Le Fordisme

Télécharger au format odt, pdf ou txt
Télécharger au format odt, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 12

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


‫المــــدرســـة الوطنيــــة العليـــــا لألشغـال العموميـة‬
‫فرنسيس جانسون‬
Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics
Francis Jeanson

Intitulé de rapport : Le Fordisme

 Réalisé par : - Lazloaui Lina Meriem.


- Djelid Dounia Sarah.
- Hireche Zakaria.
 Section :02 / Groupe : 07
 Nom de l’enseignant : Mme Khouas.

2020/2021
Sommaire

Introduction...........................................................................................................3

Définition du Fordisme .........................................................................................4

Les principes du Fordisme ....................................................................................5

Les conséquences et les limites du Fordisme .......................................................7

La fin du Fordisme et le début de néo-Fordisme ..................................................8

Les détracteurs du Fordisme ................................................................................9

Conclusion ..........................................................................................................11

Bibliographie ......................................................................................................12
 Le système de production inventé par Henry Ford est sans
doute l’épisode le plus décisif de l’Histoire de l’industrie
mondiale au 20 -ème siècle. Il ne consistait pas seulement en
machines-outils et en chaînes d’assemblage des fameux
modèles T, mais aussi en outils de gestion de la main-
d’œuvre ouvrière, et en un projet économique fondé sur
l’essor de la consommation de masse. "La meilleure manière
de fabriquer des automobiles est de les faire toutes
semblables, qu’elles sortent de l’usine absolument
identiques, comme une épingle ressemble à une autre
épingle en sortant de l’usine à épingles".
Définition de Fordisme

Le fordisme désigne le mode d'organisation du travail mis en place par


l'industriel américain Henry Ford (1863-1947) dans ses usines
d'automobiles de Détroit, notamment pour la production de la Ford T,
noire, à partir de 1907.
Le modèle d’organisation que l’on doit à Henry Ford, est basé sur une
production standardisée de masse. La réussite du modèle Ford est lié
aux deux ingrédients symboliques, la Ford T et l’usine de River Rouge
qui l’a produite. C’est dans cette usine que les matières premières se
présentaient sur la ligne d’assemblage pour ressortir en voitures
achevées à l’autre extrémité.
Ce concept est lié au taylorisme dans la mesure où Henry Ford
développe et prolonge les principes de l'OST (Organisation Scientifique
du Travail) qu'il applique dans sa production automobile. Très vite,
toute l'industrie (pas seulement automobile) applique ces principes de
productivité. Mais la notion de fordisme va plus loin.

Le mérite de Ford a été de mettre en application les idées de Taylor et


cela dans deux domaines qui ont contribué à la naissance du "Fordisme" :
Le développement du travail à la chaîne :
• Idée de génie car ce n'est plus l'homme qui fixe la cadence mais le
convoyeur, et chacun est contraint de suivre le rythme sous peine d'être
éliminé. L'ouvrier est un instrument de la machine.
L'application sociale de la pensée de Taylor :
• Les ouvriers de Ford sont les mieux payés des États-Unis, non par
altruisme, mais parce que Ford pensait, fort justement, que les premiers
clients de Ford seraient précisément ses employés.
Les principes de Fordisme

Le but de ce développement de l'entreprise est d'accroître la


productivité et la production de l'entreprise grâce à plusieurs principes :

o La division du travail en une division verticale en séparant la


conception de la réalisation, et en une division horizontale par la
parcellisation des tâches, et l'apparition de la ligne de montage.
Tout ceci se résume donc au travail à la chaîne.
o La standardisation permettant de produire en grandes séries à
l'aide de pièces interchangeables.
o L'augmentation du salaire des ouvriers (5 dollars / jour contre 2 à
3 auparavant), afin de stimuler la demande de biens et donc
d'augmenter la consommation. Mais cette augmentation des
salaires avait pour but principal d'éviter les démissions des
ouvriers, devenu de plus en plus élever avec l'apparition du travail
à la chaîne, qui rendait les conditions de vie des ouvriers encore
plus difficiles qu'auparavant, ces 5 dollars permettra à l’ouvrier de
réfléchir à acheter les produits. « Je paye bien mes ouvriers afin
qu'ils puissent acheter mes voitures »
De plus, si les ouvriers étaient mieux payés, ils seraient « exempts de
préoccupation étrangère au travail, et donc plus industrieux, par
conséquent, plus productifs ».
Ce qui était nouveau dans la pensée de Ford était sa vision des choses.
Il était persuadé qu’il fallait une production de masse destinée à une
consommation de masse. Ainsi, le salaire de cinq dollars pour une
journée de huit heures permit à la fois d’assurer un compromis avec
la discipline requise pour travailler sur la ligne d’assemblage, mais
aussi de fournir aux travailleurs un revenu et un temps libre suffisant
pour qu’ils consomment les produits qu’ils ont eu même fabriqué.
De façon encore plus large, le fordisme correspond à une longue période
de capitalisme régulé, on parle de compromis fordiste, pendant laquelle
(jusqu'au choc pétrolier de 73 environ) le « système » est gagnant-
gagnant à la fois pour les entreprises et pour les salariés. Dans cette
vision macro et sociale, il ne faut plus confondre fordisme et taylorisme.

« Le but est d’apporter le travail à l’ouvrier au lieu d’amener l’ouvrier au travail »
Conséquences et Limites du Fordisme

Ce nouveau mode de production n’est cependant pas sans


conséquences :
 Il se traduit par une hausse combinée de la production, de la
productivité, et de la consommation. Par conséquent une baisse du
coût de production est entraînée (par une économie de main-
d'œuvre et de surface). Ceci assure au dirigeant un meilleur
contrôle du travail ouvrier. Enfin, la standardisation de la
production mise en place favorise la consommation de masse.
-“Le fordisme d’après-guerre ne doit plus être considéré comme un
simple système de production de masse mais comme un véritable
mode de vie.”
Ainsi, le modèle du fordisme comporte aussi certaines limites, qui
sont mises particulièrement en lumière lorsque se développe la crise
économique et sociale de l'organisation scientifique du travail (en
particulier en raison de la concurrence des entreprises asiatiques,
fonctionnant selon le modèle du toyotisme). Aujourd'hui, les modèles
primitifs du taylorisme et le fordisme ont dû changer pour s'adapter :
ils ne sont plus ce qu'ils étaient, en raison de la concurrence, et,
notamment, de leur incapacité à faire face à une production plus
diversifiée. D'où l'émergence des modèles dits « néo-fordistes » et «
post-tayloristes ».

La fin du Fordisme et le début de néo-Fordisme


Selon David Harvey, géographe, le fordisme a commencé à se dégrader
dans les années 1970 lorsqu’il a commencé à surproduire, entraînant la
mise à pied massives de travailleurs et une réduction conséquente de la
demande de produits. La crise résultant de l’inflation secoua le système
fordiste à un tel point que le système post-fordiste, dit de “surproduction
flexible”, a émergé.
“Ce régime, toujours selon Harvey, repose sur la flexibilité concernant
les processus de travail, les marchés du travail, les produits, et les modes
de consommation. Il est caractérisé par l’émergence de nouveaux
secteurs de production, de nouveaux services financiers, de nouveaux
marchés, et au-dessus de tout, des taux d’innovation commerciale,
technologique et organisationnelle considérablement intensifiés.”
Les travailleurs, au lieu d’acquérir une compétence à vie, peuvent
maintenant espérer au moins un, sinon plusieurs, épisode(s) de
déqualification et requalification dans leur vie.

“Les temps modernes” de, et avec

, Charlie Chaplin, critique-le

Taylorisme, qui a influencé le Fordisme

Les détracteurs du Fordisme 


Enfin, nous pouvons constater que le fordisme a, comme tout
mouvement, ses détracteurs. En effet, de nombreuses critiques du
fordisme ont fleuries au cours du temps :
L’auteur communiste italien Antonio Gramsci, a critiqué cette
organisation du travail. Il dénonce les méfaits de la division du
travail et du machinisme, et l’accroissement de l’exploitation du
travail :
« Ce ne sont plus les machines qui sont au service de l’Homme, mais l’Homme
qui sert les machines », dit-il.

 Les partisans de la Théorie de la Régulation, critiquent les


arguments mis en avant par Henry Ford concernant la
rémunération des ouvriers, qui, selon eux n’aurait pas augmenté
ses salariés par humanisme mais pour combattre et réduire un
turn-over de main-d’œuvre trop important. Pour lutter contre la
fuite des ouvriers, qui fragilise les nouvelles formes
d’organisation, Ford est contraint et forcé d’accroître les salaires.
 Dans la société du spectacle, Guy Debord écrit en 1967 que les
conséquences du fordisme ne sont pas seulement à analyser sur
le plan de la production. C’est la Société tout entière qui s’en
trouve modifiée : « Avec la révolution industrielle, la division
manufacturière du travail et la production massive pour le marché
mondial, la marchandise apparaît effectivement comme une
puissance qui vient réellement occuper la vie sociale. »
 Daniel Cohen, économiste, met en évidence un autre point de
fragilité de la construction fordiste dont son fonctionnement
dépend de facteurs qui lui sont extérieurs :
-"Si les travailleurs absorbent les gains de productivité générés dans
l’usine, l’incitation à embaucher de nouveaux travailleurs s’y réduit
considérablement. Si l’entreprise anticipe que les travailleurs
préempteront toujours les gains qu’ils génèrent, elle voudra toujours
maintenir le plus bas possible le nombre de travailleurs embauchés. La
condition de fonctionnement du fordisme lui est donc “extérieure” : elle
dépend de la possibilité de créer des emplois dans les domaines qui lui
échappent. Dans les années cinquante et soixante, on a vu que ce sont les
services qui ont pu jouer ce rôle.” Néanmoins, “aussitôt que le processus
(de création d’emplois) s’estompe, la phase haussière des salaires doit
également s’interrompre, voire transitoirement s’inverser. Dans ce
nouveau monde, l’indexation des salaires sur les gains de productivité –
si elle continue pourtant- apparaît sous un nouveau jour. [Elle n’est
plus] une manière d’assurer des débouchés mais [devient] un des effets
de la négociation salariale menée par les “insiders”. Elle devient alors
contradictoire avec le plein-emploi."
Il ajoute aussi, en révélant une contradiction interne, que “pour acheter
l’assentiment des ouvriers, il ne suffit pas de doubler leur salaire par
rapport à ce qu’ils gagnaient auparavant ; il faut le faire par rapport à ce
qu’ils gagneraient ailleurs. Peu importe en effet de gagner deux fois plus
qu’hier. Ce qui compte pour échapper à l’ennui, à l’abêtissement, est de
penser qu’on est mieux payé ici que là-bas. Or l’extension du fordisme à
l’ensemble de l’économie rend impossible cette fuite en avant.”

‘’Étendue à toute l’économie, la hausse des salaires génère de l’inflation


et ne permet plus de fidéliser les ouvriers.’’

Conclusion
 Le fordisme comme tout modèle d’organisation du
travail a décliné avec la disparition des
circonstances qui ont concouru à son avènement.
 Cette étape du capitalisme moderne a été à l’origine
du développement de l’industrie moderne.
 Plusieurs facteurs tels, les nouvelles méthodes de
production fondées sur des technologies nouvelles
ainsi que le vaste mouvement de privatisation en
cours dans les économies de marché, ont poussé le
modèle fordiste à une plus grande flexibilité.

Bibliographie
Site Web : -letudiant.fr
-henryford.fr
-lalibre.be
-toupie.org
-blogsenclasse.fr
-anact.fr
-etudier.com
-becompta.be
-doc-etudiant.fr

Vous aimerez peut-être aussi