Mémoire Génie Chimique
Mémoire Génie Chimique
Mémoire Génie Chimique
REPUBLIQUE
MINISTERE DE L'ENSEGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Mémoire de master
Spécialité : Génie Chimique
Par
ALLOUCHE SidAli
م *ط, ء ول$ 0 م ا#ھ رط% ا4 ب0ص ر د ص/زوج ص ت ا دا ا
RESUME
Mots clés: couple adsorbant/adsorbat, adsorbant composite, sel hygroscopique, gel de silice,
eau, méthanol, charbon actif.
ABSTRACT
The present work consists of a comparative study of energy and adsorption properties of three
adsorbent/adsorbate pair for use in thermal systems adsorption. A composite adsorbent was
synthesized by impregnating a hygroscopic salt in the matrix silica gel to improve its
adsorption capacity of the water. This material is characterized by infrared spectroscopy and
the analysis shows that this adsorbent is formed by changing the chemical bonds between the
matrix of silica gel and hygroscopic salt. The experimental results show that the activated
carbon / methanol pair remains the best in terms of adsorption capacity and cold production.
The addition of salt increased the adsorption capacity of silica gel and has improved its ability
to produce cold.
Keywords: adsorbent /adsorbate pair, adsorbent composite, hygroscopic salt, silica gel,
water, methanol, carbon.
REMERCIEMENT
On dit souvent que le trajet est aussi important que la destination. Les cinq années de
maîtrise m'ont permis de bien comprendre la signification de cette phrase toute simple. Ce
parcours, en effet, ne s'est pas réalisé sans défis et sans soulever de nombreuses questions
pour lesquelles les réponses nécessitent de longues heures de travail.
Avant de faire de quelconque développements au sujet de cette expérience professionnelle,
il apparait opportun de débuter ce mémoire par des remercîments aux personnes qui m’ont
beaucoup aidé au cours de ce mémoire.
Tout d’abord Je tiens à remercier ALLAH le tout puissant de m'avoir donné la foi et de
m'avoir permis d'en arriver là.
Mes remerciements vont également à mes très chers parents qui ont le droit de recevoir
mes chaleureux remerciements pour le courage et le sacrifice qu’ils ont consentis pendant
la durée de mes études en leurs souhaitant une longue vie plaine de joie et de santé.
Surtout un grand merci à mon encadreur Mr Ouzzane Slim pour son encadrement, sa
compréhension et sa gentillesse durant tout le long de mon mémoire. Je le remercie aussi,
pour la finesse de ses attitudes sur le plan aussi bien humain que scientifique. Ses
remarques successives ont permis d’améliorer les différentes versions de ce travail. Grâce à
son approche respectueuse de la personne humaine, je me suis continuellement senti à
l’aise. Je lui en sais infiniment gré.
Je remercie les personnes qui ont accepté de prendre part au jury de ma thèse.
Je tiens à remercier aussi les parents de mes amis Mr KHELIFA Nedjmeddine et Mr HAMZA
Hamdan pour leurs générosités et leurs soutiens moraux.
Je remercie aussi toute ma famille et tous ceux qui m'ont aidé et encourager de prés ou de
loin à réaliser ce travail.
Je dédie ce mémoire à toute ma famille, mon père MOHAMED SALAH, ma mère NASSIMA,
mon frères ILYES et mes deux sœurs.
Je le dédie aussi à tous mes oncle Nordine,Morad et Farid et leurs petites familles ; et puis
toutes mes tantes Houria Louiza Farida Assia Souhila et Amal, cousins et cousines,.
Je ne saurai terminer sans citer mes amis Ismail, Amine, Islam, Walid, Hamza, Benyoucef,
Amine ,Djamel, Karim et Faycel.
Enfin je le dédie à tous mes amis que je n'ai pas cités et à tous ceux qui me connaissent, en
particulier les jeunes de BAS et ceux de la ville de arbaa.
4.2. Etude des capacités d'adsorption des différents couples adsorbants/adsorbats ................. 49
REFERENCES ......................................................................................................................... 74
ANNEXES ............................................................................................................................... 80
Liste des figures et des tableaux
Figure 1.1 Description schématique de l’adsorption d’un gaz à la surface d’un solide 4
Figure 1.2 Isothermes de physisorption de gaz les plus rencontrés selon la classification de
IUPAC 7
Figure 1.3 Classification des boucles d’hystérèse selon l’IUPAC 9
Figure 1.4 Les isothermes de Langmuir tracées pour deux températures 11
Figure 1.5 Modélisation d’adsorption par B.E.T. 13
Figure 1.6 Un schéma approximatif montrant les surfaces équipotentielles d’une surface
poreuse de charbon. 16
Figure 1.7 Schéma d’une machine frigorifique à adsorption. 21
Figure 1.8 Transfert de chaleur dans un cycle idéal d’une PACA 25
Figure 2.1 Exemples de structures de zéolites (zéolites de type X et Y) 29
Figure 2.2 Images MEB du charbon actif avant la pénétration 40
Figure 2.3 Images MEB du charbon actif après la pénétration 40
Figure 2.4 Images MEB de zéolite 13X/CaCl2 adsorbants composites avec différents taux de
CaCl2 41
Figure 3.1 Dispositif expérimental pour la mesure de la capacité d’adsorption 45
Figure 4.1 Etude comparative de l’adsorption avec différents couples 50
Figure 4.2 Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple charbon actif-
méthanol 52
Figure 4.4 Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple gel de silice-
CaCl2/eau 54
Figure 4.5 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de silice-
eau 56
Figure 4.6 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple charbon
actif/méthanol 56
Figure 4.7 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de silice-
CaCl2 /eau 57
Figure 4.8 Résultats de la cinétique thermique 58
Figure 4.9 Résultats de la cinétique d’adsorption 59
Figure 4.11 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice/eau 62
Figure 4.12 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice-CaCl2/eau 62
Liste des figures et des tableaux
Caractère
∆H Enthalpie d’adsorption kJ
µ Potentiel chimique kJ/mol
A Aire de surface de m2
A ,B ,C Coefficient d’Antoine. (-)
B Coefficient d’affinité (-)
C Concentration. mol/L
COP Coefficient de performance (-)
COPi Coefficient de performance intrinsèque (-)
COPref Coefficient de performance d’une PAC de refroidissement (-)
COPref Coefficient de performance d’une PAC de chauffage (-)
COPs Coefficient de performance solaire (-)
COPth Coefficient de performance thermique (-)
D coefficient caractéristique du couple adsorbant adsorbat
E potentiel d’adsorbant
E Energie caractéristique d’adsorption (J/mol)
T Température °C
T Température de l’adsorbant °K
T ads Température de l’adsorbant °C
T1 Température à la surface de l’adsorbant °C
T2 Température à une certaine profondeur °C
Terap Température de l’évaporateur °C
U Energie interne kJ
V1, V2, V3 vannes
2
Va Vitesse d’adsorption. mol/m s
2
Vd Vitesse de désorption. mol/m s
Vfin Volume final m3
Vini Volume initial m3
X capacité adsorbée kg/kg
X0 capacité maximale d’adsorption kg/kg
Taux de recouvrement. (-)
Pression d’étalement Pa
Fraction des sites recouverte. (-)
Nomenclature
Abréviations
BET : Brunauer, Emmett et Teller
D-R : Dubinin-Raduskhevitch
D-A : Dubinin-Asthakhov
IUPAC: International Union of Pure and Applied Chemistry
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Plusieurs études [73-75] ont été effectuées sur le développement des performances des
adsorbants en utilisant les matériaux composite. Wang et col [46] utilisent le CaCl2 et la
graphite expansée dans une machine à glace à adsorption et ils ont obtenu un SCP moyen
de l’ordre de 640 W.kg-1. Saha et col [42] montrent que les adsorbants composites peuvent
1
Introduction générale
améliorer le transfert de masse pour certains adsorbants chimiques et peuvent aussi éviter
les agglomérations. Donc la majorité des adsorbants composites peuvent améliorer les
valeurs du COP et du SCP mais la capacité de refroidissement reste faible. L’une des
causes principales de ce problème est la faible performance des adsorbants pour
l’adsorption de la vapeur d’eau.
Dans le présent travail, nous allons réaliser une étude expérimentale d’adsorption et de
transfert de masse et de chaleur lors du processus d’adsorption ou de désorption. Pour cela
nous allons tester trois couples adsorbants/adsorbats. Il s’agit de : charbon actif/méthanol
(couple qui a montré ses hautes performances), gel de silice/eau et un matériau composite
que nous préparerons en laboratoire (gel de silice-CaCl2/eau). L’eau a été choisie comme
adsorbat pour l’adsorbant composite à cause de sa grande affinité envers le CaCl2 et le
caractère hydrophile du gel de silice comme le montrent plusieurs études [62, 66, 68].
Dans ce travail l’adsorbant composite est utilisé afin d’améliorer la capacité d’adsorption
du gel de silice. Enfin, une comparaison entre ces couples sera effectuée pour connaitre
l’effet de l’imprégnation du CaCl2 dans le gel de silice.
Le deuxième chapitre portera sur les principaux adsorbants et réfrigérants utilisés dans
le domaine de la réfrigération et es pompes à chaleur ainsi que leurs caractéristiques. Des
critères pour le choix du meilleur couple adsorbant/adsorbat seront exposés.
2
Chapitre 1
L’adsorption et application énergétique
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
1.1. Introduction
Après une brève explication sur le mécanisme d’adsorption, nous avons distingué deux
types d’adsorption (physique ou chimique) selon leurs natures de fixation des molécules de
gaz et les énergies mises en jeu. Les isothermes d’adsorption sont les plus connues et les plus
importantes pour une bonne modélisation du phénomène d’adsorption. Les principaux
modèles qui l'ont traité avec succès sont les modèles moléculaires (modèle de Langmuir et
modèle de B. E. T.) et les modèles thermodynamiques (modèle de Polanyi et modèle de
Dubinin) et qui feront l'objet d'une étude dans ce chapitre.
1.2.L’adsorption
L’adsorption est un phénomène de surface par lequel des molécules d’un fluide (gaz ou
liquide), appelé adsorbat, se fixent sur une surface solide, dite adsorbant. La Figure (1.1) est
une représentation schématique de ce phénomène. Les molécules de gaz s’adsorbent selon
divers processus plus ou moins complexes et intenses. L’adsorption est un phénomène
réversible. Le phénomène inverse, appelé désorption, dépend très étroitement du mécanisme
de l’adsorption [2].
3
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
Figure 1.1: Description schématique de l’adsorption d’un gaz à la surface d’un solide
Selon la nature des forces qui retiennent la molécule adsorbée on distingue deux types
d’adsorption:
L’adsorption physique ou la physisorption est l'adsorption où les forces mises en jeu pour
attirer les molécules à la surface du solide sont des forces de Van der Walls, du même type
que celles qui assurent la cohésion des liquides [3]. Ainsi, la structure électronique de la
molécule est peu modifiée car il n'y a pas d’échange des électrons entre l’adsorbat et
l’adsorbant [4]. Cette adsorption physique se caractérise également par une chaleur
d’adsorption très faible, une réversibilité parfaite, c'est-à-dire que par simple chauffage ou
baisse de pression, les molécules adsorbées sont immédiatement libérées. L’établissement de
l’équilibre entre la phase gazeuse et la phase adsorbée se réalise immédiatement dès la mise
sous pression du solide; par élévation de la pression, on observe la formation progressive de
plusieurs couches moléculaires superposées et, à la limite, la condensation.
L’adsorption physique n’a guère de spécificité en ce sens que les atomes ou les
molécules ne sont pas adsorbées sur un atome particulier de la surface. Ainsi la concentration
superficielle ne dépend que de la température et de la pression du gaz et on constate
simplement, que la facilité d’adsorption physique de molécules diverses sur tous les solides
croît avec les points d’ébullition [3,4].
4
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
On considère d’une façon très schématique deux types d’adsorption chimique qui
dépendent de la nature des molécules à adsorber : l’adsorption dissociative et l’adsorption
associative.
Les molécules dont les atomes sont parfaitement saturés s’adsorberont de façon
dissociative, c’est-à-dire avec rupture de la molécule pour former des radicaux ou des ions
disposant de valences libres de la surface métallique pour créer de nouvelles liaisons ; c’est le
cas d’une adsorption de l’hydrogène sur le platine [3].
Les molécules insaturées par contre ont la possibilité de s’adsorber sur le nickel par
exemple, par ouverture de la double liaison et formation de nouvelles liaisons covalentes;
cette adsorption est dite associative [3].
Lorsqu’un gaz entre en contact avec une surface solide les molécules de gaz seront
physisorbées à la surface en quantités qui seront fonction de plusieurs variables d’états à la
surface du solide [6].
La physisorption est peu spécifique car elle est observée chaque fois qu’un gaz est au
contact de la surface d’un solide pour des conditions de pression et de température assez
proche de celle de sa liquéfaction. Généralement, les équilibres d’adsorption sont représentés
5
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
par des courbes isothermes qui représentent la quantité adsorbée en fonction de la pression P
d’équilibre du gaz au-dessus du solide [7].
= = , , 1.1
= = 1.2
= = 1.3
Les équations (1.2) et (1.3) représentent l’isotherme d’adsorption qui donne la relation
entre la quantité de gaz adsorbée par unité de masse d’adsorbant solide, ainsi que la pression
d’équilibre à une température donnée.
Les formes des isothermes ont fait l’objet d’une classification proposé initialement par
Brunauer en 1945 et reprise par l’IUPAC (International Union of Pure and Applied
Chemestry). Cette classification fait le lien entre la forme des isothermes, le rayon moyen des
pores et l’intensité des interactions entre les couples adsorbat-adsorbant.
6
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
La majorité des isothermes observées à ce jour peut être décrite selon l’un des six types
de la classification IUPAC (Sing 1988)[9].
Figure 1.2 : Isothermes de physisorption de gaz les plus rencontrés selon la classification
de IUPAC [8]
Les isothermes réversibles de type I sont concaves à l’axe P/P° et la quantité adsorbée
tend vers une limite quand P/P° tend vers 1. Ces isothermes caractérisent les solides
microporeux ayant relativement une faible surface externe (exemple: charbons actifs, zéolites
et certain oxydes poreux) [9]. Les interactions entre l’adsorbat et l’adsorbant sont relativement
fortes, la valeur limite d’adsorption étant liée au volume microporeux plutôt qu’à la surface
externe [6,9].
Les isothermes réversibles de type II sont classiquement obtenues avec des solides non
poreux ou macroporeux (taille de pore > 50 nm). Le phénomène d’adsorption mis en jeu est
interprété en terme d’adsorption monocouche jusqu’au point d’inflexion B, qui correspond au
départ de l’adsorption multicouche [7,9]. Exemple : l’adsorption de l’azote sur les multi-
parois d’un nanotube de carbone [10].
Les isothermes réversibles de type III sont convexe à l’axe P/P° sur l’ensemble du
domaine et ne représentent donc pas le point B [9]. Ce type d’isotherme est relativement rare,
7
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
L’isotherme de type IV est caractéristique des solides présentant des mésopores (2nm<
taille des pores< 50 nm). Elle présente une boucle d’hystérésis significative d’un phénomène
de condensation capillaire. Il s’agit d’une transition de phase au cours de laquelle la phase gaz
présente dans le pore se condense brutalement sous l’effet des interactions avec la surface du
solide. La modélisation de ce phénomène par des équations semi-empiriques (BJH, Kelvin)
permet d’extraire la distribution en tailles des pores [7]. Exemple: adsorption de l’azote sur la
silice [6].
Les isothermes de type V sont rares; elles se rencontrent dans certains solides poreux
pour lesquels les interactions adsorbant-adsorbat sont faibles [9].Exemple: l’adsorption de la
vapeur d’eau sur le charbon actif [6].
L’isotherme à marche (type VI) est obtenue sur des surfaces très homogènes. Elle traduit
à la fois la formation de couches successives et les changements de phase ainsi que les
réarrangements dans l’organisation de chaque couche [2].Exemple: l’adsorption du krypton
ou de l'argon sur le charbon graphitisé à la température de liquéfaction de l’azote [6,11].
D’après les types d’isothermes classées par l’IUPAC, on remarque que l’isotherme de
désorption est rarement superposée sur l’isotherme d’adsorption. Cette irréversibilité de
l’adsorption se traduit par un phénomène d’hystérésis largement étudiée dans la littérature.
Cette technique, standardisée pour la caractérisation des milieux microporeux, utilise le fait
qu’à l’intérieur des micropores de faible dimensions, un gaz se condense à une pression
relative P/P° inférieur a à l’unité. Zsigmondi fut le premier à utiliser cet effet pour mesurer la
taille et à introduire la condensation capillaire. L’azote est la molécule sonde la plus
couramment employée pour les analyses de routine mais on pourra choisir d’autres molécules
pour des applications spécifiques. Par exemple, l’argon, gaz monoatomique de très faible
taille ou encore le crypton dont la faible pression de vapeur saturante permet de mesurer
précisément de faibles quantités adsorbées (cas d’une surface spécifique inférieur à 1m2/g)[7].
Une classification empirique des boucles d’hystérésis a été établie par l’IUPAC comme
elle est montrée dans la figure suivante [12]
8
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
Dans l’hystérésis de type H1, les branches d’adsorption et de désorption sont quasiment
parallèles. Ce type d’hystérésis, souvent associé à des solides constitués d’agglomérats,
conduit à des distributions étroites et uniformes de taille des pores[12,13]. Dans ce type, les
adsorbants ont généralement des pores de formes cylindriques [12].
Pour l’hystérésis de type H2, on remarque une désorption très lente à son début. Ce type
correspond à des solides poreux dont la distribution en tailles et la forme des pores ne sont pas
uniforme et pour lesquels les effets de réseau jouent un rôle important [7]. Donc la désorption
est retardée jusqu'à ce que l’évaporation puisse se produire dans l’entrée étroite du pore ou
aux interconnexions [13].
Lorsque l’on n’a pas de palier en fin d'adsorption (typeH3), les hystérèses sont alors
fortement dépendantes des conditions expérimentales, notamment du seuil de saturation.
D'autre part, souvent, elles ne correspondent pas à une porosité rigide ; on obtient par
exemple, ce type d'hystérésis pour des agrégats, des particules en forme de plaquettes ou de
feuillets gonflant sous l'effet de la condensation capillaire [13].
Le type H4 ne présente pas non plus de palier et peut être obtenu pour des particules sous
forme de feuillets. Dans ce cas, il y a coexistence d'une forte microporosité [12,13].
9
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
De nombreuses théories et modèles ont été développés pour interpréter les différents
types d’isothermes d’adsorption expérimentales classées selon l’IUPAC. Ces modèles
diffèrent entre eux par les hypothèses faites sur la nature des sites, ou encore sur l’influence
de la quantité adsorbée sur la chaleur d’adsorption. Les équations résultantes peuvent être
utilisées pour prédire les quantités adsorbées à partir d’un minimum d’expérimentations [7,9].
L’approche de Langmuir trouve ces racines dans des considérations cinétiques, et à été
développée en 1918 en considérant que le système d’adsorption est en équilibre dynamique ou
la vitesse d’évaporation (désorption) est égale à la vitesse de condensation (adsorption).
L’équation de Langmuir reste la corrélation la plus utilisée dans les procédés de séparation
par adsorption. Les hypothèses sur lesquelles elle s’appuie, sont les suivantes:
• Chaque site est occupé par une seule molécule et pas plus (adsorption monocouche)
[14].
• Les interactions entres les molécules adsorbées sont négligeables par rapport aux
interactions adsorbants-adsorbats [14].
La vitesse de désorption Vd est proportionnelle à la fraction des sites couverts par le gaz.
10
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
ou
"!
= 1.7
"! + "$
Ou encore
"
= + 1.8
11
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
= "* + , 1.9
En 1938, Brunauer-Emett et Teller ont rapporté l’adsorption multicouche. Ils ont étendu
la théorie de Langmuir en multicouche d'adsorption. L’équation B.E.T. a été utilisée pour
déterminer le volume correspondant à la monocouche et la surface spécifique des adsorbants.
Elle a été développée depuis longtemps car l'adsorption est limitée à la monocouche
ne pouvait pas prendre en considération les isothermes de type II et V classées selon
l’IUPAC. La fameuse théorie B.E.T. utilise le même approche que l'idée de Langmuir,
mais pour une série de plusieurs couches comme le montre la figure (1.5) [6].
+ . .
= 23 4 0 = 1.10
1 − . [1 + + − 1 0]
C : constante qui est égale à la différence entre l’énergie d’adsorption dans la première
couche et l’énergie de liquéfaction de la vapeur [6].
. +−1 0 1
= + 1.11
1−0 +. +.
678
Le tracé de ./ 1−0 en fonction de x devrait donner une droite de pente et
6.9:
13
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
Une fois Qm déterminé, et si la surface occupée par une molécule d’adsorbat est connue,
la surface du solide peut être calculée.
Le modèle de B.E.T avec l’adsorption des gaz inertes peut être considéré comme une
meilleure méthode analytique disponible pour calculer la surface spécifique des catalyseurs
[15].
?@ ?D ?F
>=− =− =− 1.12
?A B,C,, ?A B,E,, ?A ,E,,
Où:
14
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
U: l’énergie interne
H: l’enthalpie
π : pression d’étalement
A l’équilibre avec une phase gazeuse supposée parfaite, l’égalité des potentiels
chimiques donne:
G> J H
= 1.14
G A
Où
J E
G
> = K H 1.15
A
Cette relation, connue sous le nom de l’isotherme de Gibbs, permet de passer à une
équation d’état de phase adsorbée à une isotherme d’adsorption.
G> J H
= 1.16
G A
G> >
= G L Mù > = " 1.17
G
15
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
H "
= 1.18
A J
Si l’adsorption est très énergétiquement hétérogène comme dans le cas des solides dont la
surface des micropores est très élevée (charbon actif et gel de silice), on remarque que les
données d’adsorption subissent de grands écarts par rapport au modèle de Langmuir ou le
modèle de B.E.T. Ceci s'explique par le fait que le champ de force qui attire les molécules au
sein des pores, varie considérablement avec l’emplacement [15].
Une série de surface équipotentielle sont formées par la relation entre les points dans
l’espace d’adsorption avec le même potentiel, comme le montre cette figure ci-dessous
16
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
?O
= 0 1.19
?
O = J PH 1.20
17
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
est de définir le domaine dans lequel elle s’applique est de tracer la courbe caractéristique afin
de montrer que la condition d’invariance de température est satisfaite.
La théorie de Dubinin est appliquée pour caractériser l’adsorption des vapeurs dans des
adsorbants microporeux. La différence entre la théorie de Dubinin et celle de Langmuir est
dans la théorie de remplissage en volume. Dans la théorie de Langmuir, la phase adsorbée se
caractérise par monocouche sur la surface d’adsorbant, donc cette surface elle est supposée
homogène. Par contre, la théorie de Dubinin suppose que l’adsorbat occupe l’espace par un
mécanisme suivant la théorie du remplissage en volume (Polanyi) et par conséquent la vapeur
adsorbée ne forme pas une monocouche dans les pores d’où la surface n’est pas homogène
[17].
O Y
= 0T U− V X Z 1.21
W
18
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
Dubinin et Astakhov ont proposé une autre équation de l’isotherme dans laquelle ils
introduisent un nouveau paramètre n. Cette équation, connue sous le nom de Dubinin-
Astakhov, est la suivante:
O ,
= 0T U− Z 1.22
SW
19
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
L'information sur la chaleur dégagée au cours de l’adsorption est très importante dans
l’étude et la compréhension de la cinétique de cette dernière. En effet, une partie de cette
chaleur est directement absorbée par l’adsorbant. L’autre partie est dissipée vers le milieu qui
l’entoure. La partie de la chaleur qui est absorbée par le solide fait augmenter la température
de ce dernier. Cette augmentation de la température de l’adsorbant entraine une diminution de
la cinétique de l’adsorption. Ensuite, la vitesse de l’adsorption sera contrôlée par la vitesse de
refroidissement de l’adsorbant. Ainsi, la connaissance de la chaleur isostérique est essentielle
dans l’étude de la cinétique de l’adsorption.
∆D ? ln
− = 1.23
J Y ?
20
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
un adsorbeur (contenant l’adsorbant solide, en contact avec une source chaude, il joue
pour le cycle à adsorption, le rôle joué par le compresseur (aspiration et compression)
dans un cycle à compression de vapeur.
Un condenseur, en contact avec une source intermédiaire dans le quel le réfrigérant se
condense à la pression de condensation.
Un réservoir, qui sert à stocker le réfrigérant liquide provenant du condenseur.
Une vanne de détente V3.
Un évaporateur, en contact avec la source froide, dans lequel le réfrigérant se vaporise
à pression d’évaporation.
Deux clapets anti-retour V1 et V2.
21
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
Lorsque la pression qui règne dans l’adsorbeur atteint celle de l’évaporateur, la vanne V1
s’ouvre et l’adsorbeur qui se trouve en légère dépression, aspire la vapeur produite dans
l’évaporateur.
Pour caractériser l’efficacité d’un système thermo frigorifique, le critère utilisé est
généralement, le coefficient de performance dit COP. Cependant, les expressions du COP
différent selon le chercheur.
D8
+^ _ = 1.24
DY + D` + Da
Avec :
22
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
*c
+^ b = 1.25
W
Qfr est la quantité d’énergie nécessaire à la production de froid et E c’est le flux solaire
total incident sur la surface du capteur.
*
+^ de = 1.26
f
• Le coefficient de performance thermique de ces machines est limité (< 0.5). Donc ce
coefficient est plus faible que ceux des systèmes à compression et à absorption.
• Basses pressions de vapeur avec les frigorigènes utilisés (méthanol).
• Avec l’eau, l’impossibilité de produire du froid au-dessous de 0 °C.
• Les performances du système de captation des machines frigorifiques solaires à
adsorption sont particulièrement sensibles aux conditions environnementales (vent,
température ambiante et rayonnement solaire), ce qui renforce le caractère aléatoire de la
production frigorifique provenant du caractère fluctuant de l’énergie solaire [23].
Aujourd'hui, les pompes à chaleur à adsorption reçoivent une attention considérable car
elles sont économes en énergie et respectueuse de l'environnement. Elles produisent de la
chaleur et du froid en utilisant des sources d'énergie thermiques telles que l’énergie solaire et
la géothermique ou la chaleur cédée par les processus industriels [29].
La pompe à chaleur est un appareil qui permet de prélever la chaleur d’un milieu ayant
une température basse et de la transférer vers un milieu ayant une température plus élevée.
La chaleur ne se transmet spontanément que d’un milieu plus chaud vers un milieu plus
froid. La pompe à chaleur nécessite donc l’apport d’une énergie pour fonctionner
(généralement l’électricité). On peut donc considérer qu’il s’agit en fait d’un système de
chauffage électrique plus efficace que les chauffages traditionnels. En effet, pour 1 kWh
(kiloWattheure) électrique consommé, la machine produit 3,6 kWh de chaleur. C’est la raison
pour la quelle la pompe à chaleur est plutôt considérée comme une technique URE (utilisation
rationnelle d’énergie) que comme une technique liée aux énergies renouvelables [30].
24
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
• Un évaporateur
• Une valve d’expansion
Figure 1.8 : Transfert de chaleur dans un cycle idéal d’une PACA [29]
Le cycle d’une pompe à chaleur à adsorption peut être divisé en deux cycles séparés :
Le premier cycle est la pompe à chaleur dans laquelle le fluide frigorigène est vaporisé dans
un évaporateur en prenant la chaleur Q1 à partir d’une source à basse température et libère une
chaleur Qa à la première source de température intermédiaire. Ce cycle représente le
processus d’adsorption. Le deuxième cycle est un moteur thermique qui reçoit la chaleur Qz
d’une source à haute température et libère une chaleur Qc à la seconde source de température
intermédiaire. Le transfert de la chaleur Qc à la source de température intermédiaire se fait
durant la condensation du fluide utilisé dans le condenseur. Ce cycle représente le processus
de désorption [29]. On suppose que le travail obtenu dans le moteur thermique est employée
pour faire fonctionner la pompe à chaleur. Les sources de température intermédiaire (Tc et
Ta) sont généralement proches [29].
25
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques
1− 6
h i
+^ cé* = = 1.27
i V X−1
6
h
Pour le chauffage :
1− 6
6 i
+^ e = = 1+ 1.28
i V X−16
h
26
Chapitre 2
Choix du couple adsorbant/adsorbat
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Ce choix est souvent limité à des matériaux poreux dont les plus traditionnels sont les
charbons actifs, les alumines activées, les gels de silice, les argiles activées et les zéolites. Il
s’agit d’adsorbants physiques qui sont de loin les plus utilisés. Des adsorbants chimiques
suscitent néanmoins de plus en plus d’intérêt.
La fabrication et l'utilisation des charbons actifs datent du dix-neuvième siècle. Ils sont
préparés à partir de matières contenant du carbone comme le bois, le charbon, le coke de
pétrole, la noix de coco ou les noix de certains fruits. Dans un premier temps, du charbon de
bois est produit par simple pyrolyse. Ce dernier est ensuite oxydé par de la vapeur d’eau pour
produire une structure microporeuse. La qualité d’un charbon actif dépend étroitement de la
nature du précurseur de l’oxydation ainsi que des conditions de traitement du charbon initial.
La qualité d’un charbon actif dépend étroitement de la nature du précurseur de l’oxydation
ainsi que des conditions de traitement du charbon initial [32]. Les charbons peuvent
également être activés à chaud en présence d’agents chimiques déshydratants de type acide
phosphorique ou chlorure de zinc. Les charbons actifs sont caractérisés par de faibles chaleurs
d'adsorption ce qui facilite leur régénération. De plus, ils sont parmi les rares adsorbants
commerciaux utilisés pour des procédés de séparation ou purification de mélanges gazeux
contenant de la vapeur d'eau. Souvent aucun traitement préalable pour éliminer cette vapeur
n'est nécessaire. Ils possèdent également une surface interne très accessible ce qui ne restreint
pas leur emploi à la séparation de molécules polaires. Ils se trouvent sous forme de poudres,
pellets, grains, tissus ou fibres [32]. Il est à noter que près de 400.000 tonnes de charbons
actifs sont produits par an.
27
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Des études plus récentes [33] ont montré que les fibres de charbons actifs (ACF)
possèdent une capacité d’adsorption élevée et possèdent aussi des bonnes caractéristiques de
transfert de matière. Cependant les performances de transfert de chaleur sont pauvres car la
fraction du vide dans les fibres de charbons actifs dépasse 0.90%.
Il s’agit d’une forme synthétique amorphe de l’acide silicique Si(OH)4. Ce sont des
réseaux rigides et continus de particules sphériques de silice colloïdale. Ces gels ont des
structures poreuses très riches en SiO2. Leur distribution de taille de pores dépend de leur
méthode de préparation. Commercialement, les gels de silice sont préparés en mélangeant une
solution de silicate de sodium avec un acide minéral comme l'acide sulfurique. La réaction
produit une dispersion concentrée de particules finement divisées de SiO2 hydratées. Il existe
principalement deux types de gels de silice: les microporeux, assez hydrophiles, avec une
surface spécifique de 750 à 850 m2/g et un diamètre moyen des pores de 22-26 Ǻ et les
macroporeux caractérisés par une surface spécifique de l'ordre de 300-350 m2/g et une taille
des pores entre 100 et 150 Ǻ. Comme les alumines activées, les gels de silice sont très
employés pour des opérations de séchage. Ils sont également utilisés comme phase
stationnaire pour la chromatographie. Dans le monde, on produit environ 25.000 tonnes de
gels de silice par an [34].
D’après Coombs et al [35], le groupe des zéolites rassemble 83 espèces. La première zéolite
naturelle fut découverte en 1756 par le suédois Cronstedt et la première zéolite synthétique fut
obtenue par Deville en 1862. Les zéolites sont utilisées pour leur propriété d’échange d’ions
mais également comme adsorbants, tamis moléculaires ou comme catalyseurs.
28
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
En théorie, les zéolites sont des adsorbants pouvant être utilisés pour le traitement et la
séparation de n'importe quel type de mélange gazeux. La séparation se fait en fonction de la
taille. Il s'agit, du moins en théorie, d'une sorte de tamisage. Il suffit que les molécules de gaz
aient une taille moléculaire plus petite que les cavités de la zéolite pour qu'elles soient
retenues. Beaucoup de procédés industriels utilisent déjà les zéolites comme adsorbants.
Parmi ces procédés, on pourrait citer le traitement de l'air pour la production de l'oxygène et
l'azote, la purification de l'hydrogène, la séparation des n-paraffines des chaînes branchées et
des hydrocarbures cycliques, la séparation des hydrocarbures aromatiques et le séchage. Il est
à noter qu'il se fabrique environ 150.000 tonne par an de zéolites pour adsorption.
Certains solvants chimiques et notamment les amines sont très utilisés pour le traitement
des flux de gaz acides (CO2, H2S). Ils sont caractérisés par leur grande réactivité avec ces gaz.
Au début des années 90, le HSSSI (Hamilton Sunstrand Space Systems International) a
développé un nouveau procédé utilisant les amines, sous forme solide, pour le compte de la
NASA [35]. Les adsorbants chimiques sont principalement [36].
• Métaux chlorides
• Oxydes de métaux
Certaines argiles comme l’hydrotalcite peuvent être utilisées comme adsorbants chimiques à
haute température [37]. Il s’agit souvent d’argiles ioniques formées de couches chargées
29
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
2.1.5.1. Introduction
Une nouvelle famille d’adsorbant sont appelés adsorbants composites synthétisés par
imprégnation de solides comme les sels hygroscopiques (CaCl2; Ca(NO3)2; LiBr; LiCl…..etc)
dans les pores des adsorbants [39,41] afin d’améliorer leurs conductivités thermique et
massique .En outre les isothermes d’adsorption pour ces adsorbants sont mesurer pour prédire
la performance des systèmes [42].
2.1.5.2. Préparation
30
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Cet adsorbant composite nommé SWS-8L est synthétisé par Yuri I .Aristov [50] en
Russie en imprégnant le gel de silice mésoporeux avec une solution aqueuse de nitrate de
calcium.
Les équilibres d’adsorption avec de l’eau sont étudiés par la mesure des isobares et les
isostères d’adsorption à T=30-150 s°C. La sorption de l’eau augmente de 0,2-0,3 g/g à cause
de la présence du sel dans les pores de silice. La chaleur isostérique d’adsorption diminue de
52Kj/mol à 47Kj/mol lorsque la quantité d’eau augmente de 0,07 à 0,23.
Cet adsorbant est synthétisé au Japon par Mikio Kumita [51]. Le CaCl2-aluminium
anodyzé a été préparé par la méthode d’imprégnation. La quantité de chlorure de calcium
imprégné dans les filmes d’alumine atteint 16,1%. Les résultats expérimentaux montrent que
cet adsorbant adsorbe une quantité très petite de la vapeur d’eau mais cet adsorbat composite
est active. Cependant ce composite est un adsorbant de future pour les refroidisseurs à
adsorption en utilisant l’eau comme un fluide de travail.
c- LiCl+LiBr-vermiculite
Un nouvel adsorbant synthétisé par Yuri Aristov et Cartisa Gordeva [52] constitué d’une
mixture binaire de lithium, chlorure et bromure dans les méso pores de différents adsorbants.
Leurs compositions sont étudiées par DRX et les équilibres d’adsorption avec l’eau, méthanol
et l’ammoniac sont étudiés par analyse thermogravimétrique. Il a été montré que la formation
d’une solution solide homogène de sel conduit au changement de la température d’équilibre
de la solvatation. Ainsi le confinement des sels binaires dans les pores des matrices peut être
un outil important pour la conception des matériaux innovants avec des propriétés de sorption
prédéterminées.
d- MCM 41-CaCl2
Cet adsorbant est synthétisé par J.G, R.Z. Wang et L. X. Li [53] par l’imprégnation de
chlorure de calcium dans les pores de MCM-41. Les données expérimentales montrent que la
capacité d’adsorption de cet adsorbant peut atteindre 1,75 kg par un kilogramme d’adsorbant
31
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
sec. Les caractéristiques de désorption du MCM41-CaCl2 sont aussi étudiés et les résultats
montrent que l’adsorbant peut désorber plus de 90% de l’eau à une température de 80°C.
Une étude effectuée en Russie [54] qui présente les résultats expérimentaux d’un
refroidissement à l’échelle de laboratoire en utilisant un adsorbant composite à base de CaCl2
supporté par le gel de silice synthétisé par imprégnation. Les propriétés de sorption de ce
matériau donnent un COP de l’ordre de 0,6.
Un autre travail effectué par Ivan Glaznev et Yurity Aristov [42] en utilisant un adsorbant
composite constitué de gel de silice et CaCl2 sous le nom de CaCl2/SBA-15 afin de
l’appliquer dans les transformations adsorptive à une chaleur à basse température. L’équilibre
et la dynamique d’adsorption de l’eau sont étudiés dans des conditions typiques pour des
phases isobares d’un cycle AHT. Les résultats montrent des isothermes raides et la pression à
la quelle la forte augmentation de l’adsorption étant plus élevée dans les pores les plus larges.
2. Stabilité thermique.
32
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Dans la réalité, il n’est y a pas des réfrigérants qui possèdent toutes ces caractéristiques à
la fois et la plupart des réfrigérant utilisés sont : l’eau, l’ammoniac, méthanol, éthanol. Le
tableau suivant donne quelques propriétés physiques des adsorbats les plus utilisés dans la
production du froid.
Les réfrigérant dont la température d’ébullition est inférieur à -10°C à 1atm sont des
réfrigérants à pression positive, cependant les autres sont des réfrigérants à vide. L’ammoniac
est un exemple de réfrigérants à pression positive et peut être utilisé en comptes avec le
charbon actif et le charbon actif en fibres. La pression de saturation de méthanol et d’éthanol
sont similaire [36], mais les chaleurs de vaporisation sont complètement différentes. Le
méthanol est aussi peut être utilisé avec les charbons actifs et les fibres de charbon actifs;
l’eau peut être considéré comme un réfrigérants parfait, sauf l’impossibilité de production de
froid à des températures inférieurs à 0°C. L’eau est utilisée en couple avec le gel de silice et
les zéolites [36].
Plusieurs études [56-58] ont montrés que le méthanol est le meilleur adsorbat en couple
avec le charbon actif en particulier.
Le couple adsorbant/adsorbat qu’il faut être compatible avec l’environnement, est l’un
des facteurs les plus importants des systèmes de réfrigérations et les pompes à chaleurs à
adsorption [29].
Pour les adsorbats les caractéristiques citées précédemment doivent être vérifié. De
l’autre coté les adsorbants doivent posséder les caractéristiques suivantes [55,29] :
33
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
• Un coût bas,
Le couples les plus utilisées dans la production du froid et les pompes à chaleur à
adsorption sont: zéolites / eau, charbon actif/ méthanol, gel de silice/ eau, charbon
actif/ammoniac [55].
Charbon actif/méthanol est l’un des couples les plus utilisés car il possède une grande
capacité d’adsorption et des faibles chaleurs d’adsorption de l’ordre 1800-2000 kJ/kg. Ce
couple est aussi préférable lors de l’utilisation de l’énergie solaire comme une source de
chaleur car les températures de désorption sont faibles. Les températures supérieures à 120 °C
doivent être évitées car d’après HU [36], à des températures supérieures à 120 °C on a affaire
à la décomposition du méthanol aux différents composés. Ce couple possède des
inconvénients car la nécessité du vide à l’intérieur de la machine lors d’utilisation de ce
couple augmente la complexité et réduit la rentabilité de la machine [36].
Charbon actif/ammoniac est un autre couple utilisé dans la réfrigération. Comparé avec le
charbon actif/méthanol les deux couples possèdent une chaleur d’adsorption similaire, mais ce
couple possède un avantage par rapport au charbon actif/méthanol car il peut être utilisé à des
pressions très élevées (16 bar à température de condensation 40°C), le transfert de masse est
élevé donc le cycle de temps peut être réduit. Un autre avantage de charbon actif/ammoniac
par rapport au charbon actif/méthanol est la possibilité d’utiliser une source de chaleur à une
température de 200°C ou plus. Les inconvénients du couple charbon actif/ammoniac sont
34
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Une autre étude expérimentale [60] montre que les fibres de charbon actif sont plus
avantageuses que les charbons actifs traditionnels :
Au début des années 1980, les travaux sont réalisés en utilisant le couple gel de silice/eau
et la majorité de ces travaux ont été réalisés au Japon [61]. Dans un effort pour utiliser
l’énergie solaire Sakoda et Suzuki [62] réalisent un coefficient de performance solaire de 0,2
avec un collecteur solaire de 500×500×50 mm3, chargé avec un 1 kg de gel de silice et 1,5 kg
d’eau distillée dans l’évaporateur. Deux études sur des nouveaux refroidisseurs à adsorption
ont été réalisées par l’université SHAGHAI JIAO TONG au JAPON. Ces refroidisseurs
peuvent s’alimenter par une source de chaleur à une température de 55°C [63,64]. Ortel et
Ficher [61] ont utilisé le méthanol avec le gel de silice; ce système peut opérer à une
température inférieure à 0°C, mais à cause des propriétés thermodynamiques du méthanol le
COP du système est réduit de 30 %.
Un des inconvénients du couple gel de silice/eau est la faible quantité d’adsorption, qui
est de l’ordre 0,2 kJ/kg. Un autre inconvénient est l’impossibilité de travailler à des
températures inférieures à 0°C [36].
35
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
2.3.3. Zéolites/eau
Une unité de cristal peut contenir 235 molécules d’eau après le processus d’adsorption, et
la plupart des molécules sont accumulées dans le centre des pores, [61]. Le couple
zéolites/eau peut être utilisé dans les systèmes de déshumidification et de réfrigération. La
chaleur d’adsorption du couple zéolites/eau est plus élevée à celle du couple gel de silice/eau,
et elle est de l’ordre de 3300-4200 kJ/kg [36]. Le couple zéolite/eau est stable à des
températures élevées, cette paire peut être utilisée pour recouvrer une chaleur à une
température plus de 200°C. Dû à une grande chaleur d’adsorption et une grande température
de désorption, les performances du couple zéolites/eau sont basses par rapport au couple
charbon actif/méthanol à des sources de chaleur inférieures à 150°C, mais cette paire peut
avoir un COP plus élevé si la source opère à une température plus de 200°C.
Au début des années 1970 Tchernev [65] a développé un système utilisant le couple
zéolite/eau alimenté par le soleil. Dupont et al [61] ont développé un système pour la
production de la glace en utilisant le couple zéolite-13X/eau; ce système possède une capacité
de production de glace de l’ordre de 10 kg/jour, et le système atteint un coefficient de
performance solaire de 0,15. Plus tard, Erdem- Senataler [61] ont utilisé un couple zéolite/eau
qui peut fonctionner si la température ambiante est inférieure à 20°C.
Les inconvénients des couples Zéolites/eau sont similaires à ceux des couples gel de
silice/eau comme l’impossibilité de travailler à des températures inférieures à 0°C et une
mauvaise performance de transfert de masse due au travail à des faibles pressions [36].
2.4. Caractérisation
36
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
2.4.1.1. Porosité
La surface spécifique d’un solide est définie comme la surface par unité de masse. Elle
est habituellement exprimée en mètres carrés par gramme. Pour la déterminer, il faut réussir à
estimer la quantité d’adsorbat nécessaire pour recouvrir l’adsorbant par seulement une couche
monomoléculaire appelée monocouche. En général, quand les molécules d’un gaz s’adsorbent
à la surface d’un solide, elles ne tendent pas à former une monocouche. Elles se fixent les
unes sur les autres constituant des multicouches avant que la surface du solide ne soit
complètement saturée d’où une difficulté dans l’estimation de la monocouche [66].
Actuellement, la méthode la plus utilisée pour mesurer la surface spécifique d’un solide
est le modèle BET du nom de Brunauer, Emmett et Teller qui l’ont découverte.
-La diffraction de lumière pour les particules de taille comprise entre 100nm et 1mm.
37
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
-La sédimentation pour les poudres de taille comprise entre 10nm et 300 µm.
-La corrélation des photons pour les poudres de taille variant entre 2nm et 500nm.
-L’analyse d’images pour toutes tailles mais présentant un intérêt particulier pour les
particules non-sphériques.
En plus des caractéristiques citées précédemment, d'autres techniques sont utilisés pour
l'analyse des propriétés et caractéristiques des adsorbants composites
Une synthèse d’un adsorbant composite effectuée en Chine [68] à base de charbon actif
imprégné par le gel de silice et le CaCl2 à été effectué dans l’université de Hongkong. La
composition élémentaire de cet adsorbant est premièrement analysée en utilisant la
spectrométrie photoelectronique X. Le spectre fournit par l’appareil montre que tous es pores
du charbon actif sont imprégnés avec le gel de silice et le chlorure de calcium CaCl2.
38
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Les rayons X sont une onde électromagnétique qui interagit avec le nuage électronique
des atomes. Parmi les interactions possibles, il y a la diffusion élastique, les rayons X sont
diffusés dans toutes les directions de l'espace, en gardant la même énergie, la même longueur
d'onde. Lorsque les rayons X frappent un morceau de matière, ils sont donc diffusés par
chacun des atomes de la cible. Ces rayons X diffusés interfèrent entre eux. Si les atomes sont
ordonnés, c.-à-d. placés à des intervalles réguliers (ce qui caractérise les cristaux), alors ces
interférences vont être constructrices dans certaines directions (c.-à-d. les ondes
s'additionnent), destructrices dans d'autres (c.-à-d. les ondes s'annulent). Ces interférences
d'ondes diffusées forment le phénomène de diffraction. Donc, pour certains angles de
déviation 2θ du faisceau, on détecte des rayons X (interférences constructrices), ce sont les
pics du diffractogramme; ces angles de déviation sont caractéristiques de l'organisation des
atomes dans la maille cristalline. Dans les autres directions, on ne détecte pas de rayon X,
c'est la ligne de fond du signal [69].
Le MEB conventionnel fonctionne dans un vide ordinaire (10-5 à 10-6 mbar); les
échantillons peuvent être massifs, de dimension allant de quelques 1µm (particules) à une
dizaine de cm de diamètre. Ils doivent supporter le vide sans le polluer et être conducteurs. La
préparation est en général simple. Le MEB à pression contrôlée (dit environnemental ou low
vacuum) permet l'observation dans un vide allant jusqu'à 30 mbar, rendant ainsi possible
39
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
L’adsorbant composite synthétisé en chine à base de CaCl2 supporté par le gel de silice
et le charbon actif [68] est analysé par la microscopie électronique à balayage avant et après la
pénétration du gel de silice et CaCl2 dans le charbon et donne les images si dessous :
D’après ces image on remarque la porosité du charbon actif est diminué après la
pénétration du silica gel et le CaCl2 donc on constate que les pores du charbon sont occupés
par le gel de silice et le CaCl2.
40
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
Figure 2.4 Images MEB de zéolite 13X/CaCl2 adsorbants composites avec différents taux
de CaCl2
D’après les images les cristaux de l’adsorbant ont une forme claire et restent séparés les
uns par rapport aux autres. Cela montre que le procéder d’échange d’ions ne détruit pas la
morphologie de zéolites.
L’effet de pénétration du CaCl2 dans la zéolite est montré dans les images III et IV. Le
degré de liaison entre les cristaux de zéolites augmente avec l’augmentation de la
concentration de la solution de CaCl2 comme montre l’image VI ou la description de la
morphologie est un peu difficile.
Pour l’adsorbant composite à base de zéolite 13X /CaCl2 synthétisée par Christopher Y.H
Chao et K.C Chan [71] au sein de l’université de Hang Kong en chine et la surface spécifique
SBET, la volume poreux total et la distribution de la surface poreuse de l’adsorbant composite
41
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
sont mesurée en utilisant un appareil d’adsorption phtisique l’azote est utilisée comme
adsorbant sons une température de -196°
Le modèle de BET est utilisé pour calculer la surface spécifique. le volume poreux total
est trouver par la mesure direct du volume de l’azote adsorbé ainsi la distribution de la surface
poreuse est caractériser par le modèle de BJH [71].
La spectroscopie infrarouge est l’une des techniques spectroscopiques les plus courantes
utilisées par des chimistes. Simplement c’est la mesure d’adsorption de différentes fréquences
infrarouges par un échantillon placé dans le trajet d’un faisceau infrarouge. L’objectif
principal de la spectroscopie infrarouge est la détermination des groupes fonctionnels
absorbants des fréquences caractéristiques d’une radiation infrarouge. L’utilisation des
accessoires d’échantillonnage différents, des spectromètres infrarouges peuvent accepter une
large gamme de types d’échantillon comme les gaz liquides et solides. Ainsi la spectroscopie
est finalement un élément important et populaire pour l’élucidation outils de la structure et
l’identification des composée [72].
Une étude récente en Russie [73] sur la synthèse et les propriétés d’adsorption d’un
nouvel adsorbant composite à base de gel de silice (SBA-15pores) imprégné par le chlorure
de calcium. L’adsorbant est caractérisé avant et après l’imprégnation par la spectroscopie
infrarouge en utilisant un spectromètre de specord 75IR.les résultats obtenus montrent que
tous les bandes apparus par l’adsorbant composite doivent correspondre à des changements
dans la structure de silicate puisque le chlorure de calcium est une substance ionique.
L’ATG est une technique d’analyse qui consiste à mesurer la variation de masse d’un
échantillon à l’aide d’une thermo balance en fonction de la température (ou du temps) dans un
milieu inerte (gaz inerte: Azote et Argon ou Hélium pour des essais à haute température) ou
oxydant (dioxygène) [74].
42
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat
L’adsorption de l’eau par l’adsorbant composite zéolite 13X/CaCl2 [71] a été effectuée à
différentes températures en mesurant le changement de la quantité adsorbée en utilisant un
analyseur thermogravimétrique TGA (TA SDT Q600).
43
Chapitre 3
Matériels et méthodes de mesure
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure
• Un piège froid placé en amont de la pompe à vide afin de protéger cette dernière
contre les vapeurs lors du pompage nécessaire à l’évacuation de l’air.
*Adsorbants :
• Charbon actif granulé
• Gel de silice (GS)
• Gel de silice-CaCl2 (adsorbant composite)
*Adsorbats :
• Méthanol
• Eau
44
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure
45
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure
• On prépare une solution avec 40% en masse de CaCl2 puis on la laisse à température
ambiante pendant 2 heurs en agitant de temps en temps.
• On immerge une quantité de grain de gel de silice dans la solution préparée et laisse
reposer durant 12 heurs afin que la solution pénètre et remplisse les pores.
• On filtre la solution pour récupérer le gel de silice rempli de sel. Le gel obtenu est
dispersé sur un plateau en plastique qu’on placera à l’intérieur d’une étuve à
température et humidité constante pour être séché à 80°C.
1. On place une quantité d’absorbant dans une étuve à 150° C pendant deux heures, pour
le dégazer (cette température est suffisante pour enlever toute humidité sans détériorer
l’adsorbant.)
2. On place une quantité donnée d’adsorbat dans le réacteur et on le chauffe à l’aide d’un
fluide caloporteur issu du bain thermostaté jusqu'à une température T de 95°C.
5. Après avoir isolé le réacteur et le réservoir gradué par fermeture de la vanne qui les
relie, on arrête le pompage de l’air.
46
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure
47
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure
48
Chapitre 4
Résultats et interprétations
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
4.1. Introduction
x = x exp −D −1 (4.1)
Avec
Dans le but de faire une comparaison objective des propriétés adsorptives des différents
couples étudiés, nous avons illustré sur la figure (4.1) l’évolution de la masse de réfrigérant
adsorbée (x) en fonction de la température de l’adsorbant à une pression constante en fixant la
température de saturation à 20°C. Les couples utilisés sont :
- charbon actif/méthanol
- gel de silice/eau
- gel de silice-CaCl2/eau
Avec
é é é ( )
x=
! ( )
49
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Avec
0,35
Gel de silice/eau
0,3
Charbon actif/méthanol
0,25 Composite/eau
X(kg/kg)
0,2
0,15
0,1
0,05
0
290 300 310 320 330 340 350 360 370
T(°k)
La figure (4.1) montre des allures semblables qui montrent que la quantité adsorbée
augmente lorsque la température de l’adsorbant diminue. On remarque que les valeurs de la
masse adsorbée diffèrent pour la plupart des couples étudiés. D’après la figure, on constate
que les meilleurs résultats sont obtenus avec le couple charbon actif/méthanol. Les résultats
les plus faibles sont obtenus avec le couple gel de silice/eau et ceci s’explique en partie, par
les difficultés expérimentales rencontrées avec ce couple. Pour le couple gel de silice-
CaCl2/eau, on remarque que la quantité maximale adsorbée est supérieure à celle obtenue
50
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
avec le couple gel de silice/eau. La présence de sel à l'intérieur du gel de silice augmente la
capacité d'adsorption de ce dernier vis-à-vis de l'eau. La différence de capacité d'adsorption
entre les couples qui utilisent l’eau comme réfrigérant n’est pas réellement importante comme
prévu et ceci est dû au fait que le gel de silice utilisé possède une distribution microporeuse
qui gouverne le volume poreux. Un meilleur résultat a été obtenu par Farid B. Cortés [75] qui
a utilisé un gel de silice mésoporeux. Par ailleurs, nous signalons un phénomène qui est
observé dans le cas du couple gel de silice-CaCl2/eau qui est l'agglomération des grains de gel
de silice due à la présence de sel qui peut représenter un inconvénient dans les systèmes de
réfrigération à adsorption.
Les paramètres caractéristiques des couples adsorbants/adsorbats étudiés (k, n, x0) sont
déterminés graphiquement en traçant :
−Lnx = f −1 (4.3)
Pour chaque couple nous avons ajusté les valeurs de n jusqu’à l’obtention d’une droite au sens
des moindres carrés. La valeur de Ts qui représente la température de saturation,
correspondant à la pression qui règne dans le système a été fixée à 20°C pour l’ensemble des
expériences.
Pour chaque couple nous avons obtenu l’équation d’une droite telle que :
51
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 3 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.2).
3
2,8 y = 10,79x + 1,072
2,6 R² = 0,998
2,4
2,2
-Ln X
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
(T/TS -1)1,29
n = 1,29
k = 10,79
x0 = 0,342 kg/kg
52
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 1 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.3).
3,6
y = 8,886x + 2,111
3,4
R² = 0,983
3,2
3
-Ln X
2,8
2,6
2,4
2,2
2
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
(T/TS -1)1,7
n = 1,7
k = 8,886
x0 = 0,121 kg/kg
53
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 2 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.4).
2,7
y = 10,80x + 1,934
2,5 R² = 0,996
2,3
-Ln x
2,1
1,9
1,7
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07
(T/Ts-1)1,56
Figure 4.4 : Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple gel de silice-
CaCl2/eau
n = 1,56
k = 10,80
x0 = 0,144 kg/kg
Les résultats de cette étude, sont récapitulés sur le tableau (4.1) ci-dessous :
54
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Sur le tableau (4.1), nous avons récapitulé les résultats obtenus. Nous remarquons que
c’est le couple charbon actif-méthanol qui possède la capacité d’adsorption la plus élevée
comme prévu et le degré d’hétérogénéité n est dans la gamme 1 à 3,4. Dans le cas du charbon
actif, on peut dire que ce résultat obtenu est en accord avec ceux de divers travaux [36,60].
Pour le couple gel de silice-CaCl2/eau, nous remarquons une diminution légère de n due à la
présence de sel qui a modifié l’hétérogénéité du système des micropores. Concernant la
capacité d’adsorption pour les deux derniers couples, on remarque qu’elle est faible si nous
comparons nos résultats avec ceux des travaux antérieures [75]; ceci peut être dû à la qualité
du vide obtenu dans l'installation qui n'est pas très poussé ce qui laisserait une certaine
humidité à l'intérieur de l'installation et dans l'adsorbant.
Pour les systèmes de réfrigération et les machines thermique à adsorption il est très important
de faire une étude cinétique car elle permet de :
• Donner une idée sur la conductivité thermique et la diffusivité des réfrigérant dans les
adsorbants.
Dans ce présent travail nous avons réalisé à l’aide du montage expérimental, une étude
cinétique de l’adsorption.
Pour pouvoir bien prédire le mécanisme de transfert thermique nous avons suivi le
protocole expérimentale décrit dans le chapitre 3 en ajoutant dans le réacteur un deuxième
thermocouple placé à un autre niveau à partir de la surface du lit d'adsorbant puisque le
réfrigérant arrive par le haut.
55
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
85 0,12
80
0,1
75
T1(°C) 0,08
T2(°C)
70
X(kg/kg)
T(°C)
0,06
X(g/g)
65
0,04
60
0,02
55
50 0
0 20 40 60 80 100
t(min)
Figure 4.5 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de
silice-eau
85 0,25
80
0,2
75
T1(°C)
T2(°C) 0,15
70
X(kg/kg)
T(°C)
x(kg/kg)
65
0,1
60
0,05
55
50 0
0 50 100 150 200 250
t(min)
Figure 4.6 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple charbon
actif/méthanol
56
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
64 0,18
0,16
62
0,14
60 T1(°C)
T2(°C) 0,12
58
X(kg/kg)
X(kg/kg) 0,1
T(°C)
56 0,08
0,06
54
0,04
52
0,02
50 0
0 50 100 150 200 250 300 350
t(min)
Figure 4.7 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de
silice-CaCl2 /eau
D’après les figures représentées ci-dessus, nous remarquons des courbes avec des allures
similaires qualitativement mais avec des valeurs de températures et de capacité d’adsorption
différentes puisque les divers couples possèdent des propriétés physico-chimiques différentes.
Les courbes de cinétique thermique montrent une augmentation brusque et rapide des deux
températures au démarrage ; cette augmentation se traduit par le chauffage de l’adsorbant dès
le début de l’adsorption qui est un phénomène exothermique. Après passage par un maximum,
la température diminue graduellement jusqu'à atteindre la température imposée à la paroi du
réacteur qui est fixée à 50°C. Cette évolution de la température est le résultat d’une
compétition entre le transfert de chaleur qui tend à refroidir l’adsorbant (puisque la
température à la paroi du réacteur est imposée et fixée à 50°C) et le transfert de masse qui
tend à chauffer l’adsorbant (phénomène d’adsorption exothermique). Concernant la quantité
du réfrigérant adsorbée, elle semble suivre une cinétique classique et régulière jusqu’à
atteindre l’équilibre correspondant aux conditions de température et pression imposées.
caloporteur). Dans la deuxième étape, c’est le transfert thermique qui domine puisque la
température diminue même si l’adsorption continue car le phénomène massique tend vers
l’équilibre (la courbe s’aplatit) et le flux d’adsorption diminue.
Pour faire une comparaison entre les différents couples, nous avons groupé les courbes de
la température sur la figure (4.8) et celles de la cinétique d’adsorption sur la figure (4.9).
85
composite/eau
80
Gel de silice/eau
75 Charbon actif/méthanol
70
65
60
55
50
0 50 100 150 200 250 300
t(min)
D’après la figure (4.8), nous remarquons que les couples gel de silice/eau et charbon
actif/méthanol observent les maxima de température les plus élevés (environ 83°C et 82 °C),
vient ensuite le couple gel de silice-CaCl2/eau avec un maximum de 62°C seulement. Ceci
58
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
s’explique par une quantité de réfrigérant adsorbé plus élevée (pour le second) ou un flux
d’adsorption plus important (pour le premier) ainsi que la différence entre les chaleurs
d’adsorption. En effet, observant la courbe de cinétique d’adsorption du couple gel de silice-
CaCl2/eau (figure 4.9), on constate qu’elle a la pente la plus faible même si la quantité
maximale adsorbée n’est pas la plus faible.
Par ailleurs, l’équilibre thermique est atteint au bout de 70 minutes pour le couple gel de
silice/eau, 130 minutes pour le couple charbon actif/méthanol et au bout de 300 minutes pour
le couple composite/eau. En effet, dans le cas du premier, la cinétique massique est la plus
rapide puisque le palier est atteint après environ 30 minutes. Pour le second couple, le palier
est atteint au bout de 150 minutes tandis que pour le dernier, l’équilibre massique est atteint
après environ 300 minutes. Le retard enregistré dans l’étude cinétique du couple gel de silice-
CaCl2/eau s’explique par la présence de résistances thermiques et massiques plus importantes
que pour les autres couples étudiés en raison de l’imprégnation du sel dans les pores du gel de
silice. En comparant les pentes des cinétiques thermiques dans la deuxième phase, on peut
dire que c’est le couple gel de silice/eau qui possède la diffusivité thermique la plus élevée.
0,25
Composite/eau
Gel de silice/eau
0,2
Charbon actif/méthanol
0,15
X(kg/kg)
0,1
0,05
0
0 50 100 150 200 250 300 350
t(min)
59
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Bien qu’il ne soit pas possible en général, de calculer exactement la chaleur d’adsorption, une
certaine précision peut être obtenue directement en partant de l’équation de Clausius-
Clapeyron.
67 8 9:;
= (4.5)
6 < =
CDE GH
> ?@AB = F
> H= (4.6)
9:; J
LnP = − +C (4.7)
<
Pour tracer lnP en fonction de (-1/T), nous avons déterminé, par le calcul, les valeurs de P à
partir de celles de Ts en utilisant l’équation de D-A dans laquelle on considère x constant
(isostère).
60
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
En effet, pour que la valeur de x reste constante, il faut que la valeur de soit à son tour
constante, ce qui fait que pour chaque nouvelle valeur de T, on choisit Ts (et donc P) de telle
sorte que le rapport reste constant.
O
logP = A − (4.8)
PQ
Avec
• A, B, C : coefficients d’Antoine
• Ts : température (°C)
Réfrigérant A B C
Méthanol 7,2066 1582,698 239,765
Eau 7,0625 1650,270 226,346
Les résultats obtenus sont représentés dans les tableaux 7 et 8 situés en annexe et ont
permis de tracer les graphes des figures (4.11), (4.12) et (4.13).
Hads moy
Adsorbant-adsorbat x (kg/kg) Equation des droites Hads (kJ.mol-1)
(kJ.mol-1)
0,03 y = 7098.x - 14,36 59,013
Gel de silice/eau 0,06 y = 6503.x -14,36 54,070 54,834
0,08 y = 6185.x - 14,36 51,422
0,06 y = 5716.x - 13,65 47,523
Charbon actif/méthanol 0,08 y = 5570.x - 13,65 46,309 43,90
0,15 y = 5225.x - 13,65 43,441
0,075 y = 6189.x - 14,36 51,455
Gel de silice-CaCl2/eau 0,1 y = 5916.x - 14,36 49,186 43,02
0,342 y = 5699.x - 14,36 47,381
61
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
3,9
y = 7098,x - 14,36 y = 6503,x - 14,36 y = 6185,x - 14,36
3,7
3,5
X1
3,3
ln(P)
3,1 X2
2,9
X3
2,7
2,5
0,00235 0,00245 0,00255 0,00265 0,00275 0,00285 0,00295 0,00305
1/T
3,1
X2
2,9
X3
2,7
2,5
0,0027 0,0028 0,0029 0,003 0,0031 0,0032
1/T
2,2
y = 5716,x - 13,65 y = 5570,x - 13,65 y = 5225,x - 13,65
2
1,8
X1
Ln(P)
1,6
X2
1,4
X3
1,2
1
0,00255 0,00265 0,00275 0,00285 0,00295 0,00305
1/T
62
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
65
gel de silice/eau
60
gel de silice-CaCl2/eau
55 charbon actif/méthanol
∆Hads (KJ/mol)
50
45
40
35
0,01 0,06 0,11 0,16 0,21 0,26 0,31 0,36
X(kg/kg)
D’après les résultats obtenus, on remarque les chaleurs d’adsorption des trois couples
sont inférieures à 100 kJ/mol, donc on peut dire qu’on a affaire à une physisorption où les
forces mises en jeu sont de type Vander Walls.
Les figures (4.11), (4.12) et (4.13) montrent des relations entre ln(p) et 1/T pour des taux
de recouvrement constants linéaires pour les trois couples étudiés dans le présent travail. On
constate que dans le domaine des quantités adsorbées étudié, c’est le couple gel de silice /eau
qui possède la chaleur isostérique d’adsorption la plus élevée.
Après le remplissage total des pores de petit diamètre, les molécules de réfrigérant
s’adsorbent dans les pores larges où l’affinité d’adsorption devient faible ; la chaleur
d’adsorption diminue donc, avec l’augmentation du taux de recouvrement.
63
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Si on compare entre les couples étudiés, on remarque que le gel de silice/eau qui possède
une chaleur isostérique la plus importante. Dans le processus d’adsorption entre le gel de
silice et l’eau, la molécule d’eau est liée avec le groupe alcool de la silice SiOH-OH2 où le
taux de recouvrement est faible lorsque le taux de recouvrement augmente la liaison de
l’hydrogène qui domine ce qui donne une chaleur d’adsorption importante.
Afin d’avoir une idée sur les performances dans la production de froid de chaque couple
étudié dans ce présent travail, nous avons réalisé cette expérience en suivant le mode
opératoire décrit dans le chapitre précédent. Il faut préciser que la température initiale au
niveau de l’évaporateur (siège de la production du froid) est de 25°C.
64
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
64 0,16
62 0,14
60 0,12
0,1
Tevap(°C)
X(kg/kg)
58 Tads(°C)
0,08
56 x(g/g)
0,06
54 0,04
52 0,02
50 0
0 50 100 t(min) 150 200 250
(a)
0,1
62
60 0,08
58
X(kg/kg)
Tads(°C)
0,06
Tads(°C)
56 x(g/g) 0,04
54
0,02
52
50 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
t(min)
(b)
70 0,25
67
0,2
64
X(kg/kg)
61 0,15
T(°C)
Tads(°C)
58 x(g/g) 0,1
55
0,05
52
49 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)
(c)
65
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Afin de faire une étude comparative entre les 3 couples dans la production du froid, nous
avons tracé les figures (4.17), (4.18) et (4.19) correspondant aux évolutions des 3 paramètres
étudiés. Parmi les trois couples, c’est le couple charbon actif/méthanol qui produit le plus de
froid puisque la température de l’évaporateur a atteint 10°C. Ceci est dû à la grande capacité
d’adsorption du charbon actif qui entraîne l’évaporation d’une plus grande quantité de
réfrigérant. En deuxième position on trouve le couple gel de silice-CaCl2/eau avec une
diminution de température de 25 jusqu’à moins de 14°C. Ceci s’explique par l’ajout de sel
hygroscopique au gel de silice qui a amélioré la capacité d’adsorption et la performance du
gel de silice. Concernant la vitesse de production du froid, elle est plus rapide pour le couple
charbon actif/méthanol même s’il est le dernier à atteindre l’équilibre; ceci est dû à la grande
vitesse de diffusion du méthanol dans le lit et dans les pores du charbon ainsi qu’à une plus
grande interaction entre le réfrigérant et l’adsorbant.
66
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
26 0,16
24 0,14
22 0,12
20 0,1
Tevap(°C)
X(kg/kg)
Tevap(°C)
18 0,08
x(g/g)
16 0,06
14 0,04
12 0,02
10 0
0 50 100 150 200 250
t(min)
(a)
0,1
24
0,08
22
Tevap(°C)
X(kg/kg)
0,06
20
Tevap(°C)
18 x(g/g) 0,04
16 0,02
14 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
t(min)
(b)
0,25
24
0,2
20
Tevap(°C)
0,15
X(kg/kg)
Tevap(°C)
16
x(g/g) 0,1
12 0,05
8 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)
(c)
67
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
26
24
Gel de silice-CaCl2/eau
22
Gel de silice/eau
20
Tevap(°C)
Charbon actif/méthanol
18
16
14
12
10
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)
0,25
0,2
0,15
X(kg/kg)
Gel de silice-CaCl2/eau
Charbon actif/méthanol
0,1
Gel de silice/eau
0,05
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
t(min)
Charbon actif/méthanol
60
58
56
54
52
50
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
t(min)
68
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
• 3200-3800 cm-1: bande large correspondant aux vibrations d’élongation des différentes
liaisons O-H
H des silanols et des molécules d’eau adsorbées.
69
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
70
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations
Les spectres infrarouges pour le gel de silice et le gel de silice-CaCl2 sont présentés sur la
même figure (4.22) afin de faire une comparaison. Le chlorure de calcium est une substance
ionique, et ne peut donc pas être observée dans le spectre infrarouge. Toutes les bandes qui
apparaissent pour le gel de silice-CaCl2 doivent correspondre au changement dans la structure
du gel de Silice et à la présence d’eau. On distingue quatre bandes d’adsorption entre le gel de
silice et l’adsorbant composite ; elles peuvent être situées à : 2300-3000, 1632, 965, 400-450
cm-1. La bande large 2300-3000 correspond à la vibration de la liaison O-H de l’eau adsorbée
et la vibration des liaisons SiOH. La bande d’adsorption à 1632 cm-1 est liée à la déformation
de vibration de la molécule d’eau. La bande d’adsorption à 965 cm-1 est liée à la vibration
d’élongation des liaisons Si-O. Les deux premières bandes sont causées par l’adsorption de
l’eau par le solide. Les autres bandes caractérisent le changement dans le gel de silice dû à
l’imprégnation du CaCl2 ; leurs apparences peuvent être expliquées par la destruction de la
liaison Si-O-Si. Une autre conséquence qui montre la destruction de la liaison Si-O-Si est
l’apparition des pics obtenus dans la bande 1070-1190 cm-1 qui diffèrent de ceux obtenus dans
le gel de silice avant l’imprégnation. On peut donc dire que l’adsorbant composite est formé
par le changement des liaisons chimiques entre la matrice du gel de silice et le sel
hygroscopique.
71
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail, nous avons effectué une étude comparative sur trois couples
adsorbants/adsorbats. Elle a porté sur l’examen de quelques propriétés thermodynamiques
dans le but de choisir le meilleur couple dans des applications énergétiques (production de
froid, pompe à chaleur). Pour cela, nous avons choisi des couples classiques, à savoir charbon
actif/méthanol et gel de silice/eau auxquels nous avons ajouté un matériau composite (gel de
silice + sel) associé à l’eau. Ce matériau a été obtenu par imprégnation d’un sel
hygroscopique (CaCl2) dans les pores du gel de silice afin de combiner les performances des
adsorbants chimiques avec les adsorbants physiques.
Dans une première étape, on a déterminé les paramètres d’équilibre de chaque couple.
Etant donné qu’il s’agit de l’adsorption d’une vapeur pure, le modèle de Dubinin-Astakhov a
été choisi. Les résultats obtenus ont montré que ce modèle s’adapte parfaitement et que le
couple charbon actif/méthanol possède la capacité d’adsorption la plus élevée (x0=0,342
kg/kg), devant le couple composite/eau (x0=0,144 kg/kg) puis le couple gel de silice/eau
(x0=0,121 kg/kg). La faible capacité d’adsorption obtenue pour les couples avec le gel de
silice est due à l’existence d’une certaine quantité d’eau liée qu’il n’a pas été possible
d’éliminer par pompage et qui n’est pas prise en compte. Ces résultats ont montré que l’ajout
de sel au gel de silice augmente sa capacité d’adsorption de l’eau.
- Dès les premiers instants de l’adsorption, on atteint des pics de température importants
dus à la chaleur d’adsorption. Les valeurs atteintes à la surface du lit sont de l’ordre
de 83°C pour le charbon et le gel. Le matériau composite atteint un pic de 62°C
seulement. Ceci s’explique par une vitesse d’adsorption (pente de la courbe de
cinétique massique) plus élevée pour les deux premiers en combinaison avec des
chaleurs latentes et des conductivités thermiques différentes.
- Le pic de température est atteint au bout de 4,5 minutes pour le gel de silice, vient
ensuite le charbon (8 minutes) puis le composite (13 minutes). Ceci est dû à la vitesse
d’adsorption au démarrage.
72
Conclusion générale
Concernant la production du froid, l’étude a montré que c’est avec couple charbon
actif/méthanol qui a donné les meilleurs résultats puisqu’on a enregistré une baisse de la
température de l’évaporateur de 15°C. En deuxième position, on trouve le couple
composite/eau avec 12°C puis le couple gel de silice/eau avec 9°C. L’explication se trouve
dans les capacités d’adsorption de chaque couple qui sont visibles sur les courbes d’évolution
de x. Concernant les vitesses de production du froid, elles sont assez proches au démarrage.
Cependant, si l’équilibre est atteint plus ou moins rapidement pour les couples composite/eau
et gel de silice/eau (au bout de 40 et 100 minutes respectivement), il faut attendre 320 minutes
pour le couple charbon actif/méthanol) en raison des faibles pertes thermiques.
73
Références bibliographique
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Annexe
1. Etude d’adsorption
é , kg/eau
Conditions opératoires
Conditions opératoires
Vi=100 mL
Conditions opératoires
mcomposite = 118g
Vi=100 mL
Les résultats obtenus pour déterminer la chaleur isostérique d’adsorption sont représentés sur
les tableaux suivants :
• Conditions opératoires
mgel=167g
Vi=100mL
T= 50°C
• Conditions opératoires
• Conditions opératoires
mcomposite=118g
Vi=100mL
T= 50°C