Algebre Lineaire Corrige Niveau 3
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PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 04 : Algèbre linéaire (Exercices : corrigé niveau 3). -1-
u1 − u 0 4.u 0 − u1
D’où les constantes pour la suite ( g n ) précédente qui valent : α = , β = .
3 3
• Puis : ( f n ) = (u n ) − ( g n ) .
Réciproquement, la suite ( g n ) ainsi trouvée est dans G , on a bien : (u n ) = ( f n ) + ( g n ) , et :
f 0 = u 0 − g 0 = 0 , f 1 = u1 − g1 = 0 , et : ( f n ) ∈ F .
Finalement, F et G sont bien supplémentaires dans .
97. Notons (i) et (ii) les deux propositions (dans cet ordre).
Il est immédiat avec le théorème du rang que : (i) ⇒ (ii).
Puis soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E tels que : dim( F ) + dim(G ) = n .
Notons ( e1 ,..., e p ) une base de F ∩ G , ( e p +1 ,..., er ) une famille de vecteurs de E telle que ( e1 ,..., er ) soit
une base de G (autrement dit une base d’un supplémentaire de F ∩ G dans G ) et ( a p +1 ,..., a k )
complétant ( e1 ,..., e p ) en une base de F .
Soit enfin ( e' k +1 ,..., e' n ) une base complétant celle de F en une base de E.
On a donc : k = dim(F ) , r = dim(G ) , et : k + r = n
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On définit alors l’endomorphisme u de E par :
• ∀ 1 ≤ i ≤ p , u (ei ) = 0 , et : ∀ p + 1 ≤ i ≤ k , u (ai ) = 0 ,
• ∀ k + 1 ≤ i ≤ r , u (e' i ) = ei − k .
Puisqu’on donne l’image de tous les vecteurs d’une base de E, u est bien défini.
Calculons alors ker(u ) et Im(u ) .
Puisque e' k +1 ,..., e' n ont pour image une famille libre de E, on a : rg (u ) ≥ n − k = r .
De plus e1 ,..., e p , a p +1 ,..., a k sont dans ker(u ) , donc : rg (u ) ≤ n − k = r .
Finalement : rg (u ) = n − k = r .
Puis Im(u ) contient u (e' k +1 ),..., u (e' n ) autrement dit e1 ,..., er , c'est-à-dire G qui est aussi de dimension
r , donc on en déduit que : Im(u ) = G .
Enfin ker(u ) est de dimension k et contient F , donc : ker(u ) = F .
Autrement dit, on a démontré l’implication réciproque.
98. La bonne formulation de la question serait plutôt : « montrer que l’application de F2 dans F1 définie par
p est un isomorphisme d’espaces vectoriels ».
Pour démontrer cela, montrons que cette application que l’on va noter p ' est injective et surjective.
• Soit : x ∈ F2 , tel que : p ' ( x ) = 0 .
Alors : p ' ( x ) = p ( x ) = 0 , donc on a aussi : x ∈ ker( p ) = E ' , et : x ∈ E '∩ F2 , et : x = 0 .
Donc p ' est injective.
• Soit : y ∈ F1 .
Alors on peut écrire : y = p ( y ) , d’une part, et : y = x 2 + x' , avec : x ' ∈ E ' , et : x 2 ∈ F2 .
On constate alors que : y = p ( y ) = p ( x' ) + p ( x 2 ) = p ( x 2 ) = p ' ( x 2 ) , puisque : x ' ∈ E’, donc : p ( x ' ) = 0 .
Autrement dit : p ' ( x 2 ) = y , et p ' est bien surjective.
Finalement, p ' est bien un isomorphisme de F2 sur F1 .
Remarque : ce résultat généralise le fait que deux supplémentaires d’un même sous-espace vectoriel ont
même dimension dans un espace de dimension finie.
Matrices.
100. Commençons par rappeler les matrices de la base canonique :
ces matrices sont notées E p , q , et leur coefficient générique vaut : ∀ 1 ≤ i, j ≤ n , E ip, j, q = δ i , p .δ j ,q .
Soit C maintenant une matrice de Mn(K).
Si on note : C ' = E p ,q .C , et : C ' ' = C.E p ,q , alors :
n n
∀ 1 ≤ i , j ≤ n , c' i , j = ∑ ci ,k .Ekp,,jq = ∑ ci ,k .δ k , p .δ j ,q = ci , p .δ j ,q ,
k =1 k =1
autrement dit toutes les colonnes sont nulles sauf la colonne q dont les coefficients valent : c' i ,q = ci , p .
n n
De même : ∀ 1 ≤ i, j ≤ n , c' ' i , j = ∑E
k =1
p ,q
i ,k .c k , j = ∑ δ i , p .δ k ,q .c k , j . = δ i , p .c q , j ,
k =1
autrement dit toutes les lignes sont nulles sauf la ligne p qui vaut : c' ' p , j = c q , j .
Si maintenant on suppose que : ∀ X ∈ Mn(K), X .C = C. X , alors : ∀ 1 ≤ p, q ≤ n , E p , q .C = C.E p , q .
Les matrices précédentes sont donc égales et leurs éléments sont tous nuls sauf celui se trouvant à
l’intersection de la p ème ligne et de la q ème colonne, soit :
• c p , p = c' p ,q = c' ' p ,q = c q ,q ,
• ∀ 1 ≤ i ≠ p ≤ n , ci , p = 0 ,
• ∀ 1 ≤ j ≠ q ≤ n , cq, j = 0 .
Finalement, tous les coefficients de la matrice C en dehors de la diagonale sont nuls et ceux de la
diagonale sont égaux entre eux, ce qui se résume en : ∃ λ ∈ K, C = λ .I n .
Réciproquement, la matrice λ .I n commute avec toute matrice X de Mn(K), pour toute valeur λ.
Conclusion : le centre de Mn(K) est l’ensemble { C = λ .I n , λ ∈ K}.
101. Puisque A est une matrice de rang r , on sait qu’il existe deux matrices inversibles de tailles respectives
Ir 0 r , p−r I
p × p et q × q , notées P et Q telles que : A = P. .Q = P. r .(I r 0 r , p − r ).Q .
0
0 n − r ,r 0 n − r , p − r n − r ,r
Ir
Si maintenant on note : B = P. , et : C = (I r 0 r , p − r ).Q , alors : B ∈ Mn,r( ), et : C ∈ Mr,p( ).
0 n − r ,r
Evidemment, on a aussi : A = B.C .
102. Remarquons tout d’abord qu’une matrice nilpotente est non inversible car :
∀ N ∈ Mn(K), (∃ p ∈ *, N p = 0 ) ⇒ ( (det( N )) p = 0 ) ⇒ ( det( N ) = 0 ).
• Pour : n = 1 , la seule matrice nilpotente est la matrice nulle qui est bien semblable (en fait égale) à une
matrice triangulaire supérieure stricte.
• Soit : n ≥ 1 , tel que le résultat soit supposé vrai et soit : N ∈ Mn+1(K), nilpotente.
Alors : ∃ p ∈ *, N p = 0 .
Si on appelle f l’endomorphisme de Kn+1 canoniquement associé à N , f n’est pas bijectif, donc pas
injectif, et on peut considérer un vecteur e1 non nul dans ker( f ) .
On complète alors ce vecteur e1 en une base ( e1 ,..., e n +1 ) de Kn+1.
0 L
La matrice de f dans cette base B est la matrice par blocs : A = mat ( f , B ) = .
0 n,1 N '
Les matrices A et N sont semblables puisqu’elles représentent le même endomorphismes dans deux
bases différentes de Kn+1.
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Donc A est également nilpotentes puisque : ∃ P ∈ Gln+1(K), A = P −1 .N .P , et : A p = P −1 .N p .P = 0 .
0 L.N ' p −1
Or un calcul par blocs montre que : A p = , donc : N ' p = 0 .
0 N '
p
n ,1
Il existe alors : Q ∈ Gln(K), et T triangulaire supérieure stricte telle que : T = Q −1 .N '.Q .
1 01,n 1 01,n 1 01,n
On note alors : R = , et R est inversible puisque : . −1 = I n +1 .
0 n ,1 Q 0 n ,1 Q 0 n ,1 Q
1 01,n 0 L 1 01, n 0 L 0 L
Enfin : R −1 . A.R =
−1 .
. = −1
= .
0 n,1 Q 0 n ,1 N ' 0 n,1 Q 0 n,1 Q .N '.Q 0 n ,1 T
Cette dernière matrice étant triangulaire supérieure stricte, A lui est semblable et par transitivité, N lui
est également semblable, ce qui termine la récurrence.
103. On peut calculer les liens entre A n +1 et A n , pour tout entier n , avec : A n +1 = A. A n .
On en déduit que : ∀ n ≥ 1 , a n +1 = a.a n + b.c n , bn +1 = a.bn + b.d n , c n +1 = c.a n + d .c n , d n +1 = c.bn + d .d n .
Donc : a n +1 + d n +1 − bn +1 − c n +1 = (a − c ).(a n − bn ) + (b − d ).(c n − d n ) .
On sait que ( a − c ) et (b − d ) sont positifs, donc il suffit que les deux autres facteurs soient positifs pour
obtenir le résultat voulu.
Or : ∀ n ≥ 1 , a n +1 − bn +1 = a.( a n − bn ) + b.(c n − d n ) , et : c n +1 − d n +1 = c.( a n − bn ) + d .(c n − d n ) .
Il est alors immédiat par récurrence que pour tout entier : n ≥ 1 , (a n − bn ) et (c n − d n ) sont positifs.
Conclusion : ∀ n ≥ 2 , on a : bn + c n ≤ a n + d n .
Trace.
104. a. Puisque : rg ( H ) ≤ 1 , les colonnes de H sont toutes dans un espace de dimension 1, et en les notant
H j , on peut donc écrire : ∃ U ∈ Mn,1(K), ∀ 1 ≤ j ≤ n , ∃ v j ∈ K, H j = v j .U .
v1
Si on note alors V la matrice colonne : V = M , alors : H = U .t V .
v
n
n
Puis les éléments diagonaux de H valent : ∀ 1 ≤ i ≤ n , hi ,i = u i .vi , et : tr ( H ) = ∑ u .v = U .V .
i =1
i i
t
Remarque : en fait tU .V est une matrice 1×1 que l’on confond avec l’élément qu’elle contient.
b. On calcule ensuite : H 2 = U .t V .U .t V = U .(tr ( H )).t V = tr ( H ).H .
c. On procède par double implication.
[⇐] c’est immédiat avec ce que l’on a montré aux points a et b : A 2 = tr ( A). A = 0 .
[⇒] si on note u l’endomorphisme canoniquement associé à A , alors : u 2 = 0 , et : Im(u ) ker(u ) .
Dans ce cas : rg (u ) ≤ dim(ker(u )) = 3 − rg (u ) , d’où : 2.rg (u ) ≤ 3 , et rg (u ) vaut 0 ou 1.
Si : rg (u ) = 0 , alors u (et A ) sont nuls, et tr (A) est également nulle.
Si : rg (u ) = 1 , celui de A aussi, et A est non nulle.
Donc dans ce dernier cas, on a : A 2 = tr ( A). A = 0 , et A étant non nulle, on en déduit que : tr ( A) = 0 .
∑m
i =1
i ,i .E i ,i = ∑ mi ,i .( E i ,i − E n ,n ) = ∑ mi ,i .( E i ,i − E n ,n + E i ,n − E n ,i ) + ∑ mi ,i .( E n ,i − E i ,n ) .
i =1 i =1 i =1
n −1 n −1
Donc : M = ∑m
1≤i ≠ j ≤ n
i, j .Ei , j + ∑ mi ,i .( E n,i − Ei , n ) + ∑ mi ,i .( Ei ,i − E n, n + Ei ,n − E n ,i ) .
i =1 i =1
Or : ∀ 1 ≤ i ≠ j ≤ n , E 2
i, j = 0 , puisque : ∀ 1 ≤ i, j , k , l ≤ n , E i , j .E k ,l = δ j ,k .E i ,l .
Donc toutes les matrices apparaissant dans les deux premières sommes sont nilpotentes.
Enfin :
∀ 1 ≤ i ≤ n − 1 , ( E i ,i − E n , n + E i , n − E n ,i ) 2 = ( E i ,i − E i , n ) + ( E n , n − E n ,i ) + ( E n ,i − E i , i ) + ( E i , n − E n , n ) = 0 ,
ce qui se constate mieux en écrivant explicitement le produit sous forme de tableau.
On constate que M apparaît comme une combinaison linéaire de matrices nilpotentes et : T ⊂ Vect (N ) .
Finalement, on a bien : Vect ( N ) = T .
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Si maintenant on veut que m hyperplans de E aient une intersection égale à F , alors on doit avoir :
dim( F ) ≥ n − m , c'est-à-dire : m ≥ n − dim(F ) , soit le minorant annoncé.
Comme enfin, on a trouvé effectivement (dim( E ) − dim( F )) hyperplans dont l’intersection donne F (à
savoir ceux de la question a), le nombre minimum effectif cherché est bien (dim( E ) − dim( F )) .
autrement dit toutes les lignes sont nulles sauf la ligne p qui vaut : ∀ 1 ≤ j ≤ n , c' p , j = c q , j .
Donc : tr (C.E p ,q ) = tr (C ' ) = c' p , p = c q , p = 0 , et ceci étant vrai : ∀ 1 ≤ p, q ≤ n n, C = 0 , soit : A = B .
n
Si on utilise t C , alors : C.t C = D , avec : ∀ 1 ≤ i, j ≤ n , d i , j = ∑c
k =1
i,k .c j ,k ,
n n
d’où : tr (C.t C ) = tr ( D ) = ∑∑ c
i =1 k =1
2
i ,k = 0 , et donc : C = 0 , soit encore : A = B .
b. Soit l’application φ de Mn(K) dans Mn(K)* qui à une matrice F fait correspondre ϕ F : X a tr ( X .F ) .
L’application ainsi définie ϕ F de Mn(K) dans K est une forme linéaire sur Mn(K) (c’est immédiat).
Montrons que φ est linéaire et bijective.
Pour cela : ∀ ( F , G ) ∈ Mn(K)2, ∀ ( λ , µ ) ∈ K2,
∀ X ∈ Mn(K), ϕ λ . F + µ .G ( X ) = tr ( X .(λ .F + µ .G )) = λ .tr ( X .F ) + µ .tr ( X .G ) = λ .ϕ F ( X ) + µ .ϕ G ( X ) ,
autrement dit : ϕ λ . F + µ .G = λ .ϕ F + µ .ϕ G , ou encore : φ (λ.F + µ .G ) = λ .φ ( F ) + µ .φ (G ) , et φ est linéaire.
Puis, soit : F ∈ Mn(K), .φ ( F ) = 0 .
Alors : ∀ X ∈ Mn(K), tr ( X .F ) = tr ( F . X ) = 0 , et : F = 0 , d’après la question a.
Donc φ est injective et puisque : dim( Mn(K )) = dim( Mn(K)* ) = n 2 , φ est bijective.
Par conséquent : ∀ f ∈ Mn(K)*, ∃ ! F ∈ Mn(K), f = φ (F ) , soit telle que :
∀ A ∈ Mn(K), f ( A) = tr ( A.F ) .
c. Soit : f ∈ Mn(K)*, vérifiant l’hypothèse.
Notons F une matrice telle que : ∀ X ∈ Mn(K), f ( X ) = tr ( X .F ) .
Alors : ∀( A, B ) ∈ Mn(K)², f ( A.B ) = f ( B. A) , soit : tr ( A.B.F ) = tr ( B. A.F ) = tr ( B.F . A) .
Donc : ∀ B ∈ Mn(K), tr ( B.( A.F − F . A)) = 0 , et : A.F = F . A .
Or cette dernière égalité étant vraie pour tout : A ∈ Mn(K), on en déduit que : ∃ λ ∈ K, F = λ .I n (voir
exercice sur le centre de Mn(K)).
On en déduit donc que : ∀ X ∈ Mn(K), f ( X ) = tr ( X .λ .I n ) = λ .tr ( X ) , soit : f = λ .tr .
109. a. La famille proposée est la base de Lagrange de n[X] associée à la famille ( a 0 ,..., a n ).
Pour mémoire, elle comporte n + 1 vecteurs et est libre car si : λ0 .P0 + ... + λ n .Pn = 0 , en évaluant cette
combinaison linéaire en a k , on obtient : λ k .1 = 0 .
Puis, pour : P ∈ n[X], si on note : P = λ0 .P0 + ... + λ n .Pn , si on évalue cette égalité en a k , on obtient :
∀ 1 ≤ k ≤ n , λk = P(a k ) .
On vient de déterminer les formes linéaires coordonnées associées à cette base.
Ces formes linéaires forment une base de n[X]* appelée base duale de la base de Lagrange.
b. Si un tel polynôme existe, il ne peut valoir que : Q = b0 .P0 + ... + bn .Pn , d’après la question précédente,
et ce polynôme convient par évidence.
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1
c. Puisque ϕ : P a ∫ P(t ).dt , est une forme linéaire sur n[X], elle peut s’écrire en fonction de la base
0
1 n
ce qui s’écrit encore : ∀ P ∈ n[X], ∫ P (t ).dt = ∑ c k .P (a k ) .
0
k =0
d. Il suffit de choisir pour P les polynômes de la base de Lagrange, à savoir :
1 n
∀ 0 ≤ i ≤ n, ∫ Pi (t ).dt = ∑ c k .Pi (a k ) = ci .
0
k =0
111. La famille proposée peut être libre car elle comporte 4 formes linéaires dans E* qui est de dimension 4.
Considérons les polynômes ( X − a ).( X − b) , ( X − a ).( X − c) et ( X − b).( X − c) , d’une part et le
polynôme ( X − a ).( X − b).( X − c) d’autre part.
Les trois premiers forment une base de 2[X] (à des facteurs multiplicatifs près, c’est une base de
Lagrange) et le dernier n’étant pas dans 2[X], il engendre une droite supplémentaire de 2[X] dans
3[X].
Donc ces quatre polynômes forment une base de 3[X].
Considérons maintenant : λ a . y a + λb . y b + λc . y c + λ . y = 0 .
b
Evaluée sur le premier polynôme, on obtient : λc .(c − a ).(c − b) + λ . (t − a ).(t − b).dt = 0 , soit : ∫a
1 b
λ c = −λ . .∫ (t − a ).(t − b).dt .
(c − a ).(c − b) a
De même avec les deux suivants, on obtient :
1 b 1 b
λb = −λ . .∫ (t − a ).(t − c).dt , et : λ a = −λ . .∫ (t − b).(t − c).dt .
(b − a ).(b − c) a (a − b).(a − c) a
b
Enfin, évaluée sur le dernier polynôme, on a : λ. (t − a ).(t − b).(t − c).dt = 0 .
∫
a
b 1 a+b
Cette dernière intégrale vaut : ∫a
(t − a ).(t − b).(t − c).dt = .(a − b) 2 .(c −
6 2
).
Distinguons alors deux cas :
a+b
• si : c ≠ , alors λ est nul, ainsi que les trois autres scalaires et la famille est libre.
2
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a+b
• si : c = , on peut poser :
2
b b b
− ∫ (t − a ).(t − b).dt − ∫ (t − a ).(t − c).dt − ∫ (t − b).(t − c).dt
λ = 1 , λc = a
, λb = a
, λa = a
,
(c − a ).(c − b) (b − a ).(b − c) (a − b).(a − c)
La combinaison linéaire obtenue avec ces scalaires est la forme linéaire nulle puisqu’elle s’annule sur les
4 polynômes de la base précédente, et un des coefficients au moins (par exemple λ) est non nul.
On conclut que dans ce cas, la famille est liée.
Formes multilinéaires.
113. Puisque u est linéaire et que det B est n -linéaire alternée, il est clair que f est n -linéaire.
De plus, pour : ( x1 ,..., x n ) ∈ En, si par exemple : x1 = x 2 , alors :
n
f ( x1 ,..., x n ) = ∑ det B ( x1 ,..., xi −1 , u ( xi ), xi +1 ,..., x n ) = det B ( x, u ( x), x3 ,..., x n ) + det B (u ( x), x, x3 ,..., x n ) ,
i =1
puisque tous les autres déterminants comportent deux vecteurs identiques.
Et comme la forme det B est alternée, ces deux derniers déterminants sont opposés (on y inverse les
deux premiers vecteurs).
f est donc bien n -linéaire alternée sur E.
Donc : ∃ α ∈ K, f = α . det B.
n
Pour terminer, si : B = ( e1 ,..., en ), et : ∀ 1 ≤ j ≤ n , u (e j ) = ∑a
i =1
i, j .ei , alors :
n
f (e1 ,..., en ) = α . det B (e1 ,..., en ) = ∑ det B (e1 ,..., ei −1 , u (ei ), ei +1 ,..., en ) .
i =1
1 a1,i 0
0 O M M
n
Or : det B (e1 ,..., ei −1 , u (ei ), ei +1 ,..., en ) = M a i ,i M = a i ,i , d’où : α = ∑ ai ,i = tr (u ) .
i =1
M M O 0
0 a n ,i 1
114. a. On utilise la n -linéarité du déterminant et on développe complètement pour obtenir en tout 2 n termes.
Chaque terme est un déterminant du type det B ( y1 ,..., y n ) , où y i vaut soit xi , soit a .
Trois possibilités se présentent alors pour chaque nouveau déterminant :
• il ne comporte pas de a , et donc il vaut : det B ( x1 ,..., x n ) (un seul terme),
• il comporte un a , et donc il vaut : det B ( x1 ,..., xi −1 , a, xi +1 ,..., x n ) ( n termes),
• il comporte plus de deux fois le vecteur a , et donc il est nul.
n
Finalement : det B (a + x1 , a + x 2 ,..., a + x n ) = det B ( x1 ,..., x n ) + ∑ det B ( x ,..., x
i =1
1 i −1 , a, xi +1 ,..., x n ) .
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b1 0
M M
b. On applique le résultat précédent avec : a = M , et : ∀ 1 ≤ i ≤ n , xi = a i ,
M M
b 0
n
où tous les coefficients sont nuls sauf le i ème.
a1 + b1 b1 L b1
b2 a 2 + b2 O M n n n n b
= ∏ a i + ∑ b j .∏ ai = ∏ a i .1 + ∑ ,
j
On en déduit que :
M O O bn −1 j =1
j =1 a j
i =1 i≠ j i =1
bn L bn a n + bn
la dernière égalité étant valable lorsque tous les a i sont non nuls.
Calculs de déterminants.
115. Notons : ∀ 1 ≤ j ≤ n , Pj = ( X + j − 1) 2 .
Ces polynômes étant de degré 2 (donc dans 2[X]), la famille ( P1 ,..., Pn ) est liée si : n ≥ 4 .
• Plaçons dans le cas : où : n ≥ 4 .
Alors : ∃ ( α 1 ,..., α n ) ∈ n, non tous nuls, tel que : α 1 .P1 + ... + α n .Pn = 0 .
Alors : ∀ 1 ≤ j ≤ n , α 1 .P1 ( j ) + ... + α n .Pn ( f ) = 0 , et la même relation lie les colonnes de la matrice A .
Dans ce cas, on a donc : det( A) = 0 .
• On complète alors avec :
n = 1 , et : det( A) = 1 ,
1 9
n = 2 , et : det( A) = =1,
4 4
1 4 9
n = 3 , et : det( A) = 4 9 16 = −8 .
9 16 25
1 1 L 1
M 3 L 3
116. La matrice A vaut : A = M M O M .
n.(n + 1)
1 3 L
2
Pour calculer det(A) , on enlève par exemple à chaque colonne la précédente en commençant par la
1 1 L 1 1 0 L 0 0
M 3 L 3 M 2 O M M
dernière et on obtient : det( A) = M M O =M O 0 M = n!.
M
n.(n + 1) M n −1 0
1 3 L
2 1 L L L n
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x1 0 L 0
0 O O M
• le déterminant où n’apparaît jamais C qui vaut : = x1 ...x n ,
M O O 0
0 L 0 xn
x1 a 0
0 O M M
• ceux (il y en a n ) avec une fois la colonne C qui valent : M a M = x1 ...x j −1 .a.x j +1 ...x n ,
M M O M
0 a xn
• ceux qui comporte deux fois la colonne C et qui ainsi sont nuls.
n
Donc : Dn = x1 ...x n + ∑ x ...x
j =1
1 j −1 .a.x j +1 ...x n .
1
∏ (ai − a j ).(bi − b j )
1≤ i < j ≤ n
b. On remarque que : D1 = , et par récurrence : ∀ n ≥ 2 , Dn = .
a1 + b1 ∏ ( ai + b j ) 1≤i , j ≤ n
c. Dans le cas particulier proposé, le numérateur vaut : (1!.2!...(n − 1)!) , et le dénominateur quant à lui
2
(n + 1)! (2.n)!
vaut : (1 + 1).( 2 + 1)...( n + 1)...(1 + n).( 2 + n)...( n + n) =... ,
1! n!
(1!.2!...(n − 1)!) 3 .n!
et le déterminant cherché vaut donc : ∆ n = .
(n + 1)!...(2.n)!
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119. a. On utilise la multilinéarité du déterminant, en particulier ici par rapport à la dernière colonne, et :
1 0 L 0 1
2
M O M 2. x + 1
1
M M 0 O M
∀ x ∈ , ∀ p ∈ , ϕ p ( x + 1) − ϕ p ( x) = p p −1
k .
p
M M ∑ .x
p − 1 k =0 k
p + 1 p + 1 p
p + 1 k
1 L ∑ .x
1 p − 1 k =0 k
p
On remplace alors la dernière colonne par C p +1 − ∑x
k =1
k −1
.C k , et la valeur calculée devient :
1 0 L 0 0
2
M O M 0
1
M M 0 O M
ϕ p ( x + 1) − ϕ p ( x) = p = x p .( p + 1)! , puisque triangulaire.
M M 0
p − 1
p + 1 p + 1
p + 1 p
1 L
.x
1 p − 1
p
b. Si on écrit maintenant les égalités précédentes pour x prenant les valeurs 0,1,..., n et en ajoutant les
n n
égalités obtenues, on arrive à : ∑ [ϕ
k =0
p (k + 1) − ϕ p (k )] = ( p + 1)!.∑ k p ,
k =0
n
et comme : ϕ p (0) = 0 , on conclut que : ϕ p ( n + 1) = ( p + 1)!. ∑k
k =1
p
, puisque la somme est télescopique.
1 0 n +1
n n
n.(n + 1).(2.n + 1)
• ϕ 2 (n + 1) = (2 + 1)!. ∑k
k =1
2
= 1 2 (n + 1) 2 = n.(n + 1).(2.n + 1) , d’où : ∑k
k =1
2
=
6
.
1 3 (n + 1) 3
1 0 0 n +1
n 1 2 0 (n + 1) 2 n
6.n 2 .(n + 1) 2 n 2 .(n + 1) 2
• ϕ 3 (n + 1) = (3 + 1)!. ∑k
k =1
3
=
1 3 3 (n + 1) 3
= 6.n 2 .(n + 1) 2 , et : ∑k
k =1
3
=
24
=
4
.
1 4 6 (n + 1) 4
120. a. Si n vaut 1, les matrices se confondent avec des complexes, et l’égalité est vérifiée pour tout : A ∈ .
b. On suppose dorénavant que : n ≥ 2 .
Si A répond au problème, en prenant : X = A , on obtient :
det(2. A) = 2. det( A) = 2 n. det( A) , et donc : det( A) = 0 .
Ir 0 r ,n − r
c. On sait qu’il existe : ( P, Q ) ∈ Gln( )2, A = Q. .P .
0 n −r ,r 0 n −r ,n − r
0 r ,r 0 r ,n −r
Posons alors : X = Q. .P , qui est bien une matrice de rang n − r puisque P et Q sont
0 n− r ,r I n− r
inversibles.
On a alors : A + X = Q.P , et : det( A + X ) = det(Q.P ) = det(Q ). det( P ) ≠ 0 .
Or : det( AX ) = det( X ) .
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 04 : Algèbre linéaire (Exercices : corrigé niveau 3). - 12 -
Donc X est inversible, est donc de rang n , et : r = 0 .
Puisque A est une matrice de rang 0, elle est nulle.
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 04 : Algèbre linéaire (Exercices : corrigé niveau 3). - 13 -