Memoire Fin Detude Dernier
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Memoire Fin Detude Dernier
د د ب ا دة ــ
Université SAAD DAHLAB de BLIDA
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Faculté de Technologie
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Département d’Électronique
Mémoire de Master
Mention Électronique
Spécialité Réseaux & Télécommunication
présenté par
ATTOUT MOUNIA
&
TITOUS MERIEM
Dimensionnement et planification
d’un réseau 3G
ATTOUT Mounia…
Dédicaces
TITOUS Meriem …
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Résumé : Ce mémoire est le résultat d’une étude théorique et approfondie sur les
réseaux UMTS basés sur la WCDMA. Il a fait l’objet de notre projet de fin d’études
MASTER intitulé «dimensionnement et planification d’un réseau 3G » afin de
comprendre comment planifier un réseau cellulaire en prenant compte des différents
paramètres qui rentrent en jeux. Nous avons débuté ce travail par une description des
caractéristiques du réseau UMTS, de point de vue architecture, fonctionnement et
propagation, ensuite nous avons réalisé un bilan de liaison pour le dimensionnement
du réseau qui est l’un des facteurs clés dans la planification d’un réseau cellulaire.
Enfin, afin d’illustrer toutes ces notions théoriques, un exemple de planification d’une
zone de Tlemcen sous le logiciel ATOLL est présenté en fin de ce mémoire.
Mots clés : UMTS; planification; dimensionnement; WCDMA; bilan de liaison.
Abstract :This work is the result of theoretical and thorough study of UMTS networks
based on WCDMA done for our project graduation MASTER entitled "Design and
planning of a network 3G" to understand how to plan a cellular network taking into
account the different parameters that come into play. We started our memory with a
description of features of the UMTS network, a perspective constitution, functioning
and propagation, and then we made a link budget for network dimensioning which is
one of the key factors in network cellular planning. Finally, to illustrate these
theoretical concepts, an example of planning a Tlemcen area under the ATOLL
software is presented at the end of this work.
Conclusion générale........................................................................................................ 69
Annexe A ......................................................................................................................... 70
Annexe B ......................................................................................................................... 71
Bibliographie ................................................................................................................... 73
Liste des figures
Tableau 1.1. Principales caractéristiques des techniques d’accès radio de l’UTRAN ...... 8
Tableau1.2. relation entre le code d’étalement et le code d’embrouillage .................. 12
Tableau 1.3. Les interfaces de réseau UTRAN ............................................................... 18
Tableau 1.4. Les interfaces de réseau cœur ................................................................... 21
Tableau 1.5. Les canaux logiques de l’UMTS ................................................................. 24
Tableau 1.6. Les canaux de transport de l’UMTS .......................................................... 25
Tableau 1.7. Les canaux physiques de l’UMTS .............................................................. 27
Tableau 3.1. La relation entre le rayon et la surface couverte....................................... 48
Tableau3.2. relation entre le rayon et la distance intersites.......................................... 49
Introduction générale
Le passage des réseaux de 2ème génération aux réseaux de 3ème génération s’avère
inévitable, c’est pourquoi les méthodes et les applications d’optimisation se
multiplient afin d’améliorer le fonctionnement, réduire le coût et surtout assurer des
services d’une qualité optimale pour l’ensemble des abonnés d’un réseau UMTS. L’un
des aspects les plus importants dans un réseau UMTS est l’optimisation de la capacité
de l’interface radio vu que les services offerts par l’UMTS sont gourmands de point de
vue de débit et bande passante.
Ce passage est aussi accompagné d’une révolution dans la technique d’accès : le choix
du WCDMA adoptée pour le mode FDD du système UMTS, totalement différente de
celles qui existent pour les réseaux 2G afin de garantir les besoins en débit puisque en
WCDMA tous les utilisateurs partagent la même bande de fréquence mais cela fait
apparaitre des interférences d’accès multiples. Afin de remédier à ce type de problème
des mécanismes améliorés de gestion des ressources radio sont spécifiés dans la
norme. Ces modifications du réseau mobile actuel nécessitent de nouvelles méthodes
de dimensionnement, de planification et d’optimisation qui seront différentes de celles
utilisées en GSM.
1
Notre projet consiste à réaliser la première phase par laquelle tout opérateur doit
passer, qui est le dimensionnement et la planification cellulaire d’un réseau d’accès en
calculant le bilan de liaison. Ce dernier vise à garantir une couverture optimale pour les
deux modes PS et CS et améliorer les performances en termes de capacité. Cette étape
est d’une importance majeure puisque toute tentative d’optimisation se base sur une
bonne planification. La problématique devient encore plus complexe avec la diversité
de services offerts aux utilisateurs et des équipements de constructeurs différents, les
fluctuations du trafic et de l’environnement, les évolutions de la norme et de la
technologie, le coût …
C’est pour cela nous avons réalisé un bilan de liaison sous Excel pour dimensionner un
réseau UMTS en calculant le rayon de la cellule ainsi le nombre de site. Nos résultats
seront utilisés par la suite pour la planification d’une zone de la Wilaya de Tlemcen
sous Atoll.
Cette étude nous a permis d’élargir nos connaissances sur les réseaux 3G, de toucher
de près le travail d’équipe avec une coopération bénéfique avec l’opérateur Mobilis et
de profiter de la maitrise de l’outil de planification Atoll.
2
Chapitre 1 Généralités sur les réseaux UMTS
1.1 Introduction
Les systèmes de troisième génération sont conçus pour fournir des services
multimédias avec une qualité et une couverture meilleure ou comparable à celles
offertes par les réseaux de 2èmegénération. L’idée fondatrice du système 3G est
d’intégrer tous les réseaux de deuxième génération du monde entier en un seul
réseau. Le principe du système est souvent résumé dans la formule anyone, anywhere,
anytime, signifiant que chacun doit pouvoir joindre ou être joint n’importe où et
n’importe quand.
3
3ème génération: Téléphones mobiles numériques (multi bande) des années 2002
à 2012 prévus non seulement pour la téléphonie classique avec SMS et MMS, mais
avec une capacité d’offrir une gamme de services multimédia (visiophonie,
transfert de fichiers, navigation sur WEB…) de 144 Kbits/s minimum, et avec un
débit moyen de 384 Kbits/s jusqu'au débit maximum de 2 Mbits/s.
4
- Service utilisant la technique à commutation de circuit pour la transmission de la
voix et à commutation de paquet pour la transmission des données.
- Transmission de données de manière symétrique et asymétrique : dans une
transmission symétrique, le débit de la voie montante est égal à celui de la voie
descendante. Au contraire dans une communication asymétrique, les débits dans
les deux voies sont différents.
5
1.3.3 La couverture globale de l’UMTS
Le WCDMA est une variante de la technique d’accès multiple par répartition de codes
CDMA, basée sur la technique d’étalement de spectre, utilisant une modulation par
séquence directe (DS-WCDMA) garantissant un débit élevé Avec 5 MHz de largeur de
bande, permettant d’atteindre un débit de 2 Mbit/s et un grand nombre d’UE [1]. En
plus de ces deux avantages, on cite :
- Transmission efficace en mode paquet
- Compatibilité avec les systèmes 2G et possibilité d’intégrer de nouvelles
technologies
- Gain de traitement plus élevé: en élargissant la bande, le signal est moins
sensible aux interférences.
- Meilleure performance pour détecter les trajets multiples
- Meilleure sécurité: le signal, codé par une séquence connue seulement de
l'émetteur et du récepteur, a l'allure d'un bruit inintelligible.
- Possibilité de partage de la bande par plusieurs émetteurs, ce qui évite le
multiplexage par temps du GSM et permet un meilleur débit. De plus, le débit
peut être variable, ce qui est beaucoup plus flexible qu'une division temporelle.
7
- Support des deux modes FDD et TDD, caractérisés par le tableau 1.1 :
UTRA/FDD UTRA/TDD
QPSK en DL
L’étalement de spectre est une technique permettant de transmettre un signal sur une
largeur de bande plus grande que celle qui est nécessaire comme l’indique la figure
1.4. Pour cette raison, l’étalement de spectre est aussi considéré comme une forme de
modulation. Cette technique diminue le risque d’interférences avec d’autres signaux
reçus tout en garantissant une certaine confidentialité.
8
Figure 1.4.Principe de l’étalement de spectre
Pour bien comprendre pourquoi l’étalement de spectre a eu tant de succès, bien
qu’on pose toujours la question, pourquoi on gaspille la fréquence, alors que c’est une
ressource rare La réponse vient de célèbre formule de la capacité de canal de Claude
Shannon [4] :
Le paramètre clé dans tout système d’accès radio à étalement de spectre est le gain de
traitement Gp (Processing Gain) qui est défini comme le rapport entre la largeur de
bande occupée par un bit d’information avant (B0) et après l’étalement(B1) [4].
Gp = (1.2)
Plusieurs méthodes sont utilisées pour élargir ou moduler un signal, le WCDMA réalise
l’étalement de spectre selon la méthode de répartition par séquence directe afin de
9
distinguer les utilisateurs émettant sur le même canal. C’est la technique la plus
répandue dans les systèmes de radiocommunication mobiles, dont son principe est
présenté par la figure 1.5.
C’est la première opération qui consiste à moduler le signal par une séquence (code),
appelée OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor Code) qui doit réaliser
l’orthogonalité entre les différents utilisateurs dans une cellule et permet de modifier
le facteur d’étalement. La séquence est composée des chips qui ont un débit fixe 3.84
MChips (dans l’UMTS). Ces codes sont extraits d’une famille de codes orthogonaux dite
famille Wash [6]. Ils se sont engendrés par l’arbre de la figure 1.6.
Cette deuxième opération illustrée par la figure 1.7, utilise des codes qui font partie
des codes pseudo-aléatoires dont les propriétés d’inter corrélation sont supérieures à
celles obtenues par les codes de canalisation. On utilise donc un code d’embrouillage,
c’est un code Gold, qui est une combinaison de deux m-séquences, caractérisé par le
grand nombre des codes générés. Ces codes ne sont pas orthogonaux. Ils sont
appliqués sur le signal étalé sans affecter ni la largeur de bande ni le débit. Il permet au
node B de différencier sur la voie montante les utilisateurs sous son contrôle, et aux
utilisateurs d’identifier les node B ainsi d’identifier une cellule et faciliter la tâche du
récepteur lors de la détection des symboles transmis dans la voie descendante.
L’étalement peut être effectué par plusieurs émetteurs avec le même code de
canalisation sans compromettre la défection des signaux par le récepteur [6].
11
Codes d’étalement Codes d’embrouillage
OVSF Gold
A la réception, le signal est transformé en bande de base, puis multiplié par le même
code utilisé en émission, ce qui a pour effet d’enlever la contribution du code et de ne
garder que le message d’information.
Les bandes de fréquence allouées pour l’IMT2000 sont : 1885-2025 MHz et 2110-2200
MHz [7]. L’UMTS propose la répartition suivant la figure 1.8.
12
La différence entre les deux modes est présentée dans la figure 1.9.
La bande de fréquence DL est placée à une fréquence plus élevés [2110 à 2170 MHz]
que la bande de fréquence UL [1920 à 1980 MHz] pour limiter la consommation des
équipements mobiles. Plus la fréquence est élevée plus la consommation est forte [4].
Le mode FDD est bien adapté à tous les types de cellule, y compris aux grandes
cellules, mais n’est pas souple pour gérer des trafics asymétriques [7].
13
Figure 1.10. Structure de trame de l’UMTS [5]
Certains TS sont réservés pour l’UL et le reste pour le DL. La durée d’une trame
détermine la répétition cyclique de la transmission correspondante UL/DL.
Les deux modes d’accès doivent être harmonisés pour favoriser la réalisation de
terminaux bi-modes TDD/FDD à bas coût. C’est l’originalité présenté par l’UMTS.
Il désigne la station mobile dans un réseau UMTS. Il représente le vecteur qui permet à
l’abonné d’accéder au réseau et ses services. On distingue deux différentes parties au
point de vue fonctionnel, reliés par l’interface Cu [3]:
15
1.5.2 le réseau d’accès UTRAN
Le réseau UTRAN (UMTS Terrestrial Radio Access Network) est doté de plusieurs
fonctionnalités. Il sert de passerelle pour le transfert des données utilisateurs de et
vers le CN, c’est sa fonction principale. Il permet l’accès au réseau (gestion de
l’admission, allocation des ressources radio, contrôle de congestion, diffusion des
informations système), la synchronisation (maintien de la base temps de référence)
entre le réseau d’accès et l’UE, et entre les différents éléments qu’il contient. Il assure
aussi la sécurité et la confidentialité des informations de l’utilisateur, la gestion de la
mobilité (estimation de la position géographique) et la gestion des ressources [8].
En plus, de nouvelles fonctions par rapport au BSS (Base Station System) [1] :
- Quatre nouvelles interfaces ouvertes (normalisées)
- Utilisation du CDMA comme méthode d’accès
- Gestion des données des services PS et CS par la même pile de protocoles de
l’interface radio
- Support du soft-Handover (dans la macro diversité), ceci est l’impact majeur du
design de l’UTRAN.
- Gestion de la mobilité indépendamment du réseau cœur. Lorsque ceci est possible,
une interopérabilité avec le réseau d’accès GSM peut exister.
L’UTRAN est constitué de deux éléments présenté par la figure 1.12.
Le RNC s’interface avec le réseau pour les transmissions en mode paquet et en mode
circuit. Il a des fonctionnalités équivalentes au BSC des réseaux GSM. Il est directement
relié à un node B, il gère le contrôle de charge et de congestion (saturation) des
différents node B, le Contrôle d’admission et d’allocation des codes pour les nouveaux
liens radio qui s’établissent dans les cellules gérées ainsi le contrôle et la gestion des
ressources radio en utilisant le protocole RRC (Radio Ressource Control), en définissant
les procédures de routage des communications entre le mobile et l’UTRAN [8].
S-RNC (Serving RNC) : c’est une passerelle vers le réseau et gère les connexions
RRC établies entre le mobile et un RNC de l’UTRAN. Il sert d’un point de
rattachement au CN (Core Network) via l’interface Iu.il contrôle et exécute le
Handover [2,8].
D-RNC (Drift RNC) : sa principale fonction est de router les données d’une
manière transparente, il gère les ressources radio des nodes B qui dépendent
de lui sous l’ordre du S-RNC. Il effectue la recombinaison des liens lorsque
plusieurs liens radio sont établis avec des nodes B qui lui sont attachés [2,8].
Chaque RNC peut-être à la fois Servig et Drift pour des mobiles différents suivant la
manière dont les connexions RRC sont établis. Les rôles des deux types RNC sont
présentés par la figure 1.13.
Iur RNC-RNC Elle relie deux RNC, nécessaire pour la Macro diversité et
Soft Handover
Le réseau cœur UMTS s’appuie sur les éléments de base du réseau GSM et GPRS. C’est
la partie du système chargée de la gestion des appels, responsable de la commutation
et du routage des communications (voix/données) dans le même réseau ou vers les
réseaux externes fixes ou mobiles. Il fournit les logiciels d’application qui permettent,
tout en garantissant la sécurité des échanges, de maintenir la communication, même
lorsque l’utilisateur est itinérant [3].
19
de paquet sera sept fois plus rapide que le mode circuit, environs 2Mbits/s.
l’infrastructure s’appuiera sur les principaux éléments du réseau GPRS [2,3].
• SGSN (Serving GPRS Support Node) : son rôle est comparable au MSC/VLR
dans le domaine CS. Il achemine les paquets de données, exécute les
procédures de routage, la gestion de la mobilité et l’authentification.
• GGSN (Gateway GPRS Support Node) : équivalent du GMSC en GSM qui jouera
le rôle de commutateur vers le réseau internet et les autres réseaux publics ou
privés de transmission de données et négocier la qualité de service réseau
avec un serveur de politique tel que COPS (Common Open Policy Server).
Eléments communs aux domaines CS et PS :
• HLR (Home Location Register) : c’est une base de données contenant les
éléments définissant l’abonnement de l’utilisateur et permettant
l’identification et l’authentification de l’abonné.
• AuC (Authentification Center) : contient les paramètres de gestion de la
sécurité de l’accès au système.
• EIR (Equipement Identity Register) : contient une liste des équipements, dite
liste noire, dont l’accès doit être refusé (équipement volé ou non homologué).
• Les interfaces du réseau cœur CN :
20
Gf SGSN-EIR Vérifier que l’UE n’est pas dans la liste noire
21
1.6.1 Couche 1 : la couche physique
Elle réalise le codage/décodage canal pour la protection contre les erreurs sur les
canaux de transport, multiplexage en émission de plusieurs canaux de transport sur
des canaux physiques, l’adaptation de débit pour ajuster la taille des données à la
capacité du canal physique, La modulation et l’étalement du spectre [3].
b. La sous-couche RLC (Radio Link Control) : Elle fournit le service de transfert des
unités de données des couches supérieures (SDU RLC) [3].
C’est la tour de contrôle de l’interface radio, elle gère la signalisation entre l’UTRAN et
les mobiles et assure la gestion des connexions RRC, de paging et de la mobilité dans
22
l’UTRAN, la diffusion des informations système, la sélection de la cellule ainsi la
configuration de chiffrement et de l’intégrité [3].
Un canal logique opère entre les couches RLC et MAC, associé à un ou plusieurs flux de
données (ou de signalisation) qui possèdent des caractéristiques communes : typologie
des données transportées (plan usager ou plan de contrôle), priorité du flux, débit
nominal (garanti ou non). Un canal logique est donc caractérisé par ce qu’il transporte,
et non par la façon dont ces données sont véhiculées. Les canaux logiques se séparent
en canaux de contrôle et canaux de trafic détaillés dans le tableau 1.5. Les canaux de
contrôle transportent uniquement des informations du plan de contrôle, tandis que les
canaux de trafic véhiculent exclusivement les données du plan usager.
23
Noms Liaison Rôle
BCCH (Broadcast Control ↓ C’est une voie balise, permet au mobile de lire les informations
Channel) systèmes pour accéder la première fois au réseau ou sortir du mode
veille.
PCCH (Paging Control ↓ Il transporte les informations de paging diffusées dans la cellule pour
Channel) localiser un UE
DCCH (Dedicated Control ↓↑ Il transporte les informations de contrôle à des mobiles connectés
Channel) au réseau et porte les informations de signalisation dédiée à un UE.
CCCH (Common Control ↑↓ Envoi ou réception des informations de contrôle à des mobiles non
Channel) connectés au réseau et porte les informations de signalisation pour
établir un Handover par exemple.
Canaux logiques de trafic
CTCH (Common Traffic ↓ Canal unidirectionnel, pour l’envoi de données usager en mode
Channel) diffusion (groupe de mobiles)
Ils opèrent entre la couche MAC et la couche physique et sont définis par la manière et
les caractéristiques selon lesquelles les données sont transportées par l’interface
radio. Le tableau 1.6 présente en détail les canaux de transport.
24
Noms Liaison Rôle
DCH (Dedicated ↑↓ Canal point à point dédié à un seul UE, existant dans les deux sens pour
Channel) transférer des données à un mobile et transporter indéfiniment les
données de contrôle et de trafic en supportant le DCCH et le DTCH qui
sont multiplexés sur un même DCH.
PCH (Paging Channel) ↓ Il diffuse les informations de paging sur l’ensemble de la cellule et
transporte le canal logique PCCH
FACH (Forward Access ↓ Canal d’accès avancé, transporte des messages de signalisation et des
Channel) paquets usagers. Il doit comporter l’indicateur de l’UE.
CPCH (Common Packet ↑ Seulement en mode FDD, il sert à la transmission de burst données de
Channel) trafic
RACH (Random Access ↑ Utilisé par l’UE pour la demande d’accès aléatoire au réseau lorsqu’il
Channel) veut s’enregistrer dans une cellule ou passer un appel eut aussi être
utilisé pour le transport de paquet de trafic ou de signalisation.
USCH (UplinkSharred ↑ Seulement en mode TDD. Il porte le contrôle dédié ou des données de
Channel) trafic
25
1.7.3 Les canaux physiques
Les canaux physiques sont utilisés par la couche physique et sont définis par les
caractéristiques physiques de leur transmission. Ils fournissent le moyen de
transmettre par radio les données des canaux de transport. Un canal physique
correspond à un ensemble d’élément de ressource temps-fréquence dans la sous-
trame. De plus, il est associé à des caractéristiques physiques particulières, comme une
séquence d’embrouillage, des schémas de codage et modulation… Le tableau 1.7
présente les canaux physiques.
DPCH (Dedicated ↓ Supporte les canaux de transport de type DCH, ils servent à alerter un
Physical Channel) utilisateur ou le réseau et contrôlent l’information entre le réseau et
l’utilisateur et inversement.
DPDCH (Dedicated ↓↑ Supporte les données usagers des canaux de transport de type DCH et
Physical Data Channel) transporte les données dédiés à u utilisateurs
PRACH (Physical ↑ Il permet l’accès aléatoire des mobiles et supporte le canal de transport
Random Access RACH
Channel)
26
PDSCH (Physical ↓ Supporte les canaux DSCH, toujours associés à un canal DPCH qui
Downlink Sharred CH) transporte dans son DPCCH les informations de contrôle du PDSCH
S-CCPCH (Secondary ↓ Paging et réponse des couches hautes aux accès initiaux, il supporte le
Common Control canal de transport PCH et/ou un ou plusieurs canaux FACH
Physical Channel)
PICH (Paging Indicator ↓ associé à un canal S-CCPCH, il transporte les bits PI (paging Indicator)
Channel) relatifs au PCH porté par le S-CCPCH associé
CPICH (Common Pilot ↓ Transporte un train binaire prédéfini et joue le rôle de balise de
Channel) référence pour l’estimation des conditions de propagation et pour le
prélèvement des mesure nécessaires. Il permet au mobile de se
synchroniser sur la cellule et d’estimer la puissance reçue
27
1.8 Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons présenté d’une manière générale l’architecture
et l’interface radio du réseau UMTS basé sur la technique d’accès multiple WCDMA qui
se distingue par ses caractéristiques très améliorées par rapport aux générations
précédentes, dont témoignent les fonctionnalités multiples utilisées de plus en plus
durant ces dernières années.
Dans le chapitre suivant, on va étudier les mécanismes de l’interface radio pour qu’on
puisse aborder la planification dans le 3ème chapitre.
28
Chapitre 2 Mécanismes de l’interface radio
2.1 Introduction
La planification d’un réseau cellulaire demande une bonne connaissance de l’interface
air afin de mieux gérer les ressources radio disponibles. Ce chapitre inclut un aperçu
sur les propriétés naturelles du milieu de propagation et des processus de gestion des
ressources radio pour faciliter l’estimation des marges lors de l’établissement de bilan
de liaison.
On décrira également les processus WCDMA les plus importants. Dans un premier lieu,
on parle du Handover qui a connu une nette amélioration avec l’arrivée de WCDMA
par rapport aux réseaux 2G en rendant possible la communication simultanée avec
plusieurs cellules ainsi le transfert d’une cellule à une autre sans aucune interruption.
En deuxième lieu, on s’est intéressé à l’utilisation de contrôle de puissance rapide qui
s’est imposé à cause de la grande sensibilité du système aux interférences et aux
évanouissements rapides.
29
Dans un système mobile, on parle plus de propagation en espace libre, mais de
propagation à trajets multiples puisque le récepteur se trouve dans la plupart du
temps encaissé dans des bâtiments vu sa mobilité. A cet effet, puisque nous nous
intéressons dans ce projet à la communication radio mobile, donc il est nécessaire
d’illustrer les caractéristiques et les problèmes de la propagation à trajets multiples.
On parle de propagation en espace libre quand il y a une visibilité directe entre les
antennes d’émissions et de réception et qu’aucun obstacle ne se trouve sur le trajet
des ondes dans un volume donné. Elles sont susceptibles aux nombreuses irrégularités
de morphologie, de caractéristiques électromagnétiques, de température,
d’humidité… du milieu traversé [10].
#$%
L = 20 log( &
) (2.1)
• La diffraction :
• La diffusion :
Quand une réflexion se produit sur un objet dont la surface présente des rugosités
dont les dimensions sont comparables ou inferieures à la longueur d’onde, la réflexion
devient diffusion. L’énergie incidente de l’émetteur sera dans ce cas diffusée dans
toutes les directions. En environnement urbain, les obstacles courant qui font
apparaitre ce phénomène sont typiquement les lampes d’éclairage public, les
panneaux de signalisation… [10].
• La réfraction :
La réfraction c’est la déviation d’une onde causée par les caractéristiques non
homogènes du milieu qu’elle traverse. Elle subit une atténuation qui dépend de ce
milieu de transmission [10].
31
2.4 Propriétés du canal radio mobile
On trouve trois types d’évanouissements du canal radio mobile :
a. A grande échelle : Ce phénomène porte le nom de Pathloss. L’atténuation
subite par le signal dépend de l’environnement de propagation, la fréquence
porteuse, la distance entre l’émetteur et le récepteur [8].
b. A moyenne échelle : Shadowing ou effet de masque du aux atténuations
successives de gros obstacles [8]
c. A petite échelle : C’est le fading multi-trajets. La propagation à travers les
obstacles se fait par des trajets multiples. Le déphasage des signaux sur ces
trajets multiples est aléatoire, ce qui implique que la puissance du signal reçu
est variable et aléatoire [8].
32
2.5.1 Catégories des modèles de propagation
33
• Le modèle OKUMURA-HATA
Le choix du modèle de propagation et un compromis entre la précision de la prévision
et l’efficacité de calcul. OKUMURA-HATA est le modèle le plus utilisé. Il tient compte
de la fréquence, de la radiosité, de la distance entre l’émetteur et le récepteur et de la
hauteur de la station de base et du mobile. Il prend en considération également la
nature de l’environnement (urbain, suburbain et rural) [10].
• Le modèle de COST 231-HATA
Le modèle COST 231-HATA a les mêmes conditions que le modèle OKUMURA-HATA.
Cependant, il couvre un large éventail de fréquence de plus de sa simplicité et la
disponibilité des facteurs de corrections rendent applicable aux urbains, suburbains et
les zones rurales [10]. L’affaiblissement de parcours est donné par l’expression 2.3 [11]
Lu = 49.3 + 33.9 log (f) − 13.82log (hb) – a (hm) + [44.9 −
6.55log (hb)] log (d) (2.3)
35
Les modèles semi-empiriques :
Ils combinent une formulation analytique des phénomènes physiques et un
ajustement statique à l’aide de mesures expérimentales. Ils prennent en compte la
topologie de la zone à couvrir.
Ces types de modèles se révèlent plus avantageux en termes de calcul que les modèles
théoriques et plus performants en termes d’estimation de l’atténuation de puissance
induit par un site de propagation.
Leur usage pour la validation d’une solution sans fil pour un site de propagation tel
qu’un environnement intérieur, reste relativement peu fréquent en raison de son
degré de complexité [10].
Une fois calé sur une cellule, l’UE cherche des cellules voisines offrant une qualité
meilleure par rapport à celle active et suivant des critères définis, il lare-sélectionne.
36
Elle se fait lorsque l’UE est en mode veille (Idle) ou pendant qu’il est dans les états Cell-
FACH et Cell-PCH.
2.6.3 Le Handover
37
• Le Soft Handover :
Durant un soft Handover, le terminal se trouve dans la zone de couverture commune à
deux nodes B. les communications entre le terminal mobile et les nodes B utilisent
simultanément deux canaux radio, un pour chaque nogbde B [4].
De point de vue de terminal mobile, il existe très peu de différence entre le Softer et le
Soft Handover.
En revanche, dans le sens UL ces deux Handover diffèrent car dans le cas du Soft
Handover les signaux reçus par les nodes B sont routés et combinés au niveau du RNC,
cela permet à cette dernière de sélectionner la meilleure trame reçue. Un usager
mobile peut être en situation de Soft Handover avec deux nodes B ou plus. S’il quitte la
zone de couverture commune pour s’approcher d’un node B, cette dernière le prend
en charge [4].
39
pour chaque connexion, il est aussi nécessaire le contrôle des puissances émises par
les Nodes B pour limiter les interférences intercellulaires.
Trois boucles de contrôle de puissance sont mises en œuvre illustrées par la figure 2.6.
C’est entre le node B et le mobile. Elle contrôle la puissance d’émission du mobile tous
les slots, soit avec une fréquence de 1500Hz pour lutter contre les effets des
évanouissements, le node B mesure Eb/N0 reçu sur le lien montant et le compare au
Eb/N0 qui dépend de la nature de communication en cours. A chaque slot, le node B
envoie une consigne au mobile lui demandant d’augmenter ou de réduire sa
puissance d’émission en fonction d’Eb/N0 mesuré. Ce principe est aussi utilisé dans le
sens descendant, bien que dans ce cas les signaux proviennent du node B [4].
C’est entre le RNC et le node B. c’est une boucle lente qui fixe la valeur d’Eb/N0 dans le
S-RNC pour chaque boucle fermée. Cette valeur est fixée d’après une mesure de
pourcentage de trames erronées. Si ce dernier augmente, nous augmentons le seuil
d’Eb/N0 pour pouvoir le diminuer. Elle est appliquée seulement sur les canaux dédiés.
L’Eb/N0 requis est transmis au node B sur un lien de signalisation [6].
40
slots sur le code de canalisation correspondant. Si beaucoup de mobiles demandent
une augmentation de puissance, il faut transférer certains mobiles sur des cellules
moins chargées [4].
2.8 Conclusion :
Dans ce deuxième chapitre nous avons défini les dégradations du signal dues à la
propagation en environnement réel et les différents modèles de propagation. Par
ailleurs, on a introduit les notions et les processus les plus importants qui caractérisent
et améliorent la qualité et la capacité d’un réseau WCDMA, afin de bénéficier au
maximum des ressources radio. Dans le chapitre suivant on entame la planification
dont le model choisi est le model de COST 231-HATA.
41
Chapitre 3 Planification d’un réseau 3G
3.1 Introduction
La planification du réseau cellulaire 3G, comme pour un réseau 2G, est une étape
d’importance capitale pour le succès d’un opérateur puisque elle permet de gagner ou
perdre l’enjeu de satisfaire le client.
La planification du réseau d’accès UTRAN vise d’une part à assurer la meilleure
couverture possible de la zone de déploiement en fournissant un niveau de champ
satisfaisant et une gestion adéquate des ressources radio, et d’autre part à répondre
aux exigences de capacité et du trafic pour les différents services proposés, tout en
gardant un bon rapport qualité/coût.
Dans ce chapitre nous allons présenter les différentes phases de planification, en
commençant par définir les paramètres de bilan de liaison nécessaires pour le
dimensionnement. Ensuite, ce bilan a été implémenté sous Excel. Enfin, nous
détaillerons la phase de planification et d’optimisation pour l’amélioration du réseau.
3.2.2 Dimensionnement
43
• Bruit thermique N0 (dBm/Hz) : La densité de bruit thermique N0 est définie
comme étant la puissance de bruit par Hertz à l’entrée du récepteur et qui est
-20
donné par K*T0avec K est la constante de Boltzmann (K=1,38*10 mW/Hz/K)
et T0=293K donc on aura N0= -174dBm/Hz [13].
• Facteur de bruit du récepteur NF (dB):
C’est le bruit de réception à l’entrée du récepteur .le bruit au niveau d’une
Node B a été fixé à 3db et MS à 8 dB.
• Débit Chip W: fixé à 3.84 Mchip/s.
• Marge de fading de masquage (Shadowing margin) Mfm: elle est due aux
effets de masquage. elle est plus importante en indoor qu’en outdoor et est en
fonction de la probabilité de couverture de la cellule, localisation de l’UE et du
gain de soft/softer Handover.
• Marge fading rapide (fading de Rayleigh) Mff: Marge de fading rapide, elle est
nécessaire sur la puissance d’émission de la station mobile pour maintenir en
bon état la boucle interne de contrôle de puissance dans des conditions de
propagation défavorables. Le fading rapide dépend de la qualité de service
requise et de la nature de l’environnement auquel l’utilisateur appartient,
inversement liée à la vitesse du mobile [14].
44
Paramètres de Node B :
• Puissance maximale PNodeB (dBm): la puissance maximale du Node B intervient
au niveau du bilan de liaison pour le lien descendant elle est de 43 dBm.
• Gain d’antenne GNodeB (dBi): C’est le gain d’antenne de réception par rapport au
radiateur isotrope. En règle générale, le gain d’antenne de Node B est élevé en
raison des antennes directionnelles. Pour une configuration tri-sectorielle des sites,
des antennes directives avec des angles d’ouverture d’environ 60° et un gain
variant entre 12 et 19dBi sont le plus souvent employées.
• Pertes des câbles et des connecteurs Lcâble (dB): Ce sont les pertes combinées de
toutes les composantes du système de transmission entre les sorties de l’émetteur
et l’entrée d’antenne (Feeders et Jumpers) et leurs connecteurs, la perte du câble
dépend de la fréquence, diamètre et la distance. En général, Le constructeur donne
une valeur de cette affaiblissement en dB/100m pour une bande de fréquence
donnée. Les valeurs utilisées sont prise de [15].
Paramètres liés au service
• Gain de traitement Gp (dB) : Le rapport entre la largeur de bande de
modulation du signal transmis et des informations bande passante est appelé
facteur d’étalement. La valeur logarithmique de ce dernier est connue sous le
nom gain de traitement. C’est un paramètre spécifique du WCDMA [13].
GJ = 10 ∗ log(W/R) (3.2)
• Rapport signal sur bruit Eb/N0 (dB) : Eb est l’énergie par bit multipliée par le
taux de bit, N0 est la densité du bruit, dépend du service utilisé par le mobile.
cette variable caractérise la qualité de service à atteindre pour le service
considéré, elle varie en fonction de la mobilité de l’utilisateur.
• Gain soft Handover GSHO (dB) : Gain prévue contre l’évanouissement rapide, il
correspond au gain que le mobile réalise dans une situation de soft Handover
dans cette situation le mobile est connecté à plus d’une station de base et donc
utilise une puissance minimale. Le gain global de SHO est d’ordre de 3 dB [14].
45
Les marges
La planification cellulaire nécessite de prendre en compte ces incertitudes. Celles-ci
peuvent êtres compensées sous la forme de marges, permettant de s’assurer que
même dans une situation de forte atténuation, le mobile ne se trouve pas hors de
la zone de couverture prévue.
• Marge d’interférence nRul (dB) : Ce paramètre correspond au niveau
d’augmentation du bruit due à l’augmentation de la charge dans la cellule.
Cette marge d’interférence est liée au facteur η qui mesure la charge de
chaque lien (montant ou descendant). La marge d’interférence est importante
si la capacité et la charge autorisée dans la cellule sont importantes [12].
O
IN = 10 ∗ log ( ) (3.3)
OPQ
Cette dernière dépend de la charge de la cellule qui est différente selon que l’on est en
voie montante ou descendante. La charge en Uplink peut être définie comme suit :
_ (OUV)
ηST = ∑`aO W (3.4)
OU
(XY ⁄Z ) ]\ ^\
\
En Downlink:
_ (fY ⁄ )\
ηeT = ∑`aO R ` v` (1 + α + i) (3.5)
g
46
paramètres de CPICH
• RSCP (Received Signal Code Power) : représente le niveau de la puissance
reçue de la fréquence pilote d’un node B.
• Ec/N0 : c’est l’énergie reçue par chip du canal pilote divisé par le bruit total.
Cela revient à estimer une image du rapport signal sur bruit, lequel conditionne
la capacité du canal, autrement dit le débit max de transmission sans erreur.
Pour le calcul du bilan de liaison, il faut tout d’abord déterminer EIRP (Effective
Isotropic Radiated Power). Elle traduit la puissance totale émise au niveau de l’antenne
de l’émetteur. Il prend en compte la puissance maximale de l’émetteur de même que
le gain d’antenne et les pertes dans le câble ou dans le corps humain. Donnée par :
Pour déterminer la perte maximale admissible, on calcule la somme totale des bruits
et des interférences créées par tous les mobiles en suivant les étapes suivantes : On
calcule le facteur de bruit du récepteur du Node B. Son expression est donnée par :
On calcule la somme des interférences reçues au récepteur. Sa valeur est donnée par :
47
Rayon de couverture :
Le calcul du rayon de couverture a pour paramètres l’affaiblissement de propagation
obtenu du bilan de liaison pour le service choisi dans l’un des environnements
caractérisant la zone à couvrir. Donc il ne reste plus qu’à adopter un modèle de
propagation approprié pour déterminer la portée maximale, pour une fréquence
utilisée par le système, une hauteur de la station de base et celle du mobile [12]. Le
modèle de propagation que nous avons utilisés est le modèle COST 231-HATA qui
associe à chaque type d’environnement une formule spécifique.
Estimation de nombre de sites :
S = K ∗ R² (3.12)
Où S est la surface couverte, R est le rayon maximum de la cellule est K est une
constante. Le tableau 3.1 donne quelque valeur de K suivant le nombre de secteur.
En connaissant la surface de la zone à couvrir, le nombre de site est obtenu par une
simple division de cette surface par la surface élémentaire.
48
La forme hexagonale théorique classique des cellules simplifie la représentation et la
planification du réseau cellulaire en permettant une juxtaposition des cellules.
Pour profiter des vertus du soft Handover, une zone de chevauchement de 20 à 25%
est prévue entre les surfaces de couvertures des sites voisins [8]. (Voir la figure 3.1).
Où dintersites est distance intersites, R est le rayon maximum de la cellule est K’ est une
constante. Le tableau 3.2 donne quelque valeur de K’ suivant le nombre de secteur.
Après avoir présenté tous les paramètres qui entrent en jeux pour le
dimensionnement et les calculs faits sous Excel en utilisant les équations données
précédemment, nous présentons deux exemples de bilan de liaison pour des services
typiques de l'UMTS : service de la voix 12.2 kb/s et le service de données temps réel
64kbit/s dans un environnement dense urbain macro-cellulaire présentées dans la
figure 3.2 et la figure 3.3 respectivement.
49
• Bilan de liaison du service CS 12.2 kb/s :
50
• Bilan de liaison du service PS64 kb/s
51
b. Dimensionnement par capacité :
Lorsque la capacité est considérée dans la planification, le nombre de sites est calculé
de deux manières, l’une basée sur la capacité et l’autre sur la couverture comme à été
détaillé précédemment. On sous-entend par la capacité le nombre maximum
d’utilisateurs supporté par une cellule (ou un site) simultanément pour un service
donné. On peut aussi calculer le nombre maximum d’utilisateur répartis sur plusieurs
services avec une certaine pondération. Une fois ce nombre connu, on peut calculer le
nombre de sites nécessaires en divisant le nombre total d’utilisateurs à servir
simultanément dans une zone par le nombre d’utilisateurs supportés par un site [8].
O
Ms{xxw = 1 + (OU|)} (3.14)
Et F est le rapport de l’interférence produite par les autres cellules à celle induite par la
cellule elle-même. La valeur de F ne peut pas être donnée avec exactitude. Une valeur
typique pour un site tri-sectoriel est 0,93. La barre de capacité ne peut pas être
atteinte dans la réalité parce qu’elle implique une interférence infinie et donc un rayon
de couverture nul. C’est ici qu’intervient la notion de charge sur la liaison montante qui
représente le rapport du nombre maximum d’utilisateurs N réellement permis à la
barre de capacité pour tous les services [8].
• •…
η=• = ∑VaO • (3.16)
Y‚ƒƒ„ … Y‚ƒƒ„
Une fois le nombre de sites basé sur la capacité obtenu, il est comparé à celui calculé
par la couverture, s’ils sont trop éloignés, la valeur de la charge admise est modifiée et
le calcul est repris.
52
3.2.3 Planification détaillée
Comme en WCDMA, tous les utilisateurs partagent les mêmes ressources sur
l'interface radio, il n'est donc pas possible de les analyser individuellement. Un
utilisateur a une influence sur la puissance d'émission des autres utilisateurs. La partie
de la puissance utilisée pour les canaux communs réduit la capacité du réseau en trafic
utile. Environ 20% de la puissance maximale de la node B est allouée à ces derniers.
Les deux canaux les plus importants sont CPICH et SCH d’où leur puissances sont un
compromis entre le temps nécessaire pour une recherche fiable de cellules et
l’interférence maximale permise sur les canaux de trafics. De 5 à 10% de la puissance
totale est allouée au CPICH ainsi qu’au SCH [8].
b. Planification des codes
Par ailleurs, les débits et les types de services jouent un rôle bien plus important en
WCDMA que dans les systèmes TDMA et FDMA de deuxième génération. En outre, le
WCDMA utilise le contrôle de puissance rapide dans les deux sens de transmission, les
softer et soft Handover ainsi que des canaux orthogonaux sur le lien descendant, où le
nombre maximal des codes d’embrouillage (Gold) qui est une séquence de Gold de
38400 chips est 218-1, mais pas tous les codes sont utilisés. Les codes sont divisés en
512 ensembles chacun contenant un code primaire et 15 codes secondaires. Un et un
seul code primaire est alloué à chaque cellule. Cependant il faut prendre en compte
53
que les codes sont répartis en 64 groupes et si des cellules voisines utilisent des codes
de groupes différents, la consommation de l’UE est réduite. Les codes de canalisation
sur la liaison descendante sont une ressource limitée surtout avec l’utilisation des
services à débit élevé et du soft Handover. Si une augmentation de la capacité est
nécessaire, l’arbre des codes peut être réutilisé jusqu’à 15 fois dans une même cellule
en embrouillant chacun avec l’un des 15 codes secondaires d’embrouillage de la
cellule. Toutes ces caractéristiques sont un impact non négligeable sur les
performances du système [8].
54
d. Exécution des calculs
Une fois les paramètres cités entrés, plusieurs calculs peuvent être effectués. Ces
calculs sont tous basés sur le calcul des affaiblissements de trajet :
- Calcul du niveau de champ à chaque pixel de la zone de calcul
- Zones de recouvrement
- Zone de service (Eb/N0 satisfaisant)
- Statut du Handover
- Analyse de réception du canal pilote (Ec/Io)
3.2.4 Optimisation
Comme le cas du GSM, les systèmes WCDMA nécessitent une optimisation continue
car les mobiles changent de location de façon continue et donc le trafic va varier entre
les zones et dans le temps. Cette variation possède une influence directe sur la qualité
radio et la capacité globale du système [5]. Les paramètres qui peuvent être optimisés
sont :
Par ailleurs, l'optimisation automatique jouera un rôle très important dans les réseaux
de troisième génération, le nombre de services et de débits étant si important que
55
l'optimisation manuelle de tous ces services et de leurs paramètres serait beaucoup
trop fastidieuse. L'optimisation automatique devrait fournir des réponses rapides aux
conditions variables de trafic dans le réseau. Notons qu'au début du déploiement des
réseaux de troisième génération, seuls quelques paramètres pourront être optimisés
automatiquement et que le processus d'optimisation de deuxième génération devra
être maintenu en parallèle [5].
3.3 Conclusion
Une bonne application de processus de dimensionnement et de planification permet
d’améliorer considérablement les performances du réseau en termes de couverture,
de capacité et de qualité.
Dans ce chapitre, nous avons présenté le bilan de liaison qu’on a réalisé sous Excel en
utilisant les équations de calculs exposées pour le dimensionnement. Les étapes
suivies pour la planification et l’optimisation ont été abordées.
Dans le chapitre suivant on utilisera les résultats obtenus pour planifier une zone de la
Wilaya de Tlemcen.
56
Chapitre 4 Planification d’une Zone de la Wilaya
de Tlemcen
4.1 Introduction
Dans ce chapitre, on va aborder les étapes suivies pour la planification d’une zone
dense urbaine de la wilaya de Tlemcen, d’une superficie de 24,3 km², située à l’est de
l’Algérie. Pour cela, on a utilisé le logiciel Atoll avec les différents résultats obtenus
dans le chapitre précédent.
57
- Atoll est constitué d’un noyau principal et de modules optionnels comme le module
UMTS, le module de calibration de modèles de propagation, le module de planification
automatique des codes et le module des liaisons FH.
- Créer le réseau en utilisant les modèles de stations. Définir les paramètres des sites,
des émetteurs et les paramètres radio spécifiques à UMTS
- Créer et exécuter les études de couverture (par émetteur, par niveau de signal, zones
de chevauchement)
Nous choisissons UMTS HSPA puisque notre projet consiste à planifier un réseau 3G
59
Avant de débuter, on passe à un système de coordonnées GPS utilisé par Atoll. Cela
nous facilitera par la suite les emplacements et la localisation des divers Node B. Le
système choisi est WGS 84/UTM zone 31N.
Pour pouvoir travailler sur une carte réelle, l’utilisateur doit importer les données
géographiques du terrain à planifier (hauteur du sol, type du sursol, etc.). Les
opérateurs de téléphonie mobile, dont Mobilis (présenté en annexe A), utilisent une
carte de modèle numérique du terrain DTM.
Les informations géographiques permettent au logiciel d’effectuer les calculs de
propagation et à l’utilisateur de mieux choisir l’emplacement des sites.
c. Définition d’un site
Lors de l’ajout d’un nouveau site, plusieurs paramètres sont à définir : sa position
géographique (longitude et latitude), sa hauteur et le type d’équipement utilisé. Les
propriétés radio sont introduites dans la définition des émetteurs puisque les secteurs
d’un site n’ont pas nécessairement la même configuration.
d. Définition d’un émetteur
Un émetteur caractérise chacun des secteurs d’un site. On peut définir son nom, le site
auquel il appartient, la distance qui le sépare de son site (en général nulle), ses pertes
60
en émission et en réception, son facteur de bruit, sa hauteur, le modèle de l’antenne
utilisée (choisi parmi les modèles préalablement définis), son azimut, son down tilt
(inclinaison), la porteuse qu’il utilise, la taille maximale de l’active set, la puissance
maximale et les puissances des canaux CPICH, SCH, ses voisines, son état d’activité et
le modèle de propagation utilisé lors des calculs.
e. Définition d’une antenne
On peut définir pour une antenne son gain, son diagramme de rayonnement (vertical
et horizontal) et sa bande de fréquence de travail. Ces données peuvent être obtenues
à partir du Datasheet de l’antenne. Dans la définition d’un émetteur, son antenne est
choisie parmi les antennes ainsi définies
Après avoir configuré les sites ainsi que les émetteurs qui leur correspondent, les
cellules sont automatiquement créées par Atoll. Il ne reste plus que préciser les codes
de Scrambling utilisés pour chaque cellule pour assurer la différentiation entre les
cellules dans le sens DL.
f. Calibrage d’un modèle de propagation
Les modèles de propagation doivent être calibrés pour correspondre au mieux à
l’environnement réel.la figure 4.4 expose les paramètres de calibrage du model :
61
g. Création de la carte de trafic :
La création de la carte de trafic réside à faire distribuer tous les utilisateurs sur la zone
de planification (voire la figure 4.5).
62
Figure 4.6. Site GSM déjà installé dans la zone
63
Le tableau 4.8 donne tous les nouveaux sites ajoutés :
Sachant qu’on peut apporter des modifications qui nous convient mieux au tant
qu’opérateur du point de vue économique et commerciale on garde toujours la
bonne qualité de service, des sites peuvent êtres supprimer ou déplacer selon la
zone à couvrir.
64
4.6.1 Prédiction de la couverture par niveau de champs
Cette prédiction permet d’estimer la puissance reçue par un mobile en chaque point
de la zone de calcul. L’objectif de cette étude est de détecter d’éventuelles zones
aveugles (dans notre exemples les zones en bleu sont les moins couverte) et essayer
de les éliminer en procédant à des modifications de la configuration des sites et des
émetteurs comme un déplacement de site, un changement de l’azimut d’un émetteur,
un réglage de puissance ou une inclinaison (tilt) d’une antenne détaillé en annexe B.
Le mobile utilise le rapport Ec/Io du CPICH pour décider lesquelles des cellules qui
l’entourent offrent une meilleure qualité de signal. Pour remédier aux défauts
éventuels rencontrés, des changements similaires à ceux cités ci-dessus sont utiles.la
figure 4.11 illustre la qualité de couverture pour notre zone.
65
Figure 4.11. Prédiction du rapport Ec/Io du canal pilote CPICH
La carte de couverture par émetteur nous permet d’observer les zones de résurgence
(voir la figure 4.12). Il y en aurait particulièrement dans les zones denses urbaines. Cela
s’explique du fait que ces zones-ci regorgent d’infrastructures urbaines.
66
Réception et profil par rapport à un émetteur donné
Cette étude permet de dessiner l’ellipsoïde de Fresnel présenté dans l’annexe B entre
l’UE et l’émetteur sélectionné. L’utilité de cette information apparaît dans le cas où un
obstacle cache totalement l’UE. La solution la plus évidente pour ce problème est de
chercher un emplacement plus haut que celui choisi pour ce site.
Une autre information est le niveau de signal provenant de cet émetteur avec un calcul
basé sur le modèle de propagation utilisé.
67
L’amélioration de la qualité de couverture se fait à l’étape suivante qui est
l’optimisation faite après avoir placé les sites dans la carte géographique qui
consiste à désigner les vrais emplacements des sites. Si le site est validé, il sera
mis en place et activé. Avant de déployer les sites proches, une vérification de
ses secteurs est obligatoire, celle-ci est faite par l’intermédiaire d’un drive test
en utilisant un outil logiciel d’optimisation radio. D’après les résultats d’un tel
test, des paramètres peuvent être changés comme les tilts mécaniques et
électriques, les azimuts des secteurs, les puissances d’émission afin de palier le
problème posé.
4.8 Conclusion
Ce chapitre a plutôt présenté le principe et la procédure de planification d’une zone de
Tlemcen sous Atoll en utilisant les résultats obtenus dans le calcul de bilan de liaison
réalisé précédemment sous Excel. Les étapes décrites sont définies pour garantir une
efficacité en termes de qualité, de coût et de temps de planification pris pour aboutir à
un plan complet du réseau.
L’interprétation des prédictions et des différentes analyses nécessite une bonne
compréhension de l’ensemble des mécanismes naturels et des paramètres de
configuration du système intervenant dans les résultats pour pouvoir ensuite appliquer
les modifications adéquates.
68
Conclusion générale
69
Annexe A
70
Annexe B
B.1 Caractéristiques
Caractéristique radio de l’antenne :
a. L’azimut :
b. Le tilt :
71
Figure B.2. Les différents types de tilt
[2] http://elearning.univ-eloued.dz/main/newscorm
[9] A.Tall « étude détaillée de l’architecture d’un réseau 3G dans le cadre d’une
migration depuis un réseau GSM : cas de TELECEL Faso » rapport de stage d’ingénieur
[10] H. Ben Terdayet « calibration de modèle de propagation pour les réseaux GSM,
WCDMA et LTE » mémoire soutenu en 2013, Tunisie
[12] J. LAIHO, A.Wacker et T. Novosad « Radio Network Planning and Optimization for
UMTS» second edition, Livres 2006
73
[13] L.song et J.Shen «Evolved Cellular Network Planning and Optimization for UMTS
and LTE », Livres 2011
[14] C.Braithwaite et M.Scott «UMTS Network Planning and Development: Design and
Implementation of the 3G ... », Livres 2004
74