5 Charte Audit Interne
5 Charte Audit Interne
5 Charte Audit Interne
Septembre 2009
Introduction
Cette charte est fondée sur les normes professionnelles et le code de déontologie de l’audit
interne 1 qui composent le cadre de référence international de l’audit interne 2 .
Les normes professionnelles de l’audit interne énoncent notamment les caractéristiques que
doivent présenter les organisations et les personnes accomplissant des activités d'audit
interne et décrivent également la nature des activités de l'audit interne.
Le Code de Déontologie de l’audit interne a pour objectif de promouvoir une culture de
l’éthique au sein de la profession d’audit interne.
Tous les auditeurs internes de l’INCa, ainsi que les intervenants extérieurs auxquels sont
confiées des missions d’audit interne, doivent respecter la présente charte ainsi que les
normes professionnelles et le code de déontologie de l’audit interne.
1
Règles de déontologie et normes professionnelles diffusées en France par l’IFACI (Institut de l’Audit Interne).
2
Norme 1000 : Missions, pouvoirs et responsabilités - La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l'audit
interne doivent être formellement définis dans une charte, être cohérents avec les Normes et dûment approuvés.
« L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle,
et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité. » 3
2. Autorité et responsabilité
3
Définition de l’audit interne par l’IFACI
L'auditeur interne, ou toute personne exerçant cette fonction, est soumis à des principes
fondamentaux de déontologie concernant l’intégrité, l’indépendance et l’objectivité, la
confidentialité et la compétence .
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1. Intégrité
L'auditeur interne doit accomplir ses missions avec honnêteté, diligence et responsabilité,
respecter les lois et règlements.
En cas de découverte d’irrégularités ou de fraudes, l’auditeur interne doit en informer
immédiatement sa hiérarchie.
2. Indépendance et objectivité
L’audit interne doit être indépendant et doit effectuer son travail avec objectivité .
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Il doit avoir une attitude impartiale et dépourvue de préjugés et éviter les conflits d’intérêt .
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Dans le cadre des missions d’audit interne, un auditeur interne ne peut pas intervenir dans
une activité dont il aurait eu la charge ou dans une organisation ou dans une direction au
sein de laquelle il aurait exercé des fonctions au cours des trois années précédentes .
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Il ne doit pas non plus prendre part à des activités, établir des relations, accepter des
avantages qui pourraient être susceptibles de compromettre le caractère impartial de son
jugement.
En cas de doute, l'auditeur interne fait part à sa hiérarchie de toute situation dont il estime
qu’elle peut nuire à son indépendance de jugement.
Si malgré toutes les précautions, il se trouve que l’indépendance d'un auditeur interne de la
mission n’est pas assurée, le rapport d’audit interne doit le mentionner .
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L'auditeur interne fonde ses constats sur des faits vérifiables et documentés. Il mesure les
écarts par rapport aux dispositifs officiellement applicables, c'est à dire les référentiels
internes et externes. Il s'abstient de tout propos ou attitude traduisant un jugement de
valeur personnel vis à vis des personnes auditées.
3. Confidentialité
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Code de déontologie des auditeurs (IFACI)
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Norme 1100 : Indépendance et objectivité
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Norme 1120 : Objectivité individuelle
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Norme 1130 : Atteintes à l’indépendance
4. Compétences et ressources
L'auditeur interne possède les connaissances, le savoir faire et les compétences nécessaires
à l’exercice de ses responsabilités individuelles .
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Si pour une mission donnée, l’audit interne ne dispose pas dans ses ressources disponibles
des compétences et connaissances nécessaires, il doit faire appel à des personnes qualifiées,
internes ou externes à l'INCa . A défaut, l'audit interne alerte sa hiérarchie sur son
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8
Norme 1210 : Compétence
Annuellement, l'audit interne propose un plan d’audit à partir d’une analyse des risques , des
9
2. Modes d’action
¾ Audit de structure
Son champ peut couvrir tout ou partie des fonctions d’une Direction de l'INCa. Il a
pour objets d'apporter à la Présidence et à la Direction Générale une assurance sur le
degré de maîtrise de l’activité, sur l’efficacité de l’organisation, du pilotage et du
management. Il permet de faire bénéficier les audités d’une évaluation externe et des
recommandations qui en découlent dans la perspective de la mise en place de plans
d’actions correctives.
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Norme 2010 : Planification – Le plan des missions d’audit interne doit s’appuyer sur une évaluation des risques
réalisée au moins une fois par an et tenir compte du point de vue de la Direction Générale.
3. Accès à l’information
La lettre de mission déclenche la mission. Elle est signée par le Président de l'INca et
est diffusée aux directions concernées par la mission d'audit lors du lancement des
travaux.
La préparation de la mission est réalisée par l'auditeur interne. Elle consiste en une
première approche de la structure, du processus, du thème ou de la convention
audité, par un recueil et une analyse préalable de données et documents, dont
certains fournis par les audités, par exemple sur la base de questionnaires.
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Norme 2310 : Identification des informations - Les auditeurs internes doivent identifier les informations
nécessaires, fiables, pertinentes et utiles pour atteindre les objectifs de la mission.
Cette phase débute par une réunion d’ouverture de la mission qui permet à l'auditeur
interne de présenter les objectifs de la mission aux audités.
L'auditeur mène les entretiens et réalise différents tests et vérifications sur pièces afin
de fonder ses conclusions sur une analyse objective des faits .
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Afin de faire valider par les audités les constats, l'auditeur procède à la validation de
compte-rendu d'entretien ou organise une réunion de clôture, selon les configurations
de mission.
Chaque Direction dispose d’un délai déterminé pour répondre au rapport provisoire.
En cas de désaccord, le rapport définitif contient la position des audités en regard de
celle de l'auditeur.
Suite aux réponses des audités, l'auditeur rédige le rapport définitif, signé par
l'auditeur interne. Il est composé des constats ainsi que des recommandations de
l'auditeur interne, commentés par les audités le cas échéant.
Les modalités de diffusion du rapport définitif sont définies au cas par cas par le
Président de l'INCa.
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Norme 2201 : Considérations relatives à la planification - Lors de la planification de la mission, les auditeurs
internes doivent prendre en compte : les objectifs de l'activité, les risques significatifs, les ressources mises en
œuvre, ainsi que les moyens par lesquels l'impact potentiel du risque est maintenu à un niveau acceptable ; la
pertinence et l'efficacité des systèmes de management des risques et de contrôle de l'activité; les opportunités
d'améliorer de manière significative les systèmes de management des risques et de contrôle de l'activité.
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Norme 2310 : Identification des informations - Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les
résultats de leur mission sur des analyses et évaluations appropriées.
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Norme 2420 : Qualité de la communication - La communication doit être exacte, objective, claire, concise,
constructive, complète et émise en temps utile.
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Norme 2330 : Documentation des informations - Les auditeurs internes doivent documenter les informations
pertinentes pour étayer les conclusions et les résultats de la mission.
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Norme 2410 : Contenu de la communication - Les auditeurs internes sont encouragés à faire état des forces
relevées lors de la communication des résultats de la mission.
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Norme 2500 : Surveillance des actions de progrès - Le responsable de l'audit interne doit mettre en place un
processus de suivi permettant de surveiller et de garantir que des mesures ont été effectivement mises en œuvre
par le management ou que la Direction Générale a accepté de prendre le risque de ne rien faire.