610-Article Text-2206-1-10-20210513
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ISSN: 2665-7473
Volume 4 : Numéro 2
HANAFI Abir
Doctorante
Cotutelle de thèse entre la faculté des sciences juridiques économiques et sociales de
l’université Abdelmalek Essaadi de Tétouan et la faculté Waroqué d’économie et de gestion
de l’université de Mons, Maroc/Belgique
[email protected]
EL-MARZOUKI Said
Enseignant chercheur
Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Tétouan
Abdelmalek Esaadi, Maroc
[email protected]
Résumé
Devant les réalisations du profit qui est parmi les objectifs du secteur privé, les gestionnaires
font appel au contrôle de gestion pour réduire leurs coûts en dégageant des marges
bénéficiaires. Notre article va traiter le contrôle de gestion dans une autre optique où la
notion du profit est généralement absente et les objectifs sont multiples et parfois difficiles à
mesurer. Il portera essentiellement sur l’importance de l’introduction du contrôle de gestion
au sein des universités publiques qui sont des institutions qui contribuent au développement
global des pays Les enjeux en matière de développement de tout pays reposent notamment sur
son secteur public. En particulier, les défis en matière d’emploi et de niveau de formation ne
pourront être relevés que si les pays peuvent délivrer un enseignement universitaire de qualité.
Un système de contrôle de gestion adapté à ces enjeux peut constituer un des leviers qui
permettront aux universités de contribuer au développement global des pays, dans la mesure
où le contrôle de gestion cherche, par définition, à concilier entre la vision stratégique et les
actions opérationnelles.
Dans ce contexte, notre article se présente comme une étude théorique qui met en évidence le
besoin des universités au contrôle de gestion. Afin de mieux appréhender notre étude, cet
article s’intéresse alors à la présentation et à la mise en perspective des spécificités des
universités, ainsi que de leur gouvernance, et finalement de leur besoin au contrôle de gestion.
Abstract
Faced with the achievement of profit, which is one of the objectives of the private sector,
managers call upon management control to reduce their costs by achieving profit margins.
Our paper will deal with management control in another perspective where the notion of
profit is generally absent and the objectives are multiple and sometimes difficult to measure.
It will focus on the importance of introducing management control in public universities,
which are institutions that contribute to the overall development of the country. In particular,
the challenges in terms of employment and level of training can only be met if countries can
provide quality university education. A management control system adapted to these
challenges can be one of the levers that will allow universities to contribute to the overall
development of the country, insofar as management control seeks, by definition, to reconcile
the strategic vision with operational actions.
In this context, our paper is presented as a theoretical study that highlights the need for
management control in universities. In order to better understand our study, this article is
interested in presenting and putting into perspective the specificities of universities, as well as
their governance, and finally their need for management control.
Introduction
L’enseignement supérieur, et notamment les universités se caractérisent par une particularité
organisationnelle, elles représentent un facteur de développement économique et social.
Afin de renforcer ce secteur particulier, différentes réformes se sont succédées dans différents
pays dans le monde entier. En outre, l’emploi demeure un des grands chantiers de tous les
pays du monde, et les universités ont bien évidemment un rôle prépondérant à jouer à ce
niveau, ce qui renforce de plus en plus le besoin d’une gestion modernisée.
Pour pouvoir renforcer cette gestion avec la raréfaction des ressources publiques, il est
nécessaire d’introduire un moyen de pilotage comme le contrôle de gestion, en tenant compte
du contexte, des spécificités et des de besoins des universités.
Dans le cadre ce contexte et pour donner suite à ces considérations, cet article a pour objectif,
à travers une étude théorique, d’explorer et de comprendre les préoccupations portées au
besoin du contrôle de gestion dans les universités publiques en se positionnant derrière des
objectifs d’exploration à travers la littérature, ce qui mène à se poser les questions suivantes :
Quelles sont les spécificités des universités ? Pourquoi ont-elles été remises en cause ? Quel
est le besoin des universités au contrôle de gestion ? Telles sont les questions auxquelles nous
répondrons dans notre article.
Dans une première partie, nous présenterons les différentes spécificités des universités. Dans
une deuxième partie, nous aborderons la gouvernance des universités. La dernière partie sera
consacrée pour le besoin des universités au contrôle de gestion. Nous nous sommes en effet
positionnés dès le départ derrière des objectifs d’exploration et de description de la réalité et
non pas de tester les hypothèses.
1. Spécificités des universités
Les universités sont comme toutes les autres organisations du secteur public. Leur
fonctionnement est encadré par une réglementation et leur administration passe à partir d’une
allocation budgétaire réalisée à priori.
Elles sont souvent qualifiées de « dilemme » car il y a une certaine contradiction dans leur
fonctionnement, elles ont une dépendance financière des pouvoirs politiques et économiques
(Ouahraoui, 2015) , et en même temps, elles doivent être autonomes comme elles ont les
compétences nécessaires pour une définition de leurs objectifs et de leur politique (Finance,
2015).
qui ont un contenu caractérisé par une telle indépendance. Elle est autonome dans ses
inscriptions, son organigramme, son organisation interne, ses recrutements, etc. (Finance,
2015).
Les missions de l’université par nature donnent aux dirigeants et aux différents acteurs une
autonomie (Finance, 2015), on peut citer :
- La transmission des connaissances,
- La formation des étudiants,
- Le développement de nouvelles connaissances,
- L’innovation,
- Le développement culturel,
- Le développement économique et social.
Selon (Finance, 2015), les paramètres qui caractérisent les quatre domaines d’autonomie
universitaire peuvent être regroupés dans le tableau suivant :
Tableau N° 2 : Classement des types d’autonomies de l’université selon (Finance, 2015)
1
SRI : organisme de recherche et de conseil
La définition la plus connue est celle de Freeman (1984) qui a considéré les parties prenantes
comme « tout groupe ou individu qui peut affecter ou est affecté par les réalisations des
objectifs organisationnels ».(Donaldson & Preston, 1995; Itzel et al., 2018) . Elles peuvent
être regroupées selon le schéma suivant (Figure N°1) :
Figure N°1 : Les différentes parties prenantes
Une autre définition de (Hill & Jones, 1992, p. 133) qui est plus restreinte que celle de
Freeman (1984), dans laquelle ils n’ont désigné comme parties prenantes que les participants
qui ont un droit légitime sur l’organisation. Comme la littérature a été très vaste au niveau de
la définition de ce concept, certains auteurs ont proposé des typologies pour clarifier
l’identification des parties prenantes.
(Clarkson, 1995) a rejoint la définition de Hill & Jones, 1992, et il a distingué entre deux
types de parties prenantes en étant plus restreint (Mercier, 2001):
- Les parties prenantes « primaires » qui sont liées contractuellement et ont une relation
formelle avec l’organisation comme les clients, les employés, etc.
- Les parties prenantes « secondaires » qui peuvent affecter ou être affectées par
l’organisation comme les gouvernements, les sociétés, etc.
d’influence des parties prenantes sur les décisions organisationnelles (Pfeffer, 1978),
cité par : Amine et al., 2017.
- La légitimité : elle est définie par les auteurs come : « une perception ou hypothèse
générale que les activités d’une entité sont désirables ou appropriées à un certain
système de normes socialement construit, à des valeurs, des croyances et des
définitions » (Mullenbach, 2007).
- L’urgence : Elle détermine la limite qui déclenche une attention immédiate des parties
prenantes.
Les parties prenantes peuvent posséder un, deux ou même trois caractéristiques, par
conséquent, cela peut faire la distinction et identifier les véritables parties prenantes.
Il en résulte 8 parties prenantes de cette typologie qui peuvent être schématisées comme
suit (Itzel et al., 2018):
Figure N°2 : Typologie des parties prenantes selon (Mitchell et al., 1997)
Selon cette typologie et sans prétendre à l’exhaustivité, dix acteurs principaux peuvent être
identifiés pour le cas de l’université qui peuvent influencer ou s’influencer par les décisions
prises dans l’université :
Figure N°3 : Les parties prenantes de l’université
Des travaux ont soutenu une vision holistique de l'organisation (Ferreira & Otley, 2009;
Simons, 1995): ils supposent un ensemble donné d'objectifs organisationnels et peu
d'attention est accordée au défi de l'équilibre des objectifs multiples des parties prenantes,
surtout dans des organisations complexes comme les universités.
Alors que les parties prenantes peuvent contribuer à la performance de l’organisation sur la
base des critères et des impressions qu'elles jugent les plus pertinents (Conaty & Robbins,
2018). Il faut juste déterminer comment ces acteurs perçoivent l'efficacité et tenir compte de
leurs points de vue afin d’atteindre la performance souhaitée.
D’ailleurs, les parties prenantes participent aussi à la coordination des actions qui se déroulent
au sein de l’université, ceci est présent dans la définition de la coordination de Van De Van &
al. (1976) qui l’a considéré comme l’intégration et la liaison des différentes parties prenantes
pour l’accomplissement collectif des tâches (Ouahraoui, 2015).
Les parties prenantes sont au cœur de la gouvernance de l’université qui doit prendre en
considération sa relation avec tous les acteurs et leurs attentes, ceci nous permettra de traiter
la gouvernance des universités dans une deuxième partie.
2. Gouvernance des universités
2.1. Définitions et concepts de base
Avant d’aborder la gouvernance des universités, nous évoquons une définition de ce qu’on
entend par le terme « gouvernance ». En fait, il existe plusieurs définitions :
La gouvernance représente : « l’ensemble des mesures, des règles, des organes de décision,
d’information et de surveillance qui permettent d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle
d’un État, d’une institution ou d’une organisation, qu’elle soit publique ou privée, régionale,
nationale ou internationale » (Martin, 2012; Sall, 2017)
Selon l’IT Governance Institute, la gouvernance a « pour but de fournir l’orientation
stratégique, de s’assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés comme il
faut et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable ».
La transposition de la gouvernance dans le secteur public revient à l’émergence du Nouveau
Management Public(Petitjean et al., 2014). En ce qui concerne les universités, la gouvernance
désigne d’après Hirsh & Weber (2001) : « L’exercice formel et informel de l’autorité dans le
cadre des lois, des politiques et des règles qui articulent les droits et les responsabilités de
divers acteurs, y compris les règles selon lesquelles ils interagissent ». La gouvernance
représente le cadre qui permet à une organisation de suivre ses objectifs et ses politiques
cohéremment, elle représente aussi la réponse à : « qui est responsable et quelles sont les
sources de légitimité des décisions exécutives prises par les différents acteurs » (Sall, 2017).
Elle représente une gestion participative des affaires universitaires avec des instances légales
qui travaillent pour développer l’université.
2.2. L’évolution de la gouvernance des universités dans les pays de l’OCDE2
Les réformes de gouvernance dans l’enseignement supérieur dans différents pays visaient le
changement des croyances qui portaient sur la non-efficacité des pratiques de la gouvernance
traditionnelle qui n’ont pas pu « mener » les acteurs humains vers des objectifs sociaux
spécifiques (Maassen, 2003).
La redéfinition de la relation État-établissement se trouve au cœur des réformes afin de
privilégier un « pilotage à distance » et d’un contrôle des résultats a posteriori au lieu d’un
contrôle directe (OCDE, 2003a) cité dans (Sall, 2017, p. 12)).
Selon (OCDE, 2003b), les gouvernements des pays membres de l’OCDE ont fait une
restructuration de leur système d’enseignement supérieur, car les objectifs de ce secteur
subissent toujours des profonds changements et le secteur se confronte à différents enjeux,
déjà les universités sont qualifiées par des établissements complexes et elles doivent s’adapter
à l’environnement et les attentes actuelles qui sont différentes que celles du passé (OCDE
2003, cité dans (Sall, 2017)).
La gouvernance a été un préalable des autonomies déléguées par les gouvernements aux
universités des pays de l’OCDE pour les responsabiliser. Surtout avec la crise économique
des années 1980 et 1990, les universités sont engagées à avoir leurs ressources propres, en
revanche, elles ont été sous des dispositifs rigoureux de reddition des comptes et d’évaluation
publique sous forme de politiques de contractualisation en mettant en place des mécanismes
d’assurance qualité (OCDE 2003, cité dans (Sall, 2017))
Donc les modes de gouvernance des universités dans les pays de l’OCDE ont lié la tutelle de
l’État et établissements universitaires. Pour renforcer cette gouvernance, les universités
doivent avoir un vrai conseil d’administration, qui s’occupe la stratégie de l’université, et qui
est pour des personnalités étrangères et des élus locaux, et doivent aussi mettre en place une
grande capacité managériale des présidents d’université (Goulard, 2015; Sall, 2017).
2
Organisation de coopération et de développement économique
Dans ce contexte, le rôle du contrôle de gestion public évoqué par (Demeestère & Orange,
2008) intervient : « Il visait à mettre l’accent sur les résultats de l’action publique, à
renforcer l’efficience et l’efficacité en mettant en place une gestion par objectifs, des
dispositifs de mesure des résultats et des revues de gestion pour assurer le suivi et développer
des plans d’amélioration ».
Donc, il faut augmenter les marges de manœuvre des gestionnaires de l’université et leur
permettre de changer leur mode d’administration publique bureaucratique à un autre mode
orienté vers la gestion plutôt que l’administration pour atteindre l’efficience en s’assurant de
la bonne utilisation de ressources publiques qui représente la principale source de financement
des universités, et pour atteindre l’efficacité en s’assurant de la qualité des produits qui
représentent dans ce cas les diplômés sur les marchés du travail (Kounetsron, 2016).
Les réformes structurelles de modernisation de la gestion
publique
Les réformes de la gestion publique trouvent ses origines dans différentes courants théoriques
de la littérature.
La théorie des choix publics porte sur l’égoïsme de l’individu qui cherche à maximiser ses
gains au détriment de son groupe, ce qui donne lieu aux inefficiences de la gestion publique
((Knoepfel & Varone, 1999), cité dans : (Chatelain-Ponroy, 2008)). Donc, pour dépasser ce
problème il est nécessaire d’introduire un contrat pour une nouvelle relation entre le politique,
qui s’en charge des résultats et le personnel administratif qui s’occupe des moyens à utiliser ,
comme ça le secteur public va abandonner la structure rigide bureaucratique pour une logique
basée sur les résultats (Chatelain-Ponroy, 2008).
Là, on fait appel à la théorie d’agence qui s’inscrit dans ce contexte et admet une relation
entre le principal qui donne le contrat à l’agent pour fixer des objectifs mesurables pour les
atteindre par la suite, ce contrat rend l’évaluation facile, et même les divergences d’intérêt
seront réduites (Chatelain-Ponroy, 2008). Ainsi, pour éviter toute divergence et asymétrie
d’information, les organisations publiques et dans notre cas, les universités, peuvent
introduire des outils de contrôle et de pilotage, selon le principe du managérialisme.
En fait, les réformes ont pour but d’améliorer la gestion publique en s’inspirant des méthodes
du privé, et les outils de contrôle de gestion s’avèrent parmi les méthodes importées en se
cristallisant dans le secteur public par des dispositifs législatifs (Chatelain-Ponroy, 2012).
A titre d’exemple, le comité interministériel pour la réforme de l’État en France, a évoqué en
octobre 2000 la généralisation du contrôle de gestion dans les services afin de moderniser la
gestion publique. Et ils ont créée à travers la loi organique relative aux lois de Finances
(LOLF) les conditions institutionnelles et légales pour privilégier une gestion par les résultats,
(Chatelain-Ponroy, 2008). Même le Maroc, a publié la LOLF au bulletin officiel en juin 2015,
et cette dernière a instauré de nouvelles règles d’élaboration et d’exécution du budget de
l’Etat, qui reposent sur le « Renforcement de la performance de la gestion publique » en
passant d’une gestion axée sur les moyens à une gestion axée sur la performance.
Les restrictions budgétaires
Les organisations publiques doivent limiter les déficits publics tout en garantissant aux
citoyens une satisfaction pour les services rendus. Pour les universités, elles doivent garantir
une bonne utilisation de ressources publiques qui représente leur budget principal en limitant
le gaspillage des ressources. Pour ce faire, le passage d’une culture de gestion des moyens à
une logique basée sur les objectifs et les résultats s’avère nécessaire, et cela peut se faire à
travers des outils de contrôle de gestion (El ayachi et al., 2013).
3.1.2. Les facteurs organisationnels
Les universités connaissent des évolutions liées à leur environnement, à titre d’exemple, la loi
01-00 marocaine, qui a élargi les missions des universités et qui a modifié leurs organes de
gouvernance et leur mode de fonctionnement.
Lorsque le champ des missions d’une organisation est élargi et le mode de fonctionnement
change, les charges augmentent automatiquement et cette augmentation est souvent
accompagnée par une incertitude des ressources, cela nécessite une hiérarchisation des
missions, ainsi qu’un système de contrôle de gestion pour pouvoir aboutir à la cohérence
stratégique des activités complexes (Chteoui, 2018).
Cette synthèse des travaux abordés nous permet d’élaborer un modèle conceptuel sous forme
d’une représentation schématisée qui visualise clairement les facteurs qui expliquent le besoin
des universités au contrôle de gestion et qui peuvent favoriser l’émergence d’une démarche
contrôle de gestion, ainsi que les facteurs qui doivent être pris en considération lors de cette
démarche, et qui expliquent le caractère complexe et spécifique des universités.
Figure N°4 : Un modèle théorique pour l’introduction du contrôle de gestion dans les
universités
Besoin au
contrôle Bonne Gouvernance Gestion axée sur les
Contractualisation
Universitaire objectifs et les résultats
de gestion (Etat-Université)
Source : Auteurs
Les résultats de cette étude suscitent des implications managériales qui peuvent contribuer à
l'amélioration de la gestion des universités publiques, et par conséquent à l’introduction du
contrôle de gestion, il s’agit de :
- Une forte volonté pour améliorer et moderniser la gestion universitaire,
- L’implication des parties prenantes qui peuvent contribuer à la performance de
l’organisation en se basant sur leurs impressions jugées les plus pertinentes (Conaty &
Robbins, 2018),
- L’augmentation des marges de manœuvre des gestionnaires de l’université,
- Le renforcement du conseil d’administration universitaire pour bien orienter la
stratégie de l’université qui est souvent hétérogène et pour garantir une bonne
gouvernance.
- La mise en place d’une grande capacité managériale des présidents des universités.
- La contractualisation basée sur une logique des objectifs et des résultats.
système de contrôle de gestion pour pouvoir aboutir à la cohérence stratégique des activités
complexes.
Cette recherche théorique n’est pas exempte de limites. On ne peut pas généraliser les
pratiques de contrôle de gestion au sein des universités. D’un côté, les réformes structurelles
diffèrent d’un pays à un autre et les stratégies et les pratiques du contrôle de gestion au sein
des universités ne sont pas les mêmes. D’un autre côté, chaque université va exprimer son
propre besoin différemment et elle va opter pour les outils du contrôle de gestion les plus
appropriés à son besoin vu que le degré d’autonomie existe toujours.
Malgré ces limites, les résultats de cette recherche sont intéressants, ils représentent un cadre
général devant laquelle toute université va se poser lors de l’introduction d’un système de
contrôle de gestion surtout que la plupart des spécificités et des besoins sont communs vu que
c’est le même secteur, le secteur de l’enseignement supérieur public.
Quant à les perspectives de recherche, plusieurs pistes peuvent être envisagées pour la
poursuite de cette recherche, l’une des pistes consisterait éventuellement à faire une analyse
dans un contexte plus détaillé qui dépend des réformes structurelles adoptées par chaque pays,
donc il serait intéressant de travailler sur un échantillon des universités dans un pays précis.
Une autre piste de recherche peut se présenter, elle consisterait à faire une comparaison entre
la démarche contrôle de gestion des universités publiques avec la démarche adoptée dans
l’enseignement supérieur privé. Le but est de vérifier si les différents résultats apportés en
termes de contrôle de gestion des universités seraient les mêmes en tenant compte des
différents critères.
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