DPG Résumé Et Illustraton..

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L’INFRACTION

Définition – étude des éléments constitutifs

DPG01
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :
INFRACTION = VIOLATION DE LA LOI.
Les éléments constitutifs.

- MOTIVATION :

Futurs gendarmes, vous allez dans quelques mois faire respecter les Lois de la République
malgache. Cette noble mission vous oblige à découvrir le droit pénal général qui est la matière qui
détermine les actes punissables (INFRACTIONS) dans notre pays, les sanctions et les règles
applicables à tous ces actes. En effet, comment prétendre devenir «SOLDAT DE LA LOI» sans
connaissances juridiques ? Nous allons donc étudier ensemble les bases du droit fixées par le code
pénal et notre cours d’aujourd’hui portera sur la première notion, à savoir qu’est ce qu’une
infraction ?»

- Présentation du plan de la séance :


I – Généralités.

II – Définition.

III – Éléments constitutifs.

I – GÉNÉRALITÉS
Au fil des temps, dans chaque pays, l’évolution des civilisations, des situations politiques,
économiques ou philosophiques, a tenté de donner une définition de l’infraction. A Madagascar, la
conception actuelle inspirée de la notion classique française ne définit pas juridiquement l’infraction.

En effet, l’article 1er du code pénal indique : «l’infraction que les lois punissent de peine de
police est une CONTRAVENTION, l’infraction que les lois punissent de peines correctionnelles est un
DÉLIT et l’infraction que les lois punissent d’une peine infamante est un CRIME».

Mais puisqu’il nous faut une définition, nous donnerons la suivante :

II – DÉFINITIONS
L’infraction est un fait prévu et puni par la Loi pouvant être imputé à son auteur,
C’est à dire faire ce que la loi interdit,
Ex : le vol (délit de commission)
Ou ne pas faire ce que la loi ordonne,
Ex : ne pas porter secours à une personne en péril (délit d’omission)
C’est de cette définition que découlent les éléments constitutifs.
III – ELEMENTS CONSTITUTIFS
Une infraction suppose 3 éléments constitutifs généraux :

- Élément légal
Violation de la loi :
(Faire ce que la loi interdit)

- Élément matériel
Un fait matériel positif :
(Commission) ou NEGATIF (omission)

- Élément moral
Une faute volontaire :
(Intentionnelle) ou résultant d’une IMPRUDENCE ou d’une NÉGLIGENCE.

Q : Quels sont les éléments constitutifs d’une infraction ?


R: Les éléments constitutifs d’une infraction sont :
a) l’élément légal,
b) l’élément matériel,
c) aux intersections signalées par des STOP,
d) à l’approche des VL prioritaires

Q : Qu’appelle-t-on élément légal d’une infraction ?


R: L’élément légal d’une infraction est le fait de commettre un acte interdit par une loi.

Nous venons donc d’étudier ce qu’est une infraction, comment elle est définie dans le droit
malgache et quelles sont les trois conditions (éléments constitutifs) qui doivent être rassemblés pour
qu’elle puisse être reconnue par un tribunal et punie.
Selon sa gravité, elle entraînera des peines plus ou moins importantes qui seront prononcées par
des tribunaux différents.

LA RESPONSABILITE PENALE DU DELINQUANT


DGP02
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :
INFRACTION PENALE

Responsabilité pénale
(Imputabilité – culpabilité)

CONDAMNATION

Personne physique Personne morale


- MOTIVATION :
Le droit pénal malgache ne punit l’auteur, le coauteur ou le complice d’une infraction que
s’il est reconnu pénalement responsable.
En conséquence, il appartient à tous les intervenants de la Police judiciaire d’apporter aux
magistrats les éléments nécessaires recueillis, permettant d’apprécier la gravité de l’infraction elle-
même mais également ceux relatifs à la personne qui en est l’auteur.
En effet, pour une même infraction, une personne sera ou ne sera pas condamnée.
Il est donc très important que vous connaissiez les conditions de la responsabilité pénale afin
de faire état de tous ces éléments dans vos futures procédures. C’est notre leçon d’aujourd’hui.

- Présentation du plan de la séance :


I – Généralités.
II – Définition.
III – Qui peut-être déclaré responsable ?
IV – Exception.
V – Conditions de la responsabilité pénale.

I – GENERALITES

Pour que l’auteur d’une infraction soit puni, il faut que celui-ci soit responsable de son acte.
De ce fait, il faut que le délinquant soit doué d’intelligence, c’est à dire qu’il sache discerner le bien
du mal et qu’il ait commis une faute intentionnelle ou non. La responsabilité pénale suppose donc
que le délinquant ait commis une faute (culpabilité) et que cette faute puisse lui être imputée
(imputabilité).

II – DEFINITION

- La culpabilité :
C’est le résultat de la commission d’une faute dont une personne est reconnue être
l’auteur.

- L’imputabilité :
C’est la possibilité de mettre la faute au compte de celui qui l’a commise.

- La responsabilité :
C’est le fait pour une personne de répondre des conséquences de ses actes.

III – Qui peut être déclaré responsable ?

Seul un être humain peut être déclaré responsable et sa responsabilité présente un


caractère essentiellement personnel.
IV – EXCEPTION
41 – La responsabilité du complice :

Même si le complice n’a pas accompli les actes matériels du délit, il est aussi responsable
pénalement comme l’auteur principal.
42 – La responsabilité pénale du fait d’autrui :

En principe, une personne peut être responsable civilement du fait d’autrui mais ne peut
l’être pénalement.
43 – La responsabilité pénale de la personne morale :

Qu’est ce qu’une personne morale ? C’est un groupe de personne physique à qui la loi
reconnaît une existence juridique. De ce fait, elle est civilement responsable mais ne devrait pas
l’être pénalement. En cas d’infraction commise par une personne morale, la loi lui inflige une
peine pécuniaire ou une mesure de sûreté (fermeture de l’établissement ou interdiction
d’exercer de profession). Seuls les représentants physiques d’une personne morale pourront être
poursuivis dans le cas de fraude fiscale ou d’infractions à la législation des changes.

V – CONDITIONS DE LA RESPONSABILITE PENALE

Lorsque les éléments constitutifs d’une infraction sont réunis, le délinquant est déclaré
responsable pénalement si :

- la faute qu’il a commise n’est pas justifiée (faits justificatifs),

- il n’est pas privé d’intelligence ou de liberté au moment de l’action (cas d’exonération de


la responsabilité pénale).

Q : Donnez la définition de la responsabilité pénale ?

R: C’est le fait pour une personne de répondre des conséquences de ses actes.

EXEMPLE :

Un gendarme, en service est agressé par des malfaiteurs dont l’un lui donne plusieurs coups
de couteau. Le militaire se saisit de son arme, fait feu et tue l’agresseur.
Dans les faits, le gendarme a commis un meurtre, crime prévu et réprimé par les articles 235
et 304 du code pénal et encoure les travaux forcés à perpétuité.

Q : Le gendarme sera t’il reconnu pénalement responsable et condamné ?


R: Non car si le gendarme a commis un meurtre, celui-ci était justifié par la loi car il a agit en état
de légitime défense (art 328 du code pénal).

Dans cette seconde leçon de droit pénal général, nous avons étudié les éléments de la
responsabilité pénale qui je le rappelle ne peut exister que si un homme a vraiment commis une
faute en toute connaissance de cause.
La reconnaissance par les tribunaux de cette responsabilité veut dire que l’auteur se voit
reprocher avec raison l’infraction et par voie de conséquence se voit appliquer une peine prévue
par la loi.
Selon sa gravité, elle entraînera des peines plus ou moins importantes qui seront prononcées
par des tribunaux différents.
LA TENTATIVE ET LA COMPLICITE
DPG03
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :
1) Les conditions de la tentative et les cas assimilés.

2) La distinction entre :

COAUTEUR : celui qui participe directement avec l’auteur à l’exécution de


l’infraction.

COMPLICE : celui qui participe à titre accessoire mais volontairement à


l’exécution en faisant usage aux actes prévus par l’article 60 du
code pénal.

- MOTIVATION :
Vous savez maintenant que l’objet de la police judiciaire revêt essentiellement deux missions :

- constater toutes les infractions à la loi pénale,

- rechercher celui ou ceux qui les ont commises.

Dans le premier cas, l’acte a été commis mais il existe des situations où il n’a pas été exécuté
complètement ou bien le résultat recherché par l’auteur n’a pas été atteint. On dit qu’il a une
tentative.

Dans le second cas, lorsqu’il y a plusieurs participants dans la commission d’une infraction, il
faudra rechercher et découvrir ceux qui ont concouru directement à l’action, ou à titre accessoire,
à l’action : ce sont les complices.

Les agents de la police judiciaire que vous serez bientôt ne doivent rien ignorer de ces deux
cas, afin de ne pas confondre dans vos procédures la nature exacte de l’infraction et de déterminer
le rôle de chacun dans son exécution.

C’est l’objet de notre leçon d’aujourd’hui.

- Présentation du plan de la séance :

A – LA TENTATIVE PUNISSABLE.
I – Les conditions juridiques,

II – Les éléments constitutifs,

III – Les cas assimilés à la tentative,

IV – Répression de la tentative.

B – LA COMPLICITÉ.
I – Définition,

II – Distinction entre coauteur, complice et receleur,

III – Les conditions de la complicité.


A – LA TENTATIVE PUNISSABLE

I – LES CONDITIONS JURIDIQUES


Toute tentative de crime ou de délit qui aura été manifestée par un commencement
d’exécution, si elle n’a été suspendue ou si elle n’a manqué son effet que par des circonstances
indépendantes de la volonté de son auteur est considéré comme le crime ou délit lui-même.

II – LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS


1) Un commencement d’exécution :
Acte tendant directement au délit et accomplit avec l’intention coupable.
Exemple : un malfaiteur se poste dans un coin de la rue avec une arme pour attaquer un
passant et le voler.
2) Absence de désistement volontaire
La tentative est punissable si l’exécution est suspendue ou a manqué son effet par suite des
facteurs externes.
Exemple : L’arrivée des gendarmes sur les lieux empêche le malfaiteur d’attaquer le passant
et de le voler.
3) Absence de résultat nuisible
Le délit n’a pas été consommé et le but recherché par l’auteur n’est pas atteint.
Exemple : Le passant n’est pas attaqué et n’a pas été volé.

III – CAS ASSIMILES A LA TENTATIVE


1) Délit manqué
Le but est réalisable mais le résultat voulu n’est pas atteint.
Exemple : un individu tire sur un autre, mais le rate par maladresse.

2) Délit impossible
Le but est irréalisable car le résultat escompté ne pouvait pas être obtenu.
Exemple : un individu tire sur un autre le croyant encore en vie.

3) Délit formel
L’infraction existe dès qu’il y a commencement d’exécution.
Exemple : un individu administre du poison à une personne, pris de remords, il la soigne et la
sauve. Il sera poursuivi pour empoisonnement par l’article 301 du code pénal.

IV – REPRESSION DE LA TENTATIVE
Tentative de crime : toujours punissable.
Tentative de délit : punissable sauf cas exceptionnel prévu par la loi.
Tentative de contravention : non punissable.
Toute tentative de crime ou de délit est punie de la même peine que l’infraction
consommée.
B – LA COMPLICITE

I – DEFINITION
C’est le fait d’inciter ou d’aider une personne à commettre une infraction.

II – DISTINCTION ENTRE
1) Coauteur :
C’est celui qui effectue en concert avec l’auteur les actes matériels de l’infraction. Il
participe directement.
2) Complice :
C’est celui qui, sans commettre un acte constitutif de l’infraction, participe par fourniture
des moyens prévus par l’article 60 du code pénal.
3) Receleur :
Le recel qu’il soit de chose (art. 460 et 461), de cadavre (art. 359), de malfaiteurs (art.267)
ou de criminels contre la sûreté de l’Etat (art 61) est toujours une infraction distincte.

III – CONDITIONS DE LA COMPLICITE


1) Un fait principal qualifié crime ou délit :
Il n’y a pas de complicité si l’acte principal n’est pas puni par la loi (exemple : suicide) ou
d’il a été justifié ou excusé (légitime défense).
2) Acte de complicité :
Provocation, fourniture de moyens d’instructions, aide ou assistance, fourniture habituelle
de logement, lieu de réunion ou de retraite.
3) Participation intentionnelle :
Il doit y avoir une entente préalable entre l’auteur et le complice.

Q : Quels sont les éléments constitutifs de la tentative ?


R: Les éléments constitutifs de la tentative sont :
a) un commencement d’exécution,
b) absence de désistement volontaire,
c) absence de résultat nuisible.
Q : Donner la définition de la complicité ?
R: C’est le fait d’inciter ou d’aider une personne à commettre une infraction.

Nous venons d’étudier deux types d’infractions particulières déterminées par le législateur
pour ne pas être confondues à l’infraction principale.

Sur le terrain dans des enquêtes qui vous paraîtront délicates, leur connaissance vous
permettra de déterminer la responsabilité des différents délinquants.
En effet, il est indispensable de distinguer celui qui tente de commettre un crime ou un délit
de l’auteur principal – du coauteur ou du complice voire le receleur, et vous éviterez d’intervertir leur
rôle et transmettrez des procédures parfaitement légales au parquet.
Ainsi le travail des magistrats sera simplifié car ils n’auront pas à corriger les erreurs commises
pendant l’enquête et de ce fait ils reporteront leur confiance sur votre travail.
LA RECIDIVE ET LE CASIER JUDICIAIRE
DPG03
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS:
1) La récidive : une infraction séparée par une condamnation définitive
antérieure à une nouvelle infraction.

2) La récidive  aggravation de la peine.

3) Le casier judiciaire : preuve de la récidive.

Rappel de la leçon précédente.

Q : Quels sont les éléments constitutifs de la tentative ?


R: Les éléments constitutifs sont au nombre de trois (03) :
- un commencement d’exécution,
- absence de désistement volontaire,
- absence de résultat nuisible.

Q : Quelle est la distinction entre coauteur et complice ?


R:
Coauteur :
C’est celui qui effectue en concert avec l’auteur les actes matériels de l’infraction.
Complice :
C’est celui qui sans commettre un acte constitutif de l’infraction, participe à l’infraction par
fourniture des moyens prévus par l’article 60 du Code Pénal.

- MOTIVATION :
Le Législateur a conçu la peine infligée aux délinquants comme étant l’expression de la
réparation morale envers la société et la victime, et utilitaire face au renouvellement des actes.
C’est ainsi que le délinquant qui ne tient pas compte de la 1 ère condamnation et qui
transgresse une 2ème fois la Loi doit être condamné plus sévèrement car il se trouve en état de
récidive.
Pour appliquer ce principe et la Loi, à partir de cet élément, il est évident que la juridiction de
jugement doit être exactement renseignée sur le passé pénal de l’individu qui lui est présenté.
C’est principalement pour apporter cette preuve de la récidive que l’on a créé le casier
judiciaire.
En conséquence, il est indispensable que vous en teniez compte de ces deux titres afin de
savoir plus sur leur utilité dans l’exercice de la Police Judiciaire. C’est l’objet de notre cours
d’aujourd’hui.
- Présentation du plan de la séance:

I – LA RÉCIDIVE.
11 – Définition.

12 – Conditions de la récidive.

13 – Les effets de la récidive.

II – LE CASIER JUDICIAIRE.
21 – Le bulletin n° 01.

22 – Le bulletin n° 02.

23 – Le bulletin n° 03.

I – LA RECIDIVE
11 – Définition :

État d’une personne ayant été condamnée définitivement une 1ère fois pour un crime, un
délit ou une contravention, reconnue coupable d’un 2ème crime, ou délit ou une contravention.

12 – Les conditions de la récidive

1ère condition :
Une première condamnation définitive.
2ème condition :
Une seconde infraction indépendante ou non de la première et qui doit avoir été commise
dans un délai de 5 ans pour les délits et de 1 an pour les contraventions après la première
condamnation.
13 – Les effets de la récidive :
a) La récidive aggravation :
Elévation des taux de la peine. La récidive entraîne une aggravation de la peine qui
s’applique aux récidivistes considérés comme amendables.
b) La récidive relégation :
A la peine principale s’ajoute une peine complémentaire. La récidive entraîne l’application
d’une peine dont l’objet est l’élimination du récidiviste incorrigible : la relégation.

Exemple : Internement perpétuel du condamné dans une maison de force.

II – LE CASIER JUDICIAIRE
C’est la preuve de la récidive. Toutes les condamnations d’un individu sont centralisées au
Greffe du Tribunal de Première Instance de son lieu de naissance et inscrites dans des fiches mobiles
dites «BULLETINS».

21 – Le bulletin n° 01 :
Il est tenu au Greffe du Tribunal de Première Instance. Toutes les condamnations y sont
inscrites.
22 – Le bulletin n° 02 :
C’est le relevé des bulletins n°01 de la même personne et est délivré exclusivement :
 Aux autorités judiciaires ;
 Aux autorités militaires saisies d’une demande d’engagement,
 Aux autorités administratives chargées de la mise à jour de la liste électorale.
NB : Lorsqu’il n’existe pas de bulletin n°01 au casier judiciaire, le bulletin n°02 porte la mention
« NEANT ».
23 – Le bulletin n°03 :
C’est le relevé des condamnations à des peines privatives de liberté prononcées
contre une même personne pour crime ou délit.
Il peut être réclamé par la personne qu’il concerne, il ne doit en aucun cas être
délivré à un tiers.
S’il est vierge, il est rayé d’une barre transversale, mais ne porte jamais la mention
« NEANT ».

Q: Qu’est-ce que la récidive ?


R: C’est l’état d’une personne ayant été condamnée définitivement une 1 ère fois pour un crime,
un délit ou une contravention et reconnue coupable d’un 2 ème crime, du même délit ou d’une
nouvelle contravention.

Nous venons d’étudier ensemble la récidive et le casier judiciaire qui permettent aux
autorités judiciaires d’appliquer la peine contre un accusé et de prendre des décisions sur son
propre sort. Ces deux notions vous seront très utiles et vous devrez les connaître parfaitement, surtout
lorsque vous serez sur le terrain.

En effet, dès qu’un individu a commis une infraction, votre premier devoir est de vous
renseigner sur son passé (cf. fiche de renseignements détenue dans votre Unité). Cette situation doit
être insérée dans votre procédure et portée à la connaissance de l’autorité judiciaire.

Enfin n’hésitez pas à réprimer le faux et les manœuvres de toutes natures relatifs au casier
judiciaire.

ETUDE D’UN CAS CONCRET

DPG05
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :
ÉTUDE D’UN CAS CONCRET

Faire rechercher : 1 – Les faits : de quoi s’agit-il ?


2 – Les personnages du texte.
3 – Le rôle de chacun
- MOTIVATION :
Nous avons déjà abordé dans le DPG 03 ce que sont la tentative punissable et la complicité.
Certes, elles vous semblent abstraites et la concrétisation de ce genre d’infractions dans la pratique
vous manque énormément.
Aujourd’hui, nous allons procéder dans cette voie en essayant de comprendre pourquoi il
existe une tentative matérialisée, donc punissable et comment une infraction peut être commise par
plusieurs personnes. Il existe alors plusieurs participants à l’action et c’est à partir de cette réalité que
le législateur a voulu distinguer le coauteur, le complice et le receleur.
Les APJ que vous serez bientôt doivent connaître parfaitement les éléments constitutifs de ces
infractions qui vous permettront de qualifier avec précision les actes de chaque individu objet d’une
enquête judiciaire. Nous allons les étudier à travers des cas concrets qui seront l’objet de notre
séance laquelle réclame toute votre attention mais surtout votre participation active par la suite la
solution finale.

- Présentation du plan de la séance :

A – Généralités.
B – Organisation de la séance.

1ère PARTIE
I– Révision.
1) La tentative punissable.
2) La complicité.
II – Constitution des groupes en 06 EG avec désignation du rapporteur.
III – Projection du premier thème.
IV – Projection du deuxième thème.
V – Plan du devoir.
VI – Temps de réflexion.

2ère PARTIE
I– Chaque rapporteur vient au tableau pour répondre aux deux thèmes.
II – Projection des deux transparents contenant les bonnes réponses.

A – GÉNÉRALITÉS
L’étude d’un cas concret est un procédé qui permet aux personnes appelées d’étudier une
affaire quelconque en faisant acquérir aux membres du groupe toutes les qualités intellectuelles et
morales indispensables à l’exercice de la Police Judiciaire. Il a pour but de proposer un ensemble de
solutions aux différents problèmes posés par l’animateur.
B – ORGANISATION DE LA SÉANCE

1 è r e P A R TIE
1) Révision sur :

a) La tentative punissable :
- Les éléments constitutifs.
- Les éléments juridiques.
b) La complicité :
- Intérêt de la distinction entre coauteur – complice et receleur.

2) Constitution des groupes en 06 EG avec désignation du rapporteur :

a) Les tables sont disposées en rond. Les participants sont divisés en groupe de six EG.
b) Chaque groupe doit être homogène sur le plan intellectuel.
c) Chaque groupe désigne un rapporteur.

3) Projection du 1er thème


4) Projection du 2ème thème
5) Plan du devoir à faire :

a) Les faits :
- De quoi s’agit-il ?
- Quelles sont les infractions à relever ? (Précisez la nature de l’infraction et sa
qualification).
b) Les personnages:
- Quels sont les personnages qui participent à l’action ?
c) Quel est le rôle de chacun de ces personnages ? (Préciser les faits reprochés).

6) Temps de réflexion

a) La réflexion est libre

2 è m e P A RT IE

1) INTERVENTION DE CHAQUE RAPPORTEUR DEVANT L’ASSISTANCE

Chaque rapporteur présente les positions de son groupe.

2) PROJECTION DES DEUX TRANSPARENTS CONTENANT LES BONNES RÉPONSES

REPONSE A LA 1ere THEME

LES FAITS
ROLAND est cocu. Il décide de tuer son chef d’atelier. Il le surprend à la sortie de sa maison. Il
empoigne son couteau. Une voiture surgit et il s’enfuit. La victime le rattrape et le reconnaît.
 Il y a une tentative d’assassinat.
 C’est un crime.
 Avec préméditation ou guet-apens.
UNE TENTATIVE D’ASSASSINAT
Il y a trois conditions :

 COMMENCEMENT D’EXÉCUTION
 La pensée criminelle : la résolution de mettre fin à la vie de son rival hante
son esprit car il est cocu par excellence.
 La phase préparatoire : ROLAND prend des dispositions qui pourront lui
servir à accomplir son acte telles qu’emporter avec lui
son couteau «commando» et le fait de déverrouiller la
porte de l’ancienne cave en cas de besoin.
 La phase d’exécution : le fait de se précipiter sur son rival en brandissant le
couteau montre que son acte tend directement et
immédiatement à la réalisation du crime.
 ABSENCE DE DÉSISTEMENT VOLONTAIRE
 ROLAND a fait tout ce qui est en son pouvoir pour réussir. Rien ne
l’arrête plus dans son entreprise. Il va au devant de sa cible.
Malheureusement, un fait inattendu suspend son acte : les feux de la
voiture qui l’éblouissent.
 L’acte en question est ici suspendu par un facteur externe qui ne
dépend pas de sa volonté.
 ABSENCE DE RÉSULTAT NUISIBLE
 Son rival n’est pas mort ni blessé car ROLAND n’a pas obtenu le résultat qu’il
escomptait.

CONCLUSION

ROLAND a commis une tentative d’assassinat.


C’est un CRIME (prévu par les articles 2, 296 à 298 du Code Pénal et réprimé par l’article
302 du même Code).
Il appartient au juge de prononcer la peine en tenant compte des circonstances ayant
accompagné l’accomplissement de l’infraction.

REPONSE A LA 2e THEME

LES FAITS
Il y a un VOL
Les circonstances :
 La nuit,
 Par effraction, par escalade,
 Emploi d’instruments servant à faciliter l’acte.
LES PERSONNAGES DANS LE TEXTE
 Le médecin est la victime.
 RASOA, femme de ménage.
 JACQUES, amant de RASOA.
 «FACE D’ANGE» et «LE GOUROU» sont les amis de JACQUES.
 BLAISE est le propriétaire de l’échelle.
 FABIEN est un acheteur de bijoux.
 PHILIPPE est un ami de «LE GOUROU».

LES RÔLES DE CHACUN DES PERSONNAGES DANS L’ACTION ET LES FAITS À LEUR
REPROCHER

RASOA : la femme de ménage et maîtresse de JACQUES est UNE COMPLICE par le fait de
fournir des renseignements précis en vue de la commission de l’infraction et sachant qu’ils serviront à la
commettre (Art 60 Al 1 du C.P.)
JACQUES est l’AUTEUR PRINCIPAL: c’est le CHEF,
FACE D’ANGE est le COAUTEUR : c’est lui qui s’est introduit avec JACQUES à l’intérieur et a
participé au cambriolage du coffre. Il encoure la même peine que JACQUES.
LE GOUROU est considéré comme UN COMPLICE, il a fait le guet, donc il a assisté, voire aider ses
deux amis pour faciliter leur entreprise. (Art 460 et 461 du CP).
BLAISE est UN COMPLICE par le fait de fournir un moyen (échelle) sachant parfaitement qu’elle
est destinée à commettre un vol.
FABIEN est UN RECELEUR (recel des choses) : il sait la provenance des bijoux volés et les achète.
(Art 460 et 461 du CP)
PHILIPPE est UN RECELEUR (recel de malfaiteurs) : il sait que LE GOUROU est un récidiviste notoire
et recherché. Il lui donne un lieu de retraite (art 267 et 61 du CP).
La MAITRESSE de FACE D’ANGE est UNE RECELEUSE : le législateur n’a pas précisé le cas de « en
connaissance de cause ou non ». L’article 460 du CP est catégorique sur ce point (recel de choses).

CONCLUSION
Il y a UN VOL QUALIFIE
C’est un CRIME
Il appartient au Tribunal de trancher sur le sort de chacun. Soit par le truchement des
circonstances atténuantes (cas de la maîtresse de FACE D’ANGE), des circonstances aggravantes
(cas de LE GOUROU, la femme de ménage, PHILIPPE, etc. …)

Q : Quel est le rôle de JACQUES dans cette affaire ? Justifier votre réponse.
R: Jacques est un receleur.
C’est un receleur de malfaiteurs puisqu’il fournit habituellement le lieu de réunion chaque fois
qu’un «coup» sera monté.

Nous venons de procéder à l’étude de deux cas concrets différents que vous retrouverez
certainement sur le terrain. Elle constitue un guide de travail pour vous permettre de dénouer un
problème qui vous est posé. Il est indispensable que vous soyez méthodiques pour réussir vos futures
enquêtes donc il vous appartiendra de l’exploiter, de l’améliorer et de l’utiliser au cours de vos
prochaines actions sur le terrain.

LES DIFFERENTS MODES DE PREUVES


DPG06
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :

1) INFRACTION PREUVES = COUPABLE.

CONDAMNATION

Ou
2) PREUVES = d’un accusé
INNOCENCE

3) La preuve conditionne :

 L’action du policier dans la phase enquête,


 La décision du Juge dans la phase instruction.

- Rappel de la leçon précédente.


Q : Quelles sont les conditions de la récidive ?
R: Les conditions de la récidive sont :
1ère condition :
Une première condamnation définitive.
2ème condition :
Une seconde infraction indépendante ou non de la première et qui, doit avoir été commise
dans un délai de 5 ans pour les délits et de 4 ans pour les contraventions après la première
condamnation.

Q : Que savez-vous du bulletin n° 01 ?


R: Il est tenu au Greffe du Tribunal de Première Instance. Toutes les condamnations y sont inscrites.

- Présentation de la séance du jour.

- MOTIVATION :
Dans la phase de Police Judiciaire, l’enquêteur doit toujours rechercher les preuves
matérialisant les infractions commises et les rassembler dans ses procédures.
Celles-ci seront ensuite protées à la connaissance des Magistrats qui les apprécieront et qui
leur permettront de se forger leur INTIME CONVICTION afin de prendre les décisions qu’ils jugeront les
plus adaptées.
Les APJ que vous serez bientôt doivent parfaitement connaître les différents modes de
preuves qui existent et qui sont reconnus par le législateur afin de les rechercher, de les rassembler et
de les remettre à la disposition des Juges dans les conditions légales.

C’est l’objet de notre cours d’aujourd’hui.

- Présentation du plan de la séance :


I– GÉNÉRALITÉS.
II – LES DIFFÉRENTS MODES DE PREUVES.
III – CONCLUSION

I – GÉNÉRALITÉS
La preuve est la pièce maîtresse de la procédure. En effet elle joue un rôle essentiel sur la
condamnation des coupables ou l’innocence d’un prévenu ou d’un accusé.
En conséquence, il est nécessaire de rechercher et d’examiner à fond les différents indices
pour prouver la culpabilité de l’auteur d’une infraction.

II – LES DIFFÉRENTS MODES DE PREUVES


On distingue :

1) les preuves par écrit


Ce sont les écrits injurieux, les écrits servant à prouver un délit.
Exemples : livre de compte d’un escroc, les originaux des chèques falsifiés ou de faux
documents administratifs, les procès-verbaux de la Gendarmerie (art 388 du CPP).
2) Les preuves par témoin ou preuves testimoniales :
C’est le mode de preuve le plus fréquent mais le plus fragile parce qu’on admet que le
témoin peut se tromper de bonne foi et peut commettre des erreurs en déformant la vérité
soit par intérêt, par vengeance, par peur ou par haine. D’où la nécessité de faire prêter
serment dans la phase de jugement.
3) L’aveu
C’est un élément de preuve laissé à l’appréciation du Juge, car il n’est pas toujours
conforme à la vérité.
En effet, certains aveux peuvent être détenus par les enquêteurs utilisant des méthodes
contraires aux Droits de l’Homme et de la défense. Ces aveux n’auraient aucune valeur
juridique et en tout état de cause, sont à bannir dans les enquêtes de la Gendarmerie.

4) Les preuves par constatations matérielles et les indices


Ce sont des preuves irréfutables. Elles sont obtenues au cours des perquisitions, saisies,
fouilles corporelles et par relevé des traces laissées par les malfaiteurs.
Les enquêteurs doivent les découvrir lors de leurs constatations à l’occasion du transport
sur les lieus ou pendant les autres investigations menée durant l’enquête.
Elles doivent être officialisées par la mise sous scellés (répertoriées dans les inventaires des
pièces à convictions), ou par la rédaction des rapports (rapport d’autopsie des médecins
légistes ou autres rapports par des experts désignés par le Magistrat ou réquisitionnés par
l’OPJ).

Q : Citez les différents modes de preuves que nous venons d’étudier.


R: Ce sont :
 Les preuves par écrit,
 Les preuves par témoin,
 L’aveu,
 Les preuves par les constatations matérielles et les indices.

Nous venons d’étudier un chapitre très important dans la manifestation de la vérité. En


conséquence, tous les intervenants de la Police Judiciaire dont vous faites partie, doivent rechercher les
preuves et s’y prendre légalement afin d’établir la culpabilité des personnes gardées à vue.
Pensez toujours que la Loi protège jalousement les citoyens tant que les preuves ne sont pas
établies à leur encontre. C’est dans cette philosophie que le Législateur malgache a développé l’Art
13 de la constitution 98-001 de notre pays et complété l’Art 53 du Code de Procédure Pénale en
prévoyant la présence d’un avocat dès le début de toute audition de personne gardée à vue.
Il est donc indispensable que des enquêteurs de la gendarmerie nationale commettent des
actes contraires aux droits pour obtenir des aveux d’autant que ces personnels se verraient
poursuivis par la justice et condamnés à de lourdes peines.

LES FAITS JUSTIFICATIFS DE L’INFRACTION


DPG07
I - DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :

INFRACTION

ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS


CARACTÉRISANT LA
RESPONSABILITÉ DE L’AUTEUR +

FAITS JUSTIFICATIFS ENLEVANT LA


RESPONSABILITÉ DE L’AUTEUR

PEINE PAS DE PEINE


- Rappel de la leçon précédente.

Q : Citez les différents modes de preuves.

R:

 Les preuves par écrit,

 Les preuves par témoin ou preuves testimoniales,

 L’aveu,

 Les constatations matérielles et les indices.

Q : Donnez deux exemples d’indice.

R: Empreintes – Traces.

- MOTIVATION :
À l’occasion de DPG 01 et DPG 02, nous avons étudié ce qu’était l’infraction et la
responsabilité de l’auteur. D’autre part, en APJ vous avez appris que l’exercice de la Police
Judiciaire, donc le travail des Gendarmes APJ et OPJ, consistait dans la constatation des infractions
dans le rassemblement des preuves et dans la recherche des auteurs.
C’est en appliquant à la lettre les termes du Code de Procédure Pénale (art 123) que VOUS
FUTURS ENQUÊTEURS apporterez la preuve des infractions aux Magistrats.

MAIS EN EST-IL TOUJOURS AINSI ? L’AUTEUR D’UNE INFRACTION EST-IL TOUJOURS RESPONSABLE
ET PUNISSABLE ?

Et bien non. En effet le Législateur a prévu plusieurs cas dans lesquels l’auteur ne sera pas
condamné. Parmi ces cas le Code Pénal prévoit 2 circonstances précises et définies par la Loi, à
savoir :
- l’ordre de la Loi et le commandement de l’autorité légitime,
- la légitime défense, et la jurisprudence quant à elle en impose 2 autres qui sont :
- l’état de nécessité,
- le consentement de la victime.

Ce sont ces cas particuliers puisqu’ils vont exclure l’auteur de la peine normalement
encourue que nous allons étudier aujourd’hui

- Présentation du plan de la séance :

A – Définition.

B – Énumération des faits justificatifs :


I - Ordre de la Loi et Commandement de l’autorité légitime.
II - Légitime défense.
III - État de nécessité.
IV - Consentement de la victime.
A – DÉFINITION
Les faits justificatifs de l’infraction ou causes d’irresponsabilité pénale sont des circonstances
qui, précédant ou accompagnant la commission de l’infraction, excluent la responsabilité de son
auteur.

B – ÉNUMÉRATION DES FAITS JUSTIFICATIFS

- Ordre de la Loi et Commandement de l’autorité légitime,


- Légitime défense,
- État de nécessité,
- Consentement de la victime.

1) Ordre de la loi et commandement de l’autorité légitime :

a) Définition :
Il n’y a ni crime ni délit lorsque l’homicide, les blessures et les coups étaient ordonnés
par la Loi et commandés par l’autorité légitime. Art 327 du CP.

b) Conditions :
 Dans certains cas l’ordre de la Loi suffit à lui tout seul.
Exemple : un passant arrêt sur la voie publique l’auteur d’un vol. Il ne commet pas le
crime d’arrestation illégale prévu par l’article 341 du CP car ce passant agit en
conformité avec l’art 143 du CPPM qui prévoit que toute personne n’a qualité pour
appréhender l’auteur d’un délit flagrant.
 Dans d’autres cas la Loi exige son ordre mais aussi l’intervention de l’autorité
l ég i t i m e.
Exemple : un peloton de Gendarmes reçoit l’ordre de charger une foule. Il le fait et
blesse plusieurs manifestants. Les infractions commises ne sont pas punissables car les
Gendarmes ont reçu un ordre donné par l’autorité légitime.

2) Légitime défense :

a) Définition :
Il n’y a ni crime ni délit lorsque l’homicide, les blessures et les coups commandés par la
nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d’autrui.
b) Champ d’application :
La légitime défense s’applique à toutes les infractions concernant un danger encouru
par une personne physique. En effet, l’art 328 prévoit la légitime défense de soi-même ou
d’autrui.
c) Conditions de la légitime défense :
Pour qu’il y ait légitime défense il faut :
 Que l’agression soit injuste.
Exemple : un gendarme ouvre le feu sur un malfaiteur armé qui lui tire dessus pour
s’enfuir.
 Que la défense soit d’une nécessité actuelle.
Il faut que celui qui réagit (le Gendarme) soit menacé d’un mal imminent (le
malfaiteur lui tire dessus).
 Que cette défense soit proportionnée à l’attaque.
Dans notre exemple le gendarme utilise son arme contre un malfaiteur lui-même
armé. Il n’en serait pas ainsi, si le malfaiteur n’était pas armé.
d) Cas particuliers :
Quatre (04) cas particuliers sont assimilés à la légitime défense et prévus par l’art 329
du Code Pénal.
 Que l’homicide, les coups ou les blessures aient été commis en repoussant une agression
nocturne contre une maison habitée.
Dans ce cas la légitime défense suppose la réunion de 3 conditions :
 escalade ou effraction,
 maison ou appartement habité ou dépendances,
 pendant la nuit.
 Que la ou les infractions aient été commises en repoussant de jour tout vol commis avec
effraction, violences, en bande ou avec armes.

Dans ce 2ème cas la légitime défense suppose la réunion de 2 conditions :


 vol avec effraction, violence, en bande ou avec armes,
 de jour.
 Que la ou les infractions aient été commises au moment des vols, pillages ou des actes de
banditisme, commis avec violences, en bande ou avec armes, ou lors de la poursuite des
malfaiteurs par des membres du Fokonolona.
La légitime défense suppose alors une nouvelle condition :
 que les faits soient commis par des membres du Fokonolona.
 Que la ou les infractions aient été commises contre des auteurs de violation de tombeaux
ou de sépultures.
Dans ce dernier cas la légitime défense suppose également une nouvelle condition :
 que les faits soient commis en se défendant contre les auteurs de violation de
tombeaux ou de sépultures.

3) État de nécessité :

a) Définition :
C’est l’état d’une personne qui pour éviter un danger grave et immédiat commet une
infraction.
Ce fait justificatif a été imposé par la jurisprudence pour assurer l’impunité des
personnes qui ne peuvent en être dispensé autrement.
Exemple :
 Une mère de famille démunie de toute ressource qui vole du pain pour nourrir ses
enfants.
 Un médecin accoucheur qui sacrifie la vie d’un nouveau-né pour sauver celle de
l’accouchée.
b) Conditions :
 Qu’il n’y ait pas d’autre moyen possible,
 Que l’intérêt à sauver soit supérieur à l’intérêt sacrifié,
 Que la situation dans laquelle se trouve la personne ne résulte pas d’une faute
p ré a l a b l e .

4) Consentement de la victime :

Le consentement de la victime n’est pas un fait justificatif en lui-même mais la


jurisprudence accepte que le consentement (accord) de la victime fasse disparaître
l’infraction.
Exemple :
Une personne victime d’un vol, abandonne à l’auteur les objets convoités. Il n’y a
plus vol punissable puisqu’il y a consentement.

Exception :
Pour que la jurisprudence accepte la notion de consentement de la victime, il faut
que cette victime ait le droit de disposer de sont bien ou de sa personne. C’est pourquoi la
mutilation volontaire par un militaire est réprimée par l’art 166 du CJSN et que l’homicide
commis sur sa demande sur une personne souffrant d’une maladie incurable (euthanasie) est
également poursuivi comme meurtre ou assassinat.

Q: Qu’entend-on par faits justificatifs ?


R: Ce sont des circonstances qui, précédant ou accompagnant la commission de l’infraction
excluent la responsabilité
Nous venons d’étudier les faits justificatifs que je vous rappelle excluent la responsabilité
pénale de l’auteur mais ne suppriment pas l’infraction en dehors du cas de consentement de la
victime. En effet les éléments constitutifs de l’infraction sont réunis et le résultat nuisible existe bel et
bien. Le Législateur accepte de ne pas punir le responsable uniquement si celui ci avait le Droit ou le
Devoir d’accomplir son acte. Il appartient donc aux enquêteurs et notamment aux OPJ de faire
ressortir ces éléments dans les auditions des personnes mises en cause et de les conforter à l’aide
des constatations effectuées sur le terrain.

CAS D’EXONERATION DE LA RESPONSABILITE PENALE


(Cause de non culpabilité)

DPG08
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :

INFRACTION
ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS
CARACTÉRISANT LA
RESPONSABILITÉ DE L’AUTEUR +

CAS D’EXONÉRATION DE LA
RESPONSABILITÉ PÉNALE DE L’AUTEUR

PEINE PAS DE PEINE

Rappel de la leçon précédente


Q : Donnez la définition des faits justificatifs de l’infraction.
R: Ce sont des circonstances qui, précédant ou accompagnant la commission de l’infraction
excluent la responsabilité pénale de son auteur.

Q : Donnez Quelles sont les conditions de la légitime défense ?


R:
 Que l’agression soit injuste,
 Que la défense soit d’une nécessité actuelle,
 Que cette défense soit proportionnée à l’attaque.

- MOTIVATION :
Dans notre séance précédente, nous avons étudié les faits justificatifs qui sont donc des
circonstances exceptionnelles qui vont permettre à un criminel de ne pas subir de peine, en deux
mots de ne pas être condamné.
À cette occasion nous avons insisté sur le fait que le criminel avait agi en toute connaissance
de cause. En est-il toujours ainsi ?
Non !
En effet il y a des cas où notre criminel commet des faits dans des circonstances où son esprit
n’est pas normal. Il en est ainsi pour les aliénés ou pour les personnes subissant des forces extérieures
auxquelles elles ne peuvent résister.
Il s’agit de la démence et de la contrainte légalement prévue par le CP auxquelles vient
s’ajouter le cas particulier des actes commis par des enfants de moins de 13 ans.

Nous allons donc étudier ces 03 cas particuliers qui sont appelés cas d’exonération de la
responsabilité pénale.

-Présentation du plan de la séance :

I – Généralités.
II – Définition.
III – Énumération des cas d’exonération de la responsabilité pénale.
IV – Conséquence.
V – Démence :
- Définition.
- Différentes sortes.
- États voisins.
VI – Contraintes.
- Définition.
- Différentes sortes.
- États voisins.
VII – Minorité pénale.

I – GÉNÉRALITÉS
Si au moment de la commission de l’infraction l’auteur est sous l’influence de circonstances
qui suppriment son intelligence ou sa liberté, il ne peut pas être responsable pénalement de son
acte. Il est alors couvert par une cause d’exonération pénale.

II – DÉFINITION
Ce sont des circonstances qui supprimant l’intelligence ou la liberté, empêchent d’imputer
une infraction à son auteur.

III – ÉNUMÉRATION
DÉMENCE – CONTRAINTE – MINORITÉ PÉNALE.

IV – CONSÉQUENCE
Les cas d’exonération de la responsabilité pénale :
* excluent la culpabilité mais ne rendent l’acte ni licite ni conforme au droit,
* ne suppriment l’infraction qu’à l’égard des individus qui en bénéficient, (in personam)
* le dément reste civilement responsable de son acte.

V – DÉMONCE
1) Définition :

La démence est une forme d’aliénation mentale et plus particulièrement toutes les maladies de
l’intelligence.
 N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte de la démence au moment des
faits (art 64 du CP).

2) Les différents états de la démence :

On distingue :
- l’état de démence proprement dite,
- les états voisins de la démence.
a) l’état de démence proprement dite :
 État d’origine congénitale :
Idiotie : développement intellectuel incomplet,
Crétinisme : développement intellectuel incomplet,
Imbécillité : développement de certaines facultés, mais défaut total de jugement et
d’équilibre.
 État résultant d’une maladie :
Paralysie générale de l’intelligence : plus aucune faculté intellectuelle.
b) les états voisins de la démence :
 Troubles psychiques :
Folie partielle ou spécialisée : non systématisée (l’ensemble des facultés intellectuelles
paraît intact, mais une idée fixe vient par moment provoquer une impulsion
irraisonnée).
 État délirant :
L’individu passe des périodes d’aliénation mentales séparées par des périodes de
pleine de lucidité (SCHIZOPHRÉNIE).
 Névroses psychoses :
Cas de :
- la kleptomanie (vol),
- la pyromanie (feu),
- l’hystérie (déséquilibre du système nerveux créant un état d’obsession).
 Troubles neurologiques :
Cas de crise :
- d’épilepsie (perte de mémoire et de conscience),
- de somnambulisme (état de léthargie inconsciente).
Ex : CATALEPSIE.

3) Conditions :

Pour qu’elle soit une cause de non culpabilité, la démence doit réunir DEUX CONDITIONS. Il
faut :
- qu’elle soit complète,
- qu’elle se soit manifestée au moment de l’acte.
 L’appréciation de l’état de démence doit se faire en considération du moment précis
où l’action délictueuse a été commise.

VI – CONTRAINTE
1) Définition :

Force ou circonstance, s’opposant au libre exercice de la volonté d’une personne et


contre laquelle, celle-ci ne peut résister.
Cette personne n’est alors plus pénalement responsable.

2) Les formes de contraintes :

Contrainte physique ou force majeure :


 D’origine externe : (ex : cas du militaire séquestré qui ne peut pas rejoindre son corps
à l’issue d’une permission),
 D’origine interne : (ex : cas du militaire malade qui ne peut pas rejoindre son corps à
l’issue d’une permission),
Contrainte morale :
 D’origine externe : (ex : cas d’une personne qui commet une infraction parce
qu’elle est sous la menace du rapt de son enfant),
 D’origine interne : (ex : cas d’un père qui s’oppose à l’intervention du médecin par
idéologie religieuse alors que son fils est malade).

3) Conditions :

 Être irrésistible :
Ex : cas d’un voyageur qui, sous l’effet d’une grande fatigue, …
… s’endort dans le train et dépasse la station pour laquelle son billet était valable.
 Ne doit pas être le résultat d’une faute antérieure de la personne contrainte :
Ex : commettre un acte punissable par incident.

VII – LA MINORITE PENALE


Le délinquant âgé de moins de TREIZE ans bénéficie d’une présomption d’irresponsabilité
pénale absolue qui, en fait, la place dans un cas de non imputabilité.
La famille est civilement responsable des dommages qu’il a pu causer. Il peut faire l’objet de
mesures éducatives.

Q : Donnez la définition des cas d’exonération de la responsabilité pénale ?


Q : Qu’est-ce que la contrainte ?

Nous venons d’étudier un chapitre important dans le droit pénal général car la reconnaissance
des faits justificatifs ou des causes de non imputabilité, situent la justice malgache donc notre pays,
au rang des états de droit qui cherchent les conditions dans lesquels les criminels ont agi, pour les
reconnaître responsables ou non de leurs actes. Enfin et toujours dans l’esprit de la personnalisation
de la peine, le législateur a fixé des circonstances qui vont permettre aux juges d’aggraver ou
d’atténuer la peine prononcée à l’encontre de tous les délinquants dont la responsabilité pénale est
reconnue.

LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES ET ATTENUANTES

DPG09
- DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :

Réunion de plusieurs
 INFRACTION À L’ÉTAT SIMPLE
éléments constitutifs

Acte principal Acte principal


accompagné d’une INFRACTION INFRACTION accompagné d’une
 
AGGRAVÉE ATTÉNUÉE
ou plusieurs ou plusieurs
circonstances circonstances
aggravantes atténuantes

ÉLÉVATION DE ABAISSEMENT DE
LA PEINE LA PEINE

- Rappel de la leçon précédente.

Q : Donnez la définition de la contrainte ?


R: Force ou circonstance s’opposant au libre exercice de la volonté d’une personne et contre
laquelle, celle-ci ne peut résister.

Q : Quelles sont les conditions de la démence ?


R: Il faut :
 Qu’elle soit complète,
 Qu’elle soit manifestée au moment de l’acte.

- MOTIVATION :
À l’occasion des précédents cours nous avons étudié les conditions dans lesquelles un
délinquant était déclaré pénalement responsable de l’acte qu’il avait commis.
Dernièrement nous avons appris que parfois l’infraction commise pouvait être justifiée
(légitime défense) ou que le délinquant pouvait bénéficier d’une exemption de peine.
À ces différentes conditions reconnues par le droit et inscrites dans la législation malgache
viennent également s’ajouter d’autres circonstances qualifiées aggravantes quand les faits ont été
commis avec des actes particulièrement graves et dont l’existence entraînera une aggravation de
la peine, ou de circonstances atténuantes qui, quand elles sont reconnues, entraîneront
contrairement aux précédentes une diminution de la peine encourue.
Nous allons donc étudier aujourd’hui l’ensemble de ces circonstances car dans l’avenir vous
serez amenés à traiter des affaires judiciaires dans lesquelles le ou les délinquants, auront commis des
actes qui vous permettront de qualifier précisément les infractions et de renseigner les Magistrats et
les Tribunaux sur les circonstances ou conditions particulières de la commission du délit ou du crime.

- Présentation du plan de la séance :


I – Les circonstances aggravantes.
1) Définition.
2) Caractères.
3) Classification.
- les circonstances aggravantes réelles,
- les circonstances aggravantes personnelles,
- les circonstances aggravantes mixtes.
4) Caractéristiques.

II – Les circonstances atténuantes.


1) Définition.
2) Caractéristiques.
3) Exceptions.
4) Effets.

I – LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES


1) Définition :

Les circonstances aggravantes sont des circonstances prévues par la Loi, qui
accompagnent l’infraction entraînent une aggravation de peine.

INFRACTION A L’ETAT SIMPLE


Vol d’un vêtement oublié dans les toilettes d’un restaurant.
Réunion de plusieurs éléments constitutifs.
É l é m e n t l é g a l : a rt 379 e t 401 d u C P .
Élément matériel : soustraction frauduleuse d’une chose appartenant à autrui.
Élément moral : intention de l’auteur.

INFRACTION A L’ETAT AGGRAVE


Vol de vêtements dans une maison, commis la nuit par deux malfaiteurs et avec effraction de
la porte d’entrée.

Acte principal accompagné d’une ou plusieurs circonstances aggravantes.


Élément légal : art 379 du CP.
Élément matériel : soustraction frauduleuse d’une chose appartenant à autrui.
Élément moral : intention de l’auteur.

Circonstances aggravantes :
 Vol commis dans un lieu habité = maison (art 382/3 du CP).
 Vol commis de nuit (art 382/1 du CP).
 Vol commis par deux malfaiteurs (art 382/2 du CP).

2) Caractères :

Les circonstances aggravantes présentent trois caractères :


1) Caractère général :
Une seule circonstance aggravante s’applique à toutes les infractions. Il s’agit de la
RÉCIDIVE (art 56 du CP).
2) Caractère général relatif :
Cette circonstance aggravante s’applique aux infractions commises par le dépositaire de
l’autorité publique.
3) caractère spécial :
Ce sont toutes les autres circonstances aggravantes qui sont prévues par le code pénal
au cas par cas.
Ex : Préméditation. Effraction. Arme, Bande organisée …
3) Classification :

Elles sont classées en trois catégories :


LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES REELLES
Ce sont des faits qui ont accompagné la commission d’une infraction.
Exemple :
 Préméditation d’un homicide (meurtre) (art 296 du CP).
 Fourniture d’arme pour détenu (art 243 du CP).
 Maison d’habitation – escalade – effraction pour commettre un vol (art 383 du CP).
 Habitude (répétition) de l’avortement (art 317/2 du CP).
 Pluralité d’auteurs en cas de rébellion (art 210-211 et 212 du CP).
 Pluralité de victimes en cas de proxénétisme hôtelier (art 335 du CP).
LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES PERSONNELLES
Fait qui tient à la personne même du délinquant.
Exemple : Récidive.
LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES MIXTES
Ce sont des circonstances aggravantes qui sont à la fois réelles et personnelles.
Exemple :
 Lien de parenté (père mère tuteur) sur un enfant prostitué (art 334-bis/4 du CP).
 Lien de parenté (père mère ou personne ayant autorité) sur des enfants battus (art
312 al-8 du CP).
 Violences, coups et blessures commis par un gendarme (art 186 du CP).

4) Caractéristiques :

Elles sont dites :


LEGALES :
Elles sont prévues limitativement par la Loi. Elles ne sont pas laissées à la discrétion du juge.
OBLIGATOIRES :
Le juge est obligé de tenir compte de l’existence des circonstances aggravantes pour
déterminer la peine.

II – LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES


1) Définition :

Ce sont des circonstances laissées à l’appréciation des juges et qui diminuent le taux de la
peine dans les limites fixées par la loi.
 Les circonstances atténuantes peuvent résulter de ce que le délinquant :
- a commis son action dans des conditions qui la font apparaître comme moins immorale ou
moins dangereuse,
- présente des antécédents favorables (délinquant primaire),
- a reçu une mauvaise éducation et en a souffert,
- a fait des efforts pour réparer le préjudice causé,
- a exprimé des remords.
2) Caractéristiques :
Elles sont :
JUDICIAIRES :
Laissées à l’appréciation des juges.
PERSONNELLES :
Accordées seulement à un individu nommément désigné.
- Les circonstances atténuantes réduisent seulement la peine, ne suppriment ni l’infraction
commise, ni la culpabilité.
- Elles sont applicables à tous les crimes, délits et contraventions (sauf le cas où la Loi en
dispose autrement).
- Tout délinquant peut en bénéficier (primaire comme récidiviste).
3) Exceptions :

Délits pour lesquels, il est interdit aux Juges d’accorder des circonstances atténuantes :
- Vol de bœufs,
- Soustraction commise par des dépositaires publics (art 169 à 171 du CP.
- Recel des produits de l’infraction citée ci-dessus.
- Rébellion (art 209 à 219 du CP).

4) Effets :

EN MATIERE CRIMINELLE :
Peine de mort : travaux forcés à temps ou à perpétuité (art 463/1a du CP).
Travaux forcés à perpétuité ou travaux forcés à temps : 5 années de travaux forcés à temps (art
463/1b du CP).
Autres peines criminelles : 3 ans d’emprisonnement (art 463/1c du CP).
EN MATIERE CORRECTIONNELLE :
Toutes peines d’emprisonnement : moitié du minimum légal prévu.
Exemple : Individu pouvant être condamné à une peine de 2 à 10 ans pour faux en
écriture publique (art 147 al-5 du CP) sera condamné à la moitié du minimum prévu c’est à dire
à 1 ans d’emprisonnement.

EN MATIERE CONVENTIONNELLE :
Toutes peines de police : abaissement jusqu’à 100 Fmg d’amende (art 463/3 du CP).

Q : Citez les trois caractères des circonstances aggravantes ?


R: Caractère général.
Caractère général relatif.
Caractère spécial.

Nous venons d’étudier les circonstances aggravantes et les circonstances atténuantes qui
sont donc des faits ou des circonstances qui surviennent lors de la commission d’u acte délictueux.
Ces circonstances peuvent entraîner un changement de qualification de l’infraction et
élever ou atténuer la peine qui sera prononcée. Il vous appartiendra en tant que gendarme
enquêteur de faire ressortir ces circonstances afin d’éclairer les Magistrats et les tribunaux qui seront
chargés de prononcer les jugements faisant suite à vos procédures.
LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES ET ATTENUANTES

(Cas concrets)
DPG10
I - DÉTERMINATION DES POINTS CLÉS :
 Les faits (infractions initiales).
 Les personnages dans les textes.
 Les circonstances qui accompagnent l’acte principal.

- Rappel de la leçon précédente

Q : Quelle est la définition des circonstances aggravantes ?


R: Circonstances prévues par la Loi, qui accompagnant l’infraction entraînent une aggravation de
la peine.

Q : En combien de catégories sont classées les circonstances aggravantes ? Lesquelles ?


R: Les circonstances aggravantes sont classées en 3 catégories. Ce sont les circonstances
aggravantes :
 Réelles,
 Personnelles,
 Mixtes.

- MOTIVATION :
Dans notre précédente leçon, nous avons étudier les différentes circonstances qui
accompagnent les infractions, et vous savez maintenant que si les circonstances atténuantes sont
des évènements annexes appréciés par les juges, les circonstances aggravantes quant à elles sont
des faits inscrits dans le Code Pénal et que c’est aux enquêteurs de les déterminer dès le début de
l’enquête afin de qualifier correctement les infractions commises et surtout permettre aux tribunaux
de juger les criminels en rapport avec leurs crimes.
Quand je dis les enquêteurs, je veux dire vous futurs gendarmes car dans quelques temps
vous serez en unité et c’est vous qui mènerez les enquêtes, certes sous l’autorité des OPJ, mais
rapidement car vous devrez mettre en application l’instruction dont vous bénéficiez aujourd’hui.
C’est pourquoi nous allons étudier deux cas concrets qui vont vous permettre de découvrir
ces différentes circonstances.

- Présentation du plan de la séance :


I – Thème n° 1.
1) Recherche de l’infraction et des circonstances (travail de groupe).
2) Correction.
THEME N° 1

RANDRIA et RANAIVO sont amis de longue date. RANDRIA est un voleur chevronné, RANAIVO
n’a jamais été condamné.
Ils décident de cambrioler le magasin de Monsieur RAKOTOMANANA employeur de
RANAIVO.
Ils pénètrent de nuit par effraction dans le local et dérobent le contenu de la caisse, à savoir
300 000 fmg. Surpris par le gardien, ils s’enfuient avec le butin mais RANDRIA fait usage d’une
matraque pour l’assommer et le blesser grièvement.
Interpellés, RANDRIA reconnaît les faits et explique qu’il a décidé de voler son employeur car
ce dernier ne lui a pas versé de salaire (100 000 fmg) depuis plusieurs mois. Il ignorait que RANDRIA
possédait une matraque.

QUESTIONS

1) Quelle est la nature de l’infraction commise par RANDRIA et par RANAIVO ?


2) Quelles sont les circonstances aggravantes pour l’un et pour l’autre ?
3) Quelles sont les circonstances atténuantes pour l’un et pour l’autre ?

INFRACTION INITIALE

RANAIVO
Vol (Art 379 du CP)
RANDRIA

CIRCONSTANCES AGGRAVANTES

RANAIVO
1) Acte commis la nuit (art 382/1 du CP).
2) Acte commis par deux personnes (art 382/2 du CP).
3) Acte commis avec effraction (art 382/3 du CP).
4) Acte commis au préjudice EMPLOYEUR (art 386/2 CP).
RANDRIA
Idem ci-dessus sauf n°4.
Acte commis avec violence (art 382/4 du CP).
Récidive (art 56 al-3 et art 58 du CP).

LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES

RANDRIA NEANT

RANAIVO Travaille depuis plusieurs mois chez RAKOTOMANANA sans


être payé
II – Thème n° 2.
1) Recherche de l’infraction et des circonstances (travail de groupe).
2) Correction.

THEME N° 2

JACQUELINE employée de VICTOR rencontre chez son amie PAULETTE, les nommés
AVITO, RAFILA et ATRIKA, trois brigands qui ont leur cachette chez cette femme.
JACQUELINE employée de victor rencontre chez
Elle indique aux trois hommes la possibilité de voler les bijoux de France, la femme de VICTOR,
dans la maison où elle travaille.
Les trois hommes volent un véhicule automobile et se rendent la nuit à la maison de VICTOR
où ils fracturent les volets et la fenêtre et pénètrent dans la maison. Ils s’emparent des bijoux.
Réveillé, VICTOR se saisit de son fusil et fait irruption dans la pièce où se trouvent les trois hommes. Il
ouvre le feu et abat AVITO. RAFILA et ATRIKA s’enfuient et se réfugient chez PAULETTE où ils
partagent le butin avec celle-ci et JACQUELINE.

QUESTIONS

1) Quelle est la nature des infractions commises par AVITO, RAFILA, ATRIKA,
JACQUELINE, PAULETTE et VICTOR ?
2) Quelles sont les circonstances aggravantes et atténuantes qui existent et pour
quels individus ?

INFRACTION INITIALE

AVITO
1) Association des malfaiteurs (art 265 et 266 du CP).
2) Vol de véhicule (art 379 et 401 du CP).
3) Vol de bijoux (art 379 et 401 du CP).
RAZAFY
Idem ci-dessus.
ATRIKA
Idem ci-dessus.
JACQUELINE
1) Complicité de vol de bijoux (art 59 et 60 du CP).
2) Recel d’objets volés (art 460 et 461 du CP).

INFRACTION INITIALE
PAULETTE
1) Recel de malfaiteurs (art 61 du CP).
2) Recel d’objets volés (art 460 et 461 du CP).
VICTOR
1) Meurtre (art 295 et 305 du CP).

LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES

AVITO
1) Acte commis la nuit (art 382/1 du CP).
2) Acte commis par trois personnes (art 382/2 du CP).
3) Acte commis avec effraction (art 382/3 du CP).
4) Acte commis dans une maison (art 382/4 du CP).
5) Acte commis avec l’aide d’u véhicule (art 382/5 du CP).

LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES

RAZAFY Idem AVITO

ATRIKA Idem AVITO

JACQUELINE Néant

PAULETTE Néant

VICTOR néant

LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES

AVITO Néant

Mention : AVITO étant décédé pendant les faits, aucune poursuite judiciaire ne peut être
engagée.

RAZAFY Néant

ATRIKA Néant

JACQUELINE Néant

PAULETTE Néant

Mention : Aucune circonstance atténuante ne peut être accordée d’après le thème mais
les juges pourront en retenir en raison des antécédents et du comportement de chaque
individu.

Les juges retiendront le fait que


VICTOR était victime d’un
VICTOR
cambriolage commis la nuit
par trois malfaiteurs
Mention : il y a légitime défense.

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