CH3 Solides Cristallins
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Solides cristallins
David Malka
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30 Cristal de magnésium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
31 Calcul de la compacité du réseau hexagonal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
32 Sites tétraédriques de la maille hexagonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
33 Maille cubique centrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
34 Calcul de la compacité du réseau cubique centrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
35 Sites octaédriques de la maille cubique centrée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
36 Cristal de chlorure de césium CsCl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
37 Contact anion-cation et non contact anion-anion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
38 Cristal de chlorure de sodium N aCl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
39 Stabilité du cristal ZnS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
(a) 1/8 de la maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
(b) Projection sur (2, 2, 0) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
40 Le graphite est une superposition de graphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
(a) Plan de graphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
(b) Graphite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
41 Graphite : maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
42 Calcul de la compacité du graphite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Capacités exigibles
1. Décrire un cristal parfait comme un assemblage de mailles parallélépipédiques.
2. Déterminer la population, la coordinence et la compacité pour une structure fournie.
3. Déterminer la valeur de la masse volumique d’un matériau cristallisé selon une structure cristalline
fournie.
4. Relier le rayon métallique, covalent, de van der Waals ou ionique, selon le cas, aux paramètres d’une
maille donnée.
5. Utiliser un logiciel ou des modèles cristallins pour visualiser des mailles et des sites interstitiels et pour
déterminer des paramètres géométriques.
6. Limites du modèle du cristal parfait : confronter des données expérimentales aux prévisions du modèle.
7. Métaux et cristaux métalliques : description des modèles d’empilement compact de sphères identiques.
8. Relier les caractéristiques de la liaison métallique (ordre de grandeur énergétique, non directionnalité)
aux propriétés macroscopiques des métaux.
9. Maille conventionnelle cubique à faces centrées(CFC) : localiser, dénombrer les sites tétraédriques et
octaédriques d’une maille CFC et déterminer leur habitabilité.
10. Solides covalents et moléculaires : relier les caractéristiques des liaisons covalentes, des interactions de
van der Waals et des liaisons hydrogène (directionnalité ou non, ordre de grandeur des énergies mises en
jeu) et les propriétés macroscopiques des solides correspondants.
11. Solides ioniques : relier les caractéristiques de l’interaction ionique dans le cadre du modèle ionique parfait
(ordre de grandeur de l’énergie d’interaction, non directionnalité, charge localisée) avec les propriétés
macroscopiques des solides ioniques.
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1 Les cristaux
A l’échelle microscopique, la matière est constituée d’atomes qui s’ionisent ou s’assemblent en molécules pour
se stabiliser. Les atomes, ions et molécules interagissent en masse 1 pour former des ensembles macroscopiques
gazeux, liquides ou solides suivant la valeur de pression et de la température. Nous nous intéressons ici à un cas
particulier de phase solide : le cristal ou solide cristallin.
La phase solide
En phase solide, la matière possède une forme propre. La phase solide est dense et quasiment incompressible.
Ordre de grandeur
Masse volumique d’un solide : ρsol ∼ 1 kg · L−1 .
Figure 1 – Figure obtenue par diffraction de rayons X par un cristal. La périodicité de la figure de diffraction
révèle la périodicité et l’ordre à grande distance de l’échantillon cristallin analysé.
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Figure 2 – Le graphène est un assemblage plan d’atomes de carbone trigonaux (i.e. formant trois liaisons).
Dans le modèle du cristal parfait, le plan de graphène est infini et les atomes de carbone sont répartis de manière
parfaitement périodique sur ce plan.
Un cristal réel est constitué d’un nombre certes très grand mais fini de constituants élémentaires. De plus,
il n’est pas parfaitement périodique car il présente des défauts tels que des lacunes 4 ou des dislocations 5 . On
pourra donc être amené à amender le modèle du cristal parfait.
Dans la suite nous nous plaçons dans le cadre du modèle du cristal parfait. On décrit alors géométriquement
le cristal à l’aide de deux notions : le réseau et le motif.
3. L’immense majorité des cristaux est très dimensionnelle mais l’exemple d’un cristal 2D est plus simple à aborder dans un
premier temps pour qui aurait du mal à « voir dans l’espace ».
4. Absence d’un atome/ion/molécule en un point du cristal qui rompt la périodicité du cristal.
5. Rupture de la périodicité du cristal par déplacement des atomes/molécules/ions par rapport à la position prévue par le
modèle.
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1.3.2 Réseau
Le réseau
On appelle réseau un ensemble de points équivalents de l’espace appelés nœuds.
Exemple : les points rouges représentés sur un plan de graphène ont un environnement identiques : ils
sont donc équivalents et constituent les nœuds du réseau (fig.3).
Figure 3 – Les noeuds du graphène. L’ensemble de ces noeuds est le réseau associé au graphène. Dans ce cas
le réseau est de type hexagonal.
Le réseau est un outil mathématique puissant permettant de décrire la géométrie d’un cristal.
B Ne pas confondre réseau et cristal. Le réseau est une notion abstraite purement mathématique
tandis que le cristal est un objet physique.
1.3.3 Maille
Maille
La maille d’un réseau est un élément de volume fermé qui engendre le réseau par translation.
Exemple : la maille du réseau hexagonal associé au graphène est un parallélogramme dont les 4 sommets
sont des noeuds du réseau (la maille est ici une surface et pas un volume car le cristal est bidimensionnel ). Par périodicité
du réseau, on peut paver l’espace à l’aide de mailles identiques (fig.4).
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(b) Les mailles du cristal de graphène pavent l’espace. Ici, chaque maille (rouge)
compte 8 mailles voisines (bleu). Chaque nœud est donc partagé par 4 mailles.
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1.3.4 Motif
Le motif du graphène est constitué d’un atome de carbone centré sur un nœud et d’un atome de carbone
appartenant en propre à la maille (voir fig.5).
Motif
Figure 5 – Le motif associé à chaque noeud du graphène. En associant les deux atomes de carbone rouge et
vert à chaque nœud du réseau, on reconstruit le cristal de graphène par translation périodique de ce motif.
1.3.5 Cristal
Exemple : deux cristaux ayant le même réseau (cubique simple) et mais qui diffèrent par le motif : fig.6
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= Cristal = Cristal
La liaison métallique
Un modèle simple consiste à le considérer le métal comme un réseau de cations à l’intérieur duquel certains
électrons de valence dits électrons libres sont libres de circuler (fig.7). L’interaction entre ce gaz d’électrons
et les cations assurent principalement la cohésion du métal : c’est la liaison métallique.
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+ + + + + + +
e -
e-
+ + + + + + +
e-
e-
+ + + + + + +
e - e-
+ + + + + + e- +
C
B
A
(0) plan A
(1/2) plan B
(1) plan C
A B C
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Hexagonal compact
A
B
(0) plan A
A (1/2) plan B
(1) plan A
A B
Figure 11 – Maille conventionnelle du réseau cubique faces centrées. Les sommets et le centres des faces du
cubes sont tous des nœuds du réseau. Le paramètre de maille est l’arête a du cube.
Un atome de cuivre est présent en chaque nœud du réseau c’est-à-dire à chaque sommet de la maille et au
centre de chaque face de la maille.
Indice de Miller
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2.5.3 Population
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La maille cubique conventionnelle du cuivre contient 8 atomes de cuivre aux sommets du cube, chacun
partagé par 8 autres mailles donc 8 × 18 = 1 atome de cuivre. Elle contient aussi 6 atomes aux centres des faces,
chacun partagé par 2 mailles donc 6 × 12 = 3 atomes de cuivre. Finalement la maille conventionnelle du cuivre
contient 4 atomes de cuivre.
2.5.4 Coordinence
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Coordinence
La coordinence A/B d’un cristal est le nombre d’atomes B plus proches voisins de l’atome A.
Par construction la coordinence Cu/Cu vaut 12 (fig.10) c’est-à-dire que chaque atome de cuivre à 12 plus
proches voisins. On peut aussi le voir sur la figure 12.
Figure 12 – Les atomes de cuivre en rouge sont les 12 plus proches voisins de l’atome de cuivre en bleu. Comme
les atomes sont situés aux noeuds du réseau, ils ont tous des environnements équivalents et donc la coordinence
est la même quel que soit l’atome considéré.
Les atomes plus proches voisins sont distants d’une demi-diagonale d’une face du cube d’arête a c’est-à-dire
a
distants de d = √ .
2
2.5.5 Compacité
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Compacité
On appelle compacité c d’un cristal le volume relatif occupé par les atomes dans la maille.
Vatomes
c=
Vmaille
où Vatomes le volume occupé par l’ensemble des atomes et Vmaille le volume de la maille.
2a a
(100)
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Sites tétraédriques
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1
Le réseau cubique faces centrées comprend 8 sites tétraédriques (centre des de cube) : fig14.
8
a /2
(a) Si on partage la maille en huitièmes de cube alors chacun de (b) Si on relie les atomes les plus proches du centre d’un site
ces huitièmes de cube est un site tétraédrique. C’est ainsi qu’il tétraédrique alors ils forment un tétraèdre d’où le nom ce ces
faut retenir la position des sites tétraédriques de la maille. sites.
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r
3 a /4
a/2 a/2
(2,2,0)
rT
(2,2,0) 2 a /2
Sites octaédriques
Le réseau cubique faces centrées comprend 4 sites octaédriques (centre des 18 de cube) : 1 site au milieu de
chaque arête, chacun partagé par 4 mailles, et 1 site propre au centre de la maille : fig16.
Atome
Site O
(a) Centres des sites octaédriques. C’est ainsi qu’il faut (b) Si on relie les atomes plus proches voisins d’un site octa-
retenir la positions des sites octaédriques. édrique alors on forme un octaèdre d’où le nom de ces sites.
Figure 16 – Les sites octaédriques du réseau cubique faces centrées sont situés au centre et aux milieux des
arêtes de la maille
Application 1
Calculer la taille rO des sites octaédriques du réseau cubique faces centrées en fonction du paramètre
de maille a. Faire l’application numérique pour le cuivre (a = 361,6 pm). Comparer à la taille des sites
tétraédriques.
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Réponse
a
Le long d’une arête de la maille : 2rO + 2r = a. Or 2r = √ d’où :
2
1 a
rO = 1 − √
2 2
A.N. : rO = 58,9 pm. C’est petit dans l’absolu mais nettement plus grand que les sites tétraédriques.
Ordre de grandeur
Énergie de la liaison métallique : E0 ∼ 100 − 800 kJ · mol−1 .
La liaison ionique
La liaison ionique résulte de l’interaction électrostatique attractive entre les cations et les anions du cristal.
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Cristaux ioniques
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L’expérience montre que les cristaux ioniques sont susceptibles d’adopter diverses structures (quelques
exemples fig.17). Comment l’expliquer ?
La stabilité d’un cristal ionique résulte de l’interaction entre les différents ions qui le constituent. En général,
il est favorable qu’un maximum d’anions entoure de manière compacte chaque cation (contact anion-cation).
Les structures de coordinence anion/cation les plus élevées sont donc a priori plus stables. . .à condition que cela
+
n’implique pas une interpénétration des anions ! Dans ce modèle purement géométrique, le rapport x = rr− des
rayons ioniques r + et r− est donc déterminant. En première approximation :
— si 0, 73 < x < 1, 37, le cristal adopte la structure du chlorure de césium CsCl (voir annexe) ;
— si 0, 41 < x < 0, 73, le cristal adopte la structure du chlorure de sodium N aCl (voir ci-après) ;
— si 0, 23 < x < 0, 41, le cristal adopte la structure de la blende ZnS (voir annexe).
Ce modèle est très simple connaît donc de nombreuses exceptions.
Electroneutralité du cristal
La maille d’un cristal ionique contient autant de charge positives que de charges négatives.
Application 2
A partir de la représentation d’une maille du cristal de chlorure de sodium (fig.18), déterminer la population
et en déduire la formule statistique de ce cristal.
6. On remarque qu’un simple changement d’origine permettrait de dire que ce sont les ions N a+ qui sont aux nœuds et les ions
Cl− aux sites octaédriques.
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Cl-
Na+
Réponse
1 1 1
Il y a 8 × + 6 × = 4 ions Cl− par maille. Il y a 1 + 12 × = 4 ions N a+ par maille. Il y donc autant
8 6 4
d’ions Cl− que d’ions N a+ dans la cristal : sa formule statistique s’écrit N a1 Cl1 mais qu’on écrit plutôt
N aCl. Cette formule aurait pu être déduite directement de l’électroneutralité du cristal.
3.4.3 Coordinence
Coordinence :
— Cl− /N a+ : 6. Voir fig.19.
— N a+ /Cl− : 6. Voir fig.19.
— N a+ /N a+ : 12. Voir réseau cubique faces centrées.
— Cl− /Cl− : 12. Voir réseau cubique faces centrées.
Cl- Cl-
Na +
Na+
(a) Un ion Cl− (en vert) et ses ions N a+ plus proches voisins (b) Un ion N a+ (en rose) et ses ions Cl− plus proches
(en orange). voisins (en jaune).
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Le rayon ionique de l’ion chlorure vaut rCl− = 181 pm et le rayon ionique de l’ion sodium vaut rN a+ = 97 pm.
r +
Le rapport cristallin vaut donc x = N a = 0, 54. Comme 0, 41 ≤ x ≤ 0, 73, la valeur de x est en accord avec
rCl−
R
le modèle géométrique de stabilité de la structure du cristal.
Ce modèle géométrique, simpliste, est mis en défaut dans certains cas. Par exemple, l’iodure d’argent AgI
est tel que rAg + = 126 pm et rI − = 220 pm soit x = 0, 57. D’après notre modèle, il devrait adopté la structure
(6, 6) du chlorure de sodium. Pourtant, l’expérience montre que AgI cristallise suivant la structure (4, 4) de la
blende ZnS.
Ordre de grandeur
Énergie de la liaison ionique : E0 ∼ 100 − 600 kJ · mol−1 .
La liaison covalente
Dans un modèle simple, un atome d’un cristal covalent se lie à ses plus proches voisins par mise en commun
d’une paire d’électrons avec chacun d’eux : c’est la liaison covalente. Elle de même nature que dans une
molécule.
R De manière plus fine, l’expérience montre que les électrons engagés dans les liaisons sont en fait délocalisés
sur l’ensemble de la structure.
Le diamant en bref
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Maille
Le diamant cristallise suivant le réseau cubique faces centrées dont chaque nœud est occupé par un atome
de carbone C, et dont un site tétraédrique sur deux est occupé par un atome de carbone C.(fig.20).
Population
La maille de diamant comprend 8 atomes de carbone aux sommets du cube, chacun partagé par 8 maille ;
6 atomes de carbone au centre des faces, chacun partagé par deux mailles ; et enfin, 4 atomes de carbones en
1 1
propre aux sites tétraédriques. En tout, la maille compte donc 8 × + 6 × + 4 = 8 atomes de carbone.
8 2
Coordinence
Coordinence C/C : 4. Chaque carbone forme des liaisons covalentes avec ses 4 plus proches voisins (atomes
formant le site tétraédrique dans lequel est inséré l’atome de carbone : fig.20). On dit que l’atome de carbone
est tétravalent dans le diamant.
Compacité
On se place à nouveau dans le modèle des sphères dures. Les atomes de carbone plus proches voisins sont
supposés tangents.
a/4 3 a /4
(2,2,0)
R
2 a /2
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83
Vmaille = a3 = √ R3
3 3
Volume des atomes :
4 32 3
Vatomes = 8 × πR3 = πR
3 3
Compacité du diamant :
√
3 3
3
c = df rac323πR × 3 3
8 R
√
π 3
c= A.N. : c ≈ 0,34
16
Le diamant est un matériau très peu dense.
Masse volumique
8MC
ρ= A.N. : ρ ≈ 3,55 × 103 kg · m−3
NA a3
Ordre de grandeur
Énergie de la liaison covalente : E0 ∼ 200 − 800 kJ · mol−1 .
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O
H
Ordre de grandeur
Énergie des liaisons faibles :
— liaison de Van der Waals : E0 ∼ 1 − 10kJ · mol−1 ,
— liaison hydrogène : E0 ∼ 10 − 50kJ · mol−1
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Réseau/Maille
Maille cubique simple (c.s.) : fig.23.
Multiplicité m = 1.
Paramètre de maille a = longueur de l’arête de la maille cubique.
Motif/Cristal
Le motif est un atome de Polonium. Par simplicité, on choisit l’origine du réseau de façon à ce que chaque
noeud coïncide avec le centre d’un atome de polonium (fig.24).
Po
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Figure 25 – L’atome de polonium mis en évidence en rouge n’appartient pas uniquement à la maille en gras,
il appartient aux sept autres mailles voisines donc il est partagé par 8 mailles entre eux. Il en va de même pour
tous atomes de polonium
Population
La population de la maille est :
1
PP o = 8 × =1
8
Coordinence
Po
Po plus proches
voisins
Compacité
On se place dans le cadre du modèle des sphère dures tangentes .
4 3
Vmaille = a3 Vmotif = πR
3
Tangence des plus proches voisins (fig.27) : a = 2R d’où
1 4πR3
c= ×
8R3 3
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(1,0,0)
π
c= A.N. : c ≈ 0, 52
6
Masse volumique
Pour le polonium, les tables donnent a = 335, 2 pm et MP o = 209 g.mol−1 .
MP o
mmotif = mP o = avec NA = 6, 02.1023
NA
MP o
ρP o = A.N. : ρP o = 9, 22.103 kg.m−3
NA a3
Sites interstitiels
Qu’est-ce qu’un site interstitiel ?
Site interstitiel
La compacité d’un cristal est toujours inférieure à 1. Il existe alors des lacunes dans lesquelles d’éventuels
autres atomes peuvent s’insérer (dans certains alliages par exemple). On appelle ces lacunes : sites intersti-
tiels.
2R = a
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Noeud Atomes
a r
(1,1,0)
3 a
2 a
(a) Position du site cubique de la maille cubique simple (b) Taille du site cubique
D’où :
√
3−1
rC = a A.N. : rC = 122, 7 pm
2
b
a
Multiplicité : m = 2.
Cristal
Exemple du magnésium.
Motif : 1 atome métallique (magnésium) centré sur chaque noeud du réseau (fig.30).
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Mg
Coordinence
Par construction la coordinence vaut 12 (fig.9) : 6 plus proches voisins dans le plan, 3 plus proches voisins
au dessus, 3 plus proches voisins en dessous.
Compacité
2R=a
c/2
2/3 h
h
π/6
2R=a
√
2 2
c= √ a
3
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D’où :
√
Vmaille = 2a3
La tangence des sphères impose a = 2R.
La multiplicité de la maille est m = 2.
La compacité du réseau hexagonal compact vaut donc :
π
c= √ A.N. : c ≈ 0, 74
3 2
Masse volumique
Avec MM g = 24, 3 g.mol−1 et a = 320, 9 pm :
MM g
ρM g = m
NA Vmaille
MM g
ρ=m √ A.N. : ρM g = 1, 73.103 kg.m−3
NA 2a3
Sites interstitiels
Sites octaédriques
c
Il s’agit d’une lacune, d’un vide créé par l’absence de plan compact de type C. Elles apparaissent en et
4
3c
. Ce site est de nature octaédrique (voir réseau c.f.c.).
4
La maille hexagonal contient 2 sites octaédriques.
Sites tétraédriques
La maille hexagonal contient 4 sites tétraédriques (fig.32) : 2 sites par arête de longueur c, chacun partagé
par 4 mailles ; et deux sites propres.
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Cristal
Motif : 1 atome centré sur chaque noeud. Exemple : fer α.
Coordinence
La coordinence vaut 8 (fig.33 : les sommets du cube sont les plus proches voisins de l’atome centrale).
Compacité
Moindre compacité que les structures compactes.
3 a a
(110)
Application 3
A l’aide du schéma fig.34, montrer que la compacité du réseau cubique centré vaut :
√
π 3
c= ≈ 0, 68
8
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Réponse
Masse volumique
Avec MF e = 55, 9 g.mol−1 et a = 286, 6 pm :
MF e
ρF e = m A.N. : ρF e = 7, 9 g.cm−3
NA a3
Sites interstitiels
12 sites tétraédriques et 6 sites octaédriques (au milieu de chaque face : fig.35).
Atomes
Site O
Nous ne détaillons pas plus les sites pour cette structure cristalline.
Cs+
Cl-
Formule statistique
Il y a autant d’ions chlorure que d’ions césium dans le cristal donc sa formule est CsCl.
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Coordinence
Un ions Cl− possède huit ions Cs+ plus proches voisins et réciproquement : donc Cl− /Cs+ = 8 et
Cs+ /Cl− = 8. On note la coordinence (8, 8).
Stabilité
r+
Déterminons à quelle condition sur x = , le cristal est stable. On suppose r + ≤ r− soit x ≤ 1.
r−
Cs +
Cl -
r-
a 2r +
(1,1,0)
3a
2 a
√
3 − 1 < x ≤ 1 soit 0, 732 < x ≤ 1
Compacité
Par définition :
4 4
π (r − )3 + π (r + )3
c= 3 3
a3
4
⇔ c= π (1 + x3 )(r− )3
3a3
Remplissage limite :
a
r− = et x = 0, 732
2
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On trouve clim = 0, 73
En pratique r− < a
2 donc c < clim . Expérimentalement on mesure pour le chlorure de césium : c ≈ 0, 68.
Masse volumique
Par définition :
MCs + MCl
ρCsCl =
NA a3
Maille
Réseau cubique faces centrées + aux noeuds : S 2− , à un site tétraédrique sur deux : Zn2+ . m = 4. fig.38.
S2-
Zn2+
Formule statistique
Dans une maille, il y a 4 ions sulfures et 4 ions zinc donc la formule statistique du cristal est ZnS.
Coordinence
Application 4
Déterminer les coordinences Zn2+ /S 2− , S 2− /Zn2+ , Zn2+ /Zn2+ et S 2− /S 2− du cristal de sulfure de
zinc.
Réponse
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Zn2+ Zn2+
S2- S2-
r-
a/4 3 a /4
a/2 (2,2,0)
r
+
(2,2,0) 2 a /2
Stabilité
On suppose r− > r + . On raisonne dans un huitième de la maille comprenant un ion Zn2+ : fig.39.
Condition de contact anion-cation :
√
3
r + + r− = a (1)
4
Absence de contact anion-anion :
√
− 2
2r ≤ a (2)
2
√
3
Condition de stabilité (1)/(2) : x > √ − 1, soit finalement
2
0, 225 ≤ x ≤ 0, 414
Compacité
Application 5
r+
1. Ecrire la compacité de ZnS en fonction de x = .
r−
2. Montrer que la compacité limite vaut 0, 75.
3. Les tables donnent rZn2+ = 60 pm et rCl− = 184 pm : en déduire le paramètre de maille a puis la
compacité réelle de la blende.
Réponse
Masse volumique
Application 6
Sachant que MZn = 65, 4 g.mol−1 et MS = 32, 1 g.mol−1 , déterminer la masse volumique de la blende.
Réponse
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Structure du graphite
Graphène
Le graphène est un réseau hexagonal plan en nid d’abeille (non compact) : fig.??. Chaque atome de carbone
est lié à ses 3 plus proches voisins : le carbone est trivalent.
Graphite
Le graphite est une superposition de plans de graphène faiblement liés les uns aux autres (fig.??).
Atome C
a
b
La maille, dans l’espace, est constitué de trois mailles de graphène translatés : fig.41.
Paramètres de la maille :
— a = b 6= c
π
— (~a, ~c) = (~b, ~c) =
2
π
— (~a, ~b) =
3
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Application 7
Déterminer la multiplicité de la maille de graphite.
Réponse
Coordinence
C/C = 3. Voir graphène (fig.??).
Compacité
c
La distance entre deux plans de graphène vaut = 335 pm. Le rayon covalent du carbone vaut R = 71 pm.
2
Volume d’une maille :
π/6
2/3h
2πR
c= √ A.N. : c ≈ 0, 17
3 3c
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