Securite Alimentaire en Afrique Sub
Securite Alimentaire en Afrique Sub
Securite Alimentaire en Afrique Sub
Par
Niama Nango Dembélé
John M. Staatz
Michigan State University
Programme de Recherche et de Renforcement des Capacités en matière de
Sécurité Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRESAO)
Document de travail 2010-02
RESUME.............................................................................................................................................................. 3
1. INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 5
2. SITUATION ET PERSPECTIVES....................................................................................................... 6
3. CONTRAINTES ET OPPORTUNITES .............................................................................................. 6
3.1. CONTRAINTES ................................................................................................ 7
3.1.1 Contraintes naturelles ........................................................................... 7
3.1.2. Contraintes socio-économiques ............................................................... 8
(a) Faiblesse de capitalisation .........................................................................................................................8
(b) Faiblesses institutionnelles ........................................................................................................................9
(c) Infrastructure rurale....................................................................................................................................10
(d) Faiblesse des marchés des produits et des échanges.....................................................................10
3.1.3. Contraintes politiques .......................................................................... 11
3.2. OPPORTUNITES ............................................................................................ 11
3.2.1 Le Retour de l’agriculture ................................................................... 12
3.2.2. Démocratie ........................................................................................... 12
3.2.3. Réformes économiques .......................................................................... 13
3.2.4. Mondialisation et échanges régionaux .................................................. 14
3.2.5. Nouvelles technologies de l’information et la biotechnologie ................ 15
4. ORIENTATIONS STRATEGIQUES ................................................................................................. 15
4.1. DEVELOPPEMENT DES MARCHES ET DES ECHANGES .............................................. 16
4.1.1. Développement des infrastructures ....................................................... 17
4.1.2. Réduction des coûts de transaction ...................................................... 17
4.1.3. Renforcement et harmonisation des politiques agricoles ...................... 18
4.2. CROISSANCE DE LA PRODUCTIVITE AGRICOLE ...................................................... 20
4.3. POLITIQUES BUDGETAIRES .............................................................................. 22
5. CONCLUSION.................................................................................................................................... 23
BIOBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................... 25
3
Résumé
Les politiques de transfert des revenus entre citoyens par des mesures
tarifaires et fiscales et les politiques actuelles de lutte contre la pauvreté qui
mettent l’accès sur les secteurs sociaux, l’environnement, et les droits
politiques des groupes sociaux dits marginalisés , risquent de doter les pays
de services sociaux et de capacités de revendication sociale sans pour
autant créer la base économique capable de les financer. Seule une stratégie
d’augmentation rapide de la productivité agricole est à même d’enclencher
un processus de croissance économique rapide mieux repartie nécessaire à
la réalisation de la sécurité alimentaire.
1. Introduction
2. Situation et Perspectives
3. Contraintes et Opportunités
3.1. Contraintes
L’infrastructure rurale reste une contrainte majeure dans les pays malgré la
constance de l’objectif de sécurité alimentaire dans les discours politiques.
Le développement des pistes et de l’irrigation reste timide dans la grande
majorité des pays en dépit de leur importance pour la commercialisation de
l’agriculture de subsistance. La rapide expansion de la couverture des
réseaux téléphoniques cellulaires et des radios de proximité, par contre, a
beaucoup contribué dans des pays comme le Mali, à une forte amélioration
de l’accès à l’information. La forte centralisation des services de
l’administration en plus des contraintes budgétaires, a, dans le passé,
empêché les populations de mobiliser les ressources locales à travers des
entités administratives et politiques locales pour financer ces infrastructures
de base. Les politiques de décentralisation dans les pays comme le Mali
offre des possibilités réelles aux populations de financer à travers les taxes
locales les pistes rurales et les petits ouvrages d’irrigation. Mais, le
financement local dépendra lui-même d’une croissance des revenus
agricoles qui constituent la principale source de taxation. Néanmoins, la
création récente des plans locaux de développement économique et social
(PDSEC) et de sécurité alimentaires au Mali, par exemple, constitue un
important changement institutionnel qui devrait permettre aux
gouvernements de mieux cibler les priorités à la base, contrairement à
l’administration centrale qui se substitue aux populations dans la
formulation des programmes de développement.
3.2. Opportunités
3.2.2. Démocratie
4. Orientations stratégiques
Les politiques qui privilégient le transfert des revenus entre citoyens par des
mesures comme les interdictions d’exporter et les détaxes des importations
du riz asiatique au détriment des productions nationales et de la région
ouest africaine pour maintenir des prix bas à la consommation ne peuvent
pas constituer des solutions à moyen terme et long terme à la
problématique de la sécurité alimentaire de la région.
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Quant aux programmes actuels de lutte contre la pauvreté qui mettent
l’accès sur les secteurs sociaux, l’environnement, et les droits politiques des
groupes sociaux considérés comme marginalisées, ils risquent de doter les
pays de services sociaux et le développement de capacité de revendications
sociales sans pour autant créer la base économique capable de les financer.
Il s’agit surtout de mettre en motion un processus de croissance économique
durable accompagné de politiques de répartition qui ne pénalisent pas les
incitations à l’investissement productif. Seule une stratégie d’augmentation
rapide de la productivité agricole est à même d’enclencher ce processus.
L’histoire montre que très peu de pays se sont développés sans avoir au
préalable augmenté la productivité du secteur agricole. Ceci tient au rôle clé
que la productivité agricole joue dans l’expansion du marché intérieur pour
l’industrie domestique, l’offre alimentaire à moindre coût, le transfert de
main d’œuvre, de fonds d’investissement et de devises au secteur industriel
et des services, et l’amélioration des revenus urbains par la transmission
des hausses de revenus à travers les mécanismes du marché du travail (voir
Banque Mondiale, 2008, chapitre 2)
Le développement des marchés et des échanges est rarement perçu par les
décideurs politiques comme une composante essentielle des politiques de
sécurité alimentaire. Ces politiques ont généralement focalisé les efforts et
les investissements sur la recherche agricole, la vulgarisation, l’encadrement
du monde rural pour stimuler la production, et la création des stocks
nationaux et de proximité de sécurité alimentaire. Cependant, l’expérience
montre que l’adoption des technologies n’est possible qu’en présence de
débouchés sûrs, de prix rémunérateurs et stables, et d’intrants à moindre
coût.
Les marchés nationaux constituent des cadres trop étroits pour offrir des
débouchés rémunérateurs à la production agricole chaque année. Ces
marchés se caractérisent par de fortes fluctuations de prix à cause de
l’étroitesse de ces marchés et le manque de mécanismes appropriés de
gestion des surplus conjoncturels.
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Les coûts élevés de transaction qui pèsent sur les prix des produits freinent
non seulement le développement des échanges à l’intérieur des ensembles
régionaux, mais ils contribuent surtout à éroder la compétitivité des
produits locaux face aux importations.
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Le manque d’information commerciale, le manque de normes
et de standards de qualité, les tracasseries administratives donnant lieu à
des taxes illégales, et la faiblesse de protection légale des contrats
commerciaux élèvent les risques et les coûts de transaction, et limitent
l’expansion des échanges dans les espaces régionaux.
Il s’agira pour les états d’accompagner les producteurs dans leurs efforts
d’organisation, et non pas d’organiser et de contrôler les coopératives selon
les filières comme c’était le cas des cultures d’exportation. L’émergence de
coopératives de producteurs et d’organisations professionnelles au sein du
secteur privé dynamiques et autonomes, sont à mesure de permettre le
développement de marchés d’intrants unifiés où l’accès aux intrants ne sera
plus fonction des types de culture pratiquée. Aujourd’hui, la principale
caractéristique du marché des intrants dans beaucoup de pays est que les
producteurs ne sont pas libres d’allouer les intrants aux cultures en
fonction de leur rentabilité relative parce que l’accès aux intrants est
organisé par des intégrations verticales par filières autant par le secteur
privé que public.
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Le développement des marchés et des échanges demande aussi le
développement des ressources humaines au sein du secteur privé, des
organisations professionnelles et des producteurs. Les capacités en terme de
savoir faire commercial et de gestion commerciale et d’entreprise doivent
être développées au sein de la classe entrepreneuriale et les leaders des
organisations professionnelles. Parallèlement, les systèmes judiciaires de la
plupart des pays doivent être dotés de compétence en droit des affaires pour
permettre la gestion efficace de la contractualisation de plus en plus
poussée des relations économiques entre les acteurs.
5. Conclusion
da Silva, Carlos A., Doyle Baker, Andrew W. Shepherd, Chakib Jenane, and
Sergio Miranda-da-Cruz, eds. 2009. Agro-Industries for Development.
Wallingford, UK: CABI for the Food and Agriculture Organization of the
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26
Galtier, Franck. 2009. « Comment gérer l’instabilité des prix
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sur les instruments de gestion de l’instabilité des prix alimentaires ».
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Vorley, Bill, Mark Lundy, et James MacGregor. "Business Models That Are
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by Carlos A. da Silva, Doyle Baker, Andrew W. Shepherd, Chabkib Jenane
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Yade, Mbaye, Anne Chohin-Kuper, Valerie Kelly, John Staatz, and James
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Agricultural Economics Staff Paper no. 99-28, June 1999. East Lansing,
Michigan: Michigan State University Department of Agricultural Economics,
1999.