Yas Anal4
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1 author:
Yassine Benia
University of Algiers 1
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Université d’Alger 1
Avant-propos 6
Introduction 8
1 Topologie de Rn 10
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2 L’espace vectoriel Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Notion de norme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Topologie : ouvert, fermé, compact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.1 Quelques propriétés élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5 Notion de distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.6 Limites de suites dans Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.7 Exercices sur le chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3 Différentiabilité 48
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.2 Différentielle d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3 Différentielle des fonctions vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.3.1 Continuité des fonctions à valeur vectoriel . . . . . . . . . . . 58
3.3.2 Matrice Jacobienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.3.3 Quelques opérateurs différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.4 Composition des fonctions différentiables . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.5 Différentielle d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.5.1 Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.5.2 Formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3.6 Exercices sur le chapitre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
5 Extremums 109
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
5.2 Extremums libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
5.2.1 Cas des fonctions de deux variables . . . . . . . . . . . . . . . 115
5.3 Extremum lié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
5.3.1 Cas d’une fonction de deux variables et une seule contrainte . 120
5.3.2 Cas d’une fonction de trois variables et deux contraintes . . . 122
5.4 Exercices sur le chapitre 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.5 Corrigé des exercices sur le chapitre 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Bibliographie 169
1
RÉSUMÉ
1
AVANT-PROPOS
6
INTRODUCTION
8
notions de limite, continuité et l’existence de dérivées partielles.
Dans le chapitre trois, on présente la notion de différentiabilité des fonctions de
plusieurs variables et des fonctions vectoriels.
Le chapitre qui suit est consacré à l’étude des extremums libres et liés, et a
comme objectif, calculer un minimum et un maximum.
Le chapitre 5 est sur les théorèmes d’inversion locale et des fonctions implicites.
Le dernier chapitre est consacré aux intégrales multiples, et a comme objectifs,
savoir calculer des intégrales doubles et triples, l’aire d’une surface et le volume.
9
CHAPITRE 1
TOPOLOGIE DE RN
1.1 Introduction
Dans ce cours, on intéresse aux fonctions f définie sur un ensemble U de Rn à
valeur de Rp . Pour cela il faudra étudier tout d’abord la structure du domaine U
car le domaine est aussi important que la fonction comme nous le verrons.
Nous allons donc présenter les notions de distances, normes, ouverts, fermés, . . ..
des domaines inclus dans Rn qui nous seront utiles tout au long de ce cours pour
tous les nouveaux outils abordés.
Objectifs du chapitre
• Introduire les notions topologiques de Rn qui sont essentielles pour une étude
rigoureuse des fonctions de plusieurs variables.
• Savoir que sur les espaces Rn toutes les normes sont équivalentes et que ceci
implique l’étude d’une propriété topologique sur Rn ne dépend pas de la
norme choisie.
10
1.3 Notion de norme Chapitre 1
• Savoir que les espaces Rn sont complets en tant qu’espaces vectoriels normés.
x
1
..
x = . .
xn
11 [email protected]
1.3 Notion de norme Chapitre 1
k · k : E −→ [0, +∞[
x 7−→ kxk
i=1
n
! p1
X
kxkp = |xi |p ,
i=1
12 [email protected]
1.4 Topologie : ouvert, fermé, compact Chapitre 1
1.1 Théorème
Toutes les normes sur Rn sont équivalentes entre elles.
13 [email protected]
1.4 Topologie : ouvert, fermé, compact Chapitre 1
4) On dit que U est borné, s’il existe une boule qui contient tout les
éléments de U , c’est-à-dire
Exemple 1.2.
2) Les boules fermées et les pavés fermées [a1 , b1 ] × · · · × [an , bn ] de Rn sont des
ensembles compacts de Rn .
14 [email protected]
1.6 Suites de Rn Chapitre 1
d : Rn × Rn −→ [0, +∞[
(x, y) 7−→ d(x, y)
1) d(x, y) = 0 ⇔ x = y.
2) d(x, y) = d(y, x).
3) d(x, y) 6 d(x, y) + d(z, y).
Exemple 1.3.
d(x, y) = |x − y| est une distance sur R. En effet, pour tout x, y, z de R
1) |x − y| = 0 ⇔ x = y.
2) |x − y| = |y − x|.
3) |x − y| = |x − z + z − y| 6 |x − z| + |z − y|.
Remarque 1.1.
À partir d’une norme k · k définie sur Rn , on peut toujours définir une distance d
associée à cette norme par la relation d(x, y) = kx − yk. Réciproquement, il existe
des distances définies sur Rn qui n’induisent pas de norme associée à celles-ci.
15 [email protected]
1.6 Suites de Rn Chapitre 1
lim xm = `,
m→+∞
si
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀m > N, kxm − `k < ε.
On retrouve les mêmes propriétés de base que pour la limite d’une suite réelle :
1.1 Proposition
1− Unicité de la limite. Soient (xm )m∈N une suite de Rn , `1 ∈ Rn et `2 ∈
Rn . Si xm → `1 et xm → `2 quand m tend vers +∞, alors `1 = `2 .
2− Linéarité de la limite. Soient (xm )m∈N et (ym )m∈N deux suites d’élé-
ments de Rn . Soient `1 , `2 ∈ Rn , et λ, µ ∈ R. S i
xm −→ `1 et ym −→ `2 ,
m→∞ m→∞
alors
λxm + µym −→ λ`1 + µ`2 .
m→∞
1.2 Proposition
Soient k · k et k · k0 deux normes sur Rn . Soient (xm )m∈N une suite de points
de Rn et ` ∈ Rn . Alors
16 [email protected]
1.7 Exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
1.7 Définition
On dit que la suite (xm )m∈N d’éléments de Rn est de Cauchy si
1.3 Proposition
Rn est complet. Cela signifie que toute suite de Cauchy dans Rn est conver-
gente.
2− Montrer que
√
kxk∞ 6 kxk2 6 kxk1 6 nkxk∞ et kxk2 6 nkxk∞ ,
pour tout x ∈ Rn .
Discuter le cas n = 1.
Exercice 2.
Soit l’espace vectoriel normé Rn .
17 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
Exercice 3.
Soit l’espace vectoriel normé Rn .
1 1
1) Soient p, q ∈]1, +∞ [ tels que p
+ q
= 1. Montrer que pour tout s, t > 0,
st 6 p1 sp + 1q tq
st = p1 sp + 1q tq ⇐⇒ sp = tq
18 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
√
kxk∞ 6 kxk2 6 kxk1 6 nkxk∞ et kxk2 6 nkxk∞ ,
on trouve que
x21 + · · · + x2n = kxk22 6 nkxk2∞ ,
ainsi
√
kxk2 6 nkxk∞ .
• On a
|x1 |2 + · · · + |xn |2 6 (|x1 | + · · · + |xn |)2 ,
19 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
alors
kxk22 6 kxk21 ,
d’où
kxk2 6 kxk1 .
p
B2 = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 6 1}
20 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
Corrigé de l’exercice 2
ainsi
kxk − kyk 6 kx − yk
kyk − kxk 6 kx − yk
puis
−kx − yk 6 kxk − kyk 6 kx − yk
d’où
kxk − kyk 6 kx − yk.
2) Soit (xn )n∈N une suite de Rn qui converge vers le vecteur ` ∈ Rn . Alors pour
tout ε > 0, il existe n0 ∈ N tel que
alors
|kxn k − k`k | < ε,
21 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
d’où
lim kxn k = k`k = k lim xn k.
n→+∞ n→+∞
Ainsi,
lim kxn − yn k = 0 et lim kxn − ak = 0,
n→+∞ n→+∞
en déduit que
lim kyn − ak = 0.
n→+∞
Corrigé de l’exercice 3
1 1
ϕ(t) = sp + tq − st,
p q
ϕ0 (t) = tq−1 − s.
x 0 sp−1 +∞
ϕ0 (t) − 0 +
1 p
s +∞
p
ϕ(t)
0
22 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
donc on a :
n n n
X |xj | |yj | 1 X p 1 X
6 p |x j | + q |yj |q
j=1
kxkp kykq pkxkp j=1 qkykq j=1
1 p 1 q
= p kxkp + q kykq
pkxkp qkykq
1 1
= + =1
p q
Par conséquent, on a
Xn X n
xj yj 6 |xj | |yj | 6 kxkp kykq
j=1 j=1
b) On a
n
X n
X
p
|xj + yj | = |xj + yj | |xj + yj |p−1
j=1 j=1
n
X
6 (|xj | + |yj |) |xj + yj |p−1
j=1
n
X n
X
p−1
= |xj | |xj + yj | + |yj | |xj + yj |p−1
j=1 j=1
23 [email protected]
1.8 Corrigé des exercices sur le chapitre 1 Chapitre 1
Par conséquent
n
! 1q
X p
kx + ykpp 6 (kxkp + kykp ) |xj + yj |
j=1
p
= (kxkp + kykp ) (kx + ykp ) q ,
d’où
p
(kx + ykp )p− q 6 kxkp + kykp ,
donc
kx + ykp 6 kxkp + kykp .
24 [email protected]
CHAPITRE 2
FONCTIONS DE PLUSIEURS
VARIABLES
2.1 Introduction
Dans ce chapitre on étudie les fonctions de plusieurs variables, on s’intéresse
aux fonctions f : D ⊂ Rn → Rp qui a tout x = (x1 , x2 , · · · , xn ) de D on lui
associe f (x) = (f1 (x), · · · , fp (x)). On distingue des fonctions scalaires si p = 1 et
des fonctions vectorielles si p > 1.
Objectifs du chapitre
25
2.2 Représentation graphique d’une fonction de deux variables Chapitre 2
f: R2 → R
(x, y) 7→ z = f (x, y)
Remarque 2.1.
Pour n > 3 la représentation graphique de f n’est pas possible.
Exemple 2.1.
Le graphe de la fonction
f: R2 → R
(x, y) 7→ x2 − y 2
est une surface de R3 qui a la forme d’une selle de cheval, comme l’indique la
représentation suivante
26 [email protected]
2.2 Représentation graphique d’une fonction de deux variables Chapitre 2
Exemple 2.2.
On considère la fonction
f : D ⊂ R2 → R
(x, y) 7→ 4x2 + y 2
où D = {x2 + y 2 6 4}.
La ligne de niveau k est définie par l’équation 4x2 + y 2 = k. Pour k = 0 c’est
un seul point (0, 0), avec la valeur de la fonction 0, pour k = 1, 2, 4 on obtient des
27 [email protected]
2.3 Limite d’une fonction Chapitre 2
kx − ak 6 γ, x ∈ D =⇒ kf (x) − `k 6 ε.
On écrit
lim f (x) = `
x→a
Remarque 2.2.
Afin de calculer la limite lim f (x, y), on peut utiliser plusieurs méthodes :
(x,y)→(a,b)
28 [email protected]
2.3 Limite d’une fonction Chapitre 2
d’une fonction de deux variables à celui d’une fonction d’une seule variable. En
effet, tout point (x, y) de R2 \ (a, b) peut être représenté par ses coordonnées
polaires centrées autour d’un point (a, b) grâce aux relations
x = r cos θ + a,
y = r sin θ + b, r > 0, θ ∈ [0, 2π[,
alors
lim f (x, y) = `.
(x,y)→(a,b)
29 [email protected]
2.3 Limite d’une fonction Chapitre 2
où c ∈ Rp , alors
lim f (x) = c.
x→a
Exemple 2.3.
xy
f (x, y) = p .
x2 + y 2
on trouve
r2 cos θ sin θ
f (x(r, θ), y(r, θ)) = p
r2 (cos θ2 + sin θ2 )
= r cos θ sin θ
r
= sin(2θ),
2
comme
r r
| sin(2θ)| 6 −→ 0,
2 2 r→0
alors
lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
30 [email protected]
2.3 Limite d’une fonction Chapitre 2
x3 + y 3
f (x, y) = .
x2 + y 2
ainsi
lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
x(sin y − y)
f (x, y) = .
x2 + y 2
y3
sin y − y = + o(y 3 ),
6
et de la définition de o(x)
ainsi
3
y
+ o(y 3 )
|f (x, y)| = 6 2
2
x +y
y3
+ y3
6 6 −→ 0.
2 (x,y)→(0,0)
x ln(1 + x3 )
f (x, y) = .
y(x2 + y 2 )
31 [email protected]
2.4 Fonction continue Chapitre 2
Pour m 6= 0, on a
ln(1 + x3 )
f (x, mx) = −→ 0,
m(1 + m2 )x2 x→0
et
ln(1 + x3 )
f (x, x2 ) = −→ 1,
x3 (1 + x2 ) x→0
la limite de f en (0, 0) n’existe pas.
32 [email protected]
2.4 Fonction continue Chapitre 2
dans Rm .
Démonstration.
Soient f et g deux fonction continues en a, alors
Exemple 2.4.
3) h(x, y) = ln(x+y 2 )−3 est continue sur D = {(x, y) ∈ R2 |x+y 2 > 0} comme
somme du logarithme d’un polynôme (fonction composée) et d’une constante.
Exemple 2.5.
On considère sur R2 l’application f définie par
2 2
xy
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x2 + y 2
0
si (x, y) = (0, 0)
La fonction f est continue sur R2 \{(0, 0)} comme fraction rationnelle dont le déno-
minateur ne s’annule pas.
On étudie maintenant la continuité en (0, 0). En passant aux coordonnées polaires
x = r cos θ et y = r sin θ avec r > 0 et θ ∈ R, on trouve
r4 |cos(θ)2 | |sin(θ)2 |
|f (r cos(θ), r sin(θ))| = 6 r2 → 0.
r2 r→0
33 [email protected]
2.4 Fonction continue Chapitre 2
donc
lim f (x, y) = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0)
fj : R → Rq
t 7→ fj (t) = f (a1 , · · · aj−1 , t, aj+1 , · · · ap )
Exemple 2.6.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
xy
si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x + y2
2
et
y · 0 si y =
6 0,
f (0, y) = y2 + 0
0
si y = 0.
sont donc continues. Pourtant f n’est pas continue en (0, 0).
34 [email protected]
2.5 Dérivées partielles Chapitre 2
2.2 Propriété
Soit f : D ⊂ Rn → Rp . Les propriétés suivantes sont équivalentes :
35 [email protected]
2.5 Dérivées partielles Chapitre 2
∂f
on appelle dérivée partielle par rapport à xi de f en a et on note (a), la
∂xi
dérivée de la fonction gi en ai
Remarque 2.4.
Dans le cas d’une fonction f de deux variables, les dérivées partielles premières de
f au point (x0 , y0 ) sont
∂f f (x0 + h, y0 ) − f (x0 , y0 )
(x0 , y0 ) = lim ,
∂x h→0 h
et
∂f f (x0 , y0 + h) − f (x0 , y0 )
(x0 , y0 ) = lim .
∂y h→0 h
Exemple 2.7.
1. Soit xy
, (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2
+ y2
0, (x, y) = (0, 0).
∂f f (0 + h, 0) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = 0,
∂x h→0 h
∂f f (0, 0 + h) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = 0.
∂y h→0 h
2. Soit la fonction f (x, y) = y x , pour tout (x, y) ∈ R × R∗+
∂f
(x, y) = (ln y)y x ,
∂x
et
∂f
(x, y) = xy x−1 .
∂y
Remarque 2.5.
L’existence des dérivées partielles premières n’implique pas la continuité.
36 [email protected]
2.5 Dérivées partielles Chapitre 2
Exemple 2.8.
Soit la fonction f définie par
xy
, (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2
+ y2
0, (x, y) = (0, 0).
f n’est pas continue en (0, 0), car en passant aux coordonnées polaires, on trouve
la limite n’existe pas car elle dépend de θ. Cependant les dérivées partielles premières
en (0, 0) existent, en effet
∂f ∂f
(0, 0) = (0, 0) = 0.
∂x ∂y
Dans le cas d’une fonction f d’une seul variable, la dérivée en a, f 0 (a) repré-
sente la frontière de la droite perpendiculaire à la courbe de f au point (a, f (a)).
Cependant, dans le cas des fonctions de plusieurs variables la dérivée perd son sens
et obtient une infinité de droites perpendiculaires à la courbe de f , on définie la
dérivée d’une fonction de plusieurs variables f suivant un vecteur comme suit
2.9 Définition (dérivée suivant un vecteur)
Soient la fonction f : Rn → R définie sur un voisinage du point a(a1 , · · · , an )
et v = (v1 , · · · , vn ) un vecteur de Rn . On appelle dérivée suivant un vecteur v
(ou dérivée directionnelle) de f au point a, la dérivée en t = 0 (si elle existe)
de la fonction
t 7→ f (a1 + tv1 , · · · , an + tvn ),
37 [email protected]
2.5 Dérivées partielles Chapitre 2
Pour v = e1 = (1, 0)
∂f f (a1 + t, a2 ) − f (a1 , a2 ) ∂f
(a) = lim = (a1 , a2 ),
∂e1 t→0 t ∂x
et pour v = e2 = (0, 1)
∂f f (a1 , a2 + t) − f (a1 , a2 ) ∂f
(a) = lim = (a1 , a2 ).
∂e2 t→0 t ∂y
Exemple 2.9.
Examinons le cas de la fonction f (x, y) = x2 − y 2 avec a = (1, −1) et v = (1, 1). On
a
f (1 + t, −1 + t) = (1 + t)2 − (−1 + t)2 = 4t et f (1, −1) = 0,
alors
= 4,
∂f
d’où (a) = 4.
∂v
38 [email protected]
2.5 Dérivées partielles Chapitre 2
existent.
∂kf
On note cette dérivée
∂xik . . . ∂xi1
Exemple 2.10.
Soit f une fonction définie sur R2 par
f (x, y) = x3 ey .
Si x est fixé, y 7→ f (x, y) est une fonction usuelle classique infiniment dérivable sur
R par rapport à x, et si y est fixé, x 7−→ f (x, y) est aussi infiniment dérivable sur
R par rapport à x. Les dérivées partielles premières de f sont
∂f
(x, y) = 3x2 ey ,
∂x
∂f
(x, y) = x3 ey ,
∂y
et les dérivées partielles deuxièmes
∂ 2f
(x, y) = 6xey ,
∂x2
∂ 2f
(x, y) = x3 ey ,
∂y 2
∂ 2f ∂ 2f
(x, y) = (x, y) = 3x2 ey .
∂x∂y ∂y∂x
39 [email protected]
2.6 Exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
2.11 Définition
On dit que la fonction f : D ⊂ Rn → R est de classe C k si toutes les dérivées
partielles jusqu’à l’ordre k existent et sont continues. Une fonction est dite
de classe C ∞ si elle est de classe C k pour tout k ∈ N.
Exercice 5.
Calculer la limite si elle existe ou montrer qu’elle n’existe pas dans les cas suivants :
1 y3 xy
1) lim , 2) lim , 3) lim ,
(x,y)→(1,1) x − y (x,y)→(1,0) (x − 1)2 + y 2 (x,y)→(0,0) x2 + y2
xy xy xy 4
4) lim p , 5) lim , 6) lim ,
(x,y)→(0,0) x2 + y 2 (x,y)→(0,0) x + xy + y 2
2 (x,y)→(0,0) x4 + y 6
x3 y 4 1 − cos(xy) exy − 1
7) lim , 8) lim , 9) lim .
(x,y)→(0,0) x4 + y 6 (x,y)→(0,0) xy 2 (x,y)→(0,0) ex − 1
Exercice 6.
Dans chaque cas, calculer toutes les dérivées partielles premières des fonctions sui-
vantes
1) f (x, y) = x3 + 5xy 2 − 7y 7 .
40 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
Exercice 7.
Soit f la fonction définie sur R2 par
2 2
x − y
xy , si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 + y 2
0, si (x, y) = (0, 0).
41 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
Le domaine de la fonction f1 .
ln(y)
2) Le domaine de définition de la fonction f2 (x, y) = √
x−y
Le domaine de la fonction f2 .
p
4 − x2 − y 2
3) Le domaine de définition de la fonction f3 (x, y) = p
x2 + y 2 − 1
42 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
Le domaine de la fonction f3 .
= {(x, y) ∈ R2 , y 2 < x}
√
= {(x, y) ∈ R2 , |y| < x}
√ √
= {(x, y) ∈ R2 , − x < y < x}
Le domaine de la fonction f4 .
Corrigé de l’exercice 5
1) On a
1 1
lim+ f (1, y) = lim+ = −∞ et lim− f (1, y) = lim− = +∞.
y→1 y→1 1−y y→1 y→1 1−y
43 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
1
Ainsi, lim n’existe pas
(x,y)→(1,1) x − y
on trouve
r3 sin3 θ
f (1 + r cos θ, r sin θ) = 2 2 2 2 = r sin3 θ,
r cos θ + r sin θ
avec
|f (1 + r cos θ, r sin θ)| = |r sin3 θ| 6 r,
y3
lim = 0.
(x,y)→(1,0) (x − 1)2 + y 2
xy 1
3) La limite lim n’existe pas car, pour y = x on a f (x, x) = , et
(x,y)→(0,0) x2
+y 2 2
2
pour y = 2x f (x, 2x) = .
5
4) En passant aux coordonnées polaires
x = r cos θ,
y = r sin θ, r > 0, θ ∈ [0, 2π]
on trouve
r2 cos θ sin θ
f (r cos θ, r sin θ) = √ = r cos θ sin θ,
r2 cos2 θ + r2 sin2 θ
et
|f (r cos θ, r sin θ)| = |r cos θ sin θ| 6 r,
xy
lim p = 0.
(x,y)→(0,0) x2 + y 2
44 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
6) Pour x = y
y5
f (y, y) = ,
y4 + y6
donc
y5 y
lim f (y, y) = lim 4 6
= lim = 0.
y→0 y→0 y + y y→0 1 + y 2
xy 4
La limite lim n’existe pas
(x,y)→(0,0) x4 + y 6
on obtient
|x|3 |y|4
|f (x, y)| 6 ,
x4 + y 6
3 2
(x4 + y 6 ) 4 (x4 + y 6 ) 3
6
(x4 + y 6 )
3 2
6 (x4 + y 6 ) 4 + 3 −1
5
= (x4 + y 6 ) 12
La limite de |f (x, y)| tend bien vers 0 quand (x, y) tend vers (0, 0).
45 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
8) On a
y7 y6
lim f (y, y) = lim =0 et lim f (y 2 , y) = lim = 0.
y→0 y→0 y 4 + y 6 y→0 y→0 y 8 + y 6
xy 4
ainsi lim n’existe pas.
(x,y)→(0,0) x4 + y 6
9) On a
exy − 1
xy
exy − 1 xy
lim = lim = lim y = 0.
(x,y)→(0,0) ex − 1 (x,y)→(0,0) ex − 1 (x,y)→(0,0)
x
x
Corrigé de l’exercice 6
1) La fonction f est continue sur R2 −{(0, 0)} car quotient de fonctions continues
dont le dénominateur ne s’annule pas. Elle est aussi continue en (0, 0), car
en utilisant les coordonnées polaires x = r cos θ et y = r sin θ telles que
θ ∈ [0, 2π] et r > 0, alors
r2 (cos2 θ − sin2 θ)
f (r cos θ, r sin θ) = r2 cos θ sin θ 2 2 2 = r2 cos θ sin θ(cos2 θ−sin2 θ),
r (cos θ + sin θ)
46 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
et
|f (r cos θ, r sin θ)| = |r2 cos θ sin θ(cos2 θ − sin2 θ)| 6 2r2 ,
x2 − y 2
lim xy = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0) x2 + y 2
4xy 3 (x2 − 3y 2 )
si (x, y) 6= (0, 0),
∂ 2f (x2 + y 2 )3
(x, y) = ∂f ∂f
∂x2 (h, 0) − (0, 0)
lim ∂x ∂x
= 0 si (x, y) = (0, 0),
h→0 h
et
4x3 y(3x2 − y 2 )
si (x, y) 6= (0, 0),
∂ 2f
(x2 + y 2 )3
(x, y) = ∂f ∂f
∂y 2 (0, h) − (0, 0)
lim ∂y ∂y
= 0 si (x, y) = (0, 0).
h→0 h
3) D’après la question 2 on a
6
x + 9x4 y 2 − 9x2 − 9x2 y 4 − y 6
si (x, y) 6= (0, 0)
∂ 2f
(x2 + y 2 )3
(x, y) = ∂f ∂f
∂x∂y (h, 0) − (0, 0)
lim ∂y ∂y
=1 si (x, y) = (0, 0).
h→0 h
47 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 Chapitre 2
6
x + 9x4 y 2 − 9x2 − 9x2 y 4 − y 6
si (x, y) 6= (0, 0),
∂ 2f
(x2 + y 2 )3
(x, y) = ∂f ∂f
∂y∂x (0, h) − (0, 0)
lim ∂y ∂y
= −1 si (x, y) = (0, 0).
h→0 h
∂ 2f ∂ 2f
4) Comme (0, 0) 6= (0, 0), le théorème de SCHWARZ permet de
∂x∂y ∂y∂x
∂ 2f ∂ 2f
conclure que les dérivées secondes (x, y) et (x, y) ne sont pas conti-
∂x∂y ∂y∂x
nue en (0, 0).
Corrigé de l’exercice 8
On a
f (x, y) = ϕ(xy)y,
avec t
e − 1 , si t 6= 0,
ϕ(t) = t
1, si t = 0.
et − 1
ϕ(t) =
t
∞
!
1 X tn
= −1
t n=0 n!
∞
1 X tn
=
t n=1 n!
∞
X tn
= .
n=0
(n + 1)!
1
R = lim = lim (n + 1) = +∞,
n→∞ an+1
n→∞
an
alors ϕ est de classe C ∞ sur R, par composition et produit f est de classe C ∞ sur
R2 .
48 [email protected]
CHAPITRE 3
DIFFÉRENTIABILITÉ
3.1 Introduction
Le but de ce chapitre est de généraliser la notion de dérivée pour une fonction
f de plusieurs variables en donnant une définition qui permet de retrouver autant
que possible toutes les bonnes propriétés de la dérivation d’une fonction d’une seul
variable. Notamment la propriété : En tout point x0 où la fonction est dérivable, la
dérivée doit permettre de définir une fonction simple qui approche f au voisinage
d’un points x0 , comme c’est le cas pour l’application f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) en
dimension 1.
Objectifs du chapitre
49
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
50 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
Remarque 3.1.
La différentiabilité de f en a est équivalente à l’existence d’une forme linéaire L sur
Rn telle que
f (a + h) + f (a) + Df (a)(h) + o(h). (3.2)
o(h)
avec limh→0 = 0.
khk
Exemple 3.1.
Déterminons la différentielle de f (x, y) = xy, définie sur R2 , en un point (a, b). On
a
f (a + h1 , b + h2 ) = (a + h1 ) (b + h2 )
= ab + bh1 + ah2 + h1 h2
Deux candidats à la formule (3.2) s’offrent aisément Df (a, b) (h1 , h2 ) = bh1 + ah2
et o(h) = h1 h2 . Comme
|h1 h2 | 1
2 2
6 ,
h1 + h2 2
si on choisit de travailler avec la norme euclidienne, alors
o(h) 1 p
khk 6 √2 |h1 h2 |,
o(h)
qui assure que lim = 0.
h→0 khk
3.1 Proposition
Si f est une application différentiable en a alors elle est continue en a.
Démonstration.
Supposons que f est différentiable en a alors il existe une application linéaire et
continue L telle que
f (a + h) − f (a) − L(h)
lim = 0,
h→0 khk
51 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
lim f (a + h) = f (a),
h→0
f est continue en a.
Remarque 3.2.
Si f n’est pas continue alors elle n’est différentiable.
Exemple 3.2.
Soit f : R2 −→ R une fonction définie par
xy
si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x + y2
2
f n’est pas différentiable en (0, 0) parce qu’elle n’est pas continue en (0, 0).
3.2 Proposition
Si f est différentiable au point a, alors sa dérivée directionnel suivant
v(v1 , . . . , vn ) est
n
∂f X ∂f
(a) = Df (a)(v) = (a)vi .
∂v i=1
∂xi
Démonstration.
Soit f une fonction différentiable en a, alors
f (a + h) − f (a) − Df (a)(h)
lim = 0.
h→0 khk
52 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
ainsi
f (a + tv) − f (a) − Df (a)(tv)
lim = 0.
t→0 t
D’autre part, comme Df (a) est linéaire
donc
f (a + tv) − f (a)
lim = Df (a)(v).
t→0 t
Remarque 3.3.
Une application peut admettre en un point des dérivées directionnelles dans toutes
les directions et pourtant ne pas être différentiable en ce point.
Exemple 3.3.
Voire l’exercice 12.
h = h1 e1 + . . . + hn en
ainsi
n
X ∂f
Df (x)(h) = hi (x)
i=1
∂xi
Nous venons de montrer la
53 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
3.3 Proposition
Soit U un ouvert de Rn , x ∈ U, et f : U → R une application différentiable
en x. Alors la différentielle de f en x s’écrit en fonction des dérivées partielles
de f en x de la façon suivante
n n
X X ∂f
Df (x)(h) = hi Df (x) (ei ) = hi (x)
i=1 i=1
∂xi
Remarque 3.4.
Dans le cas d’une fonction de deux variables, f est différentiable en a = (a1 , a2 ) si
∂f ∂f
et seulement si (a) et (a) existent et
∂x ∂y
∂f ∂f
f (a1 + h1 , a2 + h2 ) − f (a1 , a2 ) − (a1 , a2 ) − (a1 , a2 )
∂x ∂y
lim = 0.
h→0 khk
Remarque 3.5.
Le produit, la somme, l’inverse et la composition d’applications différentiables (resp.
de classe C 1 ) est une application différentiable (resp. de classe C 1 ).
3.5 Proposition
Soient U un ouvert et f : U ⊂ Rn → R, si f ∈ C 1 (U ) alors f est différentielles
sur U .
54 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
Démonstration.
Soit a = (a1 , . . . , an ) ∈ U . U étant ouvert, il existe une boule ouverte B(a, r) ⊂ U,
pour tout h ∈ Rn , khk < r alors
n
X
a + h ∈ B(a, r) ⊂ U où khk = |hi | .
i=1
On a
avec b0 = a.
Comme la fonction f admet des dérivées partielles sur U , alors par application
du théorème des accroissements finis a la fonction
on obtient
55 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
∂f
Comme est continue, alors pour ε > 0, il existe δi > 0 tel que
∂xi
∂f ∂f
∀x ∈ U, kx − ak < δi =⇒ (x) − (a) < ε
∂xi ∂xi
Pour x = ci on a
où khk < δ.
Ce qui signifie que
Pn ∂f
f (a + h) − f (a) − i=1 hi (a)
∂xi
lim = 0.
h→0 khk
Rn −→ R
n
X ∂f
h 7−→ hi (a),
i=1
∂xi
Remarque 3.6.
La réciproque de la proposition 3.2 est fausse. On rappel le schéma suivant
56 [email protected]
2.7 Corrigé des exercices sur le chapitre 2 3.2 Différentielle d’une fonction
f est continue
=⇒
=
⇐6
=⇒
=⇒
⇐=
f ∈ C1 f est diférentiable
6
6
⇐=
6
=⇒
⇐6
=
Les dérivées partielles de f existent
Exemple 3.4.
Considérons la fonction f : R2 → R définie par
x y sin 1
2
si x 6= 0,
f (x, y) = x
0 si x = 0.
∂f ∂f
II est facile de vérifier que (x, y) et (x, y) existent sur R2 et sont données par
∂x ∂y
1 1
y 2x sin − cos si x 6= 0,
∂f
x x
(x, y) =
∂x
0 si x = 0,
et
2 1
x sin si x 6= 0,
∂f
x
(x, y) =
∂y
0 si x = 0.
1
En considérant la suite , y0 ∈ R2 qui tend vers (0, y0 ) quand n tend vers
2πn
l’infini. On a
∂f 1 ∂f
lim , y0 = −y0 6= (0, y0 ) = 0
n→+∞ ∂x 2πn ∂x
Donc la fonction f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
Posons E = {(0, y) ∈ R2 , y ∈ R}. Sur R2 \E la fonction f est de classe C 1 car
ses dérivées partielles sont continues. Prouvons la différentiabilité de f sur E.
57 [email protected]
3.3 Différentielle des fonctions vectoriels Chapitre 3
On a
∂f ∂f
f (h, y + k) − f (0, y) − h (0, y) + k (0, y) 2 1
h (y + k) sin
∂x ∂y h
=
|h| + |k| |h| + |k|
6 |h(y + k)|,
Exemple 3.5.
Les fonctions f et g
f: R2 → R2
(x, y) 7→ (2x + y, −x + ex−y ),
g: R3 → R
!
sin x
(x, y, z) 7→ p , y cos(x − z) ,
3 x + y2
sont à valeur vectoriel.
58 [email protected]
3.3 Différentielle des fonctions vectoriels Chapitre 3
Exemple 3.6.
La fonction
f: R3 → R3
2 −y−z
(x, y, z) 7→ (cos x cos z, ex , 2)
est continue sur R3 car toute ses composantes le sont.
3.2 Définition
On dit que f définie au voisinage de a ∈ Rn à valeur dans Rp est différentiable
au point a, si ses composantes fi , i = 1, . . . , p sont différentiables au point a.
Remarque 3.7.
Soit f = (f1 , . . . , fp ) une fonction de U ⊂ Rn à valeurs dans Rp différentiable en
a ∈ U . La différentielle de f est définie par
Df (a) : Rn → Rp
h 7→ Df (a)(h) = (Df1 (a)(h), . . . , Dfp (a)(h)) .
59 [email protected]
3.3 Différentielle des fonctions vectoriels Chapitre 3
3.3 Définition
f est une fonction de classe C 1 sur U ⊂ Rn si ses composantes f1 , . . . , fp sont
de classe C 1 sur U .
60 [email protected]
3.3 Différentielle des fonctions vectoriels Chapitre 3
Exemple 3.9.
On considère les fonctions f : R2 → R2 et g : R2 → R2 définies par
61 [email protected]
3.4 Composition des fonctions différentiables Chapitre 3
donc
2 2
2(x + y) + 2xy 2(x + y) + 2yx
Jh (x, y) = .
2(x + y) − 2xy 2 2(x + y) − 2yx2
Le Laplacien ∆
∂2 ∂2 ∂2
∆= + + ,
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
∆f = + + .
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
La divergence div
→
− ∂f1 ∂f2 ∂f3
div f = + + .
∂x ∂y ∂z
La rotation rot
→
− − →
→ − ∂f3 ∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2 ∂f3
rot f = ∇ ∧ f = ( − , − , − ).
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
62 [email protected]
3.4 Composition des fonctions différentiables Chapitre 3
Démonstration.
Posons b = f (a) et ψ = g ◦ f . La différentiabilité de f en a et de g en b donne
o(h)
f (a + h) − f (a) = Df (a)(h) + o(h) avec lim = 0,
h→0 khk
et
o(k)
g(b + k) − g(b) = Dg(b)(k) + o(k) avec lim = 0.
h→0 kkk
Comme Dg(b) et Df (a) sont des applications linéaires, alors Dg(b) ◦ Df (a) est une
application linéaire de Rn dans R. Par suite, pour prouver que ψ est différentiable
o1 (h)
en a, il suffit de prouver que lim = 0. Alors on aura
h→0 khk
On a
o(h)
kDf (a)(h) + h
kkk
khk
=
khk khk
h o(h)
=
Df (a) +
khk khk
h
o(h)
6
Df (a)
+
khk
khk
ko(h)k
6 kDf (a)k + ,
khk
kkk
est borné au voisinage de 0.
khk
o(h) o(h)
D’autre part on a lim Dg(b) = 0 et lim = 0 car Dg(b) est une
h→0 khk h→0 khk
application linéaire et f est une fonction continue puisqu’elle est différentiable. Par
o1 (h)
conséquent lim = 0. Ce qui termine la démonstration.
h→0 khk
63 [email protected]
3.4 Composition des fonctions différentiables Chapitre 3
Démonstration.
Supposons que f et g sont différentiables, et posons ψ = g ◦ f , alors
ainsi
∂ψ
(a) = Dψ(a)(ej )
∂xi
= Dg(f (a)) (Df (a)(ej ))
∂f1 ∂fp
= Dg(f (a)) (a), . . . , (a)
∂xj ∂xj
p
X ∂g ∂f
= (f (a)) (a).
j=1
∂y j ∂x i
pour tout x ∈ U et i = 1, . . . , n.
64 [email protected]
3.4 Composition des fonctions différentiables Chapitre 3
Exemple 3.10.
On considère la fonction F définie par
où
f (x, y) = x2 − y 2 + 3xy.
La dérivée de F est
∂f ∂f
F 0 (t) = (x(t), y(t))x0 (t) + (x(t), y(t))y 0 (t).
∂x ∂y
65 [email protected]
3.4 Composition des fonctions différentiables Chapitre 3
g: R2 → R
(u, v) 7→ g(u, v) = f (x(u, v), y(u, v))
Exemple 3.11.
On considère la fonction
f: R2 → R
(x, y) 7→ f (x, y)
de classe C 1 sur R2 .
Afin de trouver une solution à l’équation différentielle partielle suivante
∂f ∂f
x −y = 0.
∂y ∂x
On passe aux coordonnées polaires, en posant
f (x, y) = g(r, θ)
p x
= g( x2 + y 2 , arctan( ),
y
les dérivées partielles premières de f en fonction des dérivées partielles premières
de g sont
∂f ∂g ∂r ∂g ∂θ
= + ,
∂x ∂r ∂x ∂θ ∂x
∂f ∂g ∂r ∂g ∂θ
= + .
∂y ∂r ∂y ∂θ ∂y
66 [email protected]
3.5 Différentielle d’ordre supérieur Chapitre 3
ainsi
∂f ∂g ∂g − sin θ
= cos θ + ,
∂x ∂r ∂θ r
∂f ∂g ∂g cos θ
= (− sin θ) + ,
∂y ∂r ∂θ r
et comme
∂f ∂f
x −y = 0,
∂y ∂x
on obtient
∂g
= 0.
∂θ
g ne dépend pas de θ alors
p
g(r, θ) = w(r) = w x2 + y 2 = f (x, y).
67 [email protected]
3.5 Différentielle d’ordre supérieur Chapitre 3
∂ 2f 2
2 ∂ f 2 ∂
f
D2 f (x, y, z)(h, k, l) =h2 . (x, y, z) + k . (x, y, z) + l . (x, y, z)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
+ 2h.k. (x, y, z) + 2k.l. (x, y, z) + 2h.l. (x, y, z).
∂x∂y ∂y∂z ∂x∂z
Démonstration.
Soit h = (h1 , h2 ) de norme petite. Posons
68 [email protected]
3.5 Différentielle d’ordre supérieur Chapitre 3
et
∂f ∂f
ϕ0 (a1 + θ1 h1 ) = (a1 + θ1 h1 , a2 + h2 ) − (a1 + θ1 h1 , a2 )
∂x ∂x
On peut appliquer encore une fois le théorème des accroissements finis pour la
∂f
deuxième variable de la fonction (a1 + θ1 h1 , ·) . Cela donne
∂x
∂2
A(h) = h1 h2 (a1 + θ1 h1 , a2 + θ2 h2 ) , avec 0 < θ2 < 1
∂y∂x
On considère ensuite la fonction
Remarque 3.8.
Le théorème de Schwarz implique que les dérivées partielles d’ordre k, k > 2, d’une
fonction f de classe C k , f : D ⊂ Rn → R ne dépendent pas de l’ordre dans lequel
les dérivées partielles sont prises.
Exemple 3.12.
Considérons la fonction
y 2 sin x
si y 6= 0
f (x, y) = y
0 si y=0
Il est facile de voir que f est continue sur R2 . Calculons les dérives partielles pre-
mières
x
y cos si y 6= 0,
∂f
y
(x, y) =
∂x
0 si y = 0.
69 [email protected]
3.5 Différentielle d’ordre supérieur Chapitre 3
et
x x
2y sin − x cos si y 6= 0,
∂f y y
(x, y) =
∂y
0 si y = 0,
Pour les dérives partielles deuxièmes
∂f ∂f
(t, 0) − (0, 0)
∂ 2f ∂y ∂y
(0, 0) = lim = 0.
∂x∂y t→0 t
et
∂f ∂f
∂ 2f (0, t) − (0, 0)
(0, 0) = lim ∂x ∂x =1
∂y∂x t→0 t
D’autre part
∂ 2f
x x x
(x, y) = cos + sin si y 6= 0
∂y∂x y y y
∂ 2f
n’est pas continue en (0, 0) puisqu’elle n’a pas de limite en ce point. Il n’est pas
∂y∂x
nécessaire d’examiner l’autre dérivée mixte. Ceci montre l’importance du théorème
de Schwarz.
Le cas n=1
70 [email protected]
3.5 Différentielle d’ordre supérieur Chapitre 3
Le cas n=2
1 2
f (x0 + h, y0 + k) = f (x0 , y0 ) + Df (x0 , y0 )(h, k) + D f (x0 , y0 )(h, k)2
2!
1 n
+ ... + D f (x0 , y0 )(h, k)n + o(k(h, k)kn ),
n!
o(h, k)
avec lim = 0, ainsi le développement limité de f au voisinage de (x0 , y0 )
k(h,k)k→0 k(h, k)k
à l’ordre 2 est
1 2 ∂ 2f
∂f ∂f
f (x0 + h, y0 + k) =f (x0 , y0 ) + h (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 ) + h (x0 , y0 )
∂x ∂y 2 ∂x2
∂ 2f 2
2∂ f
+2hk (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 ) + o(k(h, k)2 k).
∂x∂y ∂y 2
Exemple 3.13.
Soit la fonction f définie sur R2 par
∂f ∂f
Df (x, y)(h) = (x, y)h1 + (x, y)h2
∂x ∂y
1
f (a + h) = f (a) + Df (x, y)(h) + D2 f (x, y)(h, k) + o(khk2 ),
2
alors
√
h21 h22
π 2
f (h1 , h2 + ) = − 1 + h1 + h2 + + h1 h2 + + o(khk2 ).
4 2 2 2
71 [email protected]
3.6 Exercices Chapitre 3
Exemple 3.14.
On considère la fonctionf (x, y) = ey cos x.
f est de classe C ∞ (R2 ), le développement limité de f au voisinage de (0, 0) à
l’ordre 2 est
y y2
e =1+y+ + o(y 2 ),
2
et
x2
cos x = 1 − + θ(x2 ).
2
on obtient
y2 x2
f (x, y) = 1 + y + 1− + o( kx, yk2 ),
2 2
alors
x2 y 2
f (x, y) = 1 + y − + + o(kx, yk2 ).
2 2
Exemple 3.15.
Trouvons le développement limité au voisinage de (0, 0) à l’ordre 2 de la fonction
suivante
1+x+y
f (x, y) =
1+x−y
1
= (1 + x + y) × .
1+x−y
On a (x, y) ∈ V (0, 0) alors (x − y) ∈ V (0, 0), ainsi
puis
f (x, y) = 1 + 2y − 2xy + o((x, y)2 ).
72 [email protected]
3.6 Exercices Chapitre 3
Exercice 10.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
3 3
x − y , si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 + y 2
0,
si (x, y) = (0, 0).
∂f ∂f
Montrer que (x, y) et (x, y) existent en tout point de R2 et que f est continue
∂x ∂y
mais elle n’est pas différentiable en (0, 0).
Exercice 11.
Soit la fonction f :]0, 1[×]0, 1[→ R définie par
x(1 − y) six 6 y,
f (x, y) =
y(1 − x) six > y.
Exercice 12.
Soit f : R2 → R,
2 2
x y + y x , si(x, y) 6= (0, 0);
f (x, y) = x2 + y 2
0,
si(x, y) = (0, 0).
2) Montrer que f admet des dérivées partielles dans toutes les directions.
73 [email protected]
3.6 Exercices Chapitre 3
Exercice 13.
Soit f : R2 → R l’application définie par
2
xy
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x+y
0
si (x, y) = (0, 0).
3− Calculer les dérivées partielles deuxièmes de f en (0, 0). Que peut on conclure ?
Exercice 14.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
2 2 3 1
(x + y ) cos si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0).
Exercice 15.
Soit g : R2 → R l’application définie par :
α π x+y
g(x, y) = |xy| sin + 1 pour (x, y) 6= (0, 0) et g(0, 0) = m,
2 |x| + |y|
74 [email protected]
3.6 Exercices Chapitre 3
Exercice 16.
Soient f la fonction réelle définie sur R2 par f (x, y) = sin(x2 − y 2 ) et g une fonction
de R2 dans R2 définie par g(x, y) = (x + y, x − y).
Exercice 17.
f (x, y, z) = (x + y 2 , xy 2 z)
Exercice 18.
Soit la fonction définie par
75 [email protected]
3.6 Exercices Chapitre 3
Exercice 19.
Soit f : R2 → R une fonction de classe C 1 .
Exercice 20.
On veut trouver les fonctions de classe C 1 sur Ω ⊂ R2 qui vérifient l’équation
suivante :
∂f ∂f
x (x, y) + y (x, y) = 0. (E)
∂x ∂x
x
Soient u = xy, v = où (x, y) ∈ R × R? . g la fonction définie sur Ω ⊂ R2 avec
y
g(u, v) = f (x, y).
Exercice 21.
Soient E1 , E2 et F des espaces vectoriels normés de dimension fini. Trouver le
76 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
Exercice 22.
Soit E un espace de Banach et f : [a, b] → E continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[. En considérant φ(t) = hf (b) − f (a), f (t)i, démontrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel
que
kf (b) − f (a)k6 (b − a)kf 0 (c)k.
1) On a
∂f ∂f
(1, 2) = −4, et (1, 2) = 1.
∂x ∂y
Ainsi f est différentiable en (1, 2) si et seulement si
∂f ∂f
f (1 + h, 2 + k) − f (1, 2) − h (1, 2) − k (1, 2)
∂x ∂y
I = lim √ = 0.
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2
donc
77 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
∂f ∂f
f (1 + h, 2 + k) − f (1, 2) − h (1, 2) − k (1, 2)
∂x ∂y
lim √ = 0.
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2
= 0,
3) On a
∂f ∂f
f (4 + h, 1 + k) − f (4, 1) − h (4, 1) − k (4, 1)
∂x ∂y
lim √
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2
√ 1
(1 + k) 4 + h − 2 − h − 2k
= lim √ 4
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2
√
4(k + 1) 4 + h − (8 + h + 8k)
= lim √
(h,k)→(0,0) 4( h2 + k 2 )
−h
= lim √
(h,k)→(0,0) 4( h2 + k 2 )
6= 0
78 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
car pour k = h on a
∂f ∂f
f (4 + h, 1 + k) − f (4, 1) − h (4, 1) − k (4, 1)
∂x ∂y −h 1
lim √ = lim+ √ = − √ .
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2 h→0 4 2h 4 2
4) On a
∂f ∂f
f (h, k) − f (0, 0) − h (0, 0) − k (0, 0)
∂x ∂y |k| ln(1 + h)
lim √ = lim √
(h,k)→(0,0) h2 + k 2 (h,k)→(0,0) h2 + k 2
|k|.h
= lim √
(h,k)→(0,0) h2 + k 2
r2 | sin θ| cos θ
f (r sin θ, r cos θ) = √ = r(| sin θ| cos θ,
r2 cos2 θ + r2 sin2 θ
puis
|f (r sin θ, r cos θ)| = |r sin θ cos θ| 6 r,
ainsi
lim f (r sin θ, r cos θ) = 0.
r→0
Corrigé de l’exercice 10
1) La fonction f admet des dérivées partielles sur R2 −{(0, 0)}, (car f quotient de
fonctions qui admettent des dérivées partielles où le dénominateur ne s’annule
pas pour (x, y) ∈ R2 − {(0, 0)})
∂f x4 + 3x2 y 2 + 2xy 3
(x, y) = ,
∂x (x2 + y 2 )2
∂f −y 4 − 3y 2 x2 − 2yx3
(x, y) = .
(x2 + y 2 )2
∂y
79 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
x3 − y 3
lim = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0) x2 + y 2
On a
∂f ∂f h3 − k 3
f (h, k) − f (0, 0) − h (0, 0) − k (0, 0) −h+k
∂x ∂y h2 + 2
lim √ = lim √k
(h,k)→(0,0) h2 + k 2 (h,k)→(0,0) h2 + k 2
h − k3
3
k−k
= lim 3 + √ ,
(h,k)→(0,0) (h2 + k 2 ) 2 h2 + k 2
en passant aux coordonnées polaires h = r cos θ et k = r sin θ où θ ∈ [0, 2π[
et r > 0 alors
r3 (cos3 θ − sin3 θ)
f (r sin θ, r cos θ) = 3 − cos θ + sin θ
(r2 cos2 θ + r2 sin2 θ) 2
= cos3 θ − sin3 θ − cos θ + sin θ,
80 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
donc
Corrigé de l’exercice 11
1) La fonction f est continue sur R2 −{(a, a)} avec a ∈ R car produit de fonctions
continues. Elle est aussi continue en (a, a). En effet
∂f f (a + h, a) − f (a, a)
(a, a) = lim
∂x h→0 h
a(1 − a − h) − a(1 − a)
= lim
h→0 h
−ah
= lim
h→0 h
= −a
et
∂f f (a, a + h) − f (a, a)
(a, a) = lim
∂y h→0 h
(a + h)(1 − a) − a(1 − a)
= lim
h→0 h
(1 − a)h
= lim
h→0 h
=1−a
81 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
puis
|f (r sin θ, r cos θ)| = r| sin θ cos θ| 6 r,
ainsi
∂f ∂f
f (a + h, a + k) − f (a, a) − h (a, a) − k (a, a)
∂x ∂y
lim √ = lim f (r sin θ, r cos θ) = 0.
(h,k)→(0,0) 2
h +k 2 r→0
Corrigé de l’exercice 12
1) La fonction f est continue sur R2 − {(0, 0)}, car quotient de fonctions conti-
nues.
En (0, 0), on utilise les coordonnées polaires, on pose x = r cos θ et y = r sin θ
telles que θ ∈ [0, 2π[ et r > 0
r3 (cos2 θ sin θ + sin2 θ cos θ)
f (r sin θ, r cos θ) = 2 2 2 2 = r(cos2 θ sin θ + sin2 θ cos θ),
r cos θ + r sin θ
alors
|f (r sin θ, r cos θ)| = r|(cos2 θ sin θ + sin2 θ cos θ)| 6 2r,
82 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
x2 y + y 2 x
lim = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0) x2 + y 2
2) f admet des dérivées partielles dans toutes les directions au point (x0 , y0 ), si
et seulement si pour tout vecteur v = (a, b) ∈ R2 la limite
existe.
f est différentiable sur R − {(0, 0)}, alors elle admet des dérivées partielles
dans toutes les directions sur R − {(0, 0)}.
En (0, 0), on a
a2 b + b 2 a
= 2 .
a + b2
3) Montrons que f n’est pas différentiable en (0, 0), en passant aux coordonnées
polaires h = r cos θ et k = r sin θ où θ ∈ [0, 2π[ et r > 0, on obtient
∂f ∂f
f (h, k) − f (0, 0) − h (0, 0) − k (0, 0)
∂x ∂y h2 k + k 2 h
lim √ = lim 3
(h,k)→(0,0) h2 + k 2 (h,k)→(0,0) (h2 + k 2 ) 2
Corrigé de l’exercice 13
∂f y3 ∂f xy 2 + 2x2 y
(x, y) = , (x, y) = .
∂x (x + y)2 ∂y (x + y)2
83 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
Corrigé de l’exercice 14
1) La fonction f est clairement continue dans R2 −{(0, 0)}. Elle est aussi continue
en (0, 0) car
6 1
lim f (x, y) = lim r cos = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0) r→0 r2
f est donc continue sur R2 .
84 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
donc
∂f 1 1 ∂f
lim (x, y) = lim 6r5 cos(θ) cos 2
3
+2r cos(θ) sin 2 = 0 = (0, 0).
(x,y)→(0,0) ∂x r→0 r r ∂x
et
2 2 2 1 2 2 1
6y(x + y ) cos + 2y(x + y ) sin si (x, y) 6= (0, 0),
∂f x2 + y 2 x2 + y 2
(x, y) =
∂y
0 si (x, y) = (0, 0),
donc
∂f 1 1 ∂f
lim (x, y) = lim 6r5 cos(θ) sin 2
3
+2r sin(θ) sin 2 = 0 = (0, 0).
(x,y)→(0,0) ∂x r→0 r r ∂x
la fonction f est donc de classe C 1 (R2 )
4) Puisque la fonction f est de classe C 1 sur R2 alors elle est différentiable sur
R2 .
Corrigé de l’exercice 15
On a
2α π cos θ + sin θ
lim g(x, y) = limr | cos θ sin θ| sin + 1 = 1.
(x,y)→(0,0) r→0 2 | cos θ| + | sin θ|
alors m = 1.
et
∂g g(0, t) − g(0, 0) 0
(0, 0) = lim = lim = 0.
∂y t→0 t t→0 t
85 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
= 0.
1
Les valeurs de α sont α > .
2
Corrigé de l’exercice 16
= f (x + y, x − y)
= sin(4xy),
il s’ensuit que
86 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
Corrigé de l’exercice 17
87 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
en déduit alors
= g(x + y 2 , xy 2 z)
2
= (x + y 2 )2 + xy 2 z, x2 y 2 z + xy 4 z, exy z ,
ainsi
2(x + y 2 ) + y 2 z 4y(x + y 2 ) + 2xyz xy 2
Jf ◦g (x, y, z) = 2 4 2 3 2 2 4
x y + xy .
2xy z + y z 2x yz + 4xy z
xy 2 z 2z 2 xy 2 z
y 2 ze 2xyzexy xy e
Corrigé de l’exercice 18
88 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
Df (h)(x, y) = (Df1 (h)(x, y), Df2 (h)(x, y), Df3 (h)(x, y))
∂f1 ∂f1 ∂f2 ∂f2
= h1 (x, y) + h2 (x, y), h1 (x, y) + h2 (x, y),
∂x ∂y ∂x ∂y
∂f3 ∂f3
h1 (x, y) + h2 (x, y)
∂x ∂y
= (h1 (2x + cos(y)) − h2 x sin y, h1 ex−y + h2 ex−y , h1 y 3 + 3h2 y 2 x) .
Corrigé de l’exercice 19
89 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
? Les solutions de (?) sont les fonctions φ(y), alors les solutions de (E) sont
φ(u2 − v 2 ).
Corrigé de l’exercice 20
On veut trouver les fonctions de classe C 1 sur Ω qui vérifient l’équation suivante :
∂f ∂f
x (x, y) + y (x, y) = 0 (E)
∂x ∂x
x
Soient u = xy, v = où (x, y) ∈ R × R? . g la fonction définie sur Ω ⊂ R2 avec
y
g(u, v) = f (x, y).
∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g 1 ∂g
(x, y) = (u, v) (x, y) + (u, v) (x, y) = y (u, v) + (u, v),
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u y ∂v
∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g x ∂g
(x, y) = (u, v) (x, y) + (u, v) (x, y) = x (u, v) − 2 (u, v).
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂u y ∂v
2) Moyennant les expressions trouver dans 1−, l’équation (E) devient
∂g
2u (u, v) = 0 (?)
∂u
x
3) Les solutions de (?) sont 0 et φ(v), alors les solutions de (E) sont 0 et φ .
y
Corrigé de l’exercice 21
Trouvons le développement de Taylor à l’ordre 2 pour un application bilinéaire
f : E1 × E2 −→ F . Pour a = (a1 , a2 ), h = (h1 , h2 ) et k = (k1 , k2 ) on a :
90 [email protected]
3.7 Solutions des exercices Chapitre 3
Corrigé de l’exercice 22
La fonction φ : [a, b] → R est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. D’après le
théorème des accroissements finis, il existe c ∈]a, b[ tel que
Mais
φ0 (c) = hf (b) − f (a), f 0 (c)i
D’autre part,
φ(b) − φ(a) = kf (b) − f (a)k2 .
91 [email protected]
CHAPITRE 4
4.1 Introduction
Le but de ce chapitre est d’étudier les ensembles de Rn définis par une équation
de la forme
f (x1 , . . . , xn ) = 0,
où f est une fonction de Rn dans Rp . Cela signifie que l’on considère la partie de Rn
définie par
{(x1 , . . . , xn ) ∈ Rn , f (x1 , . . . , xn ) = 0} .
On sait déjà étudier quelques cas simples. Par exemple, on est capable de représenter
les ensembles de R2 d’équations
x + y − 1 = 0, y − sin(x)x2 = 0, x + tan(y)y 2 = 0, x2 + y 2 − 2 = 0.
Dans les deux premiers cas, le plus simple pour étudier l’ensemble considéré est
de réécrire l’équation sous la forme y = ϕ(x). L’ensemble étudié n’est alors rien
92
4.2 Inversions locales Chapitre 4
Il n’est pas clair du tout qu’on puisse mettre l’équation sous la forme y = ϕ(x) ou
x = ϕ(y) pour une certaine fonction ϕ.
Objectifs du chapitre
3. f −1 est C 1 sur V .
93 [email protected]
4.2 Inversions locales Chapitre 4
Remarque 4.1.
Si en remplace dans la définition précédente C 1 par C k avec k > 1, on dit que f est
un C k -difféomorphisme de U sur V .
Démonstration.
Quitte à composer f avec des translations, on peut supposer que x = 0E et f (x) =
0F . On a donc f (0) = 0 et la différentielle de f au point 0 est un isomorphisme de
Rn dans Rp , une telle application est un C ∞ -difféomorphisme de Rn dans Rp . Il est
donc équivalent de trouver un voisinage V de 0E et un voisinage V 0 de 0F tels que
f soit un C k − difféomorphisme de V dans V 0 , et de trouver deux voisinages U et W
de 0E tels que (Df (0))−1 ◦ f soit un C k -difféomorphisme de U dans W , a noter que
94 [email protected]
4.2 Inversions locales Chapitre 4
L’inégalité des accroissements finis montre que ϕ est 21 -lipschitzienne sur B̄(0, r),
c’est-à-dire
1
∀x1 , x2 ∈ B̄(0, r), kϕ (x2 ) − ϕ (x1 )k 6 kx2 − x1 k .
2
On en déduit d’une part que sa translatée ϕy l’est aussi et d’autre part, que ϕy
envoie B̄(0, r) dans elle-même, et même dans B(0, r), car pour tout x dans B̄(0, r)
r r
kϕ(x)k 6 et kyk < ,
2 2
Le théorème du point fixe montre l’existence d’un point z appartenant à B̄(0, r) tel
que ϕy (z) = z donc envoyé par f sur y. Et comme ϕy (z) = z, on a z ∈ B(0, r) et de
plus f (z) = y ∈ W donc z ∈ f −1 (W ). On a donc trouver z ∈ U tel que f (z) = y
L’injectivité s’obtient en utilisant à nouveau que ϕ est 21 -Lipschitzienne. Pour
tous x1 et x2 dans V, si l’on note y1 et y2 leurs images par f, on a
95 [email protected]
4.2 Inversions locales Chapitre 4
et permet de conclure.
Il reste maintenant à montrer que la fonction réciproque de f est de classe C k
sur W . Remarquons d’abord que pour tout x dans U, l’application linéaire Df (x)
est inversible et d’inverse continu. En effet, Df (x) = IdE −Dϕ(x) et Dϕ(x) est de
norme inférieure a 21 , donc la série
X
(Dϕ(x))n
new
on en déduit
la dernière égalité venant du fait (démontré plus haut dans la preuve d’injectivité)
que khk 6 2kkk. On a donc montrer que f −1 est différentiable dans W et que pour
tout y ∈ W
−1
D f −1 (y) = Df f −1 (y)
.
C’est-à-dire que
D f −1 = (Df )−1 ◦ f −1
96 [email protected]
4.2 Inversions locales Chapitre 4
Démonstration.
C’est une conséquence directe du théorème d’inversion locale.
Exemple 4.1.
Soit l’application f de R2 dans R2 définie par
y x
f (x, y) = sin − x , sin −y .
2 2
D’autre part
1 x y
det(Jf (x, y)) = 1 − cos cos 6= 0.
4 2 2
97 [email protected]
4.3 Fonctions implicites Chapitre 4
f (x1 , y1 ) = f (x2 , y2 ),
donc
y y x x
1 2 1 2
sin − x1 = sin − x2 et sin − y1 = sin − y2 ,
2 2 2 2
puis
y y x x
1 2 1 2
sin − sin = x 1 − x2 et sin − sin = y1 − y2 .
2 2 2 2
d’où
1
|x1 − x2 | 6 |x1 − x2 |,
4
par conséquent
x1 = x2 et y1 = y2 ,
donc f est injective, et comme R2 est un ouvert et det(Jf (x, y)) 6= 0, pour tout
(x, y) ∈ R2 , d’après le théorème d’inversion globale f est un C 1 -difféomorphisme
et f (R2 ) est un ouvert.
98 [email protected]
4.3 Fonctions implicites Chapitre 4
1. U × V ⊂ U
Démonstration.
Le principe consiste a traduire la question sous une forme telle qu’il devient possible
d’appliquer le théorème d’inversion locale. On considère l’application ψ1 , de U dans
Rn × Rp , définie par :
ψ1 (x, y) = (x, f (x, y))
99 [email protected]
4.3 Fonctions implicites Chapitre 4
On a donc que Dψ1 (x0 , y0 ) est linéaire continue. Par le théorème de Banach-Schauder
(théorème de l’application ouverte), elle est ouverte, d’où il suit que Dψ1 (x0 , y0 )−1
1
est continue
Le théorème d’inversion locale montre que ψ1 se restreint en un difféomorphisme
de classe C k entre un ouvert W × V dans Rn × Rm , contenant (x0 , y0 ) , et un ouvert
O dans Rn × Rp contenant (x0 , 0) et nécessairement inclus dans W × Rp
Ceci se traduit par l’existence d’une application ψ2 de classe C k , de O dans Rm ,
vérifiant :
∀(x, z) ∈ O (x, ψ2 (x, z)) ∈ W × V
et
∀(x, y) ∈ W × V f (x, y) = z ⇔ ψ2 (x, z) = y,
f (x, φ(x)) = 0.
On obtient :
Dx f (x, φ(x)) + Dy f (x, φ(x)) ◦ Dφ(x) = 0,
d’où le résultat.
100 [email protected]
4.3 Fonctions implicites Chapitre 4
∂f
f (a, b) = 0 et (a, b) 6= 0.
∂y
∀x ∈ V, ∀y ∈ W, f (x, y) = 0 ⇐⇒ y = φ(x)
∂f
En outre on peut choisir V et W de sorte que la dérivée partielle ∂y
ne s’annule
pas sur V × W et alors
∂f
0 ∂x
(x, φ(x))
∀x ∈ V, φ (x) = −
∂f
(x, φ(x))
∂y
Remarque 8.2. Si la dérivée partielle de F par rapport a x est non nulle en (a, b),
alors de la même facon l’ensemble d’équation f (x, y) = 0 coïncide au voisinage de
(a, b) avec le graphe donnant x en fonction de y Heuristique. Si on oublie les restes
d’ordre 2 ou plus on peut écrire
∂F ∂F
f (x, y) ' f (a, b) +(x − a) (a, b) + (y − b) (a, b)
| {z } ∂x ∂y
=0
On obtient alors
∂F ∂F
f (x, y) = 0 ⇐⇒ (x − a) (a, b) + (y − b) (a, b) ' 0
∂x ∂y
∂F
∂x
(a, b)
⇐⇒ y ' b − (x − a) ∂F
∂y
(a, b)
C’est bien une formule donnant y en fonction de x. Bien entendu, le symbole ' n’a
pas de sens et ce calcul n’est en aucun cas une démonstration.
Une fois l’existence de φ démontrée, on écrit que pour tout x ∈ V on a
f (x, φ(x)) = 0
101 [email protected]
4.4 Exercices Chapitre 4
∂F ∂F
(x, φ(x)) + φ0 (x) (x, φ(x)) = 0
∂x ∂y
Exemple 4.2.
Montrons que la relation x4 + x3 y 2 − y + y 2 + y 3 = 1 définit y comme fonction de x
au voisinage du point (−1, 1).
Soit la fonction f définie par
f (x, y) = x4 + x3 y 2 − y + y 2 + y 3 − 1.
∂f
(x, y) = 4x3 + 3x2 y 2 ,
∂x
∂f
(x, y) = 2x3 y + 2y + 3y 3 − 1,
∂y
∂f
puis (−1, 1) = 2 6= 0, alors d’après le théorème des fonctions implicites il existe
∂y
une et une seule fonction y = g(x) définie au voisinage de 1 tel que f (x, g(x)) = 1.
2) On a
∂f
(−1, 1) 1
g 0 (−1) = − ∂x = .
∂f 2
(−1, 1)
∂y
102 [email protected]
4.4 Exercices Chapitre 4
Exercice 24.
On considère la courbe plane d’équation
yex + ey sin(2x) = 0.
1. Vérifier que cette équation définie une et une seule fonction y = ϕ(x) au
voisinage de (0, 0).
3− Calculer les matrices Jfλ (x, y) pour (x, y) de R2 et [Jfλ (0, 0)]−1 .
4− Quelle est la condition sur λ pour qu’on puisse appliquer le théorème d’in-
version locale sur fλ en tout points de R2 ?
103 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
En utilisant le théorème des accroissement finis deux fois, et l’hypothèse |ab| <
1 on abouti a x1 = x2 , a partir des inégalités suivante
puisque |ab| < 1. Ainsi, g réalise une bijection strictement croissante de R sur
g(R2 ). Maintenant, puisque lim g(x) = −∞ et lim g(x) = +∞, g réalise
x→−∞ x→+∞
une bijection de R sur R.
104 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
f (x1 , y1 ) = f (x2 , y2 ),
donc
puis
ainsi
|b||x1 − x2 | 6 |ab||y1 − y2 | et |y1 − y2 | 6 |b||x1 − x2 |,
donc
|y1 − y2 | 6 |b||x1 − x2 | 6 |ab||y1 − y2 | ,
d’où
(1 − |ab|)|y1 − y2 | 6 0,
105 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
donc
det(Jf (x, y)) = 1 − ab cos x cos y 6= 1.
Corrigé de l’exercice 24
Soit f (x, y) = yex + ey sin(2x).
1) On note que (0, 0) est une solution de l’équation f (x, y) = 0. On a
∂f
(x, y) = yex + 2ey cos(2x),
∂x
∂f
(x, y) = ex + ey sin(2x),
∂y
∂f
puis (0, 0) = 1 6= 0, alors d’après le théorème des fonctions implicites il existe
∂y
une et une seule fonction y = ϕ(x) définie au voisinage de 0 tel que f (x, ϕ(x)) = 0.
2) On a
∂f
(0, 0)
ϕ0 (0) = − ∂x = −2.
∂f
(0, 0)
∂y
donc l’équation de la droite tangente à ϕ en x = 0 est
3− On a
y ϕ(x) ϕ(x) − ϕ(0)
lim = lim = lim = ϕ0 (0) = −2.
(x,y)→(0,0) x x→0 x x→0 x−0
f (x,y)=0
Corrigé de l’exercice 25
Soit la fonction f définie par f (x, y, z) = x + y + z + sin(xyz).
∂f
(x, y, z) = 1 + yz cos(xyz),
∂x
∂f
(x, y, z) = 1 + xz cos(xyz),
∂y
106 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
et
∂f
(x, y, z) = 1 + xy cos(xyz),
∂z
∂f
puisque (0, 0, 0) = 1 6= 0, alors d’après le théorème des fonctions implicites
∂z
il existe une et une seule fonction z = ϕ(x, y) définie au voisinage de (0, 0)
tel que f (x, y, ϕ(x, y)) = 0.
∂f
∂z (x, y, ϕ(x, y)) 1 + yϕ(x, y) cos(xyϕ(x, y))
(x, y) = − ∂x = ,
∂x ∂f 1 + xy cos(xyϕ(x, y))
(x, y, ϕ(x, y))
∂z
et
∂f
(x, y, ϕ(x, y))
∂z ∂y 1 + xϕ(x, y) cos(xyϕ(x, y))
(x, y) = − = .
∂y ∂f 1 + xy cos(xyϕ(x, y))
(x, y, ϕ(x, y))
∂z
Corrigé de l’exercice 26
107 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
Si on pose
a b
Jfλ (0, 0) = ,
c d
alors
1 d −b
[Jfλ (0, 0)]−1 =
det [Jfλ (0, 0)] −c a
2 −λ 1
= 1
λ+2 1
2
λ
4− On a |Jfλ (x, y)| = − cos y − 1. On distingue les deux cas suivant
2
π
? Si y = kπ + , k ∈ Z : |Jfλ (x, y)| = −1 6= 0.
2
π 2
? Si y 6= kπ + : |Jfλ (x, y)| =6 0 ⇔ λ 6= .
2 cos y
5− Montrons que f1 est injective. Soient (x, y) et (x0 , y 0 ) de R2 , alors
1 1
f1 (x, y) = f1 (x0 , y 0 ) ⇒ y − x = y 0 − x0 et x + sin y = x0 + sin y 0
2 2
1 0
⇒ y − y = (x − x) et x0 − x = sin y − sin y 0
0
2
1
⇒ |x − x| = | sin y − sin y 0 | 6 |y 0 − y| = |x0 − x|
0
2
⇒ |x0 − x| = 0 et |y − y 0 | = 0
⇒ x = x0 et y = y 0 .
6− Montrons que f1 est un difféomorphisme de R2 dans f (R2 ), puis calculons
Df1−1 (0, 0).
D’après la question 1− f1 ∈ C 1 (R2 ), d’après la question 5−, f1 : R2 → f (R2 )
108 [email protected]
4.5 Solutions des exercices Chapitre 4
alors
−1 −1 2 h2
Df1−1 (0, 0)(h) = [Df1 (a)] (h) = [Jf1 (0, 0)] ·h= h2 − h1 , h1 + .
3 2
109 [email protected]
CHAPITRE 5
EXTREMUMS
5.1 Introduction
Ce chapitre est consacré à l’étude de l’existence de deux types d’extremums
d’une fonction à valeurs réelles, les extremumss libres et les extremumss liés à des
contraintes. Dans les deux cas, nous pourrons définir ce que l’on appelle extremums
locaux (ou relatifs) et les extremumss globaux (ou absolus). Comme pour une fonc-
tion d’une variable, on va voir que la différentielle première s’annule là où la fonction
atteint ses extremums locaux, mais on aura besoin de la dérivée seconde pour voir
s’il s’agit effectivement d’un extremum local et le cas échéant.
Objectifs du chapitre
• Comprendre comment caractériser les points critiques qui donnent une valeur
maximale, minimale, point selle ou ni valeur minimale ni valeur maximale.
110
5.2 Extremums libres Chapitre 5
∀x ∈ U , f (x) 6 f (a),
Remarque 5.1.
L’étude de l’existence d’extremum sur un domaine non borné n’est pas facile.
Exemple 5.1.
1) La fonction
f (x, y) = x2 + y 2 admet
un minimum en (0, 0), en
effet
Cependant
lim f (x, y) = +∞
x→+∞
f n’admet pas un
maximum.
111 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
1) La fonction f (x, y) = xy
n’admet pas un extremum
car lim f (x, −x) = −∞,
x→−∞
lim f (x, x) = +∞.
x→+∞
5.2 Définition
Soit la fonction f : U ⊂ Rn → R
Df (a) = 0.
112 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
Df (a) = 0.
Démonstration.
On donne la preuve dans le cas d’un minimum local. Du fait que
∂f
(a) = Df (a)(v).
∂v
∂f
(a) = 0.
∂v
f (a + tv) − f (a)
lim ,
t→0 t
existe dans R.
Pour t > 0, on a
f (a + tv) − f (a)
> 0,
t
et pour t < 0
f (xa + tv) − f (a)
6 0,
t
ainsi
∂f
(a) = 0.
∂v
Le résultat est démontré
113 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
Exemple 5.2.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
f (x, y) = x2 + xy + y 2 − 3x − 6y.
f (x, y) = f (u, v + 3)
= u2 + uv + v 2 − 9
v 2 3v 2
= u+ + −9
2 4
> f (0, 3).
Remarque 5.3.
La proposition 5.2 donne une condition nécessaire et non suffisante.
Exemple 5.3.
1) La fonction
f : [0, 1] × [0, 1] → R
(x, y) 7→ x2 + y 2
114 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
2) La fonction
f : R2 → R
(x, y) 7→ |x| + |y|,
Démonstration.
Développement de Taylor à l’ordre 2, est donnée par
1
f (a + h) = f (a) + Df (a)(h) + D2 f (a)(h, h) + o(khk2 )
2
où o(khk2 ) → 0 lorsque h → 0. On sait de plus que a est un point critique, donc
1
f (a + h) − f (a) = D2 f (a)(h, h) + o(khk2 ) > 0
2
pour tout h assez petit.
Soit v un vecteur v de norme 1 donné, posons h = tv, f admet en a un minimum
local alors
0 6 f (a + tv) − f (a)
2 1 2 2
=t D f (a)(v, v) + o(t )
2
115 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
ainsi
f (a + tv) − f (a) 1 2 o(t2 )
06 6 D f (a)(v, v) + ,
t2 2 t2
et on doit donc avoir D2 f (a)(h, h) > 0
Remarque 5.4.
La proposition 5.2 donne une condition nécessaire et non suffisante.
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (a), s= (a), t= (a)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
et ∆ = s2 − rt
4) Si ∆ = 0, on ne peut conclure.
116 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
Démonstration.
Soit f une fonction de C 2 (U ). Le développement de Taylor de f en a = (x0 , y0 ) a
l’ordre 2 est
1 2
f (a + h) = f (a) + Df (a)(h) + D f (a)(h, h) + o(khk2 ).
2!
1 2
f (a + h) − f (a) ' D f (a)(h, h).
2!
∂ 2f ∂ 2f 2
2∂ f
D2 f (a)(h, h) = h21 (a) + 2h1 h2 (a) + h2 (a),
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
posons
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (a), s= (a), t= (a),
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
alors
h22 t
2 2 s
D f (a)(h, h) = r h1 + + 2h1 h2
r r
2 !
s2 − rt 2
h2 s
=r h1 + − h2 .
r r2
117 [email protected]
5.2 Extremums libres Chapitre 5
Exemple 5.4.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
f (x, y) = 3x3 + 3y 3 − x − y.
Pour déterminer la nature des points critiques, on calcule les dérivées second
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
(x, y) = 18x, (x, y) = 18y, (x, y) = (x, y) = 0
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y ∂y∂x
118 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
1 1
1) En a1 = ,
3 3
, on a s2 − rt = −36 < 0 et r = 6 > 0, f admet en a1 un
minimum local.
∂ 2f ∂ 2f
···
(a) (a)
∂x21 ∂xn ∂x1
∂ 2f
.. ..
Hf (a) = (a) = . . . .
. .
∂xi ∂xj 16i,j6n
2 2
∂ f ∂ f
(a) · · · 2
(a)
∂x1 ∂xn ∂xn
119 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
d’avoir plus de contraintes que de variables, de sorte que la condition m < n sera
systématiquement imposée.
5.2 Théorème (des multiplicateurs de Lagrange)
Soient f, g1 , . . . , gm : U → R, r < n des fonctions de classe C 1 sur un ouvert
U de Rn On suppose que
2. Les formes linéaires Dg1 (a), . . . , Dgm (a) sont linéairement indépen-
dantes (dans ce cas la matrice Jacobienne Jg (a) est de rang m).
L : U × Rn −→ R
m
P
(x, λ) 7−→ f (a) − λi gi (a).
i=1
Exemple 5.5.
Cherchons le maximum de la fonction
√
f (x) = n
x 1 . . . xn
120 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
∃λ ∈ R, Df (a) = λDg(a).
Ainsi
∃λ ∈ R, ∇f (a) = λ∇g(a),
d’où
∂f ∂g
(a) = λ (a).
∂xi ∂xi
Mais
∂f 1 f (a)
(a) = ,
∂xi n ai
et
∂g 1
(a) = ,
∂xi n
ce qui entraine
f (a) = λa1 = . . . = λan .
En particulier, on obtient que tous les ai sont égaux et qu’il sont tous égaux à 1 .
Ainsi, sur X, on a f (x) 6 1. Par homogénéité, on obtient l’inégalité des moyennes
arithmétiques et géométriques
√ x1 + · · · + xn
x1 . . . xn 6 .
n
∃λ ∈ R, ∇f (a) = λ∇g(a).
121 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
Formons le lagrangien
où λ est une inconnue. Pour que cette fonction ait un extremum il faut que le
gradient de L soit nul, autrement dit on cherche les triplets (x, y, λ) tels que
∂f ∂g
(x, y) = λ (x, y),
∂x ∂x
∂f ∂g
(x, y) = λ (x, y),
∂y ∂y
g(x, y) = 0.
Exemple 5.6.
Trouvons les extremums de la fonction f (x, y) = x2 + y 2 sous la contrainte xy = 1.
122 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
s’écrit
L(x, y, λ) = x2 + y 2 − λxy + λ,
d’où
2x − λy = 0,
2y − λx = 0,
xy − 1 = 0.
Donc (1, 1) et (−1, −1) sont des points critiques de la fonction f sous la contrainte
xy = 1. Par formulation des conditions du deuxième ordre, on montre que ces points
critiques sont des minimums locaux.
Formons le lagrangien
123 [email protected]
5.3 Extremum lié Chapitre 5
où λ et µ sont des inconnues. Pour que cette fonction ait un extremum il faut que
le gradient de L soit nul, autrement dit on cherche les 5-uplets (x, y, z, λ, µ) tels que
∂f ∂g1 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂x ∂x ∂x
∂f ∂g2 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂y ∂y ∂y
∂f ∂g2 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂z ∂z ∂z
g1 (x, y, z) = 0,
g1 (x, y, z) = 0.
(x0, y0, z0 , λ, µ) est une solution de ce système. Si ∇g1 (x0 , y0 , z0 ) et ∇g2 (x0 , y0 , z0 ),
alors (x0 , y0 , z0 ) est un point critique de la fonction f sous les contraintes g1 et g2 .
Ces points critiques satisfont la contrainte, mais il s’agit à présent de classer ces
candidats. Finalement, comme dans le cas des extremums libres, on peut formuler
des conditions du deuxième ordre relatives aux points.
Exemple 5.7.
Trouvons les extremums de la fonction f (x, y, z) = 3x − y − 3z sous les contraintes
x + y − z = 0 et x2 + 2z 2 = 1.
Posons g1 (x, y, z) = x + y − z et g2 (x, y, z) = x2 + 2z 2 − 1, le Lagrangien
s’écrit
où λ et µ sont des inconnues. Pour que cette fonction ait un extremum il faut que
le gradient de L soit nul, autrement dit on cherche les points (x, y, z, λ, µ) tels que
∂f ∂g1 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂x ∂x ∂x
∂f ∂g2 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂y ∂y ∂y
∂f ∂g2 ∂g2
(x, y, z) = λ (x, y, z) + µ (x, y, z),
∂z ∂z ∂z
g1 (x, y, z) = 0,
g1 (x, y, z) = 0.
124 [email protected]
5.4 Exercices Chapitre 5
ainsi
3 − λ − 2µx = 0,
1 − λ = 0,
−3 + λ − 2µz = 0
−x − y + z = 0
1 − x2 − 2z 2 = 0.
1) f (x, y) = x2 + 2y 2 − 2xy − 2y + 1.
2) f (x, y) = x3 + y 3 .
6) f (x, y) = x4 + y 4 − 4xy.
Exercice 28.
Soit f l’application définie sur R2 par :
125 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
Exercice 29.
Soit la fonction f : R2 −→ R définie par
Exercice 30.
Soit f (x, y) = y 2 − x2 y + x2 et D = {(x, y) ∈ R2 ; x2 − 1 6 y 6 1 − x2 }.
Exercice 31.
Étudier et classer les points stationnaires des fonctions suivantes
126 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
ainsi
x = y,
2y = x + 1,
f (x, y) = f (u + 1, v + 1)
= u2 + 2v 2 − 2uv
= (u − v)2 + v 2
127 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
3) Posons u = x − y, v = x + y et g(u, v) = u2 + v 3 .
donc
x = y,
y = −x2 .
128 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
On trouve que les seuls points critiques sont (0, 0) et (−1, −1). On calcule
ensuite les dérivées au second ordre
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
(x, y) = 12x, (x, y) = 6, (x, y) = −6.
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
∂f ∂f
(x, y) = 2xy et (x, y) = x2 + (ln y)2 + 2 ln y.
∂x ∂y
xy = 0,
x2 + (ln y)2 + 2 ln y = 0.
129 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
(ln y)2 + 2 ln y = 0.
Posant X = ln y, on obtient
X 2 + 2X = 0,
Étudions maintenant la nature de ces points critiques. Pour (0, 1), on peut re-
marquer que f (0, 1) = 0 alors que f (x, y) > 0 pour tout (x, y) ∈ R×]0, +∞[.
Ainsi, (0, 1) est un minimum global de f .
Pour (0, e−2 ), on calcule les dérivées partielles du second ordre
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f 2 ln y
(x, y) = 2y, (x, y) = 2x, (x, y) = + 2 .
∂x2 ∂x∂y ∂y 2 y y
Avec les notations usuelles, en (0, e−2 ), on trouve s2 − rt = 4 et donc (0, e−2 )
n’est pas un extremum local pour f .
∂f ∂f
(x, y) = 4x3 − 4y et (x, y) = 4y 3 − 4x.
∂x ∂y
130 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
(x, y) = 12x2 , (x, y) = −4, (x, y) = 12y 2 .
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
> 0,
Corrigé de l’exercice 28
Montrons que f admet un seul point critique (x0 , y0 ) et précisons sa nature. On a
∂f
(x, y) = 0,
∂x
∂f
(x, y) = 0,
∂y
donc
(x2 + 2x − y)ex−y = 0,
(y − x2 − 1)ex−y = 0,
puis
x2 + 2x − y = 0
y − x2 − 1 = 0.
131 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
|Hf (x0 , y0 )| = rt − s2 = −∆
3 2
3
1 5 −
= 3e 2 = 8 ainsi ∆ < 0 et ∂ f −
donc Hf , (0, 4) = 2e 4 > 0.
2 4 ∂x2
1 5
Le point critique est A = , , c’est un minimum local,
2 4
Corrigé de l’exercice 29
f est une application définie sur R2 , les points critiques sont les points qui rendent
132 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
nul le gradient. On a
∂f
∂x (x, y) 0
∇f (x, y) = 0 ⇔ ∂f =
(x, y) 0
∂y
3x2 + 12x − 12y + 9 0
⇔ =
6y − 16x 0
3x2 + 12x − 12y + 9 = 0,
⇔
6y − 12x = 0
y = 2x,
⇔
3x2 + 12x − 12y + 9 = 0 = 0
y = 2x,
⇔
x2 − 4x + 3 = 0
⇔ (x, y) ∈ {(1, 2), (3, 6)}.
Pour étudier la nature des points critiques (1, 2) et (3, 6), on calcule les dérivées
secondes 2
∂ f
2
(x, y) = 6x + 12
∂x
2
∂ f
(x, y) = 6
∂y 2
∂ 2f
(x, y) = −12.
∂x∂y
Donc pour le point (1, 2) on a
2
∂ f
2
(1, 2) = 18
∂x
2
∂ f
(1, 2) = 6,
∂y 2
∂ 2f
(x, y)(1, 2) = −12.
∂x∂y
133 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
Corrigé de l’exercice 30
1) Le domaine D est délimité par les
deux paraboles d’équation
y = 1 − x2 et y = x2 − 1. Son bord
Γ comporte deux parties : la
partie haute, paramétrée par
y = 1 − x2 , −1 6 x 6 1, et la
partie basse, paramétrée par
y = x2 − 1, −1 6 x 6 1.
134 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
∂f ∂f
(x, y) = −2xy + 2x = 2x(1 − y) et (x, y) = 2y − x2 .
∂x ∂y
Un point (x, y) est un point critique si (x, y) = (0, 0) ou si (x, y) est solution
du système
1−y = 0
2y = x2 .
√
On déduit que f admet trois points critiques qui sont (0, 0), (− 2, 1) et
√
( 2, 1). Remarquons que seul (0, 0) est dans D.
135 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
h(x) = 1.
5) les extremums de f sur D sont ou bien atteints sur le bord, ou bien atteints
en un extremum local de f situé dans D, donc en un point critique de f dans
D. Puisque f (0, 0) = 0, on en déduit que f admet 0 comme minimum sur D,
et 1 comme maximum.
Corrigé de l’exercice 31
s’écrit
L(x, y, λ) = xy − λ(x2 + y 2 − 1),
d’où
y − 2λx = 0,
x − 2λy = 0,
x2 + y 2 − 1 = 0.
136 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
Alors
? ∆ √12 , √12 , 12 < 0 donc le point √12 , √12 est un maximum et f √12 , √12 =
1
2
.
? ∆ − √1 , − √12 , 12 < 0 donc le point − √12 , − √12 est un maximum et
2
f − √12 , − √12 = 21 .
1 1 1 1 1
? ∆ 2 , − 2 , − 2 > 0 donc
√ √ √
2
, − 2 est un point selle.
√
? ∆ − √12 , √12 , − 21 < 0 donc − √12 , √12 est un point selle.
137 [email protected]
5.5 Solutions des exercices Chapitre 5
138 [email protected]
CHAPITRE 6
INTÉGRALES MULTIPLES
6.1 Introduction
Nous allons nous intéresser dans ce chapitre au calcul pratique d’intégrales
doubles et triples, très utiles dans de nombreux domaines de la Physique. Nous
nous placerons systématiquement dans le cas où la fonction à intégrer est continue,
le plus souvent sur un domaine borné.
Objectifs du chapitre
139
6.2 Intégrale double Chapitre 6
Soit R = [a, b] × [c, d] un rectangle fermé du plan R2 dont les côtés sont parallèles
aux axes de coordonnées
R = {(x, y) ∈ R2 , a 6 x 6 b, c 6 y 6 d}.
b−a d−c
xi − xi−1 = et yj − yj−1 = .
n m
140 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
6.1 Théorème
Soit f : R −→ R une fonction intégrable sur R. Pour tout quadrillage régulier
(Rij )1<i<n,1<j<m de R, soient aj ∈]xi−1 , xi [×]yj−1 , yj [ et
X
Vnm = kij (xi − xi−1 ) (yj − yj−1 ) .
16i6n,16j6m
141 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
Alors, lorsque m et n tendent vers +∞, Vnm admet une limite dans R. Cette
limite est appelée intégrale double de f sur R et notée
ZZ
f (x, y) dx dy.
R
Voici une version simple du théorème de Fubini pour les fonctions de deux va-
riables.
6.3 Théorème
Soit f une fonction intégrable sur R. Alors
ZZ Zb Zd Zd Zb
f (x, y) dx dy = f (x, y) dy dx = f (x, y) dx dy.
R a c c a
Exemple 6.1. ZZ
Calculons l’intégrale I = ex+y dx dy où A = [0, 1] × [0, 2].
A
142 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
On a
ZZ
I= ex ey dx dy
[0,1]×[0,2]
Z1 Z2
= ex dx ey dy
0 0
= (e − 1) e2 − 1 .
Exemple 6.2.
Considérons le rectangle R = [0, 2]×[0, 2] et la fonction f définie sur R par f (x, y) =
16 − x2 − 2y 2 .
ZZ ZZ
f (x, y) dx dy = (16 − x2 − 2y 2 ) dx dy
R R
Z2 Z2
= (16 − x2 − 2y 2 ) dx dy
0 0
Z2 2
x3
= 16x − − 2y 2 x dy
3 0
0
Z2
8
= ( − 4y 2 ) dy
3
0
2
8 4 3
= y− y
3 3 0
= 48
143 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
I ∈ R lorsque ZleZ pas du quadrillage tend vers 0, alors la fonction f est intégrable
sur D et on a f (x, y) dx dy = I.
D
6.4 Théorème
Soient [a, b] (a < b) un intervalle fermé borné de R, g1 et g2 deux fonctions
continues sur [a, b] telles que ∀x ∈ [a, b], ϕ1 (x) 6 ϕ2 (x). Soit D le domaine de
R2 défini par
D a ϕ1 (x)
Figure 6.3 D est compris entre les graphes de deux fonctions qui dépendent de x
et deux droites verticales.
Si D est un domaine compris entre les graphes de deux fonctions et deux droites
horizontales, dans ce cas D s’écrit sous la forme suivante
144 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
alors
ZZ Zd ψZ2 (x)
Figure 6.4 D est compris entre les graphes de deux fonctions qui dépendent de y
et deux droites horizontales.
145 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
5. Si D = D1 ∪ D2 avec D1 et D2 disjoint
ZZ ZZ ZZ
f (x, y) dx dy = f (x, y) dx dy + f (x, y) dx dy.
D D1 D2
Exemple 6.3. ZZ
Calculons l’intégrale double x + y dx dy, avec
D
D = (x, y) ∈ R2 ; 0 6 x 6 1, x2 6 y 6 x .
ZZ Z1 Zx
f (x, y) dx dy = (x + y) dy dx
D 0 x2
Z1 x
y2
= xy + dx
2 x2
0
Z1
x2 x4
2 3
= x + −x − dx
2 2
0
3
= .
20
146 [email protected]
6.2 Intégrale double Chapitre 6
Alors
ZZ ZZ
f (x, y) dx dy = f (x(u, v), y(u, v))|Jg (u, v)| du dv
D
Z∆Z
= g(u, v)|Jg (u, v)| du dv.
∆
alors ZZ ZZ
f (x, y) dx dy = f (r cos θ, r sin θ)r drdθ,
R ∆
147 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
alors
ZZ Zβ hZ2 (θ)
f (x, y) dx dy = f (r cos θ, r sin θ)r drdθ.
D α h1 (θ)
Exemple 6.4. ZZ
1
Calculons l’intégrale double dx dy, avec
1 + x2 + y 2
D
D = (x, y) ∈ R2 ; 0 6 x 6 1, 0 6 y 6 1, 0 < x2 + y 2 6 1 .
148 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
b 1 − a1 b 2 − a2
xi − xi−1 = , yj − yj−1 =
N1 N2
(xi , yj ) ∈ Rij , Rij = [xi−1 , xi ] × [yj−1 , yj ].
Soit f : [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × [a3 , b3 ] → R, on se propose de définir l’intégrale de
f sur le parallélépipède rectangle V = [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × [a3 , b3 ]. Soient N1 , N2 , N3
trois entiers donnés
b 1 − a1 b2 − a2 b 3 − a3
xi − xi−1 = , yj − yj−1 = , zk − zk−1 = ,
N1 N2 N3
On définit alors
N1 X
X N2 X
N3
IE (f ) = (xi − xi−1 )(yj − yj−1 )(zk − zk−1 )f (xi , yj , zk ) , (xi , yj , zk ) ∈ ωijk .
i=1 j=1 k=1
149 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
6.4 Définition
Lorsque N1 , N2 et N3 tendent vers +∞, IE (f ) admet une limite dans R. Cette
limite est appelée intégrale triple de f sur E et on note
ZZZ
I= f (x, y, z) dx dy dz.
E
Le calcul d’une intégrale double sur un rectangle se ramène au calcul de deux inté-
grales simples, et le calcul de l’intégrale triple sur un parallélépipède se ramène donc
au calcul de trois intégrales simples
Comme pour l’intégrale double, il est possible d’évaluer une intégrale triple au
moyen d’intégrales itérées. Nous avant plusieurs situations selon la définition du
domaine E.
6.1 Proposition
1. Si E est du type suivant :
Alors
ZZZ Zb gZ2 (x) h2Z(x,y)
Alors
ZZZ Zb gZ2 (x) h2Z(x,y)
150 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
Alors
ZZZ Zb gZ2 (y) h2Z(x,y)
6.6 Théorème
Par le changement de variables ci-dessus, on a
ZZZ ZZZ
f (x, y, z) dx dy dz = g(u, v, w)|Jg (u, v, w)| du dv dw
E Ω
151 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
Exemple 6.5.
Calculons l’intégrale
ZZZ
I= xyz(1 − x − y − z) dx dy dz
E
On a
x = u − uv
y = uv − uvw
z = uvw,
ainsi
x+y+z =u
y + z = uv
z = uvw.
152 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
= u2 v.
Comme
Alors
ZZZ
I= f (u(1 − v), uv(1 − w), uvw)u2 v du dv dw
Z∆
ZZ
= u5 v 3 u(1 − u)(1 − v)(1 − w) du dv dw
∆
Z 1 Z 1 Z 1
5 6 3 4 2
= u − u du v −v dv w−w du
0
0 0
1 1 1 1 1 1
= − − − .
6 7 4 5 2 3
153 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
x = r cos θ, r > 0, 0 6 θ 6 2π
y = r sin θ,
z = z.
(x, y, z) = (r cos θ, r sin θ, z), c’est-à-dire avec les notations du théorème à considérer
g(r, θ, z) = (r cos θ, r sin θ, z). On a
∂x ∂x ∂x
cos θ −r sin θ 0
∂r ∂θ ∂z
∂(x, y, z) ∂y ∂y ∂y
|Jg (r, θ, z)| = = = sin θ r cos θ 0 = r ,
∂(r, θ, z) ∂r ∂θ ∂z
∂z ∂z ∂z 0 0
1
∂r ∂θ ∂z
alors ZZZ ZZZ
f (x, y, z) dx dy dz = g(r cos θ, r sin θ, z)r dz drdθ.
E Ω
ainsi
ZZZ ZZ φ2Z(x,y)
on connais comment calculer une intégrale double en passant par les coordonnées
polaires
154 [email protected]
6.3 Intégrale triple Chapitre 6
Exemple 6.6.
Calculons l’intégrale ZZZ
I= (x2 + y 2 + 1) dx dy dz
V
où V = {(x, y, z) ∈ R3 , x2 + y 2 6 1, 0 6 z 6 2}.
On utilise les coordonnées sphériques (x, y, z) = (r cos θ, r sin θ, z) et On intègre
sur le domaine
∆ = [0, 1] × [0, 2π] × [0, 2]
et
f (r cos θ, r sin θ, z) = 1 + r2
Alors
ZZZ
I= f (r cos θ, r sin θ, z)r drdθ dz
Z∆
ZZ
= (1 + r2 )r drdθ dz
∆
Z 2 Z 2π Z 1
2
= dz dθ (1 + r )r dr
0 0 0
= 4π.
x= ρ sin φ cos θ, ρ > 0, 0 6 θ 6 2π, 0 6 φ 6 π
y= ρ sin φ sin θ,
z= ρ cos φ,
ρ2 =
x2 + y 2 + z 2 .
155 [email protected]
6.4 Applications Chapitre 6
On a
ZZZ Z Z Z
f (x, y, z) dx dy dz = f (ρ sin φ cos θ, ρ sin φ sin θ, ρ cos φ)ρ2 sin φdρdθdφ.
E F
Exemple 6.7.
Calculons l’intégrale ZZZ
I= x2 + y 2 + z 2 dx dy dz,
D
π π
∆ = [0, R] × [−π, π] × [− , ],
2 2
et
f (ρ cos θ cos ϕ, ρ sin θ cos ϕ, ρ sin ϕ) = ρ2 .
Alors
ZZZ
I= f (ρ cos θ cos ϕ, ρ sin θ cos ϕ, ρ sin ϕ)ρ2 cos ϕdρdθdϕ
Z∆
ZZ
= ρ4 cos ϕdρdθdϕ
∆
!
Z R Z π Z π/2
4
= ρ dρ dθ cos ϕdϕ
0 π −π/2
4πR5
= .
5
156 [email protected]
6.4 Applications Chapitre 6
6.4 Applications
Exemple 6.8.
Calculons I’aire du domaine borné D ⊂ R2 délimité par les courbes d’équation y =
x2 + 2x + 1 et y = x3 + 1.
On dessine D et on trouve les deux points d’intersection des courbes (−1, 0) et (0, 1)
On a donc
D = (x, y) ∈ R2 | −1 6 x 6 0, x2 + 2x + 1 6 y 6 x3 + 1
157 [email protected]
6.4 Applications Chapitre 6
Ensuite on applique
Z Z Fubini
Aire(D) = dx dy
D
Z0 xZ3 +1
= dx dy
−1 x2 +2x+1
Z0
x3 + 1 − x2 − 2x − 1 dx
=
−1
0
1 1
= x4 − x3 − x2
4 3 −1
1 1
=− − +1
4 3
5
= .
12
On appelle D la région du plan xOy délimitée par la projection sur le plan xOy
de la surface représentative d’une fonction f , notée S. L’aire de la surface de S
délimitée par sa projection D sur le plan xOy est donnée par
s
ZZ 2 2
∂f ∂f
A= + + 1 dx dy.
∂x ∂y
D
Exemple 6.9.
Calculons l’aire du paraboloïde
S = (x, y, z) ∈ R3 , z = x2 + y 2 , 0 6 z 6 h .
Alors
158 [email protected]
6.4 Applications Chapitre 6
ZZ p
Aire(S) = 4x2 + 4y 2 + 1 dx dy
D
√
Z h√
= 2π 4r2 + 1r dr
0
π 3
= (4h + 1) 2 .
6
Exemple 6.10.
Déterminons le volume intérieur à l’ellipsoïde d’équation
x2 y 2 z 2
+ 2 + 2 = 1,
a2 b c
(x, y, z) ∈ E ⇔ u2 + v 2 + w2 6 1, (u, v, w) ∈ B,
159 [email protected]
6.5 Exercices Chapitre 6
4π
La dernière intégrale vaut le volume de la boule unité, c’est-à-dire . Le volume de
3
l’ellipsoïde est
4abcπ
.
3
1. f (x, y) = x2 + y 2 .
Exercice 33. ZZ
Calculer l’intégrale double f (x, y) dx dy, avec
D
1− f (x, y) = cos(xy) et D = (x, y) ∈ R2 ; 1 6 x 6 2, 0 6 xy 6 π2 .
xy
2− f (x, y) = et D = {(x, y) ∈ R2 ; 0 6 x 6 1, 0 6 y 6 1, x2 + y 2 > 1} .
1 + x2 + y 2
p
3− f (x, y) = x2 + y 2 et D = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + y 2 − 2x 6 0}.
xy
4− f (x, y) = 2 et D = {(x, y) ∈ R2 ; x > 0, y > 0, 1 6 x2 + y 2 6 4}.
x + y2
Exercice 34. ZZ
Calculer l’intégrale double x2 dx dy lorsque D = {(x, y); x > 0, 1 6 x2 + y 2 6 2}
D
Exercice 35.
Calculer l’aire de la région du plan suivante D = {(x, y); y 6 x 6 y 2 , 1 6 y 6 2}
160 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
Exercice 36.
ZZZ
z
1) Calculer l’intégrale triple p dx dy dz, où
x + y2
2
D
ZZZ p
2) Calculer l’intégrale triple x2 + y 2 + z 2 dx dy dz où V est la boule de
V
centre (0, 0, 0) et de rayon R
Exercice 37.
Soit B la boule unité, et a > 1. Calculer
ZZZ
dx dy dz
p .
x2 + y 2 + (z − a)2
B
Exercice 38.
Calculer le volume du corps limité par le plan xOy, le cylindre x2 + y 2 = ax et la
sphère x2 + y 2 + z 2 = a2
Exercice 39.
Calculons le volume d’une portion de boule sphérique de centre (0, 0, 0) et de rayon
R et délimitée par deux plans parallèles au plan xOy .
0 6 x 6 1, 0 6 y 6 1 − x,
161 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
ainsi
ZZ Z1 Z1−x
f (x, y) dx dy = (x2 + y 2 ) dy dx
D 0 0
Z1 1−x
y3
2
= x y+
3 0
0
Z1
2 (1 − x)3
= x (1 − x) + dx
3
0
Z1
4x3
2 1
= − + 2x − x + dx
3 3
0
1 2 1 1
= − + − +
3 3 2 3
1
= .
6
2−
ZZ Z1 Z1−x
f (x, y) dx dy = (x2 y + xy 2 ) dy dx
D 0 0
Z1 1−x
x2 y 2 xy 3
= + dx
2 3 0
0
Z1
x2 (1 − x)2 x(1 − x)3
= + dx
2 3
0
1
= .
30
Corrigé de l’exercice 33
π
1 6 x 6 2, 06y6
2x
alors
162 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
π
ZZ Z2 Z2x
f (x, y) dx dy = cos(xy) dy dx
D 1 0
Z2 π
2x
1
= sin(xy) dx
x 0
1
Z2
1
= dx
x
1
= ln(2).
2− On a
√
0 6 x 6 1, 1 − x2 6 y 6 1.
Sachant que si u est une fonction positive, une primitive de u0 ln u est u ln u−u,
alors
Z1 Z1
xy
I = dy dx
√
(1 + x2 ) + y 2
0 1−x2
Z1 h
x i1
= ln 1 + x2 + y 2 √ dx
2 1−x2
0
Z1 Z1
x x
= ln(2 + x2 )dx − ln(2)dx
2 2
0 0
1 1 1
= (2 + x2 ) ln(2 + x2 ) − (2 + x2 ) 0 − ln 2
4 4
3 3 1
= ln − .
4 2 4
3− On a
x2 + y 2 − 2x = (x − 1)2 + y 2 − 1,
comme
x2 + y 2 − 2x 6 0
alors
(x − 1)2 + y 2 6 1.
163 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
r2 − 2r cos θ 6 0
ainsi
0 6 r 6 2 cos θ,
où θ ∈ [− π2 , π2 ].
Il reste à linéariser cos3 θ, ce que l’on fait en utilisant les nombres complexes :
1 3
cos3 θ = cos 3θ + cos θ.
4 4
164 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
π
Z2 Z2
r2 cos θ sin θ
ZZ
f (x, y) dx dy = rdθ dr
r2
D 1 0
π
Z2 Z2
1
= r sin(2θ)dθ dr
2
1 0
Z2
1 π
= r [− cos(2θ)]02 dr
4
1
Z2
1
= 2r dr
4
1
1 2 2
= r 1
4
3
= .
4
Corrigé de l’exercice 34
On passe en coordonnées polaires, avec x = r cos θ et y = r sin θ, on trouve
ZZ ZZ
2
x dx dy = x2 dx dy
√
R ]1, 2[×]− π2 , π2 ]
√ π
Z2 Z2
= r3 dr · cos2 (θ)dθ
1 − π2
π
√ 2 Z 2
4
r (1 + cos(2θ))
= · dθ
4 1 2
− π2
3π
= .
4
Corrigé de l’exercice 35
Par définition cette aire est donnée par l’intégrale de la fonction constante égale à 1
sur le domaine D. On calcule ensuite par tranche l’intégrale obtenue
165 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
ZZ Z2 Zy2
dx dy = dx dy
D 1 y
Z2
y 2 − y dy
=
1
2
y3 y2
= −
3 2 1
5
= .
6
Corrigé de l’exercice 36
1) On a
ZZ Za ZZ
dx dy
f (x, y, z) dx dy dz = zdz p ,
x2 + y 2
D 0 K
ZZ Z2π Za
dx dy
p = dθ dr = 2πa.
x2 + y 2
K 0 0
Za
a2
Puisque zdz = , on en déduit que
2
0
ZZ
f (x, y, z) dx dy dz = πa3 .
D
166 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
Corrigé de l’exercice 37
On passe en coordonnées sphériques, en posant
x = r sin θ sin φ
y = r cos θ sin φ
z = r cos φ.
On obtient
Z1 Zπ Zπ
r2 sin φ
ZZZ
dx dy dz
p = p dθdφ dr
x2 + y 2 + (z − a)2 r2 + a2 − 2ar cos φ
B 0 −π 0
Z1 Zπ
sin φdφ
= 2π r2 p dr.
r2 + a2 − 2ar cos φ
0 0
167 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
Corrigé de l’exercice 38
On ferra le calcul dans le cas a = 1, pour obtenir le cas général il suffit de multiplier
par a3 .
On a
x2 + y 2 + z 2 6 1,
x2 + y 2 6 x,
z > 0.
soit
r2 + z 2 6 1,
r 6 cos θ,
z > 0,
où r ∈ [0, 1].
quand r est finie θ varie de − arccos r à arccos r
168 [email protected]
6.6 Solutions des exercices Chapitre 6
Corrigé de l’exercice 39
Soit K cette portion. Alors
K = (x, y, z) ∈ R3 ; x2 + y 2 + z 2 6 R2 et a 6 z 6 b .
= r dr dzdθ
0 a 0
Zb 2
√R2 −z2
r
= 2π dz
2 0
a
b
z3
2
= R z−
3 a
(b − a)3
2
= R (b − a) − .
3
169 [email protected]
BIBLIOGRAPHIE
170