Esetec Froid GEE Cours 2A Systemes
Esetec Froid GEE Cours 2A Systemes
Esetec Froid GEE Cours 2A Systemes
CLIMATISATION
2ème année
Génie Energétique
Yamoussoukro
Systèmes de climatisation
AvAnt-ProPos
2
Systèmes de climatisation
sommAire
BIBLIOGRAPHIE 81
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Systèmes de climatisation
PROCEDES ET SYSTEMES
DE CLIMATISATION
4
Systèmes de climatisation
Une centrale de climatisation sert à traiter l’air pour adapter sa température et son degré
hygrométrique au besoin souhaité. Cela part depuis l’entrée d’air neuf (air extérieur) jusqu’au rejet
de l’air vicié (air « pollué » de l’ambiance conditionnée).
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Systèmes de climatisation
6
Systèmes de climatisation
Quelques vitesses de soufflage aux différentes bouches pour maintenir un confort acceptable dans les
locaux indiqués.
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Systèmes de climatisation
La climatisation (ou conditionnement d’air) a pour but principal le maintien, dans une
ambiance donnée, des conditions en température, degré hygrométrique et hygiène de l’air,
qualité acoustique ; contribuant ainsi au confort de l’homme ou des équipements.
Mono Split
Split system
Multi Split
Systèmes à détente
A condenseur à air intégré
directe
Armoire de climatisation A condenseur à air séparé
A condenseur à eau
Monobloc Roof-Top
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
extérieure. Suivant le modèle de l’unité intérieure, on distingue les splits muraux, en allège
(console), plafonniers ou de type cassette.
Il en existe où l’unité extérieure est raccordée à plusieurs unités intérieures (2, 3, 4 ou 5) :
on les appelle MULTI SPLIT. Le coefficient de performance moyen est de l’ordre de 2,6.
Dans la plupart des cas, la régulation est assurée par un thermostat fonctionnant en TOUT
ou RIEN. De nouveaux splits dits INVERTER existent sur le marché. Leur particularité est de
faire varier la vitesse de rotation du compresseur suivant la demande du froid, ce qui permet
de réaliser des économies d’énergie par rapport aux splits classiques.
ARMOIRES DE CLIMATISATION
Les armoires de climatisation sont en général utilisées en climatisation de confort, mais
elles sont très indiquées pour le conditionnement des locaux techniques (salle informatique,
salle d’opération, etc.) dans lesquels le contrôle de la température et de l’hygrométrie de l’air
doit être de rigueur. Suivant le type de condenseur, on rencontre les armoires à condenseur à
air intégré, à condenseur à air séparé et celles à condenseur à eau, associé à une tour de
refroidissement. La batterie froide peut être à détende directe ou à eau glacée.
Leur coefficient de performance fluctue entre 2,5 (armoires à détente directe à condenseur
à air) et 3,5 (armoires à condenseur à eau). La puissance frigorifique varie entre 4 kW et 140
kW, avec un débit d’air moyen de soufflage fluctuant entre 1 000 m3/h et 20 000 m3/h, selon
le type de local.
Armoire à condenseur interne à air à flux normal Armoire à condenseur interne à air à flux inversé
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
Les ventilo-convecteurs peuvent être installés en allège (console), dans le faux plafond de
façon encastrée (plafonnier) ou apparente (cassette).
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Systèmes de climatisation
Ejecto-convecteur
Généralement utilisés en allège de fenêtre dans les locaux périphériques d’un bâtiment, les
éjecto-convecteurs sont des équipements terminaux exclusivement alimentés par de l’air neuf
préparé dans une centrale de traitement d’air.
L’air primaire provenant de la centrale est pulsé, à pression élevée (100 à 400 Pa) et à
vitesse élevée (15 à 25 m/s), dans le caisson de l’éjecto-convecteur. Il y a alors formation de
jets libres qui, par effet d’induction, aspirent dans l’appareil de l’air ambiant qui se mélange à
l’air primaire.
L’air mélangé refroidi est alors soufflé dans le local à débit constant mais à température
variable.
Les centrales à éjecto-convecteurs, pratiquement inexistantes dans les pays chauds en
développement, sont utilisées pour la climatisation de bâtiments comportant des zones
périphériques importantes et à forte proportion de surfaces vitrées (immeubles-tours,..).
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Systèmes de climatisation
DIFFUSION DE L’AIR
La diffusion de l’air dans les locaux se fait à l’ai des diffuseurs appelés aussi bouches de
soufflage. La reprise de l’air vicié (déjà utilisé) se fait à l’aide des bouches de reprise. Le
choix du diffuseur est dicté par l’esthétique et les contraintes technologiques. La description a
déjà été faite dans les paragraphes précédents.
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
DETERMINATION DES
CARACTERISTIQUES D’UN
SYSTEME DE CLIMATISATION
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 :
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Systèmes de climatisation
asA 10 kg as / h
m asB 30 kg as / h
m
Caractéristiques A B C
(°C) 10 27
h (°C) 6 19
h (Wh/kgas) 5,7 15
Justification :
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Systèmes de climatisation
Exercice 3 :
Remplir le tableau ci-dessous décrivant les différentes opérations élémentaires
Variation d’enthalpie Variation d’humidité
TRAITEMENT EVOLUTION
H (>0, <0, =0) (>0, <0, =0)
Refroidissement
sans condensation
Refroidissement
avec condensation
Refroidissement
et humidification
Chauffage
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
Air I
rejeté
Local
Air S
neuf
E M SB BC
FCSG
batterie chaude (BC), ce qui
FCSL
I
x modifie la température du point
S
SB
ms de soufflage.
PBC = m
as . (hS – hSB)
DROITE DE SOUFFLAGE
L’évolution de l'air dans un local, depuis la bouche de soufflage jusqu'à celle de reprise,
s’appelle droite de soufflage. Le but final est de placer le point de soufflage (S). Pour cela, on
utilise les ressources des diagrammes de l’air humide qui permettent une visualisation des
phénomènes. Il existe trois principales méthodes pour placer le point de soufflage :
Pour placer le point de soufflage, il suffit de connaître deux de ses caractéristiques, par
exemple les couples (h ; ), ( ; h) ou ( ; ).
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Systèmes de climatisation
Droite de
soufflage
Droite de
soufflage
FCS
h
A
Droite de soufflage S
mS
50%
Echelle des
Point de facteurs de
référence chaleur sensible
S 24°C A
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Systèmes de climatisation
Qt = m
as .(hI – hS)
Total Qt = 1,18.qv.h
Qt = a.qv.h
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
VALEURS DE REFERENCE
Zone climatique
Conditions INTERIEURES (standards) Conditions EXTERIEURES (standards)
et ville de base
Température sèche Humidité relative Température sèche Humidité relative
Zone Ville de base
(°C) (%) (°C) (%)
A ABIDJAN 24,5 65 32,5 69
B BOUAKE 25,5 60 34 47
C KORHOGO 26,5 50 36 31
Qi = qvi.(0,29.T + 710.)
Infiltrations
EXTERNES (qvi est exprimé en m3/h)
Apports solaires parois
Qs = K.S.(Fa.Fe.Tf0+)
opaques
QE = 0,86.n .Pn.M.
(lampe fluorescente : = 20% ;
Eclairage
(lampe incandescente : = 80%)
(Pn est exprimée en watt)
INTERNES
QM = 0,86.nm .Pn.M.
Machines, moteurs, …
( équivaut généralement à 20%)
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Systèmes de climatisation
QUELQUES REMARQUES
Remarque 1 : Des tables et abaques disponibles dans la littérature permettent de trouver les
différentes valeurs nécessaires aux calculs (CARRIER, IEPF, COSTIC, etc.).
Remarque 2 : En général les coefficients globaux de transmission des matériaux ne sont pas
connus avec une très bonne précision. Parfois on n'est pas assuré que le coefficient
appliqué correspond vraiment au cas considéré. Il n'est pas rare de trouver des
écarts de 10% voire 20% entre la valeur réelle et la valeur utilisée.
Remarque 3 : le calcul des gains pour les murs de séparation (cloison) se fait de la même façon
que celui des murs externes. Toutefois, pour la détermination de l’écart T, on
conseille en général une valeur inférieure de 3°C à celle retenue entre extérieur et
local. La remarque ne tient pas quand les locaux contigus sont climatisés. Dans ce
dernier cas les températures sont fixées et donc connues. Les écarts peuvent être
nuls (températures égales de part et d’autre de la cloison).
Remarque 4 : Dans le cas d’un plancher au-dessus d'une salle contiguë non climatisée, le calcul se
fait comme dans celui du mur vertical séparant deux locaux contigus. L’écart de
température est inférieur de 3°C à celui entre la salle et l’extérieur.
Remarque 5 : Lorsque le local à climatiser se situe au-dessus d'une salle non climatisée (magasin,
salle très peu utilisée) dont les portes et fenêtres sont le plus souvent closes, on fait
l’approximation du flux de chaleur nul à travers le plancher (du fait que T = 0).
Remarque 6 : Dans le cas de locaux directement en contact avec le sol on fera aussi
l'approximation flux vers le plancher nul.
Remarque 7 : Parfois le plancher, au lieu d'être en contact avec le sol, est surélevé avec un vide
sanitaire entre sol et plancher. Si le vide est totalement fermé par des murs latéraux,
on dit que l'espace est non ventilé et le flux à travers le plancher est considéré nul.
Si l’espace est ventilé, sa température est égale à celle du milieu extérieur. La
ventilation est réalisée en pratiquant des orifices dans les murs opposés.
Remarque 8 : Dans le cas de salles contiguës surchauffées (cuisines, buanderies), il faut évaluer la
température moyenne de ces salles afin de calculer le flux entrant dans le local. Si
cette température n’est pas connue, on prend en général un T (entre extérieur et
intérieur) + 8 à 14°C.
Remarque 9 : Lorsque le local à climatiser est placé en-dessous d'une salle non climatisée, le
calcul de l'écart de température qui intervient dans la détermination du flux se fait
de la même façon que dans le cas du plancher ci-dessus. La température de la salle
de dessus est estimée à 3°C en-dessous de la température extérieure. Le calcul du
coefficient global d’échange se fait en tenant compte de toutes les structures qui
composent le toit et/ou le plafond.
Remarque 10 : Dans le cas des combles non ventilés (espace entre toiture et plafond), la distance
entre plafond et toiture ne rentre pas en ligne de compte dans le calcul du
coefficient global d'échange. Le calcul de ce coefficient tient compte du toit et du
plafond uniquement. Lorsque le comble est ventilé, la température sous comble est
égale à la température externe et le flux de chaleur est calculé en tenant compte du
plafond uniquement.
Remarque 11 : On peut dans beaucoup de cas assimiler les matériaux en bois mince ou
métalliques des portes et fenêtres non vitrées à une vitre et faire le calcul avec un
coefficient global moyen pour tout l'ensemble.
Remarque 12 : Lorsqu'un local est en surpression, c'est-à-dire que le débit d'air soufflé est
supérieur au débit d'air repris, il n'y a pas d'infiltration. Les calculs de gains doivent
être faits seulement dans les cas de locaux en dépression.
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Systèmes de climatisation
VENTILATEUR a P Q S q qr
Q VR r représente le rapport des débits d’air repris et soufflé
DE REPRISE 1000 Ti TS q s qs
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Systèmes de climatisation
( SUITE )
Rendement du ventilateur
Constante a = 0,7 = 0,5
(climatisation centralisée) (climatisation décentralisée)
Moteur hors de la veine d’air 0,92 1,46
Moteur dans la veine d’air 1,16 1,82
TYPE DE CONDUITS K (kcal/h/m2/K)
Conduit isolé à la laine de verre (50 mm d’épaisseur) 0,54
Conduit isolé à la laine de verre (25 mm d’épaisseur) 1,10
Gaines moyennement isolées 2,30
Gaines non isolées 5,41
Les apports de chaleur par les parois vitrées sont influencés par l'orientation de la vitre (sud,
est, etc.), la teinte de la vitre, la latitude du lieu, l’heure de la journée. Le tableau ci-après
donne les corrections apportées à la formule des APPROTS PAR LES PAROIS VITREES
1er facteur Lorsque le cadre des fenêtres est métallique, il faut multiplier les valeurs indiquées par le facteur F1 = 1,17
correctif pour tenir compte de l’apport du cadre très bon conducteur thermique. Dans le cas contraire, F1 = 1 (dans
(F1) les tables annexes, F1 = k1).
2ème facteur
correctif C’est le facteur F2 d'altitude et de nébulosité. Il est en général compris entre 0,9 et 1,2. Pour les grandes
villes africaines moyennement brumeuses ou poussiéreuses, on pourra prendre une valeur de F2 = 1,1.
(F2)
Lorsque le point de rosée est différent de 19,5°C (on prend quelquefois 20°C), il faut corriger la valeur du
3ème facteur
correctif flux de chaleur indiquée de F3 = 13% pour chaque tranche d’écart de température de rosée de 10°C. La
température de rosée est donnée par la connaissance de deux variables quelconques de l'air humide; par
(F3)
exemple, la température sèche et l’humidité relative.
4ème facteur
correctif Selon la nature de la vitre et sa protection anti-solaire, il faut corriger les valeurs du flux solaire par les
valeurs de F4 indiquées dans le tableau–6b (table CARRIER). Si les vitres ne sont pas teintées, F4 = 1.
(F4)
Les apports réels (sous-entendu à l’aire de la salle) par ensoleillement des vitrages sont inférieurs aux
5ème facteur apports effectifs en raison de l’inertie thermique du bâtiment. Le raisonnement à la base de cette différence
correctif est le même que celui fait dans le cas des apports calorifiques par l’éclairage. Elle est due au déphasage
(N) entre les apports instantanés et la chaleur réellement absorbée par l’air du milieu ambiant. La correction
est apportée par le facteur N (voir annexe-4).
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Systèmes de climatisation
( SUITE )
VITRAGE FACTEURS DE CORRECTION (F4)
* en teinte claire 0,30
Vitre peinte * en teinte moyenne jaune 0,40
* en teinte sombre 0,50
* marron 0,70
* rouge sombre 0,55
Vitre teintée * bleu de Prusse 0,60
(dans la masse ou à la * vert sombre 0,35
surface externe) * gris – vert 0,45
* opalescent clair 0,43
* opalescent moyen 0,40
hev (kcal/kg) : enthalpie provoquée par la vaporisation de l’eau. Elle peut être
évaluée par la formule approchée suivante : hev = 598,086+0,438xTa (avec Ta
en K) la température de l’ambiance dans laquelle se trouve le plan d’eau) ;
mev (kg/h/m2) : masse d’eau évaporée par heure et par unité de surface. Elle est
évaluée par la formule suivante :
mev = 1,35 10 4 1 .(PS – PV) = 1,35 10 4 1 1 PS
1,16 1,16
Dans cette formule;
* (en m/s) est la vitesse moyenne de l'air, en général négligeable ( 0 m/s) ;
* PS (en Pa) est la pression de vapeur saturante de l'eau à la température du local ;
* PV (en Pa) est la pression partielle de la vapeur d'eau dans l'air ;
* est l’humidité relative de l’air du local.
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Systèmes de climatisation
TECHNOLOGIE
DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE
1. ORGANES PRINCIPAUX
2. ORGANES ANNEXES
3. ORGANES DE REGULATION
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
1.1.Classification
— A circulation d’air naturel
A air
— A circulation d’air forcée
Condenseurs à chaleur — A immersion
sensible — A double tube et contre- courant
A eau
— A calandres (multitubulaires
horizontaux)
— A calandres (multitubulaires verticaux)
Condenseurs à chaleur Atmosphériques — A ruissellement simple
latente — A ruissellement et à contre-courant
A évaporation forcée — Condenseurs évaporatifs
1.2.Performances
Les condenseurs doivent posséder un coefficient de transmission de chaleur K le meilleur
possible, ceci afin de limiter les surfaces d'échange et les différences de température à
maintenir entre fluide frigorigène et milieu extérieur.
Médium de Coefficient K
Classification Type
condensation (W.m-2.K-1)
— Circulation naturelle 9 à 12
Air
— Circulation forcée 24 à 30
— Immersion 240 à 300
A chaleur sensible — Double tube et contre- 700 à 950
Eau courant
— Multitubulaires
(horizontaux) 700 à 1100
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Systèmes de climatisation
LES CONDENSEURS
4
3
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Systèmes de climatisation
7 8
9 10
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Systèmes de climatisation
P1= pincement sur l’air ; P2 = pincement sur l’eau ; a = différence entre as et h
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
1.6.Classification
Suivant les différents cas, la conception des évaporateurs sera la suivante :
— A serpentin
A immersion — A grilles
— Intensifs
A double tube et contre-
—
Evaporateurs refroidisseurs courant
de liquide A ruissellement —
— Horizontaux
Multitubulaire à calandres
— Verticaux
— A enveloppe
Spéciaux
— A tambour
— Tubes lisses
Circulation naturelle
Evaporateurs refroidisseurs — Tubes ailettés
de gaz — Tubes lisses
Circulation forcée
— Tubes ailettés
Fabrique de glace —
Evaporateurs congélateurs Accumulateurs de froid —
Plaques eutectiques —
1.7.Performances
Comme tout échangeur thermique, l'évaporateur doit posséder un bon coefficient K de
transmission de la chaleur, ceci pour limiter la surface d'échange (donc la taille de l'évaporateur) et la
différence de température entre fluide frigorigène et milieu à refroidir.
Nous donnons dans le tableau ci-après les valeurs du coefficient global de transmission de chaleur
K pour différents types d'évaporateurs.
Nature des
Types K (W/m2.K)
évaporateurs
70 à 95 (1)
— à serpentin
230 à 290 (2)
A immersion
— à grilles 400 à 470 (2)
— intensifs 580 (2)
Double tube et courant 580 à 820
Refroidisseurs de
A ruissellement 930 à 1400
liquide
460 à 700
— Horizontaux
Multitubulaires à calandres 930 à 1200
— Verticaux 820 à 1400
Plaques 35 (1)
— Eau ou saumure
eutectiques 95 (2)
— Tubes lisses 19 à 24
Circulation d’air naturelle — Tubes ailettés 7à9
Refroidisseurs de 6à8
— Plaques eutectiques
gaz
— Tubes lisses 35 à 47
Circulation d’air forcée
— Tubes ailettés 16 à 24
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Systèmes de climatisation
2. GIVRAGE ET DEGIVRAGE
L'air atmosphérique est un mélange de gaz et contient notamment de la vapeur d’eau. Les denrées
contiennent également de l'humidité. Cette vapeur, au contact des parois froides de l'évaporateur, va
devenir de la glace : c'est ce qu'on appelle du « givre».
La formation de givre diminue la quantité de froid produit à l'évaporateur et augmente le temps de
marche du compresseur. On est donc amené à enlever périodiquement cette glace. Cette opération
s'appelle « dégivrage ».
2.1. Givrage
La vapeur d'eau contenue dans l'air atmosphérique va se déposer (suivant le principe de la paroi
froide) sur les surfaces réfrigérantes dont la température (inférieure à la température de la chambre) est
dans la plupart des cas inférieure à 0°C. L'eau va donc se déposer sous forme de givre. Ce dépôt est
pratiquement illimité dans le temps, car l'eau venant se déposer sous forme de givre provient :
— de l'humidité de l'ambiance de la chambre froide,
— des entrées d'air extérieur humide (lors de l'ouverture de la chambre par exemple),
— de l'humidité contenue dans les denrées entreposées.
Le dépôt de givre sur la batterie de l'évaporateur aura pour conséquence une diminution du
coefficient de transmission K; il s'ensuivra donc :
— un abaissement de la température d'ébullition du fluide frigorigène, d'où diminution de la
production frigorifique et augmentation du temps de marche du compresseur,
— une augmentation du degré hygrométrique de l'air dans la chambre et donc une modification
défavorable des conditions de conservation des denrées entreposées.
Il conviendra donc de procéder périodiquement à un dégivrage de l'évaporateur.
2.2. Dégivrage
Nous distinguons les procédés externes dans lesquels la fusion du givre est obtenue à partir des
couches périphériques doit être totale, et les procédés internes dans lesquels la fusion du givre obtenue
à partir de la couche en contact avec les tubes de l'évaporateur, ne nécessitant pas une fusion totale du
givre (celui-ci se rompt faute de support sur les tubes).
Dans les procédés externes, on rencontre le dégivrage : manuel (grattage, brossage), par arrêt de
la machine et réchauffage naturel des évaporateurs, par arrêt de la machine et circulation
forcée d'air sur l'évaporateur (procédé identique à celui décrit précédemment, mais le dégivrage
est accéléré par circulation forcée d'air), par aspersion ou pulvérisation d'eau (procédé pouvant
être appliqué aux évaporateurs placés dans un compartiment étanche, il faut toutefois effectuer la
vidange de la rampe d'aspersion avant le redémarrage de la machine car risque de gel sinon), par
aspersion ou pulvérisation de saumure (même méthode que celle utilisant une aspersion d'eau; il
faut cependant surveiller la concentration de la saumure en sel car à chaque cycle de dégivrage, il
y a dilution de la saumure par l'eau provenant de la fusion du givre; les solutions adoptées sont
l'ajout périodique de sel (chlorure de calcium CaC12) et la reconcentration de la saumure par
ébullition), par air chaud extérieur (procédé applicable dans le cas de frigorifères extérieurs aux
chambres froides, par chauffage électrique de l'air circulant sur l'évaporateur, à l'arrêt de la
machine (lors du dégivrage, l'air circule en circuit fermé et est réchauffé par l'intermédiaire de
batteries électriques).
Dans les procédés internes, on rencontre le dégivrage par chauffage électrique de l’évaporateur
(la fusion du givre est obtenue par chauffage direct des ailettes de l’évaporateur à l'aide de cannes
chauffantes agrafées dans les ailettes ; ce procédé est utilisé dans les chambres froides négatives,
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Systèmes de climatisation
ne comportant pas de surface d’échange importante; le dégivrage est rapide et le procédé peut être
automatisé très facilement (déclenchement par horloge)) : [puissance électrique à installer :
Présistances (watt) = Puissance installation (fg/h), soit par exemple : Pinstallation =10 000 fg/h, Présistances
= 10 kW] ; par circulation de saumure chaude (frigorifère à saumure) (procédé rapide et
applicable sur les frigorifères à saumure; la saumure froide circulant dans le frigorifère est
remplacée par de la saumure chaude obtenue par chauffage dans un réservoir auxiliaire), par
injection de gaz chauds à l’évaporateur (procédé pouvant être mis en œuvre sur les évaporateurs
alimentés en détente directe), par inversion de cycle (ce procédé est le plus efficace de tous les
procédés de dégivrage par gaz chauds; il se caractérise par une inversion du fonctionnement de la
machine lors du dégivrage : l'évaporateur devient condenseur et le condenseur devient
évaporateur).
Détection du givre
La détection du givre peut être réalisée par mesures, soit sur le circuit du fluide frigorigène, soit
sur l'air à réfrigérer :
— Pressostat différentiel : mesure la perte de charge de l'air à travers l'évaporateur;
— Pressostat (ou thermostat) d’évaporateur : contrôle la pression (ou la température)
d’évaporation; en effet, par formation de givre, il y a diminution de la pression (et donc de la
température) du fluide frigorigène à l’évaporateur.
Enfin, le dégivrage peut être enclenché par horloge (dégivrage périodique systématique).
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Systèmes de climatisation
du compresseur, l’éliminateur de
VIBRATIONS
RECEIVER
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Systèmes de climatisation
Ces valeurs permettent de calculer la capacité d'un déshydrateur à utiliser dans un cas
bien défini.
Réponse :
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Systèmes de climatisation
D’ ASPIRATION
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Systèmes de climatisation
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Systèmes de climatisation
3. ORGANES DE REGULATION
Organe Schéma Rôle et Observations
Elle se monte sur la tuyauterie liquide (en amont du détendeur).
SOLENOÏDE
thermostatique)
(pressostatique,
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Systèmes de climatisation
ACL
Cd
Cp
Dx
Dy
Ev
EVL
EVM
HP/BP
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ACL
Cd
Cp
EVM
Hu
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Systèmes de climatisation
C o m p r e s s i o n b i - é t a g é e
Compresseur compound
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Systèmes de climatisation
1. ORGANIGRAMME DE MAINTENANCE
2. TRAVAIL DU CUIVRE
3. ETANCHEITE DU CIRCUIT (TIRAGE AU VIDE, RECHERCHE DE
FUITE)
4. CHARGE DE L’INSTALLATION EN FRIGORIGENE
5. CONDUITE DE L’INSTALLATION FRIGORIFIQUE
6. CONTRAT DE MAINTENANCE
7. PANNES ET DEPANNAGES
8. DIAGNOSTIC DE DEPANNAGE
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Systèmes de climatisation
o Cintrage
Panne frigorifique o Mandrinage
o Opération à faire de Travail du cuivre
o Evasement puis installation
façon lente
o Brasage
o Utilisation d’un poste
Vidange du circuit
de vidange
o Rejet à l’atmosphère
(non conseillé)
non
Fuite ?
2. TRAVAIL DU CUIVRE
Toutes les opérations (cintrage, mandrinage, évasement, brasage) ont pour but essentiel de
permettre le raccordement de tuyauteries tout en prenant en compte les accidents de parcours
(encombrement, passages étroits, etc.) : l’évasement conduit au raccordement de 2
tuyauteries à l’aide d’un écrou, le mandrinage consiste en l’assemblage de 2 tuyauteries de
même diamètre par brasage, le cintrage permet à la tuyauterie de changer de direction.
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Systèmes de climatisation
3. ETANCHEITE DU CIRCUIT
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Systèmes de climatisation
TIRAGE AU VIDE
L’opération de « tirage au vide » consiste à mettre l’installation sous vide pour chasser l’air et les
impuretés de natures diverses, et aussi pour se rendre compte du niveau d’étanchéité de l’installation.
Procéder de la façon suivante :
Brancher les raccords du manifold : ROUGE sur le côté HP de l’installation, BLEU sur le
côté BP et JAUNE ou BLANC sur la pompe à vide ;
S’assurer que tous les différents écrous moletés des raccords ont été bien serrés. Un serrage à
la main est suffisant ;
Ouvrir grandement les deux vannes du manifold et les différentes vannes sur l’installation,
pour permettre la communication de toutes les parties de l’installation avec la pompe à vide ;
Mettre la pompe à vide en route ;
Tirer l’installation au vide tout en observant le manomètre BP du manifold, jusqu’à ce que la
pression du vide soit suffisante (0 bar absolu de préférence, sinon au moins 40 mbar absolu) ;
Fermer les 2 vannes du manifold ;
Arrêter la pompe à vide.
DETECTION DE FUITE
L’opération de tirage au vide étant terminée, il faut s’assurer que l’installation est étanche avant de
procéder à la charge en frigorigène. Pour cela, on va s’atteler à la « détection de fuite ».
La détection de fuite se fait de la façon suivante :
Laisser l’installation sous vide et obserser la remontée de l’aiguille sur le manomètre BP du
manifold ;
Attendre 10 à 40 minutes, voire plus, selon la taille de l’installation ;
Si l’aiguille du manomètre n’a pas bougé pendant toute la période d’observation,
l’installation est dite étanche et est prête recevoir du frigorigène (voir le processus de charge
du circuit) ;
Une remontée de l’aiguille d’une à deux graduations sur le manomètre BP ne traduit pas
forcement l’existence de fuite. Cette remontée est normale et est la conséquence de la
vaporisation de l’eau contenue dans l’air résiduel après le tirage au vide, occasionnant une
augmentation légère de la pression ;
Une remontée de l’aiguille jusqu’au 0 du manomètre BP indique qu’il y a eu entrée d’air
extérieur, par conséquent l’installation n’est pas étanche. Il faut alors procéder à la
« recherche de fuite », c’est-à-dire à la recherche de l’endroit de l’installation qui n’est pas
étanche ; puis à sa réparation et encore au tirage au vide. Répéter cette opération jusqu’à ce
que l’installation soit étanche.
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Systèmes de climatisation
RECHERCHE DE FUITE
Purger l’embase du raccord (jaune ou blanc) côté manifold, pour chasser l’air résiduel ;
Ouvrir la vanne BP pour laisser introduire du fluide dans l’installation (à l’état gazeux)
jusqu’à une pression suffisante (supérieure ou égale à 2 bars) pour faciliter la recherche
de fuite ;
Ces moyens, quoique courants pour la recherche de fuite sur une installation
frigorifique, ne sont pas les seuls utilisés.
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Systèmes de climatisation
La charge de l’installation se fait après s’être assuré que l’installation est étanche. La procédure est
la suivante :
L’installation étant encore sous vide, débrancher le raccord jaune (ou blanc) du manifold et le
brancher sur la bouteille de frigorigène. S’assurer de la position à tenir la bouteille selon la nature
de la charge : gaz ou liquide ;
Ouvrir le robinet de la bouteille de frigorigène ;
Purger l’embase du raccord (jaune ou blanc) côté manifold, pour chasser l’air résiduel ;
Ouvrir légèrement la vanne BP (si la charge se fait en BP gazeuse) ou la vanne HP (si la charge se
fait en HP liquide) pour introduire du frigorigène dans l’installation afin de « décoller » les
clapets (s’ils existent). En cas de charge en liquide, l’emploi d’un cylindre de charge est nécessaire
pour relever la pression pour qu’elle soit supérieure à la pression régnant au côté HP de
l’installation ;
Mettre l’installation en route et compléter la charge jusqu’aux conditions de fonctionnement
normales, indiquées par les « indices de charge complète » ;
Fermer toutes les vannes, laisser l’installation fonctionner pendant quelques instants et s’assurer
que les conditions souhaitées sont obtenues. Sinon, compléter la charge ;
Si les conditions souhaitées sont atteintes, débrancher alors tous les raccords.
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Systèmes de climatisation
Les fluides frigorigènes couramment utilisés (R12, R22, R502) déterminent les
graduations des températures sur les manomètres des manifolds. Le problème
d’environnement que causent ces anciens fluides a entraîné la fabrication de nouveaux
manomètres, respectivement aux R134a, R404A et R507. D’autres manomètres avec d’autres
graduations peuvent être rencontrés. Des règles frigorifiques sont également disponibles pour
la lecture des pressions et températures.
Sur les manomètres BP, il est généralement prévu une graduation pour assurer la
lecture pendant le tirage au vide.
VIDANGE DU CIRCUIT
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3
2 4
1
7 9 10
6 8
11
10
11
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Entretiens courants
Eléments concernés Opérations à effectuer Fréquence
Filtres, grilles de
Nettoyage par lavage ou aspiration, remplacement dès que 15 jours à 2 mois selon
protection et carter
nécessaire l’encrassement
extérieur
6 mois et moins selon
Condenseur Nettoyage par soufflage ou lavage
l’encrassement
Connections
Dépoussiérage, resserrage 6 mois à 1 an
électriques
Eau de condensats Nettoyage et vérification de l’écoulement En même temps que les filtres
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Systèmes de climatisation
6. CONTRAT DE MAINTENANCE
7. PANNES ET DEPANNAGES
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Systèmes de climatisation
Dysfonctionnements et causes
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Systèmes de climatisation
8. DIAGNOSTIC DE DEPANNAGE
Relevés types
Les manomètres installés sur les côtés BP et HP permettent de mesurer respectivement les pressions
BP et HP et d’obtenir par correspondance les températures d’évaporation et de condensation.
Les autres températures sont obtenues à l’aide d’appareils de mesures appropriés :
thermomètres directement installés sur le circuit, thermomètre à sonde de contact, d’ambiance ou de
liquide (si les fluides frigoporteur et caloporteur sont du liquide).
Les valeurs des températures ainsi obtenues permettent, par interprétation, de dégager les
problèmes posés sur l’installation afin de proposer des solutions.
Valeurs de référence
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Systèmes de climatisation
Mesure du sous-refroidissement
Mesure de la surchauffe
La mesure de la surchauffe et du
sous-refroidissement s’opère de la
façon suivante :
Lire sur les manomètres BP et HP,
respectivement les températures
d’évaporation (0) et de
condensation (k);
Mesurer, à l’aide de thermomètres
(de contact ou installés sur le
circuit aux endroits appropriés),
les températures sortie évaporateur
(se) et sortie condenseur (sc) ;
Faire la différence entre les
valeurs lues et mesurées à chaque
échangeur. Les écarts positifs
obtenus donnent la surchauffe et le
sous-refroidissement.
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77
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Réponses
Panne 1
Panne 2
Panne 3
Panne 4
Panne 5
Panne 6
Panne 7
Panne 8
Panne 9
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reFerenCes BiBlioGrAPHiQUes
1. P. J. RAPIN & P. JACQUARD - «Installations frigorifiques» - Tome 1 - PYC Edition.
1996
2. P. J. RAPIN & P. JACQUARD - « Formulaire de Froid » - DUNOD - 10ème édition.
1996.
3 J. BERNIER - «La pompe de chaleur - Mode d'emploi» - Tome 1 - De la théorie à la
pratique - PYC Edition.
4. M. DUMINIL - «Critères objectifs de choix d'un frigorigène» - Revue Pratique du Froid
n0 808- Décembre 94- pp. 18-24.
6 Documents APAVE
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