1RE-COURS (Chimie Absorption Et Quantité de Matière)
1RE-COURS (Chimie Absorption Et Quantité de Matière)
1RE-COURS (Chimie Absorption Et Quantité de Matière)
ii
Table des matières
iii
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
14 Ondes mécaniques 71
14.1 Onde mécanique progressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
14.2 Célérité d’une onde et retard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
14.3 Onde mécanique périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
14.4 Fiche d’exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
15 Images et couleurs 75
15.1 Optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
15.2 Colorimétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
15.3 Fiche d’exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
iv
TABLE DES MATIÈRES
16 Optique ondulatoire 81
16.1 Ondes électromagnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
16.2 Le photon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
16.3 Interaction onde-matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
16.4 Fiche d’exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
v
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
vi
Chapitre 1
1
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Définition Un gaz constitué d’une quantité de ma- On utilise cette dernière équation et la précé-
tière n d’atomes ou molécules occupe un volume V dente pour exprimer la quantité de matière n
qui ne dépend que de la pression et de la tempé-
rature du gaz. La nature chimique du gaz n’a pas Cm × V
n=
d’influence sur le volume occupé. M
Le volume occupé par une mole de gaz s’appelle le
volume molaire Vm . Définition La quantité de matière n d’un soluté
On a la relation suivante entre le volume Vgaz oc- dans un volume V de solution de concentration en
cupé par une quantité de matière n de gaz et le vo- quantité de matière C s’obtient en isolant n dans la
lume molaire Vm définition d’une concentration en quantité de ma-
tière
n
Vgaz = n × Vm C=
V
Le volume molaire Vm dépend de la température et donc
de la pression. En général, on prendra n=C ×V
— Vm = 22.4 L.mol −1 à pression atmosphérique
normale et 0o C (CNTP : Conditions Normales Définition En comparant les deux méthodes pré-
de Température et de Pression ) cédentes pour calculer la quantité de matière n, on
— Vm = 24 L.mol −1 à pression atmosphérique peut démontrer la relation suivante :
C ×V
normale et à 20o C Comme n = mM et n = C × V alors
Cm × V
Exemple Calculons la quantité de matière de di- =C ×V
M
oxygène présente dans 1 m3 de ce gaz dans les CNTP.
On rappelle la conversion 1 m3 = 1000 L. et en simplifiant par V on a C =
Cm
ou encore
M
Dans les CNTP Vm = 22.4 L.mol −1 , et comme Vgaz =
n × Vm on peut isoler l’inconnue n Cm = C × M
Vgaz 1000 L
n= = = 44.6 mol 1.1.6 Formulaire
Vm 22.4 L.mol −1
Résumé Le tableau 1.1 résume sur une page les
formules importantes permettant de déterminer les
1.1.5 Concentration en quantité de matière quantités de matière présentes dans un échantillon
Définition Si on dissout une quantité de matière n selon l’état physique de la matière.
(en mol) dans un solvant pour former un volume V
(en L) de solution, alors on définit la concentration Exemples Voir la fiche d’exercices corrigés.
en quantité de matière C comme étant la quantité
n
C=
V
2
État physique de l'espèce Technique de prélèvement Grandeur mesurée Grandeur calculée Quantité de matière
masse molaire
Solide en grain pesée Masse m (en g)
M (g.mol-1)
ou en poudre du solide
d'après la formule brute
Liquide pur
3
concentration
Solution de prélèvement à l'aide de Volume V (en L) C
concentration C verrerie graduée ou jaugée du liquide en mol.L-1
Gaz à la
température T prélèvement d'un volume de gaz
Volume V (en L) volume molaire
et à la pression p (il existe de nombreuses techniques)
du gaz Vm en L.mol-1
Figure 1.1 – Détermination de la quantité de matière d’une espèce en fonction de son état physique
CHAPITRE 1. DÉTERMINATION DE LA COMPOSITION D’UN SYSTÈME CHIMIQUE À L’ÉTAT INITIAL
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
ci a
Sp ièr ans
e
in de l
nt
lu ou t
ec e d mi
de
m r
de usé
lu Spe
1.2.1 Spectre de la lumière et formation des couleurs
re
la e
Spectre de la lumière blanche
Surface de l'objet
Le spectre de la lumière visible (figure 1.2) est
caractérisé par des longueurs d’ondes λ allant de
400 nm à 750 nm. La partie bleue du spectre va de
400 à 480 nm, le vert de 500 à 570 nm, et le rouge Spectre de la lumière absorbée
450
495
570
590
620
750
Violet B V J O R
éclairée par une lumière blanche est la couleur com-
plémentaire de la couleur absorbée. Elle est le ré-
Crédit: Wikipedia sultat du mélange des couleurs des radiations trans-
mises.
4
CHAPITRE 1. DÉTERMINATION DE LA COMPOSITION D’UN SYSTÈME CHIMIQUE À L’ÉTAT INITIAL
5
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
6
Chapitre 2
7
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
C H3 C HO/C H3 C H2 OH C H3 C HO + 2H + + 2e− = C H3 C H2 OH
etc ... etc ...
— écrire les demi équations électroniques de s’arrête. Ce réactif disparu en premier est le réactif
chaque couple Ox/Red et équilibrer ces demi limitant.
équations On peut faire le bilan de matière de ce système
— écrire ces demi équations de manière à avoir chimique, c’est à dire faire l’inventaire des espèces
tous les réactifs à gauche en présence et donner les quantités de matière de
— si nécessaire, multiplier les demi équations par chaque espèce.
des coefficients de manière à ce que tous les Une réaction chimique est décrite par une équation
électrons d’une demi équation puissent être bilan qui donne les proportions dans les quelles les
transférés à l’autre demi équation réactifs disparaissent pour former les produits, de
— sommer ces deux demi équations pour obtenir manière à conserver la masse et la charge électrique
l’équation bilan de la réaction de notre système chimique.
Mesurer la quantité de matière n (en mol) Le tableau donne également l’état intermédiaire
d’une espèce chimique, c’est compter le nombre du système lors de son évolution.
d’entité (atome, molécule, ion) de cette espèce Dans ce tableau les réactifs sont consommés, ils
chimique en les regroupant en paquet contenant disparaissent, les produits sont fabriqués, ils appa-
NA = 6.022 × 1023 objets, appelé une mole. raissent.
8
CHAPITRE 2. SUIVI ET MODÉLISATION DE L’ÉVOLUTION D’UN SYSTÈME CHIMIQUE
x final = x maximal
x final ≤ x maximal
9
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Équation chimique
État du Avancement x
système (en mol)
État initial x =0
État x
intermédiaire
État final x max =?
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du Avancement x nAl nH + nAl 3+ nH2
système (en mol)
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
État x
intermédiaire
État final x max =?
Table 2.3 – On écrit l’équation chimique équilibrée et les quantités de matières initialement présentes
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du Avancement x nAl nH + nAl 3+ nH2
système (en mol)
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
Table 2.4 – On écrit ensuite que les réactifs sont consommés, leur quantité décroît à chaque fois que la réaction
se produit
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du Avancement x nAl nH + nAl 3+ nH2
système (en mol)
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
Table 2.5 – Puis on écrit que les produits apparaissent quand la réaction se produit
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CHAPITRE 2. SUIVI ET MODÉLISATION DE L’ÉVOLUTION D’UN SYSTÈME CHIMIQUE
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du Avancement x nAl nH + nAl 3+ nH2
système (en mol)
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
Table 2.6 – On recherche ensuite la plus petite valeur de x max pour laquelle un des réactifs disparaît. Ici on
résout deux équations 2.0 − 2 × x 1 = 0 et 3.5 − 6 × x 2 = 0 dont les solutions sont x 1 = 1.0 et x 2 = 0.58, et
c’est donc x 2 la plus petite valeur.
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du Avancement x nAl nH + nAl 3+ nH2
système (en mol)
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
Table 2.7 – Connaissant la valeur de l’avancement maximal x max , on l’utilise pour calculer les quantités de
matières présentes en fin de réaction en remplaçant x par la valeur de x max
11
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
12
Chapitre 3
Introduction
L’objectif de ce chapitre est de découvrir une
méthode permettant de mesurer une quan-
tité de matière présente dans un milieu en
réalisant une réaction avec un autre réac-
tif, dont un paramètre physique mesurable
changera lors de la disparition complète
d’un des réactifs. Le paramètre observable
peut être la couleur, un potentiel électrique
ou la conductivité électrique du milieu ré-
actionnel.
Explication de la méthode Avant l’équivalence, Figure 3.2 – Avant l’équivalence, le réactif issu de la
quand on introduit le réactif de la burette dans le burette sera totalement consommé et il restera du ré-
milieu réactionnel, il réagit totalement avec l’autre actif dans l’erlenmeyer
13
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
À partir de l’équivalence, tout le réactif présent On a un réducteur noté Red2 qui se réduira selon la
initialement dans l’erlenmeyer sera consommé, on demi équation électronique
verra un changement de couleur. Ensuite, le réactif
issu de la burette qui sera introduit ne réagira plus. Red2 = Ox2 + b × e−
Voir figure 3.3.
L’équation bilan de la réaction s’obtient en multi-
pliant les coefficients de la première équation par
b et ceux de la deuxième par a puis on ajoute les
deux équations électroniques membres à membres
b × (Ox1 + a × e− = Red1 )
a × (Red2 = Ox2 + b × e− )
b × Ox1 + a × Red2 −
→ a × Ox2 + b × Ox2
14
CHAPITRE 3. DÉTERMINATION D’UNE QUANTITÉ DE MATIÈRE GRÂCE À UNE TRANSFORMATION CHIMIQUE
I2 /I −
3.2.4 Quantités de matière à l’équivalence S4 O62− /S2 O32−
On exprime les quantités de matière à partir des Les demi équations rédox de ces couples sont
volumes et des concentrations des solutions ayant
réagis dans le bécher. I2 + 2e− = 2I −
Pour les ions fer II
S4 O62− + 2e− = 2S2 O32−
2+
n(Fe ) = C × V
On place les réactifs à gauche et les produits à
Pour les ions permanganates droite, on multiplie les demie équations de manière
à avoir un transfert de 2 électrons puis on les ajoute
n(M nO4− ) = Co × Véquiv. membres à membres
15
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
16
Chapitre 4
Introduction fondamental.
Les atomes cherchent à acquérir une struc-
ture électronique proche de celle d’un gaz
noble. Ils pourront alors engager des liai- Définition Les électrons de valence appartiennent à
sons avec d’autres atomes, en partageant la couche de nombre quantique n le plus élevé, ainsi
des électrons. On explique ainsi la forma- que les électrons appartenant à des sous couches
tion des molécules et d’ions polyatomiques. partiellement remplies.
La présence de ces électrons sur la dernière
couche, qui vont former des doublets, ex-
pliquera aussi la forme des molécules dans Exemple L’atome de sodium a un seul électron de
l’espace. Enfin, comme certains éléments valence dans la sous couche 3s.
attirent plus facilement les électrons que L’atome de chlore a 7 électrons de valence dans la
d’autres, une molécule, bien que neutre couche 3.
électriquement, pourra interagir électro-
statiquement avec ses voisines, ce qui va in-
duire certaines propriétés physiques et chi- 4.1.2 Stabilité d’un élément
miques à notre échelle.
En 1916, Lewis propose que la liaison entre deux
atomes dans une molécule, appelée liaison cova-
4.1 Schéma de Lewis d’une entité lente, résulte de la mise en communs d’électrons
entre les deux atomes qui permet à chaque élément
4.1.1 Élément chimique et configuration électro- d’augmenter sa stabilité en complétant sa couche
nique - rappels de seconde électronique externe de manière à être similaire à
celle du gaz noble le plus proche. Voir figure 4.1.
Élément chimique
17
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
engagés dans une liaison chimique seront des dou- 4. vérifier que tous les éléments dans la molécule
blets liants, les autres seront des doublets non liants. ont acquis une struture électronique stable,
Un électron non engagé dans un doublet sera quali- identique à celle du gaz noble le plus proche.
fié d’électron célibataire.
On ne représente que les électrons de valence (par Exemple L’acide cyanhydrique a pour formule
un point ou un trait pour les doublets) et le symbole brute H C N . On va dessiner sa structure de Lewis.
de l’élément chimique. Voir figure 4.3.
1. l’hydrogène possède 1 électron sur sa couche
Limite du modèle Ce modèle a ses limites à partir externe, le carbone 4 et l’azote 5, il y a en tout
de la troisième période (ligne) du tableau des élé- N = 1 + 4 + 5 = 10 électrons de valence.
ments, par exemple le phosphore P peut engager 5 10
doublets et donc avoir 10 électrons sur sa dernière 2. les 10 électrons de valence vont former 2 =5
couche. doublets d’électrons.
3. le carbone sera au centre car il doit former 4
4.1.4 Représentation de Lewis d’un atome liaisons. L’azote doit former 3 liaisons et l’hy-
drogène une seule. Il y aura donc 4 doublets
Définition On dessine uniquement les électrons liants. Le 5e doublet sera non liant et situé sur
de la dernière couche par un point. Les électrons cé- l’azote pour le stabiliser.
libataires seront engagés dans des doublets liants de
4. l’hydrogène a sa couche ressemblant à celle
manière à compléter la couche de façon similaire à
de l’hélium, l’azote et le carbone ressemblent
celle d’un gaz noble.
maintenant au néon avec 8 électrons sur la
dernière couche.
Exemple Le carbone ayant 4 électrons sur sa der-
nière couche, il doit engager 4 liaisons pour parta-
ger 4 électrons et arriver ainsi à la structure de la H H H
dernière couche du néon. Par contre, l’azote ayant 5
électrons sur sa dernière couche, il n’a besoin que de
3 liaisons pour apporter les 3 électrons manquants, C C C
il aura donc sur sa dernière couche un doublet non H C N
liant et trois électrons célibataires. Voir figure 4.2.
H C N
H C N O Cl N N N
pour adopter la structure électronique d'un gaz noble il faut ajouter
Figure 4.2 – Modèle de Lewis de quelques atomes et Exemple Schéma de Lewis de la molécule d’eau
liaisons covalentes possibles (en bleu) H2 O.
18
CHAPITRE 4. DE LA STRUCTURE À LA POLARITÉ D’UNE ENTITÉ
H H +
H O H
H H
H
Figure 4.4 – Formation des liaisons covalente dans H H
l’eau +
charge positive +
H O H
l'oxygène n'a plus
4.1.6 Représentation de Lewis d’un ion polyatomique O O H que cinq électrons
de valence
19
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
O
H H
20
CHAPITRE 4. DE LA STRUCTURE À LA POLARITÉ D’UNE ENTITÉ
Figure 4.7 – Figure de répulsion en fonction du nombre de paires et liaisons autour d’un atome central.
élément électronégativité χ
H 2.2
He non défini
Li 1.1
Be 1.6
B 2.0
Figure 4.12 – Structure triangulaire plane de l’éthy- C 2.5
lène. N 3.0
O 3.5
F 4.0
Ne non défini
Na 0.9
Mg 1.3
Linéaire L’atome centrale engage deux doubles
Al 1.6
liaisons avec deux autres atomes, la molécule est li-
Si 1.9
néaire, comme pour CO2 . Voir figure 4.13.
P 2.2
S 2.6
Cl 3.2
O C O Ar non défini
21
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
H C C H H C C O H
H H H H
Quand deux atomes différents partagent une
c) e)
même liaison chimique, cette liaison sera polarisé
si la différence d’électronégativité entre les deux O C O H O
atomes est supérieure ou égale à 0.4. H
L’atome le plus électronégatif portera une charge
d) H N
électrique partielle −δ et l’autre atome une charge
électrique partielle +δ. Voir figure 4.15. H H
22
Chapitre 5
Introduction
Les interactions au niveau microscopique
entre les entités constituants une espèce
sous forme solide vont permettre d’expli- cation Na+
quer les propriétés physico-chimiques de
l’espèce à notre échelle, comme la solubi-
lité dans différents solvants, ou les tempé-
anion Cl -
ratures de changement de phase.
maille NaCl
5.1 Cohésion des solides
Figure 5.1 – Le sel de cuisine (chlorure de sodium) est
Selon l’espèce chimique, la cohésion d’un solide un cristal ionique constitué par un empilement régu-
est assurée par des liaisons covalentes (diamant), lier de cations N a+ et d’anions C l − .
un partage d’électrons par tous les atomes du solide
(métaux). Il existe également des solides où il n’y
a pas d’ordre au niveau microscopique, on les ap- 5.2.2 Cohésion
pelle des solides amorphes, c’est le cas du verre par
La cohésion d’un cristal ionique est assurée par
exemple.
des forces d’attractions électrostatiques entre les ca-
Nous allons étudier dans ce chapitre le cas où la co-
tions et les anions. Il y a également une compétition
hésion se fait par
avec les forces de répulsions entre les ions de même
— interaction entre ions charge électrique. Enfin, les électrons des couches
— interaction entre molécules polarisées internes des ions forment comme une sphère dure
— interaction par pont hydrogène infranchissable, et la structure du cristal ionique dé-
Selon la nature de l’interaction au niveau microsco- pendra aussi de la taille des différents ions.
pique, l’énergie de cohésion peut changer de façon Ces forces de cohésions sont intenses, et l’éner-
importante. Voir table ?? gie nécessaire pour les vaincre est importante. Par
exemple, pour faire fondre le chlorure de sodium, il
faut le chauffer à plus de 800 o C.
5.2 Cohésion des solides ioniques
5.3 Cohésion des solides moléculaires
5.2.1 Solide ionique
5.3.1 Solide moléculaire
Un solide ionique est un arrangement très ré-
gulier d’anions et de cations, il est électriquement Un solide moléculaire est une espèce chimique
neutre. pure dont les entités qui le forme sont des molécules,
Sa formule statistique indique la nature et la régulièrement empilées pour former une structure
proportion d’anions et de cations présents dans le cristalline.
cristal. Voir figure 5.1. On peut citer par exemple la glace, cristal formé par
les molécules d’eau (voir figure 5.2), les cristaux de
23
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
sucres que l’on utilise en cuisine sont formés par des avec un atome d’hydrogène formant une liaison co-
molécules de saccharose régulièrement empilée. valente avec un atome a très électronégatif (figure
5.4).
a H b
20
molécule I2
0
-20
-40
-60
-80
-100
H2Te H2Se H2 S H2 O
5.4.1 L’eau
5.3.3 Cohésion par pont hydrogène
L’eau est un solvant polaire, la molécule H2 O est
Une liaison hydrogène se forme entre un atome b plutôt négative coté oxygène et positive coté hydro-
très électronégatif et porteur d’un doublet non liant gène, car les liaisons oxygène-hydrogène sont for-
24
CHAPITRE 5. DE LA STRUCTURE DES ENTITÉS À LA COHÉSION ET À LA SOLUBILTÉ/MISCIBILITÉ D’ESPÈCES
CHIMIQUES
Dipôle permanent Il est dû à une différence d’électronégativité des deux atomes de la liaison cova-
lente, un des deux atomes attire plus fortement les électrons.
Dipôle induit La liaison entre les deux atomes se polarise sous l’effet d’une charge électrique
externe (un autre dipôle par exemple), les électrons de la liaison sont repoussés
ou attirés et il apparaît un dipôle induit : il disparaîtra dès que la source extérieure
s’éloignera.
Dipôle instantané Pendant un court intervalle de temps, le moment dipolaire d’un atome ou d’une
molécule n’est pas nul : il a une certaine valeur dans une certaine direction, même
si en moyenne, sur une durée plus longue ce moment dipolaire est nul. Pendant
de brefs instants, on a donc une interaction entre atomes ou molécules avec des
dipôles inducteurs et induits.
Figure 5.6 – La molécule d’eau très polaire peut attirer 5.4.3 Équation de réaction de dissolution
des cations ou des anions selon son orientation relative Une dissolution peut être décrite par une équa-
à l’ion. tion de dissolution qui doit conserver la masse et la
charge électrique. On part d’un solide (le sel) pour
obtenir des ions en solution. La solution sera neutre
électriquement.
5.4.2 La dissolution
Exemples
Quand un solide ionique est plongé dans l’eau, on
+
observe sa dissolution, le solide se désagrège et les N aC l(s) −→ N a(aq) + C l(aq)
−
3+
FeC l3(s) −→ Fe(aq) + 3C l(aq)
−
25
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
n(C l − ) 3 × n(S)
C l− =
=
Vsol Vsol
5.5.1 Définition
Pour une extraction liquide liquide, on utilise une
La solubilité s d’une espèce chimique est la quan- ampoule à décanter. Voir figure 5.8. Les étapes du
tité de matière maximale nmax qu’il est possible de protocole sont
dissoudre dans un volume V de solvant à une tem-
pérature donnée
nmax
s= 1. vérifier que le robinet de l’ampoule est fermé
V
et placer un bécher sous l’ampoule
nmax est en mol, V en L, et s en mol.L −1 .
26
CHAPITRE 5. DE LA STRUCTURE DES ENTITÉS À LA COHÉSION ET À LA SOLUBILTÉ/MISCIBILITÉ D’ESPÈCES
CHIMIQUES
3+
Équation chimique FeC l3(s) −→ Fe(aq) + 3C l(aq)
−
O
Formule topologique
Na+
O-
hydrophile
ampoule à lipophile
décanter schéma simplifié
bécher
bouchon
Figure 5.9 – Molécule d’oléate de sodium dans le sa-
von, avec la partie hydrophile et la partie lipophile.
solvant d'extraction
solvant initial 5.7.2 Exemples
espèce à extraire Les molécules amphiphiles sont présentes dans
les savons, dans les membranes de cellules, dans
dégaza
ge ! les tensions actifs pour stabiliser des émulsions (ap-
plications industrielles et scientifiques, et l’industrie
agroalimentaire).
5.7.3 Le savon
Un savon contient des molécules d’oléate de so-
dium qui sont amphiphiles. Elles permettent de for-
mer une fine couche entre les corps gras et l’eau et de
former des micelles, qui seront entraînées par l’eau
lors du lavage.
Figure 5.8 – Pour l’extraction liquide liquide, on utilise
La partie lipophile du savon se fixe sur la partie
une ampoule à décanter. L’espèce à extraire est dans un
grasse et la partie hydrophile permet l’entraînement
premier solvant. On ajoute le solvant d’extraction, non
par l’eau.
miscible avec le premier solvant, on agite vigoureuse-
Une micelle est une «bulle de gras» enveloppée par
ment l’ampoule en prenant soin de dégazer régulière-
une fine couche de savon, sa taille est inférieure au
ment, puis on laisse décanter les deux solvants, l’espèce
micromètre.
à isoler a migré dans le solvant d’extraction.
eau
5.7 Hydrophilie, lipophilie et amphiphilie corps gras hydrophobe
27
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
28
Chapitre 6
29
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
avec n = 1, 2, 3, 4.... Pour une formule brute donnée, — le "e" final des groupes alkyles est supprimé,
il existe plusieurs isomères ils sont précédés du préfixe di, tri, tétra si le
— un alcane linéaire groupe est présent plusieurs fois.
— parfois plusieurs alcanes ramifiés
30
CHAPITRE 6. STRUCTURE DES ENTITÉS ORGANIQUES
6 5 4 3 2 1 O
CH3 CH CH2 CH CH2 CH3 CH3 CH2 CH2 C
CH3 OH
H
Molécule de propan-2-ol O
CH3 CH1 CH3 C C C
OH
O
C C
H Figure 6.6 – pentan-2-one
31
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
6.4.5 Famille acide carboxylique la lumière incidente, qui correspond à celle trans-
portée par des photons dans l’infra rouge de 2.5 µm
Définition Le groupe caractéristique des composés à 25 µm. En mesurant le spectre d’absorption infra
de type acide carboxylique est constitué d’un atome rouge d’une substance, on va avoir des informations
de carbone lié d’une part à un oxygène et à un sur le type de liaisons présentes, et donc la présence
groupe oxygène hydrogène, et d’autre part à un car- ou l’absence de certains groupes fonctionnels.
bone ayant quatre liaisons différentes. Ce groupe
d’atomes s’appelle groupe carboxyle.
6.5.2 Spectre d’absorption infra rouge
O Un spectre d’absorption infrarouge représente le
C C pourcentage d’intensité lumineuse transmise à tra-
vers l’échantillon en fonction du nombre d’onde σ
O H
en cm−1
1
σ=
Nomenclature Son nom est constitué de celui de λ
l’alcane de la chaîne carbonée la plus longue portant avec λ la longueur d’onde en cm. σ représente une
le groupe carboxyle. Son préfixe est précédé du mon fréquence à laquelle vibre la liaison. On gradue le
acide et suivi du suffixe -oïque. graphique de droite à gauche.
Exemple Molécule d’acide propanoïque. Exemple La figure 6.8 présente le spectre de trans-
mission infra rouge du propanol (d’après web-
OH book.nist.gov).
CH3 CH2 C
O Propanol
0.8
Transmitance
0.4
32
CHAPITRE 6. STRUCTURE DES ENTITÉS ORGANIQUES
33
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
C-H C-H
Alcane
O-H
Alcool
C-H C=O
Aldéhyde
C=O
Cétone
O-H C=O Acide carboxylique
4000 3000 2000 1000
Nombre d'onde
Figure 6.10 – Carte simplifiée des bandes d’absorptions infra rouge de quelques groupes fonctionnels
34
Chapitre 7
35
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
espèce A
espèce B
mélange
réactionnel
réfrigérant à air
solvant du
(tube en verre) milieu
réactionnel
solvant
d'extraction
erlenmeyer
mélange réactionnel
plaque chauffante
réfrigérant droit
Filtration Büchner Si l’espèce synthétisée est un
solide cristallisé très fin qui donne un aspect pâteux, eau
mélange de liquides
chauffe ballon
mélange
filtre Büchner réactionnel support élévateur
papier filtre
36
CHAPITRE 7. SYNTHÈSE D’ESPÈCES CHIMIQUES ORGANIQUES
ligne de dépôt
espèces pures
espèce à analyser
front
du solvant poudres d'étalonnage index de lecture
des températures de la température
séchage révélation
7.2 Rendement de synthèses
Lors d’une synthèse, la quantité de matière ou la
H masse de l’espèce synthétisée nobtenue peut être in-
férieure à celle attendue si la réaction était totale
h
nattendue .
On définit alors le rendement de la réaction R
nobtenue
R= × 100
nattendue
Figure 7.7 – Montage de chromatographie sur couche
mince pour vérifier la pureté de l’espèce synthétisée. La valeur du rendement dépend de plusieurs fac-
teurs
— il existe des réaction qui ne sont pas totales
reté du produit synthétisé. Elle permet également de (estérification par exemple)
vérifier qu’il correspond à l’espèce que l’on voulait — on peut perdre de la matière aux différentes
synthétiser. Il faut cependant déjà disposer d’une es- étapes de la réaction (évaporation, à travers
pèce pure de référence. Voir figure 7.7. les filtres, dans les solvants, ...)
— réactions parasites lors de la synthèse qui
consomment les réactifs ou les produits.
Banc Köfler Le banc Köfler permet de mesurer la 7.3 Fiche d’exercices corrigés
température de fusion d’une espèce solide, et de vé-
rifier qu’elle est conforme à celle de l’espèce pure Scanner le QR Code 7.9 avec votre téléphone ou
que l’on vise à synthétiser. Voir figure 7.8. connectez vous sur http://physicus.free.fr/
qr/qr.php?qr=1PC-07.
37
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
38
Chapitre 8
Introduction queux)
La domestication du feu a permis aux êtres — le gaz naturel (méthane, propane, butane)
humains de se procurer un moyen de chauf-
fage, d’éclairage, de cuisson de leurs ali- 8.1.2 Combustibles issus de la biomasse
ments et de défense contre les prédateurs.
Ce fût aussi un moyen pour fabriquer de Ces combustibles sont directement pris dans le
nouveaux matériaux et objets grâce à la monde du vivant.
métallurgie et à la poterie. — le bois est le plus ancien combustible utilisé
Enfin, lors de la révolution industrielle au — le charbon de bois est du bois passé dans un
XIXe siècle, la combustion du charbon, puis four spécial pour l’enrichir en carbone
plus tard du pétrole, a permis de produire — du méthane issu de la fermentation de maté-
du mouvement, utilisé pour faire fonction- riaux organiques
ner des machines, pour transporter des — le méthanol issu de matériaux organiques
passagers et des objets et pour fabriquer de — des corps gras, animaux ou végétaux (pour
l’électricité. l’éclairage)
Cela est encore de toute première impor-
tance de nos jours et de nombreux conflits
actuels s’expliquent par la lutte pour accé- 8.2 Problématiques liées aux combustibles
der aux sources d’énergies fossiles combus-
tibles, telles le pétrole et le gaz. 8.2.1 Sécurité des personnes
39
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
3n + 1
Cn H2n+2 + O2 −
→ nCO2 + (n + 1)H2 O 8.4 Réaction exothermique
2
40
CHAPITRE 8. CONVERSION DE L’ÉNERGIE STOCKÉE DANS LA MATIÈRE ORGANIQUE
H H énergie à fournir
pour briser
On fait l’inventaire des types de liaisons présentes les liaisons
chimique
— Il y a 5 liaisons C H d’énergie de liaison
415 kJ.mol −1
— Il y a 1 liaison O H d’énergie de liaison produits
463 kJ.mol −1
CO2 H2O H2O
— Il y a 1 liaison C O d’énergie de liaison
350 kJ.mol −1
— Il y a 1 liaison C C d’énergie de liaison
348 kJ.mol −1 Figure 8.2 – Pour briser toutes les liaisons chimiques
L’énergie moléculaire de liaison de l’éthanol est donc des produits, il faut fournir une certaines énergie.
E r = Eliaison (réactif 1) + Eliaison (réactif 2) (8.4) Figure 8.3 – Si on compare les énergies de liaisons
des réactifs et des produits, on observe une différence
− (Eliaison (produit 1) + Eliaison (produit 2)) (8.5)
négative.
énergie du
Exemple On étudie la combustion du méthane
système atomes libres
C H4 + 2O2 −
→ CO2 + 2H2 O
CHHHHOOOO
On calcule les énergies de liaisons des différentes
molécules.
énergie à fournir
pour briser — Le méthane
les liaisons H
chimique réactifs
H C H
CH4 O2 O2
H
a pour énergie de liaison
41
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
— Le dioxyde de carbone
O C O
a pour énergie de liaison
E
PC =
m
42
Chapitre 9
Introduction verre
Deux interactions fondamentales agissent
à notre échelle entre les objets. électrons
Les objets massifs vont interagir entre eux arrachés
laine
du fait de leur masse grâce à l’interaction
plastique
gravitationnelle.
Les objets possédant une charge électrique électrons
arrachés
vont interagir entre eux via une interaction
électrostatique.
La compréhension de ces deux interactions Figure 9.1 – Production de charges électriques posi-
est essentielle pour décrire les mouvements tives et négatives par frottement de laine contre une
des planètes, les chutes des corps, l’électri- tige en verre ou en matière plastique
cité, les propriétés des molécules et atomes.
Cette compréhension de ces interactions
a également permis le développement de 9.1.2 Interactions électrostatiques
très nombreuses applications modernes en
sciences, en médecine, pour les télécommu- Définition Les charges électriques de signes iden-
nication, en ingénierie, etc. ... tiques se repoussent. Les charges électriques de
signes opposés s’attirent (voir figure 9.2).
e = 1.6 × 10−19 C
attraction
Production de charges Un des moyens les plus car charges
de signes opposés
ancien pour produire des charges électriques est de
frotter un tissus, une fourrure ou de la laine contre
un autre matériau (voir figure 9.1).
Pour produire des charges positives, on utilise un
barreau en verre auquel les électrons sont arrachés.
Pour produire des charges négatives, on utilise un
barreau en matière organique (ambre, ébonite, plas- Figure 9.2 – Des charges de même signe se repoussent,
tique) qui se couvre d’électrons arrachés au tissu. des charges de signe contraire s’attirent.
43
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Loi de Coulomb La loi de Coulomb décrit quantita- pour utiliser la loi de Coulomb
tivement l’interaction entre deux charges électriques
qA = 5 µC = 5 × 10−6 C
qA et qB (voir figure 9.3).
Si le système étudié est la charge qA placée en un point qB = 5 µC = 5 × 10−6 C
A, et si en un point B on place une charge électrique AB = 8 cm = 8 × 10−2 m
qB alors la charge qA va subir une force F~B/A telle que
— sa direction est la droite AB On calcule alors l’intensité de la force de Coulomb
— son point d’application est la charge qA k × qA × q B
FA/B =
— son sens est vers B si elle est attractive, oppo- AB 2
sée à B si elle est répulsive 9 × 109 × 5 × 10−6 × 5 × 10−6
FA/B =
— sa norme est donnée par la formule (8 × 10−2 )2
k × qA × q B FA/B = 440 N
FB/A =
AB 2 Comme les charges sont de même signe, la force sera
répulsive, elle tend à éloigner les charges entre elles.
avec k = 9 × 109 u.s.i.. On peut ensuite représenter ce vecteur force par une
— qA et qB sont en Coulomb (C), AB en mètre flèche de 4.4 cm de long en ayant comme échelle
(m), FA/B en newton (N ). pour les vecteurs forces 1 cm = 100 N .
On peut aussi donner cette loi sous une forme vec-
torielle 9.1.3 Champ électrostatique E~
k × qA × qB
F~B/A = u
~BA
AB 2 Définition Si on place une charge électrique q
avec u
~BA un vecteur unitaire orienté de B vers A. dans une zone de l’espace où règne en chaque point
On observe également que cette interaction se fait à un champ électrostatique E~ alors la charge élec-
distance, les charges ne sont pas en contact. trique q va subir une force F~ telle que
F~ = q E~
Le système étudié est qA
F s’exprime en newton (N ), le champ E s’exprime
qB et qA sont de signes opposés sur ce schéma
en volt par mètre (V.m−1 ) et la charge q en coulomb
qB (C). Voir figure 9.4.
B
F F
qA q>0
FB/A q<0
A
uBA E E
qA
FB/A Définition Un champ électrostatique E~ est créé
A par une ou plusieurs charges électriques placées
uBA
dans l’espace.
Pour une charge unique q, on peut trouver facile-
ment l’expression du champ créé. Voir figure 9.5. Si
Figure 9.3 – La loi de Coulomb permet de calculer le on place à proximité une autre charge Q, cette der-
vecteur force qui s’exerce sur une charge qA à cause de nière subit une force électrostatique
la présence d’une autre charge qB .
k ×Q ×q
F~ = u~q vers Q
d2
On peut écrire cette relation sous la forme
Exemple Deux charges positives placées en A et B
de valeur 5 µC sont séparées de 8 cm, on calcule l’in- F~ = Q E~
tensité de la force d’interaction électrostatique F~A/B si on pose
que A exerce sur B puis on trace le vecteur force sur k×q
le schéma. E~ = u
~q vers Q
d2
La première est d’effectuer les conversions d’unités
44
CHAPITRE 9. INTERACTIONS FONDAMENTALES ET NOTION DE CHAMP
G × mA × m B
F~B/A = − u
~BA
(AB)2
Figure 9.6 – Une ligne de champ est une courbe tan- avec mA et mB en kg, la distance AB en m, G =
gente en chaque point au champ vectoriel E~. 6.67 × 10−11 N .m2 .kg −2 la constante de gravitation
45
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
universelles, et u
~BA un vecteur unitaire orienté de B 9.3 Analogies entre interactions de gravita-
vers A. Voir figure 9.8. tion et électrostatique
On observe différentes analogies entre les lois de
Le système étudié mB
est A Coulomb et de gravitation universelle
B — ce sont des actions à distance, les corps n’ont
pas besoin d’être en contact
— l’intensité des forces décroît inversement pro-
mA portionnellement à la distance au carré
FB/A — la direction des forces d’interaction passe par
A le centre de chaque objet massif ou chargé.
uBA
— les deux interaction peuvent être attractives,
mais seule la force électrostatique peut être ré-
pulsive.
Figure 9.8 – La loi de la gravitation universelle de cal-
culer le vecteur force qui s’exerce sur une masse mA à
cause de la présence d’une autre masse mB . 9.4 Fiche d’exercices corrigés
Scanner le QR Code 9.10 avec votre téléphone ou
9.2.3 Champ de gravitation connectez vous sur http://physicus.free.fr/
qr/qr.php?qr=1PC-09.
Définition Un champ gravitationnel G ~ est créé par
un ou plusieurs objets massifs dans leur voisinage.
Si un objet de masse m est placé dans ce champ, il
va subit une force gravitationnelle F~ telle que
~
F~ = mG
G ''
G
u
u
G'
u
46
Chapitre 10
47
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
— la masse m est en k g Pascal (Pa) exerce sur une surface S de cette en-
— le volume V est en m3 ceinte, exprimée en m2 , une force de pression P en
— la masse volumique ρ est en k g.m−3 newton (N ) dont la direction est perpendiculaire à
La masse volumique dépend beaucoup de la pres- la surface, vers l’extérieur selon la loi
sion et de la température pour un gaz.
F = p×S
Exemples La masse volumique de l’eau est de
1000 kg.m−3 , la masse volumique de l’air est de
1.20 kg.m−3 à pression atmosphérique et à 20o C.
force pressante F = p.S
10.2.6 Température T ou θ
10.4 Loi de Boyle et Mariotte - XVIIesiècle
La température d’un gaz ou d’un liquide que nous
mesurons représente l’énergie cinétique moyenne Définition Un gaz parfait à une température don-
que possèdent les entités composant ce fluide et qui née constante obéit à une relation simple entre sa
ont un mouvement d’agitation permanent. Si la tem- pression p et son volume occupé V , la relation de
pérature augmente, cela signifie qu’au niveau mi- Boyle - Mariotte (voir figure 10.4)
croscopie, les entités ont acquis plus d’énergie ciné-
tique. p × V = Constante
48
CHAPITRE 10. DESCRIPTION D’UN FLUIDE AU REPOS
altitude
p1 , V1
masse volumique ρ
A zA
p2 , V2 pression pA
g
Figure 10.4 – Un gaz parfait enfermé dans une en-
ceinte hermétique et qui reste à température constante
vérifie la relation suivante liant sa pression p et le vo- B zB pression pB
lume occupé V p1 × V1 = p2 × V2 = constant
On remplace la valeur de V2
Figure 10.5 – La loi fondamentale de la statique des
fluides donne une relation entre eux pressions pA et pB
dans le fluide de masse volumique ρ dans le champ de
V1
p1 × V1 = p2 × pesanteur g~ à des altitudes zA et zB .
3
pB − pA = ρ × g × (zA − zB )
avec
49
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
50
Chapitre 11
Définition mathématique Si on connaît les vec- Méthode par coordonnées À partir d’une trajec-
teurs positions de l’objet en mouvement à deux dates toire obtenue par une méthode chrono photogra-
proches sur la trajectoire phique, on définit un repère orthonormé et on me-
sure la position des points sur la trajectoire en don-
−−→ −−→
OM (t i ) et OM (t i + ∆t) nant leur coordonnées dans ce repère ainsi que la
51
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
a) mesure de d et Δt (y en m)
t2
trajectoire
M2 t2
t1 y2 trajectoire
distance d durée Δt = t2 - t1 M2
M1 t1
y1
M1
en m
x1 x2 (x en m)
b) tracé de V1 t2
V1 trajectoire date t (s) x (m) y (m) Vx (m.s-1) Vy (m.s-1)
M2 x x y y
t1 t1 x1 y1 V1x = 2 1 V1y = 2 1
t2 t1 t2 t1
M1 le vecteur V1 est tangent t2 x2 y2
à la trajectoire ! etc. ... etc. ...
Figure 11.1 – Détermination graphique du vecteur vi- Figure 11.2 – Détermination par calcul des coor-
tesse V~1 au point M1 . On mesure dans un premier donnes du vecteur vitesse V~1 au point M1 . On mesure
temps la distance parcourue et la durée du parcours les coordonnées des points de la trajectoire dans un
(a) puis on trace à l’échelle le vecteur vitesse (b). repère à différentes dates, puis on calcule à partir de
ces valeurs les coordonnes du vecteur vitesse à chaque
date.
date à laquelle l’objet est passé à ce point (voir figure
−
→
11.2). Pour calculer le vecteur vitesse Vi entre deux Méthodes à trois points
points Mi et Mi+1 on utilise la méthode suivantes
Principe La méthode à deux points décrite pré-
cédemment est imprécise si la trajectoire est très
1. Récupérer les coordonnées du point Mi et la
courbe, car le vecteur vitesse ainsi calculé ne sera
date de passage à ce point t i
pas tangent. Cette méthode est satisfaisante à condi-
tion que la courbure soit très faible
Mi (x i , yi ) et t i — c’est le cas des mouvements rectilignes
— c’est le cas de points très proches sur une
trajectoire courbe, on approxime l’arc de la
2. Récupérer les coordonnées du point Mi+1 et la courbe à un segment.
date de passage à ce point t i+1 Des méthodes plus précises existent mais il faut uti-
liser plus de points sur la trajectoire. On approxime
la vitesse de passage en un point comme étant la
Mi+1 (x i+1 , yi+1 ) et t i+1
moyenne de la vitesse mesurée entre le point et le
point précédant et la vitesse mesurée entre le point
3. Calculer les coordonnées du vecteur déplace- et le point suivant. La méthode à trois points sera
−−−−−→ vue en terminale.
ment Mi Mi+1
5. Calculer le vecteur vitesse On peut alors mettre cette égalité sous une forme
qui sera utilisée pour mesurer la variation du vecteur
→ x i+1 − x i ~ yi+1 − yi ~
− vitesse
Vi = i+ j −−→ − → −−→
∆Vi = Vi − Vi−1
∆t ∆t
52
CHAPITRE 11. MOUVEMENT D’UN SYSTÈME
V2 = V1 + ΔV2 donc
−−→ − →
∆Vi = 0
V1 ΔV2
Il n’y a pas de variation du vecteur vitesse, le mou-
V2 vement se fait en ligne droite et à vitesse constante.
Voir figure 11.4.
53
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
V2* −
→
M3 Pour déterminer V 6 , de la même façon :
1m
V2 M6 M7 = × 39 mm = 3.5 m
M2
11 mm
11.5.2 Exemple 2
Sur la figure 11.8 on veut mesurer et représenter
les vecteurs variation de vitesses aux points M3
Figure 11.6 – Fiche d’exercices du chapitre 11 et M6 sur la trajectoire. On dessinera ensuite le
vecteur variation de vitesse.
Comme pour l’exemple précédent, on utilise
11.5 Exemples de mesures de vecteurs va- l’échelle des distances et la valeur de la durée
riation de vitesse séparant deux positions successives pour faire une
−→ − → − → −
→
estimation des vitesses V 2 , V 3 , V 5 et V 6 . On trace
11.5.1 Exemple 1 les vecteurs vitesses en précisant bien l’échelle des
vitesses choisie. Ici on a pris 1 cm = 2 m.s−1 .
Sur la figure 11.7 on veut mesurer et représenter
On construit enfin soigneusement les sommes
les vecteurs vitesses aux points M2 et M6 sur la tra-
vectorielles
jectoire. −→ −
→ −
→
−
→ ∆V 3 = V 3 − V 2
Pour déterminer V 2 , on mesure grâce à l’échelle des
−→ −
→ −
→
distances la longueur réelle M2 M3 : ∆V 6 = V 6 − V 5
54
CHAPITRE 11. MOUVEMENT D’UN SYSTÈME
11.5.3 Exemple 3
Sur la figure 11.9 on veut mesurer et représenter
les vecteurs variation de vitesses aux points M2 , M7
et M1 3, sur la trajectoire.
On détermine en premier lieu les vitesses aux points
M1 , M2 , M6 , M7 , M12 et M13 de la même manière
que pour l’exemple 1.
−→
Puis on détermine le vecteur variation de vitesse ∆V
comme dans l’exemple 2.
On constate alors que dans le cas du mouvement cir-
culaire uniforme, ce vecteur est dirigé vers le centre
du cercle qui représente la trajectoire. En effet, une
force de norme constante tire vers le centre l’objet
mobile.
55
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
1m
1.5 m 3.5 m
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
1m 1 m.s-1
échelle des vitesses
Figure 11.7 – Calculer et représenter les vecteurs vitesses aux points M2 et M6 , préciser l’échelle utilisée pour
les vitesses.
56
CHAPITRE 11. MOUVEMENT D’UN SYSTÈME
1m M5 M6
M4 M7
M3 M8
M2 M9
M1
1m
1.2
m
1m M5 M6
m
5
1. M4 M7
2 m.s-1 M3 M8
2m
M2 M9
M1
les vecteurs variations de vitesse sont identiques, ils sont proportionnels au poids
Figure 11.8 – Calculer et représenter les vecteurs variation de vitesse aux points M3 et M6 , préciser l’échelle
utilisée pour les variations de vitesses.
57
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
M7
M6 M8
M3
M2 M12
M1 M13
O
1m M14
M7
M6 M8
M3
m
1.3
M2 M12
1.3 m
M1 M13
O
M14
1m 1 m.s-1
Figure 11.9 – Calculer et représenter les vecteurs variation de vitesse aux points M2 , M7 et M13 , préciser l’échelle
utilisée pour les variations de vitesses.
58
Chapitre 12
Introduction avec
Les énergies fossiles ou renouvelables sont — l’intensité I en A (Ampère)
converties en énergie électrique qui est plus — la quantité de charges |Q| en C (Coulomb)
facile à transporter et à distribuer dans — la durée du fonctionnement ∆t en s (seconde)
les différents lieux d’habitat ou industriels,
puis cette énergie est convertie en énergie déplacement
cinétique grâce à des moteurs, en énergie
N porteurs de
lumineuse à l’aide de différents types de charge q
date t
lampes, ou en énergie thermique via l’effet
Joule. S
déplacement
59
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
12.2 Source réelle de tension continue — le générateur réel possède une résistance in-
terne r responsable de pertes d’énergies par
12.2.1 Source parfaite de tension effet Joule, le générateur va chauffer.
L’échauffement du générateur peut provoquer sa
Définition Une source de tension parfaite de force destruction (explosion d’une batterie, coupure du
électromotrice E (en volts) est capable de fournir une circuit par fusion d’un câble électrique métallique,
tension E constante quelque soit le courant I qui tra- incendie, etc... ).
verse ce générateur parfait. 12.2.
Définition Une source de tension réelle de force Définition La puissance P fournie ou consommée
électromotrice E et de résistance interne r fournit par un appareil électrique traversé par un courant I
une tension U quand un courant I traverse le géné- et ayant une tension U à ses bornes est
rateur tel que
P =U×I
U =E−r×I
avec avec
— E et U en V (volts) — la puissance P en Watt (W )
— r en ω (ohms) — la tension U en Volts (V )
— I en A (Ampère) — le courant I en Ampères (A)
12.3. Voir figure 12.4.
I I U = E - ur A com
I
U(volt) =E-rxI
ur=r.I
E
U U coefficie
nt direct E U M V
eur: -r destruct
ion com
E générate du
ur
Imax
I (ampère)
a) b) c)
Figure 12.4 – Pour mesurer la puissance électrique ab-
sorbée par un moteur électrique, il faut simultanément
Figure 12.3 – Une source de tension réelle de tension
mesurer la tension U aux bornes du moteur et le cou-
interne E et de résistance interne r a une tension U =
rant I qui traverse le moteur. La puissance P consom-
E − r × I à ses bornes qui décroît avec le courant.
mée sera P = U × I.
60
CHAPITRE 12. ASPECTS ÉNERGÉTIQUES DES PHÉNOMÈNES ÉLECTRIQUES
ou encore
U2
PJoules =
R
énergie perdue
avec
— U en Volts (V )
— I en Ampères (I) Figure 12.6 – Un convertisseur d’énergie transforme
— R en Ohms (Ω) une forme d’énergie en une autre forme avec une perte
— P en Watts (W ) d’énergie.
Voir figure 12.5.
I Exemples
— une lampe électrique convertit l’énergie élec-
E énergie trique en énergie lumineuse
U R
thermique — une batterie transforme l’énergie chimique en
énergie électrique
— un moteur électrique transforme l’énergie
électrique en énergie cinétique (voir figure
12.7)
Figure 12.5 – L’effet Joule est la transformation de — un chauffage électrique transforme l’énergie
l’énergie électrique en énergie thermique par un dipôle électrique en énergie thermique
résistif.
12.5.3 Rendement
Remarque L’effet Joules peut être utilisé dans
Définition Un convertisseur d’énergie transforme
des dispositifs de chauffage (chauffage électrique,
l’énergie entrante en une autre forme pour l’éner-
chauffe eau électrique, grille pain, four électrique,
gie sortante utilisable, mais cette conversion peut se
etc. ...) ou peut être un phénomène à combattre
faire avec des pertes d’énergies qu’on ne peut pas
car il dégrade le fonctionnement d’un appareil ou
utiliser. Le rendement du convertisseur est alors
diminue le rendement d’une machine (ventilateurs
dans certains appareils électroniques, perte d’éner- énergie utilisable
gie électrique dans les câbles qui chauffent, etc. ...). rendement = < 100%
énergie entrante
61
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Efournie = Pfournie × ∆t
Eutile = Putile × ∆t
62
Chapitre 13
63
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
A
13.2.2 Principe
Un système est en mouvement, il se déplace d’un travail nul
B
point A à un point B en ligne droite. On peut alors 90o
définir le vecteur déplacement de A à B en deux di- A
mensions par
−
→ travail résistant
AB = (x B − x A)~i + ( yB − yA)~j B
A
13.2.4 Exemples
Exemple 1
13.2.3 Définition
sens du déplacement
−
→ −
→
Le travail WAB ( F ) de la force F s’exerçant sur le
système durant son déplacement de A à B est égal de
−
→ cor
au produit scalaire du vecteur déplacement AB et de bloc
−
→
la force F . Voir 13.3.
−
→ −
→ − → A B
WAB ( F ) = AB · F
= AB × F × cos(α)
avec les unités suivantes Figure 13.5 – Un bloc est traîné sur le sol grâce à une
−
→ corde inclinée qui exerce une force.
— le travail WAB ( F ) est en Joule (J)
64
CHAPITRE 13. ASPECTS ÉNERGÉTIQUES DES PHÉNOMÈNES MÉCANIQUES
corde
−
→ − →
W = AB · F
W = AB × F × cos(α)
W = 5 m × 100 N × cos(30o ) A B
W = 430 J bloc
Le travail est positif, il est donc moteur, il facilite le Figure 13.7 – Un bloc est déplacé par une grue du
mouvement de l’objet. point A au point B.
13.3.2 Exemple
Figure 13.6 – Un bloc glisse sur le sol, on le freine grâce
à une corde inclinée qui exerce une force. Le poids d’un objet est une force conservative, seul
compte la position du point de départ et celle du
point d’arrivée. Voir figure 13.8.
Le travail W que reçoit le bloc vaut
bloc
−
→ − → A F
W = BA · F
W = AB × F × cos(β)
W = AB × F × cos(180o − α)
W = 5 m × 100 N × cos(180o − 30o )
W = −430 J
D E
65
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Chemin direct AF
−
→ −
→ D E
W ( P ) = AF · P
−
→
W ( P ) = AF × P × cos(90o )
−
→ B C sol
W ( P ) = AF × P × 0
−
→
W( P ) = 0 J
Figure 13.9 – Un bloc se déplace le long d’un chemin et
Chemin indirect ABC DE F subit une force de frottement qui s’oppose à son mou-
−
→ −→ − → vement. Le travail de cette force dépend du chemin par-
W ( P ) = AB · P couru.
−→ − →
+ BC · P
−→ − → Si on calcule le travail de la force de frottement
+ CD · P −
→
f pour aller de A à F en passant par deux chemins
−→ − →
+ DE · P différents, on constate que le travail est différent.
−→ − →
+ EF · P
−
→ Chemin direct AF
W ( P ) = AB × P × cos(0o )
−
→ → −
− →
+ BC × P × cos(90o ) W ( f ) = AF · f
+ C D × P × cos(180o ) −
→
W ( f ) = AF × f × cos(180o )
+ DE × P × cos(90o ) −
→
W ( f ) = AF × f × −1
+ E F × P × cos(180o ) −
→
−
→ W ( f ) = −AF × f
W ( P ) = AB × P × 1
+ BC × P × 0
Chemin indirect ABC DE F
+ C D × P × −1
−
→ −→ − →
+ DE × P × 0 W ( f ) = AB · f
+ E F × P × −1 −→ − →
+ BC · f
−
→
W ( P ) = (AB − C D − E F ) × P −→ − →
+ CD · f
= (0) × P −→ − →
−
→ + DE · f
W( P ) = 0 J −→ − →
+ EF · f
−
→
13.4 Forces non conservatives W ( f ) = AB × f × cos(180o )
+ BC × f × cos(180o )
13.4.1 Définition + C D × f × cos(180o )
−
→
Une force F est dite non conservative si son travail + DE × f × cos(180o )
pour aller d’un point A à un point B est dépendant du + E F × f × cos(180o )
chemin suivi pour aller de A à B. −
→
W ( f ) = AB × f × −1
+ BC × f × −1
13.4.2 Exemple
+ C D × f × −1
Les forces de frottement (contre un solide ou dans + DE × f × −1
des fluides) sont non conservatives, car leur travail
+ E F × f × −1
est toujours résistant, elles s’opposent au mouve-
−
→
ment et il dépend de la distance parcourue. W ( f ) = −(AB + BC + C D + DE + E F ) × f
66
CHAPITRE 13. ASPECTS ÉNERGÉTIQUES DES PHÉNOMÈNES MÉCANIQUES
13.5 Théorème de l’énergie cinétique On remarque que la vitesse de chute libre d’un objet
dans le vide ne dépend pas de sa masse. Cela peut
13.5.1 Définition se confirmer expérimentalement à l’aide d’un tube
de Newton.
Le théorème de l’énergie cinétique dit que la varia-
tion de l’énergie cinétique ∆Ec d’un objet au cours
d’un déplacement d’un point A à un point B est égal Chute libre avec vitesse initiale On lance verti-
à la somme des travaux de toutes les forces appliquées calement vers le haut un projectile avec une vitesse
à l’objet au cours de son déplacement de A à B initiale de 5.0 m.s−1 dans le champ de pesanteur
X −−−→ terrestre (g = 9.81 m.s−2 ). Voir figure 13.11.
∆Ec = Ecfinale − Ecinitiale = WAB Fapplic.
67
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
avec
Figure 13.13 – Énergie mécanique d’un objet en chute
— m en kilogramme (k g)
libre sans frottement.
— g = 9.81 m.s−2 sur la Terre
— z l’altitude en mètre (m)
— E p est en joule (J) Cette énergie mécanique est constante. On peut
avoir certaines situations particulières. L’énergie ci-
nétique sera nulle pour l’altitude maximale (le début
de la chute).
13.6.3 Remarque
Em = Ec + E p = 0 + m × g × zmax
On cherche en général à déterminer la variation
de l’énergie potentielle ∆E p = E p (zfinale )−E p (zinitiale ) Puis au fur et à mesure de la chute, l’énergie poten-
entre deux position différentes. tielle devient de plus en plus petite et même négative
68
CHAPITRE 13. ASPECTS ÉNERGÉTIQUES DES PHÉNOMÈNES MÉCANIQUES
car z décroît. Comme la somme de l’énergie poten- tème décroît d’une quantité égale au travail de ces
tielle et de l’énergie cinétique reste constante, c’est forces non conservatives durant le mouvement.
l’énergie cinétique qui va croître, et donc la vitesse
augmente. Tant que rien n’arrête la chute, la vitesse Frottement durant un mouvement
augmente.
Quand une voiture freine, des mâchoires viennent
plaquer fortement des patins sur un disque de frein,
Oscillation d’un pendule
provoquant d’importants frottements qui échauffent
En physique, un pendule est un petit objet de le disque de frein, il peut même devenir incandes-
masse m accroché à un fil de longueur l. Si on écarte cent sous l’effet de la chaleur. On transforme l’éner-
légèrement de sa position d’équilibre l’objet et qu’on gie cinétique en énergie thermique qui est dissipée
le lâche, on observe une oscillation régulière dont la grâce à la ventilation du disque et à l’air, l’énergie
période dépend uniquement de la longueur l du fil mécanique de la voiture diminue et elle perd de la
et de l’accélération de pesanteur g. Les oscillations vitesse. Voir figure 13.15.
peuvent durer presque une heure si le fil est très
raide et très fin. Voir figure 13.14. altitude (m)
altitude (m)
S 0
champ de pesanteur 0 A B
vitesse élevée vitesse faible
Figure 13.14 – Énergie mécanique d’un pendule pe- plaquettes disque de frein
de frein
sant.
L’énergie mécanique est constante, il y a deux cas Figure 13.15 – Travail des forces de freinage et perte
extrêmes. sous forme d’énergie thermique.
— si l’énergie potentielle est nulle (minimum
d’altitude, point le plus bas), alors l’énergie Au point A, l’énergie mécanique de la voiture est
mécanique est égale à l’énergie cinétique, la
vitesse est maximale au passage du point le 1
Em (A) = × m × vA2 + E p
plus bas. 2
— si l’énergie cinétique est nulle alors l’énergie
Au point B, son énergie potentielle est identique
mécanique est égale à l’énergie potentielle qui
mais l’énergie cinétique est moindre du fait de la
sera maximale, on est au point le plus haut −
→
(maximum d’altitude zmax ). force de freinage f exercée entre les positions A et
L’oscillation consiste à un transfert permanent entre B, l’énergie mécanique est alors
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle de ma- 1
nière à ce que la somme reste constante. Em (B) = × m × vB2 + E p
2
La variation d’énergie mécanique sera
13.8.2 Cas de non conservation de l’énergie méca-
nique Em (B) − Em (A) = Ec (B) − Ec (A)
Forces non conservatives
et donc d’après le théorème de l’énergie cinétique
Dans le cas de forces non conservatives comme
→ −
− →
les forces de frottement, l’énergie mécanique du sys- Em (B) − Em (A) = AB · f
69
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
70
Chapitre 14
Ondes mécaniques
sique. corde
sens de propagation
direction de
14.1 Onde mécanique progressive déformation
zone déformée
14.1.1 Principe
Définition Une onde est une perturbation d’une
grandeur physique qui se propage de proche en
proche. Une onde transporte de l’énergie mais sans Figure 14.2 – Onde de déformation transversale dans
déplacement de matière. une corde.
71
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
direction de propagation d'une vague Exemple Lors d’un tremblement de terre, deux
types d’ondes se propagent
— les ondes de type P de célérité 6.0 km.s−1
— les ondes de type S de célérité 4.0 km.s−1
Si on se situe à une distance x = 320 km de l’épi-
centre, les ondes arrivent au bout d’une durée
— pour les ondes P
320 km
Figure 14.4 – La houle est un mouvement complexe de τ= = 53 s
l’eau lors de la propagation de l’onde. 6.0 km.s−1
distance d
Figure 14.7 – Une onde périodique de période T
72
CHAPITRE 14. ONDES MÉCANIQUES
Figure 14.5 – Les ondes sismiques sont des mouvements du sol complexes lors des tremblements de terre (Illus-
tration : Encyclopædia Britannica)
Les ultrasons utilisés lors d’un examen échogra- Les longueurs d’ondes des ondes sonores utilisées en
phique par un médecin radiologue ont des fré- échographie sont, sachant que la propagation se fait
quences qui varient de 2 M Hz à 15 M Hz. Cela cor- dans de l’eau
respond à des périodes — λ = 1480 m.s−1 × 500 ns = 0.7 mm
— T = 2 M1 Hz = 5 × 10−7 s = 500 ns — λ = 1480 m.s−1 × 67 ns = 0.1 mm
1
— T = 15 M Hz = 6.7 × 10
−8
s = 67 ns
14.3.4 Onde sinusoïdale
14.3.3 Longueur d’onde λ
Définition Une onde périodique de fréquence f
Définition Si une onde périodique se propage à est dite sinusoïdale si la variation de la grandeur
une célérité v, elle parcourt une distance λ en une physique perturbée A est proportionnelle à une fonc-
durée de une période T et on a la relation suivante tion sinus telle que
si t < xv ,
¨
λ=v×T 0
A(x, t) =
A0 × sin 2π f × t − xv sinon
amplitude
direction de propagation
distance (m)
longueur d'onde λ (en m)
distance (m)
longueur d'onde λ (en m)
Figure 14.8 – Une onde périodique de longueur d’onde
λ
Figure 14.9 – Une onde périodique sinusoïdale
73
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
from matplotlib.animation import FuncAnimation
# dessin du graphe
line = ax.plot(x_pos, amplitude, color='k',
,→ lw=2)[0]
plt.draw()
plt.show()
74
Chapitre 15
Images et couleurs
diamètre
ue
optiq Figure 15.2 – Foyer image F 0 , foyer objet F et focale
axe
f 0 d’une lentille
sseur
épai
Propriétés des lentilles minces
Figure 15.1 – La lentille mince convergente, son épais- — Tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe
seur est faible devant son diamètre, son centre est plus optique d’une lentille, sort en passant par le
épais que le bord foyer image F 0 (figure 15.3.a).
— Tout rayon lumineux incident passant par le
foyer objet F ressort parallèle à l’axe optique
Définition Une lentille mince convergente permet (figure 15.3.b).
de focaliser la lumière venant d’un objet à l’infini — Tout rayon lumineux incident passant par
en un point appelé foyer image F 0 . Elle peut aussi le centre optique O reste rectiligne (figure
envoyer à l’infini la lumière d’un objet placé au foyer 15.3.c).
75
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
(a) B
a)
A F O F'
F O F' axe optique
b)
(b) A F O F'
B
F O F' axe optique
c)
A F O F'
(c) B
d)
A F O F'
F O F' axe optique
e) A'
A F O F'
Figure 15.3 – Propriétés des lentilles minces
B'
B
15.1.2 Image réelle et image virtuelle
f) A'
Définition Une image fournie par un dispositif op- A F O F'
tique est réelle quand on peut la projeter sur un
B'
écran car tous les rayons lumineux convergent sur
l’image.
Une image virtuelle ne peut pas être projetée, il faut
Figure 15.4 – Construction de l’image d’un objet à tra-
regarder à travers le dispositif pour l’observer (cas
vers une lentille mince
de la loupe par exemple).
76
CHAPITRE 15. IMAGES ET COULEURS
y
OA0 1 1
B (xB , yB )
1− × =
OA OA0 OF 0
A' (xA', yA') 1 1 1
A (x F O F' x − =
A, yA ) OA0 OA OF 0
B'(x
B', yB')
A'
Définition
A F O F'
La formule de conjugaison donne une relation entre
la distance lentille objet OA, la position lentille
image OA0 et la focale f 0 de cette lentille :
B'
1 1 1
− = 0
OA0 OA f
Figure 15.6 – Démonstration de la formule de conju-
Les trois longueurs doivent être exprimées dans la gaison
même unité.
Définition
Le grandissement γ se calcule à partir des coordon-
nées des points objets et images par la formule :
A0 B 0 OA0
γ= =
AB OA Exemple On veut former l’image d’un objet de
15 mm de haut sur un écran à l’aide d’une lentille
Démonstration On utilise les propriétés des de 200 mm de focale, placée à 35 cm de l’objet. À
rayons traversants une lentille mince et le théorème quelle distance faut-il placer l’écran et quelle sera
de Thalès. Voir figure 15.6. D’après le théorème de l’apparence de l’image sur cet écran ?
Thalès, on observe les relations suivantes On va utiliser la formule de conjugaison, en veillant
— dans les triangles (ABO) et (OA0 B 0 ), on a la re- à utiliser les mêmes unités pour exprimer les dis-
lation tances dans cette formule. D’après l’énoncé on a
OA0 A0 B 0 donc
=
OA AB
— la distance de l’objet OA = −350 mm
— dans les triangles (A0 B 0 F 0 ) et (OP F 0 ) en remar-
— la distance focale f 0 = 200 mm
quant que AB = OP
— la taille de l’objet AB = 15 mm
A0 B 0 F 0 A0 — la position de l’image OA0 est l’inconnue à dé-
= terminer
AB F 0O
77
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Absorbance
1 1 1
− =
OA0 OA f 0
50
1 1 1
= 0+
OA0 f OA S R M L
1 OA + f 0 0
= 400 500 600 700
OA0 f 0 × OA
Violet Bleue Cyan Vert Jaune Rouge
f 0 × OA Longueur d'onde (nm)
OA0 = Source: Wikipédia
OA + f 0
200 × −350
OA0 = Figure 15.8 – Sensibilité des cônes et des bâtonnets de
−350 + 200
l’œil humain
OA0 = 467 mm
Il faut donc placer l’écran à 46.7 cm après la len- Spectre simplifié de la lumière blanche Comme
tille pour avoir l’image nette de l’objet. On peut alors l’œil humain est essentiellement sensible qu’à trois
calculer le grandissement pour estimer la taille de couleurs du spectre (le rouge, le vert et le bleu), on
l’image va raisonner par la suite sur un spectre simplifié de la
lumière visible ne contenant que trois couleurs pri-
A0 B 0 OA0
γ= = maires, le rouge, le vert et le bleu. Voir figure 15.9.
AB OA
A0 B 0 467
=
15 −350
A0 B 0 = −20 mm
Bleu Vert Rouge
L’image est renversée et légèrement agrandie.
15.2.1 Trichromie
15.2.2 Absorption, diffusion et transmission
Spectre de la lumière visible Le spectre de la lu-
mière visible s’étale de 400 nm à 750 nm environ. Absorption Un objet absorbe une partie de la lu-
Voir figure 15.7. mière avec laquelle il est éclairé.
380
450
495
570
590
620
750
Violet B V J O R
Transmission Un objet transmet une partie de la
lumière avec laquelle il est éclairé, elle le traverse.
Crédit: Wikipedia
La direction de propagation ne change pas et il est
transparent.
Figure 15.7 – Spectre de la lumière visible, couleurs et Diffusion Un objet renvoie dans toutes les direc-
longueurs d’ondes tions une partie de la lumière avec laquelle il est
éclairé. La direction de propagation change.
Vision des couleurs par les humains L’œil pos- 15.2.3 Synthèse additive
sède deux types de capteurs de lumière, les cônes et
les bâtonnets. Les cônes permettent la vision diurne Principe Plusieurs lumières colorées sont mélan-
en couleur, et il y a trois types de cônes, sensibles au gées et s’ajoutent.
bleu, au vert et au rouge. — Rouge + Vert + Bleu = Blanc
Le cerveau reconstitue les couleurs intermédiaires à — Rouge + vert = Jaune
partir de ces trois couleurs fondamentales. Voir fi- — Rouge + Bleu = Magenta
gure 15.8. — Vert + Bleu = Cyan
78
CHAPITRE 15. IMAGES ET COULEURS
Sp iè ans
te
in la
en
ec re m
lu
tr d iss
re de
cid
m
ou
e d iff e
m ctre
e l usé
tr
e
a e
iè
Sp
lu
Surface de l'objet
Spectre de la
lumière absorbée
79
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
80
Chapitre 16
Optique ondulatoire
81
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
visible
rayons rayons X ultra violet infra rouge micro ondes ondes radio
fréquence ( en Hz)
82
CHAPITRE 16. OPTIQUE ONDULATOIRE
passent d’un état à l’autre par un saut où il va perdre Puis on calcule la longueur d’onde d’un photon
ou gagner de l’énergie sous forme de photon émis ou ayant cette énergie
absorbé. Voir figure 16.2.
L’énergie de ce photon se calcule à partir de la diffé- h×c
rence d’énergie entre les deux états. On peut ensuite ∆E =
λ
calculer la longueur d’onde correspondante de la ra-
diation lumineuse.
donc
E5 - 0.38
lunette
E4 - 0.54
E3 - 0.85 spectre de raie
gaz excité par
d'émission
E2 - 1.51 des décharges
électriques
E1 - 3.40
H
Hydrogène
atomique
Figure 16.4 – Principe des expériences de spectroscopie
atomique
E0 - 13.6
Figure 16.3 – Niveaux d’énergies permis de l’hydro- Pour cela, on utilise diverses techniques de chauf-
gène atomique fage des espèces chimiques comme des flammes, des
fours, des rayonnements micro ondes, des tirs laser
ou des décharges électriques. Quand le gaz d’atome
Calculons l’énergie ∆E nécessaire pour passer du est réalisé, on analyse la lumière émise ou absorbée
niveau 1 au niveau 2. par ce gaz. En fonction du domaine spectral de cette
lumière, on observe le rayonnement dans la lumière
∆E = E2 − E1 = −1.51 − (−3.40) = 1.89 eV infra rouge, visible ultra violette ou dans la gamme
des rayons X.
On convertit cette énergie en joules L’atome d’Hydrogène peut ainsi émettre divers fa-
milles de raies lumineuse qui portent le nom du
∆E = 1.89 × 1.6 × 10−19 = 3.024 × 10−19 J scientifique qui les a étudié. Voir figure 16.5.
83
SPÉCIALITÉ PHYSIQUE CHIMIE 1e
Hydrogène atomique
0.00
E (eV)
- 0.38
- 0.54
- 0.85
Bracket
infrarouge
- 1.51
Paschen
proche lointain
infrarouge - 3.40
Balmer
visible
- 13.6
Lyman
ultra violet
84
Photo de couverture
Boarding Gemini VIII Description Commander
Neil Armstrong (right) and pilot David R. Scott pre-
pare to board the Gemini-Titan VIII. Gemini VIII suc-
cessfully launched at 11 :41 a.m. EST, March 16,
1966. The mission conducted the first docking of
two spacecraft in orbit and landed safely back on
Earth after an emergency abort.