travail:
En effet les cartes de travail qui étaient en cours de préparation ont été distribuées aux ayants droit.
- Horaire du travail
Le travail en deux équipes n’est pas nécessaire en ce qui concerne l’horaire spécifique à notre zone, car
la fin de service commence assez tôt, contrairement aux grandes villes comme Marrakech.
En effet, nos agents ne travaillent pas 12 heures effectives comme sous entendu.
200 9 489
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Ainsi chaque chauffeur et receveur qui l’accompagne, savent l’horaire de prise de service du lendemain
matin et par conséquent la prise et la fin du service ont lieu comme suit :
L’intention prêtée à la société d’utiliser les bus dans différentes lignes ne reflètent pas ses actions sur
le terrain, car cette pratique peut être réalisée même avec des plaques, il suffit de les changer puisque
elles sont juste posées contre les pare brise.
Cependant nous avons pensé à faire mieux, c’est de peindre les numéros sur les pare-brise pour éviter
tout enlèvement ou détérioration, et éloigner toute mauvaise interprétation.
-Moyen de secours
En effet, pour des raisons pratiques nous avons sous traité le véhicule de dépannage auprès de
spécialistes en la matière, et dont l’intervention n’ont jamais fait défaut, car la quantité de bus dont
on disposait ne nécessitait pas vraiment l’immobilisation d’un véhicule pendant plusieurs jours sans
intervention.
Ceci doit aboutir, à l’avenir, à l’acquisition de véhicule de dépannage propre à la société, car le parc
sera plus important.
-Abribus
L’article 19 précise que la construction d’abribus doit être fixée par l’administration. Il est d’usage
que l’occupation de la voie publique doit faire l’objet d’une décision de la commission technique de
l’autorité concédante avec la collaboration de la sûreté nationale. Par conséquent nous sommes prêts
à ériger de telles constructions dés obtention de l’autorisation fixant les endroits de leurs érections.
-Le réseau
La société exploite de fait depuis plusieurs années les lignes de 1 à 6 et qui sont dotées du nombre de
base fixé par la convention comme suit :
490
Numéro de ligne Parc désigné Parc affecté
1 4 4
2 2 2
3 2 2
4 2 2
5 2 2
6 2 2
La société est disposée à doter toute nouvelle ligne utile, dans le cadre du nouveau cahier de charges,
d’autobus suffisants pour satisfaire la demande. Elle est également disposée à renforcer toute ligne
nécessitant une augmentation du parc affecté.
Ce point crucial pour la continuité d’un bon service n’a pas interpelé l’attention des contrôleurs, et ce
malgré l’existence de l’article 29 du cahier des charges qui prévoit la révision des tarifs dés que le taux
de révision dépasse les 5%.
200 9 491
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
III. Réponse de la société de transport « Investment Transport Maroc (ITM) »
de Béni Mellal
(Texte intégral)
¾¾ Etat des extincteurs fixés à l’intérieur des autobus et qui ont dépassé la date de
péremption
Nous vous informons que notre société vient de conclure un contrat de maintenance de ces extincteurs
avec une société spécialisée « Société Delta Protection contre les incendies ». Celle-ci effectuera un
contrôle périodique des extincteurs en vue de prévenir les risques d’incendie pouvant mettre en
danger la vie et la sécurité des usagers.
¾¾ Absence des abris-bus et le manque d’un nombre suffisant de plaques des arrêts de bus
tout au long des itinéraires des lignes concédées
Notre société a établi un programme pour l’implantation de ces abris au niveau des communes de
la province, et elle sera prête à procéder à l’exécution de ce programme dès qu’elle reçoit l’accord
des communes quant au nombre et lieux de leur implantation. Concernant les plaques des arrêts de
bus, notre société a mis en place le nombre convenu avec les instances locales, et elle est prête à en
augmenter le nombre en cas de besoin. Par ailleurs, nous portons actuellement des améliorations à
la forme et au contenu de ces plaques en y inscrivant le logo de la société, les numéros et la direction
des lignes.
492
¾¾ Non disposition d’un parc de réserve que la société devrait mobiliser dans le cas où
certains bus tomberaient en panne, ou aux moments qui connaissent un flux massif des
usagers
Notre société pourrait disposer de ce parc, une fois achevés les travaux de son parc logistique.
Parallèlement à cela, et en attendant d’acquérir nos propres moyens de dépannage, nous recourons
actuellement aux services d’une société de dépannage en cas de besoin.
200 9 493
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
IV- Réponse du Ministre de l’intérieur
(Texte réduit)
… Les principales observations ont porté sur, le non respect de la réglementation en vigueur
notamment les dispositions de la loi organisant le contrôle financier de l’Etat, le manquement aux
obligations contractuelles concernant les conditions de conclusion des contrats de concession et les
conditions d’exploitation du réseau concédé et les défaillances dans les moyens de suivi et de contrôle
du contrat.
Afin de pallier à ces dysfonctionnements, les CRC recommandent aux concessionnaires de se conformer
aux obligations contractuelles de la convention de la concession et de respecter les procédures des
autorisations préalables ainsi que celles de l’approbation et de visa des actes.
De même, les CRC recommandent aux autorités concédantes d’exercer pleinement toutes leurs
prérogatives contractuelles, notamment, le respect des procédures de passation des contrats de
concession et la mise en place de « la commission de transport urbain et périurbain ».
Ainsi, la mise en œuvre de ces recommandations exige la mise en place, d’une loi cadre pour la définition
du transport urbain, d’une autorité organisatrice des déplacements urbains au niveau régional et un
cahier de charges type de gestion déléguée des services de transport urbain.
494
Commune urbaine de Qasbat Tadla
Située sur la route nationale n°8 reliant Fès à Béni Mellal et relevant du ressort territorial de la Province
de Béni Mellal, région de Tadla –Azilal, la commune urbaine de Qasbat Tadla s’étend sur une superficie
de 17 km2, avec une population d’environ 41000 habitants selon le recensement de 2004. Les recettes
de la commune ont atteint, au titre de l’exercice 2008, les 70 millions de DH, quant à l’excédent, il a
dépassé 26 millions de DH.
Aussi, la Cour régionale des comptes recommande-t-elle à la commune de prévoir dans le plan stratégique de développement
des projets et programmes réalisables tout en fixant les priorités suivant un échéancier d’exécution fixé dans le plan, avec
200 9 495
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
la possibilité de révision et d’actualisation en cas de besoin. De plus, la commune doit prévoir un plan de financement qui
ne dépend pas totalement de la coopération et du partenariat.
1. Urbanisme
L’exercice de cette attribution par la commune urbaine de Qasbat Tadla connaît plusieurs défaillances
qui peuvent être résumées comme suit :
- Absence d’un architecte chargé de la gestion de la division d’urbanisme. En effet, cette mission
est confiée à l’ingénieur municipal de formation agricole. De plus, il gère uniquement le bureau
des autorisations de construire et de contrôle des chantiers alors que le bureau des permis
d’habiter est rattaché directement au président de la commune.
- Absence de contrôle des chantiers de construction qui, souvent, ne portent ni les fiches
signalétiques des projets ni les références aux autorisations.
- Le service procède à la liquidation et au recouvrement de la taxe sur les terrains non bâtis au
moment de la demande de l’autorisation de construire. Il ne dispose pas d’une base de données
des assujettis à cette taxe et se limite, par conséquent, au recouvrement de la taxe relative aux
quatre dernières années d’imposition uniquement.
- Pour la liquidation de la taxe sur les opérations de lotissement, la commune se base sur les
factures présentées par l’entrepreneur, et ne procède pas au contrôle et à la vérification des
factures présentées par rapport aux travaux réalisés. Aussi, l’assiette fiscale ne sera fixée que sur
la base des déclarations de l’entrepreneur.
- Retard dans le lancement des études relatives au plan d’aménagement. En effet, l’actuel plan
cessera d’être en vigueur le début de l’année 2011. De plus, la commune ne dispose pas
d’un schéma directeur d’urbanisme, l’extension de la ville se base ainsi sur des normes non
maîtrisables et anarchiques, surtout après l’annexion de certains quartiers à la zone urbaine, tels
que le douar Moulay Bouazza et le douar Barraka Chamalia.
- Le recours abusif, pour la plupart des projets de lotissement ou d’investissement, à la
commission des dérogations pour leur approbation. Par conséquent, la commune se contente
de l’application des décisions de ladite commission, alors qu’il lui appartient d’étudier et de
contrôler les dossiers avant l’octroi des autorisations de construction ou de lotissement.
- Absence d’études urbanistiques sectorielles de la commune. En effet, la commune est mitoyenne
à une grande réserve forestière et agricole en plus de l’oued Oum Rbiî, ce qui impose à la
commune de disposer d’études sectorielles pour la gestion urbanistique des bords de l’Oued.
Si les défaillances ainsi constatées ne sont pas corrigées, elles risquent d’influencer le développement urbanistique de la ville,
surtout que le paysage urbain connaît une croissance de l’habitat insalubre. Aussi, est-il urgent de prendre les mesures
nécessaires en la matière et d’accélérer le rythme de restructuration des douars dans les banlieux de la ville.
2. Assainissement liquide
Le réseau d’assainissement couvre 90% du territoire de la commune. Cependant, la gestion de ce
service connaît plusieurs problèmes, surtout, lors de la saison des pluies. Les principaux problèmes
soulevés peuvent être présentés comme suit :
496
• Vétusté de l’état général du réseau d’assainissement. En effet, 50% seulement est considéré en
bon état ;
• Multiplicité des exutoires qui atteignent 15 points de rejet directement sur l’oued Oum Rbiî ;
• Absence de station d’épuration ou de traitement des eaux usées ;
• Absence d’un plan directeur d’assainissement.
Par ailleurs, dans le cadre du programme de mise à niveau de la ville de Qasbat Tadla, il a été programmé
la construction d’une station d’épuration et la réalisation d’un plan directeur d’assainissement d’un
coût global qui dépasse 36 MDH. Cependant, après examen de la convention de partenariat pour
l’exécution dudit programme, il a été constaté que ces deux programmes ne sont pas prévus et ne
bénéficient pas, de ce fait, de la priorité souhaitée.
En plus, il est à rappeler que la commune avait déjà projeté la construction d’une station d’épuration
dans le cadre du plan de développement 1999-2003, dans la région d’Ait Hamza (projet n°7, banque
de projet B-1-3), pour un coût global de 30 MDH, mais ce projet n’a jamais vu le jour.
3. Assainissement solide
Pour la gestion de l’assainissement solide, la commune a eu recours à la gestion déléguée de ce service
par la société « S.A », suite à l’ouverture des plis du 31 mars 2008 relative à l’appel d’offres ouvert n°
05/MKT/2008. Cette gestion déléguée concerne essentiellement deux tâches :
200 9 497
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Le registre des observations formulées par les usagers et les services de la commune ;
- Le registre de suivi des distances quotidiennes parcourues et de réparation des engins de collecte
des ordures.
Par conséquent, la problématique de traitement des déchets solides reste posée avec acuité en l’absence d’une décharge
publique réglementée. Aussi, est-il recommandé à la commune de mener une nouvelle réflexion sur la méthode à adopter
pour la gestion de ce service, afin de trouver une solution définitive au problème de l’assainissement solide.
1. Centre commercial
Pour lutter contre le problème des vendeurs ambulants et relancer l’activité commerciale de la ville, la
commune a projeté la construction d’un centre commercial de 43 magasins sur une superficie de 2567
m2. Cependant, la réalisation de ce projet soulève les observations suivantes :
• Absence d’étude préalable de faisabilité pour déterminer les besoins de la commune pour ce type
de projet, son emplacement et son mode de financement.
• Le choix de l’emplacement du projet a été effectué selon les disponibilités du patrimoine de la
commune. En effet, il a été réalisé à côté de l’abattoir municipal, mais loin du souk hebdomadaire
et des artères de la ville.
• Le projet est situé sur une zone accidentée, ce qui a engendré des coûts supplémentaires et des
difficultés dans la construction de ses différentes composantes et dans le raccordement du centre
commercial et de l’abattoir au réseau d’assainissement.
• Le coût de réalisation du projet a atteint 3 197 659.39 DH, enregistrant une augmentation de 8%
du montant prévu au cahier des charges, sachant que ce montant englobe uniquement les gros
œuvres sans tenir compte des autres lots relatifs au revêtement, à la menuiserie et à la peinture, ce
qui a engendré un arrêt des travaux dans l’attente de la disponibilité des crédits et de la passation
des marchés relatifs aux lots non encore réalisés.
• Le retard dans le lancement des autres lots, dont l’ouverture des plis était prévue durant le mois
de janvier 2010, a entraîné un retard considérable dans la réalisation de ce centre commercial. De
ce fait, et dans le meilleur des cas, les travaux ne seront achevés que le mois d’août 2010. Au vu
de la date de commencement des travaux (03 août 2007), il en découle que la réalisation de 43
magasins aura duré plus de trois ans.
• Absence d’une vision claire sur les domaines d’exploitation du centre commercial (boucherie,
vente de légumes et de fruits, etc..). De plus, le conseil communal n’a pas encore arrêté ni la liste
des bénéficiaires, ni le cahier des charges fixant les conditions d’exploitation.
Aussi, la Cour régionale recommande-t-elle d’activer la réalisation des projets en question, en dépassant les blocages
éventuels, en arrêtant les activités commerciales à exercer au sein du centre et en décidant des modalités de leur
exploitation.
498
• Les travaux de chaussée et de revêtement ont été réalisés dans des quartiers où des lots ne sont
pas encore achevés, ce qui risque d’entacher la qualité et la durée de vie de la chaussée.
• La commune procède au revêtement des quartiers sans se référer à des normes qui permettent
de fixer les priorités.
• La commune ne perçoit aucune recette, au titre de la taxe relative à la contribution des propriétaires
immobiliers aux dépenses d’équipement et d’aménagement des chaussées, malgré le fait que la
commune ait procédé à la réparation ou à la construction de nouvelles routes et chaussées.
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de redoubler d’efforts pour l’amélioration de l’état des
chaussées, notamment en prévoyant les ressources financières nécessaires pour couvrir les dépenses des projets futurs.
D. Organigramme de la commune
L’examen de l’organigramme de la commune a permis de soulever les observations suivantes :
En conséquence, vu la multiplicité des attributions et des missions dévolues à la commune, la cour régionale des comptes
recommande à la commune d’établir un organigramme clair organisé en divisions et services, et à délimiter les responsabilités
et les missions au sein de chaque entité de telle manière à assurer une coordination efficace entre ces dernières.
200 9 499
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Faiblesse des déclarations des contribuables
Cela se manifeste clairement au niveau des recettes de la taxe sur les débits de boissons qui restent
très faibles. Les déclarations du chiffre d’affaires des redevables, qui ne dépasse pas dix dirhams, ne
reflètent pas la réalité des consommations de boissons.
F. Gestion du patrimoine
Dans ce cadre, il a été constaté ce qui suit :
500
Par conséquent, la Cour régionale des comptes recommande à la commune :
- D’assainir la situation foncière de son patrimoine, surtout que la majorité des terrains exploités appartient au
domaine privé de l’Etat.
- De veiller à la révision de la valeur locative de façon à augmenter les recettes relatives à son patrimoine.
200 9 501
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Qasbat Tadla
(Texte intégral)
1. Urbanisme
■■ Malgré la disponibilité d’un poste vacant d’architecte, les ingénieurs préférent le secteur
privé. L’ingénieur actuel chargé de gérer le service d’urbanisme, bien qu’il a une discipline en
hydraulique, en vertu de l’expérience acquise (plus de 21 ans) et sa présence dans un certain
nombre de sessions de formation technique, a atteint des hautes qualifications lui permettant de
mener et de gérer le service d’urbanisme efficacement.
■■ A propos du contrôle et suivi des opérations de construction, il y a un suivi et contrôle quotidien
assuré par une dizaine d’agents techniques répartis dans divers secteurs de la ville pour la prévention
de la propagation des constructions non réglementaires. Sur ce point particulier, je tiens à vous
informer l’intolérance à l’égard de toute violation et infraction en matière de construction. Le
grand nombre des dossiers des contrevenants transmis aux tribunaux le prouve amplement. Je
tiens aussi à préciser que depuis 2004, la commune ne connaît plus de constructions précaires et
clandestines. Ainsi, la ville de Kasba Tadla a été déclarée « ville sans bidonville ».
■■ Quant au règlement de la taxe sur les terrains urbains non bâtis, des difficultés sont rencontrées
par le service de recensement pour reconnaître les propriétaires des terrains vides, les limites des
parcelles vu que les détenteurs sont originaires des régions voisines ou résidents à l’étranger ; il
est indispensable de faire appel à l’assistance de l’autorité locale afin de déterminer l’identité des
propriétaires.
502
■■ La commune dispose des prix référencés du montant global des travaux de viabilité des
lotissements. Vu le suivi quotidien assuré par les agents techniques, on s’assure du coût réel de
ces travaux en comparaison avec les factures fournies.
■■ Pour ce qui est du plan d’aménagement de la ville de Qasbat Tadla, la commune a entamé des
études des photos aériennes de restitution en collaboration avec l’agence urbaine de Béni Mellal
et la région de Tadla Azilal. Le plan d’aménagement sera exposé au moment convenu en 2011,
date d’expiration du présent P.A.
■■ L’examen et l’étude des opérations de lotissements sont assurés par une commission mixte ad
hoc composée en sus des représentants de la commune, de l’agence urbaine, de la province et
des représentants des services extérieurs concernés.
■■ Les études relatives au plan vert de la ville ont été notifiées par l’agence urbaine le mois de juin
précédant. Ce plan tiendra en compte les aménagements des abords de l’oued Oum Rabiî.
3. Assainissement solide
Toutes les remarques concernant la gestion du secteur de l’assainissement solides sont sans fondement
et mon rapport adressé à la Cour régionale des comptes le prouve largement.
En ce qui concerne la décharge publique contrôlée, toutes les communes de la région vont contribuer
dans le cadre du groupement des communes « protection de l’environnement » pour réaliser et gérer
une décharge régionale contrôlée près de la ville de Fqih ben Saleh.
La décharge actuelle sera réhabilitée et intégrée dans le milieu environnemental par le groupement.
1. Centre commercial
■■ L’emplacement du centre commercial en cours de réalisation près du souk hebdomadaire se
situe loin de l’abattoir municipal.
Toutes les difficultés rencontrées au cours de l’exécution du projet ont été surmontées et il sera
fonctionnel auprès du public le début de l’année 2011, vu le nombre important des bénéficiaires de
ces locaux commerciaux.
200 9 503
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le cahier des charges préparé à ce projet est disposé aux usagers, et la vision est claire quant à l’utilisation
de ce centre. La vente des volailles est prévue dans un autre marché réservé à cet égard.
2. Voirie
La ville connaît une position assez avancée dans le domaine de construction du réseau routier. En effet,
chaque année, des dotations budgétaires sont programmées pour réaliser des opérations d’entretien,
réhabilitation, construction et renforcement des voies dans divers quartiers de la ville.
La priorité repose sur un mode spécifique de classement, elle a été accordée pour le renforcement des
chaussées qui souffrent de dégradations importantes sans tenir compte de leur emplacement.
Sans oublier l’établissement des liaisons routières internes entre différents quartiers de la ville afin de
permettre une fluidité de la circulation à l’intérieur de la ville.
D. Organigramme de la commune
■■ Inefficacité de l’organigramme
- La structure organisationnelle de la commune a été établie conformément au modèle du ministère
de l’Intérieur sauf quelques modifications mineures pour être assimilées aux spécificités de la
commune.
- Il existe une coordination étroite entre le bureau de l’assiette fiscale et le service des patrimoines.
Récemment, un nouveau plan de restructuration opérationnelle des services a été conçu qui
prend en compte toutes les difficultés rencontrées par les services communaux.
- Etant donné la taille de la Commune urbaine de Qasbat Tadla, la création de divisions n’est pas
envisageable.
2. Manque des déclarations dues aux faibles activités commerciales dans la ville
Récemment, on a procédé au recensement de tous les locaux commerciaux afin de mettre à niveau les
taxes y afférentes.
Nous avons aussi recensé toutes les occupations du domaine public en coordination avec le service du
patrimoine municipal et le service de la régie communale.
Autrefois, devant aucun poste de comparaison, on se fondait sur les prix enregistrés sur les contrats
pour pouvoir déterminer la tarification des taxes. Mais d’après les recommandations la cour régionale
504
des comptes, le recensement a été actualisé par la direction fiscale et la commune détient et adopte une
référence importante de la valeur locative.
A noter que la commune est très rigoureuse dans l’application des exigences juridiques concernant les
taxes locales.
200 9 505
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine d’El Attaouia
La commune urbaine d’El Attaouia à été créée en vertu du décret n° 2-92-468 du 30 juin 1992. Elle
relève de la région de Tadla Azilal et se situe à 26 Km au sud de la province de Kalâa des Sraghna. Sa
population a atteint 20237 habitants selon le recensement général de 2004. La commune est administrée
par un Conseil communal de 23 membres et emploie 111 fonctionnaires dont 11 cadres.
• Non généralisation de l’opération de raccordement aux canaux des eaux usées à l’ensemble des
quartiers ; le pourcentage de raccordement de certains d’entre eux reste relativement faible, puisqu’il
ne dépasse pas dans le meilleur des cas le taux de 80% ;
• Non raccordement aux canaux des eaux usées des douars qui relèvent du périmètre urbain de la
commune ;
• Multiplication des fuites au niveau des canaux des eaux usées. Les services de la commune ont
procédé durant l’année 2008 à plus de 500 interventions qui s’avéraient insuffisantes. Ainsi, et
suite aux différentes visites sur place des différents quartiers du centre d’El Attaouia, plus de 30
fuites ont été observées ;
• Insuffisance du nombre des agents communaux affectés à l’entretien de ces canaux ; soit trois agents
seulement sont responsables de réparer et d’entretenir l’ensemble des canaux endommagés ;
• Faiblesse de l’enveloppe budgétaire réservée par la commune à la réparation des canaux des eaux
usées, eu égard au nombre ascendant des fuites constatées. La commune n’ayant affecté à cette
opération en 2008 que le montant de 76.800,00 DH.
• Faiblesse de la capacité globale de la station en comparaison avec les quantités traitées. Ainsi,
suite à une étude technique réalisée par le service technique de la commune, la capacité réelle de
la station ne dépasse pas 600 m3 par jour, soit l’équivalent de sept litres par seconde, alors que la
506
station reçoit quotidiennement plus de 1.100 m3, ce qui entache la qualité des eaux traitées dans
la mesure où l’excèdent des eaux reçues n’est pas traité ;
• Non valorisation des eaux produites par la station qui pourraient servir à l’irrigation des terrains
agricoles avoisinant la station. A cet égard, il y a lieu de noter que la commune avait préparé et
approuvé un cahier des charges pour la vente des eaux produites aux agriculteurs. Mais ce projet
n’a pas abouti.
Il a été également observé, quant à la gestion quotidienne du projet, ce qui suit :
• L’importance des charges de fonctionnement qui ont atteint en 2005 environ 300.000,00 DH.
Ces charges concernent les frais d’acquisition du sable et d’autres matières nécessaires à même
d’assurer la continuité de la chaîne de production de la station, ainsi que les dépenses du personnel,
de réparation et d’entretien des édifices techniques, des dépenses des pièces de rechange destinées
aux appareils et engins. En outre, elles concernent les dépenses relatives aux analyses de la qualité
des eaux produites confiées pour une année seulement à l’Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II, en vertu de la convention signée avec ce dernier en 2003, ainsi que les frais d’électricité
puisque la station dispose de deux pompes électriques fonctionnant de façon permanente.
• Absence de cadres et de techniciens qualifiés capables d’assurer le suivi technique de la station ;
• Absence des procès verbaux relatifs au contrôle technique confié aux services communaux en
vertu des dispositions de l’article 12 de la convention susmentionnée ;
• Absence d’analyse de la qualité des eaux produites par la station durant les années 2006, 2007 et
2008.
¾¾ Concernant la station d’épuration des eaux grises du bain public dénommé « Tissir » :
• Validation du projet par le président de la commune en l’absence d’approbation du Conseil
communal ;
• Construction de la station à proximité de la route principale reliant les deux villes Demnat et
Marrakech, ce qui entrave l’élargissement éventuel de la chaussée ;
• Insuffisance des eaux grises traitées (150m3/j) en comparaison avec la capacité réelle de la station
qui dépasse 240m3/j.
¾¾ Concernant la station d’épuration des eaux grises réservée aux immeubles construits
par la société Al Omrane :
• Validation du projet par le président de la commune en l’absence d’approbation du Conseil
communal ;
• Non exploitation de la station depuis la date de sa réception définitive le 09/05/2008 et ce, en
raison du non achèvement des travaux de construction de l’ensemble des immeubles du complexe
«Al Firdaouss », puisque le seul immeuble construit par la société Al Omrane n’est toujours pas
200 9 507
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
habité et, par conséquent, les eaux grises nécessaires au fonctionnement de la station ne sont pas
disponibles.
508
B. Dysfonctionnements relevés au niveau de l’urbanisme et de l’habitat
Il s’agit des dysfonctionnements enregistrés au niveau des deux lotissements suivants :
Toutefois, la gestion et l’exécution de ce projet ont connu plusieurs dysfonctionnements aussi bien
au niveau de la préparation et de l’exécution de la convention qu’au niveau de certaines dispositions
confuses de cette dernière et de l’absence des documents nécessaires pour la gestion de cette opération.
Ces dysfonctionnements se résument comme suit :
• Autorisation de construire le projet octroyée par la commune sans que celle-ci ne dispose des
pièces obligatoires à joindre à la demande d’autorisation administrative pour la réalisation du
lotissement « Al Firdaouss », pièces prévues par les articles 4, 5 et 19 de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ;
• Absence des procès verbaux établis par la commission de coordination présidée par le président
de la commune urbaine d’El Attaouia. Cette commission veille au bon déroulement des travaux
tel que indiqué à l’article 5 du protocole concerné de la convention en question ;
• Gestion unilatérale du projet de lotissement par la société « Al Omrane » qui gère toutes les
opérations financières et comptables sans que la commune soit informée des dépenses et recettes
de l’opération, comme prévu par l’article 10 du protocole sus mentionné ;
• Ambiguïté des dispositions de l’article 11 du protocole qui concerne l’affectation de l’excèdent
escompté de l’opération. En effet, même si cet article stipule expressément que l’excédent devrait
être réinvesti dans la réalisation de certains projets et travaux dans le centre de la ville d’El
Attaouia, il n’a pas pour autant détaillé la nature et les délais d’exécution de ces projets et les
modalités d’exécution des dépenses les concernant ;
• Perturbation au niveau de la réalisation du lotissement. En effet, l’exécution du projet a accusé
un retard considérable et ce, malgré le fait que l’article 3, paragraphe 3 de la convention oblige les
deux parties à préparer un échéancier pour la réalisation du projet. Interrogé sur cette question, le
responsable chargé du suivi des travaux affirme que la commune n’a pas participé à l’élaboration
de cet échéancier et ne dispose pas d’une copie de ce dernier ;
• Absence du procès verbal de la réception provisoire et partielle des travaux de construction de
l’unique immeuble d’habitation édifié parmi les cinq que comportait le projet et ce, en infraction
des dispositions de l’article 24 de la loi n° 25-90 susmentionnée qui stipule que la réception
provisoire des travaux est effectuée par une commission composée de représentants de la
commune et de l’administration et d’un représentant des services chargés de la distribution de
l’eau et de l’électricité ;
• Absence des pièces justifiant que la commission instaurée par l’article 24 susmentionné s’est
assurée de la conformité des travaux réalisées à ceux convenus entre les deux parties ;
200 9 509
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Absence du procès verbal de réception provisoire des travaux de raccordement du lotissement
au réseau général de l’électricité et de l’eau potable, délivré respectivement par l’office national
d’électricité et l’office national de l’eau potable (ONEP).
510
• Absence des contrats de bail pour 155 locaux à usage commercial et 21 logements à usage
d’habitation appartenant à la commune ;
• Non révision de la valeur locative de certains biens immobiliers communaux. La commune,
qui loue un certain nombre de magasins depuis les années quatre-vingt-dix, moyennant une
redevance locative ne dépassant pas 50 dirhams par mois, n’a jamais procédé à la révision de
cette redevance, ce qui prive la commune de ressources financières importantes, sachant que
celle-ci dispose de plus de 500 boutiques et de plus de 100 logements d’habitation. En plus, il a
été observé que les contrats de location de plus de dix ans ne sont pas approuvés par l’autorité
de tutelle tel que prévu par la loi ;
• Irrégularités entachant la construction d’un certain nombre de locaux à usage commercial. Il s’agit
de 12 locaux situés à l’ancien Souk hebdomadaire et de 7 autres situés au quartier administratif,
ces irrégularités peuvent être résumées comme suit :
- Non respect du principe de la concurrence puisque la commune n’a lancé aucun appel d’offres
pour la construction de ces locaux ;
- Construction de locaux sur des terrains qui n’appartiennent pas à la commune ;
- Financement de l’étude topographique des terrains objet de la construction sur le budget de la
commune (bon de commande n° 46 du 31/10/2007).
• Erreurs de classement de certains biens communaux. Il s’agit du classement des boutiques
commerciales situées sur le terrain domanial sur lequel a été construit l’ancien souk hebdomadaire.
Ces boutiques sont inscrites au sommier de consistance de la commune sous les numéros de 1H
au 76H, sans que les terrains en question soient extraits du domaine public, comme prévu par les
dispositions de l’article 37, paragraphe 6 de la charte communale et en veillant à l’application des
modalités prévues par l’article 4 du dahir relatif au patrimoine privé des municipalités.
En conséquence, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
• Accélérer la mise en œuvre des procédures d’immatriculation de tous les biens fonciers relevant de son patrimoine
privé, en vue de garantir la protection de l’assiette foncière ;
• Prendre les mesures nécessaires pour la conclusion des contrats de bail afin de régulariser la relation qui lie la
commune aux locataires et de justifier les recettes qui en découlent ;
• Actualiser les contrats de bail des immeubles relevant du patrimoine privé de la commune et ce, par la prise de
mesures juridiques et administratives en vue de réviser la valeur locative de ces immeubles ;
• Respecter la réglementation en vigueur en matière des marchés publics, en particulier le principe de la concurrence ;
• Cesser de réaliser les projets communaux sur des terrains ne relevant pas du patrimoine de la commune ;
• Actualiser le sommier de consistance du patrimoine privé et public comme prévu au paragraphe 6 de l’article 37
de la charte communale et veiller à assurer un classement régulier de ce patrimoine.
200 9 511
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
D. Gestion des recettes
Dans ce cadre, il a été observé ce qui suit :
• Taxe sur la dégradation des chaussées : La commune ne procède pas au recouvrement de cette
taxe malgré la diversité des chantiers des travaux de construction et la dégradation de la chaussée
qui en découle. A titre d’exemple, les chantiers des travaux de construction situés aux lotissements
« Al Amal » et « Agafai » ;
• Taxe sur les opérations de lotissement : La commune a procédé à l’exonération de certains
lotissements du paiement de la taxe sur les opérations de lotissement sans justification légale ; il
s’agit des lotissements dénommés « Al Firdaouss », « Al Amal », « Azzaitoune1 », « Tassaout 1 et
2 », « Azahra », « Badou », « Ait Adel, route du nouveau souk » et « Miftah El khir ».
• Redevance d’occupation temporaire du domaine public communal pour un usage commercial,
industriel ou professionnel : La commune n’a pas appliqué cette redevance sur l’ensemble des
stations de distribution du gaz situées au centre de la ville d’El Attaouia.
512
conséquent, la commune se trouve privé de recettes supplémentaires en plus de la prescription
éventuelle des dettes les concernant.
En conséquence, la Cour régionale des comptes recommande à la commune ce qui suit :
- Renforcer les brigades de contrôle pour veiller à la constatation des irrégularités en matière de dégradation de la
chaussée ;
- Prendre en compte la surface exacte du patrimoine communal public occupé temporairement pour usage commercial,
industriel ou professionnel, pour la liquidation de la taxe ;
- Généraliser l’application de la taxe sur les terrains non bâtis et de la taxe sur les débits de boissons à tous les
assujettis ;
- Recouvrer les arriérés au titre des droits et taxes de la commune afin d’améliorer ses ressources.
• La dépense relative à l’acquisition de barres de fer : Au cours des années 2002, 2007 et 2008,
la commune a procédé à l’acquisition de 290 barres de fer (bons de commandes n° 05/2002,
20/2007 et 23/2008 d’un montant global de 143.000,00 DH). Toutefois, après visite sur place
du magasin, il a été constaté l’absence de 220 barres dont la valeur unitaire est de 700 DH. De
plus, il a été constaté que la commune n’établit pas les procès verbaux qui constatent les pertes
du matériel stocké au magasin et ne tient pas les registres qui permettent de contrôler les entrées
et sorties du matériel ;
• La dépense relative à l’achat du matériel électrique pour l’éclairage public souffre des insuffisances
qui suivent :
- L’opération de justification du service fait est effectuée directement par le président de la
commune et le régisseur des dépenses sans la participation d’un technicien spécialisé et informé
des caractéristiques techniques du matériel électrique acheté ;
- Les acquisitions ainsi effectuées ne sont pas reçues effectivement par les services de la
commune, elles restent stockées chez le fournisseur et ne sont livrées qu’au fur et à mesure
de leur consommation suivant les besoins et ce, moyennant des bons d’avoir délivrés par le
fournisseur ;
- La répartition des lampes électriques entre les différents douars et quartiers est effectuée
directement par le président ou par le régisseur des dépenses, sans qu’aucune étude préalable
des besoins ne soit effectuée par les services communaux compétents, pour déterminer la
quotte part de chacun des quartiers ou douars, et sans l’établissement des procès verbaux qui
arrêtent les quantités distribuées. En effet, l’électricien de la commune qui a confirmé cet état
de fait, n’a pu justifier le manque de lampes halogènes de catégorie 160, 125, 225 et 250 Wat
et dont la valeur unitaire est estimée, selon la catégorie, entre 1.000,00 DH et 1.500,00 DH. A
noter que la commune a acquis un total de 268 lampes de ces catégories, entre 2005 et 2008 ;
200 9 513
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Les services compétents de la commune n’ont pas procédé au suivi de l’affectation des anciennes
lampes, remplacées par des nouvelles lampes plus économiques acquises dans le cadre du marché
n° 12/2008. En effet, la visite sur place du magasin du matériel électrique a permis de constater
l’absence des anciennes lampes, en état de marche, remplacées par des lampes économiques
de marque 25RG. A signaler que jusqu’à la date de la mission de contrôle, il a été procédé au
remplacement de 110 lampes. Interrogé à ce sujet, l’électricien de la commune a déclaré que
ces lampes sont utilisées pour l’éclairage public dans certains douars, mais sans pour autant
produire les procès verbaux et les registres qui permettent de connaître les quantités, le lieu et
la date de distribution de ces lampes.
• La dépense relative à l’acquisition du grillage pour le terrain de sport. Après examen des pièces
justificatives des dépenses relatives aux exercices 2005, 2006, 2007 et 2008, il a été relevé que la
commune a acheté 840 m2 de grillage pour le terrain de sport, en plus de quatre grandes portes
pour les accès à ce terrain, pour un montant global de 107.000,00 DH.
Après visite sur place et la prise des mesures des dimensions réelles du grillage, il a été constaté qu’il
s’agit d’un grillage très ancien avec d’importantes dégradations et qui ne dépasse pas 776 m2. De plus,
le gardien du terrain affirme que le grillage en question a été installé avant 2005, année d’acquisition
de la première partie du grillage.
En plus, l’examen du marché n° 07/2005 relatif à l’entretien du terrain de sport a révélé l’installation
d’une cinquième grande porte d’une dimension de 2×3m, le nombre de portes ainsi installées sont
de cinq. Or, la visite sur place révèle que ce terrain ne comporte que deux grandes portes de cette
dimension.
• La dépense relative à l’acquisition de la peinture. Au cours des années 2006 et 2007, la commune
a acheté 1440 KG de peinture murale de couleur rouge d’une valeur de 48.000,00 DH. Les agents
responsables de la peinture à la commune ont affirmé qu’ils n’ont procédé à la peinture d’aucun
bâtiment administratif communal, et que cette opération est effectuée par des entrepreneurs
spécialisés à la demande de la commune. Ils ont également ajouté que la dernière opération
de peinture de bâtiments administratifs remonte à l’année 2007 (bon de commande n°29 du
09/04/2007 d’un montant de 44.987,25 DH). De plus, la visite sur place des différents bâtiments
administratifs communaux a permis de constater de visu la vétusté des bâtiments.
Aussi, la Cour régionale des comptes recommande-t-elle à la commune ce qui suit :
- Respecter les règles d’engagement des dépenses et veiller plus particulièrement à ce qu’aucune commande de travaux,
fournitures ou services, ne soit engagée par les services concernés tant que les bons de commande ou projets de contrats
ne sont pas revêtus de la signature de l’ordonnateur ;
- Respecter les dispositions réglementaires relatives aux marchés publics et éviter l’émission de bons de commande de
régularisation ;
- Veiller à la coordination entre les services techniques de la commune et les responsables chargés de la programmation
de projets avant de procéder aux acquisitions éventuelles et à leur exécution.
514
II. Réponse du Président de la Commune urbaine d’El Attaouia
Le Président de la Commune d’El Attaouia n’a pas fait de commentaire sur les observations qui lui
ont été notifiées.
200 9 515
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Tamellalt
Créée en 1972 en tant que commune rurale, la commune de Tamellalt est passée, vu le développement
qu’elle a connu à la fin des années 1980 et au début des années 1990, au statut de commune urbaine
suite au découpage communal de 1992. Elle relève de la province de Kelaa des Sraghna, région de
Marrakech Tensift El Haouz. Elle occupe une superficie de 400 hectares et compte selon le recensement
de 2004, une population de 12 212 habitants.
Les recettes de la commune ont atteint, au titre de l’exercice budgétaire 2008, 12.475.490,00 DH,
constituées principalement de la TVA à raison de 65 %, quant aux dépenses, elles ont atteint
10 245 490,00 DH.
516
l’accord de principe de cette dernière, la commune n’ait pas pu, jusqu’à fin 2009, mobiliser les
ressources financières nécessaires à l’acquisition de ce terrain.
• Malgré le défaut d’acquisition du terrain consacré au projet, le conseil communal a lancé l’appel
d’offres ouvert n° 02/2008 pour la construction du projet, en programmant 800.000,00 DH,
sachant que le coût estimatif du projet avoisine les 5.543.592,00 DH. Mais, en raison de la
faiblesse des crédits alloués au projet par rapport à l’offre moins disante de 7.698.600,00 DH,
l’appel d’offres a été annulé. Le projet demeure toujours en instance.
¾¾ Construction d’un complexe sportif et culturel
A ce sujet,il a été constaté ce qui suit :
• Bien que le conseil communal ait donné son accord pour déposer une demande de crédit auprès
du F.E.C, pour la réalisation du projet de complexe sportif et culturel évalué à 14.233.600,00
DH, le président de la commune n’a pris aucune disposition dans ce cadre, le projet est resté, en
l’absence des moyens financiers et d’un calendrier d’exécution ; sans suite.
• Les études préliminaires du projet ont été réalisées en 2008 coûtant à la commune la somme de
134.846,32 DH, alors que le terrain nécessaire au projet n’était pas encore acquis et les ressources
financières non encore disponibles. A fin 2009, le projet n’est toujours pas réalisé.
• AL OMRANE a consacré, dans le cadre de la convention de coopération avec la commune, 3
millions de DH au programme de mise à niveau urbaine de la ville de Tamellalt. L’indisponibilité
de la part financière de la commune dans le projet dans le délai prévu par la convention (début
de l’année 2008) a retardé la réalisation du projet.
¾¾ Réalisation d’une station de traitement des eaux usées
Au cours de la session ordinaire du mois de juillet 2006, le conseil communal a étudié le projet de
délégation de la gestion des déchets liquides au profit de l’ONEP. Les deux parties ont convenu que
la commune supporte 30 % des charges de construction de la station de traitement des eaux usées
estimées à 10 millions DH en plus de l’acquisition du terrain nécessaire au projet, tandis que 70% des
charges seront prises en charge par l’ONEP y compris les études du projet.
Au cours de la session ordinaire du mois d’octobre 2007, l’accord de principe a été donné, par le conseil
communal, pour la délégation de la gestion des déchets liquides à l’ONEP. La décision d’acquérir un
terrain de 12 hectares de la direction des domaines, nécessaire à la construction de la station a été prise
au cours de la session du mois de janvier 2008. Toutefois, l’examen du dossier du projet appelle les
remarques suivantes :
• Bien que l’ONEP ait réalisé, au cours de l’année 2008, les études préliminaires du projet estimant
son coût à 30 millions de dirhams, le conseil communal n’a pas réalisé les études qui tracent
l’état des lieux de l’assainissement liquide dans la ville et n’a fixé aucun calendrier d’exécution, en
accord avec l’ONEP, pour commencer la réalisation du projet ;
• Bien que la Direction des Domaines ait donné son accord pour la vente du terrain nécessaire à
la construction de la station à la commune, cette dernière ne s’est pas acquittée des fonds relatifs
à l’achat du terrain et n’a entamé aucune démarche pour honorer ses engagements financiers
relatifs à sa contribution dans le projet, fixés à plus de 10 millions de dirhams.
200 9 517
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Construction d’une piscine municipale
Au cours de la session ordinaire du mois de février 2008, et à l’occasion de la programmation de
l’excédent du budget de l’année 2007, le conseil communal de Tamellalt a alloué 1.300.000,00 DH pour
la construction d’une piscine municipale. Toutefois, l’examen du dossier du projet a permis d’observer
que la commune a décidé de construire la piscine municipale au sein du complexe sportif et culturel
et a programmé les crédits destinés à la réalisation de ce projet, alors qu’elle n’a pas encore acquis le
terrain sur lequel sera construit le complexe sportif et cultuel, et n’a pas prévu les fonds nécessaires à
cette acquisition ;
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Développer une vision stratégique basée sur l’étude et la programmation des projets prioritaires pour les citoyens ;
- Réaliser des études de faisabilité des projets d’investissement permettant d’identifier par priorité, les besoins de la
ville en investissement, les crédits nécessaires à leur réalisation, les sources de financement ainsi que le calendrier
d’exécution ;
- Accorder la priorité aux moyens de financement en déployant plus d’efforts dans la recherche de nouvelles ressources
financières qu’elles soient internes ou externes comme la contraction des crédits et l’établissement des conventions de
partenariat ;
- Accélérer la cadence de réalisation des projets programmés ;
- Focaliser les efforts sur les projets prioritaires en prenant en considération les ressources disponibles et éviter
l’éparpillement des moyens sur plusieurs projets sans n’en réaliser aucun.
¾¾ Défaut de recensement des terrains urbains non bâtis dans le territoire de la commune
L’examen des registres des autorisations de construire et les visites effectuées aux chantiers de
construction a permis d’observer que plusieurs lotissements réalisés sur le territoire de la commune de
Tamellalt ne sont pas recensés par la Régie de recettes, en infraction des dispositions de l’article 49 de
la loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales. Il est à signaler aussi que la régie de recettes ne
dispose pas des listes des bénéficiaires des lots vendus par AL OMRANE et ne les a pas demandées
pour connaître l’identité et l’adresse des bénéficiaires afin d’appliquer la taxe correspondante.
¾¾ Défaut de recouvrement de la taxe sur les terrains urbains non bâtis au moment de la
délivrance de l’autorisation de construire
L’examen du registre des autorisations de construire a permis de constater que plusieurs autorisations
de construire ont été délivrées, au cours des quatre dernières années, sans procéder, au recouvrement
de la taxe sur les terrains urbains non bâtis. C’est le cas de 315 autorisations de construire délivrées par
la commune au cours des années 2005, 2006, 2007 et 2008.
518
2. La taxe sur les opérations de construction
L’examen des pièces justificatives et des registres relatifs à la taxe sur les opérations de construction
a permis de constater des Exonération injustifiée du paiement de la taxe sur les opérations de
construction. Il s’agit de 51 autorisations de construire exonérées du paiement de la taxe sans aucune
base juridique.
200 9 519
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
C. Gestion du patrimoine et de l’urbanisme
1. Gestion du patrimoine
L’examen du registre du patrimoine et des dossiers relatifs à la gestion du domaine de la commune a
permis de relever les observations suivantes :
• L’urbanisme
Après examen des différentes pièces justificatives concernant la gestion de l’urbanisme et au vu des
visites effectuées aux différents quartiers et lotissements, et l’examen des procès verbaux établis par les
techniciens de la commune, il a été constaté ce qui suit :
520
¾¾ Constatation d’infractions relatives aux opérations de construction et d’aménagement
des logements communaux
La commune de Tamellalt dispose de plusieurs logements d’habitation en rez de chaussée, hérités du
Programme Alimentaire Mondial «P.A.M». Toutefois, et malgré l’absence de tout titre de propriété, la
commune a procédé à leur location à des particuliers qui ont introduit des modifications sur le plan
initial de ces logements notamment, la construction de niveaux supérieurs et le désistement au profit
d’autrui moyennant une contrepartie financière en l’absence d’un cahier des charges organisant la
relation entre la commune et le locataire pour préserver ses biens et garantir ses droits vis-à-vis des
tiers.
Il est à signaler aussi que suite à la visite effectuée à ces logements, il a été relevé l’existence de plusieurs
infractions souvent non constatées par les procès verbaux tels que :
• Zone d’activité économique : Bien qu’elle soit réalisée pour accueillir les industriels et les artisans
de la ville, des lots de terrain ont été octroyés indument au profit de certains bénéficiaires
qui n’exercent aucune activité industrielle et artisanale dans la ville, et ce, moyennant les prix
préférentiels de 150 DH et de 200 DH/m2.
• Lotissement des jeunes promoteurs : La liste définitive des bénéficiaires des lots réservés aux
diplômés chômeurs, diffère de celle initialement préparée par l’association des jeunes promoteurs
de Tamellalet. En effet, plusieurs lots ont été octroyés à des personnes ne résidant pas à Tamellalt
ou disposant d’une situation financière confortable. C’est le cas de plusieurs propriétaires de
locaux commerciaux et industriels ne disposant d’aucun diplôme ;
• Lotissements réalisés par l’établissement «ALO» : Cette dernière n’a aucunement respecté les
dispositions des cahiers des charges des lotissements. C’est le cas de l’octroi du lotissement
« Annarjiss » à la société «ALO» sous condition de construire un lycée et la maison de l’étudiant.
En effet, bien que cette dernière ait reçu l’autorisation de lotir, ladite société n’a pas tenu son
engagement qui n’a pas été établi par écrit. Ce qui prive les habitants du lotissement de bénéficier
de ces deux établissements.
D’autre part, une partie de la parcelle de terrain sur laquelle est bâti le lotissement dénommé
«Albissat 2» fait l’objet de litige entre le prétendu propriétaire et la société «ALO». En fait la
commune n’aurait dû autoriser ce lotissement qu’une fois le litige résolu.
200 9 521
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Par conséquent, la cour régionale des comptes recommande à la commune ce qui suit :
- Accélérer la procédure d’élaboration du plan d’aménagement de la ville, et ce par le respect de la commune de ses
engagements financiers vis-à-vis de l’agence urbaine d’El Kalaa des Sraghna ;
- Veillez à l’application de sanctions en cas de non respect, soit par les particuliers soit par les promoteurs immobiliers,
de la loi n° 25-90 sur l’urbanisme ou des clauses contractuelles prévues aux cahiers des charges ;
- S’abstenir de délivrer les autorisations de lotir et les attestations de réception provisoire aux établissements ou
sociétés de promotion immobilière avant de résoudre tous les problèmes fonciers du lot objet de lotissement et
d’honorer tous les engagements envers la commune.
522
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Tamellalt
Le Président de la Commune de Tamellalt n’a pas fait de commentaire sur les observations qui lui ont
été notifiées.
200 9 523
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine Sidi Bouothmane
Erigée en commune urbaine en vertu du décret n° 2-09-320 du 11 juin 2009, la commune de Sidi
Bouothmane relève du ressort territorial de la Province des Rehamna, nouvellement créée. Elle
s’étend sur une superficie de 536 km2, avec une population d’environ 10000 habitants, selon le
recensement de 2004. Les recettes de la commune ont atteint, au titre de l’exercice 2008, le montant de
7.913.192, 72 DH ; quant aux charges, elles sont arrêtées à la somme de 3.987/149,48 DH.
Ce projet s’étend sur une superficie de 107 hectares, et englobe 357 lots pour les projets industriels et
15 lots sociaux et administratifs. Le contrôle sur place et sur pièces de ce projet a permis de relever les
observations suivantes :
La commission a par ailleurs consigné dans le procès verbal de la réunion susmentionnée un certain
nombre de réserves afférentes au non achèvement de certains travaux de voirie, d’assainissement et
d’alimentation en électricité.
524
¾¾ Retard dans la réalisation des travaux d’équipement du parc industriel
Il a été constaté que la commune de Sidi Bouothmane n’a pris aucune mesure vis-à-vis de la société Al
Omrane pour manquement à la réalisation des travaux d’équipement du parc industriel comme l’ont
souligné les commissions chargées de la réception des trois tranches du projet, il s’agit notamment :
• Du retard dans la réalisation des travaux d’électrification, comme en témoigne le procès verbal
de réception provisoire de la troisième tranche daté du 20/05/2008 ;
• De l’assainissement dont les travaux hors site ne sont pas toujours exécutés. En conséquence,
les unités implantées actuellement font leurs rejets liquides en plein air, ou comme solution
alternative, sont appelées à creuser des fosses septiques, ce qui risque, dans les deux cas, de poser
un vrai problème environnemental avec l’accroissement prévu des unités industrielles dans la
zone, et constitue une infraction aux dispositions de l’article 43 de la loi n° 11-03 relative à la
protection et à la mise en valeur de l’environnement.
¾¾ Mauvaise gestion des autorisations de construire
Conformément à l’article 50 de la loi n° 78-00 formant charte communale et à l’article 41 de la loi n° 12-
90 relative à l’urbanisme, le président du conseil communal a procédé à la délivrance des autorisations
de construire en réponse aux demandes des investisseurs. Cependant, la gestion desdites autorisations
appelle les observations suivantes :
• Retard dans l’instruction des dossiers : certaines autorisations ont nécessité plus d’un an, d’autres
ont donné lieu à des plaintes ;
• Refus persistant et non motivé de la commune d’autoriser certains projets ce qui a contraint les
investisseurs concernés de s’adresser directement à la province qui leur a donné satisfaction. Ce
n’est qu’après l’installation des unités en question que la commune a délivré son autorisation
pour régularisation. Il s’agit notamment d’une huilerie et d’une blanchisserie industrielle ;
• Dossiers incomplets ou inexistants, d’où la difficulté de faire le suivi et les contrôles nécessaires
pour s’assurer du respect par les investisseurs des plans autorisés par la commune.
200 9 525
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
la prise de décision et par l’exercice effectif des contrôles et suivis qu’elle devrait effectuer lors de toutes les étapes du
projet : octroi d’autorisations, suivi de l’avancement des travaux, réceptions provisoire et définitive ;
- Inscrire au budget les dépenses obligatoires au titre des dettes exigibles et ce, conformément aux dispositions de l’article
41 de la loi n° 45-08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs groupements.
L’examen des clauses de ladite convention et les pièces y afférentes ainsi que les visites des deux
lotissements concernés ont permis de relever les observations suivantes :
526
3. Absence d’un schéma directeur d’assainissement
Plusieurs lotissements souffrent de l’absence de l’assainissement liquide notamment aux lotissements :
Maatallah dont la réception provisoire n’est toujours pas prononcée malgré sa réalisation depuis
plusieurs années; lotissement Jbilat II, lotissement Nzalat I et II, ainsi qu’au parc industriel qui nécessite
une solution urgente.
De plus, l’absence d’une décharge publique a entraîné la création d’une décharge clandestine dans le
domaine forestier à proximité du centre de Sidi Bouothmane, ce qui représente un véritable risque
pour la santé publique et une dégradation de l’environnement de la commune.
Compte tenu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de:
- Chercher des solutions rapides aux problèmes dont souffrent encore les populations des quartiers Nzalat I et II, et
ce par l’achèvement des travaux de restructuration prévus par la convention ;
- Adopter et mettre en application le schéma directeur d’assainissement de la commune ;
- Résoudre, dans le cadre dudit schéma, les problèmes d’assainissement posés au niveau du parc industriel ainsi que
dans les quartiers objet des projets de restructuration ;
- Mettre en place un service public communal de collecte des ordures ménagères et créer une décharge publique
répondant aux normes en vigueur ;
200 9 527
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Sidi Bouothmane
(Texte réduit)
• Installation d’un poste de transformation électrique de moyenne tension 60/22KV dont les
travaux sont achevés. Il ne reste que le branchement pour le « Parc Industriel » )...(
• Suite à la réunion tenu au siège de la province Rhamna sous la présidence de Mr le Gouverneur,
le 15/07/2010 ayant pour objet la réalisation des unités industrielles du « Parc Industriel »
Sidi Bouothmane et à la réunion de la commission du 21/07/2010 qui a eu lieu au siège de la
municipalité de Sidi Bouothmane et à laquelle ont pris part, le Président de la Commune Urbaine
Sidi Bouothmane, l’autorité locale et le Chef du Cercle de Sidi Bouothmane et suite au PV de
528
réception provisoire du 03/06/2009, il a été décidé que « AL OMRANE » Marrakech réalise les
travaux suivants :
- La Step monobloc prévu pour 70 à 80 unités desservirons les trois tranches, toutefois, en cas de
saturation de la station par des unités fonctionnelles dépassant les 70 unités, « AL OMRANE »
et l’ONEP seront appelés à résoudre le problème ;
- Les travaux d’aménagements extérieurs dont les prestations seront arrêtés en commission et la
réalisation d’un giratoire de la RN 9 et la construction de la maison des syndics ;
- Les travaux du giratoire et la Step démarreront la fin d’Octobre 2010.
• Le montant de 2 188 980,00 DH est réglé objet des mandats de paiement n° 467,468 et 469 du
13/11/2009 ;
• Le montant de 2 000 000,00DH est versé par la direction générale des collectivités locales
directement à l’ONE au profit de la Commune.
Ce retard dans le paiement est dû à la complaisance et négligence de l’ex-responsable de la
Commune.
Les motifs ayant causé ce retard dans le règlement de ladite créance sont dus à la négligence d’ex-
responsable de la Commune.
A cet effet et après programmation au budget 2010 la Commune a réglé ces intérêts de retard (564 030,91
DH) par mandat de paiement n° 205 du 09 juillet 2010.
200 9 529
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre une convention de partenariat a été signé entre
la Société « AL OMRANE » et la Commune de Sidi Bouothmane en 2002 dont l’objectif et la
restructuration des deux douars N’zalat I et II extension. La durée du programme de restructuration
des deux douars bénéficiaires est de trois ans, or sept ans après la mise en œuvre du projet, la réception
provisoire des travaux n’a toujours pas eu lieu dans l’ex-mandat de l’ex conseil.
Actuellement le nouveau conseil a fait appel à tous les services concernés ainsi qu’« AL OMRANE »
et l’autorité et suite à la réunion tenue au siège de la Province Rhamna sous la Présidence de Mr
Gouverneur le 14/07/2010 ayant pour objet le programme de la Société « AL OMRANE » est engagé
à ce que les plans parcellaires soient renouvelés pour la mise à jour (…)
En ce qui concerne les voiries « AL OMRANE » s’est engagée pour les réaliser dans la 2ème tranche de
la restructuration des ces quartiers (ex-douars).
L’ONEP a élaboré l’étude pour le schéma directeur de l’assainissement liquide qui sera réalisé d’ici la
fin 2011.
Conclusion
Pour les observations et recommandations de la Cour régionale des comptes dans le cadre du contrôle
de la gestion de la Commune Urbaine Sidi Bouothmane récemment et la Commune Rurale Sidi
Bouothmane précédemment. Nous les considérons intéressantes pour que le nouveau conseil exerce
tous les droits qui lui sont confiés en vertu des lois et règlements en vigueur et ainsi corrige les fautes
de l’ex-conseil et fournit les fonctionnements pour que l’administration communale se développe
correctement suivant la loi et les instructions de sa majesté le Roi Mohammed VI.
530
COUR REGIONALE DES
COMPTES DE FES
Région de Fès - Boulemane
Région de Meknès – Tafilalet
200 9 531
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
532
Service de transport collectif urbain par autobus à Meknès
La convention de concession du service de transport collectif «urbain» par autobus a été conclue entre
la Commune Urbaine de Meknès (autorité concédante) et le groupement TUSGSAL-AHSANBUS
(concessionnaire), le 1er août 2005 et approuvée par le ministère de l’Intérieur le même jour. En vertu
des dispositions de l’article 29 de la convention de cette concession, l’exploitation dudit service a été
confiée à la société CITY BUS « SA», créée à cet effet par le groupement précité, en août 2005.
A. Le cadre réglementaire
Etant donné que le périmètre s’étend aux villes d’El Hajeb, de Boufekrane, de Sbâa Ayoune, d’Agourai,
d’Ain Taoujdate et aux communes rurales de Bouderbala et de Ain Karma, le montage institutionnel
qui devrait être le soubassement de l’octroi de cette concession, en vertu de l’article 54 du Dahir
n° 1-76-583 relatif à l’organisation communale, à savoir un groupement de communes, n’a pas été
respecté.
Les deux articles qui ont fait l’objet de modifications apportées par l’avenant en question, constituent
la base des critères retenus dans la grille d’évaluation et de notation du règlement de consultation
(ils totalisent à eux seuls 40 points sur les 100 points prévus). Ainsi, les modifications apportées par
l’avenant ont bouleversé l’économie de la convention car elles auraient pu modifier les conditions de la
concurrence si elles avaient été prises en compte lors de la passation du contrat initial.
La conclusion de cet avenant avant même le début d’exploitation du service par le concessionnaire, va
à l’encontre des principes d’appel à la concurrence visant à assurer l’égalité des candidats, l’objectivité
des critères de sélection, la transparence des opérations et l’impartialité des décisions.
200 9 533
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
B. L’exploitation du réseau du transport urbain
• Sept lignes n’ont jamais été exploitées par le concessionnaire (lignes : 2, 6, 8, 13, 15, 19 et 27) ;
• Sept lignes ont été exploitées par le concessionnaire puis délaissées (lignes:1, 4, 9, 11, 16, 21 et 28);
• Sept nouvelles lignes ont été créées par le concessionnaire (lignes : AK et AB) ;
• Six lignes (10, 14, 16, 18, 20 et 26) ont changé d’itinéraire (dépassement du trajet fixé).
• La gène de la circulation sur l’avenue des F.A.R. aux moments de sortie et de retour des bus ;
• La pollution des locaux et de l’environnement des abattoirs par les gaz d’échappement des bus et
par les lubrifiants des vidanges et les eaux de lavage des véhicules. Ce qui constitue une menace
pour la qualité des viandes et donc, un danger pour la santé publique comme le montre les
multiples correspondances envoyées par la direction provinciale d’agriculture de Meknès aux
différents services concernés (ministère de l’Intérieur, ministère de l’Agriculture, Wilaya de
Meknès Tafilalet, Commune urbaine de Meknès).
534
4. Non respect du programme d’investissement contractuel
Le programme prévisionnel d’investissement prévu par la convention (article 26) et modifié par
l’avenant n° 1, appelle les observations suivantes:
• Les modifications apportées par l’avenant n°1 ont permis au concessionnaire l’introduction des
bus neufs à partir de la 3ème année au lieu de la 1ère année prévue au départ. Paradoxalement, le plan
de financement annuel des investissements, arrêté par l’avenant n°1 laisse apparaître une hausse
significative du montant des investissements (volet parc) durant les trois premières années ;
• Le montant total d’investissement arrêté au 31/12/2007 s’élève, selon les pièces annexées à la
déclaration fiscale, à 19 344 340,92 DH alors que le plan de financement annuel des investissements
prévoit 20 554 990,00 DH (8 781 774,00 DH la 1ère année et 11 773 216,00 DH la 2ème année).
D’où un écart d’investissement de -1 210 650,00 DH.
200 9 535
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
L’autorité concédante n’a pris aucune mesure pour permettre aux bus de desservir les quartiers en
question et de rappeler les grands taxis et le transport mixte à l’ordre conformément à la réglementation
en vigueur.
536
C. Le contrôle de l’exécution du contrat de concession
200 9 537
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Veiller au respect des conditions de révision des tarifs prévues par l’article 37 de la convention : périodicité,
application de la formule et des modalités arrêtées dans l’annexe n°2 de la convention ;
- Inciter le concessionnaire à respecter les termes de l’article 35 concernant l’obligation de produire les rapports
annuels.
538
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Meknès :
Le Président de la Commune urbaine de Meknès n’a pas fait de commentaires sur les observations
qui lui ont été notifiées
Afin de pallier à ces dysfonctionnements, les CRC recommandent aux concessionnaires de se conformer
aux obligations contractuelles de la convention de la concession et de respecter les procédures des
autorisations préalables ainsi que celles de l’approbation et de visa des actes.
De même, les CRC recommandent aux autorités concédantes d’exercer pleinement toutes leurs
prérogatives contractuelles, notamment, le respect des procédures de passation des contrats de
concession et la mise en place de « la commission de transport urbain et périurbain ».
Ainsi, la mise en œuvre de ces recommandations exige la mise en place, d’une loi cadre pour la définition
du transport urbain, d’une autorité organisatrice des déplacements urbains au niveau régional et un
cahier de charges type de gestion déléguée des services de transport urbain.
200 9 539
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Collectivité provinciale d’Ifrane
La province d’Ifrane compte, selon le recensement de l’an 2004, une population estimée à 143380
habitants, dont 51,45% dans la zone urbaine et 48,55% dans la zone rurale. Sur le plan administratif, la
province englobe les communes urbaines d’Ifrane et d’Azrou, ainsi que huit communes rurales.
Le Conseil provincial d’Ifrane compte 14 membres élus, conformément aux dispositions légales en
vigueur, par le suffrage indirect pour une durée de six ans.
A. Rôle limité des élus provinciaux dans la gestion des affaires de la province.
Les élus locaux, et surtout le Président du Conseil provincial, ne sont pas impliqués dans la gestion
des affaires de la collectivité provinciale, et ce contrairement aux dispositions de la loi 79.00 relative
à l’organisation des collectivités préfectorales et provinciales. Ce rôle limité s’illustre à travers les
éléments suivants :
540
4- Etablissement de l’ordre du jour des sessions du Conseil par les services de
la province
L’article 50 de la loi n° 79-00 précise que le Président du Conseil provincial établit, en collaboration
avec les membres du bureau, l’ordre du jour des sessions. Or, il a été constaté que ce sont les services
relevant du gouverneur qui se chargent de l’élaboration de ces ordres du jour.
Parmi les exemples qui reflètent cette situation, il y a lieu de souligner l’exécution des crédits du budget
provincial, et ceux du budget général de l’Etat dont le gouverneur est l’ordonnateur, notamment en
matière de consommation d’eau, d’électricité, de carburant, de réparation du parc auto, d’achat des
pièces de rechange et d’acquisition des meubles.
De ce fait, la Cour régionale des comptes recommande de séparer la gestion des ressources et des moyens de la province en
tant que collectivité locale, de ceux des services déconcentrés relevant du gouverneur.
• Un lot d’une superficie de 40 ha sur lequel a été construit le complexe sportif de la ville d’Ifrane
depuis 1992. Ce terrain appartient à la collectivité ethnique Ait Taleb ;
• Le logement de fonction du secrétaire général de la province bâti sur un terrain d’une superficie
de 10195 m2 relevant du domaine de l’Etat ;
• La maison de l’étudiant bâtie sur un terrain de 2000 m2 relevant du domaine de l’Etat ;
200 9 541
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Le siège de l’arrondissement construit sur une superficie de 1005 m2 dont la propriété relève du
domaine de l’Etat ;
• Le parc provincial bâti sur un terrain de 5000 m2 relevant du domaine de l’Etat ;
• Le siège abritant les services du secrétariat général construit sur un terrain d’une superficie de
2020 m² dont la propriété est au nom du domaine de l’Etat.
En plus de ce qui précède, il a été constaté que plusieurs immeubles dont la collectivité provinciale est
propriétaire, ne sont pas immatriculés ce qui limite leur protection juridique.
Cependant, à cause de l’absence d’étude de faisabilité, ce projet -réalisé en deux phases- a coûté plus de
43.440.000,00 DH, dont de 19.000.000,00 DH représentant les intérêts dus pour une durée dépassant
les 20 ans. Malgré ce coût excessivement supérieur au coût estimé, la collectivité provinciale n’a pas
bénéficié de manière optimale de ce projet qui n’a pas de rentabilité financière conséquente. En effet,
l’exploitation de ce centre a été confiée d’une façon illégale, à un investisseur pour une durée de 30 ans
par entente directe moyennant une redevance locative fixée comme suit :
542
• Extension des canaux d’eau potable au douar « Dalma Ait Sebaâ » pour un montant dépassant
les 223.000,00 DH sans qu’ils soient exploités ;
• Travaux d’adduction du douar « Ait Tamou » en eau potable qui ont coûté un montant dépassant
les 265.000 DH, sans que la population en bénéficie.
4- Exploitation de la maison des jeunes à la commune rurale d’Ain Leuh par une
personne privée et destruction de ses locaux
La mission de la Cour régionale des comptes a constaté sur place, l’exploitation par un particulier
de la maison des jeunes à Ain Leuh, réalisée par le marché n° 45/2003 et le marché n°2/2004 pour
un montant global de 155.590,90 DH. Ce projet est transformé par ce particulier en un dépôt des
matériaux, d’autant plus que ses locaux sont détruits sans que la collectivité provinciale ne prenne les
mesures qui s’imposent.
200 9 543
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
consacrée même si le marché a connu une diminution notable des travaux exécutés, ce qui enfreint les
dispositions de l’article 13 (alinéa 2) du décret du 30 décembre 1998.
En plus, l’administration ne respecte pas, lors de l’élaboration des décomptes, les dispositions
contractuelles convenues avec les entrepreneurs en vertu de l’article 24 de chaque CPS qui stipule que
la valeur des travaux est déterminée sur la base des quantités effectivement réalisées.
Parmi les cas relevés de marchés dont l’élaboration des décomptes et leur paiement ont été établis sans
prendre en considération les dispositions réglementaires et contractuelles et en méconnaissance des
résultats de contrôle du service fait mentionnés dans les attachements, il a y lieu de citer les marchés
suivants : 18/2004- 26/2003- 11/2005- 38/2005- 42/2005- 35/2005- 9/2004- 16/2006- 10/2005-
29/2004- 26/2004- 5/2003- 10/2003- 5/2004- 11/2003- 24/2005- 41/2005- 8/2003 et autre.
544
décomptes sur la base des travaux prévus même s’ils sont inférieurs à ceux exécutés. Ceci entraîne des
paiements non justifiés au profit de l’entrepreneur.
Ainsi la Cour régionale a relevé que plusieurs ouvrages prévus par les CPS ne sont pas réalisés, ou
la quantité des travaux est diminuée, alors que le maître d’ouvrage règle les valeurs des travaux non
réalisés au profit de l’entrepreneur. Ainsi le total des montants payés au titre du budget de la collectivité
provinciale d’Ifrane, pour des travaux non réalisés, concernant 28 marchés conclus durant les quatre
dernières années s’élève à 1.011.619, 60 DH.
Par conséquent, la Cour régionale des comptes recommande à la collectivité provinciale ce qui suit :
- Se conformer aux dispositions réglementaires et contractuelles relatives à l’élaboration des décomptes et à leur
paiement ;
- Respecter les conditions de fond et de forme appliquées en cas des travaux supplémentaires non mentionnés dans le
bordereau des prix du marché initial ;
- Veiller au respect des règles appliquées à la diminution des travaux ;
- Respecter les dispositions réglementaires et contractuelles relatives aux marchés conclus tout en s’abstenant de payer
des montants indus en l’absence du service fait ;
200 9 545
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Gouverneur de la Province d’Ifrane
(Texte réduit)
D’abord, il y a lieu de signaler que ces observations ne concernent ni la gestion des projets de l’année
budgétaire de 2009 ni celle de ces quatre dernières années. En effet, les orientations de la Cour
Régionale des Comptes ont permis durant les quatre dernières années d’assurer une gestion financière
dans le respect des procédures concernant les marchés publics et d’apporter les rectifications aux
dysfonctionnements relevés (mais sans mauvaise intention) concernant la gestion de certains
projets avant l’année 2006.
À cet égard, les vices de procédures ne se posent plus et l’examen de la base de données et archives
disponibles au niveau de la Province montrent que la période en cour a tenu compte des remarques
évoquées par la Cour Régionale des Comptes pour l’amélioration de la gestion du Conseil.
Aujourd’hui, nous sommes conscients de l’importance du rôle d’orientation et d’encadrement des
recommandations à l’issue du contrôle , ayant concerné l’exercice de l’année 2006 et celles d’avant ainsi
que les années 80 et 90 tout en rappelant toutefois, les contraintes à cette époque, liées au manque
d’expérience des cadres et l’absence des profils capables d’assurer une gestion efficiente à cause des
mutations touchant essentiellement les cadres techniques dirigeant la Division Technique et celle
du Budget pour des raisons personnelles, sociales et climatiques (climat, absence de logement de
fonction…..).
A. Rôle des élus provinciaux dans la gestion des affaires du Conseil Provincial
546
ou réalisés dans la Province qu’ils soient financés par le budget Provincial ou même par le budget
général.
Il y a lieu de signaler toutefois que durant la période objet du contrôle, le Conseil a vécu une période
exceptionnelle, en effet, de 2003 à 2006, le Président du Conseil se trouvait dans un état de santé
grave qui a affecté son rendement jusqu’à son décès , et qu’après la réélection d’un nouveau Président
et jusqu’au renouvellement général du Conseil en 2009, période qui a coïncidé avec le lancement de
nombreux chantiers de mise à niveau des villes et centres de la Province et d’autres projets sociaux
importants ont été actuellement programmés achevés ou toujours en cours d’exécution, et ce dans un
cadre de concertation et de collaboration mutuelle.
Par ailleurs, il faut rappeler que par le biais du Président de la commission des affaires financières et le
rapporteur du budget qui siègent au sein de la commission des marchés, le conseil dispose d’un autre
moyen de suivi des programmes et des projets ainsi que de leur état d’avancement.
En outre, et dans l’attente de la modification de l’article 45 de la loi organisant les Conseils des
Provinces et des Préfectures, l’Autorité Provinciale adopte actuellement une approche de concertation
et d’information appréciée par les membres du Conseil qui assistent à toutes les réunions concernant
le Conseil et les projets de développement socioéconomiques dans la Province.
200 9 547
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
5. Gel des Commissions du Conseil Provincial.
À l’exception des commissions des affaires financières et celle des affaires économiques, sociales et
culturelles qui tiennent régulièrement des réunions, le travail des autres commissions reste effectivement
en deçà des attentes, ce qui a amené le Conseil actuel à réduire leur nombre de 05 à 03 pour les activer
et renforcer leur efficacité.
Aussi, l’Autorité Provinciale n’a pas cessé d’inciter ces commissions à tenir leurs réunions régulièrement
et d’adresser des rapports en l’objet malgré que ceci relève des attributions du Conseil et de son
Président.
548
d’où l’inscription de ce point à l’ordre du jour de la session du mois de Mai 2010 pour l’examen du
respect des clauses du contrat de location de cet hôtel , ainsi que du cahier des charges y afférent.
Aussi, l’Autorité Provinciale œuvre dans ce sens pour trouver des solutions à ce dossier compliqué qui
date de 1990 dans le cadre de la légalité et la garantie des intérêts des deux parties.
200 9 549
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
réalisations se faisait selon le planning d’exécution des travaux arrêté par la commission technique
composée de représentants des services extérieurs techniques concernés. Ces vices de procédures
relevés durant la période de gestion (2006 et avant) ont été rectifiés pour la période d’après 2006.
(….)
550
condition d’augmentation ou de diminution dans la masse des travaux ou de changement dans le cadre
des procédures légales.
Vous trouver ci-joint un tableau récapitulatif donnant les travaux concernés par vos observations
en l’objet avec le montant des crédits supplémentaires et la nature des travaux ainsi que les fiches
techniques relatives à chaque marché assorties du planning et des PV d’exécution à l’époque.
(…)
Conclusion
Les observations d’orientation du contrôle menées par la Cour Régionale des Comptes de Fès au sujet
des budgets Provinciaux au titre de l’année de 2006 et celles d’avant, portent essentiellement sur des
recommandations procédurales et des réponses à des vices de forme liés à la nature complexe et aux
anciennes pratiques de l’administration en cette période.
Par ailleurs, à la lumière de ces recommandations la gestion actuelle, la volonté et la détermination pour
l’amélioration et la modernisation du rendement administratif a permis de surmonter ces lacunes dans
le cadre d’une stratégie de travail qui repose depuis les quatre dernières années, sur le développement
des canaux de concertation et la gestion des marchés d’une manière rationnelle et scientifique par le
recours à des études techniques et leurs approbations comme condition essentielle avant le lancement
et l’exécution des marchés.
Il convient de mentionner toutefois, la contrainte qui réside dans la difficulté de concilier la réalité du
terrain relative à la gestion du territoire et la volonté de satisfaire les attentes urgentes de la population
avec des démarches procédurales qui limitent parfois l’efficacité et ne répondent pas à la gestion des
affaires locales pour combler les lacunes et le retard en matière d’équipement afin d’améliorer les
conditions de vie des citoyens notamment, dans des conditions climatiques et naturelles difficiles qui
caractérisent la Province d’Ifrane.
200 9 551
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Sbaï Ayoune
La commune urbaine de Sbaï Ayoune a été créée suite au découpage territorial de 1992. Elle fait partie
des quatre communes qui relèvent de la préfecture d’El Hajeb.
D’après le recensement de 2004, sa population a atteint 21.513 habitants. La commune est gérée par
un Conseil composé de 23 membres et emploie 114 fonctionnaires et agents.
Au titre de l’année budgétaire 2007, les recettes de la commune ont été de l’ordre de 9.448.241,25 DH,
alors que ses dépenses ont atteint le montant de 9.985.660,68DH. Les salaires des fonctionnaires et
agents constituent 63,52 % du total des charges de fonctionnement.
552
en date du 3 mai 2006. Cet ordre est non conforme à l’article 5 du décret n° 2-76-577 en date du 30
septembre 1976 relatif au contrôle des engagements de dépenses des collectivités locales et de leurs
groupements, qui dispose que la procédure de passer outre doit s’engager en vertu d’une décision
du ministère de l’intérieur visée par le ministre des finances. Alors que l’ordre de réquisition émis
par l’ordonnateur concerne le refus du visa de paiement de la dépense et non pas l’engagement de la
dépense.
De ce fait, la Cour régionale des comptes recommande à la commune :
- La cessation du paiement de l’indemnité des travaux pénibles et salissants aux personnes qui n’en ont pas droit et
le respect de la réglementation qui la concerne ;
- La maîtrise du recrutement du personnel occasionnel et le suivi de leurs travaux par un seul service ;
- Le respect des dispositions réglementaires relatives à la procédure d’engagement et le non dépassement de l’âge
réglementaire de recrutement.
B. Gestion du patrimoine
200 9 553
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Entreprendre les diligences nécessaires pour la récupération de l’ensemble du mobilier de la
commune.
De même, la commune a réceptionné 12 lotissements sans prendre l’initiative d’inscrire la voirie et les
espaces non bâtis au domaine public de la commune.
• Le souk quotidien : la commune a mis la main sur un terrain qui fait partie du domaine privé de
l’Etat pour construire 30 boutiques sans respecter la procédure prévue par les lois urbanistiques
et sans prévision des crédits nécessaires pour l’achat dudit terrain, sachant qu’elle a loué les
boutiques concernées ;
• Le siège de la commune : il est bâti sur un terrain qui n’appartient pas à la commune. En effet,
celle-ci a procédé à la construction sans prendre les mesures nécessaires à l’aliénation dudit
terrain.
• Le nouveau souk hebdomadaire : sur la base de la fiche technique du projet, le cofinancement
du souk sera assuré par la direction générale des collectivités locales dans le cadre de la mise
à niveau urbaine du centre de Sbaï Ayoune. Toutefois, la commune n’a pris aucune initiative
pour s’approprier le terrain, sachant que les travaux d’aménagement ont débuté en date du
07/12/2007.
De ce fait, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de procéder à :
- L’inscription au registre d’inventaire de tout le patrimoine relevant de la commune qu’il soit public ou privé ;
- La régularisation de la situation juridique de tout le patrimoine immobilier avant son exploitation.
554
D. Les services locaux principaux
3. L’abattoir communal
Il a été constaté que la commune dispose d’un abattoir, situé au sein du souk hebdomadaire, dont les
déchets sont déversés dans une fosse septique. Malgré les dépenses engagées pour l’aménagement et
l’entretien de cette dernière, elle constitue toujours une source de problèmes écologiques néfastes pour
les habitants et pour la qualité de la viande produite au niveau de l’abattoir.
4. La décharge publique
La commune utilise une décharge (carrière délaissée) d’une superficie de 2 hectares, située à cinq
kilomètres de la ville. Elle est entourée par un mur de clôture et gardée par un agent occasionnel. Dans
ce cadre, la mission de la Cour régionales des comptes a soulevé les observations suivantes :
• La commune prend en charge l’intégralité des frais de son entretien sachant qu’elle est utilisée par
d’autres communes (Aït Harz Allah et Mejjat) en l’absence d’une convention qui définit les droits
et obligations de chacune d’entre elles ;
• Les ordures sont déversées d’une manière anarchique et parfois à l’extérieur du mur de clôture,
ce qui rend difficile l’accès à l’intérieur surtout en période d’hiver ;
• La possibilité de pollution de l’eau souterraine vu qu’une unité industrielle de conserves déverse
ses déchets dans ladite décharge dont le sol est constitué de matériaux perméables.
200 9 555
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
De ce fait la Cour régionale des comptes recommande à la commune :
- La recherche d’autres formes pour la gestion de l’assainissement liquide ;
- La mobilisation de plus de moyens humains et matériels pour la gestion de l’assainissement solide vu son impact
écologique et sanitaire ;
- L’assurance d’une gestion rationnalisée de la décharge publique et la conclusion des conventions de cogestion avec
les autres communes bénéficiaires.
556
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Sbaï Ayoune
Le Président de la Commune de Sbaï Ayoune n’a pas fait de commentaire sur les observations qui lui
ont été notifiées.
200 9 557
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune rurale de Sidi Hrazem
Créée en 1959 en vertu du décret n° 1-59-1834 du 02 décembre 1959, la commune rurale de Sidi
Harazem relevait du ressort territorial de la préfecture de Fès Medina et du cercle de la banlieue de Fès.
Elle s’étend sur une superficie de 561 km2 et englobe une population estimée à 5.133 habitants selon
le dernier recensement de 2004.
Elle est gérée par un Conseil communal composé de 11 membres et emploie un effectif de 131
fonctionnaires et agents avec un taux d’encadrement de 10%.
Ainsi, parmi 29 cas d’occupation temporaire du domaine public pour un but commercial ayant été
visités, seuls 11 disposent d’une autorisation préalable. La taxation se fait en absence d’un contrôle
périodique et régulier des surfaces réellement occupées, ce qui ne permet pas la révision des bases de
558
liquidation. Il convient de signaler que le dernier contrôle effectué dans ce sens remonte à 2004 et a
concerné 4 cas uniquement.
La comparaison entre les résultats des investigations sur le terrain et les données disponibles à la régie
et servant de base de liquidation de la redevance, a montré une différence significative. Cet état de
fait a causé des réductions indues pour certains redevables, engendrant un préjudice financier pour le
budget communal estimé à 36.560,24 DH pour un échantillon de cafés et de kiosques examinés sur
un seul exercice.
200 9 559
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
à une exagération dans l’émission des ordres d’arrêt, dont le nombre a atteint 14 ordres d’arrêt pendant
la période allant du 17 janvier 2006 au 27 février 2007, cumulant ainsi un total de 134 j.
Ces ordres d’arrêts des travaux ont été tous motivés par les intempéries (survenue des pluies
torrentielles). Cependant, il s’avère d’après les données de la direction de la météorologie nationale
que les précipitations, durant les périodes en question, n’ont pas dépassé les 20 mm, ce qui ne peut
justifier ces arrêts répétitifs de travaux. De plus, l’article 1-7 du CPS a prévu un prolongement de la
durée d’exécution égale à la durée effective des précipitations, disposition qui restait, tout de même,
conditionnée par l’obligation d’informer la commune par écrit dans les 7 jours, au plu tard, après la
survenue du phénomène naturel ainsi que par la confirmation desdites pluies torrentielles par les
services des travaux publics, ce qui n’a pas été respecté.
Par ailleurs, il a été constaté que les PV de suivi des chantiers élaborés par le service technique font
référence au déroulement normal des travaux pendant des périodes supposées d’arrêt selon les ordres
d’arrêt cités plus haut. De plus, le PV du 7 juin 2006 mentionne le retard survenu dans l’exécution des
travaux.
De ce fait, il est à conclure que les ordres d’arrêt ne reflètent pas la réalité du déroulement des travaux
sur le chantier. Il ne s’agit donc que d’une régularisation des délais d’exécution ayant pour but d’éviter
toute application des pénalités de retard qui sont estimées dans ce cas à 1.323.236, 60 DH.
560
relevé, dans ce cadre, que les conseils communaux qui se sont succédés y compris l’actuel, n’ont pas
procédé à une démarche globale visant l’assainissement de la situation juridique de son patrimoine.
Il est à noter que la plupart de ces biens sont en cours d’occupation ou d’acquisition après avoir fixé le
prix d’acquisition par la commission depuis 1997 pour certains, ou d’échange après avoir reçu l’accord
de principe de l’autorité de tutelle. Il va sans dire que la commune n’a pas pris la peine d’achever cette
procédure pour pouvoir exploiter ces biens d’une façon légale.
C’est ainsi qu’une autre commission formée du président du conseil communal, du rapporteur du
budget et des représentants de l’autorité de tutelle, de la préfecture et de la perception a opté dans sa
réunion en faveur de la prolongation du contrat d’affermage précédent pour une durée de trois années
qui s’étale du 16/03/2003 au 15/03/2006, tout en conservant la même valeur locative (282.480,00 DH),
sachant que l’exploitant en question n’a pas honoré les engagements financiers prescrits dans le contrat
antérieur.
Il convient de signaler, en outre, que cet exploitant continue toujours à occuper le local malgré
l’expiration du délai prévu par le contrat d’affermage depuis le 16/03/2006 et qu’il se trouve endetté
envers la commune d’un montant de 514.427, 50 DH selon une attestation délivrée par le percepteur
en date du 12/04/2007.
Il est à préciser, par ailleurs, que cette pratique de prolongation du contrat d’affermage a été adoptée
également dans le cas de la piscine « Annakhil » et les 56 motels de la commune, Ce qui est en
discordance avec les règles d’affermage contenues dans l’article 42 du décret n° 2.76.576 du 30/09/76
tel qu’il a été modifié et la circulaire du ministre d’intérieur n° 74/06 qui prescrit le recours à l’appel
d’offres pour toute opération d’affermage. Ce qui va à l’encontre de l’actualisation de la rentabilité du
patrimoine communal et la sauvegarde des droits financiers de la commune.
Dans le même sens, il a été constaté que les contrats de prolongement de l’affermage des 2 piscines et
des motels ne prévoient pas de clause relative à l’augmentation de la valeur locative.
200 9 561
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3. Augmentation des créances dues au titre de l’affermage
Les montants non recouvrés, au titre de l’exploitation des locaux à usage commercial, sont de l’ordre
de 456 240,80 DH dont la somme de 251.150,00 DH pour laquelle, le percepteur a refusé la prise en
charge des ordres de recettes y afférents, vu que ces derniers concernent l’affermage de 18 boutiques
en l’absence de contrats de location au nom de la commune. Lesdites boutiques sont réparties comme
suit : 8 au centre de sidi Hrazem et 10 à Kariat Skhinat.
• Au respect du droit de stationnement prévu par l’arrêté fiscal. Il a été constaté que le droit
pratiqué est de 5 DH, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 55 de l’arrêté fiscal qui fixe
ce droit à 3 DH ;
• A la présentation au client d’un ticket comportant le nom du parking, le droit à payer et la date
de sa livraison à chaque demande de paiement ;
• Au non dépassement des limites tracées dans le plan élaboré par le service technique de la
commune.
De même, il a été constaté que le prix d’entrée des adultes à la piscine « Annakhil » est de 20 DH, ce
qui est en discordance avec les dispositions de l’article 56 de l’arrêté fiscal précité qui fixe ce prix à
15 DH.
La Cour régionale des comptes prend note de la réponse du président concernant les démarches
entamées pour l’appropriation des terrains où les constructions ont été réalisées au centre de Sidi
Hrazem et qui relèvent du domaine de l’Etat se heurtant au problème de financement, et ceux de
Kariat Skhinat relevant des « Habous ».
562
La Cour régionale des comptes recommande à cet effet à la commune :
- La poursuite de la procédure entamée pour l’appropriation des terrains en question, tout en veillant à la
programmation des crédits nécessaires selon un planning annuel préétabli ;
- Le respect du principe de la concurrence à travers le recours à l’appel d’offres lors de la conclusion de contrats
d’affermage de certains services publics comme les piscines et les motels afin de permettre à la commune de profiter
de meilleures offres et asseoir des critères objectifs pour l’estimation de la valeur locative ;
- La prévision des clauses relatives à la révision de la valeur locative au niveau des contrats d’affermage concernant
les piscines et les motels ;
- L’introduction en justice des dossiers concernant les locaux communaux qui connaissent des cessations de paiement
des loyers y afférents ;
- L’interdiction des cessions des autorisations d’occupation des kiosques communaux par des contrats de location non
réglementaires ;
- Le contrôle et le suivi de l’exécution des dispositions des cahiers des charges relatifs à l’exploitation des stations et
des parkings de la commune.
200 9 563
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune rurale de Sidi Hrazem
(Texte réduit)
• En ce qui concerne les locaux commerciaux (boutiques) la commune a sommé les exploitants de
s’acquitter de leurs dettes envers elle et de signer les contrats de location (…) excepté quelques
cas s’agissant des héritiers et qui seront traduit en justice.
• Pour éviter de telles anomalies, au titre des restes à recouvrer, la commune a procédé à une mise
à jour des cahiers de charges (piscines, parkings, blocs sanitaires … ) et qui prévoient le paiement
d’avance d’une année au lieu de deux mois.
• En ce qui concerne les restes à recouvrer des locaux à usages d’habitation, il s’agit d’un conflit
entre la commune et le locataire Mr M.B.B.B.. En vertu de l’arrêt de la cour suprême (d’un
montant de 5.561.046,00 DH). La commune a établi la 3ème et la dernière tranche de paiement
d’un montant de 2.177.763,13 DH sous numéro 370 en date du 15/07/2010 et qui a été transmis
au trésorier communal, appuyé des ordres de recettes concernant l’exploitation desdits locaux en
date du 16 juillet 2010.
• L’affaire de la 2ème piscine communale (Errabie) occupée par Mr S.A. et qui refuse l’évacuation
après l’expiration du délai du 16/03/2006 et le refus de la commune de renouveler le contrat avec
l’intéressé: l’affaire est en justice.
1. Acquisition des pièces de rechange pour une voiture déjà vendue aux
enchères
Une faute a été commise, dans le n° de la plaque minéralogique de la voiture de marque Renault
Express qui était vendue, lors de l’appel d’offres en date du 13 juin 2006. Après une petite enquête il
564
s’est avéré par la suite que le vrai numéro que porte ladite voiture est 118374 جet qui correspond au
numéro de son châssis VF1F4OEP5MA466010 au lieu de 118375ج.
200 9 565
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Hausse des arrières non payés des droits de location
Suite aux observations du rapport de la C.R.C de Fès la commune a procédé à des sommations de
paiement aux occupants des boutiques qui ont pris l’initiative de résoudre ce conflit par paiement
forfaitaire en collaboration avec l’administration, ce qui entraîne une augmentation des recettes de
l’article 40.20.20.26 de 32 900,00 DH à 135 130,00 DH pour l’année en cours.
¾¾ Le non contrôle du respect des dispositions du C.P.S relative d’exploitation des parkings
communaux et piscine Annakhil
La commune fait le contrôle régulièrement des entités communales gérée par location en vu de vérifier
le respect des clauses du CPS. A cet effet la commune a avisé l’exploitant des parkings par trois lettres
sous n° 1137 en date du 15/08/2008, n° 1176 du 27/08/2009 et n° 46 du 14/01/2010 qui s’est engagé
à révoquer certains agents saisonnières non encadrés, ajouté à cela la commune n’a jamais reçu des
réclamations concernant le respect du C.P.S . (…). Et dans le même cadre, le conseil communal a crée
une commission constitué de certains élus et qui a pour rôle le contrôle du respect par l’exploitant du
C.P.S (note n° 984 en date du 23/06/2010).
566
COUR REGIONALE DES
COMPTES DE SETTAT
Région de Chaouia – Ourdigha
Région de Doukhala – Abda
200 9 567
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
568
Commune urbaine de Berrechid
La commune urbaine de Berrechid a été créée au début des années quatre-vingt, elle est délimitée
géographiquement au nord par la commune d’Ouled Saleh, au sud-ouest par la commune de Sidi El
Mekki et à l’est par la commune de Jakma. Elle s’étend sur une superficie de 17 km² et compte une
population de 89.830 habitants, selon les statistiques de 2004. Elle est administrée par un Conseil
communal composé de 31 membres.
La moyenne des recettes annuelles communales a atteint au cours de ces quatre dernières années 140
Millions de DH, tandis que celle des dépenses annuelles a atteint au cours de la même période 90
Millions de DH.
1. Non respect des délais d’exécution des projets inscrits dans le plan de
développement économique et social
Le Conseil communal a adopté, lors de sa réunion ordinaire du mois de février 2007, un plan de
développement économique et social pour la période 2007 -2011. Ce plan comporte 15 projets pour
un coût global de 329.950 000,00 DH.
Un retard considérable a été constaté dans la réalisation des projets programmés dans le cadre du plan
précité. Ce retard est dû essentiellement à l’absence d’études préalables des projets. A titre d’exemple, on
peut citer le projet du complexe commercial et résidentiel (Kissariat) pour lequel la commune a dépensé
jusqu’à l’année 2008 un montant de 15.500.000,00 DH, qui a connu plusieurs arrêts. Il est à signaler
que le premier marché conclu dans le cadre de ce projet remonte à l’année 2005. D’autres marchés ont
été lancés par la suite sans que le projet précité ne voie le jour. La même observation concerne le projet
du complexe sportif dont les dépenses ont atteint en 2008, le montant de 34.000.000,00 DH.
• Complexe artisanal : c’est un bâtiment de deux étages, réalisé en 2003, comportant 26 boutiques,
un café, deux bureaux, une salle de prière, un bloc sanitaire,…Le coût du complexe a atteint
2.225.366,32 DH ;
• Complexe commercial « Assaâda », réalisé dans le but de maîtriser le problème des marchands
ambulants de fruits et légumes, le coût du complexe a atteint 477.755,19 DH ;
• Club Hay hassani, dont le coût global de réalisation s’élève à 5.028.026,43 DH (prix du terrain
non compris) ;
200 9 569
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Club House situé au parc municipal dont le coût global a atteint 5.000.000,00 DH ;
• L’immeuble municipal dont le coût de construction a atteint 3.868.332,00 DH -prix du terrain non
compris- sachant que le deuxième étage de l’immeuble est exploité par une société d’informatique
depuis mars 2007, en l’absence de tout contrat conclu avec la commune.
• Cession des lots de terrain : la vérification des dossiers de cession des lots de terrains dans la zone
industrielle a permis de constater que la commune de Berrechid à procèdé à leur vente avant
même l’approbation du Conseil communal. Cette anomalie concerne notamment les lots portant
les numéros de 1 à 53, 69, 70, 74, 80 et 81.
• Mise à la disposition de la chambre de commerce et de l’industrie des provinces de Settat et
Benslimane, d’un lot de terrain d’une superficie de 500 m2 appartenant à la commune, sans
contrepartie ni document de nature à en préciser la destination.
• L’impact de certains projets sur l’environnement : quelques unités industrielles rejettent des
matières toxiques et des ordures dans les canalisations des eaux domestiques usées, sans les traiter
préalablement conformément aux dispositions du CPS. Il a été constaté d’après des rapports
établis par des spécialistes dans ce domaine que les rejets de ces unités industrielles contiennent
des produits dangereux et interdits à l’échelle internationale comme l’amiante et l’ammoniaque.
Cependant la commune n’a pris aucune mesure à l’encontre de ces unités industrielles afin de les
contraindre à se conformer aux dispositions du CPS relatives au traitement des eaux industrielles
usées avant leur rejet.
4. Réalisation des projets sur des terrains dont la situation juridique n’est pas
régularisée
La commune a réalisé plusieurs projets sur des terrains dont la situation juridique n’a pas été régularisée.
Il s’agit à titre illustratif du siège communal (actuellement siège de la province de Berrechid), du
bureau municipal d’hygiène, du centre commercial Assaada, de la gare routière, du centre commercial
hay hassani, du centre commercial Idriss Hrizi et du centre commercial al Massira Khadra.
570
- L’application stricte des dispositions de l’article 37 de la loi n°78.00 relative à la Charte Communale, et
ce, en veillant à la soumission préalable des décisions de cession des lots de terrain à l’approbation du Conseil
Communal ;
- La mise en œuvre des mesures nécessaires à l’éradication des dangers résultant de l’absence de traitement des eaux
usées déversés dans le réseau d’assainissement de la zone industrielle ;
- La prise en considération de l’importance qu’il faudrait accorder à la réalisation des projets d’espaces verts dans
la ville.
• Marché n° 13/ber/2005 relatif aux travaux d’aménagement des voix dans la ville de Berrechid ;
• Marché n° 15/ber/ 2005 relatif aux travaux d’achèvement de construction d’une crèche, d’un
centre de la croix rouge et d’un foyer féminin ;
• Marché n° 20/ber/2005 relatif à l’aménagement des espaces publics de la ville de Berrechid ;
• Marché n° 27/ber/2004 relatif à la construction d’un centre commercial à Hay Hassani.
¾¾ Paiement avant service fait
D’après les attachements n°1 et 2, datés respectivement du 23/12/2004 et 29/12/2004, et relatifs au
marché n°15/ber/2004 portant sur la modernisation de l’éclairage public de la zone industrielle, il a
été constaté que les paiements (datés du 20/10/2004 et du 26/11/2004) ont été effectués avant le
service fait.
200 9 571
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Marché n° 35/ber/2004 conclu avec la société «D» relatif à la construction d’un bâtiment
communal ;
• Marché n° 15/ber/2005 relatif à l’achèvement des travaux de construction d’une crèche, d’un
centre de la croix rouge et d’un foyer féminin ;
• Marché n° 27/ber/2004 relatif à la construction d’un centre commercial à hay hassani ;
• Marché n° 27/ber/2005 relatif à l’aménagement du siège de la commune ;
• Marché n° 05/ber/2006 relatif à l’extension du stade municipal ;
• Marché n° 11/ber/2006 relatif à l’aménagement de la voie Ain Sayerni (2ème tranche) ;
• Marché n° 33/ber/2006 relatif à l’édification d’un complexe commercial et résidentiel.
¾¾ Paiement des dépenses en l’absence des pièces justificatives :
• Dans la cadre du marché n°35/ber/2004, la commune a payé la somme de 53.000,00 DH comme
frais de surveillance et de dédommagement selon un PV signé par la commune et l’entreprise en
absence des pièces justificatives prévues à l’article 44 du cahier des charges.
• La commune a aussi procédé dans le cadre du marché n°15/ber/2005 à la liquidation et au
paiement de la dépense pour un montant de 10.568,71 DH en l’absence du service fait.
• La commune de Berrechid a procédé aussi dans le cadre du marché n°27/ber/2004 à la réception
des prestations d’un montant de 80.489,02 DH non prévues par le bordereau des prix et dont la
nature diffère de celle fixée dans le marché et figurant dans les décomptes, sur la base desquels a
été payée la dépense.
¾¾ Retard dans l’exécution des marchés :
Abstraction faite du non suivi des ordres de service d’arrêt et de reprise des travaux, signe de négligence
de la commune en matière de suivi des travaux et de maîtrise des délais, il a été constaté que l’exécution
des marchés connaît des difficultés engendrant un retard considérable de réalisation sans que la
commune n’applique les pénalités de retard à l’encontre des titulaires des marchés suivants :
• Marché n° 05/ber/06 : deux ans après leur commencement, les travaux n’ont pas été réceptionnés,
bien que la durée de réalisation est fixée à 8 mois ;
• Marché n° 33/ber/05 dont les travaux n’ont pas encore été réceptionnés après 3 ans bien que le
délai d’exécution soit fixé à 11 mois.
• Marché n°14/ber/06 relatif à la construction d’une salle omnisports à Berrechid, dont les travaux
n’ont pas été réceptionnés malgré le dépassement du délai d’exécution fixé à 6 mois.
De ce fait, la Cour régionale des comptes recommande à la commune :
- D’exercer les contrôles adéquats au moment de la réception provisoire et de respecter le délai légal de la réception
définitive ;
- De suivre l’exécution des marchés et de pallier au retard d’exécution.
- D’appliquer les pénalités de retard à l’encontre des entreprises qui manquent à leurs obligations contractuelles ;
572
• De s’assurer de la réalité des créances et d’arrêter le montant de la dépense, avant son paiement.
C. Gestion déléguée
Il est constaté à ce niveau que la commune n’assure pas un suivi rigoureux de l’exécution des contrats
de la gestion déléguée, à cause de l’absence d’une structure administrative, au sein de la commune,
chargée du suivi et du contrôle des services délégués.
1. Transport urbain
Dans le cadre de la gestion déléguée du service de transport, la commune urbaine de Berrechid a signé
avec le délégataire un contrat de concession approuvé en date du 03 janvier 2005.
• le délégataire n’a pas contracté toutes les assurances nécessaires dont notamment l’assurance sur
la responsabilité en cas d’accident de travail, et l’assurance responsabilité civile envers le tiers,
comme c’est prévu dans le cahier des charges ;
• le délégataire n’a pas constitué de caution de garantie fixée à 5.000,00DH pour chaque ligne
conformément à l’article 33 du cahier des charges et l’article 6 du contrat de concession ;
• la commune ne perçoit pas la redevance d’exploitation d’une somme de 2.500,00 DH, prévue à
l’article 37 du cahier des charges et à l’article 5 de la convention ;
• le délégataire ne présente pas à la commune les documents comptables et les statistiques
concernant l’exploitation, comme le prévoit l’article 42 du cahier des charges ;
• le délégataire ne produit pas les attestations des contrôles techniques périodiques des bus (chaque
six mois), comme il est prévu à l’article 31 de cahier de charges.
Les observations de la Cour régionale des comptes portent sur la non fixation de délai pour la
programmation et l’exécution de ces investissements. En effet, quatorze mois après le début de la
gestion déléguée, la société délégataire ne s’est pas acquittée de ses engagements.
200 9 573
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
1. Non imposition de certaines taxes pour des redevables
¾¾ Taxe sur la dégradation des chaussées
La commune ne procède pas à l’application de l’article 41 de la loi n° 30-89 maintenu en vigueur
en vertu de la loi n° 39-07, édictant des dispositions transitoires en ce qui concerne certains impôts,
droits, contributions et redevances dus aux collectivités locales et certaines dispositions transitoires
relatives aux impôts, taxes, contributions et redevances revenant aux communes. Cet article stipule
que « la taxe est égale à la totalité des frais de réparation des chaussées endommagées majorée d’un
montant de 25% desdits frais ».
3. Non révision des déclarations des assujettis à la taxe sur les opérations de
lotissement
Les services communaux chargés de liquider cette taxe se contentent des factures de travaux et de
fournitures relatives aux lotissements, sans prendre en compte les frais de branchement aux réseaux
d’eau potable, d’électricité et de téléphonie.
574
- La prise des mesures nécessaires pour le recouvrement des recettes dues à la commune notamment en collaborant
avec les services de la perception et de la tutelle ;
- La révision des déclarations relatives aux coûts définitifs des lotissements en les recoupant avec les données disponibles
auprès de l’administration des impôts.
200 9 575
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de Berrechid
(Texte Réduit)
576
comme c’est le cas du bureau municipal d’hygiène construit en partenariat avec le ministère de la santé
dans le cadre de L’ INDH.
200 9 577
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
8. Les attachements et les décomptes provisoires sont conformes malgré quelques
différences qui apparaissent parfois suite aux réclamations des bénéficiaires.
Toute rectification est reprise dans le décompte provisoire suivant.
578
Commune urbaine d’El Gara
200 9 579
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Exécution des travaux non prévus dans le marché
- Marché n° 03/GAR/2004 relatif aux travaux d’achèvement de la construction et du renforcement
de quelques voies du centre d’El Gara et du réseau d’assainissement : L’aménagement de la rue
n°1 au quartier « M » a été réalisé, à la demande du Président du Conseil communal, sans que
cela ne soit prévu par l’article 1.1 du cahier des prescriptions spéciales ;
- Marché n° 02/GAR/2008 relatif aux travaux d’aménagement de la 5éme tranche de la voirie de
la ville d’El Gara: Réalisation de travaux supplémentaires, d’un montant de 117.246.00 dirhams,
non prévus par le cahier des prescriptions spéciales. Il s’agit notamment des travaux réalisés au
niveau des rues ‘O’ et ‘P’ et des travaux de raccordement au boulevard Roudani ;
- Marché n° 03/GAR/2005 relatif aux travaux d’adduction d’eau potable du lotissement
communal à El Gara : il a été constaté, à travers l’examen du contenu de l’attachement n°1, que
l’entrepreneur a réalisé des travaux, d’un montant de 15.795.84 DH, non prévu par le marché.
¾¾ Etablissement de décomptes provisoires non conformes aux attachements, en
méconnaissance des dispositions de l’article 57 du cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de travaux, et ce pour les marchés suivants :
- Marché n° 03/GAR/2004 relatif aux travaux d’achèvement, de construction, et de renforcement
de quelques voies du centre d’El Gara et du réseau d’assainissement ;
- Marché n° 03/GAR/2005 relatif aux travaux d’adduction d’eau potable du lotissement
communal à El Gara ;
- Marché n° 01/GAR/2006 relatif aux travaux d’assainissement et de voirie du lotissement
communal à El Gara ;
- Marché n° 01/GAR/2007 relatif aux travaux d’électrification du lotissement communal à El
Gara ;
- Marché n° 02/GAR/2008 relatif au travaux d’aménagement de la 5éme tranche de voirie à
la ville d’El Gara : à ce titre la Cour régionale a relevé des discordance entre le contenu des
attachements n°1, n°2 et n°4 et le contenu des décomptes provisoires. Ces derniers ne sont
pas établis selon les dispositions du premier paragraphe de l’article 55 du cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de travaux.
¾¾ Non concordance entre ordres d’arrêt des travaux et procès verbaux de chantier
A ce titre on peut citer :
- le Marché n° 03/GAR/2004 précité : les ordres d’arrêt et de reprise des travaux ont été
respectivement établis le 24/02/2005 et le 15/03/2005 alors que les travaux n’ont été suspendus
que pendant la période allant du 28/02/2005 au 06/03/2005, comme le confirme le procès
verbal du chantier du 16/03/2005 ;
- Le Marché n° 01/GAR/2007 précité : Les travaux ont été suspendus durant la période allant
du 07/10/2007 au 19/10/2007 (procès verbal du chantier du 23/10/2007), alors que les ordres
d’arrêt et de reprise des travaux ont été respectivement émis le 10/10/2007 et le 23/10/2007.
¾¾ Non respect du principe de la concurrence :
A ce titre citons les exemples suivants :
- Marché n° 04/GAR/2003 relatif à l’acquisition d’un camion Auto- nacelle (d’un montant de
540.000 DH) ;
580
- Marché n° 02/GAR/2003 relatif à l’acquisition d’une ambulance (d’un montant de 280.000
DH).
Pour ces deux marchés, la commission a écarté l’un des soumissionnaires pour motif que ses capacités
techniques sont insuffisantes, mais sans se conformer aux critères déterminés par le règlement de
consultation prévus à l’article 22 du décret n°2.98.482 du 11 ramadan 1419 ( 30 décembre 1998) fixant
les conditions et les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que certaines dispositions relatives
à leur contrôle et à leur gestion. De même, le procès verbal de la séance d’ouverture des offres ne
précise pas le motif d’élimination de ce soumissionnaire et ce, en méconnaissance des dispositions de
l’article 41 du décret précité (l’article 44 du décret n° 2-06-388 fixant les conditions et les formes de
passation des marchés de l’Etat ).
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- déterminer aussi exactement que possible la consistance des besoins à satisfaire, conformément aux dispositions de
l’article 4 de décret n° 2.06.388 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’Etat ;
- se conformer aux dispositions des articles 36 et 44 du décret n° 2-06-388 précité……;
- contrôler les arrêts et les reprises des travaux et veiller à ce que les ordres de service correspondants, reflètent la réalité
et ce, conformément aux dispositions de l’article 45 du cahier des clauses administratives générales applicables aux
marchés des travaux (CCAGT), et veiller au respect des conditions relatives à la réception provisoire, édictées par
l’article 65 du CCAGT;
- éviter l’exécution des prestations non prévues au cahier des prescriptions spéciales, et veiller à l’application des
procédures prévues par le décret n° 2.06.388 précité.
¾¾ La prise en charge de certaines dépenses ne faisant pas partie des charges de la commune
urbaine d’El Gara :
L’examen des bons de commande signés par le Président du conseil communal révèle l’existence
de dépenses ne faisant pas partie des charges de la commune urbaine d’El Gara, citons à titre
d’exemple :
- achat de fournitures scolaires, de denrées alimentaires et de pneus au profit du rapporteur du
budget ;
- achat du mouton à l’occasion de l’Aid, d’un montant de 5.000 DH au profit d’un conseiller
communal ;
- achat de cartes de recharge pour téléphone mobile ;
En plus, la commune distribue des aides en espèce au profit du rapporteur du budget, d’un conseiller
communal et au profit des fonctionnaires communaux et d’autres personnes. Ces personnes remettent
des bons de commande signés par le Président du conseil communal à une société, qui leur donne
en contrepartie des sommes d’argent. La régularisation de ces opérations s’effectue par l’émission
d’autres bons de commandes et par l’établissement de factures fictives au nom de cette société qui sont
présentées au percepteur pour paiement.
200 9 581
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
¾¾ Le recours à un seul fournisseur en l’absence de la concurrence
La commune procède à l’achat de fournitures par voie de bons de commande sans appel à
la concurrence. En effet, durant la période de 2004 à 2008, la société «O» a réalisé un chiffre
d’affaires de plus de 4,7 millions de DH avec la commune, ce qui représente plus de 68٪ des
dépenses exécutées par voie de bons de commande en 2006, et plus de 97,5٪ en 2008 .
Le contrôle de ces dépenses a aboutit aux observations dont les plus saillantes sont :
- La régularisation de ces dépenses par l’émission de bons de commande postérieurement au
service fait ;
- La destruction de certains arbres et arbustes à cause de la négligence et de l’absence d’entretien.
En effet en 2006, 94 arbres de type « washingtonia » ont été plantés, à un prix unitaire de 550
DH, il n’en reste en 2008 que 47 arbres. De même la destruction a touché toutes les plantes
objet du bon de commande n° 870 du 20/07/204, d’un montant de 29.250 DH ;
¾¾ Dépenses relatives à l’entretien et à la réparation du matériel roulant
Le montant de ces dépenses a atteint durant la période 2004- 2008 la somme de 891.845,43 DH
(599.347,36 DH pour l’achat des pièces de rechange et pneumatiques et 292.498.07 DH pour l’entretien
et réparation des véhicules et engins).
La Cour régionale des comptes a constaté que plus de 28 % de cette somme ( soit plus de 256.000,00
DH) correspond à des dépenses non justifiées ( fournitures, objet des bons de commande n° 764, n°
765 en date 29/04/2005, et n°795 en date 30/11/2005, et des factures n° 55 du 12/12/2005,n° 06/06
du 28/04/2006,n°04/07 du 30/01/2007et n°3/08 du 10/03/2008).
582
¾¾ Dépenses relatives aux dons et secours en faveur des indigents
L’examen des pièces jointes aux bons de commande et les investigations ont montré que les noms de
certaines personnes décédées figurent sur la liste des indigents bénéficiaires de ces secours (les noms
de 51 personnes décédées en 2007 sont inscrits sur la liste des bénéficiaires au titre de l’année 2008).
Le montant des mandatements au titre des dons et secours en faveur des indigents a atteint durant la
période 2004- 2008 la somme de 579.761,85 DH.
200 9 583
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
01/04/2005 d’un montant de 6.996,00 DH et n°1663 du 21/04/2008 d’un montant de 6.999,60 DH
sont inexistants, ce qui constitue une dépense fictive de l’ordre de 13.887,60 DH.
¾¾ Achat de ciment
Le montant des mandatements au titre des dépenses relatives à l’achat du ciment a atteint, durant la
période 2004- 2008, la somme de 244.495,20 DH. Les vérifications entreprises sur les lieux ont montré
que la commune a payé un montant de 130.351,20 DH sans recevoir en contrepartie la quantité
équivalente en ciment.
584
entreprises spécialisées dans la réalisation des travaux d’équipement des lotissements : lotissements
Dar Alfadal, lotissement Zin Assalam, lotissement Ben Amour, lotissement Mira…
En plus, il est procédé à l’établissement des procès- verbaux de réception des travaux et à la délivrance
du certificat de conformité avant que des lotisseurs produisent la déclaration relative au coût réel des
travaux (cas des lotissements Al Amana, Nabil, et Al Farah).
200 9 585
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
II. Réponse du Président de la commune urbaine d’El Gara
Le président de la commune n’a fait aucun commentaire sur les observations qui lui ont été notifiées.
586
Commune Urbaine d’Ouled Abbou
La Commune urbaine Ouled Abbou se situe dans la Province de Settat sur l’axe routier qui relie trois
régions : le Grand Casablanca, Doukkala- Abda et Chaouia-Ouardigha. Selon le recensement général
de la population de 2004, la population de cette commune a atteint 10.748 habitants.
- Un lot de terrain d’une superficie de 285 m 2 sur lequel est construit neuf locaux et un cabinet
médical, reçu au titre d’un don octroyé à la commune depuis 40 ans en l’absence d’acte ou
d’engagement écrit de la part du donateur ;
- Deux lots de terrains abritant la station d’épuration dont l’acquisition a connu des écueils en
raison des dettes et hypothèques qui grèvent ses titres fonciers. En plus, l’un des deux terrains,
d’une superficie de 2 ha 93 a 43 ca, n’a pas encore fait l’objet d’immatriculation foncière ;
- un lot de terrain d’une superficie de 3 ha a été acquis par la commune sans procéder, à son
immatriculation ;
- Certains locaux appartenant à la commune notamment le siège de la commune, la fourrière, le
stade municipal et le siège du club des femmes ont été construits sur des terrains domaniaux
sans que la commune n’entame les procédures nécessaires d’acquisition.
200 9 587
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
terrain. Les propriétaires ont saisi la justice qui a décidé leur indemnisation pour un montant de
672.000,00 DH que la commune aurait pu éviter si elle a suivi les procédures légales d’acquisition.
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- prendre les mesures nécessaires pour la régularisation de la situation immobilière du patrimoine communal ;
- procéder à la régularisation de la situation juridique des terrains objet des projets communaux avant leur
réalisation.
Par ailleurs, le recouvrement des loyers connaît de véritables difficultés en raison de l’absence des
contrats de bail relatifs aux 87 locaux commerciaux et deux locaux à usage d’habitation et du transfert
de jouissance des loyers de 55 autres locaux aux héritiers des contractants.
588
5. Taxe sur les débits de boissons
Parmi les carences enregistrées à ce sujet :
- de procéder au recouvrement des recettes du souk hebdomadaire soit par voie de régie directe ou par voie d’affermage
en recourant à la concurrence ;
- de prendre les mesures nécessaires pour le recouvrement des recettes relatives à la participation des riverains aux
frais de raccordement au réseau d’assainissement ;
200 9 589
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- de régulariser la situation juridique des loyers par l’établissement des contrats de bail des locaux communaux (87
locaux et deux maisons) ;
- de suivre les déclarations des redevables de la taxe sur les débits de boissons et l’application des amendes en cas de
défaut de déclaration ou de déclaration tardive ;
- d’améliorer les recettes relatives à l’occupation du domaine public par le recouvrement des dettes concernant la
période allant de 2005 à 2008 et l’application de la redevance sur l’occupation temporaire du domaine public
communal par des biens meubles et immeubles.
Par ailleurs, la commune procède à la réception de certaines fournitures exigeant des livraisons
échelonnées dans le temps comme notamment les produits alimentaires et les matériaux de construction.
Il est difficile, en l’absence d’un suivi rigoureux desdites livraisons de déterminer avec précision les
quantités totales réceptionnées comme le démontrent les cas suivants :
En conséquence, l’utilisation du carnet SNTL propre à chaque véhicule n’a pas lieu au moment de
l’approvisionnement mais lors du paiement. Ainsi, le chef du service de la comptabilité répartit le
montant global de la consommation enregistré auprès de la station de manière aléatoire sur les carnets
des véhicules communaux, et ce sans tenir compte de la consommation effective en carburant de
chaque véhicule. Cette pratique ne permet pas de suivre et de contrôler la consommation de chaque
véhicule, notamment, par le rapprochement des quantités consommées et les distances parcourues,
relevées au niveau des compteurs des véhicules ou par le rapprochement entre la consommation
moyenne journalière, la nature et le rythme des activités de la commune.
590
- Achat des produits alimentaires au profit des indigents durant le mois de ramadan
En 2006 et 2008, la commune a passé deux commandes pour l’achat des produits alimentaires (farine,
sucre, huile et thé) d’une valeur de 69.934,00 DH afin de les distribuer aux indigents durant le mois du
ramadan. Toutefois, l’agent et le conseiller de la commune qui ont procédé à l’attestation du service
fait n’ont pas assisté effectivement à la réception des produits alimentaires. En effet, la commune émit
des « bons » au profit des indigents qui, les présentent à un épicier au centre de ouled abbou en vue de
recevoir leurs parts de produits alimentaires, sachant que les factures appuyant les mandats relatives
à ces dépenses ne portent pas le nom dudit épicier mais les noms de fournisseurs sis à Settat et à
Berrechid.
Il faut souligner également que la commune a choisi le prestataire sans recourir à la concurrence. Ceci
étant vrai puisque les devis contradictoires fournis à l’appui des pièces justificatives n’ont été établi
qu’après la réalisation des réparations.
- Salaires du personnel occasionnel : d’après l’agent communal chargé de la gestion des travaux du
personnel occasionnel, la commune a mandaté, de 2006 à 2008, un montant de 63.013,32 DH
qui correspond aux salaires de 16 personnes sans qu’ils rendent aucun service à la commune.
Certains d’entre eux ont déclaré qu’ils ne sont mêmes pas au courant de leur recrutement et
n’ont jamais reçu de salaires.
200 9 591
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Achat d’habillements des agents : durant la période allant de 2005 à 2007, la commune a émis
des mandats d’une valeur totale de 69.996,00 DH pour l’achat d’habillements au profit des
agents communaux. Toutefois, huit agents ont déclaré, en dépit de leurs signatures figurant sur
la liste des bénéficiaires, qu’ils n’ont pas reçu d’habit ;
- Acquisition du matériel médical : la commune a émis un mandat en 2008 pour l’acquisition du
matériel médical au profit du bureau municipal d’hygiène. Toutefois une partie de ce matériel
(chalumeau, oxyfrit + réactif) d’une valeur de 9.168,00 DH n’a pas été réceptionnée, sachant
que la commune dispose d’un engagement écrit de la part du fournisseur pour la livraison de
ce matériel.
592
II. Réponse du Président de la commune urbaine d’Ouled Abbou
(Texte réduit)
200 9 593
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
2. Non recouvrement des droits relatifs à la contribution des riverains aux
dépenses de branchement au réseau d’assainissement
A cause de l’insuffisance des effectifs de la commune et de leur qualification, celle-ci rencontre des
difficultés énormes dans la délimitation et l’établissement du bordereau d’émission relative auxdits
droits.
594
2. Paiement des dépenses sans que la commune en bénéficie
¾¾ Construction d’une bibliothèque municipale
Le gouverneur de la province de Berrechid a rendu visite à cette bibliothèque municipale qui n’a coûté
au budget de la commune que 294.802,40 DHS. Elle est actuellement équipée en livres et appareils
électroniques dans le cadre d’une convention avec le ministère de la culture et elle est prête à accueillir
et rendre service aux jeunes et aux enfants.
200 9 595
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
5. Paiement des dépenses dont le montant dépasse la valeur des prestations
exécutées
■■ Réparation de la citerne d’eau : Suite à des négociations avec un ferrailler sur la nature et du
prix de la prestation, il a été convenu avec un ferrailler de réparer la citerne d’eau. Ce dernier a
été réglé après avoir honoré ses engagements.
■■ Achat d’une tente équipée : la tente a été acquise selon la procédure d’appel d’offres en
respectant des règles de la concurrence. Après examen des spécificités requises et la réception
de la commande, il a été procédé au règlement du fournisseur.
( …)
596
COUR REGIONALE
DES COMPTES
D’AGADIR
Région Souss Massa Draâ
200 9 597
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
598
Gestion déléguée de la décharge publique du grand Agadir
Suite à l’appel d’offres international avec présélection n° 01/05, les communes du grand Agadir
regroupant les communes d’Agadir, Inzegane, Dcheira El Jihadia, Ait Melloul, Aourir, Lqliaa, Temsia
et Drarga ont conclu une convention de gestion déléguée avec la société « U.T.M »ayant pour objet
la conception, la construction, le financement et l’exploitation d’un centre de stockage de déchets
urbains de Tamalalet ainsi que la réhabilitation de la décharge actuelle de Bikarane.
200 9 599
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
de 15 955140,59 DH TTC au titre de l’année 2008, et un montant de 16 112 283,22 DH TTC
pour l’année 2009.
La Cour Régionale des Comptes d’Agadir recommande de :
- Prendre les mesures nécessaires pour amener les communes signataires de la convention à enfouir leurs déchets à la
décharge de Bikarane et par la suite à Tamlast dès son ouverture ;
- Activer les commissions techniques et de coordination pour faire le suivi des travaux ;
- Entamer les procédures pour amener les communes à honorer leurs engagements en matière de paiements des
décomptes relatifs au service d’enfouissement ;
• Non respect de la réglementation des marchés publics : Les prestations relevant du marché
n°51/05 d’un montant de 1 558 920,00DH exécuté par le bureau d’études « E », et ayant pour
objet la réalisation d’études sur la mise en décharge et la propreté dans le grand Agadir, n’ont pas
fait l’objet de réception provisoire et définitive conformément à l’article 49 du décret n° 2332-
01-2 du 4 juin 2002 applicable aux marchés de services portant sur les prestations d’études et de
maîtrise d’œuvre passés pour le compte de l’Etat.
• Non exécution de toutes les prestations du marché : Trois prestations parmi les sept prévues
au marché n’ont pas été réalisées, malgré la longue durée qui s’est écoulée depuis l’émission
de l’ordre d’arrêt en date du 21/02/2006 jusqu’à fin décembre 2009. Lesdites prestations
concernent :
• L’établissement d’un schéma directeur de collecte et de nettoiement par commune;
• L’établissement d’un cahier de prescriptions spéciales et règlement de consultation pour le
lancement d’un appel d’offres de la gestion déléguée ;
• L’assistance et l’accompagnement au maître d’ouvrage jusqu’au démarrage des travaux de
concession.
¾¾ Le contrat de gestion déléguée n°75/05 : la conception, la construction, le financement
et l’exploitation d’un centre de stockage de déchets urbains de Tamalast et réhabilitation
de la décharge de Bikarane
La vérification des pièces justificatives contenues dans le fonds de dossiers relatif à ce contrat, a
permis de soulever les observations suivantes:
• Retard notoire entre le lancement de l’appel d’offres et l’approbation du contrat de gestion
déléguée par l’autorité de tutelle : le lancement d’appel d’offres est daté du 21/03/2005 tandis
que l’approbation de l’autorité de tutelle n’a eu lieu que le 30/10/2007, soit deux années et sept
mois de retard. Ce retard est dû en partie au retard accusé par la commission d’appel d’offres et la
commission technique qui n’ont établi le PV de la mise à niveau technique et procédé au jugement
final que le 28/07/2006. Par conséquent, le commencement des travaux de réhabilitation de la
600
décharge actuelle de Bikarane et la construction de la nouvelle décharge de Tamalast ont pris un
retard important.
• Non application des pénalités de retard à l’encontre de l’entrepreneur pour dépassement
du délai d’exécution des travaux de réhabilitation de la décharge de Bikrane : l’ordre de
service invitant l’entrepreneur à commencer les travaux lui a été notifié le 14 Novembre 2007,
tandis que le procès-verbal de réception provisoire des travaux exécutés date du 31 Décembre 2008.
Par conséquent le délai de douze mois prévu à l’article 6 du cahier des clauses administratives et
financières (CCAF) a été dépassé d’ un mois et demi sans donner lieu à l’application des pénalités
de retard , égales à un millième du montant de la prestation concernée par jour calendaire de
retard selon l’article 8 du CCAF .
• Non parachèvement des travaux : La majeure partie des travaux afférents à la construction de
la décharge de Tamalast n’a pas encore été réalisée. Ce retard est dû aux raisons suivantes :
- L’arrêté d’occupation temporaire du domaine forestier n’a été notifié à la commune d’Agadir
que le 18 Avril 2008 ;
- La commune rurale de Drarga a mis du retard pour délivrer l’autorisation de construire, laquelle
n’a été signée qu’en date du 16 Février 2009 ;
- L’ouverture du chantier des travaux de construction de Tamalast a été effectuée en date du 20
Mars 2009.
En raison de ce retard, la société contractante et les responsables communaux ont aménagé des casiers
sur les zones anciennes d’enfouissement. Le recours à cette solution vise à faire face à la grande quantité
de déchets collectés durant l’année 2009, dans l’attente de l’achèvement de la nouvelle décharge de
Tamalast.
• Incompatibilité des fonctions exercées par un ingénieur responsable de la décharge : la
vérification des cahiers de chantier relatifs aux travaux réalisés à la décharge de Bikarane et à la
nouvelle décharge de Tamalast, a permis de constater qu’un ingénieur responsable de la décharge
signe les procès-verbaux de chantier tantôt en sa qualité de représentant de la société « U.T.M »,
et tantôt en tant que représentant du bureau d’études « B.S ».
Ce cas d’incompatibilité des fonctions n’a suscité aucune réserve de la part des responsables de la
commune d’Agadir.
• Sous-traitance des travaux à d’autres prestataires en l’absence du consentement préalable
du délégant : la société « U.T.M » a sous-traité des travaux relatifs à la réhabilitation de la décharge
de Bikarane et à la construction de la nouvelle décharge de Tamalast aux sociétés « R » et « S »
sans le consentement préalable et écrit du délégant, ce qui enfreint les dispositions de l’article 12
de la convention de gestion déléguée.
• Persistance du problème de l’envol des déchets due au défaut de nettoyage du site et de
ses alentours : en effet, le paragraphe 10.20.5 de l’article 10 du CCAF prévoit que le délégataire
doit procéder en permanence au nettoyage du site et de ses alentours en sus de ses obligations
liées au traitement des ordures ménagères proprement dites. Cependant, le délégataire a failli
à cette obligation sans pour autant que les responsables de la commune prennent les mesures
nécessaires pour parer à cette défaillance.
200 9 601
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
La Cour régionale des comptes recommande à la Commune de :
- Appliquer les pénalités de retard pour dépassement du délai d’exécution des travaux de réhabilitation de la
décharge de Bikarane telles que prévues par les dispositions de l’article 8 du cahier des clauses administratives et
financières ;
- Rattraper le retard signalé dans les travaux d’aménagement et de construction du nouveau centre d’enfouissement
technique à Tamalast ;
- Mettre fin à l’incompatibilité des fonctions exercées par l’ingénieur responsable de la décharge ;
- Amener la société délégataire à nettoyer le site de la décharge et de ses alentours ;
- Appliquer strictement les dispositions de l’article 4 du Cahier des charges pour éviter les envols des déchets, réduire
la surface de la décharge et faire un nettoiement général de l’environnement de la décharge.
602
II. Réponse du président de la Commune urbaine d’Agadir
(Texte réduit)
(…)
Cependant la commune urbaine d’Agadir en concertation avec les autorités de tutelle, prendra les
mesures nécessaires pour remédier à cette situation.
200 9 603
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Dans ce cadre, la commune d’Agadir a tenu des réunions avec la commission technique intercommunale
pour l’examen et la validation du dossier relatif à la propreté dans le Grand Agadir objet du deuxième volet
du marché n° 51/05, mais des difficultés ont été rencontrées lors de l’examen des dits documents.
Ces difficultés se résument essentiellement à :
- L’absence et le changement répétés des représentants des communes concernées ;
- Le temps nécessaire pour la conclusion du contrat de la gestion délégué de la décharge publique a induit un retard
notable au niveau de l’examen du dossier de la collecte. Par conséquent, une actualisation des données du diagnostic
de l’état actuel du volet collecte s’impose, ce qui influe donc sur l’ensemble des prestations y afférentes.
De ce fait la commune d’Agadir est dans l’impossibilité de procéder aux réceptions provisoire et
définitive du dit marché.
604
décharge. Les autres zones sont nettoyées partiellement vu leur occupation par des dépôts de
matières recyclables.
Une grande partie des envols est réduite grâce à l’enfouissement journalier des déchets ménagers sur
le site de Bikarane. Les envols résiduels sont dus essentiellement à :
- L’existence des récupérateurs au nombre de 250 personnes environ ;
- L’existence de pâturage sur site ;
- L’existence des dépôts des trieurs sur la partie Nord-Est du site.
La commune d’Agadir a toujours sollicité l’intervention des autorités locales afin de prendre les
dispositions qui s’imposent, pour remédier à cette situation, en particulier l’évacuation des dépôts de
matière recyclable.
200 9 605
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Gestion déléguée de la gare routière d’Agadir
La commune urbaine d’Agadir a conclu un contrat de gestion déléguée de la gare routière avec la société
Erreda immobilier suite à l’appel d’offres n° 47/2005, sur la base du cahier des charges adopté par
le Conseil communal d’Agadir pendant la session ordinaire du mois d’avril 2005 et approuvé par les
autorités de tutelle le 15 novembre 2005, et ce moyennant une redevance annuelle de 1.350.000,00 DH.
L’exploitation de la gare routière par ladite société est entrée en vigueur le 04 mai 2007 ; date à laquelle
tous les bâtiments et les équipements nécessaires à cette exploitation ont été mis à sa disposition par
la commune.
606
le trésorier communal, a refusé de prendre en charge les ordres de recettes précités, exigeant de la
commune de justifier le retard accusé dans l’établissement de ces ordres de recettes et la rappelant que
leur prise en charge ne peut s’effectuer que dans le cadre de la résiliation du contrat avec la société
délégataire et ce conformément à l’article 22 du contrat, qui considère le non paiement des redevances
locatives dans les délais fixés comme motif de résiliation du contrat. Il a été relevé aussi que le Conseil
n’a pas fait application de l’article 7 du cahier des charges relatif à la gestion déléguée de la gare routière
qui prévoit expressément la possibilité de résiliation du contrat en cas de non paiement de la redevance
dans les délais fixés par le contrat.
200 9 607
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Amener le délégataire à établir des rapports annuels concernant l’ensemble de ses activités à l’intérieur de la gare,
comme prévu par le cahier des charges et le contrat de gestion déléguée en plus d’une situation comptable retraçant
l’ensemble des recettes et des dépenses afférentes à la gestion déléguée accompagnée de toutes les pièces justificatives
qu’il doit adresser à la commune comme outil d’évaluation de la situation financière de l’opération de gestion
déléguée ;
- Interdire au délégataire de recouvrer toute recette non prévue par l’arrêté fiscal et de se conformer strictement au
cahier des charges relatif à la gestion déléguée de la gare routière des voyageurs d’Agadir.
608
II. Réponses du président de la commune urbaine d’Agadir
(Texte réduit)
(…)
200 9 609
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Convention de construction et d’exploitation du marché municipal
de la zone sud-est d’Inezgane
Le Conseil communal d’Inezgane avait décidé, lors de sa réunion extraordinaire du mois de janvier
2003, la construction du marché municipal dans la zone sud-est d’Inezgane. Les autorités de tutelle ont
approuvé la convention liant la commune urbaine d’Inezgane à la société Brother’s shop center en date
du 28 mai 2003. Cette convention prévoit la construction et l’exploitation par la société concessionnaire
d’un marché municipal. Selon l’article 9 de la convention, la durée de la concession est de 65 ans. Le
projet a été construit sur un terrain d’une de superficie de 6 ha 660 m² dont 59463 m² couverts. Le
marché se compose de :
610
Bien que le président de la commune urbaine d’Inezgane impute ce retard aux modifications successives
que le projet a connues suite au réaménagement du cahier des charges et du plan de lotissement de
la zone sud en date du 26 juin 2005, il n’en demeure pas moins que ce retard est dû essentiellement
à l’absence d’études préalables susceptibles de cerner tous les aspects techniques et financiers du
projet afin de se faire une vision objective et complète du projet et le placer dans son cadre socio-
économique, sachant que le projet a été édifié sur un terrain foncier dont la situation juridique n’a pas
été clarifiée vis-à-vis des services domaniaux.
■■ Retard dans la réalisation des équipements extérieurs de base : la commune urbaine
d’Inezgane a mis du retard dans la réalisation des équipements extérieurs de base, prévus par
l’article 3 du cahier de charges modifié et complété en date du 4 octobre 2005.
Il s’agit des équipements suivants :
- Les réseaux d’assainissement liquide.
- L’eau potable.
- L’électricité.
- Le téléphone.
- La voirie.
Ce retard est imputable à l’absence d’études préalables déterminant le volume des engagements
financiers et les sources de financement nécessitées par ces équipements ainsi qu’à l’absence d’une
vison claire chez les responsables communaux sur les moyens d’optimisation de l’exploitation du
marché municipal et la détermination précise de la redevance locative qui permet de sauvegarder
les intérêts de la commune et ceux des usagers.
■■ L’absence du représentant de la commune au sein de la commission de suivi des travaux :
il ressort des procès verbaux de suivi des travaux que le représentant d la commune ne participe
pas aux travaux de la commission de suivi, ce qui constitue une violation de l’article 6 du cahier
de charges et ne permet pas de contrôler l’investisseur au cours de l’exécution du contrat pour
déceler les dysfonctionnements éventuels et veiller au respect des plans approuvés.
■■ Non production des documents détaillant les opérations d’équipement et de
construction : l’investisseur n’a pas produit les documents descriptifs de l’opération d’équipement
et de construction précisant les différentes phases et les délais partiels d’exécution, avant le
commencement des travaux et ce dans un délai maximum de 15 jours suivant l’ouverture de
chantier.
■■ Absence de contrats d’assurance relatifs au projet qui sont prévus par l’article 15 de la
convention.
■■ Le retard dans la réalisation du projet de marché municipal : ce projet n’a pas été achevé
bien que l’article 8 de la convention ait prévu un délai de 2 ans et demi pour sa finalisation,
sachant que l’autorisation de construire a été délivrée le 15 mars 2006. Il a été constaté également
que la commune n’a pas fait recours aux mesures de sanction prévues par l’article 8 obligeant la
société concessionnaire à honorer ses engagements sous peine de résiliation du contrat.
Eu égard à ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit :
- La réalisation des études nécessaires préalablement au démarrage du projet afin d’éviter les modifications inutiles
lors de la phase d’exécution ;
200 9 611
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
- Le respect des règles de concurrence lors du choix des entreprises chargées de réaliser des ouvrages communaux,
ce qui facilite le contact avec des entreprises aptes techniquement et financièrement et permet par conséquent la
réalisation des projets suivant les normes exigées et dans les délais prescrits ;
- Activation du rôle de contrôle des services communaux lors de l’exécution des projets afin d’assurer le respect des
normes techniques et urbanistiques en vigueur ainsi que des cahiers des charges ;
- Recours aux mesures de sanction prévues par le cahier des charges en vue de sauvegarder les intérêts de la commune
et obliger les cocontractants à respecter leurs obligations contractuelles.
612
II. Réponse du Président de la commune d’Inezgane
Le Président de la commune d’Inezgane n’a pas fait de commentaires sur les observations qui lui ont
notifiées.
200 9 613
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine d’Ouarzazate
La Commune urbaine d’Ouarzazate relève du ressort territorial de la Province
d’Ouarzazate, faisant partie de la région du Souss Massa Draâ. Le budget de la commune
est passé d’un montant de 35.404.800,00DH (20.858.800,00DH pour le fonctionnement
et 14.546.000,00 DH pour l’investissement) au titre de l’année 2005, à 71.927.158,49 DH (36. 378.460,10
DH pour le fonctionnement et 35.548.698,39 DH pour l’investissement) au titre de l’année 2008.
A. Projets d’investissement
1. La zone industrielle
Depuis les années 80, la commune d’Ouarzazate a entamé l’opération de la création d’une zone
industrielle au sein du périmètre de la ville, sur une superficie totale de 41 hectares. Cette opération
consiste à abriter des grands et des moyens projets industriels ainsi que des activités professionnelles.
La valeur de cession allouée à cette opération a été définie par la commission d’évaluation, tenue le 13
avril 1998, au prix de 20,00 DH/m² pour les frais d’équipements et de 5,00 DH/ m² pour le terrain.
Cependant, il a été constaté que les bénéficiaires des lots de la zone industrielle ne se sont pas acquittés
du prix du terrain acquis, privant ainsi la commune d’un montant estimé à 2.050.000,00 DH.
Par ailleurs, l’évaluation de ce projet a permis de relever les observations suivantes :
• Sous exploitation de la zone à cause du retard dans l’installation et le lancement des projets par
certains bénéficiaires de lots, ou de l’arrêt de certaines activités ;
• Non respect du cahier des charges par certains bénéficiaires notamment par rapport à la
destination des lots ;
• Manque d’équipement dans la zone industrielle.
614
• Les études faites dans le cadre de l’assainissement liquide demeurent marquées par une vision à
court terme, dans la mesure où les diamètres des canalisations des égouts sont sous dimensionnés
et ne supportent pas la pression sur le réseau ;
• La croissance verticale au niveau de l’urbanisation des quartiers, en passant des logements en
R+1 à des R+3, augmente la pression sur le réseau.
Malgré la convention de cogestion, la commune continue à supporter la grande majorité des frais
d’entretien du réseau en accordant des dons en nature qui viennent s’ajouter à la participation financière
et aux redevances d’assainissement payées par les usagers.
4. L’éclairage public
L’entretien de l’éclairage public, coûte à la commune 800.000,00 DH par an, mais il est toutefois
marqué par des insuffisances, relatives à l’optimisation de la gestion du réseau, qui sont dues aux
facteurs suivants :
• Une faible coordination entre les services communaux et l’Office National d’Electricité en
matière d’implantation des luminaires dans certains lotissements;
• L’absence de sécurisation du réseau ce qui entraîne l’endommagement des appareils
électriques ;
• La multiplication des accidents et des opérations de sabotage et d’endommagement délibérées
par les tiers sans dédommagements de la commune ;
• La vétusté du réseau (poteaux et câbles) dans certains quartiers, ce qui représente un danger pour
les habitants de la ville et engendre des surcoûts dans la consommation en électricité ;
• L’acquisition d’un matériel de qualité inférieure (les luminaires, les projecteurs, les candélabres,
les ballastes, les lampes ou les amorceurs) dont la durée de vie est passée d’une moyenne de un à
deux ans à une moyenne de deux mois à un an;
• Le déphasage entre le rythme d’urbanisation accéléré et la couverture du réseau; de ce fait de
nombreux quartiers sont dépourvus de l’éclairage public.
200 9 615
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
l’insuffisance des investissements et des mesures pour surmonter la contrainte de la rareté des ressources
en eau.
A cela doit s’ajouter le manque de suivi des opérations d’entretien qui s’effectue en méconnaissance
des règles de l’art. La gestion du marché 10/TDT/2007 qui prévoit une enveloppe de 180.000,00DH
HT pour l’entretien des espaces verts, en est l’illustration. En effet, l’entreprise adjudicatrice a procédé
à l’arrosage des plantes via les bouches d’incendie réservées exclusivement aux sapeurs pompiers
(eau saline et gazeuse), en l’absence de tout contrôle par les services communaux, ce qui a entraîné la
détérioration des plantes.
1. Service de propreté
La commune urbaine d’Ouarzazate a délégué les services de propreté à la société S.N.D Sarl pour un
montant global annuel de 8 244 737,55 DH suite au lancement de l’appel d’offres ouvert n° 30/2007.
Le recours à ce mode de gestion appelle deux observations :
• Le passage d’un mode de gestion directe assuré par la commune à une gestion déléguée à une
personne morale de droit privé, a occasionné un surcoût considérable d’environs 5 millions de
dirhams par an. En effet, le coût de gestion du service d’assainissement solide est passé d’un
montant global de 2 381 823,30DH par an, à environ 8 244 737,55DH représentant la redevance
annuelle de la gestion déléguée ;
• La société délégataire a entamé ses prestations le 03/02/2009, soit deux mois avant l’approbation
du contrat de la gestion déléguée et la réception de l’ordre de service de commencement des
travaux.
C. L’urbanisme
Il convient de noter que la commune de Ouarzazate n’est pas dotée d’un plan d’aménagement mis à
jour, dans la mesure où elle continue de se baser sur un projet qui date de l’année 1990. De plus, les
moyens humains et matériels mis à la disposition du service de l’urbanisme sont tellement insuffisants
616
qu’ils ne parviennent pas à maîtriser l’évolution d’un secteur en pleine expansion. Les exemples suivants
étayent ce constat :
1. Les lotissements
La gestion communale des lotissements urbains appelle les observations suivantes:
Lotissement « Bilad El Kheir» Le promoteur immobilier Société « B.E K » n’a pas respecté le
projet initial convenu avec la commune. En effet, il a procédé à la vente des lots de terrains nus au lieu
de la construction d’un groupement d’habitat (R+1 et R+2) et l’aménagement de la place publique
contrairement à ce qui est indiqué dans les autorisations délivrées par la commune.
Aussi, certains attributaires de lots de terrain, ont procédé à la construction de logements sans avoir
reçu au préalable les autorisations de construire. D’autres n’ont pas respecté les plans autorisés.
Lotissement « Amicale Hassania » : L’« Amicale Hassania », association des fonctionnaires
de la province de Ouarzazate, a réalisé un projet de lotissement au profit de ses adhérents dans le
périmètre urbain de la municipalité de Ouarzazate. Cependant, la réalisation de ce lotissement s’est
déroulée en l’absence d’une autorisation de lotir.
Lotissement « Janah » : Le lotissement «JANAH» se situe en plein centre de la ville d’Ouarzazate
sur une superficie approximative de 77 à 66 ... Il a été réalisé sans obtenir l’autorisation de lotir. De
même, les travaux d’équipement du lotissement, en particulier les réseaux d’assainissement et d’eau
potable, n’ont pas été réalisés et par conséquent, aucune réception provisoire ou définitive n’a été
prononcée.
Lotissement situé au quartier Tassomaate : Ce lotissement est réalisé en décembre 2006 par
deux promoteurs au quartier Tassomaate sur une superficie approximative de 5002 m², avant l’obtention
de l’autorisation de lotir qui leur a été délivrée en janvier 2008 pour régularisation de la situation.
Lotissement « Amicale Fadragoum » : Le lotissement a été réalisé sans obtenir l’autorisation
de lotir. En outre, le président de la commune a délivré au lotisseur l’attestation de réception définitive
(n°501 du 21/02/2005) avant de se prononcer sur la réception provisoire des travaux et avant de
satisfaire toutes les remarques soulevées dans le procès verbal (du 16/07/2003) de la commission
technique chargée d’étudier la demande de réception provisoire des équipements du lotissement.
Aussi, la réception des travaux de voirie n’a eu lieu qu’en date du 15/04/2005 et celle des travaux d’eau
potable au 29/06/2005.
Lotissement « Tichka » : Le président de la commune, avait accordé l’autorisation de lotir n°
01/2005 du 23/12/2004 au lotisseur « société T » pour réaliser l’extension du lotissement désigné :
« TICHKA ». Or, il s’est avéré qu’il ne s’agit pas d’une extension mais plutôt d’une modification de
certaines affectations de terrains (exemple : modification des lots destinés à la construction des villas
et d’une crèche en lots économiques).
2. Les constructions
Le contrôle de cet aspect a permis de relever de nombreuses remarques, dont les plus saillantes sont
les suivantes :
• L’ex- président de la commune urbaine de Ouarzazate a procédé à la construction d’un institut
privé sur deux lots d’une superficie approximative de 900 m² sis au lotissement Tichka, sans
avoir entamé les procédures nécessaires. Cette construction a eu lieu sans que le dossier ne soit
instruit par la commission habilitée et sans le paiement des taxes y afférentes ni l’obtention de
l’autorisation de construire ;
200 9 617
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• L’habitat construit sur le lot n°74 au lotissement Tichka a eu lieu sans obtention de l’autorisation
de construire ;
• Les constructions réalisées sur les lots n°s71, 72, 73 et 74 dans le même lotissement, ont empiété
sur le domaine public communal.
D. La gestion du patrimoine
• Absence d’une vision claire de la gestion de l’assiette foncière de la commune qui se traduit
par le non établissement des plans d’utilisation, d’affectation et de conservation des terrains
communaux ;
• Cession des terrains sans procéder à l’apurement juridique de leur situation, ce qui a donné lieu à
des litiges avec un particulier prétendant la propriété de certains terrains cédés ;
• Absence de l’approbation de la tutelle pour certaines cessions (4 cas relevés);
• Des cessions opérées sans détermination préalable du prix en commission (cas du terrain cédé
à la société ‘’P’’) ;
• Faiblesse des efforts de recouvrement des créances liées aux opérations de cession. Le montant
cumulé des droits de la commune durant la période 2000 – 2008 est estimé à quelques 20 millions
de dirhams.
618
• L’activité principale du club équestre n’est plus assurée en raison de l’inexistence des chevaux
(procès verbal de l’assemblée communal en date de février 2005) ;
• L’activité objet de la décision d’occupation temporaire a connu des débordements (vente d’alcool)
contrairement aux stipulations des articles 4 et 7 du cahier des charges.
1. Les recettes liées aux taxes sur les licences de taxis et redevances pour
stationnement
Le produit de ces taxes n’a pas dépassé le montant de 27.000,00 DH en 2008. Ce rendement demeure
dérisoire compte tenu du nombre effectif des redevables (115 licences pour l’exploitation des petits
taxis et 150 licences pour l’exploitation des grands taxis, en sus de celles concernant les cars de transport
des voyageurs). Le manque à gagner pour la commune est estimé à environ 270.000,00 DH.
200 9 619
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
• Les services de la Régie communale ne procèdent pas aux recoupements nécessaires entre les
déclarations des redevables et les données disponibles de l’ONMT afin de s’assurer de la fiabilité
desdites déclarations, sachant que la taxe de séjour dispose des mêmes éléments d’assiette que la
taxe de promotion touristique (gérée par l’ONMT) ;
• En matière de recouvrement de la taxe, il y a lieu de signaler la non application des dispositions
liées à la fiscalité locale notamment en matière de défaut de déclaration (cas des résidences
touristiques), ou la déclaration tardive (cas de l’hôtel « Z » dont les déclarations au titre des 1er,
2ème et 3ème trimestres 2008 n’ont été faites que le 26/03/2009) ;
• Les services de la Régie ne procèdent pas à l’envoi des avis d’imposition aux redevables de manière
régulière et renouvelée pour les rappeler des montants dont ils sont redevables en principal et en
majorations de retard, alors que les restes à recouvrer au titre de cette taxe totalisent un montant
de 757 398,50 DH, et ce jusqu’ au 31/12/2008.
620
II. Réponses du Président de la Commune urbaine de Ouarzazate
(Texte réduit)
A. Projets d’investissement
1. La zone industrielle
La zone industrielle de la ville de Ouarzazate a été créée au début des années 80 sur un terrain privé
de la Commune. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant la création
d’infrastructures industrielles pour la promotion de l’investissement par la création des grandes,
moyennes et petites industries et des projets abritant les activités professionnelles et artisanales.
La valeur de cession allouée à cette opération a été définie par la commission d’expertise au prix de
20,00 DH le m2 pour les frais d’équipements et de 5,00 DH pour le prix du terrain.
Cependant cette zone souffre de beaucoup de problèmes à savoir :
• Le nom acquittement du prix de cession
• Le retard constaté dans l’exploitation de certains projets, l’inexploitation d’autres, et aussi l’arrêt
de certaines activités.
• Le non respect du cahier des charges par certains bénéficiaires.
• Manque des équipements de base, notamment (le réseau d’assainissement, insuffisance d’éclairage
public, voirie …)
Le nouveau Conseil a pris en considération la situation de cette zone, et a mis sa restructuration parmi
ses priorités, les commissions permanentes auprès du Conseil se sont penchées sur cette question, une
commission composée des services de la commune, de l’autorité locale, de la délégation du Ministère
du commerce et de l’industrie et de la chambre de commerce a entamé un rapport exhaustif qui sera
soumis au conseil pour en prendre une décision adéquate. Une étude concernant les équipements de
base a été élaborée par les services techniques de la commune.
200 9 621
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
3- La gestion de la voirie communale
Le lancement d’une multitude d’appels d’offres a été la conséquence des faits suivants :
• Marché n° 23/TDT/2006 : la commission d’ouverture des plis a décidé d’annuler ce marché et
le relancer suite à la réclamation émise par la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux
Publics en date du 25/08/2006, concernant les critères de choix des candidats surtout le critère
qui se base sur le chiffre d’affaires des candidats.
• Marché n° 25 /TDT/ 2006 : Après l’ouverture des plis en date du 05 /10/ 2006, aucune suite
n’a été donnée a cet appel d’offres, par la suite il a été décidé de partager le projet en deux
tranches concernant respectivement les Boulevards à l’intérieur de la ville et l’entrée de la ville.
Par conséquent deux appels d’offres ont été lancés en l’occurrence le marché n° 30/TDT/2006
et le marché n° 31/TDT/2006.
• Marché n° 30/TDT/2006 : Ce marché a été exécuté par la société G.C.R. sa.
• Marché n° 31/TDT/2006 : Par manque de crédits la société S. SARL adjudicataire a procédé au
désistement conformément à la réglementation en vigueur.
• Marché n° 24/TDT/2008 : A cause de désistement de la Sté. S., la Commune a procédée au
lancement de ce marché pour réaliser les travaux de l’entrée de la ville (R9).
• Le deuxième B.E.T. B. a uniquement effectué l’étude de la RN 9 qui n’était pas prévue à l’étude
du premier bureau I. SARL.
4. L’éclairage public
• Actuellement, la Commune a pris l’initiative de l’amélioration des prestations au profit des
citoyens de ce fait elle a entamé des contacts approfondis avec tous les services extérieurs, entre
autres l’O.N.E, en vue d’une meilleure coordination.
• Aussi, plusieurs correspondances ont été adressées par la Commune aux autorités compétentes
en ce qui concerne les accidents et la détérioration des appareils électriques.
• Des écrits ont été adressés à l’O.N.E. pour le changement des poteaux en béton et câbles en
cuivre nus aériens vétustes qui représentent un danger pour les habitants.
• Des écrits ont été aussi adressés aux sociétés et aux fournisseurs pour la livraison de matériel de
bonne qualité.
• La ville de Ouarzazate dispose d’un réseau d’éclairage public qui couvre tous les quartiers,
cependant il a été constaté que l’étude d’électrification fournie par les services de l’ONE concernant
certains lotissements connaît une insuffisance de points lumineux que la Commune est en train
de la surmonter par ses propres moyens pour la satisfaction des besoins des habitants.
5. Espaces verts
La ville de Ouarzazate est une zone aride, la température ambiante varie entre - 5°C et + 45°C. En
outre la Commune déploie tous les efforts pour sauvegarder les espaces verts et les plantes.
Le suivi de l’entretien des espaces verts a été effectué durant la période prévu au CPS. Quant à l’eau
des bouches d’incendie c’est de l’eau potable.
De plus, les puits destinés à l’arrosage des plantes diffèrent d’un point à l’autre en ce qui concerne le
taux de salinité.
622
B. Contrat de gestion déléguée et contrats assimilés
1. Service de propreté
La Commune Urbaine de Ouarzazate a opté pour la gestion déléguée du service de propreté dans
le but de satisfaire les préoccupations des habitants de la ville dans le domaine de la propreté et de
nettoiement surtout à cause de l’essor démographique et l’étendu du périmètre urbain que la Commune
ne peut pas assurer sa couverture par ses propres moyens, vu les lourdes charges qui pèsent sur le
budget de la Commune.
• Le coût de la gestion directe du service par la Commune estimé à 2.381.823,30 DH comprend
uniquement les frais du carburant, lubrifiants, entretien et la charge de la main d’œuvre non
compris la valeur des véhicules.
• Après l’adjudication et l’obtention de l’accord du soutien financier de la D.G.C.L, l’exploitation
de ce service a été lancée.
• Plusieurs réunions ont été tenues et les contacts se succèdent pour examiner tous les problèmes
qui accompagnent cette opération notamment le problème du coût qui ne cesse de s’accroître en
raison de la quantité des déchets collectés vu l’essor démographique que connaît la ville.
Conscient de l’utilité de ce service et soucieux du problème du coût surélevé, le Conseil actuel est
en contact avec les services du Ministère de l’Intérieur (D.G.C.L) pour l’obtention d’un soutien
supplémentaire pour financer cette opération.
200 9 623
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Une commission composée des services de la municipalité, de la sûreté nationale, du transport a
soulevé toutes ces remarques au cours d’un contrôle effectué dans ce sens. Les services de la commune
ont adressé plusieurs correspondances à la société l’exigeant à se conformer aux prescriptions du
cahier des charges.
Il est à signaler qu’un groupement de communes a été créé entre la Municipalité de Ouarzazate et la
Commune Rurale de Tarmigt pour satisfaire les besoins de la population en ce service.
Actuellement des entretiens sont en cours avec la société pour se conformer strictement aux clauses
du cahier des charges.
C. L’Urbanisme
1. Les lotissements
¾¾ Bilad El Khier
Le projet a été approuvé dans le cadre de dérogation en matière d’urbanisme par la commission
régionale en date du 29/12/2005 sous forme d’un groupement d’habitat intégré et pas une trame de
lotissement en date du 03/04/2006 le promoteur a obtenu les autorisations de lotir sous n° 2/2006 et
de construire de l’ensemble sous n° 120/2006.
Cependant, il s’est avéré, après réception des requêtes de quelques citoyens par lesquelles ils demandent
au président de la Commune de leur délivrer les permis d’habiter en leurs noms du fait que la société
a vendu des lots de terrains nus.
Le groupement en sa totalité a connu beaucoup d’anomalies et infractions telles que :
• Le non respect des plans autorisés et délivrés par la Commune ;
• Le non respect de délais d’exécution de l’ensemble ;
• La vente des terrains nus ;
• Le promoteur n’a pas procédé à l’aménagement de la place publique.
• Ces infractions ont fait l’objet de plusieurs correspondances :
• Au promoteur sous n° 3854 en date du 05/12/2008 et sous n° 795 en date du 03/03/2009.
• A l’architecte auteur du projet sous n° 3382 en date du 16/12/2008 ;
• A l’autorité locale sous n° 3855 en date du 05/12/2008
• A monsieur le procureur de sa Majesté le Roi de Ouarzazate sous n° 1058 en date du
02/03/2009.
¾¾ Amicale Al Hassania
Le dossier technique de ce lotissement a été instruit par la commission provinciale composée de
différents représentants des services concernés en date du 04/08/1994, la dite commission a émis un
avis favorable pour le projet.
Le lotissement a été réalisé sans que l’amicale ait payé les droits de lotir au profit de la Commune (sans
autorisation).
624
¾¾ Lotissement Janah
• Le projet est un morcellement irrégulier créé depuis 1984 situé au centre de la ville de Ouarzazate
constitué presque de 49 lots vendus par les héritiers du promoteur.
• Il est à signaler qu’un projet de restructuration de ce morcellement, présenté par les attributaires
des lots de terrains qui ont exprimé leur contribution pour réaliser les équipements restants, a été
approuvé par la commission provinciale en date du 17/01/2002.
• Le Conseil Municipal actuel a pris en considération ce problème, il est étudié au sein des
commissions du Conseil, une réunion est tenue avec les bénéficiaires qui ont exprimé leur volonté
de participer aux frais des équipements
¾¾ Lotissement situé au quartier Tassoumaate
Les deux promoteurs L. et B. B ont présenté un projet de lotissement au quartier Tassoumaate. Ce
projet a été approuvé par la commission technique en date du 03/05/2006. Les promoteurs ont
entamé la vente des lots de terrain nus et non équipés, ce qui a poussé le service d’Urbanisme de
la Commune à les convoquer et à exiger l’obtention de l’autorisation de lotir ainsi que les dossiers
techniques concernant les équipements. Ce qui a été fait en 2008.
¾¾ Amicale Fedragoum
Le lotissement «Amicale Fedragoum» a été réalisé presque en 1980 au moment où le quartier fait
partie de la Commune Rurale d’Amerzegane, et les équipements concernent seulement l’intérieur du
lotissement sans être raccordé aux réseaux principaux. Au cours du découpage administratif de 1992,
le lotissement ainsi que l’ancien quartier ont été intégrés dans le périmètre urbain de Ouarzazate. La
délivrance des autorisations de construire n’a vu le jour qu’après la réalisation du lotissement Hay Al
Mohamadi qui a facilité en fin le raccordement du lotissement Fedragoum aux réseaux principaux.
Par ailleurs les dossiers techniques et la réception ont été étudiés par une commission provinciale.
¾¾ Lotissement Tichka
Le projet Tichka a été réalisé en 1980. Le promoteur a présenté en 2004 un plan modificatif d’une
partie du lotissement (02 îlots destinés à la construction de villas et garderie). En date du 13/07/2004,
la commission provinciale avait prononcé un avis favorable pour le nouveau dossier.
Quant à la réception, elle a fait l’objet d’une commission composée des différents services.
2. Les constructions
Quant aux remarques soulevées et qui concernent l’institut privé de formation des infirmiers et
l’habitat de l’ex. Président édifié sur les lots n° 71, 72, 73 et 74, il est à préciser que le bénéficiaire, en
tant que Président du Conseil et vu ses compétences responsabilités, il est tenu de se conformer aux
dispositions de la loi d’Urbanisme, et reste responsable de cette irrégularité.
200 9 625
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
D. La gestion du patrimoine
626
Faiblesse des efforts de recouvrement des créances liées aux opérations de cession
Concernant la remarque du cumul d’un montant estimé à 20 millions de dirhams durant la période
2000-2008 relatif aux opérations de cession, il est à signaler que la commune procède à maintes
reprises à inviter les bénéficiaires à s’acquitter du prix de cession, toutefois leur réponse se traduit par
la condition de procéder au préalable à la main levée de l’opposition déposée par Mr B.A. auprès de
la conservation foncière, la commune est en cours de discuter un protocole d’accord avec les héritiers
pour assainir cette situation .
200 9 627
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
par voie d’adjuration et par voie d’appel d’offres, c’est le cas des locaux commerciaux (place 3
mars, marché couvert, gare routière)
• Des locataires ont procédé à des transformations sans autorisation préalable de la commune,
une enquête est actuellement en cours pour prendre toutes les mesures pour remédier à cette
situation.
• Concernant le problème de la sous-location constaté, il est à signaler qu’après la révision du
loyer par le conseil, cette question a été soulevée au sein d’une commission au cours de laquelle
il a été décidé de renouveler les contrats au nom des nouveaux exploitants à condition de régler
les restes à recouvrer sur le loyer. Cependant ce fait est exceptionnel, un cahier des charges sera
soumis prochainement au conseil et doit être élaboré de façon à sauvegarder les biens de la
Commune.
Conclusion
Les recommandations émises par la Cour régionale des comptes restent très intéressantes et importantes
pour une meilleure gestion des services de la Commune, et correction de toute faille constatée.
628
COUR REGIONALE
DES COMPTES DE
LAAYOUNE
Région de Oued Eddahab – Lagouira
Région de Laâyoune – Boujdour – Sakia El Hamra
Région de Guelmim- Es Smara
200 9 629
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
630
Commune urbaine d’Assa
La commune urbaine d’Assa est située à environ 100 km au sud-est de Guelmim, le chef lieu de
la région de Guelmim - Smara, et à 300 km au sud d’Agadir. La population de la ville d’Assa est
estimée à 13 000 habitants, avec une évolution annuelle de 4,5 %. La commune a connu la réalisation
d’importants investissements par les pouvoirs publics en matière des infrastructures de base et de la
mise à niveau urbaine et dans le domaine de la création des logements.
A. Situation financière
L’analyse de la situation financière de la commune peut être approchée à travers les indicateurs
suivants:
2. La capacité d’investissement
La commune a enregistré, au cours des années 2006 et 2007, une augmentation constante de sa capacité
d’investissement de 17% et 206 % respectivement. Cette situation est due principalement à la part de la
TVA attribuée à la commune et du report successif des excédents antérieurs qui a enregistré au cours
de 2007 une augmentation de 684%.
3. L’effort d’investissement
L’investissement a connu une forte augmentation au cours des trois dernières années. Rapportées aux
dépenses globales de la commune, celles des investissements représentaient respectivement en 2006 et
2007 près de 32% et 44%.
L’effort d’investissement déployé par la commune reste, toutefois, insuffisant puisque son taux de
croissance a, à peine, atteint respectivement en 2005, 2006 et 2007 les seuils de 5%, 4% et 6%.
B. Gestion du patrimoine
La gestion des biens de la commune urbaine d’Assa est confrontée à certaines difficultés dont
notamment:
200 9 631
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
1. Tenue du sommier de consistance et suivi du patrimoine
L’absence d’un registre unique contenant l’inventaire de l’ensemble des biens publics et privés de la
commune et faisant ressortir la date d’inscription de ces biens parmi le patrimoine de la municipalité
ce qui est en contradiction avec les dispositions de l’arrêté viziriel du 17 janvier 1922 déterminant le
mode de gestion du domaine municipal, tel que modifié et complété ;
L’absence de documents juridiques (délibérations du conseil municipal, les procès verbaux de prise en
charge, l’autorisation de procéder à toute opération juridique sur les biens mis à sa disposition, les titres
de propriété...) et des fiches techniques spécifiques à chaque bien immobilier de la municipalité (plan
de situation en coordonnées «Lambert» et plan de masse....).
D’autre part, il a été relevé que le nombre de dossiers relatifs à la location qui sont en litige devant les
tribunaux s’élève à 18 dont 8 cas pour lesquels la commune ne dispose pas de contrats de bail. Cette
situation risque d’alourdir les démarches judiciaires pour revendiquer ces droits.
632
¾¾Inventaire du matériel et outillage
Après examen du registre d’inventaire du matériel et outillage dans les différents services de la commune
et après avoir procéder à son recoupement avec l’existant dans les services de la commune, il a été
enregistré les observations suivantes:
- Le registre d’inventaire du matériel et outillage ne mentionne pas certaines données telles que
la date, modalités d’acquisition et le prix d’achat ;
- Le registre ne décrit pas de manière détaillée les caractéristiques et les spécificités du matériel
et des outillages et se limite à présenter uniquement leur nature (ex : ordinateur, imprimante
etc....) ;
- Attribution de numéros de série identiques à certains matériels et outillages ;
- Certains matériels et outillages répartis entre les services ne portent pas de numéros
d’inventaire ;
- Absence de fiche d’inventaire au niveau de chaque bureau qui retrace d’une manière détaillée
le matériel qui y est affecté. ;
- Non respect des procédures et absence de procès verbal daffectation du matériel entre les
bureaux et services ;
- Mouvement du matériel et outillage en l’absence d’établissement de bons de sortie ou
d’entrée ;
- Existence de matériel abandonné sans qu’il en soit mentionné dans le registre d’inventaire. Cette
situation est due à l’absence de coordination entre les services et de procédures administratives
appropriées au suivi de l’utilisation du matériel et de l’outillage ;
- Défaut de préparation des listes annuelles du matériel et d’outillage qu’il faut retirer de
l’inventaire et absence de décision de sa radiation ;
- Non-conformité de numéros affichés sur certains matériels avec ceux inscrits sur le registre
d’inventaire.
2. Parc automobile
La commune ne dispose ni d’entrepôt approprié, ni des équipements nécessaires l’accomplissement
de certaines tâches qui devraient, en principe, être remplies par tout entrepôt municipal. En effet, cette
carence ne permet pas l’organisation d’ateliers de travail dans des sites équipés et spécialisés dans la
maintenance et l’entretien du parc automobile.
La commune ne dispose ni de registres de suivi de la consommation du carburant et des lubrifiants, ni
de celui des opérations d’entretien des véhicules.
De même la commune ne tient pas de registre quotidien pour le suivi du mouvement des engins (à
l’entrée et à la sortie de l’entrepôt).
3. Consommation d’électricité
Il a été noté que le total des engagements des crédits relatifs à la consommation d’électricité au titre de
l’exercice 2007, n’était pas suffisant pour couvrir cette consommation. En effet, l’écart entre ce qui a
été prévu et ce qui a été consommé est de 196 958,72 DH.
200 9 633
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Le service technique de la commune ne dispose pas de plan de situation des compteurs de fourniture
d’électricité ni du siège de la commune, ni des services qui lui sont rattachés. Ce qui ne permet pas
d’effectuer des tournées de contrôle périodiques et de s’assurer de la sécurité des liaisons et de la
protection du réseau contre toute exploitation illégale par des tiers.
634
II. Réponse du Président de la Commune d’Assa
Le Président de la Commune d’Assa n’a pas fait de commentaire sur les observations qui lui ont été
notifiées.
200 9 635
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Commune urbaine de TATA
La commune urbaine de Tata relève de la circonscription territoriale de la province de Tata. Elle est
située sur la route nationale numéro 12 connue par la route des oasis. Elle couvre une superficie de 50
Km2. Sa population, d’après le recensement de 2004, est de15239 personnes formant 2840 familles
avec une densité de population estimée à 304,78 habitants par km2. Le Conseil communal est composé
de 15 membres et la commune emploie 53 fonctionnaires.
A. Planification et programmation
Il a été constaté les insuffisances suivantes :
636
Au vu de ce qui précède, la Cour Régionale des Comptes recommande à la commune de tenir compte de ses besoins réels
et de sa capacité financière lors de la préparation des plans de développement pour la réalisation des buts escomptés à
moyen terme. Cela va permettre à la commune de déterminer les principaux objectifs de la stratégie de développement qui
constituera la base de la mise en place d’un plan de développement réel et réalisable.
B. Situation financière
Il a été constaté que la gestion des recettes de la commune est confrontée aux insuffisances
suivantes :
• L’incapacité de la commune à estimer ses recettes de manière précise : en effet il a été observé un
écart important entre les estimations et les recettes perçues en particulier celles liées aux recettes
des campings, les taxes dues à la détérioration de la chaussée, les taxes relatives aux autorisations
de fermeture tardive de certains commerces et les droits perçus dans les enceints prévues pour la
vente publique. Par ailleurs la commune ne dispose pas de recensement des terrains urbains non
bâtis et ne procède pas au recouvrement des impôts qui les concernent ;
• Les difficultés dans le recouvrement des recettes, en particulier les recettes qui ont enregistré un
retard dans l’expédition des ordres de recettes au percepteur communal (A titre d’exemple, les
créances de la commune d’un montant de 11 775 DH). A l’exception de certaines convocations
écrites non justifiées par des accusés de réception, la commune n’a pas effectué les diligences
nécessaires pour le recouvrement de ses créances ;
• La faiblesse de l’effort entrepris pour accroître les recettes de la location des magasins. Ainsi,
en plus de la faiblesse du montant du loyer qui ne dépasse pas 250 DH, son recouvrement est
confronté à des difficultés, en particulier dans trois cas dont les ordres de recettes remontent à
1998.
A cet égard, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Déterminer d’une manière précise et objective les prévisions des recettes budgétaires ;
- Procéder au recensement et au recouvrement de la taxe sur les terrains urbains non bâtis ;
- Effectuer les diligences nécessaires pour le recouvrement des créances de la commune dans les délais convenues au lieu
de se contenter d’émettre des ordres de recettes et d’endosser la responsabilité au seul percepteur communal ;
- Prendre les mesures nécessaires pour le recouvrement des loyers relatifs à la location des locaux de commerce en
veillant à l’actualisation des contrats de location.
C. Gestion du patrimoine
Cette gestion présente certaines lacunes et notamment en ce qui concerne les points suivants :
• La commune ne dispose pas de dossiers complets contenant les informations techniques et
juridiques concernant ses biens immobiliers ;
• Le registre tenu par la commune ne mentionne, pour une grande partie des biens inscrits, ni
l’origine de ces biens, ni leur superficie. De même le registre ne mentionne pas la durée des
contrats de bail conclus entre la commune et les locataires des locaux commerciaux comme c’est
le cas pour 15 locaux ;
• La commune a construit des blocs sanitaires publics au sein du souk hebdomadaire dans le cadre
de la programmation des excédents des exercices 1999/2000. Toutefois, cette construction qui a
coûté 100 000 DH n’a jamais été exploitée ;
200 9 637
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
• Stockage anarchique en l’absence de toute fixation de la contenance du matériel et d’outillage
dans le magasin de la commune, ce qui ne permet pas de maîtriser les quantités disponibles de
certains matériels et ne facilite pas, par conséquent, la programmation des commandes. Aussi,
cette mauvaise gestion contribuet-elle à la déperdition des composantes de certains matériels ;
• Il a été relevé au sein de l’entrepôt de la commune 14 équipements pour Hémodialyse appartenant
à une association ce qui risque d’engager la responsabilité de la commune dans la protection et la
maintenance de ces équipements ;
• La commune a construit un logement réservé au médecin au douar Agadir Lahna (Objet du
marché n°2/2005 d’un montant de 180 835,35 DH). Il est à signaler que la commune a adopté
ce projet en l’absence de toute convention de coopération ou de partenariat avec la délégation du
ministère de la santé précisant les objectifs attendus et les engagements des parties. Par ailleurs, il
convient de noter que ce logement n’est toujours pas exploité depuis sa réception en mai 2006 et
qu’il a été réalisée sur un terrain dont la commune ne dispose d’aucune pièce juridique attestant
sa propriété ;
• Il ressort de l’examen du livre d’inventaire qu’un certain nombre de données ne sont pas précises.
C’est ainsi qu’il est difficile de situer certains bien mobiliers suite à leur réaffectation d’un service
à l’autre. De même ce livre ne fournit pas les informations sur : les prix d’acquisition des biens
qui y figurent, les fournisseurs et les références des marchés ou des bons de commande;
• La tenue d’inventaire n’est pas exhaustive puisqu’un grand nombre de biens mobiliers ne portent
pas de numéros d’inventaire ou mention qu’ils ont été inventoriés. De même la commune dispose
de biens meubles non utilisés et non recensés d’une manière précise et sans que la commune ne
prenne de mesures adéquates soit pour leur réparation ou leur déclassement hors inventaire.
A cet effet la Cour Régionale des Comptes recommande à la commune de :
- Maîtriser et assainir la situation juridique du patrimoine communal ;
- Constituer les dossiers juridiques et techniques des biens immeubles aux fins d’éclaircissement du statut juridique
de chaque bien, ses caractéristiques techniques et les modifications qui lui ont été apportées.
638
II. Réponse du Président de la Commune urbaine de TATA
(Texte intégral)
A. Planification et programmation
¾¾ Plans 2000-2004 et 2007-2009
Sans critique les communes ne connaissent pas de développement. Nous vous précisons que la
commune urbaine de TATA a pris en considération les observations relevées par la Cour régionale
des comptes et va dépasser les erreurs qu’elle a commise en respectant le délai d’exécution des projets.
Pour la préparation de ses prochains plans, elle devra décrire avec précision ses besoins essentiel afin
d’entamer le premier pas vers un développement durable. Sans oublier qu’elle va tenir en compte les
opinions du bureau d’étude, la société civile et tous les services extérieurs représentés à la ville de
TATA. Ainsi, les différents projets relevés vont être classés par ordre de priorités et par consistance
financière afin de permettre à la commune d’exécuter ce qu’elle a prévu.
B. Situation financière
Nous allons essayer de répondre aux trois observations :
• La commune a commencé à prévoir, d’une manière précise, ses recettes en appliquant la note de
préparation des budgets des communes, surtout les rubriques suivantes : le produit des campings,
la taxe sur la dégradation des chaussées et les droits perçus sur d’autres lieux de vente publique.
Notons que la commune va procéder au recensement des assujettis à la taxe sur les terrains
urbains non bâtis.
• La commune va faire son possible afin de collecter ses recettes en procédant à tous les moyens
légaux en vigueur.
• Ce problème est du à la commune rurale de TATA. La commune urbaine de TATA va faire
tout son possible pour le dépasser et donc d’augmenter les recettes des produits de loyer des
boutiques lorsqu’elle établira de nouveau contrats avec les locataires.
C. Gestion du patrimoine
• La commune fait tout son possible pour rendre totalement son patrimoine sain.
• En ce qui concerne le service public construit à côté de l’ancien marché, la commune a procédé
à tous les moyens légaux afin de le louer mais sans résultat. Et ce, en faisant un appel d’offre sur
prix ouvert pour l’exploitation du service d’hygiène public, à côte de ce marché en l’insérant aux
journaux suivants : le journal «l’opinion» n°14454 du 06//04/2005 et le journal «ALALAM»
n°20033 du 01/04/2005.
• La commune va organiser tout le matériel se trouvant au dépôt municipal, en liquidant les 14
appareils qui n’en font pas parti.
• Douar Agadir Lehna connaît une forte densité de la population. Il dispose d’un dispensaire où
aucun cadre de santé n’y travaille. Afin d’appliquer la politique de proximité, le conseil communal
de Tata a pensé à construire une maison à côté de ce dispensaire pour encourager les cadres de
santé à venir y travailler tout en leur louant cette maison.
• Le terrain sur lequel se trouve la maison appartient aux terrains des collectivités ethniques, la
commune va négocier avec les concernés quant à l’acquisition du terrain.
• En ce qui concerne le cahier d’inventaire la commune a commencé à le rétablir correctement.
200 9 639
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RAPPORT ANNU
Commune urbaine de Foum Zguid
La Commune urbaine de Foum Zguid est située au Nord-Est de la province de Tata. Territorialement,
la Commune fait partie de la Province de Tata et de la Région de Guelmim Essmara. Sa population est
de 9630 habitants, selon le recensement de la population de 2004.
Le budget de la Commune est de l’ordre de 14 millions de DH/an. La situation financière est très fragile
puisque les dépenses de fonctionnement s’accaparent 94,52% de la totalité des dépenses communales
alors que l’excédent ne dépasse pas le taux de 2,8 % du budget.
A. Les recettes
Le contrôle de la gestion de la Commune urbaine de Foum Zguid a permis de relever plusieurs
observations. Les plus importantes sont présentées comme suit :
1. La régie de recettes
La régie de recettes de la commune a été créée par l’arrêté conjoint du Ministre des Finances et du
Ministre de l’Intérieur n° DFL 3042 du 25/4/2002.
Le premier arrêté fiscal a été adopté par le Conseil le 1/12/1995. Il regroupe 42 articles où sont
déterminés les taux et les valeurs des taxes, impôts et droits. Une annexe y a été ajoutée le 3 mai 1999 et
un nouvel arrêté modifiant les droits qui concernent les biens communaux a été adopté par le Conseil
en date de 15/10/2001.
L’entrée en vigueur de la loi n°47/06 relative à la fiscalité locale a poussé la commune à adopter un
nouvel arrêté fiscal conformément aux nouvelles dispositions légales qui a fait l’objet de délibérations
le 14/1/2008. Toutefois, ce nouvel arrêté n’a pas fait l’objet d’approbation de la part des autorités de
tutelle.
Le contrôle du fonctionnement de la régie a permis de mettre l’accent sur certaines difficultés qui
peuvent être résumées comme suit :
- Insuffisance des ressources humaines mises à la disposition de la régie. Celle-ci est gérée
seulement par le régisseur, un suppléant et un agent chargé du recouvrement ;
- Désignation d’un seul agent de recouvrement qui se charge du recouvrement de toutes les
recettes de la commune ;
- Mauvaise organisation des documents, des archives et des dossiers. Cette situation s’est
répercutée sur le suivi des recettes ;
- Négligence de la formation continue au profit des fonctionnaires de la régie.
640
D’un autre côté, il a été observé que la régie de recettes remplit les déclarations qui concernent certaines
recettes à la place des redevables et ce, en méconnaissance des textes juridiques en vigueur. Parmi les
impôts et taxes concernés, la taxe sur le débit de boissons, ainsi la déclaration d’un des cafés de la
Commune a été remplie sur la base d’un montant forfaitaire annuel de l’ordre de 1 430,00 DH et signée
par le Président du Conseil communal qui certifie l’exactitude des données, objet de la déclaration mais
sans toutefois porter la signature du gérant.
Pour les restes à recouvrer, le Président n’émet pas les ordres de recette et ne les envoie pas au receveur
communal pour initier la procédure de mise en recouvrement. La commune se limite à envoyer des
avertissements aux concernés par l’intermédiaire de l’autorité de tutelle. Ceci explique l’absence de
restes à recouvrer.
- La non actualisation de la liste des redevables, surtout après que la Commune est passée du
statut d’une Commune rurale à celui d’une Commune urbaine. En fait, le dernier recensement
a eu lieu en 1992, ce qui a eu pour effet le non recouvrement des impôts et taxes des nouveaux
contribuables non recensés ;
- L’absence des adresses et de la numérotation des boutiques et des maisons. Cette situation ne
facilite pas l’envoi des avis d’imposition aux redevables ;
- Le non envoi par les services de la Commune des copies des autorisations professionnelles
délivrées aux services d’impôt, afin de permettre à leur service d’assiette d’inclure les personnes
concernées dans les rôles de l’impôt de patente.
¾¾ Les taxes
• La taxe sur les licences de taxis et la taxe sur le de transport public des voyageurs
La commune ne dispose pas des renseignements suffisants qui lui permettent d’appliquer ces taxes
surtout que les dossiers des taxis et les déclarations de leurs exploitants sont indisponibles.
200 9 641
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RAPPORT ANNU
Le service technique ne dispose d’aucune situation des entreprises exploitant les carrières et ne contrôle
pas les autorisations délivrées par les autorités concernées. De son côté, la Commune n’a pas mis en
place un plan d’exploitation des carrières surtout que certaines carrières sont implantées dans les cours
d’eau ce qui constitue un danger pour les ouvrages d’art, l’infrastructure routière, les champs et les
douars.
Les exemples cités ci-dessous illustrent l’incapacité de la Commune à contrôler les carrières :
- Entreprise (S) : Cette entreprise a exploité des carrières de pierres pour réaliser deux projets
dans la ville. Cette exploitation s’est effectuée sans autorisation sachant que l’entreprise a déclaré
la valeur de 5 700,00 DH pour les produits extraits sans la payer ;
- Entreprise (G) : Cette entreprise a envoyé une lettre en date du 8/2/2007 demandant
l’autorisation de la Commune pour exploiter des carrières afin de goudronner la route entre
la ville de Tata et la Commune de Foum Zguid sur une distance de 27 Km. Cette opération
a nécessité 3266,4 m3 de produits de carrière. Toutefois, la Commune a fait un retard dans la
préparation du décompte permettant de calculer les quantités de produits utilisés ;
- Entreprise (B) : Cette entreprise a exploité plusieurs carrières sans autorisation. Malgré sa
déclaration de l’extraction de 108 m3 de produits de carrières, les services communaux n’ont
pas pu recouvrer les sommes dues ;
- Entreprise (T) : Cette entreprise a exploité les carrières sans autorisation et a déclaré en 2006
une quantité de 40 m3 et a payé la somme de 1 200,00 DH sans que la déclaration ne fasse
l’objet de contrôle ;
- Entreprises (S), (C) et (L) : Ces entreprises n’ont pas déclaré les quantités extraites et n’ont pas
reçu d’autorisation.
• Les droits d’entrée et de stationnement dans les souks hebdomadaires
La faiblesse de ces droits est due à l’absence d’un souk qui répond aux besoins de la population de part
sa superficie et sa situation. La multiplicité des portes du souk ne facilite pas le contrôle des entrées et
des sorties. Ajouter à cela, l’absence du parking pour le stationnement des véhicules, des vélos et des
motocycles.
642
• L’absence de contrat de bail ;
• Le non recours aux appels d’offres pour la location ;
• Absence de diligences pour permettre le recouvrement du reste à recouvrer relevant des produits
des loyers qui s’élèvent à plus de 41 000,00 DH pour les boutiques et 29 000,00 DH pour les
terrasses d’abattage.
Par ailleurs, plusieurs locataires qui ont construit des maisons et des boutiques sur des terrains
appartenant à la Commune refusent de payer leurs loyers. Le reste à recouvrer dans ce cas s’élève à
44.000,00 DH.
- Les informations concernant les biens sont incomplètes, notamment l’absence de l’origine des
immeubles, le prix d’acquisition, le numéro de l’acte foncier et la date d’enregistrement ;
- L’enregistrement de certains biens faisant partie du domaine privé avec des biens faisant partie
du domaine public ;
- La non signalisation des modes d’exploitation du domaine privé et du domaine public à cause
de l’absence des contrats de location et des autorisations d’occupation temporaire.
200 9 643
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RAPPORT ANNU
appartiennent. Des demandes d’immatriculation ont aussi été envoyées au service du domaine de la
ville de Tiznit. Ces initiatives ont concerné le parc municipal, le souk hebdomadaire, le souk du bétail,
le siège de la commune et l’hôtel.
Malheureusement, ces dossiers n’ont pas satisfait aux exigences juridiques et notamment le refus
des Naibs des terres collectives de signer un certificat de non appartenance des biens aux terres
collectives.
La Cour régionale des comptes recommande de :
- Trouver les moyens susceptibles d’assurer la délimitation du domaine privé et du domaine public en concertation
avec toutes les parties notamment l’autorité locale et ce, dans le respect des dispositions légales ;
- Protéger les domaines public et privé municipaux par tous les moyens légaux et chercher à mieux les valoriser ;
- Demander aux autorités de tutelle, aux Naibs des terres collectives et aux autres administrations de participer
dans la résolution du problème des biens communaux.
C. Les dépenses
2. Les marchés
¾¾ Marché n°3/2004 relatif à la construction de Dar Ettaliba
Ce marché a été programmé dans le cadre d’une convention de partenariat entre le Conseil municipal
de Foum Zguid, l’Agence de développement social et la délégation de l’Entraide nationale à Tata.
Le Conseil s’est engagé dans ce sens de la préparation des plans, du dossier technique demandé,
à la mise d’un terrain à la disposition du projet et à assurer un budget de 670 000,00 DH pour le
financement d’une partie du projet. Les autres partenaires se sont chargés de financer la construction
de la partie restante pour un budget de 1 027 924,00 DH.
Le contrôle de la partie du marché exécuté par la Commune qui a été conclue pour un montant de
571.313,28 DH a suscité les observations suivantes :
- La publicité de l’appel d’offres s’est limitée à 15 jours au lieu de 21 jours pour motif de l’urgence
et du besoin immédiat de réaliser le projet pour la rentrée scolaire. Toutefois, après 4 ans du
lancement du projet, ce dernier n’est toujours pas réceptionné ;
- L’architecte chargé du suivi n’assure pas des visites régulières au chantier ;
644
- L’absence de la signalisation des dates sur plusieurs documents administratifs comme l’ordre
de service de commencement des travaux et les documents de suivi du projet établis par
l’architecte et le bureau de contrôle technique ;
- La Commune a autorisé l’exploitation du projet sans que ce dernier ne soit réceptionné ;
- Une visite des lieux le 09/07/2008 a révélé l’existence de travaux non encore achevés ;
- Retard important dans la réception des travaux. En effet, la réception n’a pas eu lieu malgré un
retard de 40 mois sachant que le délai d’exécution a été fixé à 4 mois.
- La non application des pénalités de retard. Celles-ci, calculées sur la base de 0,66/1000 pour
chaque jour de retard et dans la limite de 10% du montant du marché sont de l’ordre de
57.131,328 DH.
- La Commune n’a pas pris de dispositions afin de protéger ses droits, de terminer l’exécution du
projet et d’appliquer les pénalités de retard.
¾¾ Marché n°1/2005 relatif à la construction du siège de la Protection civile :
Suivant une convention signée entre le Conseil municipal et le Centre de la protection civile de la
Région Guelmim Essmara, un projet de partenariat a été conclu pour la construction d’un centre à la
Commune. Cette dernière devait fournir le terrain pour le projet et réserver un budget de 450.000,00DH
pour les constructions avant de les transférer aux services de la Protection civile.
- Le coût des constructions a atteint 799 097,82 DH au lieu de 450 000,00 DH prévu dans la
convention ;
- Un procès verbal de réception provisoire, signé le 24/01/2006 par le représentant de
l’entreprise et l’architecte seulement, considérait que les travaux sont terminés et que toutes
les observations ont été satisfaites. Toutefois, la visite du chantier en présence du technicien
municipal le 09/07/2008 a révélé que les travaux ne sont pas encore achevés ;
- Le délai d’exécution a été arrêté à six mois d’après le paragraphe un de l’article 6 du cahier des
charges et à quatre mois d’après le paragraphe deux du même article ;
- La non exécution, par l’entrepreneur, des travaux restant tel que énoncé dans le procès verbal
établi par l’architecte à la date du 18/03/2006 ce qui n’a pas permis la réception des travaux ;
- La durée d’exécution a été fixée à six mois. Or, à la date du 9/7/2008, le marché n’a pas encore
été réceptionné enregistrant un retard de 29 mois et 10 jours. Les pénalités de retard calculées
sur la base de 0,66/1000 pour chaque jour de retard et dans la limite de 10% du montant du
marché sont de 79 909,78 DH ;
- La Commune n’a pas pris les dispositions nécessaires afin de protéger ses droits, de terminer
l’exécution du projet et d’appliquer les pénalités de retard.
¾¾ Marché n°2/2005 relatif à la construction du siège de la Commune urbaine de Foum
Zguid
Ce marché a été attribué par appel d’offres à la société (S) pour un montant de 2 344 313,10 DH. Le
commencement des travaux a été arrêté à la date du 20/03/2005.
200 9 645
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RAPPORT ANNU
Le contrôle du marché a soulevé les observations suivantes :
- L’ordre de commencement des travaux a été signé par l’architecte sans être signé par le président
du conseil et sans porter de date ;
- L’architecte chargé du suivi n’assure pas des visites régulières au chantier ;
- Une contradiction dans la détermination de la durée d’exécution qui a été arrêtée à 10 mois
dans l’article 6 paragraphe 1 du cahier des charges particulières et à 4 mois dans la paragraphe
2 du même article ;
- La non prise en compte des observations soulevées et qui concernent la peinture, la menuiserie,
la clôture et les climatiseurs causant la non réception des travaux et ce, jusqu’à la date de visite
du chantier au 09/07/2008 ;
- La non réception des travaux malgré l’expiration du délai d’exécution. Si ce délai est supposé
de 10 mois et la date de commencement des travaux est le 20/3/2005, le retard enregistré est
de 27 mois et 20 jours. Les pénalités de retard calculées sur la base de 0,66/1000 pour chaque
jour de retard et dans la limite de 10% du montant du marché sont de l’ordre de 234.431,31
dirhams ;
- La commune n’a pas pris les dispositions nécessaires afin de protéger ses droits, de terminer
l’exécution du projet et d’appliquer les pénalités de retard.
La Cour régionale des comptes recommande de :
- Respecter les obligations légales et réglementaires régissant l’engagement des dépenses, leurs liquidations et leurs
paiements ;
- Fournir plus d’effort dans la rédaction des cahiers de charges en y évitant d’éventuelles contradictions ;
- Inciter les entreprises à achever les travaux relatifs aux marchés 3/2004, 1/2005 et 2/2005 ;
- Appliquer les pénalités de retard contre les entreprises défaillantes chaque fois que nécessaire.
646
II. Réponse du Président de la Commune de Foum Zguid
Le Président de la Commune de Foum Zguid n’a pas fait de commentaire sur les observations qui lui
ont été notifiées.
200 9 647
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RAPPORT ANNU
Chapitre II : Suivi des recommandations des Cours régionales des
comptes adressées aux organismes contrôlés en 2006 et 2007
A l’instar de la Cour des comptes, les Cours régionales des comptes ont procédé au suivi des
recommandations qui ont été émises par leurs soins en 2006 et 2007.
Le suivi s’est basé soit sur des missions d’enquête menées sur place au sein des organismes contrôlés,
soit sur des correspondances échangés avec lesdits organismes.
Les recommandations ayant fait l’objet de suivi sont au nombre de 638.
Les développements ci-après présentent la synthèse des résultats de ce suivi par Cour régionale.
1. Année 2006
L’enquête a concerné cinq organismes qui ont tous mis en place des actions pour mettre en application
les recommandations de la Cour Régionale des comptes. Le tableau suivant présente la situation de
suivi de ces recommandations.
Total des
Organisme réalisées en cours de réalisation non réalisées
recommandations
RAK 18 9 50% 7 39% 2 11%
CU Kenitra 19 8 42% 6 32% 5 26%
CU Sidi Kacem 20 15 75% 3 15% 2 10%
CU Rabat 30 12 40% 13 43% 5 17%
CR Oulmes 12 6 50% 6 50% 0 0%
Total 99 50 51% 35 35% 14 14%
Ainsi, sur 99 recommandations émises par la Cour régionale des comptes, 51% ont été entièrement
appliquées et 35% sont en cours d’application par les organismes concernés. Cependant, 14% des
recommandations n’ont pas été suivies d’effet.
L’analyse de l’application de ces recommandations par organisme fait ressortir un taux de réalisation
variant entre 40% pour la commune urbaine de Rabat et 75% pour la commune urbaine de Sidi
Kacem.
Quant au taux de mise en œuvre des recommandations qui regroupe les taux des recommandations
réalisées et celles en cours de réalisation, la commune rurale d’Oulmès réalise la meilleure performance
avec un taux de 100% contre 74% pour la commune urbaine de Kénitra qui occupe ainsi la dernière
place au classement.
648
2. Année 2007
L’enquête a porté sur huit organismes. Deux d’entre eux, à savoir les communes urbaines de Tiflet et
de Sidi Slimane, n’ont pas envoyé leurs réponses à la Cour régionale des comptes. Le tableau suivant
présente la situation de suivi des recommandations par les six organismes restant :
nombre de
Organisme réalisée en cours de réalisation non réalisée
recommandations
Ainsi, sur 124 recommandations faites par la Cour Régionale des Comptes, 71% ont été suivies
d’effet, avec 31% de recommandations entièrement appliquées et 40% des recommandations en cours
d’application. Par contre, 28% des recommandations n’ont pas été appliquées en 2007 contre 14 % en
2006.
Le taux de réalisation des recommandations varie entre 56% pour la commune urbaine d’Ouazzane et
17% pour la commune urbaine de Sidi Yahia Ghareb.
En termes de taux de mise en œuvre des recommandations, la commune urbaine d’Ouezzane occupe
le 1er rang avec un taux de 94 %. La dernière position revient à la commune urbaine Jorf El Melha
avec un taux de 53 %.
Les motifs évoqués par les organismes concernés pour justifier la non mise en œuvre de certaines
recommandations font ressortir les faits suivants :
200 9 649
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RAPPORT ANNU
II. Cour régionale des comptes de Marrakech
Au cours de l’exercice 2007, la Cour régionale des comptes de Marrakech a effectué sept missions de
contrôle de la gestion dont quatre insertions ont été publiées au rapport annuel de la Cour des comptes.
Tous les organismes concernés ont, plus ou moins, pris des mesures pour mettre en application les
recommandations de la Cour régionale des comptes.
Il ressort du tableau ci-dessus que la Cour régionale des comptes a formulé 24 recommandations dont
37,5 % ont été totalement suivies et 37,5 % en cours d’application par les organismes concernés. Seul
25 % des recommandations n’ont pas été suivies d’effets.
L’analyse de l’application de ces recommandations par organisme fait ressortir que dans le cas de la
Commune urbaine de Marrakech, seulement 40% des recommandations formulées, dans le cadre du
rapport annuel, ont été totalement suivies. Si les recommandations en cours d’application sont prises
en considération, le taux de mise en application grimpe à 86%.
Toutefois, la mise en application des recommandations de la Cour régionale des comptes par certains
organismes reste moyenne voire faible, notamment, pour les Communes Urbaines d’Essaouira et
d’Azilal (25%).
L’analyse de la nature des recommandations non suivies d’effets par les organismes concernés fait
ressortir les faits saillants suivants :
650
à cette situation, pour mettre fin au conflit dû à la non conformité des travaux réalisés au complexe aux
prescriptions techniques contractuelles.
- Concernant la recommandation qui consiste à rompre avec les pratiques préjudiciables
à la commune et à sa crédibilité vis-à-vis des tiers, et qui constitue une source de litiges
judiciaires.
Le président a souligné, à ce sujet, que la commune n’engage ses dépenses qu’après disponibilité
des crédits et mise en œuvre du principe de la concurrence en conformité avec les dispositions
réglementaires en vigueur.
Par ailleurs, l’examen des pièces justificatives relatives aux marchés publics et aux bons de commandes
passés après l’année 2007, a permis de s’assurer que la commune a rompu avec les pratiques des
marchés ou bons de commandes de régularisation, et qu’elle respecte les principes d’exécution des
dépenses pour certaines catégories de ces commandes. Néanmoins, la commune continue à recourir
aux bons de commande de régularisation pour les dépenses relatives à l’entretien et réparation des
engins et véhicules communaux et à l’acquisition des pièces de rechange.
- Concernant l’assainissement de la situation foncière des locaux communaux à usage
commercial et d’habitation, l’examen du registre d’inventaire du patrimoine communal et l’examen
des différents contrats de bail a révélé que la commune a procédé, durant la période de 2007 à 2010, à
la passation de contrats de bail avec les exploitants de 17 locaux à usage commercial, néanmoins elle
n’a pas passé de contrats de bail avec 39 autres exploitants de locaux communaux à usage commercial
et d’habitation.
Par ailleurs, le président de la commune a avancé qu’il ne peut établir des contrats avec ces exploitants,
eu égard à la nature de l’assiette foncière du terrain sur lequel sont bâtis ces locaux, et qui appartiennent
toujours à l’Etat. Il a ajouté qu’il a saisit la direction du Domaine de l’Etat pour l’acquisition des terrains
en question, mais en vain.
- Concernant l’assainissement de la situation foncière des terrains loués auprès de tiers pour la
construction du complexe professionnel, l’examen des arrêtés du conseil communal et du registre
d’inventaire du patrimoine communal ont révélé que la commune n’a pu assainir qu’une partie de
ces terrains d’une superficie de 1.077 m² (acte de vente à l’amiable du 17 septembre 2009(, en raison
des problèmes qui ont entaché l’opération d’acquisition et de l’absence des titres de propriété de ces
terrains.
200 9 651
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
commandes publiques. De même, la commune n’a pas pris de mesures en vue d’organiser
l’opération d’exploitation et n’a pas fixé ses conditions par le biais d’un cahier des charges.
- Concernant la recommandation relative à l’organisation de l’exploitation des parkings publics :
à l’exception de l’opération de contrôle d’un nombre limité de stations de parkings et de
l’application de quelques amendes à l’encontre de certains exploitants récalcitrants au niveau de
l’application de prix exorbitants non prévu à l’arrêté fiscal, la commune n’a pas pu appliquer les
dispositions prévues au cahier des charges relatif à l’exploitation des parkings publics, surtout
en ce qui concerne la sous location et le respect des conditions de travail des employés.
En vue d’améliorer la qualité de ce service, le Conseil communal a approuvé, durant la session ordinaire
du mois d’octobre 2009, la création d’une société de développement local, chargée de l’exploitation de
certains parkings par l’utilisation des horodateurs. Toutefois, cette décision ne concerne pas tous les
parkings, dont la plupart connaissent toujours une anarchie dans la gestion, en plus de l’application de
tarifs supérieurs à ceux prévus dans l’arrêté fiscal.
1. Année 2006
Au cours de l’exercice 2006, la CRC de Fès a effectué 17 missions de contrôle de la gestion mais seules
trois missions ont fait l’objet d’insertion au rapport annuel. Ces missions concernent le contrôle de la
gestion de deux communes à savoir CU de Sefrou et CR Ait Sbaa Ljrouf et le contrôle de la gestion
de la RADEEM.
Le tableau ci-dessous retrace l’évaluation de l’exécution des recommandations émises par la Cour
régionale.
652
En cours de Non
Total des Réalisées
Organisme réalisation réalisées
reco.
Nbre % Nbre % Nbre %
C.U Sefrou 6 4 67% 2 33% - -
C.R Ait Sbaa Ljrof 15 4 27% 9 60% 2 13%
RADEEM 24 19 79% 5 21% - -
Total 45 27 60% 16 36% 2 4%
Il ressort de l’examen de ce tableau que globalement sur 45 recommandations 60% ont été totalement
appliquées, 36% sont en cours d’application et 4% n’ont pas été suivies d’effet.
Il y a lieu de remarquer aussi que le niveau d’application varie entre 60 et 67% concernant les deux
communes alors que pour la RADEEM, il a atteint 79%.
2. Année 2007
Au cours de l’exercice 2007, la CRC de Fès a effectué 25 missions de contrôle de la gestion mais seules
10 missions ont fait l’objet d’insertion au rapport annuel. Ces missions ont porté sur le contrôle de la
gestion de neuf communes urbaines et une commune rurale.
Le tableau ci-dessous retrace, à l’instar de l’année 2006, l’évaluation de l’exécution concernant huit
communes qui ont fait part à la Cour régionale des mesures prises à cet effet, tandis que deux communes
n’ont pas encore répondu aux écrits qui leur ont été adréssés dans ce cadre, il s’agit de la Commune
Urbaine d’Errachidia et la Commune Rurale Ain Beda.
Il ressort de l’examen de ce tableau que globalement sur 85 recommandations 59% ont été totalement
appliquées, 29% sont en cours d’application et 12% non encore appliquées.
Par ailleurs, il est à remarquer que seules deux communes présentent un faible taux de réalisation il
s’agit de CU d’Ifrane 11% et CU d’El Hajeb 37.5% tandis que la commune de Goulmima n’a mis en
application aucune recommandation.
200 9 653
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
IV- Cour régionale des comptes de Casablanca
Au cours de l’exercice 2007, la Cour Régionale des Comptes de Casablanca a effectué cinq missions
de contrôle de la gestion. Les organismes concernés ont mis en place des actions pour mettre en
application les recommandations de la Cour Régionale des comptes.
Région du grand
14 12 86 % 2 14 % 0 0%
Casablanca
Commune Urbaine
de Casablanca : 20 0 0% 9 45% 11 55%
gestion des recettes
Commune Urbaine
37 21 57% 12 32% 4 11%
de Ain Harrouda
Gestion Déléguée
9
des abattoirs de 13 2 15 % 2 15 % 70 %
Casablanca
Commune Urbaine
26 10 38% 9 35% 7 27%
de Mohammadia
Total 110 45 41 % 34 31 % 31 28 %
À travers ce tableau, il ressort que la Cour Régionale des comptes a émis 110 recommandations dont
41 % ont été totalement appliquées et 31% en cours d’application par les organismes concernés. Seul
28 % des recommandations n’ont pas été suivies d’effets.
L’analyse de l’application de ces recommandations par organisme fait ressortir que dans le cas de la
Région du grand Casablanca, 86 % des recommandations émises ont été totalement appliquées.
Toutefois, la mise en application des recommandations de la Cour Régionale des comptes par les autres
organismes reste faible, notamment par la Commune Urbaine d’Ain Harrouda (57%), et la Gestion
Déléguée des abattoirs de Casablanca (15 %), alors qu’elle s’avère nulle pour le cas de la gestion des
recettes de la Commune Urbaine de Casablanca (0%).
L’analyse de la nature des recommandations non suivies d’effets par les organismes concernés fait
ressortir les faits saillants suivants :
654
V. Cour régionale des comptes de Tanger
Parmi les missions de contrôle de la gestion réalisées par la Cour régionale des comptes de Tanger au
cours des années 2005 et 2006, quatre ont fait l’objet d’insertions aux rapports annuel de la Cour des
comptes relatifs aux années 2006 et 2007.
Les recommandations formulées par la CRC de Tanger portent essentiellement sur les aspects en
rapport avec l’organisation administrative des communes contrôlées, la gestion des ressources
humaines, la gestion des recettes, la gestion des dépenses, la gestion du patrimoine, l’urbanisme ainsi
que de l’exploitation du service de transport public urbain (pour le cas de la commune urbaine de
Larache).
Les organismes contrôlés ont été saisis pour répondre des suites qui ont été données aux
recommandations formulées par la Cour Régionale des Comptes et des mesures prises pour leur mise
en œuvre.
Le tableau suivant résume la situation de la mise en œuvre
des recommandations formulées en 2006 et 2007 :
Recommandations
Recommandations Recommandations
Total des en cours de
Organismes réalisées (valeur non réalisées (*)
recommandations réalisation (valeur
juin 2010) (valeur juin 2010)
juin 2010)
Commune urbaine
13 08 62 % 05 38 % 00 0%
d’Asilah
Commune rurale
10 04 40 % 03 30 % 03 30 %
bghaghza
Commune rurale
07 03 43 % 03 43 % 01 14 %
Lâaouamra
Commune urbaine
21 10 48 % 6 29 % 5 23 %
de Larache
Total 51 25 49 % 17 33 % 09 18 %
(*) : Soit aucune réponse n’est formulée ou ne cadrant pas avec l’objet de la recommandation.
Il ressort du tableau ci-dessus que sur les 51 recommandations émises par la CRC de Tanger, 49 % ont
été mises en œuvre, 33 % sont en cours d’implémentation et 18 % ne sont pas encore satisfaites.
Le taux des recommandations mises en œuvre oscille entre 40% et 62 %, celui le plus élevé est enregistré
au niveau de la commune urbaine d’Assilah, suivi par la commune urbaine de Larache avec un taux
de 48 %, et ce malgré le nombre de recommandations relativement élevé qui leur a été adressé (33
recommandations sur 51).
Le taux des recommandations en cours d’exécution oscille quant à lui entre 29 et 43 % alors que
celui des recommandations non réalisées voit sa valeur osciller entre 0 % pour la commune urbaine
d’Assilah et 30 % pour la commune rurale Bghaghza.
Les recommandations n’ayant pas fait l’objet d’une mise en œuvre portent sur les aspects suivants :
200 9 655
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
1. Pour la Commune urbaine de Larache :
il s’agit des recommandations suivantes :
- Prise de mesures de sécurité dans les locaux de la régie des recettes ;
- Recouvrement des arriérés de loyers des biens communaux ;
- Les enregistrements d’inventaires du mobilier communal ;
- Le respect des lois et règlements relatifs à la gestion déléguée de transport public urbain ;
- Régularisations de la situation de l’exploitation du service de transport public urbain.
1. Année 2006
Au cours de l’exercice 2006, la Cour régionale des comptes d’Agadir a effectué trois missions de
contrôle de la gestion. Seule la commune urbaine d’Inezgane a fait l’objet d’une insertion au rapport
annuel de la Cour des comptes de l’année 2006.
Le nombre de recommandations émises s’est élevé à 17. Celles-ci ont porté essentiellement sur :
• La gestion publique communale ;
• L’exécution de certains marchés publics ;
• L’observation de la transparence dans la gestion des dépenses de carburants et lubrifiants ;
• Les modalités de réception et de distribution des produits pharmaceutiques ;
• La gestion du patrimoine communal.
En dépit de nombreuses relances auprès du nouveau président de la Commune urbaine d’Inezgane,
aucune réponse n’est parvenue à la Cour régionale des comptes d’Agadir à ce jour.
2. Année 2007
Au cours de l’exercice 2007, la Cour régionale des comptes d’Agadir a effectué deux missions de
contrôle de la gestion. Les deux communes urbaines concernées ont mis en place des actions pour
mettre en application les recommandations figurant au rapport de la Cour des comptes au titre de
l’année 2007.
Les recommandations destinées à la Commune urbaine de Taliouine (Province de Taroudannt) ont
porté essentiellement sur la réorganisation interne des services communaux, la gestion du patrimoine,
656
le respect de la réglementation sur les marchés publics et l’amélioration du recouvrement des recettes
communales.
Les recommandations destinées à la commune urbaine de Dcheira Eljihadia (Préfecture d’Inezgane
Ait Melloul) ont porté notamment sur l’organisation de services communaux, la gestion des ressources
humaines, la régularisation de la situation vis-à-vis des services domaniaux et la gestion patrimoniale.
À travers le tableau, il ressort que la Cour régionale des comptes d’Agadir a émis 46 recommandations
dont 76% ont été totalement appliqués et 21% en cours de mise en application par les organismes
concernés. 3% des recommandations n’ont pas été suivies d’effets.
L’analyse de la nature des recommandations non suivies d’effets par les communes concernées fait
ressortir les faits saillants suivants :
200 9 657
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Recommandations
Nombre total Recommandations Recommandations
en cours
Entité des recomman- appliquées non observées
d’application
dations
nombre Taux nombre taux( nombre Taux
2006
C.U Bouznika 2 2 100%
C.R Guisser 8 7 87% 1 13%
C.R Guentour 9 Pas de réponse
C.R Khyayta 12 Pas de réponse
C.U Youssoufia 6 Pas de réponse
Total 37 9 24% 1 2.7%
2007
C.U Azzemour 6 4 66% 2 34%
C.U Boujniba 3 2 66% 1 34%
C.U M.Abdellah 14 12 85% 2 15%
RADEEC 13 4 31% 4 31% 5 38%
Total 36 22 61% 9 25% 5 14%
Parmi les recommandations non appliquées par les communes, il y a lieu de citer les recommandations
suivantes:
- L’évacuation des eaux usées : la régie explique que la recommandation n’a pas été appliquée à
cause de l’absence d’assise juridique pour l’estimation des quantités d’eaux extraites des puits et
l’adoption de mesures similaires ;
- L’application de la convention passée entre la régie et une société pour le traitement préliminaire
des rejets industriels et la généralisation de cette pratique aux autres entités : le retard enregistré
par les services compétents, lors de l’élaboration des textes d’application de la loi de l’eau en ce
qui concerne le volet des eaux usées industrielles, empêche l’application des mesures arrêtées
par la régie ;
- Prise de mesures nécessaires pour neutraliser les effets néfastes des eaux usées industrielles
après que la régie s’est contentée d’envoyer des lettres aux industriels les incitants à réaliser le
traitement préliminaire.
658
les recommandations formulées par la Cour. Le tableau suivant retrace la situation de suivi de ces
recommandations.
Non
Organisme Total des reco. Réalisées En cours de réalisation
Réalisées
COMMUNE RURALE
D’AHL ANGAD
5 PAS DE REPONSE
SERVICE PUBLIC DE
TRANSPORT URBAIN
DE LA VILLE DE 8 5 62% 3 38% -
BERKANE GERE LA
SOCIETE « FOUGHAL »
SERVICE PUBLIC DE
LA COLLECTE DES
ORDURES MENAGERES 2 PAS DE REPONSE
GERE PAR LA SOCIETE
« NAKAWA »
COMMUNE URBAINE
ZGHANGHAN
14 8 57% 6 43% -
COMMUNE URBAINE
DE BERKANE
13 5 38% 8 62% -
COMMUNE URBAINE
DE BNI DRAR
6 3 50% 3 50% -
La lecture du tableau, il ressort que parmi les six organismes, deux n’ont pas répondu aux suites données
aux recommandations formulées par la Cour régionale des comptes représentant un taux de 14%. Il
s’agit de la commune rurale d’Ahl Angad et la commune urbaine de Nador pour la concession du
service public de la collecte des ordures ménagères géré par la société « NAKAWA ». La Cour régionale
a émis en totalité 48 recommandations dont la majorité ont été appliquées ou en cours d’application.
Il convient de rappeler que les recommandations émises par la Cour régionale d’Oujda concernent
pour les communes, les aspects ayant trait à l’adoption de plans de développement économique et
social ; la gestion du Personnel, des recettes, des dépenses, des projets et du patrimoine..
En ce qui concerne les concessions, les recommandations ont porté sur les critères adoptés pour
l’évaluation et la sélection des offres présentées pour la concession du service public local, en
respectant les règles de transparence et de libre concurrence ; le respect du cahier des charges relatif à
l’exploitation du service public concédé et l’évaluation périodique des avantages et inconvénients de la
gestion déléguée du service public afin de prendre les dispositions qui s’imposent en temps opportun
dans le but d’améliorer la qualité des prestations fournies et aux moindres coûts.
200 9 659
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Chapitre III. Activités juridictionnelles et autres activités des Cours
régionales des comptes
En sus du contrôle de la gestion, les Cours régionales des comptes sont chargées du contrôle
juridictionnel et du contrôle des actes budgétaires.
Provinces 49 45 42 40 26
Préfectures 12 11 11 12 9
Il ressort de ce tableau que sur un total de 1670 assujettis, les comptes produits au titre de l’exercice
2008 ne dépassent pas 981 comptes, soit un taux de production qui s’élève à 58% contre 74,5% pour
l’exercice 2007.
Cette tendance baissière est constatée notamment au niveau des comptes des communes rurales, dont
le taux de production des comptes de l’exercice de 2008 ne dépasse pas 58% contre 90% des comptes
de l’exercice de 2005.
Les diligences effectuées par les Cours régionales des comptes ont permis d’identifier de nombreuses
raisons qui expliquent les retards de production des comptes. Il s’agit notamment des contraintes liées
660
à la mobilité de certains comptables publics ou aux difficultés dues à la non approbation des comptes
administratifs par les élus locaux.
Face à cette situation, certaines Cours régionales des comptes ont pris de nombreuses mesures,
notamment :
- La prise de contact avec la Trésorerie générale du Royaume en vue de résoudre les difficultés
de production des comptes liés aux mutations des comptables publics ;
- L’envoi des lettres de relance par les présidents de CRC aux comptables concernés ;
- L’infliction des amendes à l’encontre des comptables récalcitrants en application de l’article 29
du code des juridictions financières ;
- La saisine du parquet afin d’appliquer la procédure prévue par l’article 122 du code des
juridictions financières.
Cette performance enregistre une légère hausse de 9% par rapport à l’année précédente. Cette évolution
est enregistrée au niveau des comptes des communes rurales et des communes urbaines dont le nombre
de comptes vérifiés s’établit respectivement à 861 et 102 comptes, soit une évolution de l’ordre de 18%
pour les premières et 31% pour les secondes en comparaison avec l’année précédente.
S’agissant des résultats de la vérification, il y a lieu de souligner que sur les 1029 comptes vérifiés, 432
ont fait l’objet d’observations adressées aux comptables publics et 191 ont soulevé des observations
qui concernent les ordonnateurs.
3. Activité du parquet
Il est à rappeler que le rôle des Procureurs du Roi consiste à déposer des conclusions sur les rapports
portant sur l’instruction des comptes et des situations comptables produits par les comptables
publics.
200 9 661
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
En 2009, les Procureurs du Roi ont établis des conclusions sur 676 rapports contre 542 rapports au
cours de l’année 2008.
Par ailleurs, huit jugements prononçant des débets ont fait l’objet de recours en appel devant la chambre
d’appel de la Cour des comptes.
662
Au cours de l’année 2009, les Cours régionales des comptes ont été saisies de 23 affaires dont 14 ont
fait l’objet de poursuite par le parquet, contre neuf affaires classées.
Le tableau suivant donne un bref aperçu sur l’activité du ministère public en matière de discipline
budgétaire et financière au cours de l’année 2009.
Actes Nombre
Saisines (saisines internes et saisines externes) 23
Décisions de poursuite 14
Nombre de personnes poursuivies 63
Au titre de l’année 2009, les CRC ont reçu 24 demandes d’avis sur des comptes administratifs non
votés par les assemblées délibérantes compétentes.
Ce tableau présente la situation des avis rendus en matière de contrôle des actes relatifs à l’exécution
du budget.
200 9 663
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Collectivité locale ou
Autorité ayant saisi la CRC Objet de la saisine
groupement de collectivités
Compte administratif non voté
Commune rurale Elaataf Gouverneur de Taourirt
pour motif de mauvaise gestion
Commune rurale Mtioua Gouverneur de la province de Chefchaouen Rejet du compte administratif
Commune rurale M’zizel Gouverneur Rejet du compte administratif
Commune rurale Sidi Hcine Gouverneur Rejet du compte administratif
Commune rurale Ait
Gouverneur de la province de Khemisset Rejet du compte administratif
belkacem
Commune rurale Sidi Allal
Gouverneur de la province de Khemisset Rejet du compte administratif
Lmesader
Commune rurale Oulmès Gouverneur de la province de Khemisset Rejet du compte administratif
Commune rurale Jemaat Moul
Gouverneur de la province de Khemisset Rejet du compte administratif
Blad
Commune rurale Meskoura
Wali de Settat Rejet du compte administratif
Settat
Commune urbaine Oulad
Ministre de l’intérieur Rejet du compte administratif
Abbou Settat
Commune rurale Sitti Fatma Gouverneur de la province Al Haouz Compte administratif non adopté
Commune rurale Had Bou
Gouverneur de la province Azilal Compte administratif non adopté
Moussa
Commune rurale Afourare Gouverneur de la province Azilal Compte administratif non adopté
Wali de Tadla Azilal et gouverneur de la
Commune rurale Ouled Yaiich Compte administratif non adopté
province Beni mellal
Commune rurale Ait
Gouverneur de la province Azilal Compte administratif non adopté
oumdisse
Commune urbaine Laataouia Ministre de l’intérieur Compte administratif non adopté
Gouverneur de la province Kalâa
Commune rurale Ait hamou Compte administratif non adopté
d’Essraghna
Commune rurale Amsemrir Gouverneur de la province Ouarzazate Refus du compte administratif
Commune rurale Resmouka Gouverneur de la province de Tiznit Refus du compte administratif
Commune rurale Sidi
Gouverneur de la province de Tiznit Refus du compte administratif
Abdellah Oubelaid
Commune rurale Assaiss Gouverneur de la province de Taroudant Refus du compte administratif
Commune rurale Sidi Gouverneur de la province de Chtouka Ait
Refus du compte administratif
Abdellah Bouchouari Baha
Commune rurale de Tizi Gouverneur de la province de Chtouka Ait
Refus du compte administratif
N’Takouchte Baha
Commune urbaine Taliouine Ministre de l’Intérieur Refus du compte administratif
Il ressort du tableau ci-dessus que la saisine de CRC en matière de contrôle des actes budgétaires
a comme fait générateur la non adoption des comptes administratifs par les conseils communaux,
notamment au sein des communes rurales. Ainsi, 29 avis rendus par les CRC portent-ils sur les comptes
administratifs non adoptés au niveau des communes rurales contre 3 uniquement pour les communes
urbaines.
664
200 9 665
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
Conclusion générale
Le bilan d’activités des juridictions financières au cours de l’exercice 2009, tel que présenté dans ce
rapport traduit le niveau d’évolution atteint par les juridictions financières marocaines. En effet, depuis
le lancement des premières missions de contrôle de la gestion en juillet 2005, le contrôle des finances
publiques effectué par la Cour des comptes et les Cours régionales des comptes a franchi une nouvelle
étape. Il s’agit du passage d’un contrôle axé exclusivement sur l’appréciation de la régularité des actes
de gestion, à un audit de performance qui s’assigne comme objectif l’évaluation des résultats obtenus
au regard des critères d’économie, efficience et efficacité.
Certes, ce processus ne rompt pas avec le contrôle de régularité ou de conformité en général, mais il
est enrichi par une dynamique centrée sur les résultats et les impacts de la gestion publique dans son
ensemble.
Ce processus est progressif, objectif et pragmatique, cherche à s’adapter de manière renouvelée à la
réalité de la gestion publique.
Force est de reconnaitre, que l’instauration de cette nouvelle culture de rendre compte, de la
responsabilité, de la transparence, d’évaluation et d’appréciation des performances réalisées nécessite
un engagement de tous les intervenants aussi bien au niveau des juges auditeurs que des audités. Il
nécessite également la mise en place d’une formation appropriée à ce domaine fortement marqué par
la technicité, la complexité et l’exigence d’une capacité d’analyse pour une bonne appréciation et une
juste évaluation.
Il va sans dire que le contrôle de la gestion qui exige un contrôle financier professionnel de base, est
enrichi par l’audit de performance qui en constitue une importante composante. Cet audit est érigé
aujourd’hui en un objectif stratégique non seulement dans les institutions supérieures de contrôle des
finances publiques, mais dans toutes les composantes du secteur public particulieurement celles qui
ont le devoir de contribuer à la bonne gestion des deniers publics.
Cette nouvelle orientation, a été renforcée au niveau des juridictions financières par l’intégration de
l’évaluation des projets publics dans la démarche de contrôle, en ajoutant aux critères de performance,
ceux ayant trait au bénéfice economique et social qui résulte de la réalisation de ces projets et leur
impact sur le citoyen et la qualité du service public.
Pour pouvoir continuer à appuyer cette dynamique, la Cour des comptes a mis en place un plan
stratégique pour orienter ses actions autour des axes suivants :
- La diversification des programmes de formation de base ou continue en leur intégrant des
thèmes étroitement liés à l’audit de performance comme la gestion des risques, le contrôle
interne et le fonctionnement des systèmes d’information dédiés à la gestion financière ;
- La généralisation des technologies d’information et leur utilisation dans les missions d’audit de
contrôle ;
- Le renforcement des capacités des juridictions financières en matière d’évaluation à travers le
développement des capacités d’analyse et d’appréciation intégrée des problèmes de la gestion
publique ;
- Le suivi des recommandations dont les résultats sont publiés dans les rapports annuels de la
Cour ;
666
Par ailleurs, les juridictions financières sont appelées à accompagner le vaste chantier de la régionalisation
élargie lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, en date du 3 janvier 2010. A cet
effet, les Cours régionales des comptes sont préparées pour s’inscrire dans cette nouvelle dynamique
à travers la capitalisation de leurs expériences en matière de contrôle des collectivités locales, et
l’accompagnement des régions pour relever les défis engendrés par le transfert de compétences
exercées jadis au niveau central.
Dans la même perspective, la Cour des comptes et les Cours régionales des comptes ne cesseront de
tirer profit et de s’inspirer des meilleures pratiques de contrôle consacrées au niveau international, et
ce en vue de renforcer leurs compétences et capacités pour mieux accompagner la mise en œuvre des
réformes du système de la gestion publique au Maroc engagées depuis la dernière decennie.
200 9 667
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
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DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU
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Table des matières
Volume II
200 9 671
DES COMPTES -
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RAPPORT ANNU
Gestion déléguée de la décharge controlée intercommunale d’Oum Azza (Temara) 255
Gestion déléguée des déchets solides de la commune de Kénitra (secteur Saknia) 291
672
Commune rurale de Sidi Hrazem 558
200 9 673
DES COMPTES -
EL DE LA COUR
RAPPORT ANNU