Chapitre 3
Chapitre 3
Chapitre 3
3-1 Introduction : Les bactéries se multiplient à partir d’aliments, nutriments que l’on met à
leur disposition dans les milieux de culture. Les bactéries savent utiliser beaucoup de nutriments
(ex : sucre, alcool, acide aminé, hydrocarbure, matière minérale). [12]
On classe alors les besoins nutritif en 3 catégories :
-Besoins constitutifs élémentaire : H2O, source de carbone, azote et sels minéraux.
-Besoins énergétique : Lumière, réaction chimique
-Besoins constitutifs spécifique : Facteurs de croissance.
a-Besoins constitutifs élémentaire : Une bactérie est constituée de 95%de C, H, O,N, S, P, K,
Mg, Fe.[12.11] L’ensemble constitue les macroéléments que l’on subdivise en 2, en fonction
de la quantité nécessaire pour le micro-organisme : Eléments majeurs (g/l), pour la synthèse de
glucide, lipide (CHONSP) et éléments mineurs (mg/l) pour l’équilibre physico-chimique des
cellules sous forme de cation, joue un rôle dans la catalyse enzymatique (KCaMgFe).Elles ont
aussi besoin d’autres éléments en très faible quantité, les microéléments, qui jouent un rôle dans
la catalyse enzymatique.[12]
3-1-1 Recherche de nourriture et absorption des nutriments dans la cellule bactérienne ;
Les bactéries doivent être capables de détecter et localiser les nutriments souvent en fable
quantité dans leur environnement. Elles doivent se diriger vers eux (par tactisme), et doivent
transporter ces nutriments dans le cytoplasme bactérien.[12]
-Mobilité et tactisme : Les bactéries se déplacent vers les endroits les plus favorables et
s’éloignent dans des milieux hostiles [13.12]. Pendant leur mouvement, elles vont mesurer des
paramètres environnementaux comme la concentration, ainsi elles se dirigent vers les endroits
concentrés en sucre par exemple par chimiotactisme [13]. D’autres mesurent la concentration
en O2 : aerotactisme, ou encore mesurent la quantité de lumière, c’est le phototactisme [13].
Les bactéries mobiles sont dot »es de tactisme et se déplacent en mesurant en permanence
différents paramètres, jusqu’à trouver un milieu favorable à leurs développement [13.12.11].Au
niveau cellulaire, à la surface des bactéries, il existe des protéines réceptrices, ce sont les
protéines du chimiotactisme. La plus fréquente est la MCP (Methyyle accepting Chemotaxis
Protein).[13.]
3-1-2 Transport des nutriments dans la bactérie : L’absorption des nutriments doit être
selective.Les nutriments doivent traverser la paroi, la membrane cytoplasmique [14.13]. La
paroi bactérienne, composée de peptidoglycane, se laisse traverser facilement par les nutriments
via des ponts (chez les Gram+, pas de problème, chez les Gram-, la couche de LPS permet le
transfert par des porines) [14.13.12].En revanche, la membrane plasmique est une barrière
selective.Du fait de la grande variété des nutriments, les bactéries font appel à différents moyen
de transport. Cette diversité de transport conféré aux bactéries un avantage si l’environnement
change. [14]
3-1-3-Translocation de groupe : Les aliments sont directement assimilés par les bactéries
quand ils sont sous forme simple, par contre ils sont souvent transformés avant absorption
quand ils sont sous forme complexe [14.12]. Des enzymes extracellulaires interviennent pour
faciliter l’absorption, on parle de transport par translocation de groupe ; de nombreux sucres
complexes sont transformés avant absorption, le système de translocation impliqué est le
système phosphotransférase, cet enzyme phosphoryle le sucre pour faciliter son transport. [15]
Exemple :
Glucose+ phosphoenolpyruvate Glucose 6 phosphate+ Pyruvate
R-CH2OH+ ˉOOC-C (CH2)-O-PO3ˉ² R-CH2-O-PO3ˉ² + CH3-CO-COOH
3-2 Transporteurs ABC: Les transporteurs ABC (pour ATP-Binding Cassette) sont présents
dans les trois domaines d’organismes vivants (eubactéries, archéobactéries et eucaryotes et
constituent vraisemblablement la superfamille de protéines la plus vaste. L’analyse du génome
d’Escherichia coli a révélé que les transporteurs ABC constituent la superfamille de protéines
paralogues la plus importante en membres[15.14] .Le séquençage progressif de nouveaux
génomes a permis d’élargir cette observation à d’autres bactéries. Les transporteurs ABC
appartiennent à la famille des nucleotide triphosphate hydrolases (NTPases) à P-loop
(phosphate binding loop, Ils catalysent l’hydrolyse du phosphate γ de l’ATP, avec intervention
dans le site actif d’une molécule d’eau et d’un cofacteur métallique divalent [15.14]. Le
domaine responsable de cette activité catalytique (appelé Nucleotide Binding Domain ou NBD)
est la marque distinctive des protéines ABC, d’où le nom de la superfamille (ABC pour ATP-
Binding Cassette). Il s’agit d’un domaine hautement conservé, constitué typiquement de 200
acides aminés contenant, outre les motifs Walker A et Walker B communs à d’autres ATPases
à P-loop), un motif caractéristique appelé « signature ABC » (séquence consensus LSGGQ).
[16]
Les protéines ABC sont des transporteurs primaires : l’énergie dégagée par la liaison et
l’hydrolyse d’ATP est couplée au transport unidirectionnel de substrats à travers la membrane.
Les transporteurs ABC sont composés typiquement de quatre modules, deux cytoplasmiques et
deux transmembranaires, présents dans des chaînes polypeptidiques individuelles ou fusionnés
au sein de deux voire d’un seul polypeptide multifonctionnel [16.15]. Les domaines
cytoplasmiques correspondent aux NBDs décrits plus haut, responsables de la liaison et de
l’hydrolyse de l’ATP. Les domaines transmembranaires (TMD) constituent le site de liaison et
translocation du substrat. [17]
Les exportateurs sont présents dans tous les organismes (procaryotes et eucaryotes) et catalysent
la translocation à travers la membrane de substrats très différents, tels que lipides,
polysaccharides, antibiotiques, toxines, peptides ou protéines [18]. Certains exportateurs des
bactéries à Gram négatif nécessitent des composants additionnels pour leur fonctionnement,
notamment une protéine dans la membrane externe ainsi qu’une protéine de fusion
membranaire [19]
3-2-1 Couplage entre cycle hydrolytique et cycle de transport
Nombreux détails dans le mécanisme des transporteurs ABC restent controversés à l’heure
actuelle [19]. Concernant le couplage entre hydrolyse d’ATP et translocation de substrat, par
exemple, y a-t-il hydrolyse dans chacun des deux sites de liaison d’ATP lors du cycle de
transport ? La stœchiométrie : quel est le nombre de molécules d’ATP hydrolysés par molécule
de substrat transporté ? Des données biochimiques très contradictoires existent à ce sujet, qui
rapportent des stœchiométries allant de 1 jusqu’à 50 molécules d’ATP hydrolysées par
molécule de substrat transporté. En présence de substrat, des études détaillées réalisées sur la
glycoprotéine-P et sur le transporteur osmorégulé OpuA arrivent quand même de manière
répétée à un rapport de 2 molécules d’ATP hydrolysées par molécule de substrat transporté.[19]