Chapitre 1 MDC
Chapitre 1 MDC
Chapitre 1 MDC
- Granularité
- Classification des granulats
- Caractéristiques des granulats
- Différents types de granulats.
- Classification
- Les liants aériens (chaux aérienne)
- Les liants hydrauliques (les ciments portland)
- Constituants principaux et additions.
- Composition
- Les différents types de mortiers
- Caractéristiques principales.
Références.
3- Granulats, sols, ciments et bétons : caractéristiques des matériaux de génie civil par les
essais de laboratoire : terminale STI génie civil, BTS bâtiment, BTS travaux publics,
DUT génie civil, master pro géosciences, génie civil, écoles d’ingénieurs, Casteilla,
2009.
Chapitre 1
Généralités sur les matériaux de construction
1- Introduction
Les matériaux de construction regroupent l’ensemble des matières utilisées dans le domaine
du génie civil tels que : les constructions à usage d’habitation ou commerciale, les
constructions industrielles, les ouvrages d’art, les ouvrages souterrains, les
ouvrages hydrauliques ainsi que les voies de communications.
L’utilisation de ces matériaux nécessite une bonne compréhension de leur fonction dans la
construction et de leur microstructure responsable de leur comportement, ce qui exige
la définition des sollicitations qui orientent leur choix.
2- Classification
- Les matériaux organiques ou les polymères : ils sont constitués de molécules formant
des matériaux faciles à mettre en forme, ils supportent rarement des températures
supérieures à 200 °C, ils sont presque toujours des isolants thermique et électrique,
ceux sont des matériaux d’origine végétale (bois, coton, papier…), animale (laine,
cuir…) ou synthétique (polystyrène, résine, polystyrène…)
- Les matériaux minéraux ou céramiques sont des matériaux inorganiques caractérisés
par leur bonne résistance mécanique et thermique (réfractaire), ils renferment les
roches (granite, pierre naturelle ..), les céramiques (porcelaine, grès) et les verres.
- Les matériaux composites sont des assemblages d'au moins deux ou trois types des
matériaux déjà cités, non miscibles comme les fibres de verre, les fibres contreplaqué,
le béton, le béton armé…
c) Classification selon leur rôle. Les matériaux sont classés en deux catégories, selon le
domaine d’emploi et selon leurs propriétés principales (Résistance, compacité,..).
- Les matériaux de résistance sont les matériaux qui ont la propriété de résister contre
des sollicitations (poids propre, surcharge, séisme…), parmi les matériaux les plus
fréquemment utilisées sont, les pierres, les terres cuites, les bois, le béton, les métaux,
etc.
- Les matériaux de protection sont les matériaux qui ont la propriété d'enrober et de
protéger les matériaux de construction principaux contre les actions extérieurs
action de l’eau et de la température) , ce sont les enduits, les peintures, les bitume, etc.
Pour chaque matériau de construction des normes de fabrication sont établies pour autoriser
l’utilisation des éléments de bonne qualité permettant de créer des ouvrages solides et durable.
Ce sont les exigences techniques et économiques des ouvrages ainsi que les conditions
d’exploitation des matériaux de construction qui définissent leurs différentes propriétés, que
l’ingénieur doit bien maitriser avant d’effectuer son choix.
C’est la masse d’une unité de volume sans tenir compte des pores ou des vides inclus dans le
matériau. Autrement dit, c’est le rapport de la masse du matériau sec (ms) au volume occupé
uniquement par la matière solide (𝑉𝑠 ) .
𝑀𝑠
𝜌𝑠 =
𝑉𝑠
Cette quantité est exprimée en (g/cm3, kg/m3 ou t/m3), sa détermination expérimentale est
aisée, d'abord on remplit le tube gradué d’eau jusqu’au niveau N1, ensuite on verse
l’échantillon sous forme de poudre sèche dans le tube. Après agitation énergique permettant
de chasser l’air entrainé par la poudre, on dépose le tube et le niveau de l’eau augmente
jusqu’au niveau N2.
𝑀𝑠
𝜌𝑠 =
𝑁2 − 𝑁1
Cette méthode donne des résultats moins précis, par rapport à la méthode de mesure au
pycnomètre.
C’est la masse d’une unité de volume d’un matériau y compris les vides et les pores.
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𝑀1
𝜌1 =
𝑉1
𝑀2
𝜌2 =
𝑉2
Vides intragranulaires
Vides intergranulaires
La masse volumique en vrac caractérise les matériaux en vrac tel que le sable, le gravier, le
ciment, le plâtre, …etc. Elle permet d’estimer les volumes des matériaux transportés et les
dimensions des entrepôts destinés à leur stockage.
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4.1.4. Porosité
La porosité d’un matériau est le degré du remplissage de son volume par les pores, c’est le
rapport du volume des vides au volume total (apparent).
𝑉𝑣 𝑉𝑡 −𝑉𝑆 𝑉 𝜌
𝑃= x100. 𝑃= x100 = (1 − 𝑉𝑠) x100 = (1 − 𝜌 ) x100 (%).
𝑉𝑡 𝑉𝑡 𝑡 𝑠
𝜌𝑠 −𝜌
D’où : 𝑃 = x100 (%).
𝜌𝑠
Les pores sont de petites alvéoles dans le matériau remplies d’air ou d’eau, les pores peuvent
être remplis d’eau ou d’air on distingue :
Les pores fermés et remplis d’air constitue un matériau calorifuge (matériau qui empêche la
déperdition de chaleur).
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Les matériaux denses sont caractérisés par une bonne étanchéité (imperméabilité à l’eau).
L’utilisation des matériaux poreux permet d’assurer à l’ouvrage une bonne isolation
thermique.
Certaines propriétés des matériaux de construction dépendent fortement de la porosité
- La résistance mécanique,
- La capacité d’absorption d’eau,
- La conductivité thermique,
- La résistance au gel,
- La durabilité.
Exercice d’application
Après concassage d’une roche volcanique, on obtient un une fraction granulaire 5/20.
- Un cylindre de diamètre Ø =20 cm et de hauteur H=40 cm rempli de cette fraction
pèse (tare déduite) 18,84 kg.
- Un cube d’arête a=30 mm découpé de cette roche a pour masse m = 59,40 g.
- Après broyage de la roche sous forme de poudre très finement divisée tel que
Ømax≤40𝜇𝑚, une masse de 8 g de cette poudre occupe un volume de 2.5 cm3.
On demande de déterminer :
1) La masse volumique absolue.
2) La masse volumique apparente.
3) La masse volumique en vrac
4) La porosité intragranulaire, intergranulaire et totale.
Réponse :
𝑀𝑠 8
𝜌𝑠 = = 2,5 = 3,2 g/cm3.
𝑉𝑠
𝑀1 𝑀2 59,4
𝜌1 = 𝑉1
= 𝑎3
= (3)3 = 2,2 g/cm3.
𝑀2 𝑀2 18,84.103
𝜌2 = = 𝐻.𝜋∅2
= 40.𝜋202
= 1,5 g/cm3.
𝑉2
4 4
4) Les porosités
𝜌𝑠 −𝜌
𝑃= x100 (%).
𝜌𝑠
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a) Porosité intragranulaire
𝜌𝑠 −𝜌1
𝑃𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎 = x100.
𝜌𝑠
3,2−2,2
A.N : 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎 = x100 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎 =31,25%.
3,2
b) Porosité intergranulaire
𝜌1 −𝜌2
𝑃𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 = x100
𝜌1
2,2−1,5
A.N : 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 = x100 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 =31,82%.
2,2
c) Porosité totale.
𝜌𝑠 −𝜌2
𝑃𝑇 = x100
𝜌𝑠
3,2−1,5
A.N : 𝑃𝑇 = x100 𝑃𝑇 =53,13%.
3,2
4.1.5. L’hygroscopicité
L’hygroscopicité est la capacité d’un matériau à absorber les vapeurs d’eau contenues dans
l’air ambiant. Ce paramètre dépend essentiellement, de l’humidité du milieu, de la nature et de
la structure du matériau ainsi que des grandeurs liées à sa porosité (nombre des pores leurs
distribution et leurs dimensions).
Matériau hydrophile : c’est le matériau qui attire les vapeurs d’eau et retiennent une quantité
dans les pores et sur la surface, exemple : le bois, les liants aériens à base du plâtre….
Matériau hydrofuge : c’est le matériau qui repousse les vapeurs d’eau comme la matière
plastique, l’acier, le marbre…
La capacité d’absorption d’eau est évaluée par le rapport de la quantité d’eau absorbée par un
matériau sec immergé dans l’eau, elle s’exprime en % de masse.
La mesure consiste à :
- Sécher un échantillon dans une étuve à 105°C.
- Immerger l’échantillon dans l’eau pendant 24 heures à la pression atmosphérique.
L’absorption d’eau est calculée comme suit :
𝑚2 − 𝑚1
𝐴𝑏𝑚 = . 100 (%)
𝑚1
m1 : La masse du matériau sec.
m2 : La masse du matériau après immersion.
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Remarque:
La résistance au gel-dégel notée (Kg) est le pouvoir d’un matériau saturé d’eau de supporter
les cycles alternatifs de gel-dégel, sans qu’il subisse des fissures ou de perte de résistance
mécanique.
Cette caracteristique est évalué par le rapport de la résistance à la compression du matériau
ayant subit des cycles de gel-dégel à la résistance à la compression du matériau à l’état saturé
d’eau.
La résistance à la compression est exprimée en MPa.
𝑅𝑔
𝐾𝑟 =
𝑅𝑠𝑎𝑡
Lorsqu’un matériau saturé d’eau est soumis à une diminution de température (-4°), le volume
de l’eau emprisonnée dans les pores augmente. Cette augmentation pouvant varier de 9 à
11%, entraine l’accroissement important des contraintes autour des parois des pores, ce qui
provoque la destruction du matériau.
Le coefficient 𝐾𝑟 doit être supérieur à 0,9 pour les matériaux qui résistent au gel-dégel.
a) La conductivité thermique
La conductivité thermique est la propriété physique d’un matériau de se laisser traverser par
un flux thermique. Elle est notée (λ) et évaluée par la quantité de chaleur (Q) qui traverse une
épaisseur de 1 m du matériau sur une surface de 1 m², pendant une heure de temps et pour une
différence de temperature de T2-T1= 1°C.
1m
Q pendant 1 heure
1m
T2
T1
1m
On constate alors que plus la conductivité thermique est grande plus le matériau est
conducteur de chaleur et vice versa. Les bons isolants thermiques sont alors caractérisés par
de faibles valeurs de λ.
La porosité : Les matériaux denses sont caractérisés par une conductivité thermique
plus grande que les matériaux poreux, sachant que la matière pure transmet la chaleur
mieux que l’air. C’est ainsi que la conductivité thermique diminue avec
l’augmentation de la porosité.
Le type des pores : Les pores ouverts et communiquant transmettent plus de chaleur
que les pores fermés.
Les dimensions des pores : Les dimensions des pores ont aussi une influence sur la
conductivité thermique, en effet, les pores de grandes dimensions favorisent le
mouvement d’air et la transmission de la chaleur par rapport aux pores de petites
dimensions.
L’humidité : La chaleur est mieux conduite par les matériaux ayant un taux
d’humidité élevé que les matériaux à l’état sec, notant que la conductivité thermique
de l’eau est 25 fois plus importante que celle de l’air. (λair= 0.024 W/m°C, λeau=0.597
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W/m°C). Les matériaux à pores remplis d’eau conduisent donc plus de chaleur que les
matériaux à pores remplis d’air
b) La résistance thermique
Dans le cas d’une paroi constituée de plusieurs couches, la résistance thermique sera calculée
par la formule suivante :
𝑛
𝑒𝑖
𝑅𝑡ℎ = ∑
𝜆𝑖
𝑖=1
Exemple d’application
Mur intérieur
Mur extérieur
Vide d’air
Réponse :
𝑒1 𝑒2 𝑒3
𝑅𝑡ℎ = + +
𝜆1 𝜆2 𝜆3
0.15 0.05 0.1
𝑅𝑡ℎ = 0.9 + 0.024 + 0.9 d’où : 𝑅𝑡ℎ = 2,36𝑚²°𝐶/𝑊.
c) Capacité calorifique
La capacité calorifique est une propriété thermophysique d’un matériau d’absorber la chaleur,
elle est définie par la chaleur spécifique qui représente la quantité de chaleur dépensée pour
élever de 1 °C la température de 1kg de matériau.
𝑄
𝐶 = 𝑚(𝑇 −𝑇 ) (J/kg°C).
2 1
Avec :
Q : la quantité de chaleur dépensée (en Joule).
T1 et T2 sont respectivement les températures avant et après chauffage.
M : la masse du matériau.
d) Résistance au feu
La résistance au feu est le pouvoir d’un matériau de supporter l’action du feu ou des hautes
températures sans perte de sa capacité portante ou de ces propres caractéristiques (sans
diminution sensible de résistance et sans déformations importantes).
Chaque matériau présente un comportement au feu, caractérisé par la durée de temps pendant
laquelle cet élément conserve ses propriétés fonctionnelles.
Les matériaux peu combustibles : Ce sont les matériaux qui se consument et se carbonisent
ou s’enflamment difficilement sous l’action du feu ou de haute température. Ces matériaux
continuent à bruler uniquement en présence de flammes comme les bois imprégnés d’ajouts
ignifuges.
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Les matériaux combustibles : Ce sont les matériaux qui brulent et se consument même après
suspension du feu, on peut citer dans ce cadre, les matériaux organiques, les goudrons, le
bois…
e) Refractairité
La refractairité est le pouvoir d’un matériau à résister à l’action continue des hautes
températures sans se déformer ou se fondre.
On distingue trois catégories de matériaux selon leur degré de refractairité.
Matériaux réfractaires : Ce sont les matériaux qui peuvent résister à l’action prolongée de
températures supérieures à 1580°C.
Matériaux peu fusibles : Ce sont les matériaux qui peuvent résister à l’action des
températures comprises entre 1350 et 1580°C.
Matériaux facilement fusibles Ce sont les matériaux qui ne peuvent résister qu’à des
températures inferieures à 1350°C.
f) La stabilité thermique
La stabilité thermique d’un matériau est son pouvoir à résister aux changements thermiques
brusques sans se détruire. Cette propriété dépend du coefficient thermique du matériau, plus le
coefficient de dilatation est petit, plus sa stabilité thermique est grande.
C’est le pouvoir d’un matériau de résister à l’action de certaines substances chimiques comme
les acides, les bases, les solutions salines et les gaz. Parmi les ouvrages qui peuvent subir cette
action, on peut citer : les installations sanitaires, les conduites de canalisation hydrauliques
soumises à l’action de l’eau de mer contenant des sels en solution, les ouvrages sous-marins.
4.2.2. La durabilité
C’est le pouvoir d’un matériau de résister à l’action commune des variables atmosphériques et
autres facteurs pouvant influencer sur ses performances tels que les variations de température,
de l’humidité, les gaz contenus dans l’air …etc.
D’une façon générale la durabilité d’un matériau est définie par sa capacité à maintenir ses
performances et son bon comportement pendant la durée de service de l’ouvrage.
La partie élastique se termine au point limite d'élasticité, au delà duquel le matériau subit
une déformation plastique et ne revient pas à sa longueur initiale une fois que la charge est
retirée.
La résistance à la compression correspond à la contrainte appliquée juste avant la destruction
de l’éprouvette.
L’essai au scléromètre consiste à projeter une masse sur la surface du matériau avec une
énergie initiale constante. Suite au choc, une partie de l’énergie est absorbée par le matériau,
et l’autre partie provoque le rebondissement de la masse. La mesure de la dureté au choc
permet d’évaluer la résistance d’un matériau de manière non destructive.
Cette méthode est intéressante en raison de sa simplicité ; elle permet essentiellement de faire
rapidement des contrôles de qualité d’un ouvrage.
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La résistance à la traction peut être mesurée soit par des essais directs ou indirects de traction.
Ces essais se font souvent sur le même appareil que l'essai de compression mais en appliquant
la charge en traction au lieu de l'appliquer en compression. Ces essais concernent les
matériaux homogènes.
Ces essais s’effectuent sur des matériaux hétérogènes. On distingue deux méthodes de mesure
indirecte de la résistance à la compression :
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Cet essai est réalisé sur des éprouvettes prismatiques soumises à deux charges symétriques
(figure 1.10)
F/2 F/2
a/2 a a a a/2 a
3a
4a
𝜎𝑡 = 0,6. 𝜎𝑓
L’essai consiste à placer horizontalement une éprouvette cylindrique, entre les plateaux de la
presse (figure 1.11) et la charger progressivement jusqu'à la rupture par traction indirecte, qui
apparaît sous forme de fendage le long du diamètre vertical du cylindre (figure 1.12).
Où : σ est la contrainte) ;
E est le module de Young ;
𝑙−𝑙
ε est l'allongement relatif (𝜀 = 𝑙 0 ).
0
Un matériau dont le module de Young est très élevé est dit rigide comme l'acier, sont des
matériaux très rigides, l'aluminium et le plomb le sont moins. Les matières plastiques sont au
contraire souples, élastiques ou flexibles (pour un effort de flexion).
𝜎
𝜖
Figure 1.13. Pente représentant le module de Young.