Chott Ech Chergui
Chott Ech Chergui
Chott Ech Chergui
Chergui
2- Coordonnées géographiques :
3- Altitude : 12
5- Descriptif :
Le chott Ech chergui est une zone très riche en ressources en eaux salées, saumâtres et
ther¬males chaudes, il est inclu dans l'un des plus grand bassin versant de l'Algérie d'une
superfi¬cie d'environ 40.000 km2. Représentatif pour de la région méditerranéenne,
notamment en raison de la diversification des habitats qu'il renferme, on y rencontre des
halipedes, des zones steppi¬ques toujours vertes aux alentours du chott et des sebkhas
complètement dépourvues de végé¬tation. A ces formations végétales s'ajoutent les
formations des zones humides où se rencontre une végétation purement aquatique lacustre
et paludicole.
Continentale :(Sp) .(Ss) . (Tp). (Xf) .Y. (Zg) .Zk (b) Types de zones humides par ordre
décroissant (en com¬mençant par celui qui domine) :
7. CritèresdeRamsar: 1. 2.3.4.5.6.7.8
Critère 1 :
Le Chott Ech Chergui est, après Chott Djerid en Tunisie, la plus grande zone humide
naturelle de cet ype en Afrique du nord. De par sa dimension, il contient de nombreux
milieux d'eau douce, salée et saûmatre, voire thermale de dimension largement
internationale au vue de la biodiver¬sité qu'il renferme. C'est également un type asez rare
de zone humide permanente, situé dans une région steppique, aride où l'eau est souvent
tem¬poraire.
Critère 2 :
Le chott Ech Chergui abrite des espèces végéta¬les vulnérables, menacées d'extinction,
comme c'est le cas de la forêt relique de pin d'Alep et de la strate arbustive fortement
menacée. Selon Maire (1940), cette végétation était représen¬tée par l'association du pin
d'Alep (pinetum Hale- pensis) qui regroupait le chêne vert (quercus Ilex), le genévrrier
oxycèdre (Juniperus Oxyce-
dage de Aïn Skhouna jusqu'au chott salé. Mais de manière remarquable, on y rencontre une
forêt humide de tamarix plongée dans les eaux ther¬males qui proviennent de la source
chaude de Aïn Skhouna. Cette forêt humide héberge le Fuli- gule nyroca (Aythya nyroca) et
la Sarcelle mar¬brée (Marmaronetta angustirostris), deux anatidés classés sur la Liste
Rouge de l'UICN comme « espèces
Critère 4 :
Le Chott Ech Chergui est un refuge très important pour les oiseaux d'eau migrateurs et
nicheurs à cause de sa situation en zone semi-désertique et steppique. C'est actuellement
l'unique site du sud de l'Algérie connu comme site d'hivernage et de nidification du Fuligule
nyroca qu'on pen¬sait plutôt inféodé au seul complexe d'EI Kala : plus d'une centaine
d'individus sont régulière¬ment recensés en hiver et plusieurs couples en période de
nidification (120 individus recensés en janvier 2000 et plusieurs couples en juin-juillet 2000).
C'est également, sans doute, un impor¬tant site de nidification et d'hivernage de la Sar¬celle
marbrée et de nombreux limicoles (échasse blanche, glaréole à collier, oedicnème criard).
Son rôle comme gîte d'étape, voire comme site d'hivernage important est probable.
Malheureu-sement, les chiffres disponibles aujourd'hui, trop différents une année sur l'autre
et obtenus par des agents manquant d'expérience et de matériel d'observation adéquat, ne
permettent pas d'en apporter la preuve.
9- Caractéristiques physiques :
Caractères aéomorpholoaiaues : Le chott Ech Chergui est une vaste dépression orientée
Nord- Est / Sud-Ouest s'étendant au Sud des monts de Saïda sur environ 170 Km de long et
20 Km de large. Les bords de cette dépression corres¬pondent aux côtes 1000 m et le fond
aux côtes 985-990 m, bien que drainée par des eaux ther¬males et des eaux issues de
forages de l'albien est permanente, ses eaux sont salées en sur¬face.
Type de sol : Les terres de cette région appartien-nent aux sols désertiques, squelettiques et
step-piques à texture légère et légèrement saline, ils sont couverts d'une végétation
dégradée repré¬sentée par d'immenses plages de salsolacées. Caractères hvdroloaiaues :
Le chott chergui est un bassin fermé, formé de reliefs peu accusés. La hauteur moyenne
des eaux est de 250 mm environ, dont une partie s'infiltre dans le sol et, par des circulations
souterraines, tend à gagner la partie basse de la cuvette. Les terrains argilo- sableux qui
surmontent les calcaires créent, d'autre part, un obstacle à la sortie des eaux. On distingue
des sources d'eau qui coulent toute l'année et forment des mares à biotopes spécifi¬ques.
Qualité d'eau : Les eaux sont en général ther¬males, la minéralisation est supérieure à 1 g/l,
sans toutefois dépasser les 2 g/l ou 3 g/l. Le profil chimique est formé de chlorure de sulfate
et de calci-magnésium avec une
Le chott Ech Chergui renferme trois nappes importantes : celle du tertiaire continental, du
senonien et du bajobathonien. C'est également le siège d'un thermalisme remarquable, une
des communes thermales porte le nom de Skhouna ou chaude. Cependant toutes ces
valeurs ne sont pas encore assez bien perçues et donc insuffi- semment mise en valeur. Le
classement de ce site sur la Liste Ramsar permettra sans doute de développer cet intérêt. A
l'image de tous les chott, celui d'Ech Chergui est réputé comme unn excellent terrain de
parcours très riches ils sont très utilisés et très appréciés par les pasteurs, les premiers
riverains de la zone humide. C'est éga¬lement ici qu'est élevé le chameau (dromadaire) de
la région dont le gouvernement algérien sub¬ventionne sa reproduction naturelle.
11- Caractéristiquesécologiques :
Trois groupements végétaux sont rencontrés dans la région du chott Echc Chergui, ceci en
plus de la végétation caractéristique des zones humides (typha, roselière, scirpes, et autres
potamots,
ceratophylum et myriophylum) : le Groupement des hautes plaines, celui des daïas, celui du
litto¬ral du chott.
La flore remarquable de la région est représentée par les espèces endémiques suivantes :
Euphor- bia guyoniana (endémique au Sahara); Holenac- keria polyodon (endémique à
l'Afrique du Nord) ; Carum foetidum (endémique) ; Frankenia thymi- folia (endémique à
l'Afrique du Nord) ; Thymus ciliatus (endémique à l'Afrique du Nord) ; Anacy- clus
cyrtolepidioides (endémique) ; Helianthemum apertum (endémique). De plus, il est à
signaler la présence de quatre espèces indigènes qui sont : Tamarix Boveana, Tamarix
gallica, Pyrus ghar- biana et Ziziphus lotus.
L'avifaune nicheuse est représentée par le fuligule nyroca, la la sarcelle marbrée (deux
espèces clas¬sées vulnérables sur la liste rouge de l'UICN), le glaréole à collier, l'échasse
blanche, et l'oedi- cnème. Le Chott est également riche en ichtyo- faune, malheureusement
encore trop peu connue, caractéristique.