La Culture Africaine
La Culture Africaine
La Culture Africaine
Année Universitaire 20092010
Université Hassan II
Mohammedia – Casablanca
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion - Casablanca
Année Universitaire 2010 - 2011
La culture africaine
Réalisé par :
Encadré par :
Achraf MOKDAD
Pr. Hassan CHRAIBI
Hamza TALEB
Rachid ZOUMHANE
Salma JABER
Fatimazahra ASSENDAL
Hanane BOUJMAI
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SOMMAIRE……………………………………………………………………1
INTRODUCTION ……………………………………………………………..2
CONCLUSION……………………………………………………………...25
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………..26
INTRODUCTION
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Ce rapport, qui est le reflet d’un travail effectué en groupe, se subdivise en trois parties
essentielles :
La première partie présente les caractéristiques de la culture africaine ;
La deuxième partie, concerne l’impact de la culture africaine sur l’entreprise
moderne ;
La troisième partie présente quelques usages possibles des ressources de
la culture africaine.
Nous vous souhaitons bonne lecture, tout en espérant que le contenu du rapport
soit à la hauteur de vos attentes.
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Afin d'aborder les origines de la culture africaine monolithique (il existe plusieurs
cultures africaines), il a été nécessaire de s'étaler sur son histoire afin d'en apprécier les
.événements ayant eu de l'influence sur cette culture
Le passé de l'Afrique, riche, diversifié, et plus ancien que la culture occidentale s'est vu
conditionné par le regard ethnocentrique des occidentaux depuis Hérodote. La
déportation vers les Amériques, suivi de I’esclavage des africains durant quatre siècles
ainsi que le passe colonial récent, a renforcé un complexe de supériorité déjà en germe
sous I’Antiquité. La culture Africaine s'est vue alors niée, et admise comme une culture
.primitive, sans pensée logique et gouvernée par I’émotion
Un voyage pour retrouver les origines de cette culture s'avère nécessaire pour abolir
.cette image péjorative qu'a accumulé cette culture
:« Le « miracle nègre-1
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Les guerres et l’éclatement de l’ordre social, la surpopulation ont entraîné le long du Nil
des exodes successifs vers l’intérieur du continent africain. Là, l’influence du milieu se
.faisant sentir, les luttes pour la vie ont cessé d’être nécessaires
Les prodigalités de la nature ont entraîné à long terme le manque d’effort, lui-même
générateur des lenteurs ou des régressions de toute civilisation. La rupture avec la
culture d’origine et, à la faveur de l’absence de besoin, la perte des éléments essentiels
.ont imposé une orientation culturelle particulière plus conforme au milieu
L'influence de la religion-3
Ces religions étaient celles de tous les Africains avant la pénétration de l’islam et du
christianisme. Elles sont aujourd’hui en recul avec l’ouverture de l’Afrique sur le monde
moderne, cependant elles continuent à imprégner les consciences et bien souvent à
dicter les conduites, quelque soit l’appartenance religieuse des personnes
Il est important de citer quelques convictions et rites afférents à ces religions et qui
.doivent être prises en considérations dans la gestion
- Dieu: le plus souvent croyance en un Etre suprême qui a un nom et est créateur,
lointain, impersonnel, sans histoire, immanent et diffus dans la multitude des
choses, Bon, bienveillant.
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- Croyance:l’homme noir africain est un croyant né. Il n’a pas attendu les livres
révélés pour acquérir la conviction d’une Force, Puissance, Source des
existences et matrice des actions et mouvements des êtres.
- L’homme : un corps et une âme. Ame n’est pas un esprit, elle vit dans un corps
dont elle est prisonnière. Elle peut s’évader du corps momentanément, par
exemple pendant le sommeil, et voyager : rêves, transes ; peut être volée
(sorcellerie), rapportée, remplacée, sans que le corps ne meurt ; elle ne quitte
définitivement le corps qu’à la mort.
- L’infériorisation du Noir :
Il a remarqué que les Africains étaient victimes de racisme après leur adoption de la
culture occidentale. Le don sélectif débouchait en définitive sur une dégradation morale
et ne favorisait pas l’adaptation culturelle des Noirs.
Les Européens se fondèrent sur leur progrès technique et leur avance scientifique
incomparables pour affirmer la supériorité de leur civilisation sur les autres sociétés
humaines. L’idéologie civilisatrice du 19e siècle, par ses constructions de pensée
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négatives sur l’Afrique et par l’échelle des valeurs qu’elle a établie entre les sociétés
humaines, a abouti à l’infériorisation du Noir.
Le colonisateur a mis en place une politique d’assimilation dans ses colonies. Cette
politique soutient et prescrit l’enseignement de sa langue et de sa culture pour établir
une élite africaine selon la doctrine coloniale. Par exemple dans les colonies françaises,
il a été exigé l’interdiction des langues indigènes en faveur de la langue française. L’élite
francophone devrait diriger les colonies (bien sûr selon les intérêts français). La maîtrise
de la langue française est évidemment la condition sine quo non pour assister
activement à la vie politique.
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- L’égyptologie:
L’égyptologie permit, au cours des années 1950, de relier les cultures africaines au
passé le plus ancien possible par le jeu de leur rattachement à la racine égyptienne. Elle
redonna confiance aux élites africaines en faisant naître le mythe de la grandeur
africaine et l’idée d’une antériorité des civilisations nègres allait déchaîner dès lors les
passions. La publication en 1956 par Cheikh Anta Diop, de Nations nègres et culture
ouvrit une nouvelle perspective historique en instituant l’ensemble du continent africain
comme objet d'histoire.
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Toutefois, il faut le reconnaître que malgré que les africains ont été dépossédés de leur
culture et que cette aliénation a pu faire des ravages, mais une civilisation n’existe t- elle
pas quand elle survit à tous les maux; I’esclavage, la colonisation, les indépendances
illusoires, les catastrophes suspectes que I’on dit naturelles, les conflits hallucinants, la
...misère organisée, les épidémies foudroyantes et la liste est longue
Un manager dans son interaction avec des africains doit être conscient de cette culture
de lutte, du mouvement, multiforme et créative. En Afrique, peut-être, plus qu’ailleurs,
.cette maxime est valable: plus grande est la souffrance plus fort doit être le talent
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les sociétés africaines. L’individu se doit d’être dans la norme en suivant rites et
préceptes hérités de la tradition. C’est ainsi que l’entrée dans la communauté est
marquée de façon solennelle par l’initiation. Celui qui dévie, n’est pas valorisé et risque
au contraire d’être sanctionné. Les sanctions prennent la forme de bannissement
temporaire ou définitif de la communauté. Dans la mentalité africaine, l’homme n’existe
que dans la mesure où il est capable de relations; il est le sacrement de dieu, sa place
est essentielle : cela fait qu'en société, on n’existe pas en soi, mais par rapport aux
autres. Comme le souligne Marcel Zadi Kessy « l’esprit communautaire constitue la clé
de voûte de l’édifice social africain ». L’esprit communautaire induit l’importance du
groupe sur l’individu. Dès lors, la décision du groupe est souveraine. L’individu se
définissant par rapport à sa collectivité et à sa famille. Dans la culture négro-africaine et
particulièrement en Afrique, la parenté ou la famille est qualifiée d’élargie parce qu’elle
est plus sociale que biologique. En d’autres termes, on peut se considérer parent sans
qu’il y ait un lien de sang. La fréquentation des mêmes espaces, le partage quotidien
des repas, la réalisation des activités communes, un passé commun, la transposition
des statuts sociaux peuvent générer un lien de parenté. De ce fait, l’adulte de la
génération de mes parents est un parent pour moi et ceux de ma génération sont mes
frères ou mes soeurs. Dans le même ordre d’idée, les appellations tel que «cousin», «
demi-frère », «demi-soeur », « belle-mère » sont des concepts étrangers à la culture
africaine fondamentale. De la parenté élargie est née la tradition de « don d’enfants ».
Ce dernier est un contrat de confiance scellé entre adultes pour l’intérêt de l’enfant.
Grâce au transfert facile des responsabilités éducatives et à la continuité dans l’action
éducative, l’adulte qui reçoit l’enfant est obligé de se comporter comme ses parents
biologiques. Dans certain cas de l’esprit communautaire débouche la solidarité qui est
une caractéristique connue des sociétés africaine. Elle peut être interprétée comme un
système des droits et des obligations. La solidarité se fonde sur le fait que chacun est
redevable, pour l’essentiel, aux autres : à ses parents, à sa famille et, même, aux
générations précédentes. Il s’ensuit, nécessairement, pour le Groupe, l’obligation
d’assurer, collectivement, la formation, la protection et l’épanouissement de chacun des
membres. Un autre trait de la culture négro-africaine qui accompagne l’esprit
communautaire et la solidarité est la fameuse « hospitalité » des familles africaines.
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Pour résumer cette caractéristique nous allons rappeler une formule africaine qui dit «
ton étranger est ton dieu ». C’est partant de cela que la porte de l’Afrique en général et
la famille africaine en particulier est ouverte à tous.
Les sociétés africaines sont des sociétés hiérarchisées avec une dominance
des valeurs masculines. Elles sont organisées autour de l’homme qui occupe le
summum de la pyramide, suivi respectivement de la femme et des enfants. Cette
organisation sociale entraîne une occupation particulière d’espace et un certain type de
rapports sociaux. D’abord, l’intérieur de la maison est réservé à la femme et l’extérieur à
l’homme. C’est à ce dernier qu’est reconnue la charge de représenter la famille et de
rendre publiques ses décisions.
Dans la pensée ancestrale africaine la nature occupe une place très importante
dans l’organisation de la société. Elle est considérée chez certain comme le « le premier
élément à partir duquel l’homme est tiré ». Ces croyances entretenues depuis des
millénaires font que jusqu'à nos jours le négro-africain se sent faible par rapport à la
nature qui le domine. D’où un apparent fatalisme, mais aussi peut-être la croyance en
une certaine détermination que l’on constate souvent aujourd’hui : rien n’est naturel, il y
a toujours à rechercher une raison aux phénomènes, surtout quand ils sont négatifs
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5- Le rapport au temps
Cette attitude face à la nature explique la perception du temps, si souvent décrite,
de la vie qui passe à son rythme, sans rapport avec le rythme saccadé de nombre de
pays occidentaux. Les choses, si elles doivent se faire, arriveront à leur heure, donc à
temps. La tenue de rendez-vous n’est donc pas jugée prioritaire, d’autant que des
urgences « sociales » peuvent survenir inopinément qu’il est indispensable d’honorer.
En fait, le temps est considéré comme élastique c'est-à-dire infini chez les négro-
africains. Il n’est pas également industriel mais plutôt social. On ne le tue pas, il est
toujours là, le plus important étant de bien achever ce qu’on devrait réaliser.
6- L’oralité
Les sociétés négro-africaines sont aussi caractérisées par l’oralité. La parole,
souffle de vie y prend une place importante par rapport à l’écriture dans la
communication comme dans l’engagement. Ainsi, qui donne sa parole y reste lié et ne
doit la trahir. Par ailleurs, avec la culture orale, les Nègres ne se lassent pas de la
redondance et se livrent, comme un rituel, à la palabre lors de la résolution de conflits
ou la recherche de solution.
Résumé
Les différents indicateurs de Hofstede aboutissent à des propositions telle que :
- Une culture collectiviste
- Une culture avec un fort contrôle de l’incertitude
- Une culture avec une distance hiérarchique forte,.
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Les travaux sur la culture d’entreprise (G. Hofstede, 1987) ont enseigné que les
variables socioculturelles exercent une influence déterminante sur la performance des
entreprises, et qu’il est nécessaire d’adapter les pratiques managériales à ce contexte
socioculturel. Donc, les règles de fonctionnement des entreprises n’ont pas de caractère
universel et doivent s’adapter au contexte local, et par conséquent, il faut donc prendre
en compte l’enracinement culturel des entreprises et des entrepreneurs, avant d’en tirer
un certain nombre de considérations normatives. Dans cette partie nous allons détailler
les caractéristiques des entreprises africaines et d’expliciter leurs facteurs de
performance et de blocage.
1- La gestion du temps:
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La dimension de l’âge est prégnante dans l’ensemble des structures sociales africaines,
qu’elles soient familiales, communautaires ou organisationnelles. Dans les sociétés
africaines, le plus âgé détient tout le pouvoir et prend toutes les décisions. Ce respect
de l’âge repose sur la conviction que « l’ancien » a eu le temps d’accumuler plus de
connaissances et d’expériences. La subsistance de ce type de comportement trouve
toute son importance dans le milieu traditionnel, et sa transposition dans le milieu
moderne (monde du travail) apparaît comme inadaptée : cohabitation de deux types
d’autorités, l’une basée sur les compétences et l’autre sur l’âge. Donc, la persistance
d’une conception de l’autorité (basée uniquement sur l’âge) en référence à la tradition,
au sein d’une organisation qui propose un autre modèle d’autorité et de hiérarchie entre
les personnes, serait une source possible de dysfonctionnement organisationnel. Par
ailleurs, la société traditionnelle africaine attribue au pouvoir (à l’autorité) un caractère
magico religieux, une sorte de vénération ou de soumission totale au chef. Ce dernier
jouissant d’une image mythique se renferme sur lui-même en se rendant inaccessible.
L'héritage colonial, la tradition mais surtout la perversion de la coutume et l'exercice
dominateur du pouvoir par les dirigeants nationaux contribuent à expliquer le caractère
autoritaire du supérieur hiérarchique. De ce fait, la représentation du pouvoir est fondée
sur l'importance du prestige et de la puissance, et la distance hiérarchique entre
supérieur et subordonnés. Cette attitude constitue un blocage au développement de nos
sociétés car elle génère une centralisation des décisions sur une seule personne et une
absence de dialogue entre employeur et employé.
3-Croyances et conformisme :
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savoir sacré » qui nous a été transmis par nos aïeux, aussi la remise en cause de ce qui
existe n’est pas toujours bien vue, puisqu’elle est souvent comprise comme un défi aux
réalisations passées et à leurs auteurs. Cette vision des choses est inadaptée au
contexte actuel caractérisé, d’une part, par l’ouverture sur l’extérieur et, d’autre part, par
des perpétuels changements des méthodes et des pratiques auxquels il faut s’adapter
sous peine d’être exclu.
Notion du profit :
L’entreprise en Afrique, est considérée un peu comme une vache à lait qui doit être
soumise à la société et non pas le contraire. De ce fait l'entreprise est l'objet d'une
stratégie de prédation : "on vise non pas à entreprendre mais à prendre".
Ceci expliquera pourquoi Dans la gestion africaine, il existe un ordre des priorités : la
communauté d'abord, puis la subsistance, enfin le profit. Les relations sociales et la
sécurité l'emportent sur le gain, le social sur l’économique, les obligations sociales sur la
productivité. La redistribution limite la capitalisation.
Ainsi, une entreprise togolaise prospère et employant plus de 1.000 personnes finit par
péricliter. Le patron qui a redistribué le profit à ses dix épouses et innombrables enfants
et neveux affirme « qu’il faut que les gens sachent que je n'ai pas gardé l'argent pour
moi »
Notion du marché :
Si la en oxydent la culture veut que l’on analyse le marché avec des études de
faisabilités, des calculs des débouchés, des prévisions du comportement du
consommateur, en Afrique on y procède différemment : Le marché pour l’opérateur
africain consiste en un ensemble de contacts humains. Ils constituent un secret qu'il ne
faut pas divulguer. Ce qui relève du marché et de ses réactions futures ne se met pas
sur papier. Si le marketing veut une telle étude, le commerçant africain n'en veut pas.
Notion du travail :
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Les remarques ci-dessus concernant le profit permettent de situer avec plus de clarté
l'approche africaine du travail : il n'y a pas de relation spontanée entre travail et
enrichissement.
Le travail routinier qui freine la gaieté des contacts et qui se déroule dans l'indifférence
voire le mépris heurte l'Africain attaché à son honneur et donc aux encouragements et
récompenses.
L'outil et sa maintenance :
Comme chacun sait, l'entretien ou la maintenance des équipements et outils laisse fort à
désirer. L'Afrique est jonchée d'équipements coûteux et sophistiqués qui rouillent à demi
détruits sous la pluie tropicale. Leur temps d'utilisation fut anormalement bref. Les trente
ordinateurs mis à disposition des étudiants d'une université d'Afrique de l'Ouest ont été
mis hors d'usage en deux ans de temps ! Certains parlent d'un véritable gâchis
technologique. Pourtant l'outil traditionnel est très bien entretenu. Le couteau du vannier
est parfaitement aiguisé et connaît une remarquable longévité, aussi l'outil agricole
produit par le forgeron malinké est l'objet de respect et d'une fine appréciation de l'art et
de la maîtrise mis en œuvre. On peut gager de la longévité d'un tel objet.
Ce qui garantit l'attachement de l'homme à l'outil et donc son entretien c'est "l'âme" dont
est doté cet objet. Il faut que l'utilisateur installe en quelque sorte, dans son outil, un
"génie", une présence qui fera ensuite l'objet de son attention et de ses soins. Les outils
sans âme ne sont pas entretenus tandis que ceux qui en ont deviennent précieux et
dignes d'entretien soigneux.
La direction :
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A partir de ce constat, certains chercheurs ont tenté de mettre sur pied un modèle
spécifique du management en Afrique « le management africain » comme étant un
modèle de gestion adapté aux spécificités de la culture africaine.
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En suivant Alain Henry (1988), l’écart qui sépare la gestion occidentale et les modèles
organisationnels et sociaux africains ne peut être comblé qu’en inventant des pratiques
de gestion originales. Dans le même ordre d’idée, G. Hofstede (1987), s’est livré à une
étude approfondie des valeurs liées au travail dans une cinquantaine de pays dans le
monde. Un recensement systématique des différences entre les cultures lui a permis
d’analyser les conséquences de ces spécificités sur l’organisation des entreprises, les
pratiques directoriales et la motivation des salariés. Les résultats de cette enquête
remettent en cause les théories qui voudraient faire du management une science
universelle. Plus récemment, R. A. Blais et J-M. Toulouse (1990) dans leur étude sur les
différences entre les entrepreneurs de divers pays ont montré que la motivation des
entrepreneurs est influencée primordialement par la nature et la réceptivité de leur
environnement. Autrement dit, si les entrepreneurs de pays différents peuvent se
ressembler, ils partagent aussi des valeurs communes avec leurs compatriotes. C’est
également la préoccupation de H. Zaoual (1996) qui, en s’intéressant à l’impact des
croyances, des valeurs et des institutions sur les pratiques du développement, dénonce
le caractère restreint du domaine d’investigation du paradigme de l’économie classique.
L’auteur insiste sur le rôle stabilisant des valeurs, des normes et des institutions
indigènes aux sites africains, par opposition au modèle économique standard imposé
par le haut sans appui institutionnel approprié.
Modèle de HERNANDEZ :
Dans son livre « LE MANAGEMENT DES ENTREPRISES AFRICAINES », Emile-
Michel Hernandez propose son modèle de management pour l’entreprise africaine.
Cette réflexion théorique est basée sur l’utilisation des travaux de Geert Hofstede
(1994), de Fons Trompenaars (1994) sur les comparaisons internationales des modes
d’organisation, les travaux de Luc Boltanski et Laurent Thévenot (1991) sur les
Economies de la grandeur, et ses propres travaux. Ce modèle utilise la notion de facteur
« C » introduite par Luis Razeto (1991). Pour cet auteur, il n’y a pas que le capital et le
travail à prendre en compte comme facteurs économiques, il existe aussi un « facteur C
» (pour Coopération, Communauté, Collaboration) générateur de productivité et
possédant une existence propre. Dans une entreprise classique, le but est de valoriser
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Si l’on suit les conclusions de. Hernandez, il ne faut pas appliquer aux petites
entreprises africaines des modèles de gestion conçus essentiellement pour les grandes
organisations occidentales, mais réfléchir à un modèle où les relations entre les
hommes sont plus importantes, plus hautement valorisées que les relations entre les
hommes et les choses.
En conclusion, il faut admettre que des pratiques de gestion adaptées aux milieux
africains restent encore à concevoir, si l’on veut voir se développer un tissu industriel
cohérent de petites et moyennes entreprises dynamiques.
Pour ce faire, il faut identifier, comprendre et corriger les blocages liés aux mentalités et
aux fonctionnements psychologiques. Il ne s’agit pas ici de rejeter une quelconque
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Dans cette partie de cette présentation, nous allons dégager quelques caractéristiques
de notre culture déjà identifiées comme de contraintes au développement et montrer par
la suite dans quelle mesure elles peuvent améliorer l’essor des entreprises africaines.
De nos jours, les pratiques managériales à travers la mise en place des services de
ressources humaines au sein des entreprises cherchent plus en plus à créer la cohésion
sociale et l’esprit d’équipe. En référence à ce que nous venons de voir précédemment,
cette donnée existe déjà dans la mentalité africaine. Il nous reste seulement de la
prendre en considération pour qu’elle serve de catalyseur à l’efficacité de gestion dans
les services publics ou privés.
Une telle stratégie ne sera pas sans coût pour l’établissement souhaitant la mettre en
œuvre. Car elle doit nécessairement passer par la mise en place d’une politique sociale
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qui doit elle-même reposer sur le respect de chacun en annihilant tout favoritisme.
La méthode consistera à établir le dialogue entre les employés et à effacer ainsi les
barrières hiérarchiques pour permettre la communication. La mise en œuvre d’une telle
méthode au sein d’une entreprise africaine sera difficile mais pas impossible.
Pour illustrer notre idée, reprenons les propos de Marcel Zedi Kessy qui dit :
« …..Entre l’exécution machinale des décisions de l’employeur, il y a une voie étroite,
celle du dialogue, que les travailleurs doivent négocier. De leur coté, les chefs
d’entreprise, doivent pouvoir arbitrer entre la tolérance légendaire de l’Africain et la
fermeté de l’entrepreneur rationnel ».
Il ajoute également : « …. Dans un milieu africain où la recherche de consensus est une
donnée permanente, le dialogue social devrait être entre les partenaires pour aboutir á
la cohésion et á la performance de l’entreprise ».
Ces propos nous montrent que la culture négro-africaine renferme des blocages mais
également des issues. Il suffit de l’analyser pour la comprendre et enfin la valoriser.
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Ce qu’il faut aux enfants africains du 21eme Siècle, c’est une « école culturellement
appropriée ». Pour y arriver, des reformes éducatives qui tiennent compte des réalités
culturelles du continent et du reste du monde doivent être entreprises. Cette nouvelle
forme d’éducation sera le lieu de confrontation de la « culture locale » et de la « culture
importée ».
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Conclusion
Nous sommes conscients que ces pistes que nous proposons ne sont pas suffisantes
pour conduire à l’efficacité de gestion et à l’adaptation de l’entreprise au milieu culturel
négro-africain. Néanmoins, elles conduiront à une prise de conscience quant aux
caractéristiques de la culture africaine et les exigences de l’entreprise moderne.
Pour aller plus loin, nous nous demandons comment a été traité ce problème de
blocage culturel dans les sociétés occidentales et asiatiques ?
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BIBLIOGRAPHIE
- Le management des entreprises africaines, Emile-Michel Hernandez
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http://www.memoireonline.com/01/09/1817/m_Limperialisme-culture-occidental-
et-devenir-de-la-culture-africaine-Defis-et-perspectives6.html
http://www.congoscopie.be/index.php?
option=com_content&view=article&id=20:repenser-la-culture-africaine-et-ses-
valeurs-de-civilisation&catid=25:the-project
http://www.networkcultures.net/20_21/entreprise_f.html
http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/muj/culture-africaine.htm
http://www.agadez-niger.com/forum/viewtopic.php?t=3932
http://makarios.emonsite.com/blog.html?
tag=mal+gouvernance+et+culture+africaine
- B. PONSON, Individualisme ou communauté : quelques
implications managériales pour l’entreprise en Afrique,
www.bibliotheque.refer.org/livre14/l1402.pdf