Wiring Unlimited FR
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Ce livre a pour but d'expliquer les bases du câblage des systèmes électriques. Nous expliquerons l'importance
d'un câblage bien réalisé et les problèmes qui pourraient survenir si le câblage de votre système est de
mauvaise qualité. Ce livre aidera également les installateurs ou les utilisateurs à résoudre les problèmes
causés par un mauvais câblage. Il leur permettra de tirer les bonnes conclusions sur les systèmes électriques
sur lesquels ils interviennent.
Les erreurs de câblage sont souvent à l'origine de problèmes ou d'une sous-performance des systèmes.
Pour un fonctionnement parfait de tout type de système électrique et en particulier des systèmes contenant
un convertisseur/chargeur et des batteries qui sont des dispositifs à « haute intensité », il est essentiel de
réaliser un câblage correct.
L'électricité est dangereuse. Elle peut causer des blessures ou des dégâts matériels.
Une quantité très faible d'électricité suffit pour arrêter le cœur d'une personne si elle vient à le traverser. En
raison de la résistance naturelle de la peau et des tissus humains, seule une tension élevée peut générer un
courant capable d'arrêter les battements du cœur. Pourtant, des personnes sont déjà décédées à cause d'une
faible tension de 42 volts. Tant les courants alternatifs que continus peuvent être mortels. Les travaux
électriques doivent donc toujours être effectués par un électricien ou un technicien qualifié, et les consignes
de sécurité et les règlementations en vigueur doivent toujours être respectées.
IMPORTANT :
Ce document a pour seul objectif de faciliter la compréhension de certains principes de base en électricité. Ce
document est fourni à titre indicatif uniquement.
Les réglementations en matière de câblage électrique peuvent varier selon les régions du monde. Les
réglementations électriques en vigueur dans votre région peuvent différer des consignes de câblage fournies
dans ce document. Il est de votre responsabilité de toujours vous renseigner sur les consignes des autorités
locales et/ou de demander les conseils d'électriciens agréés avant d'entreprendre des travaux électriques.
La force nécessaire pour faire circuler les électrons est appelée tension
(ou potentiel). Elle est mesurée en volts et cette unité de mesure est
symbolisée par la lettre V (En Europe, la tension est aussi symbolisée par
la lettre U).
Lorsqu’un courant électrique traverse un matériau, il rencontre une certaine résistance. Cette résistance est
mesurée en ohms. Le symbole de cette unité de mesure est Ω.
On peut dire que la résistance d’un conducteur détermine l’intensité du courant qui traverse un matériau à
une tension donnée. Ce principe peut être représenté par une formule. Cette formule est dénommée la loi
d’Ohm :
I = V/R
2.2 Puissance
La loi d’Ohm décrit la relation entre résistance, intensité et tension. Mais il existe une autre unité électrique
qui peut être dérivée de la loi d’Ohm : la puissance.
Certaines de ces formules sont très utiles pour calculer l’intensité du courant
dans les câbles.
Cette formule permet de calculer l’intensité du courant parcourant un câble lorsque la tension et la puissance
sont connues.
Question :
Vous avez une batterie de 12 V qui est connectée à une charge de 2400 W.
Quelle intensité de courant circule dans le câble ?
Réponse :
V = 12 V
P = 2400 W
L’utilisation de la puissance dans les calculs ou pour les mesures présente un AC Load
2400 W
grand avantage : elle est indépendante de la tension. Cette mesure est utile 230 V
10.4 A
dans les systèmes où il existe plusieurs tensions. Il peut s’agir par exemple
d’un système comportant une batterie, une alimentation secteur et un
panneau solaire.
2400 W
12 V
La puissance reste la même malgré les différences de tension. Par exemple, si 200 A
vous alimentez une charge CA de 2400 W par l’intermédiaire d’un
convertisseur à partir d’une batterie 12 V, une puissance de 2400 W sera
prélevée depuis la batterie (en ignorant les pertes de rendement du
convertisseur).
Certains matériaux conduisent mieux l’électricité que d’autres. Les matériaux à faible résistance conduisent
bien l’électricité, et les matériaux à forte résistance la conduisent mal ou pas du tout.
Les métaux ont une résistance faible et ils conduisent bien l’électricité. Ces matériaux sont appelés
conducteurs. C’est la raison pour laquelle ils sont utilisés dans les câbles électriques.
Le plastique ou la céramique ont une très forte résistance et ne conduisent pas du tout
l’électricité. On les appelle des isolants. C’est la raison pour laquelle les matériaux non
conducteurs, comme le plastique ou le caoutchouc, sont utilisés pour l’extérieur des
câbles. Vous ne recevez pas de décharge électrique lorsque vous touchez le câble car
l’électricité ne peut traverser ce matériau. Les isolants sont également utilisés pour
éviter les courts-circuits lorsque deux câbles se touchent.
R= ρ x l/A
Comme vous pouvez le constater, la résistance du câble dépend de trois facteurs. À savoir :
• La résistance électrique du matériau utilisé.
• La longueur du câble (câble plus long = plus de résistance).
• La section (diamètre) du câble (câble plus fin = plus de résistance).
Il est important de connaître la résistance d’un câble. Lorsqu’un courant traverse un câble, la résistance du
câble est responsable des deux effets nuisibles suivants :
• Une chute de tension (perte) sur la longueur du câble.
• Un échauffement du câble.
Si l’intensité du courant augmente, ces effets s’aggravent. Une augmentation de l’intensité du courant aggrave
la chute de tension et l’échauffement du câble.
Question :
Quelle est la résistance d’un câble de 1,5 m de longueur et de 16 mm2 ?
Données :
ρ du cuivre = 1,7 x 10-8 Ω/m
L = 1,5 m
A = 16 mm2 = 16 x 10-6 m2
Réponse :
R= ρ x l/A
R = 1,7 x 10-8 x 1,5/(16 x 10-6)
R= 1,7 x 10-2 x 1,5/16
R = 0,16 x 10-2 = 1,6 x 10-3
R = 1,6 mΩ
Conclusion :
La section et la longueur du câble ont un impact important sur la résistance ohmique du câble.
Comme nous l’avons déjà expliqué, le courant qui traverse un circuit électrique pour une charge fixe varie en
fonction de la tension du circuit. Plus la tension est élevée, plus l’intensité du courant est faible.
I = P/V
Les schémas ci-dessous indiquent l’intensité du courant qui circule dans trois circuits différents ayant la même
charge, mais avec différentes tensions de batterie :
De plus, comme expliqué plus haut, un câble présente une certaine résistance. Le câble fait partie du circuit
électrique et peut être considéré comme une résistance.
Lorsque le courant traverse une résistance, celle-ci chauffe. C’est la même chose pour un câble : lorsque le
courant circule dans un câble, il chauffe. Une certaine puissance est perdue sous forme de chaleur. Ces pertes
de puissance sont appelées pertes de câbles. La puissance perdue peut être calculée avec la formule suivante :
P = R x I²
Un autre effet de la perte de câble est qu’une chute de tension sera créée sur toute la longueur du câble. La
chute de tension peut être calculée avec la formule suivante :
V=RxI
Comme nous l’avons calculé précédemment, chaque câble a une résistance de 1,6 mΩ.
En raison de la chute de tension de 0,6 V, le convertisseur ne reçoit plus 12 V, mais 12 - 0,6 = 11,4 V.
La batterie fournira alors une intensité plus forte pour compenser les pertes.
Dans cet exemple, cela signifie que l’intensité du courant augmentera pour
atteindre 210 A.
Le système sera donc inefficace car nous avons perdu 5 % (0,64/12) de l’énergie
totale. Cette énergie perdue a été transformée en chaleur.
Il est important de maintenir cette chute de tension aussi faible que possible. Une manière évidente d’y
parvenir consiste à augmenter la section du câble ou (et) à garder le câble aussi court que possible. Mais il
existe une autre solution : augmenter la tension du circuit. La chute de tension le long du câble varie en
fonction de la tension de la batterie (du système). En règle générale, plus la tension des circuits est élevée,
plus la chute de tension est faible.
Exemple :
Si nous prenons la même charge de 2400 W, mais avec une tension du circuit de 24 V :
Et à 48 V, l’intensité du courant sera de 50 A. La chute de tension sera alors de 0,16 V (= 0,3 %).
12 V 2,5 % 0,3 V
24 V 2,5 % 0,6 V
48 V 2,5 % 1,2 V
Nous savons maintenant comment maintenir la résistance dans un circuit afin d’éviter une chute de tension.
Mais quels sont les effets négatifs d’une forte chute de tension dans un système ?
Voici une liste des effets négatifs d’une forte chute de tension :
• Une certaine quantité d’énergie est perdue et le système est moins efficace. Les batteries se
déchargent plus rapidement.
• L’intensité du courant dans le système augmente. Une trop forte augmentation peut faire sauter les
fusibles CC.
• Une intensité élevée dans le système peut entraîner une surcharge prématurée du convertisseur.
• En cas de chute de tension pendant la charge, les batteries seront sous-chargées.
• Le convertisseur reçoit une tension de batterie trop basse. Des alarmes de basse tension peuvent se
déclencher.
• Les câbles de la batterie chauffent. L’échauffement peut faire fondre l’isolant du câblage ou
endommager les gaines de câble ou les équipements raccordés. Dans des cas extrêmes,
l’échauffement du câble peut provoquer un incendie.
• Tous les périphériques connectés au système ont une durée de vie raccourcie en raison de
l’ondulation de courant continu.
Une fois votre installation électrique contenant des batteries terminée, il est recommandé de mesurer la chute
de tension du système. Souvenez-vous qu’une chute de tension se produit
généralement lors de l’apparition d’un courant de forte intensité. La chute de
tension s’aggrave lorsque l’intensité du courant augmente. C’est le cas lorsqu’un
convertisseur est chargé avec une charge maximale ou lorsqu’un chargeur de
batterie charge à pleine intensité.
2.6 Ondulation
L’ondulation est l’un des effets négatifs d’une forte chute de tension dans un
système. L’ondulation apparaît dans un système dont la source
d’alimentation est une batterie (CC) et la charge est un périphérique CA. C’est
toujours le cas dans un système avec un convertisseur. Le convertisseur est
connecté aux batteries, mais il alimente une charge CA.
La chute de tension dans l’ensemble du système peut être encore plus importante, en particulier si vous
utilisez des batteries au plomb trop petites, trop anciennes ou endommagées. La chute de tension ne se
produira pas uniquement le long des câbles, mais également dans la batterie elle-même.
3. Ce courant alternatif provoque (par le biais du convertisseur) un courant continu fluctuant sur la
batterie.
• Lorsque le courant continu atteint son point le plus haut, la tension de la batterie chute.
• Lorsque le courant continu chute, la tension de la batterie est rétablie.
• Lorsque le courant continu atteint son point le plus haut, la tension de la batterie chute à nouveau.
• Et ainsi de suite.
La tension continue augmente et diminue sans cesse et n’est donc plus constante. Elle est devenue fluctuante.
Elle va monter et descendre 100 fois par seconde (100 Hz). Le niveau de fluctuation de la tension continue est
appelé tension d’ondulation.
Graphique d’une tension continue normale : Graphique d’une tension continue avec ondulation :
Lorsque vous mesurez l’ondulation, n’oubliez pas qu’elle se produit uniquement lorsque le système alimente
une pleine charge. Le même principe vaut pour la chute de tension. L’ondulation ne peut être détectée que
lorsque le convertisseur alimente une pleine charge ou lorsqu’un chargeur recharge avec un courant
d’intensité élevée.
Nos convertisseurs ou les convertisseurs/chargeurs sont équipés d’une alarme d’ondulation intégrée. Il existe
deux niveaux d’alerte :
• Pré-alarme d’ondulation : Les voyants de surcharge et de batterie faible (low battery) clignotent et
l’appareil s’éteint après 20 minutes.
• Alerte d’ondulation complète : Les voyants de surcharge et de batterie faible sont allumés et
l’appareil s’éteint.
12 V 24 V 48 V
Pré-alarme d’ondulation 1,5 V 2,25 3V
Alerte d’ondulation complète 2,5 V 3,75 5V
L’ondulation se produit uniquement en cas de chute de tension dans un système. Pour corriger l’ondulation,
vous devez limiter la chute de tension. Pour y parvenir, vous devez réduire la résistance sur le trajet de la
batterie à le convertisseur et sur le trajet retour. Pour plus d’informations, voir le chapitre 2.5
Pour corriger une forte ondulation dans un système, procédez comme suit :
Les batteries sont interconnectées pour augmenter la tension de la batterie, sa capacité, ou les deux. Lorsque
plusieurs batteries sont interconnectées, on parle de banc de batteries.
Quelques exemples :
Si vous avez besoin d’un grand nombre de batteries, nous vous déconseillons de constituer votre banque de
batteries avec de nombreuses batteries au plomb 12 V en parallèle/série. Nous conseillons de connecter au
maximum trois (ou quatre) chaînes en parallèle. Cette limitation est due au fait qu’avec des batteries trop
nombreuses, il devient difficile de créer un banc de batteries équilibrée. Dans un grand banc de batteries en
série/parallèle, un déséquilibre est créé par l’enchevêtrement de câbles et des légères différences de
résistance interne des batteries.
Si vous avez besoin d’un grand nombre de batteries, vous pouvez utiliser des batteries au plomb de 2 V
montées en série ou des batteries au lithium.
Batteries au plomb de 2 V
Les batteries OPzV ou OPzS de 2 V sont disponibles dans une grande variété de capacités. Il vous suffit de
choisir la capacité souhaitée et de les connecter en série. Ces batteries sont fournies avec des raccordements
prévus à cette fin
Cliquez ici pour plus d’informations sur les marques compatibles avec
Victron et leur configuration.
Cliquez ici pour plus d’informations sur les marques compatibles avec Victron et leur configuration.
La manière dont un groupe de batteries est câblé dans le système, est importante. Lors du câblage d’un banc
de batteries, une erreur est vite survenue. L’une des erreurs les plus courantes consiste à connecter toutes les
batteries en parallèle avant de connecter un côté du banc de batteries parallèles à l’installation électrique.
Cette configuration est représentée ci-dessous.
Que se passe-t-il quand une charge est connectée ? L’alimentation provenant de la batterie du dessous circule
uniquement par les fils de connexion principaux. L’alimentation de la seconde batterie en partant du bas doit
passer par la connexion principale et par les deux fils d’interconnexion vers la batterie suivante. L’alimentation
de la batterie suivante doit passer par quatre jeux de fils d’interconnexion. L’alimentation de la batterie du
dessus doit passer par six jeux de fils d’interconnexion. Chaque jeu de fils a sa propre résistance et ces
résistances se cumulent. La batterie du dessus fournit beaucoup moins de courant que celle du dessous.
Que se passe-t-il lors du chargement du banc de batteries ? La batterie du dessous est chargée avec une plus
forte intensité que celle du dessus. La batterie du dessus est chargée avec une tension inférieure à celle du
dessous. En conséquence, la batterie du dessous est davantage sollicitée, chargée et déchargée. La batterie du
dessous sera usée prématurément.
À titre indicatif, la résistance totale pour un câble de 20 cm et 35 mm2 avec des cosses de câble est d’environ
1,5 mΩ. On pourrait penser qu’une résistance de 1,5 mΩ n’est pas importante, mais il faut savoir que la
résistance interne d’une batterie est faible également. Par conséquent, cette résistance a une grande
importance ! La résistance interne d’une batterie est généralement comprise entre 10 et 3 mΩ.
Le courant choisira toujours le chemin de moindre résistance. La majeure partie du courant passera donc par
la batterie du dessous. Et seule une petite quantité de courant passera par la batterie du dessus.
Pour connecter correctement plusieurs batteries en parallèle, vous devez donc faire en sorte que le trajet total
du courant entrant et sortant de chaque batterie soit de même longueur.
Lorsque vous créez un banc de batteries avec une tension plus élevée, de 24 ou 48 V par exemple, vous devez
connecter plusieurs séries de batteries de 12 V. Cependant,
le fait de connecter des batteries en série pose un
problème, à savoir que les batteries ne sont pas
électriquement identiques. Leurs résistances internes sont
légèrement différentes. Ainsi, lors du chargement de
batteries connectées en série, cette différence de résistance
provoque une variation des tensions aux bornes de chaque
batterie. Leurs tensions sont alors « déséquilibrées ». Ce
« déséquilibre » augmentera avec le temps et entraînera
une surcharge constante de l’une des batteries, tandis que
l’autre batterie sera constamment sous-chargée. Cela
entraînera une usure (vieillissement) prématurée de l’une
des batteries de la série.
Pour éviter un déséquilibre initial des batteries, assurez-vous de charger complètement chacune des batteries
avant de les connecter en série (et/ou en parallèle).
Pour éviter tout déséquilibre ultérieur, à mesure que les batteries vieilliront, utilisez un équilibreur de
batteries.
Pour un système 24 V, un seul équilibreur de batteries suffit. Pour un système 48 V, trois équilibreurs de
batterie sont nécessaires : un entre chaque duo de batteries.
Le déséquilibre entre les batteries peut être détecté en mesurant la tension médiane de la banque de
batteries. La surveillance de la tension médiane peut être utilisée
pour générer une alarme.
L’équilibreur de batterie comme les contrôleurs de batterie BMV 702 et BMV 712 peuvent générer une alarme
de tension médiane.
Les BMV 702 et BMV 712 ont une deuxième entrée de tension qui peut être utilisée pour surveiller la tension
médiane. Ils peuvent être connectés au point médian de la banque de batteries. Le BMV affichera la différence
entre les deux tensions, en volts ou en pourcentage. Pour plus d’informations, consultez la page des
contrôleurs de batterie.
Dans un groupe de batteries en série/parallèle, il peut être utile de connecter les points médians de chaque
chaîne de batteries connectées parallèle puis en série. Vous éliminerez ainsi les déséquilibres au sein de la
banque de batteries.
Assurez-vous d’abord que les tensions sont identiques sur chaque chaîne en
utilisant un point de connexion négatif et positif commun ou une bus-barre.
Une fois que la tension de chaque chaîne est identique, vous pouvez connecter les
points médians.
Assurez-vous que le câblage du point médian est capable de supporter le courant
maximal entre les batteries.
Une fois le point médian de la banque de batteries connecté, vous pouvez utiliser un seul équilibreur de
batteries au lieu de trois (un pour chaque chaîne). En outre, un seul contrôleur de batterie (BMV) peut être
utilisé pour surveiller la tension médiane de toute la banque de batteries.
Par exemple, ne procédez pas comme sur ce schéma : Utilisez plutôt un convertisseur Orion CC-CC :
Voici un exemple des sections de câble adaptés à chaque intensité. La longueur du câble doit toutefois être
inférieure à cinq mètres.
Pour ne pas avoir à utiliser des câbles très épais, vous pouvez en premier lieu augmenter la tension du
système.
Un système avec un grand convertisseur générera des courants continus de forte intensité. Si la tension du
système CC augmente, l’intensité du courant continu diminue et les câbles peuvent être plus fins. Les plafonds
de puissance idéale du convertisseur en fonction de la tension du système sont les suivants :
• 12 V : jusqu’à 3000 VA
• 24 V : jusqu’à 5000 VA.
• 48 V : à partir de 5000 VA.
Si vous souhaitez augmenter la tension du système, mais que vous avez des charges CC ou des sources de
charge CC ne pouvant fonctionner qu’avec du 12 V, vous pouvez envisager d’utiliser des convertisseurs CC/CC
plutôt que d’opter pour une basse tension pour l’ensemble du système.
24V
Loads
Comme expliqué précédemment, il est très important de toujours utiliser la bonne section de câble. Pour
connaître section de câble correcte, consultez le mode d’emploi du produit. L’utilisation d’un câble trop fin
diminue immédiatement les performances du système.
En règle générale, l’épaisseur de l’âme du câble est indiquée en mm². Cette mesure représente la surface de
l’âme du câble. Mais d’autres unités de mesure peuvent aussi être utilisées. Par exemple : l’AWG (American
Wire gauge). Dans ce cas, consultez ce tableau de conversion.
Sachez que certains câbles ont une gaine très épaisse qui les fait paraître
plus épais qu’ils ne le sont en réalité. Déterminez le diamètre réel de l’âme
du câble en consultant l’inscription sur la gaine du câble ou sa fiche technique, ou procédez à une vérification
physique. Dénudez une petite partie de la gaine du câble et examinez l’âme du câble en cuivre pour estimer
son diamètre.
Vous pouvez calculer la surface d’un câble à âme pleine en mesurant le diamètre de l’âme du câble, mais pour
un câble toronné, cette méthode n’est pas très précise. (Veuillez noter que nous déconseillons l’utilisation de
câbles à âme pleine).
Surface = π x rayon2
Surface = π x (diamètre/2)2
A = π x (d/2)2
Câble marin
Il peut être difficile de calculer l’épaisseur d’un câble marin. Voici comment choisir l’épaisseur de câble
appropriée :
Exemple :
Intensité du courant = 200 A
Câble recommandé : 200/3 = 66 mm2
4.2 Bus-Barres
Les Bus-barres sont comme des câbles, mais sous forme de barres métalliques rigides Elles sont en cuivre ou
en cuivre étamé. Elles sont utilisées dans les systèmes de grande taille où circulent des courants de forte
intensité. Elles fournissent un point positif commun et un point négatif commun entre les batteries et
plusieurs convertisseurs. Les Bus-barres sont également utilisées dans des systèmes plus petits, en particulier
lorsqu’ils contiennent de nombreux équipements à courant continu. Dans ce cas, le bus-barre constitue un
emplacement idéal pour connecter les différents câbles CC.
Pour calculer l’épaisseur du bus-barre, utilisez simplement la surface de câble recommandée et appliquez-la à
la surface de la section transversale de la barre omnibus.
Surface = largeur x profondeur
Par exemple :
Une Bus-barres de 10 x 5 mm.
La surface de la section transversale est de 5 X 10 = 50 mm2.
La barre devrait convenir pour 150 A sur des distances allant jusqu’à 5 mètres.
Lors du câblage du système, assurez-vous que la section transversale de la connexion entre les batteries et le
point de distribution CC est égale à la somme des sections transversales requises pour les connexions entre le
point de distribution et l’équipement CC.
Si vous utilisez des barres omnibus, vous devrez dans la plupart des cas protéger le
bus-barre, en particulier si elle se trouve à l’air libre. Vous éviterez ainsi les courts-
circuits si une personne touche la barre omnibus ou en cas de chute accidentelle d’un
objet métallique à travers les barres positives et négatives. Vous pouvez facilement
protéger les bus-barres avec une feuille de plexiglas placée devant ou sur les barres.
Voir l’illustration à droite.
Il existe plusieurs manières de brancher des câbles aux batteries ou aux produits Victron. Il existe différentes
solutions pour les branchements :
Ils sont généralement disponibles dans les dimensions M5, M6, M8 ou M10. Les
boulons prévus pour les systèmes électriques sont généralement en laiton étamé.
Vous devez toujours serrer ce type de boulons avec le couple de serrage approprié.
Un serrage excessif pourrait casser l’écrou ou le boulon. Respectez les recommandations de couple de serrage
indiquées dans le mode d’emploi du produit.
Connecteurs à vis
Les connecteurs à vis sont disponibles dans différentes formes et dimensions, adaptées aux fils épais ou fins.
Dénudez le câble sur une longueur suffisante avant d’insérer l’extrémité dénudée dans l’orifice du connecteur.
La gaine du câble ne doit pas pénétrer dans le connecteur. Cela peut entraîner une résistance excessive et une
surchauffe du connecteur qui risquerait de fondre. La partie non isolée du câble (câble nu) ne doit pas être
visible à l’extérieur du connecteur. Cela peut provoquer une électrocution ou un court-circuit.
Les vis à l’intérieur des connecteurs électriques sont généralement en laiton étamé.
Vous devez toujours serrer ce type de vis avec le couple de serrage approprié. Un serrage excessif pourrait
casser la vis. Consultez les modes d’emploi des produits.
Viroles
Connecteurs à fourche
Connecteurs MC
Ces connecteurs sont utilisés exclusivement pour connecter des panneaux solaires aux
contrôleurs MPPT. Le MPPT le plus courant est le MC4. Les MC, MC2 et MC3 existent aussi
mais ne sont plus utilisés. Les lettres « MC » signifient MultiContact, c’est le nom de l’un
des fabricants d’origine. Les chiffres 1 à 4 représentent la mesure de la section transversale
de la broche de contact en mm2.
Quelques spécificités :
• Elles sont souvent utilisées dans les applications automobiles ou mobiles où les
connexions et déconnexions rapides sont courantes.
• Elles sont disponibles pour différents courants nominaux et épaisseurs de câbles.
• Assurez-vous que l’intensité nominale correspond à l’intensité du courant qui
traverse votre système lorsqu’il est à pleine charge.
• Elles augmenteront la résistance du câble si elles sont placées entre la batterie et le convertisseur.
Dans ce cas, limitez ou évitez leur utilisation.
Connecteurs allume-cigare
Pinces de batterie
L’intensité du courant peut être plus forte que prévu si un appareil électrique
présente un défaut ou en cas de court-circuit dans le circuit électrique.
Il existe aussi des fusibles automatiques, souvent appelés disjoncteurs ou disjoncteurs miniatures (CB ou
MCB). Ces dispositifs interrompent la circulation du courant lorsqu’ils détectent une trop forte intensité.
Certains se reconnectent une fois que l’intensité du courant est revenue à la normale et d’autres doivent être
réenclenchés manuellement. Ils ne doivent pas être remplacés comme les fusibles traditionnels.
Ces fusibles fonctionnement de deux manières : thermique ou magnétique, ou une combinaison des deux.
Portes-fusibles
Les fusibles doivent être placés dans des portes-fusibles. Le porte-fusible maintient le fusible en place. Certains
portes-fusibles assurent aussi une isolation électrique. Les disjoncteurs sont généralement montés sur un rail
DIN. Les fusibles et les disjoncteurs sont généralement situés dans un tableau de distribution, de préférence à
l’intérieur d’un boîtier.
Il est important de choisir le fusible adapté au circuit et à la consommation électrique des équipements sur ce
circuit.
Le calibre du fusible est indiqué sur le fusible ou sur la fiche technique du fusible ou dans ses spécifications.
Intensité nominale
Si un circuit ne comporte qu’un seul consommateur, le fusible devra correspondre à l’intensité nominale de ce
consommateur ou à l’intensité nominale du câble, selon laquelle est la plus faible.
Si un circuit comporte plusieurs consommateurs, le fusible devra correspondre à l’intensité nominale du
câblage dans le circuit.
Tension nominale
La tension nominale du fusible doit être égale ou supérieure à la tension maximale attendue dans le système.
Le fusible doit être spécifiquement conçu pour le type requis : courant continu ou alternatif.
La plupart des fusibles CC conviennent pour les tensions de 12 et 24 V, mais pas toujours pour tensions de 48 V
et plus.
Veuillez noter que tous les fusibles ou les disjoncteurs ne peuvent pas être utilisés à la fois dans les circuits à
courant alternatif et à courant continu. Si le fusible peut être utilisé à la fois en courant alternatif et en courant
continu, la tension nominale en courant alternatif est souvent supérieure à la tension nominale en courant
continu.
Vous devez aussi tenir compte du fait que les disjoncteurs ne sont pas forcément unidirectionnels. Ainsi, pour
le courant continu, la manière dont ils sont câblés dans le circuit a son importance.
Vitesse
La vitesse d’un fusible est le temps nécessaire à son ouverture lorsqu’un courant de défaut apparaît. Cette
vitesse dépend du matériau du fusible, de son mécanisme, de l’intensité du courant et de la température.
Un interrupteur d’isolement de batterie peut être utilisé pour isoler la batterie (ou la
banque de batteries) du reste du circuit électrique. Il peut également être utilisé pour
isoler une source ou un consommateur de courant continu du reste du circuit
électrique. Il est utile de pouvoir isoler une batterie ou des consommateurs CC du
circuit électrique au cas où le système ne serait pas utilisé pendant un certain temps
ou pour la maintenance du système.
Les règles et directives relatives à l’isolement de la batterie varient selon les pays. Il est
toutefois recommandé, si la batterie doit pouvoir être isolée, d’isoler uniquement son
câble positif.
Il est possible que vous ne deviez même pas ajouter un interrupteur d’isolement. Un système à courant
continu contient toujours un fusible principal. Le retrait de ce fusible interrompra le circuit. Ainsi, pour la
maintenance du système ou le remplacement de la batterie, le retrait du fusible principal suffira à isoler la
batterie du reste du système.
Utilisez toujours des interrupteurs d’isolement de bonne qualité. L’interrupteur d’isolement augmente la
résistance du circuit. Un interrupteur de mauvaise qualité aura une résistance plus forte, ce qui peut
potentiellement augmenter la chute de tension et causer des problèmes dans le système.
Interrupteur d’isolement de batterie MCB CC à forte intensité Les portes-fusibles NH peuvent être utilisés comme disjoncteurs
Dans un système convertisseur/chargeur, l’isolateur de batterie est situé uniquement dans le câble positif de
la batterie. Mais dans certaines installations, il peut être nécessaire de placer un isolateur à la fois dans le
câble positif et dans le câble négatif. Certaines réglementations locales l’exigent.
Si un isolateur doit être placé à la fois dans le câble positif et dans le câble négatif de la batterie, ce n’est pas
un problème avec un système à convertisseur/chargeur Victron unique. Cela peut toutefois poser problème
dans les systèmes comportant plusieurs convertisseurs/chargeurs connectés à un système parallèle et/ou
triphasé.
Dans un système parallèle et/ou triphasé, les différentes unités du système doivent communiquer entre elles
par un câble de communication qui interconnecte les connecteurs VE.Bus. Certains de nos modèles de
convertisseurs/chargeurs ne disposent pas d’une isolation galvanique entre la batterie et le VE.Bus. Le manque
d’isolation signifie que si, dans certains cas, la connexion négative de la batterie est rompue, un courant sera
généré dans le signal négatif du câble de données. Ce courant peut endommager la puce de communication
du convertisseur/chargeur.
Dans un système avec plusieurs convertisseurs/chargeurs, et si le câble négatif doit être muni d’un isolateur,
suivez ces conseils :
Un shunt est une résistance. Lorsque le courant le traverse, une petite chute de
tension se produit à travers le shunt. Si l’intensité du courant est faible, la tension sera
faible et si l’intensité est élevée, la tension sera plus forte. Si le courant circule en sens
inverse, la chute de tension inversera la polarité. La tension du shunt est une
indication de la quantité de courant et de la direction du courant. Ces informations
peuvent être utilisées pour connaître l’intensité du courant alimentant un système ou
pour calculer le niveau de charge de la batterie.
Un shunt a une intensité et une tension nominales, par exemple 500 A et 50 mV. Cela
signifie que si un courant de 500 A de traverse le shunt, il y aura une chute de tension
de 50 mV (= 0,05 V) à travers le shunt.
Le shunt doit être adapté à l’intensité maximale de courant continu qui sera acheminé
vers les consommateurs combinés du système.
Exemple :
Un convertisseur est connecté à une batterie. L’intensité maximale du courant correspondra à la puissance de
crête du convertisseur. Un convertisseur de 3000 VA a une puissance de crête de 6000 W, c’est-à-dire une
intensité de 500 A à 12 V.
Un contrôleur de batterie BMV est livré avec un shunt de 500 A, 50 mV. Si ce shunt n’est pas suffisant, vous
devrez ajouter un shunt plus grand. Les shunts Victron sont disponibles dans les tailles suivantes : 500, 1000,
2000 et 6000 A. Et ils ont une tension de 50 mV. Si vous utilisez un shunt plus grand, n’oubliez pas de modifier
les paramètres de shunt dans le contrôleur de batterie.
Le shunt est généralement situé sur le câble négatif. Cet emplacement est choisi car il est le plus sûr.
Les shunts peuvent aussi être placés à d’autres endroits du système, par exemple :
pour mesurer un consommateur de CC ou une alimentation en CC. Ces shunts sont
généralement connectés à un ampèremètre.
Pour résoudre ce problème, éloignez le shunt du câble positif (cette solution n’est pas idéale). Vous pouvez
aussi envisager de ne pas utiliser de shunt mais des batteries intelligentes qui génèrent leur propre état de
charge.
Pour un fonctionnement correct, il est essentiel que chaque unité reçoive exactement les mêmes tensions.
Pour vous en assurer, vous devez veiller à ce que le chemin du courant continu soit parfaitement identique
entre le même banc de batteries et chaque unité individuelle, ou du bus-barre à chaque unité individuelle.
Pour obtenir un système équilibré, vous devez utiliser le même type de câble, la même section et la même
longueur de câble pour chaque unité à partir de la banque de batteries ou des bus-barres.
Assurez-vous également que toutes les cosses de câble sont identiques et que toutes les connexions sont
serrées avec les mêmes valeurs de couple. Envisagez d’utiliser des bus-barres ou des plots de connexion entre
le banc de batteries et le convertisseur/chargeur.
Lors de l’installation de fusibles dans le système, il est préférable de n’utiliser qu’un seul fusible CC par phase.
Si vous n’avez pas un seul fusible de grande taille à disposition, utilisez un fusible par unité, mais assurez-vous
que tous ces fusibles sont parfaitement identiques.
Pour plus d’informations sur les systèmes parallèle et triphasés, consultez ce mode d’emploi.
Lors du câblage, assurez-vous que tous les convertisseurs/chargeurs ont la même longueur de câble. Les MPPT
également doivent avoir approximativement la même longueur de câble. Et le même principe vaut aussi pour
les batteries.
Si le système ne comporte qu’un seul banc de batteries, vous devez la connecter au centre des bus-barres. S’il
comporte plusieurs bancs de batteries parallèles ou des batteries intelligentes, elles devront également être
réparties uniformément sur les bus-barres.
La détection de la tension est une fonction du chargeur de batterie. Il mesure la tension dans l’unité et la
tension aux bornes de la batterie. Dès qu’une différence est détectée, la tension de charge est augmentée
pour compenser les pertes de câble pendant la charge. Cette fonction garantit que les batteries sont toujours
chargées avec la tension adéquate. En règle générale, cette fonction compense uniquement les pertes de
tension jusqu’à 1 V. Si les pertes dans le système sont supérieures à 1 V (c’est-à-dire 1 V à travers la connexion
positive et 1 V à travers la connexion négative), le chargeur de batterie, le contrôleur de charge solaire MPPT
ou le convertisseur/chargeur réduira sa tension de charge de telle sorte que la chute de tension reste limitée à
1 V. Une telle compensation de la tension est nécessaire car, si les pertes sont supérieures à 1 volt, le courant
La sonde de tension peut également être utilisée pour compenser les pertes de tension lorsque des
répartiteurs à diode sont utilisés. Un répartiteur à diode présente une chute de tension de 0,3 V à travers la
diode.
Certains produits Victron, comme les convertisseurs/chargeurs ou les chargeurs de grande taille, sont équipés
d’une sonde de tension intégrée. Pour d’autres produits, comme les MPPT et les grands chargeurs de batterie
intelligents, vous devez ajouter une sonde intelligente de batterie.
Si le produit est équipé d’une borne de sonde de tension (V-sense), deux fils de sonde peuvent être raccordés
directement depuis la borne V-sense jusqu’aux bornes ou aux points de distribution positifs et négatifs de la
batterie. Utilisez un câble avec une section transversale de 0,75 mm².
Convertisseur/chargeur à sonde de tension Grand chargeur avec sonde de tension et répartiteur à diode
Si un convertisseur/chargeur est équipé de la clé électronique intelligente VE.Bus, aucun fil de sonde de
tension n’est nécessaire. La clé électronique intelligente se charge de détecter la tension.
Dans le cas d’un chargeur intelligent MPPT, connectez une sonde intelligente de batterie (Smart Battery Sense)
à la batterie et associez-la à un MPPT avec l’application VictronConnect.
Exemple :
Dans un système ESS avec MPPT de 100 A, 2 câble de 1 m et
35 mm² et un fusible de 150 A, la résistance est de :
Les panneaux solaires ne peuvent être connectés directement à une batterie. Un chargeur solaire doit être
placé entre les panneaux solaires et les batteries. Le chargeur solaire convertit la tension plus élevée du
panneau solaire en une tension adaptée au chargement de la batterie. Si un panneau solaire est connecté
directement à une batterie, celle-ci sera endommagée.
Pour connecter des panneaux solaires à un chargeur solaire, le panneau solaire est généralement équipé de
connecteurs étanches spéciaux, généralement des connecteurs MC4. Il existe deux types de connecteurs
MC4 : mâle et femelle.
Le connecteur mâle se branche au câble positif provenant du panneau solaire et le connecteur femelle se
branche au câble négatif.
Un câble solaire est un câble spécial. C’est un câble très solide conçu pour une utilisation
en extérieur dans les installations de panneaux solaires. Il résiste à la poussière, à l’usure
et aux rayons UV. Il est constitué de fils de cuivre étamé.
Les câbles solaires pour petits générateurs photovoltaïques, comme pour les applications
automobiles ou marines, sont souvent des câbles à âme double. Le même principe vaut pour
ces installations : le câble doit être résistant aux UV et être constitué de fils de cuivre étamé.
L’épaisseur du câble dont vous aurez besoin dépend de la taille du générateur solaire et de sa tension. Ces
facteurs détermineront l’intensité du courant qui a son tour déterminera l’épaisseur du câble. Pour plus
d’informations à ce sujet, consultez le chapitre 4.1.
Les chargeurs solaires MPPT existent en deux modèles différents, soit avec des connecteurs MC4, soit avec des
connecteurs à vis (bornier) du côté photovoltaïque. Voici une vue de la connexion depuis l’arrière du panneau
solaire.
Dans certains cas, le panneau solaire ne comporte pas de câbles. Vous devrez alors les fixer vous-même. Pour
ce faire, ouvrez la boîte de dérivation à l’arrière du panneau pour y connecter les câbles. Vous pouvez utiliser
des câbles solaires avec ou sans connecteurs MC 4. Si vous connectez le panneau solaire directement au
MPPT, voici à quoi ressemblera l’installation :
Si vous connectez des panneaux solaires en série, la tension augmente, et si vous les connectez en parallèle,
l’intensité augmente. C’est le même principe lorsque vous construisez un banc de batteries avec des batteries
individuelles.
Pour faciliter les connexions en parallèle, utilisez des connecteurs MC 4 Y. Il en existe de deux types :
Pour déterminer la puissance totale d’une installation solaire, il suffit d’additionner la puissance des différents
modules, qu’ils soient connectés en parallèle ou en série.
Pour vous aider à concevoir un générateur solaire et à choisir le chargeur solaire adapté, consultez notre
calculateur de dimensionnement MPPT ici.
Un signal de données est un signal qui change constamment en fonction des informations qu’il envoie. Il peut
être analogique ou numérique. Les signaux dans les câbles de communication peuvent être analogiques ou
numériques. Ces signaux ont une tension et une intensité faibles. Ils dépassent rarement les 5 V.
Signal analogique : la tension peut avoir n’importe quelle valeur et il existe une corrélation
directe entre la tension et la valeur.
Signal binaire : la tension peut prendre seulement deux valeurs qui correspondent à l’état
activé ou désactivé (un ou zéro). Le signal peut représenter un état d’activation ou de
désactivation ou transmettre des données, en envoyant des chaînes de uns et de zéros.
5.2 Interférence
Comme pour tout câblage, il est important que les câbles de communication soient de bonne qualité. Leurs
connecteurs doivent être de bonne qualité également et avoir été sertis correctement sur le câble. La qualité
de la connexion à la douille de réception est importante également.
Les câbles de communication acheminent des signaux basse tension et basse intensité. Si ces signaux voyagent
sur une grande distance, une chute de tension peut bien sûr se produire, mais c’est plutôt rare car ces signaux
transportent seulement un courant de très faible intensité. La chute de tension ne sera normalement pas un
problème à moins que les câbles soient très longs.
Cependant, un autre aspect est déterminant pour les câbles de communication lorsque des signaux basse
tension sont envoyés sur une longue distance. Il s’agit des interférences.
Dans les quatre premiers cas, le câble agit comme une antenne qui reçoit cette interférence. L’interférence
induit de l’électricité supplémentaire dans les câbles de communication. La tension du signal est modifiée et
les données envoyées sont altérées. De ce fait, la communication est brouillée ou interrompue.
Dans des cas les plus graves, avec beaucoup d’interférences ou un problème de mise à la masse, les tensions
dans le câble peuvent devenir si élevées qu’elles peuvent endommager les circuits de communication de
l’équipement connecté au câble de communication.
Blindage de câble
Une feuille métallique ou une tresse métallique recouvre un groupe de câbles ou même des paires torsadées.
Terminateur RJ45
Il permet de terminer un réseau CANbus connecté en guirlande (série). Un terminateur est placé
sur le premier élément de la chaîne et un autre sur le dernier élément de la chaîne.
Câble VE.Direct
Il s’agit d’un câble de données à quatre âmes. Ce câble spécial est destiné à la
surveillance ou à la commande de certains produits Victron, les BMV ou MPPT par exemple.
Fil de signal
Il s’agit d’un fil « normal ». C’est la plupart du temps un fil fin, dont la section ne dépasse pas
1,5 mm2. Ces fils sont présentés sous forme de câble avec des conducteurs simples, doubles ou
multiples. Ces câbles transportent généralement des signaux analogiques ou un signal
marche/arrêt.
RS485
Il est utilisé pour les communications série. Dans le cas de Victron, il est utilisé pour la communication entre
des compteurs d’énergie et un périphérique GX. Pour plus d’informations sur le RS485, consultez Wikipedia.
Câbles USB
Différents types de câbles USB sont disponibles. Victron utilise principalement le connecteur de type A. Pour
plus d’informations sur les câbles USB, consultez Wikipedia.
5.4 Interfaces
Ce sont de petits appareils qui traduisent un protocole de données en un autre. Ils sont souvent situés dans un
câble ou à une extrémité du câble.
Voici les principales interfaces Victron :
Pour la gamme complète d’interfaces Victron, consultez la page produit des accessoires Victron.
Les trois bobines sont connectées les unes aux autres pour créer un triple circuit,
appelé configuration en étoile. Une seule bobine (phase) a un potentiel de 230 V
CA. Et un deuxième niveau de potentiel est créé entre deux
bobines. En raison du déphasage de 120°, le potentiel est de 400 V
CA.
Si vous installez des convertisseurs/chargeurs triphasés, vous devez les configurer en étoile. Ils doivent avoir
un neutre commun. Aucun delta n’est autorisé. Mais le système convertisseur/chargeur triphasé peut
alimenter une charge configurée en « delta ».
Une charge inégale ne pose pas de problème lorsque les convertisseurs/chargeurs fonctionnent en mode
convertisseur, mais elle peut être problématique s’ils fonctionnent en mode d’intercommunication et s’ils sont
connectés à un générateur incapable de gérer une charge déséquilibrée.
Réseau TN-C
• Le point étoile du générateur est connecté au neutre et à la terre.
• Les phases et un neutre-terre combiné sont distribués.
• Le consommateur divise le neutre et la terre entrants (liaison MEN).
• Le consommateur utilise les phases fournies et le neutre et la terre
nouvellement créés.
Réseau TN-C-S
• Le point étoile du générateur est connecté au neutre et à la terre.
• Les phases et un neutre-terre combiné sont distribués.
• Le consommateur divise le neutre et la terre entrants (liaison MEN).
• Le consommateur connecte la terre à un piquet de terre.
• Le consommateur utilise les phases fournies et le neutre et la terre
nouvellement créés.
Réseau TT
• Le point étoile du générateur est connecté au neutre et à la terre.
• Les phases et le neutre sont distribués.
• Le consommateur utilise les phases fournies et le neutre.
• Le consommateur crée une terre locale en passant par un piquet de terre.
Réseau IT
• Le point étoile du générateur n’est pas connecté au neutre et à la terre.
• Les phases sont distribuées.
• Le consommateur utilise les phases fournies.
• Le consommateur crée une connexion de terre locale.
Pour pouvoir calculer correctement le calibre des fusibles, la taille du câblage ou celle du convertisseur, vous
devez connaître les paramètres du courant qui circulera dans le circuit alternatif. Pour calculer correctement
les paramètres du courant, vous devez connaître un aspect important du courant alternatif, à savoir la
puissance réelle en watts et la puissance apparente en volts-ampères.
Comme expliqué précédemment, le CA est un courant alternatif. La tension et l’intensité du courant n’ont pas
une valeur constante comme avec un courant continu, car elles alternent entre positif et négatif. Elles le font
50 fois par seconde dans un système de 50 Hz et 60 fois par seconde dans un système de 60 Hz. Le courant et
la tension alternatifs suivent une forme d’onde sinusoïdale.
Dans un circuit alternatif, la tension alterne et l’intensité du courant également. Dans un système résistif, elles
alternent en même temps. Cependant, si le circuit contient des charges non résistives, l’onde sinusoïdale de
l’intensité peut être en retard ou en avance par rapport à l’onde sinusoïdale de la tension.
Les images ci-dessous décrivent le comportement de la tension (rouge) et de l’intensité (bleu) dans un circuit
alternatif avec différents types de charges.
Les charges résistives sont des charges avec des éléments résistifs, tels que : les appareils de chauffage, les
ampoules incandescentes, les grille-pains, les sèche-cheveux, etc.
Les charges inductives sont des charges avec des bobines, comme les moteurs électriques ou les
transformateurs. Par exemple : les réfrigérateurs, les compresseurs, les climatiseurs, les lampes fluorescentes.
Les charges capacitives sont des charges contenant des condensateurs. Par exemple : les batteries de
condensateurs, les moteurs de démarrage, les chargeurs de batterie, les systèmes d’alimentation sans
interruption (ASI).
La puissance énergétique consommée par l’équipement est exprimée en watts. La puissance nominale en
watts détermine l’énergie effectivement achetée au fournisseur d’électricité, le diesel consommé par un
générateur ou la charge thermique générée par l’équipement.
La « puissance apparente » en volts-ampères (VA) et est le produit de la tension multipliée par l’intensité du
courant consommé par l’équipement. La puissance apparente nominale en volts-ampères est utilisée pour le
dimensionnement des câbles, des disjoncteurs, des convertisseurs ou des générateurs.
Intensité = Puissance/Tension
I = P/V
Lorsqu’un circuit alternatif contient des charges telles que des inducteurs ou des condensateurs, un décalage
de phase se produira entre les ondes d’intensité et de tension. Ces deux ondes ne sont plus en phase.
Si vous calculez la puissance en observant les ondes, vous verrez que la puissance réelle (en W) est inférieure à
la puissance apparente (en VA).
Lorsque le facteur de puissance est connu, la puissance apparente peut être calculée.
W = V x A x Facteur de puissance
En moyenne, un circuit alternatif résidentiel a un facteur de puissance de 0,8. Donc, pour les calculs généraux,
il est correct d’utiliser 0,8 comme facteur de puissance.
Il existe aussi un autre type de charge, à savoir les charges non linéaires. Pour le
dire simplement, ce sont des charges qui ne chargent pas toute l’onde sinusoïdale
de la même manière ou qui utilisent seulement une partie de l’onde. Le courant
consommé par la charge non linéaire n’aura pas une forme d’onde sinusoïdale,
bien que la charge soit connectée à une tension d’onde sinusoïdale.
Ce sont souvent des charges contenant des semi-conducteurs, comme des diodes
ou des LED. Il s’agit par exemple de lampes LED à courant alternatif, de variateurs
de lumière, de pistolets thermiques et de certains dispositifs de démarrage
progressif. Lorsqu’un convertisseur alimente une charge non linéaire, il sera en surcharge avant la puissance
nominale de la charge.
Dans une installation domestique, l’électricité entrante est divisée en groupes, généralement sur un tableau
de distribution.
Le diamètre du câblage électrique de chaque circuit alternatif (groupe) doit être adapté à l’intensité maximale
du courant attendu dans ce circuit. Cette précaution protège les charges connectées et le câblage électrique.
Une chute de tension et un échauffement des câbles peuvent se produire dans les circuits alternatifs
également. Les chutes de tension peuvent endommager l’appareil raccordé, provoquer un échauffement des
câbles et, dans des cas extrêmes, déclencher un incendie.
Il est aussi important de bien connecter les câbles. Une mauvaise connexion des câbles peut également
entraîner une chute de tension et un échauffement. Suivez les instructions fournies plus haut.
Pour les calculs de câblage, vous pouvez utiliser les mêmes calculs que pour le câblage CC, comme expliqué
précédemment.
Sachez toutefois que la règle empirique mentionnée précédemment ne peut pas être utilisée. Pour le câblage
de tensions comprises entre 100 et 400 V CA, suivez cette règle empirique :
Traditionnellement, un fusible contient un fil qui fond lorsque l’intensité du courant qui le traverse est trop
forte. Lorsque le fil situé dans le fusible a fondu, le circuit électrique est rompu et le courant cesse de circuler.
Plus souvent, des disjoncteurs automatiques sont utilisés pour protéger le système des surintensités. Ces
disjoncteurs sont appelés : « Disjoncteur miniature (MCB) ». Cet appareil dispose de deux déclencheurs pour
activer son mécanisme d’arrêt. Un déclencheur thermique pour les faibles
surintensités à long terme et un déclencheur magnétique pour les fortes
surintensités de courte durée, comme les intensités de court-circuit.
Il existe trois types de MCB : B, C et D. Ils ont tous les mêmes caractéristiques
thermiques. Mais ils ont différents niveaux d’intensité de court-circuit.
• Le type B se déclenche à 5 In et est souvent utilisé comme MCB
domestique.
• Le type C se déclenche à 10 In et est utilisé pour les transformateurs et
les lampes fluorescentes.
• Le type D se déclenche à 20 In et est utilisé pour les gros moteurs, les
transformateurs et les lampes à mercure.
Lorsqu’un courant de court-circuit survient, avec une intensité suffisante, le MCB (B, C ou D) se déclenche dans
un délai de 100 ms.
Un tel commutateur sera très utile si vous devez modifier la configuration du convertisseur/chargeur ou si un
problème survient et que vous devez le retirer pour réparation.
Câblage CA
Dans un système parallèle, le courant alternatif doit être distribué uniformément dans tous les convertisseurs
/ chargeurs connectés en parallèle.
Lorsque la résistance dans le câblage est très faible, la faible différence de résistance entre les contacteurs
aboutit à une différence relative importante. Et en conséquence, le courant ne sera pas distribué
uniformément.
Pour éviter ce problème, il est recommandé d’utiliser des câbles CA longs et de longueur similaire. Respectez
toujours les longueurs et les épaisseurs de câble recommandées, comme indiqué dans le mode d’emploi du
produit. N’augmentez pas la section du câblage CA plus que recommandé dans le mode d’emploi !
Les mesures devraient être très similaires. S’il y a de grandes différences, c’est que le câblage (ou une
connexion) est problématique.
Pour les unités en parallèle, il est conseillé d’utiliser un fusible CA pour toutes les unités de cette phase. À la
fois sur l’entrée et sur la sortie. Des fusibles multiples connectés mécaniquement peuvent être utilisés, ils sont
considérés comme un seul fusible.
Rotation de phase
Les trois phases L1, L2 et L3 d’une alimentation triphasée doivent être connectées dans l’ordre croissant (1
puis 2 puis 3). Portez une attention particulière à la rotation de phase de l’alimentation en CA provenant du
réseau ou du générateur. Lorsqu’il est câblé dans la mauvaise rotation, le système n’acceptera pas l’entrée
secteur et fonctionnera uniquement en mode convertisseur. Dans ce cas, échangez deux phases pour corriger
le problème. Un moyen rapide de corriger la rotation de phase consiste à permuter deux phases au hasard
pour voir si le système d’convertisseur acceptera l’alimentation en CA.
Pour plus d’informations sur les systèmes en parallèle et triphasés, consultez le mode d’emploi Parallèle et
triphasé.
La masse ou la terre fournit un chemin de retour commun pour le courant électrique issu de différents
composants du circuit électrique. Ce chemin est créé en reliant le point neutre d’une installation à la masse
générale de la terre ou à une masse mécanique.
La mise à la masse est nécessaire pour la sécurité électrique et elle crée aussi un point de référence dans un
circuit vers lequel les tensions sont mesurées.
Par exemple, imaginez deux fils CA lâches, un fil sous tension et un fil
neutre. Quand les fils pendent dans le vide, aucun courant ne circule car le
circuit n’est pas fermé. Mais si vous touchez un fil sous tension d’une main
et le fil neutre de l’autre, vous fermez le circuit et l’électricité circulera à
partir du fil sous tension, traversant votre corps et votre cœur avant de
revenir au fil neutre. Le courant continuera de circuler jusqu’à ce que le
fusible saute, mais vous serez probablement déjà mort.
Outre le fait de toucher simultanément un neutre et un fil sous tension, il existe une autre situation
dangereuse : lorsque l’électricité circule en passant par la terre. Cette situation survient plus fréquemment
que de toucher une phase et un conducteur neutre en même temps.
Le conducteur neutre est relié à la terre à un certain point. Cela peut être dans l’installation domestique, dans
le réseau de distribution ou au niveau du générateur électrique (le point étoile).
En cas de défaillance d’un équipement électrique, les parties métalliques de l’extérieur de cet équipement
peuvent devenir conductrices. Cela peut être dû au fait qu’il existe un raccourci interne entre l’électricité sous
tension et le boîtier métallique de l’équipement. Prenons par exemple à une machine à laver défectueuse. La
panne peut être due à une défaillance électrique, à des dommages
mécaniques ou à des câbles électriques endommagés en contact avec
le boîtier métallique de l’équipement électrique.
L’électricité continuera à circuler jusqu’à ce que le fusible de l’alimentation secteur saute. Mais comme dans la
situation précédente, vous serez probablement déjà mort.
Le conducteur de terre a été introduit pour rendre les installations électriques plus sûres. Le fil de terre relie le
boîtier métallique à la terre.
Un simple fil de terre ne suffit pas. Une installation doit aussi être équipée d’un dispositif différentiel résiduel
(DDR). Pour plus d’informations sur les DDR, consultez le chapitre 6.3.
Les fils de terre ou de masse sont jaune et vert. Dans les anciennes
installations ou dans d’autres pays, ces fils peuvent aussi être verts.
Le fil de terre peut être soumis à des courants de forte intensité en cas de
défaillance de l’équipement. Le fil de terre doit pouvoir supporter ce
courant jusqu’à ce que le fusible saute. Il est donc important que le fil de
terre soit suffisamment épais.
7.3 DDR
L’électricité peut être très dangereuse. L’ajout d’un conducteur de terre dans un système améliore la sécurité,
mais une installation peut être rendue encore plus sûre en incorporant un DDR (dispositif différentiel résiduel).
L’utilisation d’un DDR est obligatoire dans toutes les installations de courant alternatif.
Le DDR déconnecte l’installation dès qu’il détecte que de l’électricité circule dans la terre. L’électricité pénètre
dans le sol en cas de défaillance du système ou, ce qui est plus important, si le courant circule dans le corps
d’une personne. Les DDR sont conçus pour se déconnecter dès qu’une circulation de courant vers la terre est
détectée.
Un dispositif différentiel résiduel (DDR) peut être désigné par des noms différents :
• Interrupteur à courant différentiel résiduel (RCCB)
• Disjoncteur-détecteur de fuites à la terre (GFCI)
• Interrupteur différentiel (GFI).
• Détecteur-interrupteur de courant de fuite (ALCI).
• Interrupteur de sécurité.
• Réarmeur différentiel
Un système sûr est un système qui protège contre les court-circuits, les surcharges et la fuite à la terre.
La détection de fuite à la terre ne peut avoir lieu que dans des systèmes où le conducteur neutre est connecté
au conducteur de terre, comme dans un système TN ou TT. La détection de fuite à la terre n’est pas possible
dans un réseau IT.
Où monter un DDR
Un DDR doit être monté avant les charges dans une installation électrique. En réalité, cela signifie que les DDR
doivent être montés avant que l’installation ne soit scindée en différents groupes. Si un convertisseur ou un
convertisseur/chargeur est utilisé, le DDR doit suivre, sinon la protection par mise à la terre ne sera pas
assurée tant que le convertisseur sera opérationnel. Les consommateurs qui ne sont opérationnels que
lorsqu’ils sont connectés à l’alimentation à quai devront être équipés de leur propre DDR.
Dans certaines installations, les DDR se déclenchent prématurément. Ce phénomène peut être causé par :
• Le système a une double liaison MEN (neutre à la terre), ce qui entraînera le déclenchement du DDR
en raison d’une différence de potentiel dans la terre.
• Le système contient des équipements qui introduisent une petite quantité de fuite à la terre neutre
« sous le seuil », ce qui peut entraîner des déclenchements intempestifs imprévisibles des DDR. Parmi
les appareils les plus difficiles à vérifier et à débrancher en premier lors du dépannage, on trouve : les
cartes d’alimentation protégées contre les surtensions, les vieux compresseurs de réfrigérateur et les
unités de production d’eau chaude (à cause de leur propre différentiel de terre depuis le piquet de
terre principal).
7.4 Raccordement du neutre à la terre dans les convertisseurs et dans les convertisseurs/chargeurs
Une source d’alimentation en courant alternatif doit avoir un raccordement du neutre à la terre (liaison MEN)
pour que le DDR puisse fonctionner. C’est le cas pour le réseau public, mais aussi si la source de courant
alternatif est un générateur ou un convertisseur.
• Si la source d’alimentation en CA est le réseau public, la liaison MEN aura été câblée dans le tableau de
distribution où l’électricité du réseau public entre dans l’installation.
• Si la source d’alimentation en courant alternatif est un générateur, la liaison MEN aura été câblée dans
les bornes de connexion CA du générateur.
• Si la source d’alimentation CA est un convertisseur, la liaison MEN aura été câblée soit au niveau de la
connexion CA du convertisseur, soit dans le tableau de distribution de l’installation.
Lorsque le convertisseur/chargeur s’inverse pour fonctionner comme une source d’alimentation, il doit établir
une liaison MEN indépendante. Mais lorsqu’il alimente le système par l’intermédiaire d’un générateur ou du
réseau, c’est l’alimentation entrante qui doit comporter la liaison MEN au lieu du convertisseur/chargeur.
Les convertisseurs/chargeurs Victron contiennent un relais de masse interne. Ce relais établit ou coupe
automatiquement la connexion entre la terre et le neutre.
Relais d’entrée CA
Relais de terre
Une installation mobile est une installation fonctionnant indépendamment du réseau public. Lorsqu’une telle
installation se connecte au secteur, elle se connecte généralement au réseau à différents emplacements et/ou
générateurs. Il s’agit par exemple des bateaux, des véhicules ou des systèmes d’alimentation de secours
mobiles. Dans ce chapitre, nous prendrons l’exemple d’une installation de bateau. Mais les informations
fournies sont valables pour toute installation mobile.
Un système mobile n’a pas de piquet de terre. Un autre dispositif doit donc le remplacer pour créer un
potentiel de masse central. Toutes les parties métalliques du bateau ou du véhicule susceptibles d’être
touchées doivent être connectées les unes aux autres pour créer une mise à la terre locale. Les pièces
métalliques d’un bateau ou d’un véhicule sont par exemple : le châssis, la coque, les conduites métalliques
d’alimentation des fluides, les gardes-corps, le moteur, les contacts de mise à la terre du point d’alimentation,
les parafoudres et la plaque de masse (le cas échéant).
Un système mobile se connecte généralement à différentes sources d’alimentation. De ce fait, il est parfois
difficile de déterminer lequel des fils de l’alimentation à quai est connecté à la terre ou même si le système est
mis à la terre. De plus, la phase et le neutre peuvent ne pas avoir été câblés correctement. La connexion d’une
telle alimentation à un système mobile peut potentiellement créer un court-circuit à la terre. La mise à la terre
peut même être complètement absente.
Il faut aussi savoir si le système mobile est connecté au secteur ou s’il est déconnecté du secteur et fonctionne
de manière autonome.
Quelques exemples de situations différentes dans lesquelles un système mobile peut se trouver :
Si un conducteur ou un boîtier de ce système est touché par une personne, aucun courant ne peut circuler
vers la terre. N’oubliez pas que pour que le courant circule, il faut un circuit complet.
Dans ce système, le conducteur de mise à la terre est absent et le circuit électrique vers la terre n’est pas
complet. C’est une situation similaire à celle du transformateur de sécurité dans une salle de bain.
Les convertisseurs et les générateurs ne sont en principe rien de plus que la source de deux
différences potentielles avec une différence de 230 volts. Si vous les touchez, le courant ne
vous traversera pas car le chemin est incomplet. C’est le même principe que pour un oiseau
posé sur un fil électrique.
Sachez toutefois qu’il est dangereux de toucher simultanément le fil de phase et le fil neutre, car le chemin est
alors complet.
Sans danger, l’électricité ne circulera pas Sans danger, l’électricité ne circulera pas Dangereux, l’électricité circulera
Réseau mobile avec prise de terre et liaison du neutre à la terre (réseau TT)
Si le système mobile se connecte au réseau par l’intermédiaire d’un commutateur de transfert ou d’un
convertisseur/chargeur, la prise de terre et une liaison neutre à la terre sont introduits dans le système. Le
système devient un réseau TT.
C’est également le cas si la réglementation locale exige que la prise de terre, une liaison neutre à la terre et un
DDR soient câblés dans un système mobile contenant un convertisseur ou un générateur.
Aucune terre, aucune électricité ne circulera La terre est ajoutée, l’électricité circulera Sans danger, le DDR assure la protection au
cas où l’électricité circulerait
Du réseau IT au réseau TT
Avec les systèmes mobiles, il est possible de créer un réseau TT lorsqu’il est connecté au secteur qui en même
temps deviendra un réseau IT flottant lorsqu’il est déconnecté du secteur et qu’un générateur ou un
convertisseur est utilisé. Cette situation n’est pas souhaitable et doit être évitée.
Lorsqu’une installation se déconnecte du réseau, elle se déconnecte également de la prise de terre du réseau.
Si l’installation mobile n’a pas de prise de terre ni de liaison de terre et neutre, elle deviendra un système
flottant dès que le réseau sera déconnecté.
Bien que le système puisse avoir un DDR, celui-ci ne peut plus détecter de courant de fuite à la terre car le
neutre n’est pas connecté à la terre.
Il est inutile d’appuyer sur le bouton de test du DDR si la liaison neutre à la terre est manquante. Si vous
appuyez sur le bouton de test, vous aurez la fausse impression que le DDR est opérationnel alors qu’en réalité,
le DDR ne fonctionnera pas en cas de défaut à la terre car la liaison neutre à la terre est manquante. Lorsque
vous appuyez sur le bouton de test d’un DDR, un chemin de dérivation interne est activé, simulant une fuite à
la terre, de sorte que le DDR peut être testé électriquement et mécaniquement. Le bouton de test ne permet
en aucun cas de tester l’installation entière. Il teste seulement le DDR lui-même.
Cela peut prêter à confusion et entraîner des situations dangereuses. Pour ces raisons, il est recommandé de
toujours suivre les principes du réseau TT, même dans les cas où l’installation n’est pas connectée au secteur.
Le passage du réseau IT au réseau TT doit permettre la connexion entre le neutre et la terre du système mobile
dès que le réseau est déconnecté. Cela peut être fait automatiquement par un convertisseur/chargeur avec
un relais de terre ou doit être câblé dans un commutateur de transfert.
Tous les convertisseurs et générateurs n’ont pas un neutre connecté à la terre. Vous devez toujours vérifier ce
point avant l’installation. Et si nécessaire, une liaison neutre à la terre doit être câblée.
Ce chapitre explique l’isolement de différents produits Victron entre courant alternatif et courant continu, ou
entre courant continu et courant continu. Ces informations sont nécessaires pour relier correctement à la
masse un système contenant un produit Victron.
• Entre le circuit alternatif et le châssis : isolation de base. Le châssis doit donc être mis à la masse.
• Entre le courant alternatif et le courant continu : isolation renforcée. Une fois le châssis mis à la masse, le
courant continu est considéré comme sans danger s’il est touché alors que la tension nominale est
inférieure ou égale à 48 V.
• Entre les circuits CC et le châssis : isolation de base. Par conséquent, une mise à la masse positive ou
négative en courant continu est autorisée.
En cas de mise à la masse positive, les connexions d’interface non isolées feront référence au courant continue
négatif et non à la masse. La mise à la masse d’une telle connexion endommagera le produit.
Le neutre de tous les convertisseurs à partir de 1600 VA et du Phoenix Inverter Compact 1200 VA est connecté
au châssis. Par conséquent, la mise à la masse du châssis mettra également le neutre CA à la masse. Un neutre
mis à la masse est requis pour le bon fonctionnement d’un DDR (ou d’un RCCB, RCBO ou GFCI).
Si aucune mise à la masse fiable n’est disponible et/ou si aucun DDR (ou RCCB, RCBO ou GFCI) n’est installé, la
connexion du neutre CA au châssis doit être retirée pour plus de sécurité. Attention : il est probable qu’une
telle installation ne soit pas conforme à la réglementation locale.
Le neutre CA des convertisseurs de puissance inférieure n’est généralement pas connecté au châssis. Une
connexion neutre à la masse peut toutefois être établie. Pour plus d’informations à ce sujet, consultez le mode
d’emploi du produit.
La sortie neutre CA de tous les convertisseurs/chargeurs est connectée à l’entrée neutre CA lorsque les relais
de rétro-alimentation sont fermés (CA disponible sur l’entrée). Lorsque les relais de rétro-alimentation sont
ouverts, un relais de masse connecte le neutre sortant au châssis. Un neutre mis à la masse est nécessaire au
bon fonctionnement d’un DDR.
La désactivation du relais de masse est possible sur la plupart des modèles. Pour plus d’informations, consultez
le mode d’emploi du produit.
Jusqu’ici, nous avons discuté de la terre ou de la masse CA dans les installations à courant alternatif, mais une
mise à la masse est également nécessaire pour les composants à courant continu d’une installation. Ce
chapitre décrit certaines installations fréquemment rencontrées et contenant non seulement un
convertisseur/chargeur, mais aussi une banque de batteries, un chargeur solaire et un générateur
photovoltaïque.
Ne mettez pas à la masse le positif ou le négatif du générateur photovoltaïque. L’entrée PV négative du MPPT
n’est pas isolée de la sortie négative. La mise à la masse du PV entraînera donc des courants de fuite à la
masse.
Les cadres PV peuvent quant à eux être mis à la masse, soit à proximité du générateur PV, soit (de préférence)
vers le contact central de mise à la masse. Cette mise à la masse fournira une certaine protection contre la
foudre.
Masse près de la batterie. Les pôles de batterie sont supposés pouvoir être touchés sans danger. La masse de
la batterie doit donc être la connexion de masse la plus fiable et la plus visible.
Le câblage de masse CC doit avoir une épaisseur suffisante pour pouvoir supporter un courant de défaut au
moins égal à la capacité du fusible CC.
Le châssis du convertisseur ou du Multi/Quattro doit être mis à la masse. Il existe une isolation de base entre
le secteur et le châssis.
Le châssis du chargeur solaire MPPT doit être mis à la masse. Il existe une isolation de base entre le secteur et
le châssis.
Veuillez noter que la distribution CA avec des fusibles ou des MCB, ainsi que la mise à la masse du générateur
photovoltaïque et du cadre photovoltaïque ne sont pas illustrées.
Cette différence de potentiel n’a pas de conséquence tant que le circuit électrique n’est pas fermé.
Dès que l’alimentation à quai est connectée au bateau, la terre du quai est automatiquement connectée à la
coque du bateau et le circuit électrique est fermé. Le circuit suivant est alors complet : coque - eau - quai -
piquet de terre - fil de terre - coque. Un courant galvanique traversera ce circuit. Le courant galvanique
traverse en partie le circuit alternatif mais n’est pas lié à ce circuit. Le courant continuera de circuler jusqu’à ce
que la différence de potentiel soit éliminée. L’importance du courant dépend de la résistance du circuit
électrique. La résistance est déterminée par des facteurs tels que la longueur du câble d’alimentation à quai et
la résistance de dispersion de la prise de terre locale.
Chimiquement, le métal « le plus faible » du circuit galvanique sera le plus rapide à soumettre ses molécules
pour maintenir le courant. Si la coque du navire fait partie du circuit galvanique et que la coque contient le
métal le plus faible, la coque commencera à se corroder au fil du temps. Ce phénomène peut dégénérer en
situation problématique et devenir assez coûteux et dangereux s’il n’est pas maîtrisé. Il existe des cas connus
de navires ayant coulé à cause de la corrosion galvanique. Les coques en aluminium sont notoirement
sensibles à ce type de corrosion.
Une corrosion galvanique peut également exister entre les différents éléments métalliques liés à un bateau,
comme l’hélice, le moteur, la coque, etc. Toutes ces pièces sont connectées à la terre et donc de petits
courants supplémentaires circuleront entre ces pièces. C’est la raison pour laquelle on installe des anodes
sacrificielles.
Une anode sacrificielle est un élément en métal plus faible que le métal qui l’entoure. Cet élément est donc
sacrifié pour protéger les autres métaux. Il ne peut empêcher la corrosion qu’en la retardant. Le type d’anodes
sacrificielles à utiliser dépend du type de métal à protéger et du type d’eau dans laquelle se trouve le bateau. Il
est recommandé de contrôler régulièrement ces anodes.
La méthode de prévention est assez simple. Pour éviter la corrosion, le circuit électrique doit être rompu. Bien
que cela soit presque impossible à réaliser avec les petits circuits entre les différents métaux attachés au
bateau, c’est tout à fait possible avec la connexion d’alimentation à quai.
Le moyen le plus simple de rompre ce circuit est de ne pas relier la prise de terre du quai à la coque.
Cependant, cette solution est dangereuse et déconseillée, car la coque ne serait pas suffisamment mise à la
terre et, par conséquent, un fonctionnement satisfaisant du DDR ne pourrait plus être garanti, ce qui
entraînerait des situations dangereuses à bord.
L’isolateur galvanique empêche la corrosion galvanique. Il bloque les courants CC à basse tension qui
pénètrent dans votre bateau par le fil de terre de l’alimentation à quai. Ces courants peuvent provoquer une
corrosion des métaux sous-marins du bateau, tels que la coque, l’hélice, l’arbre, etc.
L’isolateur galvanique est constitué de deux diodes connectées en antiparallèle. L’isolateur galvanique est
connecté entre la connexion à la terre et le point de terre central du bateau.
Les diodes dans cette configuration ne conduisent l’électricité dans les deux directions que lorsqu’un certain
seuil de tension est atteint. Ce seuil de tension est d’environ 1,4 V CC. Le seuil de tension est supérieur à la
différence de potentiel galvanique entre les différents métaux. De cette manière, aucun courant galvanique ne
peut circuler. D’autre part, une tension de défaut à la terre plus élevée dans le circuit alternatif sera autorisée,
permettant ainsi à un DDR connecté de fonctionner pleinement.
L’avantage de l’isolateur galvanique est son faible poids et sa petite taille. L’inconvénient est que cet appareil
nécessite un bon conducteur de terre. Il faut savoir également que la corrosion galvanique peut aussi survenir
par le conducteur neutre, dans les cas où le conducteur neutre a été connecté à la terre par l’intermédiaire de
l’un des appareils électriques à bord, comme un filtre antiparasites ou d’autres appareils.
L’utilisation d’un transformateur d’isolement est une meilleure solution pour arrêter la corrosion galvanique.
Dans un transformateur d’isolation, l’électricité entrante est transformée en électromagnétisme puis à
nouveau transformée en électricité.
L’entrée et la sortie sont complètement isolées et rompent le circuit électrique entre le point étoile - le
conducteur de terre - la coque - l’eau - le point étoile, bloquant ainsi efficacement un courant galvanique.
Une autre caractéristique du transformateur d’isolement est qu’il s’agit d’une source d’électricité alimentée
par une autre source d’électricité. Du côté de la sortie du transformateur, l’une des phases sortantes est
connectée à la coque, créant une phase, un neutre et une terre, et garantissant ainsi le bon fonctionnement
d’un DDR.
Un transformateur d’isolement garantira un niveau de sécurité identique ou même supérieur à celui d’une
installation domestique. L’installation est aussi complètement isolée des problèmes électriques des bateaux se
trouvant à proximité. Un avantage supplémentaire est qu’un transformateur d’isolement est souvent capable
d’augmenter ou de diminuer la tension entrante depuis l’alimentation à quai. Cette propriété peut être utile
lorsqu’un bateau de 230 V CA doit être connecté à une alimentation de 120 V CA, ou inversement.
Auteur :
Margreet Leeftink
Remerciements à :
Reinout Vader pour la fourniture de contenu sur la mise à la terre et l’isolement
La communauté Victron et en particulier Mike Riley
Internet
Références :
Informations sur les vitesses des fusibles :
https://www.swe-check.com.au/pages/learn_fuse_markings.php
Bussmann :
http://www.cooperindustries.com/content/public/en/bussmann/transportation/products/circuit_protection/f
uses/marine_rated_batteryfuses.html
Dangers de l’électricité :
https://www.hsa.ie/eng/Topics/Electricity/Dangers_of_Electricity/
Fusibles à lame :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Electrical_fuses,_blade_type.svg