Integral de Chemin
Integral de Chemin
Integral de Chemin
de chemin et applications
Alain Comtet
27 mars 2012
Table des matières
1 Mécanique quantique 1
1.1 Définition du propagateur de Feynman . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Expression du propagateur de la particule libre . . . . . . . . . . 3
1.3 Construction générale du propagateur . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Propriétés du propagateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Propagateur euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3 Méthodes semi-classiques 23
3.1 Fonction d’onde et trajectoires classiques . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Calcul du propagateur semi-classique . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3 Expression du propagateur semi-classique en dimension 1 . . . . 27
3.4 Propagateur dans l’espace E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.5 Effet tunnel-Etude du double puits . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.6 Approximation du gaz dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.7 Calcul du déterminant : généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.8 Evaluation du déterminant dans l’approximation du gaz dilué . . 37
3.9 Méthode de Laplace et méthode de la phase stationnaire . . . . . 39
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
9 Statistiques quantiques 97
9.1 Rappel : problème à une particule . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
9.2 Problème à n particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
9.3 Calcul de la fonction de partition bosonique . . . . . . . . . . . . 100
9.4 Discussion qualitative des trajectoires . . . . . . . . . . . . . . . 101
9.5 Bornes sur les fonctions de partition . . . . . . . . . . . . . . . . 104
vi TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Formulation de la
mécanique quantique par
l’intégrale de chemin
Sommaire
1.1 Définition du propagateur de Feynman . . . . . . 1
1.2 Expression du propagateur de la particule libre . 3
1.3 Construction générale du propagateur . . . . . . . 3
1.4 Propriétés du propagateur . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Propagateur euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
d
ih | ψ (t) >= H
b | ψ (t) >
dt
qui s’intègre dans le cas particulier d’un hamiltonien indépendant du temps :
i b 0
| ψ (t0 ) >= exp − H (t − t) | ψ (t) >
~
Considérons par exemple le cas d’une particule dans un potentiel. Le hamilto-
nien s’écrit
Hb = 1 pb2 + V (b q)
2m
Dans la représentation {b
q } l’équation d’ évolution devient
i b 0
< q~0 | ψ (t0 ) >=< q~0 | exp − H (t − t) | ψ (t) >
~
1
2 CHAPITRE 1. MÉCANIQUE QUANTIQUE
Z
i b 0
= dd ~q < q~0 | exp − H (t − t) | ~q >< ~q | ψ (t) >
~
soit encore
Z
ψ q~0 , t0 = K q~0 t0 |~qt ψ (~q, t) dd ~q
• Le propagateur K q~0 t0 |~qt ≡< q~0 | exp − i~H (t0 − t) |~q > permet d’évaluer
b
l’amplitude de transition entre les deux états. Prenons un état initial lo-
calisé en q~o
ψ (~q, to ) = δ (~q − q~o )
ψ q~0 , t0 = K q~0 t0 | q~o to
i i
OH = exp Ĥ (t − to ) O exp − Ĥ (t − to )
d b
~ ~
où O
b est l’observable correspondante de la représentation de Schrödinger.
Les vecteurs d’états entre les deux représentations sont reliés par
i
|ψH >= exp Ĥ (t − to ) | ψS >
~
Donc | ~q t >= exp ~i Ĥ (t − to ) | ~q > est état propre de l’opérateur de
position q̂H (t).
Par conséquent :
i
< q~0 t0 | =< q~0 | exp − Ĥ (t0 − to )
~
et
i
< q~0 t0 |~q t >=< q~0 | exp − Ĥ (t0 − t) |~q >
~
1.2. EXPRESSION DU PROPAGATEUR DE LA PARTICULE LIBRE 3
2
m
d2 im q~0 − ~q
Ko q~0 t0 |~qt = exp
2πi~ (t0 − t) 2~ (t0 − t)
iS
Nous observons que l’argument de l’exponentielle est de la forme ~ où S est
l’action calculée le long de la trajectoire classique :
τ − t ~0
~q (τ ) = ~q + 0 q − ~q
t −t
Nous allons insérer dans cette expression n − 1 états intermédiaires. Il nous faut
donc calculer
THco T Vb
< q~i | exp −i exp −i |~qi+1 >=
n ~ n ~
Z
iT H
bo iT Vb
d~q < ~qi | exp − |~q >< ~q| exp − |~qi+1 >=
n ~ n ~
iT Hco iT
< ~qi | exp − |~qi+1 > exp − V (~qi+1 )
n ~ n~
En remplaçant le 1er terme par le propagateur libre on peut réécrire cet élément
de matrice sous la forme :
! d2
2
m im (~qi − ~qi+1 ) iT V (qi+1 )
exp exp −
2πi~ Tn 2~ Tn n ~
Nous pouvons ainsi exprimer le propagateur sous forme d’ une intégrale multiple
Z
iT H
bo iT Vb
lim < q~0 | exp − exp − |~q1 >< ~q1 | . . . . . .
n→∞ n ~ n ~
iT H
bo iT Vb
. . . . . . < ~qn−1 | exp − exp − |~q > d~q1 . . . d~qn−1
n ~ n ~
Il est commode de rebaptiser les variables q~0 = ~qo et ~q = ~qn . On obtient après
passage à la limite n → ∞
iT b
< q~0 | exp − H|~ q >=
~
! nd
2 Z
m i
lim exp S (~qo , ~q1 . . . ~qn ) d~q1 . . . d~qn−1
n→∞ 2πi~ Tn ~
où
n−1
X m 2 T
S (~qo , . . . ~qn ) = T
(~qi − ~qi+1 ) − V (~qi+1 )
i=0
2n n
En effet, posons
~qi − ~qi+1
~q˙i+1 = T
(1.2)
n
Il vient :
n−1
Xh m ˙2 iT
S (~qo , ~q1 . . . ~qn ) = ~qi+1 − V (~qi+1 )
i=0
2 n
Cette écriture est purement formelle car rien ne prouve que cette somme ait
effectivement une limite au sens de Riemann. Il faudrait pour celà que les che-
mins sur lesquels on intègre soient dérivables. On s’attend en fait à ce que les
chemins qui donnent une contribution dominante soient ceux pour lesquels :
2
im (~qi − ~qi+1 )
exp T
∼1
2~ n
soit
2 ~ T
(~qi − ~qi+1 ) ∼ 2
mn
2
d’où (∆~q) ∼ ∆t . L’intégrale précédente semble donc concentrée sur des tra-
jectoires non différentiables.
Oubliant pour l’instant ces subtilités, nous définissons formellement la mesure
de Feynman en posant
!n d2
m
D~q (τ ) = lim d~q1 . . . d~qn−1
n→∞ 2πi~ Tn
Z 0
Z i t m ˙2
K q~0 t0 |~qt = D~q (τ ) exp ( ~q (τ ) − V (~q (τ )) dτ
~ t 2
Le propagateur K q~0 t0 |~qt fait donc intervenir une somme infinie sur tous
les chemins reliant les points ~q et q~0 . Chaque terme de cette somme est donné
par une phase proportionnelle à l’action classique.
6 CHAPITRE 1. MÉCANIQUE QUANTIQUE
t’
~q q~0
R
2. L’insertion de l’identité |~q1 >< q~1 |dq~1 = 1 dans l’élément de matrice
conduit aux relations suivantes
i b 0
K q~0 t0 |~qt =< q~0 | exp − H (t − t) |~q >
~
Z
i b 0 iH
b
= < q~0 | exp − H (t − τ ) |q~1 >< q~1 | exp − (τ − t) |~q > dq~1
~ ~
Z
= K q~0 t0 |q~1 τ K (q~1 τ |~qt) dq~1
Z
K q~0 t0 |~qt = dq~1 K q~0 t0 |q~1 τ K (q~1 τ |~qt) (1.3)
1.4. PROPRIÉTÉS DU PROPAGATEUR 7
t’ t
t τ
En termes physiques cette équation exprime le principe de Huygens de l’
optique ondulatoire.
Dans la théorie de processus stochastiques l’ équation (1.3) est l’ équation
de Chapmann Kolmogorov.
(Pour donner un sens plus précis à cette correspondance, il faudrait pou-
voir interpréter K comme une probabilité de transition et non pas comme
une amplitude de probabilité)
3. Dans ce qui précède, nous avons supposé que l’état initial ainsi que l’état
final sont états propres de l’opérateur de position.
Pour des états initiaux et finaux quelconques décrits respectivement par
ψi (q) et ψf (q) la probabilité de transition s’écrit :
Z
ψf∗ q~0 , t0 K q~0 t0 |~qt ψi (~q, t) dn ~qdn q~0
−iH
(t0 −t) |n >< n|~q >
X
< q~0 |n >< n|e
c
= ~
n
X iEn (t0 − t)
= ψn q~0 ψn∗ (~q) exp −
n
~
iEn (t0 − t)
Z X
φ (t0 − t) = d~q K (~qt0 |~qt) = exp −
n
~
La transformée de Fourier de φ (t)
i ∞
Z
it
X 1
φ (t) e ~ (E+i) dt =
~ 0 n
E n − E − i
On a X 1
T race G (E + i) =
n
En − E − i
Les pôles de G (z) donnent les états liés du système. On en déduit la
densité d’état
1 X
ρ (E) = Im T race G (E + i) = δ (En − E)
π n
5. Considérations topologiques
n=0
~q = q~0
r = r~0
0
n=1
0
n=2
Le propagateur sera donné par l’expression suivante :
Z 0
i t
X Z
K q~0 t0 |~qt = χ (g) D~q (τ ) exp Ldτ
~ t
gπ1 (c)
exemple :
−βH
ainsi que l’opérateur densité ρ = e Z dont les éléments de matrice
s’écrivent
1 X
ρ(~q, q~0 ) = ψn (~q0 ) ψn∗ (~q) exp −βEn
Z n
1 t
Z Z
tH
< q 0 | exp − | q >= DE q (τ ) exp − H(q, q̇)dτ
~ q(t)=q 0 ~ 0
q(0)=q
où
mq̇ 2
H(q, q̇) = + V (q)
2
est le hamiltonien classique et DE q(τ ) une certaine mesure ”euclidienne”
sur les chemins. En posant t = β~ il vient
1 β~
Z Z
< q 0 | exp −βH | q >= DE q (τ ) exp − H(q, q̇)dτ
q(t)=q 0 ~ 0
q(0)=q
mathématique précis aux différents objets que nous avons rencontrés jusque
là. Posons pour simplifier ~ = m = 1. Un chemin quelconque q(τ ) issu de
l’origine peut être représenté sous forme d’une série de Fourier
∞
!
p τ √ X sin(nπτ /β)
q(τ ) = β ξ0 + 2 ξn
β n=1
nπ
1 q2
< q | e−βH0 | 0 >= √ exp −
2πβ 2β
qui est le résultat attendu pour le propagateur libre euclidien. Cette obser-
vation nous invite à construire une mesure de probabilité sur les chemins.
Pour celà nous introduisons un ensemble infini de variables aléatoires gaus-
siennes indépendantes ξn telles que E(ξn ) = 0, E(ξn2 ) = 1. La trajectoire
représentée par la série de Fourier aléatoire q(τ ) est la trajectoire d’un
processus stochastique tel que
∞
ττ0 X 1
E(q(τ )q(τ 0 )) = + 2β 2 π2
sin(nπτ /β) sin(nπτ 0 /β)
β n=1
n
Fonctions de corrélation
quantiques, oscillateur
harmonique
Sommaire
2.1 Expression d’éléments de matrice dans la représentation
de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Etude de l’amplitude vide-vide . . . . . . . . . . . 13
2.3 Calcul de Z (j) pour l’oscillateur harmonique . . . 16
2.4 Théorème de Wick . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
i
|qt >= e ~ Ht |q >
b
d’où
En terme d’intégrale fonctionnelle K (q 0 t0 |q1 t1 ) est donnée par une intégrale sur
tous les chemins tels que q (t0 ) = q 0 ; q (t1 ) = q1 de même K (q1 t1 |qt) est donné
11
12CHAPITRE 2. FONCTIONS DE CORRÉLATION QUANTIQUES, OSCILLATEUR HARMONIQU
par une intégrale sur les chemins tels que q (t1 ) = q1 ; q (t) = q. Puisque le point
q1 est arbitraire, réunissant ces 2 chemins, on intégrera sur tous les chemins
q (τ ) tels que q (t) = q ; q (t0 ) = q 0
q1 définit un point intermédiaire d’une nouvelle discrétion
t0
t1
q
q q1 q 0
Z Z t0
0 0 i
< q t |q̂ (t1 ) |qt >= Dq (τ ) q (t1 ) exp L (q, q, τ ) dτ
~ t
t0
t2
t1
q q1 q2 q0 q
Pour t2 > t1 il vient
Z
iS
< q 0 t0 |q̂ (t2 ) q̂ (t1 ) |qt >= Dq (τ ) q (t2 ) q (t1 ) exp
~
Si t2 < t1 on rangera les opérateurs dans l’ordre chronologique
Z
0 0 iS
< q t |q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |qt >= Dq (τ ) q (t1 ) q (t2 ) exp
~
D’où la formule générale :
Z Z t0
0 0 i
< q t |T q̂ (t2 ) q̂ (t1 ) |qt >= Dq (τ ) q (t2 ) q (t1 ) exp L (q, q, τ ) dτ
~ t
les états intermédiaires sont états propres du hamiltonien Ĥ tels que Ĥ|n >=
En |n >.
L’expression ci dessous peut encore s’écrire :
0
(q) e ~ (Em t−En t ) < n|q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |m >
X i
ψn (q 0 ) ψm
∗
n,m
τ →−∞
Posons t = −iτ et t0 = −iτ 0 et prenons la limite τ 0 →+∞ Il vient :
0
(q) e ~ (Em τ −En τ ) < n|q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |m >
X 1
ψn (q 0 ) ψm
∗
n,m
E0
→ ψ0∗ (q 0 ) ψ0 (q) e− ~ (τ 0 −τ ) < Ω|q̂ (t ) q̂ (t ) |Ω >
1 2
Fonctionnelle génératrice
L → Lf = L + ~q (τ ) j (τ )
1 δ
< q 0 t0 |qt >(j) |j=0 =< q 0 t0 |q̂ (t1 ) |qt >
i δj (t1 )
La formule précédente donnant l’amplitude < Ω|T q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |Ω > prend la
forme :
1 δ
< Ω|T q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |Ω >= Z (j)
Z (0) δj (t1 ) δj (t2 )
Cette écriture, en grande partie symbolique nous invite à effectuer une conti-
nuation analytique au niveau de l’intégrale fonctionnelle elle même (passage en
temps imaginaire).
Considérons
iĤ
− (t2 −t1 )
< q 0 t2 |qt1 >=< q 0 |e ~ |q >
Z Z t2
i
= Dq (τ ) exp L (q, q̇) dτ
~ t1
i t2 e
Z Z
H
q 0 |e− ~ (τ2 −τ1 ) |q >= Dq (τ 0 ) exp L (q, q̇) dτ 0
c
~ t1
1 +∞
Z Z
Dq (τ ) exp − H (q, q̇) dτ
~ −∞
La formule précédente exprime que la fonction à deux points < Ω|T q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |Ω >
est la continuation analytique (t1 = −tτ1 , t2 = −iτ2 ) de
R +∞
Dq (τ ) q (τ1 ) q (τ2 ) exp − ~1 −∞ H (q, q̇) dτ
R
R +∞
Dq (τ ) exp − ~1 −∞ H (q, q̇) dτ
R
On peut donner une forme plus compacte à cette dernière expression en intro-
duisant la fonctionnelle génératrice euclidienne :
Z Z +∞ Z +∞
1
Z (j) = Dq (τ ) exp − H (q, q̇) − j (τ ) q (τ ) dτ
−∞ ~ −∞
δ2 Z (j)
< Ω|T q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |Ω >= continuation analytique de |j=0
δj (τ1 ) δj (τ2 ) Z (0)
m d2 mω 2
Z
exp − dτ q (τ ) − + q (τ ) + j (τ ) q (τ )
2 dτ 2 2
1
E=
q̃1 Aij qj + j̃i qi
2
où A est une matrice symétrique. Pour diagonaliser cette forme quadratique on
pose
q = Q − A−1 j
e−1 = Q
e − j̃ A
q̃ = Q e − j̃A−1
D’où
1e 1
E= QAQ − j̃A−1 j
2 2
Par extension le changement de variable fonctionnel
q = Q − A−1 j
donnera
Z
1
Z (j) = exp dτ dτ 0 j̃ (τ ) A−1 (τ 0 , τ ) j (τ )
2
Z Z hm m 2 2i
DQ (τ ) exp − dτ Q̇2 + ω Q
2 2
2.3. CALCUL DE Z (J) POUR L’OSCILLATEUR HARMONIQUE 17
Soit encore
Z
1
Z (j) = Z (0) exp dτ dτ 0 j̃ (τ 0 ) A−1 (τ 0 , τ ) j (τ )
2
1 −ω|τ −τ 0 |
= e
2mω
δ2 Z (j)
|j=0 = A−1 (τ1 − τ2 )
δj (τ1 ) δj (τ2 ) Z (0)
X
eiEo (t1 −t2 ) | < Ω|q̂|n > |2 e−iEn (t1 −t2 )
n
Pour l’oscillateur harmonique le seul élément de matrice non nul est celui qui
connecte l’état fondamental |Ω > au premier état excité.
Les fonctions d’onde correspondantes s’écrivent
mω 14 mω 2
< q|Ω >= ψo (q) = exp −q
π 2
√
ψ1 (q) = 2mωqψo
18CHAPITRE 2. FONCTIONS DE CORRÉLATION QUANTIQUES, OSCILLATEUR HARMONIQU
R −∞
D’où < Ω|q̂|n >= ψo (q) q ψ1 (q) dq = √ 1
−∞ | {z } 2mω
√ 1 ψ
2mω 1
Par conséquent
1
< Ω|T q̂ (t1 ) q̂ (t2 ) |Ω >= 2mw e−iw(t1 −t2 ) pour t1 > t2
De façon générale on obtient
1 n −iω(t1 −t2 ) o
< Ω | T q̂(t1 )q̂(t2 ) | Ω > = e θ(t1 − t2 ) + e−iω(t2 −t1 ) θ(t2 − t1 )
2mω
1 −iω|t1 −t2 |
= e
2mω
Remarques
1. le calcul en temps imaginaire fournit des expressions mathématiquement
d2 2
saines : opérateurs elliptiques du type − dt2 + ω pour l’oscillateur har-
monique. La continuation analytique fournit ensuite automatiquement la
prescription de Feynmann.
2. les fonctions de Green < Ω | T q̂(t1 )q̂(t2 ) | Ω > contiennent de l’informa-
tion sur leP spectre du hamiltonien. En effet < Ω | T q̂(t1 )q̂(t2 ) | Ω >=
eiE0 (t1 −t2 ) n < Ω | q̂ | n >| e−iEn (t1 −t2 ) pour t1 > t2 .
Le comportement pour t → ∞ des fonctions de Green euclidiennes contrôle
l’énergie du premier état excité (relativement au fondamental).
1 −ω|τ1 −τ2 |
< Ω | T q̂(t1 )q̂(t2 ) | Ω >−→ e
2mω
pour | τ1 − τ2 |→ ∞ avec une décroissance exponentielle donnée par
3 1
E1 − E0 = ω− ω=ω
2 2
Z Y
1
Z(j1 , . . . jn ) = dqi exp − q̃ A q − j̃q
i
2
1 1
'√ exp j̃A−1 j
det A 2
Par parité les fonctions de Green d’ordre impair sont nulles. Montrons que celles
d’ordre pair s’expriment en terme de la fonction à deux points
Z Y
1 1
< qi1 qi2 > = dqi qi1 qi2 exp − q̃Aq
Z(0) i
2
1 ∂ 2 Z(j)
= |j=0 = (A−1 )i1 i2
Z(0) ∂ji1 ∂ji2
∂2
1 1
< qi1 qi2 qi3 qi4 > = exp j̃A−1 j
Z(0) ∂ji1 ∂ji2 ∂ji3 ∂ji4 2 j=o
= (A−1 )i1i2 (A−1 )i3i4 + (A−1 )i1i3 (A−1 )i2i4 + (A−1 )i1i4 (A−1 )i2i3
=< qi1 qi2 >< qi3 qi4 > + < qi1 qi3 >< qi2 qi4 > + < qi1 qi4 >< qi2 qi3 >
1 δ 2 Z(j)
< Ω | T q(τ1 )q(τ2 ) | Ω > =
Z(0) δj(τ1 )δj(τ2 )
= A−1 (τ1 , τ2 )
1 −ω|τ1 −τ2 |
= e
2mω
Remarque
20CHAPITRE 2. FONCTIONS DE CORRÉLATION QUANTIQUES, OSCILLATEUR HARMONIQU
Développons sur cette base une fonction q(t) quelconque ainsi que j(t)
X
q(t) = cn qn (t)
X
j(t) = jn qn (t)
Nous voulons évaluer
Z
mω 2
R +∞ m 2
q 2 − j(t)q(t)
R
Z(j) = Dq(t)e −∞ 2 q̇ + 2
Z
1 1X 2
ξ= q(t)Aq(t) + j(t)q(t) = cn n + jn n
2 2
X n 2jn cn
= c2n +
2 n
" 2 #
X n jn jn2
= cn + − 2
2 n n
X j2 X n 2
n jn
=− + cn +
2n 2 n
X j 2 n=+∞Y Z X n jn
2
n
Z(j) = N exp + exp − cn + dcn
n
2n n=−∞ 2 n
X j 2 +∞ Y Z n
n
= N exp dcn exp − c2n
n
2 n n=−∞ 2
X j2
n
= Z(0) exp
n
2 n
2.4. THÉORÈME DE WICK 21
Montrons que
X j2 1
Z
n
= dτ dτ 0 j(τ )A−1 (τ, τ 0 )j(τ 0 )
n
2 n 2
X qn (τ )qn (τ 0 )
où A−1 (τ, τ 0 ) = satisfait
n
AA−1 = δ(τ − τ 0 )
1
Z X j2
j(τ )A−1 (τ, τ 0 )j(τ 0 ) = n
2 2n
22CHAPITRE 2. FONCTIONS DE CORRÉLATION QUANTIQUES, OSCILLATEUR HARMONIQU
Chapitre 3
Méthodes semi-classiques
Sommaire
3.1 Fonction d’onde et trajectoires classiques . . . . . 23
3.2 Calcul du propagateur semi-classique . . . . . . . 24
3.3 Expression du propagateur semi-classique en di-
mension 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.4 Propagateur dans l’espace E . . . . . . . . . . . . . 30
3.5 Effet tunnel-Etude du double puits . . . . . . . . . 34
3.6 Approximation du gaz dilué . . . . . . . . . . . . . 36
3.7 Calcul du déterminant : généralités . . . . . . . . 36
3.8 Evaluation du déterminant dans l’approximation
du gaz dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.9 Méthode de Laplace et méthode de la phase sta-
tionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
23
24 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
On montre que les rayons lumineux sont les trajectoires orthogonales aux sur-
faces d’onde ψ = cste. Ils sont définis par la relation ~k = ∇ψ, ~ de même la
pulsation est donnée par ω = − ∂ψ∂t . La limite de l’optique géométrique, λ petit
devant les dimensions caractéristiques d des instruments d’optique, implique que
la phase varie de façon appréciable sur une distance d’ordre d. Par conséquent
l’eikonale ψ est une quantité grande.
Pour transposer cette méthode à la mécanique quantique on pose :
iS
ψ = ae ~
où S >> ~
En reportant cette expression dans l’équation de Schrödinger
∂ψ ~2
i~ =− ∆ψ + V (~x) ψ
∂t 2m
On obtient le système d’équations aux dérivées partielles
∂S 1 ~ 2 ~2 4a
+ ∇S + V (~x) = (3.1)
∂t 2m 2m a
!
∂ 2 ~
∇S
a + div a2 =0 (3.2)
∂t m
dans la limite ~ → 0.
La méthode de la phase stationnaire nous invite à rechercher les solutions qc (τ )
qui rendent stationnaire l’action classique
Z t0 hm i
Sc {q (τ )} = dτ q̇ 2 (τ ) − V (q (τ ))
t 2
2 2
d ∂ V
où M = −m dτ 2 − ∂q 2 (qc (τ )) est un opérateur différentiel de type Sturm-
Liouville.
On est donc ramené à calculer une intégrale fonctionnelle gaussienne associée à
l’opérateur de Sturm-Liouville M . Soit {φn (τ )} un ensemble complet de fonc-
tions propres de M vérifiant les conditions aux limites φn (t) = φn (t0 ) = 0. Elles
vérifient
M φn (τ ) = λn φn (τ )
ainsi que les relations d’orthogonalité
Z t0
φn (τ ) φm (τ ) dτ = δnm
t
Par conséquent
Z Z t0
i
Dη (τ ) exp η (τ ) M η (τ ) dτ =
2 t
N Z ∞ N r
Y i Y 2π iπ
lim dcn exp λn c2n = lim e4
N →∞
n=1 −∞ 2 N →∞
n=1
λn
où nous avons supposé toutes les valeurs propres positives.
Pour se débarrasser du facteur de normalisation, on pourra évaluer le rapport
de 2 intégrales fonctionnelles
R t0 s
∞ (o)
Dη (τ ) exp 12 t η (τ ) M η (τ ) dτ
R
Y λn
t 0 =
Dη (τ ) exp 1 λn
R R
2 η (τ ) Mo η (τ ) dτ
t n=1
mω 2 2
V (q) = q
2
Par conséquent
d2 ∂2V d2
M = −m − = −m − mω 2
dτ 2 ∂q 2 dτ 2
Fonctions propres
nπ (τ − t)
φn (τ ) = sin ,n > 0
t0 − t
Valeurs propres " #
n2 π 2 2
λn = +m 2 −ω
(t0 − t)
Pour t0 − t < ωπ = T2 où T est la période du mouvement on remarque que toutes
les valeurs propres sont positives.
d2
En choisissant comme opérateur de référence Mo = −m dτ 2 avec les mêmes
∞
!
2
Y ω 2 (t0 − t)
= 1−
n=1
n2 π 2
3.3. EXPRESSION DU PROPAGATEUR SEMI-CLASSIQUE EN DIMENSION 127
Il vient
sin ω (t0 − t)
det M =
ω (t0 − t)
Pour fixer les normalisations, remarquons que l’opérateur Mo intervient dans le
calcul du propagateur d’une particule libre.
Au chapitre 1 nous avons montré que
r
iH
bo m So
< q 0 | exp − (t0 − t) |q >= exp i
~ 2πi~ (t0 − t) ~
Dans l’approximation semi-classique on a
Par conséquent
s
ω (t0 − t)
r
0 iH
b m Sc
< q | exp − (t0 − t) |q > = exp i
~ 2πi~ (t0 − t) sin ω (t0 − t) ~
r
mω Sc
= exp i
2πi~ sin ω (t0 − t) ~
où
mω 02
q + q 2 cos ω (t0 − t) − 2qq 0
Sc =
2 sin ω (t0 − t)
Exercices
en 1928 s’écrit
X1 iM π ∂2S 1 i
< q 0 t0 |qt >= √exp − |− | 2 exp S (q, q 0 , t0 − t)
2πi~ 2 ∂q∂q 0 ~
où M ∈ N est le nombre de points conjugués, c’est le nombre de points de la tra-
jectoire où l’approximation semi-classique est mise en défaut ( M=2 lors d’une
réflexion sur un mur avec condition de Dirichlet ). Le signe somme signifie qu’il
faut sommer sur toutes les trajectoires classiques.
Exercice :
1. vérifier cette formule dans le cas de l’oscillateur harmonique
2. méthode des images
Remarques :
ρ(t) = q1
q (to ) = qo
3.3. EXPRESSION DU PROPAGATEUR SEMI-CLASSIQUE EN DIMENSION 129
a = q0
q1 − q0 cosω (t1 − t0 )
b=
sinω (t1 − t0 )
n
Pour ω (t1 − t0 ) = nπ, b n’est pas défini sauf si q1 = (−1) q0 . Il existe alors une
infinité de trajectoires connectant q0 et q1 .
q(τ )
qo
π
ωτ
−qo
Pour comprendre le rôle joué par ces points singuliers dans l’approche fonc-
tionnelle, revenons à l’expression des valeurs propres de l’opérateur de fluctua-
tion
" #
n2 π 2 2
λn = m 2 −ω
(t0 − t)
λn
π
ω < t0 − t < 2π
ω
caustique
Miroir cylindrique à section
circulaire
en fonction de E = − ∂t∂
S (q, q 0 , t).
On a
∂W ∂W ∂S
(q, q 0 , E) = t (q, q 0 , E) = (q, q 0 , t)
∂E ∂q ∂q
Donc
∂2S ∂2W 0 ∂ 2 W ∂E
= (q, q , E) +
∂q∂q 0 ∂q∂q 0 ∂q∂E ∂q 0
32 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
∂2S ∂E 1
=− = − ∂2W
∂t2 ∂t ∂E 2
Par conséquent
∂2S
∂q∂q 0 ∂2W ∂2W ∂2W ∂2W
∂2S
=− 0
+
∂t2
2
∂E ∂q∂q ∂q∂E ∂q 0 ∂E
qo q1
q q’
q
qo q1
3.4. PROPAGATEUR DANS L’ESPACE E 33
Z q0 I
= p dq + n p dq
q
π
En admettant qu’il apparait une phase supplémentaire de 2 à chaque réflexion,
il vient
∞ I
X in 1
exp p dq + inπ =
1 + exp ~i p dq
H
n=0
~
Par conséquent l’énergie du système ne peut prendre que des valeurs discrètes,
celles pour lesquelles l’aire de l’espace de phase enclose par la trajectoire clas-
sique est un multiple demi entier de 2π~.
ρ
ρ2
2m
+ V (q) = E
q
34 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
−µ µ
On se propose de calculer
T T TH
< −µ, | µ, − >=< −µ | e− ~ | µ > dans la limite T → ∞
2 2
Ecrivons les états propres de H comme des combinaisons linéaires d’ états lo-
calisés dans chacun des puits
ψo (q − µ) + ψo (q + µ)
ψ1 (q) = √ énergie Eo − ∆E
2
ψo (q − µ) − ψo (q + µ)
ψ2 (q) = √ énergie Eo + ∆E
2
Si à l’instant initial la particule est localisée dans le puits de droite
ψ1 (q) + ψ2 (q)
ψo (q − µ) = √
2
1 E0 −∆E E0 +∆E
√ ψ1 (q)e−T ( ~ ) + ψ2 (q)e−T ( ~ )
2
Par conséquent
Z +∞
TH 1 E0 −∆E E0 +∆E
< −µ | e− ~ | µ >= ψo (q+µ) √ ψ1 (q)e−T ( ~ ) + ψ2 (q)e−T ( ~ )
−∞ 2
Eo T T ∆E
= e− ~ sh
~
TH Eo T T ∆E
lim < −µ | e− ~ | µ >= e− ~ sh
T →∞ ~
3.5. EFFET TUNNEL-ETUDE DU DOUBLE PUITS 35
q̈ = q(q 2 − µ2 )
−µ µ
+∞ Z +∞
q̇ 2
Z
SE = + V (q) dτ = 2V (q)dτ
−∞ 2 −∞
d2 ∂2V
− 2+ Xn (τ ) = n Xn (τ )
dτ ∂q 2
Difficulté : il existe une valeur propre nulle puisque la solution classique satisfait
∂V ... ∂2V
q̈c = |qcl ⇒ q c = q̇c
∂q ∂q 2
36 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
Ce mode nul reflète l’invariance par translation. Si q(τ ) est solution , q(τ −τo )
est encore solution ∀τo . Par conséquent il ne faut pas calculer le déterminant
dans tout l’espace fonctionnel, mais il faut calculer séparemment la contribution
venant de la coordonnée collective (centre de masse de l’instanton).
τ3 τ2 τ1
− T2 T
2
∈ −µ
constituée d’un antiinstanton, d’un instanton et d’un antiinstanton. Les
points τ3 < τ2 < τ1 sont les centres des instantons sur lesquels on doit intégrer
(coordonnées collectives).
∂V
La solution stationnaire est donnée par mq̈ = ∂q équation du mouvement d’une
particule de masse m dans le potentiel −V
m 2
E=+ q̇ − V (q) est une intégrale première
2
Exemple d’un puit isolé
3.8. EVALUATION DU DÉTERMINANT DANS L’APPROXIMATION DU GAZ DILUÉ37
V(q)
q
TH
Calculons < q = 0 | e− ~ | q = 0 > dans la limite ~ → 0. Les équations du
mouvement donnent une trajectoire classique unique connectant q = 0 à q = 0
dans le temps T . Elle s’écrit
q(t) = 0 ⇒ q̇(t) = 0 ⇒ S = 0
TH 1 −S
< q = 0 | e− ~ | q = 0 >= q e
~
d2
det −m dt2 + mω 2
∂2V
où mω 2 = ∂q 2
d2 ∂2V
M =− + |q=qc
dτ 2 ∂q 2
38 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
avec
1 2
V (q) = (q − µ2 )2
4
∂2V
= 3q 2 − µ2
∂q 2
Les solutions instanton (ou antiinstanton) sont
µ
qc = +µ th √ (τ − τo )
− 2
Donc
∂2V 2 3µ2
= 2µ −
∂q 2 ch2 √µ2 (τ − τo )
Le terme constant
∂2V
= 2µ2
∂q 2
décrit les fluctuations quadratiques au voisinage du minima |q| = µ.
On a dans ce cas
r r r
1 mω mω − Eo T
= → e ~
det M 2π~shωT π~
~ω
où Eo = 2 est l’énergie du fondamental d’un puit isolé.
posons x = tu
Z ∞
Γ (t + 1) = e−tu tt+1 ut du
0
Z ∞
t+1
=t et[logu−u] du
0
a th00 (c) t
a th (c) t
40 CHAPITRE 3. MÉTHODES SEMI-CLASSIQUES
Chapitre 4
Applications à la physique
des polymères
Sommaire
4.1 Modélisation d’un polymère comme marche aléatoire 41
4.2 Polymère dans un potentiel . . . . . . . . . . . . . 44
4.3 Elasticité des biomolécules . . . . . . . . . . . . . . 46
4.3.1 Modèle gaussien discret . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.3.2 Modèle du ver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
~
ro
41
42 CHAPITRE 4. APPLICATIONS À LA PHYSIQUE DES POLYMÈRES
Hypothèse :
Posons
Z
~
ΓN ~k = PN (~r | ~r0 ) eik~r d3~r
Soit λ ~k la fonction de structure
Z
~ ~ 1 sin kb
λ k := d3~reik~r δ (| ~r | −b) =
4πb2 kb
La solution de la récurrence donne
ΓN ~k = ΓN −1 ~k λ ~k
Conditions initiales
Z
~
Γ0 ~k = P0 (~r | ~r0 ) eik~r d3~r
Z
~ ~
= δ 3 (~r − ~r0 ) eik~r d3~r = eik~r0
Il vient
h iN
~
ΓN ~k = λ ~k eik~r0
Par conséquent
Z N
1 ~ sin kb
PN (~r | ~ro ) = 3 e−ik(~r−~ro ) d3~k
(2π) kb
N b2
Posons 3 = s, il vient
Z
1 ~ sk2
P [~r(s) = ~r | ~r(0) = ~r0 ] = 3 d3~k
e−ik(~r−~r0 )− 2
(2π)
23
1 1 2
= exp − (~r − ~r0 )
2πs 2s
Remarques :
N b2 fini
⇒ Nb → ∞
b→0
~
r √
b N ~
ro
∂P 1
= ∆ P avec lim P [~r(s) = ~r | ~r(0) = ~r0 ] = δ (~r − ~r0 )
∂s 2 s→0
où l’exposant ν est donné avec une bonne approximation par la formule
de Flory (d 6 4)
3
ν=
d+2
• Pour d = 1 ν = 1 r ∼ N en effet un polymère autoévitant
unidimensionnel est complètement étiré.
• Pour d = 4 ν = 36 = 21 r2 ∼ N
On retrouve un système diffusif car l’interaction est non pertinente
pour d > 4.
Configuration typique
~r1
~ro
Le poids statistique attaché à une chaı̂ne d’extrémités fixées ~r0 , ~r1 peut se
1
calculer en supposant le système à l’équilibre à température T = kβ .
Z Z t " 2 #
1 1 d~r
D~r(s)δ [~r(0) − ~r0 ] δ [~r(t) − ~r1 ] exp − + βU (~r(s)) ds
Z 0 2 ds
Z
Z= d~r0 d~r1 < ~r1 | e−tH | ~r0 >
4.2. POLYMÈRE DANS UN POTENTIEL 45
2
d~r0 d~r1 (~r0 − ~r1 ) ψ0 (~r0 ) ψ0 (~r1 ) e−tE0
R
R2 (t) w R
d~r0 d~r1 ψ0 (~r0 ) ψ0 (~r1 ) e−tE0
d~r0 ~r02 ψ0 (~r0 ) d~r1 ψ0 (~r1 ) + d~r1 ~r12 ψ0 (~r1 ) d~r0 ψ0 (~r0 )
R R R R
= R R
d~r0 ψ0 (~r0 ) d~r1 ψ0 (~r1 )
R
le terme croisé disparait car d~r0 ~r0 ψ0 (~r0 ) = 0 si ψ0 (~r0 ) est à symétrie
radiale donc R2 (t) tend vers une constante indépendante de t.
Le polymère est dans une phase localisée
• A haute température β → 0, on peut remplacer < ~r1 | e−tH | ~r0 > par le
propagateur libre, par conséquent
2
d~r0 d~r1 exp − (~r1 −~
R r0 ) 2
2 2t (~r1 − ~r0 )
R (t) = r1 −~ 2
d~r0 d~r1 exp − 2tr0 )
(~
R
On a donc
√ √ √
< R2 > = 3t = b N → ∞
Z
PN (~r | ~r0 ) = P (~r − ~rN −1 )P (~rN −1 − ~rN −2 ) . . . P (~r1 − r~0 )d~r1 d~r2 . . . d~rN −1
~r F~
~r1
~rN −1
On suppose la chaı̂ne attachée au point ~r0 à l’une de ses extrémités et soumise
à une force F~ constante s’exercant sur l’ extrémité ~r = ~rN .
Dans l’ensemble canonique le poids statistique d’une configuration peut donc
s’écrire
où U (~r) = −F~ (~r − ~r0 ) est l’énergie potentielle (travail de la force F~ ). Ecrivons
U (~r) sous la forme
XN
U (~r) = −F~ (~ri − ~ri−1 )
i=1
4.3. ELASTICITÉ DES BIOMOLÉCULES 47
N
Z Y
~
Z= eβ F (~ri −~ri−i ) P (~ri − ~ri−1 )d~r1 . . . d~rN
i=1
~
F
~ri − ~ri−1
θi
~ri−1
ϕi
Par conséquent
Z XN N
Y
Z ∼ exp β F b cos θi sin θi dθi dϕi
i=1 i=1
1
où L(x) = coth x − x est la fonction de Langevin
N b2 F
l=
3kT
bF
L’expression précédente Nl b = 3kT fait apparaı̂tre une force typique F0 = kT
b
qui est du bon ordre de grandeur à condition de prendre pour b non pas la
distance entre bases (b = 3, 37Å) mais une distance effective 103 Å. Il vient
1 1
F0 = ×1, 6 × 10−19 × 3 = 4 × 10−14 N
40
|{z} 10 × 10−10
1
40 eV
~
B µ
~
4.3. ELASTICITÉ DES BIOMOLÉCULES 49
~t(s)
D~t décrit la mesure des chemins tracés sur la sphère unité issus du point ~t0 =
~t (s = 0) et arrivant au point ~t = ~t(s = l)
~t
~to
1 ~2
L
H=− ∆ − βF cos θ = − βF cos θ
2Bβ 2Bβ
l 1 2
Hl = − ∆ − β BF cos θ
βB 2
βB = ξ a les dimensions d’une longueur appelée longueur de persistence
l 1 Fξ
Hl = − ∆− cos θ
ξ 2 kT
1 3 l
P (l, ~t | 0, ~to ) ∼ + cos θ exp −
4π 4π ξ
Introduction au mouvement
Brownien
Sommaire
5.1 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
5.1.1 Physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
5.1.2 Mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5.1.3 Théorie de la spéculation . . . . . . . . . . . . . . . 53
5.2 Définition d’une marche aléatoire . . . . . . . . . . 53
5.3 Marche aléatoire sur réseau . . . . . . . . . . . . . 54
5.3.1 Autre dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.3.2 Programme de simulation . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4 Limite continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4.1 Théorème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.5 Notions de processus aléatoire . . . . . . . . . . . 59
5.5.1 Probabilités conditionnelles . . . . . . . . . . . . . . 60
5.5.2 Processus de Markov . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.5.3 Equation de Chapman-Kolmogorov . . . . . . . . . . 61
5.5.4 Processus aléatoire stationnaire . . . . . . . . . . . . 61
5.5.5 Théorème de Doob . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.6 Exemples de processus stochastiques gaussiens . 63
5.6.1 Processus de Wiener . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
5.6.2 Processus d’Ornstein-Uhlenbeck . . . . . . . . . . . 64
5.6.3 Bruit blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5.6.4 Construction de W (t) comme processus . . . . . . . 65
5.1 Histoire
5.1.1 Physique
1827 : L’histoire du mouvement brownien commence avec les observations du
botaniste anglais Georges Brown. En observant de fines particules en suspen-
sion dans l’eau il constate qu’elles sont animées d’un mouvement irrégulier et
51
52 CHAPITRE 5. INTRODUCTION AU MOUVEMENT BROWNIEN
incessant.
Tout au long du 19ème siècle plusieurs physiciens vont chercher à comprendre
l’origine du phénomène. Une explication plausible repose sur ”l’hypothèse” moléculaire,
les nombreux chocs entre la particule et les molécules environnantes seraient la
cause du mouvement observé.
5.1.2 Mathématiques
En 1827 quand Brown publie ses travaux, les mathématiciens manipulent les
fonctions, les dérivent, les développent en série. La notion de fonction analytique
commence à voir le jour (eq de Cauchy Riemann 1814). Cependant les seules
fonctions qui font l’objet d’étude sont des fonctions régulières.
En 1872 Weierstrass exhibe une fonction continue non dérivable
∞
X
f (t) = an sin(bn t)
n=1
~r5
~ro ~s1
54 CHAPITRE 5. INTRODUCTION AU MOUVEMENT BROWNIEN
Ce processus définit une marche aléatoire si les sauts successifs {~sk } sont des
variables aléatoires indépendantes distribuées selon la même loi.
avec
P0 (~r|~r0 ) = δ~r,~r0
normalisation
X
Pn (~r|~r0 ) = 1
~
r
5.3. MARCHE ALÉATOIRE SUR RÉSEAU 55
P0 (r| r0 ) = δr,r0
Il est commode de faire une analyse de Fourier de cette récurrence. Introduisons
la série de Fourier
+∞
X
λ (θ) = p(r)eirθ
r=−∞
P
p(r) = 1
⇒ λ(0) = 1
La fonction génératrice
+∞
X
Γn (θ, r0 ) = Pn (r|r0 )eirθ
r=−∞
satisfait la récurrence
+∞
X
Γn+1 (θ, r0 ) = Pn+1 (r|r0 )eirθ
r=−∞
X
= p(r − l) Pn (l|r0 ) eirθ
r,l
X
= p(r − l)Pn (l|r0 ) ei(r−l)θ eilθ
r,l
= Γn (θ, r0 ) λ (θ)
Γn (θ, r0 ) = λn (θ)eir0 θ
d’où
Z π
1
Pn (r|r0 ) = exp −irθ Γn (θ, r0 )dθ
2π −π
Z π
1
= exp −i(r − r0 )θ λn (θ)dθ
2π −π
Pn (r|r0 ) = Pn (r − r0 |0) = Pn (r − r0 )
Z π
1
Pn (r) = e−irθ λn (θ)dθ
2π −π
56 CHAPITRE 5. INTRODUCTION AU MOUVEMENT BROWNIEN
Donc
Z h in
~ ~
eiθ~r Pn (~r)d~r = λ(θ)
Z in
1 ~
h
~
Pn (~r) = d
e−iθ~r λ(θ) dθ~
(2π)
5.4. LIMITE CONTINUE 57
E eiθrn = λ(θ)n
Considérons une longue marche aléatoire de longueur n issue de 0, elle est définie
par les positions successives de la particule r1 , r2 , . . . rn
n
1 2 3 4 5 6 7
58 CHAPITRE 5. INTRODUCTION AU MOUVEMENT BROWNIEN
Exemple : n = 7 devient
xn (t)
t
1
n = 100 aura l’allure suivante
xn (t)
t
1
Etude du processus aléatoire xn (t)
[nt]
iθxn (t)
θ
iθ
√ r
E e =E e = λ √ n [nt]
n
Exemple d’une marche aléatoire symétrique sur Z
1
p(1) = p(−1) =
2
λ(θ) = cos θ
nt
θ2 1 θ2 t
lim E eiθxn (t) = 1 − +O 2
= e− 2
n→∞ 2n n
Par conséquent xn (t) converge vers une variable aléatoire X(t) de loi
1 − x2
P (x, t) = √ e 2t
2πt
5.5. NOTIONS DE PROCESSUS ALÉATOIRE 59
Preuve :
Z +∞
1 x2 θ2 t
√ eiθx− 2t dx = e− 2
2πt −∞
5.4.1 Théorème
Le processus discret xn (t) converge en loi lorsque n → ∞ vers un processus
aléatoire continu X(t) caractérisé par les trois propriétés
• X(0) = 0
• ∀ 0 < t1 < t2 < t3 < . . . < tn l’accroissement X(tn ) − X(tn−1 ) est
indépendant de X(t1 ), X(t2 ) . . . X(tn−1 ).
• ∀ t2 > t1 l’accroissement Y = X(t2 )−X(t1 ) suit une loi gaussienne centrée
de variance t = t2 − t1 et de densité
1 y2
P (y, t) = √ exp −
2πt 2t
1. positivité Pn > 0
R
2. normalisation Pn dx1 . . . dxn = 1
3. compatibilité
Z
Pn dxj = Pn−1 (x1 t1 , . . . , xj−1 tj−1 , xj+1 tj+1 , . . . xn tn )
= P1 (x1 t1 ) donc
Z
P (x2 t2 | x1 t1 )dx2 = 1
Généralisation
Pn (x1 t1 , . . . xn tn )
P (xk+1 tk+1 , . . . , xn tn | x1 t1 . . . xk tk ) =
Pk (x1 t1 , . . . xk tk )
P1 (x1 t1 ) et P (x2 t2 | x1 t1 )
Z
P (x3 t3 | x1 t1 ) = P (x3 t3 | x2 t2 )P (x2 t2 | x1 t1 )dx2
P1 (x1 t1 ) et P (x2 t2 | x1 t1 )
Pn (x1 t1 , . . . , xn tn ) = Pn (x1 t1 + τ, . . . , xn tn + τ )
En particulier
La normalisation
r
B2
Z
A
Pt (x2 | x1 )dx2 = 1 donne D = , C=
2π A
L’équation de consistance
Z
P1 (x2 ) = Pt (x2 | x1 )P1 (x1 )dx1 donne B 2 = A(A − 1)
avec A = (1 − C 2 )−1
Par conséquent
1 (x2 − Cx1 )2
Pt (x2 | x1 ) = p exp −
2π(1 − C 2) 2(1 − C 2 )
En utilisant l’équation CK
Z
Pt+t0 (x3 | x1 ) = Pt0 (x3 | x2 )Pt (x2 | x1 )dx2
dont la solution est C(t) = exp −γt. On obtient ainsi le processus d’Ornstein-
Uhlenbeck
1 (x2 − e−γt x1 )2
Pt (x2 | x1 ) = p exp −
2π(1 − exp −2γt) 2(1 − e−2γt )
5.6. EXEMPLES DE PROCESSUS STOCHASTIQUES GAUSSIENS 63
1 1 (x2 − x1 )2
P (x2 t2 | x1 t1 ) = p exp −
4πD(t2 − t1 ) 4D t2 − t1
1 x2
P1 (x1 t1 ) = √ exp − 1
4πDt1 4Dt1
P1 (x1 t1 ) dépend de t1 ⇒ il s’agit donc d’un processus non stationnaire.
Calculons la fonction de corrélation notée indifféremment < x(t2 )x(t1 ) > ou
E(x(t2 )x(t1 ))
Z
E(x(t2 )x(t1 )) = dx2 dx1 x2 x1 P2 (x2 t2 , x1 t1 )
Z
= dx2 dx1 x2 x1 P (x2 t2 | x1 t1 )P1 (x1 t1 )
Z
1 1
= dx2 dx1 x2 x1 p √
4πD(t2 − t1 ) 4πDt1
1 (x2 − x1 )2 x2
exp − − 1
4D t2 − t1 4Dt1
Il s’agit d’un processus gaussien décrit par la matrice
t2 1
− t2 −t
1 t1 (t2 −t1 )
A= 1 1
1
2D − t2 −t 1 t2 −t1
dont l’inverse
−1 t1 t1
A = 2D
t1 t2
Z ∞
x2
| X(t + h) − X(t) | 2
P rob >k = √ exp − dx
h 4πDh kh 4Dh
Z ∞
1 y2
=√ √ exp − dy
πD k h 4D
∀k > 0, pour tout h → 0 cette quantité tend vers 1. Par conséquent ∀k, la
différence |X(t+h)−X(t)|
h > k avec probabilité 1.
1 x2
P1 (x1 , t1 ) = P1 (x1 ) = √ exp − 1
2π 2
Fonction de corrélation
√ Z t
W (t) = 2D η(τ )dτ
0
satisfait
W (0) = 0
Z t0 Z t
E(W (t)W (t0 )) = 2D dτ 0 dτ δ (τ − τ 0 )
o o
Z t0
= 2D dτ 0 θ(t − τ 0 )
o
Z min(t,t0 )
= 2D dτ 0 = 2D min (t, t0 )
o
5.6. EXEMPLES DE PROCESSUS STOCHASTIQUES GAUSSIENS 65
satisfait
Z t Z t0
0 0
E(Y (t) Y (t0 )) = dτ e−γ(t−τ ) dτ 0 e−γ(t −τ ) δ(τ − τ 0 )
−∞ −∞
Z t
0
= dτ e−γ(t−τ ) dτ e−γ(t −τ ) θ(t0 − τ )
−∞
Z min(t,t0 )
0
= e−γ(t+t ) dτ e2γτ
−∞
−γ(t+t0 ) 1 2γ min(t,t0 )
=e e
2γ
or t + t0 − 2 min(t, t0 ) = |t − t0 |
0
donc E(Y (t) Y (t0 )) = 2γ1
e−γ|t−t | .
Toute fonction f ∈ L2 peut être décomposée sur une base {fn } telle que
Z 1
fn (t) fm (t)dt = δnm
0
X
f (t) = cn fn (t)
Z 1
où cn = fn (t)f (t)
0
Supposons que les cn soient des variables aléatoires gaussiennes iid
Considérons
X Z t
W (t) = cn fn (s)ds
n 0
Preuve :
X Z t Z t0
0
E [W (t) W (t )] = E(cn cm ) fn (s)ds fm (u)du
n,m 0 0
XZ t Z t0
= fn (s)ds fn (u)du
n 0 0
Il vient
Z t Z t0
E [W (t)W (t0 )] = ds duδ(s − u)
0 0
Z t Z t0
= ds δ(s − u)du
0 0
Z t
= dsθ(t0 − s) = min(t, t0 )
0
Intégrale de Wiener et
formule de Feynman Kac
Sommaire
6.1 Equation de la diffusion, formalisme opératoriel . 67
6.2 Mesure de Wiener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6.3 Mouvement brownien avec absorption-formule de
Feynman-Kac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
6.4 Formule de Feynman-Kac . . . . . . . . . . . . . . 71
1 (x − x0 )2
P (x t|x0 t0 ) = p exp −
4πD(t − t0 ) 4D(t − t0 )
1 x2
et P1 (x t) = √ exp −
4πDt 4Dt
On vérifie facilement que P (xt|x0 t0 ) est la solution de l’équation aux dérivées
partielles
∂P ∂2P
=D 2
∂t ∂x
qui satisfait la condition initiale
lim P (xt|x0 t0 ) = δ(x − x0 ).
t→t0
67
68CHAPITRE 6. INTÉGRALE DE WIENER ET FORMULE DE FEYNMAN KAC
∂
Uo (t, to ) = −Ho Uo (t, to )
∂t
s’écrit
Z
dx1 < x|e−Ho (t−t1 ) |x1 >< x1 |e−Ho (t1 −t0 ) |x0 >=< x|e−Ho (t−t0 ) |x0 >
x(t)
Xo
τ0 τ1 τ2 τ3 t
P (x0 τ0 , x1 τ1 , . . . xn τn )
P (x1 τ1 , . . . xn τn |x0 τ0 ) =
P1 (x0 τ0 )
= P (xn τn |xn−1 τn−1 ) . . . . . . P (x1 τ1 |x0 τ0 )
On peut ainsi définir une mesure attachée à cette classe particulière de che-
mins issus de x0 .
Pour celà considérons une fonctionnelle qui ne dépend du chemin que par l’in-
termédiaire d’un nombre fini de points
On a la relation
Z Z Z xτ
dµ[x(τ )]F [x(τ )] = dx dµ[x(τ )]F [x(τ )]
x 0 τ0 x0 τ0
Z
E[x(τ1 )x(τ2 )] = dµ[x(τ )]x(τ1 )x(τ2 )
0,0
Z
= dx1 dx2 P (x2 τ2 | x1 τ1 )P (x1 τ1 | 00)x1 x2
n
n+1 Y n
1 1 X
= √ dxk exp − (xk+1 − xk )2
4πD 4D
k=1 k=0
On peut réécrire cette expression sous une forme suggestive ”à la Feynman”
n
n+1 Y n
1 X xk+1 − xk 2
= √ dxk exp − ( )
4πD 4D 0
k=1
Z τ 2
1 dx
= Dx(σ) exp − dσ
4D τ0 dσ
Par conséquent nous pouvons écrire PΩ sous deux formes équivalentes
Z xτ Z τ ( 2 )
1 dx
PΩ (xτ | xo τo ) = Dx(σ) exp − dσ + Ω [x(σ)]
xo τo τo 4D dσ
Z xτ Z τ
= dµ [x(σ)] exp − dσΩ [x(σ)]
x0 τ0 τ0
Z xτ n
X
dµ[x(τ )] exp − Ω(x(τk )) =
x 0 τ0 k=0
Z
dx1 . . . dxn < x | e−H0 | xn > e−Ω(xn )
Ω(x) qui était défini comme une probabilité par unité de temps pour la
particule d’être absorbée s’interprète donc comme un potentiel en mécanique
quantique.
Résumé
Z xτ Z τ
P (xτ | x0 τ0 ) = dµ [x(σ)] exp − dσΩ [x(σ)]
x 0 τ0 τ0
Équation de Langevin et
Fokker-Planck
Sommaire
7.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
7.2 Représentation fonctionnelle des mesures gaussiennes 75
7.3 Lemme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
7.4 Equation de Langevin . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
7.5 Equation de Fokker-Planck . . . . . . . . . . . . . . 77
7.6 Solution d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
7.7 Relation avec l’équation de Schrödinger en temps
imaginaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
7.8 Propriété du hamiltonien H+ et supersymétrie . . 81
7.9 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7.9.1 Processus de Wiener . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7.9.2 Processus d’Ornstein-Uhlenbeck . . . . . . . . . . . 83
7.9.3 Processus bistables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
7.10 Représentation fonctionnelle de P (x t|y 0) . . . . . 85
7.11 Limite D → O, formule d’Arrhénius . . . . . . . . . 86
7.1 Introduction
De nombreux phénomènes peuvent être décrits de façon phénoménologique par
l’ équation de Langevin
dxi
= φi (x) + ηi (t) i = 1...N
dt
où les xi sont des variables macroscopiques représentant par exemple une densité
de charge, de matière, les φi sont des forces de dérive telles que des gradients
de température, de concentration, des champs électriques ou gravitationnels.
ηi (t) est un bruit gaussien
73
74 CHAPITRE 7. ÉQUATION DE LANGEVIN ET FOKKER-PLANCK
~
dV
m ~ + ~η (t)
= −γ V
dt
2. Circuit électrique
L dI
dt
= −RI + V (t)
< V (t)V (t0 ) >= Γδ(t − t0 )
Nous avons déjà rencontré l’équation de Langevin sous forme intégrée dans
deux cas particuliers
Rt√
1. x(t) = 0 2Dη(τ )dτ est un processus dont la fonction de corrélation
1 (x − x0 e−γt )2
P (x t|x0 t0 ) = p exp −
2πD(1 − e−2γt ) 2D(1 − e−2γt )
On a donc
Exemples
1 d2
A(τ, τ 0 ) = − δ(τ − τ 0 )
2D dτ 02
Vérification : la fonction de corrélation
C(τ, τ 0 ) = 2Dmin(τ, τ 0 ) = D [τ + τ 0 − |τ − τ 0 |]
doit satisfaire
Z
A(τ, τ 00 )C(τ 00 , τ 0 )dτ 00 = δ(τ − τ 0 )
soit
1 d2
Z
− δ(τ − τ 00 ) C(τ 00 , τ 0 ) dτ 00 = δ(τ − τ 0 )
2D dτ 2
1 d2
− C(τ, τ 0 ) = δ(τ − τ 0 )
2D dτ 2
2) Bruit blanc
Donc
Z
A(τ, τ 00 )2Dδ(τ 00 − τ 0 )dτ 00 = δ(τ − τ 0 )
76 CHAPITRE 7. ÉQUATION DE LANGEVIN ET FOKKER-PLANCK
d’où
2DA(τ, τ 0 ) = δ(τ − τ 0 )
Par conséquent
Z
1
P (η) = exp − η(τ ) A(τ − τ 0 )η(τ 0 )dτ dτ 0
2
Z +∞
1
P (η) = exp − η 2 (τ )dτ
4D −∞
7.3 Lemme
X ∂f
< Xi f (X) >= < Xi Xj >< >
j
∂Xj
Le membre de droite s’ écrit d’après le résultat précédent
√ Z
−1 ∂f det A ∂f 1
(A )ij < >= n d~x (A−1 )ij exp − x̃ A x
∂Xj (2π) 2 ∂xj 2
Intégrons par parties
√ Z
det A 1
=+ n d~x(A−1 )ij Ajk xk exp − x̃ A x f (x)
(2π) 2 2
√ Z
det A 1
= n d~x(A−1 A)ik xk f (x) exp − x̃ A x
(2π) 2 2
√ Z
det A 1
= n d~xxi f (x) exp − x̃ A x
(2π) 2 2
=< Xi f (X) >
L’utilisation répétée de cette relation permet de montrer que les moments d’ordre
pair se factorisent en un produit de moments d’ordre deux. Les moments d’ordre
impair s’annulent trivialement.
x(t)
xo
t
t0
Z
< g(x(t) >= g(x) P (x t|x0 0)dx
P (x, t) = P (x t|x0 0)
Par définition
Z
g(x(t)) = g(x) δ (x − x(t)) dx
Par conséquent
Z
< g(x(t) >= g(x) < δ(x − x(t) > dx
Soit
Z Z +∞
1
P (x, t) = Dη δ [x(t) − x] exp − η 2 (τ )dτ
4D −∞
En particulier
δ δ[x(t) − x]
Z
< η(t)δ[x(t) − x] >= < η(t)η(t0 ) >< > dt0
δη(t0 )
Z
δ
= 2D δ(t − t0 ) < δ[x(t) − x] > dt0
δη(t0 )
δ
= 2D < δ[x(t) − x] >
δη(t)
δx(t) δ
= 2D < δ[x(t) − x] >
δη(t) δx(t)
δx(t) ∂
= −2D < δ[x(t) − x] >
δη(t) ∂x
∂ δx(t)
= −2D < δ[x(t) − x] >
∂x δη(t)
Intégrons formellement l’équation de Langevin en posant
Z t Z t
x(t) = x(0) + φ[x(τ )]dτ + η(τ )dτ
0 0
δ ∂ δx(t)
< δ[x(t) − x] >= − < δ[x(t) − x]
δη(t00 ) ∂x δη(t00 )
δx(t)
= θ(t − t00 ) + contribution qui s0 annule pour t → t00
δη(t00 )
Z
∂
< η(t)f (η) >= −2D f (t − t00 )θ(t − t00 )dt00 P (x, t)
∂x
Or
Z +∞ Z 0
1
f (t − t00 )θ(t − t00 )dt00 = f (t)dt =
−∞ −∞ 2
∂P ∂2 ∂
= D 2 P (x, t) − [φ(x)P (x, t)]
∂t ∂x ∂x
∂
φ(x) = − U (x)
∂x
En dimension 1, une force dérive toujours d’un potentiel. En dimension supérieure
φi (xj ) doit satisfaire les conditions d’intégrabilité
∂φi ∂φj
=
∂xj ∂xi
80 CHAPITRE 7. ÉQUATION DE LANGEVIN ET FOKKER-PLANCK
Dans le cas d’une force linéaire φi = Lij xj on obtient Lij = Lji . Ce sont les
relations de réciprocité d’Onsager.
Revenons à la dimension 1, l’équation de Fokker-Planck s’écrit
∂P ∂ ∂P ∂U
= [D +P ]
∂t ∂x ∂x ∂x
∂P
Une solution d’équilibre, indépendante du temps satisfait à ∂t = 0 soit
∂P ∂U
D +P = −J
∂x ∂x
où J est une constante qui s’interprète comme le courant de diffusion.
Si J = 0, il vient Peq = exp − UD(x)
R
Cette solution d’équilibre n’existe que si Peq (x)dx < ∞
exemple : dans un champ de pesanteur U (x) = kx on a une solution normalisable
sur [a, ∞[ mais pas sur ] − ∞, +∞[ pour des raisons physiques évidentes
Des solutions avec courant peuvent intervenir dans des situations où il y a
un gradient de concentration
$P_{o}$ J $P_{1}$
U (x)
P (x, t) = exp − ψ(x, t)
2D
Il vient
h i
U0
DP 0 + P U 0 = D − 2D ψ + ψ 0 exp − U2D
(x)
+ PU0
h 0
i
= + U2 ψ + Dψ 0 exp − U2D (x)
∂ h 00
U0 0
i
U0
h 0
i
(DP 0 + P U 0 ) = + U2 ψ + 2 ψ + Dψ 00 exp − U2D
(x)
− 2D + U2 ψ + Dψ 0 exp − U2D
(x)
∂x h i
00 02
= + U2 − U4D ψ + Dψ 00 exp − U2D (x)
7.8. PROPRIÉTÉ DU HAMILTONIEN H+ ET SUPERSYMÉTRIE 81
Soit
U 02 U 00
∂ψ
= −Dψ 00 + − ψ = H+ ψ
∂t 4D 2
∂P
− = LP
∂t
∂ψ
− = H+ ψ
∂t
∂2 U 02 U 00
H+ = −D + −
∂x2 4D 2
U U
L = exp − H+ exp
2D 2D
√ ∂ 1 ∂U
Q+ = − D + √
∂x 2 D ∂x
On vérifie que H+ = Q+ Q
Conséquences :
U (x)
ψ0 (x) = exp − est un état propre d’énergie nulle associé à Peq (x).
2D
ψ0 (x) X
P (x t|y 0) = ψn (x)ψn (y)e−En t
ψ0 (y) n
82 CHAPITRE 7. ÉQUATION DE LANGEVIN ET FOKKER-PLANCK
ψ0 (x)
Comportements limites t → ∞ P (x t|y 0) → ψ0 (y) ψ0 (x)ψ0 (y) = ψ02 (x) = exp − UD
(x)
ψ0 (x)
t→0 P (x t|y 0) → ψ0 (y) δ(x − y) = δ(x − y)
On pose :
" 2 #
∂2 1 ∂2U
+ 1 ∂U
H+ = Q Q = −D 2 + −
∂x 4D ∂x 2 ∂x2
" 2 #
∂2 1 ∂2U
+ 1 ∂U
H− = QQ = −D 2 + +
∂x 4D ∂x 2 ∂x2
Soit ψn un état propre de H+
H+ ψn = En ψn
Q+ Qψn = En ψn
Agissant avec Q il vient :
$E_{2}$ E2
$E_{1}$ Q E1
$E_{0}$
7.9 Application
7.9.1 Processus de Wiener
√
ẋ = 2D η (t)
∂2
U (x) = 0 H+ = −D
∂x2
7.9. APPLICATION 83
1
Spectre continu donné par ψk (x) = eikx √
2π
2
H+ ψk (x) = D k ψk (x)
Z +∞
2
P (x t|y 0) = dk ψk (x)ψk∗ (y)e−Dk t
−∞
Z
1 2
= eik(x−y)−Dk t dk
2π
1 (x − y)2
=√ exp −
4πDt 4Dt
gap?En = (n + 12 )ω
x
solution d’équilibre
U (x)
λ1 λ1
λo H−
Le fondamental de H− a une énergie λ1 qui peut être évaluée par une méthode
variationelle. De plus on est très souvent dans une situation où le partenaire
supersymétrique a un seul minimum.
V+ V−
∂2 1 3
H+ = − + x6 − x2
∂x2 4 2
7.10. REPRÉSENTATION FONCTIONNELLE DE P (X T |Y 0) 85
∂2 1 3
H− = − + x6 + x2
∂x2 4 2
V+ V−
λ1 6 1, 38
λ2 6 4, 51
à comparer avec les valeurs ”exactes” obtenues par diagonalisation d’une matrice
100x100
λ1 = 1, 37 λ2 = 4, 45
ψo (x) X
P (x t|y 0) = ψn (x)ψn (y)e−En t
ψo (y) n
∂ 2
1 ∂2U 1 ∂U 2
avec H+ = −D ∂x2 − 2 ∂x2 + 4D ∂x
∂2
= −D ∂x 2 + Ω(x)
2
1 ∂2U
1 2 1 ∂U 1 ∂U
L= x + ẋ + −
4D 2D ∂x 4D ∂x 2 ∂x2
" 2 #
1 ∂2U
1 ∂U ∂U
= ẋ2 + 2ẋ + −
4D ∂x ∂x 2 ∂x2
2
1 ∂2U
1 ∂U
= ẋ + −
4D ∂x 2 ∂x2
" Z t 2 #
t
∂2U
Z Z
1 ∂U 1
P (x t|y 0) = D x(τ ) exp − ẋ + −
4D 0 ∂x 2 o ∂x2
Uo = λa2
-a 0 a
∂U ∂ 2 U
2ẍ ẋ = 2ẋ
∂x ∂x2
2
∂ ẋ2
∂ ∂U
=
∂t ∂t ∂x
∂U 2
− ∂x
-a 0
2
∂U ∂U
ẋ2 − = E = O ⇒ ẋ = + > 0 à comparer à l’équation déterministe de signe opposé !
∂x ∂x
Donc
Z ∞ Z ∞
∂U 2 2
S=2 [ẋ + ( ) ]dτ = 2 ẋ2 dτ
0 ∂x 0
Z ∞ Z ∞
∂U ∂U
=2 ẋ dτ = 2 dτ = 2[U (0) − U (−a)]
0 ∂x 0 ∂τ
88 CHAPITRE 7. ÉQUATION DE LANGEVIN ET FOKKER-PLANCK
"Z 2 #
t
1 2 ∂U
S= [ẋ + ]dτ + 2 (U (x) − U (y))
4D 0 ∂x
(Z 2 )
∞
1 2 ∂U
= [ẋ + ]dτ + 2 [U (0) − U (−a)]
4D 0 ∂x
1 U0
= [4[U (0) − U (−a)]] = 4
4D D
Uo Uo
P ∼ exp − = exp −
D kT
Chapitre 8
Sommaire
8.1 Electron dans un anneau mésoscopique . . . . . . 89
8.2 Notions d’homotopie . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
8.3 Intégrale de chemin sur un espace multiplement
connexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
8.4 Effet Bohm-Aharonov . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
8.4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
8.4.2 Explication simplifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
8.4.3 Ligne de flux magnétique . . . . . . . . . . . . . . . 94
89
90CHAPITRE 8. INTÉGRALE DE CHEMIN SUR UN ESPACE MULTIPLEMENT CONNEXE
in2 t
1
ψn (ϕ, t) = √ exp inϕ − , n∈ Z
2π 2I
in2 (t0 − t)
1 X 0
= exp in (ϕ − ϕ) −
2π n 2I
L’argument de l’exponentielle
2
I (ϕ0 − ϕ + 2πn)
Sn =
2 (t0 − t)
Définitions :
8.3. INTÉGRALE DE CHEMIN SUR UN ESPACE MULTIPLEMENT CONNEXE91
f I → C d’extrémités x et y
g I → C d’extrémités y et z
ϕ(t, 0) = f (t) f
ϕ(t, 1) = g(t) x
y
ϕ(0, u) = x
ϕ(1, u) = y
g
L’ensemble des chemins fermés issus de x considérés à une homotopie près
forme un groupe pour la loi de composition des chemins.
Ce groupe, appellé groupe fondamental, est noté π1 (C, x). On montre que le
point de base x peut être choisi arbitrairement.
Exemples :
• C est le cercle S1 :
π1 (S1 ) = π1 (SO (2)) = Z
On somme ensuite ces différentes contributions avec des phases χ (g) ∈ C où g
étiquette les différentes classes d’équivalence de chemins.
Z q~(t0 )=q~0
~0 0
X S
K q t | ~qt = χ (g) D~q (τ ) exp i
q
~(t)=~ q ~
gπ1 (C)
q1
M
q2
iS(q1 ) iS(q2 )
L’amplitude totale est e ~ +e ~
iS(q1 )
h i
i
=e ~ 1 + e ~ [S(q2 )−S(q1 )]
~ ~q˙
L (q, q̇) → L (q, q̇) + eA
Z
= S1 + e ~ (~q1 ) d~q1
A
De même Z
S2 → S2 + e ~ (~q2 ) d~q2
A
O
M
0 x
p
On décrit le problème en terme des coordonnées polaires r = x2 + y 2 et θ.
Le potentiel vecteur associé à la ligne de flux peut s’écrire
A~ = − Ky , Kx = − K sinθ , K cosθ = K ∇θ ~
r2 r2 r r
m~r˙ 2 ~ ~r˙
L= + eA
2
Le hamiltonien correspondant s’écrit
1 2
H= ~
p~ − eA
2m
~ est le potentiel vec-
Etudions les fonctions d’onde et le spectre de H lorsque A
teur précédent.
~ = 0 le hamiltonien s’écrit
Dans la jauge div A
8.4. EFFET BOHM-AHARONOV 95
1 ~ p + e2 A
~2
H= −4 − 2eA~
2m
e2 K 2
1 2eK ∂
= −4 − 2 + 2
2m ir ∂θ r
" 2 #
1 1 ∂ ∂ 1 ∂
= − r − 2 − ieK
2m r ∂r ∂r r ∂θ
Par conséquent
1
Z ∞ √ √ 0
Jν r 2E Jν r0 2E eim(θ −θ)
X
< r~0 |e−βH |~r >= dEe−βE
2π 0 m
+∞
~r2 + ~r02
0
1 X im(θ0 −θ) rr
= e Iν exp −
2πβ −∞ β 2β
< r~0 |e−βH |~r >= exp ieK (θ0 − θ) < r~0 |e−βH0 |~r >
Le seul effet du champ est donc d’introduire un facteur de phase global alors
que dans le cas non quantifié chaque propagateur partiel est pondéré par une
phase non triviale.
2πn
φ= = nφ0
e
où φo = 2π e est le quantum de flux élémentaire. Dans les unités physiques
habituelles
2π~
φ0 =
e
s’annule lorsque α = φ/φ0 est entier c’est à dire lorsque la ligne magnétique
porte un flux quantifié.
Chapitre 9
Statistiques quantiques
Sommaire
9.1 Rappel : problème à une particule . . . . . . . . . 97
9.2 Problème à n particules . . . . . . . . . . . . . . . 98
9.3 Calcul de la fonction de partition bosonique . . . 100
9.4 Discussion qualitative des trajectoires . . . . . . . 101
9.5 Bornes sur les fonctions de partition . . . . . . . . 104
Z Z t
tH 1
or < q 0 | exp − | q >= Dq (τ ) exp − H(q, q̇)dτ
~ q(t)=q 0 ~ o
q(0)=q
Posons t = β~
Z Z β~
1
< q 0 | exp −βH | q >= Dq (τ ) exp − H(q, q̇)dτ
q(β~)=q 0 ~ 0
q(0)=q
Ainsi
Z Z Z β~
1
Z(β) = dq Dq (τ ) exp − H(q, q̇)dτ
q(0)=q ~ 0
q(β~)=q
~
Il faut donc intégrer sur toutes les trajectoires fermées de période β~ = kT
97
98 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES
Montrons que l’intégrale de configuration est la même pour les deux permuta-
tions appartenant à la même classe de conjugaison, ce sont des permutations π
et σ telles que π = rσr−1 .
Z Z
dq < σq | e−βH | q >= dq < πq | e−βH | q >
Preuve :
q 0 = r−1 q
Il vient
Z Z
dq < πq | e−βH | q >= dq 0 < σq 0 | e−βH | q 0 >
exemple :
1 2 3 4 5 6 7 1 4 2 3 7 5 6
σ7 = =
4 2 7 1 3 6 5 4 1 2 7 5 3 6
1 2 3
n1 = 3, n2 = 0, n3 = 0
(a) 1 2 3
1 2 3 1 2 3 1 2 3
n1 = 1, n2 = 1, n3 = 0
(b) 1 2 3 1 2 3 1 2 3
1 2 3 1 2 3
n1 = 0, n2 = 0, n3 = 1
(c) 1 2 3 1 2 3
On obtient
n!
C(n1 , n2 , . . . ns ) = Q Q ns
s ns ! ss
Q
Le premier terme du dénominateur s ns ! prend en compte des échanges
de cycles de même longueur, le second terme prend en compte les permu-
tations cycliques à l’intérieur d’un cycle de longueur s.
4. Munis de ces propriétés, la somme sur les configurations se ramène au
calcul de l’intégrale sur des échanges cycliques de s éléments.
exemple :
~q1 , . . . , ~qs → (~q2 , . . . , ~q1 )
et supposons pour simplifier que le hamiltonien est séparable
< ~q2 , . . . ~q1 | exp −βH | ~q1 , . . . ~qs >
Z q~2 ,β~ Z q~1 ,β~ s 2 Z β~ Xs
m β~ X dqi
Z
= D~q1 . . . . . . D~qs exp − + W (qi (τ ))dτ
q
~1 ,0 q
~s,0 2~ o i=1 dτ o i=1
= K(~q2 , β~ | ~q1 , 0)K(~q3 , β~ | ~q2 , 0) . . . K(~q1 , β~ | ~qs , 0)
Où
X
K(~q1 , β~ | ~qs 0) = ψn (~q1 )ψn (~qs )∗ exp −βEn
n
Après intégration nous obtenons
Z X n X
d3 ~qi < ~q2 , . . . ~q1 | exp −βHn | ~q1 , . . . ~qs >= exp −βsEn ≡ fs
i=1 n
X 1 Z
Z(β) = C(σ) dq < σq | e−βH | q >
n!
Z
X 1
= Q Q ns dq < σq | e−βH | q >
s n s ! s s
{ns }
P
La somme est prise sur toutes les configurations telles que sns = n.
Pour lever cette contrainte et disposer d’une formule explicite il est commode
de travailler dans l’ensemble grand canonique.
∞
X
Ξ(z, β) = z n Z(β)
n=o
P
où n = sns d’où
∞ n
XY 1 fs s s
Ξ= z
ns ! s
{ns } s=1
∞ X ∞ n
Y 1 fs s s
= z
s=1 n =o s
n ! s
s
∞ ∞
Y fs s X fs s
= exp z = exp z
s=1
s s=1
s
d’où
Y
ΞB (z, β) = (1 − ze−βEn )−1
n
Equation d’état
pV X
= log ΞB = − log(1 − ze−βEn )
kT n
β~2 β~2
1
Z m X d~qi 2 m
Z m X
= dt + 2 W (~qi (τ ))dτ
2 o i
dt ~ o i
0
q
− 31
L > d définit une échelle de température T < Tc telle que ~ βc
m =ρ
2
~2 ρ 3
soit Tc =
km
qui est de l’ordre de la température de dégénérescence d’un gaz de Bose.
X Z
1
Z β~ X d~qi 2
∼ exp −β W (~qi ) Dq(τ ) exp − dτ
~ 0 i
dτ
X
= exp −β W (qi )K0 (q, β~ | q, 0)n
3n
X m 2
= exp −β W (qi )
2π~β~
Donc
Z n 3n
1 X m 2
Z= d~q1 . . . d~qn exp −β W (qi )
n! i=1
2πβ~2
les trajets se font en un temps très court ∼ β~. Les particules ne peuvent pas
faire d’excursions lointaines.
Vérification
3n Z n
p2
Z
1 1 2mπ 2
h i
n n −β 2m +V (q) −βV (q)
d pd qe = e dq
(2π~)3n (2π~)3n β
3n Z n
2mπ 2
−βV (q) 3
= e d q
4π 2 ~2 β
3n Z n
m 2
−βV (q) 3
= e d q
2πβ~2
2, 18C T
Les effets quantiques interviennent s’il y a des échanges de particules. On
peut visualiser en dessinant les cycles correspondants
A
D G
1 cycle à 3 particules
1 cycle à 4 particules
B 1 cycle à 1 particule
F
D
E H
C
Chaque cycle est associé à un polygone particulier dont le poids statistique
est
32
m m X
exp − (qi − qσi )2
2πβ~2 2~2 β
Feynman suppose les atomes distribués uniformément ainsi
X mn(ρ)d2
Z∼ exp −
2~2 β
P
où la somme porte sur tous les polygones ayant n(ρ) côtés.
où
Z q
~(β~)=~
q Z β~
1 m ˙2
< ~q | e−βH | ~q >= D~q (τ ) exp − ( ~η (τ ) + V (~q(τ )) dτ
q
~(0)=~
q ~ 0 2
Application
Z s Z s
1 1
exp g(u)du 6 exp g(u)du
s 0 s 0
Par conséquent
Z β~ Z β~ Z β~
1 1 1
exp − V (~q + ~η (τ )) dτ = exp − βV (~q + ~η (τ )) dτ 6 exp −βV (~q + ~η (τ )) dτ
~ 0 β~ 0 β~ 0
d’où
Z β~ Z Z β~ Z
1 1 m ˙2
Z(β) 6 dτ D~η (τ ) exp − ~η dτ d~q exp −βV (~q)
β~ 0 η
~ (0)=~
η (β~) ~ 0 2
D’où l’inégalité
Z(β) 6 Zc (β)
(E − Ho ) [G (E) − Go ] = (E − Ho ) G (E) − 1
= (E − Ho − V + V ) G (E) − 1
= (E − H) G (E) + V G (E) − 1
= V G (E)
G (E) = G0 + G0 V G (E)
G (E) = G0 + G0 V G0 + G0 V G0 V G0 + . . . . . .
1 ~2 k 2
on a ψk (x) = √ eikx Ek =
2π 2m
Cauchy donne
s r
0 m ~2 2m | E |
< x | G0 (E) | x >= − 2 exp − + | x − x0 |
~ 2m | E | ~2
106 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES
par conséquent on s’attend à ce que l’état lié s’il existe soit proche de E = 0
donc k0 ∼ 0. Ne gardant que les termes les plus singuliers il vient
2 Z +∞
m m
< x0 | G (E) | x > = − + − V (x00 )dx00 + . . . . . .
~2 k 0 ~2 k 0 −∞
m 1
=− 2 R +∞
~ k0 1 + 2 m
V (x00 )dx00
~ k0 −∞
2π ~2 2π~2
E0 = − 2
exp − pour V0 → 0
e γ mΩ0 mV0 Ω0