RÉSUMÉ DE LA LEÇON 02 : MOUVEMENT DANS LES CHAMPS 𝐠 ⃗

⃗ et 𝐄
UNIFORMES

1. Étude du mouvement d’un projectile dans le champ de pesanteur uniforme 𝐠

⃗
On considère un projectile de masse m, lancé avec une vitesse initiale v ⃗ 0 faisant un angle  avec
l’horizontale. Les forces de frottements dues à l’action de l’air sont négligeables.

𝒚𝑺 S ⃗𝒗𝑺

⃗𝟎
𝒗
⃗𝒌 hmax

𝛼
𝒋 𝑥
𝒊 𝒙𝑺 P
O

• Étude dynamique
- Système : le projectile
- ⃗)
Référentiel : terrestre supposé galiléen muni du repère (O, i, j, k
- Bilan des forces : : le poids ⃗P du système.

⃗ ext = m. a⃗
D’après le théorème du centre d’inertie, ∑ F
⃗P = ma⃗, soit m ⃗g = m a⃗, d’où 𝐚⃗ = ⃗g

• Étude cinématique

a⃗ = ⃗g ; le vecteur- accélération étant constant, on a :

1
⃗ 0 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = ⃗g t + v
v ⃗ 0 t + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM = 2 a⃗ t 2 + v OM0

Conditions initiales (t = 0)
v0x = v0 cosα x0 = 0
⃗ 0 { 0y = 0
A l’instant t = 0, on a : v v et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM0 {y0 = 0
v0z = v0 sinα z0 = 0

A l’instant t ≠ 0

On a :
ax = 0
a⃗ {ay = 0
az = −g
 vx = ax t + vox 𝐯𝐱 = 𝐯𝟎 𝐜𝐨𝐬𝛂
- ⃗ {vy = ay t + v0y soit 𝐯⃗ {𝐯𝐲 = 𝟎
v
vz = az t + v0z 𝐯𝐳 = −𝐠𝐭 + 𝐯𝟎 𝐬𝐢𝐧𝛂

1
x= a t2 + v0x t + x0 𝐱 = (𝐯𝟎 𝐜𝐨𝐬𝛂). 𝐭 (𝟏)
2 x
1
- ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ y =
OM a t2 + v0y t + y0 soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ { 𝐲 = 𝟎
𝐎𝐌
2 y 𝟏
1 𝐳 = − 𝟐 𝐠. 𝐭 𝟐 + (𝐯𝟎 𝐬𝐢𝐧𝛂). 𝐭 (𝟐)
z = v0z t + z0 a t2 +
{ 2 z
⃗ ).
Remarque : y = 0, le mouvement du projectile a lieu dans le plan (O, 𝑖, 𝑘

• Étude de la trajectoire du projectile

o Équation de la trajectoire

x
D’après (1), t = v .
0 cosα

En remplaçant t dans l’équation (2), on obtient :

1 x x 𝐠
z = - 2 g .(v )2 + v0 sinα .v soit z = - 𝟐 𝐯𝟐 𝐜𝐨𝐬𝟐 𝛂 𝐱 𝟐 + 𝐱.tanα
0 cosα 0 cosα 𝟎

Nature de la trajectoire : la trajectoire est une parabole.

o La flèche de la trajectoire

La flèche est la hauteur maximale (hmax) atteinte par le projectile au cours de son mouvement.

Au sommet S de la parabole, la vitesse est horizontale (parallèle à l’axe (Ox)).

On a donc vsz = 0 soit : – g ts + vo sinα = 0

𝐯𝟎 𝐬𝐢𝐧𝛂
D’où tS =
𝐠

1 𝐯𝟎 𝐬𝐢𝐧𝛂 2 v0 sinα
En remplaçant tS dans l’équation (2), on obtient : hmax = z(tS) = - 2 g ( ) + v0 sinα .
𝐠 g

v20 sin2 α v20 sin2 α 𝐯𝟎𝟐 𝐬𝐢𝐧𝟐 𝛂

hmax = - + , Soit hmax =
2g g 𝟐𝐠

o La portée

C’est la distance entre le point O et le point de chute P du projectile sur l’axe horizontal (Ox).
g
Au point P, zP = 0 ⟹ - 2 v2 cos2α xP2 + xP.tanα = 0
0
 g
xP (- 2 v2 cos2α xP + tanα) = 0
0

𝐯𝟎𝟐 𝐬𝐢𝐧𝟐𝛂
D’où 𝐱P = 𝐠

• Étude énergétique du projectile

Les frottements étant négligeables, il y a conservation de l’énergie mécanique du système en

mouvement :

EmP = EmO ⟹ ECP + EpP = ECO + EPO

1
⃗ ) = m g (zP − zO )
ECP - ECO = EPO - EPP Soit 2 m (vP2 − v02 ) = - W(P

Or zP = zO d’où 𝐯𝐏 = 𝐯𝟎

 Le projectile retombe sur le sol avec une vitesse ayant la même valeur que celle de la vitesse de
départ.

⃗
2. Mouvement d’une particule dans un champ électrostatique uniforme 𝐄

2.1. Rappels sur le champ électrostatique uniforme et la force électrostatique

• L’application d’une différence de potentiel constante entre deux plaques métalliques planes,
parallèles et séparées par un diélectrique d’épaisseur d donne un champ électrostatique uniforme
𝐸⃗ de caractéristiques suivantes :
- Point d’application : en tout point M de l’espace champ électrostatique ;
- Direction : Perpendiculaire aux plaques ;
- Sens : de la plaque de potentiel le plus élevé vers la plaque de potentiel le moins élevé
⃗ décroit les potentiels) ;
(E
|𝑈𝐴𝐵 |
- Norme : E = en 𝑉. 𝑚−1
𝑑

B - - - -

- UAB ⃗
𝐄 d
+
A + + + +
 • Toute particule de charge q subit dans le champ électrostatique, une force électrostatique 𝐹 telle
⃗ = q. 𝑬
que : 𝑭 ⃗ de norme F = |𝒒|. E

• Le travail subi par une particule de charge q se déplaçant dans un champ électrostatique
uniforme 𝐸⃗ d’un point A à un point B est : W (𝐹 ) = q 𝐸⃗ .𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ .

⃗ ) = q (𝑽𝑨 − 𝑽𝑩 ) = q UAB
Soit : W (𝑭

2.2. Étude du mouvement d’une particule chargée dans un champ électrostatique ⃗𝑬

On considère une particule de masse m et de charge q > 0, pénétrant à l’instant t = 0 en un point O

équidistant des armatures de longueur l d’un condensateur plan où règne un champ électrostatique
uniforme 𝐸⃗ avec un vecteur- vitesse 𝑣0 (voir figure).

𝑦
P

- - - - ⃗S
𝒗
B
𝒗sy Y

⃗
𝐄 S
𝒗sx
𝐣
d 
𝐤
O 𝐢 ⃗0
𝒗 I K O’ 𝑥

A
+ + + +
l
D

• Étude dynamique
- Système : la particule (m, q > 0) ;
- Référentiel : terrestre supposé galiléen
- Bilan des forces : 𝐹 , la force électrostatique (le poids de la particule étant négligeable)
𝒒
D’après le théorème du centre d’inertie, ∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡 = m. 𝑎 ; soit 𝐹 = q 𝐸⃗ = m 𝑎, d’où 𝒂 ⃗ = ⃗𝑬.
𝒎
• Étude cinématique
𝑣0𝑥 = 𝑣0 𝑥0 = 0
A l’instant t = 0, on a : 𝑣0 { 𝑣0𝑦 = 0 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 {𝑦0 = 0
𝑂𝑀
𝑣0𝑧 = 0 𝑧0 = 0

𝑎𝑥 = 0
𝑞
A l’instant t ≠0, on a : 𝑎 {𝑎𝑦 = 𝑚 𝐸
𝑎𝑧 = 0

𝑣𝑥 = 𝑎𝑥 𝑡 + 𝑣𝑜𝑥 𝑣𝑥 = 𝑣𝑜
𝑞
⃗ { 𝑣𝑦 = 𝑚 𝐸𝑡
𝑣 {𝑣𝑦 = 𝑎𝑦 𝑡 + 𝑣0𝑦 soit 𝒗
𝑣𝑧 = 𝑎𝑧 𝑡 + 𝑣0𝑧 𝑣𝑧 = 0
1
𝑥= 𝑎 𝑡2 + 𝑣0𝑥 𝑡 + 𝑥0
2 𝑥 𝒙 = 𝒗𝟎 𝒕 (𝟏)
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑦 =
𝑶𝑴 𝑎 𝑡2 + 𝑣0𝑦 𝑡 + 𝑦0 soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ {𝒚 = 𝒒 𝑬 𝒕𝟐 (𝟐)
𝑶𝑴
2 𝑦 𝟐𝒎
1 𝒛 = 𝟎
𝑧 = 𝑎 𝑡2 + 𝑣0𝑧 𝑡 + 𝑧0
{ 2 𝑧

Remarque : Pour tout t, z = 0, le mouvement de la particule a lieu dans le plan (O, 𝑖, 𝑗).

• Étude de la trajectoire

o Équation cartésienne de la trajectoire :

𝑥
De la relation (1), on exprime : t = 𝑣
0
𝒒 𝒙
Remplaçons l’expression de t dans (2) : 𝒚 = 𝟐 𝒎 𝑬 (𝒗 )𝟐
𝟎
𝒒𝑬 𝟐
D’où : 𝒚 = 𝟐 𝒎 𝒗𝟐 𝒙
𝟎

o Nature de la trajectoire
La trajectoire est une parabole entre les armatures (0≤ 𝑥 ≤ ℓ) et rectiligne uniforme au delà.

• Déviation électrostatique α
C’est l’angle formé par les directions des vecteurs-vitesses 𝑣0 (vitesse de pénétration) et 𝑣𝑆 (vitesse de
sortie).
𝑣𝑆𝑦
On a : tanα = 𝑣 .
𝑆𝑥
ℓ
À la sortie des plaques au point S, on a : 𝑥S = ℓ et tS = 𝑣
0

𝑣𝑆𝑥 = 𝑣0
𝑞𝐸ℓ 𝒒𝑬𝓵
Les coordonnées de 𝑣𝑆 sont donc : 𝑣𝑆 {𝑣𝑆𝑦 = 𝑚 𝑣0 D’où tanα = 𝒎 𝒗𝟐
𝟎
𝑣𝑆𝑧 = 0
 𝐾𝑆 𝑦
On peut aussi procéder par : tanα = = 𝐼𝐾𝑆 .
𝐼𝐾

𝑞𝐸 ℓ
Or au point S, on a : 𝑥S = ℓ d’où 𝑦S = 2 𝑚 𝑣2 ℓ2 et IK = 2 (propriété de la parabole)
0

𝒒𝑬𝓵
Par conséquent : tanα = 𝒎 𝒗𝟐
𝟎

𝑑
N. B : Pour que la particule puisse sortir des plaques sans les heurter, il faut que 𝑦S < 2 .

• Déflexion électrostatique Y
C’est la distance Y = O’P où P est le point d’impact de la particule déviée sur un écran et O’ son point
d’impact si elle n’est pas déviée.
𝑌
En considérant le triangle rectangle IO’P, on a : tanα = 𝐷 ⟹ Y = D. tanα

𝑞𝐸ℓ 𝒒𝑬𝓵𝑫
Or tanα = 𝑚 𝑣2 d’où Y =
0 𝒎 𝒗𝟐𝟎

|𝑈𝐴𝐵 | 𝒒 𝓵𝑫
De plus E = , par conséquent, on obtient : Y = 𝒎 𝒅 𝒗𝟐 |𝑼𝑨𝑩 |
𝑑 𝟎

La déflexion électrostatique Y est proportionnelle à la tension UAB appliquée entre les armatures du
𝒒 𝓵𝑫
condensateur, donc Y = k. |𝑈𝐴𝐵 | avec k = 𝒎 𝒅 𝒗𝟐 est appelé sensibilité verticale et s’exprime en m/V.
𝟎

• Étude énergétique de la particule

L’énergie mécanique se conserve ; ainsi entre deux positions A et B :

On a : 𝐸𝑚𝐴 = 𝐸𝑚𝐵 soit 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑃𝐴 = 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑃𝐵

1 1
⟹ m 𝑣𝐴2 + q VA = 2 m 𝑣𝐵2 + q VB
2

1
⟹ m( 𝑣𝐵2 - 𝑣𝐴2 ) = q (VA – VB)
2

⟹ ∆𝐄𝐂𝐀 →𝐁 = q UAB

On peut donc noter que la variation de l’énergie cinétique d’une particule chargée, entre deux positions
A et B d’un champ électrostatique uniforme E ⃗ , est égale au travail de la force électrostatique.