6-L'institution Du Wali Et Le Conseil Régional
6-L'institution Du Wali Et Le Conseil Régional
6-L'institution Du Wali Et Le Conseil Régional
Module :
Titre de la recherche :
L’institution du wali et le conseil régional : Rapports divers et crises de coordination
1
Année universitaire : 2020-2021
Concepts clés :
-compétences propres
-compétences transférables
-compétences partagées
-l’institution du wali
-Conseil régional
-contractualisation
-bonne gouvernance
Abréviations :
-C.L :Collectivité locale.
-L.O :Loi organique.
2
Plan de la recherche :
Introduction
Conclusion
3
4
Résumé
5
Abstract
6
INTRODUCTION
7
C’est ainsi que Les tutelles administratives, financières et techniques ont été
revues, allégées et /ou supprimées pour mettre en place un control
administratif en conformité avec les dispositions constitutionnelles ayant
consacré tout particulièrement, Le principe du contrôle des actes des
collectivités locales par l’Etat, qui est inscrit dans la Constitution de
2011(articles 145/149). Ce principe doit permettre d’assurer la légalité des
actes des CT au regard des normes juridiques, tout en respectant le principe de
la libre administration garanti lui aussi par l’article 136 de la constitution.
La tutelle exercée par le wali sur le conseil régional serait allégée dans la
mesure où, désormais les responsabilités sont partagées entre ces deux
entités, tout en respectant le principe de transparence. La tutelle du wali serait
donc limitée à un control, à posteriori, des actes du conseil régional. Dans le
même ordre d’idées, les rapports entre l’institution du Wali et le conseil
régional, seraient de coordination, dans le sens où ces rapports prennent
forme de contractualisation et de partenariat.
8
Le présent travail de recherche se propose de vérifier cette présomption, en se
traçant comme objectif général de décrire les rapports existants entre le Wali
et le conseil régional à la lumière du cadre juridique en la matière. Cet objectif
est décliné en deux objectifs spécifiques : il s’agira dans un premier temps de
Mettre en exergue les spécificités de la répartition des compétences dans la
région au Maroc. Avant de mettre l’accent, par après, sur les conflits et
complémentarités qui persistent dans l’exercice des compétences du Wali en
interaction avec le conseil régional.
9
Première partie : La particularité de la répartition des compétences
dans
Les régions
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déléguées ou transférées que la CT exerce pour la gestion des affaires de l’Etat
et pour le compte de ce dernier.
2
Jawad ABIBI « Les collectivités territoriales au Maroc à la lumière de la constitution de 2011 »p : de 84 à 88
11
Compétences propres:
Compétences partagées:
4
Art 91 chapitre III de la L.O 111-14.
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Les domaines liés aux attributions transférées par l’Etat sont établis sur la base
des principes de progressivité et de différenciation entre régions. Ils englobent
en particulier les domaines suivants :
-Industrie
-Santé
-Commerce
-Education
-Culture
-Sport
Vers la région :
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En ce qui concerne les collectivités territoriales, sont désormais dotés d’ un
cadre juridique qui leurs permet d’exercer les compétences qui sont précisés
par les lois organiques de la régionalisation. Conformément à l’article 140, la
constitution reconnaît aux régions et aux autres collectivités territoriales des
compétences propres, des compétences partagées avec l’Etat et des
compétences qui leurs sont transférées par celui-ciet afin d’exercer librement
ces compétences et leurs attributions..
on trouve dans l’article 141 que les Collectivités Territoriales disposent dans
leurs domaines de compétence respectifs et dans leur ressort territorial, d'un
pouvoir réglementaire pour l'exercice de leurs attributions, ainsi disposent de
ressources financières propres et de ressources financières affectées par l'État,
en plus Le législateur a également assuré que Tout transfert de compétences
de l'État vers les collectivités territoriales doit s'accompagner d'un transfert
des ressources correspondantes.
Avec ses 256 articles, la loi organique n° 111-14 du 7 juillet 2015 relative aux
régions érige celles-ci en collectivités territoriale de droit public, dotée de la
personnalité morale, de l’autonomie administrative et de l’autonomie
financière, et constituant l’un des niveaux de l’organisation territoriale
décentralisée du Royaume, fondée sur une régionalisation avancée.
14
Les lois organiques fixent pour la région :
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prend en compte les principes de la différenciation et de progressivité entre les
régions.
Les délibérations des conseils des CT doivent se soumettre aux lois organiques.
Leur action est encadrée par la loi. Ainsi, le pouvoir réglementaire de ces CT
doit s’exercer dans le respect de la loi.
Article 44, alinéa 2 (L.O 111/14): « Le wali de la région s’oppose à toute
question inscrite à l’ordre du jour et qui ne relève pas des compétences de la
région ou des attributions du conseil… » On parle alors d’un contrôle de légalité
exercé par les représentants de l’Etat pour vérifier que les actes adoptés par les
CT sont conformes aux lois et aux règlements en vigueur.
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Cette mission du représentant de l’Etat est définie par l’article 145 de la
constitution et 112 de la loi organique 111 / 14 : « …le wali de la région exerce
le contrôle administratif sur la légalité des arrêtés du président et des
délibérations du conseil de la région. »
Article 112 de la L.O111/14: « Sont nulles de plein droit, les délibérations et les
arrêtés ne faisant partie des attributions du conseil de la région ou de son
président, ou ceux pris en violation des dispositions de la présente loi
organique et des textes législatifs et réglementaires en vigueur. »
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Le conseil de la région exerce leur travail à travers et en dehors les élus , des
ressources humaines et des moyennes matérielles et il prend des arrêtés
administratifs qui ont un effet règlementaire sur l’organisation ou sur
l’exécution des décisions relatives à l’exécution des délibérations, cependant
ces arrêtés et ces délibérations ne sont exécutoires qu’après le visa de la
légalité du wali de la région
En ce qui concerne la liberté contractuelle :
La région peut engager sa volonté avec d’autre région ou collectivité
territoriale, administration public, Etablissement public, association, se forme
de groupement d’une personnalité juridique e td’autonomie financière en vue
de réaliser un intérêt commun.
Ne peuvent être conclues de conventions entre un groupement de collectivités
territoriales et un Etat étranger.
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une autonomie relative, cette autonomie est protégée par le principe de
l’élection des élus, en revanche l’Etat à son tour doit sauvegarder son
intégralité, une chose qui suppose des mécanismes de contrôle sur tous ce qui
se passe au niveau de la collectivité territoriale .
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territoire et il fixe les sessions dans lesquelles les délibérations des affaires de
la région pourraient se discuter La mise en œuvre de la régionalisation
avancée, constitue une réforme majeure au profits de l’organisation
territoriale et en particulier au profits de la région ,plus d’autonomie et
d’importance sont accordées aux régions .
l’un les plus distingué c’est son prééminence par rapport les autres collectivités
territoriales en matière de développement de l’ensemble de son territoire, cela
signifie la gestion des autres collectivités situent à l’intérieur de son territoire,
doivent s’adapter à la gestion des affaires du conseil de la région en ce qui
concerne l’élaboration du programme de développement , le contrôle
administratif ne s’applique que sur la légalité des arrêtés et des délibérations
du conseil de la région ne sont exécutoires qu’après le visa de l’autorité
administrative, dans un délai de vingt (20) jours à compter de la date de leur
réception de la part du président du conseil
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Dans un régime de décentralisation, l’autonomie financière suppose l’existence
d’un système d’impôt local qui fournit à la collectivité une part déterminante
des ressources financière propre. Institués par le pouvoir central, la loi octroie
aux C.L quelques pouvoirs pour administrer ces impôts. On ne peut parler pour
autant d’un pouvoir fiscal au sens strict de la compétence de créer une recette
fiscale. Mais la collectivité peut exercer un nombre de pouvoirs ou d’actes de
gestion pour optimiser ses recettes en exploitant pleinement ses recettes en
exploitant pleinement le potentiel fiscal existant.
Aussi l’impôt doit-il occuper une place de choix dans le financement des CT.A
l’évidence l’impôt est considéré comme le moyen normal de financement dans
la mesure où l’autonomie financière de la collectivité est fonction de
l’importance des ressources fiscale propres. La réforme de la fiscalité locale
revêt un intérêt capital. L’enjeu est de trouver l’équilibre nécessaire entre
l’amélioration des recettes et la sauvegarde de l’autonomie financière des CT.
6
Rachid El Moussaoui, « Les finances territoriales »p157.
21
composent de la fiscalité locale la parafiscalité et les produits du domaine, les
ressources transférées englobent leur part dans les produits de l’impôt sur le
revenu, l’impôt sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée et la taxe sur les
contrats d’assurance ainsi que les fonds de concours.
La taxe est due par tout bénéficiaire d’un permis de chasse. Le tarif ou le
montant de la taxe fixé par la loi à 600 dhs ne laissant ainsi aucune marge
d’action aux organes de la région. -Taxes sur les services portuaires :
Sont les plus rentables de toutes. Elle constitue une recette appréciable pour
les régions abritant des infrastructures portuaires de certaines dimensions
Quant aux tarifs, le législateur s’est contenté de fixer une fourchette de taux
laissant à l’ordonnateur du budget régional le soin de fixer, conformément à la
délibération du conseil, le taux adéquat qui ne saurait être inférieur à 2% ou
supérieur à 5% du chiffre d’affaires hors TVA.
Est appliquée aux quantités extraites des exploitations minières réalisées par
les concessionnaires et exploitants de mines. Le tarif de la taxe est fixé par
délibération du conseil régional, de 1 à 3 DH la tonne extraite.
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Malgré les évolutions substantielles le financement des régions demeure
marqué par des insuffisances et une dépendance de l’appui financier de l’Etat.
Il s’agit d’une part de la faiblesse des recettes propres et d’autre part de la
prépondérance des dépenses de fonctionnement et du faible taux d’exécution
des dépenses d’investissement.7
Vis-vis de l’Etat dans la mesure où les ressources transférées par l’État a ces
collectivités territoriales représentent plus que la moitié du budget global des
celles-ci ce qui limite et fragilise l’autonomie financière de ces entités
décentralisées.
7
Idem, p256 et 257.
23
Axe 1 : Le partage du pouvoir entre le Wali et le président du conseil
régionale
Les pouvoirs des Walis de régions ont été renforcés davantage dans le cadre
de ce qu’on peut appeler « La gestion déconcentré de l’investissement ».
Ki
24
Selon la loi organique no 111-14 les membres du bureau du conseil régional
sont élus juste après l’élection du président. Les mêmes conditions
d’incompatibilité leur sont appliquées. L'article 28 dispose qu'un minimum de
trois commissions doit être instauré juste après l'approbation du statut
intérieur. Ces commissions seront chargées de l'étude des questions
budgétaires, du développement économique, social et environnemental, de
l'aménagement de l'espace. Selon l'article 36, le conseil se réunit annuellement
en trois sessions ordinaires : mars, juillet et octobre. Ces sessions se tiendront
en présence du wali (représentant du pouvoir central) ou de son délégué, et de
toute autre personne relevant d'autres administrations à titre consultatif. La
durée de chaque session ne peut excéder quinze jours (article 37), qui peut
être prorogé pour une même période.
8
Voir l’article 1 et 143 de la constitution marocaine de 2011
25
marchés de travaux, de fournitures ou de services ; d’intenter des actions en
justice.
Les gouverneurs ont été chargés de l’exécution des délibérations des provinces
[et préfectures] depuis la première loi d’organisation des provinces de 1962 et
par toutes les Constitutions successives du Royaume. De même, pour les
régions depuis la première loi d’organisation des régions de 1997, c’est le
gouverneur de la province chef-lieu de la région (wali) qui assure le rôle
d’exécutif.
La décentralisation provinciale et régionale n’a pas été aussi développée que la
décentralisation communale, puisque depuis pour la réforme de 1976,
l’exécution des délibérations des conseils des communes ont été confiées au
président du conseil.
En exécutant les délibérations des conseils élus des régions, des préfectures et
des provinces, les walis et gouverneurs assuraient, entre autres, l’exécution de
leurs budgets, la réalisation des projets et la conclusion des marchés et
contrats. Ceci était considéré au départ comme un Moyen d’assister ces
entités peu préparées à des tâches de gestion et d’optimiser les dépenses
publiques.
Ils disposaient d’un budget qui leur permettait d’intervenir dans différents
secteurs ; social, d’aménagement urbain et d’infrastructures et de participer au
financement de certains programmes et politiques nationales à la place de
certaines collectivités qui n’arrivaient pas à honorer leurs engagements. Les
programmes nationaux d’équipement, tels que le programme d’électrifications
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rurales globales (PERG), le programme d’approvisionnement groupé en eau
potable des populations rurales (PAGER) et le programme national de
construction des routes rurales (PNCRR) constituent des exemples illustratifs
pour ce type d’intervention.
Cette marge de manœuvre dont disposaient les représentants de l’Etat, leur
permettait d’assurer l’équilibre entre les collectivités relevant de leurs
commandements en réalisant des projets d’infrastructure et de
développement dans les collectivités moins nanties. De même de répondre à
quelques besoins des citoyens que certains conseils élus, s’abstiennent à
assurer pour une raison ou une autre, notamment, de nature politique.
Par ailleurs, et au fur et à mesure de l’avancée du processus de
décentralisation, le législateur a mis en place des mesures pour garantir les
droits des collectivités territoriales, tels que le Contreseing nécessaire du
président du conseil régional à tout acte d’exécution par le wali, ou la
possibilité pour les conseils régionaux, préfectoraux ou provinciaux
d’interpeller les walis et gouverneurs sur l’exécution de leurs décisions et
délibérations ou encore les possibilités de recours auprès du ministre de
l’Intérieur ou du Premier Ministre ou auprès des tribunaux administratifs. Dans
les faits, les recours auprès des tribunaux administratifs ne sont pratiquement
jamais utilisés, les usages ont voulu que les conflits se règlent « à l’amiable ».
Cependant, la mission d’exécution des délibérations des régions, préfectures et
provinces par les représentants de l’Etat a été souvent considérée par certains
auteurs comme une limite organique à l’autonomie de ces collectivités. De
surcroît, la cohabitation sur le territoire entre les walis et gouverneurs et les
présidents des conseils des régions, des préfectures et des provinces n’était
pas égalitaire. Les représentants de l’Etat mieux formés, mieux entourées et
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dotés du pouvoir d’exécution sont mieux perçus par la population locale et ont
éclipsé les présidents élus.
Les élus et les partis politiques réclamaient que ce rôle d’exécution leur
revient. Cette réclamation a été satisfaite avec la dernière réforme de la
Constitution de 2011, qui a précisé au niveau de son article 138 que : « les
présidents des conseils des régions et les présidents des autres collectivités
territoriales exécutent les délibérations et décisions de ces conseils. ».
Titre 2 : Contractualisation et consolidation des compétences
28
collectivités territoriales ont des compétences propres, des compétences
partagées avec l’Etat et celles qui leur sont transférables par ce dernier (…) »?
La clause générale des compétences, étant prévue par l’ensemble des textes
relatifs à la décentralisation, aurait dû être accompagnée de ce principe pour
que l’Etat ne demeure plus seul titulaire de toutes compétences résiduelles. A
vrai dire, il en constitue le véritable corollaire.
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Le Maroc s’est inscrit, au cours de la dernière décennie, dans un processus de
modernisation des cadres juridique et institutionnel dans le dessein d’affermir
la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique. Cet élan
réformateur s’est notamment traduit par la consécration constitutionnelle des
principes fondateurs de bonne gouvernance et de corrélation entre
responsabilité et reddition des comptes.
30
De ce fait, la contractualisation est le cadre idoine de la responsabilisation des
managers (autonomie de gestion) et de la reddition des comptes (obligation de
résultats) caractéristiques de la bonne gouvernance.
31
parlé du terme « librement » et non de celui « démocratiquement », car la
Commune est la véritable cellule de base pour la gestion démocratique de ses
affaires et non la région. Et par voie de conséquence, on pourrait dire que la loi
sur la région était plus développée par rapport aux autres lois de la
décentralisation en matière de la gestion des affaires locales. Plus encore, il
convient d’affirmer que le législateur ait été, lors de la formulation de cette loi,
conscient de la nécessité d’accorder à la région une marge d’autonomie plus
large afin qu’elle puisse se positionner dans un rang côtoyant celui de services
de l’Etat, et ce, pour bien entrer dans des négociations avec ceux-ci.
De même, bien que les conditions et les modalités de conclure les contrats
unissant les collectivités territoriales et les personnes privées (concession,
gestion déléguée, affermage…) soient fixées, parfois, préalablement par les lois
et les règlements nationaux, cela ne constitue aucune atteinte à la libre
32
administration des collectivités territoriales. La question serait plus épineuse
lors l’on traitera les contrats entre les collectivités territoriales et l’Etat, et plus
particulièrement, le contrat entre la région et l’Etat. Car celui-ci n’a aucun
encadrement juridique au Maroc. A cet égard, bien que le droit marocain est
inspiré de son homologue français, on pourrait revenir à une décision du
conseil d’Etat9selon laquelle ce dernier a jugé que « la possibilité d’insertion de
contrat de renforcement de l’action publique dans les territoires ruraux
défavorisés, conclus entre l’Etat et certaines collectivités, dans les contrats de
plan Etat-région, ne constitue pas une atteinte à la libre administration, En
effet, ces contrats ne remettent pas en cause les engagements de l’Etat et des
région et ne portent donc pas atteinte à l’effectivité de la liberté contractuelle
de ces dernières. En outre, les collectivités n’ont aucune obligation de
contracter et cette absence d’obligation conduit le conseil à reconnaître que la
libre administration est respectée en l’espèce »
33
attributions. (Article 140 de la constitution)
Les compétences partagées entre les collectivités locales et l’état s’exercent
d’une façon contractuelle, soit par l’initiation de l’état ou par la demande des
collectivités territoriales.
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- la promotion du monde rural dans les domaines de la santé, de la formation,
de
l’infrastructure et de la logistique.
- Création des maisons de jeunes, crèches, centre des femmes, maison des
personnes âgées, centres sociaux de l’abri, centre de divertissement,
complexes culturelles, librairies communales, musées, théâtres,
conservatoires, complexes sportifs, piscines, piste de course. -Conservation de
l’environnement
35
- Maintenance des dispensaires
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Le Fonds d'équipement communal (FEC), disposant de statut de banque depuis
1996, est un établissement public créé en 1959 par le dahir n°1.59.169 (13 juin
1959). Il est régi, actuellement, par la loi n°31.90 (5 août 1992) telle qu’elle a
été modifiée et complétée. Il est soumis, également, aux dispositions de la loi
n°103.12 (24 décembre 2014) relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés.
En outre, le fond est placé sous tutelle du ministre de l’Intérieur, sous réserve
des attributions dévolue au ministre des Finances par les lois et règlement sur
les ,établissements publics, notamment en ce qui concerne le contrôle
financier de l’Etat. Par ailleurs, le FEC a pour mission principale, selon les
dispositions de l’article 3 de la loi nº 31.190, de concourir au développement
des collectivités territoriales. A ce titre il peut :
-Prêter son concours sous quelque forme que ce soit à l’Etat et à tout
organisme public pour l’étude et la réalisation de tous plans et programme de
développement des CT.
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Le contrat de plan Etat/région désigne un mode de relation entre l’Etat et la
région, il permet de réaliser une cohérence entre les priorités déterminées et
les exigences de développement.
-Les comptes des régions fassent l’objet de certification par des auditeurs
externes indépendants.
38
-La supervision ne doit pas prendre la forme d’un contrôle d’opportunité de
l’action des collectivités territoriales.
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Conclusion
Certes, la constitution donne un nouveau sens aux rapports entre l’Etat et les
collectivités territoriales pour passer des rapports verticaux d’autorité
qu’implique la notion de tutelle à des rapports de coopération, de concertation
et de convergence. Ces collectivités ne sont pas des simples entités
administratives soumises à la tutelle de l’Etat, elles sont des partenaires
potentiels de celui-ci. Elles sont appelées à jouer un rôle primordial en matière
d’administration territoriale et de gestion des affaires locales. En parallèle,
l’Etat est tenu de leur accorder les moyens appropriés pour accomplir leurs
missions. C’est dans cet objectif que la Constitution inscrit, dans son article
141, le principe de l’équivalence des ressources et des compétences qui
impose à l’Etat d’accompagner tout transfert de compétences vers les
collectivités territoriales d’un transfert des ressources correspondantes.
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l’émancipation de ces collectivités. Bien que le control soit limité à posteriori
mais i l reflète une tendance centralisatrice de l’administration et constitue un
mécanisme de protection du caractère unitaire de l’Etat.
Ainsi on peut déduire que la contractualisation des relations entre l’Etat et les
collectivités territoriales (ou contractualisation territoriale) est une condition
sine qua non de la mise en place d’un développement intégré au sein de la
région. La déconcentration est appelée a jouer son plein rôle en tant
qu'interlocuteur mieux placé auprès des collectivités territoriales et plus
proche des réalités locales. Personne ne peut nier qu'à l'opposé des évolutions
marquantes de la décentralisation, l'administration marocaine est restée
attachée à ses reflexes centralisateurs et son approche verticale. En effet, il
faut un réel transfert des pouvoirs du centre vers le territoire et une véritable
restructuration de l'appareil étatique. Pour que la régionalisation fonctionne
bien, il faut engager une déconcentration réelle, dotée de pouvoirs de décision
efficaces, une déconcentration proche des opérateurs institutionnels et
économiques. Il faut noter que pour assurer les meilleures conditions de
complémentarité et convergence des politiques publiques, les départements
ministériels doivent réellement transférer aux représentations ministérielles
les ressources humaines et financières nécessaires, et ce, dans le plus proche
délai
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Bibliographie
Bibliographie :
-Ouvrages généraux :
● Rapport de la CCR.
● La constitution de 2011
-Thèses et mémoires-
● http://www.institut-numerique.org/le-contrat-de-plan-etat-region-au-maroc
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