Energies Fossiles Et Combustion: Problématiques Environnementales
Energies Fossiles Et Combustion: Problématiques Environnementales
Energies Fossiles Et Combustion: Problématiques Environnementales
problématiques environnementales
Tarik CHAFIK
Université Abdelmalek Essaadi
Faculté des Sciences et Techniques de Tanger
Maroc
Module Techniques de dépollution
Licence GP S6
1
Energies fossiles et combustion :
problématiques environnementales
UV Couche d’ozone
2
Energies fossiles et combustion : Problématiques
Combustion
Espèces
soufrées
Pollution troposphérique et
stratosphérique
Modifications potentielles
du climat
4
Centrale nucléaire
• Le mode de fonctionnement de centrale nucléaire est identique au précédent si ce n’est que
la chaleur est produite par des réactions de fission au cœur du réacteur. En fait la différence
est que cette source de chaleur nécessite impérativement un confinement (isolation totale
du milieu extérieur) pour éviter un contact, entre le circuit primaire et le circuit secondaire,
qui contaminerait toute la centrale en éléments radioactifs
Energie: unités de mesure
• L'unité officielle de l'énergie est le Joule (J) mais on lui
préfère souvent le kilowattheure (kWh), ou encore la
calorie (Cal).
• Le kilowattheure (kWh) est l'unité d'énergie ou de
travail, équivalant au travail exécuté pendant une heure
par une machine dont la puissance est de 1 kilowatt
(1000 W).
• 1kWh = 3,6 mégajoule (MJ) = 3,6.106J
• 1 mégawattheure (MWh) = 1.000 kWh
• 1 gigawattheure (GWh) = 1.000 MWh = 106 kWh
• 1 térawattheure (TWh) = 1.000 MWh = 109 kWh
6
Tonne équivalent pétrole (tep)
• Pour comparer les énergies entre elles, les économistes de
l'énergie utilisent la tonne équivalent pétrole (tep). C'est l'énergie
produite par la combustion d'une tonne de pétrole, et ceci
représente environ 11.600 kWh.
1 tep = 11.600 kWh
On utilise souvent
1 Mtep = 1.000.000 tep
Exemples
• 1 tonne de pétrole 1 tep (par définition)
• 1 tonne de charbon 0,619 tep
• 1 tonne de charbon pauvre 0,405 tep
• 1 tonne de bois 0,300 tep ( environ)
7
Conversion de l’énergie
• Énergie primaire: Energie n’ayant subi aucune conversion
entre la production et la consommation (pétrole,
charbon, gaz naturel, électricité d’origine nucléaire, de
l’hydraulique, du bois, de l’énergie solaire et de l’énergie
éolienne)
• Énergie finale: fournie aux consommateurs (besoins
énergétiques et non énergétiques)
• Pour comparer différentes sources d’énergies, il est
d’usage de les rapporter à l’énergie fournie par le pétrole
brut.
• On utilise une unité, la tep (tonne équivalent pétrole)
dont la valeur est fixée, par convention, à 1010calories =
42 GJ (11700kWh).
Biomasse
• Matières premières d’origine végétale ou animale
destinées à des utilisations
– non alimentaires
– industrielles (papier, fibres, chimie végétale,…)
– énergétiques (chaleurs, électricité, carburant)
9
Biomasse = source d’énergie renouvelable
(Energy from the sun)
Énergie
solaire
CO2
Minéraux Photosynthèse
La biomasse végétale est une forme de stockage de l’énergie solaire sous forme d’amidon, de
cellulose, de protéines, de matières grasses donc une énergie renouvelable « rapidement » 10
Conversion de l’énergie par photosynthèse
(Energy from the sun)
11
Pouvoir calorifique
• le Pouvoir Calorifique représente la quantité d’énergie (en
joule) contenue dans une unité de masse de combustible (PCS)
(qui inclut la chaleur latente de la vapeur produite lors de la
combustion)
• Le pouvoir calorifique Inférieur est la quantité d’énergie
contenue dans un combustible libérable par combustion en
présence d’un excès d’air dont la chaleur de condensation
d’eau a été soustraite. Il ne tient pas compte de l’énergie
contenue dans la vapeur d’eau présente dans les fumées (PCI)
On ne récupère habituellement pas cette chaleur latente dans les
usages courants, on parle plutôt de PCI et la tep est définie
selon cette convention.
12
Pouvoir calorifique du gaz naturel
• Pouvoir calorifique légèrement supérieur à celui du pétrole
13
Calcul du pouvoir calorifique
C'est l’énergie thermique libérée par la réaction de combustion d'un kilogramme de
combustible. Le pouvoir calorifique s'exprime en kJ kg-1.
Masse molaire du méthane CH4: M= 12+4*1 = 16 g/mol.
Quantité de matière (mol) dans 1 kg = 1000 g de méthane :
masse (g) / masse molaire ( g/mol ) = 1000/16 = 62,5 mol.
chaleur de combustion du méthane : 880 kJ/mol
énergie libérée par la combustion de 62,5 mol : 62,5*880 = 55 000 kJ kg-1
• Cas du butane C4H10
Masse molaire du butane C4H10: M= 4*12+10 = 58 g/mol.
Quantité de matière (mol) dans 1 kg = 1000 g de butane :
masse (g) / masse molaire ( g/mol ) = 1000/58 = 17,24 mol.
chaleur de combustion du butane : 2800 KJ/mol
énergie libérée par la combustion de 17,24 mol : 17,24*2800 = 48 300 kJ kg-1.
Wa Wmu
Moteur
ÉNERGIE électrique ENERGIE
ELECTRIQUE MECANIQUE
ABSORBEE UTILE
Wj Wfer Wf
THERMIQUE
(frottements)
MECANIQUE
(effet joule)
ENERGIE
ENERGIE
ENERGIE DUE
AUX PERTES
FER
Wa = Wj +Wfer + Wf + Wum
Rendement : c’est le rapport entre l’énergie utile en sortie du convertisseur
et l’énergie reçue par celui-ci.
= Wutile / Wabsorbée
La définition physique du rendement est le rapport entre la puissance fournie
(utile) et la puissance absorbée par celui-ci. On tient compte des pertes
inhérentes au fonctionnement de l'appareil mais également aux
transformations énergétiques.
Ce rendement est également appelé rendement utile.
]reel
masseair 4
A/F reel reel [
mas sec arburant 12 x y
Pour x = 8 y= 17 et z = 1.225
A/F= 13.9
La richesse = A/F st = 14.88/13.9 = 1.11>1 mélange riche
A/F reel
= 1/ = 1/1.11
Exemple: la pollution automobile
Polluants secondaires
ozone troposphérique; photochimie…
Exemple: la pollution automobile
A une masse molaire critique les nuclei se condensent en particules solides dites suies.
Ces particules continuent de croître par addition de: PA, RPA, PAH, RPAH et d’autres
particules de suies.
Dans et en sortie du cylindre, les nucléi et particules de suies sont oxydés par les radicaux
°OH: ceci crée des groupes oxygénés à la surface des suies (Complexe oxygénés de surface).
Exemple: la pollution automobile
Pot catalytique céramique « nid d’abeilles »
2 CO + O2 2 CO2 oxydation
si HC = C2H6 Particules de Pt
C2H6 +7/2 O2 2 CO2+ 3 H2O oxydation Cordierite 2MgO,2Al2O3,5 SiO2 2-7 nm
62 canaux/cm2,
Surface 5 m2/g
Wash-coat
Al2O3 (100 m2/g)
+ Additifs stabilisants
Ba, La,…
Imprégné de Pt, Pd, Rh
0.305 mm (0.05 mm)
24/03/2020 29
Le filtre à particule
Caractéristiques du filtre
Par exemple la régénération peut faire fondre une partie du filtre en cordiérite (centre) et le
choc thermique peut fracturer les filtres en SiC (Accumulation particulière de la suie)
les limites pour la cordiérite: Fracture à 1275 K, Fusion à 1475-1700 K.
Innovation
L’extrusion de la pate (mélange argile + eau) se fait avec succès selon les exigence de la technique
Casagrande’, en ajoutant une quantité appropriée d’eau. La mesure des valeurs de paramètres de plasticité
caractérisé par les indices liquid limit et plasticity index, et se situent dans l’intervalle approprié
40% < LL < 60% and 10% < PI < 30%.
24/03/2020 32
Etude de cas
Une centrale thermoélectrique de 915MW (M (Méga) = 106 ) fonctionne avec un facteur de chargement de 72,5% et un
rendement de 40% utilise du charbon comme combustible.
Sa composition (%massique) et son pouvoir calorifique sont donnés dans le tableau ci-après
Eau Cendres C H N S O Pouvoir calorifique
8% 7,7% 77% 3% 1,25% 1% 2,05% 29,7 MJ/Kg
1-Déterminer la quantité de charbon brûlée pendant une heure de fonctionnement
2-Estimer les quantités de poussières, de CO2 et SO2 générées par an
On supposera que 80% de cendres sont émises sous forme de poussières.
•Si le fuel est utilisé comme combustible pour une centrale présentant les mêmes caractéristiques (Puissance disponible
de 915MW, facteur de chargement de 72,5%, rendement de 40%)
3-Déterminer la quantité de fuel brûlée pendant une heure
4-Donner un ordre de grandeur des quantités de poussières, de CO2 et SO2 émises pendant un an de fonctionnement
(80% de cendres sont émises en poussières)
La composition (%massique) et le pouvoir calorifique sont donnés dans le tableau ci-après
Eau Cendres Carbone H S Azote+ Oxygène Pouvoir calorifique
0,3% 0,04% 85,2% 11,3% 2,8% 0,36% 40,5 MJ/Kg
Si on considère que le gaz naturel comme combustible pour une centrale présentant les mêmes caractéristiques.
5-Déterminer la masse de gaz naturel brûlé pendant une heure
6-Donner un ordre de grandeur des quantités de vapeur d’eau H2O, de CO2, et de NO2 émises pendant un an de
fonctionnement
La composition (% massique) et le pouvoir calorifique sont donnés dans le tableau ci-après
CO2 N2 CH4 C2H6 C3H8 C4H10 Pouvoir calorifique
0,1% 0,6% 98% 1% 0,2% 0,1% 40 MJ/Kg
La puissance est la quantité d’énergie utilisée pendant un certain temps (exprimé en Watt)
Le pouvoir calorifique PC = Energie d’un combustible libérable par combustion.
Dans le cas d’une installation dont le régime de travail est variable on utilise le facteur de chargement
La puissance utile (Putile) = puissance disponible x facteur de chargement
Le rendement Putile/Pabsorbée 33
La puissance absorbée Pabsorbée = débit volumique ou massique de combustible x PC
Calcul des émissions de dioxyde de carbone
les émissions de dioxyde de carbone issues de combustion peuvent être
calculées avec une très grande précision à partir du bilan du carbone
contenu dans le combustible. Le pouvoir calorifique inférieur et la
teneur en carbone du combustible, nécessaires à ce calcul, peuvent
être mesurés avec précision par l’exploitant ou obtenus auprès de
son fournisseur. Le calcul des émissions de dioxyde de carbone liées à
l’utilisation énergétique des combustibles comporte 5 étapes qui
peuvent faire l’objet des contrôles des installations classées :
- détermination de la quantité de combustible consommée par an
- calcul de la consommation énergétique à partir de la quantité de
combustible consommée et du PCI du combustible
- calcul des émissions potentielles de carbone à partir de la
consommation énergétique et des facteurs d’émissions de carbone
- calcul du carbone réellement oxydé à partir des facteurs d’oxydation
- conversion du carbone oxydé en émissions de CO2. 34
Méthode de Calcul
Émissions = Σ(Facteur d’émissionabc • Consommation du combustibleabc)
où
a = type de combustible
b = secteur d’activité
c = type de technologie y compris les dispositifs antipollution
Equation générale
Consommation de combustible exprimée en unités d’énergie (TJ) par secteur
Méthode de calcul
1. Collecte des données sur la consommation du combustible
2. Conversion des données sur le combustible en une unité d’énergie
commune
3. Choix des coefficients de la teneur en carbone pour chaque type de
produit ou de combustible fossile et estimation de la teneur totale en
carbone des combustibles brûlés
4. Soustraction de la quantité de carbone emmagasiné dans les produits
depuis longtemps
5. Multiplication par un facteur d’oxydation
6. Conversion du carbone en poids moléculaire de CO2 et somme pour tous
les combustibles
7. Conversion des données sur le combustible en une unité d’énergie
1. Consommation de combustibles solides et liquides en tonnes
2. Combustibles gazeux en mètres cubes
3. Conversion des unités originales en unités d’énergie au moyen du
pouvoir calorifique
Méthode de Calcul
Estimation de la teneur totale en carbone des combustibles utilisés
Gaz naturel
– Dépend de la composition (méthane, éthane, propane, butane et
hydrocarbures lourds).
– Le gaz naturel brûlé à la torche au site de production est
généralement « humide » (le coefficient de la teneur en carbone
sera différent).
– Typique : 15 à 17 tonnes C/TJ
Pétrole
– Une teneur faible en carbone pour les produits pétroliers
légèrement raffinés comme l’essence.
– Plus élevée dans le cas des produits lourds comme le fioul
résiduel.
– Typique pour le pétrole brut : 20 tonnes C/TJ
Charbon
– Dépend de la classe de charbon et de la composition en
hydrogène, soufre, cendre, oxygène et azote.
– Typique : 25 à 28 tonnes C/TJ
Méthode de Calcul
Soustraction des usages non énergétiques
• Raffineries de pétrole : asphalte et bitume pour la construction des
voies de circulation, naphta, lubrifiants et plastiques
• Gaz naturel : pour la production d’ammoniac
• Gaz de pétrole liquéfié (GPL) : solvants et caoutchouc synthétique
• Cokéfaction : industrie des métaux
Tentative d’utiliser les données propres à chaque pays au lieu des
coefficients (facteurs) du carbone emmagasiné par défaut du GIEC
1A.38
Méthode de Calcul
Détermination de facteur d’oxydation
• Multiplier par un facteur d’oxydation pour tenir compte
de la petite quantité de carbone non oxydé laissée dans
les cendres ou la suie.
• La quantité de carbone qui reste non oxydé devrait être
faible dans le cas de la combustion du pétrole et du gaz
naturel …mais peut être plus grande et plus variable
dans le cas de la combustion du charbon.
• Lorsqu’on ne dispose pas de facteurs d’oxydation
nationaux, utiliser les facteurs par défaut du GIEC.
Exemple de valeur de facteur d’oxydation
Gaz naturel - Reste moins de 1 % non brûlé
• Reste sous forme de suie dans le brûleur, la cheminée ou l’environnement
• Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 99,5 %
• Plus élevé pour les torchères de l’industrie pétrolière et gazière
• Plus près de 100 % pour les turbines efficaces
Pétrole -Reste 1,5 ± 1 pour cent non brûlé
• Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 99 %
• Selon des recherches récentes, le facteur est de 100 % dans les automobiles.
Charbon Reste de 0,6 % à 6,6 % non brûlé
• Surtout sous la forme de cendres et de poussières
• Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 98 %
Biomasse Peut varier beaucoup, surtout dans le cas de la combustion en plein air
• Pour la combustion en milieu fermé (p. ex. chaudière), de 1 à 10 %
• Aucun facteur d’oxydation par défaut du GIEC
Exemple de calcul
• Soit une installation de combustion qui brûle 5 000 tonnes de fioul lourd
par an, avec un PCI de 40 Gj/t, le calcul de ses émissions de CO2 est le
suivant : Consommation énergétique = consommation de fioul lourd en
tonnes x PCI du fioul lourd = 5 000 x 40 = 200 000 GJ.
• Calcul des émissions potentielles de carbone = consommation énergétique
x facteur d’émission de carbone = 200 000 x 21= 4 200 tonnes de carbone.
• Correction pour combustion incomplète (C non oxydé) = teneur en
carbone x facteur d’oxydation pour le combustible = 4 200 x 0,99 = 4 158
tonnes de carbone oxydé émis.
• Calcul des émissions de dioxyde de carbone = tonnage de carbone émis x
masse molaire du dioxyde de carbone / masse molaire du carbone = 4 158
x 44 / 12 = 15 246 tonnes de dioxyde de carbone émis.
• En l’absence de facteurs d’émissions de carbone, il pourra être demandé
de fournir une analyse de PCI et de contenu en carbone du combustible
soit obtenue auprès du fournisseur soit réalisée par l’exploitant.
40
Exemple de calcul des émissions de
protoxyde d’azote et de méthane
Exemple
Reprenons l’installation de combustion qui brûle 5 000 tonnes de fioul lourd
par an, le calcul de ses émissions de méthane et de protoxyde d’azote est
le suivant : Consommation énergétique = consommation de fioul lourd en
tonnes × PCI du fioul lourd = 5 000 × 40 = 200 000 GJ
Dans l’industrie, pour ce combustible, le tableau A3 donne des facteurs
d’émissions de 3,0 g de CH4/GJ et de 1,75 g de N2O/GJ.
Calcul des émissions de méthane = consommation énergétique × facteur
d’émission de méthane = 3,0 × 200 000 = 600 kg de méthane
Calcul des émissions de protoxyde d’azote = consommation énergétique ×
facteur d’émission de protoxyde d’azote = 1,75 × 200 000 = 350 kg de
protoxyde d’azote.
En l’absence de facteurs d’émissions pour un procédé donné dans le tableau
A3, il pourra être fait usage d’un facteur d’émission de 2,5 g/GJ pour le
protoxyde d’azote.
41
Exemple de calcul des émissions de méthane et
de protoxyde d’azote
Les émissions de protoxyde d’azote (N2O) et de méthane (CH4) liées à la combustion
seront calculées à partir de la consommation d’énergie telle que calculée ci-dessus
et des facteurs d’émissions spécifiques aux technologies utilisées.
L’estimation des émissions provenant de sources fixes peut être décrite en utilisant la
formule suivante :
Emissions = Consommation (FEAC × Activité AC)
Où FE : Facteur d’émission (kg/TJ)
Activité : Energie entrante (TJ) A : Type de combustible C : Type de technologie
En utilisant les facteurs d’émissions en fonction du combustible utilisé, du secteur
d’activité et de la technologie utilisée. Le calcul des émissions de méthane et de
protoxyde d’azote comporte ainsi plusieurs étapes :
- calcul de la consommation énergétique ;
- sélection d’un facteur d’émission en fonction du combustible utilisé, du secteur
d’activité et de la technologie utilisée
42
Crédits carbone: le protocole de Kyoto
Le système européen d’échange de quotas de CO2 contingente en Europe les
émissions de CO2 des grosses installations fortement émettrices1, et autorise les
exploitants soumis à quotas de CO2 à échanger ces quotas. Ce faisant, il donne un
prix à la tonne de CO2, et permet donc d’inciter financièrement les exploitants à
réduire leurs émissions.
En France, le système des quotas de CO2 ne couvre que 25 % des émissions nationales
de gaz à effet de serre (GES). La Caisse des Dépôts a donc imaginé, à la demande
des pouvoirs publics, un dispositif s’appuyant sur le protocole de Kyoto, qui permet
de valoriser des réductions d'émissions de gaz à effet de serre en dehors du
système européen d’échange de quotas de CO2 : les projets domestiques.
• Production de chaleur renouvelable ;
• Changement de carburant sur des flottes de bus ;
• Réduction de la consommation énergétique dans le secteur de la pêche maritime ;
• Méthanisation des effluents d’élevage ;
• Réduction de fuites de HFC dans la production de froid ;
• Réduction d’émissions de gaz industriels…
43
Marché Carbone Protocole du Kyoto
• Cette Convention divise les pays en deux groupes :
– les Parties de l’Annexe 1: les pays industrialisés qui ont historiquement
contribué à l’essentiel du changement climatique,
– Les Parties non-Annexe 1, qui sont avant tout les pays en développement,
• En vertu des principes d’équité et de « responsabilités communes mais
différenciées » inscrits dans la Convention, les Parties de l’Annexe 1
doivent être à l’avant-garde en matière de lutte contre les changements
climatiques et leurs effets néfastes.
• « Mécanismes de flexibilité (MOC) » issus du protocole de Kyoto: La mise
en oeuvre conjointe MOC (entre pays Annexe I),
• – Le mécanisme de développement propre MDP (entre pays Annexe I et
non- AnnexeI),
• – Le système international d’échanges de droits d’émissions,
• Le Maroc est un pays non- Annexe I selon le Protocole du Kyoto et peut se
profiter du projets MDP.
La MOC et le MDP
• La MOC et le MDP sont tous deux des mécanismes fondés sur des projets ; ces
mécanismes impliquent le développement et la mise en oeuvre de projets
réduisant les émissions de GES, générant ainsi des crédits carbone qui peuvent
être vendus sur le marché carbone:
– La MOC est un mécanisme qui permet l’obtention de crédits (appelés Unités de
réduction des émissions, URE) grâce à des projets dans des pays émergents de
l’Annexe I;
– le MDP permet d’obtenir des crédits appelés Unités de réduction certifiées des
émissions (URCE), grâce à des projets dans des pays non-Annexe I ; Le Système
international d’échanges de droits d’émissions;
• Le système international d’échange de droits d’émission permet d’échanger
directement des Unités de quantité attribuée (UQA) entre les Parties de l’Annexe I.
• Marché volontaire (VERs)
• Toutes ces unités différentes (URE, URCE, VER et UQA) sont, de fait, des permis
permettant à une Partie de l’Annexe I d’émettre une tonne d’équivalent CO2 (1
teqCO2).
• Il y a des pays avec la possibilités de générer et vendre des droits des émissions. Il
y a des pays avec l’obligations de acheter des droits des émissions. Il existe un
marché. Le marché du carbone