Niger Guide Aep
Niger Guide Aep
Niger Guide Aep
-----------------------------
MINISTERE DE L’EAU, DE L’ENVIRONNEMENT
ET DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION
---------------------------------------
SECRETARIAT GENERAL
-------------------------------
EDITION 2010
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
CHAPITRE I :GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU RURAL
.............................................................................................................................................................................. 10
1.4 LE RAPPEL DES DIFFERENTS MODES DE GESTION DES SERVICES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE 19
Page 2 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
2.3.4 Participation des populations bénéficiaires à la réalisation et/ou à la réhabilitation des ouvrages 34
CHAPITRE III : GESTION ET EXPLOITATION DES MINI-AEP, POSTES D’EAU AUTONOMES ET STATIONS
DE POMPAGE PASTORALES ............................................................................................................................ 36
Page 3 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
3.6.3 Le suivi des systèmes en gestion communautaire par les SAC/SPE .................................................. 55
4.1 GENERALITES SUR LES DISPOSITIONS SUR LES DISPOSITIONS TRANSITOIRES EN MATIERE DE GESTION
ET D’EXPLOITATION AVANT TRANSFERT DE LA COMPETENCE « ALIMENTATION EN EAU POTABLE » .............. 58
4.1.1 Gestion déléguée de type « Association des usagers de l’eau (AUE)-Délégataire ».......................... 58
Page 4 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 5 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Sigles et Acronymes
AEP Alimentation en Eau Potable
APD Avant Projet Détaillé
APS Avant Projet Sommaire
AUE Association des Usagers de l’Eau
AUSPE Association des Usagers du Service Public de l’Eau
ARM Autorité de Régulation Multisectorielle
ARMP Autorité de Régulation des marchés Publics
CGPE Comité de Gestion de Point d’Eau
DDH Direction Départementale de l’Hydraulique
DRH Direction Régionale de l’Hydraulique
Forage équipé de moyen d’exhaure (humain, éolien,
FE solaire)
FPMH Forage équipé de Pompe à Motricité Humaine
Mini-AEP Adduction d’Eau Potable
NIGELEC Société Nigérienne d’Electricité
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
PC Puits Cimenté moderne
PD Part Délégataire de la redevance
PDC Plan de Développement Communal
PEA Poste d’Eau Autonome
PEM Point d’Eau Moderne
PMO Part Maître d’Ouvrage de la redevance
PNAEPA Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable
et Assainissement
PPTE Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés
PTF Partenaire Technique et Financier
SAC/SPE Structure d’Appui Conseil du Service Public de l’Eau
SDR Stratégie du Développement Rural
SPE Service Public de l’Eau
SPP Station de Pompage Pastorale
Stratégie de Développement accélérée de Réduction de
SDRP la Pauvreté
Page 6 sur 76
Introduction
Le présent guide s’applique aux services d’alimentation en eau potable du périmètre non
concédé, transférable aux collectivités territoriales.
Le champ d’application de ce guide couvre en effet, les systèmes sommaires notamment les
mini AEP, les postes d’eau autonomes et les stations de pompage pastorales. Les puits
cimentés et les forages équipés de pompe à motricité humaine restent du domaine du guide
national d’animation des programmes d’hydraulique villageoise. Toutefois, certaines
dispositions de ce guide notamment celles relatives aux aspects d’organisation, de contrôle
du service public de l’eau et de la maîtrise d’ouvrage s’appliquent à ces types d’ouvrages
bien qu’ils relèvent de la démarche telle que décrite dans le guide national d’animation des
programmes d’hydraulique villageoise.
Ne sont donc pas pris en compte dans le cadre de ce guide, les ouvrages, installations et
équipements relevant du périmètre concédé dont l’organisation et le contrôle sont définis
par la Loi N°2000-12 du 14 août 2000 portant réorganisation de l’activité de production, de
transport et de distribution de l’eau dans le sous-secteur de l’hydraulique urbaine et créant la
Société de Patrimoine des Eaux du Niger et la Loi N°2005-31 du 1er décembre 2005 modifiant
l’Ordonnance N°99-044 du 26 octobre 1999, portant création, organisation et
fonctionnement d’une Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM).
Ce guide des services d’alimentation en eau potable est élaboré pour définir et clarifier les
missions et fonctions, les responsabilités et rôles, les tâches et les relations, des acteurs
impliqués dans la construction, la gestion, le suivi et le contrôle des infrastructures
d’alimentation en eau potable en prenant en compte les orientations nationales en matière
de décentralisation et de déconcentration.
Sa mise en œuvre permettra, sans nul doute, une amélioration des performances des acteurs
concernés d’une part, et une meilleure pérennisation du service public de l’eau au profit des
usagers d’autre part.
Le guide des services d’alimentation en eau potable est un outil en particulier destiné aux
Maîtres d’Ouvrages et partenaires techniques (structure de coordination de projets, ONG et
bureaux d’études).
Son élaboration a été conforme aux principes d’un processus participatif comprenant les
étapes suivantes :
• La réalisation d’un état des lieux de la gestion, de l’exploitation et du suivi des
systèmes d’alimentation en eau potable ;
• La restitution des résultats de l’état des lieux à travers des ateliers régionaux qui ont
servi de cadre pour la sensibilisation des acteurs locaux ;
• L’atelier national de validation de l’état des lieux qui a servi aussi à identifier les
orientations en matière d’organisation, de gestion, de suivi et de contrôle ;
• La rédaction du guide suivie de sa présentation à travers des ateliers régionaux du
service public de l’eau pour recueillir les préoccupations et propositions
d’amendement des acteurs locaux ;
• L’enrichissement du projet de guide à travers un atelier national.
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le Chapitre 1 présente les généralités relatives aux systèmes d’alimentation en eau potable
en milieu rural. Ce chapitre rappelle les définitions des termes usuels utilisés dans le guide, les
caractéristiques fondamentales du sous secteur notamment les principaux défis à relever
pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la stratégie sectorielle, les
investissements réalisés. Il décrit aussi le processus de réalisation d’un projet d’AEP et rappelle
les différents modes de gestion applicables aux systèmes d’Alimentation en eau potable.
Les chapitres 3 et 4 ne concernent donc pas les infrastructures de type puits cimentés
modernes, forages équipés de moyen d’exhaure (humain, éolien, solaire) et forage artésien
gérés par des comités de gestion de points d’eau. Le guide national d’animation élaboré en
1992 reste le document de référence pour l’organisation de la maintenance et de la gestion
de ce type d’infrastructure.
Le Chapitre 5 présente les modalités du suivi des services d’alimentation en eau potable par
les Communes avec l’appui d’un prestataire privé (Structure d’Appui Conseil du Service
Public de l’Eau). Il précise par ailleurs les modalités du contrôle exercé par les Communes
d’une part et l’Etat d’autre part.
Afin de faciliter la mise en œuvre de ce Guide, des outils pratiques ont été élaborés. Ils sont
relatifs à :
Page 8 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les modèles de fiches de gestion et d’exploitation pour les systèmes de type mini-AEP,
poste d’eau autonome, et station de pompage pastorale.
o A. Fiche d’intervention
o B. Fiche de relevé des points de desserte
o C. Fiche de relevé de la station de pompage
o D. Fiche mensuel des dépenses
o E. Tableau de bord de gestion (compte d’exploitation)
o F. Tableau d’entretien et de maintenance d’un générateur
Les outils réglementaires suivant sont adoptés par arrêté du ministère en charge de
l’hydraulique :
Mise en place des Associations des Usagers du Service Public de l’Eau (AUSPE) :
o Modèle de statuts
o Modèle de règlement intérieur
o Modèle de Procès Verbal de mise en place
o Modèle de décision d’exercer
Mise en place d’une délégation de type affermage des systèmes d’AEP de type
mini-AEP, PEA et SPP : Modèle de DAO y compris projet de contrat
Page 9 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 10 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les termes suivants utilisés dans le présent document sont définis tel que ci-après :
Affermage : Mode de gestion d’un service public dans le cadre duquel l’Autorité
délégante finance elle-même l’établissement du service, mais en confie la gestion à
un délégataire. Celui-ci se rémunère directement auprès de l'usager et exploite le
service à ses risques et périls.
Association des usagers du service public de l’eau (AUSPE) ; Structure créée pour
représenter et défendre les intérêts des usagers du service public de l’eau selon le
modèle d’organisation proposé par le présent guide pour les systèmes de type mini-
AEP, poste d’eau autonome et station de pompage pastorale.
Association des usagers de l’eau (AUE) : Structure mise en place, avant l’élaboration
du présent guide, dans le cadre de la construction et de la gestion de systèmes de
type mini-AEP, poste d’eau autonome et station de pompage pastorale qui signe un
contrat de délégation de service de type affermage avec un délégataire.
Collectivité territoriale : Les Régions, les Départements, les Communes sont érigés en
collectivité territoriale. La collectivité territoriale est un groupement humain,
géographiquement localisé sur une portion du territoire national disposant du pouvoir
de s’administrer par les autorités élues. Elle jouit de la personnalité morale et de
l’autonomie financière.
Concession de service public : Le mode de gestion d’un service public dans le cadre
duquel le délégataire réalise à ses frais les investissements nécessaires à
l’établissement du service et en assure la gestion. Celui-ci se rémunère directement
auprès de l'usager et exploite le service à ses risques et périls.
Page 11 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Gestion communautaire : Mode de gestion d’un service public dans le cadre duquel
la collectivité publique confie la gestion relevant de sa compétence à une structure
communautaire.
Maître d’ouvrage1 : La personne morale de droit public ou privé qui est propriétaire
final de l’ouvrage ou de l’équipement technique objet du marché.
Redevance pour service rendu : Somme demandée à des usagers en vue de couvrir
les charges d'un service public déterminé ou les frais d'établissement et d'entretien
d'un ouvrage public qui trouve sa contrepartie directe dans les prestations fournies
par le service ou dans l'utilisation de l'ouvrage. Il y a corrélation entre le montant de la
redevance et le coût réel du service rendu.
1
Il faut relever que ces 2 termes sont aussi utilisés pour désigner tout autre chose dans le
cadre de la mise en œuvre des programmes de la SDR ; le responsable de la coordination
des activités, et du suivi évaluation d’un programme et le responsable de la coordination
des opérateurs qui interviennent dans la mise en œuvre des actions prévues pour l’atteinte
d’un objectif spécifique sont respectivement appelés « Maître d’ouvrage » de ce
Programme et « Maître d’œuvre » de l’objectif spécifique concerné (Cf. §1.2.2).
Page 12 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’évaluation des tendances entre 2001 et 2008 montre que des efforts supplémentaires sont
nécessaires pour atteindre l’objectif national conformément aux Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD). Pour se faire, six défis majeurs ont été identifiés et sont à relever.
Ce sont :
• Disposer de données de base fiables pour la planification et le suivi-évaluation ;
• Redéfinir le rôle des acteurs pour réussir la déconcentration et la décentralisation ;
• Renforcer la prise en compte de l’hygiène et de l’assainissement ;
• Mobiliser des nouveaux financements pour assurer l’adéquation des ressources et des
résultats OMD ;
• Réduire les disparités régionales en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement ;
• Garantir la durabilité des services.
Page 13 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Durant les huit (8) dernières années (2001-2008), 99 milliards de francs CFA ont été investis
permettant de porter le taux de couverture des besoins de 54,21% à 62,19%.
Les ressources financières allouées au secteur durant les 8 dernières années se repartissent
comme suit :
• Aides Non Remboursables (ANR) : 64,86% ;
• Emprunt : 19,15% ;
• Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) : 8,31% ;
• Trésor public : 7,68%.
A cela, il faut ajouter les infrastructures financées par les ONG et associations, difficilement
quantifiables. On estime à 10% leur contribution à la réalisation de nouveaux Points d’Eau
Modernes (PEM).
Le parc des mini-AEP, Postes d’Eau Autonomes (PEA) et de Stations de Pompage Pastorales
(SPP), au 31 Juillet 2009, est constitué de 625 systèmes dont 78% de mini-AEP, 12% de PEA et
10% de SPP.
L’état des lieux réalisé au cours du premier semestre 2009 sur 200 sites a montré que le parc
est fonctionnel à 84% et que la grande majorité des systèmes répond aux besoins, même si
20% d’entre eux manquent de capacité de stockage et 7% ont une production insuffisante.
Avec les programmes en cours de réalisation, le parc atteindra 850 unités d’ici la fin de 2010.
Les infrastructures de type puits cimentés modernes(PC), forages équipés (FE) de moyen
d’exhaure et forages artésiens sont estimées à environ 24 000 Points d’Eau Moderne au 31
Décembre 2008. Ils sont gérés en régie communautaire par des comités de gestion de points
d’eau (CGPE).
Page 14 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Ces plans sont élaborés en concertation avec les Services déconcentrés de l’Etat qui
valident les choix techniques proposés en fonction du contexte hydrogéologique, des
critères d’attribution des ouvrages et des politiques et stratégies du Gouvernement. Au
besoin, la Commune peut mandater un Bureau d’Etudes pour l’assister dans l’élaboration du
PDC.
Dans le cas des projets financés par l’Etat ou par les PTF, les PDC servent à faciliter les
arbitrages entre Communes pour allouer les financements disponibles.
La conception d’un projet nécessite de réaliser une étude de faisabilité, qui est mise en
œuvre pour confirmer et préciser les choix pré-établis, notamment les caractéristiques des
ouvrages, en fonction des conditions locales. La réalisation de cette étude technique exige
des compétences spécifiques.
Page 15 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les Communes ne disposant pas toujours des compétences adéquates pour effectuer ce
type d’étude, elles peuvent avoir recours soit à l’assistance du service déconcentré du
Ministère de l’Hydraulique, soit recruter un prestataire privé (Bureaux d’Etudes, ONG). De
même l’Etat ou un PTF peut confier tout ou partie de ces études à un prestataire privé.
Dans le cas ou les études sont réalisées par un prestataire privé, le service technique de
l’hydraulique appuie la Commune pour la sélection du prestataire et l’élaboration du cahier
de charges.
• Etudes Hydrogéologiques :
o Caractérisation des conditions hydrogéologiques locales (niveaux des
aquifères, niveaux statiques, qualité de l’eau, etc) ;
o Estimation des débits exploitables.
Pour l’implantation d’un nouvel ouvrage de captage, les études hydrogéologiques peuvent
être complétées, notamment dans les zones de socle ou lorsque les ressources en eau de la
zone peuvent être de mauvaise qualité, par des prospections géophysiques.
1.3.2.2 Information
1.3.2.3 Dimensionnement
L’avant-projet sommaire (APS) permet de proposer sur la base des résultats de l’étude de
faisabilité, les options et variantes techniques possibles. Il s’agit du type de générateur
(thermique ou solaire), du type de réservoir (acier inox, béton ou polyester renforcé de fibre
de verre), du type de canalisations, etc. Les avantages et inconvénients de chacune des
options et variantes sont mis en exergue et une analyse financière (coûts estimatifs des
travaux, comptes d’exploitation prévisionnels, prix de l’eau) est faite.
Page 16 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’APS précise les hypothèses qui ont conduit au choix technique en tenant compte
notamment de la taille de population à desservir, du type d’énergie et des coûts d’utilisation
(investissement, maintenance et exploitation, renouvellement) :
Page 17 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’APS va permettre au Maître d’Ouvrage de valider son choix d’équipements sur les
différentes options techniques proposées. Le concepteur du projet doit clairement présenter
et expliquer au Maître d’Ouvrage les avantages et inconvénients de chaque option en
s’appuyant sur les spécifications des constructeurs adaptées au contexte local. C’est aussi à
ce stade que le Maître d’ouvrage arrête son choix en matière de mode de gestion.
L’avant-projet détaillé (APD) a pour objectif de définir les caractéristiques précises de tous les
équipements du système et de décrire le mode de réalisation des ouvrages. L’APD
débouche sur la constitution du Dossier d’Appel d’Offres (DAO). Il est approuvé par le Maître
d’ouvrage.
Le DAO est établi selon les dossiers-types de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics
(ARMP), qui précise entre autres les conditions de l’appel d’offres, les critères d’éligibilité et
les critères d’évaluation des offres (notes techniques et financières).
Le choix des entreprises est fait sur la base d’appel d’offres organisé par le Maître d’Ouvrage
avec l’appui technique du service déconcentré du Ministère de l’Hydraulique.
Les travaux sont réalisés dans les règles de l’art conformément aux clauses contractuelles.
Un prestataire privé (Bureau d’Etudes) est généralement mandaté (par mise en concurrence
et appel d’offres) par le Maître d’Ouvrage pour assurer la supervision, le suivi, le contrôle et la
coordination de l’exécution des travaux confiés aux entreprises.
Dans le cadre des investissements de l’Etat, cette fonction de maîtrise d’œuvre est
généralement exercée par les services déconcentrés du Ministère de l’Hydraulique.
Lorsque la totalité des travaux est terminée, une réception provisoire des travaux est
organisée par le Maître d’Ouvrage en présence de l’entreprise, du bureau d’études, du
service déconcentré du ministère de l’Hydraulique et des communautés. En cas de défauts,
non-conformités ou travaux incomplètement exécutés, l'entreprise est tenue d'effectuer les
corrections appropriées. La date de réception provisoire servira de départ pour le délai de
garantie qui est en général de 1 année.
Les activités d’ingénierie sociales précèdent les travaux, les accompagnent et se poursuivent
après les travaux. Lors de la phase de réalisation, ces activités se concentrent sur les objectifs
suivants :
• Accompagner les usagers et les structures locales en termes d’information,
d’éducation et de formation aux principes du Service Public de l’Eau ;
• Assistance au Maître d’Ouvrage pour la mise en place du service public de l’eau et
la mise en œuvre de la délégation de gestion à un délégataire (information et
sensibilisation, recrutement) ;
• Promouvoir la consommation d’eau potable, des pratiques saines d’hygiène et
d’assainissement, tout en préparant des acteurs locaux à cette tâche pour relayer le
projet ;
Page 18 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Ces activités sont généralement confiées à des prestataires privés (Bureaux d’Etudes, ONG).
Elles pourront également être mises en œuvre par des futurs services communaux de l’eau et
de l’assainissement.
1.4 LE RAPPEL DES DIFFERENTS MODES DE GESTION DES SERVICES D’ALIMENTATION EN EAU
POTABLE
En dehors de la régie directe, le Maître d’Ouvrage peut déléguer la gestion du service public
de l’eau. La délégation de gestion du service public comporte principalement 2 formes :
l’affermage et la concession. Aussi, on définit en général 5 modes de gestion que l’on peut
représenter selon le schéma ci-après :
Concession
Affermage
Gérance
Tableau 4 : Les principes pour chaque mode de gestion d’un Service Public de l’Eau
Page 19 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
transféré.
Régie intéressée Correspond à une situation intermédiaire avec des risques partagés entre
le maître d’ouvrage et la régie :
- La responsabilité de l’exploitation est transférée, mais pas le risque
commercial. Le maître d’ouvrage confie la gestion à une entreprise qui
est chargée d'exploiter le service en échange d'une rémunération établie
contractuellement. Cette rémunération comporte une partie variable en
fonction des résultats de l’exploitation (rendements, recouvrement etc.).
- Le financement des installations n’est pas transféré. Le renouvellement
des équipements et les extensions sont à la charge de la régie
conformément au cahier des charges.
Affermage Correspond au premier niveau de délégation de service public :
- La responsabilité de l’exploitation et le risque commercial sont transférés.
Le maître d’ouvrage confie la gestion à une entreprise qui est chargée
d'exploiter le service à ses risques et périls. Elle est rémunérée directement
sur les recettes qu’elle perçoit auprès des usagers selon un tarif défini
contractuellement.
- Le financement des installations n’est pas transféré. Le renouvellement
des équipements et les extensions peuvent être à la charge du
délégataire conformément au cahier des charges. Pour sécuriser les
provisions pour couvrir ce risque, un Fonds de Renouvellement et
d’Extension (FRE) peut aussi être constitué et son utilisation est alors
contrôlée par l’autorité délégante.
Concession Correspond au deuxième niveau de délégation :
- Comme pour l’affermage, la responsabilité de l’exploitation et le risque
commercial sont transférés. le maître d’ouvrage confie à une entreprise
qui est chargée d'exploiter le service à ses risques et périls. Elle est
rémunérée directement sur les recettes qu’elle perçoit auprès des usagers
selon un tarif défini contractuellement.
- Le financement dans son intégralité est transféré au délégataire qui
assure le financement des investissements et le renouvellement
conformément au cahier des charges.
Comme indiqué au Chapitre 1.4, pour les systèmes de type mini-AEP, PEA et SPP au Niger, la
gestion communautaire ou régie directe représentent encore, au 31 juillet 2009, 55% contre
43% pour la délégation de gestion de service public de type affermage. Cette tendance
devrait s’inverser à partir de 2010 avec la mise en service attendue de plus de 200 systèmes
qui feront l’objet d’une délégation de service public de type affermage.
La concession est le mode de gestion généralement appliqué en milieu urbain. On note que
le Niger a opté pour une solution mixte avec la création d’une société d’Etat de patrimoine
(la Société de Patrimoine des Eaux du Niger/SPEN) qui est titulaire d’un contrat de concession
et qui délègue, à une société de droit de privé (Société d’Exploitation des Eaux du Niger
/SEEN), l’exploitation et le financement partiel du service selon un contrat de type
affermage.
Quelque soit le mode de gestion, l’exploitant peut contractualiser certaines prestations (par
exemple : contrat de maintenance d’équipements spécifiques).
Page 20 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 21 sur 76
2.1 LE CADRE INSTITUTIONNEL ET LEGISLATIF
Depuis 2007, le Ministère de l’Hydraulique a engagé un processus de révision des textes
portant régime de l’eau avec l’élaboration d’un Projet de Code de l’Eau qui sera adopté au
cours de l’année 2010.
Le Code de l’Eau une fois adopté, constituera le cadre de référence pour la règlementation
du service public de l’eau. Il précise en son :
Article 1 : La présente loi porte code de l’eau au Niger. Elle détermine les modalités de gestion des ressources en
eau sur toute l'étendue du Territoire de la République du Niger et précise les conditions relatives à l’organisation de
l’approvisionnement en eau des populations et du cheptel.
Le service public de l’eau est structuré autour des principes que sont:
• Le contrôle et la régulation ;
• La Maîtrise d’Ouvrage comprenant : la fonction de gestion et celle de suivi technique
et financier ;
• Et la représentation des usagers.
Dans le cadre du transfert de compétences, l’exercice de la tutelle est assuré par le Ministère
en charge de la décentralisation.
La Maîtrise d’Ouvrage
Loi N°2002-013 du 11 juin 2002 (section VI, sous-section 3, article 70) : « la Commune assure la
construction, l'aménagement et l'entretien des fontaines et puits publics. Elle participe à la
production et/ou à la distribution d'eau potable ».
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Article 61 : Afin de garantir l’exercice du droit à l’eau reconnu à chaque citoyen conformément à l’article 4 de la
présente loi, l’Etat et les Collectivités Territoriales sont chargés, dans le cadre de leurs compétences générales
respectives, de l’organisation et du fonctionnement du service public d’approvisionnement en eau. Ces services
peuvent être aussi destinés à l’approvisionnement en eau du cheptel.
Article 62 : L’approvisionnement en eau des populations et du cheptel et des périmètres est subdivisé en deux (2)
domaine : le domaine de l’hydraulique urbaine et le domaine de l’hydraulique rurale.
Article 63 : La répartition des compétences entre l’Etat et les Collectivités Territoriales s’opère par blocs et selon le
principe de subsidiarité.
Les domaines de compétence transférés par l’Etat aux Collectivités Territoriales sont déterminés par la loi.
Article 64 : Le transfert de compétences est constaté par un décret de dévolution pris en Conseil des Ministres au
vu d’un inventaire sanctionné par un procès-verbal établi contradictoirement entre les représentants de l’Etat et
ceux des organes exécutifs des Collectivités Territoriales.
Article 65 : Les Collectivités Territoriales peuvent s’associer entre elles pour l’exercice de compétences d’intérêt
commun, dans le respect des dispositions des lois et règlements en vigueur.
Les modalités d’association sont précisées par voie réglementaire.
Article 66 : Les modalités d’organisation et de gestion du service public d’approvisionnement en eau peuvent être
différentes selon qu’il s’agisse du domaine de l’hydraulique urbaine et du domaine de l’hydraulique rurale.
Ces dispositions sont définies par voie réglementaire.
Dans le cadre de l’organisation et du fonctionnement du SPE, les fonctions assurées par l’Etat
et les Communes se répartissent de la façon suivante :
Etat Communes
Article 67 : Le service public d’approvisionnement en eau est géré soit en régie par la Collectivité Territoriale de
ressort, ou dans le cadre d’un contrat de délégation de service public ou d’une convention de gestion passée avec
les populations bénéficiaires.
Les conditions de gestion en régie, de passation des contrats de délégation de services publics et les outils de mise
en œuvre y afférents, et les conventions de gestions sont définis par voie réglementaire.
Les modalités d’organisation des bénéficiaires pour la gestion d’un service public d’approvisionnement en eau sont
définies par voie réglementaire.
Pour ce qui concerne la gestion des systèmes de type mini-AEP, PEA et SPP, l’Etat a orienté
son choix vers la délégation de service public de type affermage (Cf. Chapitre 3). Dans ce
contexte, les Communes sont incitées à déléguer l’exploitation du SPE à un délégataire privé.
Page 23 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
La mise en œuvre des autres modes de gestion sera étudiée au cas par cas et mis en œuvre
par voie réglementaire
Article 68 : Les modalités d’organisation des populations bénéficiaires pour la représentation des usagers, la
promotion de l’intérêt commun en rapport avec la gestion du service sont définies par voie réglementaire.
Le présent guide établie les Associations des Usagers du Service Public de l’Eau (AUSPE) dont
les modèles de statut, de règlement intérieur, le procès verbal de mise en place et le modèle
de décision autorisant à exercer ont été développé dans le cadre du présent guide).
Il ne peut exister qu’une seul association par site y compris pour les sites multi-villages. A titre
d’exemple pour les mini-AEP, la représentation des usagers pourra s’opérer selon les principes
suivants :
• Chaque borne fontaine pourra désigner des délégués au nombre de quatre (4) dont
50% des femmes dans le but de renforcer le genre et impliquer d’avantage les
femmes ;
• En cas de branchements, les groupements pourront être constitués par lot de 20
branchements.
Le suivi du SPE
Page 24 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 25 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 26 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’organisation du SPE pour les systèmes de type mini-AEP, PEA et SPP est présentée dans
le schéma ci-après:
Schéma 2 : Organisation du service public de l’eau pour les systèmes de type mini-AEP,
PEA, SPP
SAC/SPE
COMMUNE
Transfert
DÉLÉGATION DE d’information APPUI CONSEIL
Transfert GESTION
d’information
DELEGATAIRE
DÉFENSES DES
INTÉRÊTS DES GESTION ET
USAGERS EXPLOITATION
Transfert
d’information
LEGENDE :
ACTEUR
SYSTEME
MISSION
PAIEMENT DU
SPE
Flux d’information
Page 27 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les acteurs du SPE sont liés par des relations contractuelles selon le schéma ci-après:
Etat
(Ministère en charge de
l’Hydraulique et Ministère en
charge de la décentralisation)
Transfert de compétence
SAC/SPE Contrat de
Commune Contrat
(Appui conseil) prestation
(Maîtrise Délégataire
intellectuelle d’affermage
d’ouvrage)
Agrément
Reconnaissance officielle
AUSPE
(Représentation Usagers)
Page 28 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’organisation du SPE pour les systèmes de type PC, FE et forage artésien est présentée
dans le schéma ci-après:
Schéma 4 : Organisation du service public de l’eau pour les systèmes de type PC, FE et
forage artésien
COMMUNE
Transfert
DÉLÉGATION DE d’information
GESTION
GESTION ET
EXPLOITATION
Transfert
Service d’information
Public de
l’Eau
SYSTEME LEGENDE :
ACTEUR
PAIEMENT DU
SPE
MISSION
USAGERS
Flux d’information
Page 29 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les acteurs du SPE sont liés par des relations contractuelles selon le schéma ci-après:
Etat
(Ministère en charge de
l’Hydraulique et Ministère en
charge de la décentralisation)
Transfert de compétence
Commune
(Maîtrise
d’ouvrage)
Convention de gestion
Page 30 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Article 69 : Les populations qui bénéficient de l’accès à un service public d’alimentation en eau, dont les
infrastructures et/ou installations ont été initiées par l’Etat, la Collectivité Territoriale de ressort ou réalisées à la
suite d'une initiative extérieure ou avec une assistance publique étrangère, contribuent au financement des
frais engendrés pour l’installation dudit service.
Cette participation initiale des populations bénéficiaires des infrastructures peut concerner aussi bien la
réalisation des travaux neufs que la réhabilitation d’ouvrages hydrauliques publics existants.
La détermination de la participation des populations bénéficiaires de la réalisation et/ou à la réhabilitation des
ouvrages ou installations et ses modalités de recouvrement sont fixées par voie réglementaire.
Les modalités visées au présent article peuvent être différentes selon qu’il s’agisse du domaine de l’hydraulique
urbaine et du domaine de l’hydraulique rurale.
Article 70 : Toute utilisation de l’eau est assujettie au paiement d’une redevance pour service rendu calculée
sur la base du volume d’eau mobilisé, afin de couvrir les coûts liés au fonctionnement du service selon le
principe «utilisateur-payeur».
Les principes de recouvrement des coûts et les principes tarifaires pour la détermination et la fixation de la
redevance pour service rendu due au titre de l’utilisation de l’eau sont fixés par voies réglementaires.
Les modalités visées au présent article peuvent être différentes selon qu’il s’agisse du domaine de l’hydraulique
urbaine et du domaine de l’hydraulique rurale.
Article 71 : Les dispositions des articles 69 et 70 s’appliquent à tout usager d’un service public de l’eau.
Toutes les recettes perçues au titre du service d’approvisionnement en eau doivent être entièrement affectées
au service de l’eau.
Le principe du recouvrement total des coûts par les seuls tarifs n’est pas envisageable en
milieu rural. Le développement de l’approvisionnement en eau passe par une
combinaison de différentes sources de financement que l’on peut présenter selon le
principe des 3 Ts à savoir les Tarifs, les Taxes (nationales ou locales) et les Transferts (aide
au développement : prêts et subventions et les prêts auprès des banques commerciales
éventuellement).
Une fois identifiée la part des coûts recouvrés par les tarifs, il s’agit que les Maîtres
d’ouvrages appliquent des tarifs équitables en vue d’assurer l’équilibre financier du SPE
et assurer sa pérennité.
Aussi, le tarif de l’eau n’est pas unique, mais doit être établi selon une structure qui
différencie les catégories d’usagers en particulier en fonction du niveau de service fourni.
Page 31 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
concerne les équipements qui ont une durée de vie égale ou supérieure à 20
ans. La classification des équipements selon leur nature est donnée dans les
tableaux ci-après :
La redevance pour service rendu est perçue auprès des usagers selon le principe de l’
«utilisateur payeur ». Elle comprend 2 parts : la part destinée à couvrir les charges
d’exploitation et la part destinée à couvrir les autres charges supportées par le maître
d’ouvrage. On distingue :
• La Part Délégataire (ou part CGPE dans le cas de la gestion communautaire) qui
est destinée à couvrir les charges d’exploitation ;
• La Part Maître d’Ouvrage qui est destinée à couvrir les frais de gestion liés à
l’exercice de la maîtrise d’ouvrage (Commune), au suivi et appui conseil fourni
par le SAC/SPE. ;
• La Part Maître d’Ouvrage comprend aussi la provision pour le renouvellement et
l’extension des équipements.
Page 32 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Part Délégataire
Energie et consommables
Charges d’exploitation du
SPE Entretien et maintenance
Fonctionnement Maître
d’Ouvrage
Autres charges du Maître
d’ouvrage (frais de gestion du
SPE et de suivi) Rémunération SAC/SPE
Dans le cas de système de type mini-AEP, PEA et SPP, l‘AUSPE joue le rôle de
défense des intérêts des usagers. Toutefois, elle pourra ce voir confier par la Commune
certaines missions qui justifient l’octroi d’une subvention pour son fonctionnement. Cette
subvention est alors prise en compte pour la détermination de la Part Maître d’Ouvrage.
Aux bornes fontaines et au FPMH, l’eau est vendue au volume et la redevance est
ramenée à un prix au sceau. Ainsi, pour obtenir des prix de vente arrondis et
correspondants aux volumes des récipients et à la plus petite valeur monétaire existante
de 5 Fcfa, il faut faire un ajustement, par exemple sur la base de 20 litres. Un exemple de
prix de vente au m3 ramené au sceau est donné dans le tableau suivant :
Page 33 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le branchement est beaucoup plus confortable que l’achat de l’eau au niveau des
bornes fontaines. Le principe est donc de majorer le coût du service à chaque fois que le
niveau de service ou du confort est amélioré. La majoration sera au moins de 10% entre
le prix à la borne fontaine et le branchement pour prendre en compte le principe
d’équité et éviter la concurrence déloyale. Ces recettes supplémentaires se répartiront
entre le Maitre d’Ouvrage et le délégataire en prenant en compte les charges
supplémentaires de l’exploitation (relevé des compteurs, facturation…) ; cette répartition
pourra se faire à part égale (50-50). Cette disposition s’applique pour les branchements
privés mais pas pour les branchements particuliers (institutions, lieux de culte, centre de
santé, écoles,…).
Le cas des PC et des FE : la tarification au volume est peu pratiquée et pas adaptée au
cas des PC. Les usagers contribuent sur la base d’un montant forfaitaire collecté
périodiquement. Par contre, pour les FPMH, la tarification au volume est de plus en plus
pratiquée et est recommandée.
Le cas des abreuvoirs : la mode de tarification applicable est celui au volume. Chaque
abreuvoir est équipé d’un compteur.
Page 34 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
diffère selon qu’il s’agit d’une réhabilitation, d’un ouvrage neuf et du type d’ouvrage ;
les contributions ainsi collectées sont destinées à l’entretien courant dans le cas des
infrastructures de type PC, FE et forage artésien et au renouvellement et extension dans
le cas des infrastructures de type mini-AEP, PEA ou SPP. Ces fonds sont placés dans un
compte ouvert auprès d’institutions financières agrées.
Les tarifs sont élaborés en toute transparence. Ils sont fixés par la Commune sur la base
des résultats de la gestion (niveau des recettes et des dépenses, assiette de facturation)
et formellement approuvés avant que leur application ne devienne effective.
Les tarifs sont soumis à l’approbation du Ministère de l’hydraulique avant leur entrée en
vigueur.
Page 35 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 36 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le contrat précise la part des recettes tirée de la vente d’eau qu’il collecte pour
le compte de la Commune (Part Maitre d’Ouvrage) et les conditions de son
versement.
Page 37 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 38 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Référence Donnée
AEP-1 Population
AEP-2 Capacité de production (m3/heure ou m3/jour)
AEP-3 Source d’énergie (thermique, solaire, Nigelec)
AEP-4 Nombre de bornes-fontaines
AEP-5 Nombre de branchements particuliers
AEP-6 Nombre de branchements privés
AEP-7 Nombre d’abreuvoirs
AEP-8 Km de refoulement
AEP-9 Km de réseau primaire
AEP-10 Km de réseau secondaire (branchements)
AEP-11 Nombre de pompes à motricité humaine (PMH)
AEP-12 Date de mise en service
AEP-13 Nombre d’heures (thermiques) ou mois (solaire, réseau) de
fonctionnement cumulés
AEP-14 Valeur de renouvellement du système complet (part des équipements de
durée de vie inférieure à 20 ans)
AEP-15 Durée de vie des équipements : années (solaire, réseau électrique) ou
heures de fonctionnement (thermique)
AEP-16 Redevance aux bornes fontaines (FCFA par sceau – 20litres par exemple)
AEP-17 Redevance aux branchements privés (FCFA/m3)
AEP-18 Redevance aux branchements particuliers (FCFA/m3)
AEP-19 Redevance aux abreuvoirs (FCFA/m3)
AEP-20 Part Délégataire (FCFA/m3)
AEP-21 Dont Provision pour fonds de garantie (FCFA/m3)
AEP-22 Part Maitre d’Ouvrage (FCFA/m3)
AEP-23 Dont Provision pour renouvellement et d’extension ((FCFA/m3)
Page 39 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Référence Donnée
FinCom-1 Compte provision pour renouvellement et extension – Solde
FinCom-2 Compte provision pour renouvellement et extensions – Recettes
provisions pour renouvellement et extensions
FinCom-3 Compte provisions pour renouvellement et extensions – Recettes intérêts
bancaires
FinCom-4 Compte provisions pour renouvellement et extensions– Dépenses
renouvellement
FinCom-5 Compte provisions pour renouvellement et extensions – Dépenses
extensions
FinCom-6 Fonctionnement SCEA* - Recettes
FinCom-7 Fonctionnement SCEA* – Dépense – Prestations SAC/SPE
FinCom-8 Fonctionnement SCEA* – Dépense – Subventions AUSPE
FinCom-9 Fonctionnement SCEA* – Dépense – Autres dépenses SCEA
Référence Donnée
FinExp-1 Caution branchement (montant cumulé)
FinExp-2 m3 total vendus
FinExp--3 m3 vendus bornes-fontaines
FinExp-4 m3 vendus branchements particuliers
FinExp-5 m3 vendus branchements privés
FinExp-6 m3 vendus Abreuvoirs
FinExp-7 Recettes bornes-fontaines
FinExp-8 Recettes branchement particulier
FinExp-9 Recettes branchement privé
FinExp-11 Recettes Abreuvoirs
FinDlg-12 Recettes pompes à motricité humaine
FinExp-13 Dépenses – Salaires
FinExp-14 Dépenses – Autres dépenses d’entretien
FinExp-15 Dépenses – Energie (gasoil, électricité)
FinExp-16 Autres dépenses d’exploitation
FinExp-17 Dépenses totales d’exploitation
FinExp-18 Dans le cas d’un allotissement, autres dépenses réalisées spécifiquement
pour l’exploitation (véhicules, matériel de bureau…)
Page 40 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Référence Donnée
Tech-1 m3 produits
Tech-2 m3 distribués bornes-fontaines
Tech -3 m3 distribués branchements particuliers
Tech-4 m3 distribués branchements privés
Tech-5 m3 distribués abreuvoirs
Tech-6 Heures de fonctionnement du groupe
Tech-7 Nombre de jours d’interruption du service public de l’eau
Tech-8 Nombre de bornes-fontaines propres (assainissement)
Tech-9 Nombre de compteurs bornes fontaines fonctionnels
Tech-10 Nombre de bornes fontaines sans fuites
Tech-11 Nombre de bornes fontaines actives
Tech-12 Nombre de pompes à motricité humaine fonctionnelles
Tech-13 Consommation du groupe (litre de carburant par heure)
Les indicateurs de suivi du SPE sont au nombre de 17. Ils permettent en outre une
comparaison des performances entre systèmes, délégataires, ou Communes d’un même
département et d’une même région.
Page 41 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
(2) Le volume produit est le volume mesuré au compteur production (tête de forage) ou
compteur de distribution (pied de château d’eau) quand il existe.
Page 42 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Pour aller vers la délégation de service public, la démarche diffère selon qu’il s’agit de
nouveaux systèmes ou de systèmes existants déjà en exploitation avec différentes sortes
de modes de gestion et des situations particulières. Il est ici important de différencier les
conditions communes des spécificités propres à chaque situation.
La mise en délégation des systèmes en gestion communautaire doit être abordée au cas
par cas et ne doit pas être systématique. Il faut un élément déclencheur qui motive le
changement, par exemple :
• Un besoin d’investissement en vue d’une optimisation ou d’une réhabilitation ;
• Une crise de confiance au sein du SPE due à un manque de cohésion sociale ;
• Des dysfonctionnements du service ;
• Une mauvaise gestion.
Le Chapitre 6 propose des mesures pour améliorer les performances des systèmes
existants en gestion communautaire.
3.2.2 La démarche
Page 43 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Gestion administrative
- Relation avec les autres acteurs
- Gestion du personnel
Page 44 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
COMMUNE
Délégation
DELEGATAIRE
Commerciale et
financière
Technique
Entretien et Facture et
maintenance des Gestion encaissement des
équipements recettes
Défense des
intérêts des
usagers
AEP
AUSPE
Paiement de l’eau
Page 45 sur 76
USAGERS
Réclamations et
plaintes
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 46 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Pour les stations électriques et solaires, la charge de travail est moindre. Dans ce cas, le
pompiste cumule en général la fonction de gardien.
Le Rôle du (la) fontainier (e) : Il (elle) est responsable de la vente de l’eau à sa borne
fontaine et verse régulièrement à la personne chargée par le délégataire de collecter les
recettes, le montant correspondant au volume effectivement distribué à la borne
fontaine (lu sur le compteur) au tarif en vigueur (prix de vente aux BF)
Entretien des équipements : fonction technique qui doit aussi être assurée par le
représentant local du délégataire. Ses tâches consistent aux travaux d’entretien
au quotidien de l’ensemble des équipements et porte sur le respect des
Page 47 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Les couts d’exploitation sont couverts par la Part Délégataire de la redevance qui est
directement prélevée par le délégataire sur la redevance payée par les usagers selon les
termes du contrat. Ils correspondent aux charges récurrentes liées à l’exploitation des
installations. On rappellera que le manque d’entretien notamment en matière de
recherche et de réparation des fuites a une implication conséquente sur les charges du
délégataire (énergie en particulier, produit de traitement le cas échéant).
Pour les stations thermiques, la consommation d’huile pour les vidanges et les
consommables pour le groupe électrogène peuvent être estimés à 10% de la valeur du
carburant.
Page 48 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Pour les électropompes immergées, il est de coutume d’indexer leur durée de vie à celle
du groupe électrogène.
Nota bene : Dans les cas de forages de grandes profondeurs, il convient de s’assurer de
la capacité professionnelle de l’opérateur commis à cette tâche. En outre, il s’agira de
ne pas sous-estimer les coûts de maintenance associés lors de l’élaboration du compte
prévisionnel d’exploitation.
La Facturation et recouvrement consiste à faire les relevés des compteurs, établir les
factures pour les branchements et l’encaissement de toutes les recettes et aussi le
recouvrement des impayés. Cette activité nécessite de la part du délégataire une
rigueur dans le choix des fontainiers et dans le suivi quotidien des recettes de la vente
d’eau.
Globalement, les flux financiers des recettes du service s’opèrent de la façon suivante :
Page 49 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Marge bénéficiaire
PART MAITRE
D’OUVRAGE Fonctionnement Service
Communal de
l’eau/subventions AUSPE
Délégataire -Commune
Recettes
Abonnés et
utilisateurs de BF
Afin de rechercher un certain effet d’échelle permettant à la fois de réduire les coûts et
rentabiliser l’exploitation, il est important de rassembler en lots les localités par zone
géographique ou par Commune lorsque la population est faible. Il s’agira de constituer
des lots regroupant plusieurs systèmes. A titre indicatif, les analyses montrent qu’une
production annuelle totale d’au moins 30 000 m3 est nécessaire.
Cela dit, cette démarche d’allotissement se fait au cas par cas sur la base d’un compte
d’exploitation prévisionnel qui prend en compte en particulier :
- Les questions de distance et d’accès aux sites ;
- Les prévisions de production.
Lors de la réflexion d’allotissement, il sera important de porter une attention aux prix de
vente de l’eau dans les localités environnantes.
Page 50 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
terrain soit bien réalisée, pour que la délégation de gestion puisse être mise en
place dans un contexte d’organisation favorable ;
• Le(s) système(s) à intégrer est déjà en délégation de gestion, il faut alors prévoir
son intégration dans le périmètre affermé à la date de fin du contrat.
Il est souhaitable qu‘à l’échelon d’une localité ou d’une commune, dans le cas ou il y
aurait plusieurs systèmes, le service soit délégué à un seul délégataire.
Avec la maîtrise d’ouvrage communale, les Appels d’Offres sont lancés par les
Communes par lot sans tenir compte des limites du découpage administratif (Commune,
Départements Région) avec l’appui du service déconcentré du Ministère de
l’Hydraulique suivant un allotissement bien défini (Cf. 3.4.1) et dans un esprit d'e
péréquation des charges et d’harmonisation des tarifs entre les sites.
Les procédures d’appel d’offres doivent fixer à la fois les critères d’éligibilité et les critères
d’évaluation du délégataire. Elles peuvent également, au préalable, comporter un
appel à manifestation d’intérêt dans le cas de prestations importantes ou complexes
(Article 29 du Code des Marchés Publics).
Le statut recommandé pour les délégataires est celui de personne morale de droit public
ou privé disposant des compétences sur les plans technique, financier et commercial.
Page 51 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
La gestion peut être étendue à la gestion des autres types de points d’eau modernes (FE
en particulier) des villages et localités desservies par les systèmes objet de l’appel
d’offres. Le contrat standard devra être complété pour préciser les conditions
d’exploitation.
Page 52 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Ainsi pour les systèmes alimentés par un groupe électrogène, cette durée peut aller de 5
à 7 ans en fonction de la durée de fonctionnement journalier prévisionnel et de la durée
de vie choisie.
Il est confié par l’autorité délégante au délégataire des équipements d’une grande
valeur et celui-ci est responsable de leur fonctionnement. Il a la charge de les faire
fonctionner, de les entretenir et doit remettre en fin de contrat les installations en bon
état. C’est une réelle responsabilité qu’il endosse lorsqu’il appose sa signature sur le
contrat. Afin de garantir la bonne exécution du contrat et pour permettre d’assurer la
continuité du service en toutes hypothèses, le délégataire doit garantir cet engagement
par le biais d’un fond de garantie alimenté mensuellement par une partie de sa
rémunération (fraction de la part délégataire de la redevance). Cette disposition permet
en particulier d’assurer la remise en état des installations à la fin du contrat et de
compenser les éventuels déficits dans les versements de la part Maitre d’Ouvrage. Le
montant de la provision pour Fond de garantie doit être proportionnel à la valeur des
équipements confiés. Le pourcentage appliqué est de l’ordre de 3 à 5% et est précisé
par le Maître d’Ouvrage dans le dossier d’appel d’offre.
Le fonds de garantie pourra lui être restitué au terme du contrat, après qu’un audit
technique et financier réalisé par la Commune avec l’appui du service de l’hydraulique
et le SAC/SPE attestant de la bonne exécution du contrat. La garantie ne pourra être
mise en œuvre qu’après échec de la procédure de conciliation prévue dans le contrat.
Sur la garantie seront alors prélevées :
Le délégataire traite les demandes de branchements exprimés par les usagers et les
associations qui lui sont transmises par la Commune.
La Commune étudie la faisabilité des extensions programmée dans son PDC avec
l’appui de toute structure jugée compétente. Dans tous les cas, le SAC/SPE, dans son
rôle d’appui conseil, donne un avis sur la faisabilité. La DDH valide la faisabilité des
Page 53 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
extensions qui seront exécutés selon les procédures légales du code des marchés
publics.
Après les conseils du SAC/SPE et avis technique de la DDH, le maître d’ouvrage prendra
les décisions qui s’imposent.
En cas de litige entre les parties suite à une défaillance du suivi technique et financier,
l’autorité délégante peut faire appel à sa charge à une structure agrée pour procéder à
un audit.
En cas de résiliation anticipée du Contrat, les comptes du dernier exercice feront l’objet
d’une vérification conduite par le SAC/SPE.
Une forte inflation ou la survenance de tout autre phénomène non maîtrisable par les
deux parties peut motiver la révision des clauses financières. Le projet de révision sera
accompagné d’un compte d’exploitation prévisionnel et du calcul de l’incidence sur la
redevance.
Concernant les révisions, il est contractuellement envisagé la possibilité d’un examen des
conditions d’exploitation à tout moment pour les raisons suivantes : en cas de variation
significative de l’assiette de facturation, de la modification substantielles des
infrastructures et de la modification du périmètre d’affermage.
La résiliation du contrat est soumise à des conditions spécifiques pour chacune des
parties (en cas de fore majeure). Toute autre raison évoquée sera considérée comme
abusive. Les procédures de la résiliation se feront conformément aux dispositions prévues
par le contrat, après échec d’une tentative de conciliation et par un courrier avec
accusé de réception, en général, 3 mois à l’avance.
Page 54 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le bureau exécutif organise le travail des personnes auxquelles on a confiés des taches
d’exploitation telles que : fonctionnement courant des installations (pompiste) ;
surveillance (gardien) et vente de l’eau (fontainier).
Le bureau exécutif prend les dispositions adéquates pour faire face aux problèmes
dépassants les compétences disponibles localement. En particulier pour le gros entretien
et les grosses réparations, le comité de gestion contractualise avec des entreprises
qualifiées en la matière.
Une convention de gestion, dont le modèle a été développé dans le cadre du présent
guide, sera signée entre le CGPE et la Commune.
Les comités de gestion auront dorénavant des obligations identiques à celle des
délégataires en matière de compte rendu. Il s’agit en particulier du suivi des mêmes
indicateurs techniques et financiers et l’obligation de fournir un rapport annuel du service.
Le rapport annuel de la Commune (Cf. Chapitre 5) consolidera l’ensemble des
informations du SPE sur la totalité du territoire communal y compris les données relatives à
la gestion communautaire.
Page 55 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
sera identique à celui prévu dans le cadre de la gestion déléguée, à savoir : dépôt
mensuel sur le compte « Part Maître d’Ouvrage » ouvert par la Commune (Cf. 4.1.2).
Page 56 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 57 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
4.1 GENERALITES SUR LES DISPOSITIONS SUR LES DISPOSITIONS TRANSITOIRES EN MATIERE DE
GESTION ET D’EXPLOITATION AVANT TRANSFERT DE LA COMPETENCE « ALIMENTATION
EN EAU POTABLE »
Il s’agit des contrats en cours qui sont en principe conservés jusqu’à leur expiration.
Selon leur statuts, les Association des Usagers de l’Eau (AUE), mises en place avant
l’élaboration du présent guide, se sont vu confiées une délégation de gestion et ont
signées un contrat de délégation. Les modalités de gestion des sommes collectées pour
le compte de l’AUE sont les suivantes :
• Fonds de renouvellement et d’extension (FRE) :
Les sommes à verser sont assises sur le m3 produit ou vendu ;
Dépôt mensuel par le délégataire dans un compte bancaire ouvert au
nom de l’AUE dans une banque ou une institution financière agréée ;
Compte à double signature : délégataire et AUE ;
Autorisation de retraits justifiés après approbation du service déconcentré
du Ministère de l’Hydraulique ; jointe au bordereau de décaissement.
• Quote-part AUE :
Les sommes à verser sont assises sur le m3 produit ou vendu (environ
15FCFA) ;
En espèces au trésorier de l’AUE.
Au minimum 1 an avant la fin, les dispositions seront prises pour assurer la transition vers
le modèle décrit dans le présent guide.
Il est constitué une Association des Usagers du Service Public de l’Eau (AUSPE) telle que
décrit dans le présent guide.
En conséquence, avant transfert de compétence et mise en place des budgets annexes
eau et assainissement, les modalités de gestion des recettes du service, hors
rémunération du délégataire, sont les suivantes :
Page 58 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 59 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 60 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 61 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le suivi technique et financier tel que décrit concerne exclusivement les infrastructures
de types mini-AEP, PEA et SPP. Il n’est en effet pas envisagé que le SAC/SPE suive les
infrastructures de types PC et FPMH. Par contre, il concernera tous les systèmes quelques
soit leur mode de gestion.
Page 62 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Restitution et rapportage : Des visites trimestrielles au niveau communal sont faites pour
contrôler les indicateurs de gestion et l’assimilation des outils de gestion. Un rapport du
suivi est établit 2 fois par an, conformément au modèle annexé au présent guide, et est
présenté à la commune. Un représentant de l’AUSPE ‘et des CGPE dans le cas de la
gestion communautaire) devra participer aux réunions. L’objet de cette intervention est
de permettre au représentant de la population de s’informer sur le service.
Page 63 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
La SAC/SPE est une structure privée de type bureau d’étude, ONG, GIE recrutée au
regard de ses compétences en matière de gestion du SPE et de suivi technique des
équipements d’alimentation en eau potable.
Le gestionnaire comptable:
• Dispose d’une expérience en gestion ou comptabilité des entreprises ;
• Est capable de transmettre son savoir-faire et de former les agents
désignés par la Commune en gestion et comptabilité ;
• Sait organiser et diriger des réunions ;
• Sait rédiger des rapports et des comptes rendus ;
• Est un homme ou femme respecté pour son intégrité, son autorité et ses
connaissances.
Page 64 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
L’électromécanicien :
• Dispose d’une expérience pratique de suivi des équipements
d’alimentation en eau potable ;
• Est capable de transmettre son savoir-faire et former les agents désignés
par la Commune.
Outre les ressources humaines, la SAC/SPE devra disposer des équipements nécessaires
(ordinateurs, imprimantes, logiciels, moyens de locomotion) à l’exécution de sa mission
ainsi qu’une surface financière suffisante.
Sur la base de 120 systèmes actuellement suivis, les SAC/SPE sont rémunérés sur le produit
de la vente de l’eau selon un taux fixé à 20 FCFA/m3 produits. Cette approche ne prend
pas en compte toutes les spécificités régionales (distance, nombre de centre, taille des
localités, etc). Ce dispositif doit évoluer pour assurer la pérennisation de la fonction
SAC/SPE.
Page 65 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
SERVICE DE L’ETAT
SAC/SPE
Page 66 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 67 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Globalement, en prenant en compte le rapportage et les restitutions, le cycle de suivi et de contrôle peut être représenté de la
façon suivante :
RAPPORTAGE
1. au niveau des sites
1 Mini-AEP (et PEA et SPP) : Rapport d'activité Délégataire, CGPE Annuel
2 Mini AEP (et PEA et SPP) : Rapport annuel d'activité AUSPE/AUE Annuel
3 Mini-AEP (et PEA et SPP) : Rapport de suivi SAC/SPE Semestriel Semestriel
4 Autres Infrastructures : Rapport d'activité CGPE Annuel
2. de la Commune
1 Préparation du rapport Commune (Appui SAC/SPE)
2 Adoption du rapport Conseil municipal Annuel
3 Transmissions du rapport aux services de l'Etat Annuel
RESTITUTION
1 A la Commune SAC/SPE Trimestrielle Trimestrielle Trimestrielle Trimestrielle
2 Au Conseil Municipal Maire Annuelle
3 Aux Assemblées Générales AUE/AUSPE/CGPE Semestrielle Semestrielle
Page 68 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 69 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Déjà, le décret n°97-368 du 2 octobre 1997 précisait en son article 37 que « les points
d’eau appartiennent de fait aux collectivités territoriales où ils sont situés ».
La Loi n° 2002-13 du 11 juin 2002 précise que « le transfert de compétences est constaté
par un décret de dévolution pris en Conseil des Ministres au vu d’un inventaire
sanctionné par un procès-verbal établi contradictoirement entre les représentants de
l’Etat et ceux des organes exécutifs des Collectivités Territoriales. ». Cette disposition
amende les dispositions du Décrets N° 97-368, ci-dessus cité. Toutefois, cette formulation
ne doit pas laisser entendre que le transfert puisse être immédiat alors que l’exercice de
la Maîtrise d’ouvrage dans le cadre du transfert de la compétence « alimentation en eau
potable » demande un temps de transfert de connaissance, de développement des
capacités et d’appropriation des nouveaux rôles.
Page 70 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Le processus pourrait comprendre deux (2) phases (une phase d’expérimentation et une
autre d’apprentissage) et se dérouler selon le schéma ci-après :
Tableau 21 : Plan de transfert de compétences
Page 71 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
La gestion des compétences transférées aux Communes doit reposer sur un service
communal de l’eau. L’expérience en cours dans le cadre de plusieurs projets
d’hydraulique, consistant à mettre en place deux interlocuteurs municipaux « eau,
hygiène et assainissement » dont un élu et un employé de la Commune constitue une
étape dans ce sens et pourrait être généralisée.
La gestion actuelle par site ne favorise pas le développement du service de l’eau dans
une perspective de viabilité économique et de pérennité. La pertinence et les enjeux
d’une telle question se situent au niveau de :
• L’évolution des types d’ouvrages mis en place (complexité, coûts de
fonctionnement élevé…)
• Les infrastructures multi-villages (mobilisation des eaux souterraines profondes et
des eaux superficielles)
Ces infrastructures ignorent les limites administratives et peuvent desservir des villages
appartenant à plusieurs Communes. L’harmonisation du prix de l’eau sur une zone
géographique qui résulterait du passage d’une gestion par site à une gestion
communale (voir intercommunale) est le seul mécanisme qui permettra de définir et de
proposer des prix équitables et abordables pour prendre en compte les situations de
contraintes particulières qui renchérissent les coûts de fonctionnement.
Page 72 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Toutes les opportunités pouvant déboucher sur une mutualisation des ressources ou des
charges (maintenances, consommables, prestations diverses….) sont à saisir et à
promouvoir pour impulser une intercommunalité utile et fondée sur des bases concrètes.
La compétence de gestion du service public de l’eau est une compétence qui devra
exister de façon pérenne. Pour se faire, un inventaire des compétences au niveau de
chaque région est à faire.
Les formations spécifiques visent à doter les acteurs des compétences de base
nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
A la différence de la formation spécifique, la formation sur le tas n’est pas structurée sur
des modules précis, elle s’inspire de la situation réelle en présence et au besoin de
l’acteur pour:
• Approfondir les connaissances de chacun dans son domaine respectif ;
• Que chacun acquiert de l’expérience en jouant son rôle propre durant un temps
suffisamment long pour être autonome.
La formation sur le tas participe au renforcement de capacités des acteurs, elle sera
développée dans la durée à travers les appuis conseils et diverses formes
d’accompagnement fournis par les services du Ministère de l’Hydraulique, les équipes de
projet, les SAC/SPE etc.
Page 73 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
En 2010, il sera demandé une grande disponibilité pour assurer la formation des acteurs
et assurer le suivi de la mise en œuvre d’une première série de nouvelles dispositions
réglementaires.
Le rôle du niveau central devra évoluer à partir de 2011 vers le pilotage d’un véritable
dispositif d’accompagnement et d’évaluation, pour apprécier la mise en œuvre de la
politique nationale et le respect de la réglementation.
Page 74 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 75 sur 76
Guide des services d’Alimentation en Eau Potable au Niger
Page 76 sur 76