IKB Orthopédie Traumatologie, Édition 2018
IKB Orthopédie Traumatologie, Édition 2018
IKB Orthopédie Traumatologie, Édition 2018
MENTIONS LEGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en
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bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines
prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d'auteurs.
Ill
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
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CO
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z
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Cl)
z
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IV
NOMENCLATURE
ANATOMIQUE
ANCIENNE NOMENCLATURE NOUVELLE NOMENCLATURE
MEMBRE
SUPERIEUR Membre thoracique
1.Epau/e omoplate scapula
glène (cavité glénoïde) cavité glénoïdale
apophyse coracoïde processus coracoïde
trochiter tubercule majeur
trochin tubercule mineur
bourrelet qlénoïdien labrum qlénoïdal
muscle sus-épineux muscle supra-épineux
muscle sous-épineux muscle infra-épineux
muscle sous-scapulaire muscle subscapulaire
MEMBRE
INFERIEUR membre pelvien
1.Hanche I
Cuisse aile iliaque aile de l'ilium
artère circonflexe postérieure artère circonflexe médiale de la cuisse
nerf sciatique poplité interne nerf tibial
nerf sciatique poplité externe nerf fibulaire commun
veine saphène interne grande veine saphène
V
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Les termes interne I externe existent également dans la nouvelle nomenclature et signifient intérieur/ extérieur
ex: artère thoracique interne
0
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(.'.)
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CO
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VI
UE2/ITEM52 ff
--
BOITERIE DE l:ENFANT
LES OBJECTIFS DU CNCI
Devant une boiterie chez l'enfant, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et
justifier les examens complémentaires pertinents.
• Terrain:
- Age +++= élément essentiel d'orientation
- Sexe, poids
- Antécédents obstétricaux:
Recherche de facteurs de risque de luxation congénital de hanche:
· Antécédent familial de LCH, présentation par le siège, abduction limitée/ asymétrique/difficile,
autre posture évocatrice/conflit postural (torticolis, malformation du pied, genu recurvatum)
- Antécédents personnels:
Antécédents infectieux récents +++ (ORL +++)
Pathologies néonatales
Etapes de l'évolution neuromotrice, trouble des acquisitions
Fractures du membre inférieur
Infections ostéo-articulaires
Autres: tumeurs, drépanocytose, maladie neurologique, maladie osseuse congénitale
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Examen physique
• Bilatéral et comparatif, depuis le rachis jusqu'au deux pieds
• Debout et allongé
• Prise de la température, état général
• Examen de la marche:
- Identifier une boiterie, examen du déroulé du pas
- Boiterie d'équilibration (= boiterie d'épaule) = pathologie de la hanche: l'enfant transfère son
centre de gravité à chaque appui du côté de la hanche pathologique+++
- Boiterie d'esquive: l'enfant évite ou raccourcis le temps d'appui du coté pathologique
• Examen du rachis:
- Percussion des épineuses, raideur, déformation, etc.
- Refus de la position assis
• Examen des hanches:
- Rechercher une douleur: localisation, horaire, intensité, mouvements
- Rechercher des signes inflammatoires locaux: œdème, rougeur, chaleur
- Examen des amplitudes articulaires passives et actives
• Examen des membres:
0
(.'.)
w
0: - Attitude vicieuse
(.'.)
w - Amyotrophie quadricipitale = signe d'organicité et d'ancienneté
0:
CO
0 - Longueur: inégalité si > 3 cm
N
<t
z
0:
- Palpation méthodique de tout le membre
w
>
Cl)
- +++ Diaphyse tibiale (possible fracture sous-périostée) avec mouvement de torsion
z
0 - Métaphyse+++
0
w - Articulations: amplitudes actives et passives
@
- Osseux: douleur, déformation
2
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
:, Bilan de 2• intention
• Scintigraphie osseuse:
- Recherche d'une atteinte organique dont on a la conviction et que l'on n'a pas pu objectiver par
les clichés simples
- Recherche d'une anomalie de fixation (ostéochondrite++ )
- Diagnostic topographique
- Permet le diagnostic de fracture non visible à la radiographie
- Permet d'évoquer un phénomène infectieux, inflammatoire
• TDM/IRM de hanche: discussion avec le radiologue
3
® EDITIONS VERNAZOBRES-GREGO
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- Ongle incarné -m
0
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- Chaussures inadaptées
- Corps étranger dans la chaussure
(luxation, coxa vara)
- Malformation congénitale de hanche
z
- Contexte psychologique particulier - Inégalité de longueur des Ml
NOTION DE ABSENCE DE CONTEXTE
TRAUMATIQUE EVIDENT
- Infirmité motrice d'origine cérébrale
- Myopathie -
--1
QS
TRAUMATISME
0
z
jusqu'à preuve du contraire
INFECTION OSTEO-ARTICULAIRE
ENFANT
+++
FEBRILE ENFANT
APYRETIQUE
-
C
z
- Hospitalisation en urgence - Bilan radiologique : 0
1 - Bilan infectieux et d'imagerie
1�
• Hanche de face + clichés en regard des zones douloureuses
• Echographie de hanche (enfant de 2 à 10 ans) -
--1
MALFO R MATIONS
' - LCH
- fracture sous-périostée de jambe
- Ostéochondrite primitive de hanche
- Synovite aigue transitoire
- Epiphysiolyse fémorale
- Apophysite de croissance
--1
C:
z
m ---,
NEURO RHUMATISMES TUMEURS OSSEUSES
�I
MUSCULAIRES
CONGENITALES - Ostéochondrite du genou m
-
INEGALITE DE TUMEURS BENIGNES
DYSTROPHIE
LONGUEUR DES DES MEMBRES OU DU
MUSCULAIRE
MEMBRES> 5 CM RACHIS
--1 CD
m
-
HEMIP LEGIE TUMEURS MALIGNES 0
CEREBRALE DES MEMBRES OU DU
INFANTILE RACHIS
:a m
:0
TUMEURS DE LA
MOELLE EPINIERE
LOCALISATIONS OSS.
DES HEMOPATHIES
MALIGNES
m m
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m
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m
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CJ7 ---,
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, DEUX tableaux:
• Arthrites septiques: infection de la synoviale d'une articulation
- Rarement isolée chez le nourrisson: ostéoarthrite +++
- +++ Enfants fragiles
• Ostéomyélite: infection de l'os
• Caractéristiques:
- Enfant sain le plus souvent
- Diffusion par voie hématogène
- Membre inférieur dans > 50% des cas ( +++zones richement vascularisées: métaphyses osseuses
+++: extrémité supérieure du tibia et inférieure du fémur)
- Principaux germes:
Nourrisson (<3 mois) :
✓Streptocoque B
✓E.coli
➔ Penser à l'infection néonatale
Enfant de < 6 ans:
✓+++ Kingella kingae +++ = le plus frequent chez les enfant de moins de 4 ans
✓ Plus rare: streptocoque de groupe A et pneumocoque
Tout âge: staphylococcus aureus = 50 % des IOA de l'enfant
6
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
4.2.2. Clinique
• Boiterie d'esquive de survenue brutale
• Observée le matin au réveil
• Douleur inguinale variable : absente à très intense
• Unilatérale
• Enfant apyrétique, possible fébricule mais pas de signe généraux francs
• Impotence fonctionnelle prédominante dans la rotation interne et l'abduction avec diminution des
amplitudes articulaires passives
• Pas de déformation ni de signe d'inflammation locorégionale
4.4. EVOLUTION
• Evolution favorable, guérison spontanée et sans séquelles en 4 à 5 jours
• En cas de persistance à plus d'une dizaine de jours, suspecter l'ostéochondrite et faire pratiquer une
scintigraphie osseuse
• Récidive possible mais rares
• Dans tous les cas, un examen clinique et un bilan radiologique sont systématiques à 4 à 6 semaines
pour éliminer une ostéochondrite de hanche débutante
4.5. TRAITEMENT
• Réassurance des parents
• Ambulatoire
• Mise au repos avec décharge
7
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
C'est une pathologie fréquente (1/1 000), bilatérale dans 10% des cas, qui touche typiquement le jeune
garçon (80% des cas) de 4 à 8 ans.
5.2.2. Clinique
• Boiterie
- De survenue insidieuse et progressive
- Augmentant à l'effort et en fin de journée
- Ni permanente
- Ni toujours douloureuse
· ➔ Possible diagnostic retardé de quelques semaines
0
(.'.)
w
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(.'.)
• Douleur inguinale d'horaire mécanique ou gonalgie de projection
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CO
0 • Enfant apyrétique
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0: • Impotence fonctionnelle prédominante dans la rotation interne et l'abduction avec amyotrophie
w
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Cl)
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• Possibles blocages de la hanche
0
8
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
5.3.4. IRM
• Permet le diagnostic et l'analyse morphologique à des fins pronostique et thérapeutique
• Diagnostic différentiel
• Montre un hyposignal Tl et un hypersignal T2
• Sous AG si nécessaire (petit enfant qui ne reste pas immobile)
5.4. EVOLUTION
• Elle se fait vers une guérison spontanée en 18-24 mois avec ou sans séquelle (coxa plana)
• Il existe un risque de coxarthrose majoré
• Les facteurs de mauvais pronostic sont:
- Age> 6 ans
- Obésité
- Excentration et déformation de la tête fémorale
9
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5.5. TRAITEMENT
• Hospitalisation initiale
• Traitement antalgique
• Traitement orthopédique:
- Mise en décharge du membre inférieur
- Traction axiale en continu
- Plâtre de hanche en abduction
• Traitement chirurgical en cas de défaut de centrage progressif:
- Ostéotomie de recentrage de hanche pour prévenir la déformation de la hanche
Fig. 4
Aplatissement
avec
densification
épiphysaire
Fig. 5
n
Déformation _
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(.'.)
en coxa plana
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(.'.)
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CO
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�--===============-' Fig. 6
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10
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
Cotyle
Lacune
Epiphysa _
Fig. 7 .'::- -'-:'·.
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':::· ...:. � ··.;·
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Hypofixation
Cartilage de croissance
Fig. 7
1 . Coup d'ongle
3. Elargissement interligne
11
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
6.2.2. Clinique
On distingue 3 formes :
:, La forme chroni ue - stable
• La plus fréquente (85%)
• Correspond à un glissement progressif
• L'épiphyse reste solidaire du col du fémur
• Douleur:
• Inguinale d'horaire mécanique pouvant mener à une amyotrophie des muscles de la cuisse
• On peut retrouver des douleurs à la face latérale de hanche ou de genou (douleur projetée) évoluant
depuis quelques mois
:> L'examen de la hanche d'un enfant ou adolescent qui a des douleurs du genou est
obligatoire +++
• Impotence fonctionnelle en rotation interne, flexion abduction
• Boiterie d'esquive permanente sans traumatisme
• Marche en rotation externe
• Limitation de la rotation interne en passif
• Mise en rotation interne et abduction réveille la douleur
• En actif, signe de drehman = mouvement de rotation externe et d'abduction lors de la flexion de la
hanche atteinte
• La symptomatologie peut être fluctuante, marquée par des périodes de rémission et d'exacerbation
• Le membre peut apparaître plus petit et raide à l'examen initial
5 CRITÈRES DIAGNOSTIQUES+++
12
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
• Correspond à une fracture-décollement sur un fémur sain ou déjà atteint d'une épiphysiolyse
progressive
• On retrouve presque toujours un antécédent de boiterie douloureuse négligé depuis plusieurs
semaines
• Se distingue par une impotence fonctionnelle totale
• Forme hyperalgique: comme si l'enfant s'était fracturé le fémur, mais l'anamnèse ne retrouve pas de
traumatisme responsable ou un traumatisme minime
• Attitude en flexion rotation externe - membre raccourci
L'enfant se présente avec un tableau de forme aiguë, mais l'anamnèse retrouve des éléments de la forme
chronique
13
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
6.4. EVOLUTION
6.4. 1. Evolution
• Glissement progressif de la tête fémorale vers le bas et l'arrière
• La vitesse du glissement est imprévisible
• En 3 à 6 mois survient une ossification du cartilage de croissance
6.4.2. Complications
• Passage d'une forme stable à une forme instable
• Ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (sur forme instable)
• Coxite laminaire
• Raideur
• Coxa retrosa, coxa vara (irréversible)
• Arthrose secondaire sur coxa vara ou retrosa
• Chondrolyse
6.5. TRAITEMENT
• Urgence chirurgicale (accord parental)
• Hospitalisation
• Mise en décharge immédiate jusqu'à l'intervention
• Antalgiques
• Traitement chirurgical :
- Après accord parental
- Fixation in situ par vissage
- Contention épiphysaire, vissage in situ du col fémoral en cas de glissement peu sévère
- En cas de glissement important (angle de glissement > 50 ° ), l'ostéotomie de réduction est à
discuter contre le vissage in situ
- Discuter un vissage préventif controlatéral à visée préventive (Fig .12) en fonction de l'âge du
patient, de la possibilité de surveillance de ces patients, de la compréhension parentale et des
troubles métaboliques du patient
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
> Ligne de Klein
Cl)
z
0
0 Normal -- Pathologique
w
@
Fig. 8
14
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
Fig. 10 Fig. 11
Fig. 12
15
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Epiphysiolyse fémorale supérieure gauche (IRM coupes frontales pondération Tl/TE FS):
- Epanchement intra-articulaire coxo-fémoral gauche de faible abondance (hypersignal T2)
- Remaniement synovial
- Glissement de l'épiphyse
7. APOPHVSITE DE CROISSANCE
• Une apophysite de croissance se manifeste par
- Une boiterie douloureuse uni ou bilatérale
- Prédominant à l'effort
- Calmée par le repos
• Elle touche l'adolescent sportif en période pubertaire
• La symptomatologie dépend de la zone intéressée: apophysite des épines iliaques, trochantérienne,
tibiale antérieure (maladie d'Osgood-Schlatter), calcanéenne (maladie de Sever), métatarsienne
(maladie d'lselin)
• Le repos est la base du traitement.
• Une guérison sans séquelle est généralement obtenue
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(.'.)
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(.'.) Maladie d'Osgood-Schlatter
Cl)
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CO
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0
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16
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
• 1
ère
cause de boiterie chez l'enfant de 3 ans
• Liée à un traumatisme bénin par torsion du membre (souvent passé inaperçu) : chute de sa hauteur
ou pied pris entre les barreaux du lit
• Le périoste très solide chez le jeune enfant ne se déchire pas et assure la continuité de l'os
• Seule facture de jambe compatible avec l'appui/ la marche
• Image radiologique : « cheveu d'ange», trait de fracture fin à peine visible sur l'une des deux incidences
• Aucun traitement ou immobilisation plâtrée antalgique
9. AUTRES ETIOLOGIES
• LCH:
- Boiterie observée dès l'acquisition de la marche
- Un diagnostic aussi tardif signe un échec du dépistage précoce
- Cf. QS
- Affections du genou : rarement responsables de boiterie hormis l'ostéochondrite disséquante
- Traumatologique: entorse, fractures, luxations, etc.
• Oncologiques:
- Tumeur osseuse primitive ou métastatique :
- Sarcomes osseux+++ (souvent localisés à l'extrémité supérieure du tibia ou inférieure du fémur)
- Loca secondaires des hémopathies malignes ou des ganglioneurones parfois prises initialement
pour des ostéomyélites subaigues
• Infectieuse (QS) :
- Ostéomyélite
- Arthrite
• Inégalité de longueur des Ml:
- < l cm avant 5 ans et< 2 cm chez l'adolescent : non pathologique
- > 3 À 5 cm: expose au risque de boiterie selon l'âge
- Diagnostic : radiomensuration des mi
• Rhumatismale infantile
17
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
� POINTS FONDAMENTAUX
• t.:urgence: l'IOA
• Contexte fébrile VS contexte traumatique
• Âge de l'enfant
• Une SAT évoluant défavorablement doit faire évoquer une ostéchondrite primitive de hanche+++
• Examen obligatoire de la hanche devant toute douleur du genou
• 40% des boiteries sont causées par des pathologies autres que la hanche (rachis, bassin, cuisse, jambe,
pied)
• Examen du rachis systématique
0
(.'.)
w
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(.'.)
w
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CO
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N
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Cl)
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18
ITEM 52 1 BOITERIE DE L'ENFANT
QCM - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 6. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la boiterie d'esquive? concernant la fracture sous-périostée du tibia?
A. Il y a réduction du temps d'appui au sol du A. C'est la l re cause de boiterie chez l'enfant
membre pathologique de 3 ans
B. C'est une boiterie à visée antalgique B. Elle est liée à un traumatisme bénin par
C. On parle aussi de boiterie d'équilibration torsion du membre
D. Il y a bascule des épaules côté pathologique C. Le périoste est déchiré
E. Il y a bascule des épaules côté sain D. L'appui est toujours contre-indiqué
E. On retrouve à la radiographie une image en
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) « cheveu d'ange»
concernant la synovite aiguë transitoire ?
7. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
A. Elle touche plus la fille
concernant l'apophysite de croissance?
B. C'est une arthrite bactérienne
A. Elle provoque une boiterie douloureuse
C. Elle survient essentiellement avant 5 ans
B. Elle est toujours unilatérale
D. Elle donne une boiterie d'équilibration
C. Elle touche majoritairement l'adolescent
E. La douleur peut être très intense sédentaire
D. La maladie d'Osgood-Schlatter en fait parti
3. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant l'ostéochondrite primitive de hanche? E. Le repos est la base du traitement
A. C'est une ostéonécrose ischémique du
8. Quel est votre diagnotic?
noyau épiphysaire de la tête fémorale
B. Elle est le plus souvent d'origine septique
C. Elle touche plus le garçon
D. Elle survient essentiellement à l'adolescence
E. t.:âge jeune est un facteur de bon pronostic
19
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w E. > 80%
20
UE4/ITEM93 ff
1. INTRODUCTION
1.1. DEFINITION
• Le syndrome du canal carpien est l'ensemble des symptômes secondaires à la compression du nerf
MEDIAN dans un canal ostéo-ligamentaire INEXTENSIBLE situé à la partie proximale de la région
palmaire
1.2. EPIDEMIOLOGIE
• Fréquent ; le plus fréquent des syndromes canalaires
• 4-5% de la population (surtout entre 40 et 60 ans)
• 130 000 opérations par an
• DEUX fois plus fréquent chez la femme et la personne de plus de 40 ans
• Plus fréquent chez les diabétiques et la femme enceinte
• Atteint surtout le coté dominant
• Souvent bilatéral (50%)
• Reconnu en maladie professionnelle
1.3. ANATOMIE
• Le canal carpien est une zone resserrée inextensible limitée en avant par le ligament annulaire
antérieur du carpe = rétinaculum des fléchisseurs, en arrière et sur les cotés par les os du carpe
• Il contient:
- le nerf médian
- les tendons des fléchisseurs superficiels et profonds des doigts 2, 3, 4, 5 avec leur gaine synoviale
- le tendon du long fléchisseur du pouce dans sa gaine
1 - médian
2 - ulnaire
3 - radial
Fig. 1
1.4. ETIOLOGIE
• IDIOPATHIQUE (MAJORITE; 65 à 80% des cas surtout chez la femme)
• TRAUMATIQUE:
- Mouvements répétés ou prolongés d'extension du poignet ou de préhension de la main
- Appui carpien (bureautique)
- Pression prolongée ou répétée sur le talon de la main
- Microtraumatismes et vibrations : maladie professionnelle tableau 57 +++ (anomalies ENMG
obligatoires pour la connaissance)
- Fracture de l'extrémité radiale distale, cas vicieux
0
(.'.)
• ENDOCRINIENNE: diabète, hypothyroïdie, acromégalie, grossesse
w
0:
(.'.) • RHUMATISMALE:
w
0:
CO - ténosynovite des fléchisseurs (PR+++ )
0
N
<t - amylose
z
0:
w
> • MICROCRISTALLINES: goutte, chondrocalcinose
Cl)
z
0 • KYSTE SYNOVIAL et TUMEUR INTRA-CANALAIRE
0
w
@
22
ITEM 93 1 SYNDROME DU CANAL CARPIEN
• Autre:
- Arthrose du poignet
- Muscle en position anormale
2. DIAGNOSTIC
2.1. EXAMEN CLINIQUE: BILATERAL ET SYMETRIQUE
2. 1. 1. Formes cliniques
:, Forme urement sensitive
• Acroparesthésies (engourdissement, fourmillement) douloureuses
• Dans le territoire du nerf médian (3 premiers doigts et hémipulpe radiale du 4•)
• Irradiant dans l'avant-bras ou vers l'épaule fréquente
• A recrudescence nocturne : 2ème partie de nuit et le matin +++
• Majorées par l'activité manuelle répétitive
• Soulagées partiellement par le secouement des mains ou la position déclive
• Parfois troubles vasomoteurs
• Maladresse aux gestes fins avec lâcher d'objets
• Uni ou bilatéral avec prédominance du coté dominant +++
:, Forme déficitaire
• Association d'une forme sensitive
• Avec une amyotrophie de l'éminence thénar
• A une fatigabilité des doigts
• Un déficit d'antépulsion des doigts
• De mauvais pronostic
23
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Examen sensitivomoteur
• Examen de la sensibilité:
- Test qualitatif: perception tactile
- Test QUANTITATIF : TEST DE WEBER. Il consiste à appliquer simultanément les 2 pointes
mousses d'un trombone déplié. On recherche l'écartement minimum pour lequel on perçoit
2 points distincts (normal si< 4 mm)
• Résultats:
- Sensibilité le plus souvent NORMALE
- une hyperesthésie (exagération de la sensibilité douloureuse) est retrouvée dans 15% des cas
- L'existence d'une hypoesthésie (30%) ou d'une anesthésie est de mauvais pronostic (facteur de
gravité)
• Examen moteur :
- Testing de L'OPPOSITION DU POUCE (contact pulpo-pulpaire pouce-D5) et du court abducteur
du pouce. En cas de trouble de l'opposition du pouce, il existe un contact pulpo-pulpaire avec
perte du parallélisme des doigts (Fig. 5)
• SIGNES DE GRAVITE
• Perte de sensibilité digitale subjective
• Recherche d'une hypoesthésie pulpaire au test de Weber
• Amyotrophie thénarienne (muscles opposant et court abducteur)
• Paralysie partielle ou complète de l'opposition du pouce
0
(.'.)
w
:, Recherche des lésions associées
0:
(.'.)
w
• Synovite palmaire : tuméfaction molle, dépressible, non douloureuse, qui saille à la face antérieure
0:
CO
0 du poignet
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0:
• Canal carpien controlatéral (80% des cas)+++
w
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Cl)
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• « Doigts à ressaut» (10% des cas)
0
0
• Blocage intermittent de la course d'un tendon fléchisseur au niveau de sa poulie proximale (A1)
w
@ • Il est lié le plus souvent à l'hypertrophie synoviale
24
ITEM 93 1 SYNDROME DU CANAL CARPIEN
2.2.2. Autres
:, Bilan de radio raphie standard
• Indications : antécédents traumatiques, arthrose ou rhizarthrose associées, lésions déformantes,
etc.
• Technique: clichés du poignet de face et de profil, incidence du canal carpien (on fait passer le rayon
directeur par l'axe longitudinal du canal carpien, poignet en extension maximale)
:, Bilan biolog_ique
• Sur point d'appel
• Bilan complémentaire rhumatologique spécifique ou non, ou endocrinien (thyroïde, diabète)
• Indications : orientation étiologique particulière préopératoire (clinique, lésion EMG diffuse) ou
peropératoire (synoviale pathologique biopsies chirurgicales)
25
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Autres:
• Echographie : si suspicion d'anomalie du contenant
• IRM (exploration d'un syndrome tumoral)
Fig. 3 Fig. 4
4. TRAITEMENT
4.1. MOYENS THERAPEUTIQUES
4. 1. 1. Traitement médical : il associe
:, lnftltration
• Indication: il est licite de faire une infiltration lorsqu'un patient SANS SIGNE DEFICITAIRE est vu pour
la 1 ,. fois
• Elle a 2 avantages :
- La sédation des douleurs confirme le diagnostic
- L'efficacité a un intérêt pronostique sur le résultat de l'intervention chirurgicale
• Conditions :
- Infiltration par un corticoïde retard type Altim® autour du nerf médian
- Respect des contre-indications : diabète mal équilibré, insuffisance rénale, antécédents de
fracture du poignet ou du carpe...
- Patient prévenu du risque transitoire d'exacerbation des symptômes++
- Se limiter à 2-3 infiltrations
• Complications (répétition des injections+++ ) :
- Injection dans le nerf Lésions du nerf
- Injection dans un tendon rupture tendineuse
• Résultats :
- Infiltrations efficaces dans 80% des cas
- Mais récurrence dans 50% des cas entre 2 et 4 mois
:, Attelle de repos
• Attelle nocturne, poignet en position de repos
• Association synergique avec l'infiltration+++
27
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Résultats
• Suites opératoires:
- Disparition rapide des paresthesies, souvent dès le lendemain
- La sensibilité et l'amyotrophie récupèrent de façon plus tardive. Elle est parfois incomplète++
- Surveillance post-opératoire uniquement clinique
- PAS de kinésithérapie
• Education du patient (consentement éclairé)+++ :
- Il persiste pendant 15 jours des douleurs de la paume de la main
- La cicatrice reste sensible pendant 1 à 3 mois
- Il existe une diminution de la force du poignet pendant 3 à 6 mois
De plus:
• Traitement prophylactique: modification des activités (appareils vibrants) et du poste de travail
• Déclaration en maladie professionnelle
• Traitement étiologique
4.2. INDICATIONS
4.2. 1. Traitement médical
• Acroparesthésies SANS signe déficitaire et sans signe EMG de dénervation
• Jamais ou une fois infiltré +++
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
28
ITEM 93 1 SYNDROME DU CANAL CARPIEN
QUIZ - énoncé
1. Quelle est la fréquence du canal carpien ? 4. Quelle(s) est(sont) la(les) étiologie(s) possible(s)
A. 0,1% du canal carpien ?
B. 0,5% A. Les microtraumatismes
C. 5% B. Les traumatismes
D. 10% C. Le diabète de type 2
E. 15% D. Les tumeurs intra-canalaires
E. Un kyste synovial
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant le syndrome du canal carpien ? 5. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
A. C'est le plus fréquent des syndromes concernant le traitement chirurgical du canal
canalaires carpien?
B. Il est plus fréquent chez l'homme A. Il est indiqué en cas de forme déficitaire
C. Il est bilatéral dans 20% des cas B. Il est toujours réalisé à ciel ouvert
D. Il peut être reconnu en maladie C. Il consiste en une section du nerf médian
professionnelle D. La surveillance post-opératoire est
E. Que contient le canal carpien? uniquement clinique
E. De la kinésithérapie doit être prescrite
3. Le nerf médian pendant 15 jours
A. Le nerf ulnaire
B. Les tendons des fléchisseurs superficiels
et profonds des doigts 3 et 4
C. Les tendons des fléchisseurs superficiels
et profonds des doigts 2 et 5
D. Le tendon du long fléchisseur du pouce
29
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
30
UE5/ITEM 118 ff
ESCARRES
Par le Dr Benoit LAFONT
1. 1.2. Epidémiologie
• Prévalence : 10 à 20% des patients hospitalisés en Gériatrie
• Facteur de surmortalité+++, prolonge la durée d'hospitalisation
• Les patients à risque doivent être identifiés
• Topographie: SAILLIES OSSEUSES = SACRUM, TALON +++
1.2. ETIO-PHYSIOPATHOLOGIE
1.2. 1. Physiopathologie
• La vascularisation cutanée est sous la dépendance d'artères perforantes musculo-aponévrotiques.
La perfusion cutanée est assurée par un gradient artério-veineux de 33 mmHg :
- Si la pression exercée au niveau des zones d'appui est supérieure à 33 mmHg = > arrêt de la
circulation = nécrose ischémique
- La nécrose est primitivement profonde (le tissu sous-cutané est plus sensible que le derme et
l'épiderme) : aspect initial érythémateux (« sommet de l'iceberg »)
:, Pression
• Force appliquée perpendiculairement sur une zone tissulaire limitée en regard d'une proéminence
osseuse
• Si P > 33 mmHg (pression capillaire) : ischémie des tissus pris en sandwich
31
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Localisations:
• Talon : 30 à 50 mmHg
• Sacrum: 40 à 70 mmHg
Décubitus dorsal
• Occiput
• Omoplate
Décubitus latéral • Grand trochanter: 70 à 90 mmHg
Position assise • Ischions: 500 mmHg
:, Autres
• Cisaillement : force parallèle ou oblique, entraînant un glissement du tissu adipeux sur les fascias
(atteinte de la vascularisation par étirement/cisaillement des vaisseaux)
• Friction : force s'exerçant entre 2 surfaces se mobilisant l'une sur l'autre (décollement cutané)
• Macération (incontinence ++) : augmente le risque d'escarre par altération de la barrière cutanée,
favorise la pullulation microbienne
Ces facteurs ont pour conséquence une stase vasculaire entraînant des micro-thromboses veineuses
puis artérielles ➔ ischémie ➔ nécrose et sphacèle (gangrène sèche).
1.2.2. Etiologies
l . Décubitus prolongé
- Sujets grabataires
- Déficit neurologique, paralysie, trouble de la conscience, coma
- Chirurgie orthopédique
2. Facteurs liés au terrain
- Patients âgés et malnutris, déshydratés (cachectiques)
- Neuropathie chronique sensitive périphérique (diabète, alcoolisme) ou centrale (AVC, lésions
médullaires)
- Maladies intercurrentes, défaillance des grandes fonctions vitales : lésions néoplasiques,
troubles cardio-circulatoires (insuffisance cardiaque, artériopathie oblitérante), états infectieux,
anémies, insuffisance respiratoire...
- Fragilité cutanée (corticothérapie, carence, maigreur)
- Macération (incontinence urinaire)
3. Identification des patients à risque par l'échelle de Norton
A B C D E
condition condition activité mobilité continence
physique mentale
0
(.'.)
w
4 Bonne Alerte Ambulant Complète Totale
0:
(.'.)
Légèrement Incontinence
w 3 Moyenne Apathique Marche avec aide
0:
CO
0
diminuée occasionnelle
N
<t
z Incontinence
0:
w 2 Pauvre Confuse Mis au fauteuil Très diminuée
>
Cl)
urinaire
z
0
Incontinence
0 l Mauvaise Stuporeuse Couché Immobile
w totale
@
Le total a + b + c + d + e < 14 indique un patient à risque./ Plus le score est faible, plus le risque est grand
32
ITEM 118 ESCARRES
1
2. CLASSIFICATION - COMPLICATIONS
2.1. CLASSIFICATION DES ESCARRES
Stade 0 Menace d'escarre • La peau est intacte, mais il existe un risque d'escarre
Ulcération superficielle
33
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Escarre nécrotique
2.2. COMPLICATIONS
2.2. 1. Complications locales
• Complications infectieuses +++ :
- A distinguer de la colonisation bactérienne obligatoire
- Cellulite, abcès profond, fistule, ostéite, ostéo-arthrite...
• Extension de l'escarre si les points d'appui ne sont pas supprimés (mesures de prévention)
• Retard de cicatrisation : elle doit faire rechercher :
- Localement : une surinfection, une prise en charge inadaptée ...
0
(.'.)
w
- Et, sur le plan général, une dénutrition, une anémie...
0:
(.'.) • Hyper-bourgeonnement lié à l'utilisation excessive de pansements pro-inflammatoires
Cl)
w
0:
CO • Transformation maligne (carcinome)
0
N
<t
z • Hémorragie locale
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
34
ITEM 118 ESCARRES
1
3. TRAITEMENT
3.1. TRAITEMENT PREVENTIF: REDUIRE AU MINIMUM LA DUREE
D'ALITEMENT : LEVER PRECOCE +++
3. 1. 1. Traitement paramédical
• Nursing:
- Installation adéquate du patient alité pour éviter les forces de frottement et de cisaillement
- Répartition des forces de pression (matelas en mousse, lit fluidisé...)
- Changement de position toutes les 3 heures
- Hygiène correcte: toilette au lit, sonde urinaire si incontinence ...
- Massages des points d'appui
• Kinésithérapie : prévention des attitudes vicieuses et rétractions tendineuses
• Education du patient et/ou de la famille+++ : support adapté, surveillance des points d'appui, éviter
les appuis prolongés, hygiène, équilibre nutritionnel...
35
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
éri-ulcéreux
• Téguments périulcéreux :
- Protection par de la vaseline stérile
- Intérêt des dermocorticoïdes si eczématisation péri-ulcéreuse
3.2.2. Indications
:, Traitement médical
36
QUESTION TRANSVERSALE ff
CICATRISATIONS NORMALE
ET PATHOLOGIOUES
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1. CICATRISATION NORMALE
1.1. DEFINITION - RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
1. 1. 1. Définition
Ensemble des phénomènes de réparation aboutissant à la fermeture d'une solution de continuité tissulaire.
1. PHASE INFLAMMATOIRE
- Durée: 2-4 jours formation du caillot et migration des cellules inflammatoires
- 2 étapes:
Etape vasculaire : la mise à nu du sous-endothélium vasculaire entraîne l'adhésion et
l'activation des plaquettes--+ formation du caillot hémostatique et libération des facteurs de
croissance = médiateurs cellulaires de la cicatrisation +++
Etape inflammatoire :
✓Migration des polynucléaires neutrophiles et des monocytes au niveau du site cicatriciel
sous l'action des différents produits provenant de la dégradation de la fibrine, de la lyse
cellulaire, des facteurs de croissance et des peptides bactériens
✓--+ Détersion de la plaie par libération d'enzymes protéolytiques:
✓ Migration des fibroblastes et kératinocytes sous l'action des cytokines pro-inflammatoires
2. REPARATION TISSULAIRE
- Durée : l 0-15 jours
- 2 étapes:
Formation du tissu de granulation :
✓Prolifération des fibroblastes et synthèse d'une nouvelle matrice extracellulaire sous
l'action de différents facteurs de croissance (collagène type I puis type Ill qui confère à la
plaie ses qualités mécaniques)
✓Angiogenèse par migration de cellules endothéliales à partir des vaisseaux proches de la
zone cicatricielle--+ néo-réseau vasculaire indifférencié dès J5 = bourgeon charnu
✓Contraction progressive de la plaie (--+ J21) permettant le rapprochement des berges
(transformation progressive de certains fibroblastes en myofibroblastes)
37
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
· Epithélialisation par migration des kératinocytes à partir des berges de la plaie, puis
colonisation secondaire par des mélanocytes
3. MATURATION et REMODELAGE
- Acquisition d'une résistance mécanique par remodelage de la matrice extracellulaire (diminution
progressive du tissu de granulation, élaboration d'une structure collagénique plus dense et
organisation du réseau vasculaire)
- A J21: résistance mécanique= 15% de la résistance mécanique d'une peau non cicatricielle+++
---+ à J45 : 80%
- Elle conserve souvent un caractère inflammatoire jusque vers le 3 mois et s'atténue ensuite
ème
progressivement
- Aspect définitif à l an au moins, puis atténuation progressive
2. Enfant
- Cicatrisation particulière: pouvoir de régénération du revêtement cutané++
- Inconvénients: risque accru de cicatrices hypertrophiques et de cicatrices rétractiles qu'il faudra
prévoir et limiter
3. Vieillard
- Cicatrisation lente et souvent difficile
- Du fait de l'excès de peau, les rétractions sont rares ou inexistantes et les cicatrices disparaissent
souvent complètement lorsqu'elles sont bien orientées
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
38
QUESTION TRANSVERSALE I CICATRISATIONS NORMALE ET PATHOLOGIQUES
:, Indications
• Plaie propre (non souillée salive, selles, terre...)
• Berges non contuses (parage préalable)
• Plaie bien vascularisée
• Délai< 6 heures (au-delà plaie contaminée++ )
:, Techni ues
• Préalables +++ :
- Parage de la plaie si berges contuses
- Antisepsie ou détersion par brossage de la plaie (intérêt de la détersion mécanique par irrigation
à forte pression avec un cathlon)
• Techniques de suture :
- Fermeture en plusieurs plans, prenant à chaque fois une structure anatomique résistante
(aponévrose, fascia, derme valeur mécanique+++ ); ces plans profonds permettent de soulager
la tension cutanée lors de l'affrontement des 2 berges épidermiques. Ils sont fermés par des
points séparés
- Suture épidermique : il faut éviter le plus possible les fils traversant l'épiderme, qui peuvent
conduire à des kystes épidermiques, à une migration de fibroblastes le long de ceux-ci, laissant
des traces dyschromiques sur l'épiderme (« échelle de perroquet») et à une contamination de la
plaie en servant de vecteur pour la migration de germes venant de la surface cutanée le surjet
intradermique est un excellent procédé d'affrontement de l'épiderme (Fig. 1A et B)
- Le délai d'ablation des points épidermiques est variable : visage (57 jours), main (15 jours),
membres (21 jours)
:, Résultats
• La résistance mécanique est obtenue en plusieurs semaines, alors même que la plaie est considérée
comme « cicatrisée» à l'ablation des fils
• La cicatrice résultant doit être blanche (chez le sujet blanc), plane, souple, élastique, indolore et fine
:, Complications
• Infection de la plaie : elle est favorisée par un parage et/ou une détersion de la plaie imparfaits, une
nécrose cutanée, un affrontement imparfait des berges, une réaction inflammatoire liée à l'utilisation
d'un fil résorbable (Monocryl®) ou non synthétique (soie...)
• Nécrose cutanée :
- Suture trop serrée
- Toute tension non contrôlée par une suture profonde ou par un procédé plastique (décollement,
lambeau...) peut aboutir à une nécrose cutanée
39
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 1
Fig. 2
:, Indications
• Plaies septiques et plaies évoluant > 6 heures
• Plaies souillées (corps étrangers qui ne peuvent être tous éliminés, notamment en cas de tatouage
0
(.'.)
w
0:
par du bitume)
(.'.)
Cl)
w
• Plaies dilacérées qui ne peuvent pas être suturées ou pour lesquelles un parage extensif n'est pas
0:
CO
0 possible
N
<t
z
0:
• Plaies avec importante perte de substance n'autorisant pas une suture directe
w
>
Cl) • Plaies associées à des troubles trophiques (ulcères veineux de jambe, fragilité cutanée...)
z
0
t:
0
w
@
40
QUESTION TRANSVERSALE I CICATRISATIONS NORMALE ET PATHOLOGIQUES
suivant le traumatisme
- La contraction tissulaire joue un rôle très important dans la cicatrisation secondaire, permettant
de diminuer la surface de la plaie et donc la quantité de tissu conjonctif nécessaire au comblement
de la perte de substance
- Les pansements sont adaptés à la quantité d'exsudats (pansements absorbants), à la qualité du
bourgeon (utilisation locale de corticoïdes en cas de bourgeon hypertrophique, avivement en cas
de bourgeon atone) et à la propreté du bourgeon (pansements absorbants)
- L'antisepsie des plaies bourgeonnantes doit s'effectuer à l'eau (stérile ou pas) et éventuellement
au savon neutre. L'adjonction d'antiseptiques n'est indiquée qu'en cas de bourgeon infecté (les
antiseptiques retardent tous les processus de prolifération tissulaire)
• Phase d'épithélialisation:
- La réparation épithéliale se fait de façon centrifuge lorsque persistent des éléments dermiques
et des glandes annexes au sein de la perte de substance. Sinon, elle se fait de façon centripète
- Les pansements occlusifs ou semi-occlusifs accélèrent le processus d'épithélialisation
:, Evolution
• Elle aboutit le plus souvent à des cicatrices inesthétiques, élargies
• Elles peuvent parfois créer des troubles fonctionnels (bride en regard d'une articulation)
2. CICATRISATIONS PATHOLOGIQUES
--------------
-
2. l. RETARD DE CICATRISATION
2. 1. 1. Facteurs intrinsèques
• Caractéristiques du traumatisme:
- Traumatisme violent (perte de substance importante cicatrisation dirigée, contusion associée)
- Traumatismes répétés liés à une anesthésie régionale (mal perforant plantaire lié aux
neuropathies) chronicisation
• Environnement de la plaie:
- Plaie contuse ou nécrotique (parage ++), œdème péri-lésionnel (surélévation du segment de
membre ou pansement compressif), décollement important
- Plaie déshydratée (intérêt des pansements semi-occlusifs)
- Plaie infectée (corps étrangers)
- Plaie eczématisée (baume du Pérou), abus d'antiseptique (toxicité tissulaire)
- Tissus mal vascularisés : lésions en face antéro-médiale de jambe, insuffisance veineuse
(hyperpression tissulaire ischémie tissulaire)...
- Autres: tissus irradiés, lésions néoplasiques...
41
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 3
0
w
@
42
QUESTION TRANSVERSALE I CICATRISATIONS NORMALE ET PATHOLOGIQUES
Fig. 4
• Evolution :
- Apparition d'emblée ou secondairement sur une cicatrice ancienne
- Diminution des signes inflammatoires après plusieurs années d'évolution sans régression
spontanée
2.3. AUTRES
2.3. 1. Cicatrice rétractile
• Facteurs de risque:
- Enfant
- Cicatrisation dirigée de perte de substance profonde
- Cicatrice perpendiculaire aux plis de flexion
- Cicatrice perpendiculaire aux lignes de tension cutanée
• Diagnostic positif:
- Aspect: rétraction cutanée dans l'axe de la cicatrice
- Signes fonctionnels: aucun
• Evolution: pas de régression spontanée
43
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Compression = pressothérapie+++ :
- Indication: signes d'évolution vers une cicatrice hypertrophique
- Simples bandes élastiques ou vêtements élastiques standards ou sur mesure
- Portés le plus longtemps possible (x mois), le plus souvent la nuit
• Gels de silicone :
- Ils entretiennent au niveau de la peau des conditions locales favorables à la résorption des
cicatrices hypertrophiques. Le mécanisme d'action de ces gels de silicone est mal connu, mais
leur innocuité est totale et leur efficacité indéniable
- Ils peuvent être utilisés en association au port d'un vêtement compressif
• Attelles de posture: mises en place lorsqu'une tendance rétractile apparaît
3.2. INDICATIONS
3.2. 1. Cicatrice normale
• Les massages sont systématiques, effectués par le patient lui-même, pendant 1 à 3 mois
• L'exposition solaire est proscrite pendant 6 mois
0
w
@
44
UE5/ITEM 118 ff
PRINCIPALES TECHNIOUES
DE REEDUCATION
ET DE READAPTATION
LES OBJECTIFS DU CNCI
Argumenter les principes d'utilisation des principales techniques de rééducation
et de réadaptation, en planifier le suivi médical et argumenter l'arrêt de la rééducation/
Savoir prescrire la Massa-kinésithérapie et /'Orthophonie / Connaitre le rôle et les principales
compétences des différents professionnels de santé dans le projet de rééducation
réadaptation d'une personne en situation de handicap.
1.1. KINESITHERAPIE
1. 1. 1. Kinésithérapie passive
:, Pathologies du sportif
• Contracture, tendinopathie
• Massages et étirements
• Pas de contre-indications
:, Antalgique
• Massage
• Drainage des œdèmes
45
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Rééducation anal ti ue
Techniques ne considérant qu'un muscle ou qu'une articulation:
l . Isométriques
- Le muscle se contracte contre résistance, mais il n'existe pas de mouvement articulaire. Le
renforcement musculaire pourra ainsi débuter même si l'articulation est encore immobilisée
2. Isotoniques
- C'est la phase de musculation proprement dite. Le travail s'effectue avec une charge et une tension
musculaire constantes, qu'on augmentera progressivement. Cette phase ne débutera qu'après la
période d'immobilisation et, en cas de fracture, après la consolidation de celle-ci
:, Rééducation loba/e
Technique faisant intervenir non pas un muscle, mais une chaîne musculaire, en vue de récupérer une
fonction (récupération de la marche, de la station assise, de la préhension...)
Technique de renforcement musculaire, basée sur l'activité motrice réflexe, à partir de stimuli sensitifs (par
exemple, appui monopodal sur une planche en équilibre pour le renforcement des muscles stabilisateurs
de la cheville, afin de prévenir les récidives d'entorse de la cheville). En plus de ce renfort musculaire en
situation, cette technique permet un travail sur la posture
1.2. PHYSIOTHERAPIE
Elle consiste à utiliser des agents physiques à visée thérapeutique:
• L'électrothérapie : utilisation de courants électriques à v1see antalgique, principalement
l'électrostimulation motrice qui utilise un courant excitomoteur discontinu visant à induire une
contraction musculaire
• La thermothérapie: utilisation de:
- La chaleur: à visée antalgique et anti-inflammatoire
- La cryothérapie : également à visée antalgique (vessie de glace, pulvérisation de gaz)
• Les ultrasons : action antalgique des vibrations en milieu hydrique
1.3. ERGOTHERAPIE
Technique qui prend en charge des situations de handicap fonctionnel avec perte de certaines capacités
gestuelles pour une optimisation des fonctions restantes et maintenir l'autonomie du patient par
l'utilisation d'aides techniques, ou à partir de techniques de rééducation de préhension. Le but est de
rendre son autonomie au patient et de permettre son adéquation avec son environnement quotidien.
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
2. MODALITES DE LA PRESCRIPTION MEDICALE
w
0:
CO • Le recours à la prescription médicale pour les soins de rééducation est obligatoire. C'est à partir de
0
N
<t
z celle-ci que le kinésithérapeute va pouvoir formuler sa demande d'entente préalable et débuter les
0:
w
> soins
Cl)
z
0 • Certaines mentions sont obligatoires, d'autres sont simplement recommandées pour faciliter le
0
w déroulement du traitement
@
46
ITEM 118 1 PRINCIPALES TECHNIQUES DE REEDUCATION ET DE READAPTATION
ORDONNANCE TYPE
PRESCRIPTION DE SOINS DE REEDUCATION
APRES ENTORSE DE LA CHEVILLE
Médecin prescripteur
Date de la prescription
Bénéficiaire des soins
ACCIDENT DU TRAVAIL
Faire pratiquer 10 séances de rééducation fonctionnelle de la cheville droite, après entorse du ligament
latéral externe, immobilisée 15 jours par une orthèse:
• Physiothérapie à visée antalgique jusqu'à disparition de l'inflammation locale
• Mobilisation passive puis active pour récupération des amplitudes articulaires
• Renforcement musculaire des muscles fibulaires
• Rééducation proprioceptive des muscles stabilisateurs de la cheville
• Reprise de la marche avec appui autorisé
47
UE6/ITEM 153 ff
CC)
INFECTIONS
OSTEO-ARTICUL AIRES
DE L'ENFANT ET DE L'ADULTE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Connaitre les principaux agents infectieux responsables des IOA selon l'âge, le terrain et leur
profil de résistance / Diagnostiquer et connaitre les principes du traitement d'une arthrite
avec ou sans matériel, d'une ostéite avec ou sans matériel/ Diagnostiquer et connaitre
les principes du traitement d'une infection osseuse sur pied diabétique.
1. INTRODUCTION ET GENERALITES
Il faut distinguer deux cadres: infections ostéo-articulaires (IOA):
• Sur os natif:
- Arthrite
- Ostéite
- Ostéo-arthrite
- Ostéomyélite
- Spondylarthrite
- Pseudarthrose post-traumatique septique
• Avec DMI (dispositif médical implantable):
- Sepsis sur ostéosynthèse (membres/ rachis)
- Infection sur arthroplasties
Taux d'infection:
• Sur fracture: 3%
• Sur prothèse articulaire: 0,5 à 2%
0
- immunodépression
w
@ - diabète
48
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
- Sexe (masculin)
- Maladie ostéo-articulaire
• Milieu +++ :
- Porte d'entrée/ mode d'inoculation:
· Directe (ex. : Ostéite et arthrite dans> 90% (traumatique ou chirurgicale))
· Dissémination hématogène
- Germe pathologique et son TROPISME:
Os
· Articulation
Agents infectieux:
• IOA natives: SASM +++ (staphylococcus aureus sensible à la méticilline)
• IOA sur prothèse : SCN +++ (staphylococcus coagulase négative) souvent résistant à la méticilline
(SARM +++)
:s:
• MONOARTICULAIRE
s
• Arthrite ± ostéite
Hématogène
• STAPHYLOCOQUES
AUREUS +++ (65 %)
lnnoculation directe
• PASTEURELLA MULTOCIDA
Capnocytophaga canimorsus
Insertion associée
aux soins et ISO
• Staphylocoques
coagulase négative
(85 %) • Streptocoques (20 %) • Staphylocoques aureus
• Entérobactéries (10 %) • Propionibacterium
acnes (épaule, genou)
• Arthrite ± ostéite • STAPHYLOCOQUES
• POLYARTICULAIRE AUREUS +++ (65 %)
(15 %) ➔ endocardite associée à
rechercher +++
• Neisseria gonorrhoeae
• Infection ostéo- • STAPHYLOCOQUES • Staphylocoques
articulaire sur AUREUS coagulase négative
PROTHESE • Streptocoques • Staphylocoques aureus
• POLYMICROBIENNE • Entérobactéries • Streptocoques
(15 %)
• Entérocoques
• Entérobactéries
• OSTEITE POST • STAPHYLOCOQUES Fracture ouverte: Infection nosocomiale:
TRAUMATIQUE AUREUS • Staphylocoques coagulase • Staphylocoques
• Monoarticulaire (85 %) • Streptocoques négative coagulase négative
• Entérobactéries • Staphylocoques aureus • Staphylocoques aureus
• Anaérobies (pyocyanique) • Entérobactéries
• SPONDYLODISCITE • STAPHYLOCOQUES • Staphylocoques
AUREUS (40 %) coagulase négative
• Streptocoques (20 %) • Propionibacterium
• Entérobactéries (10 %) acnes
• Entérocoques (5 %) • Corynébactéries
• MYCOBACTERIUM • Pseudomonas
TUBERCULOSIS aeruginosas
49
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
50
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
:, Généraux
• Age>60ans
• Diabète
• Immunodépression (hémopathie, corticothérapie, chimiothérapie, éthylisme)
51
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2.3. DIAGNOSTIC
2.3. 1. Clinique
:, Sig_nes fonctionnels
• Survenue brutale
• Une douleur majeure d'horaire inflammatoire (insomniante, pulsatile, prédominante au repos)
• Une impotence fonctionnelle totale (due à la douleur)
• Des signes généraux: fièvre> 38,5 °C, frissons, altération de l'état général
• L'atteinte d'une ou plusieurs articulations est possible, donc à rechercher
• En cas d'évolution lente, évoquer une tuberculose articulaire
:, Signes physiques
• Un épanchement intra-articulaire (signe du glaçon au genou)
• Une attitude antalgique (exemple: flessum)
• Des signes d'inflammation locale: œdème, rougeur, chaleur, adénopathies dans la zone de drainage
• En cas d'éruption vésiculo-pustuleuse du sujet jeune, évoquer une arthrite gonococcique
Souffle cardiaque (endocardite infectieuse), signes fonctionnels ORL, pulmonaire, urinaire, digestive, plaie
cutanée...
2.3.2. Paraclinique
:, Bilan bactériolo ique
52
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
2. Hémocultures
- En urgence, réalisées avant l'antibiothérapie, répétées, aéroanaérobie, aux pics fébriles et
frissons si possible pour examen direct en coloration de Gram, cultures et antibiogramme
3. Biopsie synoviale à l'aveugle
- En cas de ponction négative, de possibles germes fragiles avec envoi en anapath
4. Prélèvement d'une éventuelle porte d'entrée
- Prélèvement cutané, ECBU, etc.
+ Bilan biologique
• 1- NFS: Hyperleucocytose à PNN
• 2- VS - CRP : Elevées
:, Bilan d'imagerie
1 . Radiographies
- De face et de profil, bilatérales et comparatives
- Normales au début ou gonflement des parties molles
- Elles révèlent
Une déminéralisation épiphysaire en 2-3 semaines
· Puis un pincement de l'interligne articulaire
· Et des érosions sous-chondrales plus tardivement
2. Echographie articulaire
- A la recherche et pour quantifier un EPANCHEMENT intra-articulaire
- Cet examen, bien adapté à l'urgence, est très utile aux articulations profondes, comme la hanche,
pour décider de la ponction.
- La normalité rend le diagnostic d'arthrite septique très improbable.
- L'épanchement est typiquement abondant, non libre d'écho et associé à un épaississement de la
capsule et des parties molles
· ➔ Un épanchement articulaire dans un contexte fébrile est une arthrite septique jusqu'à
preuve du contraire +++
3. IRM articulaire
- Elle montre :
· L.:épanchement en hypersignal sur les séquences T2
· La synovite en hyposignal Tl rehaussé par le gadolinium
- Montre un œdème médullaire, des foyers d'ostéite, les érosions osseuses, la perte du cartilage,
l'œdème des parties molles et les abcès
4. Tomodensitométrie
- De sensibilité supérieure à celle de la radiographie
- Elle permet une étude lésionnelle plus précise, notamment pour les articulations profondes
(sacro-iliaques par exemple) ou en cas d'atteintes locales préalables.
- Elle montre l'épanchement articulaire, l'épaississement des parties molles et des abcès juxta
articulaires
:> Une échographie cardiaque sera réalisée en cas de suspicion d'endocardite septique.
53
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Localisation rare
• Douleur lombo-sacrée en barre
• Irradiation de type sciatique
• La pression articulaire par manœuvre d'écartement et de rapprochement des sacro-iliaques chez
l'enfant en décubitus ventral déclenche une douleur vive
• Discuter le diagnostic différentiel avec les sacro-iliites rhumatismales
:> En cas de prise en charge différée ou inadaptée, il existe un risque d'épiphysiodèse par
0
(.'.)
w
destruction du cartilage de croissance.
0:
(.'.)
w
0:
CO
:, Ostéo-arthrite du nouveau-né ou du nourrisson
0
N
<t
z • Signes infectieux :
0:
w
>
Cl)
- Fièvre isolée le plus souvent
z
0 - Altération discrète de l'état général : refus du biberon, apathie, nourrisson grognon
0
w - Tableau septicémique, parfois
@
54
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
2.4. EVOLUTION
2.4. 1. Pronostic
Le pronostic dépend essentiellement de la rapidité de la mise en place d'une antibiothérapie adaptée qui
peut permettre une guérison sans séquelle.
2.4.2. Complications
Au contraire, en cas de prise en charge tardive ou inadaptée, l'arthrite septique peut se compliquée de:
• Destruction du cartilage articulaire définitive avec séquelles fonctionnelles
• Trouble de la croissance
• Etats septiques graves
2.5. TRAITEMENT
2.5. 1. Antibiothérapie
• Débutée en urgence après réalisation des prélèvements, l'antibiothérapie devra contenir dans son
spectre les bactéries Gram+, dont le staphylocoque doré, en l'absence de signe d'orientation
• Elle sera prolongée pour une durée de 3-6 semaines
Exemple:
- Pénicilline M (cloxacilline) + aminoside (gentamicine), en cas de staph méti-R: vancomycine +
gentamicine
- Streptocoque: amoxicilline gentamycine
- BGN: C3G gentamicine
• Chez l'enfant:
- Antibiothérapie bactéricide, par VOie intraveineuse, adaptée au germe suspecté, puis a
l'antibiogramme:
0-3 mois: céfotaxime+/- gentamicine pendant 15 jours
· > 3 mois céfamandole (CEFAMANDOLE®) pendant 4 à 7 jours
· Amoxicilline si Kingel/a kingœ
- Puis relais oral par:
· Amoxicilline-acide clavulanique pendant 4 à 6 semaines
55
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3. SPONDVLODISCITE
3.1. DEFINITION
• La spondylodiscite est l'infection d'un disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents
• C'est une urgence diagnostique
• Elle touche le rachis lombaire dans 60% des cas, le rachis dorsal dans 30% des cas préférentiellement
sous T4-T5 et dans l 0% des cas le rachis cervical surtout inférieur
• Elle s'observe à tout âge, mais la médiane se situe à 65 ans avec un pic d'incidence entre 60 et 80 ans
3.2. PHYSIOPATHOLOGIE
MODES DE CONTAMINATION ET GERMES RESPONSABLES
56
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
3.3. DIAGNOSTIC
3.3. 1. Clinique
:, Facteurs de risque
• Les spondylodiscites s'observent à tout âge, avec un pic d'incidence entre 60 et 80 ans, avec une
légère prédominance masculine.
• Le facteur de risque principal retrouvé est le DIABETE (25%).
• L'existence d'une néoplasie, d'une cirrhose et d'une insuffisance rénale, surtout lorsqu'elle nécessite
une hémodialyse, sont d'autres facteurs de risque.
• L'utilisation intraveineuse de drogues illicites expose aussi au risque de spondylodiscite.
:, Sig_nes cliniques
• Le diagnostic de spondyldiscite est évoqué devant l'association clinique d'un syndrome rachidien et
d'un syndrome infectieux d'expression variable.
- Une douleur rachidienne et segmentaire est constante. Elle peut être brutale, pouvant mimer alors
un torticolis ou un lumbago, ou de survenue insidieuse et progressive. Elle est classiquement
d'horaire inflammatoire, c'est-à-dire insomniante, pulsatile, mal calmée par le repos bien que
l'activité dans la spondylodiscite n'exacerbe pas la douleur
- L'examen retrouve une raideur rachidienne, ainsi qu'une douleur à la pression des épineuses.
- Une atteinte radiculaire est possible et à rechercher selon la localisation : névralgie cervico-
brachiale, névralgie intercostale, cruralgie, sciatalgie.
- Les signes généraux infectieux sont d'expression variable. Pouvant être au l er plan du tableau
clinique, frissons, fièvre > 38,5 ° C, tachycardie, et témoignant alors d'une septicémie, ils peuvent
être absents. La fièvre peut être inconstante, s'exprimant par pics
- En cas d'évolution lente, évoquer une spondylodiscite tuberculeuse = MAL DE POTT.
:, Sig_ne de g_ravité
:, Porte d'entrée
• On recherchera une porte d'entrée : signes urinaires, digestifs, plaie cutanée, antécédent de geste
chirurgical. ..
• On s'efforcera enfin de rechercher une endocardite infectieuse !
57
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.3.2. Paraclinique
• Bilan d'imagerie :
- Radiographies du rachis :
De face et de profil
Elles sont normales au début et doivent être répétées fréquemment
En 3 à 4 semaines, elles montrent un pincement discal (diminution de la hauteur de l'espace
intervertébral) ainsi qu'une érosion sous-chondrale des deux corps vertébraux adjacents dite
« en miroir».
Elles peuvent montrer un épaississement des parties molles et des images en FUSEAUX faisant
suspecter un abcès paravertébral
- IRM du rachis (Fig. 1) :
C'est l'examen d'imagerie de choix à réaliser en urgence
L'œdème vertébral se manifeste par une plage hyposignal en Tl rehaussée au gadolinium et
hyper T2. En cas d'imagerie précoce, un seul des deux plateaux peut être atteint
L'œdème discal est franchement hyper T2. Selon l'ancienneté des lésions, il peut exister ou
non un pincement discal. Un élargissement de l'espace intervertébral est évocateur d'un
abcès discal
L'inflammation des parties molles est caractéristique, elle s'observe au pourtour du disque,
en para-spinal, en épidural
Elle permet d'observer une compression radiculaire/spinale
Elle permet aussi le diagnostic topographique précis
- Scanner du rachis :
· Beaucoup moins informatif que l'IRM, d'indication discutée
· Le scanner montre une érosion osseuse, un pincement discal, un séquestre, une épidurite
- Scintigraphie :
Beaucoup moins utilisée depuis la disponibilité de l'IRM
Elle est très sensible mais peu spécifique. Elle montre une hyperfixation très précoce (24-
48 heures après le début des douleurs), caractéristique quand deux bandes d'hyperfixation
vertébrale sont séparées d'une bande d'hypofixation discale
• Bilan bactériologique :
- Hormis dans le cadre de l'urgence septique, c'est-à-dire le cas d'un sepsis sévère ou d'une
urgence liée à la localisation du foyer infectieuse (épidurite/compression médullaire - endocardite
infectieuse), il est toujours possible de réaliser des explorations bactériologiques, même si ¼ des
spondylodiscites restent non documentées
- Hémocultures :
Réalisées en urgence, de manière systématique, et répétées en période fébrile si possible
(mais sinon hors période fébrile)
En cas d'identification répétée ou identification d'un germe clairement pathogène et avec un
aspect à l'IRM caractéristique d'une spondylodiscite, elles permettent de se passer d'une
ponction-biopsie vertébrale
0
(.'.)
w
0:
En cas de biopsie discale, elles seront associées pour identifier un germe lors d'une décharge
(.'.)
bactériémique
w
0:
CO
0
PONCTION-BIOPSIE DISCO-VERTEBRALE :
N
<t
z
Non systématique (si hémocultures négatives ou doute sur une contamination des
0:
w
>
hémocultures)
La ponction est un geste simple, bien toléré sous anesthésie locale, la biopsie étant plus
Cl)
z
0
58
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
IRM du rachis lombaire Tl, Tl gadolinium, T2 montrant une atteinte du disque intervertébral L4-L5 ainsi que des 2 plateaux
adjacents (lésions hypo Tl, rehaussé au gadolinium, hyper T2). On remarque aussi une lésion des parties molles pré
vertébrales : une épidurite
59
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.4. EVOLUTION
3.4. 1. Pronostic
Le pronostic dépend essentiellement de la rapidité de la mise en place d'une antibiothérapie adaptée qui
peut permettre une guérison sans séquelle
3.4.2. Complications
• Au contraire, en cas de prise en charge tardive ou inadaptée, la spondylodiscite peut se compliquer de:
- Destruction de l'articulation concernée avec des séquelles handicapantes (cyphose, scoliose)
- Atteinte neurologique par compression radiculaire ou médullaire
- Etats septiques graves
3.5. TRAITEMENT
Le traitement de la spondylodiscite est une urgence médicochirurgicale hospitalière.
3.5. 1. Antibiothérapie
• Si possible adaptée, probabiliste en cas de sepsis sévère
• En Association
• Elle sera prolongée pour une durée de 6 à 12 semaines
• En cas de négativité des prélèvements bactériologiques, il faudra, après avoir rediscuté le diagnostic,
prendre en compte le terrain du patient, les pathologies antérieures, la notion d'hospitalisation ...
Exemple:
• Si Staphylococcus aureus méthi-s pénicilline M (cloxacilline) + aminoside (gentamicine), en cas de
staph méti-R : vancomycine + gentamicine
• Si streptocoques: amoxicilline gentamicine (7 jours)
• Entérocoque : amoxicilline aminoside
• Si BGN: C3G + gentamicine
• Si tuberculose : quadrithérapie 2 mois, puis bithérapie prolongée pour 12 mois au total
§0: • Pseudomonas ceruginosa ceftazidime + amikacine ou pipéracilline tazobactam + amikacine
(.'.)
11i Ici, le traitement chirurgical n'est nécessaire qu'en cas de complication (compression neurologique,
� abcès, déformation séquellaire)
z
0
0
w
60
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
4. OSTEITE ET OSTEOMYELITE
4.1. DEFINITION
• Le terme ostéite désigne une infection du tissu osseux. Associée à une arthrite, on parle d'ostéo
arthrite. Tous les germes sont concernés, ainsi que les modes de contamination
• L'ostéomyélite aiguë est une infection métaphysaire, touchant l'os en croissance, colonisé par voie
hématogène depuis un foyer infectieux situé à distance
:> Attention, une tumeur osseuse peut présenter le même tableau clinico-radiologique qu'une
infection osseuse
4.2. PHYSIOPATHOLOGIE
4.2. 1. Microbiologie
• L'infection est le plus souvent mono-microbienne
• Les bactéries responsables des infections ostéo-articulaires aiguës de l'enfant sont :
:, Nouveau-né
• Staphylocoque aureus +++
• Entérobactéries (E. coli)
• Streptocoque B
• Pseudomonas œruginosa (réanimation néonatale+++)
:, Nourrisson
• Staphylocoque aureus +++
• Streptocoque
• Kingella kingée
61
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• SALMONELLA
• Pneumocoque } germes encapsulés
• Héemophilus influenza! b
4.3. DIAGNOSTIC
4.3. 1. Clinique
:, Terrain
1. Ostéomyélite de l'enfant
- Les ostéomyélites touchent particulièrement les enfants (du nouveau-né à l'adolescent en
croissance) et se localisent préférentiellement aux métaphyses des os longs où les zones de
0
(.'.)
w
croissance sont les plus actives, c'est-à-dire« près du genou, loin du coude »
0:
(.'.) - Un cas particulier est le drépanocytaire, qui lui est à haut risque
w
0:
CO 2. Ostéite de l'adulte
0
N
<t
z
- Les ostéites par inoculations directes sont logiquement plus fréquentes chez les patients opérés,
0:
w
>
encore plus s'il y a pose de matériel d'ostéosynthèse ou d'une prothèse ostéo-articulaire
Cl)
z
0
- Elles surviennent aussi chez les personnes atteintes d'ulcère chronique ou d'un diabète
0 compliqué d'un mal perforant plantaire
w
@ - Elles surviennent aussi chez les personnes atteintes d'un traumatisme perforant, morsure,
fracture ouverte ...
62
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
:, Sig_nes cliniques
l . Signes locaux
- Tableau de l'ostéomyélite de l'enfant:
La douleur est intense, localisée au foyer d'infection et circonférentielle à la métaphyse
L'impotence fonctionnelle est totale: boiterie douloureuse ou appui impossible
Il existe des signes d'inflammation locaux:
✓Chaleur
✓Œdème, rougeur : à un stade tardif
✓Adénopathies
Cependant, les articulations peuvent être mobilisées passivement et il n'existe pas d'épanchement
articulaire, sauf arthrite associée.
- Tableau de l'ostéite de l'adulte : plus insidieux:
Douleur de fond, supportable, évoluant par poussée
La pression de l'os est douloureuse
Il peut exister un abcès et/ou une fistulisation à la peau
:> Dans tous les cas, traquer la porte d'entrée.
2. Signes généraux
- Ostéomyélite : Syndrome infectieux de plus en plus fréquemment subaigu (moins souvent aigu
avec fièvre > 39 ° C)
- Ostéite : modérés
4.3.2. Paraclinique
:, Bilan bactériolo ique :
1. Ponctionbiopsie osseuse et/ou souspériostée
- Indispensable en cas de suspicion d'ostéomyélite pour réaliser un examen bactériologique et
histologique
- Permet de faire le diagnostic positif, éventuellement un diagnostic différentiel (néoplasie)
2. Hémocultures
3. Prélèvements de la porte d'entrée
- Prélèvements cutanés, ECBU...
- Sérologies
+ Bilan biologique
1. NFS: Hyperleucocytose à PNN
2. VS - CRP : Elevées
63
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Bilan d'lmag_erie
l . Radiographies
- En l re intention, elles sont normales au début
- Par la suite apparaissent :
Signes d'ostéite: ostéolyse localisée, réaction périostée, condensation
· Signes d'ostéomyélite : ostéolyse métaphysaire, appositions périostées pluri-lamellaires,
séquestre osseux
2. IRM+++
- Examen de référence pour le diagnostic, systématique
- Elle permet un diagnostic précoce :
Signes d'ostéite: abcès intra-osseux : signal inflammatoire hyposignal Tl et hypersignal T2
Signes d'ostéomyélite : moelle osseuse en hyposignal Tl rehaussé au gadolinium/
hypersignal T2
Permet de détecter les complications locales :
✓ Abcès des parties molles
✓ Abcès sous-périosté
✓ Thrombophlébite septique
✓ Arthrite septique associée
3. Echographie
- ABCES SOUS-PERIOSTE
- Permet l'étude des articulations sus- et sous-jacentes, ainsi que l'examen des parties molles
adjacentes
4. Scintigraphie
- De moindre intérêt, elle montre une hyperfixation aspécifique
5. TDM
- Le scanner permet une étude plus précise de l'os, notamment de la corticale
4.4. EVOLUTION
4.4. 1. Pronostic
Le pronostic dépend essentiellement de la rapidité de la mise en place d'une antibiothérapie adaptée qui
peut permettre une guérison sans séquelle.
0
(.'.) 4.4.2. Complications
w
0:
(.'.)
Au contraire, en cas de prise en charge tardive ou inadaptée
w
0:
CO
0
N
• Abcès sous-périosté :
<t
z
0: - Diagnostic :
w
>
Cl)
Fièvre
z
0
Douleur pulsatile
0
w Parfois érythème et chaleur sus-articulaire
@
Empâtement, voire masse fluctuante
64
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
Syndrome inflammatoire
Décollement et apposition périostée : intérêt de l'échographie (radiographie standard peu
contributive, IRM réservée aux formes insidieuses)
- Traitement :
Chirurgical: lavage et drainage
La poursuite de l'antibiothérapie intraveineuse
La conservation du plâtre fenêtré sur l'articulation*
Une nouvelle évaluation 1 à 2 semaines plus tard
• Destruction épiphysaire et trouble de la croissance
• Etats septiques graves
4.5. TRAITEMENT
Le traitement de l'ostéomyélite/ostéite est une urgence médicochirurgicale hospitalière.
Pour l'enfant, ne pas oublier l'accord parental.
4.5. 1. Antibiothérapie
• EN URGENCE, PROBABILISTE, IV, COUVRANT LE STAPHYLOCOQUE DORE, double et bactéricide
• Avec bonne diffusion
• Elle sera prolongée pour une durée de 6 à 12 semaines
• Relais PO quand l'infection est contrôlée (disparition de la fièvre et des douleurs, diminution franche
de la CRP), en moyenne 4 à 7 jours après le début du traitement
Exemple:
• Si Staphylococcus aureus méthi-s: pénicilline M (cloxacilline) IV+ aminoside (gentamicine), en cas
de staph méti-R: vancomycine + gentamicine
• Chez l'enfant: CEFAMANDOLE OU AMOXICILLINE- ACIDE CLAVULANIQUE + /- aminoside
65
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
66
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
5. CAS PARTICULIERS
5.1. INFECTION SUR PROTHESE OSTEO-ARTICULAIRE
5. 1. 1. Physiopathologie
2 mécanismes de contamination sont possibles:
• Par inoculation directe lors de la pose du matériel
• Les agents responsables sont:
- Staphylococcus aureus, epidermidis, à coagulase négative
- Les streptocoques et les
- BGN (P. œruginosa)
• Plus tardivement, la contamination se fait par voie hématogène
• Les germes responsables dépendent alors du foyer primaire : staphylocoque doré pour une origine
cutanée, streptocoque pour une origine dentaire, BGN pour une origine urinaire...
Sur les DMI (dispositif médical implantable) un biofilm bactérien se forme permettant aux bactéries:
• D'adhérer aux DMI
• D'exclure l'action du système immunitaire et des antibiotiques
5. 1.2. Clinique
Trois tableaux sont possibles:
• L'infection précoce du site opératoire, survenant dans le mois de la pose du matériel, se caractérise
par:
- Une cicatrisation cutanée anormale: inflammation de la zone cicatricielle et des berges, désunion,
écoulement séreux ou purulent
- Evolution anormale de la douleur postopératoire (persistance, majoration secondaire)
- Résultats fonctionnels décevants
- Signe généraux
• L'infection tardive du site opératoire est révélée par des douleurs plus insidieuses avec des signes
généraux moins francs. Elle peut se compliquer d'une abcédation, d'une fistulisation et d'un
descellement du matériel prothétique
• L'infection par voie hématogène rejoint les tableaux classiques d'arthrite ou d'ostéite
5. 1.3. Paraclinique
• La ponction articulaire est l'examen clé du diagnostic
• Les radiographies réalisées à la phase précoce sont normales
• Elles laissent apparaître par la suite une réaction périostée, une ostéolyse, un descellement de la
prothèse, ainsi que des séquestres osseux
• Biologiquement, un syndrome inflammatoire est retrouvé en cas d'infection aiguë, mais absent en
cas d'infection chronique
• Des hémocultures répétées, ainsi que des prélèvements peropératoires du site et de la porte d'entrée
éventuelle seront réalisés à visée bactériologique
5. 1.4. Traitement
• Elle doit être prévenue par une bi-antibioprophylaxie péri-opératoire
• Le traitement est médicochirurgical
67
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5.2.3. Clinique
• Il n'y a pas de signe pathognomonique clinique de l'ostéite du pied diabétique
• Plusieurs tableaux cliniques peuvent survenir:
0
(.'.) - Mal perforant
w
0:
(.'.) - Abcès
w
0: - Phlegmon des espaces celluleux
CO
0
N
<t
- Ostéo-arthrite
z
0:
w - Gangrène
>
Cl)
z - Fasciite nécrosante
0
0
• Symptomatologie souvent peu expressive avec évolution torpide d'une plaie chronique surinfectée
w
@ par de multiples germes
68
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
5.2.4. Paraclinique
• Les prélèvements :
- doivent être profonds
- se faire en zone saine
- à distance de la plaie pour éviter la contamination par la flore commensale.
• Que lorsqu'une antibiothérapie est envisagée
• En cas d'ostéite, une biopsie osseuse transcutanée passant en peau saine pourra être réalisée, mais
n'est pas systématique
• Les radiographies, à répéter car normales au début, permettent le plus souvent le diagnostic.
• TDM et IRM : permettent un bilan anatomique des lésions de manière également retardée (IRM plus
précoce)
• Un écho-doppler vasculaire peut objectiver une artériopathie associée
• Biologie:
- Syndrome inflammatoire chronique sans stigmate majeur d'infection
- Déséquilibre du diabète
5.2.5. Traitement
• Pluridisciplinaire médico-chirurgicale:
- Diabétologue
- Podo-orthopédiste
- lnfectiologue
- +/- Orthopédiste
- +/- Chirurgien vasculaire
• Le traitement :
- Antibiothérapie adaptée
- Prolongée de 2 semaines (parties molles) à 12 semaines (ostéite)
- Adaptée aux prélèvements
- Et/ou une exérèse chirurgicale à la demande:
Mise à plat d'un abcès
Débridement des tissus atteints et lavage
Exérèse de l'os infecté
Pouvant aller jusqu'à l'amputation en cas d'impasse thérapeutique
• Le traitement du pied diabétique:
- Education thérapeutique +++ : incontournable pour la prévention +++
- Equilibre glycémique +++
- Décharge mécanique des plaies+++
- Soins locaux avec chaussure à usage temporaire de décharge {CHUT) pour décharger la plaie
- Contrôle du statut vaccinal pour le tétanos
- Revascularisation si nécessaire
69
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
70
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
QUIZ - énoncé
1. Quel est le pourcentage de diabétiques qui 6. Quelle doit être la durée de l'antibiothérapie en cas
développeront une plaie chronique du pied ? d'infection des parties molles dans le cadre du
A. < 5% pied diabétique ?
B. 20% A. 3 jours
C. 40% B. l semaine
D. 60 % C. 2 semaines
E. 80% D. 4 semaines
F. > 95% E. 6 semaines
2. Dans quelle proportion une plaie chronique 7. Quelle doit être la durée de l'antibiothérapie en cas
d'un pied diabétique se surinfectera? d'ostéite dans le cadre du pied diabétique?
A. < 5% A. 2 semaines
B. 30 % B. 4 semaines
C. 50 % C. 6 semaines
D. 75% D. 12 semaines
E. 99% E. 6 mois
3. Quel est le germe le plus souvent retrouvé 8. Quelle(s) IOA peut-on retrouver sur os natif?
dans l'infection du pied diabétique? A. Arthrite
A. Staphylococcus aureus B. Ostéite
B. Streptocoques C. Ostéo-arthrite
C. Entérobactéries D. Spondylarthrite
D. Pseudomonas œruginosa E. Pseudarthrose post-traumatique septique
E. Germes anaérobies
9. Dans quelle proportion ostéite et arthrite sont-elle
4. Quel(s) peut(peuvent) être le(s) tableau(x) d'inoculation directe?
rencontré(s) dans l'infection du pied A. < l 0%
diabétique ? B. 30%
A. Mal perforant C. 50%
B. Phlegmon des espaces celluleux D. 70%
C. Ostéo-arthrite E. > 90%
D. Gangrène
l O. Quel est le taux d'infection sur fracture?
E. Fasciite nécrosante
A. < 5%
5. Quel(s) peut(peuvent) être le(s) germe(s) B. 20%
rencontré(s) dans l'infection du pied
C. 40%
diabétique ?
A. Staphylococcus aureus D. 60%
B. Streptocoques E. > 90%
C. Entérobactéries
D. Pseudomonas œruginosa
E. Germes anaérobies
71
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
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72
ITEM 153 1 INF ECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES DE L' ENFANT ET DE L'ADULTE
2. Dans quelle proportion une plaie chronique 7. Quelle doit être la durée de l'antibiothérapie en cas
d'un pied diabétique se surinfectera? d'ostéite dans le cadre du pied diabétique?
A. <5% A. 2 semaines
B. 30 % B. 4 semaines
C. 50 % C. 6 semaines
D. 75% D. 12 semaines
E. 99% E. 6 mois
3. Quel est le germe le plus souvent retrouvé 8. Quelle(s) IOA peut-on retrouver sur os natif?
dans l'infection du pied diabétique? A. Arthrite
A. Staphylococcus aureus B. Ostéite
B. Streptocoques C. Ostéo-arthrite
C. Entérobactéries D. Spondylarthrite
D. Pseudomonas œruginosa E. Pseudarthrose post-traumatique septique
E. Germes anaérobies
9. Dans quelle proportion ostéite et arthrite sont-elle
4. Quel(s) peut(peuvent) être le(s) tableau(x) d'inoculation directe?
rencontré(s) dans l'infection du pied A. <10%
diabétique ? B. 30%
A. Mal perforant C. 50%
B. Phlegmon des espaces celluleux D. 70%
C. Ostéo-arthrite E. > 90%
D. Gangrène
l O. Quel est le taux d'infection sur fracture?
E. Fasciite nécrosante
A. <5%
5. Quel(s) peut(peuvent) être le(s) germe(s) B. 20%
rencontré(s) dans l'infection du pied
C. 40%
diabétique ?
A. Staphylococcus aureus D. 60%
B. Streptocoques E. > 90%
C. Entérobactéries
D. Pseudomonas œruginosa
E. Germes anaérobies
73
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
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74
UE7 /ITEM 195 ff
SYNDROME DOULOUREUX
REGIONAL COMPLEXE
( ex algodystrophie)
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer un syndrome douloureux régional complexe / Connaitre les principes généraux
du traitement.
1. 1.2. Epidémiologie
• Pathologie fréquente, souvent méconnue
• Incidence: 26,5 / l 00 000 personnes par an
• Sex-ratio: 3/4 en faveur des femmes
• Incidence plus élevé après 50 ans {60-70 ans +++) mais peut survenir à tout âge y compris chez
l'enfant
• +++ Membre supérieur, post-traumatique
75
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Type lésionnel:
- Peut survenir après un traumatisme mineur comme un traumatisme complexe
- Fractures +++
- Luxations, entorses, contusions, etc.
- Lésions iatrogènes:
- Chirurgie orthopédique (2,5 à 5% tous sites confondus, jusqu'à 12,5% au niveau du pied et de la
cheville)
- Immobilisation plâtrée
- Kinésithérapie intempestive et douloureuse +++
• Délai d'apparition: le SDRC survient de quelques jours à quelques semaines après le traumatisme,
généralement avant 3 mois
• Traumatisme direct ou indirect, locorégional ou à distance
• Il n'existe aucune corrélation entre l'intensité du traumatisme et la sévérité du SDRC ni sa durée
:, Non traumatique
• Affections cardiologiques: angor, infarctus du myocarde, péricardite (« syndrome épaule-main »),
etc.
• Affections neurologiques: maladie de Parkinson, SEP, tumeur, hémorragie méningée, AVC, zona,
radiculopathies, canal carpien, herpes, etc.
• Lésions néoplasiques: cancer bronchique, etc.
• Maladies avec fragilité osseuse : Lobstein, ostéomalacie, hyperparathyroïdie, etc.
• Grossesse normale ou pathologique et post-partum (membres inférieurs)
• Médicamenteuse(< 5%):
- Souvent bilatérale, localisation fréquente aux membres supérieurs
- Phénobarbital («rhumatisme gardénalique » des épaules), Isoniazide
- Ciclosporine
• Autres: métaboliques (hyperthyroïdie, diabète, etc.), infectieuses (tuberculose, etc.), rhumatologiques
(pseudopolyarthrite rhizomélique, rhumatisme psoriasique, etc.)
• Favorisée par un terrain anxio-dépressif. Ces signes pourraient cependant n'être qu'une conséquence
du SDRC, maladie longue et douloureuse
• Pour certains, ces SDRC «idiopathiques» seraient la conséquence de fractures occultes, à rechercher
systématiquement
• Des formes familiales d'algodystrophie ont été décrites avec une atteinte préférentielle des extrémités
(formes sévères et migratrices qui touche l'individu jeune)
0
(.'.)
w
0:
1.2.2. Physiopathologie
(.'.)
w
0: Elle est mal connue, probablement polymorphe étant donné les nombreuses étiologies du SDRC. Le rôle
CO
0
N du dérèglement du système sympathique est actuellement remis en cause
<t
z
0:
w
>
A une lésion initiale douloureuse succède une réponse neurovégétative sympathique anormale par son
Cl)
z intensité et sa durée, réversible, à l'origine de troubles de la microcirculation locale
0
0
w
Physiopathologie des 2 phases
@
76
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
2. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1. EXAMEN CLINIQUE :
• Le diagnostic est posé si les trois critères suivants sont positifs :
- Douleur continue disproportionnée par rapport à l'événement initial
- Au moins un symptôme présent pour chaque catégorie énumérée dans le tableau l
- Au moins un signe d'examen clinique dans deux des catégories énumérées dans le tableau l
• La notion de traumatisme retrouvé à l'anamnèse n'est plus un critère obligatoire
• Les experts retiennent la présence en plus de la douleur de 2 signes encore présents lors de l'examen
clinique et de 2 symptômes (se 85% sp 70%)
Critères diagnostiques de SDRC selon Bruehl et Harden (« critères de Budapest») :
Critères diagnostiques pour le syndrome douloureux régional selon Bruehl et al. [5] et Harden et al. [11] >
(« critères de Budapest»).
1. Douleur continue disproportionnée par rapport l'événement initiala
2. Au minimum un symptôme présent dans chacune des 4 catégories énumérées ci-dessous [5]; ou un
symptôme présent dans 3 des 4 catégories [11] (« critères de Budapest»)
- Somatosensorielle: hypersensibilité
- Vasomotrice : température asymétrique, changement de couleur de peau ou couleur de peau
asymétrique
- Sudomotrice/œdème : sudation asymétrique, œdème
- Motrice/trophique : raideur articulaire, dystonie, tremblement, manque de force, changements de
la pilosité ou des ongles
3. Au minimum un signe d'examen clinique dans deux de ces catégories
- Somatosensorielle : allodynie, hyperalgésie
- Vasomotrice : température asymétrique, changement de couleur de peau ou couleur de peau
asymétrique
- Sudomotrice/œdème : sudation asymétrique, œdème
- Motrice/trophique : diminution de la mobilité articulaire, dystonie, tremor, faiblesse, changements
trophiques de la pilosité ou des ongles
4. Aucun autre diagnostic ne rend mieux compte des signes et des symptômes (uniquement dans les
critères de Budapest)
a Pratiquement: une douleur supérieure à 20 points
(au questionnaire de la douleur Saint- Antoine de 100 points) ou supérieure à 3 (sur une EVA de 10cm).
77
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Ces signes sont absents ou peu visibles dans les SDRC de la hanche ou de l'épaule.
- Hyperesthésie cutanée (50%)
- Diminution modérée des mobilités active et passive
- + /- Epanchement articulaire
- Signes négatifs +++ : signes généraux absents (fièvre, altération de l'état général), pas
d'adénopathie ou de porte d'entrée
• Examen neurologique normal
0 • 5àl5 %
w
@
• Préférentiellement les enfants et adolescent(> 50% des cas)
78
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
79
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Technique
• Séquences pondérées en Tl, Tl avec injection de gadolinium et T2
:, Résultats
• Diagnostic positif:
- Avantage: examen sensible et spécifique
- Œdème osseux diffus aux limites floues, d'apparition précoce: hypersignal en T2 et hyposignal
en Tl rehaussé par le gadolinium ; cet œdème osseux est peu spécifique, mais évocateur du
diagnostic en l'absence de fissure, d'ostéonécrose ou de tumeur
- Œdème de la synoviale et des tissus superficiels péri-articulaires
- Inconvénient: examen normal en phase froide ou dans les SDRC d'emblée froids (seul examen à
se normaliser aussi précocement dans l'évolution++ )
• Diagnostic différentiel (hanche)_ ostéonécrose aseptique++
• +/- Diagnostic étiologique (fractures trabéculaires occultes)
:, Inutiles
• Ponction articulaire indiquée uniquement si doute diagnostique (altération de l'état général, + /
syndrome infectieux): liquide mécanique pauci-cellulaire (1 000 cellules/mm3) ... élimine une
arthrite septique +++
• Biopsie synoviale: congestion vasculaire avec hyperhémie à la phase chaude et fibrose locale
progressive à la phase froide
• Ostéodensitométrie: perte minérale dans l'aire osseuse du SDRC, parfois équivalente en quelques
semaines ou moins à celle apparaissant, en 10 ans d'évolution, lors d'une ostéoporose post
ménopausique
0
(.'.)
w
3. FORMES CLINIQUES
0:
(.'.)
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3.1. SELON LA LOCALISATION
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Cl)
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3.1.1. Epaule
0
80
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
Biceps .....·········
·················
······
Capsulite rétractile
3. 1.2. Hanche
• Notamment au 3• trimestre de grossesse ou dans le post-partum
• Intérêt de l'IRM pour le diagnostic différentiel avec l'ostéonécrose de la tête fémorale+++
• La guérison est plus rapide, en 6 mois environ
• Les séquelles sont rares
3.1.3. Autres
• Rachis, gril costal, sternum...
81
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
- Classique mais rare, peut révéler une insuffisance coronarienne, compliquer un infarctus du
myocarde, un dysfonctionnement thyroïdien, un problème neurologique (tumeur cérébrale, AVC),
un cancer bronchique, ou être associée à un traitement antituberculeux ou aux barbituriques
- Les séquelles douloureuses et rétractiles sont assez fréquentes
4. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. PHASE CHAUDE
• Mono-arthrite septique (absence de signes généraux, absence de syndrome biologique inflammatoire,
aspect radiologique = pas de pincement de l'interligne articulaire) microcristalline ou rhumatismale
et ténosynovite
• Erysipèle, cellulite...
• Thrombophlébite (échographie/Doppler veineux)
• Ostéonécrose aseptique (hanche++ ) :
- Radiographies standards souvent normales
- Scintigraphie osseuse : hypofixation épiphysaire
- Intérêt de l'IRM ++
• Fracture de fatigue (calcanéus, plateau tibial, col fémoral) :
- Scintigraphie osseuse : hyperfixation aux 3 temps non spécifique
- Liseré en hyposignal en Tl et T2, non rehaussé par l'injection de gadolinium
5. EVOLUTION - COMPLICATIONS
5.1. EVOLUTION
• Evolution favorable avec guérison complète dans 85-90% des cas
0
(.'.)
• Le patient est prévenu de la très longue durée, 18-24 mois, d'évolution des signes avec résolution
w
0:
(.'.) progressive sur environ 6 à 20 mois; le retentissement socioprofessionnel peut être important
w
0: • Elle est classiquement plus rapide et comporte moins de séquelles aux hanches et aux genoux
CO
0
N
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5.2. COMPLICATIONS= PHASE 3 SEQUELLAIRE
Cl)
z
0 • Elle concerne 10 à 15% des SDRC
0
w
@
• Cette phase n'évoluera quasiment plus; la chronicité des symptômes est souvent désespérante pour
les patients :
82
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
6. TRAITEMENT
6.1. TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
:> Toujours
83
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
6.4. HYPNOSE
6.5. MESURES ASSOCIEES
• Soutien psychologique
• Arrêt de travail/reprise progressive
0
(.'.)
w
0:
(.'.) Fig. 2 : SDRC de cheville - Fracture occulte du calcanéus
Cl)
w
0:
CO
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N
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Cl)
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84
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
85
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
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(.'.)
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(.'.)
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86
ITEM 195 1 SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE (EX ALGODYSTROPHIE)
QCM - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quelle(s) est(sont) le(les) signe(s) retrouvé(s)
concernant le SDRC ? lors de la phase chaude d'un SDRC de
A. C'est un syndrome algique chronique type l?
dont la douleur est disproportionnée A. Œdème
par rapport à l'événement déclencheur
nociceptif B. Hypertermie
B. Deux types sont décris C. Hyperhydrose
C. L'ancienne terminologie est D. Fièvre
« algodystrophie » pour le type l E. Adénomégalie
D. Le type 2 est caractérisé par la présence
d'une lésion nerveuse périphérique 6. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
E. C'est un diagnostic d'élimination concernant la forme froide d'emblée du SDRC
de type l?
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) A. elle survient dans 40 % des cas
concernant le SDRC de type l? B. elle touche préférentiellement les
A. Il touche plus les hommes enfants
B. son incidence est plus élevé avant 50 ans C. c'est une entrée directe en phase 2
C. il est le plus souvent idiopathique D. l'apparition peut être brutale
D. il peut survenir à tout âge y compris chez E. l'apparition peut etre progressive
l'enfant
E. son incidence est de 2 cas pour l million 7. Que retrouve-t-on sur une radiographie en cas
par an de SDRC de type l?
A. une déminéralisation osseuse
3. Quelle(s) est(sont) la(les) étiologie(s)
B. un épaississement des parties molles
traumatique(s) possible(s) concernant le SDRC
de type l? C. des ostéocondensations
A. fracture fermée D. un pincement articulaire localisé
B. fracture ouverte E. un pincement articulaire diffus
C. luxation
8. Quelle(s) est(sont) la(les) caractéristique(s)
D. entorse de la déminéralisation osseuse du SDRC de
E. contusion type l?
A. pommelée
4. Quelle(s) est(sont) la(les) étiologie(s) possible(s)
B. hétérogène
concernant le SDRC de type l?
C. associée à des ostéophytes
A. chirurgie orthopédique
D. touchant préférentiellement les zones
B. immobilisation plâtrée sous-chondrales
C. kinésithérapie douloureuse E. associée à des ostéocondensations
D. infarctus
E. péricardite
87
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
<{
z
a:
w
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Cil
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0
i=
0
@
88
UE 8/ ITEM 226 ff
00
ULCERE DE JAMBE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer un ulcère de jambe / Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi
du patient.
INTRODUCTION
• Un ulcère est une perte de substance épiderme-dermique d'évolution chronique (plus d'l mois)
ayant peu tendance à cicatriser
• Origine vasculaire dans 90% des cas, 80% sont veineux, purs ou mixtes
• L'ulcère de jambe touche 1 à 2% de la population âgée > 60 ans, plutôt de sexe féminin (SR = 4/1)
• Problème de santé publique++: coût moyen du traitement d'un ulcère de jambe/an = 40 000 €
• 6% de l'ensemble des ulcères sont associés à un diabète, d'où un risque majoré d'infection
1. PHYSIOPATHOLOGIE
1.1. ULCERE VEINEUX PUR
• Il est la conséquence d'une hypertension veineuse chronique pouvant être secondaire à:
• Une incontinence veineuse primitive ou maladie variqueuse ou maladie veineuse essentielle à
l'origine de reflux sanguins dans les veines superficielles et perforantes par insuffisance valvulaire
superficielle et les varices
• Une incontinence veineuse secondaire ou maladie post-phlébitique à l'origine d'obstruction ou de
reflux dans le réseau veineux profond
• Une atteinte de la pompe musculaire
• L'hypertension veineuse chronique conduit à des troubles microcirculatoires menant à une hypoxie
tissulaire chronique responsable de l'ulcère et de sa difficulté à cicatriser
89
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. DIAGNOSTIC
2.1. ULCERE VEINEUX
2. 1. 1. Terrain
• Antécédent de phlébites et/ou de varices
• Orthostatisme prolongé
• Femme âgée
• Surpoids
2. 1.2. Clinique
• Caractéristiques de l'ulcère:
- Unique, étendu, superficiel
- Peu douloureux
- Bords propres et rouges, enduit fibrineux jaunâtre
- Siège péri-malléolaire interne++ ou externe
• Signes associés d'insuffisance veineuse:
- Varices, varicosités et œdème des membres inférieurs majorés à l'orthostatisme
- Troubles trophiques: dermite ocre, atrophie blanche, hypodermite scléreuse sclérodermiforme
:> La présence de signes évoquant un ulcère artériel doit faire rechercher une origine mixte de
l'ulcère.
0
w
@
90
ITEM 226 1 ULCERE DE JAMBE
2.2.2. Clinique
• Caractéristiques de l'ulcère :
- Multiple, petit, profond
- Hyperalgique
- Bords irréguliers et atones, fond creusant, nécrosant, surinfecté
- Siège proximal sus-malléolaire dit« ulcère suspendu » ou distal aux orteils
• Signes associés d'insuffisance artérielle(= AOMI) :
- Abolition des pouls, souffles vasculaires
- Claudication intermittente des membres inférieurs
- Douleurs du décubitus
2.3.2. Clinique
• Caractéristiques de l'ulcère :
- Début brutal après un traumatisme minime
- Plaque nécrotique à bord purpurique
- Lésion hyperalgique
- Siège typique : 1/3 inférieur de la loge antéro-externe de la jambe
3. COMPLICATIONS
3.1. RECIDIVE ET CHRONICITE
• Principales complications
• Source de handicap et d'un coût financier élevé
91
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.2. INFECTIEUSE
• Dermo-hypodermite bactérienne non nécrotique (= érysipèle) ou nécrotique, lymphangite, ostéite...
• Rare bactériémie à staphylocoque
• Tétanos
3.5. HEMORRAGIQUE
Par rupture de varice
4. TRAITEMENT
4.1. DE L'ULCERE
Ambulatoire avec passage à domicile d'une infirmière.
En 4 phases:
4. 1. 1. Nettoyage
• Au sérum salé isotonique
• Pas de bain de jambes antiseptique
4. 1.2. Détersion
• Pour ablation des tissus nécrosés et des dépôts fibrineux:
- Mécanique: à la curette ou au bistouri, après anesthésie locale (crème Emia®)
- Chimique: enzymes protéolytiques et produits absorbants (hydrogel)
4. 1.3. Bourgeonnement
• Pansements gras à base de paraffine
8 • Pansements hydrocolloïdes
w
0:
(.'.) • En cas de bourgeonnement excessif: nitrate d'argent ou dermocorticoïdes
w
0:
�z 4. 1.4. Ré-épidermisation
0:
w
• Espacer les mêmes pansements utilisés lors du bourgeonnement
;;;
z
92
ITEM 226 1 ULCERE DE JAMBE
4.2. ETIOLOGIQUE
4.2. 1. Ulcère veineux
• Bas de contention élastique systématiques, multicouche avec une bonne observance
• Opération de l'insuffisance superficielle, si isolée à discuter
• Mesures hygiéno-diététiques: limiter l'orthostatisme et le surpoids
93
UE 11 / ITEM 329 ff
en
POLYTRAUMATISME
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1. DEFINITION - EPIDEMIOLOGIE
1.1. DEFINITION
• Traumatisme grave associant des lésions cranio-cérébrales, thoraciques, viscérales ou osseuses,
dont 1 au moins met en jeu le pronostic vital par son retentissement respiratoire ou cardio
circulatoire, immédiatement ou les jours suivants
• En pratique, c'est sur le mécanisme de l'accident (traumatisme à haute énergie, patient éjecté du
véhicule, décès du conjoint lors de l'accident) qu'il faudra considérer le patient comme potentiellement
polytraumatisé et le prendre en charge comme tel. Le nombre et la gravité des lésions seront souvent
liés à la quantité d'énergie cinétique lors du traumatisme.
• La présentation initiale d'un polytraumatisé peut être faussement rassurante (attention à l'absence
de parallélisme entre présentation clinique initiale et gravité du traumatisme)
1.2. EPIDEMIOLOGIE
• 2• cause de mortalité chez les sujets jeunes (25-35 ans)
• Forte prédominance masculine
• Sont pourvoyeurs de polytraumatisés :
- Les AVP (piétons, cyclistes, motocyclistes, automobilistes)
- Les accidents du travail
- Les tentatives de suicide (défenestration...)
• Les associations lésionnelles : 70% des polytraumatisés ont 2 lésions, 20% 3 lésions, 7% 4 lésions,
1% 5 lésions
• La mortalité au cours de la 1 heure est de 50%
ère
0
2. CONDUITE A TENIR SUR LES LIEUX DE L'ACCIDENT- - -
-
(.'.)
2.1. ROLE DU SECOURISTE (DANS L'ORDRE ENONCE Cl-DESSOUS)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0 1. Protéger
N
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z
0: • Baliser dans les 2 sens de la circulation afin de protéger les blessés et favoriser l'arrivée des secours
w
>
Cl)
z 2. Alerter
0
0
• Centre 15 (SAMU, SMUR), services de police et de gendarmerie
w
@ • Préciser au régulateur: lieu, type d'accident, heure, nombre et gravité des blessés et l'existence d'une
menace immédiate (incendie)
94
ITEM 329 1 POLYTRAUMATISME
3. Secourir
• Mettre le blessé à l'abri d'un incendie ou d'une explosion (toute mobilisation se fera en respectant
l'axe tête-cou-tronc+++)
• Libération des VAS:
- Mise en position latérale de sécurité pour éviter l'inhalation en cas de troubles de la conscience
• Ablation d'un corps étranger dans le pharynx (dentier+++ )
• Débuter la réanimation devant un état de mort apparente avec arrêt cardio-circulatoire : bouche-à
bouche après désobstruction pharyngée et massage cardiaque externe
• Contrôle des hémorragies externes par compression
• Prévenir le refroidissement (couvrir le blessé)
:, Res iratoire
• Diagnostic positif : agitation, polypnée ou bradypnée, signes de lutte ou d'encombrement, cyanose,
emphysème thoraco-cervical extensif
• Conduite à tenir :
- Libération des voies aériennes supérieures (extraction d'un corps étranger, prévention de la
chute en arrière de la langue par subluxation de la mandibule)
- Mise en place d'une canule de Guedel
- Intubation trachéale et ventilation, rachis cervical en rectitude, toujours après avoir drainé un
éventuel pneumothorax compressif
:, Neurologique
• Etat de conscience (score de Glasgow), réflexe photomoteur, motilité spontanée
95
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Patient instable
0 • Patient stabilisable: TOM corps entier (cérébrale, thoracique, abdomino-pelvienne, clichés numérisés
(.'.)
w
0:
(.'.)
du rachis)
w
0:
• Patient non stabilisable : bilan lésionnel rapide : radiographie du thorax, échographie abdominale,
CO
0
N radiographie du bassin, souvent directement au bloc opératoire
<t
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0:
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Cl)
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0
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@
96
ITEM 329 1 POLYTRAUMATISME
3.2.3. Autres
• ECG ...
2
• Ischémie d'un membre
• Fracture du rachis avec complication neurologique
• Fracture ouverte, luxation...
97
UE 11 / ITEM 329 ff
--
c::::,
TRAUMATISMES DU RACHIS
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez un traumatisé du rachis.
1. RAPPELS ANATOMIQUES------------------�
1.1. LE RACHIS (FIG. 1)
Le rachis peut être considéré comme une longue tige osseuse, résistante et flexible, qui engaine et protège
la moelle épinière contenue dans le CANAL RACHIDIEN.
Il se compose d'éléments osseux superposés, statiques et indéformables, les VERTEBRES, reliées
entre elles par un SYSTEME DISCO-LIGAMENTAIRE, élastique et déformable, qui permet la mobilité de
l'ensemble.
7 cervicales
Vue supérieure vertèbre cervicale
Corps
12
vertèbres
dorsales
Processus
articulaire
5 lombairés supérieur
Canal
vertébral L- Apophyse épineuse
AR
Fig. 1 Fig. 2
Surface articulaire
�fb-
!=". supérieure
AVT
Fossette
costale
/
0
(.'.) �
w
0:
Corps
(.'.)
w
Apophyse épineuse AR Apophyse transverse Pédicule
articulaire
épineuse
0: inférieure
CO
0
N
<t
z
0:
w Fig. 3
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
98
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
Segment
Capsule articulaire mobile
rachidien
Disque
Fig. 4
99
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. EPIDEMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE
2.1. EPIDEMIOLOGIE
• C'est au niveau de la charnière thoraco-lombaire (Tl 2-L 1) que les traumatismes rachidiens sont les
plus fréquents, suivi par les lésions de niveau T5-T6
• Terrain : sujets jeunes (20-40 ans), prédominance masculine (90% des cas)
• Contexte de polytraumatisme le plus souvent+++ (fréquence des lésions associées)
• Circonstances de survenue :
2. 1. 1. Traumatique
• Accident de la voie publique (2 roues, voitures, piétons)
• Chute d'un lieu élevé+++ (AT, défenestration)
• Sports à risque (équitation, parapente...)
2. 1.2. Atraumatique
• Rarement, les fractures surviennent sur un os pathologique (tumeur osseuse ou ostéoporose) chez
le sujet âgé (60-70 ans)
• Après un traumatisme minime ou spontanément
• Fréquence des lésions étagées du rachis +++
• Types de lésions prédominant selon l'étage rachidien :
0
(.'.)
w
Rachis cervical SUPERIEUR
0:
(.'.)
FRACTURES +++
w
= Cl -C2 (atlas et axis)
0:
CO
0
N
<t
Rachis cervical INFERIEUR ENTORSES/LUXATIONS+++
z
0:
w
>
= C3-C7 FRACTURES+
Cl)
z
0
FRACTURES +++
0
w
@ Rachis thoraco-lombaire Charnière Dl 2-L2 +++
D5-D6+++ (sommet de la cyphose thoracique)
100
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
2.2. PHYSIOPATHOLOGIE
2.2. 1. Entorse rachidienne : description au niveau du rachis cervical inférieur (RCI)
:, Mécanismes Fig_. 5
• Traumatisme indirect, en hyperflexion le plus souvent, rarement en hyperextension
• Coup du lapin (ou whiplash injury) : mécanisme lésionnel secondaire à une décélération brutale
du corps après un choc frontal, associant une hyperflexion suivie dans un 2 nd temps par une
hyperextension
Fig. 5
:, Lésion anatomi ue
• Traumatisme disco-ligamentaire du segment mobile rachidien (SMR) :
- Entorse BENIGNE: distension ou déchirure incomplète du SMR (avec, en particulier, respect du
LLP) qui reste compétent
- Entorse GRAVE : rupture complète du SMR, responsable d'une subluxation d'une vertèbre par
rapport à une autre. Aucune tendance à la cicatrisation spontanée
:, Conséquences radiologiques
• Entorse bénigne : « raideur » rachidienne ou inversion de la lordose cervicale physiologique par
contracture réflexe des muscles paravertébraux
• Entorse grave: subluxation rachidienne qui peut être présente d'emblée ou être masquée tant que la
contracture musculaire maintient le rachis en rectitude. Le bilan radiologique doit mettre en évidence
ces signes de subluxation (Fig. 6 et 7)
- 1. Anté-listhésis > 3 MM
- 2. Angulation des plateaux vertébraux > 15°
- 3. Bâillement des articulaires postérieures (perte de parallélisme des surfaces articulaires
postérieures et subluxation)
- 4. Ecart inter-épineux anormal
• Selon la violence du traumatisme, le glissement peut être responsable d'une luxation intervertébrale
(luxation articulaire postérieure)
101
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 6 Fig. 7
102
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
:, Mécanismes
Coupe scannographique
transversale de Cl montrant une
fracture de JEFFERSON avec rupture
des arcs antérieur et postérieur
(Rq : lrarc antérieur est partiellement
rompu).
103
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
- Sur un rachis en flexion modéré(plongeon en eaux peu profondes+++, chute d'une charge sur la
tête dans les lésions du RCI), l'atteinte prédominera en avant:
Fracture-tassement antérieur (Fig. 12)
Cas particulier de la TEAR DROP FRACTURE+++ au niveau du RCI (Fig. 13):
✓Fracture instable associée à une lésion complète du SMR
✓ Secondaire à une contrainte en compression sur une flexion du rachis cervical
✓Accident du plongeon +++
✓Radiologiquement:
- Fracture du coin antéro-inférieur du corps vertébral sus-jacent (= signe de la GOUTTE)
- Recul du corps vertébral
- Augmentation de l'écart interépineux
0
✓ Mettre schéma harris
w
@ ✓ Elargissement des parties molles prévertébrales
104
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
105
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• L'atteinte du segment vertébral moyen, et a fortiori un recul du mur postérieur, est une indication
formelle de TOM (cf.)
0 • L'atteinte du segment mobile rachidien, suspecté sur les critères radiographiques d'entorse grave
(.'.)
w
0: ou sur le mécanisme lésionnel, est une indication d'IRM (cf.) pour analyser les structures disco
(.'.)
w
ligamentaires
0:
CO
0
N
• Les radiographies standards suffiront à explorer une fracture isolée des segments antérieur et/ou
<t
z
0:
postérieur (tassement vertébral respectant le mur postérieur, fracture des lames, des processus
w
>
Cl)
transverses ou épineux)
z
0
0
w
@
106
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
3. DIAGNOSTIC POSITIF
:> Un polytraumatisé est un traumatismé du rachis jusqu'à preuve du contraire +++
:> Un traumatisé du rachis est un polytraumatisé jusqu'à preuve du contraire +++
• Prise en charge initiale :
- RESPECT DE l'.AXE TETE-TRONC-COU+++ : MINERVE CERVICALE ET MATELAS COQUILLE
- Si lésion neurologique : vont bénéficier d'un traitement chirurgical en urgence
3. 1.2. Interrogatoire
• Horaire et circonstances de l'accident, délai de prise en charge, mécanisme lésionnel (port de la
ceinture de sécurité+++)
• Renseignements d'Etat civil (âge...), habitus
• Antécédents médicochirurgicaux, traitement habituel (anticoagulants+++ ...), signes fonctionnels+++:
douleurs rachidiennes, torticolis, gêne respiratoire, paresthésies et/ou faiblesse des membres
inférieurs, rétention aiguë d'urines et/ou priapisme
107
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
c,
Ventral Dorsal
s, s,
Moelle épinière
Fig. 17
108
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
:> N.B. : Devant un patient présentant une paraplégie ou une tétraplégie post-traumatiques
faisant suspecter une section médullaire, l'examen clinique devra répondre à 2 questions:
109
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Recherche d'une rétention aiguë d'urines par la palpation d'un globe vésical et/ou d'un
priapisme
:, AU TOTAL: 20% DES PATIENTS ONT UNE LESION NEUROLOGIQUE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
z
0:
w
z
0
w
@
110
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
L'examen doit être réitéré dans le temps et en particulier après toute mobilisation à la recherche d'une
extension ou de l'apparition d'une atteinte neurologique.
Les niveaux vertébral et neurologique ne sont pas équivalents.
L'examen neurologique d'un blessé vertébro-médulaire simple et complète grace au score ASIA +++
• Cotation de la force musculaire (0 à 5) avec recherche :
- D'une PARALYSIE PHRENIQUE
- D'une atteinte des muscles intercostaux
• Etude de la sensibilité (superficielle, proprioceptive, thermoalgique)
• Recherche des ROT
• Recherche de signes pyramidaux (inexistant en cas de choc spinal)
• Examen du périnée (sensibilité, tonicité et contraction volontaire du sphincter anal, réflexe anal)
• Recherche de signes péjoratifs (suspect de libération médullaire si syndrome complet) :
- SIGNE DE GUILLAIN(= flexion tonique du gros orteil)
- priapisme
- reflexe bulbo-caverneux (homme) / clitorido-anal (femme)
➔ cotation en fonction du niveau lésionnel et de l'importance du déficit éventuel résumé dans la
classification de FRANKEL en 5 grades.
111
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Score ASIA:
AV
:, Rachis cervical
112
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
• Bassin de face
• A compléter par des clichés centrés sur les lésions face/profil et éventuellement
:> N.B. : Chez le patient inconscient, il faut réaliser d'emblée des clichés de l'ensemble du rachis
(traumatisme du rachis, jusqu'à preuve du contraire++).
➔ But:
• Faire le diagnostic d'une lésion
• Déterminer son caractère stable ou instable
• Rechercher un rétrécissement canalaire
➔ Résultats:
• Incidence bouche ouverte de face:
- Cette incidence élimine la superposition des maxillaires et des dents
- Elle permet l'étude de l'apophyse odontoïde, des masses latérales de l'atlas et de leurs rapports
(écart anormal si> 7 mm) (Fig. 18, 19 et 20)
Corps de C 2
Apophyse
:b..-----� articulaire
Apophyse
odontoïde
AVT de C2
AR
Apophyse articulaire
supérieure
Apophyse articulaire
inférieure
Fig. 23
Fig. 24
0
(.'.)
• Incidence de¾ (rachis cervical, dorsal ou lombaire) (Fig. 25):
w
0:
(.'.) - Exploration des isthmes et des processus articulaires : aspect caractéristique de l'image du
w
0: « petit chien »
CO
0
N
<t
Le museau correspond au processus transverse
z
0:
w L'œil est le pédicule, l'oreille est le processus articulaire supérieur
>
Cl)
z Les pattes sont les processus articulaires inférieurs
0
t: La queue correspond au processus épineux et le corps à la lame
0
w
@ Le cou du petit chien correspond à l'isthme interarticulaire qui est interrompu dans la
spondylolyse
114
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
Pédicule
Apophyse articulaire
inférieure Apophyse transverse
Fig. 25
:, Techni ue
• Coupes millimétriques centrées sur les lésions(orientées par la radiographie standard+++)
• +/- Reconstruction sagittale et frontale, parfois tridimensionnelle
• Sans injection de produit de contraste
:, Résultats
• Diagnostic positif: il permet de bien visualiser dans le plan axial le diamètre réel du canal vertébral,
l'intégrité du mur vertébral postérieur, les lésions de l'arc postérieur et le disque
• Indispensable si un acte chirurgical est indiqué
MEDC?M[tNviPLED
� ;
1IIA] t ]P]
�
"-'''
...
__ _l'.�J
"\ C450
W4000
Fig. 26 : Fracture-éclatement
ou BURST FRACTURE Fig. 27 : BURST FRACTURE de Ll
A noter le recul du mur postérieur
115
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:> N.B. : Particulièrement en cas d'absence de corrélation radio-clinique +++ (déficit neuro
logique avec bilan osseux radiologique normal). En effet, devant une paraplégie ou
une tétraplégie avec des lésions osseuses majeures radiologiquement, l'IRM n'est pas
indispensable pour porter le diagnostic de lésion médullaire.
• Recherche :
- d'une lésion du segment mobile rachidien : IRM +++ > TOM pour les parties molles
- d'un élément compressif :
hématome
fragment osseux
disque
etc.
:, Techni ue
0
(.'.)
w
• Coupes axiales et coronales centrées sur les lésions
0:
(.'.)
• Coupe sagittale de l'ensemble du rachis thoracique et lombaire
w
0:
CO
0 • Séquences pondérées :
N
<t
z
0:
- Tl (informations morphologiques) : aspect du cordon médullaire (compression), taille du canal
w
>
Cl)
vertébral
z
0 - T2 (altérations structurales): lésions disco-ligamentaires+++, œdème, hémorragie, nécrose
t:
0
w
@
116
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
:, Résultats
• Diagnostic positif : recherche d 'un AGENT COMPRESSIF (fragment osseux, disque intervertébral,
hématome)
• Etude de la STAB ILITE+++ (lésions de l'appareil disco-ligamentaire)
• Bilan des lésions associées
• Pronostic fonctionnel ? (sévérité de l'atteinte médullaire) : étude en cours
:> N.B. : les autres examens invasifs comme la myélographie ne sont plus utilisés qu'en cas de
contre-indications à l'IRM (stimulateur cardiaque, corps métallique intraoculaire ... ).
:, Techni ue
• Sur un patient éveillé et conscient
• Classiquement en présence du chirurgien
• Clichés radiographiques standards de profil en mouvements de flexion, puis d'extension maximale
du rachis cervical
:, Résultats
• Recherche des mêmes CRITERES D' ENTORSE GRAVE que sur les radiographies initiales (cf. L'entorse
rachidienne)
Fig. 30
117
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
4. EVOLUTION
4.1. EVOLUTION FAVORABLE
4. 1. 1. Absence de signes neurologiques
• Délai de consolidation osseuse : 3-4 mois
• Pas de cicatrisation spontanée des lésions disco-ligamentaires+++ (instabilité définitive)
4.2. COMPLICATIONS
4.2. 1. Complications aiguës
• NEUROLOGIQUES (cf. Examen clinique)
• Troubles CARDIO-CIRCULATOIRES pendant la phase de choc spinal. Ils sont favorisés par la
mobilisation du patient :
- Paralysie vasomotrice secondaire à une paralysie du système sympathique
- Hypotension par hypovolémie relative
- Bradycardie sévère réflexe
- Lésion médullaire au dessus de T6: l'hyperreflexivité autonome représente un aspect particulier
de dysautonomie médullaire :
· HTA brutale et importante en réponse à une stimulation appliquée dans le territoire sous
lésionnel.
• Troubles VENTILATOIRES:
- Atteinte diaphragmatique si lésion au dessus de C4
- Par atteinte des muscles respiratoires accessoires pour les lésions cervicales basses
- Par diminution de l'ampliation thoracique dans les traumatismes du rachis thoracique
• Autres:
- digestives (ralentissement du transit responsable d'un iléus fonctionnel, ulcère de stress),
- sphinctérienne: urologique (rétention aiguë d'urines ou incontinence), etc.
- les lésions associées
0
(.'.)
• REFLEXE:
w
0:
(.'.) - Trauma cervical + confusion + hyperthermie : rechercher une COMPRESSION BULBAIRE
w
0: (déplacement d'une fracture du processus odontoïde)
CO
0
N - En phase aigue après trauma vertébro-médullaire, décès le plus souvent par :
<t
z
0:
w
Détresse ventilatoire
>
Cl)
z
Détresse cardio-vasculaire
0
0
w
@
118
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
- Syndrome dépressif
119
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Pseudarthrose
• Exceptionnelle
• Foyer de fracture mobile et douloureux
• Intérêts de la scintigraphie osseuse
5. TRAITEMENT
• Urgences chirurgicales :
- Caractère instable
- Signes neurologiques
• Lésions:
- Stables : traitement orthopédique
- Instables : traitement chirurgical
• Repos au lit en décubitus dorsal sur un PLAN DUR jusqu'à disparition des douleurs
0
(.'.) • Mise en charge rapide dès disparition des douleurs avec corset antalgique (parfois précoce, dès le
w
0:
(.'.)
3ème
jour)
w
0:
CO
• Rééducation +++ :
0
N
<t
z
- Rééducation des muscles fléchisseurs et extenseurs du rachis
0:
w
>
- Apprentissage des exercices de levers et de couchers, verrouillage lombaire (épargne discale)
- Station assise prolongée proscrite pendant 2 mois
Cl)
z
0
0
w
@
120
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
121
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Exemple:
- entorse bénigne du rachis cervical, fracture-tassement ostéoporotique
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
122
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) le(les) critère(s) d'entorse
grave du rachis cervical ?
A. Anté-listhésis > 3 mm
B. Angulation des plateaux vertébraux> 15 °
C. Bâillement des articulaires postérieurs
D. Ecart inter-épineux anormal
E. Inversion de la lordose cervicale
123
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
124
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DU RACHIS
125
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
126
UE 11 / ITEM 329 ff
--
--
TRAUMATISMES
FERMES DU THORAX
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1. EPIDEMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE
1.1. EPIDEMIOLOGIE
• Traumatismes fréquents+++ (1/3 des admissions en centre de Traumatologie)
• Ils sont la conséquence de traumatismes violents, dominés en pratique civile par les accidents de la
voie publique. Ils sont plus rarement observés dans les accidents du travail (chute d'un lieu élevé),
les agressions, les séismes et éboulements
• Terrain: homme de 20-40 ans généralement polytraumatisé (un traumatisme du thorax est présent
chez 2/3 des patients polytraumatisés et est à l'origine d'un quart des décès, la majorité survenant
avant l'arrivée à l'hôpital+++ )
• 70% des lésions intéressent la paroi thoracique (10% de volets thoraciques), 20% le poumon, et moins
de 5% le cœur, l'aorte, le diaphragme et l'œsophage
1.2. PHYSIOPATHOLOGIE
1.2. 1. Mécanismes physiques
• Il n'y a pas de parallélisme entre les lésions pariétales et les lésions endothoraciques+++
• 3 mécanismes principaux sont à l'origine des traumatismes fermés du thorax:
127
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Propagation d'une onde de pression dont la source est mécanique +++ (explosifs), électrique ou
chimique
• Lésions viscérales diffuses sans lésion pariétale
• Cas particulier de l'enfant : grande flexibilité de la paroi thoracique +++ (fréquence des lésions
endothoraciques sans lésion pariétale)
Fractures costales,
'-----� Encombrement, Douleurs +++ volets costaux,
besoins 02 accrus lésions associées
128
ITEM 329 1 TRAUMATISMES FERMES DU THORAX
2. Détresse hémodynamique
- Signes de déglobulisation : pâleur cutanée-muqueuse, polypnée...
- Signes de choc : effondrement de la TA avec pincement de la différentielle, pouls rapide et
filant, troubles de la conscience, agitation, angoisse, pâleur et froideur des extrémités, temps de
recoloration cutanée allongé, marbrures, soif, oligo-anurie
- Signes de tamponnade (OS)
ANGIOGRAPHIE
+ prise en charge en milieu
chirurgical spécialisé
129
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
l . Diagnostic positif
- Interrogatoire
- Examen physique complet
- Bilan paraclinique:
Bilan préopératoire: GR, RAI, NFS, bilan d'hémostase, ECG...
Bilan lésionnel: radiographie du thorax de face, TOM thoracique,+ / échocardiographie, bilan
des lésions associées : rachis, abdomen...
2. Prise en charge initiale
- Maintien d'une hématose correcte: libération des VAS, oxygénothérapie, assurer la liberté des
plèvres(+ / drainage)
- Maintien d'une stabilité hémodynamique(remplissage vasculaire rapide)
0
(.'.) - Traitement de la douleur+++
w
0:
(.'.) - Surveillance :
w
0: Clinique : pouls, TA, T ° C, conscience, douleurs, état respiratoire (FR, auscultation)/ ½ heure
CO
0
N pendant 2 heures, puis/4 heures; ECG, bullage/jour
<t
z
0:
w
Biologie: NFS, iono sang, urée, créat, GOS/jour
>
Cl)
z
Radiologique: thorax de face/jour
0
- Traitement spécifique(cf. Traitement étiologique)
0
w
@
130
ITEM 329 1 TRAUMATISMES FERMES DU THORAX
3. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
3.1. PATHOLOGIES TRAUMATIQUES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE
3. 1. 1. Traumatismes pleuraux
:, Ph sio atho/og_ie
• Hémothorax par lésions des vaisseaux pariétaux, intercostaux ou thoraciques internes +++, par
lacération du parenchyme pulmonaire...
• Pneumothorax : 3 mécanismes principaux :
- Plaie du parenchyme pulmonaire par un fragment costal fracturé
- Lacération du parenchyme pulmonaire par une décélération brutale
- Et hyperpression intrathoracique brutale à glotte fermée
l . Hémothorax
- Argument de fréquence : 2/3 des traumatismes du thorax +++
- Anamnèse: traumatisme thoracique direct
- Examen clinique :
· Signes fonctionnels : cf. ci-dessus
· Examen physique : matité à la percussion
- Radiographie du thorax qui confirme le diagnostic ; la TOM thoracique est l'examen le plus
sensible (Fig. l)
- Diagnostic différentiel : piège diagnostique = rupture
- Diaphragmatique droite ou gauche (80%) avec luxation intrathoracique du foie ou de la rate.
Le drainage thoracique est contre-indiqué (une plaie splénique ou hépatique peut majorer le
syndrome hémorragique)
2. Pneumothorax
- Argument de fréquence : 30% des traumatismes du thorax
- Anamnèse: traumatisme thoracique direct
- Un examen clinique normal n'élimine pas le diagnostic (30%) :
Signes fonctionnels : douleurs thoraciques,immobilité d'un hémithorax,dyspnée
· Examen physique : tympanisme à la percussion, diminution ou abolition du murmure
vésiculaire,+/- frottement pleural en cas de décollement minime
- Radiographie du thorax de face qui confirme le diagnostic (OS) :
En cas de traumatisme sévère,la mise en place d'une sonde gastrique permet d'apprécier la
position du médiastin sur le cliché. La TOM thoracique est l'examen le plus sensible (Fig. 2)
131
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Traitement
• Hémothorax
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
SURVEILLANCE SIMPLE
w
> 1,5 L > 24 heures
0:
CO
0
> 1 L d'emblée
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z Hémothorax cloisonné
0
t:
0
w
---+I
@
• Pneumothorax
1 -
PNEUMOTHORAX:
1 OUVERT .. CHIRURGIE PARIETALE
! +/- THORACOTOMIE
- Hémothorax associé
- Lésions associées engageant
OUI , Emphysème sous-cutané
le pronostic vital
- Instabilité hémodynamique 1
1
DRAINAGE
t--+ Bullage non résolutif
après 4 jours
l
- Tare respiratoire
- Bilatéral
Rupture trachéo-bronchique
NON Plaie pulmonaire
133
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Volets thoraciques :
1. Définition
- Existence sur au moins 3 étages costaux
- Consécutifs d'au moins 2 foyers de fracture
- Au niveau de chaque arc costal
2. Classification
- Les volets antérieurs (traits de fracture sur les côtes ou sur les cartilages costaux de part et
d'autre du sternum [volets sterne-costaux]) :
· Volets très mobiles
· Lésions endothoraciques souvent associées +++
Les volets latéraux, le plus souvent mobiles, sont souvent responsables d'une respiration
paradoxale. Ils sont délimités par un trait de fracture antérieur et un trait de fracture latéral
- Les volets postérieurs, du fait de l'existence de masses musculaires importantes, sont le plus
souvent stables
3. Physiopathologie
- La mobilité du volet permet de distinguer les volets :
Accrochés (fractures engrenées avec risque de mobilisation secondaire)
Embarrés (enfoncement permanent)
Et mobiles (respiration paradoxale)
- La respiration paradoxale se définit comme des mouvements anormaux d'un volet thoracique
instable qui s'extériorise à l'expiration et se déprime à l'inspiration (elle est à l'origine d'un
épuisement respiratoire++ )
4. Diagnostic positif
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w Fig. 3 : Volet thoracique antérolatéral gauche
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
134
ITEM 329 1 TRAUMATISMES FERMES DU THORAX
:, Fracture du sternum
• Diagnostic positif :
- Douleurs, marche d'escalier à la palpation. Recherche systématique d'une respiration paradoxale
(volet antérieur+++ )
- La radiographie standard du sternum de profil confirme le diagnostic. La TOM thoracique fait le
bilan lésionnel endothoracique
- Piège diagnostique+++ : contusion myocardique à rechercher systématiquement par un bilan
précis prescrit en urgence (ECG, échocardiographie, enzymes cardiaques)
• Traitement : seule la stabilité de la fracture (et non le déplacement) guide le geste thérapeutique
(ostéosynthèse)
135
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
136
ITEM 329 1 TRAUMATISMES FERMES DU THORAX
137
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Diagnostic positif:
- Anamnèse : violence du traumatisme
- Clinique: détresse cardio-circulatoire, asymétrie des pouls périphériques++
- Bilan radiologique :
Radiographie standard du thorax de face :
✓ Elle peut être normale+++
✓ Elle peut montrer : un élargissement du médiastin > 8 cm, une disparition du bouton
aortique, une déviation de la trachée vers la droite et de la bronche souche gauche vers le
bas, et une fracture de côtes témoignant de la violence du traumatisme
TDM thoracique spiralée pour la confirmation diagnostique (Fig. 6),+/ angiographie (Fig. 7)
• Pronostic sombre (70% de mortalité immédiate et avant l'arrivée aux Urgences)
• Traitement: prise en charge en milieu chirurgical spécialisé en urgence
0
(.'.)
w
0: Angio-scanner thoracique en coupe transversale
(.'.)
et fenêtre médiastinale: plaie pénétrante avec
w
0:
CO hémopéricarde. Plaie pénétrante par arme blanche
0
N précordiale gauche, avec hémopéricarde (fléches}.
<t
z
0: Indication de prise en charge chirurgicale.
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
138
ITEM 329 1 TRAUMATISMES FERMES DU THORAX
139
UE 11 / ITEM 329 ff
LES BRULURES
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation
des complications chez : un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal,
un traumatisé des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique,
un traumatisé oculaire, un patient ayant une plaie des parties molles.
1. EPIDEMIOLOGIE - ETIOLOGIE
1.1. EPIDEMIOLOGIE
• Entre 200 000 et 400 000 personnes sont victimes de brûlures chaque année en France
• 9 000 nécessitent une hospitalisation dont 25 % sont des enfants de moins de 4 ans
• Les brûlures thermiques sont les plus fréquentes (80%) ; mais on rencontre également des brûlures
par radiations ionisantes, des brûlures chimiques et des brûlures électriques
• Les circonstances les plus fréquentes sont :
- Les accidents domestiques+++ (60%) (cuisine, salle de bain) concernant les femmes, les enfants
- Les accidents du travail (20%) concernant essentiellement les hommes
- Les accidents de la voie publique : incarcération dans un véhicule en feu
- Les catastrophes collectives : attentats
0
(.'.)
w
1.2. ETIOLOGIE
0:
(.'.)
w
0:
1.2. 1. Brûlures thermiques +++ (> 90%)
CO
0
N
<t
z
:, Liquides +++
0:
w
>
Cl)
• Eau bouillante, huiles à cuisiner sur le feu
z
0
• Brûlures mal limitées de profondeur variable qui dépend du temps de contact avec la peau
0
w
@
140
ITEM 329 1 LES BRULURES
:, Autres
• Feu (brûlure directe ou par inflammation des vêtements)
• Arc électrique (flamme formée entre les 2 extrémités d'un conducteur sous tension)
2. PHYSIOPATHOLOGIE - ANATOMOPATHOLOGIE
2.1. CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES
2. 1. 1. Sur le plan général, on distingue 2 phases
• Courte phase de déséquilibre hémodynamique, marquée par une exsudation à l'origine de troubles
hydro-électrolytiques et protidiques+++
• Augmentation de la perméabilité capillaire: extravasation avec fuite d'eau, d'électrolytes (sodium) et de
protéines hors du secteur vasculaire à l'origine d'une hémoconcentration ; une partie est reprise par
voie lymphatique et renvoyée dans la circulation générale; une partie est perdue, soit définitivement
sous forme d'exsudats ou de phlyctènes, soit temporairement dans les œdèmes
• Traduction clinique: phlyctènes, œdèmes avec tendance au collapsus et au choc hypovolémique
141
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2.2. ANATOMOPATHOLOGIE
2.2. 1. Définition
Plaie cutanée avec perte de substance apparaissant dès 44 ° C après 15 minutes d'exposition
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
142
ITEM 329 1 LES BRULURES
Correspondance
Classification Aspect clinique Evolution
histologique
Atteinte superficielle Cicatrisation avec guérison
Brûlure du 1 e, degré Erythème, chaleur, de la couche cornée de spontanée en quelques
douleur
(Fig. 1) l'épiderme jours après desquamation,
PAS de décollement
Membrane basale intacte sans séquelles
Erythème douloureux
avec phlyctènes
séreuses,
.!!! Destruction épidermique Cicatrisation avec guérison
ai exulcérations (desépidermisation) et spontanée en 1 à 2
"(j (après rupture
'E dermique superficielle semaines sans séquelle
CU de la phlyctène), avec respect de la
C.
::::1 très douloureuse, (sauf parfois chez l'enfant
Cl)
fond rosé membrane basale ou sur une peau de couleur)
Sensibilité cutanée
Brûlure normale
du 2ème degré Destruction épidermique
(desépidermisation) Cicatrisation longue 15 à
(Fig. 2) et dermique profond 30 jours avec séquelles
avec destruction de la à type de CICATRICE avec
Peau pâle, mal
-e
CU membrane basale risque de rétraction et
"C vascularisée,
C Persistance d'îlots de d'hypertrophie
0 phlyctènes séreuses,
régénération autour des Peut être remise en cause
c.. hypoesthésie, fond
pâle, blanc annexes épidermiques en cas de complication
profondes (follicules (infection, dénutrition)
pileux, glandes sébacées, pouvant détruire les
glandes sudoripares) qui annexes épidermiques
persistent
Lésion nécrotique
Destruction totale de
blanche ou marron
Brûlure du 3ème degré l'épiderme et du derme Cicatrisation spontanée
plus ou moins
profond impossible, GREFFE de
(Fig. 3) épaisse, anesthésie
Atteinte du tissus sous- peau nécessaire
totale, destruction
cutané
des phanères
:> Rq : en cas d'atteinte des plans sous-jacents (muscles, tendons, ligaments, os, etc.) on parle
de carbonisation.
Brûlure 1 er degré
Fig. 1
143
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Superficiel
Profond
Fig. 2
� ... r •
< - -
Fig. 3
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
Fig. 4 : Phlyctènes séreuses
CO
d'une brûlure du 2• degré superficiel Fig. 5 : Brûlure du 2• degré intermédiaire
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
144
ITEM 329 1 LES BRULURES
Brûlure 2' degré superficiel : Le plancher reste bien Brûlure 2' degré profond : le plancher dermique est atone, non
vascularisé comme en témoigne son « aspect purpurique ». sensible, pâle.
3. CONDUITE A TENIR
3.1. EXAMEN CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
• Circonstance et horaire de l'accident, délai de prise en charge, traitement entrepris
• Nature de l'agent vulnérant
• Facteurs aggravants:
- Caractère chimique
- Irradiation
• Blast (explosion)
• Statut vaccinal antitétanique
145
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. Localisation particulière:
- Face et voies aériennes supérieures: exposition au risque d'asphyxie par œdème laryngé
- Circulaire aux membres: risque de syndrome des loges
- Périnée et plis: risque septique
- Mains/paupières/articulations: risque de handicap fonctionnel
Tête et cou 9%
Tronc antérieur (thorax+ abdomen) 18% (9 + 9)
Tronc postérieur 18% (9 + 9)
l membre supérieur 9%
l membre inférieur 18%
Périnée 1%
--..
\ 2.)( 3
2.><3
'1
J 1
w
0:
:, La règle des 9 de Wallace ne s'applique pas chez l'enfant du fait d'une répartition différente
CO
0
z
0:
des surfaces qui évolue au cours de la croissance.
w
146
ITEM 329 1 LES BRULURES
1 T. le
Cou
3.S
1
4,5
1
5,5
11
Tronc 13 1.3 13
1 Sras 2 2 :2
1 Organesg nitaux 1 1,
F SS@ 25 2,5 25
1 Jam
l?ûed
3,5
1,75
3,5
'1,75
3,5
1,75
147
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
9 l 1 9
Fig. 6
4. EVOLUTION - COMPLICATIONS
4.1. PRONOSTIC
4. 1. 1. Brûlure grave
• On définit une brûlure grave comme:
- Surface brûlée dépassant 30% de la surface corporelle totale ou 20% aux âges extrêmes de la vie
(< 5 ans,> 65 ans)
- Lésions 3 degré dépassant 10% de la surface corporelle totale
ème
- Brûlures intéressant la face, l'arbre respiratoire, le cou, les mains, les pieds, le périnée
- Association à des lésions d'inhalation de fumées ou traumatiques
0
(.'.)
w
0:
- Brûlures électriques, chimiques
(.'.)
w
- Pathologies graves ou non équilibrées préexistantes (ASAII ou plus)
0:
CO
0
N
<t
z 4. 1.2. Eléments de mauvais pronostic
0:
w
>
Cl)
z :, Surface cor: ore/le
0
0
w
• UBS (unité de brûlure standard) +++
@
- Evalue le risque vital
148
ITEM 329 1 LES BRULURES
:, Profondeur
• Sont de mauvais pronostic :
- Brûlures du 2• degré profond (cicatrisation aléatoire)
- Brûlures du 3• degré (pas de cicatrisation spontanée)
:, Siègve
• Pronostic vital :
- Face et cou: risque d'obstruction des VAS
- Poumon : blast, intoxication associée au CO ou au cyanure
• Pronostic fonctionnel :
- Main
- Zones articulaires (plis de flexion+++: risque de bride)
- Visage
- Organes génitaux externes : risque de RAU puis infectieux pouvant engager le pronostic vital
puis de sténoses séquellaires
- Membre si CIRCULAIRE: risque d'ischémie d'aval
:, Autres
• Age (plus mauvais pronostic chez l'enfant et le vieillard)
• Tares associées (diabète)
• Délai de prise en charge
• Lésions associées
149
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Res iratoires
• Œdème pulmonaire lésionnel et SDRA sont à redouter lors d'inhalation de fumée, en plus des
différentes intoxications (CO et cyanure) selon la nature des fumées
• Voix rauque, stridor et wheezing évoquant un bronchospasme doivent alerter et nécessitent une
surveillance rapprochée+ un dosage du CO et de l'hydroxy-cobalamine
• Si brûlure de la face et du cou: attention au risque de détresse respiratoire aigue par œdème des VAS
:, S ndrome des lo es
• Si brûlure circonférentielle d'un membre
:, Autres
• Hypothermie
• Insuffisance rénale fonctionnelle ou organique par rhabdomyolyse (brulure des muscles, brulure
électrique, décubitus prolongé)
• Troubles du rythme: brulure chimique (intoxication associée) et électrique
• Brulure circulaire d'un membre : risque de syndrome compartimentai ➔ escarrotomies de décharge
• Brulures oculaires (chimiques++ ): irrigation oculaire abondante, continue et prolongée
• Défaillance viscérale :
- Iléus fonctionnel
- Ulcère de stress
0
• Psychiatriques : état de stress aigu post-traumatique, syndrome dépressif
(.'.)
w
0:
(.'.)
w 4.2.2. Complications tardives
0:
CO
0
N
<t :, Séquelles cutanées +++
z
0:
w
> • Prurit et hypersensibilité cicatricielle à l'origine de lésions de grattage
Cl)
z
0 • Fragilité cutanée, dyschromies particulièrement inesthétiques au niveau des zones découvertes et
0
w chez les sujets de couleur, aggravées par l'exposition au soleil (protection solaire++ )
• Hypertrophie cicatricielle simple ou chéloïde vraie
150
ITEM 329 1 LES BRULURES
:, Sé ue//es articulaires
Raideurs articulaires, attitudes vicieuses, brides
:, Autres
• Mutilations (doigts, orteils, oreilles, nez)
• Psychiatriques: état de stress post-traumatique, syndrome dépressif...
• Handicaps
5. PRISE EN CHARGE
5.1. TRAITEMENT A LA PHASE AIGUE
5. 1. 1. Sur /es lieux de l'accident
:, Mise en condition
• Soustraire le blessé de l'agent causal+++
• Refroidir la brûlure à l'eau froide sans refroidir le blessé (eau à l 5° C pendant 15 minutes à 15 cm)
• Pansements occlusifs des zones brûlées
• Enlever les habits (sinon ils collent)
• Lutte contre l'hypothermie
• Débuter les gestes del er secours si nécessaire (cf. Polytraumatisme)
• Prise en charge par le SAMU dès son arrivée, en fonction de la gravité (cf. Fiche thérapeutique)
:, Traitement ada té
• 2 voies veineuses en peau saine pour réhydratation/remplissage
• Libération des voies aériennes - oxygénothérapie au masque ou intubation selon conscience
• Antalgie: morphinique d'emblée si brûlure grave
5. 1.2. A l'hôpital
Selon l'étendue des brulures, de lésion respiratoire primitive suspectée, de brûlures au visage, aux mains
et en regard d'articulation, l'hospitalisation en centre spécialisé de grands brûlés est indiquée:
• En service de Réanimation
• En service de grand brûlé
:, Mise en condition
• En service adapté
• Voies veineuses en peau saine
151
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Réanimation
• Oxygénothérapie au masque ou après intubation
• Expansion volémique. Différentes formules comme :
• Formule d'Evans:
- 24 premières heures: 2 ml/kg/1% de SC brûlée (50% de colloïdes, 50% de cristaloïdes) + besoins
de surface
- moitié passée en 8 h, seconde moitié les 16 h suivantes
- Puis diminution de moitié dans les 24-48h
• protocole Percy
1. Le l •• jour
- H0-H8: Q (ml) = 2 ml/kg/% SC brûlée de Ringer Lactate®
- H8-H24: Q (ml) = 0,5 ml/kg/% SC Ringer Lactate® + 0,5 ml/kg/% SC albumine 4% + 25-50 ml/
heure de soluté entéral à 0,5 cal/ml par SG
2. Le 2• jour
- Quantité perfusée : 50% de la quantité du l •r jour (mais en fait, quantité adaptée à la diurèse,
risque de surcharge volémique ++)
3. Les jours suivants
- Réhydratation orale si possible, adaptée au patient
- Lutte contre l'hypothermie (couverture, atmosphère humide)
- Antalgiques morphiniques
- Re-nutrition avec apports protidiques nécessaires : orale si possible, sinon parentérale (5 000-
6 000 Kcal/jour)
- Pas d'antibiothérapie systématique : uniquement si infection documentée par hémocultures
répétées
- SAT-VAT
- Utilisation des voies percutanées limités pour éviter les portes d'entrée
- Lutte contre les complications du décubitus (anticoagulation, etc.)
- Prévention de l'ulcère de stress: IPP
152
ITEM 329 1 LES BRULURES
:, Excision-g_reffe précoce+++
• Principes : exérèse du tissu brûlé par excision tangentielle dans la l r semaine et greffe immédiate
è e
• Principes : greffe de peau dermo-épidermique prélevée en peau saine chez le patient, au 21 jour,ème
greffe précoce
• Inconvénients: aucun effet bénéfique sur l'infection et l'hypercatabolisme
• Contre-indication : site receveur septique
153
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 7 : Résultat du traitement par excision-greffe précoce Fig. 8 : Technique de prélèvement en zone saine
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w DERMOTRACe @
>
Cl)
z
0
c:::
0
Greffe cutanée de peau mince après expansion
w
@
Greffe cutanée de peau mince mise en place sur le
site à greffer
154
ITEM 329 1 LES BRULURES
155
UE 11 / ITEM 329 ff
PLAIES DE LA MAIN
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1. DEFINITION - EPIDEMIOLOGIE
:> Les plaies de la main correspondent à l'ensemble des traumatismes de la main avec effraction
cutanée.
:> Une plaie de la main qui n'est pas facilement explorée cliniquement doit être explorée au bloc
opératoire.
w
>
Cl)
z
0
2.1. FACE PALMAIRE
0
w 3 loges sont à décrire au niveau de la paume de la main : l'éminence thénar, la loge palmaire moyenne et
@
l'éminence hypothénar:
156
ITEM 329 1 PLAIES DE LA MAIN
Fig. 1
• La loge hypothénar constituée d'éléments musculaires (adducteur, court fléchisseur et opposant
de D5) et d'éléments vasculo-nerveux : branche profonde motrice du nerf ulnaire +++ (innervation
des muscles de la loge, des interosseux [écartement et rapprochement des doigts] et des 2 plans
musculaires profonds de la loge thénarienne)
- Anatomie digitale (Fig. 2 et 3) :
Au niveau des doigts longs, chaque tendon du fléchisseur commun superficiel se divise en
2 languettes divergentes qui contournent le tendon du fléchisseur commun profond (qui se
fixe sur la base antérieure de P3) pour se fixer à la partie moyenne des bords latéraux de P2
157
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Nerfs collatéraux palmaires sensitifs du pouce, des 1 •r, 2• et 3• espaces pour le nerf médian,
et 4• espace et D5 pour le nerf ulnaire. Chaque nerf collatéral palmaire véhicule la sensibilité
d'une hémi-pulpe
Les artères collatérales se distribuent à partir des arcades palmaires superficielle et profonde
N. collatéral
Fléchisseur profond
Fig. 2
Fléchisseur
profond
(P,)
Bandelette
ful-l-P�-T latérale
Muscle interosseux
Fig. 3 Fig. 4
158
ITEM 329 PLAIES DE LA MAIN
1
3. BILAN LESIONNEL
3.1. PREMIER BILAN DE LA MAIN TRAUMATISEE
3. 1. 1. Conditions de l'examen
• Bilan clinique AVANT toute anesthésie et toute pose de garrot, au box des urgences chez un patient
allongé
• Le pansement placé en urgence est enlevé après humidification de la main
• Examen méthodique, consigné par écrit avec schéma daté+++ ou photographies
3. 1.2. Interrogatoire
• Horaire (et délai jusqu'à la prise en charge) et circonstances du traumatisme
• Nature de l'agent vulnérant et degré de contamination (majeur après morsure animale ou plaies
végétales contre-indiquant toute suture+++) (traumatisme agricole ou aquatiques)
• Notion d'écrasement ou d'injection sous pression
• Position des doigts et de la main lors du traumatisme (important pour préciser le siège d'une
éventuelle lésion tendineuse+++)
• Terrain : MAIN DOMINANTE, PROFESSION, antécédents médicochirurgicaux, habitus (tabagisme),
immunodépression, diabète, traitements en cours (anticoagulants, immunosuppresseurs)
• Horaire du dernier repas
Traumatisme digital par injection de particule de peinture sous Dissection d'une plaie par injection sous pression de
pression. Le segment digital ayant reçu l'injection sous pression peinture industrielle. Les particules de peinture diffusent
est augmenté de volume. Le risque est vasculaire et sensitif. La le long de l'appareil fléchisseur (étoile) et le long des
prise en charge est sytématique, visant à parer la porte d'entrée paquets vasculo-nerveux collatéraux palmaires.
et nettoyer le canal digital et éliminer une lésion des paquets
vasculo-nerveux collatéraux.
159
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 5 Fig. 6
0
w
@
160
ITEM 329 1 PLAIES DE LA MAIN
IPD
Fig. 7
IPP COL-DE-CYGNE
�IPD
� �
� Mallet-F;nge,
�
;?"nJ
JJtH'f/rl
Fig. 8 Fig. 9
161
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig.10 Fig.11
Fig. 12
162
ITEM 329 1 PLAIES DE LA MAIN
Fig.13
- Résultats:
Valeur normale: discrimination pulpaire:;; 2-4 mm
Examen des hémi-pulpes de chaque doigt: branches terminales (nerfs collatéraux) :
✓ Examen de la cartographie sensitive des 3 nerfs à la main (Fig. 14) (zones autonomes)
Fig.14
163
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 15 Fig. 16
0
(.'.)
w
0:
(.'.) 3. 1.4. Bilan paraclinique
w
0:
CO
0
N
• Bilan lésionnel systématique: radiographies standards de la main F/P devant toute plaie de la main
<t
z
0: - Recherche :
w
>
Cl)
· de fracture associée
z
0
t: · de corps étranger
0
w - En cas d'amputation, radiographie du segment amputé si une réimplantation est envisagée
@
164
ITEM 329 1 PLAIES DE LA MAIN
3.2.2. Technique
• Au bloc opératoire sous AG et sous garrot pneumatique
• Brossage de la plaie pour enlever tout agent contaminant et lavage abondant au sérum physiologique
• Exploration chirurgicale plan par plan
• Aseptisation de la plaie : débridement du revêtement cutané et des aponévroses, parage des tissus
mortifiés et voués à la nécrose (une révision du parage peut s'envisager à la 48• heure avant
d'envisager un geste de couverture cutanée)
165
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Pansement stérile
• Vaccination antitétanique : SAT-VAT
• En cas de plaie en regard d'une articulation en regard d'un tendon fléchisseur, une antibioprophylaxie
courte est instaurée : amoxicilline + acide clavulanique (parfois protocole local)
166
ITEM 329 1 PLAIES DE LA MAIN
167
UE 11 / ITEM 329 ff
FRACTURES DE MEMBRE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
:> Première étape: éliminer (ou prendre en charge) une lésion grave (polytraumatisé, traumatisé
du rachis)
1 . FRACTURES
1.1. DEFINITION
Rupture - Discontinuité osseuse
168
ITEM 329 1 FRACTURES DE MEMBRE
Déplacement(décrit
toujours la position du
Trait de fracture fragment distal par rapport
Localisation Etat cutané
et mécanisme lésionnel au fragment proximal ;
2 incidences orthogonales
nécessaires)
• SIMPLE(Fig. 1): • ARTICULAIRE ou NON • DEPLACEE(Fig. 3): • Fractures fermées
- Transversal(cisaillement) • METAPHYSAIRE - Angulation: • Fractures ouvertes
- Oblique court et long • DIAPHYSAIRE: · Varus/valgus
(flexion) - 1/3 supérieur · Flessum/recurvatum
- Spiroïde(torsion) - 1/3 moyen - Translation ou
• COMPLEXE(Fig. 2): - 1/3 inférieur baïonnette
- Bifocal(2 traits de fracture - Chevauchement
indépendant séparent un - Rotation: décalage
fragment intermédiaire) ; · NON DEPLACEE
consolidation svt retardée
- En aile de papillon
- Comminutif(> 3 fragments):
haute E
Fig.1 Fig. 2
Varus Valgus
Flexum
Rotation
Fig. 3
169
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Radiographie standard d'une fracture Radiographie standard d'une fracture Radiographie standard d'une fracture
comminutive du 1 /3 proximal du tibia spiroïde du 1 /3 moyen du tibia gauche « aile de papillon » du tiers proximal du
fémur
0 • Attitude vicieuse
w
@
170
ITEM 329 1 FRACTURES DE MEMBRE
:, /ns ection
• Elle recherche une déformation souvent évidente du membre, d'aspect variable selon le siège de la
fracture et le type de déplacement (rotation, angulation, raccourcissement ou translation)
• Elle précise l'état cutané+++ (cf. ci-dessous)
• Etat local inflammatoire
171
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
4. Complications vasculaires
- Elles sont exceptionnelles
- Compression, lésion intimale, voire section artérielle complète
- Palpation systématique des pouls périphériques, étude de la chaleur cutanée et de la coloration
des extrémités
- Peuvent être :
Hémorragique extériorisée ou non
Ischémique (dont la douleur peut être masquée en cas de troubles neurologiques)
Dissection sous-intimale (risque de décompensation secondaire ; si luxation du genou ➔
angio TOM +++)
• Technique :
- En urgence, après réduction manuelle du foyer de fracture si la peau est menacée, attelle
d'immobilisation, patient perfusé, antalgiques IV, bilan préOP, examen neurologique
(antibiothérapie IV, vaccination SAT-VAT, pansements stériles si fracture ouverte)
- Clichés de face/profil prenant les INTERLIGNES ARTICULAIRES SUS- ET SOUS-JACENTES
0
(.'.)
w
- Bilan des lésions associées, orienté par l'examen clinique (cf. Polytraumatisme)
0:
(.'.)
• Résultats :
w
0:
CO - Diagnostic positif: siège du trait de fracture, direction du trait de fracture, nombre de fragments
0
N
<t et déplacement, recherche d'un trait de refend articulaire
z
0:
w
>
- Il faut différencier les fractures à traits simples (Fig. 4) des fractures complexes (Fig. 5)
Cl)
z
0
- Etude de la stabilité : seules les fractures transversales ou obliques courtes peuvent être
0
considérées comme stables
w
@ - Bilan des lésions associées
172
ITEM 329 1 FRACTURES DE MEMBRE
:, Bod scanner
• Indication:
- Risque de lésions graves associées
- Orientation grave aux CRITERES DE VITTEL
- EX.:
Ejection d'un véhicule
Patient décédé parmi les occupants du véhicule
Chute> 6 mètres
Traumatisme pénétrant du thorax ou de l'abdomen
Atteinte du bassin
Amputation traumatique proximale
Age> 65 ans
Trouble de la coagulation
Grossesse
, ·, 1 - - ;!- - 1llt--
\�
•
\
�\
\ �. , ·1
Fig. 5
1.4. COMPLICATIONS
Précoces Secondaires Tardives
• Générales: • Générales: •Locales:
- Choc hypovolémique - Complications iatrogènes - Retard de consolidation
- Décompensation de tares - Complications thrombo- - Cal vicieux
- Crush syndrome emboliques - Pseudarthrose aseptique
- Complications iatrogènes (garrot) •Locales: - Ostéite chronique
- Embolie graisseuse - Nécrose cutanée +++ - Pseudarthrose septique
•Locales: - Infection locale : gangrène, - Troubles trophiques
- Syndrome des loges +++ ostéo-arthrite
- Déplacement secondaire
173
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
�o�
�l/1
6 semaines
6 semaines
Fig. 6
• Mesures associées (cf. Fiche thérapeutique):
- Traitement anticoagulant : Lovenox® 1 injection/jour en SC pendant toute la durée de
l'immobilisation et poursuivi 15 jours après reprise de l'appui
- Rééducation débutée immédiatement par le patient seul au début, béquillage sans appui,
mobilisation active des orteils et contraction du quadriceps pendant toute la durée de
l'immobilisation; puis relais par le kinésithérapeute à l'ablation du plâtre, récupération de la force
musculaire et des amplitudes articulaires
- Surveillance radio-clinique rapprochée: 48 h pour la circularisation, J8, J15, J21, J45 et J90
1. Avantages
- Pas d'abord du foyer de fracture (absence de dépériostage)
0
f:3 - Pas de ré-intervention secondaire pour ablation du matériel d'ostéosynthèse
0:
�w 2. Inconvénients
ils
0
- Réduction non anatomique
N
:2
0:
- Déplacements sous plâtre fréquents+++
� - Complications des immobilisations plâtrées
Cl)
z
0
0
w
@
174
ITEM 329 1 FRACTURES DE MEMBRE
:, Traitement chirurg_ica/
• Ostéosynthèse à foyer ouvert (Fig. 7) :
- Réduction du foyer de fracture au bloc opératoire sous AG en urgence
- Contention du foyer de fracture par PLAQUE VISSEE
Abord du foyer de fracture = à foyer ouvert
· Il est aujourd'hui possible de faire des ostéosynthèse par plaque de manière mini-invasive
sous contrôle fluoroscopique sans exposition du foyer de fracture
- Immobilisation plâtrée pour certains : botte plâtrée de protection x 4 semaines
�
f/
!
Ostéosynthèse d'une fracture tibiale par Ostéosynthèse d'une fracture Fixateur externe de jambe.
plaque vissée. du tibia par enclouage centro
médullaire verrouillé.
1. Avantages
- Réduction anatomique du foyer de fracture
2. Inconvénients
- Dépériostage important+++ (source de pseudarthrose)
- Risque septique
- Ré-intervention secondaire pour ablation du matériel d'ostéosynthèse
175
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
• Fractures ouvertes et plaies fortement contaminées (tellurique, agricole) et délais de prise en charge
w
@
> 4 heures: antibiothérapie probabiliste par C3G+ Gentamycine ou Claventin+ Gentamycine
176
ITEM 329 1 FRACTURES DE MEMBRE
177
UE 11 / ITEM 329 ff
COMPLICATIONS
DES FRACTURES
DE MEMBRE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1. COMPLICATIONS AIGUES
1.1. COMPLICATIONS GENERALES
Cf. Polytraumatisme.
0
:, Classification de Cauchoix et Duparc
(.'.)
w
0:
(.'.) • Classification fondée sur l'importance de l'ouverture cutanée qui met le foyer de fracture en
w
0: communication avec l'extérieur
CO
Evaluation instantanée sans signification évolutive +++
0
N
<t
•
z
0:
w
>
• Elle ne tient pas compte des lésions sous-jacentes+++ (une fracture évaluée Cauchoix 11 aux urgences
peut être évaluée Cauchoix 111 après parage au bloc opératoire)
Cl)
z
0
0
w
@
178
ITEM 329 COMPLICATIONS DES FRACTURES DE MEMBRE
1
:, Evolution - Pronostic
• L'ouverture cutanée est une complication majeure des fractures de jambe
• Facteur de mauvais pronostic +++ :
- Porte d'entrée à l'infection
- Risque de retard de consolidation et de pseudarthrose
• Les contusions et décollements cutanés peuvent également évoluer vers la nécrose et l'ouverture
cutanée : ouverture cutanée secondaire ++
:, Traitement
Traitement des lésions cutanées: urgence chirurgicale (délai< 6 heures+++)
1 . Aux urgences
- Patient gardé à jeun
- Voie veineuse périphérique
- Bilan préopératoire
- Antibiothérapie parentérale IV, bactéricide, débutée immédiatement, en monothérapie: Augmentin®
2 g IVD puis 1 g/8 heures prolongée 8 jours
- SAT-VAT
- Traitement local:
Badigeonnage à la Bétadine®, brossage de la plaie à l'eau oxygénée, lavage abondant au
sérum physiologique
Ablation des corps étrangers
Pansement antiseptique
Ne pas oublier++ :
✓ Réduction du foyer de fracture
179
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. COMPLICATIONS PRECOCES
2.1. COMPLICATIONS GENERALES
Complications liées à l'anesthésie.
180
ITEM 329 COMPLICATIONS DES FRACTURES DE MEMBRE
1
Augmentation de la
pression tissulaire
intr·a compartiment.ile
/
Fuite de liquide dans le Diminution du retour
secteur interstitiel veineux par
(oedème) compression
Diminution du gradient
Ischémie endothéliale de pression artéro
veineux
2.2.3. Evolution
• Mauvais pronostic fonctionnel: les séquelles sont imprévisibles
• Un déficit neurologique persiste dans> 50% des cas
2.2.4. Traitement
• Urgence thérapeutique+++ :
- Ablation du plâtre +++
- Aponévrotomie de décharge de toutes les loges du membre sur toute leur hauteur
- Sans refermer la peau initialement
- Surjet d'attente avec pansement occlusif
- Pour obtenir une fermeture progressive en 5-7 jours
- A défaut: greffe de peau
• Patient prévenu du risque de séquelles neurologiques
3. COMPLICATIONS SECONDAIRES
3.1. COMPLICATIONS GENERALES
• Complications thrombo-emboliques (OS)
• Complications iatrogènes
181
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w l . Epidémiologie
Germes banals +++
@
•
182
ITEM 329 COMPLICATIONS DES FRACTURES DE MEMBRE
1
:, Autres
183
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
4. COMPLICATIONS TARDIVES
4.1. PSEUDARTHROSE ASEPTIQUE
4. 1. 1. Définition - Facteurs favorisants
• Définition : absence (= arrêt du processus) de consolidation après un délai supérieur au double du
délai classique de consolidation pour ce type de fracture. Elle doit faire éliminer systématiquement
une origine septique +++
• En moyenne : 6 mois
:> N.B. : on parle de retard de consolidation quand la consolidation du foyer de fracture n'a
pas eu lieu dans les délais classiques pour ce type de fracture, mais en deçà du délai de
pseudarthrose. En moyenne 3 mois.
• Facteurs favorisants : abord chirurgical du foyer de fracture, dépériostage important, défaut de
réduction, persistance d'une mobilité du foyer de fracture (immobilisation insuffisante, débricolage),
appui précoce, tabac
:, Clinique
• Douleurs du foyer de fracture
• Mobilité du foyer de fracture à la palpation
:, Radiolo i ue
• Persistance du trait de fracture et écart inter-fragmentaire
• Débricolage du matériel d'ostéosynthèse (expulsion d'une vis, torsion d'une plaque...)
• On distingue les pseudarthroses atrophiques et les pseudarthroses hypertrophiques selon qu'il
0
(.'.)
w
existe une atrophie ou une hypertrophie des extrémités fragmentaires
0:
(.'.)
w
0:
CO 4. 1.3. Traitement: traitement chirurgical
0
N
<t
z
0:
• Excision du foyer de pseudarthrose (fibrose +++ ) que l'on greffe avec de l'os spongieux autologue
w
>
Cl)
pour stimuler le processus ostéogénique
z
0 • Une ostéosynthèse sera toujours associée (plaque vissée ou clou centromédullaire)
0
w
@
184
ITEM 329 COMPLICATIONS DES FRACTURES DE MEMBRE
1
� N.B : une ostéite chronique avec consolidation osseuse est également possible.
• Il s'agit alors de séquestres osseux nécrotiques ou infectés, qui vont s'évacuer en fistulisant à la peau.
• favorisé par une fracture ouverte Gustilo 2 et surtout 3 ou après nécrose cutanée secondaire
• signes généraux discrets : fébricule, parfois AEG
• localement : inflammation en regard du foyer, fistulisation, écoulement séropurulent
• paraclinique : prélèvements profonds avec ponction en peau saine (staph+++, BGN), syndrome
inflammatoire modéré, rx (consolidation ? + signes en faveur du diagnostic : ostéolyse, géodes,
séquestres osseux, épaississement périosté, effraction corticale)
• traitement : excision des tissus nécrosés et du matériel d'ostéosynthèse +/- geste de couverture +
traitement médical (antibiothérapie à bonne pénétration osseuse)
:, Clinique
• Signes généraux discrets (fébricule, asthénie), parfois absents
• Signes locaux variables :
- Membre inférieur infiltré d'œdème, fistulisation à la peau avec écoulement séro-purulent
- Ou simple inflammation cutanée locale
- Parfois aspect local normal
:, Biologique
• Syndrome inflammatoire biologique (NFS, VS) modéré
• Prélèvements bactériologiques systématiques (cf. Suppuration postopératoire) staphylocoque
doré +++, BGN
:, Radiologique
• Clichés de radiographie standard :
- Foyer de fracture non consolidé
- Remaniements osseux avec ostéolyse: géodes, séquestres osseux
185
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Cal vicieux
en valgus
:> Définition : le cal vicieux est la consolidation du foyer de fracture avec une déformation
• Facteurs favorisants : défaut initial de réduction, déplacement secondaire négligé
• Cals vicieux mal tolérés :
- Cal vicieux en raccourcissement > 2 cm
- Cal vicieux en rotation > 10 °
- Cal vicieux en varus
• Le retentissement arthrosique sur les articulations voisines peut être majeur
0 • Le traitement est chirurgical si le cal vicieux est mal toléré : ostéotomie de réaxation
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
Radiographie standard de face de
w
> cheville montrant un cal vicieux en
Cl)
z varus d'une fracture de l'extrémité
0
distal des deux os de la jambe. On
0
w visualise par ailleurs une fracture du
@
clou au niveau de l'orifice de la vis de
verrouillage supérieur (flèche noire).
186
ITEM 329 COMPLICATIONS DES FRACTURES DE MEMBRE
1
AUTRES COMPLICATIONS
• Troubles trophiques :
- Osseux : ostéoporose, raideur de la cheville et du genou, troubles de la statique du pied (chute
en équin)
- Cutanés : œdème, eczéma, rétractions, adhérences
- Musculo-tendineux : amyotrophie, rétraction tendineuse (fléchisseurs des orteils, tendon
d'Achille)
- Fractures itératives après ablation du matériel d'ostéosynthèse
- Ossification des parties molles
187
QUESTION TRANSVERSALE ff
AIDE-MEMOIRE:
EMBOLIE GRAISSEUSE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire, un
patient ayant une plaie des parties molles.
1 . GENERALITES
• Syndrome de micro-embolisme
• Mmboles de graisse réalisant des obstructions microcirculatoires essentiellement au niveau
pulmonaire et neurologique
• Survenant essentiellement après fractures des os longs des membres inférieurs (fémurs)
• Phénomènes:
- Mécaniques : passage de particules graisseuses dans la circulation veineuse au niveau des
veines péri-osseuses rompues (si inférieure à la pression de la moelle osseuse)
- Inflammatoires et toxique: par hydrolyse par la lipoprotéine lipase pulmonaire des graisses
neutres embolisées. Les acides gras libérés sont toxiques pour la membrane alvéolo-capillaire
responsable d'un syndrome de détresse respiratoire aigu. La libération de thromboplasmine est
génératrice de troubles de la coagulation
• En chiffre :
- Reste rare en cas de fracture isolée d'un os long
- 30% en cas de fractures multiples de plusieurs os longs (tibia et fémur+++ ) et du bassin
2. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1. TERRAIN ANAMNESE
• Terrain : adulte jeune
• Anamnèse:
- Fracture du fémur+++ (> 80% des embolies graisseuses)
0
(.'.)
w
0:
- Facteurs favorisants:
(.'.)
polytraumatisme (multiplicité des fractures)
w
0:
CO
0
retard thérapeutique
N
<t
z réduction imparfaite du foyer de facture
0:
w
> immobilisation insuffisante
Cl)
z
0 délais de prise en charge
0
w transport
@
hypovolémie
188
QUESTION TRANSVERSALE I AIDE-MEMOIRE• EMBOLIE GRAISSEUSE
3. TRAITEMENT
• Le traitement est essentiellement PREVENTIF+++ : réduction en urgence du foyer de fracture au bloc
opératoire+++
• La prise en charge de l'embolie graisseuse se fait en Unité de soins intensifs. La réanimation est
uniquement symptomatique.
• Traitement symptomatique: oxygénothérapie+/- ventilation mécanique protectrice.
189
UE 11 / ITEM 329 ff
TRAUMATISMES
DE l:EPAULE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital, évaluation des
complications chez: un brûlé, un polytraumatisé, un traumatisé abdominal, un traumatisé
des membres, un traumatisé du rachis, un traumatisé thoracique, un traumatisé oculaire,
un patient ayant une plaie des parties molles.
190
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Tête
humérale
Fig. 4 Fig. 5
Casette de
�radiologie
Fig. 7
Fig. 6
191
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 9
Fig. 8
- Profil de la scapula de LAMY:
Le patient est debout ou assis en oblique antérieur de 45 °, la face externe de l'épaule à
radiographier appuie contre la table ; le coude est fléchi à 90 ° et légèrement déplacé vers
l'arrière. Le rayon directeur est horizontal et centré sur le moignon de l'épaule (Fig. 10)
On obtient une image en Y, l'écaille de la scapula formant le pied de l'Y, l'apophyse coracoïde et
l'épine de la scapula formant respectivement les branches antérieure et postérieure (Fig. 11)
Tubercule mineur
(l'extrémité supérieure de
l'humérus est en vue en
rotation interne)
Pilier et écaille de la
scapula
Coracoïde
Bord postérieur de la
cavité glénoïdale
5. Epine de la scapula
6. Articulation acromio
2 claviculaire
0
Fig. 10 Fig. 11
(.'.)
w
0:
(.'.)
w 1.2.2. Incidences complémentaires d'une exploration d'épaule
0:
CO
0
N
<t
• DEFILE CLAVICULAIRE:
z
0:
w - Incidence oblique (rayon ascendant) de la clavicule permettant de bien dégager la clavicule des
>
Cl)
z autres reliefs de l'épaule (Fig. 12)
0
0
- Il permet de bien repérer entre autres l'apophyse coracoïde (1), l'acromion (2) et la cavité
w
@
glénoïdale de la scapula (3) (Fig. 13)
• Incidence de face de l'acromio-claviculaire
192
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Fig. 12 Fig. 13
2.2.2. Inspection
• Examen bilatéral et comparatif
• Le patient se présente avec l'attitude des traumatisés du membre supérieur (le membre traumatisé
est soutenu par le membre sain au niveau du poignet)
• Recherche d'une attitude irréductible de l'épaule évocatrice d'une luxation
• Apprécie les principaux reliefs de l'épaule (Fig. 14)
• Recherche d'une déformation évidente
• Recherche de signes de contusion (ecchymose)
2.2.3. Palpation-mobilisation
• Palpation :
- Palpation des reliefs osseux: acromion (Fig. 15[Al), clavicule (Fig. 15[Bl), tête humérale (Fig. 15[Cl),
bord latéral de la scapula...
- Palpation des reliefs musculaires et du sillon delto-pectoral
• Mobilisation après avoir éliminé une fracture :
- Etude des mobilités active et passive de l'articulation gléno-humérale
- Mobilisation de la clavicule à la recherche d'un tiroir ou d'une mobilité en touche de piano
- Testing musculaire contre résistance (Fig. 16)
193
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 14 Fig. 15
Fig. 16 Fig. 17
3. BILAN PARACLINIQUE
3.1. BILAN D'IMAGERIE
1. En 1 •• intention : radiographies standards : face stricte et profil de la scapula de Lamy
2. En 2• intention
3. 1. 1. Radiographies standards
• Incidences complémentaires : défilé claviculaire, incidence de l'acromio-claviculaire...
0
(.'.)
w
0:
• Autres incidences spécialisées (OS)
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0 3. 1.2. TDM d'épaule
N
<t
z
0:
w
• Technique :
>
Cl)
z - Coupes transversales millimétriques+/- sensibilisées par l'injection intra-articulaire d'un produit
0
t: de contraste (arthroscanner) et précédées de clichés de radiographie standard (arthrographie)
0
w
@
selon les indications
194
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
• Résultats :
- TOM : meilleur examen pour le bilan osseux
- Arthroscanner : examen de référence (sensibilité +++ ) pour l'étude de la coiffe des rotateurs
(recherche d'une fuite sous-acromiale du produit de contraste, pathognomonique d'une rupture
de la coiffe)
- Renseignements morphologiques concernant les différents éléments articulaires (capsule,
labrum glénoïdal, tendon du long biceps)
• Indications :
- TOM : fractures articulaires de l'extrémité supérieure de l'humérus et de la scapula
- Arthroscanner: bilan des lésions associées aux instabilités de l'épaule, recherche d'une rupture
de la coiffe des rotateurs+++
3.1.3. IRM
• Technique :
- Coupes axiales, frontales et sagittales
- Séquences pondérées Tl et T2, sans injection de gadolinium
• Résultats :
- Avantage : examen non invasif
- Renseignements morphologiques précis constituant les différents éléments articulaires (cf. ci-
dessus)
- Inconvénients : examen moins performant que l'arthroscanner pour le diagnostic de rupture de
la coiffe et pour le bilan osseux
3. 1.4. Echographie
• Examen atraumatique, répétitif, peu coûteux, qui apporte une bonne visualisation des éléments
tendino-musculaires de l'épaule
• Examen opérateur-dépendant+++
195
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
FRACTURES DE LA CLAVICULE
1. EPIDEMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE
1.1. EPIDEMIOLOGIE
• 1/3 des fractures de la ceinture scapulaire chez l'adulte
• Terrain: adulte jeune (20-30 ans) plutôt de sexe masculin et sportif
:, Traumatisme direct
• Plus rarement (1/3 des cas)
• Traumatisme violent et direct sur la clavicule
• Contexte d'AVP ou d'agressions
Fig. 1 Fig. 2
• Le déplacement du foyer fracturaire est typique, avec raccourcissement et chevauchement des
fragments (Fig. 2) :
- Le fragment proximal est soulevé par le muscle sterno-cléido-mastoïdien
- L'épaule et le fragment distal ont tendance à tomber, attirés par le poids du membre supérieur et
0
(.'.)
par l'action des muscles deltoïde et pectoraux
w
0:
(.'.)
w
0:
1.2.2. Classification (Fig. 3)
CO
0
N
<t • Les fractures de la clavicule sont classées selon leur siège: 1/3 moyen, 1/3 externe, 1/3 interne
z
0:
w
> • Les 3/4 des fractures siègent au niveau du 1/3 moyen (Fig. 4)
Cl)
z
0 • Les fractures du 1/4 externe de la clavicule sont assimilées aux disjonctions acromio-claviculaires
0
w stade Ill
@
196
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Fig. 3
Fig. 4
:, Pal ation
• Douleurs exquises à la palpation prudente du foyer de fracture
• Mobilité du foyer de fracture
• Signe négatif: mobilité conservée de l'articulation scapulo-humérale ++
197
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Vasculaires
• Lésions du pédicule sous-clavier
• Palpation systématique des pouls périphériques et recherche d'un hématome expansif
:, Neurologi ues
• Lésions du plexus brachial
• Examen neurologique systématique
:, Pulmonaires
• PNEUMOTHORAX par embrochage du dôme pleural par le foyer de fracture
• Auscultation pulmonaire systématique
:, Osseuses
• La fracture de la clavicule peut s'intégrer dans le cadre du syndrome scapulo-cléido-thoracique
(lésions associées de la scapula et des 7 premières côtes)
• Contexte de polytraumatisme +++
2.2.2. Résultats
• Diagnostic positif:
- Etude du trait de fracture : situé au niveau du 1/3 moyen, oblique en bas, en arrière et en dedans,
+/- 3• fragment intermédiaire
- Etude des déplacements : cf. Physiopathologie
• Bilan des lésions associées: PNEUMOTHORAX+++, lésions osseuses associées (syndrome scapulo
cléido-thoracique)
• Surveillance évolutive
0
3. EVOLUTION - COMPLICATIONS
(.'.)
w
0:
(.'.) 3.1. EVOLUTION : LE PLUS SOUVENT FAVORABLE AVEC UN DELAI DE
w
0:
CONSOLIDATION DE 36 SEMAINES
CO
0
N
<t
z
0:
3.2. COMPLICATIONS SECONDAIRES ET TARDIVES
w
>
Cl)
z
0
3.2. 1. Secondaires
0
w • Nécrose cutanée en regard de la saillie du fragment médial
@
• Déplacement secondaire+++ (traitement orthopédique)
198
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
3.2.2. Tardives
• Cals vicieux hypertrophiques :
- Complication tardive la plus fréquente dont le patient doit être prévenu
- Gêne esthétique isolée le plus souvent, exceptionnellement compression vasculo-nerveuse
• Syndrome algodystrophique rarement (syndrome épaule-main)
• Pseudarthrose (< 3% des fractures de la clavicule) : essentiellement les fractures du 1/4 externe de
la clavicule
4. TRAITEMENT
4.1. MOYENS THERAPEUTIQUES
4. 1. 1. Traitement orthopédique
• Immobilisation par simple écharpe coude au corps (Fig. 5) ou en rétropulsion avec un bandage par
anneaux en 8 de Zimmer régulièrement réajustés (Fig. 6 et 7)
• Durée d'immobilisation : 3-6 semaines jusqu'à obtention d'un cal osseux radiologique
• Surveillance hebdomadaire :
- Clinique: tolérance du bandage, état cutané, examens neurologique et vasculaire, ajustement du
bandage
- Radiologique : défilé claviculaire J8, J21, J45
• Mesures associées :
- Antalgiques simples
- Arrêt de travail de 3 semaines
- Certificat initial descriptif
- Rééducation active débutée précocement pour lutter contre l'enraidissement de l'épaule,
essentiellement chez le sujet âgé
199
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 8
J Fig. 9
Fracture médio claviculaire déplacée ; indication de Fracture du quart latéral de clavicule - rare indication
traitement orthopédique (ne pas avoir peur du déplacement de prise en charge chirurgicale des fractures de
résiduel) clavicule (stade Il de la classification de NEER)
0
(.'.) Fracture médio-diaphysaire de la clavicule chez
w
0: un enfant - Indication systématique de traitement
(.'.)
w orthopédique.
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
200
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
DISJONCTIONS ACROMIOCLAVICULAIRES
1. RAPPELS ANATOMIQUES
• Les mouvements de la clavicule sont complexes : elle participe à tous les mouvements de l'épaule
• La clavicule reste solidement attachée à la scapula (Fig. 1):
- D'une part à l'acromion et, d'autre part, au processus coracoïde par l'intermédiaire des ligaments
trapézoïde et conoïde (orientation sagittale)
- La chape musculaire delto-trapézienne contribue également à la stabilité acromio-claviculaire
Ligament
acromio
coracoïdien
Fig. 1
2. PHYSIOPATHOLOGIE - ANATOMOPATHOLOGIE
2.1. PHYSIOPATHOLOGIE - MECANISME LESIONNEL
• Traumatisme direct par CHUTE SUR LE MOIGNON DE L'EPAULE+++ (vélo, judo, rugby, etc.)
• La séquence lésionnelle est fonction de l'intensité du traumatisme (cf. ci-dessous):
- Rupture de l'appareil capsulo-ligamentaire acromio-claviculaire: mobilité en TOUCHE DE PIANO
de la clavicule
- Rupture des ligaments coraco-claviculaires : leur orientation sagittale explique la mobilité en
TIROIR ANTERO-POSTERIEUR de la clavicule lorsqu'ils sont rompus
- Rupture de la chape musculaire delto-trapézienne
201
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
- Entors� du li�am�nt
·'"�- - -
�---
Douleur
.: ..... - ... acrom10-clav1cula1re isolé\
Fig. 2
STADEI
:, Stade Il
Rupture du ligament
acromio-claviculaire
Fig. 3
STADE Il
:, Stade Ill
Tiroir
Rupture du ligament antéro-postérieur
acromio-claviculaire
Rupture du
ligament
0
coraco-claviculaire Fig.4
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
STADE Ill
202
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
:, Stade IV
Rupture de la chape
�
!).�' Fig. 5
,�,V
��
STADE IV
:, Résumé:
Touche Tiroir
Stade Déformation Lésions
de piano Antéro-postérieur
3. DIAGNOSTIC POSITIF
3.1. EXAMEN CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
• Terrain: adulte jeune (20-30 ans) de sexe masculin et sportif
• Anamnèse: notion de traumatisme, mécanisme lésionnel évocateur: traumatisme indirect par chute
sur le moignon de l'épaule
203
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, En 2• intention
• Clichés dynamiques:
- Cliché de Henet (incidence de la sieste) : TEST DE REDUCTIBILITE
Radiographie d'épaule de face, bras en abduction à 90 ° , rotation externe, main derrière la tête
· Cliché qui tend à minorer la déformation (uniquement si les ligaments coraco-claviculaires
sont intacts)
• Cliché dynamique en charge (charge de 5 kg) qui tend à majorer la déformation (Fig. 6 et 7)
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
Fig. 7
204
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
3.2.2. Résultats
Examen clinique :
• Œdème, ecchymoses + ++ +++ +++
• Interligne douloureux + ++ +++ +++
• Anomalies de mobilité - + + ++
- Touche de piano - - + +
- Tiroir antéro-post.
Subluxé Luxé+++
Radiographies standards RAS Luxé+
(Fig. 8) (Fig. 9)
Fig. 8 Fig. 9
4. TRAITEMENT
4.1. MOYENS THERAPEUTIQUES
4. 1. 1. Traitement fonctionnel
• Immobilisation antalgique coude au corps
• 5-10 jours
205
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 10 Fig. 11
4.2. INDICATIONS
Fonction de la sévérité de l'atteinte ligamentaire et du déplacement mais également de la demande
fonctionnelle du patient.
• Stades I et Il : TTT fonctionnel
• Stades Il et Ill : TTT orthopédique
• Stades Ill sujet jeune et sportif et IV : TTT chirurgical
5. AU STADE CHRONIQUE
• Perte de force, aspect inesthétique, craquements
• Tolérance clinique souvent correcte
• Cliniquement : mobilité claviculaire antéro-postérieure et verticale
0
(.'.)
w • Sensibilisation clinique par mouvement en adduction forcée et par traction axiale comparative
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
206
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
FRACTURES DE L'EXTREMITE
SUPERIEURE DE L'HUMERUS
1. DEFINITION - RAPPELS ANATOMIQUES
1.1. DEFINITION:
Trait de fracture qui siège au-dessus du bord inférieur de l'insertion du grand pectoral
Acromion
Tête huméra l e
� �".___ Clavicule
...-----------
, !··
.. �
�· �,_,,,,
Glène de l'omoplate
Trochiter
ou tubercule \ 1 j Bourrelet
maj e ur Coracoïde glénoïdien
Trochin ou \
tube rcule
mineur
Fig. 2
Fig. 1
207
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. EPIDEMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE
2.1. EPIDEMIOLOGIE
• Argument de fréquence : 2• rang des fractures aux membres supérieurs, après les fractures de
l'extrémité inférieure du radius
• Terrain : âge adulte (50-60 ans) de sexe féminin; fractures favorisées par l'ostéoporose+++
Fig. 3
hirurgical
:, Atraumatiques
0
w
• Fracture CEPHALIQUE (col anatomique): rare
Fractures
@
20% • Fracture CEPHALO-TUBEROSITAIRE: col anatomique+ fracture(s)
articulaires
tubérositaire(s)+++ (Fig. 6 et 7)
208
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
CLASSIFICATION DE NEER
• 2 FRAGMENTS = (DIAPHYSE/METAPHYSE/EPIPHYSE)+ 1 TUBEROSITE (FIG. 5):
Neer Il - Ou (diaphyse/métaphyse)+ col anatomique
- Ou diaphyse + extrémité proximale (Fig. 4)
Neer Ill • 3 fragments = diaphyse+ col anatomique+ 1 tubérosité (Fig. 6)
Neer IV • 4 fragments = diaphyse+ col anatomique+ 2 tubérosités (Fig. 7)
3. DIAGNOSTIC POSITIF
3.1. EXAMEN CLINIQUE
3. 1.1. Interrogatoire
• Terrain : âge adulte (50-60 ans) de sexe féminin et ostéoporotique ++
• Mécanisme lésionnel indirect évocateur
209
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. Neurologiques
- Lésion du nerf CIRCONFLEXE :
Complication neurologique la plus fréquente
Etude de la contraction isométrique du deltoïde et de la sensibilité de la face externe du
moignon de l'épaule
- Lésions du plexus brachial: examen bilatéral et comparatif de la sensibilité et de la motricité du
membre supérieur
- Lésion exceptionnelle du nerf radial
3. Musculo-tendineuses
- RUPTURE DE LA COIFFE des rotateurs
4. Cutanées
- Exceptionnelles
- Embrochage de la peau par le fragment diaphysaire (Cauchoix 1)
5. Ostéo-articulaires
- LUXATION GLENO-HUMERALE +++
- Toute luxation gléno-humérale doit faire rechercher une fracture de l'ESH, avant sa réduction, par
des clichés radiologiques (risque de désengrènement et de déplacement du foyer de fracture lors
de la manœuvre de réduction) +++
- Urgence chirurgicale +++
0
w • Diagnostic positif: étude du trait de fracture et des déplacements (Fig. 8)
@
Le bilan radiographique standard doit répondre à 2 questions:
210
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Neer IV Neer Il
Fracture céphalo-bi-tubérositaire Fracture du col chirurgical
211
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
\
l
3.2.2. Autres
La tomodensitométrie de l'épaule est indiquée lorsque les radiographies standards ne répondent pas aux
2 questions précédentes (cf. Bilan d'imagerie du traumatisé de l'épaule)
4. EVOLUTION
4.1. EVOLUTION FAVORABLE:
Dans la majorité des cas, la consolidation est obtenue en 46 semaines
4.2. COMPLICATIONS
4.2. 1. Complications immédiates : cf. ci-dessus
4.2.2. Complications secondaires
:, Dé lacement secondaire
• Fractures souvent instables
• Essentiellement après traitements fonctionnel et orthopédique
:, Infection ostéoarticu/aire
• Rare
• Sepsis sur matériel d'ostéosynthèse ou d'arthroplastie principalement
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
4.2.3. Complications tardives
0:
CO
0
N :, Raideur d'é au/e
<t
z
0:
w
>
• Complication tardive la plus fréquente
Cl)
z
0 • Liée le plus souvent à une capsulite rétractile (épaule pseudo-paralytique). Limitation de la rotation
0
w externe et de l'abduction
• Intérêt de la rééducation précoce +++
@
212
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
:, Douleurs résiduel/es
:, Cals vicieux
• Les cals vicieux extra-articulaires sont bien tolérés (à la différence du membre inférieur, le membre
supérieur ne travaille pas en charge)
• Les cals vicieux articulaires sont mal tolérés. Ils peuvent être source de raideur et de douleurs (conflit
sous-acromial)
:, Arthrose lénohumérale
:, Pseudarthrose
• Exceptionnelle au niveau du col chirurgical (fracture métaphysaire et bien engrenée le plus souvent)
• Elle intéresse surtout les fractures du col anatomique et du trochiter
5. TRAITEMENT
5.1. MOYENS THERAPEUTIQUES
5. 1. 1. Traitement fonctionnel
• Rééducation débutée immédiatement, +/- après immobilisation antalgique pendant quelques jours
dans une simple écharpe
• Rééducation prolongée et quotidienne : mouvements passifs pendulaires, puis actifs-aidés et
finalement actifs (récupération des amplitudes articulaires en abduction et rotation externe)
• Surveillance : douleurs, amplitudes articulaires
213
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Ostéosynthèse
par plaque vissée
Prothèse d'épaule
Clou intra-médullaire
humérus/proximal
MULTILOC™
5.2. INDICATIONS
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Il n'existe pas de consensus sur les indications. Plus que du type fracturaire, elles sont surtout fonction
w de l'âge et du degré de déplacement
0:
CO
0
N • Cas particuliers des fractures-luxations (Fig. 10) :
<t
z
0:
w
- Si la fracture intéresse le trochiter ou le trochin : réduction en urgence par manœuvres externes
>
Cl) puis ostéosynthèse en fonction de la qualité de la réduction et de l'âge
z
0
- Si la fracture intéresse le col anatomique ou le col chirurgical avec luxation céphalique: réduction
0
w chirurgicale en urgence à foyer ouvert; le patient est informé du risque élevé de nécrose aseptique
@
de la tête humérale (médicolégal)
214
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Fig. 10
215
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
FRACTURES DE LA SCAPULA
6.2. EPIDEMIOLOGIE
• Fracture rare+++(< 0,5% de l'ensemble des fractures)
• Terrain : adulte jeune (20-30 ans) de sexe masculin
• Contexte de polytraumatisme le plus souvent
7. PHYSIOPATHOLOGIE - CLASSIFICATION
7.1. PHYSIOPATHOLOGIE
• Traumatisme direct par choc antéro-postérieur ++
• Traumatisme violent dans un contexte de polytraumatisme
7.2. CLASSIFICATION
b) Fracture du col
Fig. 1
d) Fracture de l'acromion
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
216
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
Fig. 2
8. DIAGNOSTIC POSITIF
8.1. DIAGNOSTIC CLINIQUE
• Signes fonctionnels: douleurs et impotence fonctionnelle totale du membre supérieur
• Inspection: points d'impact cutanés, œdème et ecchymoses
• Palpation :
• Douleurs exquises à la palpation des reliefs de la scapula
• Bilan des lésions associées:
- Thoraciques +++: pneumothorax, fractures de côtes...
- Vasculo-nerveuses: lésions du plexus brachial, lésions de l'artère subclavière...
- Osseuses : fracture de la clavicule, disjonction acromio-claviculaire, au maximum syndrome
omo-cléido-thoracique
217
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
9. TRAITEMENT
9.1. FRACTURES EXTRA-ARTICULAIRES
• Traitement orthopédique :
- Echarpe coude au corps x 3 semaines
- Importance de la rééducation, surtout chez le sujet âgé+++
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
218
ITEM 329 1 TRAUMATISMES DE L'EPAULE
QUIZZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quel(s) est(sont) le(les) stade(s) de disjonction
concernant les fractures de clavicules ? acromio-claviculaire pouvant être traité(s) par
A. Elles concernent le plus souvent le sujet traitement fonctionnel ?
Jeune A.
B. Elles concernent le plus souvent les sujets B. 2
de sexe masculin
C. 3
C. Le mécanisme lésionnel est le plus souvent
direct D. 4
D. Elles sont le plus souvent localisées au tiers E. 5
médial
6. Quel(s) est(sont) le(les) stade(s) de disjonction
E. Elles peuvent être associées à des lésions
ligamentaires acromio-claviculaire pouvant être traité(s) par
traitement orthopédique ?
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) A. l
concernant les fractures du l /3 moyen de la B. 2
clavicule?
C. 3
A. Les complications cutanées sont fréquentes
D. 4
B. La complication cutanée la plus fréquente
est une ouverture CAUCHOIX Ill E. 5
219
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
220
UE 11 / ITEM 344 ff
PANARIS, PHLEGMON
DES GAINES ET ABCES
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une infection aiguë des parties molles (abcès, panaris, phlegmon des parties
molles)/ Identifier les situations d'urgence et celles nécessitant une hospitalisation, initier la
prise en charge.
SPÉCIFICITÉ DE LA MAIN
• Bonne résistance aux infections grâce à une riche vascularisation
• Infections fréquentes en raison du nombre important de contact
• On peut retrouver une infection :
- De la région péri-unguéale= périonyxis
- De la pulpe et de ses cloisons conjonctive= panaris pulpaire
- De la gaine synoviale= phlegmon
- Du tissu cellulaire= cellulite
- De l'articulation= arthrite
- De l'os= ostéite
1. PANARIS
1.1. INTRODUCTION
1. 1. 1. Définition
Un panaris est :
• une infection de la main
• spécifique de son anatomie (c'est également le cas du phlegmon)
221
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Stade COLLECTE
• Stade COMPLIQUE
1.2. DIAGNOSTIC
1.2. 1. Diagnostic positif
:, Clini ue
• Facteurs de risque :
- DIABETE
- Immunodépression: éthylisme chronique, corticoïdes, AINS
- Facteur contaminant présent
• Stade D'INVASION:
- Etat asymptomatique
• Stade PHLEGMASIQUE +++ :
- Douleur digitale modérée diurne
- Signes d'inflammation locale : œdème, rougeur, chaleur = tuméfaction locale érythémateuse et
douloureuse
- Sensation de cuisson
- Lésion à limites floues ➔ PAS DE COLLECTION
- PAS DE SIGNES DE DIFFUSION locale, régionale ou générale (patient apyrétique)
- PAS de pulsatilité, PAS de retentissement sur le sommeil
- Si pas de guérison : évolution vers le STADE COLLECTE
• Stade COLLECTE +++ :
- Douleur intense, lancinante, PULSATILE et insomniante (collection infectée sous tension)
- Lésion localisée avec petite masse rénitente
- Signes d'inflammation locale: œdème, rougeur, chaleur
- Rechercher des signes de diffusion locale, régionale, générale:
Signes d'inflammation régionale:
✓ Adénopathies satellites épitrochléenne
✓ Lymphangite
Signes généraux: fièvre
- Stade IRREVERSIBLE : abouti à des complications en l'absence de traitement chirurgical
• Stade COMPLIQUE= DE DIFFUSION
- Correspond au tableau du stade collecté majoré de celui de la complication:
FISTULISATION à la peau
PHLEGMON des gaines
Arthrite
Ostéite
0
(.'.)
w
Lymphangite avec adénite (épitrochléenne et axillaire)
0:
(.'.) Bactériémie: fièvre, frisson
w
0:
CO
0
:, Paraclini ue
N
<t
z
0: • Aucun, le diagnostic est purement CLINIQUE
w
>
Cl)
z • A partir du stade collecté, on ajoute:
0
0
- Radiographie standard: recherche:
w
@ d'ostéite,
d'un corps étranger
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
- Biologie : NFS - CRP : peu d'intérêt, montrerait hyperleucocytose et CRP légèrement élevée
- Glycémie à jeun pour rechercher un diabète
- Bilan pré-chirurgical (consultation d'Anesthésie, TP TCA, groupe ABO, Rh, RAI)
- Prélèvements peropératoires +++ si un traitement chirurgical est décidé
:, Panaris cutanés
• Paronychie aiguë ou PERIONYXIS et PANARIS SOUS-UNGUEAUX
- Panaris superficiel avec infection développée au niveau du repli sus-unguéal après pénétration
de germes suite à des microtraumatismes répétés :
Onychopathie
Soins de manucure
Ongles artificiels
Corps étranger
- Les plus fréquents car l'ongle représente un important gîte microbien.
- Ils se collectent à côté de l'ongle ou sous l'ongle
• Panaris« EN BOUTON DE CHEMISE» :
- Il s'agit d'un panaris bipolaire à point de départ péri-unguéal communiquant à la pulpe par un
pertuis
- Il est important de ne pas méconnaitre cette forme au risque de réaliser une excision incomplète
• Panaris ANTHRACOÏDES :
- Furoncle d'un poil digital (infection toujours dorsale autour d'un follicule pileux)
- Excision obligatoire pour évacuer les tissus nécrotiques
Panaris phllycténoïde - le pus s'accumule sous un Panaris péri-unguéal : Tourniol. L'aspect luisant
décollement superficiel de la peau de la base de érythémateux avec visualisation par transparence du pus
l'ongle. sous-jacent est caractéristique du panaris au stade collecté.
223
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
� �,
Panaris anthracoïde
- ----�
_/
Panaris Panaris de la pulpe Panaris du tissu sous-cutané
en bouton
de chemise
:, Autre
224
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
:> Remarque: chez un valvulopathe, évoquer le FAUX PANARIS D'OSLER +++ de l'endocardite
infectieuse.
1.3. EVOLUTION
• L'évolution est favorable sous traitement bien conduit dans la majorité des cas.
• Il existe cependant des complications:
- Complications précoces:
Fistulisation
Phlegmon
Cellulite
Nécrose tendineuse
Ostéite
Arthrite
- Complications tardives:
Dystrophie unguéale
Raideur et séquelles fonctionnelles
Récidive
1.4. TRAITEMENT
1.4. 1. Médical
:, Indication
• l re intention si stade phlegmasique (parfois de résolution spontané) (y compris panaris sous-cutané)
• Atteintes dont le traitement est médical:
- Pasteurellose
- Panaris herpétique
- Nodule du trayeur d'ORF (= infection cutanée par parapoxvirus, face dorsale des mains des
trayeurs d'ovins ou de caprins)
225
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Réalisation
• En ambulatoire
• Pansements et bains pluriquotidiens d'antiseptiques incolores
• +/- Antibiothérapie PO
• Un contrôle systématique à 48 HEURES est réalisé pour évaluer l'efficacité du traitement
• Panaris sous-cutané : le doigt peut être immobilisé en position intrinsèque plus (flexion des MCP/
extension des IPP) pour diminuer la part de l'inflammation mécanique
:> Remarque : certains préconisent une antibiothérapie type cloxacilline ou amoxicilline + acide
clavulanique ou pristinamycine en cas de signes régionaux ou généraux sans collection (état
transitoire entre le stade phlegmasique et collecté).
1.4.2. Chirurgical
:, Indication
• Stade collecté, compliqué ou échec à 48 heures du traitement médical.
• Urgence absolue (dans les heures suivantes) pour risque de séquelles fonctionnelles ou de pronostic
vital:
- Abcès
- Phlegmon des gaines
- Injection de liquides sous pression
- Fasciite nécrosante
• Atteinte dont le traitement chirurgical peut être fait le ou les jours suivants :
- Périonyxis pulsatile
- Abcès pulpaire
- Morsure infectée (>24h)
- Ostéite ou arthrite
- Exposition d'organe noble
:, Réalisation
• Antibiothérapie probabiliste dirigée contre le staphylocoque
• Traitement chirurgical
- Prévenir le patient du risque de séquelle esthétique et de cicatrisation longue
- Au bloc, à jeun urgence si compliqué
- l er temps exploratoire, évaluation de la nécrose et des organes touchés, recherche d'une atteinte
des gaines, recherche d'un corps étranger
- Excision des tissus nécrosés, ablation d'un éventuel corps étranger
- Abord du lit de l'ongle par section longitudinale
0
(.'.)
- Prélèvements pour examen bactériologique
w
0:
(.'.) - Lavage abondant au sérum salé isotonique
w
0: - Cicatrisation dirigée et immobilisation en position fonctionnelle
CO
0
N
<t
z
0:
• Facteurs de gravité nécessitant un avis chirurgical en urgence:
w
>
Cl)
• Signes généraux
z
0 • Signes locaux :
0
w - Collection en formation
@
- Aspect inflammatoire du doigt ou de la main
- Atteinte/ exposition des structures sous-jacente (tendon, articulation, os)
226
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
2. 1.2. Physiopathologie
:, Germes res onsab/es
• Staphy/ococcus aureus
• Streptocoque du groupe A (20%)
• Entérobactéries (E. coti et autres BGN) (< 10%)
:, Mode de contamination
• Oculation directe/primitive: morsure, plaie pénétrante, iatrogène (chirurgie de la main...)
• Inoculation secondaire: extension d'un foyer septique local (panaris, cellulite)
FACE PALMAIRE
Fléchisseurs profonds
_Li!----- Fléchisseurs superficiels
Ligament annulaire
Gaine
antérieur
d igito-carpienne
latérale
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
228
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
2.2. DIAGNOSTIC
2.2. 1. Diagnostic positif
:, Clini ue
229
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Paraclini ue
Aucun, le diagnostic est clinique.
Une échographie peut toutefois avoir un intérêt:
• Echographie comparative à la recherche de liquide dans la gaine et évaluation de son aspect
• Recherche d'un phlegmon à bascule
• Phlegmon à bascule :
- Possible sur une communication des 2 gaines digito-carpiennes (variation anatomique)
- Toujours à rechercher
- Passage de l'infection d'une gaine digito-carpienne à l'autre
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
230
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
2.3. EVOLUTION
L'évolution est favorable sous traitement bien conduit dans la majorité des cas.
Il existe cependant des complications:
• Complications précoces: fistulisation, cellulite, nécrose tendineuse, ostéite, arthrite
• Complications tardives: raideur et séquelles fonctionnelles, troubles trophiques
231
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2.5. TRAITEMENT
2.5. 1. Chirurgical
:, Indication
• Tous les stades
:, Réalisation
• Au bloc, en urgence
• l er temps exploratoire:
- Détermination du stade le type de traitement est choisi en peropératoire en fonction de
3 critères +++
l'.aspect du liquide
· De la synoviale
· Du tendon (nécrose ?)
- Classification selon ces trois critères (classification de MICHON modifiée par SOKOLOV,
pronostique et thérapeutique) :
Stade 1:
✓ Liquide clair ou louche
✓ Synoviale hyperhémiée
✓ Tendon intact
➔ Lavage de la gaine par ses extrémités
Stade Il :
✓ A : Synoviale congestive mais seules quelques zones sont pathologiques
➔ Lavage
✓ B : Synoviale très pathologique dans son ensemble (turgescente, hypertrophique avec
aspect lie de vin)
➔ Synovectomie complète
Stade Ill : nécrose plus ou moins étendue du tendon
➔ Exérèse de tous les tissus nécrotiques (séquelles constantes)
- Recherche d'un corps étranger
• Prélèvements pour examen bactériologique
• Cicatrisation dirigée
• Immobilisation en POSITION INTRINSEQUE PLUS (flexion des MCP et extension des IP)
• Antibiothérapie probabiliste secondairement adaptée:
- Amoxicilline + acide clavulanique contre le staphylocoque doré 7 jours
- Cyclines l O jours si morsure (pasteurellose)
- Phlegmon à mycobactérie: traitement de 6 à 24 mois
0
(.'.)
w
0:
2.5.2. Mesures associées
(.'.)
w • Traitement de la porte d'entrée
0:
CO
0
N • SAT-VAT si patient non ou mal vacciné
<t
z
0:
w • Arrêt de travail si professionnel de la restauration
>
•
Cl)
z
0 Education du patient à propos de l'hygiène, correction des habitudes liés à la manucure, protection
0
w
ganté si exposition...
@
• Rééducation-Kinésithérapie pour lutter contre l'enraidissement
• Prévention rabique dans le cas d'une morsure
232
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
3.1. INTRODUCTION
3. 1. 1. Définition
• Un abcès est une suppuration collectée dans une cavité néoformée, conséquence de l'extension
d'une infection de voisinage
• Une bursite est l'infection d'une bourse séreuse
3. 1.2. Physiopathologie
• La contamination se fait généralement par inoculation directe dont le germe dépend de la nature de
la plaie, staphylocoque doré majoritairement, Pasteure//a en cas de morsure de chien, etc.
• On peut distinguer 3 cadres :
- ABCES SOUS-CUTANE:
Tableau clinique d'une cellulite avec en son centre une zone fluctuante
Collection
Porte d'entrée le plus souvent retrouvée (pas dans la cellulite)
Ponction possible
Traitement chirurgical
- Abcès de la main = infection des espaces profonds
· Echographie : diagnostic+ localisation
· Traitement chirurgical
- Panaris pulpaire = abcès au niveau de la pulpe
Espaces creux de la pulpe (délimités par de fines cloisons reliant la peau pulpaire à la phalange
distale) ➔ Infection localisée dans un espace confiné➔ analogie à une collection
Origine : Traumatisme pénétrant+++
Doigt douloureux (douleur pulsatile) et tendu, pulpe inflammatoire
Complication : nécrose de la peau pulpaire, phlegmon, arthrite, ostéite
Traitement chirurgical avec incision pulpaires en Zig Zag (Bruner ou hémibruner) pour éviter
les brides cicatricielles
3.1.3. Diagnostic
• Douleur localisée
• Masse rénitente
• Signes d'inflammation locale: œdème, rougeur, chaleur
• Signes généraux discrets; dépendent de l'ampleur de l'infection
233
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
PHLEGMON PURULENT
DE LA GAINE DIGITALE DU MEDIUS
l . Mise en condition
- Hospitalisation en urgence dans un service de Chirurgie orthopédique, pronostic
fonctionnel engagé
- Voie veineuse périphérique au niveau du bras controlatéral
- Patient gardé à jeun
- Bilan préopératoire et consultation anesthésique en urgence
2. Traitement symptomatique
- Traitement antalgique simple périphérique : Prodafalgan® : 2 g IVD
3. Traitement étiologique: traitement chirurgical au bloc opératoire sous AG et garrot pneumatique
à la racine du membre
- Mise à plat de la gaine digitale
- Prélèvements bactériologiques par écouvillonnage
- Lavage abondant au sérum physiologique
- Excision complète de tous les tissus nécrosés, ablation d'un corps étranger
- Traitement de la porte d'entrée
- Plaie laissée ouverte pour cicatrisation dirigée (Tulle gras® et pansements humides)
- Immobilisation transitoire du doigt en position de fonction (MCP à 90 °, IPP et IPD en
extension)
4. Traitement préventif
- Surélévation de la main pour lutter contre l'œdème
- Rééducation pour lutter contre l'enraidissement, dès sédation des signes inflammatoires
- Antibiothérapie probabiliste (Augmentin®) secondairement adaptée x 7 jours
- Vaccination antitétanique : SAT-VAT
- Prévention d'une tare associée
5. Mesures associées: AT
0 6. Surveillance : quotidienne au début
(.'.)
w
0:
(.'.)
- Clinique:
w
0:
Signes généraux
CO
0
N
· Signes locaux: douleurs, cicatrisation, signes inflammatoires, saignements, coloration,
<t
z
0:
sensibilité et chaleur des doigts
w
>
Cl)
- Paraclinique : NFS, antibiogramme
z
0
0
w
@
234
ITEM 344 1 PANARIS, PHLEGMON DES GAINES ET ABCES
QUIZ - énoncé
l . Quel est le germe le plus fréquemment rencontré 6. Quel(s) est(sont) le(les) stade(s)
dans les panaris ? irreversible(s) (aboutissant à des
A. Staphylocoque aureus complications en l'absence d'un traitement
chirurgical) d'un panaris?
B. Staphylocoque epidermidis
A. Invasion
C. Enterobacteries
B. Inflammatoire
D. Streptocoque A
C. Phlegmasique
E. Pneumocoque
D. Collecté
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) E. Compliqué
concernant la main ?
A. Le panaris est spécifique de son anatomie 7. Quelle(s) est(sont) l'(es) urgence(s)
absolue(s)?
B. Les infections sont rares
A. Phlegmon des gaines
C. Elle présente une bonne résistance aux
infections B. Injection de liquides sous pression
D. Elle est richement vascularisée C. Ostéite
E. Un phlegmon est une infection du tissus D. Fasciite nécrosante
cellulaire E. Exposition d'organe noble
3. Quel(s) est(sont) le(les) stade(s) possible(s) d'un 8. Quel(s) est(sont) le(les) signe(s) de
panaris? KANAVEL?
A. Invasion A. Œdème digital
B. Inflammatoire B. Douleur
C. Phlegmasique C. Flessum
D. Collecté D. Crochet
E. Compliqué E. Rougeur
235
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3. Quel(s) est(sont) le(les) stade(s) possible(s) d'un 8. Quel(s) est(sont) le(les) signe(s) de
panaris? KANAVEL?
A. Invasion A. Œdème digital
B. Inflammatoire B. Douleur
C. Phlegmasique C. Flessum
D. Collecté D. Crochet
E. Compliqué E. Rougeur
0
w
236
UE 11 / ITEM 357 ff
ENTORSES DE LA CHEVILLE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une lésion ligamentaire de la cheville
1. INTRODUCTION
1.1. DEFINITION
Lésion ligamentaire indirecte à type de distorsion, élongation ou arrachement n'entraînant pas de perte
des rapports normaux des surfaces articulaires.
1.2. EPIDEMIOLOGIE
• Urgence traumatologique la plus fréquente en France (6000 cas par jour), et notamment une des
principales urgences sportives mais majoritairement lors des sports avec des changements d'appui
et des réceptions de sauts
• Concerne l'adulte jeune (18-55 ans) :
- Jusqu'à la fin de croissance les cartilages de conjugaison sont plus vulnérables
- Après 55 ans, l'os plus fragile casse pour les mêmes traumatismes (fractures bimalléolaires)
• Le ligament collatéral latéral est le plus souvent touché, les entorses se produisant majoritairement
en inversion, mais il faut systématiquement rechercher une autre lésion, isolée ou associée
237
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Membrane
interosseuse
Etage supra
malléolaire
Ligament
··· tibiofibulaire
postérieur
Etage malléolaire
Ligament
............ talofibulaire
postérieur
Ligament
tibiocalcanéen
Le ligament collatéral latéral {LCL) (ancien ligament latéral externe (LLE)) de la cheville est constitué de
3 faisceaux :
• Le ligament talo-fibulaire antérieur (LTFA) ou faisceau antérieur, horizontal du bord antérieur de la
malléole fibulaire jusqu'à la face latérale du col du talus (faisceau le plus souvent lésé)
• Le ligament calcanéo-fibulaire (LCF) ou faisceau moyen, perpendiculaire au précédent, oblique en
bas et en arrière, de la pointe de la fibula à la face latérale du calcanéus
• Le ligament talo-fibulaire postérieur (LTFP) ou faisceau postérieur, horizontal du bord postérieur de
la malléole fibulaire au tubercule postéro-latéral du corps du talus
Le ligament collatéral médial {LCM) (ancien ligament latéral interne (LLI)) est constitué de 2 plans :
• Superficiel : constitué par le ligament deltoïdien qui s'insère sur le bord antérieur de la malléole
médiale et forme un éventail pour se fixer sur le bord supérieur de l'os naviculaire, du col du talus, du
ligament calcanéo-naviculaire inférieur et sur le bord libre du sustentacu/um tali
• Profond : s'étend du bord postérieur de la malléole médiale vers le tubercule postéro-médial du corps
du talus
Faisceau postérieur
L[L
0 Malléole intérieure
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z (Ligament deltoïdien)
0
0
w
@
Faisceau moyen
J,./
238 Fig.1
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
Court fibulaire_
Malléole latérale
Long fibulaire
Ligament
talo-fibulaire antérieur
Ligament
talofibulaire postérieur L[L ___ ,11"_
Varus
équin---�
Fig. 2
ENTORSE DU LCM
• Lésions rares
• Le LCM étant relativement solide et la malléole interne étant relativement fragile, les entorses du LLI
sont généralement associées à une fracture malléolaire interne donnant un tableau d'équivalent
fracture hi-malléolaire
• Les lésions isolées du LLI, rares, surviennent après un traumatisme violent (tacle, chute d'une hauteur
élevée...)
239
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
-+--
Elongation Elongation
du ligament du ligament
latéral médial
Déchirure
Inversion
Déchirure
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
> Eversion
Cl)
z
0
t:
0
w
@
240
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
2. 1. 1. Interrogatoire
• Terrain:
- Adulte jeune
- Antécédent d'entorse de la cheville, niveau d'activité sportive, profession
• Mécanisme lésionnel: INVERSION forcée
• Signes fonctionnels:
- Impotence fonctionnelle passive et active
- Douleurs vives
• Impotence fonctionnelle totale, immédiate et persistante rendant l'appui du pied au sol impossible
• Tuméfaction pré- et sous-malléolaire latérale en œuf de pigeon (Fig. 3) (du fait de la rapide diffusion
de l'hématome, le patient en consultation présente souvent une cheville ecchymotique non spécifique,
plutôt qu'un œuf de pigeon)
• Craquement audible ou sensation de « déboitement » de l'articulation lors du traumatisme
• Impression de déchirure
• Sensation d'un écoulement chaud
• Tiroir talien antérieur avec ressaut lors de sa réduction (atteinte du LTFA) en flexion plantaire
• Bâillement tibio-talien latéral (atteinte du LCF) en position neutre
• Les lésions associées évoquant un traumatisme important
241
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Lésions associées :
• Osseuses:
- Fracture de la base du 5• métatarsien (par arrachement de l'insertion du tendon court fibulaire)
- Fracture malléolaire latérale et/ou médiale
• Ligamentaires:
- Entorse sous-talienne (Fig. 4) (douleurs à la palpation du sinus du tarse, douleurs à la marche
sur terrain irrégulier)
- Entorse médio-tarsienne (douleurs à la torsion de l'avant-pied)
• Tendineuses:
- Rupture du tendon calcanéen (Fig. 5) : test de Thompson
- Luxation des tendons fibulaires (Fig. 6) (douleurs à la contraction contrariée)
Luxation
des tendons
fibulaires . .. . .............. ......... ,. Fracture
bimalléolaire
Fracture-avulsion
de la base du 5' métatarsien
Les indications sont définies par les critères d'Ottawa (conférence de consensus 1995) : prescription
de radiographies si au moins un critère présent, à la recherche de lésion associée ou d'un diagnostic
différentiel:
0
(.'.)
w
• Age < 18 ans ou > 55 ans
0:
(.'.)
• Douleurs à la palpation du bord postérieur de l'une des 2 malléoles (sur 6 cm de hauteur)
w
0:
CO
0
• Douleurs à la palpation de l'os naviculaire ou de la base du 5 métatarsien
ème
N
<t
z
0: • Incapacité de se mettre en appui immédiat ou de faire 4 pas à cause de douleur tarsienne ou
w
>
Cl) malléolaire
z
0
• En cas de négativité des critères d'Ottawa, il n'est pas nécessaire de réaliser de radiographie.
0
w
@
242
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
:> Remarque : initialement, il existait une limite d'âge aux critères d'Ottawa (non applicable
si le patient n'a pas encore 18 ans ou a plus de 55 ans). L'actualisation de la conférence de
consensus de 2004 de la SFMU n'a pas retenu l'âge comme facteur limitant.
:, Incidences :
• De face avec 20 ° de rotation médiale dite « de mortaise » (permet de placer les deux malléoles
perpendiculaires au rayon incident)
• De profil englobant le calcanéum et le Lisfranc latéral (4 et 5 métatarsien)
ème ème
• +/- cliché de ¾ déroulé latéral si doute avec une fracture du talus, calcanéum, cuboïde, base
5 métatarsien
ème
R, Recouvrement tibio-fibulaire > 1 mm (flèches noires); E, Espace claire< 6mm (flèches grise); PIA,
Parallélisme de l'interligne Articulaire; ABM, Angle Bimalléolaire (ligne).
� Incidence de mortaise:
• Vérifier le parallélisme de l'interligne articulaire à la recherche d'un bâillement articulaire latéralisé
• Rechercher une fracture ostéochondrale du dôme du talus(➔ indication à la prescription d'une TDM de
la cheville +++)
• Rechercher un diastasis des espaces talomalléolaires et de la syndesmose tibiofibulaire (ouverture de la
pince bimalléolaire et donc de la syndesmose tibiofibulaire)
- Recouvrement tibiofibulaire > 1 mm ( > 6 mm sur la face stricte)
- Espace talo-malléolaire médial < 4 mm
• Vérifier l'intégrité du cintre talofibulaire et celle du tubercule latéral du talus
• Rechercher des arrachements périostés en regard des insertions ligamentaires ainsi que des fractures
des malléoles peu déplacées
• Mesure de l'angle bimalléolaire: 12°
243
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
� Incidence de profil:
• Rechercher une hémarthrose (refoulement de la ligne graisseuse capsulaire convexe sur le versant
antérieur de l'articulation) : doit faire évoquer une fracture ostéochondrale associée du talus et indique
la prescription d'une TOM de la cheville+++ )
• Vérifier le parallélisme de l'interligne articulaire de la cheville, de Chopart et de Lisfranc
• Rechercher d'un arrachement ostéopériosté de la malléole postérieure
• Analyser les contours osseux du naviculaire et du 5 métatarsien
ème
CLICHÉS DYNAMIQUES
• Technique :
- Clichés bilatéraux et comparatifs
- Clichés dynamiques en tiroir antérieur et en varus forcés
- Après avoir éliminé une fracture
• Indications:
- A distance du traumatisme initial
- Bilan d'une instabilité chronique ou d'entorses à répétition
- Doute sur la gravité d'une entorse
• Résultats:
- Recherche d'une laxité :
De face : bâillement talo-crural latéral > 10 degrés (Fig. 8)
De profil: tiroir antérieur forcé (Fig. 9) : translation antérieure du talus > 8 mm
Talus
0 Naviculaire
(.'.)
w
0:
(.'.) Cunéiforme
w
0:
CO
0
N Entorse sous talienne
<t
z
0:
w
>
Cl)
Calcanéus
z
0
0
w
@ Fig. 4 : Entorse sous-talienne Fig. 5 : Rupture du tendon Calcanéen
244
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
Luxation des
fibulaires
Long fibulaire
Court fibulaire
,,,.,.,
,
Bâillement tibio
alien latéral
245
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
4. EVOLUTION
0:
(.'.)
w
4.1. EVOLUTION
0:
CO
0
N
<t Formes bénignes
z
0:
w • Evolution et pronostic favorable
>
Cl)
z
0 • Cicatrisation ligamentaire en 6 SEMAINES+++
0
w • Peu ou pas de séquelles sous réserve d'une rééducation proprioceptive bien conduite
@
246
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
4.2. COMPLICATIONS
4.2. 1. Complications aiguës
= Lésions associées :
• Osseuses:
- Fracture de la base du 5• métatarsien
- Fracture malléolaire latérale et/ou médiale
• Ligamentaires:
- Entorse sous-talienne
- Entorse médio-tarsienne
• Tendineuses:
- Rupture du tendon calcanéen
- Luxation des tendons fibulaires
Il s'agit d'une complication fréquente des entorses aiguës de cheville (10 à 30% des entorses graves ou
négligées)
Anatomiquement, l'articulation tibio-tarsienne est peu congruente. La stabilité de la cheville est complexe
et implique une adéquation entre les structures ligamentaires, musculo-tendineuses et les articulations
du médio et de l'arrière-pied
Il faut tout d'abord différencier 2 entités regroupées sous le même terme « d'instabilité » utilisé par le
patient:
• L'instabilité fonctionnelle ou sensation subjective d'instabilité liée à un déficit proprioceptif
• La laxité articulaire+++ , quantifiable, secondaire à un défaut de cicatrisation ligamentaire+++
• Le patient peut être instable et non laxe, stable et laxe, bien que la laxité est pourvoyeuse d'instabilité
247
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Interrogatoire:
• Antécédents d'entorses graves (traitement insuffisant)
• Sensations d'instabilité à la marche
• Entorses récidivantes pour des activités non traumatisantes auparavant:
• Inspection: œdème, troubles statiques de l'arrière-pied
• Testing comparatif de la cheville, recherche d'une laxité
Bilan paraclinique :
• Clichés radiographiques:
- Statiques en charge face et profil
- En stress; bilatéral comparatif:
En tiroir antérieur
En varus : si différence > 5 ° , il existe une lésion du faisceau antérieur du ligament latéral
externe
Echographie:
- Elle permet un bilan lésionnel suffisant et de qualité
- Elle permet de se passer d'un arthroscanner, d'une IRM et arthro-lRM qui seront discuter en cas
de recherche de lésion cartilagineuse ou ligamentaire associée
Traitement:
• Systématiquement, on proposera une rééducation proprioceptive
• Traitement chirurgical: deux types d'intervention:
- Suture des lésions ligamentaires et/ou réinsertion des ligaments (si trophicité des tissus le
permet)
- Ligamentoplasties = reconstruction des ligaments à partir d'autogreffe (tendon, retinaculum,
périoste) ou d'allogreffes tendineuses.
• Est rappelée dans les complications tardives car peut passer inaperçue lors du bilan initial
• Elle se manifeste par des douleurs chroniques de cheville, blocages ou sensation de corps étranger
• L'arthroscanner confirmera le diagnostic
• Traitement: ablation du fragment sous arthroscopie ou chirurgicale
:, Autres
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
• Complications thrombo-emboliques
w
0: • Complications des immobilisations platrées
CO
0
N
<t • Douleurs résiduelles
z
0:
w
> • Arthrose de la cheville
Cl)
z
0 • Etc.
0
w
@
248
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
5. TRAITEMENT
5.1. TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
:, Entorses bénignes
Comprend:
• Protocole RICE pendant 3 jours :
- REST (repos) :
· Appui autorisé en fonction de la douleur
· Déambulation limitée soulagée par des cannes
- ICE (glace) :
· Glaçage précoce
· 4 fois par jour
• Compression:
- Contension veineuse par bandes élastiques permettant de limiter l'œdème
• Elévation :
- Elévation du membre concerné au niveau du cœur permettant un drainage plus rapide de l'œdème
post-lésionnel
• Thromboprophylaxie fil le patient ne parvient pas à prendre appui sur son pied ou en cas de facteurs
de risque de thrombose veineuse
• Puis reprise de l'appui sous couvert d'une contention veineuse ou d'un strapping pendant 7 jours
• Reprise du sport en fonction des douleurs
Prescrit immédiatement ou lors de la réévaluation à 3-7 jours de protocole RICE lorsque l'évaluation
initiale n'a pas permis de porter un diagnostic précis
Comprend:
• Contention par:
- Strapping : efficace à condition qu'il soit refait régulièrement par le kinésithérapeute
- Orthèse stabilisatrice: efficace à condition qu'elle soit ajustée en fonction de l'œdème et qu'elle
soit portée pendant au moins 21 jours dans une chaussure stabilisant le pied, repos, appui
autorisé en fonction de la douleur, déambulation limitée soulagée par des cannes
• Thromboprophylaxie fil le patient ne parvient pas à prendre appui sur son pied ou en cas de facteurs
de risque de thrombose veineuse
• Rééducation pendant 6 semaines avec travail de proprioception
• Reprise du sport à 6 semaines sous couvert d'un strapping ou d'une chevillère souple
249
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Thromboprophylaxie
• Rééducation pendant 6 semaines avec travail de proprioception
• Reprise du sport à 12 semaines sous couvert d'un strapping ou d'une chevillère souple
0
w
@
250
ITEM 357 1 ENTORSES DE LA CHEVILLE
251
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. Quel est le ligament le plus souvent touché dans 7. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
les entorses de la cheville ? concernant les entorses de cheville ?
A. LCM A. Le LTFP est le ligament le plus souvent lésé
B. LTFA B. 2/3 des entorses concernent le LTFA
isolément
C. LCF
C. Elles surviennent le plus souvent le pied en
D. LTFP inversion
E. Aucun de ces ligaments D. Le LCL est constitué de 3 faisceaux
3. Que comprend l'étage malléolaire de l'anneau E. Le tendon du tibial postérieur est éverseur
péritalaire ?
8. Quels sont les signes de gravité d'une entorse de la
A. La syndesmose tibiofibulaire
cheville?
B. Le LTFA A. Impotence fonctionnelle totale, immédiate et
C. Le LTFP persistante
D. Le LCF B. Oeuf de pigeon
E. Le ligament tibiocalcanéen C. Craquement audible lors du traumatisme
D. Douleur
4. Que comprend l'étage supramalléolaire de
l'anneau péritalaire? E. Attitude du pied en varus équin
A. La syndesmose tibiofibulaire 9. Quel(s) est(sont) le(les) critère(s) d'OTTAWA?
B. Le LTFA A. Douleurs à la palpation du bord postérieur de
C. Le LTFP l'une des 2 malléoles sur 6 cm de hauteur
D. Le LCF B. Douleurs à la palpation de l'os naviculaire
E. Le ligament tibiocalcanéen C. Douleur à la palpation de la tête du
5ème métatarsien
5. Que comprend l'étage sous-malléolaire de D. Incapacité de se mettre en appui immédiat ou
l'anneau péritalaire? de faire 4 pas
A. La syndesmose tibiofibulaire E. Age de 25 ans
B. Le LTFA
l O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
0
C. Le LTFP concernant l'incidence de mortaise de la cheville?
CJ
w
0:
CJ
D. Le LCF A. Elle doit être systématiquement prescrite en
w E. Le ligament tibiocalcanéen cas d'entorse de la cheville
0:
[l]
0
N
B. Il s'agit d'une face avec 20° de rotation
<(
z
0:
latérale
w
>
Cf) C. Il s'agit d'une face stricte
z
0
D. Il s'agit d'un profil en rotation médiale
0
w
E. Elle permet de placer les deux malléoles
perpendiculaires au rayon incident
252
ITEM 357 ENTORSES DE LA CHEVILLE
1
11. Quel doit être le recouvrement tibiofibulaire sur 16. Quelle(s) lésion(s) comprend le stade 2 de la
une indicence de mortaise? (une seule bonne classification de Castaing ?
réponse) A. Rupture du LCM
A. > lmm B. Rupture du LTFA
B. > 3 mm C. Rupture du LCF
C. > 6 mm D. Rupture du LTFP
D. > 10 mm E. Aucune rupture
E. > 15 mm
17. Quelle(s) lésion(s) comprend le stade 3 de la
12. Quel doit être le recouvrement tibiofibulaire sur classification de Castaing ?
une face sticte? (une seule bonne réponse) A. Rupture du LCM
A. > lmm B. Rupture du LTFA
B. > 3 mm C. Rupture du LCF
C. > 6 mm D. Rupture du LTFP
D. > 10 mm E. Aucune rupture
E. > 15 mm
18. Quelle(s) lésion(s) comprend le stade Ode la
13. Quel doit être l'espace talo-malléolaire médial classification de Castaing ?
sur une indicence de mortaise? (une seule A. Rupture du LCM
bonne réponse)
B. Rupture du LTFA
A. <lmm
C. Rupture du LCF
B. <4mm
D. Rupture du LTFP
C. < 7 mm
E. Aucune rupture
D. <10 mm
E. < 2 cm 19. Quelle est le délais de cicatrisation ligamentaire
en cas d'entorse de la cheville?
14. Quel est la valeur de l'angle bimalléolaire sur A. lsemaine
une indicence de mortaise? (une seule bonne
B. 2 semaines
réponse)
A. - 20° C. 3 semaines
B. 5 ° D. 4semaines
C. 12 ° E. 6 semaines
253
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. Quel est le ligament le plus souvent touché dans 7. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
les entorses de la cheville ? concernant les entorses de cheville ?
A. LCM A. Le LTFP est le ligament le plus souvent lésé
B. LTFA B. 2/3 des entorses concernent le LTFA
isolément
C. LCF
C. Elles surviennent le plus souvent le pied en
D. LTFP inversion
E. Aucun de ces ligaments D. Le LCL est constitué de 3 faisceaux
3. Que comprend l'étage malléolaire de l'anneau E. Le tendon du tibial postérieur est éverseur
péritalaire ?
8. Quels sont les signes de gravité d'une entorse de la
A. La syndesmose tibiofibulaire
cheville?
B. Le LTFA A. Impotence fonctionnelle totale, immédiate et
C. Le LTFP persistante
D. Le LCF B. Oeuf de pigeon
E. Le ligament tibiocalcanéen C. Craquement audible lors du traumatisme
D. Douleur
4. Que comprend l'étage supramalléolaire de
l'anneau péritalaire? E. Attitude du pied en varus équin
A. La syndesmose tibiofibulaire 9. Quel(s) est(sont) le(les) critère(s) d'O TTAWA?
B. Le LTFA A. Douleurs à la palpation du bord postérieur de
C. Le LTFP l'une des 2 malléoles sur 6 cm de hauteur
D. Le LCF B. Douleurs à la palpation de l'os naviculaire
E. Le ligament tibiocalcanéen C. Douleur à la palpation de la tête du
5ème métatarsien
5. Que comprend l'étage sous-malléolaire de D. Incapacité de se mettre en appui immédiat ou
l'anneau péritalaire? de faire 4 pas
A. La syndesmose tibiofibulaire E. Age de 25 ans
B. Le LTFA
l O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
0
C. Le LTFP concernant l'incidence de mortaise de la cheville?
CJ
w
0:
CJ
D. Le LCF A. Elle doit être systématiquement prescrite en
w E. Le ligament tibiocalcanéen cas d'entorse de la cheville
0:
[l]
0
N
B. Il s'agit d'une face avec 20° de rotation
<(
z
0:
latérale
w
>
Cf) C. Il s'agit d'une face stricte
z
0
D. Il s'agit d'un profil en rotation médiale
0
w
E. Elle permet de placer les deux malléoles
perpendiculaires au rayon incident
254
ITEM 357 ENTORSES DE LA CHEVILLE
1
11. Quel doit être le recouvrement tibiofibulaire sur 16. Quelle(s) lésion(s) comprend le stade 2 de la
une indicence de mortaise? (une seule bonne classification de Castaing ?
réponse) A. Rupture du LCM
A. > l mm B. Rupture du LTFA
B. > 3 mm C. Rupture du LCF
C. > 6 mm D. Rupture du LTFP
D. > 10 mm E. Aucune rupture
E. > 15 mm
17.Quelle(s) lésion(s) comprend le stade 3 de la
12.Quel doit être le recouvrement tibiofibulaire sur classification de Castaing ?
une face sticte? (une seule bonne réponse) A. Rupture du LCM
A. > lmm B. Rupture du LTFA
B. > 3 mm C. Rupture du LCF
C. >6 mm D. Rupture du LTFP
D. > 10 mm E. Aucune rupture
E. > 15 mm
18.Quelle(s) lésion(s) comprend le stade Ode la
13.Quel doit être l'espace talo-malléolaire médial classification de Castaing ?
sur une indicence de mortaise? (une seule A. Rupture du LCM
bonne réponse)
B. Rupture du LTFA
A. <lmm
C. Rupture du LCF
B. <4 mm
D. Rupture du LTFP
C. < 7 mm
E. Aucune rupture
D. <10 mm
E. < 2 cm 19. Quelle est le délais de cicatrisation ligamentaire
en cas d'entorse de la cheville?
14. Quel est la valeur de l'angle bimalléolaire sur A. lsemaine
une indicence de mortaise? (une seule bonne
B. 2 semaines
réponse)
A. - 20 ° C. 3 semaines
B. 5 ° D. 4 semaines
C. 12
° E. 6 semaines
255
UE 11 / ITEM 357 ff
FRACTURES BI-MALLEOLAIRES
CHEZ L'ADULTE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une fracture hi-malléolaire.
Mortaise
EXT.
l
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w Malléole
0:
CO INT et EXT
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
Talus
0
w
@
Fig. 1
256
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
Ligament
tibio
fibulaire
��--- Ligament tibio-fibulaire antérieur
postérieur
EXT. INT.
LCM
Fig. 2
................... interosseuse
Membrane
Etage supre-syndesmotique
Tibia
l
Ligament
Ligament
... talofibulaire
postérieur
Etage infra-desmotique
Ligament
calcanéofibiaire
Ligament
tibiocalcanéen
257
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Valgus
-> Talon
Abduction
Fig. 3
0
w
@
258
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
FRACTURE SUS-TUBERCULAIRE
Fracture
Abduction sus-ligamentaire
forcée ou sus-tuberculaire
+ éversion
,.,._____ Rupture du ligament
péronéo-tibial
antérieur+ postérieur
LLI
Fig. 4
• Abduction stricte ou associée à une rotation latérale
• Plusieurs stades lésionnels, dans l'ordre :
- Lésion médiale:
Fracture malléolaire médiale horizontale ou par avulsion de l'insertion ligamentaire ou rupture
du ligament LLI(= équivalent bimalléolaire)
La hauteur du trait de fracture est corrélée à la hauteur de la déchirure de la membrane
interosseuse
En cas de lésion haute de la fibula au tiers proximal de jambe, on parle de fracture de
Maisonneuve
- Lésion tibio-fibulaire inférieure:
· Ouverture de l'articulation tibio-fibulaire distale avec rupture des 2 ligaments tibio-fibulaires
(TF) antérieur et postérieur et de la membrane interosseuse: diastasis tibio-fibulaire
- Lésion latérale:
Fracture horizontale ou oblique courte fréquemment comminutive malléolaire latérale sus
tuberculaire (attention, elle peut remontrer très haut, toujours la rechercher)
Pas de
+ diastasis
Eversion
Fig. 5
259
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 6
:> N.B. : toujours rechercher une lésion médiale et latérale. En cas de fracture« isolée» de la
malléole latérale, rechercher une entorse (souvent grave) du LLI. En cas de fracture« isolée»
de la malléole médiale, rechercher une fracture du col de la fibula qui passe souvent au
2nd plan (Fracture de Maisonneuve [Fig. 71).
1 h
Fracture de Maisonneuve
Fracture du col
1 /
de la fibula )nJ;
41
260
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
Trait de fracture
Spiroïde ou oblique/ Horizontale ou oblique
de la malléole Transversale
longitudinale courte
latérale (fibula)
Horizontale
Transversale Hauteur du trait corrélée à la
Trait de fracture 3• fragment marginal posté- hauteur de la déchirure de la
Oblique/ Verticale/
de la malléole rieur = fracture trimalléolaire membrane interosseuse
longitudinale
médiale (tibia) (sub)luxation antérieure Si lésion haute de la fibula au
tala-crurale tiers proximal de la jambe:
fracture de Maisonneuve
Diastasis tibio-
fibulaire distal
Parfois + -
Membrane
Saine Rompue Saine
interosseuse
2.2.4. Particularités
• Fractures unimalléolaires :
- Touchent une seule malléole
- Le plus souvent la malléole latérale
- Ne PAS les confondre avec les équivalents bimalléolaires
- Peuvent ne toucher que la pointe de la fibula et représenter alors une lésion frontière avec
l'entorse grave latérale par arrachement des insertions des ligaments calcanéofibulaire et
talofibulaire antérieur
• Fractures équivalents bimalléolaires
- Associe fracture de la malléole latérale à une entorse grave du ligament collatéral médial
- Mécanisme en rotation latérale-éversion du pied
- La fracture de la fibula est habituellement supra-syndesmotique du fait d'une entorse grave du
ligament tibiofibulaire antérieur
- Associée à une déchirure de la membrane interosseuse
- Complication aiguë : incarcération du ligament talomalléolaire médial et impossibilité de réduire
la fracture malléolaire latérale
• Fracture de Maisonneuve :
- Associe fracture de la malléole médiale à une fracture du col de la fibula
- N'est possible qu'après la rupture du ligament tibiofibulaire antérieur et de la membrane
interosseuse sur toute sa hauteur
• Fractures trimalléolaires :
- Touchent les deux malléoles tibiale et fibulaire et la malléole postérieure de Destot
- En fait, la « fracture de la malléole postérieure » est une fracture marginale postérieure du pilon
tibial et peut donc être classée comme une forme mineure partielle de fracture du pilon tibial
- Fréquemment associées à une luxation postérieure de cheville
261
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3. DIAGNOSTIC POSITIF
3.1. EXAMEN CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
:, Antécédent
• Locaux: antécédent de fracture, entorses de la cheville
• Généraux: AOMI, insuffisance veineuse (défaut de cicatrisation cutanée), diabète, neuropathie
• Traitement en allergie (préOP)
:, Anamnèse
• Age
• Profession
• Circonstances: heure, contexte (cinétique, énergie):
- Faux pas
- AVP
- Accident sportif
- Accident de travail
• Mécanisme lésionnel évocateur
• Craquement audible, sensation de« déboitement» de l'articulation
:, Sig_nes fonctionnels
• Douleur du cou-de-pied
• Impotence fonctionnelle totale immédiate et persistante rendant l'appui du pied au sol impossible
:> Les signes fonctionnels de la fracture bimalléolaire sont parfois similaires à ceux d'une
entorse grave de la cheville à la différence qu'ils touchent les deux malléoles.
0
w
@
262
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
• De profil :
- Subluxation postérieure du pied avec saillie antérieure du pilon tibial
- Raccourcissement de l'avant-pied
- Accentuation de la concavité du tendon achilléen
- Equinisme modéré
Fig. 9
:, Palpation
• Palpation douce pour ne pas aggraver les lésions
• Points douloureux exquis à la palpation des malléoles
• Palpation systématique du col de la fibula à la recherche d'une fracture de Maisonneuve
:> Autres: fractures par adduction: les signes sont inversés (de face: coup de hache médial,
saillie latérale de la fibula, translation médiale du pied avec adduction et supination, varus
de l'arrière-pied... )
3.2.2. Ostéo-articulaires
• Luxation ou subluxation postérieure de la cheville
• Souvent associées à une fracture marginale postérieure
3.2.3. Vasculo-nerveuses
• Exceptionnelles
• Lésion du NERF FIBULAIRE COMMUN dans les fractures de Maisonneuve: bilan de la motricité et de
la sensibilité de l'avant-pied
• Palpation systématique des pouls périphériques, pédieux et tibial postérieur, avant et après réduction
263
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:> N.B. : Devant la précocité d'apparition des signes de souffrance cutanée, toute fracture
hi-malléolaire déplacée (et a fortiori associée à une luxation de la cheville) devra être
réduite et immobilisée dès le diagnostic clinique posé (et donc avant la réalisation du bilan
radiologique), grâce à la manœuvre de l'arrache-botte.
:, Diag_nostic ositif
• Fracture sous-tuberculaire (équivalent type A de la classification de Danis-Weber):
- Fracture malléolaire externe transversale
- +/- Fracture malléolaire interne oblique
- Pas de diastasis tibio-fibulaire
• Fracture inter-tuberculaire (type B de Danis-Weber):
- Fracture malléolaire externe oblique ou spiroïde
- Fracture malléolaire interne horizontale
- Généralement pas de diastasis
• Fracture sus-tuberculaire (type C de Denis-Weber):
- Fracture malléolaire externe, basse et oblique, par abduction stricte (type Cl) +/- fracture
malléolaire interne horizontale
ou
- Fracture malléolaire externe, haute et comminutive par abduction et rotation externe+/- fracture
malléolaire interne horizontale
- Présence d'un diastasis
0
• Fracture - enfoncement du pilon tibial par impaction du talus au voisinage du trait malléolaire
w
@ vertical (indication à un scanner)
264
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
265
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Radiographie standard de cheville de face - fracture de Figure 14 : fracture équivalent bimalléolaire : il existe un
la malléole fibulaire de type sous tuberculaire. écart anaormal entre la malléole médiale et le talus =
Le trait de fracture se projette sous de la syndesmose DIASTASIS TIBIO TALAIRE = RUPRURE DU LIGAMENT
tibio-fibulaire distale; il s'agit donc d'une forme sous COLLATERAL MEDIAL de la cheville= équivalent fracture
tubérositaire (<T)). Les zones de projection des traits de malléole médiale.
fracture malléolaires fibulaires des formes sus
tubérositaires (>T) et inter-tubérositaire (IT) sont
représentées par des lignes discontinues.
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
c:::
0
w
@
266
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
4. EVOLUTION
4.1. PRONOSTIC - EVOLUTION FAVORABLE
4.1.1. Eléments du pronostic (facteurs de mauvais pronostic)
• Terrain : âge élevé, tares associées
• Type anatomique++: fractures sus-tuberculaires (lésions de la syndesmose +++)
• Lésions associées : cutanées+++ , ostéo-articulaires (lésions ostéo-chondrales ++, fracture du pilon
tibial, fracture-luxation du talus...), plaie artérielle ...
• Thérapeutiques: mauvaise réduction anatomique, échec du traitement orthopédique
4.2. COMPLICATIONS
4.2.1. Complications secondaires
:, Cutanées
• Complications les plus fréquentes +++
• Phlyctènes, désunion de cicatrice après chirurgie, nécrose secondaire, escarres
• Complications redoutables du fait du risque d'infection, surtout après ostéosynthèse à foyer ouvert
• Facteurs de mauvais pronostic
:, Dé lacement secondaire
:, Ostéo-arthrite de la cheville
• Compliquant une fracture ouverte, des lésions cutanées secondairement apparues (nécrose,
désunion cicatricielle après traitement chirurgical...)
• Pronostic fonctionnel réservé +++
• Traitement difficile
:, Autres
• Polytraumatisme (OS)
• Complications thrombo-emboliques, autres complications sous plâtre (OS)
267
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Syndrome a/godystrophique
• Complication fréquente
• Œdème persistant, raideur articulaire, ostéoporose
:, Pseudarthrose
Fig. 11
268
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
5. TRAITEMENT
5.1. MISE EN CONDITION
• En urgence
• Hospitalisation en Chirurgie orthopédique
• A visée pré-chirurgicale :
- Ajeun
- Bilan biologique et consultation d'Anesthésie
Fig. 12
5.2.2. Immobilisation
• Selon les équipes: plâtre cruro-pédieux, genou fléchi à 15 ° , cheville à angle droit, orteils libres ou botte
plâtrée sure-pédieuse+++ , bien capitonnée et fendue, x 6 semaines,+/- fenêtrée pour la surveillance
de l'état cutané et les soins (membre inférieur surélevé les 1 ers jours)
• Puis botte plâtrée de marche x 6 semaines après contrôle radiologique (appui partiel protégé pendant
15 jours)
269
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5.4. INDICATIONS
5.4. 1. Traitement orthopédique
• Fractures non déplacées
• Contre-indication cutanée au traitement chirurgical : nécrose cutanée, risque élevé de désunion
cicatricielle et d'exposition du matériel d'ostéosynthèse après chirurgie
• Ostéoporose sévère
270
ITEM 357 1 FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L'ADULTE
• Anticoagulation préventive
• Education du patient sous plâtre
• SAT-VAT
5.6. SURVEILLANCE
• Clinique-radiologique (voir Fiche)
271
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
FRACTURE FERMEE
INTER-TUBERCULAIRE DEPLACEE
l . Mise en condition
- Hospitalisation en urgence dans un service de Chirurgie orthopédique
- Patient gardé à jeun, voie veineuse périphérique
- Bilan préopératoire (thorax, ECG, groupe-Rhésus), consultation Anesthésie
- Bloc prévenu
2. Traitement symptomatique
- Immobilisation temporaire du foyer de fracture dans une attelle, après réduction en urgence
du foyer par la manœuvre de l'arrache-botte, si menace cutanée
- Antalgiques : Prodafalgan® 2 g en flash IVD
- Anti-inflammatoire non stéroïdien : Profénid® l 00 mg en flash IVD
3. Traitement étiologique : traitement chirurgical
- Réduction manuelle au bloc opératoire sous AG, en urgence, par manœuvres externes,
sous contrôle scopique à l'amplificateur de brillance (test de Skinner)
- Contention du foyer de fracture par ostéosynthèse interne
- Immobilisation plâtrée : botte plâtrée x 4 semaines (appui partiel à J + 2 mois)
- Contrôle radiologique post-réduction
4. Traitement préventif
- Rééducation débutée dès le l er jour, par le patient seul: mobilisation des orteils, contraction
isométrique du quadriceps, béquillage; puis par le kinésithérapeute à l'ablation du plâtre :
rééducation active de récupération des amplitudes articulaires et d'entretien de la force
musculaire du membre inférieur : ordonnance pour l 0 séances (5/semaine x 2 semaines)
- Traitement anticoagulant à dose iso-coagulante pendant toute la durée de l'immobilisation
(à poursuivre 15 jours après reprise de l'appui libre)
5. Mesures associées
- Durée d'hospitalisation : 3-5 jours (sortie dès l'ablation des redons)
- Traitement des lésions associées: cutanées+++
- Prescription de béquilles
- Arrêt de travail x 3 mois
- Rédaction du certificat médical initial descriptif
- Préciser sur les ordonnances: acte urgent, K > 50, AT
6. Surveillance
- Clinique: douleurs, œdème, état cutané+++ (plâtre fenêtré), surveillance d'un malade sous
plâtre (tolérance et efficacité, complications), complications du traitement anticoagulant
0
(.'.)
w - Radiologique: cheville face/profil à J2, J8, Jl 5, J21, J45, J90
0:
(.'.) - Biologique : surveillance du traitement anticoagulant (NFS/plaquettes x 2/semaine
w
0:
CO
pendant 3 semaines, puis 1/semaine pendant toute la durée de l'immobilisation)
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
272
UE 11 / ITEM 360 ff
FRACTURE DE CHEVILLE
CHEZ L'ENFANT
LES OBJECTIFS DU CNCI
Connaitre le diagnostic, les complications et les principes du traitement des fractures de
l'enfant/ Connaitre les caractères spécifiques et les complications des fractures du coude et
de la cheville de l'enfant et de l'adolescent.
273
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1.1.3. Diagnostic
• Clinique : douleur élective en regard du cartilage de croissance fibulaire distal, œdème de cheville
• RX: normales ou œdème en regard
••
••
••
•
•••'.•,
• •
0
(.'.)
w
0:
(.'.) Fig. 1 : Fracture Salter 1
w
0:
CO
0
N
<t
1.2. FRACTURE SALTER 2 (FIG. 2)
z
0:
w
>
Cl)
1.2.1. Localisation
z
0
t: • TIBIALE majoritairement
0
w
@ • Décollement épiphysaire partiel avec trait de fracture métaphysaire, sans fracture de l'os épiphysaire
• La fracture métaphysaire est fréquemment latérale ou postéro-latérale
274
ITEM 360 1 FRACTURE DE CHEVILLE CHEZ L'ENFANT
1.2.2. Diagnostic
• Clinique : douleur - impotence fonctionnelle - œdème
• Paraclinique : radiographie de la cheville de face et de profil :
- trait de fracture métaphysaire
- recherche d'une atteinte fibulaire associée
- recherche d'un déplacement
275
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1.3.3. Diagnostic
• Clinique : douleur - impotence fonctionnelle - œdème
• Paraclinique : radiographie de la cheville de face et de profil : trait de fracture épiphysaire, recherche
d'un fragment osseux intra-articulaire, recherche d'un déplacement
1.3.5. e- Traitement
• Orthopédique :
- Si fracture non déplacée
- Par immobilisation plâtrée cruro-pédieuse 4 à 6 semaines
- (Possible relais par botte à 3 semaines)
- Reprise progressive de l'activité pour reprise totale à 4 mois après immobilisation totale
• Chirurgical :
- Si déplacée
- Réduction anatomique parfaire
- Ostéosynthèse (broche, vis)
- Reprise de l'appui progressive
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
276
ITEM 360 1 FRACTURE DE CHEVILLE CHEZ L'ENFANT
1.4.3. Diagnostic
• Clinique: douleur - impotence fonctionnelle - œdème
• Paraclinique: radiographie de la cheville de face et de profil: trait de fracture métaphyso-épiphysaire,
recherche d'un fragment osseux intra-articulaire, recherche d'une fracture du dôme talien, recherche
d'un déplacement
277
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1.5.2. Diagnostic
• Clinique: douleur - impotence fonctionnelle - œdème
• Paraclinique:
- Radiographie de la cheville de face et de profil,+/-¾ si difficulté d'interprétation:
· De face: description de la fracture de type Salter 3
· De profil : description de la fracture Salter 2 ou 4
- Scanner de cheville avec reconstruction 3D :
· Intérêt en cas de déplacement et en pré-chirurgical
1.5.4. Traitement
• Orthopédique :
- Si fracture non déplacée
- Par immobilisation plâtrée cruro-pédieuse 4 à 6 semaines
- (Possible relais par botte à 3 semaines)
- Reprise progressive de l'activité pour reprise totale à 4 mois après immobilisation totale
• Chirurgical :
0
(.'.)
w
- Si déplacée
0:
(.'.) - Réduction anatomique parfaire
w
0:
CO - Ostéosynthèse (broche, vis)
0
N
<t - Reprise de l'appui progressive
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
278
ITEM 360 FRACTURE DE CHEVILLE CHEZ L'ENFANT
1
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 4. Que pensez-vous de cette fracture?
concernant la fracture de tillaux ?
A. C'est une fracture articulaire
B. C'est une fracture avulsion du ligament
talo-fibulaire antérieur
C. Elle est plus fréquente chez l'adulte que
chez l'enfant
D. Elle touche préférentiellement
l'adolescent en fin de croissance
E. C'est une fracture SALTER 3
A.
B. 2
C. 3
D. 4
E. 5
279
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
A.
B. 2
C. 3
0
(.'.)
w
D. 4
0:
(.'.)
E. 5
w
0:
z
0:
w
z
0
w
@
280
UE 11 / ITEM 357 ff
LESIONS LIGAMENTAIRES
DU GENOU
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une lésion ligamentaire méniscale du genou
:, INTRODUCTION:
Les lésions ligamentaires du genou touchent surtout l'adolescent et l'adulte jeune mais on dénombre une
augmentation de survenue chez les adultes plus âgés (40-60 ans).
Elles sont en augmentation et essentiellement liées à la pratique sportive:
• Sports de PIVOT (SKI+++, tennis, etc.)
• Sports de PIVOT-CONTACT (FOOT+++, judo, etc.)
Elles touchent le plus souvent le LCA +++ et/ou le ligament collatéral médial.
1. RAPPEL ANATOMIQUE--------------------�
�-
1.1. INTRODUCTION
Le genou est une articulation tri-compartimentale (fémoro-patellaire, fémoro-tibiale médiale et latérale)
où les surfaces articulaires sont peu congruentes dont la stabilité dépend d'un système passif capsulo
ligamentaire et méniscal et d'un système actif musculaire péri-articulaire. L'atteinte d'une de ces
structures entrave la stabilité articulaire.
281
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
Patella ·············································· · · ·
···
Condyle latéral
Ligne intercondylaire
Condyle latéral
.. .. .. . .
Membrane synoviale
.• Face articulaire
\··>-.: :<:::<>· ·. .
1
···
,
Corne antérieure
··
. .. . · ·· ··
..••
Ligament patellaire
Condyle latéral .... • ···
· ··.
. .. . <: . Bourse infrapatellaire profonde
.:
. , .. ··.
. Bourse subcutanée infrapatellaire
Tibia
Bourse subcutanée de la tubérosité
283
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Tibia
Tubérosité tibiale
· · · · · · ·· ··· ··
· ___ _
�� � �� .· ...· . ···························......_
....
Ligament transv er� � �� . .. ___
· ..., ___
28
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
•··········· Patella
.
Condyle latéral ................ ................ (normalement au centre du genou)
.. ·..
Ménisque externe ........ • . .. Ligament croisé postérieur
·· · ..
Ligament croisé antérieur ....• •• . .. Tendon patellaire
. ..... .......
·· ··· ···
Fibula ............... . 0 ... .
�- ... ................... ... Tibia
·• ..
Muscle poplité ....
···
·•... Tractus iliotibial
··············
Artères surales ···· ················ ·· ..
• ... Veine poplitée
·-..··
·.
.. Nerf fibulaire commun
··..
Petite veine saphène
··
... Nerf cutané sural médial
285
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
LCP
LCAE
LATERAL
LCP
LCAE-- � V
1r��� �
Fig. 1 Fig. 2
2. MECANISMES LESIONNELS
• La majorité des mécanismes lésionnels portant atteinte aux structures capsulo-ligamentaires sont
ou comportent une composante de torsion
:, Entorse du LLI :
:, Entorse du LLE :
0 • Traumatismes en varus
(.'.)
w
0:
(.'.) • Genou à 30 ° de flexion
w
0:
CO
0
N
<t
2.2. MECANISMES LESIONNELS DU PIVOT CENTRAL
z
0:
w
>
Cl)
2.2. 1. Mécanismes lésionnels du LCA
z
0
t:
0 :, Lésions ISOLEES du LCA :
w
@
• Les plus fréquentes (70% +++)
286
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
• Peut:
- Etre rompu sur tout son trajet
- Arracher son insertion osseuse tibiale (fracture-arrachement du massif des épines tibiales)
• Rupture de la capsule antéro-latérale ou lésions des ménisques associées fréquentes
• Traumatisme appuyé +++ : contraction du quadriceps qui met en tension le LCA, associée à une
rotation médiale de jambe
• Traumatisme non appuyé: hyperextension active du genou: rupture isolée du LCA sur l'arête osseuse
de l'échancrure inter-condylienne secondaire à une translation antérieure du tibia par contraction
brutale du muscle quadriceps (Fig. 3). Exemple: shoot dans un ballon de football ou dans le vide.
• Hyperflexion
• Choc direct antéro-postérieur sur le tibia
Fig. 3
LCAE rompu
287
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 4 Fig. 5
LCA ································
.• LCP
LCM .............
•.····
·
..· LCL
PAPI . ...
-----
Coque dylienne médial�··::.-.··
.
· -,..;;;;;?' �--"'
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N Pentade interne Pentade externe Pentade postérieure
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
Mécanismes lésionnels du LCP
t:
0
w • 5% des lésions ligamentaires du genou
@
288
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
:, lésions anatomiques :
• Choc direct antéro-postérieur sur l'extrémité supérieure du tibia, genou fléchi à 90 ° (Fig. 6) (syndrome
du tableau de bord+++)
t�}
f)�
LCP���
Tableau
M
-;rdebmd
tJ
YA
Fig. 6
- -- - -- - --- - - -----
------------- :�����-
- -------------
289
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
·'
/
Fig. 7
3. DIAGNOSTIC POSITIF
• Les entorses bénignes correspondent à une simple élongation fibrillaire sans rupture ligamentaire.
Très fréquentes, elles se produisent à la suite d'un accident sportif. Elles concernent essentiellement
le LLI et LLE
• Les entorses graves correspondent elles à une rupture d'un ligament latéral pour les entorses de
gravité moyenne, ou à une rupture d'un ligament central (LCA/LCP) ou plusieurs périphériques pour
les entorses graves
3.1. CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
:, Terrain
• Antécédent d'atteinte du genou : ostéo-articulaire, capsulo-ligamentaire, méniscale
• Niveau sportif, profession, habitus (indications d'une chirurgie)
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
:, Anamnèse
0:
CO
0
N • Date de trouble : caractère récent (traumatique) ou chronique
<t
z
0:
w • Mécanisme lésionnel: pouvant être déjà évocateur de lésions (cf. Il. Mécanismes lésionnels)
>
Cl)
z
0
• Circonstances de l'accident, cinétique du l'accident
0
w
@
290
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
:, Sig_nes fonctionnels
• Douleurs le long des trajets ligamentaires, latéraux ou du creux poplité pour les croisés (remarque :
son intensité n'est pas corrélée aux lésions anatomiques, n'informe pas sur la gravité)
• Impotence fonctionnelle
• Instabilité (sensation de lâchage du genou et d'insécurité) soit dans la pratique sportive et/ou dans
la vie quotidienne. Signe majeur de mauvaise tolérance de la lésion ligamentaire
291
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Atteintes méniscales: atteinte fréquente du ménisque médial lors d'une atteinte du LCA
• Osseuse: syndrome du tableau de bord dans les traumatismes antéro-postérieurs: fracture-luxation
de la hanche, lésion du nerf sciatique, fracture de la rotule, fracture des plateaux tibiaux, contusion
osseuse sous-chondrale
• Cutanée
• Lésions vasculaires: lésions de l'artère poplitée essentiellement: palpation systématique des pouls
périphériques avant et après réduction (des pouls périphériques bien perçus n'éliminent pas une
lésion de l'artère poplitée+++ ). Tableau clinique d'ischémie aiguë périphérique ou lésions intimales
occultes pouvant se compliquer secondairement. L'artériographie est systématique au bloc
opératoire sur table. Le pronostic est sombre : 1/3 d'amputation+++
• Nerveuse: atteinte du nerf fibulaire commun lors des luxations
• Hémarthrose (épanchement aigu) recherchée par un choc rotulien = signe du glaçon, ponction non
systématique (à visée antalgique ou si limitation des amplitudes articulaires)
• Recurvatum: atteintes des coques condyliennes
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
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z
0:
w
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Cl)
z
0
0
w
@
292
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
/ I
-.
Varus
'I
1·
Fig. 8 Fig. 9
1. Examen du LCA :
• Test de LACHMAN-Trillat (Fig. l 0) :
- Recherche un tiroir antérieur en flexion à 20° dont la présence est pathognomonique d'une
rupture du LCA+++
- De plus, au cours de cet examen, on imprime un mouvement vif de translation antérieure au
tibia:
Si le LCA est compétent, il va se tendre, bloquant nette la translation ; on parle d'arrêt dur
Si le LCA est rompu, ce sont les formations capsule-ligamentaires postérieures qui vont
se mettre en tension progressivement, jusqu'à bloquer la translation ; on parle d'arrêt mou,
évoquant la rupture du LCA
L'importance de ce tiroir se cote en+
✓+pour un mouvement< à 5mm
✓++de 5 à 10 mm
✓+++pour> 10 mm
Une sensation de tiroir antérieur avec arrêt DUR peut traduire la réduction d'un tiroir postérieur
dans le cadre d'une lésion du croisé postérieur
Fig. 10
• Tiroir antérieur à 60/90° (Fig. 11) :
- Moins sensible pour le diagnostic d'une rupture isolée du LCA
293
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig.11
• Le ressaut rotatoire :
- Exploré par plusieurs tests (Macintosh, Jerk test, Slocum, Lemaire, etc.), il rappelle au patient la
sensation de dérobement/déboîtement du genou liée à la rupture du LCA. Sa présence signe la
rupture du LCA
- TEST DE MACINTOSH:
En décubitus dorsal, on imprime au membre inférieur en extension un mouvement de
rotation MEDIALE. L'autre main applique une force valgisante à la face externe du genou.
Progressivement, on fléchit le genou
En temps normal, il existe une translation antérieure automatique du tibia qui est contrôlée
par le LCA. En cas de rupture, le plateau tibial externe se subluxe en avant
Lorsque la flexion atteint 20° , le tractus ilio-tibial est mis en tension et rappel brutalement le
plateau tibial externe vers l'arrière. C'est le ressaut
Ressaut = test positif
Selon l'importance on parle d'ébauche, de ressaut franc ou explosif
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z Fig.12 Fig.13
0
t:
0
- JERK TEST:
w
@ · Même test, mais effectué de la flexion à l'extension
2. Examen du LCP :
294
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
• Sur un genou fléchi à 70/90 °, on recherche un tiroir postérieur mettant en évidence une rupture du
LCP
- Tiroir direct
- Ou majoré en rotation médiale ou latérale selon le caractère isolé ou combinée de la lésion du
LCP
• Attention, sous l'action des ischio-jambiers, il se peut que le tibia soit déjà subluxé en position
postérieure ; la comparaison avec le genou controlatéral révèle une tubérosité tibiale antérieure du
côté lésé en retrait. Une translation en avant réduirait alors cette subluxation
LCP
Fig.14
3. Coques condyliennes :
• Recurvatum = hyperextension asymétrique témoin d'une rupture des coques condyliennes (la jambe
est soulevée de façon bilatérale par le gros orteil)
• +/- hyper-rotation latérale= lésion du LCP associée et du plan postéro-latéral (signe de Hugston)
Fig.15
295
® EDITIONS VERNAZOBRES-GREGO
7'
O'l CD
0
::D
---,
Laxité Laxité
:r:
Laxité Laxité Marche
0
Tiroir en en m
Avalement en en Hugston Dial en varus
Lachman po t �ur valgus varus
0
I de la TTA
m
valgus varus test test (uniquement
- .
: ;�
exten- exten-
1
)>
---,
Lésion du LCM
0
1 1 1 1 1 1 1 1 1
0
m
G)
--
LCAisolé
1 1 1 1 1 1
LCP isolé arret dur ou-
+
LCA+
plan médial
297
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.2.4. Autres
:, Artériog_raphie :
• Systématique si luxation du genou associée
• En urgence, au bloc opératoire sur table
• Par voie fémorale rétrograde
• Bilan lésionnel précis des lésions de l'artère poplitée (lésions intimales occultes +++)
4. EVOLUTION
4.1. EVOLUTION
• Entorses bénignes: de loin les plus fréquentes, la guérison est la règle (délai de cicatrisation)
• Lésions ligamentaires médiales isolées:
- Cicatrisation sans instabilité résiduelle le plus souvent
0
(.'.)
w - Peuvent persister des douleurs séquellaires notamment à l'insertion fémorale du LCM +/-
0:
(.'.) calcifications de cette insertion
w
0:
CO - Lésions non arthrogènes
0
N
<t • Rupture du LCA non traitée:
z
0:
w
> - Isolée ou associée à des lésions périphériques:
Cl)
z
0 · Entraine la persistance de mouvements anormaux du genou (LAXITE)
0
w
@
298
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
+/- INSTABILITE :
✓Non systématique
✓ Sensation ressentie par le patient de « lâchage » du genou, sensation d'insécurité
empêchant la vie sportive voire quotidienne
- Sur le long terme:
· La laxité va favoriser l'apparition de lésions méniscales (médiales+++)
· Qui vont conduire à des lésions cartilagineuses et à une arthrose du genou
- > 80% des patients ne sont pas gênés dans leur vie quotidienne
- < 20% des patients ont repris une activité sportive normale
• Ruptures du LCP isolée ou associées:
- Donne une laxité résiduelle :
· tiroir postérieur en flexion à 70 °
· et aspect d'avalement de la tubérosité tibiale antérieure
- En cas de lésion associées: laxités périphériques en valgus-flexion et/ou extension ainsi qu'en
varus-flexion et/ou extension
- Sur le long terme:
Douleurs rotuliennes puis ARTHROSE FEMORO-PATELLAIRE
· Lésions cartilagineuses fémoro-tibiales médiales puis arthrose de ce compartiment
299
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
4.4. COMPLICATIONS
4.4. 1. Complications aiguës : lésions associées
• Cutanée
• Méniscale
• Hémarthrose
• Lésion osseuse
• Lésion de l'artère poplitée voire ischémique de jambe en cas de luxation même spontanément réduite
dans 5 à 10 % des cas
• Lésion du nerf fibulaire commun
• Décompensation de tares
• Complications liées à l'anesthésie loco régionale ou générale
• Complications peropératoires (blessure vasculaire, d'une branche nerveuse)
0
- Urgence thérapeutique
w
@ - +++ Lésion ouverte ou lésion traitée chirurgicalement
• Autres: maladie de Pellegrini-Stieda (ossification douloureuse du Ili)
300
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
4.4.3. Complications tardives: histoire naturelle d'une rupture du LCA non traitée
:, Laxité lig_amentaire chronique
• La rupture du LCA ne cicatrise pas et entraîne une laxité antérieure chronique, avec ou sans instabilité
du genou:
- Laxité antérieure: elle est constante.
Ce n'est pas un symptôme mais un signe d'examen : mouvement de tiroir antérieur sans
sensation nette de blocage (arrêt mou) au test de Lachman
Eventuel ressaut en rotation latérale de la jambe Qerk test) (subluxation rotatoire du plateau
tibial latéral sous le condyle fémoral latéral)
En cas de lésion latérale, il existe selon l'importance des lésions une laxité en varus flexion
(lésion du LCL) +/- varus extension (LCL et PAPE) et pour les lésions médiales en valgus
flexion (LCM) +/- valgus extension (LCM et PAPI)
A terme, elle est responsable d'une usure cartilagineuse et d'une gonarthrose fémoro-tibiale
prédominant en médial
- Instabilité : elle se manifeste par des déboîtements du genou ressentis par le patient. Elle est
responsable d'entorses à répétition, de lésions méniscales et, à terme, de gonarthrose. C'est le
principal signe fonctionnel de rupture du LCA à la phase chronique
301
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5. TRAITEMENT
• But:
- Rétablir la fonction du genou en permettant le récupération de la stabilité du genou dans:
· La vie courante
· La vie sportive
- Essayer de limiter les risques secondaires de survenue d'une arthrose
302
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
- Lésions du LCP:
Immobilisation
Rééducation renforçant quadriceps sans sollicitation des ischio-jambiers
Permet une tolérance souvent prolongée de ces lésions après une phase d'adaptation de 12
à 18 mois
303
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:> N.B. : l'âge civil n'est pas une contre-indication à la chirurgie ligamentaire. En effet, chez
un patient actif de 45 ans, il semble difficile de ne pas lui proposer une intervention et de le
condamner à ne plus faire de ski, de football...
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
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w
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Cl)
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0
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@
304
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
305
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
ANNEXES
Indications de la ligamentoplastie du LCA (HAS 2008)
Rupture u LCA
+
ir1stal:lilitê paüenlsans p.alietll jeune Autres situations
cmcbonn�re nslati1llté u préc:oœmeflt prenare en oortij)te
patient Jeune ronct:ionnelle: même s·11 ·a pas l'eos.emti e œs cnteres
ayant 1.me actJYitè quel que soit son eu re temps de mentionnes ct--eessus
sportive de piw :iige développer 111ne l'élérnent c[ê cre la
{0011tac\ oo n®) ni·aya"'I pas 1nstat1llltë décision est la gêne
ou pro:TessiOnOOlle d'aclivité sporltve roncuonneI1e fcl111c onnelle (dom nëe
il risque de pNOt ayant un acl ltë par l'I stablllte
sportive de pivot ron cUon:nelle)
@l n· yanl pas œ
Cé:sion mémsca e el prèsenlarll une
Argumenls on fav ur
laxité significalive
d'111ne recon5tr ·ctlon :
laxité (�essaul nel
assoaéaune
tnslab rtë fmmttonnelte)
activité souterrue
R �ôn 1ri.letrëm Trait m nt Possmle sportiW œ i;i.vot et
chlrurglcal19 r,onclfonnel con 1numon ,mpéra.tirs sotiO•
a'li\ec Irai ernenl suivi et e 1r11rurg1c=a1e dl professiotme s
é\lentuet crune 1 nro11mat1on prlmclpe lésmn méniscale
iës,011 méniscate ïclalrée quant (a romMs.11 réparable (a fmtfa.ri
au risque • lêsioo
e.,i:iste 1.me si e11e est rëcent )
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w www.tul:S-9,1nte;ff
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Cl)
0
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@
306
CAT devant un GROS GENOU DOULOUREUX POST-TRAUMATIQUE
avec un bilan radiologique normal
-
-
-
-
[;]·
Rupture du LCA +++
Luxation de rotule (spontanément réduite) +
Désinsertion ménisca/e périphérique
Rupture du LCP
CHOC ROTULIEN (hémarthrose)
1- ► 9
Entorse ligamentaire périphérique (LLI+++)
- Lésion méniscale
- Fracture ostéochondrale
1 1
REEVALUATION CLINIQUE
! 1 1
j ---,
1
m
- Rupture LCAILCP s::
w
J
SUSPICION
SUSPICION - Lésion ménisca/e U7
- Fracture ostéochondrale IRM Entorse ligamentaire périphérique bénigne ---J
ï
'
m
(/)
REEDUCATION - 0
z
Jusqu'à récupération des amplitudes articulaires '
(/)
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G)
' s::
m
TRAITEMENT CHIRURGICAL SECONDAIRE ARRET TRAITEMENT z
en fonction de la gêne fonctionnelle, de l'âge après rééducation p!
:0
et de l'activité sportive m
(/)
0
C
G)
m
z
w 0
0 C
--J
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant les lésions ligamentaires du genou? concernant le LCP?
A. Les lésions ligamentaires du genou touchent A. C'est le plus gros ligament intra-articulaire
surtout l'adolescent et l'adulte jeune du corps
B. Elles sont en augmentation B. Stabilisation postérieure du genou en
limitant la translation tibiale postérieure,
C. Elles touchent le plus souvent le LCP genou en extension
D. Le genou est une articulation bi C. Action stabilisatrice fondamentale sur un
compartimentale genou en charge
E. Les surfaces articulaires du genou sont peu D. Susceptible de cicatrisation après rupture
congruentes
E. intra-synovial
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant le LCA? 6. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
A. S'insère au bord du plateau tibial latéral en concernant le LCM du genou?
avant de la corne antérieure du ménisque A. A une forme de nappe trapézoïdale à base
médial antérieure
B. Oblique vers l'arrière et en dehors (trajet B. Tendu de l'épicondyle médial jusqu'à
ascendant) en position de fonction du genou l'extrémité supérieure et médiale du tibial
C. Jusqu'à la partie antérieure de la face axiale C. Présente deux faisceaux
du condyle fémoral latéral
D. Rapport étroit avec le ménisque latéral
D. lntra-articulaire
E. Renforcé en arrière par le PAPE
E. lntra-synovial
7. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
3. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) concernant PAPI?
concernant le LCA? A. Constitué de nombreux éléments dont
A. lntra-articulaire les plus importants sont les coques
condyliennes (zone de renforcement
B. lntra-synovial capsulaire) et les expansions terminales
C. Action stabilisation antérieure de genou en du muscle semi-membraneux
limitant la translation tibiale antérieure sur B. Le ménisque médial s'y accole par sa
un genou en extension corne antérieure
D. Rôle fondamental de stabilisation du genou C. Il empêche la rotation latérale
en charge
D. Il empêche le recurvatum du tibia
E. Vascularisation précaire ne permettant pas
de cicatrisation spontanée en cas de rupture E. En cas de rupture du LCA, le PAPI et le
ménisque médial limitent la translation
4. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) antérieure
concernant le LCP?
8. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
A. S'insère en arrière sur la face rétro-spinale
du tibia concernant le plan capsulo-ligamentaire latéral
0
(.'.)
w
du genou?
0: B. Oblique vers l'avant et le dedans (trajet
(.'.)
ascendant) en position de fonction du genou A. Plan formé par des éléments ligamentaires
w
0: en« nappe»
CO
0 C. Jusqu'à la partie antérieure de la face axiale
N
<t du condyle fémoral médial B. Deux autres stabilisateurs latéraux sont
z
0:
w
importants: Tendon du biceps fémoral et
>
Cl)
D. lntra-articulaire fascia-lata
z
0
E. intra-synovial C. Rapport étroit avec le nerf fibulaire
0
w commun
@
D. Cicatrisation spontanée
E. Le tendon du muscle poplité en fait parti
308
ITEM 357 1 LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU
309
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
311
UE 11 / ITEM 358 ff
PROTHESES
ET OSTEOSYNTHESES
LES OBJECTIFS DU CNCI
Connaitre les principales complications et les principes de suivi des prothèses articulaires et
des ostéosynthèses / Connaitre la consolidation osseuse normale et pathologique.
1. CONSOLIDATION OSSEUSE
1.1. CONSOLIDATION NORMALE
La consolidation osseuse normale est un long processus physiologique débutant dès les premiers
instants après la fracture permettant une cicatrisation normale de l'os.
•JlàJ21
• Formation d'un HEMATOME secondaireà la rupture vasculaire centromédullaire, du
périoste et des tissus avoisinants
Phase 1 : PHASE • Hématome et réaction inflammatoire locale entraine une vasodilatation locale et une
INFLAMMATOIRE extravasation de plasma
=
• Colonisation rapide (moins de 24h) du foyer par:
Hématome - des MONOCYTES qui se transforment en MACROPHAGES pour résorber les
fracturaire débris, les extrémités osseuses et l'hématome
et réaction - des cellules mésenchymateuses pluripotentes à pouvoir angiogène et
inflammatoire ostéogène : forment une TRAME PROTEIQUE = premier pont d'union entre les
fragments osseux
• A la fin de cette phase, on retrouve ainsi un tissu de granulation
312
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
• A partir de la 4• semaine
• Les ostéoclastes permettent la résorption du tissu osseux nécrosé
• Le cal conjonctif cartilagineux est progressivement envahi d'ostéoblastes permettant
L'OSSIFICATION DU CAL
Phase 3:
• Il se forme alors un pont osseux de plus en plus stable
REMODELAGE
• Les contraintes de compression et de traction guident le remodelage osseux (par
= les ostéoblastes et les ostéoclastes), les zones exposées à ces contraintes seront
Ossification du ossifiées, celles non exposées seront résorbées
cal et remodelage • Ce cal n'est pas encore aussi solide que l'os ; l'immobilisation en position
osseux anatomique est primordiale. Il faut protéger le cal de toutes contraintes trop
importantes, bien que de légères contraintes soient nécessaires à la bonne
ossification du cal
• Radiologiquement, le cal est visible à partir de J30 +++
• L e remodelage dure de nombreux mois (18-24 mois)
• Liés au malade:
- AGE: diminution des capacités physiologiques de réparation
- TABAC: diminution de la néovascularisation limitant la consolidation
- Troubles métaboliques: DIABETE
• Liés à la fracture:
- Traumatisme à haute énergie (lésion majeure des tissus mous)
- Trait de fracture oblique (vs trait transversal permettant une mise en compression du foyer
favorisant sa consolidation)
- Fracture ouverte: fuite de l'hématome et risque infectieux augmenté
• Liés au traitement:
- Immobilisation non satisfaisante
- Ecart inter-fragmentaire important
- Incarcération de tissu mou entre les fragments
313
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• A long terme, l'arthrose prématurée est la principale complication (par une mauvaise répartition des
forces)
• Sa correction est chirurgicale, par OSTEOTOMIE DE REAXATION
0
w
@
314
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
• Traitement:
- Etiologique (arrêt du tabac+++ )
- Chirurgical : modification de l'ostéosynthèse+ autogreffe de tissus osseux
315
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
·
········ ·· Usure
L'acétabulum
avec sa cupule
sont remontés
avec le fémur et
Os illiaque
sa tige. Ensemble
il forment
la nouvelle
articulation de la
Hanche avant l'implant Hanche après l'implant hanche.
6 Tige prothétique
5 Fémur creusé
3 Cupule
4 lnsert:
polyéthylène ou
céramique
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
316
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
lnsert en Polyéthylène
Embase tibiale
2. 1. 1. Physiopathologie
2. 1.2. Mécanismes de contamination sont possibles :
• Par inoculation DIRECTE:
- Lors de la pose du matériel et par incident cicatriciel :
- Les agents responsables sont :
· Staphylococcus aureus, epidermidis, à coagulase négative
· Les streptocoques et les BGN (P. œruginosa)
• Plus tardivement, la contamination se fait par voie HEMATOGENE :
- Les germes responsables dépendent alors du foyer primaire : Staphylococcus aureus pour une
origine cutanée, streptocoque pour une origine dentaire, BGN pour une origine urinaire, etc.
317
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2. 1.3. Clinique
:> Trois tableaux sont possibles :
• L'infection précoce du site opératoire se caractérise par:
- Une cicatrisation cutanée anormale: inflammation de la zone cicatriciel et des berges, désunion,
écoulement séreux ou purulent
- Evolution anormale de la douleur post-opératoire (persistance, majoration secondaire)
- Résultats fonctionnels décevants
- Signe généraux
• L'infection tardive du site opératoire est révélée par des douleurs plus insidieuses avec des signes
généraux moins francs. Elle peut se compliquer d'une abcédation, d'une fistulisation et d'un
descellement du matériel prothétique.
• L'infection par voie hématogène rejoint les tableaux classiques d'arthrite ou d'ostéite
2. 1.4. Paraclinique
• La ponction articulaire est l'examen clé+++ du diagnostic mais une ponction négative n'élimine pas
le diagnostic
• Les radiographies:
- Normales à la phase précoces
- Réaction périostée, ostéolyse, descellement de la prothèse ainsi que des séquestres osseux par
la suite
• Biologiquement : syndrome inflammatoire retrouvé en cas d'infection aiguë, mais absent en cas
d'infection chronique.
• Des hémocultures répétées ainsi que des prélèvements per-opératoires du site et de la porte d'entrée
éventuelle seront réalisés à visée bactériologique
2. 1.5. Traitement
• Elle doit être prévenue par une bi-antibioprophylaxie péri-opératoire
• Décision en RCP sur les infections ostéoarticulaires
• Le traitement est médico-chirurgical
• Elle nécessite une reprise chirurgicale pour:
- Un lavage articulaire abondant
- Un remplacement du matériel (pièces mobiles)
- + /- Changement de prothèse : ablation et repose d'une prothèse en un temps (même temps
opératoire) ou deux temps (ablation, mise en place d'un espaceur en ciment biologique puis
repose dans un second temps)
• Une antibiothérapie probabiliste secondairement adaptée à l'antibiogramme, de longue durée (6
0
semaines-3 mois), réalisée après les prélèvements profonds (sauf en cas d'urgence vitale : choc
(.'.)
w
0:
septique)
(.'.)
w
0:
CO
0
2.2. LUXATION DE PROTHESE
N
<t
z
0:
w
• Perte de contact entre les implants
>
Cl)
z • La PTH est la prothèse la plus touchée par cette complication
0
0
w
• Varie de 2 à 3% pour les prothèses de hanche, à moins de 1 % pour les prothèses de genou et d'épaule
@
• Son taux varie en fonction du type de prothèse, du couple de frottement et de la voie d'abord utilisée
318
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
319
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• La compensation peut se faire par semelle orthopédique après mesure objective d'une inégalité de
membre
• l ère cause de litige entre patient et chirurgien
2. 9. DOULEURS SEQUELLAIRES
2.10. TVP
• La thrombose veineuse profonde est une complication redoutée dans le contexte périopératoire en
chirurgie orthopédique, notamment lorsque la pathologie concerne le membre inférieur et surtout
lorsque la chirurgie nécessite l'immobilisation du membre. La thrombose veineuse profonde du
membre supérieur est rare.
• Le risque thrombotique est liée au type de chirurgie :
- Risque élevé: Chirurgie majeure; prothèse totale de hanche, prothèse totale de genou, fracture
du col fémoral
- Risque modéré: traumatologie fracturaire +++ ou non (lésion ligamentaires) du membre inférieur,
0
tibia/fibula, cheville pied :
(.'.)
w
0: - Risque faible: ligamentoplastie et arthroscopie du genou
(.'.)
w • Moyens de prévention
0:
CO
0
N • Rappelons la triade de Virchow à l'origine des TVP : Stase veineuse, hypercoagulabilité, lésion
<t
z
0:
w
endothéliales.
>
Cl)
z
• Dans un cotexte traumatique, la stase veineuse augmente par l'alitement et l'œdème, fracture,
0
matériel comprimant les troncs veineux.
0
w
@ • Les moyens disponibles sont :
320
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
- La contention élastique
- La compression pneumatique intermittente et la compression plantaire
- Kinésithérapie de mobilisation passive et active précoce
- Surélévation du membre opéré
• Médicamenteux
- Les antithrombotiques agissent en limitant la formation et l'extension de thrombus veineux,
cependant, ils augmentent le risque d'hémorragie.
- Les HBPM (enoxaparine, tinzaparine, fondaparinux..) représente le traitement de choix dans
la prévention des événements thromboembolique dans le milieu ortho-traumatologique. En
effet, ils permettent d'obtenir une anticoagulation optimale en ayant autant ou moins de risque
hémorragique que les autres anticoagulant (HNF, AVK).
3. COMPLICATIONS DE L'OSTEOSYNTHESE
3.1. INTRODUCTION
• L'ostéosynthèse est un traitement chirurgical des fractures permettant une contention du foyer
fracturaire en position anatomique où un traitement non chirurgical (fonctionnel ou orthopédique)
serait insuffisant
• Elle permet une mobilisation rapide du membre opéré en libérant les articulations sus et sous
jacentes
• Elle fait intervenir du matériel biocompatible, sans défaut, adapté en forme et en taille à l'os concerné,
capable d'une contention suffisante
• Globalement, elle est indiquée en cas :
- De fracture instable et dont l'immobilisation plâtrée serait insuffisante
- De fracture non réductible
- De pseudarthrose
• On distingue :
- Les ostéosynthèses à foyer ouvert : introduction du matériel par abord chirurgical; permet une
manipulation directe des fragments
- Exemple : plaque vissée
- Les ostéosynthèses à foyer fermé : introduction du matériel prothétique par les extrémités du
foyer fracturaire : réduction obtenue par manœuvres externes (traction sur table orthopédique
par exemple)
· Exemple : enclouage centromédullaire
- Les ostéosynthèses percutanées: matériel introduit par des incisions millimétriques permettant
la conservation de l'hématome fracturaire
· Exemple : broches
• L'ostéosynthèse par fixation externe : contention à distance de l'os lorsque le risque infectieux est
trop important ou que la fracture est trop complexe
• A noter qu'une greffe osseuse peut y être associée en cas de pseudarthrose, d'allongement de
membre, etc.
321
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
322
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
• Inconvénients:
- Dépériostage important+++ (source de pseudarthrose)
- Risque septique
- Ré-intervention secondaire pour ablation du matériel d'ostéosynthèse
- Risque de fracture secondaire
3. 1.5. Cerclage
• Associé aux broches pour former un hauban (exemple: fracture patellaire). Il peut être utilisé dans
les fractures spiroïdes en association aux clous et plaques
323
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.2. COMPLICATIONS
3.2. 1. Précoces
• TVP
• Déplacement secondaire :
- Rare mais nécessitant fréquemment une ré-intervention
- Lié à un défaut de rigidité du montage ou à un os de mauvaise qualité
- Perte de la réduction initialement réalisée
• Infection du site opératoire :
- Complication la plus redoutée
- 2 voies:
LOCALE (le plus souvent INCIDENT CICATRICIEL qui devient la porte d'entrée à une infection
profonde sur matériel: inoculation directe)
HEMATOGENE (rare): voir ci-dessus
- Lors d'infection aiguë, un tableau infectieux associant fièvre, douleur, chaleur, incident cicatriciel,
abcès est retrouvé
- Lors d'infection chronique avec des germes peu virulent, il peut être absent
- Lors de fracture ouverte, on évaluera le risque en fonction du mécanisme fracturaire, ainsi que de
l'état cutané pour préférer ou non un fixateur externe par rapport à une contention interne
- Traitement : prise en charge médicochirurgicale associant :
Lavage précoce
+/- Changement du matériel d'ostéosynthèse
Antibiothérapie probabiliste puis adaptés au germe retrouvé lors des prélèvements profonds
3.2.2. Tardives
0
(.'.)
w
0:
• Pseudarthrose aseptique: surtout pour les montages trop statiques (clous verrouillés, plaques vissées)
(.'.)
et les ostéosynthèses à foyer ouvert ou avec évacuation de l'hématome fracturaire)
w
0:
CO
0 • Pseudarthrose septique
N
<t
z
0: • Cal vicieux
w
>
Cl)
z
• SDRC
0
324
ITEM 358 1 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
4. SUIVI
4.1. SUIVI D'UNE PROTHESE ARTICULAIRE
4. 1. 1. Préparation et Education à /'arthroplastie
• Une arthroplastie est le remplacement partiel ou complet d'une articulation au plan anatomique mais
nécessite aussi une adaptation fonctionnelle.
• Cette intervention nécessite une préparation du patient ainsi qu'une éducation impliquant le patient
et ses proches. Elle est prodiguée par le chirurgien en collaboration avec l'équipe de rééducation qui
prendra en charge le patient en post-opératoire.
• Ces consignes concernent :
- L'adaptation du quotidien : activité sportive, sexualité, éviction des mouvement luxant+++
- Evolution normale de toute prothèse : usure, nécessité de changement selon l'âge
- Des complications possibles : infection, descellement, fracture péri-prothétique
4. 1.2. Surveillance
• Travail multidisciplinaire
• Surveillance clinique :
- Recherche de signes infectieux (fièvre, douleur, rougeur locale, épanchement articulaire,
déhiscence de la cicatrice, abcès, écoulement)
- Fonction de l'articulation : scores fonctionnels et mesure des mobilités articulaires
• Comme dans toutes les autres chirurgies, la cicatrice opératoire d'une arthroplastie doit être surveillée
de près durant les premières semaines à la recherches des complications initiales : hématome post
opératoire, infection du site opératoire.
• Les pansements seront refaits régulièrement (toutes les 48 heures) par une IDE en milieu hospitalier,
puis à domicile.
• Examens d'imagerie : recherche de DESCELLEMENT+++
- Radiographies standard : LISERE PERI PROTHETIQUE, ostéolyse
- Si doute : TDM en séquence MARS (diminuant les interfaces métalliques liées à la prothèse)
• HAS : suivi annuel pendant 5 ans puis biannuel+++
4. 1.3. Rééducation
Au domicile ou en centre spécialisé, elle est adaptée aux capacités fonctionnelles antérieures à
l'intervention
:> La surveillance dans les suites post-opératoires doit être régulière. L'objectif est de s'assurer
que toutes les étapes se déroulent dans problème particulier.
:> Le suivi d'un patient ayant bénéficié d'une ostéosynthèse varie en fonction du type
d'ostéosynthèse mais reste simple.
• De manière globale, on peut proposer un suivi clinicoradiologique à J2, J7, J15, J21, J45, J90.
• En cas d'embrochage par exemple au poignet, les broches seront enlevées à 6 semaines en l'absence
de complication.
• Sinon, le matériel (plaque, clou) sera enlevé entre 12 et 18 mois surtout en cas de gêne.
325
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
326
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
:, Inspection
• Pansements: refait de manière régulière par une infirmière à domicile jusqu'à cicatrisation complète
• Cicatrice: fermée, propre/désunie, suintante, fistule, hémorragique
• Aspect cutané et local
• Recherche d'un cordon veineux érythémateux
• Examen de la marche si reprise de l'appui
:, Palpation, manipulation
• Bilatérale et comparative
• Amplitudes articulaires active et passive, raideur articulaire
• Collection
• Tension des loges musculaires (syndrome des loges post-fracturaires)
• Palpation des trajets veineux
• Palpation des pouls, recoloration cutanée
• Examen neurologique périphérique
327
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quel(s) est(sont) le(les) facteur(s) qui
concernant la consolidation osseuse diminue(nt) la consolidation osseuse ?
normale? A. Le tabac
A. Elle débute dès les premiers instants B. Les traumatismes à haute énergie
après la fracture
C. Le trait de fracture transversal
B. Elle comprend 3 phases
D. t.:écart inter-fragmentaire important
C. Elle comprend un phase dite
inflammatoire E. Le diabète
D. Elle dure environ 5 ans
6. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
E. Elle conduit à la formation d'un cal concernant le cal vicieux ?
osseux
A. C'est une consolidation osseuse dans
une position non anatomique
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la phase inflammatoire de la B. Il peut être secondaire à un déplacement
consolidation osseuse ? secondaire
A. C'est une phase anormale C. Sa tolérance dépend de sa localisation
B. Elle débute vers J7 D. Sa principale complication à long terme
est l'arthrose prématurée
C. Elle comprend la formation d'un
hématome E. Sa prise en charge peut etre chirurgicale
par ostéotomie de réaxation
D. Des cellules mésenchymateuses
forment une trame protéique 7. A partir de quel délai de non consolidation
E. On retrouve un tissu de granulation parle-t-on de pseudarthrose pour le membre
inférieur?
3. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) A. l mois
concernant la phase de prolifération de la
consolidation osseuse ? B. 6mois
A. C'est la première phase C. 12 mois
B. Elle débute à la 4e semaine D. 24 mois
C. Elle se poursuit pendant 3 semaines E. 36mois
D. Un cal mou est formé 8. Combien de prothèse totale de hanche sont
E. Un cal osseux est formé posées en France chaque année ?
A. l 700
4. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la phase de remodelage de la B. 17 000
consolidation osseuse ? C. 170 000
A. C'est la 3ème phase D. l 700 000
B. Elle débute à la 4ème semaine E. 3 000 000
0 C. Il se forme un pont osseux
(.'.)
w 9. Combien de prothèse totale de genou sont
0:
(.'.) D. Le cal osseux est visible posées en France chaque année ?
w
0:
radiologiquement à partir de J7
CO A. 100
0
N E. Le remodelage dure de nombreux mois
<t
z
0:
B. 10 000
w
>
Cl) C. 100 000
z
0
D. l 000 000
0
w
E. 2 000 000
328
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
329
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
330
ITEM 358 PROTHESES ET OSTEOSYNTHESES
1
331
UE 11 / ITEM 359 ff
FRACTURES DE L'EXTREMITE
INFERIEURE DU RADIUS
CHEZ L'ADULTE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une fracture de l'extrémité inférieure du radius chez l'adulte
1. 1. 1. Structures
• Type : articulation condylienne entre le radius et le ligament triangulaire en haut, et les 3 os de la
rangée supérieure du carpe en bas :
- Scaphoïde et lunatum s'articulant avec le radius
- Triquetrum s'articulant avec le ligament triangulaire
• Moyens d'union : capsule articulaire et ligaments qui sont en connexion intime avec les gaines des
tendons fléchisseurs des doigts en avant et des tendons extenseurs en arrière
··
· ... Clavicule
···.... Scapula
··..
Os métacarpiens [1-V] . Humerus
0
(.'.)
d d
w
Os es o; ts; P s
0:
e --
(.'.) ·············........................................................ Ulna
g h alaog ---
--- -
w
- - -
0:
---
CO
_
---- . ____
0
N
-
<t
---
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
Os du membre supérieur
332
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
caphoide
hamatum trapèze
1. 1.2. Mouvements
3 degrés de liberté sont nécessaires:
• Flexion palmaire - extension dorsale du poignet: amplitudes +85 °/-85 °
• Abduction (inclinaison radiale) - adduction (inclinaison ulnaire): 25 °/45 °
• Prono-supination: à partir d'une position neutre du poignet, pouce dirigé vers le haut, coude au corps
à 90 ° de flexion: amplitudes +90 °/-90
1.2. RADIO-ANATOMIE
1.2. 1. Cliché de face (Fig. 2)
• Index radio-ulnaire distal NEGATIF et égal à -2 mm, décalage compté en mm entre 2 lignes horizontales,
l'une passant par l'extrémité distale du radius, et l'autre par l'extrémité distale de l'ulna
• Diastasis radio-ulnaire distal NUL
• Inclinaison frontale de la ligne bi-styloïdienne de 15 ° par rapport à l'horizontale
• Inclinaison frontale épiphysaire radiale en dedans de 25 ° par rapport à l'horizontale (l'épiphyse
radiale regarde en bas, en avant et en dedans)
Fig. 2
333
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
AR
Fig. 3
1.2.3. Anatomo-pathologie
L'extrémité distale du radius comprend :
1. Des corticales palmaire et médiale épaisses
2. Des corticales dorsale et latérale minces en aval de la styloïde radiale
3. Une épiphyse radiale constituée de tissu spongieux
Il existe une zone de faiblesse entre épiphyse et diaphyse expliquant la fréquence des fractures
métaphysaires chez le sujet âgé
2. INTRODUCTION
Les fractures de l'extrémité distale du radius sont des fractures métaphyso-épiphysaires :
• intéressent essentiellement la métaphyse+++
• peuvent également intéresser l'épiphyse distale (articulaire avec la tête de l'ulna et la première
rangée des os du carpe - scaphoïde et lunatum)
Epidémiologie :
0
(.'.)
w
0:
• lésion la plus fréquente des lésions osseuses traumatiques.
(.'.)
w • deuxième localisation fracturaire liée à l'ostéoporose (après le rachis)
0:
CO
0
N • 2 pics de fréquences :
<t
z
0:
w - avant 40 ans, H>F.
>
Cl)
z - après 40 ans, augmentation linéaire progressive chez la femme
0
0
• Il s'agit de la fracture la plus fréquente chez la personne âgée.
w
@
334
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
Le mécanisme lésionnel classique est une chute de sa hauteur (traumatisme à basse énergie)
Fig. 4
Hyperextension
Fig. 5 Fig. 6
335
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Mécanisme associant :
• Soit une compression axiale sur un poignet en extension modérée (sans déplacement du corps
parallèle au sol vers l'avant, comme cela est le cas dans les fractures en compression-extension) :
chute en arrière par exemple (Fig. 7)
• Soit, plus rarement, une compression axiale et une hyperflexion du poignet (Fig. 8)
HYPERFLEXION
Fig. 7
336
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
,�8 M
"'
� c.<:J /�;!
l V)T/TJ
Fig.11
1 Ag.12
0 1 2 3
4 6
Fr mTS..-.
--
337
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
FRACTURES ARTICULAIRES OU
POIGNET
SIMPLE
/ COMPLEXE(> 3 fragments)
/ l
ATTEINTE FRONTALE de la cavité ATTEINTE SAGITALLE de la cavité COMMINUTIVE
glénoïde du radius glénoïde du radius
l l l l
Comminuti on Comminution
épiphysaire métaphysaire
■■■■ .. .
. .
- - - -
•. • 1 �l •
!
Atteinte de l'extrémité distale de l'ulna?
l
Fracture de
Goyrand-Smith
l
0
(.'.)
w styloïde ulnaire
l
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
Fracture de Fracture de Gérard
w Pouteau Colles Marchand
>
Cl)
z
0
0
w
@
338
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
3. DIAGNOSTIC
3.1. CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
• Terrain:
- Femme, âgée, ostéoporose/jeune polytraumatisé
- Profession, main dominante, habitus pour la stratégie thérapeutique
• Mécanisme lésionnel
• Circonstance de la chute
• Signes fonctionnels:
- Craquements audibles lors du traumatisme
- Impotence fonctionnelle totale passive et active du poignet
- Douleurs vives à la face postéro-latérale du poignet
• Bilan préopératoire : heure de l'accident, horaire du dernier repas, antécédents médicochirurgicaux,
tares contre-indiquant un traitement chirurgical, traitement habituel (traitement anticoagulant++)
/ -- .___
@
-
"'
"'
339
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Schématisation de
la déformation en
dos de fourchette
du poignet
:, Lésions associées :
:, Fracture de Pouteau-Colles :
• De face:
- Trait de fracture:
Simple
Transversal
0
(.'.)
w Sus-articulaire
0:
(.'.)
Métaphysaire
w
0:
CO Déplacement:
0
N
<t
z
Bascule avec tassement latéral de l'épiphyse radiale
0:
w
> Horizontalisation de la ligne bi-styloïdienne avec index radio-ulnaire distal nul ou positif
Cl)
z
0 Signe négatif: l'ulna est NORMAL (sinon c'est une fracture de Gérard Marchant)
0
w
Vérifier l'état des os du carpe
@
Rechercher un diastasis radio-ulnaire
Rechercher une déminéralisation osseuse diffuse
340
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
• De profil :
- Trait de fracture :
Linéaire oblique en bas et en avant avec rupture de la corticale antérieure, et commination
corticale postérieure
Absence de trait de refend articulaire
- Déplacement :
Déformation en dos de fourchette avec bascule postérieure de l'épiphyse radiale et
horizontalisation de la glène radiale (la surface articulaire regarde en bas et en arrière = perte
de l'antéversion naturelle)
Engrènement postérieur (pénétration de la diaphyse dans l'épiphyse)
Ligne
Bistyloïdienne
/
-��t:_
--7 ✓
Schémas des caractéristiques
morphométriques articulaires de
/ La surface articulaire du
radius regarde vers le
l'extrémité distale du radius. bas et en avant
P.C.
:, Fracture de Gérard-Marchant
• FRACTURE-ARRACHEMENT associée de la styloïde ulnaire,
• Témoin de l'arrachement de l'insertion osseuse du LIGAMENT TRIANGULAIRE
• Sans conséquence fonctionnelle ultérieure, en l'absence de diastasis radio-ulnaire distal
341
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Fracture de Go rand-Smith :
• De face:
- Trait de fracture :
Simple
Transversal
Sus-articulaire
Métaphysaire
- Déplacement :
Bascule avec tassement antérolatéral de l'épiphyse radiale
Horizontalisation de la ligne bi-styloïdienne avec index radio-ulnaire distal nul ou positif
Vérifier l'état des os du carpe
Rechercher un diastasis radio-ulnaire
Rechercher une déminéralisation osseuse diffuse
• De profil :
- Trait de fracture:
· Linéaire oblique en haut et en avant avec comminution corticale antérolatérale
· Absence de trait de refend articulaire
- Déplacement:
Déformation en ventre de fourchette avec bascule antérieure de l'épiphyse radiale, exagération
de l'antéversion de la glène
Pas d'engrènement (fracture instable)
Bascule antérieure
du pavé épiphysaire
distal
1 G.5. I
Schématisas des caractéristiques
anatomiques de la fracture de
Gayrand-Smith (GS}
/
:, Lésions associées :
0
(.'.)
w
0: • Ulna:
(.'.)
w - luxation radio-ulnaire distale
0:
CO
0 - fracture de la tête de l'ulna
N
<t
z
0:
- Fracture des os du carpe
w
>
Cl)
- Lésion ligamentaire inter-carpienne dont lésion du LIGAMENT SCAPHO-LUNAIRE +++ (diastasis
z
0 scapho-lunaire + fracture cunéenne externe)
0
w - Lésion ligamentaire radio-carpienne (signes d'arrachement osseux sur le cliché de profil)
@
342
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
• Fracture articulaire
- Lésions associées
- Formes compliquées
• Fractures a priori instables devant :
- Importance de la comminution dorsale
- Fracture associée de l'ulna
- Âge> 60 ans
- Bascule dorsale > 20°
- Atteinte articulaire
Fig.14
343
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig.15 Fig.16
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
Fig.17 Fig.18
344
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
4. TRAITEMENT
But du traitement :
• REDUIRE les fractures déplacées
• STABILISER la réduction
- par un traitement orthopédique (si réduction stable)
- par une méthode chirurgicale (si réduction instable)
• 3 méthodes chirurgicales (pouvant être associées) :
- broches
- plaques vissées
- fixateur externe
- +/- comblement par greffe osseuse ou substitut osseux
• Sans réduction
• Immobilisation :
- Par plâtre ou résine
- Manchette pendant 6 semaines (limite le risque de déplacement secondaire et permet la
cicatrisation d'éventuelles lésions capsule-ligamentaires assiciées)
- Ou plâtre brachio-anté-brachio-palmaire (BABP) (fendu et circularisé à 48 heures) pendant
3 semaines (Fig. 20) avec relais par une manchette à 3 semaines soit un total de 6 semaines de
contention = immobilisation initiale du coude pour protéger les lésions capsule-ligamentaires
radio-ulnaires distales ou une synthèse précaire de l'extrémité distale de l'ulna
- Coude à 90° , poignet en position neutre ou en légère flexion palmaire, +/- inclinaison ulnaire,
articulations métacarpe-phalangiennes et 1ère colonne phalangienne libres
- Surveillance clinique et radiographique hebdomadaire durant les 3 premières semaines puis à la
6• semaine: J2,J8,Jl 5,J21,J45.
345
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
346
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
..
lj
Modalités du traitement
chirurgical par embrochage
intra-focal selon la
technique de Kapendji
• Fractures articulaires :
- Toujours instables
- Ostéosynthèse par plaque antérieure vissée:
Appliquée dans la concavité du radius
Intérêt: contrôle de visu de la réduction anatomique corticale antérieure facteur essentiel de
stabilité
Possibilité de solidarisation des vis à la plaque avec des vis verrouillées offrant une stabilité
supplémentaire
Surveillance clinique et radiologique à jl 5 et j45.
Plaques laissées en place si bien tolérée (d'autant plus que le patient est âgé)
Ou brochage,
Ou fixateur externe si fracture comminutive
N'est pas utilisé isolément (car une traction excessive favorise la survenue d'une
algoneurodystrophie)
Moyen de protection d'une ostéosynthèse directe (broche ou plaque)
Neutralise les contraintes en compression exercées sur l'extrémité distale du radius par les
muscles de l'avant bras
Laissé en place 4 à 6 semaines
PROFIL
:, Traitement orthopédique
• Rarement, que pour les fractures extra-articulaires
• Si stable après réduction
• Même méthode que pour les fractures peu déplacées
:, Traitement chirurgical
Toujours, car la stabilité n'est presque jamais atteinte après réduction:
- Ostéosynthèse à foyer ouvert par plaque antérieure vissée
348
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
tr�:::;;:;fiff
Fig. 20 : BABP
I
RESUME:
:, Fracture extra-articulaires :
• non déplacée = TTT orthopédique
• déplacée et stables après réduction = TTT orthopédique
• déplacées et instables après réduction = TTT chirurgical = ostéosynthèse
- déplacement antérieur avec comminution antérieure = plaque antérieure
- déplacement postérieur :
· non/ peu comminutive = embrochage +++
· comminution dorsale importante (Cl à l'embrochage) = plaque antérieure
• patient très âgés avec demande fonctionnelle faible : TTT orthopédique envisageable
:, Fractures articulaires :
• non déplacée = TTT orthopédique
• déplacées, réduction anatomique et stables après réduction = TTT orthopédique
• déplacées et mal réduites ou instables après réduction = TTT chirurgical = ostéosynthèse (plaque
antérieure, fixateur externe, broches) +/- greffe cortico-spongieuse
• Notions importantes:
- corrélation entre résultat fonctionnel et qualité de la réduction: la restauration de l'anatomie est
le gage d'une bonne fonction
- séquelles: liées à l'instabilité de la fracture après réduction= surveillance clinique et radiologique
régulière+ reprise chirurgicale si déplacement secondaire
- lésions associées fréquentes à rechercher
5. EVOLUTION
5.1. FAVORABLE
Délai de consolidation: 6 SEMAINES+++
Les facteurs de MAUVAIS PRONOSTIC:
5.1.1. Locaux
• Comminution importante (risque de déplacement secondaire)
• Nombre de fragments élevé (difficultés d'ostéosynthèse)
• Trait de fracture articulaire (risque d'arthrose secondaire)
• Lésions associées:
- Luxation radio-ulnaire distale (limitation de la prono-supination)
- Ouverture cutanée (retard de consolidation, infection)
5. 1.2. Généraux
• Age élevé
• Patient polytraumatisé
5.2. COMPLICATIONS
5.2. 1. Complications immédiates
• Prévalence: 20 - 30% des cas, plus fréquentes dans les fractures articulaires.
• Lésions associées :
- Cutanées: rare (3-4 % des fractures opérées)
- Osseuses
- Vasculaires, etc.
• Décompensation de tares
• Complications liées à l'anesthésie générale ou loco-régionale (bloc axillaire)
• Complications peropératoires : section de la branche sensitive du nerf radial, section tendineuse
0
• Parfois annoncé par des douleurs sous plâtre et/ou un œdème
w
350
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
351
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Raideur articulaire
:, Arthrose
• Secondaire à l'atteinte articulaire
• Directement corrélée à la qualité de la réduction
• Retentissement inconstant sur la fonction
:, Autres
• Les complications tendineuses: rupture du tendon du long extenseur du pouce (rupture iatrogène au
contact d'une broche)
• Névromes des branches cutanées du nerf radial : secondaires à la dissection des rameaux de
la branche sensitive du nerf radial lors de l'embrochage ou de l'ablation de ces mêmes broches
(douleurs souvent tenaces+++)
• Autres : migration des broches, etc.
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
352
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
6. Surveillance
- Clinique: douleurs, coloration des extrémités, chaleur des téguments, œdèmes
- Radiologique: poignet face/profil stricts à J2, J8, Jl 5, J21, J45
353
® EDITIONS VERNAZOBRES-GREGO
w
CJ7 7'
_i,,.. CD
0
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-,
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-0
m
0
m
BASCULE POSTERIEURE BASCULE ANTERIEURE 11 FRACTURE COMMINUTIVE -,
::D
)>
C
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- Fracture de Pouteau-Colles - Fracture de Gayrand-Smi th 1 1 - Fractures supra-articulaires
- Fractures articulaires - Fractures marginales ant. - Fractures articulaires
'0
0
OSTEOSYNTHESE OSTEOSYNTHESE
TRAITEMENT Réduction = =
ORTHOPEDIQUE sous AG PL AQUE-CONSOLE ANT. FIXATEUR EXTERNE
Instable ++++
TRAITEMENT OSTEOSYNTHESE
ORTHOPEDIQUE =
EMBROCHAGE
IN TRA-FOCAL
DE KAPANDJI
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) 5. A quelle fracture correspond ce shéma ?
réponse(s)?
A. L'articulation de poignet est une
articulation condylienne
B. Le scaphoïde s'articule avec le radius
C. Le lunatum s'articule avec le radius
D. Le pisiforme fait partie de la seconde
rangée des os du carpe
E. Le trapézoïde s'articule avec l'ulna
355
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
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(.'.)
w
0:
CO
0
N
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z
0:
w
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Cl)
z
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0
w
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356
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS CHEZ L'ADULTE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) 5. A quelle fracture correspond ce shéma ?
réponse(s)?
A. !.:articulation de poignet est une
articulation condylienne
B. Le scaphoïde s'articule avec le radius
C. Le lunatum s'articule avec le radius
D. Le pisiforme fait partie de la seconde
rangée des os du carpe
E. Le trapézoïde s'articule avec l'ulna
357
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
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z
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w
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0
0
w
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358
UE 11 / ITEM 359 ff
FRACTURES DE L'EXTREMITE
SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une fracture de l'extrémité supérieure du fémur, en connaitre les implications
sur l'autonomie du patient.
1. INTRODUCTION
Les chutes sont fréquentes chez la personne âgée: 1/3 des plus de 65 ans chute au moins une fois par
an et 5% des chutes s'accompagnent de fracture (poignet, humérus proximal, branche ischio-pubienne et
fémur proximal). Dans certains cas, la fracture est spontanée et précéde la chute
Deux entités différentes pour les FESF:
• Fractures du col fémoral = fractures cervicales : précarité vasculaire (risque de nécrose et de
pseudarthrose)
• Fractures du massif trochantérien = fractures trochantériennes: richement vascularisé (consolidation
après ostéosynthèse)
J>DS
1.1. EPIDEMIOLOGIE
1. 1. 1. Fréquence
• Fractures fréquentes +++
• 2• urgence traumatologique du sujet âgé après la fracture de l'extrémité inférieure du radius.
359
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1.2. PHYSIOPATHOLOGIE
1.2. 1. Fractures traumatiques
• Les plus fréquentes: 90%
• Chute de sa hauteur du patient ostéoporotique
• Polytraumatisme ou traumatisme à haute énergie chez le jeune
0
w
@
360
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
CONSOLIDATION
1. Longue : 4 MOIS
2. Retard de consolidation et pseudarthrose fréquents
3. La précarité de la vascularisation explique la fréquence des complications à type de NECROSE
ISCHEMIQUE de la tête fémorale
• La zone trochantérienne s'étend de la ligne inter-trochantérienne à 5 cm au-dessous du petit
trochanter dans la région de la jonction métaphyso-diaphysaire supérieure. Le trochanter est extra
articulaire, composé d'os spongieux. Les forces de compression prédominent dans cette région
• La vascularisation est riche
• Consolidation moyenne : 40 JOURS
• Complication : cal vicieux
• L'os présente une organisation trabéculaire (Fig. 1). L'entrecroisement des travées osseuses
constitue des zones de grande résistance+++ (éperon de Merkel)
361
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 1
Eperon de Merkel
:, Notions de radio-anatomie
\_
Fig. 3
2 1. Epine iliaque postéro-inférieure
2. Os iliaque
3. Epine iliaque antéro-inférieure
4. Sourcil cotyloïdien
5. Arrière-fond du cotyle
6. Tête du fémur
7. Grand trochanter
8. Branche ilio-pubienne
9. Fossette digitale
Fig. 4
1O. Col anatomique du fémur
11. Trou obturateur
12. Tubérosité ischiatique
13. Ligne inter-trochantérienne antérieure
14. Petit trochanter
15. Epine sciatique
0
w
@
362
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
Incidence
Cassette de
radio
Fig. 8
2. 1. 1. Classification de Garden
• La classification de Garden, anatomo-radiologique, évalue le risque de lésion de l'artère circonflexe
postérieure
• D'elle dépendent les indications thérapeutiques
• Elle est décrite sur une radiographie de bassin de face
• Plus le déplacement est important plus le risque de lésions vasculaires augmente et plus le risque
d'ostéonécrose de la tête fémorale est accru.
363
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
GARDEN 1 GARDEN Il
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
GARDEN Ill
Coxa valga
fif.�
GARDEN IV
rit�
0
z
0:
w
z
0
'( -
w
@
��
\
364 Fig. 9
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
Garden l Garden 2
Garden 3 Garden 4
365
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
I
.I[ lli
2 3 r Fig. 11
IMPACTION INSTABILITE
0
(.'.)
SOUS CAPITALE
w 1
0:
(.'.) TRANS CERVICALE
Cl)
w
0:
CO
0 BASICERVICALE
N
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0:
w
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Cl)
z
0
t:
0
w
@
366
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
:> N.B. : La notion de stabilité d'une fracture du massif trochantérien n'intervient qu'après
réduction et ostéosynthèse adaptée+++ . Non opérées, ces fractures sont toujours instables.
1 - Basi-cervical
2 - Per-trochantérien
3 - 1 nter-trochantérien
4 - Sous-trochantérien
5 - Trochantéro-diaphysaire
Fig.12
367
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3. DIAGNOSTIC
Le diagnostic repose sur :
La clinique: commune aux fractures cervicales et aux fractures trochantériennes :
1. Douleur
2. Impotence fonctionnelle (ne peut décoller le talon du lit+++)
3. Déformation typique en
- Raccourcissement
- Rotation externe
- Adduction
Rq. : il existe des variantes à cette position selon certains types de traits de fractures, par ex. : GARDEN 1 :
adduction, allongement, rotation indifférente (par ailleurs, impotence fonctionnelle pouvant être partielle
et les douleurs limitées)
le bilan radiographique (bassin et hanche face + profil) réalisé devant une douleur de hanche après une
chute
0
(.'.)
w Photogaphie illustrant la déformation typique
0:
(.'.) d'une patiente présentant une FESF:
w - Raccourcissement
0:
CO - Rotation externe
0
N
<t - Adduction
z
0:
w 1
>
Cl)
z
0
0
w
@
368
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
:, lnterro atoire
• Mécanisme de la chute: simple chute de sa hauteur
• Temps resté au sol
• Heure du dernier repas
• Traitement en cours: antiagrégant, anticoagulant
• Autonomie motrice antérieure pour orienter la thérapeutique : SCORE DE PARKER+++ (autonome si
score> 6)
Oui avec une aide
Oui, sans Oui, avec l'aide
SCORE DE PARKER technique (canne, Non
difficulté d'une personne
déambulateur)
Le patient marche-t-il à son
3 2 l 0
domicile?
Le patient marche-t-il
3 2 l 0
à l'extérieur de son domicile?
Le patient fait-il ses courses? 3 2 l 0
• Tares associées
• Contexte social
• Evaluation gérontologique
Rechercher un hématome et une douleur à la palpation du massif trochantérien pour une fracture associée
369
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Lésion associée
3. 1.2. Paraclinique
:, Radio raphies
• Bassins de face
• Hanche de face en rotation interne de 10 ° (permet de faire une vraie face du col qui est anatomiquement
en antéversion de 10 à 20 ° )
• Profil chirurgical d'Arcelin ou « profil inguinal
:, Scanner de hanche
0
:, Biolo ie
(.'.)
w
0:
(.'.) • Bilan préchirurgical :
w
0: - Groupe ABO et Rh 2 déterminations, RAI
CO
0
N
<t
- Plaquettes TP-TCA
z
0:
w - selon l'état du patient et la consultation d'anesthésie (ECG, Radio du thorax..)
>
Cl)
z • Biologie standard :
0
370
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
:, Interro atoire
• Mécanisme de la chute : simple chute de sa hauteur
• Temps resté au sol
• Heure du dernier repas
• Traitement en cours : anti-agrégant, anticoagulant
• Autonomie motrice antérieure pour orienter la thérapeutique
• Tares associées
• Contexte social
:, Lésion associée
3.2.2. Paraclinique
:, Radio ra hies
• Bassins de face
• Hanche de face en rotation interne de 10 ° (permet de faire une vraie face du col qui est anatomiquement
en antéversion de 10 à 20 ° )
• Profil chirurgical d'Arcelin ou « profil inguinal
371
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Scanner de hanche
• 2 nd• intention : si fracture complexe
:, Biolo ie
• Bilan pré-chirurgical :
- Groupe ABO et Rh 2 déterminations, RAI
- Plaquettes TP-TCA
- Selon l'état du patient et la consultation d'Anesthésie (ECG, radio du thorax...)
• Biologie standard :
- NFS, plaquettes, glycémie
- lonogramme sanguin, urée plasmatique, créatininémie
Rechercher une rhabdomyolyse (surtout si temps resté au sol long) : CPK LDH myoglobine
4. EVOLUTION
4.1. EVOLUTION FAVORABLE
• Evolution rapidement favorable après traitement chirurgical
• Délai de consolidation : 3 mois
4.3. COMPLICATIONS
4.3. 1. Complications générales
• La surmortalité liée à ces fractures est majeure. La mortalité à 3 mois est indépendante du type de
fracture.
• Les facteurs pronostics de mortalité sont :
0
(.'.)
w - L'âge
0:
(.'.)
- Le niveau d'autonomie antérieur
w
0:
CO - Les co-morbidités
0
N
<t
z
• Générales :
0:
w
> - Décompensation de tares
Cl)
z
0 - Complications liées à l'anesthésie
0
w - Complications de décubitus: escarres, infection iatrogènes (urinaire et pulmonaire), complications
@
thrombo-emboliques, amyotrophie, raideur
372
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
- Syndrome confusionnel
- Algodystrophie
- Perte d'autonomie
:, Coxarthrose ost-traumati ue
373
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5. TRAITEMENT
0 • Il dépend:
(.'.)
w
0:
(.'.) - de l'âge du patient (âge physiologique)
w
0: - du type de fracture
CO
0
N
<t
• Le geste opératoire est une urgence différée sous 48 heures+++
z
Terrain: personne âgée ➔ bilan médical complet et préparation à l'anesthésie
0:
w
>
•
Cl)
z
0 • Buts:
0
w - Traitement des fractures cervicales:
@
Redonner aux personnes âgées une fonction la plus rapide possible
Conserver la tête fémorale chez les sujets jeunes
374
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
Le pronostic vital est lié à la durée d'immobilisation et d'alitement. Ainsi, il est primordial de permettre le
lever et la déambulation précoce de ces patients fragiles.
375
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Radiographie de contrôle de
l'ostéosynthèse d'une fracture Système vis-plaque
pertrochantérienne par DHS® dynamique DHS® pour
(Dynamic Hip System). la hanche
• Si fracture trochantérienne:
- A foyer fermé : enclouage centromédullaire par clou fémoral proximal (clou gamma) (Fig. 12)
verrouillé
- A foyer ouvert: vis-plaque (dynamic hip system) (Fig. 13) ou lame-plaque
376
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
- Peut être fixée par du ciment ou impactée (la colonisation osseuse de la prothèse permettant
de la fixer grâce à un type de surface microporeux obtenu par sablage éventuellement recouvert
d'hydroxyapatite permettant de guider la colonisation osseuse)
-+ Traitement des lésions associées (coxarthrose sévère)
Prévention de la détérioration cotyloïdienne
· Excellent résultat avec reprise d'une fonction normale
· Longévité de la prothèse : 15 à 30 ans
- - Chirurgie lourde, allongement de la durée opératoire
· Saignement peropératoire important
:> Rq : il existe des prothèses trochantériennes permettant de remplacer la tête, le col et une
partie de la zone trochantérienne fracturée. Ce sont des prothèses massives de reconstruction.
5.3. REEDUCATION
• Kinésithérapie pour renfort musculaire isométrique contre l'amyotrophie, lutte contre la raideur
articulaire.
• En cas d'arthroplastie: la mise au fauteuil et la reprise de l'appui sont précoces, dans les 24-72 heures
• En cas d'ostéosynthèse : le mise au fauteuil est précoce (24-72 heures), la reprise de l'appui l'est
aussi, sauf en cas de fracture instable où elle sera différée (3 semaines si enclouage ou plaque-vis,
3 mois si vissage au col)
377
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
, ..
(
1
INDICATIONS
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
378
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
379
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 6. Quelle est la durée de consolidation moyenne des
concernant les fractures de l'extrémité supérieure du fractures trochantériennes ?
fémur (FESF) ? A. 40jours
A. Seules les fractures cervicales vraies font B. 3mois
parties des FESF
C. 6mois
B. C'est la 2e urgence traumatologique du sujet
âgé après la fracture de l'extrémité inférieure D. 8 mois
du radius
E. 12mois
C. Leur évolution peut être létale
D. Les défaillances organiques ou comorbidités 7. Quelle(s) est(sont) la(les) valeur(s) normale(s) de
présentées antérieurement à la fracture chez l'angle cervico-diaphysaire du fémur?
50 à 65% des patients vont expliquer sa gravité A. 110°
E. C'est un problème de santé publique B. 120°
C. 130°
2. Quelle est la mortalité post-opératoire des fractures
de l'extrémité supérieure du fémur (FESF) ? D. 140°
A. < 5% E. 150°
B. 10%
8. Quelle(s) est(sont) la(les) valeur(s) normale(s) de
C. 25% l'angle d'obliquité du toît du fémur?
D. 50 % A. < ,o
o
E. > 60 % B. 15°
C. 20°
3. Combien de cas de fractures de l'extrémité supérieure
du fémur (FESF) dénombre t-on par an en France ? D. 25°
A. 5 000 E. 30°
B. 10 000
9. Quelle(s) est(sont) la(les) valeur(s) normale(s) de
C. 50 000 l'angle de couverture externe du toît du fémur?
D. 150 000 A. < 5
0
E. 200 000 B. l 0°
C. 15°
4. Quelle est la proportion de patient de plus de 65 ans
qui chute au moins une foi par an ? D. 20°
A. < 1% E. > 25°
B. 5%
l O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
C. 10% concernant une fracture GARDEN 1 ?
D. 1/3 A. Il y a fermeture de l'angle cervico-
0 E. 2/3 diaphysaire
(.'.)
w
0:
(.'.)
B. Il y a déformation en valgus
w
5. Quelle est la durée de consolidation moyenne des C. Il y a verticalisation des travées osseuses
0:
CO
0
fractures cervicales vraies ?
N D. Il y a déplacement de la tête fémorale vers
<t
z A. l mois le haut
0:
w
>
B. 2mois
Cl)
z E. Le col est raccourci et la capsule distendue
0
C. 4mois
0
w
D. 6mois
E. 12mois
380
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
11. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 16. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant une fracture garden ii ? concernant la classification de PAUWELS ?
A. Il y a déformation en valgus A. Elle repose sur l'angle que fait le trait de
fracture avec l'horizontale
B. Il y a fermeture de l'angle cervico-diaphysaire
B. Elle évalue le risque de pseudarthrose,
C. Les travées osseuses sont d'obliquité normale
C. Plus le trait de fracture est vertical, plus
D. Il y a un risque de rupture de la capsule élevé
la fracture est instable donc de mauvais
E. Le risque de rupture de l'artère est faible pronostic
D. Un angle de 20 ° est classé PAUWELS l
12. Quel est le risque de nécrose de la tête fémorale lors
d'une frature garden ii ? E. Un angle de 25 ° est classé PAUWELS 2
A. Nul 17. A quelle fracture correspond« 2 »?
B. < 5%
C. 20%
D. 50%
E. > 75%
A. Basi-cervicale
B. Per-trochantérienne
C. 1 nter-trochantérienne
D. Sous-trochantérienne
E. Trochantéro-diaphysaire
381
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
19. A quelle fracture correspond « 3 » ? 23. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant l'ostéonécroe aseptique de la
tête fémorale dans le cadre des fractures de
l'extrémité supérieure du fémur?
A. Elle concerne surtout les fractures traitées
par arthroplastie
B. Elle concerne surtout les fractures garden 1
C. Le traitement est la PTH
D. Elle survient dans les 2 ans
E. L'importance du déplacement est un
facteur indépendant
0
w
382
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
383
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
11. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 16. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant une fracture garden ii ? concernant la classification de PAUWELS ?
A. Il y a déformation en valgus A. Elle repose sur l'angle que fait le trait de
fracture avec l'horizontale
B. Il y a fermeture de l'angle cervico-diaphysaire
B. Elle évalue le risque de pseudarthrose,
C. Les travées osseuses sont d'obliquité normale
C. Plus le trait de fracture est vertical, plus
D. Il y a un risque de rupture de la capsule élevé
la fracture est instable donc de mauvais
E. Le risque de rupture de l'artère est faible pronostic
D. Un angle de 20° est classé PAUWELS l
12. Quel est le risque de nécrose de la tête fémorale lors
d'une frature garden ii ? E. Un angle de 25 ° est classé PAUWELS 2
A. Nul 17. A quelle fracture correspond« 2 »?
B. < 5%
C. 20%
D. 50%
E. > 75%
384
ITEM 359 1 FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR (FESF)
19. A quelle fracture correspond « 3 » ? 23. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant l'ostéonécroe aseptique de la
tête fémorale dans le cadre des fractures de
l'extrémité supérieure du fémur?
A. Elle concerne surtout les fractures traitées
par arthroplastie
B. Elle concerne surtout les fractures garden 1
C. Le traitement est la PTH
D. Elle survient dans les 2 ans
E. L'importance du déplacement est un
facteur indépendant
385
UE 11 / ITEM 360 ff
FRACTURES DE L'ENFANT
LES OBJECTIFS DU CNCI
Connaitre le diagnostic, les complications et les principes du traitement des fractures de
l'enfant/ Connaitre les caractères spécifiques et les complications des fractures du coude et
de la cheville de l'enfant et de l'adolescent.
1 . GENERALITES
• Traumatismes de l'enfant= la première cause de consultations aux urgences chirurgicales
• Traumatologie= première cause de mortalité entre l et 19 ans
• Sex-ratio= 2 garçons pour l fille
• Le type d'accident varie en fonction de l'âge :
- < 2 ans : tout traumatisme avec fracture ➔ évoquer une maltraitance +++
- 3 - 7 ans (maitrise de la marche - âge de raison) :
· Traumatismes de la main (doigt de porte)
• Accidents piétons-voiture
• Adolescence :
- Accidents sportifs (gymnastique, équitation, sports à haute énergie)
- Comportements à risque (scooter, VTT, etc.)
• Le périoste de l'enfant est beaucoup plus résistant que celui de l'adulte. Il s'étend d'un cartilage de
croissance à l'autre
Epiphyse Epiphyse
Physe
Physe
Couche basale
Zone de prolifération
Chondrocytes morts
Métaphyse
0 Métaphyse Périoste
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t Epiphyse
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
386
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
2. BASES PHYSIOLOGIQUES
2.1. EQUILIBRE ET BIOMECANIQUE DES OS EN CROISSANCE
2. 1. 1. Equilibre des zones de croissance
• La croissance des os longs se fait au niveau de ses cartilages de croissance
• Il existe une balance d'activité entre les cartilages de croissance situés aux 2 extrémités des os
longs. Par exemple, la croissance des cartilages de conjugaison est respectivement de 30% pour
l'extrémité supérieure et 70% pour l'extrémité inférieure du fémur, 80% et 20% pour l'humérus, 55%
et 45% pour le tibia
• La croissance en largeur se fait quant à elle grâce au périoste
• Rajouter shéma Pl 94 de l'intermémo
:, Remodela e osseux
• Age: le potentiel de remodelage est directement lié au potentiel de croissance restant (une fracture
obstétricale peut supporter une angulation considérable allant jusqu'à 60°)
• Rajouter la figure 85 P 227 de l"ECN le cours
• Le segment osseux considéré: capacité de croissance angulaire plus importante aux membres
inférieurs (contraintes mécaniques axiales)
387
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Siège de la fracture:
- Remodelage et correction seront d'autant plus importants que la fracture est proche d'un
cartilage de conjugaison
- Cette capacité est fortement liée au potentiel du cartilage de croissance situé à proximité de la
fracture
• Plan électif de l'angulation résiduelle: la possibilité maximale de correction se situe dans le plan
préférentiel de mouvement des articulations adjacentes
• Il n'existe pas de possibilité de remodelage osseux en rotation. Tout cal vicieux rotatoire sera définitif
2.2.2. Physiopathologie
• Hyperhémie locorégionale provoquée par le processus de consolidation
• Les modifications vasculaires concernent essentiellement les cartilages de croissance de l'os
concerné, mais peuvent également s'étendre aux segments osseux adjacents (fémur tibia)
• Favorisée par un traitement agressif : ostéosynthèse à foyer ouvert
0
w
@
2 3
388
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
:, Imagerie complémentaire
• Technique: TDM ou IRM (le choix dépend souvent du plateau technique)
• Indications:
- Déplacement minime d'un fragment épiphysaire
- Fracture survenant sur une épiphyse peu ou pas ossifiée chez un enfant en bas âge
- Localisations de diagnostic difficile
389
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
390
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
:> Fort potentiel de remodelage osseux, qui permet de tolérer des angulations importantes
- Traitement toujours orthopédique, sauf circonstances particulières : coude au corps x 6 semaines
• Fractures métaphysaires distales (cf. Fractures supra-condyliennes)
:> Proximité des cartilages de croissance distaux très actifs (80% de la croissance de l'avant
bras) fort potentiel de remodelage osseux, plus important dans le plan sagittal (plan de
mouvement préférentiel) que frontal
• Traitement orthopédique de l re intention :
- Réduction du foyer de fracture sous contrôle scopique par manœuvres externes et immobilisation
plâtrée par BABP x 6 semaines
- Les indications de la réduction : angulations non tolérables :
Elles sont bien sûr fonction de l'âge et du siège fracturaire
Schématiquement, il faut retenir qu'une angulation frontale et/ou sagittale jusqu'à 20° est
tolérable avant 11 ans
• (Fig. 8) Fracture d'une seule corticale associée à une rupture périostée en regard secondaire à une
contrainte en hyperflexion (corticale et périoste du côté concave sont intacts)
• Localisation préférentielle : 2 os de l'avant-bras
• Risque de déplacement secondaire, mais bon pronostic
• Traitement orthopédique après réduction de la fracture
- Rajouter la seconde radio P 224 de l"ECN le cours
• L'os est fracturé mais le périoste reste intact. Chez l'enfant dont le périoste est solide, la marche
peut être conservée, le tableau clinique étant celui d'un jeune enfant avec une boiterie ou une simple
douleur
391
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Fractures du tibia
• Traitement orthopédique(> 90% des cas) :
- Réduction du foyer de fracture sous contrôle scopique par manœuvres externes et immobilisation
plâtrée cruro-pédieuse x 3 mois
0
(.'.)
w
0: :, Fractures du fémur
(.'.)
w
0: • Enfant< 6-8 ans : traitement orthopédique associant :
CO
0
N
<t - Une traction-suspension du membre inférieur x 3 semaines
z
0:
w - Suivie d'une immobilisation plâtrée pelvi-pédieuse x 3 semaines
>
Cl)
z
0 Traction axiale bilatérale des deux membres
t:0 inférieurs (traitement d'une fracture de fémur
w
@ chez un enfant de moins de 5 ans).
392
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
• Enfant> 6-8 ans : traitement chirurgical avec réduction anatomique et embrochage centromédullaire
élastique stable
Fig. 2
393
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
·""
�i
,.
:. .
\
,,. '
.�.
,_,.,,.
0
CJ
w
0:
CJ
Cl)
w
0:
[l]
0
N
<(
z
0:
w
> Fig. 9 : Lésions épiphysaire SALTER 3 : refend épiphysaire.
Cf)
z
0
!::
0
w
@)
394
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
395
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl) Genou normal d'un enfant
z
0
t:
0
w :> Attention à ne pas voir de fracture là où il n'y en a pas (ne pas confondre cartilage de
@
croissance et fracture)
396
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
5. TRAITEMENTS
5.1. TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE
• Généralités:
- Priorité au traitement orthopédique chez l'enfant
• Immobilisation prolongée non à risque chez l'enfant (sauf fracture articulaire) :
- Pas de risque d'enraidissement
- Pas de risque thrombo-embolique : pas d'anticoagulation (à discuter si pubère)
- La règle = immobiliser l'articulation sus et sous-jacente
- Plâtre circulaire = meilleure immobilisation des fractures
397
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• L'enfant ne fait pas de thrombose veineuse profonde. Une anticoagulation est donc à éviter avant la
puberté
• Les enfants récupèrent une mobilité articulaire complète malgré une immobilisation prolongée. Une
0
(.'.)
w
Kinésithérapie est inutile voire délétère chez l'enfant plâtré
0:
(.'.)
• La stratégie thérapeutique doit être la moins invasive possible, on préfère tolérer une angulation qui se
w
0:
CO corrigera avec le temps qu'une intervention chirurgicale
0
N
<t
z
0:
• Les broches sont à privilégier chez l'enfant
w
>
Cl)
z
• La plaque vissée est à éviter à cause du dépériostage que sa pose requiert et de l'inégalité de longueur
0
résultant de cette agression
0
w
@ • L'enclouage standard est contre-indiqué car il traverse le cartilage de croissance
398
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
:> L'enclouage centromédullaire élastique stable (ECMES) est utilisé dans les fractures
diaphysaires (en l'absence de traitement orthopédique satisfaisant). Il permet de préserver
les cartilages de croissance
Aspect d'une fracture spiroïde du fémur gauche chez un garçon de 2 ans à 6 semaines (à
gauche), puis à 5 mois (à droite) : le remodelage a fait disparaître le décalage en baïonnette,
le varus va encore continuer à se corriger dans les 2 ans qui vont suivre.
6. Epiphysiodène
• = risque principal des décollements épiphysaires
• Entraine un arrêt de croissance en créant un pont osseux définitif
• Conséquence: raccourcissement+ fréquent défaut d'axe
• Prise en charge fonction de la localisation et de l'âge de survenue
• Peut être iatrogène (franchissement/ mise en compression par une ostéosynthèse)
7. Rôle du périoste
• Responsable de la croissance en épaisseur de l'os
• Assure la consolidation des fractures des os long et le remodelage des cals osseux (passage du cal
périosté à un os cortical haversien) et corrige certains défauts axiaux chez le jeune enfant (<7 ans)
• Tout traitement chirurgical doit le respecter pour éviter un hyperallongement secondaire de
dépériostage ou un retard de consolidation voire une pseudarthrose
399
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Classification
des décollements Risque Exemple de localisation
Définition
épiphysaires selon d'épiphysiodèse fracturaire
Salter et Harris
l
Trait passant exclusivement par la Exceptionnel Malléole latérale
zone de croissance
Trait passant par la zone de croissance
2 Faible Extrémité distale du radius
et par la métaphyse
Trait passant par la zone de croissance
3 Important Fracture de tillaux
et par la épiphyse
Trait passant par la zone de croissance Malléole médiale. Fracture
4 Majeur
et par la métaphyse et par l'épiphyse triplane
N'existe pas isolée
Epiphysiodèse mais composante dans
5 Traumatisme en compression
systématique les fractures à grands
déplacement
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
400
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
QCM - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 4. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant les fractures de l'enfant? concernant la poussée de croissance post
A. La traumatologie est la première cause de fracturaire?
mortalité entre l et 19 ans A. C'est une stimulation post-fracturaire
B. Le sex-ration est de 2 garçons pour l fille de la croissance
C. L'os de l'enfant a une souplesse différente B. Elle survient dans les 2 premières
de celle de l'adulte années suivant le traumatisme
D. La fracture en bois vert est une fracture C. Elle passe rarement inaperçue
spécifique de l'enfant D. Elle peut être à l'origine d'une inégalité
E. La fracture en motte de beurre est une de longueur des membres pouvant aller
fracture spécifique de l'enfant jusqu'à 30 mm
E. Elle est prévenue par une ostéosynthèse
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) à foyer ouvert
concernant les fractures de l'enfant?
A. La corticale de l'enfant est élastique mais 5. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
non plastique concernant la classification de Salter et
Harris?
B. L'élasticité se définit comme la possibilité
de produire une déformation en appliquant A. Elle intéresse le cartilage de croissance
une force avec retour à la forme initiale B. Le type I est un écrasement épiphysaire
après que cette force cesse de s'appliquer. pur
C. Quand le seuil d'élasticité est dépassé, il se C. Le type Il est le plus fréquent
produit une déformation non réversible que
l'on appelle déformation élastique D. Le pronostic du type IV est meilleurs
que celui du type 1
D. Au-delà, si une force encore plus
importante est appliquée, la corticale se E. Le type V est rare
rompt
E. Une rupture uni-corticale est une fracture 6. Quelle est la classification de cette fracture
en bois vert selon Salter et Harris?
401
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
7. Quelle est la classification de cette fracture selon 9. Quelle est la classification de cette fracture
Salter et Harris ? selon Salter et Harris ?
A. Type 1
B. Type lI
A. Type 1
C. Type lI l
B. Type lI
D. Type V
I
C. Type lI l
D. Type V
I E. TypeV
0
D. Le plâtre de Paris est plus difficile à
z
poser que les résines
0:
w
E. Les résines cotonnée sont réservées
z
0
aux immobilisations des contusions ou
en complément d'ostéosynthèse
w
@
402
ITEM 360 1 FRACTURES DE L'ENFANT
403
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
7. Quelle est la classification de cette fracture selon 9. Quelle est la classification de cette fracture
Salter et Harris ? selon Salter et Harris?
A. Type 1
A. Type 1 B. Type Il
0
D. Le plâtre de Paris est plus difficile à
z
poser que les résines
0:
w
E. Les résines cotonnée sont réservées
z
0
aux immobilisations des contusions ou
en complément d'ostéosynthèse
w
@
404
UE 11 / ITEM 360 ff
FRACTURES DE LA PALETTE
HUMERALE DE L'ENFANT
(COUDE]
LES OBJECTIFS DU CNCI
Connaitre le diagnostic, les complications et les principes du traitement des fractures de
l'enfant/ Connaitre les caractères spécifiques et les complications des fractures du coude et
de la cheville de l'enfant et de l'adolescent.
1. DEFINITION - EPIDEMIOLOGIE
1.1. DEFINITION
• Les fractures de la palette humérale sont des fractures métaphys o-épiphysaires de l'extrémité
distale de l'humérus
• Elles arrivent en seconde position après les fractures du poignet pour le membre supérieur
• Elles touchent de nombreuses zones de croissance dont le potentiel de remodelage est faible
• On distingue (Fig. 1) :
- Les fractures supra-condyliennes [1] de l'humérus, avec un trait de fracture au niveau de la fosse
olécrânienne (zone de fragilité) +++ (Fig. 2)
- Et les autres fractures :
- fractures des condyles (articulaires) médial et latéral [3] (condyle chirurgical)
- fractures des épicondyles médial [2] et latéral
;
! !
;
/ :
/ ·.
Fig.1 Fig. 2
1.2. EPIDEMIOLOGIE
• Terrain : enfant (5 à 10 ans), plutôt de sexe masculin
• Contexte d'accident domestique ou sportif
405
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Les fractures supra-condyliennes sont les plus fréquentes +++ (60% des fractures du coude) ;
viennent ensuite les fractures de l'épicondyle médial (20%) et celles du condyle latéral (10%)
• Les autres fractures sont beaucoup plus rares (fracture du capitulum)
(Ou épicondyle
médial)
Olécrâne
Fig. 3
• L'articulation du coude a des rapports très étroits avec certains éléments vasculo-nerveux, ce qui
explique les lésions possibles lors des fractures (Fig. 4)
• Mobilité du coude: extension/flexion (0 °/150 ° ) et prono-supination de l'avant-bras
• Lorsque le coude est en extension complète, il existe dans le plan frontal une déviation physiologique
de l'ordre de 10° : le cubitus valgus qui est bilatéral et symétrique (Fig. 5)
ltltlt-fl--t-- A . humérale
EXT.
N. radial
0
(.'.)
w
N. ulnaire
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0 Fig. 4 Fig. 5
t:
0
w
@
406
ITEM 360 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
1
3. FRACTURES SUPRA-CONDYLIENNES
3.1. PHYSIOPATHOLOGIE - CLASSIFICATION
• Grande fréquence expliquée par la zone de fragilité que constituent les deux colonnes de la palette
humérale
• Les complications vasculo-nerveuses et le risque majeur de syndrome de loges en font une fracture
à risque
3. 1. 1. Physiopathologie
:, Traumatisme indirect
• Mécanisme lésionnel le plus fréquent (95%) +++
• Chute sur la paume de la main, coude en extension
• Fractures en extension avec déplacement postérieur+++ de la palette humérale (Fig. 7)
Fig. 7
:, Traumatisme direct
• Mécanisme rare (5%)
• Traumatisme postérieur par chute sur un coude en flexion (Fig. 8)
• Fractures en flexion avec déplacement antérieur +++ de la palette humérale
407
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 8
3. 1.2. Classification
• Classification de Lagrange et Rigault : classification des fractures en extension avec déplacement
postérieur. Intérêt thérapeutique+++
• On distingue 5 stades (Fig. 9) :
\"
• Fracture non déplacée
Stade 1 • Fracture en BOIS VERT (ruptures isolées du périoste et de la CORTICALE
ANTERIEURE avec périoste et corticale postérieurs intacts)
1
• Déplacement en bascule postérieure uniquement .
Stade Il
• Rupture des 2 CORTICALES avec un PERIOSTE POSTERIEUR INTACT+++
1
j
fragments épiphysaire et métaphysaire sont EN CONTACT
Stade Ill
• Le périoste postérieur est toujours intact (effet de console postérieur)
• Rotation interne du fragment épiphysaire le plus souvent
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
408
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
1. Inspection :
- Attitude des traumatisés du membre supérieur; le coude est demi-fléchi en pronation modérée
- L'œdème et les ecchymoses masquent rapidement les repères osseux
- Déformation caractéristique si déplacée :
De face:
✓ Coude demi-fléchi en pronation modérée
✓ Avant-bras paraissant raccourci
De profil:
✓ Elargissement antéro-postérieur du coude avec coup de hache postérieur et saillie de
l'olécrâne
✓ L'axe diaphysaire huméral se projette en avant du coude
✓ L'avant-bras paraît raccourci
✓ L'inspection fait également le bilan des complications immédiates (cutanées+++)
Fig. 10
2. Palpation :
- Douleurs exquises à la palpation prudente de la palette humérale
- Conservation des rapports osseux normaux de l'articulation du coude (fracture supra-
condylienne +++)
- La palpation recherche également des lésions associées (avant-bras, poignet, etc.)
409
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
lb8)
l�
'-....:-----�
j
Fig. 11
410
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
:, Résultats
Diagnostic positif:
• Etude du trait de fracture:
- De face: trait de fracture transversal, sus-articulaire, supra-condylien au niveau de la fosse
olécrânienne et au-dessus du cartilage de conjugaison
- De profil: trait de fracture oblique en bas et en avant avec rupture du sablier radiologique+++
:> N.B. : en cas de fracture non déplacée, le seul signe radiologique peut être le refoulement du
croissant graisseux (radio-clair) péri-articulaire par l'hémarthrose du coude (radio-opaque)
• Etude du déplacement (Fig. 12) :
- Déplacement épiphysaire postérieur apprécié sur le cliché de profil (classification de Lagrange
et Rigault)
- Rotation épiphysaire interne appréciée sur les clichés de F/P
• Bilan des lésions associées
Stade 1 Stade Il
411
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.3. EVOLUTION
3.3. 1. Evolution favorable
Consolidation après traitement dans la majorité des cas en 6 semaines.
3.3.2. Complications
:, Complications secondaires (par ordre de fréquence décroissant
1. Déplacement secondaire
- Il concerne l 0% des fractures supra-condyliennes, essentiellement après traitement orthopédique
- Il reproduit le déplacement initial
- La famille doit être prévenue d'un tel risque (médicolégal)+++
- Il est dépisté par des clichés itératifs (J2, J8, Jl 5, J21)
2. Complications postopératoires
- Complications iatrogènes: sepsis du matériel d'ostéosynthèse, ostéite profonde de mauvais
pronostic
- Migration de broches
3. Syndrome de Volkmann +++
- Complication exceptionnelle mais redoutable du syndrome des loges musculaires de l'avant
bras traduisant une rétraction ischémique des muscles fléchisseurs avec griffes irréductibles
(Fig. 13)
- Le syndrome des loges:
Facteurs favorisants: plâtre trop serré, coude trop fléchi, etc.
Diagnostic positif: œdème et cyanose des extrémités, douleurs de l'avant-bras à type de
brûlures, loges musculaires de l'avant-bras douloureuses et tendues à la palpation; troubles
distaux de la sensibilité, les pouls distaux sont perçus+++
Traitement : urgence chirurgicale+++ : ablation du plâtre et large aponévrotomie
- La famille doit être prévenue d'un tel risque et de la nécessité de consulter au moindre doute+++
(médicolégal)
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
Fig. 13 : Syndrome de Volkmann
w
@
412
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
Fig.14
3.4. TRAITEMENT
3.4. 1. Moyens thérapeutiques
:, Traitement orthopédique : 2 temps
l . Réduction
- Réduction en urgence au bloc opératoire sous AG (sauf stade 1), par manœuvres externes,
sous contrôle scopique à l'amplificateur de brillance selon une technique rigoureuse (exemple:
fracture avec déplacement postérieur) :
- traction dans l'axe pour désengrener le foyer de fracture
- correction de la rotation du fragment épiphysaire
- mise en hyperflexion du coude (Fig. 15 et 1 6)
- ➔ la réduction doit être anatomique en raison du faible potentiel de remodelage
- ➔ tout défaut de réduction en décalage (trouble rotatoire) expose au risque de déformation
définitive en cubitus valgus ou varus
- Contrôle radiologique de la réduction:
Dans le plan frontal: le rétablissement de l'angle de Baumann +++ (angle entre l'axe de
l'humérus et la jonction du condyle externe et de la palette humérale), normalement de 70 °
sur un cliché du coude de face (Fig. 17)
Dans le plan sagittal: restauration de l'antépulsion physiologique+++ de la palette (40° )
2. Immobilisation
- Immobilisation plâtrée brachio-anté-brachio-palmaire, coude à 90 ° ou 60 ° selon le déplacement
(Fig. 18)
- Immobilisation par méthode de Blount (Fig. 19):
Immobilisation du coude, après réduction si nécessaire en hyperflexion à 120 ° +++ par une
manchette plâtrée fixée par une courte écharpe autour du cou
Technique basée sur l'intégrité du périoste postérieur, qui joue un rôle de hauban
Surveillance systématique au cours d'une hospitalisation de 48 heures afin de dépister un
syndrome des loges (médicolégal)
- Education des parents +++: signes du syndrome des loges (consulter rapidement au moindre
doute), risques encourus par le non-respect de l'immobilisation...
- Respect des contre-indications : stade IV, troubles vasculo-nerveux, œdème important, famille
non coopérante, etc.
413
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig.15
Fig.16 Fig.17
Fig.18 Fig.19
exemple dl embrochage
transfocal (montage
de JUDET) : les boches
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N Fig. 20
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
414
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
3.4.2. Indications
T� BABP à 60°
x 4 semaines
---�------�
Réduction sous AG
+ ostéosynthèse
+ BABP à 90 ° x 4 semaines
415
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Luxation postérieure du coude associée dans 1 cas sur 2 +++ car cette fracture fragilise la stabilité
du coude
• Toute luxation du coude doit faire rechercher une fracture de l'épicondyle médial +++ Le fragment
peut être incarcéré dans l'articulation en cas de luxation réduite
:, Radiologique:
• l'épicondyle médial fracturé est attiré vers le bas. Diagnostic souvent difficile quand la fracture est
encore cartilagineuse
4.3. EVOLUTION
• Evolution favorable après traitement
• Complications:
- Immédiates: lésion du nerf ulnaire
- Secondaires: cals vicieux (cubitus valgus), raideur du coude, pseudarthrose...
4.4. TRAITEMENT
• Fracture non déplacée: traitement orthopédique (BABP x 45 jours)
• Fracture déplacée: traitement chirurgical (le plus souvent)
• Toute luxation du coude doit être réduite en urgence+++
0
w
@
416
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
Condyle
externe
Fig. 21
Fig. 22
417
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
418
ITEM 360 1 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L'ENFANT (COUDE)
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 4. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la classification de LAGRANGE ET concernant la fracture du condyle externe ?
RIGAULT? A. Cest une fracture extra-articulaire trans
A. elle présente un intérêt thérapeutique épiphysaire
B. le stade I correspond à une fracture en bois B. C'est un type Ill de Salter
vert C. Le mécanisme lésionnel est indirect en
C. le périoste postérieur est intact dans le valgus forcé
stade 1 D. elle peut se compliquer de pseudarthrose
D. le périoste postérieur est intact dans le du condyle
stade Il E. elle peut se compliquer de nécrose du
E. le stade 111 correspond à une perte de condyle
contact entre les fragments
5. Quel est l'angle de Baumann normal ?
2. A quel stade Ide a classification de LAGRANGE ET A. 10°
RIGAULT correspond cette fracture?
B. 30°
C. 50°
D. 70°
E. 90°
INTRODUCTION
• La mise en place d'une immobilisation externe est un geste MEDICAL
• Le médecin en assume toute la responsabilité même en cas de mise en place par un auxiliaire médical
• On parle de «plâtre» au sens large du terme : plâtre de Paris, résine, etc.
• Les complications sont le plus souvent évitables
• brachio-anté-brachio-palmaire
- Immobilisation du coude
- Prend le bras, le coude, avant-bras et poignet
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Plâtre « pendant » :
- Fracture de la diaphyse humérale
- Effet de traction alignant les segments osseux
- Agit en position debout et assise
- En position couchée, une traction est appliquée via un poids dans l'axe de l'humérus
- Attention : PAS de contention directe du foyer de fracture !
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
z
<t
0:
w
>
z0
Cl)
t:
0
w
@
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
• CRURO-PEDIEUX:
- Prend la cuisse, le genou et la cheville
423
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Botte platrée
- Immobilise la cheville
- Doit remonter AU DESSUS de la tête de la fibula pour éviter de comprimer le NERF FIBULAIRE qui
passe en dessous au niveau du col
- « Botte de marche» quand l'appui est autorisé (possible dès que le matériel est sec et dur) :
> l heure pour les résines
· > 36-48 heures pour les plâtres
• Plâtre de Sarmiento :
- Fracture de la diaphyse tibiale
- Immobilisation compressive circulaire du fragment fracturé permettant de transformer les
contraintes de l'appui en force compressible favorisant l'ostéogenèse
- Mobilisation sus et sous-jacente précoce
- Utilisée à J21 en relais des autres plâtres
- Point négatif: risque de déplacement secondaire important
0
(.'.)
w
0:
1.3. RACHIS
(.'.)
w
0: • Plâtre de Boehler = « corset »
CO
0
N
<t
- Immobilisation du rachis dorsal et lombaire
z
0:
w - Appuie sur le sternum et le sacrum-épines iliaques postéro-supérieures
>
Cl)
z - Fenêtré pour permettre l'expansion gastrique
0
0
- La marche et la flexion des hanches doivent être libres
w
@ - Attention: utilisable qu'après reprise du transit (généralement J3-J4 d'une fracture vertébrale)
- El : occlusion fonctionnelle
424
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
• Minerve plâtrée :
- Immobilisation du rachis cervical, dorsal, lombaire
- Plâtre de Boehler avec appuis supplémentaires sur le menton, le front et l'occiput
425
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Diag_nostic
• Apparition retardée par rapport à l'accident de quelques heures à quelques jours
• Signes fonctionnels :
- Douleur spontanée majeure morphino-résistante de survenue aiguë avec sensation de tension,
hors de proportion avec le traumatisme
- Déficit neurologique sensitivomoteur dans le territoire d'ischémie
• Signes physiques :
- Cyanose des extrémités secondaire à la compression veineuse (1 signe)er
- Douleur:
À la compression des masses musculaires tendues
À la contraction volontaire
À la mise en tension passive des muscles par manœuvre d'étirement (ex.: douleur à l'extension
passive des orteils ➔ syndrome du compartiment postérieur profond / douleur à la flexion
passive des orteils ➔ syndrome du compartiment antérieur)
- Paresthésies et hypoesthésie dans un territoire cutané distal = souffrance ischémique du nerf
- Voire anesthésie ou paralysie
- Jambe augmentée de volume, turgescente
- Les pouls distaux sont conservés+++. En l'absence de pouls, il faut suspect une lésion vasculaire,
elle-même responsable d'un syndrome compartimentai par ischémie
• L'identification des muscles à la manœuvre d'étirement douloureux et du nerf atteint permettent de
localiser précisément le compartiment atteint
• Attention: un ou plusieurs compartiments peuvent être concernés sur un même segment de membre
• Examens complémentaires :
- Aucun, c'est une urgence dont le diagnostic est purement clinique
- En pratique, la pression des loges peut être prise par le chirurgien, mais elle ne retardera pas la
prise en charge
:, Conduite à tenir
• La nécrose irréversible survient dans les l è s heures et rien ne doit retarder la prise en charge qui se
re
426
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
:, Prévention
• Suppression des causes externes :
- Gouttière après un traumatisme et NON PLATRE CIRCULAIRE D'EMBLEE
- Pas:
D'immobilisation brachio-anté-brachio-palmaire dont l'angle de flexion du coude est > 90°
De marque dans le plâtre
De striction due à une bande de plâtre dans un pli de flexion
De manche roulée à la racine du membre (risque d'effet garrot)
- Membre surélevé
:, Artérielle
• Le diagnostic est clinique: pâleur, froideur, déficit nerveux, absence de pouls
• Traitement: fendre le plâtre
427
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Veineuse
• Diagnostic: œdème en aval du plâtre. Il faudra rechercher une thrombose
• Traitement: fendre le plâtre
0 :, Autre
(.'.)
w
0:
(.'.) • Arthrite (ex. : Escarre d'immobilisation d'une malléole entrainant une arthrite)
w
0:
CO • Ostéite du foyer de fracture (dont le point de départ peut être une plaie)
0
N
<t
z
0:
w
> 2. 1.4. Maladie thrombo-embolique veineuse (phlébite pouvant aboutir à l'embolie
pulmonaire) QS
Cl)
z
0
0
w • Phlébite pouvant aboutir à une embolie pulmonaire
@
• Souvent infra-clinique
428
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
:, Traitement
Chirurgical: ostéotomie de ré-axation
:, Dia nostic
• Clinique:
- Douleurs du foyer de fracture à l'appui
- Mobilité du foyer de fracture
• Radiologique:
- Persistance du trait de fracture
- Ecart inter-fragmentaire
2.2.4. Ostéoporose
Phénomène transitoire
429
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
430
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
- Ne pas:
· Retirer le rembourrage
· Recouper le plâtre
- Consulter:
En cas de tâches(+++ si odeurs nauséabondes): suppuration de la peau
· En cas de détérioration du plâtre (points mous, etc.)
· D'altération de la peau
• Auto-rééducation articulaire et musculaire quotidienne pour lutter contre l'amyotrophie et la raideur
• Consultation de suivi avec contrôle radiologique (J2, J8, J21, J45 puis mensuels)
• Proscription de la conduite de véhicule
• Autres:
- Hypertrichose: normalisation à l'ablation
- Corset: limiter la distension gastrique (fractionner la prise alimentaire en 5 repas, proscrire les
boissons gazeuses et les chewing-gums)
- Enlever tous les bijoux en aval du plâtre
3.2.2. Clinique
• Examen du plâtre :
- Qualité de la contention
- Solidité du plâtre
- Efficacité après:
· Régression de l'œdème
· Installation de l'amyotrophie
• Examen vasculaire :
- Pouls, cyanose, pâleur, froideur, douleur
• Examen neurologique :
- Examen sensitif et moteur
• Examen cutané :
- Odeur
- Ecoulement
• Déplacement sous plâtre:
- Constatation:
· Apparition d'une douleur secondaire
· Découverte sur le suivi radiologique
- Facteurs favorisant:
Mauvaise indication
Mauvaise immobilisation
Inobservance (ex.: Contre-indication à l'appui non respectée)
Dégradation du plâtre
431
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Dégradation de l'immobilisation:
✓ Régression de l'œdème post-traumatique
✓ Amyotrophie
✓ Résorption de l'hématome péri-fracturaire
- Doit être dépisté avant la fin de la 3• semaine pour pouvoir réaliser facilement une nouvelle
réduction ou une ostéosynthèse
- Peut se produire jusqu'à la consolidation totale
3.2.3. Paraclinique
• Radiographies standards: avant et après la confection du plâtre, puis à chaque consultation
0
(.'.)
w
0:
(.'.) �REMARQUE:
w
0: Attelles confectionnées juste après la fracture
CO
0
N
<t
• Pas d'immobilisation rigide
z
0:
w • Inefficaces dès régression de l'œdème et amyotrophie
>
Cl)
z
• CAT:
0
- «Circulariser» l'attelle par des bandes de plâtre circulaires
0
w
@
- Si pas de risque de déplacement, replacer par nouveau plâtre circulaire
• Un plâtre fendu pourra également être circularisé après régression de l'œdème
432
ITEM 361 1 SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE, D IAGN OSTIQUER UNE C OMPLICATION
QUIZZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 6. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la mise en place d'un plâtre? concernant le syndrome compartimentai ?
A. C'est un geste médical A. C'est une ischémie artériolaire
B. Le médecin en assume la responsabilité B. Il conduit à la nécrose tissulaire
C. Seul un médecin peut poser un plâtre C. Il conduit à l'ischémie nerveuse
D. Seul un médecin ou un étudiant en D. Il conduit à la rétraction tendineuse
médecine peuvent poser un plâtre
E. Le plâtre peut l'aggraver
E. Les complications sont rarement évitables
7. Quelle(s) est(sont) le(les) signes(s) suspect(s)
2. Quelle(s) est(sont) la(les) contre-indication(s) de surinfection?
d'un plâtre thoraco-brachial ? A. Douleur
A. Aucune
B. Fébricule
B. L'insuffisance respiratoire
C. Adénomégalie
C. L'obésité
� Odeur nauséabonde
D. L'HTA
E. Tâches
E. L'insuffisance cardiaque
433
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
434
UE2/ITEM44 ff
INTRODUCTION
435
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1.1. DEPISTAGE
• TOUT nouveau-né doit faire l'objet d'un dépistage CLINIQUE (OBLIGATOIRE):
• À la NAISSANCE
• Répété à chaque consultation médicale jusqu'à l'âge de la MARCHE
• Facteurs de risque de LCH:
- Antécédents familiaux de LCH en ligne directe
- Présentation par le siège (quelque soit le mode d'accouchement)
- Limitation de l'abduction uni ou bilatérale de hanche par hypertronie des adducteurs
- Bassin asymétrique congénital
- Anomalies posturales associées témoignant d'une contrainte anténatale importante:
· genu recurvatum
· torticolis congénital
• L'origine géographique, si elle a pu avoir une importance par le passé (notamment en raison de
coutumes locales de langeage des enfants les jambes serrées comme en Bretagne) n'est plus
considérée comme un facteur de risque
• Le nouveau-né doit être installé nu sur un plan ferme. Le réflexe de succion peut être provoqué et
utilisé pour le détendre.
• L'inspection de la position spontanée est un temps important. Dans les cas de luxation uni-latérale,
la position peut être ASYMETRIQUE avec une hanche plus en abduction que l'autre; il faut suspecter
une luxation du côté où la hanche est moins en abduction.
• DEUX SIGNES cliniques sont recherché dans le dépistage:
- une LIMITATION DU VOLANT D'ABDUCTION
Constante en cas de LCH +++
Abduction normale: .: 60 ° +++ (couché sur le dos, hanches fléchies à 90 ° )
Limitation de l'abduction en deçà de 60 ° ➔ bilan d'imagerie
0
(.'.)
w
Limitation de l'abduction de la hanche droite
0:
(.'.)
w • une INSTABILITE DE LA HANCHE :
0:
CO
0
N - Manœuvre de BARLOW: recherche d'un RESSAUT+++ = signe l'instabilité de la hanche
<t
z
0: ,., temps: hanche en adduction, rotation latérale, pression axiale sur le genou: un ressaut
w
>
Cl)
signe le franchissement par la tête fémorale du rebord cotyloïdien.
z
0 2
ème
temps : hanche en abduction, rotation interne, traction axiale et pression sur le grand
0
w trochanter: un ressaut signe le franchissement en sens inverse du rebord cotyloïdien par la
@
tête fémorale (retour de la tête dans le cotyle = réduction)
436
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
- TROIS possibilités:
hanche luxable : hanche spontanément en place. Ressaut de luxation lors du 1 er temps,
ressaut de réduction lors du 2 nd
hanche luxée réductible : hanche déjà luxée (pas de ressaut lors du 1 er temps) ; ressaut de
réduction lors du 2 nd temps (réduction)
hanche luxée irréductible : hanche luxée (pas de ressaut de luxation) ; pas de ressaut non
plus de réduction(hanche irréductible)
- En l'absence de rebord cotyloïdien, signe du « PISTON »
Manœuvre de Barlow
examen de la hanche gauche d'un
nourrisson.
A= La première partie de la
manœuvre(pression axiale,
adduction, rotation externe)
provoque une luxation de la hanche
perceptible par le rassaut sur le
sourcil cotyloïdien.
B= La deuxième partie de
la manœvre(traction axiale
abduction, pression sur le grand
trochanter) repositionne la tête
fémorale à l'intérieur du cotyle
avec la perception d'un ressaut de
réduction.
• Autres signes:
- Asymétrie des plis
- Asymétrie de longueur des membres inférieurs, recherchée genoux fléchis
1.2. IMAGERIE
• Le dépistage est CLINIQUE
• Imagerie si :
- Facteur de risque
- Anomalie à l'examen clinique
• Choix de l'imagerie fonction de l'apparition des noyaux épiphysaires:
- Avant(< 4 mois) : ECHOGRAPHIE+++ :
nécessite un opérateur expérimenté.
· ne se substitue pas à l'examen clinique
437
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Indications:
✓ examen clinique est douteux
✓ anomalie à l'examen clinique
✓ facteur de risque : réalisée à l MOIS
permet de diagnostiquer les instabilités de hanche lors de tests « dynamiques » et de mettre
en évidence les troubles de l'architecture d'une hanche qui signent une dysplasie:
✓ aspect peu creusé du cotyle
✓ mauvaise couverture de la tête fémorale
✓ labrum (partie cartilagineuse et fibre-cartilagineuse du cotyle) fuyant
- Après (> 4 mois): RADIOGRAPHIE du bassin:
réalisée selon les mêmes indications que l'échographie, si un doute persiste encore.
permet de diagnostiquer:
✓ les hanches luxées ou subluxées
✓ les hanches dysplasiques
• Toute anomalie à l'imagerie impose une prise en charge spécialisée
1.3. TRAITEMENT
• traitement du ressort de l'orthopédiste
• Les principes du traitement sont:
- réduire la hanche= mettre la tête en face de l'acetabulum
- centrer la hanche= rendre concentriques la tête et l'acetabulum
- stabiliser= maintenir concentriques la tête et l'acetabulum quelle que soit la position du membre
inférieur dans l'espace
• Pour le nouveau-né un langeage en abduction par un molleton, ou une culotte non baleinée est
habituel.
• Le harnais de Pavlik a des indications plus rares, notamment en cas de raideur et d'asymétrie de la
hanche luxée.
0
w
@
438
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
---- ---
--
__....
20° ----------..
10 ° - 12°
Anté-torsion fémorale
L:angle du pas lors de la marche en dedans Les rotules restent bien de face lors de la
Les pieds sont dirigés vers l'intérieur par marche
rapport au sens de la marche : on dit que Les genoux restent de face lors de la
l'angle du pas est négatif. C'est ce qui ca marche (rotule de face).
ractérise la marche en rotation interne.
• UNE MARCHE EN ROTATION INTERNE N'EST PAS PATHOLOGIQUE JUSQU'À L:ÂGE DE 7 ANS +++ :
aucun traitement orthopédique (rééducation, attelles, semelles orthopédiques) ne peut prétendre
corriger ces défauts. La correction, qui ne peut être que chirurgicale, est réservée aux formes majeures
- une marche en rotation externe chez le plus grand
• Ces excès ou insuffisances de torsion ont des conséquences dynamiques sur le cycle de la marche.
Leur impact sur la démarche est moindre avec l'âge du fait de leur évolution naturelle.
439
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
440
ITEM 44 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
1
K
8 Cyphose
g )
I
3.1. SCOLIOSE
• déformation du rachis dans les TROIS plans de l'espace +++
• > 80%: idiopathique et indolore (fille dans 80% des cas)
• le plus souvent: LORDOSCOLIOSE.
441
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Cyphoscoliose exceptionnelle
• risque d'aggravation maximum en période pubertaire en raison de la croissance rapide
• une scoliose d'amplitude élevée (>30° ) peut se compliquer:
- de douleurs précoces à l'âge adulte
- de troubles respiratoires (diminution de la capacité vitale et du VEMS)
- de troubles psychologiques liés à la « mal tolérance» d'un aspect dysmorphique
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
442
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
:, Dépistag_e :
• Systématique à l'adolescence+++
• Objectif= traitement précoce
• Le dépistage de la scoliose repose sur la mise en évidence d'une GIBBOSITE +++ : Dans le plan
horizontal, il y a TOUJOURS rotation des vertèbres autour de leur axe vertical, qui se traduit
cliniquement par la GIBBOSITE, pathognomonique de la scoliose structurale (vraie)
• Préciser:
- Le stade de développement pubertaire: classification de TANNER
- La maturité osseuse: test de RISSER +++
443
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
<O -
Observateur
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
444
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
Tangente du plateau
supérieur
Tangente du plateau
inférieur
Vertèbre limite inférieure
(la plus inclinée sur l'horizontale)
:, CAT:
• Déformation de faible amplitude(< 15 °)+ encore en période de croissance : réévaluation clinique et
radiologique SEMESTRIELLE initialement
- Espacement progressif des contrôles par la suite
- Si évolutivité: avis orthopédique pédiatrique
• Scoliose EVOLUTIVE:
- Traitement orthopédique : CORSET+++
- Rééducation (kinésithérapie) complémentaire
- PAS de contre-indication sportive (y compris sport dits asymétriques)
- Traitement chirurgical réservé aux formes sévères: arthrodèse vertébrale
445
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Colonne
; vertébrale
Vertèbre .... •O
Plaque
métallique •·
3.2. CYPHOSE
• Déformation dans le plan sagittal.
• Plus souvent = augmentation de la cyphose physiologique du secteur thoracique
• Conséquences essentiellement disgracieuses, mais aussi douloureuses à l'adolescence ou à l'âge
adulte
0
(.'.)
• La dystrophie rachidienne de croissance (maladie de Scheuermann) est la l re cause de cyphose de
w
0:
(.'.) l'adolescent.
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
446
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
4. CONCLUSION
• Le dépistage des anomalies orthopédiques font partie des examens systématiques de l'enfant
• Leur prise en charge précoce est susceptible de réduire les complications possibles en préservant le
pronostic et d'améliorer la qualité de vie à l'âge adulte des enfants concernés
:> Pour les ECN, connaître +++ les facteurs de risques, les signes diagnostiques cliniques et
radiologiques de la LCH et des scolioses ainsi que les conséquences possibles à l'âge adulte
de la méconnaissance du diagnostic
447
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) /a(/es) bonne(s) réponse(s) 5. Quel est l'examen complémentaire de choix
concernant la /ch ? pour l'exploration de la LCH chez un enfant de
A. Elle concerne l enfants pour l 0 000 6 mois ? (une seule bonne réponse)
naissances A. Radiographie
B. Elle touche plus les garçons que les filles B. Echographie
C. Elle est la conséquence d'une anomalie de C. TOM
développement anténatal de la hanche
O. IRM
O. Certaines hanches instables se stabilisent
spontanément en bonne place E. Scintigraphie
E. Une prise en charge adaptée dans les 5 6. Quelle est l'antétorsion normale du fémur chez
premières semaines de vie permet d'obtenir
le plus souvent une guérison complète et l'enfant à la naissance? (Une seule bonne
sans séquelles. réponse)
A. - 20°
2. Quelle(s) est(sont) /a(/es) bonne(s) réponse(s)
B. 0°
concernant le dépistage de la LCH ?
C. l 0 0
0 O. 6Cm
w
E. 10Cm
448
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
449
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
°
3. Quel est le volant normal d'abduction des O. 35
hanches ? (Une seule bonne réponse) E. 60
A. ;,: 20 °
8. Jusqu'à quelle âge une marche en rotation
B. ;,: 40 °
interne n'est pas pathologique ? (Une seule
°
C. ;,: 60 bonne réponse)
°
O. ;,: 80 A. l Ans
°
E. ;,: 120 B. 3 Ans
C. 7 Ans
4. Quel est l'examen complémentaire de choix pour
l'exploration de la LCH chez un enfant de 2 mois ? O. 9 Ans
(Une seule bonne réponse) E. 12 Ans
A. Radiographie
9. Quelle est la distance intercondylienne normale
0
(.'.) B. Echographie
w
0: chez l'enfant arrivé à maturité ? (Une seule
(.'.)
C. TOM bonne réponse)
w
0:
0 O. IRM A. OCm
z
0:
E. Scintigraphie B. 2Cm
w
z C. 4Cm
0
O. 6Cm
w
E. 10 Cm
450
ITEM 44 1 DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
451
UE 11 / ITEM 357 ff
LESIONS MENISCALES
DU GENOU
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une lésion méniscale du genou
0
• Stabilité : la corne postérieure du ménisque interne limite la translation antérieure du tibia, il en
w
@ assure 20% de sa stabilité antérieure. Elle stabilise le tibia lors de sa rotation externe en flexion
452
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
• Congruence : les condyles fémoraux convexes sont peu congruents aux plateaux tibiaux, peu
concaves, voire convexes au niveau du plateau externe. Les ménisques augmentent la concavité
tibiale
• Transmission et amortissement des forces
• Lubrification : ils permettent la répartition du liquide synovial
➔ Corne et segment postérieurs les plus importants
➔ 1..'.absence anatomique ou fonctionnelle d'un ménisque va augmenter les contraintes sur
l'articulation et favoriser la survenue d'une arthrose secondaire
LCP
Ménisque
externe Ménisque
ME interne
EXT. INT.
EXT.
AVT LCAE
,J
;11•'
Fig. 1 Fig. 2
'\
.:1
\l
,.•:\ ,l.'
Fig. 3 Fig. 4
453
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1
• -◄
Zone
1
-�---1-►◄-�------�-�
Zone
1
Zone
1
ANATOMIE RADIOLOGIQUE
• Radiographie standard :
- Ménisque sain non visible (radiotransparant)
- Visibles si dépôt de cristaux calciques (ménisco-calcose / chondrocalcinose)
• Deux examens mettant en évidence les ménisques: IRM et ARTHRO-TDM
• IRM: Aspect normal:
- structure triangulaire
- en hyposignal
- homogène
- avec structure périphérique se signal intermédiare
Traumatique : Les lésions traumatiques vraies surviennent de façon brutale. Il s'agit d'une « fracture»
du ménisque. Le traumatisme peut entrainer une lésion isolée du ménisque ou associé à des lésions
454
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
455
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
2.2. PHYSIOPATHOLOGIE
2.2. 1. Traumatisme : les plus fréquentes
:, Rotation externe du tibia
• Traumatisme indirect
• Pied fixe au sol en appui monopodal (football)
• Contrainte divergente : double mécanisme de compression et de rotation axiale = cisaillement
vertical, la séquence lésionnelle est la suivante :
- Compression de la partie postérieure du Ml par le condyle fémoral médial
- Déplacement antérieur de la partie périphérique (insertion capsulaire) du Ml résultant de la
rotation externe du tibia, alors que la partie postérieure et centrale de ce ménisque est toujours
comprimée
• Il se crée une fente longitudinale à point de départ postérieur, qui progresse vers l'avant, avec un
trajet curviligne. Le bord méniscal libre, central, n'est plus relié au reste du ménisque que par ses
extrémités antérieure et postérieure. Il peut alors se mobiliser dans l'echancrure inter-condylienne
telle l'anse d'un seau. On parle de lésion méniscale en ANSE DE SEAU.
EX1
-
Fig. 5
:, Hyperflexion prolongée
• Hyperflexion prolongée suivie d'une hyperextension brutale en appui monopodal (carreleur)
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
Fig. 6
456
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
• La corne postérieure, moins lubrifiée après une hyperflexion prolongée, présente un retard de
glissement antérieur lors de l'extension brutale. La partie postérieure de la corne postérieure du
Ml se trouve pincée entre le condyle fémoral et le plateau tibial, tandis que le reste du Ml continu à
avancer. Il se forme alors une lésion verticale stade I de Trillat
• Comme dit précédemment, le ménisque interne limite la translation antérieure du tibia avec celle
du LCA. En cas de rupture non traitée du LCA, les contraintes exercées sur la corne postérieure
du ménisque interne augmentent. La répétition de ces microtraumatismes est à l'origines de
désinsertions ménisco-capsulaires.
2.2.2. Dégénératives
• C'est la MENISCOSE, lésion pré-arthrosique
• Le ménisque a un aspect irrégulier, ramolli, parfois calcifié
• Les lésions prédominantes sont des CLIVAGES HORIZONTAUX (dans l'épaisseur du ménisque),
des languettes (rupture transversale d'une seule extrémité d'une lésion en anse de seau), voire des
lésions plus complexes
N.B. : classification des lésions traumatiques du Ml, mais qui peut aussi bien s'appliquer au ME.
Fig. 7
Il Ill
&J.r
/Nf
INT. EXT
457
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Stade Ill
. Luxation permanente de l'anse de seau dans l'échancrure inter-condylienne
(guérison apparente)
C
D
Normal Stade 1 Stade 2 Stade 3- anse de
seau luxée
A: Fémur, B: Tibia, C: ménisque latéral, D: ménisque médial. Le genou est en flexion, et en vue postéro-latérale. Nous prendrons l'exemple
d'une atteinte du ménisque médial à différents stades.
Stadel: Fissure au niveau d'une des 2 cornes
Stade 2: extension longitudinale de la fissure.
Stade 3: Anse de seau méniscale- exemple d'une luxation de l'anse de seau (bord libre du ménisque) dans l'échancrure intercondylienne.
Clinique
Ill
- 1 = Méniscose;
0
(.'.)
w
- Il= Méniscocalcinose;
0:
(.'.) - Ill= Clivage
w - IV = Fissure radiaire;
0:
CO
0
- V = Lésion complexe;
N
<t �
z
0:
w
>
Cl)
V
z
0
t:
0
w
@
458
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
3. DIAGNOSTIC POSITIF
3.1. EXAMEN CLINIQUE
3. 1. 1. Interrogatoire
• Mécanisme lésionnel évocateur
• Antécédent d'entorse du genou (rupture de LCA)/de pathologie du genou
• Signes fonctionnels:
- Signes cardinaux de TRILLAT+++:
• Signe le plus fréquent (90% des cas)
Douleurs
• Douleurs d'intensité variable en regard de l'interligne articulaire
• 20% des méniscopathies
• BLOCAGE ELASTIQUE DOULOUREUX dans les derniers degrés d'extension, rendant
l'extension complète impossible. La flexion est normale et indolore
• Présentation clinique: impotence fonctionnelle totale, genou en 1/2 flexion
• Le blocage traduit une luxation de l'anse de seau méniscale, qui est pincée entre le
Blocages aigus condyle et le plateau tibial lors des manœuvres d'extension
• Evolution variable:
- Réduction parfois spontanée en quelques minutes ou quelques jours,
accompagnée d'un ressaut douloureux
� A part:
:> Symptomatologie liée aux malformations méniscales congénitales :
• Ménisque discoïde: claquements et ressauts audibles et/ou ressentis par le patient, lors de la flexion/
extension
• Ménisque hypermobile: blocages aigus spontanément résolutifs, dérobements
:> N.B. : Ne pas confondre :
• Instabilité par lésion du LCA (cf.) : sensation de déboîtement du genou responsable d'entorses à
répétition
• « Instabilité» par lésion méniscale mobile qui va se coincer entre condyle fémoral et plateau tibial,
puis chasser brutalement lors des mouvements du genou, entraînant une sensation de dérobement,
mais jamais d'entorse.
459
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, /ns ection
• Debout:
- Recherche d'un trouble statique (morphotype en genu varum ou genu valgum) (Fig. 8)
- Etude de la marche
Fig. 8
• Couché:
- Signes de souffrance articulaire prolongée:
Amyotrophie du quadriceps
Effacement des reliefs de la rotule (épanchement articulaire)
+/- Flessum du genou persistant
+/- tuméfaction visible sur l'interligne du genou (kyste méniscal)
Fig. 9
0 Palpation de
. Douleurs provoquées à la palpation de l'interligne articulaire (postéro-
médiale), c'est-à-dire à la pression directement sur le ménisque
.
(.'.)
w
0:
(.'.)
l'interligne
articulaire Une douleur sur le plateau tibial et non l'interligne oriente plus vers une lésion
w
0:
CO arthrosique
.
0
N
<t
z Recherche d'un
0:
w Témoigne de la luxation d'une anse de seau méniscale
blocage aigu
.
>
Cl)
z
0
t: Recherche d'un RESSAUT MENISCAL audible et palpable au niveau de
0 Manœuvre l'interligne articulaire médial qui traduit une méniscopathie médiale
.
w
@ de MacMurray
Extension progressive sur un genou en flexion-va/gus-rotation externe
460
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
-- "' •.
-...,\�
. ' "· �!.'. I
Va/�%
Rotation
externe
Fig. 10
Fig. 11
�c
��� �
,���
;Ji" valgus Rotation externe
• Cri méniscal
Signe de Oudard • Douleurs à la palpation de l'interligne articulaire lors de l'extension progressive du
genou
°
Grinding test • Patient en décubitus ventral, genou en flexion à 90
d'Appley • Douleurs à la compression axiale associée à des mouvements de rotation
(Fig. 13) douleurs en rotation interne/rotation externe = méniscopathie latérale/médiale
Recherche d'un
épanchement • Etude de la mobilité articulaire active et passive en flexion/extension et en
intra-articulaire rotation : limitation douloureuse des mobilités notamment en flexion. Un flessum
(choc rotulien) asymétrique en décubitus ventral (test de GENETY) est évocateur.
(Fig. 14)
461
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig.15
• Etude de l'appareil ligamentaire à la recherche d'une laxité ligamentaire (LCA +++ : tiroir antérieur,
test de Lachman)...
• Examen de la patella (Fig. 15) : toucher rotulien, recherche du signe du rabot (syndrome fémoro
patellaire)
• Recherche d'une douleur osseuse localisée, évocatrice d'une fracture
0
w
@
462
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
'·f
::,;: 4 :.,c---
,.. '
-1
l ...•
.'-
-
l
�
": :r1 ·...,
,r.,
463
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
4. EVOLUTION
4.1. EVOLUTION FAVORABLE
• Après ménisectomie:
- Evolution favorable vers la disparition rapide des douleurs et la récupération d'une mobilité
complète
- L'épanchement post-opératoire doit disparaître dans le mois suivant la chirurgie
- Le patient perçoit une amélioration dans un délai moyen de 3 mois
- Reprise:
· du travail: liée aux contraintes physiques ou de déplacement
· du sport: à 3 mois
• Après réparation:
- Durée de cicatrisation d'un ménisque = 6 SEMAINES
- Reprise du sport:
En cas de suture isolée: délai moyen de 3 à 6 mois selon leur type
En cas de réparation associée à une lésion ligamentaire : conditionnée par celle liées à la
ligamentoplastie:
✓ sport en ligne à 3 mois
✓ pivots en entrainement à 6 mois
✓ compétition à 9 mois
• Les lésions méniscales périphériques peuvent parfois cicatriser spontanément (lésions stables et
de taille modérée)
464
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
- Echec de suture:
non disparition ou réapparition de douleurs sur le compartiment opéré
fréquence: 15 %
bilan radiologique (arthro-TDM)
traitement: ménisectomie
- Chondrolyse rapide :
Apparition de lésions chondrales sous la forme d'un pincement radiologique rapide de
l'interligne concerné
Cliniquement: douleur+ épanchement
Plus fréquent au ménisque latéral
Traitement: médical antalgique+ mise au repos
- Syndrome post-ménisectomie :
Persistance de douleurs du compartiment opéré associée à des épanchements articulaires
· Repos+ traitement antalgique et anti-inflammatoires
· Gestes complémentaires à discuter si persistances des douleurs > 6 mois
- Arthrose:
Complication redoutée+++
Incidence: 22% ménisque médial et 38% ménisque latéral
Initialement radiologique puis clinique
5. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
• Devant un blocage aigu du genou:
- Blocage en flexion :
corps étrangers (fractures ostéo-chondrales, ostéochondrite... )
rupture ancienne du LCA « en battant de cloche» (languette de LCA remaniée, épaissie, venant
s'intercaler dans l'échancrure inter-condylienne)
- Blocage en extension : pseudo-blocage fémoro-patellaire
• Devant des crises douloureuses répétées, latéralisées, avec une hydarthrose:
- Arthrose débutante : anomalies radiologiques (pincement articulaire, condensation sous
chondrale du plateau tibial), jamais de blocage articulaire, pas de sensation d'instabilité
:> N.B.: la distinction entre lésion méniscale dégénérative, pré-arthrose et arthrose est parfois
difficile à faire. Ces pathologies sont intriquées.
6. TRAITEMENT
Seules les lésions méniscales symptomatiques+++ doivent être traitées et non les lésions méniscales de
découverte fortuites sur une IRM du genou effectuée dans le cadre du bilan d'une autre lésion. Ces lésions
asymptomatiques ont une incidence estimée pouvant aller jusqu'à 20% après 35 ans dans la littérature.
But du traitement: rétablir la fonction du genou en limitant les risques secondaires de survenue d'arthrose
465
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
6.2. INDICATIONS
:> Codifiées par les recommandations HAS +++
0
w
@
466
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
Pa s
d1nd1cation
oui
chirurgicale
< Modification d u
signal osseux
non
oui
467
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
468
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
469
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
Cel
w
0:
Cel
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
470
ITEM 357 1 LESIONS MENISCALES DU GENOU
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quelle est la fréquence de l'arthrose après
concernant les ménisques du genou ? ménisectomie latérale ?
A. Les ménisques sont des fibrocartilages semi A. < 5%
lunaires dont la section est triangulaire à base B. 15%
périphérique
C. 30%
B. Ils présentent deux insertions osseuses: une
corne antérieure, une corne postérieure D. 20%
C. Le ménisque est attaché en périphérie à la E. 40%
capsule articulaire sauf pour le ménisque
médial en retard du hiatus poplité où il est
dépourvu d'attache.
D. La vascularisation méniscale est présente
au niveau de la zone de jonction ménisco
synoviale
E. Toute lésion située en zone non vascularisée
ne cicatrise pas
471
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
@
472
UE 11 / ITEM 357 ff
LESIONS
PERI-ARTICULAIRES
DE l:EPAULE
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une lésion péri-articulaire de l'épaule
INTRODUCTION
L'épaule est un complexe articulaire constitué de :
• 3 articulations dites VRAIES :
- gléno-humérale (la principale)
- acromio-claviculaire
- sterno-claviculaire
• 2 plans de GLISSEMENT:
- sous-acromio-deltoïdien
- scapulo-thoracique
LUXATIONS GLENO-HUMERALES
Pathologie fréquente notamment en raison
• Du caractère non congruent l'articulation gléno-humérale (énarthrose*)
• Du différentiel de taille entre :
- La glène scapulaire de petite taille et presque plate
- La tête humérale hémisphérique
*Articulation mobile (diarthrose) dont un élément est convexe et !>autre concave, permettant ainsi des
mouvements dans tous les sens.
473
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Capsule articulaire
Col anatomique
· ·· ·· · ····
····· • Ligaments glénohu
Cavité articulaire
Sillon intertuberculaire .. /
Récessus articulaire
Col chirurgical
Humérus
• l'appareil capsule-ligamentaire
• le labrum (bourrelet)
• les muscles périphériques
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
474
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
Articulation Clavicule
acromio claviculaire
. .. . . ·· · · ·
.. . . ·· · ·· .. .
Ligament acromio coracoïde
Acromion conoïde et trapézoide
.
. . .. . . .
Acromion . . .. . ... Clavicule
·· · ·· ·
Apophyse Coracoïde
Portion intra-articulaire
du tendon du long biceps
·· ·· · ·· ·· · .. .. Tête de l'humérus
Glène
··· · ··· ··· ··· ·· Tendon du court biceps
Tendon du long biceps .....··
··· ··· ··· ··· ··· ··· ··· ··· ··· Zone d'insertion
··· du muscle sous scapuaire
Gouttière du biceps - _,
Scapula
(omoplate)
475
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1. DEFINITION - EPIDEMIOLOGIE
1.1. DEFINITION
• Une luxation gléno-humérale correspond en une perte de contact entre la tête humérale et la glène
scapulaire
• Les luxations antérieures représentent la majorité des luxations gléno-humérales (> 95% des cas).
• Les luxations postérieures sont rares
• Les luxations inférieures et supérieures sont exceptionnelles
Tête
humérale - A
............. _____Tête humérale - B
ARR AVT
0
(.'.)
w
0:
(.'.) Luxation __ ____ Luxation antérieure - B
w postérieure - A
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
Fig. 1 : Anatomie normale de l'épaule
Nomenclature obsolète : remplacer omoplate par scapula
476
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
LUXATION ANTERO-INTERNE
Comblement du
-----aFa......:.-+----sillon delto-pectoral
-----+------Rotation externe
1.2. EPIDEMIOLOGIE
Les luxations gléno-humérales touchent surtout l'adulte jeune+++ ou âgé.
Chez l'enfant, un même traumatisme sera plus souvent responsable d'une fracture de l'humérus.
2. 1. 1. Mécanismes lésionnels
Traumatisme indirect +++
• Mécanisme le plus fréquent
• Chute sur la paume de la main ou sur le coude, le membre supérieur étant en abduction, rotation
externe, rétropulsion +++
Traumatisme direct :
• Mécanisme exceptionnel
• Choc direct au niveau postéro-externe du moignon de l'épaule
2. 1.2. Physiopathologie
• Lors du traumatisme, la tête se retrouve expulsée de la glène et vient se loger en avant de la scapula
• Ce déplacement implique des lésions capsulo-ligamentaires antérieures
477
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Glène scapulaire
Sous-scapulaire
Tête humérale
Anamnèse:
• Heure du traumatisme
• Main dominante
• Heure du dernier repas - prises d'anticoagulants et d'anti-agrégant
Signes fonctionnels:
• Douleur intense de l'épaule
• Impotence fonctionnelle totale
:, /ns ection
0
(.'.)
w De face:
0:
(.'.)
w
• Attitude des traumatisés du membre supérieur
0:
CO
0
N
• Attitude vicieuse du bras en abduction-rotation externe
<t
z
0:
w
• Signe de l'épaulette (saillie de l'acromion)
>
Cl)
z • Coup de hache externe
0
0
w
• Comblement du sillon delto-pectoral par la saillie en avant de la tête humérale
• Vacuité de l'espace sous-acromial
478
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
De profil:
• Elargissement antéro-postérieur de l'épaule
:, Pal ation
• Vacuité de la glène
• Vide sous-acromial antérieur
• Douleurs électives à la palpation du sillon delto-pectoral
• Palpation de la tête sous le processus coracoïde
:, Mobilisation
• Recherche avec douceur de l'irréductibilité pathognomonique de l'abduction-rotation externe =
signe de Berger +++
• Recherche d'une mobilité de la tête humérale lors des mouvements de rotation externe imprimés au
coude, ce qui élimine une fracture non engrenée du col chirurgical de l'humérus+++
:, Osseuses
Fractures de glène:
- Eculement du bord antéro-inférieur de la glène, rarement fracture-séparation, source immédiate
d'incoercibilité
- Elles sont responsables d'instabilité chronique et nécessitent un traitement chirurgical
Fractures humérales:
- Encoche de Malgaigne (Fig.4) ou lésion de Hill-Sachs au niveau du bord postérieur de la tête
humérale, secondaire à l'impaction de la tête humérale contre le bord antéro-inférieur de la glène
- Fractures du tubercule majeur: fracture du sujet âgé correspondant à l'avulsion des tendons de
la coiffe des rotateurs
Dans la majorité des cas, la réduction de la luxation entraîne une réduction du trochiter, mais
son incarcération dans la glène peut être source d'irréductibilité
479
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, Neurolo iques
- Surtout après 40 ans
- Elles sont à rechercher systématiquement par un examen clinique bilatéral et comparatif
avec schéma daté. Le patient sera informé de l'existence de telles lésions avant réduction
(médicolégal) :
- On peut observer :
Lésion du nerf axillaire +++ :
✓10% des cas
✓ Lésion à type de neurapraxie le plus souvent
✓ Diagnostic positif : anesthésie de la face latérale du moignon de l'épaule et perte de la
contraction isométrique du deltoïde
✓ Evolution favorable dans la majorité des cas en< 3 mois
Lésion du nerf radial
Lésions du plexus brachial (luxation intra-coracoïdienne)
:, Vasculaires
- Exceptionnelles (fréquentes dans les luxations intra-coracoïdiennes)
- Lésions des vaisseaux axillaires à type de compression ou rupture
- Elles sont à rechercher systématiquement par la palpation des pouls périphériques et la recherche
d'un hématome axillaire expansif+++
- Urgence nécessitant une réduction immédiate,+/- artériographie sur table opératoire et chirurgie
vasculaire adaptée aux lésions
:, Muscu/o-tendineuses
- Rupture de la coiffe des rotateurs (tendon du supra-épineux) :
· A évoquer systématiquement chez le sujet> 45 ans
· Diagnostic tardif le plus souvent, dès la levée de l'immobilisation
- Rupture ou luxation du tendon du long biceps pouvant être à l'origine de l'irréductibilité de la
luxation
ncoche de Malg,aigne
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N Eculeme..t __..
<t
z dubord--- �
0:
w
>
an êl'o-infêrieur
Cl) d� l;lglè-M
z
0
0
w
@
Pédicule axilliaire
Territoire
du circonflexe ---..J,..,fMI
:, Techni ue
• Cliché de face stricte
• Cliché de profil : profil de Lamy
• +/- Incidence de GARTH
• = clichés ne demandant aucune mobilisation douloureuse pour le patient
:, Résultats
Diagnostic positif :
• Cliché de face :
- Vacuité de la glène
- Disparition de l'interligne articulaire
- Diaphyse humérale en abduction se projetant dans l'axe de la coracoïde
• Cliché de profil :
- Projection de la tête humérale en avant de la glène
• Bilan des lésions associées : trait de fracture huméral, du tubercule majeur, de la glène.
Radiographies
standard d'épaule
en incidence antéro
postérieure (a) et
axillaire (b) : Luxation
antéro-interne de
l'articulation scapulo
humérale droite
481
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
+ Diagnostic topographique :
• luxation extra-coracoïdienne, en dehors de la coracoïde (ou subluxation intracapsulaire)
• luxation sous-coracoïdienne +++ (forme la plus fréquente)
• luxation intra-coracoïdienne, en dedans de la coracoïde; lésions vasculo-nerveuses fréquentes
• Les formes sous-claviculaires et thoraciques qui sont exceptionnelles
Fig. 6 Fig. 7
a-cor;Xo ne
C. 1 ntra.cos.11:;oïdi rm
Fig. 8 : Classification
482
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
2.4. EVOLUTION
2.4. 7 -, Evolution favorable : dans > 95% des cas après immobilisation et rééducation bien
menee
2.4.2. Les complications
:, Complications aig_uës: cf. Ci-dessus
:, Corn lications secondaires et tardives
• Instabilité antérieure/luxations récidivantes :
- Voir ci-dessous
• Algodystrophie et raideur d'épaule:
- Son incidence augmente avec l'âge et la gravité des lésions
- Elle est à prévenir par une rééducation bien menée++
- On distingue :
L'épaule pseudo-paralytique+++ :
✓ Secondaire à la rupture de la coiffe des rotateurs.
✓ Diagnostic différentiel à éliminer +++ : lésion du nerf axillaire avec paralysie du muscle
deltoïde
Mettre image 123 P 309 de l'ECN le cours
✓ La capsulite rétractile+++ : s'intègre dans le cadre d'une algodystrophie
- Elle s'associe avec un syndrome épaule-main
2.5. TRAITEMENT
2.5. 1. Traitement orthopédique
:, 2 temps
• 1- Réduction
- Réduction en urgence et en douceur+++
- Après contrôle radiologique éliminant une fracture+++
- Réduction douce et progressive par manœuvres externes
- Sous sédation simple le plus souvent
- Deux méthodes :
Manœuvre de MILCH : bras armé en rotation latérale et abduction progressivement jusqu'à
150 ° puis la tête humérale est repoussée et le bras ramené en rotation médiale coude au
corps
Manœuvre de KOCH ER : le bras est placé en adduction puis rotation latérale
- Parfois sous AG au bloc opératoire et sous contrôle scopique si :
Luxation intra-coracoïdienne
Fracture associée
1 rréducti bi I ité
Complications
Patient de grand gabarit
Réduction douloureuse
- Exceptionnellement : réduction à ciel ouvert en cas de fracture associée ou d'irréductibilité par
incarcération (capsulaire ou bicipitale)
483
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 9
Rotation externe
• 2- Immobilisation
Bandage coude au corps type Dujarrier (Fig. 10) ou Mayo Clinic (Fig. 11)
Durée d'immobilisation d'un premier épisode:
3 SEMAINES : âge mur (pour limiter le risque de raideur)
· 6 SEMAINES: jeunes et sportifs pour permettre une meilleure cicatrisation et limiter le risque
secondaire de luxations récidivantes)
- Quelques jours à visée antalgique si luxation récidivante
:, Mesures associées
• Antalgiques simples
• Certificat médical initial descriptif
• Arrêt de travail
• Surveillance :
- Clinique:
0
(.'.)
w
Douleurs, palpation des pouls périphériques et examen neurologique complet du membre
0:
(.'.) supérieur
w
0: Recherche d'une instabilité antérieure à distance
CO
0
N
<t
Paraclinique: contrôle radiologique post-réductionnel, puis à distance (J21)
z
0:
w - Rééducation +++:
>
Cl)
z
Pour lutter contre l'enraidissement
0
Débutée dès l'ablation de l'immobilisation, quotidienne, volontairement limitée en rotation
0
w
@
externe pendant 3 semaines (délai de cicatrisation capsulo-ligamentaire = 6 semaines),
passive puis active, prolongée
484
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
Fig. 10: Coude au corps type Dujarrier Fig. 11 : Coude au corps type Mayo Clinic
:> Trois cadres :
• Sujet jeune : risque de récidive corrélé au jeune âge du patient lors du premier incident +++
➔ prévention +++ :
- Rééducation pour renforcement des rotateurs internes et reprogrammation proprioceptive
- Attention aux sports à risques
• Sujet d'âge mur: risque de lésion associées:
- Déficit neurologique
- Fracture du tubercule majeur
- Rupture de la coiffe +++
- Capsulite rétractile
➔ suiv, intensification de la rééducation, examens complémentaires (arthro TOM, ENMG nerf axillaire)
• Sujet âgé: contexte de rupture préalable de la coiffe des rotateurs Risque d'impotence fonctionnelle
( majorés si association d'une lésion nerveuse)
485
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
486
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
3.5.4. Traitement
Chirurgical (à ciel ouvert ou par arthroscopie): selon les lésions:
• Remise en tension capsulo-ligamentaire :
- Intervention de BANKART
- Capsulorraphie antérieure (entrecroisement de lambeaux capsulaires)
• Butée osseuse (Intervention de Latarjet) coracoïdienne (vissage en regard de la partie antéro
inférieure de la glène de l'apophyse coracoïde (et du coraco-biceps) + réinsertion capsulaire+ effet
hamac sur le subscapulaire (= triple verrouillage de la PATTE)
487
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Fig. 12 : Tiroir antéro-postérieur Fig. 13: Test d'appréhension Fig. 14: Test du sillon
4. LUXATIONS POSTERIEURES
4.1. INTRODUCTION
4.1.1. Définition
• La tête de l'humérus se positionne en arrière de la glène
• Beaucoup plus rare que la luxation antérieure (1 à 4%)
• Souvent méconnue au Service des Urgences, elles sont découvertes lors d'un nouvel examen
0
w
@
488
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
4.2. DIAGNOSTIC
4.2. 1. Clinique
:, Interrog_atoire
• Contexte évocateur
• Antécédents d'atteinte de l'épaule
:, /ns ection
• Attitude du traumatisé du membre supérieur
• Attitude vicieuse en rétropulsion, adduction et rotation interne+++ (Fig. 15)
• Proéminence du processus coracoïde
• Comblement de la région sous acromiale externe
• Peu de déformation de l'épaule
Rotation externe
..,.._________ impossible
(la tête bute contre la
glène de la scapula)
Fig. 15
:, Pal ation
• Tête humérale peu déplacée (subluxation postérieure)
• Disparition du vide sous-acromial postérieur
• Attitude irréductible du bras en rotation interne+++
• Perte de la rotation externe passive et active : pathognomonique +++
• La flexion active du bras est conservée mais le blessé ne peut placer sa main en supination lorsque
son coude est en extension (S.DE L'AUMÔNE)
489
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
:, TDM d'épaule
• Technique : TOM d'épaule, fenêtre osseuse sans injection de produit de contraste intra-articulaire
• Résultats :
- Aucun intérêt pour le diagnostic positif
- Bilan des lésions associées
- Intérêt thérapeutique avant réduction si l'encoche paraît importante sur les clichés initiaux.
- Intérêt après réduction (évaluation du risque de récidive)
4.2.3. Complications
• Encore plus souvent méconnues +++ = son risque majeur
• Evolution vers une luxation postérieure invétérée
• Subluxation récidivante beaucoup plus rare que pour la luxation antérieure
490
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
Fig.17
LUXATION ERECTA
491
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
DISJONCTION STERNO-CLAVICULAIRE
• Fréquence:
- Rares
- 3% des traumatismes de l'épaule
- Forme particulière de décollement épiphysaire chez l'enfant ou l'adolescent
• Mécanise:
- Traumatisme violant en compression sur le moignon de l'épaule
- Association de lésions thoraciques +++
• Déplacement:
- Antérieur: le plus souvent bien toléré
- Postérieur: plus grave, risques vasculaires+++
• Diagnostic:
- Difficile
- Souvent tardif
- TOM> RX
• Traitement:
- Orthopédique
- Parfois chirurgical (prudence pour les déplacement postérieur: proximité des gros vaisseaux+++)
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0 Infra-épineux
N
<t
z
0:
w
> Sous-Scapulaire .. •·· Teres Minar
Cl)
z
0
0
w
@ Muscle de la coiffe des rotateurs
492
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
La voûte acromio-coracoïdienne :
• Acromion
• Ligament acromio-coracoïdien
• Coracoïde
Plan de glissement : bourse sous-acromio-deltoïdienne
Biomécanique de la coiffe :
• Centrage humérus / glène
• Action motrice : abduction et rotations en synergie avec le deltoïde +++ et autres « grands » :
- Dorsal
- Rond
- Pectoral
• Action stabilisatrice de la gléno-humérale
5. INTRODUCTION
• Correspond à la rupture d'un ou plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs
• Pathologie très fréquente de l'adulte de plus de 40 ans
• Elle survient généralement après un traumatisme sur des tendons présentant déjà des lésions
dégénératives, mais peut quelques fois survenir chez des jeunes à la suite d'une chute sur le moignon
de l'épaule ou lors de mouvements d'abduction forcée ou importants : Classification des lésions :
- Selon le type de lésion :
Tendinopathie non rompue calcifiante
Tendinopathie non rompue non calcifiante
Rupture partielle
Rupture transfixiante
- Selon le mécanisme de la rupture :
Univoque sujet jeune et mécanisme en traction (subscapularis +++)
Aggravant une lésion dégénérative sous-jacente (sujet d'âge mûr)
Micro-traumatisme
6. DIAGNOSTIC
6.1. CLINIQUE
6. 1. 1. Interrogatoire
• Age, coté dominant, tabagisme
• Antécédents médicaux notamment métabolique (goutte, chondrocalcinose, etc.) et chirurgicaux de
l'épaule
• Profession et loisirs/sport (une sollicitation importante de l'épaule est un facteur fragilisant)
• Recherche un éventuel mécanisme lésionnel (faire préciser le mécanisme traumatique+++): chute,
mouvements contrariés, etc.
• Signes fonctionnels :
- La douleur = le signe majeur
Permanente
À recrudescence nocturne+++
493
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
· lnsomniante
· Majorée à l'effort et à l'élévation du bras au-dessus du niveau des épaules
- Crise hyperalgique
- Sensation de craquement - accrochage douloureux
- Impotence fonctionnelle: absente en règle générale, mais peut être présente, surtout en cas de
rupture brutale chez le sujet jeune
:, /ns ection
• Morphotype (cyphose, scoliose, BMI)
• Amyotrophie de la fosse supra- et infra-épineuse +++
• Asymétrie, une déformation du moignon de l'épaule
• Signe de Popeye (rupture de la longue portion du biceps)
0 ✓ En abduction (RE2)
w
@ ✓ En antépulsion (RE3)
494
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
Patient dos au mur pour bloquer les scapula, l'examinateur s'oppose à l'abduction antéro-latérale des
bras tendus, en rotation interne (pouce vers le bas), à 30 ° d'antépulsion. Une asymétrie ou un défaut
d'abduction évoque une rupture supra-épineuse
Fig. 4: Jobe
495
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
y-'1 ) )
Fig. 5 : Patte Fig. 6 : Clairon
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
Cl)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w Signe du portillon
@
496
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
:, Test du subscapulaire :
• Test de Gerber/ Lift Off test :
- Actif: impossibilité de décoller la main placée au niveau de la jonction lombo-sacrée
- Passif: impossibilité de maintenir la main passivement décollée par l'examinateur
• Press Belly Test: En cas de difficulté à placer sa main derrière le dos, on réalise le Press Belly Test qui
consiste à demander au patient d'écraser son ventre avec la main et d'avancer le coude. Si le coude
recule, le sous-scapulaire est rompu
• Bear Hug Test: le membre est placé en adduction horizontale coude fléchi main au niveau de l'épaule
opposée. L'examinateur place sa main sous la paume de celle du patient et lui demande d'appuyer
fortement. Positif si le patient n'y arrive qu'en abaissant son coude
I
:, Test de l'infra-épineux: Force contre résistance en RE1
497
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
SYNTHESE:
• De nombreux SCORES (dits objectifs) permettent d'évaluer globalement l'état de l'épaule prenant
en compte les douleurs, les amplitudes articulaires, la limitation fonctionnelle et la perte de force.
Le score de CONSTANT est le plus fréquemment utilisé en Europe (sur 100 points) avec pondération
selon l'âge et le sexe.
• Score de Constant : à intégrer depuis le site :
https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/reeducation_epaule_-_
score_de_constant.pdf
A. Échelle verbale
0 = intolérable 5 = moyenne 10 = modérée 15 = aucune
B. Échelle algométrique
Douleur
Soustraire le chiffre obtenu du nombre 15
(total sur 15 points)
0_________________________15
Absence de douleur douleur sévère
Total A+ B/2 (/15)
Activités professionnelles/ travail im possible ou non repris o point
occupatiomelles gêne importante 1 point
gêne moyenne 2 points
gêne modérée 3 points
Niveau aucune gêne 4 points
d'actlvltés Activités de loisirs impossible o point; gêne modérée 3 points
quotidiennes
(total sur 10 ponts) gêne importante 1 point; aucune gêne 4 points
gêne moyenne 2 points
Gêne dans le sommeil douleurs insomniantes o point
exemple : aux changements de gêne modérée 1 point
position aucune gêne 2 points
Niveau de A quelle hauteur le patient peut-il taille 2 points ; cou 6 points
travail avec la utiliser sa main sans douleur et xiphoïde 4 points ; tête 8 points
main avec une force suffisante ? au dessus de la tête 10 points
(total sur 10 points)
w Tableau 1 : Valeur fonctionnelle normale de l'épaule selon l'indice de Constant en fonction de l'âge et du sexe.
0:
CO Âge Hommes Femmes
0
N Droit Gauche Moyenne Droit Gauche Moyenne
<t
z 21/30 97 99 98 98 96 97
0:
w
> 31/40 97 90 93 90 91 90
Cl) 41/50 86 96 92 85 78 80
z
0 51/60 94 87 90 75 71 73
c::: 61no 83 83 83 70 61 70
0
w 71/80 76 73 75 71 64 69
@
81/90 70 61 66 65 64 64
91/100 60 54 56 58 50 52
498
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
• Pour les tests subjectifs, c'est le patient qui évalue lui-même son épaule :
- DASH (Disabilities for Arm, Shoulder and Hand)
- SSV (Subjective Shoulder Value)
• Au terme de l'examen : 5 grands tableaux cliniques :
- Epaule RAIDE: CAPSULITE RETRACTILE, aldodystrophie
- Epaule FONCTIONNELLE mais douloureuse :
CONFLIT SIMPLE
· ou calcification chronique
· ou rupture peu étendue
- Epaule DEFICITAIRE: secteur élévation antérieure et/ou rotation externe et/ou rotation interne :
RUPTURE DE COIFFE
- Epaule pseudo-paralytique, impotence sévère sur épaule souple: RUPTURE MASSIVE DE COIFFE
- Epaule HYPERALGIQUE, tableau clinique très particulier et typique de l'évolution d'une
tendinopathie calcifiante avec RESORPTION SPONTANEE de la calcification
• Diagnostic différentiel : La sémiologie n'est souvent pas univoque et d'autres tableaux cliniques
peuvent avoir un certain nombre de signes communs avec une atteinte de la coiffe des rotateurs :
- NCB
- PARSONNAGE et TURNER
- Paralysie du trapèze
- Syndrome du défilé
499
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Anomalie tendineuse
• Toutefois insuffisante pour l'indication opératoire
7. TRAITEMENT
7.1. TRAITEMENT MEDICAL
• TOUJOURS sauf rupture traumatique vraie
• Symptomatique: antalgiques, AINS, corticoïdes PO en courte durée
• Repos relatif
• INFILTRATIONS :
- Dérivés corticoides
- Sous contrôle scopique +++ ou échographique
- lntra-articulaire ou sous-acromiale
0
(.'.)
w
- A part: ponction lavage aspiration infiltration d'une calcification
0:
(.'.) • REEDUCATION ET AUTO-REEDUCATION+++ :
w
0:
CO - Physiothérapie antalgique en phase douloureuse
0
N
<t
z
- Restauration de la souplesse articulaire +++
0:
w
>
- Travail du dégagement sous-acromial (décoaptation), renforcement des abaisseurs de la tête
Cl)
z humérale
0
0
w
@
500
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
501
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
QUIZ - énoncé
1. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 5. Quelle est la fréquence des luxations
concernant l'épaule? postérieure d'épaule?
A. Elle comprend 2 articulations dites vraies A. < 5%
B. C'est une articulation très stable B. 30%
C. L'articulation gléno-humérale est sa C. 50%
principale articulation
D. 70%
D. Elle comprend 2 plans de glissement
E. >80%
E. La luxation gléno-humérale est une
pathologie touchant essentiellement le 6. Quel(s) est(sont) le(les) muscle(s) qui
sujet âgé appartiennent à la coiffe des rotateurs stricto
sensus?
2. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
concernant la luxation antérieure d'épaule? A. Le supra-épineux
0
w
502
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
l O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 16. Quel conflit recherche le CROSS ARM?
concernant la pathologie de la coiffe? A. antéro-supérieur
A. c'est une pathologie fréquente B. antéro-interne
B. c'est une pathologie du sujet jeune C. postéro-interne
C. c'est une pathologie de l'enfant D. postéro-supérieur
D. elle est le plus souvent post-traumatique E. inférieur
sur tendon sain
E. son traitement n'est jamais chirurgical 17. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
la manœuvre de JOBE?
11. Quel est le signe majeur de la pathologie de la A. le supra-épineux
coiffe?
B. l'infra-épineux
A. la douleur
C. le subscapularis
B. la sensation de craquement
D. le teres minor
C. l'accrochage douloureux
E. le biceps
D. l'impotence fonctionnelle
E. la raideur 18. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
la manœuvre de PATTE?
12. Que signe le signe de Popeye? A. le supra-épineux
A. Une rupture du supra-épineux
B. l'infra-épineux
B. Une rupture de l'infra-épineux
C. le subscapularis
C. Une rupture du subscapularis
D. le teres minor
D. Une rupture du long biceps
E. le biceps
E. Une rupture du teres minor
19. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
13. Quel conflit recherche la manœuvre de NEER? le signe du CLAIRON?
A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
B. antéro-interne B. l'infra-épineux
C. postéro-interne C. le subscapularis
D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
14. Quel conflit recherche la manœuvre de 20. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
YOCUM? le TEST DU PORTILLON?
A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
B. antéro-interne B. l'infra-épineux
C. postéro-interne C. le subscapularis
D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
15. Quel conflit recherche la manœuvre de 21. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
HAWKINS? le test de GERBER?
A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
B. antéro-interne B. l'infra-épineux
C. postéro-interne C. le subscapularis
D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
503
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
E. une tendinopathie calcifiante avec résorption
(.'.)
w spontanée de la calcification
0:
(.'.)
w
0:
CO
27. Que vous fait évoquer une épaule hyperalgique ?
0
N
<t
A. une capsulite rétractile
z
0:
w
>
B. un conflit simple
Cl)
z
0 C. une calcification chronique
0
w D. une rupture de coiffe
E. une tendinopathie calcifiante avec résorption
spontanée de la calcification
504
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
505
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
l O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) 16. Quel conflit recherche le CROSS ARM?
concernant la pathologie de la coiffe? A. antéro-supérieur
A. c'est une pathologie fréquente B. antéro-interne
B. c'est une pathologie du sujet jeune C. postéro-interne
C. c'est une pathologie de l'enfant D. postéro-supérieur
D. elle est le plus souvent post-traumatique E. inférieur
sur tendon sain
E. son traitement n'est jamais chirurgical 17. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
la manœuvre de JOBE?
11. Quel est le signe majeur de la pathologie de la A. le supra-épineux
coiffe?
B. l'infra-épineux
A. la douleur
C. le subscapularis
B. la sensation de craquement
D. le teres minor
C. l'accrochage douloureux
E. le biceps
D. l'impotence fonctionnelle
E. la raideur 18. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
la manœuvre de PATTE?
12. Que signe le signe de Popeye? A. le supra-épineux
A. Une rupture du supra-épineux
B. l'infra-épineux
B. Une rupture de l'infra-épineux
C. le subscapularis
C. Une rupture du subscapularis
D. le teres minor
D. Une rupture du long biceps
E. le biceps
E. Une rupture du teres minor
19. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
13. Quel conflit recherche la manœuvre de NEER? le signe du CLAIRON?
A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
B. antéro-interne B. l'infra-épineux
C. postéro-interne C. le subscapularis
D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
14. Quel conflit recherche la manœuvre de 20. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
YOCUM? le TEST DU PORTILLON?
A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
B. antéro-interne B. l'infra-épineux
C. postéro-interne C. le subscapularis
D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
0
(.'.)
w
0:
(.'.) 15. Quel conflit recherche la manœuvre de 21. Quelle(s) atteinte(s) musculaire(s) recherche
w
0:
CO
HAWKINS? le test de GERBER?
0
N
<t A. antéro-supérieur A. le supra-épineux
z
0:
w
> B. antéro-interne B. l'infra-épineux
Cl)
z
0 C. postéro-interne C. le subscapularis
0
w D. postéro-supérieur D. le teres minor
E. inférieur E. le biceps
506
ITEM 357 1 LESIONS P ERI-ARTICULAIRES DE L'EPAULE
507
UE9/ITEM304 ff
TUMEURS OSSEUSES
LES OBJECTIFS DU CNCI
Diagnostiquer une tumeur des os primitive et secondaire.
1. INTRODUCTION
:> Tumeur des os = toute prolifération tissulaire développée à l'intérieur ou à la surface d'un os.
On distingue trois groupes de tumeurs osseuses:
• Les tumeurs osseuses primitives malignes ET BENIGNES:
- Rares:< 0,7 / l 00 000 / an
- Touchent essentiellement l'enfant et l'adulte jeune
- Naissent de l'os
- Sont le plus souvent uniques
- Tumeurs malignes:
t.:ostéosarcome
· Le sarcome d'Ewing
· Le chondrosarcome
- FORdes tumeurs malignes:
Prédispositions génétiques:
✓ Mutations germinales des gènes suppresseurs de tumeurs:
RBl (rétinoblastome familial et sarcome)
TP53 (prédisposition aux sarcomes: sd de Li-Fraumeni)
Irradiation antérieure(radiothérapie)
Tumeur bénigne préexistante, isolée ou dans le cadre d'un syndrome:
✓ Maladie des exostoses multiples (mutations dans les gènes suppresseurs de tumeurs
EXTl ou EXT2 = maladie de Bessel-Hagen)
✓Enchondromatose multiple(= maladie d'Ollier)
• Les tumeurs osseuses secondaires = métastases:
- Les plus fréquentes
- Dissémination d'une tumeur cancéreuse développée ailleurs dans l'organisme
- FOR= ceux des cancers primitifs
- Surtout d'origine:
Pulmonaire
0
(.'.)
Mammaire
w
0:
(.'.) Rénale
w
0: Thyroïdienne
CO
0
N Prostatique
<t
z
0:
w
- Touchent l'adulte
>
Cl)
z
0
0
w
@
508
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE:
• Si antécédent de cancer:
- Métastase +++
- +++ Si cancer ostéophyle: sein, prostate, poumon, rein, thyroïde
- Tout cancer peut donner des métastases osseuses
• Si pas d'antécédent de cancer = tumeur des os« révélatrice»
- < 40 ans: tumeur primitive +++ si
Douleur:
✓ > 3 semaines et s'aggravant
✓ Horaire inflammatoire
✓Isolée
Fracture pour un traumatisme minime
- > 50 ans: métastase: rechercher le primitif
PUIS:
509
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
- Tuméfaction, déformation
510
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
- Siège de la tumeur:
Diaphyse: sarcome d'Ewing - chondrosarcome
Métaphyse: ostéosarcome, chondrosarcome, autres
Epiphyse: tumeurs à cellules géantes
Près du genou, loin du coude (site préférentiel des tumeurs malignes)
• Régional:
- Compression en envahissement des parties molles: médullaire, radiculaire, tronculaire
- Examen ganglionnaire
• A distance: signes généraux et de métastases hépatiques, pulmonaires, cérébrales
Ossifications dans
les parties molles ! Bénin IÎ
(parfois en "feux d'herbe"
car perpendiculaires a l'os)
Envahissement
des parties molles
511
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
Triangl e de Codman
Triangle de Codman ··················· Réaction périostée
Lésion
tumorale
Puis si suspicion de tumeur agressive, suspecte ou indéte rminée : SERVICE SPECIALITE +++
et:
• Biologie (débrouillage) :
- Phosphocalcique (hypercalcémie)
- NFS
- CRP (élimination d'une ostéite)
• TOM, IRM et scintigraphie (rapidement)
• BIOPSIE (chirurgicale ou scannoguidée) en milieu spécialisé
0
w
@
512
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
:, Bilan réradio-chimiothéra ie
• NFS - VS - CRP
• Bilan hépatique et rénal
• Calcémie, phosphorémie
• ECG
• Bilan nutritionnel: protide, albumine
2.2.4. Spécificités
:, Ostéosarcome Fi . 5 - 6
Fig. 5 Fig. 6
• Terrain:
- 1 er pic de fréquence: adolescent - adulte jeune
- 2• pic de fréquence: adulte> 60 ans: ostéosarcome sur lésions préexistantes+++ :
· Territoire irradié
· Maladie de paget
• La plus fréquente des tumeurs malignes de l'enfant
• Tumeur produisant du tissu ostéoïde malin
513
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Topographie:
- Métaphyse des os longs +++ : extrémité inférieure du fémur ou supérieure du tibia ou extrémité
humérale supérieure : « près du genou loin du coude »
• Localisations médullaires à distance possibles dans la même diaphyse (skip métastases)
• Métastases précoces (localisation pulmonaire+++)
• Clinique:
- Douleurs inflammatoires d'aggravation progressive+++
- Peu d'AEG et peu de syndrome inflammatoire
• Radiographie : signes d'agressivité+++
- Association plage de condensation et ostéolyse mal limitée
- Destruction corticale
- Réaction périostée spiculaire
- Envahissement des parties molles (image en feu d'herbe).
- Formation osseuse périostée en bordure des tissus mous adjacents (triangle de Codman)
• Prise en charge:
- Centre spécialisé +++
- Biopsie chirurgicale
- Bilan d'extension: 15% de métastases pulmonaires au diagnostic +++
- Polychimiothérapie néoadjuvante
- Chirurgie d'exérèse large
- Chimiothérapie adjuvante
• Pronostic : 60% de survie à 5 ans
• Facteurs de mauvais pronostic :
- Métastases pulmonaires
- Mauvaise réponse à la chimiothérapie néoadjuvante
• Surveillance clinique et paraclinique régulière à vie
0
(.'.)
w Radiographie standard de tibia de profil Ostéosarcome fémoral avec image spiculée en feu d'herbe
0:
(.'.) Ostéosarcome du 1/3 proximal du tibia gauche. et rupture de la corticale - évidence de l'envahissement des
w parties molles qui sera confirmée par l'IRM
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
0
w
@
514
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
:, Chondrosarcome
• Terrain: adulte (40-60 ans), seconde partie de vie
• Tumeur osseuse primitive la plus fréquente de l'adulte
• Fabrique une matrice cartilagineuse pathologique
• Peut survenir sur une lésion bénigne préexistante dégénérée (exostose, enchondrome)
• Topographie: tous les os,+++ squelette axial (ceintures scapulaire et pelvienne, bassin, rachis)
• Lésions:
- De faible malignité (les plus fréquentes): grade 1 (rarement métastatique, très bon pronostic)
- Formes plus agressives : grade 2 et 3, dédifférenciées, d'autres formes histologiques
• Métastases: localisation pulmonaire
• Radiographie:
- Aspect lobulaire
- Calcifications mouchetées/en « pop-corn » (signe de la présence d'un contingent cartilagineux
dans une tumeur)
• Pronostic: 60 à 80% de survie à 5 ans (métastase< 5% à 5 ans)
• Traitement: chirurgical exclusivement
• Surveillance clinique et paraclinique régulière à vie
:, Sarcome d'Ewin Fi . 7 - 8
• Tumeur osseuse de haut grade de malignité
• 10 à 15% des sarcomes osseux
• Terrain: enfant - adolescent- adulte jeune
• Tumeur neuro-ectodermique faite de petites cellules rondes, dérivée des cellules des crêtes neurales.
Point de départ intramédullaire. Lésion très agressive
• Topographie: os plats (bassin, ceinture scapulaire) et squelette axial
515
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
• Clinique:
- Douleurs +++ d'aggravation progressive
- +/- Signes neurologiques du rachis
- AEG marquée
• Métastases : localisations pulmonaires, osseuses et médullaires (moelle hématopoïétique)
• Radiographie :
- Ostéolyse mal limitée
- Destruction corticale
- Réaction périoste caractéristique en BULBE/PELURES D'OIGNON
- Envahissement des parties molles avec image en feu d'herbe
• Pronostic : 70% de survie à 5 ans
• Prise en charge :
- Polychimiothérapie néoadjuvante
- Exérèse large
- Chimiothérapie postopératoire
- +/- Radiothérapie (discutée en alternative ou complément de la chirurgie des localisations
anatomiques difficiles)
• Surveillance clinique et paraclinique régulière à vie
0
(.'.)
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
N
<t
z
0:
w
>
Cl)
z
0
t:
0
w
@
516
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
IRM coronale de la
cuisse : Sarcome
d'Ewing avec
infiltration des parties
molles
2.4. TRAITEMENT
2.4. 1. Prise en charge préthérapeutique
• RCP en urgence en Centre de référence
• Consultation d'annonce
517
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
0
w
- Continuité des travées osseuses
@
• Arrête de grossir en fin de croissance
518
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
• Très faible risque de dégénérescence pour les lésions axiales (bassin, rachis)
• Traitement: pas de biopsie, exérèse chirurgicale si lésion symptomatique
• TJS éliminer une maladie exostosante (transmission autosomique dominante) : présence d'un
très grand nombre d'exostoses ---+ complications orthopédiques +++, dysharmonie de croissance,
dégénérescence en chondrosarcome (5% des cas)
519
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
3.6. AUTRES
• Granulome éosinophile, ostéoblastome, chondroblastome, dysplasie fibreuse...
0
w
• Elles ne sont presque jamais létales, mais responsables de douleurs osseuses importantes et d'un
@
handicap important
520
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
• Les cancers primitifs responsables de 80% des métastases sont: pulmonaire, thyroïdien, mammaire,
prostatique, rénal
5.2. CLINIQUE
5.2.1. Circonstances de découverte
• Douleur osseuse: localisée, persistante, d'aggravation progressive, non soulagée par les antalgiques
• FRACTURES PATHOLOGIQUES
• AEG
• Tuméfaction ossue
• Compression neurologique :
- Compression médullaire
- Syndrome de la queue de cheval
• Examen ganglionnaire
• A distance : signe généraux et de métastases
• Examen clinique poussé DES 5 ORGANES CITES :
- PROSTATE : TR
- SEIN : Palpation mammaire et ganglions axillaires
- POUMON : tabac, hémoptysie, pneumopathie, toux, dyspnée
- REIN: palpation lombaire, hématurie
- THYROÏDE: palpation cervicale
• Examen neurologique
- Recherche de signes D'HYPERCALCEMIE par ostéolyse
521
iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
5.3.2. ECG
Recherche une hypercalcémie maligne
On distingue:
- 1 = Les métastases ostéolytiques qui détruisent l'os et le fragilisent
0
(.'.) - 2 = Les métastases condensantes;
w
0:
(.'.)
w
0:
CO
0
5.3.4. IRM médullaire et rachidienne si atteinte vertébrale
N
<t
z
0: • Epidurite
w
>
Cl)
z • Etude fine de la lésion: précise le caractère malin
0
522
ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
1
5.4.2. Palliative
• Antalgique :
- Médicamenteux adapté à la douleur: paliers 1, 2, 3
- Corticothérapie/AINS
- Radiothérapie locale antalgique
- Cimentoplastie
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• Biphosphonates IV
• Immobilisation
• Avis chirurgical : laminectomie/ostéosynthèse
5.4.5. Hypercalcémie QS
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ITEM 304 TUMEURS OSSEUSES
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QUIZ - énoncé
1. Quelle est la fréquence des tumeurs osseuses 6. Quel est le taux de survie à 5 ans d'un
primitives par an pour 100 000? (une seule ostéosarcome ?
bonne réponse) A. < 5%
A. < 0,07 B. 15%
B. < 0,7 C. 30%
C. < 7 D. 60%
D. < 70 E. 90%
E. <700
7. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
2. Quel(s) est(sont) le(les) cancer(s) faisant partie concernant le chondrosarcome ?
des 5 cancers les plus ostéophyles ? A. il touche essentiellement l'enfant
A. Sein B. C'est une tumeur secondaire
B. Colon C. Il peut survenir sur une lésion bénigne
C. Surrénales préexistante du type exostose
D. Poumon D. Il peut survenir sur une lésion bénigne
préexistante du type enchondrome
E. Rein
E. Il peut survenir sur une lésion bénigne
3. Quel(s) est(sont) le(les) critères(s) d'agressivité préexistante du type sarcome d'Ewing
d'une tumeur osseuse?
8. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
A. Caractère mal limité concernant le chondrosarcome ?
B. Appositions périostées A. Il peut toucher tous les os
C. Disparition de la corticale B. Les formes agressives sont les plus
D. Calcification des parties molles fréquentes
E. Feu d'herbe C. Les formes de grade 1 sont les plus
rares
4. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s) D. Il peut donner des métastases
concernant l'ostéosarcome? pulmonaires
A. On dénombre deux pics de fréquence E. La chimiosensibilité est un facteur de
bon pronostic
B. Après 60 ans, on peut retrouver des
ostéosarcomes sur lésions préexistantes
9. Quel est le taux de survie à 5 ans d'un
C. Touche la métaphyse des os long chondrosarcome ?
D. Donne une AEG marquée A. <1%
E. Donne des métastases pulmonaires B. 5%
C. 20%
5. Que retrouve-t-on à la radiographie d'un
ostéosarcome ? D. 40%
A. Des plages de condensation sans E. > 60%
ostéolyse
B. Une destruction corticale
C. Une réaction périostée
D. Un envahissement des parties molles
E. Un triangle de Codman
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iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
1 O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) 14. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
réponse(s) concernant le sarcome d'Ewing? concernant le kyste osseux essentiel ?
A. Tumeur osseuse de bas grade de A. C'est une lésion bénigne
malignité
B. Il existe un risque fracturaire
B. Touche l'enfant
C. Il existe un risque de fracture
C. Tumeur neuro-ectodermique faite de pathologique
petites cellules rondes
D. C'est la lésion osseuse bénigne la plus
D. Lésion très agressive fréquente
E. Ne touche presque jamais les os plats E. L'abstention thérapeutique est la règle
11. Quelle tumeur évoquez-vous devant une 15. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
image en bulbe d'oignon ? concernant l'ostéome ostéoïde?
A. Chondrosarcome A. Il touche l'adolescent
B. Tumeur à cellule géante B. Il est bénin
C. Ostéosarcome C. Il est toujours bénin
D. Enchondrome D. Il est de petite taille
E. Sarcome d'Ewing E. Il donne des douleurs
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1 O. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) 14. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
réponse(s) concernant le sarcome d'Ewing? concernant le kyste osseux essentiel ?
A. Tumeur osseuse de bas grade de A. C'est une lésion bénigne
malignité
B. Il existe un risque fracturaire
B. Touche l'enfant
C. Il existe un risque de fracture
C. Tumeur neuro-ectodermique faite de pathologique
petites cellules rondes
D. C'est la lésion osseuse bénigne la plus
D. Lésion très agressive fréquente
E. Ne touche presque jamais les os plats E. L'abstention thérapeutique est la règle
11. Quelle tumeur évoquez-vous devant une 15. Quelle(s) est(sont) la(les) bonne(s) réponse(s)
image en bulbe d'oignon ? concernant l'ostéome ostéoïde?
A. Chondrosarcome A. Il touche l'adolescent
B. Tumeur à cellule géante B. Il est bénin
C. Ostéosarcome C. Il est toujours bénin
D. Enchondrome D. Il est de petite taille
E. Sarcome d'Ewing E. Il donne des douleurs
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OUTILS fi
LEXIOUE
Termes spécifiques à l'orthopédie
• Abduction : du latin ab-: éloignement, loin de, à l'écart et du latin ductio: action de tirer. Mouvement
qui écarte un membre ou un segment d'un membre loin du corps.
• Adduction : du latin a d- : vers, en direction de, et du latin ductio : action de tirer. Mouvement qui
rapproche un membre ou un segment d'un membre de l'axe médian du corps.
• Antélisthésis: du latin ante: avant, et du grec listhesis: glisser. Glissement vers l'avant d'une vertèbre
par rapport à l'axe de la colonne vertébrale. Il s'agit de la forme la plus fréquente de spondylolisthésis
(du latin spondylus ou du grec spondulos: la vertèbre). On parle d'antélisthésis d'une vertèbre sus
jacente SUR une vertèbre sous-jacente.
• Arthrodèse: du grec a rthron: articulation et du grec deo, desis: lier, attacher, bloquer. Intervention
chirurgicale qui consiste à bloquer définitivement une articulation dans une position déterminée.
La fusion osseuse est obtenue après résection des surfaces cartilagineuses et immobilisation de
l'articulation. L'arthrodèse peut également être spontanée lorsqu'un traumatisme ou un processus
dégénératif va détruire l'articulation et entraîner une perte complète de la fonction articulaire.
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iKB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
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LEXIQUE - TERMES SPECIFIQUES A ORTHOPEDIE
• Ostéosynthèse : contention interne de deux ou plusieurs fragments osseux entre eux, avec un
matériel adapté, dans le but de favoriser une consolidation osseuse dans un rapport déterminé par
l'opérateur.
• Percutanée (chirurgie): technique chirurgicale à foyer fermé, dans laquelle le matériel d'ostéosynthèse
sera mis en place, à travers la peau, sans abord ni dissection chirurgicale. En pratique, la peau est
tout de même incisée pour ne pas être lésée.
• Parage : geste chirurgical consistant à mettre au propre une plaie opératoire ou traumatique,
dans le but d'optimiser ses chances de cicatrisation. Le parage doit être réalisé avec des mesures
strictes d'aseptie, au bloc opératoire. Il comprend un temps de nettoyage et de décontamination de
la plaie, au cours duquel tous les corps étrangers seront excisés, suivi d'un temps d'excision des
tissus nécrosés ou de vitalité douteuse. La plaie pourra alors être suturée dans le même temps ou
secondairement couverte par un lambeau ou une greffe.
• Plaque ou Plaque-vissée: ces deux termes sont synonymes, une plaque ne pouvant être que vissée.
Type d'ostéosynthèse à foyer ouvert, dont l'avantage est de permettre la réduction anatomique d'une
fracture. Au niveau du membre inférieur, l'appui n'est jamais autorisé avant consolidation.
• Pronation : du latin pronare : se pencher en avant. Au niveau du poignet, il s'agit du mouvement
amenant la paume de la main à regarder vers le bas. Au niveau du pied, il s'agit du mouvement
amenant la plante à regarder vers l'extérieur ou, de manière plus précise, du mouvement de l'avant
pied qui verticalisera le premier rayon.
• Pseudarthrose : absence de consolidation osseuse obtenue après un délai égal au double de celui
nécessaire à une consolidation normale. En pratique, pour une fracture diaphysaire, on parle de
pseudarthrose quand il n'y a pas eu consolidation 6 mois après le traumatisme.
• Réduction : manœuvre qui consiste à restaurer une anatomie normale après déplacement ou
malposition d'une structure anatomique. Elle sera chirurgicale, à ciel ouvert, ou encore sanglante
si un abord chirurgical jusqu'à la structure considérée est nécessaire. Dans les autres cas, elle sera
réalisée par manœuvre externe.
• Refend : trait fracturaire secondaire (et donc plus petit), qui part d'un trait principal, de manière
orthogonale à celui-ci. On parle de refend articulaire lorsqu'au niveau d'un foyer de fracture, d'un
trait principal extra-articulaire, naît un trait secondaire qui va mourir dans la surface articulaire.
• Scopie: terme synonyme d'amplificateur de brillance. Il s'agit d'un appareil de radiologie X standard,
mobile, dont l'image s'affiche automatiquement sur un écran et permettant la réalisation de clichés
peropératoires.
• Sens (du déplacement d'une fracture ou d'une luxation) : par convention, au niveau du squelette
appendiculaire, le sens du déplacement est celui du fragment distal par rapport au fragment
proximal. Exemple : luxation gléno-humérale antérieure : c'est la tête humérale qui est déplacée en
avant de la glène de l'omoplate, et non la glène qui est déplacée en arrière de la tête. Fracture de la
palette humérale à déplacement postérieur: c'est la palette humérale qui est déplacée en arrière de
la diaphyse, et non la diaphyse qui est déplacée en avant du coude.
• Solution de continuité : synonyme de rupture corticale ou de fracture. Littéralement, dissolution ou
interruption, dans la continuité de l'os cortical.
• Supination : du latin supinare : renverser sur le dos. Au niveau du poignet, il s'agit du mouvement
amenant la paume de la main à regarder vers le ciel. Au niveau du pied, il s'agit du mouvement
amenant la plante à regarder vers l'intérieur ou, de manière plus précise, du mouvement de l'avant
pied qui horizontalise le premier rayon.
• Table orthopédique : table opératoire qui permet de fixer les pieds du malade à l'extrémité de bras
tubulaires articulés et vérouillables en position d'abduction/adduction, de rotation externe/interne
et de flexion/extension souhaitée, le but étant la mobilisation, puis la stabilisation provisoire avant
ostéosynthèse d'un foyer de fracture ou d'une articulation.
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INDEX
A
•Abcès 221,233 • Cicatrice dyschromique 43
•Abduction/Adduction 190 • Cicatrice rétractile 43
•Accident du travail 47 • Cicatrisation hypertrophique 42
•Algodystrophie 75 • Cisaillement 32
•Angiodermite nécrotique 93 • Classification de Cauchoix et Duparc 178
•Angle cervico-diaphysaire 362 • Classification de Delbet 366
•Angle de Cobb 444 • Classification de Dorfmann et Boyer 458
•Antépulsion/rétropulsion 190 • Classification de Duparc 258
•Antibioprophylaxie 176 • Classification de Ender 367
•Apophysite de croissance 16 • Classification de Garden 363
•Appareil capsula-ligamentaire acromio-claviculaire 201 • Classification de Gustilo et Anderson 179
•Arthrite 48,50,54,55,60,64,71,73 • Classification de Khouri 278
•Arthrite microcristalline 55 • Classification de Lagrange et Rigault 408
•Arthrite septique 51 • Classification de Pauwels 365,366
•Arthrodèse vertébrale 445 • Classification de Salter et Harris 388
•Arthroplastie de hanche 376 • Classification des brûlures 143
•Arthroscopie du genou 469 • Classification des décollements épiphysaires selon Salter et
Harris 400
•Arthrose 352
• Classification des fractures de membre 169
•Arthrose fémorotibiale secondaire 301
• Classification de Trillat 457
•Arthrose talocrurale post-traumatique 268
• Cliché de Henet 204
•Articulation condylienne 332
• Complication de l'ostéosynthèse 321
•Articulation radio-carpienne 332
• Consolidation osseuse 312
B •Coup du lapin 104
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1KB ORTHOPEDIE- TRAUMATOLOGIE
-----------------------------------
K • Montage de Judet 414
• Myopathie 18
• Kinésithérapie 56, 83, 304, 377
• Kinésithérapie active 45
• Kinésithérapie passive 45
---------------------------------
N
• Nécrose ischémique 31
• Kyste osseux essentiel 519 • Neisseria gonorrhoeœ 51
----------------------------------·
L • Néoplasie vertébrale 60
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M • Ostéosynthèses 312
• Macération 32
• Maladie de Buerger 90
-----------------------------------
p
• Palpation-mobilisation 193
• Maladie de Legg-Perthes-Calvé 8 • Panaris 221
• Maladie de Paget 168 • Panaris péri-unguéal 223
• Maladie d'Osgood-Schlatter 16 • Panaris phllycténoïde 223
• Maladie thrombo-embolique veineuse 428 • Paralysie phrénique 111
• Manoeuvre d'appréhension 486 • Paronychie aiguë 223
• Manoeuvre de Barlow 437 • Pasteurella multilocida 51
• Manoeuvre de Hawkins 495 • Pente sacrée 441
• Manoeuvre de Jobe 495 • Périoste 386, 399
• Manoeuvre de Neer 495 • Phase de bourgeonnement 41
• Manoeuvre de Patte 496 • Phase de détersion 41
• Manoeuvre de Yocum 495 • Phase d'épithélialisation 41
• Maturation et remodelage 38 • Phase inflammatoire 37
• Ménisque Latéral 452 • Phlegmon 221, 230
• Ménisque médial 452 • Physiothérapie 46
• Métaphyse 207 • Pied diabétique 68
• Méthode de Blount 413 • Plan capsula-ligamentaire latéral 282
• Minerve plâtrée 425 • Plan capsula-ligamentaire médial 282
• Mmboles de graisse 188 • Plaque 322, 349
• Mono-arthrite septique 82
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