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SUJET 1

Lisez le texte puis répondez aux questions.

Mondialisation
Par Sylvain Allemand
Sciences Humaines du 16/04/07
Les pro, les anti et les alter

Dans son acception la plus générale, la mondialisation désigne en français


l'émergence d'enjeux de portée non plus locale ou nationale mais planétaire. C'est
une notion relativement ancienne, forgée dès les années 40-50, qui aurait pu
trouver à s'appliquer aux questions environnementales dont l'importance est allée
croissant dans les débats internationaux, avec la reconnaissance de l'existence de
biens publics mondiaux (halieutiques halieutiques, plus récemment la couche
d'ozone, etc.). Seulement, les premiers à en avoir fait un véritable usage, à partir
des années 80-90, sont les économistes (Theodore Levitt) et des consultants en
management (Kenichi Ohmae) anglo-saxons qui parlaient alors de globalization
(traduit indifféremment en français par globalisation ou mondialisation).

Par là, ils suggèrent l'avènement d'une nouvelle étape dans l'histoire du capitalisme
marquée par la globalisation financière, l'émergence de multinationales globales
(c'est-à-dire capables de concevoir, produire et distribuer des produits en exploitant
des ressources naturelles, humaines et financières à travers le monde), la
libéralisation du commerce ou encore la constitution d'ensembles régionaux
(Union européenne, Mercosur ...). D'où, durant plusieurs années, la tentation des
chercheurs comme des médias et des opinions publiques à assimiler la
mondialisation à des phénomènes essentiellement économiques ou financiers.

Aujourd'hui, un fort consensus se dégage pour considérer que la mondialisation


n'est pas que cela, qu'elle a aussi des implications politiques, sociales et culturelles,
liées à l'essor des migrations internationales, des médias ou des moyens de
télécommunication. Ceux qu'on désigne par « antimondialisation » commencent à
se définir comme les partisans d'une « altermondialisation ». Ils se disent non pas
hostiles à la mondialisation - qu'elles le veuillent ou non, les sociétés sont
mondialisées, c'est-à-dire interdépendantes sinon soumises aux influences
extérieures - mais à une conception par trop libérale et financière de celle-ci. Ils
soulignent la contradiction entre, d'une part, des capitaux et des marchandises dont
la libéralisation favorise les flux et, d'autre part, le renforcement des frontières qui
rend plus difficile la libre circulation des candidats à l'émigration.

Le phénomène des mobilisations antimondialisation qui se sont succédées depuis


Seattle est lui-même interprété comme une autre facette de la mondialisation, qui
préfigure l'émergence d'une société civile mondiale susceptible d'exercer à terme
une pression sur les multinationales, les organisations internationales (FMI,
OMC...) et les États.

Mais la mondialisation n'entraîne-t-elle pas une unification du monde, tant du point


de vue économique que culturel ou politique, et dissolution des identités
nationales ? D’aucuns le pensent pour le regretter en considérant que la
mondialisation participe fondamentalement d’une occidentalisation des valeurs,
avec notamment l’imposition d’une conception occidentale des droits de l’homme,
sinon d’une américanisation des modes de vie (la « macdonaldisation »). D’autres
y voient au contraire un processus favorable aux échanges entre les peuples et donc
à la prise de conscience de la diversité de leurs cultures respectives. Fût-ce avec le
concours des industries culturelles, la world music montre comment ces échanges
favorisent les phénomènes de métissage, d’hybridation ou encore de créolisation
(selon l’expression de l’écrivain et poète antillais Édouard Glissant).

Dans cette perspective, la mondialisation encouragerait l’émergence d’une


nouvelle échelle d’appartenance (la citoyenneté mondiale) qui s’ajouterai, sans les
exclure, aux identités nationales mais aussi locales ou ethniques. En l’absence d’un
espace public mondial, ce sentiment d’appartenance s’exprimerait à l’occasion de
manifestations de portée mondiale comme les Jeux olympiques, la coupe mondiale
de football, ainsi que certains événements retransmis par les médias comme le
décès de Lady Diana ou l’attaque contre les tours du World Trade Center. Il en
résulterait l’émergence d’un imaginaire commun, ce que le sociologue canadien
Marshall McLuhan avait déjà pressenti, quarante ans plus tôt, avec son idée de
village global.

1. Reformulez le sous-titre :

2. Quel est le but poursuivi par le journaliste de cet article ?


___ Défendre la mondialisation
___ Dénoncer la mondialisation
___ Exposer les conséquences de la mondialisation
___ Présenter une image nuancée de la mondialisation

3. À quoi a-t-on assisté entre 1980 et 1990


___ À l’évolution d’une problématique
___ À l’évolution d’un concept
___ À l’utilisation d’un concept
___ À l’abandon d’un concept
Justification :

4. On peut dire que les chercheurs, les médias et l’opinion publique :


___ ont été trompés par les économistes
___ ont mal interprété les idées des économistes
___ ont rejeté partiellement les idées des économistes
___ ont adopté assez massivement la vision des économistes
5. Dans le texte, que signifie « un fort consensus se dégage » ?
Ca signifie que la mondialisation des raisons non seulement economiques et
politiques,mais aussi les raisons sociales et culturelles,et le plus de gens sont
accord avec ca.
6.
A) En quoi la position des « antimondialisation » a-t-elle évolué ?

Ils se disent non pas hostiles à la mondialisation - qu'elles le veuillent ou


non, les sociétés sont mondialisées, c'est-à-dire interdépendantes sinon
soumises aux influences extérieures - mais à une conception par trop libérale
et financière de celle-ci
B) Que contestent-ils ?

Ils soulignent la contradiction entre, d'une part, des capitaux et des marchandises
dont la libéralisation favorise les flux et, d'autre part, le renforcement des frontières
qui rend plus difficile la libre circulation des candidats à l'émigration.

7. Qu’entend-on par « des mobilisations antimondialisation » ?


Le phénomène est lui-même interprété comme une autre facette de la
mondialisation, qui préfigure l'émergence d'une société civile mondiale
susceptible d'exercer à terme une pression sur les multinationales, les
organisations internationales

8. Vrai, faux ? Cochez la case correspondante.


V F
La mondialisation est unanimement considérée comme un v
danger pour les identités nationales
Certains pensent que la mondialisation vient d’une v
occidentalisation des valeurs
Occidentalisation est synonyme d’américanisation f
Les phénomènes de métissage, d’hybridation ou encore de f
créolisation font peur à certains

9. Sur quelle note commence le dernier paragraphe ?


___ Enthousiaste
___ Sceptique
___ Optimiste
___ Pessimiste
Justification :

10. Quel effet « boule de neige » la mondialisation entraîne-t-


elle (paragraphe 6) ? (2 à 3 lignes) 

la mondialisation encouragerait l’émergence d’une nouvelle échelle


d’appartenance (la citoyenneté mondiale) qui s’ajouterai, sans les exclure,
aux identités nationales mais aussi locales ou ethniques. En l’absence d’un
espace public mondial, ce sentiment d’appartenance s’exprimerait à
l’occasion de manifestations de portée mondiale comme les Jeux
olympiques, la coupe mondiale de football, ainsi que certains événements
retransmis par les médias comme le décès de Lady Diana ou l’attaque contre
les tours du World Trade Center.

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