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a fonction principale du gréement est de présenter les voiles au vent, sa fonction
dérivée est de pouvoir transformer leur volume.
Une garde robe dernier cri perdra beaucoup de son efficacité si mat et voiles ne sont
pas réglés au mieux. Même s’ils sont plus habitués aux capelages en tête que les
régatiers qui préfèrent les gréements fractionnés, les plaisanciers sont aussi concernés.
Trois réglages fondamentaux permettent de s’adapter aux conditions ; le plaisancier peut freiner
en « CHOQUANT » ses voiles, il peut accélérer en « BORDANT » ses voiles, enfin il peut
moduler leur puissance en « FORMANT DEFORMANT » leur volume. Le régleur peut en effet
« creuser », « déplacer le creux » et « vriller » sa voile.
- 2° La tension de la grand voile : La grand voile sera hissée en premier et sans forcer,
puis la drisse sera tournée au taquet. La drisse de grand voile sert à tendre le guindant de
la voile, mais il suffit de l’étarquer pour le vent le plus faible prévisible.
Plus il y a de vent plus le guindant devra être tendu afin d’approcher le creux de la voile
du mât et ainsi réduire sa puissance. Si la tension du guindant doit être reprise en cours
de navigation, ce sera via le cunningham, il permettra de régler le creux en fonction de la
puissance souhaitée ; la drisse ne doit plus être touchée. Pour contrôler la G.V.,on
dispose outre des tensions sur le mât de 3 outils ; l’écoute et son palan, la barre d’écoute
et son chariot et enfin le hâle-bas de bôme (voir infra). L’écoute à 2 actions directes ; elle
agit sur la tension de la chute et sur l’ouverture de la voile. En choquant l’écoute on écarte
et élève la bôme, autrement dit on ouvre la voile et on détend la chute ce qui permet le
vrillage dans les hauts
- 5° La tension de l’étai : L’étai proprement dit ne sert qu’à maintenir le mât lors du
montage, le gréement sera mis sous tension grâce à la drisse de foc et au guindant de foc
transfilé dans la voile même, un foc ne porte bien que si son guindant est droit, il faut
donc l’étarquer à fond même si l’étai de mât devient mou. Certains gréements disposent
d’un système de réglage de la drisse de foc en cours de navigation.
- 6° Le réglage du mât : Peut se faire avant de quitter le bord et pour un vent donné. La
quête du mât cad son inclinaison vers l’arrière dans un plan longitudinal permet
d’augmenter la proportion de creux dans la grand voile et donc la puissance,le cintre cad
la courbure dans le plan vertical permet d’aplatir ou non la voile. Plus le mât sera cintré
(cunningham) plus il adoptera un profil qui lui permet d’effacer le creux de la GV en le
déplaçant vers l’avant et donc de réduire la puissance de la voile. L’usage de l’étambrai
permet de peaufiner ce réglage, si on laisse cette encoche libre de toutes cales, on
pourra cintrer le mât sur toute sa hauteur et bien aplatir la voile, si on bloque cette
encoche sur l’avant (cales de bois) le mât ne se cintrera que dans le haut et la voile
restera creuse donc puissante dans le bas.
Certains dériveurs sont munis d’un système de réglage de la quête du mât via la drisse de
foc, la compréhension générale de ce système demande de connaître les effets du
déplacement du centre de voilure par rapport au centre de gravité du bateau (ardent ou
mou). Certains dériveurs modernes sont pourvus d’un cunningham de foc.
- 9° Le gênois : Celui ci sera étarqué au maximum via son guindant afin de présenter un
bord d’attaque bien tendu et rectiligne. C’est un condition essentielle pour bien remonter
au vent.
- 10° Le nerf de chute en général : Cet accessoire n’est pas seulement là pour faire joli, il
a une fonction de réglage facile à comprendre. La propulsion du bateau dépend de la
différence de pression aérodynamique entre l’extrados ( dépression ) et l’intrados (
surpression ) des voiles ; au niveau de la chute ces 2 pressions se rééquilibrent et la voile
perd de sa « propulsivité », la reprise du nerf de chute permet de créer un repli de la
chute qui sera responsable du maintien d’une différence de pression entre extrados et
intrados et donc d’une force propulsive.