Séminaire Risque Électrique

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Séminaire 

: Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Sommaire

1- Introduction …………………………………………………..4
2- Généralités sur les risques électrique……………………4
2-1-Définition……………………………………………………….4
2-2-Historique……………………………………………………….4
2-3-Modélisation…………………………………………………….5
2-4-La normalisation…………………………………………………5
2-5-Statistiques des accidents électrique………………………….5-10
3-Principes généraux à connaître…………………………….10
3-1-Formation de l’électricité statique et dynamique…………….....10
3-2-Qu’est ce qu’un arc électrique…………………………………11
3-3-qu’est ce qu’un court-circuit……………………………………..11
4-Accidents d’origine électrique……………………………….11
4-1-Les électrisations et les électrocutions…………………………... 11
4-2-Condition de survenue d’une électrisation……………………11-12
4-3-Dommage corporels dus à l’électricité……………………………12
4-4-Les effets du courant électrique sur l’organisme……………...12-14
4-5-Les incendies d’origine électrique……………………………..14-15
5-Prévention des accidents d’origine électrique……………..15
5-1-Mode de contact……………………………………………….15-16
5-2-Protection contre les chocs électriques…………………………16-20
5-3-Protection contre les contacts indirects…………………………20-22
5-4-Tension limite de sécurité………………………………………….22
5-5-Caractéristiques du risque électrique……………………………….23
6-Les dispositifs de protection différentielles………………23-26
7-Les différents schémas des liaisons à la terre………………26
7-1-Les régimes de neutre…………………………………………...26-28
7-2-Les règles communes à tous les régimes………………………...28-32
7-3-Schéma TT……………………………………………………….32-34
7-4-Dispossitif différentiel……………………………………………34-36
7-5-Schéma TN………………………………………………………..36-39
7-6-Schéma IT…………………………………………………………39-41
7-7-Cas du départ éloigné……………………………………………........42
7-8-Tensions dangereuses……………………………………………..42-44
7-9-Dangers résultant d’un contact indirect……………………………44-47
8-Les perturbations électromagnétiques…………………………..47
8-1-Effets de la foudre sur les installations électriques………………...47-50
8-2-Modes de propagation des surtensions……………………………..50-51
8-3-Protection contre les surtensions……………………………………51-54
8-4-Les éléments de protection contre les surtensions…………………..55-58
8-5-Installation des parafoudres…………………………………………59-60
9-Mesures de sécurité pour le matériel électrique…………………….60
9-1-Classe de matériel électrique…………………………………………...60

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9-2-Degré de protection du matériel électrique…………………………61-64


9-3-Mesure de sécurité lors de l’utilisation du matériel électrique………….64
9-4-Mesures préventives……………………………………………………...65
10-Les équipements de protection individuelles…………………….66
10-1-Les principaux équipements de protection contre les risques électriques.66
11-Mesures de sécurité lors des interventions sur machines , appareils ou
installations en BT…………………………………………………….66
11-1-Mesures de prévention……………………………………………….67-68
11-2-Prévention des accidents……………………………………………..68-70
11-3-Consignation et déconsignation……………………………………….71-73
12-Les risques électriques………………………………………………….73
12-1-Les différents accidents…………………………………………………73-74
12-2-Les paramètres à prendre pour l’évaluation des risques……………………74
12-3-Les données normalisées à appliquer pour la sécurité des personnes…..75-76
13-Les risques d’électricité statique…………………………………...77-78
14-Prévention des risques…………………………………………………..78
14-1-Les principaux facteurs de risques………………………………………78-79
15-Incendies dans les installations électriques…………………………79
15-1-Mesures de prévention des incendies dans les installation électriques….79-81
15-2-Utilisation de l’électricité………………………………………………..81-82
15-3-La surveillance des travaux par points chauds…………………………..82-84
15-4-Le contrôle des fumeurs…………………………………………………84-85
15-5-Les incendies dus à la malveillance……………………………………..85-86
15-6-Le stockage et la manipulation des liquides inflammables……………...86-87
15-7-La maintenance des équipements de sécurité…………………………...88-89
15-8-Les inspections de prévention incendie…………………………………89-90
15-9-Lformation du personnel………………………………………………..90-91
15-10-Le suivi des arrêts des installations de protection…………………………92
16-Conclusion………………………………………………………………….93
17-Bibliographie…………………………………………………………………94

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1-Introduction
Tout salarié est amené à travailler avec du matériel électrique .Ce qui implique que toute
entreprise peut être confrontée à un accident d’origine électrique .
Dans les faits, on observe peu d’accidents du travail d’origine électrique, étant donné la
réglementation et les normes en vigueur ; mais ceux qui ont lieu sont en général lourds de
conséquences .
Connaître et appliquer les principes de base de la sécurité électrique permettra à chaque
salarié de limiter les risques dans son entreprise .
La participation de chacun est nécessaire pour promouvoir la sécurité du travail et réduire au
minimum les risques ainsi que les conséquences possibles des accidents . Il est également
important pour la sécurité qu’il existe une communication et une coopération satisfaisantes
entre concepteurs , exécutants et utilisateurs .

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2- Généralités sur les risques électriques

2-1- Définition
L’électrisation désigne l’ensemble des manifestations physiopathologiques liées à l’action du
courant électrique sur le corps humain, alors que le terme plus couramment employé
d’électrocution correspond à un décès par électrisation. Pour qu’une électrisation se produise,
il faut que deux points du corps humain soient soumis à une différence de potentiel .
Elle résulte soit d’un contact direct avec un conducteur, soit d’un contact indirect par
l’intermédiaire d’une masse mise sous tension par défaut d’isolement .
De l’approche de personne au voisinage de parties actives, particulièrement dans la catégorie
haute tension .
D’une isolation ne convenant pas dans les conditions d’utilisation prévues.
Du rayonnement thermique ou phénomènes tels que la projection de particules en fusion et les
effets chimiques dus à des courts-circuits, surcharges, ect…
De phénomènes électrostatiques, tels que le contact d’une personne avec des parties chargées.
Il peut également occasionner des chutes de personnes(ou d’objets lâchés par ces personnes),
dues à l’effet de surprise provoqué par ces chocs électriques .

2-2-Historique
Des accidents liés à l’électricité naturelle sont observés depuis l’Antiquité .La foudre en est la
forme la plus connue et aussi la plus dangereuse .Certains animaux peuvent aussi produire de
l’électricité : c’est le cas du gymnote, poisson osseux muni de deux appareils électriques, qui
produit des décharges suffisantes pour paralyser les poissons dont il se nourrit.
A partir de 1650, l’invention de différentes machines électrostatiques donna lieux aux
premiers accidents liés à l’électricité produite par l’homme .En 1774, une décharge électrique
appliquée sur un jeune homme en état de mort apparente a été suivie d’une ventilation
spontanée .Les découvertes se sont rapidement succédées au cours du 19 e siècle, posant les
fondements des connaissances actuelles à propos de l’électricité .En 1879 survint le premier
accident du travail mortel par électrisation avec un courant alternatif de 250V chez un
machiniste de théâtre .En 1890 eut lieu la première exécution par chaise électrique.
Les accidents électriques se sont multipliés avec le développement de l’utilisation domestique
et industrielle de l’électricité au 20e siècle.

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2-3-Modélisation du risque électrique  :

2-4-La normalisation 
En 1969, la commission électrotechnique internationale décida d’établir les seuils d’apparition
de danger en fonction des divers paramètres qui agissent en interdépendance(en particulier le
courant et le temps avec la charge q=it ), afin notamment de permettre aux différents comités
d’études de fixer avec précision les règles de sécurité que devaient respecter les matériels et
installation électriques. Il s’agissait, en particulier, de déterminer les conditions de protection
qui devaient permettre aux dispositifs à courant différentiel résiduel d’assurer une protection
contre les contacts directs en cas de défaillance des autres mesures de protection .
Il existe trois normalisations en électricité :
- la CEI : internationale
- le CENELEC : européen
- l’UTE : en France
Les principales normes française de réalisation sont :
- la C 15100 : installations électriques
- la C 13100 :postes de livraison
- le C 13200 : installations a haute tension

2-5-Statistiques d’accidents électriques


Il n’existe pas de structure nationale permettant l’établissement d’une statistique exhaustive
sur l’origine des accidents .Des éléments partiels sont cependant disponibles auprès des divers
organismes intéressés, susceptible de donner une représentation assez cohérente ; la principale
difficulté est, toutefois, de discerner les causes premières de ces accidents, qui sauf cas

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particuliers, ne sont pas connues avec suffisamment de précisions, et peuvent également faire
l’objet d’interprétations diverses .
Le nombre des accidents de travail d’origine électrique est passé de 3600 avant 1970 à moins
de 900 en 1998 .Il en va de même des accidents graves dont le nombre recule de 361 en 1970
à1998.Cette tendance traduit une plus large maîtrise du risque, mais les analyses de sévérités
sont là pour en rappeler la particulière gravité .
En 1998, on comptait896 accidents d’origine électrique .Les salariés les plus touchés
appartenaient aux comités techniques nationaux du bâtiment et travaux publics(30,6%), de la
métallurgie(20,2%).Les accidents se produisent surtout lors de travaux sur des installations
fixes basse tension(22,9%), au cours de l’utilisation de machines-outils portatives, d’appareils
de soudure électrique(6,3%).Les interventions sur ou au voisinage du réseau concernent les
lignes aériennes(2,3%), les postes de transformation(1,3%), les canalisations enterrées(1%) .

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Le nombre des accidents d’origine électrique a été divisé par 4 depuis les années 70 .
AT- arrêt : accidents du travail avec arrêt .
AT-IP : accidents ayant entraîné une incapacité permanente.
Jours IT : journées perdues par incapacité temporaire.
Taux IP : somme des taux d’incapacité permanente.

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3091 : non précisé, 3902 : non classé ci-dessous, 3903 : installations fixes basse tension
(ycompris les machines), 3904 :ponts roulants(trolley et appareils de commandes),
3909 : poste de transformation, côté BT, 3910 : poste de transformation ,côté HT ,
3911 : lignes aériennes BT, 3912 : lignes aériennes HT, 3913 : canalisation enterrées .

L’électricité, un risque grave : les triangles de sévérité mettent en lumière la particulière


gravité du risque électrique. Les accidents d’origine électrique sont dix fois plus souvent
mortels que les accidents ordinaires. Cette gravité est reflétée, en 1988, par le taux moyen des
incapacités permanentes qui est de 25% pour les accidents d’origine électrique et 10% pour
l’ensemble des accidents toutes causes confondues .

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Un plus du tiers des lésions sont de localisations multiples .Les yeux , les membres
supérieurs, les mains restent des zones à risque important .

Pratiquement la moitié des lésions sont des brûlures .

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La meilleure prévention consiste à travailler hors tension, à mettre en œuvre un plan de


prévention et des procédures d’intervention .

Les principaux facteurs ayant entraîné l’accident sont un mode opératoire inapproprié ou
dangereux (31%), la méconnaissance des risques(30%), l’application incomplète des
procédures(15%), une formation insuffisante(12%), l’état du matériel(12%), l’état du
sol(11%) .
Lorsque les travaux sont réalisés en présence de tension, les intervenants doivent disposer
d’équipement de protection individuelles, utiliser un outillage isolé, respecter les distances de
sécurité par la mise en place d’obstacles fixes .De plus ce personnel doit posséder une
habilitation et avoir reçu une formation aux travaux d’ordre électrique .Enfin les vérifications
réglementaires des installations provisoires doivent êtres effectuées. La conformité du
matériel portatif, des mises à la terre et la présence d’un dispositif sensible de coupure tel un
disjoncteur différentiel 30mA, doivent être contrôlées .

3- Principes généraux à connaître

3-1-Formation de l’électricité statique et de l’électricité dynamique

En frottant l’un contre l’autre deux matériaux isolants, on contraint une partie des électrons de
l’un à quitter leurs atomes et à s’accumuler à la surface de l’autre .Les atomes ayant cédé des
électrons sont chargés positivement, et ceux qui ont accepté sont chargé négativement .
Ces charges demeureront momentanément sur la surface des corps(de quelques secondes à
plusieurs mois selon les matériaux et les conditions environnementales).Ces charges
électriques constituent ce que l’on appelle de l’électricité statique .La quantité d’électricité
formée est en général très faible .Plus un corps est conducteur, moins il est propice à une telle
accumulation de charges .
L’électricité dynamique est constituée par un flux d’électrons libres circulant dans une seule
direction .Pour créer un tel flux, il faut utiliser un matériau conducteur relié à ses extrémités à
un générateur(pile, dynamo, accumulateur, alternateur).

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3-2-Qu’est ce qu’un arc électrique ?


Un arc électrique est susceptible d’apparaître lorsque l’on ouvre ou l’on ferme un circuit En
effet, sous l’influence de la tension électrique entre les extrémités des conducteurs que l’on
sépare ou que l’on approche, les électrons libres sortent du métal et heurtent violemment les
molécules d’air .Cela à pour conséquence d’arracher des électrons aux atomes de l’air et de le
rendre subitement conducteur .Ce phénomène s’accompagne d’une projection de particules
métalliques en fusion(plus de 3000°C).C’est l’arc électrique.
D’une manière générale, les arcs électriques peuvent jaillir entre deux conducteurs ou deux
récepteurs voisins portés à des potentiels différents .La liaison qui en découle est d’abord
invisible(courant de fuite) puis visible (arc électrique).Les éclairs qu’on observe pendant les
orages sont des arcs électriques entre deux nuages ou entre nuage et la terre .

3-3-Qu’est ce qu’un court-circuit ?


Un court-circuit résulte d’une liaison accidentelle entre deux pièces conductrices présentant
entre elles une différence de potentiel .Le courant de court-circuit qui en résulte est dangereux
il peut atteindre, selon l’emplacement où il se produit, une intensité très élevée(50kA et plus).
A l’origine des courts-circuits on peut citer :
- La détérioration des isolants par vieillissement ou usure mécanique,
- La rupture d’un conducteur,
- La chute ou l’introduction d’un outil conducteur dans un circuit présentant des parties nues
sous tension .

4- Accidents d’origine électrique


4-1-Les électrisations et les électrocutions

a)-Les électrisations : On appelle électrisation le passage d’un courant électrique à


travers le corps humain ainsi que l’ensemble des conséquences physiopathologiques de ce
passage .
Pour qu’une victime soit électrisée il faut que tout ou une partie de son corps soit intégrée
dans un circuit électrique fermé et sous tension .En d’autres termes il est nécessaire que deux
points du corps de la victime soient amenés à un potentiel différant.

b)-Les électrocutions : Le terme d’électrocution est réservé à toute électrocution


immédiatement mortelle .Pour certains auteurs l’électrocution peut être due à tout décès
directement lié aux conséquences du passage du courant .Cette définition élargie permet
d’inclure les accidents mortels par brûlures électriques tout en excluant les brûlures
thermiques ainsi que les traumatismes indirects par chute ou par projection .

4-2-Conditions de survenue d’une électrisation


Principales causes des accidents électriques :

a)- mauvais état des isolants : dégâts mécanique, ou usure(60% des cas ) ;

b)- modification sans contrôle : modification ou extension d’une installation électrique


par une personne non compétente ;

c)- recherche du prix le plus bas sans souci de conformité : le choix d’un prix
compétitif se fait parfois au détriment de la qualité ;

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- non respect des distances de garde par rapport aux ouvrages électriques ;
d)- inadaptation aux usages : il faut éviter d’utiliser une installation pour une destination
non prévue à l’origine .
L’électrisation peut se produire par contact direct(avec une partie active) ou indirect(avec une
masse mise accidentellement sous tension ).Le courant ne passe que si le circuit est fermé
c'est-à-dire s’il y a :
- soit deux points de contact avec des pièces sous tension ,
- soit un point de contact avec une pièce sous tension et un autre avec la terre .

4-3-Dommages corporels dus à l’électricité


La gravité d’une électrisation dépend de plusieurs facteurs :
- L’intensité du courant (danger à partir de 5mA ) ,
- La durée du passage du courant ,
- La surface de la zone de contact ,
- La trajectoire du courant ,
- L’état de la peau ( sèche, humide, mouillée ) ,
- La nature du sol ,
- La capacité d’isolation des chaussures portées .

4-4-Les effets des courants électriques sur l’organisme


L’action pathogène du courant électrique relève de deux types d’effets : les brûlures
électriques et les phénomènes de stimulation ou d’inhibition des phénomènes électriques
cellulaires .Ces effets sont d’autant plus marqués que la quantité d’énergie délivrée aux tissus
est très élevée .
4-4-1-Les brûlures électriques
On décrit trois types de brûlures électriques :
- les brûlures électrothermiques ( ou brûlures vraies ).
- les brûlures par flash .
- les brûlures par arc électrique .

a)-Les brûlures électrothermiques ( brûlures vraies ) sont visibles au niveau des points
d’entrée et de sortie du courant. Elles possèdent des caractères très spécifiques et de grand
intérêt médico légal ( zone de nécrose blanchâtre ou marbrée ne saignant pas ) .Leur
mécanisme s’explique par une émission de chaleur par effet joule .Leur aspect clinique
dépend de la durée d’exposition au passage du courant et de la résistance cutanée .L’étendue
des lésions dépend du trajet du courant estimé par la position de ses points d’entrée et de
sortie .
Les masses musculaires et les trajets vasculo nerveux ( zones de moindre résistance ) sont
particulièrement exposés .

b)-Les brûlures par flash électrique s’expliquent par la survenue d’un


éclair(rayonnement lumineux et chaleur ).Elles prédominent au niveau des zones
découvertes .Elles n’ont aucun caractère spécifique. Dans ce type de brûlure où le courant ne
traverse pas le corps, la gravité est liée à la survenue d’un coups d’arc oculaire ( brûlures
cornéennes ou exceptionnellement cataracte d’apparition retardée ).L’élévation de
température qui peut parfois atteindre30000°C explique l’association possible de ces lésions
avec des brûlures thermiques classiques .

c)Les brûlures par arc électrique se produisent avec les courants de haute tension et en
l’absence de contact direct avec le conducteur électrique .Il existe une distance d’amorçage

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qui , lorsqu’elle est franchie, place la victime dans la même situation que si elle touchait le
conducteur .

4-4-2-Stimulation ou inhibition des phénomènes électriques cellulaires


En ce qui concerne les effets du courant sur les membranes cellulaires, il est actuellement
admis que le courant électrique puisse être responsable de lésions d’ischémie-nécrose sans
que cela soit relié à l’effet thermique. Par ailleurs certaines complications retardées comme
les neuropathies pourraient s’expliquer l’électroporation et les mécanismes de destruction
cellulaire .L’électroporation désigne l’augmentation de la perméabilité membranaire sous
l’effet de l’application d’un champ électrique .
Lors d’une électrocution, la mort peut survenir selon trois mécanismes :

a)-L’asphyxie par tétanisation des muscles respiratoires survient à partir de 20mA à


condition que le trajet du courant passe par la cage thoracique. Il se produit alors une
tétanisation des muscles respiratoires qui cède à la rupture du contact électrique .

b)-L’arrêt circulatoire est dû à la survenue d’une fibrillation ventriculaire ou plus


rarement à une asystolie .La majorité des accidents électriques mortels est due à la survenue
d’une électrocution surtout lorsque le courant en cause est de fréquence 50 à 60 Hz .Pour un
trajet donné du courant, le risque dépend de l’intensité et de la durée du trajet .
On constate que plus la durée de passage du courant es longue plus le risque est élevé, car le
courant traverse alors le cœur durant la phase réfractaire du cycle cardiaque .
Les seuils de risque varient également selon le trajet du courant à travers le corps .

c)-L’arrêt respiratoire survient par inhibition des centres nerveux situés sur le trajet du
courant .Ce mécanisme est également responsable de la survenue de troubles de la conscience
et troubles neuro-végétatifs sans détresse respiratoire associée .Pour provoquer une détresse
respiratoire, de fortes intensités ( de l’ordre de 2A ) sont nécessaires .Les accidents électriques
sont en outre responsables de phénomènes d’ischemie myocardique par atteinte coronaire ou
par thromboses distales .Des infarctus asymptotiques ainsi que des atteintes myocardiques
directes sont possibles(effet joule, perturbations électrophysiologiques) ainsi que des troubles
du rythme et de la conduction .

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4-4-3-Secours d’une personne électrisée


Les premières minutes qui suivent l’accident sont très importantes pour les chances de survie,
c’est pourquoi ‘il importe d’agir très vite .Dans tous les cas, il faut commencer par couper le
courant sans toucher le corps de la victime(par un interrupteur, un disjoncteur , en
débranchant la prise ).
La rapidité d’intervention des secours est déterminante
Si une telle coupure ne peut être réalisée rapidement, il faut libérer l’accidenté du contact avec
les parties sous tension en prenant garde à ce que personne d’autre ne puisse s’électriser .
Ensuite, il faut appeler les secours : un sauveteur secouriste du travail puis les pompiers .
Il ne faut pas perdre de vue la victime tant que les secours ne sont pas arrivés .L’arrêt de la
respiration devrait entraîner au plus vite un bouche-à-bouche et l’arrêt du pouls un massage
cardiaque .

4-5- Les incendies d’origine électrique


Un incendie sur trois serait d’origine électrique.
Pour que survienne un incendie d’origine électrique, il faut qu’il y ait simultanément :
- une source de chaleur ou une étincelle ,
- un comburant ( l’oxygène de l’air )
- un combustible .

4-5-1-Les principales causes d’incendies d’origine électrique


sont :

a)- L’échauffement par surintensité : dégagement de chaleur lié à la résistance du


récepteur et à l’intensité ;

b)- La surintensité par surcharge : une intensité supérieure à ce que peut supporter un
circuit ;
- Le court-circuit ;

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- Un défaut d’isolement conduisant à une circulation anormale du courant entre récepteurs et


masse ou entre récepteur et terre ;
- Contacts défectueux entraînant une résistance anormale et un échauffement .
Certains facteurs peuvent aggraver les échauffements :
- Une ventilation insuffisante ,
- L’accumulation de poussière ou de dépôts de graisse ,
- Le stockage de matériaux inflammables à proximité d’installations électriques ,
- L’empilage des câbles empêchant l’évacuation de la chaleur ,
- Le maintien en fonctionnements d’appareils ayant subi des courts-circuits .

4-5-2- Conduite à tenir face à un incendie d’origine électrique :


- Donner l’alerte,
- Mettre hors tension l’installation, et éventuellement les installations voisines ,
- Fermer les portes et les fenêtre ,
- Attaquer le feu à la base à l’aide d’un extincteur adapté (dioxyde de carbone, eau en jet
pulvérisé, poudre ).
Après l’extinction de l’incendie, évacuer les gaz en aérant .

5- Prévention des accidents d’origine électrique


Trois conditions doivent être réunies pour créer un risque d’origine électrique :
 Le circuit doit être sous tension ,
 Le circuit électrique doit être fermé ,
 La personne doit être en contact par deux points distincts avec les pièces sous tension

5-1- Mode de contact :


Les nombreuses causes d’accidents sont classées en deux catégories en fonction de la nature
du contact accidentel qui place la personne en danger.
Sans contact avec l’individu :(phénomène d’amorçage )
C’est l’approche d’un conducteur sous haute tension (HT ) et d’un élément conducteur relié à
la terre .Le niveau d’isolement entre le conducteur et la personne est diminué par l’ionisation
de l’air .
Il se produit un arc électrique entre l’élément sous tension et l’individu .

a)-Contacts directs :C’est le contact d’une personne avec les parties actives des matériels
ou des installations .
Ces parties actives peuvent êtres :
- des conducteurs(conducteur neutre y compris ),
- des parties de matériel susceptibles d’être sous tension en service normal (bornes, armatures,
leviers, ect..).

b)-Contacts indirects .
C’ est le contact d’une personne avec des masses mises accidentellement sous tension .
La masse est une partie conductrice susceptible d’être touchée et normalement isolée des
parties actives, mais pouvant être mise accidentellement sous tension (par un défaut
d’isolement).

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5-2- Protection contre les chocs électriques

5-2-1- Protection contre les contacts directs


Les dispositions de protection contre les risques de contact ont pour but d’assurer la mise hors
portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs.
La protection peut être obtenue par l’un des trois moyens suivants :

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a)-Eloignement
L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d’accident par contact direct ou
rapprochement à l’aide d’objets que les travailleurs manipulent ou transportent.
Les distances doivent être compatible avec le matériel manutentionné .La distance
d’éloignement doit être de 2,5m augmentée de la longueur des objets conducteurs ( outils ,
échelles) pouvant être manipulés dans les locaux , et 7,9m sous des tensions de 750kV.

b)-Obstacles
La protection doit être assurée compte tenu des contraintes auxquelles sont soumis les
obstacles par leurs :
- nature ,
- étendue ,
- disposition ,
- stabilité .
Inaccessibilité des parties actives .
Il n’est pas possible pour des raisons :
- de coût de fabrication ,
- d’échanges thermiques d’air ambiant,
- d’entretien,
d’isoler systématiquement toutes les parties actives d’un matériel ou d’une installation .

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D’où la possibilité de rendre inaccessible les parties actives :


- par l’emploi de barrières, d’enveloppes, d’obstacles :
a) grille d’enceinte d’un poste de transformation,
b) armoires pour équipements , ne pouvant être ouvertes qu’à l’aide d’une clé ou d’un outil
après mise hors tension
c) par la mise en place des rambardes ou panneaux grillagés fixes distant d’au moins 10 cm
pour U< 500V ou 20 cm pour U> 500V.
- par une implantation des matériels qui met hors de portée ces parties actives .
Tous les obstacles, coffrets d’appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de moteurs,
portes en tôles ou en grillage dans les postes HT doivent être maintenus en place et en bon
état .
Important :La suppression des obstacles, quelle qu’en soit la classe de tension, ne sera
réalisée que par des électriciens .

c)-Isolation
L’isolation doit être adaptée à la tension de l’installation et conserver à l’usage ses propriétés,
eu égard aux risques de détériorations auxquelles elle peut être exposée (protection des
conducteurs et câbles ), (On peut également rajouter une isolation sur des câbles nus ).
L’isolation des parties actives : Celles-ci doivent être totalement recouvertes d’un isolant qui
ne peut être enlevé que par destruction .

d)-Canalisations souples :
Elles doivent être raccordées aux appareils mobiles de façon à exclure :
- toute flexion nuisible de l’isolant à l’entrée de l’appareil,
- tout effort de traction ou de tension sur les conducteurs, leur point de connexion.

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e)-Canalisations enterrées :
Les canalisations enterrées sont signalées par un dispositif avertisseur ( grillage ) placé au
minimum à 10 cm au dessus .Elles doivent être convenablement écartées de toutes
canalisation enterrées et doivent être pourvues de marques d’identification ; le parcours au sol
doit être matériellement repéré ( entrées des bâtiments, changement de direction ) .
Le tracé doit être relevé sur un plan de masse de l’établissement .Ces dispositions sont
applicables quel que soit le domaine de tension .

f)-Les prises de courant :


Les prises de courant , ou prolongateurs et connecteurs , doivent être disposés de façon que
leur parties actives nues ne soient pas accessibles , aussi bien lorsque leurs éléments sont
séparés, que lorsqu’ils sont assemblés ou en cours d’assemblage .Les différents éléments
doivent être maintenus en parfait état et entretenus par du personnel compétent .
Il ne faut jamais laisser sur un socle de prise de courant un câble d’alimentation dont l’autre
extrémité n’est pas reliée à un appareil électrique .Un câble d’alimentation doit tout d’abord
être réuni à l’appareil et ensuite au socle de la prise de courant .

g)-Appareils d’éclairages :
Les douilles à vis doivent être d’un modèle évitant la possibilité de contact avec une partie
active du culot ou de la douille pendant l’introduction ou l’enlèvement d’une lampe .
Le remplacement des lampes doit se faire par une personne habilité .

h)-Locaux et emplacements à risques particuliers électriques  :


Le chef d’établissement doit désigner ces locaux ou emplacements de travail et les délimiter
clairement .Leurs accès ne sont autorisés qu’aux personnes averties des risques électriques ou
aux personnes placées sur la surveillance d’une personne désignée à cet effet .

i)-Installations de soudage :
Certaines installations mobiles telles que les dispositifs de soudage à l’arc peuvent également
présenter des risques particuliers de chocs électriques. Pendant une interruption de travail, en
déposant le porte-électrode sur une partie métallique, on risque de s’électriser ou d’électriser
une autre personne .

5-2-2- Mesure de protection sans coupure de l’alimentation

a)-Utilisation de la TBTS
La très basse tension de sécurité(TBTS) s’utilise lorsque le risque est très élevé( piscines,
salles de bain, ect..).Cette tension doit être inférieure à 50V.
Cette mesure consiste à alimenter des circuits sous très basse tension fournie par un
transformateur de sécurité. Trois conditions doivent être respectées :
 aucune partie active du réseau TBTS ne doit être relié à la terre .
 les masses des matériels TBTS ne doivent être relié ni à la terre , ni à des masses
d’autres circuits, ni à des éléments conducteurs .
 les parties actives des circuits TBTS et des circuits alimentés en tension plus élevée
doivent présenter entre eux un niveau d’isolement au moins équivalent à celle
existant entre enroulement primaire et secondaire du transformateur de sécurité
(double isolation ) .

19
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Il en résulte des mesures précédentes que :


 les circuits TBST doivent emprunter des canalisations distinctes.
 Les socles des prises de courant ne doivent pas comporter de contact de terre et
doivent être d’un type spécial pour éviter toute connexion avec celle d’un circuits de
tension plus élevée .
Note :lorsque la TBTS est inférieure à 25V, cette mesure est considérée comme assurant la
protection contre les contacts directs .

b)- Utilisation de la TBTP


On utilise également la très basse tension de protection (TBTP) , elle répond aux mêmes
conditions que la TBTS , mais un point du circuit est raccordé à la terre. Elle convient pour la
protection contre les contacts indirects .

D’autres mesures sont également recommandées pour la protection contre les contacts
directs :
 n’autoriser l’accès du local ou l’utilisation du matériel qu’à des personnes habilitées.
 Utiliser un dispositif à courant différentiel résiduel haute sensibilité DDR(In≤ 30mA)

20
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

c)- Comment fonctionne un DDR

En l’absence de défaut ( rupture d’isolant), on aura I1=I2.


En présence d’un défaut d’isolement, on aura I1>I2 avec I1-I2 =If .
Le circuit de détection du différentiel va enregistrer cet écart entre le courant entrant et le
courant sortant ouvrant ainsi les contacts .
L’équipement sera automatiquement mis hors tension .

5-3- Protection contre les contacts indirects


Il existe plusieurs moyens de prévenir les contacts dits indirects c'est-à-dire ceux qui
impliquent des masses métalliques mises accidentellement sous tension :

5-3-1- Protection contre les contacts indirects par coupure automatique de


l’alimentation.
La coupure automatique de l’alimentation, après l’apparition d’un défaut, est destinée à
empêcher le maintien d’une tension de contact pendant une durée telle qu’il risque d’en
résulter un danger pour les personnes .

5-3-2- La mise en œuvre de cette protection nécessite :


 La liaison de toutes les masses de l’installation avec un conducteur de protection lui-
même relié à la terre .
 L’interconnexion à un même conducteur de protection, donc à une même terre, de
toutes les masses susceptibles d’être accessibles simultanément,

21
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

 L’utilisation d’un dispositif de protection du type disjoncteur à courant différentiel


résiduel qui sépare automatiquement, à la suite d’un défaut d’isolement,
l’alimentation et la partie de l’installation protégée .
 Les caractéristiques du temps de réponse de ce disjoncteur doivent être telle que toute
tension de défaut, ou de contact, ne puisse se maintenir au-delà d’un temps qui limite
les effets pahophisiologiques du courant à une valeur non dangereuse, pour une
personne victime d’un choc indirect .

5-3-3- Protection par l’emploi d’une très basse tension de sécurité (TBTS ) ou de
protction(BTTP).
Valeurs maximales de la tension en TBTS( à l’intérieur des locaux ) :

Milieu sec U< 50V


Milieu humide U< 25V
Milieu mouillé U< 12V

5-3-4- Par une double isolation ou une isolation renforcée : protection contre les contacts
indirects sans coupure automatique de l’alimentation .

5-3-5-Emploi de matériels de la classe2 ou équivalente.


Ces matériels sont identifiés par le symbole du double carré .

La protection contre les risques de contacts indirect dans les installations alimentées par du
courant alternatif quelque soit le régime du neutre peut être réalisé :

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

5-4-Tension limite de sécurité

La norme C15-100 présente une classification des différentes locaux .Selon le type de local,
elle définit deux types de tension de sécurité ( 25 et 50V) .Ces tensions dites non dangereuses
écoulent dans le corps humain un courant inférieur à 30mA.Le danger du courant électrique
étant fonction de sa durée de passage, il a été établi un tableau donnant le temps de coupure
maximal du dispositif de protection en fonction de la tension de défaut .

5-5-Caractéristiques du risque :
La valeur de tension dangereuse est obtenue en multipliant la résistance minimale du corps
humain par la valeur d’intensité considérée comme dangereuse .
- Résistance minimale du corps humain : 1000
- Intensité dangereuse pour l’homme en courant alternatif : 0,025A
- Intensité dangereuse pour l’homme en courant continu : 0,06 A
En courant alternatif(50hz ) est dangereuse toute tension supérieure à : 25V
En courant continu, est dangereuse toute tension supérieure à : 60V.

Ul = 50 V Ul = 25 V
Tension de Temps maxi Tension de Temps maxi de
contact (V) de coupure (s) contact (V) coupure (s)

23
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

< 50 - < 25 -
50 5 25 5
75 0,6 50 0,48
90 0,45 75 0,3
120 0,34 90 0,25
150 0,27 110 0,18
220 0,17 150 0,12
280 0,12 230 0,05
350 0,08 280 0,02
500 0,04

6- Les dispositifs de protection différentielle

6-1-Immunisation contre les risques de déclenchements intempestifs


Les dispositifs de protection différentielle ( disjoncteurs différentiels , interrupteurs
différentiels et prises de courant différentielles ) sont couramment utilisés dans des domaines
aussi varié que le logement et les installations industrielles .
La protection différentielle est mise en œuvre pour assurer trois fonctions fondamentales :

 Protéger les personnes contre les contacts indirects ;


 Protéger les biens contre les risques de destruction ou d’incendie que peuvent
provoquer les courants de défaut à la terre ;
 Assurer une protection complémentaire contre les contact directs .

6-2-Qu’appelle-t-on déclenchement intempestif d’un DDR ?


Un dispositif de protection différentielle à courant résiduel (DDR ) assure la protection des
personnes et des biens en mettant hors tension le circuit défectueux dés l’apparition d’un
courant de fuite dangereux à la terre .
Les DDR actuellement utilisés, déclenchent parfois, sans défaut d’isolement sous l’action de
courants de fuite transitoires .
Outre le fait que ces déclenchements nuisent au confort et à la continuité de service, les
interruptions peuvent inciter certains exploitants à supprimer les protections, les risques que
cela entraîne .
On appelle, par conséquent, un déclenchement intempestif tout déclenchement du DDR en
présence d’un courant de fuite ne présentant aucun danger pour les personnes et les biens .

24
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

6-3-Comment apparaît le phénomène ?


Lorsque, sur un réseau électrique sain ( sans défaut d’isolement ) , l’utilisateur constate des
déclenchements intempestifs, ils sont généralement dus à des courants de fuites transitoires ,
s’écoulant vers la terre .Ces déclenchements peuvent se produire d’une façon intermittente,
aléatoire , souvent à la mise sous tension d’un circuit, parfois à la coupure .

6-4-Les causes des déclenchements intempestifs


Ces déclenchements gênants ont essentiellement trois origines :
 Les surtensions atmosphériques ,
 Les surtensions de manœuvres ,
 La mise sous tension de circuits présentant une forte capacité avec la terre .
Nota
La suppression de la majorité des déclenchements intempestifs des DDR constitue une étape
importante dans l’amélioration de la sécurité des personnes et des biens .
Elle permet de réconcilier les impératifs de sécurité et de continuité de service indispensable
au confort de l’utilisateur .

6-5- Dispositifs de protection différentiels .

25
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

6-6-Emploi de matériel classe 2

26
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

On utilise du matériel dit double isolement dans lequel l’isolation du matériel électrique à été
doublée .Aucune partie conductrice du matériel double isolation ne doit être raccordée à un
conducteur de protection .

6-7- Utilisation de la très basse tension de sécurité(TBTS)

6-8- Utilisation de la TBTP

27
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7- Les différents schémas des liaisons à la terre


Pour protéger les personnels contre les contacts indirects trois schémas des liaisons à la terre
ont été officialisés par la CEI .chaque schéma est caractérisé par deux lettres précisant :
 La situation du neutre du transformateur par rapport à la terre
 La situation des masses de l’installation .

La première définit la liaison à la terre du La deuxième définit la liaison à la terre des


secondaire du transformateur( très masses.
généralement le point-neutre ).
Raccordé à la terre T T raccordées à la terre
Isolé de la terre I T raccordées à la terre
Raccordé à la terre T N raccordées au neutre

Les schémas de liaison à la terre consiste à définir les principes distribution assurant une
protection contre les contacts indirects par une coupure automatique de l’alimentation.

7-1-Les Régimes de neutre


Le régime de neutre désigne la manière dont est relié le conducteur de terre et les masses
métalliques de l’appareillage électrique .Il est désigné par deux lettres, la première indique le
type de liaison entre le neutre du poste de transformation et la terre , la seconde indique le
type de liaison entre le conducteur des masses d’utilisation et la terre .
Ces trois régimes du neutre sont appelés également « schémas des liaisons à la terre SLT » .
Ils découlent de textes réglementaires et normatifs .
Ces trois schémas de liaisons à la terre présentent le même niveau de sécurité à condition que
l’installation électrique soit non seulement réalisée conformément aux règles de l’art mais
également bien entretenue .
Chaque régime du neutre se trouve repéré par deux lettres :
 La première lettre symbolise la situation du point neutre par rapport à la terre :
T= liaison directe du neutre à la terre .
I= absence de liaison du neutre à la terre ou liaison de celui-ci soit par l’intermédiaire
d’une impédance de valeur élevée , soit par une bobine de compensation ( bobine
d’extinction ou de Petersen ) qui s’avère plus efficace dans le cas de réseaux de
distribution enterrés .
 La deuxième lettre symbolise la situation des masses de l’installation électrique à
basse tension :
T= liaison des masses à une prise de terre ( dont la résistance est désignée par R A )
distincte de celle du point neutre( dont la résistance est désignée par RB ) .
N= liaison des masses au point neutre relié à une prise de terre RB .

28
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Nous distinguons donc les trois régimes du neutre suivants :


TN ou mise au neutre des masses de l’installation à basse tension,
IT ou neutre isolé ou relié à la terre par l’intermédiaire d’une impédance ou mieux d’une
bobine de compensation( neutre impédant ),
TT ou neutre mis directement à la terre .

Les normes françaises NFC 13100 et NFC 13200 prévoient ( tout en rappelant l’appellation
utilisée pour le régime du neutre ) une troisième lettre désignant la situation des masses du
poste de livraison :
N Lorsque les masses du poste sont reliées à la prise de terre du neutre( dont la résistance est
désignée par : RPB ) mais ne sont pas reliées aux masses de l’installation électrique à basse
tension (BT) .
R Lorsque les masses du poste sont reliées à la fois à la prise de terre du conducteur neutre à
celle des masses de l’installation à basse tension .Dans ce cas, la résistance de la prise de terre
commune est désignée par RPBA .
S Lorsque les masses du poste ne sont reliées ni au conducteur neutre , ni aux masses de
l’installation BT , mais à une prise de terre particulière dont la résistance est désignée par RP.
Six schémas sont considérés dans les normes précitées

7-2- Règles communes à tous les régimes

Les trois régimes du neutre présentent en commun cinq règles importantes , à savoir :
 Liaison des masses de l’installation à un conducteur de protection (PE ).Ce dernier
peut être relié soit à une prise de terre ( schémas IT et TT ) soit au conducteur neutre
( schéma TN) ,
 Liaison des éléments conducteurs simultanément accessibles à un conducteur
d’équipotentialité . Ce dernier est relié au conducteur principal de protection ,
 Masses simultanément accessibles reliées à la même prise de terre ou à un ensemble
de prises de terre interconnectées ,
 Coupure automatique de l’alimentation en énergie électrique de tout ou partie de
l’ouvrage électrique par un dispositif de protection approprié .Celui-ci doit éviter , en
cas de défaut d’isolement entre un conducteur de phase et la masse, l’apparition d’une
tension de contact supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité , c’est-à-
dire d’un risque d’effet physiopathologique dangereux pour une personne ,
 Subdivision correcte des installations afin de faciliter la localisation des défauts
d’isolement .

29
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7-2-1- Mise à la terre


La protection des personnes contre les risques de contact indirect dans les installations
électriques alimentés par du courant alternatif peut être réalisée :
- soit par double isolation, isolation renforcée , impédance de protection ou séparation des
circuits ( cas particuliers ) .
- soit en associant la mise à la terre des masses à des dispositifs de coupure automatique
de l’alimentation en cas de défaut d’isolement dangereux ( cas général ) .

La mise à la terre à des fins de sécurité électrique ne doit jamais être confondue avec une
mise à la terre fonctionnelle c’est-à-dire dont la fonction est de mettre des matériels au
potentiel de la terre pour assurer leur fonctionnement .

Une mise à la terre des masses comporte :


 Une prise de terre :cette dernière est réalisée le plus souvent selon une des trois
techniques suivantes :
- ceinturage ( ou boucle) à fond de fouille en cuivre nu de section d’au moins
25mm2 ,
- plusieurs piquets ( ou tubes ) enfoncés verticalement à plus de 2m dans le sol et
interconnectés ,
- un ou plusieurs conducteurs enfuis à une profondeur d’au moins 1 m et à plus de
0,20m d’une canalisation d’eau, de gaz ou d’électricité .
L’utilisation de canalisation de distribution publique d’eau comme prise de terre n’est pas
admise par les distributeurs d’eau .

7-2-2- Réalisation de la prise de terre


La résistance de mise à la terre doit être la plus faible possible .
La résistance de la prise de terre dépend :
- De sa forme
- De ses dimensions
- De la résistivité du terrain dans lequel elle est établie .
La résistivité du terrain varie d’un point à un autre, suivant :
- La profondeur.
- Le taux d’humidité
- La température .

Le gel, la sécheresse augment la résistivité des terrains et leur effet peut se faire sentir jusqu’à
plus de 2m de profondeur .En conséquence on doit établir les prises de terre de préférence
dans les fonds de fouilles des bâtiments ou dans les caves et de toute façon en des endroits
abrités de la sécheresse et du gel .
Les prises de terre doivent être tenues à distance des dépôts ou infiltrations pouvant les
corroder .Elles ne doivent jamais être constituées de pièces métalliques plongées dans l’eau ni
établies dans des pièces ou des rivières ( médiocre conductivité de l’eau, danger pour les
personnes entrant en contact avec l’eau au moment d’un défaut ).

30
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

 Un conducteur de terre ( appelé également canalisation principale de terre ) :


selon la définition donnée , le conducteur de terre est un conducteur de protection
reliant la borne principale de terre à la prise de terre .La connexion d’un
conducteur de terre à une prise de terre doit toujours être soigneusement réalisée
de façon à être électriquement satisfaisante .Cette liaison doit être accessible sauf
si elle est faite dans des joints scellés ou dans une boîte remplie de matière de
remplissage .Un dispositif ( barrette de mesure ou de coupure ) doit être inséré sur
le conducteur de terre pour permettre d’interrompre momentanément sa continuité
aux fins de vérification .Cette barrette doit assurer la continuité électrique , être
mécaniquement sûre et démontable uniquement au moyen d’un outil .Cette
barrette de mesure peut être combinée avec la borne principale de terre .

 Une borne principale de terre :toute installation doit posséder une borne


principale de terre sur laquelle sont reliés les conducteurs de terre, de protection,
de liaison équipotentielle principale et éventuellement les conducteurs de mise à la
terre fonctionnelle .
 Des conducteurs de protection : ces conducteurs sont destinés à relié
électriquement les masses et les éléments conducteurs au conducteur de terre . Ils

31
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

peuvent être nus ou isolés .Dans ce dernier cas , ils doivent être repérés par la
double coloration vert et jaune .Aucun appareillage électrique tel que fusible ,
interrupteur, disjoncteur ou dispositif de coupure ne doit être intercalé dans les
conducteurs de protection .Les connexions de conducteur de protection sur le
conducteur principal de protection doivent être réalisées individuellement ( et non
en montage série ) de manière qu’en cas de rupture ou séparation volontaire
(démontage d’un matériel )la liaison à la terre des autres masses ou éléments
conducteurs ne soit interrompue .
La section des conducteurs de protection ne doit pas être inférieure à celle
préconisées selon la norme NF C 15-100

 Des liaisons équipotentielles : de telles liaison ont pour but d’éviter l’apparition
d’une différence de potentiel dangereux entre divers éléments conducteurs
( canalisation de chauffage , d’eau , de gaz , pièces métallique accessibles de
construction..) .Lorsque de tels éléments conducteurs proviennent de l’extérieur d’un
bâtiment, ils doivent impérativement être reliés le plus prés possible de leur
pénétration dans ce bâtiment .Les conducteurs d’équipotentialité principale doivent
avoir une section au moins égale à la moitié de celle du plus grand conducteur de
protection de l’installation avec un minimum de 6mm2.S’ils sont en cuivre, leur
section peut être limitée à 25mm2.

7-2-3- Les différents types de SLT

32
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7-3- Schéma TT
C’est le régime de neutre le plus couramment utilisé, il est simple à installer et à étudier ,
présent surtout dans le domaine domestique .
 C’est le régime utilisé pour distribuer le courant basse tension aux particuliers.
La protection du réseau s’effectue par un disjoncteur différentiel communément
appelé DDR. La coupure a lieu au premier défaut lorsque le courant de fuite est
supérieur à la valeur du dispositif de protection .
 Actuellement ce courant de défaut est fixé à 30 milli-ampères(30mA), valeur
nécessaire à la sécurité des personnes .
 Toutes les masses proches doivent obligatoirement être interconnectées(liaison
équipotentielle ).

33
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7-3-1- Neutre à la terre

 Neutre relié directement à la terre


 Masses d’utilisation interconnectées et reliées en un point à la terre
 Déclenchement obligatoire au premier défaut d’isolement, éliminé par un dispositif
différentiel à courant résiduel situé en tête de l’exploitation(et/ou éventuellement sur
chaque départ pour améliorer la sélectivité .
 Solution la plus simple à l’étude et à l’installation
 ne nécessite pas une permanence de surveillance en exploitation( seul un contrôle
périodique des dispositifs différentiels résiduels peut parfois être nécessaire ).

La protection contre les chocs indirects est assurée par coupure de l’alimentation lors de
l’apparition du premier défaut d’isolement .Selon le principe développé ci-dessous :

Lors de l’apparition du défaut d’isolement, un courant s’écoule au travers du sol .Ce courant
de fuite est détecté par le dispositif différentiel qui entraîne la coupure de l’alimentation .

34
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Remarque
Pour que ce dispositif soit efficace, il faut que deux conditions soient réunies :
 Liaison équipotentielle des masses à la terre .
 Utilisation d’un dispositif différentiel en amont de l’installation .
La réalisation de la prise de terre des masses doit conditionner la valeur limite de la résistance
de prise de terre .

7-3-2- Liaison équipotentielle


Les connexions de conducteurs de protection sur le conducteur principal de protection doivent
être réalisées individuellement de manière que , si un conducteur de protection vient à être
séparé de ce conducteur principal , la liaison de tous les autres conducteurs de protection au
conducteur principal demeure assurée .

7-4- Dispositif différentiel :

a)- Calibre ou sensibilité :


 La norme CEI 60755 définit les appellations suivantes :
Haute sensibilité :HS : 6,10, et 30mA .
Moyenne sensibilité MS : 100 , 300 , 500mA .
Basse sensibilité BS : 1 , 3 , 5 , 10 , 20A .

La sensibilité réelle des dispositifs DDR sera choisie pour qu’en aucun cas le potentiel des
masses ne puisse être porté à un potentiel dangereux . Or , par application de la loi d’Ohm la
sensibilité du dispositif utilisé est fonction de la valeur maximale de la prise de terre des
masses ( ou de l’ensemble de prises de terre interconnectées ) .
Nous avons donc : UL= R.ΔI où
UL= tension limite conventionnelle en volts .
R= résistance maximale de la prise de terre en ohms .
ΔI= sensibilité réelle du dispositif diférentiel résiduel .

35
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

La valeur maximum de la résistance prise de terre des masses RA< UL/ ΔIn
La figure ci-dessous donne les variations de la résistance R en fonction de la sensibilité réelle
du dispositif DDR pour les tensions UL= 25V ( locaux ou emplacement mouillés ) et 50V
( autre locaux ) .Par ailleurs, il convient de tenir compte du risque permanent d’incendie qui
existe en cas de courant de fuite égal ou supérieur à 300mA .

Variation de la résistance maximale en fonction de la sensibilité


Réelle du dispositif DDR

b)- Sélectivité différentielle


Si on utilise un seul dispositif différentiel en tête d’une installation , un défaut d’isolement sur
un circuit provoque une mise hors tension générale .Pour résoudre ce problème, il convient
d’associer plusieurs dispositifs différentiels en établissant une sélection de circuit .

 Sélection de circuit ( ou sélectivité horizontale )


- La protection de tête n’est pas différentielle .
Les différentiels sont obligatoirement à déclenchement instantané .
- La protection générale et les départs principaux sont dans un même tableau ou reliés par des
canalisations de classe II ( câble sous conduit ).

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

c)-Sélectivité verticale

Dans le cas d’une association en cascade, la sélectivité totale assurée si :


-Le calibre du différentiel placé en amont est au moins égal au double de celui placé en aval ;
- Quelle que soit la valeur du courant de défaut à la terre , le temps limite de non réponse du
dispositif amont doit être supérieur au temps de fonctionnement total du dispositif aval .
Nb : Le retard ou déclenchement des dispositifs de coupure temporisé ne doit pas dépasser le
minimum technique nécessité par la sélectivité, avec un minimum d’une seconde .
Si la seconde condition n’est pas assurée, la sélectivité est dite partielle .

Remarque :
 Le temps limite de non-réponse d’un dispositif DDR est le temps maximal pendant
lequel on peut appliquer un courant différentiel de valeur susceptible de faire
fonctionner ce dispositif sans provoquer son fonctionnement .
 Le temps de fonctionnement total d’un dispositif DDR est le temps écoulé entre
l’instant où un courant différentiel de fonctionnement est appliqué et l’instant où le
courant est définitivement interrompu .

7-5-Schéma TN

La mise au point neutre (schéma TN ) consiste à relier les masses au conducteur neutre
dans des conditions telles qu’un défaut d’isolement devient un court-circuit entre phase –
neutre , entraînant le fonctionnement du dispositif de protection placé immédiatement en
amont du défaut .
Pour cela, le point neutre de l’alimentation ( exceptionnellement un autre point de
l’alimentation ) est relié directement à la terre et toutes les masses de l’installation BT sont
reliées au point neutre par des conducteurs de protection .
Ce type de protection peut être réalisé de deux façons :

37
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7-5-1- Conducteurs neutre et protection confondus :

C’est le schéma TN-C ( figure ci-dessous ) .Dans ce conducteur unique PEN, la


fonction protection prime , c’est pourquoi, il ne doit comporter aucun dispositif de
coupure ou de sectionnement et doit être réalisé de façon à éviter tout risque de
rupture .

Dans le schéma TN-C , un courant circule en permanence, non seulement dans le conducteur
de protection PEN mais également , en égard à l’équipotentialité exigée, dans l’ensemble des
masses et éléments conducteurs des bâtiments .Des échauffements localisés peuvent se
produirent et engendrer des incendies .C’est pourquoi , le schéma TN-C est interdit dans les
locaux classés à risque d’incendie ou d’explosion .
Dans le schéma TN-C , la coupure en cas de défaut d’isolement ne peut être assurée que par
des dispositifs de protection contre les surintensités .

Nota :

38
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

- déclenchement obligatoire au premier défaut d’isolement, éliminé par les dispositifs de


protection contre les surintensités .
- le schéma TNC peut faire apparaître une économie à l’installation ( suppression d’un pôle
d’appareillage et d’un conducteur ) .
- nécessite un personnel d’entretien compétent .
- accentue les risques d’incendies du fait des forts courants de défaut .
- la vérification des déclenchements doit être effectuée si possible à l’étude par le calcul, et
obligatoirement à la mise en service par des mesures .Cette vérification est la seule garantie
de fonctionnement aussi bien au moment de la réception qu’en exploitation et après toute
intervention ( modification , extension ) sur le réseau .

7-5-2- Conducteurs neutre et de protection distincts :

C’est le schéma TN-S ( figure ci-dessous ) .Dans ce schéma , la coupure doit intéresser
tous les conducteurs actifs ( neutre compris ) et peut être réalisé soit par des dispositifs
contre les surintensités ou des dispositifs de coupure à courant résiduel .

Pour des raisons de résistance mécanique , le schéma TNS s’impose dans les
canalisations mobiles et les circuits dont les conducteurs ont une section inférieure à
10mm2 en cuivre ou 16mm2 en aluminium .

39
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Dans les locaux classés à risque d’incendie ou explosion , le schéma TN-S n’est
autorisé, en égard au défaut éventuel d’isolement impédant , que combiné avec
l’installation d’un dispositif de protection à courant différentiel résiduel(DDR ) ayant
une sensibilité maximale de 300mA.
Ces deux schémas peuvent d’ailleurs être utilisés dans une même installation mais le
schéma TN-C ne doit en aucun cas être disposé en aval du schéma TN-S .Il s’agit alors
du schéma TN-C-S.

40
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

7-6- Schéma IT

Dans le schéma IT, le conducteur neutre est , soit non relié à la terre ( cas du neutre isolé), soit
relié à la terre par l’intermédiaire d’une impédance Z ou au mieux d’une bobine de
compensation Xn ( cas du neutre impédant ) .

41
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Contrairement à ce que nous pourrions penser a priori , ces deux schémas ( neutre isolé et
neutre impédant ) sont identiques car le neutre isolé n’est en fait jamais totalement
isolé :nous avons toujours une impédance de fuite non négligeable .

42
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Selon le cas, le neutre est distribué ou non distribué .Afin d’éliminer le risque de défaut
d’isolement HT/ BT , un limiteur de surtension doit être inséré entre le point neutre et la terre.
Ce schéma permet la coupure en cas de premier défaut d’isolement et nécessite de ce fait une
surveillance continue de l’isolement de l’installation par un contrôleur permanent d’isolement
CPI .Ce contrôleur doit être installé sur le circuit secondaire du transformateur HT /BT en
amant du premier dispositif de coupure , de préférence entre le point neutre et la terre ( fig 7 ,
fig 8 ) c’est-à-dire en parallèle sur le parasurtenseur ( et l’impédance dans le cas du neutre
impédant ).Le rôle du contrôleur permanent d’isolement est d’une part de surveiller
l’isolement par rapport à la terre de tous les conducteurs actifs , d’autre part de signaler toute
baisse du niveau d’isolement en dessous d’un seuil préfixé .Ce seuil de détection est réglé à
une valeur légèrement inférieure au niveau global d’isolement de l’installation BT de façon
que l’apparition ultérieur d’un nouveau défaut ne puisse porter les masses à un potentiel
supérieur à la tension limite conventionnelle de sécurité .
En cas de défaut d’isolement, un transfert d’alarme lumineux et / ou sonore doit être disposé
de façon à être perçue par une ou plusieurs personnes averties de la signification de cette
alarme .Cette surveillance permanente de l’isolement nécessite le recours à un service
d’entretien permettant l’élimination rapide des défauts .
La coupure sélective au deuxième défaut susceptible de détériorer le matériel et de porter les
masses à un potentiel dangereux sera respectivement assurée par les dispositifs de coupure
( fusibles- disjoncteurs )et par l’interconnexion générale des masses et des éléments
conducteurs .

7-7- Cas du départ éloigné

Dans le cas d’un départ éloigné ( bâtiment séparé par exemple ) , la protection dans les
schémas TT et IT sera assurée par une prise de terre particulière ( ou ensemble de prises de

43
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

terre interconnectées ) sur laquelle sont raccordées les masses de ce départ éloigné associé à
un dispositif de protection à courant différentiel résiduel(DDR ).
La figure ci-dessous montre le schéma d’un disjoncteur différentiel (DDR ) bipolaire .
En fonctionnement normal , le courant qui traverse un bobinage, traverse en sens inverse le
second bobinage du dispositif de protection et la résultante des flux engendrés est nulle .
En cas de défaut, le courant Id engendre un déséquilibre dans la seconde bobine qui par effet
de self , crée un courant dans le bobinage du déclencheur, ce qui actionne ce dernier ( si
l’intensité du courant de défaut atteint ou passe le seuil de réglage ) .

7-8-

Tensions dangereuses

Selon la réglementation en vigueur, la tension limite conventionnelle de sécurité est la


valeur maximale de la tension de contact qu’il est admis de pouvoir maintenir indéfiniment
sans risque dans les conditions spécifiées d’influences externes .
 La tension de contact est la tension apparaissant , lors d’un défaut franc ,
d’isolement entre des parties simultanément accessibles .
 La tension de contact présumée est la tension de contact la plus élevée
susceptible d’apparaître en cas de défaut franc se produisant dans une installation
électrique .

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En courant alternatif, la tension limite conventionnelle de sécurité est de :


- 25V pour les masses situées dans les locaux ou sur les emplacements de travail mouillés ;
- 50V pour les autres locaux ou emplacement de travail .
Nota :Un local ou emplacement de travail mouillé est un local ou emplacement où l’eau
ruisselle sur les murs ou sur le sol et où les matériels sont soumis à des projections d’eau .
Toute tension de contact égale ou supérieure à ces valeurs doit être coupée dans un temps au
plus égal à celui défini par l’arrêté du 15 décembre 1988 figurant sur le tableau ci-dessous .

En courant continu , les tensions limites conventionnelles sont respectivement de 60Vet de


120V suivant qu’il s’agit de locaux ou emplacement de travail mouillés ou non .
Les valeurs des temps de coupure maximaux données dans la norme NF C 15.00 sont
légèrement différentes : le tableau ci-dessous donne la durée maximale de maintien de la
tension de contact présumée pour des conditions normales .

Une harmonisation entre les textes réglementaire et normatif s’avère souhaitable, d’autant
plus que l’arrêté du 15 décembre rend d’application obligatoire, entre autres les dispositions

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de la section, la norme NF C 15.00 d’où est tiré le tableau ci-dessus .Cependant, nous
constatons qu’en pratique, la détermination de la tension de contact s’avère très aléatoire .
Par simplification, nous utilisons les valeurs du temps de coupure maximale fournies par la
norme NF C 15.100 en fonction de la tension d’alimentation figurant sur les deux tableaux ci-
dessous .

Tableau (a) : UL= 50V

Tableau (b ) : UL= 25 V

7-9- Dangers résultant d’un contact indirect

Soit un ouvrage électrique alimenté en courant alternatif triphasé 220/380 V présentant les
caractéristiques suivantes :
- Prises de terre intentionnelles :
1. du neutre Rn =1 Ohm
2. des masses Rm=10 Ohms
- Résistance électrique du corps humain :
1. Rh = 1000 Ohms .

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7-9-1- Réseau a schéma TT

Défaut franc : En cas de défaut franc, nous avons une résistance équivalent :

Re = Rn + Rm = 1 +10 =11 Ohms


et un courant de défaut :

Id = 220 / 11 = 20 Ampères

Créant un risque d’incendie non négligeable .

La masse sera portée un potentiel dangereux :

Um = Rm  Id = 10 20 = 200 V

Ce qui nécessite la coupure automatique de l’alimentation ( dispositif DDR par exemple ).


Notons qu’aux bornes de la résistance de terre du neutre , nous aurons :

Un = Rn  Id = 1 20 = 20V

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7-9-2- Cas d’un défaut franc avec un être humain (Schéma TT)

Dans ce cas, nous avons une résistance équivalente au niveau de la masse :

Re1 = Rm .Rh / Rm +Rh = 10. 1000 /10+1000 = 10

Re2 = Re1 + Rn =10 +1 = 11

Le courant de défaut sera donc :

Id = 220 / 11 = 20A

La tension aux bornes de la masse sera de :

UM =Re1 .Id = 10 .20 = 200V

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Le courant traversant l’être humain sera donc de :

Ih = Um / Rh = 200/ 1000 = 0,2 A

Soit 200mA , suffisant pour l’électrocuter .

Nous avons une résistance équivalente :

Re = Rm + Rn +Z = 10 + 1 + 1000 = 1011 

Le courant de défaut sera donc :

Id = U/ Re = 220 /1011= 0,217A = 217mA.

La tension apparaissant sur la masse en défaut sera :

Um= Id.Rm= 0,217 . 10 = 21,7 V

Elle ne sera donc pas dangereuse pour un être humain .


Par ailleurs , le risque d’incendie apparaît à partir de 300mA.

Dans le cas de deux défaut affectant deux phases différents , nous aurons affaire
à un court-circuit qui devra être éliminé par les dispositifs de protection habituels
contre les surintensités ( fusibles, relais et déclencheurs , disjoncteurs ) .

8-Perturbations électromagnétiques

8-1- Effets de la foudre sur les installations électriques

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Le courant de foudre est un phénomène électrique haute fréquence qui va provoquer en plus
des effets d’induction et de surtension, les mêmes effets que tout autre courant basse
fréquence .

a)- Effets thermiques


Les effets thermiques seront notamment :
 La fusion d’éléments aux points d’impact de la foudre .
 Le risque d’incendie dû à la circulation de courant important .

b)- Effets électrodynamiques


Lorsque les courants de foudre circulent dans des conducteurs parallèles , ils provoquent des
forces d’attraction ou de répulsion pouvant entraîner des déformations mécaniques et des
ruptures .

c)- Effets de déflagration


Le canal de foudre engendre une dilatation de l’air et une surpression .Cet effet de souffle
peut briser des matériaux et projeter des personnes .Cette onde de choc se transforme
simultanément en onde sonore .

d)- Surtensions conduites


L es surtensions conduites vont survenir lors d’un impact sur des lignes aériennes
d’alimentation électrique ou téléphonique .

Les impulsions de courant générées vont se propager sur les lignes .Elles seront amorties par
la longueur des lignes et les transformateurs .Une observation statistique réalisée en France
montre que 91% des surtensions chez un abonné BT ne dépassent pas 4 kV et 98% 6 kV.

e)- Surtensions induites


Un coup de foudre indirect qui tombe sur le sol est l’équivalent d’une antenne de grande
longueur rayonnant un champ électromagnétique .Ce rayonnement est d’autant plus important
que le front de montée est raide ( 20 à 100 kA/s ), ses effets se feront sentir à plusieurs
centaines de mètres , voire plusieurs kilomètres .

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Effets Manifestations Types de protection


Directs La foudre frappe directement la Paratonnerres : installés sur ou
structure, causant des incendies, autour des structures à protéger
brûlures et destructions
Indirects La foudre frappe ailleurs, sans Parafoudres : installés sur les
toucher l’installation : les ondes circuits électriques .
de choc et surtensions arrivent à
l’installation par conduction ou
par rayonnement.

f)- Montée en potentiel de la prise de terre

Un coup de foudre frappant le sol engendre la circulation d’un courant se propageant dans le
sol suivant une loi dépendant de la nature du sol et de la prise de terre .Une différence de
tension apparaît entre deux points du sol ( tension de pas ) provoquant la montée en potentiel
des équipements par les prises de terre .

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8-2- Modes de propagation des surtensions

Les surtensions peuvent se propager sur le réseau selon deux modes :


 Le mode commun
 Le mode différentiel

a)- Mode commun


La propagation s’effectue en mode commun lorsque la perturbation est transmise à
l’ensemble des conducteurs actifs . La surtension apparaît entre chaque conducteur actif et la
terre .Les surtensions en mode commun sont dangereuse en raison des risques de claquage
diélectrique pour les équipements dont la masse est reliée à la terre .

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b)- Mode différentiel


La propagation s’effectue en mode différentiel lorsque la perturbation est transmise à un seul
des conducteurs actifs. La surtension apparaît entre conducteurs actifs .
Ces surtensions sont particulièrement dangereuses pour les équipements électroniques .

8-3-Protection contre les surtensions

En plus des mesures prises lors de la construction du matériel, caractérisées notamment par la
tension de tenue aux chocs électriques, deux types de protection permettant de supprimer ou
de limiter les surtensions .

 Les protections primaires, qui traitent les coups de foudre directs .


 Les protections secondaires qui complètent les précédents et permettent de traiter les
coups de foudre indirects .

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8-3-1-Protections primaires
Elles permettent de capter, de conduire et d’écouler le coup de foudre vers le sol .Il existe
trois type de protections primaires :

 Le paratonnerre
 Les fils tendus
 La cage de faraday .

a) Le paratonnerre
Il se compose d’une tige placée au dessus du bâtiment ou l’installation à protéger .Cette
tige est reliée à la terre par un ou plusieurs feuillards de cuivre .La réalisation de la prise
de terre en patte d’oie être particulièrement soignée .

Le choix du paratonnerre sera déterminé à partir du courant de foudre maximal acceptable


pou l’installation .La valeur crête du premier choc de ce courant permet de déterminer une
distance d’amorçage critique qui sera utilisée comme rayon d’une sphère fictive, seule la
zone située sous la sphère sera protégée .

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b)- Les fils tendus


Ce sont les câbles tendus au dessus des ouvrages à protéger , tels que les fils de garde sur
les lignes aériennes HT .

c)- La cage maillée ou cage de faraday

Ce système est utilisé pour des installations sensibles, il consiste à multiplier les feuillards
à l’extérieur de l’installation de façon symétrique .L’effet résulte d’une meilleure
équipotentialité tendant à obtenir un champ électromagnétique nul à l’intérieur de
l’enceinte .

8-3-2- protection secondaire


Ce type de protection est installé en parallèle sur l’équipement à protéger, il peut s’adapter
quelle que soit la puissance de cet équipement .

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8-4-Elements de Protection contre les surtensions


a)- Eclateurs et parafoudres
Deux moyens de protection contre les surtensions sont utilisés de manière large : les
éclateurs et les parafoudres .Les éclateurs sont les dispositifs les moins coûteux et les plus
rustiques .Ils sont utilisés exclusivement sur les réseaux aériens .Les parafoudres offrent une
protection plus performante, mais pour un coût notablement plus élevé .

b)- Les éclateurs


L’éclateur est dispositif simple constitué de deux électrodes dans l’air .La limitation de la
tension aux bornes est effectuée par l’amorçage de l’intervalle de l’air .Ce mode de
fonctionnement présente un certain nombre d’inconvénients :
- une forte dispersion du niveau d’amorçage en résulte, fonction des conditions
d’environnement ( humidité, poussière, corps étrangers…) .
- le niveau de protection dépend de la raideur du front de la surtension .En effet l’air
présente un comportement(retard à l’amorçage) qui fait qu’une surtension importante à
front très raide entraîne l’amorçage à une valeur de crête notablement supérieur au niveau
de protection souhaité .
- un courant de défaut à la terre apparaît lors de l’intervention de l’éclateur .Ce courant dont
l’intensité dépend du mode de mise à la terre du neutre du réseau, ne peut généralement
pas s’éteindre spontanément et impose l’intervention d’une protection en amont .Un
réenclenchement réalisé quelques centaines de millisecondes plus tard permet la reprise du
service .Des dispositifs comme le disjoncteurs bonne efficacité .Les conditions
d’installation, avec en particulier les longueurs des connexions et les valeurs de prises de
terre, sont très influentes sur les performances de la protection .

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c)- Les parafoudres.


Les parafoudres sont des appareils destinés à limiter les surtensions imposées aux
transformateurs ou autres machines par la foudre et par la commutation des lignes .La partie
supérieur du parafoudre est reliée à un des fils de la ligne à protéger et la partie inférieure est
connectée solidement à la terre. La figure ci-dessous montre le schéma d’un parafoudre et la
vue en coupe d’un type de parafoudre très répandu , le parafoudre à résistance variable .
Celui-ci est constitué d’un tube en porcelaine isolante dans lequel sont montés en série
un éclateur et empilage de disques .Un ressort maintient l’ensemble sous pression
.L’éclateur est constitué de deux électrodes séparées par une mince couche d’air .Les
disques sont formés d’un mélange de matières
céramiques et de silicium .Cette substance a la propriété d’offrir une résistance qui
varie inversement avec la tension qui lui est appliquée : sa résistance est d’autant plus
faible que la tension est plus élevée .Lorsque la tension entre le fil de ligne et le sol est
normale , la couche d’air entre les électrodes de l’éclateur et les disques s’oppose à
toute passage du courant .Lorsque la tension sur la ligne dépasse une certaine valeur ,
un arc s’amorce dans l’éclateur et relie effectivement la ligne à la terre à travers la
série de disques qui ne présentent alors qu’une faible résistance .La charge électrique
accumulée sur la ligne s’écoule dans le sol .Dès que la décharge est terminée , les
disques présentent à nouveau une résistance élevée , l’arc s’éteint et la tension
redevient normale .L es parafoudres offrent non seulement une protection contre les
surtensions , mais ils permettent de réduire la tension de tenue aux ondes de choc de
tous les appareils installés dans les postes de transformations .

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d)-Câblage des parafoudres

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8-5- Installation des parafoudres


8-5-1- Installation de parafoudre selon le S.L.T.
Soit un parafoudre installé pour protéger l’installation alimentée par le réseau BT( SLT :
TT , IT , TN-C , TN-S ) .

a)- Schéma TT ou IT
Les prises de terre du neutre et des masses d’utilisations sont différentes et peuvent êtres
séparés par une distance importante .Il y a donc un risque que des prises de terre soient
soumises à un fort potentiel dû à la foudre, et crée un déséquilibre des tensions provoquant
des claquages par surtension( amorçage phase-neutre ) .

b)- Cas du schéma TN-C


Le schéma TN-C demande une connexion fréquente du conducteur PEN à la terre afin
d’assurer le mieux possible son équipotentialité .En effet, en cas de coup de foudre, une des
mises à la terre de ce PEN peut se trouver piégée dans un gradient de potentiel important .
Le désiquilibre de tension a lieu entre la résistance de cette prise de terre et les autres prises
de terre, amenant une chute de tension le long du PEN .Des parafoudres en mode commun
s’imposent ici également .

Solution :pour réduire les perturbations internes, quel que soit le STL , une installation de
haut niveau kéronique nécessite une protection par parafoudre .En schéma TT et TN-S, une

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protection de mode commun et de mode différentiel ; en IT et TN-C , une protection de mode


commun .

c)- Cas général


Les perturbations électromagnétiques peuvent provenir de sources externes par rayonnements.
Les champs électromagnétiques émis induisent des tensions parasites qui perturbent certains
équipements électroniques .Les solutions mises en jeu sont générales et indépendantes des
SLT .Lorsque la foudre frappe le sol, un fort champ électromagnétique crée des surtensions
dans toutes les boucles conductrices .
En cas de coup de foudre proche d’une installation BT, le champ électromagnétique engendre
un flux au travers de la boucle .Ici aussi, un parafoudre est nécessaire prés des équipements
sensibles aux surtensions .

9- Mesure de sécurité pour le matériel électrique

9-1- Classe de matériel électrique


Les normes NF C 20-030 et NF C 75-100 définissent trois classes compte tenu des
dispositions constructives prises pour assurer la protection des personnes contre le risque de
chocs électriques dû à un défaut d’isolement .

- Classe 0 : La protection repose sur l’isolation principale .

- Classe 1 : Appareil disposant d’une mesure de sécurité supplémentaire Mise à la terre .
Identification par symbole : mise à la terre .

- Classe2 : Appareil disposant d’une double isolation sécurité : double isolation ou isolation
renforcée .

- Classe 3 : Appareil disposant d’une alimentation de TBT avec transformateur .


Identification par plaque signalétique tension d’alimentation .

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9-2- Degrés de protection du matériel électrique

Les degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels électriques de tension
assignée inférieure ou égale à 72,5 kV sont définies par les normes NF EN60529 et NF EN
50102. Pour symboliser le degré de protection d’une enveloppe, il est fait usage des lettres IP
(international protection ) suivies de 2 chiffres et de une ou plusieurs lettres .
Plus un chiffre du code IP est grand , meilleure est la protection .

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9-3- Mesures de sécurités lors de l’utilisation du matériel électrique


Le matériel électrique doit toujours être utilisé avec soin, en veillant à ne pas le détériorer par
des chocs, une immersion, un échauffement excessif…L’utilisateur de ce matériel est tenu
d’en surveiller l’état apparent et de signaler toute détérioration à un électricien .

9-4- Précautions
concernant les fils et les
prises électrique

 Protéger les fils


conducteurs du risque
d’écrasement en ne les
déroulant pas en travers du passage d’un véhicule,
 débrancher les appareils en tirant sur la fiche et non sur le fil,
 ne jamais bricoler une prise électrique endommagée,
 ne jamais laisser une rallonge branchée à une prise sans qu’elle soit reliée à un
appareil électrique,
 ne jamais utiliser un fil pour tirer ou déplacer un appareil électrique ,
 ne jamais toucher à un fil dénudé dont on ne perçoit qu’une extrémité,
 ne jamais toucher une prise avec les mains mouillées .
9-5- Mesures préventives
Vérifier l’état général du matériel avant l’utilisation :
 Fonctionnement du témoin de mise sous tension ,
 Etat des conducteurs, des fiches, des connexions…
 Raccordement à la terre ,

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 Ne disposez pas de prise de courant au voisinage d’une arrivée d’eau ,


 N’installer pas de câble conducteur en volant ou dans les circulations ,
 Ne surchargez pas les prises de courant ,
 Evitez tout contact entre substances inflammables et résistance électriques( calottes
chauffantes, plaques chauffantes non protégées …) ,
 Toute intervention sur le matériel en service et les installations ( armoires électriques )
est strictement réservée au personnel qualifié , agent de laboratoire ayant reçu une
formation agréée par l’administration .

10- Equipement de protection individuelle

Lors d’interventions réalisées à proximités de lignes basse tension, l’utilisation de protections


individuelles est obligatoire .Pour la haute tension, aucun équipement individuelle n’est
suffisant, c’est pourquoi les intervenants doivent obligatoirement se tenir éloignés des pièces
sous tension .
Les équipements de protections individuelles (EPI) sont personnels .Il ne peuvent être
attribués à un nouveau titulaire qu’après avoir été nettoyés, désinfectés et vérifiés .
Les équipements de protection individuelles(EPI) doivent être conformes aux exigences
essentielles de sécurité et santé de la directive européenne 89/686/CEE dite directive EPI et
faire l’objet du marquage de conformité CE.

10-1- Principaux équipements de protection individuelle contre les risques


électriques :
 Combinaison de travail en coton ignifugé,
 Chaussures ou bottes de sécurité conforme à la norme NF EN 345 ,
 Gants isolants conformes à la norme NF EN 60903 et marqués d’un triangle double,
 Casque isolant et antichoc conforme à la norme NF EN 397 ,

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 Ecran facial anti-UV pour la protection contre les arcs électriques et les courts-circuits
conforme à la norme NF EN 166,
 Protèges-bras isolants conformes à la norme NF EN 60984 .
Le degré de protection d’un EPI et le domaine de tension pour lequel il est conçu est
souvent signalé par une classe .Chaque type d’équipement de protection individuelle peut
avoir des classes différentes :par exemple existe 6 classes de gants isolants .

Les outils aussi doivent être isolés et isolants . Les outils isolés à main en basse
tension doivent être conformes à la norme NF EN 60900.Pour les travaux sous tension au
–dessus de 1000V, ces outils doivent être d’un modèle agrée par le comité des travaux
sous tension .

11- Mesures de sécurité lors des interventions sur


machines , appareils ou installations en basse tension.

Pour favoriser une mise en œuvre efficace des mesures législatives ou réglementaires en
vigueur, il recommandé aux chefs d’entreprises des industries du bâtiment et des travaux
publics dont le personnel relève en totalité ou en partie du régime général de la sécurité,
d’appliquer les règles suivantes .

a)- Champ d’application


Cette recommandation s’applique à la préparation des interventions( changement d’outil ,
maintenance, réparation , modification ) sur un équipement de travail quel qu’en soit le type et
les caractéristiques de celui-ci (puissance, capacité ) , ou de la nature de l’énergie
motrice(électrique , hydraulique, pneumatique , thermique ).

b)- Objectif de la recommandation


Il s’agit d’éviter une mise en route intempestive de l’équipement de travail non séparé de sa
source d’énergie ou de libération d’une énergie résiduelle ( tension électrique, produits
chimiques, pièces mécaniques effectuant un mouvement imprévu, fluides sous pression… )

c)- Principes de prévention


Avant d’effectuer ou de faire effectuer une intervention sur des machines, le responsable
s’assurera que :
 les modes opératoires à mettre en œuvre sont définis et que les risques en sont
analysés ;
 les mesures appropriées pour éliminer ces risques ( ou à défauts les réduire ) sont
prises ;
 le personnel chargé de cette intervention possède les aptitudes et compétences
requises ;
 le personnel dispose des moyens nécessaires au bon déroulement de l’intervention, et
qu’il l’utilise de façon conforme aux préconisations des fournisseurs .
11-1- Mesures de prévention

11-1-1- Mesures organisationnelles

a)- Préparation

68
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Lorsque du personnel effectue, même à titre secondaire ou occasionnel des interventions


sur des équipements de travail, mettre en œuvre une procédure de consignation
comportant :
 la séparation de cet équipement de ses sources d’énergie ,
 la condamnation de cette séparation, qui sera toujours signalée,
 la dissipation des énergies accumulées ,
 la vérification de la non alimentation en énergie de l’équipement .
Avant toute intervention, la zone d’intervention devra être délimitée et balisée .
b)- Information sur le site
Avant démarrage des travaux et avant la déconsignation, une information systématique sera
donnée aux exploitants et aux salariés présents sur le site sur les travaux prévus .
c)- Instructions aux opérateurs
Dans le cas ou la condamnation n’est possible , une pancarte d’avertissement invitant à ne pas
toucher à l’organe d’alimentation constitue la protection minimale .

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

d)-

Instructions à l’encadrement
Une seule personne-le chargé de consignation -doit être responsable de l’exécution des
opérations visées .S’il s’agit d’une intervention simple, il peut s’agir de l’exécutant .
L’encadrement devra s’assurer que le personnel intervenant possède les compétences
nécessaire pour l’intervention prévue .
L’encadrement assurera la coordination des équipes en cas de changement de poste ou
d’opérateurs .
e)- Formation et vérification des compétences des opérateurs
- Les différents intervenants doivent avoir reçu la formation et l’information adéquates au
travail à effectuer .
- Si nécessaire, le personnel devra avoir une qualification ou une habilitation spécifique .
- Lorsqu’il fait appel à du personnel intérimaire , s’assurer que celui-ci a reçu la formation
renforcée nécessaire à l’accomplissement des tâches qui lui sont confiées .
- Lorsque du personnel d’une entreprise extérieure doit intervenir, s’assurer que le plan de
prévention a prévu l’accueil et l’information des intervenants par le responsable du site
avant d’effectuer toute intervention .

70
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

f)- Mesures techniques


Une brochure présente les principales dispositions à prendre pour effectuer en sécurité les
interventions sur équipement de travail .

11-2- Prévention des accidents :

a)- Démarche générale :


Avant d’effectuer ou de faire une intervention sur des machines, appareils ou installations, il y
a lieu de :
 S’assurer que les modes opératoires à mettre sont définis et que les risques sont
analysés .
 Prendre les mesures appropriées pour éliminer ces risques ou , en cas d’impossibilité
technique justifiée , en limiter les conséquences éventuelles .
Parmi ces mesures, la consignation d’un appareil, d’une machine , d’un équipement ou
d’une installation .
 Ne confier l’intervention qu’à du personnel possédant les aptitudes requises, ayant
reçu un formation pratique et informé des mesures de sécurité spécifiques à cette
intervention .
 Mettre à la disposition du personnel les moyens nécessaire au bon accomplissement de
l’intervention et veiller à ce que ces moyens soient correctement utilisés .

Les moyens de prévention peuvent être inventoriés en fonction des principales causes.

Causes Remèdes
Installation défectueuse. Amélioration du niveau de qualification des intervenants par
formation professionnelle( stages, cours, ect )
Matériel défectueux . Retour aux constructeurs des informations sur les anomalies
rencontrées sur le matériel .Optimisation des normes .Marque
de qualité obligatoire .
Matériel inadaptés . Retour aux constructeurs des informations sur les anomalies
rencontrées sur le matériel .Formation des intervenants pour
utilisation de matériel bien adapté .
Non qualification de Information des personnes : ne pas intervenir sur des
l’opérateur installations électrique si l’on n’est pas compétent ou si l’on
n’est pas certain d’avoir le niveau de compétence nécessaire
au type d’intervention ,
Mauvaise organisation du Amélioration du niveau de formation des intervenants et
travail ( due la plupart du respect des procédures réglementaires .
temps à la rapidité Mesures diverses :
d’exécution exigée ) - utilisation de gants isolants suffisamment fins pour ne pas
gêner les mouvements ,
- amélioration des systèmes de verrouillage,
- mise hors tension automatique du matériel lorsqu’une
personne s’approche trop prés d’une pièce nue sous tension .
Ignorance du risque Formation générale lors de l’embauche ou, pour les non
électriciens ( mieux à l’école ) .
Fausse manœuvre ( due Respect des procédures de travail et des vérifications finales .
souvent à la connaissance

71
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

insuffisante des
installations et à
l’inattention )

b)- Les interventions

Une intervention est une opération d’ordre électrique de courte durée réalisée sur une
installation, un équipement ou une machine .La notion d’intervention est limitée à la basse
tension, c'est-à-dire jusqu’à une tension de 1000V.La publication UTE C18-510 qui
précise les normes et la réglementation dans ce domaine définit 3 types d’intervention en
présence de tension :
 Les interventions de dépannage ,
 Les interventions de connexions ou de déconnexions ,
 Les interventions de remplacement de fusibles, lampes…
 Une intervention ne peut être effectuée que par un électricien habilité .
Avant toute intervention, l’électricien doit se procurer les documents relatifs à l’ouvrage
concerné .Selon la norme NF EN 60204-1 , un dossier en français doit accompagner chaque
machine .

c)- Signaler un local ou une intervention


Les locaux dont l’accès est réservé aux électriciens doivent comporter un triangle
d’avertissement du danger électrique conforme à la norme NF X 08-003.

Lors de l’ouverture d’une armoire électrique présentant des pièces actives nues sous tension
accessible, il faut installer un balisage de sécurité à ou moins un mètre de l’ouverture .
Ce balisage ne doit pas être franchi par inadvertance .Les seules commandes autorisées pour
le personnel de production non habilité sont celles qui sont prévues à l’extérieur des tableaux
et armoires électriques .

72
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

11-3- Consignation et déconsignation

11-3-1- Procédure de consignation des risques électriques

Définition : C’est l’ensemble des dispositions permettant de mettre et de maintenir en


sécurité( si possible par un moyen physique ) une machine , un appareil ou une installation de
façon qu’un changement d’état ( remise en état de marche d’une machine, fermeture d’un
circuit électrique, ouverture d’une vanne …) soit impossible sans l’action volontaire de tous
les intervenants .

11-3-2- Procédure de déconsignation des risques électriques

a)-Définition :C’est l’ensemble des dispositions permettant de remettre en état de


fonctionnement une machine, un appareil ou une installation préalablement consigné, en
assurant la sécurité des intervenants et des exploitants .

11-3- 3- Consignation d’une installation électrique

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Les travaux effectués hors tension sont les seuls présentant une sécurité totale vis-à-vis du
risque électrique, à condition que l’on soit sûr que toute tension est effectivement supprimée
et qu’elle le reste .Pour cela, il faut appliquer la procédure de consignation .
Consigner une installation électrique c’est :
 Séparer cette installation de toute source de tension ,
 Interdire toute remise sous tension en condamnant les appareils de séparations en
position ouverte ,
 Identifier ,
 Vérifier ,
 Effectuer ,
 Toute consignation doit être signalée par une pancarte bien visible .

11-3-4-Travaux au voisinage de pièces nues sous tension

Lorsque la distance de travail avec des pièces nues sous tension est inférieur à 30cm, les
travaux sont dits au voisinage .Dans ce cas , des mesures de protection particulières
doivent être prises pour éviter les conséquences d’un contact accidentel avec une pièce
sous tension .Plusieurs méthodes peuvent être mises en œuvre :
 Interposer des obstacles efficaces entre l’opérateur et les pièces nues sous tension,
 Isoler les pièces nues sous tension ,
 Considérer ces travaux comme sous tension et en respecter la procédure ,
 Confier les travaux à un personnel habilité disposant de l’outillage et de
l’équipement de protection individuelle nécessaires .

11-3-5- Vérification des installations


La vérification des installations est opération destinée à contrôler la conformité d’un ouvrage
électrique aux dispositions réglementaires et normatives en vigueur .
Elle doit avoir lieu :
 Au moment de la mise en service ,
 Périodiquement ,
 Sur mise en demeure par l’inspection du travail .
La tenue d’un registre de vérification des installations électriques permet de contrôler si
toutes les vérifications prévues ont été effectuées et par qui .

11-3-6- Mesure de grandeurs électriques


Le personnel devant mesurer une ou grandeurs électriques doit :
 Utiliser les équipements de protection individuelles adaptés ,
 Ne pas porter d’objets métalliques,
 Utiliser des appareils de mesure adaptés aux tensions qui peuvent être rencontrées,
 Choisir l’échelle de mesure la plus grande(sauf si la valeur approximative est
connue ) .

11-3-7- Habilitation des intervenants


Pour intervenir sur quelle installation électrique que ce soit, il est nécessaire de posséder une
habilitation délivrée par le chef d’établissement .Cette habilitation est la reconnaissance d’une
qualification .Elle légitime la capacité d’une personne à effectuer des opérations en toute
sécurité à connaître la conduite à tenir en cas d’accident .Il existe plusieurs niveaux
d’habilitation en fonction de :

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 La nature des interventions( dépannage, raccordement, essais, vérifications,


consignations, travaux sous tension, nettoyages sous tension, travail au voisinage),
 La nature des travaux (d’ordre non électrique , d’ordre électrique ),
 La tension des installations (basse tension, haute tension ).
La nature d’une habilitation est symboliser par lettre et un indice numérique :

Remarque

La formation à opérer en sécurité sur un ouvrage électrique vise uniquement à apprendre et à


faire comprendre aux salariés concernés les risques encourus ainsi que les méthodes à
acquérir pour les prévenir .Elle n’a pas pour but d’enseigner l’électricité .
Pour les opérations hors tension ou à proximité de pièce nues sous tension, un contenu type de
formation est proposé par l’ institut national de recherche pour le personnel .Les formations
théoriques doivent être suivies par des stages pratiques puis par une évaluation. Le personnel
devant exécuter des travaux sous tension doit suivre, au préalable, une formation spécifique
dans l’un des centres agréés par le comité des travaux sous tension.

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11-3-8- Prévention et éducation

L’éducation est la meilleure des préventions puisqu’elle se propose de donner à chaque


individu les moyens propres à le rendre autonome pour maîtriser les risques .
Eduquer à la sécurité ce n’est pas :
 Interdire sans expliquer
 Autoriser sans expliquer
 Banaliser les gestes habituels
 Surprotéger et déresponsabiliser.
12- Les risques électriques
12-1-Les différents accidents

a)- L’électrisation ( c’est l’effet excito-moteur, c’est-à-dire l’action de stimulation du


courant sur les muscles ou les nerfs ) ; selon l’intensité du courant on distingue :
 La secousse électrique ( I>0,5mA )
 Les contractions musculaires ( I> 10 mA)
 La tétanisation des muscles respiratoires( I> 30 mA )
 La fibrillation ventriculaire ( I> 100 mA )
 L’arrêt du cœur ( I>1A)

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b)-Les brûlures

 Par arc ou par projection


 Electrothermiques : elles sont provoquées par l’énergie dissipée par effet joule
dans le corps ( W = U.I.t )

c) Les effets secondaires


 Complications cardio-vasculaires
 Complications rénales
 Troubles psychiques ou organiques.

12-2- Paramètres à prendre en compte pour l’évaluation des risques


Quatre paramètres interdépendants influent sur le niveau des risques :
 IC : courant qui circule dans le corps humain ,
 UC : tension appliquée au corps ,
 R : résistance du corps humain ( Rinterne +Rpeau ) ,
 T : temps de passage du courant dans le corps .

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12-3- Les données normalisées à appliquer pour la sécurité des personnes

a)- Relation entre le temps de passage du courant et l’intensité de ce courant .

Les courbes ci-contre, issues de la norme CEI 479, illustrent la relation et déterminent
quatre zones .

Zone1 : Le courant de choc est inférieur au seuil de perception ( Ic <0,5mA ). Il n’y a pas de
perception du passage du courant dans le corps : aucun risque .

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Zone 2 : Le courant est perçu sans réaction de la personne : habituellement, aucun effet
physiologique dangereux .

Zone3 : Le courant provoque une réaction : la personne ne peut plus lâcher l’appareil en
défaut .Le courant doit être coupé par un tiers afin de mettre la personne hors de danger :
habituellement sans dommage organique, mais probabilité de contraction musculaires et
difficultés respiratoires .

Zone4 : En plus des effets de la zone 3 , la fibrillation ventriculaire augment de 5% des cas
pour la courbe C2 , 50% des cas pour la courbe C3 , et plus de 50% au-delà de cette dernière
courbe, d’où des effets pathophysiologiques importants tels qu’arrêt du cœur, arrêt de la
respiration, brûlures graves .

b)- Relation entre le temps de passage du courant et la tension de contact


Selon le type de local, la norme NFC15-100 précise, pour une tension d’alimentation en
courant alternatif, deux valeurs de tensions limites conventionnelles de sécurité UL :
 UL= 25 V pour les locaux mouillés,
 UL= 50V pour les locaux secs .

T em p s d e co n ta ct (s)

1
0 ,5 U L = 50 V

0,1
0 ,0 5
U L = 25 V

0 ,0 1

T e n sio n
10 2 5 50 10 0 500 d e c o n ta ct (V )

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Ces tensions, non dangereuses dans des environnements précis, définissent des courbes où les
risques sont contrôlés en fonction du temps de passage du courant dans le corps .
Pour des risques plus importants des alimentations en très basse tension de sécurité(TBTS)
peuvent être requises :12V pour les endroits immergés, 25 ou 50V pour les locaux humides ou
secs .Les courbes ci-dessus illustrent la relation t= f (UC ) .

c)- Relation entre la résistance du corps humain et la tension de contact


La résistance du corps humain varie suivant que la peau est sèche ou humide, mouillée ou
immergée .
La valeur minimale de la résistance du corps humain est 325Ω lorsque le corps est immergé,
par exemple dans des salles de bains ou des piscines .La figure ci-dessous donne les courbes
donnant la relation R=f(UC) entre la résistance du corps humain et la tension de contact .

R k 

5 1 P eau sè c h e
1
2 P eau hum id e
4 3 P eau m ou illé e
4 P eau im m ergée
3
2
2

1 3

0 4
2550 250 U c (V )

13- Risques d’électricité statique

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- Dans le but de combattre la formation, l’accumulation puis la décharge de l’électricité


statique , les installations et équipements sont généralement raccordées à une terre de haute
efficacité permettant de dissiper cette charge avant qu’elle n’atteigne un niveau dangereux .

- Cependant, ceci ne résout pas complètement le problème en ce sens qu’il est essentiel que
les utilisateurs soient conscients qu’une des clés de ce problème est l’obtention d’un contact
correct entre l’équipement et la terre .

- Il ne se passe pas une journée sans qu’un , un incident ou un accident dû à l’électricité


statique ne se produise .Ceci peut aller de la destruction jusqu’à une explosion dans une
installation mettant en œuvre des matières inflammables .

- Indépendamment des conséquences sur le matériels , la production et l’environnement, ces


incidents peuvent conduire à des blessures sérieuses sur les personnes .

- Afin de pallier ces problèmes , on offre une gamme d’équipements d’élimination de


l’électricité statique permettant d’y trouver une solution .

13-1- Pour une sécurité maximum dans la zone considérée :

 S’assurer que les opérateurs et les responsables soient avisés et entraînés pour
travailler en présence de produits inflammables .

 S’assurer qu’ils ont bien assimilé les caractéristiques et les dangers des produits
inflammables et le principe du contrôle de l’électricité statique .

 S’assurer que les opérateurs sont bien équipés de chaussures antistatiques capables
d’éliminer l’électricité statique ainsi que les vêtements en fibres naturelles .

 S’assurer que la surface utilisée pour la manipulation des produits convient pour toute
opérations de transfert, décantation ou mélange de produits inflammables .

 S’assurer que les planchers sont convenablement conducteurs .

 S’assurer que tous les équipements électriques sont conçus et certifiés pour une
utilisation dans une atmosphère déflagrante .

 S’assurer que les chariots élévateurs et autre véhicules utilisés dans les voies de
communication sont protégés selon les normes en vigueur .

 S’assurer que les panneaux  défense de fumer  ainsi ceux mentionnant les dangers
sont bien en place .

13-2- Pour diminuer les possibilités de charges électrostatiques :

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 Partout ou cela est possible, transférer les liquides inflammables par des tuyauteries
reliant directement le stockage au point d’utilisation .

 S’assurer que tous les conteneurs, récipients, tuyauteries, équipements d’atelier,


ect…sont conducteurs, reliés entre eux et à la terre .

 Eviter le plus possible les déversements à l’air libre .

 Partout où cela est possible, maintenir des vitesses de pompage lentes .

13-3-Pour maintenir de bonnes manières de travailler :


 S’assurer que tous les nouveaux personnels d’atelier ou de maintenance soient
mis au courant des dangers du travail dans ces zones .

 Mettre à la disposition du personnel un manuel du  travail en sécurité .

 S’assurer que les chaussures anti-statiques sont efficaces en vérifiant la


conductibilité au moyen d’un appareil de contrôle avant de pénétrer dans la zone
dangereuse .

 S’assurer que les planchers conducteurs ne sont pas recouverts d’une couche
isolante parasite .

 S’assurer que l’ensemble des systèmes et accessoires ( pince, câbles, ect..) sont
maintenus en bon état de fonctionnement .

 S’assurer que les vêtements contaminés sont changés rapidement .

 S’assurer que les intervenants extérieurs sont munis d’un  permis de travail  ou
d’un  permis de feu  pour la zone considérée .

14- La prévention des risques

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La participation de chacun est nécessaire pour promouvoir la sécurité du travail et réduire au


minimum les risques ainsi que les conséquences possibles des accidents .Il est également
important pour la sécurité qu’il existe une communication et une coopération satisfaisantes
entre concepteurs, exécutants et utilisateurs.

14-1-Les principaux facteurs de risques

Un accident dû à une seule cause est exceptionnel .Le plus souvent, plusieurs facteurs de
risques interviennent avant que l’accident ne se produise .Selon les statistiques d’organismes
de sécurité nationaux, les principaux facteurs de risques dans un environnement de travail
sont les suivants :

a)- Element : L’individu.

Facteur de risques
 Etat physique ( stress, maladie, ect…)
 Imprudence, inconscience
 Inexpérience ou manque de formation
 Manque d’information
 Psychologie( réaction émotionnelles, problèmes extra-professionnels, ect…).

b)- La tâche
 Travail mal préparé
 Mauvaise coordination
 Attitude non professionnelle

c)- Le matériel
 Absence de prise en compte de la sécurité au stade de la conception
 Dégradation, utilisation non adéquate

d)-Le milieu
 Ambiances physiques (bruit, mauvais éclairage, chaleur, ect…)
 Ambiances sociales ( relation avec les collègues, relations avec la hiérarchie, ect…)

Le facteur humain doit toujours être pris en considération pour deux raisons :
- l’homme est la principale cause de risque,

- et il est aussi en définitive la principale victime .

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15- Incendies dans les installations électriques


15-1- Mesures de prévention des incendies dans les installations
électriques

a)- La prévention , pourquoi ?


Les conséquences d’un incendie peuvent être dramatique pour les entreprises .
Même si votre contrat d’assurance en limite l’impact , des pertes financières subsistent .
Les arrêts de production consécutifs à un incendie peuvent entraîner des pertes de parts de
Marché, de clientèle .Sans compter les problèmes liés à la reconstruction après sinistre .
Une statistique d’origine américaine recensait ainsi environ 5000 incendies graves en milieu
industriel dont les causes avaient pu être identifiées :

Dans environ 85% des sinistres, l’homme était directement ou indirectement la cause de
l’incendie .Empêcher qu’un incendie ne survienne, c’est donc préserver votre outil de
production et vous éviter des coûts importants .
Enfin, l’application d’un programme actif de prévention ne nécessite pas en général
d’investissements financiers importants .Des mesures simples et peu coûteuses constituent la
base d’une gestion efficace de la prévention dans votre entreprise .

b)-La prévention, comment ?


Ce guide pratique propose des méthodes et des outils pour répondre à chacun de ces
problèmes et permettre d’éliminer de nombreuses causes d’incendie .
Il vous sera utile pour élaborer votre propre programme adapté à votre activité et à votre
organisation .
Sa présentation est organisée autour des deux grands thèmes de la prévention :
 l’action sur l’homme par le contrôle des problèmes liés :
- à l’utilisation de l’électricité
- aux travaux par points chauds
- aux fumeurs
- aux actes de malveillance
- au stockage et à la manipulation des liquides inflammables
- aux inspections de prévention
- à l’ordre et à la propreté
 la capacité d’intervention dans la phase initiale d’un sinistre pour
éliminer les conséquences :
- la formation du personnel
- la maintenance des systèmes de sécurité
- le suivi des arrêts des installations de protection

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 Un programme de prévention efficace

La direction doit être fortement impliquée dans la mise en place d’une politique active de
prévention .Cette condition est impérative pour assurer l’efficacité des actions engagées et
l’adhésion de tout le personnel aux objectifs de prévention .
Les ingénieurs du département prévention vous conseillerons, lors de leur visite dans votre
établissement, sur les points qui nécessitent des efforts particuliers .Il pourrons aussi vous
fournir d’autres documents plus spécifiques adaptés à un problème particulier .

15-2- L’utilisation de l’électricité


L’électricité, indispensable au fonctionnement de l’entreprise, serait la cause principale des
incendies .Ils proviennent essentiellement d’équipements défectueux, trop anciens, surchargés
ou mal entretenus, de matériel situés dans les locaux inadaptés, mal isolés, mal ventilés , où
sont accumulés des combustibles qui favorisent un début et une propagation d’incendie .

a)- Quelles mesures prendre ?


Il faut mettre en place un programme permettant de :
- déceler les problèmes d’origine électrique ,
- corriger dans les meilleurs délais les anomalies pouvant générer un incendie .

b)- La démarche prévention


Le programme de prévention implique une démarche cohérente depuis l’identification des
défauts, la maintenance des équipements et le contrôle de leur adéquation aux besoins, jusqu’à
la formation des hommes, l’ordre et la propreté .

 L’identification des défauts


Elle doit se faire de façon permanente lors des contrôles de routine et de façon programmée,
en particulier lors des contrôles réglementaires .
La thermographie infra-rouge, bien utilisée, est un outil puissant pour détecter des problèmes
électriques dés leur apparition (mauvaises connexions, appareils surchargés …).

 La maintenance des équipements électriques


a) maintenir les équipements électriques et leurs dispositifs de protection propres et en parfait
état de fonctionnement ,

b) maintenir les équipements au sec, à bonne température et bien entretenus,

c) mettre en place un programme de maintenance préventive des équipements incluant les


recommandations des constructeurs avec consignation des interventions ,

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d) corriger sans délai les anomalies constatées .

 Le contrôle et la vérification de l’adéquation de l’équipement aux


besoins

a) vérifier que l’équipement est adapté au classement de la zone électrique ,

b) systématiser le contrôle des dimensionnements du matériel par rapport au besoin lors de


tout nouveau raccordement électrique ,

c) vérifier régulièrement les disjoncteurs selon la méthode et la fréquence conseillées par le


fabricant ,

d) vérifier l’existence d’un dispositif de détection de courant de fuite capable de couper


l’alimentation .

 La formation des intervenants


a) former spécifiquement les employés pour leur permettre de connaître les installations et
repérer les défauts .Ils doivent être habilités à couper un équipement tout en étant capable de
ne pas isoler trop de machines inutilement .

 L’ordre et propreté
a) isoler les équipements électriques des activités ou des charges combustibles dans des
locaux en matériaux incombustibles ,

b) vérifier l’absence de combustibles prés des équipements électriques ou dans les locaux
spécifiques .

c) éviter les installations électriques provisoires ou les installer correctement et les retirer dés
que possible ,

d) protéger les lampes halogènes à mercure de plus de 400W situées au-dessus des stockages
pour éviter les chutes de morceaux incandescents sur les stockages .

15-3- La surveillance des travaux par points


chauds
Les travaux qui nécessitent l’utilisation d’une flamme nue, produisant de la chaleur et des
étincelles, constituent une source majeure d’inflammation .
Un incendie peut couver plusieurs heures avant l’apparition des premières flammes .
Les travaux par points chauds comprennent les opérations de soudage au gaz, à l’arc
électrique , de brasage, de découpage ou de meulage .
Pour toutes ces opérations , lorsqu’elles ont lieu en dehors des ateliers d’entretien
spécialement aménagés à cet effet, des mesures doivent être prises pour prévenir les
incendies.

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a)- Quelles mesures prendre ?


Les travaux par points chauds doivent systématiquement s’accompagner de procédure
visant à garantir la sécurité de leur exécution .
Une prévention efficace de ce type de travaux s’articule autour de 3 axes :
- Avant les travaux : Préparation du chantier
- Pendant les travaux : surveiller les travaux
- Après les travaux : Contrôler à la fin du chantier et 2 heures après la fin des
travaux .
L’usage du permis de feu permet de formaliser toutes ces mesures et de rappeler aux
opérateurs les éléments de prévention liés aux travaux par points chauds .

b)- La démarche prévention


Pour appliquer de manière efficace une surveillance des travaux par points chauds , un
ensemble de mesures doivent être appliquées :

 Le rôle du responsable
Désigner un responsable habilité à délivrer les permis de feu ( responsable sécurité,
responsable maintenance ..) .Cette personne devra vérifier que toutes les précautions ont
été prises avant les travaux et principalement :
a) balayage de la zone concernée ,
b) évacuation de tous les matériaux combustibles si cela est possible ou protection des
couvertures ignifugées ou des plaques métalliques ,
c) mise en place des extincteurs portatifs .

 La formation du personnel
Former le personnel amené à effectuer ce type de travaux aux mesures de prévention et à
l’usage du permis de feu .Ce personnel doit procéder avant chaque travail à des vérifications
de l’état du matériel ( vannes , régulateurs, tuyaux souples ..) .

 L’information des intervenants


Informer les intervenants extérieurs des procédures de sécurité liées aux travaux par points
chauds ( permis de feu ) et s’assurer qu’ils les respectent .Les entreprises extérieurs doivent
faire l’objet d’une surveillance renforcée car leur connaissance de l’entreprise et des risques
est imparfaite .

 La surveillance du chantier
Organiser la surveillance du chantier pendant les travaux .Une personne contrôlera les
projections incandescence et leurs points de chute .Cette personne doit être formée à
l’utilisation des moyens de secours .

87
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 Après les travaux


Instaurer des rondes de surveillance pendant 2heures au moins après des travaux sur les lieux
du chantier mais aussi dans les locaux adjacents .
Penser à confier le relais de surveillance en cas de changement d’équipes .
Ce point est un élément essentiel, car la plus part des incendies consécutifs à un travail par
points chauds surviennent dans les 2 ou 3 heures qui suivent la fin des travaux.
Ceci implique que les travaux par points chauds doivent s’arrêter au moins 2heures avant la
cessation de l’activité dans l’établissement .

15-4- Le contrôle des fumeurs


Une cigarette mal éteinte jetée imprudemment est cause fréquente d’incendie .
Les risques d’incendies liés à la présence de fumeurs sont très importants dans les entreprises
utilisant des liquides ou des gaz inflammables ou dans des entrepôts .

a)- Quelles mesures prendre ?

Interdire de fumer sur l’ensemble d’un site n’est pas toujours la meilleure solution . Cette
mesure conduit bien souvent à l’effet inverse de celui recherché .Les fumeurs fument en
cachette, entraînant des situations dangereuses et difficiles à contrôler .Pour éliminer cette
source potentielle d’incendie, il est préférable de limiter l’usage de la cigarette à des lieux où
les conditions de sécurité le permettent et où une surveillance est possible .

b)- La démarche prévention


Les différentes étapes pour organiser un contrôle des fumeurs sont les suivantes :

 ’identification des zones


Procéder à une visite de l’établissement avec la direction pour identifier les zones
Dangereuses :
a) secteurs contenant des gaz, des liquides inflammables ou des poussières combustibles,
b) zones de stockages de matériaux combustibles .
Dans ces zones, une interdiction stricte de fumer devra être appliquée .

 Les zones fumeurs


Déterminer les lieux où les fumeurs peuvent être autorisé :

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Ces locaux doivent être équipés de cendriers en nombre suffisant et d’extincteurs


appropriés .Ces locaux devront rester propre et aucun produit combustible ne devra y être
stocké .

 La signalisation
Signaler les différents secteurs de l’établissement  fumeurs  et  non fumeurs  par des
Panneaux indicateurs suffisamment visibles .

 L’information du personnel
Expliquer à l’ensemble du personnel les raisons qui ont amené à interdire de fumer dans
certaines zones et les sensibiliser aux risques potentiels d’incendie .

 Les sanctions
Prévoir des sanctions en cas de non-respect de l’interdiction dans les zones
Dangereuses .

 L’information des visiteurs


Informer les visiteurs et en particulier les entreprises extérieurs, des dispositions prises dans
l’établissement et veiller à ce qu’ils les respectent .
En résumé, le contrôle des fumeurs implique l’adhésion de tout le personnel et une véritable
gestion de l’interdiction de fumer .

15-5- Les incendies dus à la malveillance


Les incendies dus à des actes de malveillance sont la conséquence d’une démarche
Volontaire .S’il est difficile de lutter contre un acte de malveillance prémédité, l’expérience
montre que de nombre de sinistre sont provoqués dans un contexte tel qu’une région en
récession ou un mécontentement suite à un licenciement .
Ce type d’incendie débute souvent dans une zone de stockage et durant la nuit .

a)-

Quelles mesure prendre ?

89
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Le contrôle du risque de malveillance fait appel à deux types de mesures :


- la prise de conscience du risque par chaque collaborateur de l’entreprise ,
- le contrôle du risque par ensemble de mesure quelquefois coercitives mais
indispensables .

b)- La démarche prévention


Elle doit se faire en deux phases :
- analyse de la vulnérabilité de l’entreprise : quels sont les points les plus exposés ?
- développement d’un comportement préventif chez chaque collaborateur et des mesures
d’identification de toutes les personnes présentes aux bord et dans l’entreprise .
Prévenir le risque de malveillance, c’est procéder à :

 La sélection du personnel
La sélection rigoureuse des nouveaux embauchés en fonction du poste à pouvoir ,

 Le contrôle des accès


La séparation des stocks de valeur des autres stocks et la mise en place d’un accès limité
( grillage, cadenas, système d’alarme ) ,

 Les fausses alarmes


L’analyse de toutes les fausses alarmes afin de repérer celles qui se répètent ,

 La formation du personnel
La création d’une équipe d’intervention bien entraînée pour chaque équipe de travail ,

 La propreté
Le maintien de la propreté et du rangement au meilleur niveau possible ,

 La vérification des équipements


La vérification du bon état de marche de tous les équipements de surveillance ,

 La protection incendie
Le cadenassage des vannes de contrôle de la protection incendie voire leur supervision
électrique avec report d’alarme par liaison auto-surveillée.

15-6- Le stockage et la manipulation des


liquides inflammables
L’utilisation des liquides inflammables est fréquente dans les activités industriels .
Les liquides inflammables constituent un danger dans la mesure où les vapeurs qu’ils
dégagent s’enflamment facilement au contact d’une source d’inflammation et propagent
rapidement l’incendie .
Les vapeurs peuvent, dans certaines limites de concentration , être à l’origine d’explosion.

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a)- Quelles mesures prendre ?


Pour prévenir les incendies lors de l’utilisation de liquides inflammables, des dispositifs ,
permettant de réduire les sources d’inflammation et de contenir les vapeurs et liquides
inflammables, doivent être mise en place .
Pour toutes les opérations de stockages, des consignes de sécurité doivent être élaborées .

b)- La démarche prévention


La mise en place d’un programme de prévention des risques liés à l’usage des liquides
inflammables repose sur les mesures élémentaires suivantes :

 Des stocks limités


Limiter les quantités stockés dans les ateliers aux besoins correspondants à une journée
de production .

 Le matériel de sécurité
Utiliser des matériel de sécurité adaptés : bidons de sécurité, poubelles de sécurité pour
récupérer les chiffons sales, robinet à fermeture automatique , mise à la terre de fûts….

 Les zones de stockage


Equiper les zones de stockage de liquides inflammable, de cuvettes ou de bacs de
rétention .Ces rétention permettent en cas d’écoulement accidentel de contenir les
liquides inflammables dans un espace limité .

 La ventilation des locaux


Prévoir une ventilation, naturelle ou mécanique, des locaux qui contiennent des liquides
inflammables pour éviter l’accumulation de vapeurs .

 L’équipement électrique
Equiper les zones d’utilisation de liquides inflammables d’appareillages électriques
adaptés( protection des luminaires, moteurs , chariots élévateurs…) .

91
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15-7-La maintenance des équipements de


sécurité
La bonne exploitation des équipements de sécurité implique qu’ils soient parfaitement
disponibles et opérationnels lorsque le sinistre se produit .
Or , par définition, ces équipements sont de façon permanente à  l’état de veille  mais
pas en opération .

a)- Quelles mesures prendre ?


La maintenance des équipements se sécurité devra être effectuée de façon
systématique, programmée et contrôlée .

b)-La démarche prévention


Pour être efficace, la maintenance des équipements de sécurité doit faire l’objet d’un
suivi rigoureux, avec des responsabilités définies, à chaque phase de la vie de
l’installation de protection .

 La vérification de conformité
Toute installation ou modification d’une installation existante doit faire l’objet d’une
réception de conformité au référentiel technique et d’un contrôle de performance .
Cette réception doit être accompagnée d’un dossier et d’une formation des utilisateurs .

 La maintenance préventive
Cette opération comprend plusieurs types d’intervention qui font appel à des compétences
différentes .
Il est essentiel que ces opérations soient systématiquement planifiées et consignées à
l’aide de formulaires standardisés.
L’inspection est du ressort de l’exploitant lui-même ou d’une entreprise extérieure devant
posséder les moyens et qualification nécessaires .
Les opérations consignées, doivent tendre à contrôler la capacité de l’équipement à
accomplir sa fonction de protection .

92
Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Le dossier de vérification doit permettre l’identification des opérations ainsi que des
intervenants .

 Les vérifications périodiques


Elles sont du ressort d’un installateur ou d’un vérificateur qualifié .
La vérification comprend toutes les opérations permettant de juger :
a) du maintien en conformité de l’installation au référentiel technique ,
b) de l’aptitude de chaque équipement à remplir sa fonction .
La vérification est sanctionnée par la remise d’un compte-rendu qui doit identifier toutes les
conformités identifiées .

 La révision
La révision est du ressort d’un installateur qualifié .
Le délai dépend de la nature de l’équipement .
La révision est sanctionnée par une éventuelle maintenance corrective .

 La maintenance corrective
La maintenance corrective est du ressort exclusif d’un installeur qualifié .
Un rapport détaillé décrivant les opérations effectuées doit être établi par
L’installateur .

15-8- Les inspections de prévention incendie


Elaborer un programme de prévention des incendies dans votre entreprise, c’est d’abord
appliquer un ensemble de mesures à éliminer les principales causes d’incendies mais aussi
contrôler régulièrement le respect des procédures de sécurité .
Maintenir le niveau de sécurité d’un établissement nécessite une attention et des efforts
constants , qui doivent avoir l’appui de la direction .

a)-Quelles
mesures
prendre ?
Des
inspections
régulières et
systématiques
sont un
élément indispensable pour garantir l’efficacité de votre politique de prévention et
pour mettre en évidence les points qui nécessitent des efforts particuliers .

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Une fréquence mensuelle des inspections est souhaitable afin de prendre au plus tôt les
actions correctives qui s’imposent .

b)-La démarche prévention


Pour formaliser des inspections mensuelles de prévention incendie, il faut :

 Le responsable
Désigner une personne chargée d’effectuer ces inspections .
Cette personne doit avoir une connaissance parfaite de l’établissement et des risques
spécifiques et doit être indépendante des secteurs qu’elle contrôle .

 Les points à inspecter


Organiser une visite complète de l’établissement avec la direction pour recenser les
points qui devront figurer sur la fiche d’inspection .

 La correction des défauts


Prévoir une procédure pour entreprendre les actions correctives nécessaires en cas
d’imperfections détectées lors des inspections .

15-9- La formation du personnel


En cas de début d’incendie, il est important d’intervenir rapidement pour limiter les
dommages matériels .
Donner l’alerte, sauvegarder les équipements de production, couper les énergies, utiliser les
moyens de lutte contre l’incendie sont autant de mesures qui permettent de réduire les
conséquences d’un incendie .

a)-Quelles mesures prendre ?


Une intervention rapide et efficace nécessite une formation et un entraînement régulier
d’équipes, connaissant parfaitement l’établissement .
Deux types d’équipes d’intervention doivent être constitués :
- L’équipe de première intervention : son rôle est de donner l’alarme et
d’intervenir immédiatement avec les moyens de lutte contre l’incendie disponibles
( extincteurs ).
- L’équipe de seconde intervention : mieux entraînée, elle complète l’action de
l’équipe de première intervention et prend des mesures supplémentaires( coupure des
énergies , sauvegardes des équipements ..)

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

b)-La démarche prévention


Pour mettre en place des équipes d’intervention efficaces, vous devez :

 En première intervention
Constituer l’équipe de première intervention .
L’ensemble du personnel devrait avoir une formation de base aux notions de sécurité
incendie et l’utilisation des moyens de secours .
Un incendie peut survenir en tous point de l’établissement et il est important de pouvoir
compter sur un personnel formé dans chaque zone .

 En seconde intervention
Constituer l’équipe de seconde intervention .Cette équipe doit comporter un minimum de 4
personnes .
L’équipe comprendra :
a) un chef d’équipe ,
b) des équipiers chargés de mettre en œuvre les moyens de lutte contre
l’incendie(extincteurs, lances à eau ..)
c) un responsable des énergies / fluides, qui procède aux coupures des énergies ( gaz,
électricité …)dans le secteur incriminé,
d) un responsable de vanne, qui doit se rendre à la vanne contrôlant l’alimentation en
eau du site ou sur pour s’assurer qu’elle est ouverte ,
e) un responsable de pompe, qui doit se rendre au groupe motopompe et vérifier qu’il
démarre correctement .

L’équipe de seconde intervention doit être disponible pendant toutes les périodes
d’activité de l’établissement . Il faut donc désigner des suppléants en cas de congés ou
d’absence d’un titulaire .

 La formation
Organiser des séances de formation de ces équipes :
a) une séance par an pour l’équipe de première intervention ,
b) une séance tous les 3mois pour l’équipe de seconde intervention .

 Les consignes
Elaborer les consignes en cas de début d’incendie dans l’entreprise :
a) appel de l’équipe de seconde intervention,
b) alerte des sapeurs pompiers ,
c) consignes spécifiques pour certains secteurs .

15-10- Le suivi des arrêts des installations de


protection

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Lorsque des installations de protection incendie sont mise hors service pour cause
d’entretien, de panne ou de travaux d’aménagement dans certains secteurs, l’entreprise n’est
plus protégée pendant toute la durée l’arrêt de ces installations .
Les dangers d’incendie dans ces zones pas ou mal protégées deviennent plus importants si
aucune mesure n’est prise pour réduire ces risques pendant les périodes d’arrêt des
installations de protection .

Les
mesures à
prendre
Si les
mesures hors
service des installations sont dans certains cas indispensables , il tenter d’en limiter la durée et
l’étendue .Ceci demande souvent une planification rigoureuse des opérations d’entretien ou de
modification des installations de protection .
La surveillance des secteurs non protégés devra être également renforcée pendant toute la
durée de l’interruption .
Enfin, le rétablissement des installations devra être effectué dés la fin des travaux de manière
à retrouver dans les meilleurs délais un niveau de protection adéquat .

Pour organiser un suivi des arrêts des installations de protection incendie, les éléments
doivent être appliqués :

 Désigner une personne chargée de suivre les arrêts d’installations et de vérifier que
toutes les précautions sont prises avant chaque interruption .
 Un formulaire destiné à l’information du département prévention en cas de mise hors
service des installations de protection peut vous être envoyé .
 En cas d’arrêt prévu pour entretien ou modifications, planifier les travaux pour réduire
ou minimum la durée et l’étendue de l’interruption .
 En pratique, ne pas interrompre plusieurs secteurs à la fois et si les travaux doivent
durer plusieurs jours remettre l’installation en service chaque soir .
 En cas de panne ou d’incident, les interventions doivent démarrer au plus tôt pour
limiter la durée de l’arrêt également .
 Prévoir des procédures de remise en service et de vérification des installations dés la
fin des travaux .

16- Conclusion

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

La mise en œuvre de matériel destinés à la protection des personnes contre les contacts
directs ou indirects sur des réseaux comportant des circuits cc s’avère effectivement plus
délicate qu’il n’y apparaît au premier bord .
Il convient donc d’être très attentif aux différentes configurations pouvant être installées ou
pouvant apparaître en cours d’exploitation, par exemple lors d’un défaut .
C’est pourquoi l’emploi de matériel accompagnés d’une documentation sérieuse et l’aide
de spécialistes ou d’installateurs professionnels apportent souvent une réponse complète et
sûre pour un besoin défini dans une configuration donnée .
Le meilleur choix, avec un seul SLT est rare, il convient donc , dans beaucoup de cas de
mettre en œuvre plusieurs SLT dans une même installation .Le but des schémas SLT est
l’optimisation de la sûreté des installations électriques exposés à certaines perturbation s .

Bibliographie

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Séminaire : Risques électriques IAP –CU SKIKDA

Les dispositifs différentiels résiduels,


R . CALVAS

Les schémas de liaisons à la terre en BT( régime du neutre )


B . LACROX R .CALVAS

Le schéma IT( neutre isolé ) des liaisons à la terre en BT


F . JULLIEN, I . HERITIER

La foudre et les installations électrique HT,


B .DE METZ NOBLAT

Protection des personnes et alimentations statiques ,


J . N . FIORINA

Surtension et coordination de l’isolement en HT,


D . FULCHIRON ,

98

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