Département de Mathématiques
Faculté des Sciences
Université Mohammed V
SMA-S4 -Algèbre V
Série 1
Année Universitaire 2020-2021
Dans toute cette série, on désignera par B = {e1 , . . . , en } la base canon-
ique de Rn .
Exercice 1.
1) Les formes linéaires suivantes forment elles une famille libre?
i) Dans R3 : f (x, y, z) = 6x − 5y + z, g(x, y, z) = 2x − y.
ii) Dans R3 : f (x, y, z) = x + y + z, g(x, y, z) = −2x − y et h(x, y, z) =
2x + y + z.
2) Donner un exemple de formes linéaires f1 , f2 de R3 vérifiant
f1 (e1 ) = 2f2 (e1 ) = 4, f1 (e3 ) = 2f2 (e3 ) = 2
mais {f1 , f2 } est libre.
3) Dans R3 , donner (Vec{e1 + e2 , 2e1 + e3 })⊥ et {6e∗1 − e∗2 , 5e∗2 − e∗3 }◦ .
Exercice 2. 1) Considérons dans R3 les deux familles
B1 = {e1 + e2 , e2 − e3 , e3 }, B2 = {e1 + e2 − e3 , e2 − e3 , e3 }.
i) Vérifier que B1 et B2 forment une base de R3 et donner les matrices
dans la base B de e∗3,B , e∗3,B1 , e∗3,B2 .
ii) Donner e∗∗ ∗∗
3,B1 et e3,B2 . Que remarquez vous? Expliquez.
2) Soit E un espace vectoriel de dimension finie n ≥ 2. Montrer qu’il
n’existe pas d’isomorphisme τ : E → E ∗ qui vérifie: ”Pour toute base
B 0 = {u1 , . . . , un } de E
Xn n
X
τ( λi ui ) = λi u∗i , ∀ λ1 , . . . , λn ∈ K.”
i=1 i=1
Exercice 3. Soit E un espace vectoriel sur K de dimension infinie
dénombrable et soit B = {en : n ∈ N} une base de E. Par analogie
avec le cas dimension finie, on définit e∗n ∈ E ∗ par e∗n (em ) = δnm .
1) Montrer que la famille B ∗ = {e∗n : n ∈ N} est libre.
2) La famille B ∗ est elle une base de E ∗ ?
3) Considérons l’application linéaire Γ : E → E ∗∗ définie par Γ(x) = x̃
où x̃(f ) = f (x). Montrer que Γ est linéaire, injective mais n’est pas
surjective.
Exercice 4. Posons E = Mn (K).
1) Montrer que pour tout f ∈ E ∗ , il existe A ∈ Mn (K) tel que
f (M ) = tr(AM ), ∀ M ∈ E.
1
2
2) Posons n = 3 et soit f ∈ E ∗ définie par f ((aij )ij ) = a12 − 3a22 .
Trouver A tel que f (.) = tr(A .).
Exercice 5. Considérons l’espace vectoriel E = R3 . Considérons
les formes linéaires f1 , f2 et f3 définies par les relations suivantes pour
tout (x, y, z) ∈ E:
f1 (x, y, z) = −x + y + z, f2 (x, y, z) = 2x − y − z, f3 (x, y, z) = 3x.
1) La famille B 0 = {f1 , f2 , f3 } est elle une base de E ∗ ?
2) Donner un élément g de B ∗ pour lequel la famille B1 = {f1 , f2 , g}
est une base de E ∗ .
3) Donner la base antéduale de B1 .
4) Soient α, β, γ ∈ R et soient F le sous espace vectoriel de E et G le
sous espace vectoriel de E ∗ définis par
F = Vec {e3 − α e1 , β e2 + e1 }, G = Vec {f1 , γ f2 }.
i) A quelles conditions sur α, β et γ a t’on F ⊥ = G?
ii) Supposons que F ⊥ = G. Donner G◦ , F ∩ G◦ et F + G◦ .
Exercice 6- (Résultats du cours). Soit E un espace vectoriel de
dimension finie et soient A1 et A2 deux sous espaces vectoriels de E et
C1 et C2 deux sous espaces vectoriels de E ∗ .
1) Montrer que (A1 + A2 )⊥ = A⊥ ⊥ ⊥ ⊥
1 ∩ A2 et (A1 ∩ A2 ) = A1 + A2 .
⊥
2) Montrer que J(C1◦ ) = C1⊥ , où J : E → E ∗∗ , est l’isomorphisme
canonique.
3) Montrer que (C1 + C2 )◦ = C1◦ ∩ C2◦ et (C1 ∩ C2 )◦ = C1◦ + C2◦ .
Exercice 7. Soit f une forme linéaire définie sur l’espace vectoriel réel
E = R[X], l’anneau des polynômes à une variable à coefficients réels.
On note X 0 = 1. Supposons que pour tout j ∈ N, f (X j + X j+1 ) = j.
1) Montrer qu’il existe g ∈ E ∗ tel que g(X j + X j+1 ) = j pour tout
j ∈ N et la famille {f, g} est libre.
2) Soit e∗1 la forme linéaire définie par e∗1 (X) = 1 et e∗1 (X j ) = 0 si
j 6= 1. Existe t’il h ∈ E ∗ tel que h(X j + X j+1 ) = j pour tout j ∈ N et
e∗1 ∈ Vec{f, h}?