Mémoire Génie Chimique

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EPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

REPUBLIQUE
MINISTERE DE L'ENSEGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE SAAD DAHLAB


DAHLA DE BLIDA

Faculté des Sciences de l’Ingénieur


Département de Chimie Industrielle

Mémoire de master
Spécialité : Génie Chimique

Etude des propriétés d’adsorption et énergétiques


énergétiques d’un adsorbant
composite.Comparaison
omparaison avec des adsorbants classiques

Par

ALLOUCHE SidAli

Proposé et dirigé par

Mr. OUZZANE Slim

Blida, Septembre 2012


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RESUME

Le présent travail consiste en une étude comparative des propriétés énergétiques et


d'adsorption de trois couples adsorbant/adsorbat en vue d'une utilisation dans les systèmes
thermiques à adsorption. Un adsorbant composite a été synthétisé par l’imprégnation d’un sel
hygroscopique dans la matrice du gel de silice pour améliorer sa capacité d’adsorption de
l'eau. Ce matériau est caractérisé par spectroscopie infrarouge et l’analyse montre que cet
adsorbant est formé par le changement des liaisons chimiques entre la matrice du gel de silice
et le sel hygroscopique. Les résultats expérimentaux montrent que le couple charbon
actif/méthanol reste toujours le meilleur en terme de capacité d’adsorption et de production de
froid. L’ajout du sel a augmenté la capacité d’adsorption du gel de silice et a amélioré sa
capacité à produire du froid.

Mots clés: couple adsorbant/adsorbat, adsorbant composite, sel hygroscopique, gel de silice,
eau, méthanol, charbon actif.

ABSTRACT

The present work consists of a comparative study of energy and adsorption properties of three
adsorbent/adsorbate pair for use in thermal systems adsorption. A composite adsorbent was
synthesized by impregnating a hygroscopic salt in the matrix silica gel to improve its
adsorption capacity of the water. This material is characterized by infrared spectroscopy and
the analysis shows that this adsorbent is formed by changing the chemical bonds between the
matrix of silica gel and hygroscopic salt. The experimental results show that the activated
carbon / methanol pair remains the best in terms of adsorption capacity and cold production.
The addition of salt increased the adsorption capacity of silica gel and has improved its ability
to produce cold.

Keywords: adsorbent /adsorbate pair, adsorbent composite, hygroscopic salt, silica gel,
water, methanol, carbon.
REMERCIEMENT

On dit souvent que le trajet est aussi important que la destination. Les cinq années de
maîtrise m'ont permis de bien comprendre la signification de cette phrase toute simple. Ce
parcours, en effet, ne s'est pas réalisé sans défis et sans soulever de nombreuses questions
pour lesquelles les réponses nécessitent de longues heures de travail.
Avant de faire de quelconque développements au sujet de cette expérience professionnelle,
il apparait opportun de débuter ce mémoire par des remercîments aux personnes qui m’ont
beaucoup aidé au cours de ce mémoire.
Tout d’abord Je tiens à remercier ALLAH le tout puissant de m'avoir donné la foi et de
m'avoir permis d'en arriver là.

Mes remerciements vont également à mes très chers parents qui ont le droit de recevoir
mes chaleureux remerciements pour le courage et le sacrifice qu’ils ont consentis pendant
la durée de mes études en leurs souhaitant une longue vie plaine de joie et de santé.

Surtout un grand merci à mon encadreur Mr Ouzzane Slim pour son encadrement, sa
compréhension et sa gentillesse durant tout le long de mon mémoire. Je le remercie aussi,
pour la finesse de ses attitudes sur le plan aussi bien humain que scientifique. Ses
remarques successives ont permis d’améliorer les différentes versions de ce travail. Grâce à
son approche respectueuse de la personne humaine, je me suis continuellement senti à
l’aise. Je lui en sais infiniment gré.
Je remercie les personnes qui ont accepté de prendre part au jury de ma thèse.

Je tiens à remercier aussi les parents de mes amis Mr KHELIFA Nedjmeddine et Mr HAMZA
Hamdan pour leurs générosités et leurs soutiens moraux.

Je remercie aussi toute ma famille et tous ceux qui m'ont aidé et encourager de prés ou de
loin à réaliser ce travail.

Enfin je remercie tous les professeurs du département chimie industrielle de l'université de


Saad Dahleb Blida.
Dédicace

Je dédie ce mémoire à toute ma famille, mon père MOHAMED SALAH, ma mère NASSIMA,
mon frères ILYES et mes deux sœurs.

Je le dédie particulièrement à mes grands parents Mr et Mme OUCHIA ,ma grande-mére


BELARBI Yamina , mon oncle Yahia et sa petite famille et puis ma tante paternel Hdjila.

Je le dédie aussi à tous mes oncle Nordine,Morad et Farid et leurs petites familles ; et puis
toutes mes tantes Houria Louiza Farida Assia Souhila et Amal, cousins et cousines,.

Je ne saurai terminer sans citer mes amis Ismail, Amine, Islam, Walid, Hamza, Benyoucef,
Amine ,Djamel, Karim et Faycel.

Enfin je le dédie à tous mes amis que je n'ai pas cités et à tous ceux qui me connaissent, en
particulier les jeunes de BAS et ceux de la ville de arbaa.

Qu'ils trouvent à travers ce travail ma sincère reconnaissance.


Tables de matière
RESUME
REMERCIEMENT

TABLE DES MATIERES


LISTES DES ILLUSTRATIONS, GRAPHIQUE ET TABLEAUX
NOMENCLATURE
INTRODUCTION GENERALE........................................................................................... 1

CHAPITRE 1 : ADSORPTION ET APPLICATIONS ENERGITIQUES


1.1. Introduction ......................................................................................................................... 3

1.2. L’adsorption ........................................................................................................................ 3

1.2.1. L’adsorption physique: ........................................................................................... 4

1.2.2. L’adsorption chimique ............................................................................................ 5

1.3. Isotherme d’adsorption ........................................................................................................ 5

1.3.1. Classification des isothermes .................................................................................. 7

1.3.2. Classification des boucles d’hystérésis ................................................................... 8

1.4. Modèles d’adsorption ........................................................................................................ 10

1.4.1. Modèle de Langmuir ............................................................................................. 10

1.4.2. Modèle de Freundlich ........................................................................................... 12

1.4.3. Modèle de B.E.T. .................................................................................................. 12

1.4.4. Modèle de Gibbs ................................................................................................... 14

1.4.5. Modèle de Polanyi ................................................................................................ 16

1.4.6. Modèle de Dubinin ............................................................................................... 18

1.5. Chaleur isostérique ............................................................................................................ 19

1.6. Applications énergétiques de l'adsorption ......................................................................... 20

1.6.1. Système de production du froid par adsorption ................................................... 20

1.6.4. Avantages et inconvénients des machines à adsorption ....................................... 23

1.6.2. Pompes à chaleur .................................................................................................. 24


CHAPITRE 2 : CHOIX DU COUPLE ADSORBANT-ADSORBAT
2.1. Les adsorbants ................................................................................................................... 27
2.1.1. Les charbons actifs................................................................................................ 27
2.1.2. Les gels de silice ................................................................................................... 28
2.1.3. Les zéolites ........................................................................................................... 28
2.1.4. Les adsorbants chimiques ..................................................................................... 29
2.1.5. Les adsorbants composites.................................................................................... 30
2.2. Les réfrigérants (adsorbats) ............................................................................................... 32
2.3. Choix du couple adsorbant/adsorbat ................................................................................. 33
2.3.1. Charbon actif/méthanol ou charbon actif/ammoniac ............................................ 34
2.3.2. Gel de silice/eau: ................................................................................................... 35
2.3.3. Zéolites/eau ........................................................................................................... 36
2.4. Caractérisation ................................................................................................................... 37
2.4.1. Caractérisation générale des adsorbants ............................................................... 37
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES DE MESURE

3.1. Description du dispositif expérimental ............................................................................. 44

3.2. Produits utilisés ................................................................................................................. 44

3.3. Mode opératoire ................................................................................................................ 46

3.3.1. Préparation de l’adsorbant composite ................................................................... 46

3.3.2. Etude de la capacité d’adsorption ......................................................................... 46

3.3.3. Etude de la cinétique d’adsorption........................................................................ 47

3.3.4. Production du froid ............................................................................................... 47

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS


4.1. Introduction ....................................................................................................................... 49

4.2. Etude des capacités d'adsorption des différents couples adsorbants/adsorbats ................. 49

4.3. Détermination des paramètres du model d’adsorption ...................................................... 51

4.3.1. Couple charbon actif/méthanol ............................................................................. 52

4.3.2. Couple gel de silice/eau ........................................................................................ 53

4.3.3. Couple gel de silice-CaCl2/eau ............................................................................. 54

4.4. Cinétique de transfert de chaleur et de masse ................................................................... 55


4.5. Détermination de la chaleur isostérique d’adsorption ....................................................... 60

4.6. Production de froid ............................................................................................................ 64

4.7. Caractérisation des adsorbants par infrarouge .................................................................. 69

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 72

REFERENCES ......................................................................................................................... 74

ANNEXES ............................................................................................................................... 80
Liste des figures et des tableaux

LISTE DES ILLUSTRATIONS GRAPHIQUES ET TABLEAUX

Figure 1.1 Description schématique de l’adsorption d’un gaz à la surface d’un solide 4
Figure 1.2 Isothermes de physisorption de gaz les plus rencontrés selon la classification de
IUPAC 7
Figure 1.3 Classification des boucles d’hystérèse selon l’IUPAC 9
Figure 1.4 Les isothermes de Langmuir tracées pour deux températures 11
Figure 1.5 Modélisation d’adsorption par B.E.T. 13
Figure 1.6 Un schéma approximatif montrant les surfaces équipotentielles d’une surface
poreuse de charbon. 16
Figure 1.7 Schéma d’une machine frigorifique à adsorption. 21
Figure 1.8 Transfert de chaleur dans un cycle idéal d’une PACA 25
Figure 2.1 Exemples de structures de zéolites (zéolites de type X et Y) 29
Figure 2.2 Images MEB du charbon actif avant la pénétration 40
Figure 2.3 Images MEB du charbon actif après la pénétration 40
Figure 2.4 Images MEB de zéolite 13X/CaCl2 adsorbants composites avec différents taux de
CaCl2 41
Figure 3.1 Dispositif expérimental pour la mesure de la capacité d’adsorption 45
Figure 4.1 Etude comparative de l’adsorption avec différents couples 50
Figure 4.2 Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple charbon actif-
méthanol 52
Figure 4.4 Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple gel de silice-
CaCl2/eau 54
Figure 4.5 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de silice-
eau 56
Figure 4.6 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple charbon
actif/méthanol 56
Figure 4.7 Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de silice-
CaCl2 /eau 57
Figure 4.8 Résultats de la cinétique thermique 58
Figure 4.9 Résultats de la cinétique d’adsorption 59
Figure 4.11 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice/eau 62
Figure 4.12 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice-CaCl2/eau 62
Liste des figures et des tableaux

Figure 4.13 Diagramme de Clapeyron pour le couple Charbon actif/méthanol 62


Figure 4.14 Variation de la chaleur d’adsorption en fonction du taux d’adsorption 63
Figure 4.15 Cinétique et massique à T imposé et Ts variable ;(a) : Gel de silice-
CaCl2/eau ;(b) : Gel de silice/eau ; (c) : Charbon actif/méthanol 65
Figure 4.16 Cinétique d’adsorption et variation de la température de l’évaporateur durant la
production de froid ;(a) : Gel de silice-CaCl2/eau ;(b) : Gel de silice/eau ; (c) :
Charbon actif/méthanol 67
Figure 4.17 Variation de la température de l’évaporateur en fonction du temps 68
Figure 4.18 Cinétique d’adsorption durant la production du froid 68
Figure 4.19 Cinétique thermique durant la production du froid 68
Figure 4.20 Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice 69
Figure 4.21 Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice-CaCl2 70
Figure 4.22 Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice-CaCl2 et le gel de silice 70

Liste des tableaux

Tableau 2.1 Propriétés des adsorbats utilisé dans la production du froid 33


Tableau 4.1: Tableau récapitulatif des résultats d’adsorption 54
Tableau 4.2 : Paramètres de l’équation d’Antoine 61
Tableau 4.3 : Chaleurs isostériques d’adsorption 61
Nomenclature

Caractère

∆H Enthalpie d’adsorption kJ
µ Potentiel chimique kJ/mol
A Aire de surface de m2
A ,B ,C Coefficient d’Antoine. (-)
B Coefficient d’affinité (-)
C Concentration. mol/L
COP Coefficient de performance (-)
COPi Coefficient de performance intrinsèque (-)
COPref Coefficient de performance d’une PAC de refroidissement (-)
COPref Coefficient de performance d’une PAC de chauffage (-)
COPs Coefficient de performance solaire (-)
COPth Coefficient de performance thermique (-)
D coefficient caractéristique du couple adsorbant adsorbat
E potentiel d’adsorbant
E Energie caractéristique d’adsorption (J/mol)

E Le flux solaire kJ/m2


f masse volumique kg/m3
G Energie libre de Gibbs kJ
H Enthalpie kJ
H4 Chaleur sensible de l’adsorbant kJ
H1 Effet utile de réfrigération kJ
H2 Chaleur latente de désorption kJ/kg
H3 Chaleur sensible d’adsorption. kJ
had Chaleur isostérique d’adsorption kJ/mol

Ka Constant de proportionnalité. (-)


KF Constante de Freundlich. (-)
mads masse adsorbée Kg
n paramètre ajustable caractérisant le degré d’hétérogénéité des (-)
pores
Nomenclature

NB Quantité du solide. (-)


NA Quantité de gaz adsorbée. Kg/kg
P Pression. Pa
P° Pression de saturation. Pa
Q Quantité de gaz adsorbée par unité de masse du solide. (-)
QA,Z,C,I Chaleur transférée au différentes sources d’une PAC kJ
Qf Energie frigorifique kJ
Qfr Quantité d’énergie nécessaire à la production du froid kJ/kg
Qm Quantité de gaz correspondante à la monocouche. mol
Qu Quantité d’énergie nécessaire pour le recyclage kJ/kg
R Constante des gaz parfaits J/mol.K

T Température °C
T Température de l’adsorbant °K
T ads Température de l’adsorbant °C
T1 Température à la surface de l’adsorbant °C
T2 Température à une certaine profondeur °C
Terap Température de l’évaporateur °C
U Energie interne kJ
V1, V2, V3 vannes
2
Va Vitesse d’adsorption. mol/m s
2
Vd Vitesse de désorption. mol/m s
Vfin Volume final m3
Vini Volume initial m3
X capacité adsorbée kg/kg
X0 capacité maximale d’adsorption kg/kg
Taux de recouvrement. (-)
Pression d’étalement Pa
Fraction des sites recouverte. (-)
Nomenclature

Abréviations
BET : Brunauer, Emmett et Teller
D-R : Dubinin-Raduskhevitch
D-A : Dubinin-Asthakhov
IUPAC: International Union of Pure and Applied Chemistry
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

Au cours de ces dernières années, le réchauffement climatique et la pénurie d’énergie


posent de graves problèmes à l’humanité entière. L’utilisation des énergies renouvelables
est une alternative étant donné leur caractère inépuisable. Les machines thermiques à
adsorption (réfrigérateurs et pompes à chaleur) qui ne polluent pas (puisqu’elles n’utilisent
pas les CFC et HCFC) font l’objet, ces dernières années, d’une attention particulière et des
chercheurs de tous les continents s’y intéressent. L’intérêt de ce genre de machines réside
aussi dans le fait qu’elles peuvent facilement fonctionner avec une énergie renouvelable
(solaire, géothermie). Si les premières recherches ont portés sur les prototypes, les
recherches actuelles s’intéressent aux couples adsorbants/adsorbats pour améliorer les
performances de ces machines.

Aujourd’hui, les systèmes traditionnels à compression de vapeur restent dominants


dans toutes les applications, puisque le refroidissement par adsorption présente des
inconvénients qui doivent être éliminés. Pour résoudre ces problèmes, le couple adsorbant-
adsorbat est un élément fondamental dans la conception des systèmes de réfrigération par
adsorption. Une grande capacité d’adsorption de même qu’un taux d’adsorption élevé
permet d’obtenir un coefficient de performance (COP) élevé et une grande puissance
spécifique de refroidissement. Par conséquent, l’amélioration des propriétés physiques, la
capacité et le taux d’adsorption des adsorbants peut augmenter les valeurs du COP et du
SCP (puissance spécifique de refroidissement) [1].

Le développement de nouveaux adsorbants avec des compositions complètement


différentes est l’une des voies les plus explorées afin d’améliorer les performances des
adsorbants. Il s’agit, entre autres, d’imprégner l’adsorbant avec un sel hygroscopique pour
former un adsorbant composite avec des nouvelles propriétés. Le chlorure de calcium
(CaCl2) est souvent choisi pour l’imprégnation et l’eau est utilisée comme adsorbat car le
CaCl2 possède une forte affinité pour l’eau et ce dernier possède une grande chaleur latente
sans conséquence de pollution.

Plusieurs études [73-75] ont été effectuées sur le développement des performances des
adsorbants en utilisant les matériaux composite. Wang et col [46] utilisent le CaCl2 et la
graphite expansée dans une machine à glace à adsorption et ils ont obtenu un SCP moyen
de l’ordre de 640 W.kg-1. Saha et col [42] montrent que les adsorbants composites peuvent

1
Introduction générale

améliorer le transfert de masse pour certains adsorbants chimiques et peuvent aussi éviter
les agglomérations. Donc la majorité des adsorbants composites peuvent améliorer les
valeurs du COP et du SCP mais la capacité de refroidissement reste faible. L’une des
causes principales de ce problème est la faible performance des adsorbants pour
l’adsorption de la vapeur d’eau.

Dans le présent travail, nous allons réaliser une étude expérimentale d’adsorption et de
transfert de masse et de chaleur lors du processus d’adsorption ou de désorption. Pour cela
nous allons tester trois couples adsorbants/adsorbats. Il s’agit de : charbon actif/méthanol
(couple qui a montré ses hautes performances), gel de silice/eau et un matériau composite
que nous préparerons en laboratoire (gel de silice-CaCl2/eau). L’eau a été choisie comme
adsorbat pour l’adsorbant composite à cause de sa grande affinité envers le CaCl2 et le
caractère hydrophile du gel de silice comme le montrent plusieurs études [62, 66, 68].
Dans ce travail l’adsorbant composite est utilisé afin d’améliorer la capacité d’adsorption
du gel de silice. Enfin, une comparaison entre ces couples sera effectuée pour connaitre
l’effet de l’imprégnation du CaCl2 dans le gel de silice.

Dans le premier chapitre, nous présenterons une synthèse bibliographique sur le


phénomène d’adsorption avec ses aspects thermodynamiques, les modèles d’adsorption
ainsi que les applications énergétiques d’un tel phénomène.

Le deuxième chapitre portera sur les principaux adsorbants et réfrigérants utilisés dans
le domaine de la réfrigération et es pompes à chaleur ainsi que leurs caractéristiques. Des
critères pour le choix du meilleur couple adsorbant/adsorbat seront exposés.

La description du montage expérimentale et les différents adsorbants et réfrigérants


utilisés ainsi que les modes opératoires et les moyens de mesure feront l’objet du troisième
chapitre. Une attention particulière est portée à la description de la méthode
d’imprégnation du sel dans les de gel de silice.

Dans le quatrième chapitre nous présentons les résultats expérimentaux et leurs


interprétations. Cette partie sera divisée en quatre parties. La première partie est consacrée
à l’étude des équilibres d’adsorption et au choix du modèle d’adsorption. L’étude des
cinétiques de transfert de chaleur et de masse durant le processus d’adsorption sera ensuite
réalisée. Enfin, on termine par une expérience de production du froid avec les trois couples
étudiés.

2
Chapitre 1
L’adsorption et application énergétique
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

1.1. Introduction

Vu à l’importance du phénomène d’adsorption dans l’analyse et l’étude des machines


frigorifiques à adsorption, nous avons cru important de consacrer ce chapitre à l’étude
thermodynamique de ce phénomène avec ces différents aspects.

Après une brève explication sur le mécanisme d’adsorption, nous avons distingué deux
types d’adsorption (physique ou chimique) selon leurs natures de fixation des molécules de
gaz et les énergies mises en jeu. Les isothermes d’adsorption sont les plus connues et les plus
importantes pour une bonne modélisation du phénomène d’adsorption. Les principaux
modèles qui l'ont traité avec succès sont les modèles moléculaires (modèle de Langmuir et
modèle de B. E. T.) et les modèles thermodynamiques (modèle de Polanyi et modèle de
Dubinin) et qui feront l'objet d'une étude dans ce chapitre.

Un aspect très important dans l’étude du phénomène d’adsorption en général, et les


machines thermiques à adsorption en particulier, est le choix du couple adsorbant/adsorbat
[1]. Ce choix est dicté par certains critères physiques et chimiques liés au couple lui-même et
aux conditions de fonctionnement de la machine.

1.2.L’adsorption

L’adsorption est un phénomène de surface par lequel des molécules d’un fluide (gaz ou
liquide), appelé adsorbat, se fixent sur une surface solide, dite adsorbant. La Figure (1.1) est
une représentation schématique de ce phénomène. Les molécules de gaz s’adsorbent selon
divers processus plus ou moins complexes et intenses. L’adsorption est un phénomène
réversible. Le phénomène inverse, appelé désorption, dépend très étroitement du mécanisme
de l’adsorption [2].

3
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Figure 1.1: Description schématique de l’adsorption d’un gaz à la surface d’un solide

Selon la nature des forces qui retiennent la molécule adsorbée on distingue deux types
d’adsorption:

1.2.1. L’adsorption physique:

L’adsorption physique ou la physisorption est l'adsorption où les forces mises en jeu pour
attirer les molécules à la surface du solide sont des forces de Van der Walls, du même type
que celles qui assurent la cohésion des liquides [3]. Ainsi, la structure électronique de la
molécule est peu modifiée car il n'y a pas d’échange des électrons entre l’adsorbat et
l’adsorbant [4]. Cette adsorption physique se caractérise également par une chaleur
d’adsorption très faible, une réversibilité parfaite, c'est-à-dire que par simple chauffage ou
baisse de pression, les molécules adsorbées sont immédiatement libérées. L’établissement de
l’équilibre entre la phase gazeuse et la phase adsorbée se réalise immédiatement dès la mise
sous pression du solide; par élévation de la pression, on observe la formation progressive de
plusieurs couches moléculaires superposées et, à la limite, la condensation.

L’adsorption physique n’a guère de spécificité en ce sens que les atomes ou les
molécules ne sont pas adsorbées sur un atome particulier de la surface. Ainsi la concentration
superficielle ne dépend que de la température et de la pression du gaz et on constate
simplement, que la facilité d’adsorption physique de molécules diverses sur tous les solides
croît avec les points d’ébullition [3,4].

4
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

1.2.2. L’adsorption chimique

L’adsorption chimique ou chimisorption a, par contre, les mêmes caractéristiques qu’une


véritable réaction chimique; elle conduit à la formation entre la surface du solide et la
molécule adsorbée de liaisons covalentes ou électrovalentes. Comme les réactions chimiques,
elle est soumise aux lois conventionnelles de la thermodynamique et de la cinétique [3]. La
chimisorption est caractérisée par une chaleur d’adsorption élevée (de 100 à 500 kJ/mol) qui
implique des liaisons fortes. Ce processus nécessite une énergie d’activation et on remarque
que dans une telle adsorption, une seule couche d’atome ou de molécules est formée à la
surface du solide [5].

On considère d’une façon très schématique deux types d’adsorption chimique qui
dépendent de la nature des molécules à adsorber : l’adsorption dissociative et l’adsorption
associative.

1.2.2.1. L’adsorption dissociative

Les molécules dont les atomes sont parfaitement saturés s’adsorberont de façon
dissociative, c’est-à-dire avec rupture de la molécule pour former des radicaux ou des ions
disposant de valences libres de la surface métallique pour créer de nouvelles liaisons ; c’est le
cas d’une adsorption de l’hydrogène sur le platine [3].

1.2.2.2. L’adsorption associative

Les molécules insaturées par contre ont la possibilité de s’adsorber sur le nickel par
exemple, par ouverture de la double liaison et formation de nouvelles liaisons covalentes;
cette adsorption est dite associative [3].

1.3. Isotherme d’adsorption

Lorsqu’un gaz entre en contact avec une surface solide les molécules de gaz seront
physisorbées à la surface en quantités qui seront fonction de plusieurs variables d’états à la
surface du solide [6].

La physisorption est peu spécifique car elle est observée chaque fois qu’un gaz est au
contact de la surface d’un solide pour des conditions de pression et de température assez
proche de celle de sa liquéfaction. Généralement, les équilibres d’adsorption sont représentés

5
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

par des courbes isothermes qui représentent la quantité adsorbée en fonction de la pression P
d’équilibre du gaz au-dessus du solide [7].

La quantité de gaz adsorbée par masse du solide dépend de la pression d’équilibre et de la


température et la nature du système Gaz-Solide; ainsi, nous pouvons écrire :

= = , , 1.1

Pour un gaz adsorbé sur un solide particulier, nous avons :

= = 1.2

Et si un gaz est sous sa température critique il est possible d’écrire :

= = 1.3

Où, P0 est la pression de saturation à la température T.

Les équations (1.2) et (1.3) représentent l’isotherme d’adsorption qui donne la relation
entre la quantité de gaz adsorbée par unité de masse d’adsorbant solide, ainsi que la pression
d’équilibre à une température donnée.

Les isothermes d’adsorption expérimentales sont souvent représentées sous forme


graphique en traçant la quantité adsorbée en fonction de la pression relative [8].

Les formes des isothermes ont fait l’objet d’une classification proposé initialement par
Brunauer en 1945 et reprise par l’IUPAC (International Union of Pure and Applied
Chemestry). Cette classification fait le lien entre la forme des isothermes, le rayon moyen des
pores et l’intensité des interactions entre les couples adsorbat-adsorbant.

6
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

1.3.1. Classification des isothermes

La majorité des isothermes observées à ce jour peut être décrite selon l’un des six types
de la classification IUPAC (Sing 1988)[9].

Figure 1.2 : Isothermes de physisorption de gaz les plus rencontrés selon la classification
de IUPAC [8]

Les isothermes réversibles de type I sont concaves à l’axe P/P° et la quantité adsorbée
tend vers une limite quand P/P° tend vers 1. Ces isothermes caractérisent les solides
microporeux ayant relativement une faible surface externe (exemple: charbons actifs, zéolites
et certain oxydes poreux) [9]. Les interactions entre l’adsorbat et l’adsorbant sont relativement
fortes, la valeur limite d’adsorption étant liée au volume microporeux plutôt qu’à la surface
externe [6,9].

Les isothermes réversibles de type II sont classiquement obtenues avec des solides non
poreux ou macroporeux (taille de pore > 50 nm). Le phénomène d’adsorption mis en jeu est
interprété en terme d’adsorption monocouche jusqu’au point d’inflexion B, qui correspond au
départ de l’adsorption multicouche [7,9]. Exemple : l’adsorption de l’azote sur les multi-
parois d’un nanotube de carbone [10].

Les isothermes réversibles de type III sont convexe à l’axe P/P° sur l’ensemble du
domaine et ne représentent donc pas le point B [9]. Ce type d’isotherme est relativement rare,

7
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

où les interactions latérales jouent un rôle important pour la détermination de l’enthalpie


d’adsorption [11]. Exemple: l’adsorption de la vapeur d’eau sur le charbon [6].

L’isotherme de type IV est caractéristique des solides présentant des mésopores (2nm<
taille des pores< 50 nm). Elle présente une boucle d’hystérésis significative d’un phénomène
de condensation capillaire. Il s’agit d’une transition de phase au cours de laquelle la phase gaz
présente dans le pore se condense brutalement sous l’effet des interactions avec la surface du
solide. La modélisation de ce phénomène par des équations semi-empiriques (BJH, Kelvin)
permet d’extraire la distribution en tailles des pores [7]. Exemple: adsorption de l’azote sur la
silice [6].

Les isothermes de type V sont rares; elles se rencontrent dans certains solides poreux
pour lesquels les interactions adsorbant-adsorbat sont faibles [9].Exemple: l’adsorption de la
vapeur d’eau sur le charbon actif [6].

L’isotherme à marche (type VI) est obtenue sur des surfaces très homogènes. Elle traduit
à la fois la formation de couches successives et les changements de phase ainsi que les
réarrangements dans l’organisation de chaque couche [2].Exemple: l’adsorption du krypton
ou de l'argon sur le charbon graphitisé à la température de liquéfaction de l’azote [6,11].

1.3.2. Classification des boucles d’hystérésis

D’après les types d’isothermes classées par l’IUPAC, on remarque que l’isotherme de
désorption est rarement superposée sur l’isotherme d’adsorption. Cette irréversibilité de
l’adsorption se traduit par un phénomène d’hystérésis largement étudiée dans la littérature.
Cette technique, standardisée pour la caractérisation des milieux microporeux, utilise le fait
qu’à l’intérieur des micropores de faible dimensions, un gaz se condense à une pression
relative P/P° inférieur a à l’unité. Zsigmondi fut le premier à utiliser cet effet pour mesurer la
taille et à introduire la condensation capillaire. L’azote est la molécule sonde la plus
couramment employée pour les analyses de routine mais on pourra choisir d’autres molécules
pour des applications spécifiques. Par exemple, l’argon, gaz monoatomique de très faible
taille ou encore le crypton dont la faible pression de vapeur saturante permet de mesurer
précisément de faibles quantités adsorbées (cas d’une surface spécifique inférieur à 1m2/g)[7].

Une classification empirique des boucles d’hystérésis a été établie par l’IUPAC comme
elle est montrée dans la figure suivante [12]

8
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Figure 1.3 : Classification des boucles d’hystérèse selon l’IUPAC

Dans l’hystérésis de type H1, les branches d’adsorption et de désorption sont quasiment
parallèles. Ce type d’hystérésis, souvent associé à des solides constitués d’agglomérats,
conduit à des distributions étroites et uniformes de taille des pores[12,13]. Dans ce type, les
adsorbants ont généralement des pores de formes cylindriques [12].

Pour l’hystérésis de type H2, on remarque une désorption très lente à son début. Ce type
correspond à des solides poreux dont la distribution en tailles et la forme des pores ne sont pas
uniforme et pour lesquels les effets de réseau jouent un rôle important [7]. Donc la désorption
est retardée jusqu'à ce que l’évaporation puisse se produire dans l’entrée étroite du pore ou
aux interconnexions [13].

Lorsque l’on n’a pas de palier en fin d'adsorption (typeH3), les hystérèses sont alors
fortement dépendantes des conditions expérimentales, notamment du seuil de saturation.
D'autre part, souvent, elles ne correspondent pas à une porosité rigide ; on obtient par
exemple, ce type d'hystérésis pour des agrégats, des particules en forme de plaquettes ou de
feuillets gonflant sous l'effet de la condensation capillaire [13].

Le type H4 ne présente pas non plus de palier et peut être obtenu pour des particules sous
forme de feuillets. Dans ce cas, il y a coexistence d'une forte microporosité [12,13].

L’interprétation des isothermes d’adsorption-désorption est riche en informations sur la


texture de l’adsorbant. Parmi les principaux paramètres qui peuvent être évalués, signalons la
surface spécifique, la distribution poreuse, le volume poreux spécifique mais aussi des
informations sur la structure (forme de pores, interconnexion).La technique est bien adaptée à
l’étude des échantillons dont la taille des pores est comprise entre 2 et 50 nm environ, ce qui
correspond au domaine mésoporeux pour lequel le gaz adsorbé a les propriétés de la phase
liquide bien décrite par les modèles thermodynamiques[7].

9
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

1.4. Modèles d’adsorption

De nombreuses théories et modèles ont été développés pour interpréter les différents
types d’isothermes d’adsorption expérimentales classées selon l’IUPAC. Ces modèles
diffèrent entre eux par les hypothèses faites sur la nature des sites, ou encore sur l’influence
de la quantité adsorbée sur la chaleur d’adsorption. Les équations résultantes peuvent être
utilisées pour prédire les quantités adsorbées à partir d’un minimum d’expérimentations [7,9].

1.4.1. Modèle de Langmuir

L’approche de Langmuir trouve ces racines dans des considérations cinétiques, et à été
développée en 1918 en considérant que le système d’adsorption est en équilibre dynamique ou
la vitesse d’évaporation (désorption) est égale à la vitesse de condensation (adsorption).
L’équation de Langmuir reste la corrélation la plus utilisée dans les procédés de séparation
par adsorption. Les hypothèses sur lesquelles elle s’appuie, sont les suivantes:

• L'adsorption se déroule sur un nombre de sites fixes et bien définis [14].

• Chaque site est occupé par une seule molécule et pas plus (adsorption monocouche)
[14].

• Tous les sites sont énergétiquement équivalents [9].

• Les interactions entres les molécules adsorbées sont négligeables par rapport aux
interactions adsorbants-adsorbats [14].

1.4.1.1. L’équation de Langmuir

La vitesse d’adsorption Va du gaz sur la surface est proportionnelle à la pression P du gaz


et la fraction 1 − des sites non recouverts, telle que = / ; elle s’écrit

! = "! 1 − = "! 1 − 1.4

Où Ka est une constante de proportionnalité et Qm est la quantité de gaz correspondante à


la monocouche.

La vitesse de désorption Vd est proportionnelle à la fraction des sites couverts par le gaz.

! = "$ = "$ 1.5

10
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

A l’équilibre thermodynamique les deux vitesses sont égales:

"! 1 − = "$ 1.6

ou

"!
= 1.7
"! + "$

Ou encore

"
= + 1.8

En reportant / en fonction de P on obtient une droite de pente 1/Qm et une ordonnée à


l’origine "/ et la détermination de Qm permet alors de calculer la surface spécifique du
solide.

D’après les isothermes de Langmuir, on remarque que le taux de recouvrement est


inversement proportionnel à l’augmentation de la température comme montre la figure (1.3)
[14].

Figure 1.4 : Les isothermes de Langmuir tracées pour deux températures

L’isotherme de Langmuir est en général, un modèle d’adsorption trop simple pour


décrire des systèmes réels. Pourtant, bien que les hypothèses ayant conduit à son
établissement ne sont pas complètement vérifiées, l’isotherme de Langmuir décrit de manière
assez précise l’adsorption d’un soluté sur une matrice solide [14,15].

11
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

1.4.2. Modèle de Freundlich

L’équation de Freundlich est développée pour rendre compte de la variation de la chaleur


d’adsorption en fonction de la pression d’un adsorbat sur une surface énergétiquement
hétérogène. La forme générale de l’équation est

= "* + , 1.9

Q : la quantité adsorbée par unité de masse du solide (adsorbant).

C : la concentration de la vapeur à l’équilibre.

"* : Constante de Freundlich.

n : exposant lié à la chaleur intrinsèque d’adsorption de vapeur.

En principe, la valeur de n est inférieure à un parce que l’isotherme d’adsorption est


concave à l’axe de la concentration, et varie avec la quantité adsorbée. Elle peut être
déterminée à partir de la pente du graphe de log (Q) en fonction de log (C).

Contrairement au modèle de Langmuir, l’équation de Freundlich offre un outil


mathématique simple pour tenir compte à l’hétérogénéité énergétique de la surface.
L’interprétation de l’influence de la température sur l’adsorption est un peu difficile en
utilisant l’équation de Freundlich, car la concentration de vapeur est proportionnelle à la
température tandis que la quantité adsorbée diminue habituellement avec l’augmentation de la
température.

1.4.3. Modèle de B.E.T.

En 1938, Brunauer-Emett et Teller ont rapporté l’adsorption multicouche. Ils ont étendu
la théorie de Langmuir en multicouche d'adsorption. L’équation B.E.T. a été utilisée pour
déterminer le volume correspondant à la monocouche et la surface spécifique des adsorbants.

L’équation B.E.T. s’articule sur les hypothèses suivantes:

• La surface est énergétiquement homogène.

• Pas d’interactions latérales entre les molécules adsorbées.

• Les énergies d’adsorption dans la deuxième couche et toutes les couches


supérieures sont égales à l’énergie de liquéfaction de l’adsorbat.
12
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Elle a été développée depuis longtemps car l'adsorption est limitée à la monocouche
ne pouvait pas prendre en considération les isothermes de type II et V classées selon
l’IUPAC. La fameuse théorie B.E.T. utilise le même approche que l'idée de Langmuir,
mais pour une série de plusieurs couches comme le montre la figure (1.5) [6].

Figure 1.5 : Modélisation d’adsorption par B.E.T.

Les hypothèses supposées conduisent à une relation sous forme:

+ . .
= 23 4 0 = 1.10
1 − . [1 + + − 1 0]

Q : quantité de gaz adsorbée à la pression P.

Qm: quantité de gaz adsorbée à la monocouche.

P°: pression de vapeur saturante.

C : constante qui est égale à la différence entre l’énergie d’adsorption dans la première
couche et l’énergie de liquéfaction de la vapeur [6].

L’équation (1.15) peut être écrite sous forme :

. +−1 0 1
= + 1.11
1−0 +. +.

678
Le tracé de ./ 1−0 en fonction de x devrait donner une droite de pente et
6.9:

une ordonnée à l’origine égale à 1/ +. _ à partir de laquelle C et Qm peuvent être


déterminées. La relation linéaire de ./ 1−0 en fonction de x n’est pas généralement
satisfaite pour0 > 0.30.

13
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Une fois Qm déterminé, et si la surface occupée par une molécule d’adsorbat est connue,
la surface du solide peut être calculée.

La valeur de C représente la courbure de l’isotherme d’adsorption. Une grande valeur de


+ + ≫ 1 produit une forme très concave vers le bas à faibles valeurs de x et une faible valeur
de C conduit à une forme concave vers le haut à faibles valeurs de x

Le modèle de B.E.T représente d’une façon satisfaisante l’adsorption des vapeurs en


multicouches sur des surfaces qui ne sont pas très hétérogènes. C’est parce que le modèle
suppose que les sites énergétiques sont uniformes à la surface du solide avec une énergie
d’adsorption constante. Ainsi que la chaleur molaire d’adsorption est la même au-delà de la
première couche, notons que ces deux hypothèses ne sont pas satisfaite pour l’adsorption des
vapeurs dans des solides microporeux [15]. (Polanyi)

Le modèle de B.E.T avec l’adsorption des gaz inertes peut être considéré comme une
meilleure méthode analytique disponible pour calculer la surface spécifique des catalyseurs
[15].

1.4.4. Modèle de Gibbs

Dans l’approche de Gibbs, la description de l’équilibre d’adsorption (phase adsorbée-


phase gazeuse) est calquée sur l’approche utilisée pour l’équilibre liquide-vapeur, en utilisant
la notion de pression d’étalement et celle de la phase adsorbée.

L’hypothèse de la phase adsorbée consiste à considérer l’ensemble des molécules


adsorbées comme une phase homogène. L’adsorbant étant totalement inerte, il est de ce fait,
thermodynamiquement logique d’appliquer, à l’équilibre, l’égalité des potentiels chimiques.

La pression d’étalement π se définit simplement comme dans le cas d’un film


bidimensionnel (Adamson 1976), comme étant la différence de tension superficielle entre
l’adsorbant seul et l’adsorbant recouvert d’adsorbat, en équilibre avec une phase gazeuse à la
pression P. Dans le cas d’une adsorption en volume, la pression d’étalement se définit au
moyen des relations thermodynamiques suivantes :

?@ ?D ?F
>=− =− =− 1.12
?A B,C,, ?A B,E,, ?A ,E,,

Où:

14
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

U: l’énergie interne

H: l’enthalpie

G: l’énergie libre de Gibbs

A: l’aire de surface de l’adsorbant en m2

π : pression d’étalement

L’équation de Gibbs-Duhem s’écrit, à une température constante :

−AG> + HGI = 0 1.13

µ: potentiel chimique (J/mol)

n: nombre de moles adsorbées (mol)

A l’équilibre avec une phase gazeuse supposée parfaite, l’égalité des potentiels
chimiques donne:

G> J H
= 1.14
G A

J E
G
> = K H 1.15
A

Cette relation, connue sous le nom de l’isotherme de Gibbs, permet de passer à une
équation d’état de phase adsorbée à une isotherme d’adsorption.

On calcule l’isotherme d’adsorption en utilisant l’isotherme de Gibbs sous la forme :

G> J H
= 1.16
G A

Si on applique l’équation des gaz parfaits à la phase adsorbée π A= n R T on obtient, à


partir de la relation précédente :

G> >
= G L Mù > = " 1.17
G

15
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

H "
= 1.18
A J

Et on obtient, à une température constante, une quantité adsorbée proportionnelle à la


pression, c’est-à-dire la loi d’Henry.

1.4.5. Modèle de Polanyi

1.4.5.1. Théorie de remplissage en volume

Si l’adsorption est très énergétiquement hétérogène comme dans le cas des solides dont la
surface des micropores est très élevée (charbon actif et gel de silice), on remarque que les
données d’adsorption subissent de grands écarts par rapport au modèle de Langmuir ou le
modèle de B.E.T. Ceci s'explique par le fait que le champ de force qui attire les molécules au
sein des pores, varie considérablement avec l’emplacement [15].

La théorie de remplissage en volume de Polanyi, fondée sur un caractère purement


thermodynamique, conduit à une courbe caractéristique définie pour chaque couple adsorbant-
adsorbat faisant intervenir des paramètres d’équilibre (pression, température et taux de
remplissage) et des constantes relatives à l’adsorbant et l’adsorbat [16].

La couche adsorbée se forme dans un gradient de potentiel intermoléculaire et la force en


un point quelconque de cette couche est mesurée par le potentiel d’adsorption O défini comme
le travail effectué par les forces d’attraction pour faire parvenir une molécule de gaz
adsorbable jusqu’en ce point [15].

Une série de surface équipotentielle sont formées par la relation entre les points dans
l’espace d’adsorption avec le même potentiel, comme le montre cette figure ci-dessous

16
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Figure 1.6 : Un schéma approximatif montrant les surfaces équipotentielles d’une


surface poreuse de charbon.

La vapeur se liquéfie chaque fois que le potentiel d’adsorption nécessaire de la


concentrer à la saturation est atteint ou dépassé [15].

Le volume d’adsorbat enfermé entre la surface de l’adsorbant et la surface équipotentielle


est désigné par W. Plus le volume W est grand, plus le potentiel d’adsorption O est faible. La
relation entre ces deux grandeurs se traduit par une courbe W=F( O ) appelée courbe
caractéristique. Polanyi a admis comme postulat que, pour un gaz et une quantité de matière
adsorbée donnée, le potentiel d’adsorption est indépendant de la température [16].

?O
= 0 1.19
?

Ce qui constitue la condition d’invariance de température.

A une température donnée, le potentiel d’adsorption s’exprime par le travail de


compression isotherme d’une mole de gaz de sa pression d’équilibre jusqu’à sa pression de
vapeur saturante p°, soit:

O = J PH 1.20

La condition d’invariance de température ne se vérifie pas dans la totalité du domaine de


remplissage. En effet, elle n’est pas vérifiée lorsque la pression tend vers zéro, c’est à dire
dans le domaine de faibles taux de remplissage [15]. La seule manière de valider cette théorie

17
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

est de définir le domaine dans lequel elle s’applique est de tracer la courbe caractéristique afin
de montrer que la condition d’invariance de température est satisfaite.

L’importance de la courbe caractéristique repose sur deux propriétés principales :

-Ayant tracée la courbe caractéristique de l’adsorption d’un couple adsorbat-adsorbant à


partir de deux ou trois isothermes convenablement choisies, ou d’une isotherme et une
isobare, il est possible de calculer les réseaux d’isothermes, d’isobares et le réseau
d’isothermes de ce couple;

- vis-à-vis d’un adsorbant, chaque adsorbat possède sa propre courbe caractéristique et il


est possible de passer de l’adsorption d’un gaz à celle d’un autre gaz au moyen d’un
coefficient d’affinité β tel que Q = R O, S .

1.4.6. Modèle de Dubinin

La théorie de Dubinin est appliquée pour caractériser l’adsorption des vapeurs dans des
adsorbants microporeux. La différence entre la théorie de Dubinin et celle de Langmuir est
dans la théorie de remplissage en volume. Dans la théorie de Langmuir, la phase adsorbée se
caractérise par monocouche sur la surface d’adsorbant, donc cette surface elle est supposée
homogène. Par contre, la théorie de Dubinin suppose que l’adsorbat occupe l’espace par un
mécanisme suivant la théorie du remplissage en volume (Polanyi) et par conséquent la vapeur
adsorbée ne forme pas une monocouche dans les pores d’où la surface n’est pas homogène
[17].

1.4.6.1. Equation de Dubinin et Radushkevich (D-R)

La théorie de Dubinin, essentiellement applicable dans le cas du remplissage des


micropores, peut aussi être utilisée dans le cas de l’adsorption sur certaines surfaces non
poreuses (équation de Dubinin-Radushkevich-Kaganer). Dubinin a montré que, pour un
système adsorbat-adsorbant donné, on obtient une seule courbe, appelée courbe
caractéristique, si l’on représente le taux de recouvrement θ en fonction de O[18]

En 1947, ils proposent l’équation de Dubinin-Radushkevich qui s’écrit sous sa forme


moderne :

O Y
= 0T U− V X Z 1.21
W

18
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Avec θ le taux de recouvrement et E l’énergie caractéristique d’adsorption (J mol-1).

L’équation de Dubinin-Radushkevich (D-R) est utilisée dans différents travaux [19-20]


pour analyser la structure des charbons microporeux et elle a donnée des résultats positifs en
tenant compte de l’hétérogénéité de la surface dans les micropores [20].

1.4.6.2. Equation de de Dubinin et Astakhov (D-A)

Dubinin et Astakhov ont proposé une autre équation de l’isotherme dans laquelle ils
introduisent un nouveau paramètre n. Cette équation, connue sous le nom de Dubinin-
Astakhov, est la suivante:

O ,
= 0T U− Z 1.22
SW

Où S est le coefficient d'affinité, W est l’énergie caractéristique d’adsorption. Elle est


fonction de l’hétérogénéité de structure de l’adsorbant et O est le potentiel d’adsorption.

Dans cette équation, l’exposant n varie entre 1 et 4. Sa valeur dépend de la porosité de


l’adsorbant. La valeur de n est d’autant plus grande que la distribution de taille de diamètres
de pores de l’adsorbant est étroite. L’équation de Dubinin-Astakhov permet la représentation
des isothermes du type I à IV [21]. Elle possède plusieurs avantages mais également de
nombreux inconvénients. Parmi ses inconvénients, il y a 3 inconvénients majeurs [22] qui
sont:

Aux faibles pressions, l’expression de la courbe caractéristique ne tend pas


automatiquement vers la loi de Henry.
l’estimation du volume molaire de l’adsorbant grâce à la lecture de l’isotherme
(saturation à la monocouche) apporte une grande incertitude.
l’hypothèse d’une courbe caractéristique indépendante de la température n’est pas
valable pour tous les systèmes notamment quand il s’agit de fluides polaires comme l’eau.

1.5. Chaleur isostérique

La chaleur isostérique d’adsorption est une propriété thermodynamique spécifique pour


un couple adsorbant-adsorbat. C’est le rapport entre une variation infinitésimale de l’enthalpie
de l’adsorbant et la variation infinitésimale de la quantité adsorbée, qui lui correspond [23].
Elle constitue une variable clef lors de l’étude et la conception d’un procédé d’adsorption.

19
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

L'information sur la chaleur dégagée au cours de l’adsorption est très importante dans
l’étude et la compréhension de la cinétique de cette dernière. En effet, une partie de cette
chaleur est directement absorbée par l’adsorbant. L’autre partie est dissipée vers le milieu qui
l’entoure. La partie de la chaleur qui est absorbée par le solide fait augmenter la température
de ce dernier. Cette augmentation de la température de l’adsorbant entraine une diminution de
la cinétique de l’adsorption. Ensuite, la vitesse de l’adsorption sera contrôlée par la vitesse de
refroidissement de l’adsorbant. Ainsi, la connaissance de la chaleur isostérique est essentielle
dans l’étude de la cinétique de l’adsorption.

Parmi les méthodes de détermination de la chaleur isostérique, il existe la méthode


directe par mesure calorimétriques et des méthodes indirectes en utilisant des équations
comme celle de Van’t Hoff dont l’expression est la suivante [23]:

∆D ? ln
− = 1.23
J Y ?

D’où ∆Dest l’enthalpie d’adsorption, R constante des gaz parfaits, T la température et P


la pression.

1.6. Applications énergétiques de l'adsorption

Les principales applications énergétiques du phénomène d'adsorption sont la production


de froid (réfrigération et climatisation) et la production de chaleur (pompe à chaleur). Elles se
basent sur les phénomènes d'adsorption (fortement exothermique), de désorption
(endothermique) ainsi que les phénomènes d'évaporation et de condensation.

1.6.1. Système de production du froid par adsorption

Dans un système à adsorption, le compresseur de la machine à compression est remplacé


par un adsorbeur ou un réacteur (compresseur thermique) où se déroulent les réactions
d’adsorption entre le fluide frigorigène et l’adsorbant. Le reste de la machine n’est pas trop
modifié.

1.6.1.1. Description d’une machine frigorifique à adsorption [24]

Le schéma de principe d’une machine frigorifique à adsorption est représenté dans la


figure (1.9).

Dans le cas le plus simple, la machine comporte les composants suivants:

20
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

un adsorbeur (contenant l’adsorbant solide, en contact avec une source chaude, il joue
pour le cycle à adsorption, le rôle joué par le compresseur (aspiration et compression)
dans un cycle à compression de vapeur.
Un condenseur, en contact avec une source intermédiaire dans le quel le réfrigérant se
condense à la pression de condensation.
Un réservoir, qui sert à stocker le réfrigérant liquide provenant du condenseur.
Une vanne de détente V3.
Un évaporateur, en contact avec la source froide, dans lequel le réfrigérant se vaporise
à pression d’évaporation.
Deux clapets anti-retour V1 et V2.

Figure 1.7 : Schéma d’une machine frigorifique à adsorption.

1.6.1.2. Principe de fonctionnement [25]

Au début de cycle, les vannes V1, V2 et V3 sont fermées, l’adsorbeur se trouve à sa


température minimale, l’adsorbant est chargé d’une masse maximale d’adsorbat.

En chauffant l’adsorbeur, la pression du gaz adsorbé augmente au fur et à mesure que sa


température augmente, la masse adsorbée reste constante.

Lorsque la pression atteint celle du condenseur (pression haute), la vanne V2 s’ouvre, la


vapeur désorbée circule vers le condenseur où elle se liquéfie à la température de
condensation et le condensât est stocké dans le réservoir.

21
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Le chauffage continue jusqu’à ce que l’adsorbeur soit en équilibre avec la température


de la source chaude où la température atteint sa valeur maximale. À ce moment, le
refroidissement de l’adsorbeur commence. Sa pression diminue et la vanne V2 se ferme.

La vanne V3 s’ouvre, le condensât stocké dans le réservoir se détend et entre dans


l’évaporateur, sa pression chute de la pression du condenseur jusqu’à celle de l’évaporateur
(pression basse).

Lorsque la pression qui règne dans l’adsorbeur atteint celle de l’évaporateur, la vanne V1
s’ouvre et l’adsorbeur qui se trouve en légère dépression, aspire la vapeur produite dans
l’évaporateur.

L’effet utile de refroidissement se produit lors de l’évaporation. Le refroidissement de


l’adsorbeur continue jusqu’à ce qu’il atteint sa température minimale, où l’adsorbant est
saturé en adsorbat. Les vannes V1et V3 se ferment et un autre cycle commence.

1.6.1.3. Coefficient de performance COP

Pour caractériser l’efficacité d’un système thermo frigorifique, le critère utilisé est
généralement, le coefficient de performance dit COP. Cependant, les expressions du COP
différent selon le chercheur.

a- COP intrinsèque [26]

Le coefficient de performance intrinsèque d’un couple est défini conformément au cycle


et indépendamment du type d’installation par :

D8
+^ _ = 1.24
DY + D` + Da

Avec :

H1: effet utile de réfrigération

H2: chaleur latente de désorption.

H3 : chaleur sensible d’adsorption.

H4 : chaleur sensible de l’adsorbant

22
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

b- COP solaire [27]

Le coefficient de performance solaire (COPS) est le rapport de l’énergie spécifique servi


pour produire la quantité de froid, au flux solaire total incident sur la surface du capteur

*c
+^ b = 1.25
W

Qfr est la quantité d’énergie nécessaire à la production de froid et E c’est le flux solaire
total incident sur la surface du capteur.

c- COP thermique [27]

Nous désignons par coefficient de performance thermique (COPth), le rapport de


l’énergie frigorifique que produit l’évaporation de la quantité totale de frigorigène désorbée à
l’énergie consommée pour recycler cette quantité :

*
+^ de = 1.26
f

1.6.4. Avantages et inconvénients des machines à adsorption

1.6.4.1. Avantages [23,28]

• Les systèmes à adsorption peuvent s’alimenter dans un grand intervalle de


température.
• Une température inférieure à 50°C peut être utilisée comme une source de chaleur
pour les systèmes à adsorption.
• Une source de chaleur proche de 500°C peut être utilisée directement sans aucune
production du phénomène de corrosion par contre aux systèmes à absorption une
température supérieur à 200°C provoque la corrosion du système.
• L’absence de compression mécanique, donc pas de vibrations et de bruits.
• L’intermittence du cycle de base associé à ces machines représente une caractéristique
utile dans les applications solaires où l’énergie solaire n’est que discontinuement
disponible. Ces machines sont donc parfaitement adaptables à cette énergie.
• Consommation très faible, sinon inexistante, d'énergie noble mécanique ou électrique.
• Les réfrigérants des systèmes à adsorption peuvent atteindre des températures
inférieures à 0 °C, alors que les systèmes à absorption humide n'atteignent pas le zéro
degré Celsius.
23
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

• Des coûts de fonctionnement et d’entretien très réduits.

1.6.4.2. Inconvénients [28]

• Le coefficient de performance thermique de ces machines est limité (< 0.5). Donc ce
coefficient est plus faible que ceux des systèmes à compression et à absorption.
• Basses pressions de vapeur avec les frigorigènes utilisés (méthanol).
• Avec l’eau, l’impossibilité de produire du froid au-dessous de 0 °C.
• Les performances du système de captation des machines frigorifiques solaires à
adsorption sont particulièrement sensibles aux conditions environnementales (vent,
température ambiante et rayonnement solaire), ce qui renforce le caractère aléatoire de la
production frigorifique provenant du caractère fluctuant de l’énergie solaire [23].

1.6.2. Pompes à chaleur

Aujourd'hui, les pompes à chaleur à adsorption reçoivent une attention considérable car
elles sont économes en énergie et respectueuse de l'environnement. Elles produisent de la
chaleur et du froid en utilisant des sources d'énergie thermiques telles que l’énergie solaire et
la géothermique ou la chaleur cédée par les processus industriels [29].

1.6.2.1. Définition d’une pompe à chaleur

La pompe à chaleur est un appareil qui permet de prélever la chaleur d’un milieu ayant
une température basse et de la transférer vers un milieu ayant une température plus élevée.
La chaleur ne se transmet spontanément que d’un milieu plus chaud vers un milieu plus
froid. La pompe à chaleur nécessite donc l’apport d’une énergie pour fonctionner
(généralement l’électricité). On peut donc considérer qu’il s’agit en fait d’un système de
chauffage électrique plus efficace que les chauffages traditionnels. En effet, pour 1 kWh
(kiloWattheure) électrique consommé, la machine produit 3,6 kWh de chaleur. C’est la raison
pour la quelle la pompe à chaleur est plutôt considérée comme une technique URE (utilisation
rationnelle d’énergie) que comme une technique liée aux énergies renouvelables [30].

1.6.2.2. Cycle d’une pompe à chaleur à adsorption


La pompe à chaleur à adsorption est constitué de quatre parties principales :

• Un adsorbeur : un récipient rempli avec un adsorbant.


• Un condenseur

24
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

• Un évaporateur
• Une valve d’expansion

Généralement, la pompe à chaleur à adsorption opère par circulation de l’adsorbat entre


l’adsorbeur, le condenseur et l’évaporateur. Dans le cycle d’adsorption d’une pompe à
chaleur, le phénomène d’adsorption joue le même rôle qu’une énergie mécanique de telle
sorte que le fluide utilisé peut circuler entre trois niveaux de température comme montre la
figure (1.8) tandis que le cycle de compression fonctionne entre deux niveaux de température
et a besoin d’une énergie mécanique.

Figure 1.8 : Transfert de chaleur dans un cycle idéal d’une PACA [29]

Le cycle d’une pompe à chaleur à adsorption peut être divisé en deux cycles séparés :
Le premier cycle est la pompe à chaleur dans laquelle le fluide frigorigène est vaporisé dans
un évaporateur en prenant la chaleur Q1 à partir d’une source à basse température et libère une
chaleur Qa à la première source de température intermédiaire. Ce cycle représente le
processus d’adsorption. Le deuxième cycle est un moteur thermique qui reçoit la chaleur Qz
d’une source à haute température et libère une chaleur Qc à la seconde source de température
intermédiaire. Le transfert de la chaleur Qc à la source de température intermédiaire se fait
durant la condensation du fluide utilisé dans le condenseur. Ce cycle représente le processus
de désorption [29]. On suppose que le travail obtenu dans le moteur thermique est employée
pour faire fonctionner la pompe à chaleur. Les sources de température intermédiaire (Tc et
Ta) sont généralement proches [29].

25
CHAPITRE 1 L’adsorption et application énergétiques

Le coefficient de performance pour un cycle d’une pompe à chaleur à adsorption peut


être défini comme :
Pour le refroidissement :

1− 6
h i
+^ cé* = = 1.27
i V X−1
6
h

Pour le chauffage :

1− 6
6 i
+^ e = = 1+ 1.28
i V X−16
h

26
Chapitre 2
Choix du couple adsorbant/adsorbat
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

2.1. Les adsorbants

Le choix d’un adsorbant dépend de beaucoup de critères à commencer par sa capacité


d’adsorption et la cinétique d’adsorption. La capacité d’adsorption est elle-même fonction de
la concentration de l’adsorbat et des conditions opératoires lors de l’adsorption (température,
pression, composition du gaz à traiter...). Un critère également très déterminant est le degré de
sélectivité souhaité. Les propriétés mécaniques et thermiques de l’adsorbant doivent aussi être
prises en compte: résistance mécanique, chaleur d’adsorption, résistance thermique,
conductivité thermique. Enfin, le prix de l’adsorbant constitue aussi l’un des principaux
critères de choix d’un adsorbant [31].

Ce choix est souvent limité à des matériaux poreux dont les plus traditionnels sont les
charbons actifs, les alumines activées, les gels de silice, les argiles activées et les zéolites. Il
s’agit d’adsorbants physiques qui sont de loin les plus utilisés. Des adsorbants chimiques
suscitent néanmoins de plus en plus d’intérêt.

2.1.1. Les charbons actifs

La fabrication et l'utilisation des charbons actifs datent du dix-neuvième siècle. Ils sont
préparés à partir de matières contenant du carbone comme le bois, le charbon, le coke de
pétrole, la noix de coco ou les noix de certains fruits. Dans un premier temps, du charbon de
bois est produit par simple pyrolyse. Ce dernier est ensuite oxydé par de la vapeur d’eau pour
produire une structure microporeuse. La qualité d’un charbon actif dépend étroitement de la
nature du précurseur de l’oxydation ainsi que des conditions de traitement du charbon initial.
La qualité d’un charbon actif dépend étroitement de la nature du précurseur de l’oxydation
ainsi que des conditions de traitement du charbon initial [32]. Les charbons peuvent
également être activés à chaud en présence d’agents chimiques déshydratants de type acide
phosphorique ou chlorure de zinc. Les charbons actifs sont caractérisés par de faibles chaleurs
d'adsorption ce qui facilite leur régénération. De plus, ils sont parmi les rares adsorbants
commerciaux utilisés pour des procédés de séparation ou purification de mélanges gazeux
contenant de la vapeur d'eau. Souvent aucun traitement préalable pour éliminer cette vapeur
n'est nécessaire. Ils possèdent également une surface interne très accessible ce qui ne restreint
pas leur emploi à la séparation de molécules polaires. Ils se trouvent sous forme de poudres,
pellets, grains, tissus ou fibres [32]. Il est à noter que près de 400.000 tonnes de charbons
actifs sont produits par an.

27
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

Des études plus récentes [33] ont montré que les fibres de charbons actifs (ACF)
possèdent une capacité d’adsorption élevée et possèdent aussi des bonnes caractéristiques de
transfert de matière. Cependant les performances de transfert de chaleur sont pauvres car la
fraction du vide dans les fibres de charbons actifs dépasse 0.90%.

2.1.2. Les gels de silice

Il s’agit d’une forme synthétique amorphe de l’acide silicique Si(OH)4. Ce sont des
réseaux rigides et continus de particules sphériques de silice colloïdale. Ces gels ont des
structures poreuses très riches en SiO2. Leur distribution de taille de pores dépend de leur
méthode de préparation. Commercialement, les gels de silice sont préparés en mélangeant une
solution de silicate de sodium avec un acide minéral comme l'acide sulfurique. La réaction
produit une dispersion concentrée de particules finement divisées de SiO2 hydratées. Il existe
principalement deux types de gels de silice: les microporeux, assez hydrophiles, avec une
surface spécifique de 750 à 850 m2/g et un diamètre moyen des pores de 22-26 Ǻ et les
macroporeux caractérisés par une surface spécifique de l'ordre de 300-350 m2/g et une taille
des pores entre 100 et 150 Ǻ. Comme les alumines activées, les gels de silice sont très
employés pour des opérations de séchage. Ils sont également utilisés comme phase
stationnaire pour la chromatographie. Dans le monde, on produit environ 25.000 tonnes de
gels de silice par an [34].

2.1.3. Les zéolites

En 1997, l’Association Minéralogique Internationale (IMA) définit les zéolites comme


des « substances cristallisées ayant une structure constituée de tétraèdres interconnectés,
chacun consistant en 4 atomes d’oxygène emprisonnant un cation (habituellement Si ou Al) ».
Ce sont des aluminosilicates microporeux de formule globale (AlO2 M,nSiO2 ) (n ≥ 1) où M
est souvent un métal alcalin ou alcalino-terreux.

D’après Coombs et al [35], le groupe des zéolites rassemble 83 espèces. La première zéolite
naturelle fut découverte en 1756 par le suédois Cronstedt et la première zéolite synthétique fut
obtenue par Deville en 1862. Les zéolites sont utilisées pour leur propriété d’échange d’ions
mais également comme adsorbants, tamis moléculaires ou comme catalyseurs.

28
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

Figure 2.1 : Exemples de structures de zéolites (zéolites de type X et Y)

En théorie, les zéolites sont des adsorbants pouvant être utilisés pour le traitement et la
séparation de n'importe quel type de mélange gazeux. La séparation se fait en fonction de la
taille. Il s'agit, du moins en théorie, d'une sorte de tamisage. Il suffit que les molécules de gaz
aient une taille moléculaire plus petite que les cavités de la zéolite pour qu'elles soient
retenues. Beaucoup de procédés industriels utilisent déjà les zéolites comme adsorbants.
Parmi ces procédés, on pourrait citer le traitement de l'air pour la production de l'oxygène et
l'azote, la purification de l'hydrogène, la séparation des n-paraffines des chaînes branchées et
des hydrocarbures cycliques, la séparation des hydrocarbures aromatiques et le séchage. Il est
à noter qu'il se fabrique environ 150.000 tonne par an de zéolites pour adsorption.

2.1.4. Les adsorbants chimiques

Certains solvants chimiques et notamment les amines sont très utilisés pour le traitement
des flux de gaz acides (CO2, H2S). Ils sont caractérisés par leur grande réactivité avec ces gaz.
Au début des années 90, le HSSSI (Hamilton Sunstrand Space Systems International) a
développé un nouveau procédé utilisant les amines, sous forme solide, pour le compte de la
NASA [35]. Les adsorbants chimiques sont principalement [36].

• Métaux chlorides

• Sels et les métaux hydrides

• Oxydes de métaux

Certaines argiles comme l’hydrotalcite peuvent être utilisées comme adsorbants chimiques à
haute température [37]. Il s’agit souvent d’argiles ioniques formées de couches chargées

29
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

positivement grâce à des oxydes ou hydroxydes de métal et d’inter-couches d’anions, souvent


des carbonates. A 673 K et 10 bars, l’hydrotalcite aurait une capacité de 0,45 moles de CO2
/kg d’adsorbant, soit environ 20 g de CO2/kg de solide.

2.1.5. Les adsorbants composites

2.1.5.1. Introduction

La technologie des réfrigérateurs à adsorption a développée rapidement dans ces


dernières années due à l’attention à la crise énergétique.des refroidisseurs a différents couple
adsorbants /adsorbats sont presque prés à être commercialisée au Japon et en Allemagne.
Cependant ils sont freinés à cause de leur faible conductivité thermique et massique due à la
grande porosité de ces adsorbants .il ya deux méthodes pour régler ce probleme.la première
est de développer un nouvel adsorbant qui possède une grande capacité d’adsorption, l’autre
méthode consiste à améliorer le transfert thermique et massique au sein des adsorbants [38].

Une nouvelle famille d’adsorbant sont appelés adsorbants composites synthétisés par
imprégnation de solides comme les sels hygroscopiques (CaCl2; Ca(NO3)2; LiBr; LiCl…..etc)
dans les pores des adsorbants [39,41] afin d’améliorer leurs conductivités thermique et
massique .En outre les isothermes d’adsorption pour ces adsorbants sont mesurer pour prédire
la performance des systèmes [42].

2.1.5.2. Préparation

La majorité des adsorbants composites [43,46] sont préparés par la méthode


d’imprégnation d’une solution aqueuse dans des solides poreux en suivants le processus cités
dans de nombreux travaux [47,49] comme suit :

• Préparation d’une solution à un certain pourcentage massique.

• Immerger une quantité du solide à imprégné dans la solution préparée précédemment


pendant un intervalle de temps bien définit

• Filtration de la solution afin de récupérer le solide riche en ions.

• Un séchage dans une température et humidité constante.

30
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

2.1.5.3. Les adsorbants composites utilisés dans la réfrigération

a- Gel de silice-nitrate de calcium

Cet adsorbant composite nommé SWS-8L est synthétisé par Yuri I .Aristov [50] en
Russie en imprégnant le gel de silice mésoporeux avec une solution aqueuse de nitrate de
calcium.

Les équilibres d’adsorption avec de l’eau sont étudiés par la mesure des isobares et les
isostères d’adsorption à T=30-150 s°C. La sorption de l’eau augmente de 0,2-0,3 g/g à cause
de la présence du sel dans les pores de silice. La chaleur isostérique d’adsorption diminue de
52Kj/mol à 47Kj/mol lorsque la quantité d’eau augmente de 0,07 à 0,23.

b- Aluminium anodyzé-Chlorure de calcium

Cet adsorbant est synthétisé au Japon par Mikio Kumita [51]. Le CaCl2-aluminium
anodyzé a été préparé par la méthode d’imprégnation. La quantité de chlorure de calcium
imprégné dans les filmes d’alumine atteint 16,1%. Les résultats expérimentaux montrent que
cet adsorbant adsorbe une quantité très petite de la vapeur d’eau mais cet adsorbat composite
est active. Cependant ce composite est un adsorbant de future pour les refroidisseurs à
adsorption en utilisant l’eau comme un fluide de travail.

c- LiCl+LiBr-vermiculite

Un nouvel adsorbant synthétisé par Yuri Aristov et Cartisa Gordeva [52] constitué d’une
mixture binaire de lithium, chlorure et bromure dans les méso pores de différents adsorbants.
Leurs compositions sont étudiées par DRX et les équilibres d’adsorption avec l’eau, méthanol
et l’ammoniac sont étudiés par analyse thermogravimétrique. Il a été montré que la formation
d’une solution solide homogène de sel conduit au changement de la température d’équilibre
de la solvatation. Ainsi le confinement des sels binaires dans les pores des matrices peut être
un outil important pour la conception des matériaux innovants avec des propriétés de sorption
prédéterminées.

d- MCM 41-CaCl2

Cet adsorbant est synthétisé par J.G, R.Z. Wang et L. X. Li [53] par l’imprégnation de
chlorure de calcium dans les pores de MCM-41. Les données expérimentales montrent que la
capacité d’adsorption de cet adsorbant peut atteindre 1,75 kg par un kilogramme d’adsorbant

31
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

sec. Les caractéristiques de désorption du MCM41-CaCl2 sont aussi étudiés et les résultats
montrent que l’adsorbant peut désorber plus de 90% de l’eau à une température de 80°C.

e- Gel de silice-chlorure de calcium

Une étude effectuée en Russie [54] qui présente les résultats expérimentaux d’un
refroidissement à l’échelle de laboratoire en utilisant un adsorbant composite à base de CaCl2
supporté par le gel de silice synthétisé par imprégnation. Les propriétés de sorption de ce
matériau donnent un COP de l’ordre de 0,6.

Un autre travail effectué par Ivan Glaznev et Yurity Aristov [42] en utilisant un adsorbant
composite constitué de gel de silice et CaCl2 sous le nom de CaCl2/SBA-15 afin de
l’appliquer dans les transformations adsorptive à une chaleur à basse température. L’équilibre
et la dynamique d’adsorption de l’eau sont étudiés dans des conditions typiques pour des
phases isobares d’un cycle AHT. Les résultats montrent des isothermes raides et la pression à
la quelle la forte augmentation de l’adsorption étant plus élevée dans les pores les plus larges.

2.2. Les réfrigérants (adsorbats)

La technologie d’adsorption peut être utilisée non seulement pour le conditionnement


d’air et la réfrigération mais aussi pour améliorer le transfert de chaleur dans les
transformateurs thermiques, et le choix de réfrigérants doit être satisfaisant à l’application
demandée [36] .

Les caractéristiques que doit posséder un bon réfrigérant sont [36,55]:

1. Une grande chaleur latente de vaporisation par unité de volume ou de masse,

2. Stabilité thermique.

3. Température d’évaporation inférieure à 0°C.

4. Diamètre des molécules inférieur à 20 A°.

5. Non inflammable, non toxique, et non corrosive.

6. La pression de vapeur saturante est comprise entre 1 et 5 pour les températures


opératoires.

32
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

Dans la réalité, il n’est y a pas des réfrigérants qui possèdent toutes ces caractéristiques à
la fois et la plupart des réfrigérant utilisés sont : l’eau, l’ammoniac, méthanol, éthanol. Le
tableau suivant donne quelques propriétés physiques des adsorbats les plus utilisés dans la
production du froid.

Tableau 2.1 Propriétés des adsorbats utilisé dans la production du froid

Réfrigérants Formule chimique Température d’ébullition Chaleur latente de


normale °C vaporisation (kJ/kg)
Ammoniac NH3 -34 1368
Eau H2O 100 2258
Méthanol CH3OH 65 1102
Ethanol C2 H5OH 79 842

Les réfrigérant dont la température d’ébullition est inférieur à -10°C à 1atm sont des
réfrigérants à pression positive, cependant les autres sont des réfrigérants à vide. L’ammoniac
est un exemple de réfrigérants à pression positive et peut être utilisé en comptes avec le
charbon actif et le charbon actif en fibres. La pression de saturation de méthanol et d’éthanol
sont similaire [36], mais les chaleurs de vaporisation sont complètement différentes. Le
méthanol est aussi peut être utilisé avec les charbons actifs et les fibres de charbon actifs;
l’eau peut être considéré comme un réfrigérants parfait, sauf l’impossibilité de production de
froid à des températures inférieurs à 0°C. L’eau est utilisée en couple avec le gel de silice et
les zéolites [36].

Plusieurs études [56-58] ont montrés que le méthanol est le meilleur adsorbat en couple
avec le charbon actif en particulier.

2.3. Choix du couple adsorbant/adsorbat

Le couple adsorbant/adsorbat qu’il faut être compatible avec l’environnement, est l’un
des facteurs les plus importants des systèmes de réfrigérations et les pompes à chaleurs à
adsorption [29].

Pour les adsorbats les caractéristiques citées précédemment doivent être vérifié. De
l’autre coté les adsorbants doivent posséder les caractéristiques suivantes [55,29] :

• Une capacité d’adsorption élevée,

33
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

• Une grande conductivité thermique,

• Un coût bas,

• Stabilité thermique et facilité de régénérations.

• Dureté et résistance mécanique.

Un autre critère très important pour la réaction d’un couple adsorbant/adsorbat


appropriée est la nature des interactions entre l’adsorbant et l’adsorbat. (physisorption et
chimisorption).

Le couples les plus utilisées dans la production du froid et les pompes à chaleur à
adsorption sont: zéolites / eau, charbon actif/ méthanol, gel de silice/ eau, charbon
actif/ammoniac [55].

2.3.1. Charbon actif/méthanol ou charbon actif/ammoniac

Les processus d’adsorption de charbon actif/méthanol et charbon actif/ammoniac sont


similaire, et ils comportent le phénomène de remplissage et la condensation dans les pores de
l’adsorbant. L’adsorption se passe principalement dans les micropores [36].

Charbon actif/méthanol est l’un des couples les plus utilisés car il possède une grande
capacité d’adsorption et des faibles chaleurs d’adsorption de l’ordre 1800-2000 kJ/kg. Ce
couple est aussi préférable lors de l’utilisation de l’énergie solaire comme une source de
chaleur car les températures de désorption sont faibles. Les températures supérieures à 120 °C
doivent être évitées car d’après HU [36], à des températures supérieures à 120 °C on a affaire
à la décomposition du méthanol aux différents composés. Ce couple possède des
inconvénients car la nécessité du vide à l’intérieur de la machine lors d’utilisation de ce
couple augmente la complexité et réduit la rentabilité de la machine [36].

Charbon actif/ammoniac est un autre couple utilisé dans la réfrigération. Comparé avec le
charbon actif/méthanol les deux couples possèdent une chaleur d’adsorption similaire, mais ce
couple possède un avantage par rapport au charbon actif/méthanol car il peut être utilisé à des
pressions très élevées (16 bar à température de condensation 40°C), le transfert de masse est
élevé donc le cycle de temps peut être réduit. Un autre avantage de charbon actif/ammoniac
par rapport au charbon actif/méthanol est la possibilité d’utiliser une source de chaleur à une
température de 200°C ou plus. Les inconvénients du couple charbon actif/ammoniac sont

34
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

relativement la toxicité de la mauvaise odeur de l’ammoniac, l’incompatibilité entre


l’ammoniac et le cuivre, et la quantité du cycle d’adsorption est plus petite en comparant les
résultats obtenus avec le charbon actif/méthanol [36].Une étude comparative [59] entre deux
couples charbon actif/méthanol et le charbon actif/éthanol utilisés dans une machine à
production de glace, montre que l’effet de réfrigération avec le charbon actif/méthanol est
supérieur à l’effet de réfrigération en utilisant le charbon actif/éthanol. La performance de la
machine solaire de production de glace avec le couple de charbon actif/méthanol est 3-4 fois
plus grande que celle obtenue avec le couple charbon actif/éthanol.

Une autre étude expérimentale [60] montre que les fibres de charbon actif sont plus
avantageuses que les charbons actifs traditionnels :

1. Une valeur de COP plus élevé du à une augmentation de 15%,

2. Une large capacité de réfrigération par unité de masse d’adsorbant de temps,

3. Un cycle cours d’adsorption/désorption par rapport aux charbons actifs


normaux.

2.3.2. Gel de silice/eau

Au début des années 1980, les travaux sont réalisés en utilisant le couple gel de silice/eau
et la majorité de ces travaux ont été réalisés au Japon [61]. Dans un effort pour utiliser
l’énergie solaire Sakoda et Suzuki [62] réalisent un coefficient de performance solaire de 0,2
avec un collecteur solaire de 500×500×50 mm3, chargé avec un 1 kg de gel de silice et 1,5 kg
d’eau distillée dans l’évaporateur. Deux études sur des nouveaux refroidisseurs à adsorption
ont été réalisées par l’université SHAGHAI JIAO TONG au JAPON. Ces refroidisseurs
peuvent s’alimenter par une source de chaleur à une température de 55°C [63,64]. Ortel et
Ficher [61] ont utilisé le méthanol avec le gel de silice; ce système peut opérer à une
température inférieure à 0°C, mais à cause des propriétés thermodynamiques du méthanol le
COP du système est réduit de 30 %.

Un des inconvénients du couple gel de silice/eau est la faible quantité d’adsorption, qui
est de l’ordre 0,2 kJ/kg. Un autre inconvénient est l’impossibilité de travailler à des
températures inférieures à 0°C [36].

35
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

2.3.3. Zéolites/eau

La structures est le mécanisme d’adsorption de différente zéolites sont différents. Par


exemple les zéolites de type A et le type X ont une structure d’octaèdre. Il y a 24 molécules
d’eau qui peuvent être adsorbées dans les pores d’une unité de cristal de zéolites. La structure
squelette de zéolites X et Y est similaire au squelette de zéolites naturelle. Le volume de pores
des zéolites de types X et Y est large par rapport au volume de pore d’autres types de zéolites.

Une unité de cristal peut contenir 235 molécules d’eau après le processus d’adsorption, et
la plupart des molécules sont accumulées dans le centre des pores, [61]. Le couple
zéolites/eau peut être utilisé dans les systèmes de déshumidification et de réfrigération. La
chaleur d’adsorption du couple zéolites/eau est plus élevée à celle du couple gel de silice/eau,
et elle est de l’ordre de 3300-4200 kJ/kg [36]. Le couple zéolite/eau est stable à des
températures élevées, cette paire peut être utilisée pour recouvrer une chaleur à une
température plus de 200°C. Dû à une grande chaleur d’adsorption et une grande température
de désorption, les performances du couple zéolites/eau sont basses par rapport au couple
charbon actif/méthanol à des sources de chaleur inférieures à 150°C, mais cette paire peut
avoir un COP plus élevé si la source opère à une température plus de 200°C.

Au début des années 1970 Tchernev [65] a développé un système utilisant le couple
zéolite/eau alimenté par le soleil. Dupont et al [61] ont développé un système pour la
production de la glace en utilisant le couple zéolite-13X/eau; ce système possède une capacité
de production de glace de l’ordre de 10 kg/jour, et le système atteint un coefficient de
performance solaire de 0,15. Plus tard, Erdem- Senataler [61] ont utilisé un couple zéolite/eau
qui peut fonctionner si la température ambiante est inférieure à 20°C.

Les inconvénients des couples Zéolites/eau sont similaires à ceux des couples gel de
silice/eau comme l’impossibilité de travailler à des températures inférieures à 0°C et une
mauvaise performance de transfert de masse due au travail à des faibles pressions [36].

2.4. Caractérisation

Les différentes techniques de caractérisation permettent de connaitre la structure


cristalline des adsorbants ainsi que leurs compositions chimiques. Il existe plusieurs
techniques de caractérisation.

36
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

2.4.1. Caractérisation générale des adsorbants

La principale caractéristique d’un adsorbant est sa porosité. Cette caractéristique est


souvent plus importante que les propriétés chimiques de l’adsorbant. Elle comprend le volume
des pores, leur distribution de taille ainsi que la surface spécifique.

2.4.1.1. Porosité

La porosité se traduit par l’existence de pores plus ou moins tortueux parcourant le


volume brut du solide. Les pores ont généralement des diamètres pouvant aller de 5 Å à
plusieurs centaines d’Angströms. Ils sont classés depuis 1972 par l’IUPAC (International
Union of Pure and Applied Chemistry) selon leur taille en trois catégories principales [35].

-Les micropores de largeur inférieure à 2 nm.

-Les mésopores de largeur allant de 2 à 50 nm.

-Les macropores de largeur supérieure à 50 nm.

2.4.1.2. Surface spécifique

La surface spécifique d’un solide est définie comme la surface par unité de masse. Elle
est habituellement exprimée en mètres carrés par gramme. Pour la déterminer, il faut réussir à
estimer la quantité d’adsorbat nécessaire pour recouvrir l’adsorbant par seulement une couche
monomoléculaire appelée monocouche. En général, quand les molécules d’un gaz s’adsorbent
à la surface d’un solide, elles ne tendent pas à former une monocouche. Elles se fixent les
unes sur les autres constituant des multicouches avant que la surface du solide ne soit
complètement saturée d’où une difficulté dans l’estimation de la monocouche [66].

Actuellement, la méthode la plus utilisée pour mesurer la surface spécifique d’un solide
est le modèle BET du nom de Brunauer, Emmett et Teller qui l’ont découverte.

2.4.1.3. Distribution granulométrique:

La distribution en taille de l’adsorbant ou sa granulométrie conditionne la perte de charge


du lit. C’est pour cela que sa détermination est très importante. Généralement, la méthode
d'analyse granulométrique utilisée diffère selon la taille des particules à étudier [35]. Parmi
ces méthodes on pourrait citer :

-La diffraction de lumière pour les particules de taille comprise entre 100nm et 1mm.

37
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

-La sédimentation pour les poudres de taille comprise entre 10nm et 300 µm.

-La corrélation des photons pour les poudres de taille variant entre 2nm et 500nm.

-L’analyse d’images pour toutes tailles mais présentant un intérêt particulier pour les
particules non-sphériques.

2.4.1.4. Autres caractéristiques:

En plus de la mesure du volume poreux, de la distribution en taille des pores et de la


surface spécifique, il est important de déterminer la masse volumique apparente de
l’adsorbant. C’est celle-ci qui permet d’estimer la masse d’adsorbant à mettre en œuvre dans
un procédé d’adsorption et la taille de ce dernier. Ensuite, à l’aide de la capacité d’adsorption,
il est possible d’évaluer la durée de cycle du lit d’adsorbant. La connaissance de la
conductivité électrique est tout particulièrement importante dans le cas de la désorption par
effet Joule. Pour une meilleure compréhension et une meilleure maitrise de la cinétique
d’adsorption, il faut disposer des coefficients de transfert de matière dans l’adsorbant.

2.4.2. Caractérisation des adsorbants composites

En plus des caractéristiques citées précédemment, d'autres techniques sont utilisés pour
l'analyse des propriétés et caractéristiques des adsorbants composites

2.4.2.1. Spectrométrie photo électronique X

La spectroscopie photoelectronique x est souvent connue sous le nom de la spectroscopie


électronique pour analyse chimique (electrospectroscopy for chimical analysis) pour étudier la
composition chimique de la surface des matériaux [67]. La spectroscopie photoelectronique X
est basée sur les effets photoélectriques, elle est développée au cours des années 1960 par
Kais Sieghahn et son groupe de recherche au sein de l’université de Uppsala, Suède [67].

Une synthèse d’un adsorbant composite effectuée en Chine [68] à base de charbon actif
imprégné par le gel de silice et le CaCl2 à été effectué dans l’université de Hongkong. La
composition élémentaire de cet adsorbant est premièrement analysée en utilisant la
spectrométrie photoelectronique X. Le spectre fournit par l’appareil montre que tous es pores
du charbon actif sont imprégnés avec le gel de silice et le chlorure de calcium CaCl2.

38
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

2.4.2.2 . Diffraction des rayons X

Les rayons X sont une onde électromagnétique qui interagit avec le nuage électronique
des atomes. Parmi les interactions possibles, il y a la diffusion élastique, les rayons X sont
diffusés dans toutes les directions de l'espace, en gardant la même énergie, la même longueur
d'onde. Lorsque les rayons X frappent un morceau de matière, ils sont donc diffusés par
chacun des atomes de la cible. Ces rayons X diffusés interfèrent entre eux. Si les atomes sont
ordonnés, c.-à-d. placés à des intervalles réguliers (ce qui caractérise les cristaux), alors ces
interférences vont être constructrices dans certaines directions (c.-à-d. les ondes
s'additionnent), destructrices dans d'autres (c.-à-d. les ondes s'annulent). Ces interférences
d'ondes diffusées forment le phénomène de diffraction. Donc, pour certains angles de
déviation 2θ du faisceau, on détecte des rayons X (interférences constructrices), ce sont les
pics du diffractogramme; ces angles de déviation sont caractéristiques de l'organisation des
atomes dans la maille cristalline. Dans les autres directions, on ne détecte pas de rayon X,
c'est la ligne de fond du signal [69].

Un adsorbant composite à base de (LiCl+LiBr) supporté par la vermiculite est synthétisé


en Russie [52] et caractérisé par la diffraction des rayons X. Les motifs de diffraction des
rayons X du composite LiCl-LiBr (1:3)/vermiculite présentent des pics symétrique qui
peuvent être assigné comme (111), (200), (220) réflexion du LiBr cubique. Ces pics sont
décalés vers des angles par rapport à ceux du sel de référence (LiBr).Ce qui indique une
diminution du paramètre de maille du à la formation d’une solution solide homogène de LiCl
dans le LiBr.

2.4.2.3. Microscopie électronique à balayage

Le microscope électronique à balayage MEB permet d'obtenir des images de surfaces de


pratiquement tous les matériaux solides, à des échelles allant de celle de la loupe (x10) à celle
du microscope électronique en transmission (x500.000 ou plus). Ces images frappent en
premier par le rendu très parlant du relief et la grande profondeur de champ.

Le MEB conventionnel fonctionne dans un vide ordinaire (10-5 à 10-6 mbar); les
échantillons peuvent être massifs, de dimension allant de quelques 1µm (particules) à une
dizaine de cm de diamètre. Ils doivent supporter le vide sans le polluer et être conducteurs. La
préparation est en général simple. Le MEB à pression contrôlée (dit environnemental ou low
vacuum) permet l'observation dans un vide allant jusqu'à 30 mbar, rendant ainsi possible

39
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

l'examen d'échantillons humides ou gras (ech. biologiques), d'isolants sans métallisation


préalable (céramiques, métaux corrodés), Equipé de détecteurs appropriés, le MEB permet de
faire entre autres de la microanalyse X, analyse élémentaire locale [70].

L’adsorbant composite synthétisé en chine à base de CaCl2 supporté par le gel de silice
et le charbon actif [68] est analysé par la microscopie électronique à balayage avant et après la
pénétration du gel de silice et CaCl2 dans le charbon et donne les images si dessous :

Figure 2.2 Images MEB du charbon actif avant la pénétration

Figure 2.3 Images MEB du charbon actif après la pénétration

D’après ces image on remarque la porosité du charbon actif est diminué après la
pénétration du silica gel et le CaCl2 donc on constate que les pores du charbon sont occupés
par le gel de silice et le CaCl2.

Un autre adsorbants composite synthétisé par Christopher et son groupe de recherche en


Chine [71] à base de CaCl2 supporter par la zéolite 13X est analyser par la MEB et donne des
photos suivantes :

40
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

Figure 2.4 Images MEB de zéolite 13X/CaCl2 adsorbants composites avec différents taux
de CaCl2

D’après les images les cristaux de l’adsorbant ont une forme claire et restent séparés les
uns par rapport aux autres. Cela montre que le procéder d’échange d’ions ne détruit pas la
morphologie de zéolites.

L’effet de pénétration du CaCl2 dans la zéolite est montré dans les images III et IV. Le
degré de liaison entre les cristaux de zéolites augmente avec l’augmentation de la
concentration de la solution de CaCl2 comme montre l’image VI ou la description de la
morphologie est un peu difficile.

2.4.2.4. Surface spécifique par la méthode de BET: Brunauer-Emmet-Teller

La théorie de BET vise à expliquer l’adsorption physique des molécules sonde à la


surface des solides elle est considérer comme une technique SBET et le volume poreux total
du solide. Pour l’adsorbant composite synthétisé en Chine [68] à base de charbon actif avec
gel de silice et CaCl2 la méthode de BET est utilisé pour calculer la surface spécifique du
charbon actif sont imprégnés par le gel de silice et chlorure de calcium. Une diminution du
volume dies pores indique que les pores sont occupés par le gel de silice et le CaCl2.

Pour l’adsorbant composite à base de zéolite 13X /CaCl2 synthétisée par Christopher Y.H
Chao et K.C Chan [71] au sein de l’université de Hang Kong en chine et la surface spécifique
SBET, la volume poreux total et la distribution de la surface poreuse de l’adsorbant composite

41
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

sont mesurée en utilisant un appareil d’adsorption phtisique l’azote est utilisée comme
adsorbant sons une température de -196°

Le modèle de BET est utilisé pour calculer la surface spécifique. le volume poreux total
est trouver par la mesure direct du volume de l’azote adsorbé ainsi la distribution de la surface
poreuse est caractériser par le modèle de BJH [71].

2.4.2.5. Spectroscopie infrarouge

La spectroscopie infrarouge est l’une des techniques spectroscopiques les plus courantes
utilisées par des chimistes. Simplement c’est la mesure d’adsorption de différentes fréquences
infrarouges par un échantillon placé dans le trajet d’un faisceau infrarouge. L’objectif
principal de la spectroscopie infrarouge est la détermination des groupes fonctionnels
absorbants des fréquences caractéristiques d’une radiation infrarouge. L’utilisation des
accessoires d’échantillonnage différents, des spectromètres infrarouges peuvent accepter une
large gamme de types d’échantillon comme les gaz liquides et solides. Ainsi la spectroscopie
est finalement un élément important et populaire pour l’élucidation outils de la structure et
l’identification des composée [72].

Une étude récente en Russie [73] sur la synthèse et les propriétés d’adsorption d’un
nouvel adsorbant composite à base de gel de silice (SBA-15pores) imprégné par le chlorure
de calcium. L’adsorbant est caractérisé avant et après l’imprégnation par la spectroscopie
infrarouge en utilisant un spectromètre de specord 75IR.les résultats obtenus montrent que
tous les bandes apparus par l’adsorbant composite doivent correspondre à des changements
dans la structure de silicate puisque le chlorure de calcium est une substance ionique.

2.4.2.6. Analyse thermogravimétrique:

L’Analyse Thermogravimétrique (ATG) ou thermogravimétrie mesure la variation de


masse d’un échantillon lorsqu’il est exposé à une température dans une atmosphère contrôlée.

L’ATG est une technique d’analyse qui consiste à mesurer la variation de masse d’un
échantillon à l’aide d’une thermo balance en fonction de la température (ou du temps) dans un
milieu inerte (gaz inerte: Azote et Argon ou Hélium pour des essais à haute température) ou
oxydant (dioxygène) [74].

42
CHAPITRE 2 Choix du couple adsorbant/adsorbat

L’adsorption de l’eau par l’adsorbant composite zéolite 13X/CaCl2 [71] a été effectuée à
différentes températures en mesurant le changement de la quantité adsorbée en utilisant un
analyseur thermogravimétrique TGA (TA SDT Q600).

Les capacités d’adsorption à l’équilibre d’un adsorbant composite à base de charbon


actif-gel de silice-CaCl2 [66] sont estimées par l’analyse thermogravimétrique. L’adsorbant
est initialement saturé par la vapeur d’eau sous une pression relative de 95% pendant 24
heures avant le test gravimétrique. L’ATG est ensuite effectuée à des températures de 25°C à
205°C avec un pas de 15°C.

43
Chapitre 3
Matériels et méthodes de mesure
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure

3.1. Description du dispositif expérimental

Le montage expérimental est représenté dans la figure (3,1) et il est composé de :

• Un réacteur a double paroi rempli d’adsorbant

• Un réservoir gradué rempli d’adsorbat

• Un manomètre à mercure en U, qui mesure la pression P dans le système.

• Une pompe à vide pour l’extraction de l’air dans l’installation.

• Un piège froid placé en amont de la pompe à vide afin de protéger cette dernière
contre les vapeurs lors du pompage nécessaire à l’évacuation de l’air.

• Des vannes manuelles à deux et trois voies permettant de mettre en communication ou


d’isoler le réacteur, le réservoir et la canalisation.

• Des bains thermostats

• Deux thermomètres pour mesure la température au niveau du lit d’adsorbant et du


réservoir d’adsorbat.

3.2. Produits utilisés

Dans ce travail, nous avons utilisé les produits suivants :

*Adsorbants :
• Charbon actif granulé
• Gel de silice (GS)
• Gel de silice-CaCl2 (adsorbant composite)

*Adsorbats :
• Méthanol
• Eau

*Les couples étudiés sont :

• Charbon actif /méthanol


• Gel de silice /eau
• Gel de silice-CaCl2 /eau

44
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure

1. Bain thermostaté 5. Thermocouples.


2. Chariot élévateur. 6. Robinets
3. Réacteur rempli d’adsorbant. 7. Eprouvette graduée
4. Bouchons 8. Manomètre à mercure
9. Piège à froid 10. Pompe à vide

Figure 3.1 : Dispositif expérimental pour la mesure de la capacité d’adsorption

45
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure

3.3. Mode opératoire

3.3.1. Préparation de l’adsorbant composite

• On prépare une solution avec 40% en masse de CaCl2 puis on la laisse à température
ambiante pendant 2 heurs en agitant de temps en temps.

• On immerge une quantité de grain de gel de silice dans la solution préparée et laisse
reposer durant 12 heurs afin que la solution pénètre et remplisse les pores.

• On filtre la solution pour récupérer le gel de silice rempli de sel. Le gel obtenu est
dispersé sur un plateau en plastique qu’on placera à l’intérieur d’une étuve à
température et humidité constante pour être séché à 80°C.

• Durant le processus de séchage, on sort le gel et on le pèse de temps à autre jusqu'à ce


que sa masse se stabilise.

3.3.2. Etude de la capacité d’adsorption

1. On place une quantité d’absorbant dans une étuve à 150° C pendant deux heures, pour
le dégazer (cette température est suffisante pour enlever toute humidité sans détériorer
l’adsorbant.)

2. On place une quantité donnée d’adsorbat dans le réacteur et on le chauffe à l’aide d’un
fluide caloporteur issu du bain thermostaté jusqu'à une température T de 95°C.

3. On remplit le réservoir gradué d’un volume de 100 ml d’adsorbat et on le plonge dans


le bain thermostaté (bain1) fixé à une température Ts de 20°C qui permet de fixer la
pression de vapeur dans l'installation.

4. On ferme l’installation et on extrait l’air qu'elle contient à l’aide de la pompe à vide.


Le manomètre à mercure permet de détecter d’éventuelles fuites.

5. Après avoir isolé le réacteur et le réservoir gradué par fermeture de la vanne qui les
relie, on arrête le pompage de l’air.

6. On note le volume initial de réfrigérant, on met le réacteur et le réservoir en


communication par l’ouverture de la vanne, et on note le nouveau volume à
l'équilibre.

46
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure

7. On baisse la température du réacteur à l’aide du bain thermostaté (bain2) de 10 °C, on


attend l'équilibre et on note le nouveau volume de réfrigérant. Par différenciation, on
calcule la quantité adsorbée.

3.3.3. Etude de la cinétique d’adsorption

En utilisant le montage expérimental décrit précédemment, on peut étudier la cinétique de


transfert de matière et de masse en suivant le protocole décrit ci-dessous :

• On remplit le réacteur avec une masse d’adsorbant dégazée et pesée préalablement


avec une balance de précision.

• On remplit le réservoir gradué d’un volume de 100 ml d’adsorbat et on le plonge dans


le bain thermostaté (bain1) fixé à une température Ts de 20°C.

• A l’aide du 1er bain thermostaté on fixe la température de l’adsorbant à 50°C pendant


toute l’expérience.

• A l’aide d’une pompe à vide on extrait l'air de l'insatallation.

• Lorsque la température de l’adsorbant se stabilise, on note le volume initial de


l’adsorbat et on met en contact le réacteur et l’éprouvette en déclenchant le
chronomètre.

• On note le volume du réfrigérant et la température de l’adsorbant en fonction du temps


jusqu’à l’équilibre.

3.3.4. Production du froid

• Dans cette partie, on utilise l’installation de la figure (3.1) Pour l’expérience, on


procède de la manière suivante :

• On isole thermiquement l’éprouvette de réfrigérant

• On place un thermomètre en contact avec l’éprouvette qui joue le rôle d’évaporateur


pour mesure la quantité de froid produite.

• On fixe la température de l’adsorbant à T=50°C.

• On extrait l’air de l’installation.

47
CHAPITRE 3 Matériels et méthodes de mesure

• On note le volume initial de l’adsorbat dans l’éprouvette et sa température initiale

• On met en communication l’éprouvette avec le réacteur en déclenchant le chronomètre


et on mesure les températures de l’adsorbant et de l’éprouvette ainsi que le volume de
réfrigérant en fonction du temps.

48
Chapitre 4
Résultats et interprétations
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.1. Introduction

Afin d’étudier les performances des différents couples adsorbants/adsorbats et comparer


leurs capacités adsorptives, nous avons besoin de quantifier la masse de réfrigérant adsorbée
en fonction de la température et de la pression. Pour cela, nous avons utilisé le modèle
d’adsorption de Dubinin-Astakhov, déjà utilisé par plusieurs auteurs et représenté par
l’équation suivante :

x = x exp −D −1 (4.1)

Avec

x: capacité d’adsorption (kg d’adsorbat/kg d’adsorbant)

x0 : capacité maximale d’adsorption (à T=Ts)

T : température d’adsorbant (K)

Ts : température de saturation de réfrigérant correspondant à la pression du système (K)

D : coefficient caractéristique du couple adsorbant adsorbat

n : paramètre ajustable caractérisant le degré d’hétérogénéité des pores.

4.2. Etude des capacités d'adsorption des différents couples adsorbants/adsorbats

Dans le but de faire une comparaison objective des propriétés adsorptives des différents
couples étudiés, nous avons illustré sur la figure (4.1) l’évolution de la masse de réfrigérant
adsorbée (x) en fonction de la température de l’adsorbant à une pression constante en fixant la
température de saturation à 20°C. Les couples utilisés sont :

- charbon actif/méthanol
- gel de silice/eau
- gel de silice-CaCl2/eau
Avec

é é é ( )
x=
! ( )

49
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

La masse d’adsorbat a été déterminée à chaque mesure par l’expression suivante:

"#$% = & ('()( − '*() )

Avec

mads : masse adsorbée (kg).

&: masse volumique de l’adsorbat (kg /m3).

Vini : volume initial d’adsorbat dans le réservoir (m3).

Vfin : volume final d’adsorbat dans le réservoir (m3).

0,35
Gel de silice/eau
0,3
Charbon actif/méthanol
0,25 Composite/eau
X(kg/kg)

0,2

0,15

0,1

0,05

0
290 300 310 320 330 340 350 360 370
T(°k)

Figure 4.1 : Etude comparative de l’adsorption avec différents couples

La figure (4.1) montre des allures semblables qui montrent que la quantité adsorbée
augmente lorsque la température de l’adsorbant diminue. On remarque que les valeurs de la
masse adsorbée diffèrent pour la plupart des couples étudiés. D’après la figure, on constate
que les meilleurs résultats sont obtenus avec le couple charbon actif/méthanol. Les résultats
les plus faibles sont obtenus avec le couple gel de silice/eau et ceci s’explique en partie, par
les difficultés expérimentales rencontrées avec ce couple. Pour le couple gel de silice-
CaCl2/eau, on remarque que la quantité maximale adsorbée est supérieure à celle obtenue

50
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

avec le couple gel de silice/eau. La présence de sel à l'intérieur du gel de silice augmente la
capacité d'adsorption de ce dernier vis-à-vis de l'eau. La différence de capacité d'adsorption
entre les couples qui utilisent l’eau comme réfrigérant n’est pas réellement importante comme
prévu et ceci est dû au fait que le gel de silice utilisé possède une distribution microporeuse
qui gouverne le volume poreux. Un meilleur résultat a été obtenu par Farid B. Cortés [75] qui
a utilisé un gel de silice mésoporeux. Par ailleurs, nous signalons un phénomène qui est
observé dans le cas du couple gel de silice-CaCl2/eau qui est l'agglomération des grains de gel
de silice due à la présence de sel qui peut représenter un inconvénient dans les systèmes de
réfrigération à adsorption.

4.3. Détermination des paramètres du model d’adsorption

La forme linéaire de l’équation de Dubinin-Astakhov peut s’écrire:

Lnx = Lnx − k −1 (4.2)

Les paramètres caractéristiques des couples adsorbants/adsorbats étudiés (k, n, x0) sont
déterminés graphiquement en traçant :

−Lnx = f −1 (4.3)

Pour chaque couple nous avons ajusté les valeurs de n jusqu’à l’obtention d’une droite au sens
des moindres carrés. La valeur de Ts qui représente la température de saturation,
correspondant à la pression qui règne dans le système a été fixée à 20°C pour l’ensemble des
expériences.

Les droites obtenues permettent de déterminer le coefficient k et les capacités maximales


d’adsorption x0.

Pour chaque couple nous avons obtenu l’équation d’une droite telle que :

/ = A. X + B ≡ −Lnx = k −1 − Lnx (4.4)

51
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.3.1. Couple charbon actif/méthanol

Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 3 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.2).

3
2,8 y = 10,79x + 1,072
2,6 R² = 0,998
2,4
2,2
-Ln X

2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
(T/TS -1)1,29

Figure 4.2 : Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple charbon


actif-méthanol

L’exploitation du graphe a permis de trouver :

n = 1,29

k = 10,79

x0 = 0,342 kg/kg

52
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.3.2. Couple gel de silice/eau

Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 1 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.3).

3,6
y = 8,886x + 2,111
3,4
R² = 0,983
3,2

3
-Ln X

2,8

2,6

2,4

2,2

2
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
(T/TS -1)1,7

Figure 4.3: Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple gel de


silice/eau

L’exploitation du graphe a permis de trouver :

n = 1,7

k = 8,886

x0 = 0,121 kg/kg

53
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.3.3. Couple gel de silice-CaCl2/eau

Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 2 (annexe) et illustrés sur le graphe de la
figure (4.4).

2,7
y = 10,80x + 1,934
2,5 R² = 0,996

2,3
-Ln x

2,1

1,9

1,7
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07
(T/Ts-1)1,56

Figure 4.4 : Détermination des paramètres de l’équation de D-A du couple gel de silice-
CaCl2/eau

L’exploitation du graphe a permis d'obtenir :

n = 1,56

k = 10,80

x0 = 0,144 kg/kg

Les résultats de cette étude, sont récapitulés sur le tableau (4.1) ci-dessous :

Tableau 4.1: Tableau récapitulatif des résultats d’adsorption

Couples adsorbant/adsorbats x0 (kg /kg) n K


Charbon actif/méthanol 0,342 1,29 10,79
Gel de silice/eau 0,121 1,7 8,886
Gel de silice-CaCl2/eau 0,144 1,56 10,80

54
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

Sur le tableau (4.1), nous avons récapitulé les résultats obtenus. Nous remarquons que
c’est le couple charbon actif-méthanol qui possède la capacité d’adsorption la plus élevée
comme prévu et le degré d’hétérogénéité n est dans la gamme 1 à 3,4. Dans le cas du charbon
actif, on peut dire que ce résultat obtenu est en accord avec ceux de divers travaux [36,60].
Pour le couple gel de silice-CaCl2/eau, nous remarquons une diminution légère de n due à la
présence de sel qui a modifié l’hétérogénéité du système des micropores. Concernant la
capacité d’adsorption pour les deux derniers couples, on remarque qu’elle est faible si nous
comparons nos résultats avec ceux des travaux antérieures [75]; ceci peut être dû à la qualité
du vide obtenu dans l'installation qui n'est pas très poussé ce qui laisserait une certaine
humidité à l'intérieur de l'installation et dans l'adsorbant.

4.4. Cinétique de transfert de chaleur et de masse

Pour les systèmes de réfrigération et les machines thermique à adsorption il est très important
de faire une étude cinétique car elle permet de :

• Prévoir le mécanisme de transfert de chaleur et de masse à l’intérieur des adsorbants


ce qui aiderait au calcul de leurs performances.

• Modéliser les phénomènes de transfert thermique et massique.

• Donner une idée sur la conductivité thermique et la diffusivité des réfrigérant dans les
adsorbants.

• Déterminer le temps nécessaire pour compléter un cycle d’adsorption.

Dans ce présent travail nous avons réalisé à l’aide du montage expérimental, une étude
cinétique de l’adsorption.

Pour pouvoir bien prédire le mécanisme de transfert thermique nous avons suivi le
protocole expérimentale décrit dans le chapitre 3 en ajoutant dans le réacteur un deuxième
thermocouple placé à un autre niveau à partir de la surface du lit d'adsorbant puisque le
réfrigérant arrive par le haut.

Les résultats expérimentaux obtenus pour la cinétique thermique et massique sont


regroupés dans les tableaux 4, 5 et 6 situés en annexe et illustrés par les figures (4.5), (4.6),
(4.7). Nous précisons que le thermocouple T1 est situé à une profondeur z1=4 Cm et le
thermocouple T2 est placé à la profondeur z2= 12 Cm.

55
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

85 0,12

80
0,1

75
T1(°C) 0,08
T2(°C)
70
X(kg/kg)
T(°C)

0,06

X(g/g)
65

0,04
60

0,02
55

50 0
0 20 40 60 80 100
t(min)

Figure 4.5 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de
silice-eau

85 0,25

80
0,2
75
T1(°C)
T2(°C) 0,15
70
X(kg/kg)
T(°C)

x(kg/kg)

65
0,1

60
0,05
55

50 0
0 50 100 150 200 250
t(min)

Figure 4.6 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple charbon
actif/méthanol

56
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

64 0,18

0,16
62
0,14
60 T1(°C)
T2(°C) 0,12
58

X(kg/kg)
X(kg/kg) 0,1
T(°C)

56 0,08

0,06
54
0,04
52
0,02

50 0
0 50 100 150 200 250 300 350
t(min)

Figure 4.7 : Transfert de chaleur et de masse à température fixée pour le couple gel de
silice-CaCl2 /eau

D’après les figures représentées ci-dessus, nous remarquons des courbes avec des allures
similaires qualitativement mais avec des valeurs de températures et de capacité d’adsorption
différentes puisque les divers couples possèdent des propriétés physico-chimiques différentes.
Les courbes de cinétique thermique montrent une augmentation brusque et rapide des deux
températures au démarrage ; cette augmentation se traduit par le chauffage de l’adsorbant dès
le début de l’adsorption qui est un phénomène exothermique. Après passage par un maximum,
la température diminue graduellement jusqu'à atteindre la température imposée à la paroi du
réacteur qui est fixée à 50°C. Cette évolution de la température est le résultat d’une
compétition entre le transfert de chaleur qui tend à refroidir l’adsorbant (puisque la
température à la paroi du réacteur est imposée et fixée à 50°C) et le transfert de masse qui
tend à chauffer l’adsorbant (phénomène d’adsorption exothermique). Concernant la quantité
du réfrigérant adsorbée, elle semble suivre une cinétique classique et régulière jusqu’à
atteindre l’équilibre correspondant aux conditions de température et pression imposées.

Durant l’étape d’accroissement de la température, nous constatons que c’est le transfert


de masse qui domine le transfert de chaleur car initialement, l’adsorbant est totalement vidé
d’où un gradient de concentration très élevé. Au niveau du maximum, les deux phénomènes
s’équilibrent (la chaleur apportée par l’adsorption compense celle prise par le fluide
57
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

caloporteur). Dans la deuxième étape, c’est le transfert thermique qui domine puisque la
température diminue même si l’adsorption continue car le phénomène massique tend vers
l’équilibre (la courbe s’aplatit) et le flux d’adsorption diminue.

En comparant les évolutions des deux températures T1 et T2, on constate que la


température T1, c’est-à-dire celle mesurée à une faible profondeur, est toujours plus élevée
que l’autre et on note un léger décalage des maxima dans le temps. Ceci s’explique d’une
part, par le fait que ce sont les premières couches d’adsorbant (faible profondeur) qui
adsorbent en premier et donc qui chauffent les premières et d’autre part, la température T2 est
mesurée près du fond du réacteur dont la paroi (même dans le fond) est refroidi à 50°C par le
fluide caloporteur. Le léger décalage dans le temps des maxima est due à une faible résistance
thermique qui est notable dans le cas du couple gel de silice-CaCl2/eau.

Pour faire une comparaison entre les différents couples, nous avons groupé les courbes de
la température sur la figure (4.8) et celles de la cinétique d’adsorption sur la figure (4.9).

85

composite/eau
80
Gel de silice/eau

75 Charbon actif/méthanol

70

65

60

55

50
0 50 100 150 200 250 300
t(min)

Figure 4.8 : Résultats de la cinétique thermique

D’après la figure (4.8), nous remarquons que les couples gel de silice/eau et charbon
actif/méthanol observent les maxima de température les plus élevés (environ 83°C et 82 °C),
vient ensuite le couple gel de silice-CaCl2/eau avec un maximum de 62°C seulement. Ceci

58
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

s’explique par une quantité de réfrigérant adsorbé plus élevée (pour le second) ou un flux
d’adsorption plus important (pour le premier) ainsi que la différence entre les chaleurs
d’adsorption. En effet, observant la courbe de cinétique d’adsorption du couple gel de silice-
CaCl2/eau (figure 4.9), on constate qu’elle a la pente la plus faible même si la quantité
maximale adsorbée n’est pas la plus faible.

Par ailleurs, l’équilibre thermique est atteint au bout de 70 minutes pour le couple gel de
silice/eau, 130 minutes pour le couple charbon actif/méthanol et au bout de 300 minutes pour
le couple composite/eau. En effet, dans le cas du premier, la cinétique massique est la plus
rapide puisque le palier est atteint après environ 30 minutes. Pour le second couple, le palier
est atteint au bout de 150 minutes tandis que pour le dernier, l’équilibre massique est atteint
après environ 300 minutes. Le retard enregistré dans l’étude cinétique du couple gel de silice-
CaCl2/eau s’explique par la présence de résistances thermiques et massiques plus importantes
que pour les autres couples étudiés en raison de l’imprégnation du sel dans les pores du gel de
silice. En comparant les pentes des cinétiques thermiques dans la deuxième phase, on peut
dire que c’est le couple gel de silice/eau qui possède la diffusivité thermique la plus élevée.

0,25
Composite/eau

Gel de silice/eau
0,2
Charbon actif/méthanol

0,15
X(kg/kg)

0,1

0,05

0
0 50 100 150 200 250 300 350
t(min)

Figure 4.9: Résultats de la cinétique d’adsorption

59
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.5. Détermination de la chaleur isostérique d’adsorption

Bien qu’il ne soit pas possible en général, de calculer exactement la chaleur d’adsorption, une
certaine précision peut être obtenue directement en partant de l’équation de Clausius-
Clapeyron.

- Mise en équation du problème

Le développement de l’équation de Clausius-Clapeyron permet de déterminer la chaleur


isostérique d’adsorption had à partir de la pente des isostères en traçant ln P en fonction de -
1/T.

67 8 9:;
= (4.5)
6 < =

CDE GH
> ?@AB = F
> H= (4.6)

9:; J
LnP = − +C (4.7)
<

Figure 4.10 : Exemple d’isostères dans le diagramme de Clapeyron

Pour tracer lnP en fonction de (-1/T), nous avons déterminé, par le calcul, les valeurs de P à
partir de celles de Ts en utilisant l’équation de D-A dans laquelle on considère x constant
(isostère).

60
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

En effet, pour que la valeur de x reste constante, il faut que la valeur de soit à son tour

constante, ce qui fait que pour chaque nouvelle valeur de T, on choisit Ts (et donc P) de telle
sorte que le rapport reste constant.

Il est à noter qu’on a déterminé la pression P à partir de Ts en appliquant l’équation d’Antoine


ci-dessous :

O
logP = A − (4.8)
PQ

Avec

• P : pression de vapeur (kPa)

• A, B, C : coefficients d’Antoine

• Ts : température (°C)

Tableau 4.2 : Paramètres de l’équation d’Antoine

Réfrigérant A B C
Méthanol 7,2066 1582,698 239,765
Eau 7,0625 1650,270 226,346

Les résultats obtenus sont représentés dans les tableaux 7 et 8 situés en annexe et ont
permis de tracer les graphes des figures (4.11), (4.12) et (4.13).

Tableau 4.3 : Chaleurs isostériques d’adsorption

Hads moy
Adsorbant-adsorbat x (kg/kg) Equation des droites Hads (kJ.mol-1)
(kJ.mol-1)
0,03 y = 7098.x - 14,36 59,013
Gel de silice/eau 0,06 y = 6503.x -14,36 54,070 54,834
0,08 y = 6185.x - 14,36 51,422
0,06 y = 5716.x - 13,65 47,523
Charbon actif/méthanol 0,08 y = 5570.x - 13,65 46,309 43,90
0,15 y = 5225.x - 13,65 43,441
0,075 y = 6189.x - 14,36 51,455
Gel de silice-CaCl2/eau 0,1 y = 5916.x - 14,36 49,186 43,02
0,342 y = 5699.x - 14,36 47,381

61
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

3,9
y = 7098,x - 14,36 y = 6503,x - 14,36 y = 6185,x - 14,36
3,7
3,5
X1
3,3
ln(P)

3,1 X2
2,9
X3
2,7
2,5
0,00235 0,00245 0,00255 0,00265 0,00275 0,00285 0,00295 0,00305
1/T

Figure 4.11 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice/eau


3,9
y = 6189,x - 14,36 y = 5916,x - 14,36 y = 5699,x - 14,36
3,7
3,5
3,3 X1
Ln(P)

3,1
X2
2,9
X3
2,7
2,5
0,0027 0,0028 0,0029 0,003 0,0031 0,0032
1/T

Figure 4.12 Diagramme de Clapeyron pour le couple Gel de silice-CaCl2/eau

2,2
y = 5716,x - 13,65 y = 5570,x - 13,65 y = 5225,x - 13,65
2
1,8
X1
Ln(P)

1,6
X2
1,4
X3
1,2
1
0,00255 0,00265 0,00275 0,00285 0,00295 0,00305
1/T

Figure 4.13 Diagramme de Clapeyron pour le couple Charbon actif/méthanol

62
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

65
gel de silice/eau
60
gel de silice-CaCl2/eau

55 charbon actif/méthanol
∆Hads (KJ/mol)

50

45

40

35
0,01 0,06 0,11 0,16 0,21 0,26 0,31 0,36
X(kg/kg)

Figure 4.14 Variation de la chaleur d’adsorption en fonction du taux d’adsorption

D’après les résultats obtenus, on remarque les chaleurs d’adsorption des trois couples
sont inférieures à 100 kJ/mol, donc on peut dire qu’on a affaire à une physisorption où les
forces mises en jeu sont de type Vander Walls.
Les figures (4.11), (4.12) et (4.13) montrent des relations entre ln(p) et 1/T pour des taux
de recouvrement constants linéaires pour les trois couples étudiés dans le présent travail. On
constate que dans le domaine des quantités adsorbées étudié, c’est le couple gel de silice /eau
qui possède la chaleur isostérique d’adsorption la plus élevée.

La variation de la chaleur d’adsorption avec le taux d’adsorption pour les différents


couples est représentée par la figure (4.14). On remarque que la chaleur d’adsorption diminue
lorsque le taux d’adsorption augmente, ce qui permet de dire que la surface des adsorbants est
énergétiquement hétérogène. Les adsorbants utilisés sont constitués principalement de pores
de différents diamètres et les réfrigérants s’adsorbent rapidement sur les sites les plus
énergétiques ; quand l’adsorption évolue, les molécules s’adsorbent sur les sites moins
énergétiques. Les molécules de réfrigérant pénètrent d’abord dans les pores de petit diamètre
ce qui provoque une forte interaction entre le réfrigérant et l’adsorbant [76]; ainsi les chaleurs
d’absorption sont importantes lorsque le taux d’adsorption est faible.

Après le remplissage total des pores de petit diamètre, les molécules de réfrigérant
s’adsorbent dans les pores larges où l’affinité d’adsorption devient faible ; la chaleur
d’adsorption diminue donc, avec l’augmentation du taux de recouvrement.

63
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

Si on compare entre les couples étudiés, on remarque que le gel de silice/eau qui possède
une chaleur isostérique la plus importante. Dans le processus d’adsorption entre le gel de
silice et l’eau, la molécule d’eau est liée avec le groupe alcool de la silice SiOH-OH2 où le
taux de recouvrement est faible lorsque le taux de recouvrement augmente la liaison de
l’hydrogène qui domine ce qui donne une chaleur d’adsorption importante.

4.6. Production de froid

Afin d’avoir une idée sur les performances dans la production de froid de chaque couple
étudié dans ce présent travail, nous avons réalisé cette expérience en suivant le mode
opératoire décrit dans le chapitre précédent. Il faut préciser que la température initiale au
niveau de l’évaporateur (siège de la production du froid) est de 25°C.

La figure (4.15) montre l’évolution de la température d’adsorbant et la quantité adsorbée


en fonction du temps (cinétique thermique et massique) pour les trois couples. Nous avons
porté, sur la figure (4.16), la variation de la température de l’évaporateur en fonction du temps
qui correspond à la production du froid. Les résultats expérimentaux correspondant sont
groupés dans les tableaux 9, 10 et 11 (annexe).

64
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

64 0,16
62 0,14

60 0,12
0,1
Tevap(°C)

X(kg/kg)
58 Tads(°C)
0,08
56 x(g/g)
0,06
54 0,04
52 0,02
50 0
0 50 100 t(min) 150 200 250

(a)

0,1
62
60 0,08

58

X(kg/kg)
Tads(°C)

0,06
Tads(°C)
56 x(g/g) 0,04
54
0,02
52
50 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
t(min)

(b)

70 0,25
67
0,2
64
X(kg/kg)

61 0,15
T(°C)

Tads(°C)
58 x(g/g) 0,1
55
0,05
52
49 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)

(c)

Figure 4.15 Cinétique et massique à T imposé et Ts variable ;(a) : Gel de silice-


CaCl2/eau ;(b) : Gel de silice/eau ; (c) : Charbon actif/méthanol

65
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

La figure (4.15) montre les évolutions de la cinétique thermique et massique durant la


production du froid (Ts variable). Nous remarquons que les maxima de températures sont
moins élevés par rapport aux courbes obtenus lorsque la température de l’évaporateur (Ts)
était constante. En effet, la diminution de la température de saturation entraîne la diminution
la quantité de réfrigérant adsorbée suivant l’équation du Dubinin-Astakhov et l’adsorbant
chauffe moins.

La figure (4.16) montre les évolutions de la cinétique massique et de la température de


l’évaporateur. On constate une diminution plus ou moins rapide de la température de
l’évaporateur qui atteint un palier qui correspond à un équilibre thermique entre la production
du froid et les pertes thermiques. En effet, après avoir atteint le palier, l’adsorption censée
produire le froid, continue mais avec vitesse insuffisante pour dépasser les pertes thermiques
au niveau de l’évaporateur.

Afin de faire une étude comparative entre les 3 couples dans la production du froid, nous
avons tracé les figures (4.17), (4.18) et (4.19) correspondant aux évolutions des 3 paramètres
étudiés. Parmi les trois couples, c’est le couple charbon actif/méthanol qui produit le plus de
froid puisque la température de l’évaporateur a atteint 10°C. Ceci est dû à la grande capacité
d’adsorption du charbon actif qui entraîne l’évaporation d’une plus grande quantité de
réfrigérant. En deuxième position on trouve le couple gel de silice-CaCl2/eau avec une
diminution de température de 25 jusqu’à moins de 14°C. Ceci s’explique par l’ajout de sel
hygroscopique au gel de silice qui a amélioré la capacité d’adsorption et la performance du
gel de silice. Concernant la vitesse de production du froid, elle est plus rapide pour le couple
charbon actif/méthanol même s’il est le dernier à atteindre l’équilibre; ceci est dû à la grande
vitesse de diffusion du méthanol dans le lit et dans les pores du charbon ainsi qu’à une plus
grande interaction entre le réfrigérant et l’adsorbant.

66
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

26 0,16
24 0,14
22 0,12
20 0,1
Tevap(°C)

X(kg/kg)
Tevap(°C)
18 0,08
x(g/g)
16 0,06
14 0,04
12 0,02
10 0
0 50 100 150 200 250
t(min)

(a)

0,1
24
0,08
22
Tevap(°C)

X(kg/kg)
0,06
20
Tevap(°C)
18 x(g/g) 0,04

16 0,02

14 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
t(min)

(b)

0,25
24
0,2
20
Tevap(°C)

0,15
X(kg/kg)

Tevap(°C)
16
x(g/g) 0,1

12 0,05

8 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)

(c)

Figure 4.16 Cinétique d’adsorption et variation de la température de l’évaporateur


durant la production de froid ;(a) : Gel de silice-CaCl2/eau ;(b) : Gel de silice/eau ;
(c) : Charbon actif/méthanol

67
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

26
24
Gel de silice-CaCl2/eau
22
Gel de silice/eau
20
Tevap(°C)

Charbon actif/méthanol
18
16
14
12
10
0 50 100 150 200 250 300 350 400
t(min)

Figure 4.17 Variation de la température de l’évaporateur en fonction du temps

0,25

0,2

0,15
X(kg/kg)

Gel de silice-CaCl2/eau
Charbon actif/méthanol
0,1
Gel de silice/eau
0,05

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
t(min)

Figure 4.18 Cinétique d’adsorption durant la production du froid


70
68
66 Gel de silice/eau
64 Gel de silice-CaCl2/eau
62
Tads(°C)

Charbon actif/méthanol
60
58
56
54
52
50
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
t(min)

Figure 4.19 Cinétique thermique durant la production du froid

68
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

4.7.. Caractérisation des adsorbants par infrarouge

L’analyse infrarouge du gel de silice permet de mettre en évidence la présence d’eau


adsorbée et de Silanols à la surface du solide comme la montre la figure ci--dessous.

Figure 4.20 : Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice

D’après la figure ci-dessus, on peut diviser le spectre en différentes bandes :

• 3200-3800 cm-1: bande large correspondant aux vibrations d’élongation des différentes
liaisons O-H
H des silanols et des molécules d’eau adsorbées.

• 1640 cm-1: déformation angulaire des liaisons O-H


O H des molécules d’eau.

• 970 cm-1: vibration d’élongation des Si--OH.


Si

• 400-500 Cm-1: pics qui correspondent à la rotation plane de la liaison Si-O,


Si

69
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

Figure 4.21 : Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice-


silice-CaCl2

La figure (4.21)) représente l’analyse infrarouge de l’adsorbant composite gel de silice /


CaCl2. Nous remarquons l’apparition de nouveaux pics pour des bandes identiques
identique pour le gel
de silice et l’adsorbant composite;
composite on peut donc dire qu’il existe un changement dans la
composition du gel de silice dû à l’imprégnation du sel
el hygroscopique dans les pores du gel
de silice.

Figure 4.22 : Spectroscopie infrarouge pour le gel de silice-CaCl


silice 2 et le gel de silice

70
CHAPITRE 4 Résultats et interprétations

Les spectres infrarouges pour le gel de silice et le gel de silice-CaCl2 sont présentés sur la
même figure (4.22) afin de faire une comparaison. Le chlorure de calcium est une substance
ionique, et ne peut donc pas être observée dans le spectre infrarouge. Toutes les bandes qui
apparaissent pour le gel de silice-CaCl2 doivent correspondre au changement dans la structure
du gel de Silice et à la présence d’eau. On distingue quatre bandes d’adsorption entre le gel de
silice et l’adsorbant composite ; elles peuvent être situées à : 2300-3000, 1632, 965, 400-450
cm-1. La bande large 2300-3000 correspond à la vibration de la liaison O-H de l’eau adsorbée
et la vibration des liaisons SiOH. La bande d’adsorption à 1632 cm-1 est liée à la déformation
de vibration de la molécule d’eau. La bande d’adsorption à 965 cm-1 est liée à la vibration
d’élongation des liaisons Si-O. Les deux premières bandes sont causées par l’adsorption de
l’eau par le solide. Les autres bandes caractérisent le changement dans le gel de silice dû à
l’imprégnation du CaCl2 ; leurs apparences peuvent être expliquées par la destruction de la
liaison Si-O-Si. Une autre conséquence qui montre la destruction de la liaison Si-O-Si est
l’apparition des pics obtenus dans la bande 1070-1190 cm-1 qui diffèrent de ceux obtenus dans
le gel de silice avant l’imprégnation. On peut donc dire que l’adsorbant composite est formé
par le changement des liaisons chimiques entre la matrice du gel de silice et le sel
hygroscopique.

71
Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE

Dans ce travail, nous avons effectué une étude comparative sur trois couples
adsorbants/adsorbats. Elle a porté sur l’examen de quelques propriétés thermodynamiques
dans le but de choisir le meilleur couple dans des applications énergétiques (production de
froid, pompe à chaleur). Pour cela, nous avons choisi des couples classiques, à savoir charbon
actif/méthanol et gel de silice/eau auxquels nous avons ajouté un matériau composite (gel de
silice + sel) associé à l’eau. Ce matériau a été obtenu par imprégnation d’un sel
hygroscopique (CaCl2) dans les pores du gel de silice afin de combiner les performances des
adsorbants chimiques avec les adsorbants physiques.

Dans une première étape, on a déterminé les paramètres d’équilibre de chaque couple.
Etant donné qu’il s’agit de l’adsorption d’une vapeur pure, le modèle de Dubinin-Astakhov a
été choisi. Les résultats obtenus ont montré que ce modèle s’adapte parfaitement et que le
couple charbon actif/méthanol possède la capacité d’adsorption la plus élevée (x0=0,342
kg/kg), devant le couple composite/eau (x0=0,144 kg/kg) puis le couple gel de silice/eau
(x0=0,121 kg/kg). La faible capacité d’adsorption obtenue pour les couples avec le gel de
silice est due à l’existence d’une certaine quantité d’eau liée qu’il n’a pas été possible
d’éliminer par pompage et qui n’est pas prise en compte. Ces résultats ont montré que l’ajout
de sel au gel de silice augmente sa capacité d’adsorption de l’eau.

L’étude de la cinétique de transfert de chaleur et de masse durant l’adsorption dans un


réacteur à température de paroi imposée a permis d’obtenir les résultats suivants :

- Dès les premiers instants de l’adsorption, on atteint des pics de température importants
dus à la chaleur d’adsorption. Les valeurs atteintes à la surface du lit sont de l’ordre
de 83°C pour le charbon et le gel. Le matériau composite atteint un pic de 62°C
seulement. Ceci s’explique par une vitesse d’adsorption (pente de la courbe de
cinétique massique) plus élevée pour les deux premiers en combinaison avec des
chaleurs latentes et des conductivités thermiques différentes.

- Le pic de température est atteint au bout de 4,5 minutes pour le gel de silice, vient
ensuite le charbon (8 minutes) puis le composite (13 minutes). Ceci est dû à la vitesse
d’adsorption au démarrage.

72
Conclusion générale

- L’équilibre thermique (température de l’adsorbant = température de paroi) est atteint


au bout de 70 minutes pour le gel de silice, 130 minutes pour le charbon et 300
minutes pour le composite. Ceci est en adéquation avec l’équilibre massique. En
effet, pour le composite, le transfert de masse est plus lent en raison d’une porosité du
lit plus faible. A cela, il faut ajouter une conductivité thermique probablement plus
faible.

La détermination des chaleurs isostériques d’adsorption des différents couples a montré


que c’est le couple gel de silice/eau qui possède la valeur la plus élevée, cela est dû aux
liaisons hydrogène qui sont formées lorsque le taux de recouvrement augmente. Nous
constatons que la chaleur d’adsorption diminue avec l’augmentation du taux de recouvrement
car l’affinité des adsorbants diminue après le remplissage des pores de petit diamètre où le
potentiel d’adsorption est important.

Concernant la production du froid, l’étude a montré que c’est avec couple charbon
actif/méthanol qui a donné les meilleurs résultats puisqu’on a enregistré une baisse de la
température de l’évaporateur de 15°C. En deuxième position, on trouve le couple
composite/eau avec 12°C puis le couple gel de silice/eau avec 9°C. L’explication se trouve
dans les capacités d’adsorption de chaque couple qui sont visibles sur les courbes d’évolution
de x. Concernant les vitesses de production du froid, elles sont assez proches au démarrage.
Cependant, si l’équilibre est atteint plus ou moins rapidement pour les couples composite/eau
et gel de silice/eau (au bout de 40 et 100 minutes respectivement), il faut attendre 320 minutes
pour le couple charbon actif/méthanol) en raison des faibles pertes thermiques.

La spectroscopie Infrarouge a permis d’identifier chimiquement l’adsorbant composite


utilisé dans ce présent travail. L’analyse montre que l’ajout de CaCl2 dans la matrice du gel de
silice à modifié la structure de l’adsorbant.

73
Références bibliographique

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Annexe

1. Etude d’adsorption

1.1. Détermination de paramètres de l’équation du D-A


D

Avec Ts=20°C ; T=90°C

Tableau 01 : Résultats d’adsorption du couple Gel de silice/eau

Paramètre V1=100ml Vi=100ml Vi=100ml


mgel=122,4g mgel=160g mgel=108g
Pvide=14mmHg Pvide=11mmHg Pvide=12mmHg
Tamb=24°C ; Tamb=24°C ; Tamb=24°C

T(K) 363 348 333 323 313 303 293


Vads106(m3) 96 95 92 88 85,2 90 88
Vads(m3) 4 5 8 12 14,8 10 12
mads103(kg) 4 5 8 12 14,8 10 12
x(kg/kg) 0,0326 0,0408 0,0653 0,075 0,0886 0,0925 0,1111
-Ln(x) 3,421 3,1978 2,7278 2,5902 2,4233 2,3795 2,1972
(T/Ts-1)1.7 0,1516 0,1112 0,0760 0,0558 0,0381 0,0234 0,0117

Tableau 02 : Résultats d’adsorption du couple Gel de silice-CaCl


CaCl2/eau

Paramètre Vi=100ml Vi=100ml


mgel=160g mgel=160g
Pvide=11mmHg Pvide=14mmHg
Tamb=24°C ; Tamb=24°C

T(K) 343 333 323 313 303 293


Vads106(m3) 96 95 92 88 85,2 90
Vads(m3) 12 14 17 20 22 23
mads103(kg) 12 14 17 20 22 23
x(kg/kg) 0,075 0,0875 0,1062 0,125 0,1375 0,1437
-Ln(x) 2,5902 2,4361 2,2419 2,0794 1,9841 1,9396
(T/Ts-1)1.57 0,0622 0,0438 0,0279 0,0147 0,0049 0
Annexe

Tableau 03 : Résultats d’adsorption du couple Charbon actif/méthanol

é , kg/eau

Paramètre V1=100ml Vi=100ml Vi=100ml


mch=115g mch=115g mch=115g
Pvide=10mmHg Pvide=11mmHg Pvide=10mmHg
Tamb=24°C ; Tamb=24°C ; Tamb=24°C

T(K) 363 353 343 333 323 313 303 293


Vads106(m3) 91 88 83 78 72 63 58 51
Vads(m3) 9 12 17 22 28 37 42 49
mads103(kg) 7,119 9,492 13,447 17,402 22,148 29,267 33,222 38,759
x(kg/kg) 0,0619 0,0825 0,1169 0,1513 0,1925 0,2544 0,2888 0,3370
-Ln(x) 2,7822 2,4944 2,1461 1,8883 1,6472 1,3684 1,2417 1,0876
(T/Ts-1)1.29 0,1577 0,1292 0,1021 0,0766 0,0528 0,0313 0,0128 0
Annexe

1.2. Etude la cinétique d’adsorption de différents couples

1. Couple Gel de silice/eau

Conditions opératoires

mgel de silice = 172g, Vi=100 ml, T=50°C (température imposée au réacteur)

Tableau 04 : Résultats de la cinétique thermique et massique

t (min) x(kg/kg) T1(°C) T2(°C)


0 0 50 50
0,5 0,023255814 51,6 51
1 0,034883721 61,5 56,4
1,5 0,046511628 71 58,6
2 0,052325581 76 64,2
2,5 0,054069767 79,5 69,1
3 0,055813953 81,2 72,4
3,5 0,056976744 82,3 74,6
4 0,060465116 82,6 75,8
4,5 0,062790698 82,7 76,5
5 0,065116279 82,7 75,5
5,5 0,065697674 82,7 73,6
6 0,06627907 82,4 72,2
6,5 0,06744186 82,3 70
7 0,069186047 81,6 69,4
7,5 0,070930233 81,1 68
8 0,071511628 80,1 67,2
8,5 0,072674419 79,3 66,5
9 0,074418605 77,9 65
9,5 0,075 75,7 64,2
10 0,075581395 74,3 63,4
10,5 0,076744186 72,5 63
12 0,08255814 69,3 62,5
14 0,087209302 65,2 61
16 0,090697674 62,8 60,2
19 0,093023256 60,1 59,4
23 0,095930233 57,4 58
29 0,1 54,9 56,2
34 0,100581395 53 54,1
42 0,101162791 51,5 52,3
50 0,101162791 50,6 52
62 0,101162791 50 51,4
76 0,101162791 50 50,9
90 0,101162791 50 50,4
Annexe

2. Couple Charbon actif/méthanol

Conditions opératoires

mcharbon actif = 160g

Vi=100 mL

T=50°C (température imposée au réacteur)

Tableau 05 : Résultats de la cinétique thermique et massique

t(min) x(kg/kg) T1(°C) T2(°C)


0 0 50 50
0,5 0,03092784 53 50,8
1 0,05263158 58,2 51,2
1,5 0,06382979 62,7 54
2 0,06609808 67 57,8
2,5 0,06723586 70,4 61,1
3 0,06951872 73,3 64,2
3,5 0,07296137 75,2 66,8
4 0,07526882 77 69,2
4,5 0,08225108 78,1 70,7
5 0,08695652 79 72
5,5 0,09170306 80 73,5
6 0,10132159 80,7 74,6
7 0,11111111 81,5 75,9
8 0,12739572 81,7 76,3
10 0,14025086 81,5 75,7
12 0,14416476 80,8 74,8
14 0,14678899 80 72
18 0,14942529 77,9 71
22 0,15207373 77 67,4
30 0,15874855 73,5 64,8
38 0,1627907 71 61,2
48 0,16959064 65 57,8
60 0,17647059 60,2 55,2
74 0,19047619 56,4 53,3
90 0,19904077 53,7 52
110 0,20192308 51,5 51
130 0,20481928 50,2 50,2
160 0,20481928 50,1 50,1
190 0,20481928 50 50
220 0,20481928 50 50
Annexe

2. Couple Gel de silice-CaCl2/eau

Conditions opératoires

mcomposite = 118g

Vi=100 mL

T=50°C (température imposée au réacteur)

Tableau 06 : Résultats de la cinétique thermique et massique

t(min) x (kg/kg) T1(°C) T2(°C)


0 0 50 50
0,5 0,00670339 51,7 50,6
1 0,01340678 54,7 51,2
1,5 0,01608814 56,5 51,4
2 0,02011017 58 51,7
2,5 0,0241322 59 52,2
3 0,02681356 60 52,5
3,5 0,02949492 60,2 53
4 0,03083559 60,6 53,6
5 0,03217627 61,1 54,2
6 0,03686864 61,5 54,7
8 0,04022034 61,6 55,1
10 0,04357203 61,7 55,7
13 0,04692373 61,8 56,2
17 0,05362712 61,7 56,8
21 0,05630847 61,1 57
26 0,06033051 60,2 56,7
32 0,0670339 59,5 56,1
40 0,08044068 58,8 55,4
50 0,08714407 58,2 55,1
60 0,10055085 57,8 54,2
70 0,10725424 57,5 53,8
82 0,11395763 57 53,3
96 0,12066102 56 53
120 0,12401271 55,2 52,4
150 0,12736441 53 51,8
190 0,1340678 51,6 51,4
240 0,14345254 50,7 51,2
300 0,15417797 50 50,4
310 0,15417797 50 50
330 0,15417797 50 50
Annexe

2.2. Détermination de la chaleur isostérique d’adsorption

Les résultats obtenus pour déterminer la chaleur isostérique d’adsorption sont représentés sur
les tableaux suivants :

Tableau 07 : Résultats pour la détermination de la chaleur isostérique d’adsorption

x Adsorbant/ 1/T (K-1) -In(P) P (bar) T(K) Ts(K)


(kg/kg) adsorbat
0,00255378 3,76816318 0,02309444 391,576688 293
0,03 Gel de silice/eau 0,00251093 3,46131524 0,03138845 398,258884 298
0,0024695 3,16643737 0,04215351 404,94108 303
0,00242941 2,88284255 0,05597542 411,623276 308
0,0023906 2,60989534 0,07354224 418,305472 313
0,00278708 3,76816318 0,02309444 358,798116 293
0,00274032 3,46131524 0,03138845 364,920951 298
Gel de silice/eau
0,0026951 3,16643737 0,04215351 371,043786 303
0,00265135 2,88284255 0,05597542 377,166621 308
0,06
0,00260899 2,60989534 0,07354224 383,289455 313
0,00274555 2,04056694 0,12995501 364,225953 293
0,00269948 1,77562998 0,16937671 370,441413 298
Charbon
actif/méthanol 0,00265494 1,52051406 0,21859949 376,656873 303
0,00261184 1,27468301 0,27951956 382,872333 308
0,00257011 1,03763902 0,35429017 389,087793 313
0,00293053 3,76816318 0,02309444 341,235351 293
Gel de silice/eau 0,00288136 3,46131524 0,03138845 347,058479 298
0,00283381 3,16643737 0,04215351 352,881608 303

0,08 0,00278781 2,88284255 0,05597542 358,704737 308


0,00274327 2,60989534 0,07354224 364,527866 313
0,00281756 2,04056694 0,12995501 354,917451 293
Charbon 0,00277028 1,77562998 0,16937671 360,974063 298
actif/méthanol 0,00272457 1,52051406 0,21859949 367,030675 303
0,00268034 1,27468301 0,27951956 373,087287 308
0,00263752 1,03763902 0,35429017 379,143899 313
Annexe

0,0030039 2,04056694 0,12995501 332,900172 293


0,0029535 1,77562998 0,16937671 338,581062 298
Charbon
0,15 0,00290476 1,52051406 0,21859949 344,261952 303
actif/méthanol
0,00285761 1,27468301 0,27951956 349,942842 308
0,00281196 1,03763902 0,35429017 355,623733 313
0,00306386 3,76816318 0,02309444 326,385867 293
0,00301245 3,46131524 0,03138845 331,955592 298
0,1 Gel de silice-
CaCl2/eau 0,00296274 3,16643737 0,04215351 337,525317 303
0,00291464 2,88284255 0,05597542 343,095042 308
0,00286808 2,60989534 0,07354224 348,664766 313
0,00292851 3,76816318 0,02309444 341,471142 293
0,00287937 3,46131524 0,03138845 347,298295 298
0,075 Gel de silice-
CaCl2/eau 0,00283185 3,16643737 0,04215351 353,125448 303
0,00278588 2,88284255 0,05597542 358,9526 308
0,00274138 2,60989534 0,07354224 364,779753 313
0,00318057 3,76816318 0,02309444 314,408918 293
0,00312721 3,46131524 0,03138845 319,774258 298
0,12 Gel de silice-
CaCl2/eau 0,0030756 3,16643737 0,04215351 325,139598 303
0,00302567 2,88284255 0,05597542 330,504938 308
0,00297734 2,60989534 0,07354224 335,870278 313

Tableau 08 : Variation de la chaleur isostérique en fonction du taux d’adsorption

Gel de silice/eau Charbon actif/méthanol Gel de silice-CaCl2/eau


Hads(kj/mol) x(kg/kg) Hads(kj/mol) x(kg/kg) Hads(kj/mol) x(kg/kg)
59,012772 0,03 47,522824 0,06 55,41281 0,04
57,125494 0,04 46,30898 0,08 54,115826 0,05
55,512578 0,05 43,44065 0,15 52,976808 0,06
54,065942 0,06 42,8171 0,17 51,945872 0,07
52,719074 0,07 41,436976 0,22 50,075222 0,09
51,42209 0,08 40,688716 0,25 49,185624 0,1
50,125106 0,09 39,965398 0,28 47,381486 0,12
48,76161 0,1 39,233766 0,31 46,383806 0,13
Annexe

3.5. Production du froid

1. couple Gel de silice/eau

• Conditions opératoires

mgel=167g

Vi=100mL

T= 50°C

Tableau 09 : Résultats d’adsorption pour la production du froid

t(min) Tads(°C) Tevap(°C) V(mL) m(g) x(kg/kg)


0 50 24 0 0 0
0,5 51,1 23,5 2 2 0,01197605
1 52,4 23,2 2,6 2,6 0,01556886
1,5 53,2 23 3 3 0,01796407
2 54,5 22,8 4 4 0,0239521
2,5 55,7 22,5 6 6 0,03592814
3 56,8 22 7 7 0,04191617
3,5 57,7 21,8 8 8 0,04790419
4 59 21 8,2 8,2 0,0491018
4,5 60,4 20,5 9 9 0,05389222
5 61,1 20,2 9,2 9,2 0,05508982
5,5 61,7 20 9,4 9,4 0,05628743
6 62,1 19,7 9,7 9,7 0,05808383
8 61,9 19,2 10,2 10,2 0,06107784
10 61,3 18,8 10,3 10,3 0,06167665
13 60,2 18,7 10,5 10,5 0,06287425
16 59,6 18,5 10,7 10,7 0,06407186
20 58,1 18,2 11 11 0,06586826
25 56,8 17,8 11,3 11,3 0,06766467
31 55,5 17 11,8 11,8 0,07065868
38 53,4 16,2 12 12 0,07185629
48 52,2 16 12,2 12,2 0,07305389
60 51,1 15,8 12,4 12,4 0,0742515
72 50,6 15,5 12,8 12,8 0,07664671
86 50,4 15,2 14 14 0,08383234
100 50,3 15 14,8 14,8 0,08862275
120 50 15 14,8 14,8 0,08862275
150 50 15 14,8 14,8 0,08862275
Annexe

2. Couple Charbon actif/méthanol


méthanol

• Conditions opératoires

mcharbon=118g,, Vi=100mL, T= 50°C

Tableau 10 : Résultats d’adsorption pour la production du froid

t(min) Tads(°C) Tevap(°C) V(mL) m(g) x(kg/kg)


0 50 25 0 0 0
0,5 51,6 24,2 9 7,119 0,06033051
1 52,2 24 10 7,91 0,0670339
1,5 53,4 23,8 10,2 8,0682 0,06837458
2 54,8 23,2 10,6 8,3846 0,07105593
2,5 55,6 22 11 8,701 0,07373729
3 56,4 21,8 11,4 9,0174 0,07641864
3,5 57,2 21,521 12 9,492 0,08044068
4 58,1 20,5 12,5 9,8875 0,08379237
4,5 59 20 13 10,283 0,08714407
5 60,5 19,4 13,2 10,4412 0,08848475
5,5 61,4 19 14 11,074 0,09384746
6 62,4 18,6 14,2 11,2322 0,09518814
7 63,7 18,2 15 11,865 0,10055085
8 64,8 17,5 15,2 12,0232 0,10189153
9 65,7 15,4 16 12,656 0,10725424
10 66,7 14,7 16,2 12,8142 0,10859492
12 67,1 13,5 16,5 13,0515 0,11060593
14 67,5 13 17 13,447 0,11395763
17 66,8 12,8 18 14,238 0,12066102
20 66,4 12,5 18,4 14,5544 0,12334237
24 65,4 12,4 19 15,029 0,12736441
28 64,8 12,2 20 15,82 0,1340678
34 64,1 12 20,3 16,0573 0,13607881
40 62,1 11,9 21 16,611 0,14077119
48 60,3 11,7 22 17,402 0,14747458
58 58,8 11,5 23 18,193 0,15417797
70 57,3 11,3 24 18,984 0,16088136
84 56,4 11,2 25 19,775 0,16758475
100 55,6 11 27 21,357 0,18099153
120 54,9 10,8 28 22,148 0,18769492
150 54,1 10,7 29 22,939 0,19439831
190 53,5 10,5 30 23,73 0,20110169
230 53,1 10,3 32 25,312 0,21450847
270 52 10,2 33 26,103 0,22121186
320 51,2 10 33,2 26,2612 0,22255254
360 50,7 10 33,5 26,4985 0,22456356
380 50 10 34 26,894 0,22791525
400 50 10 34 26,894 0,22791525
Annexe

3. couple Gel de silice-CaCl2/eau

• Conditions opératoires

mcomposite=118g

Vi=100mL

T= 50°C

Tableau 11 : Résultats d’adsorption pour la production du froid

t(min) Tads(°C) Tevap(°C) V(mL) m(g) x(kg/kg)


0 50 25 0 0 0
0,5 50,8 24 2 1,582 0,01340678
1 51,4 23,8 5 3,955 0,03351695
1,5 52,1 23,5 6 4,746 0,04022034
2 52,9 23,2 8 6,328 0,05362712
2,5 53,6 22,4 9 7,119 0,06033051
3 54,4 21,8 11 8,701 0,07373729
3,5 55,2 21,3 12,4 9,8084 0,08312203
4 56,1 21 13 10,283 0,08714407
4,5 57,2 20,5 13,5 10,6785 0,09049576
5 58 20,2 14 11,074 0,09384746
5,5 59,3 19,8 14,4 11,3904 0,09652881
6 59,8 19 15 11,865 0,10055085
7 60,5 18,5 15,6 12,3396 0,10457288
8 61,2 18,1 15,8 12,4978 0,10591356
9 61,5 17,5 16 12,656 0,10725424
10 62,4 17 16,5 13,0515 0,11060593
12 62,3 16,8 16,8 13,2888 0,11261695
14 62,1 16 17 13,447 0,11395763
17 61,6 15,5 17,2 13,6052 0,11529831
20 60,8 15,4 17,4 13,7634 0,11663898
24 59,6 14,2 17,5 13,8425 0,11730932
28 59,1 13,7 17,7 14,0007 0,11865
34 58,6 13,3 18 14,238 0,12066102
40 57,5 13 18,4 14,5544 0,12334237
48 56,6 13 18,8 14,8708 0,12602373
58 55,4 13 19 15,029 0,12736441
70 54,4 13 19,5 15,4245 0,1307161
84 53 13 19,8 15,6618 0,13272712
100 52,2 13 20 15,82 0,1340678
120 51,4 13 20 15,82 0,1340678
150 50,3 13 20 15,82 0,1340678
190 50 13 20 15,82 0,1340678
230 50 13 20 15,82 0,1340678

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