Article de HDB Modélisation - Extrait MGC805
Article de HDB Modélisation - Extrait MGC805
Article de HDB Modélisation - Extrait MGC805
Plusieurs relations empiriques tirées de corrélations statistiques globales ont été formulées pour
déterminer la résistance à la fatigue des bétons bitumineux à partir de leurs compositions. Par
exemple, citons la relation obtenue au Etats-Unis dans le cadre du SHRP [2]
Lors de l'analyse de ces divers facteurs variables et des corrélations statistiques proposées il con
vient de ne pas ignorer que les critères de qualification de la fatigue utilisant les analyses conven
tionnelles sont de plus en plus mis en doute à la fois par les analyses théoriques. et par les compa
raisons avec le comportement observé des revêtements de chaussées. Ces comparaisons montrent
que les approches classiques ne permettent pas de caractériser correctement la fatigue des enro
bés en raison des biais et des phénomènes parasites introduits lors des essais et de leur interpréta
tion.
Pour palier ces problèmes liés à l'approche classique qui introduit la courbe de fatigue (Wôlher), une
approche utilisant la théorie de l'endommagement a été développée plus récemment.
D'après notre analyse, la non homogénéité de l'essai ainsi que des phénomènes parasites (échauf
fement par dissipation interne, mais également effets locaux et/ou thixotropie) expliquent, en grande
partie, pourquoi les essais et interprétations "classiques" ne donnent pas des informations correctes.
Soulignons que nous ne traitons pas le phénomène de propagation de la fissure à une échelle "ma
cro" mais le processus d'endommagement provoqué par l'application d'un grand nombre de "petites"
charges. Cette application crée, en premier lieu, un endommagement à l'échelle "micro" réparti dans
le volume de l'enrobé, qui est à l'origine de la dégradation par fatigue des chaussées.
La loi de fatigue proposée est indépendante du type d'essai (déformation, ·contrainte, éntlrgie, ...
contrôlée). Un critère intrinsèque de qualification des mélanges vis-à-vis de l'endommagement a
également été introduit (Di Benedetto & al. [11], [12], [13]).
A partir de considérations de mécanique des milieux continus et en prenant en compte les proprié
tés rhéologiques des enrobés bitumineux, nous avons choisi de développer un essai de fatigue
comprenant, i) un état homogène de contrainte et de déformation et, ii) une sollicitation cyclique
avec des phases de traction et de compression (Cf. Di Benedetto & al. [12] pour plus de détails). Par
ailleurs, nous pensons que le problème principal pour l'interprétation des essais de fatigue est dû à
des phénomènes parasites, autres que la fatigue, au sein desquels l'échauffement a un effet pré-
Journée LAVOC, 16 septembre 1998
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H.diBenedetto
Modélisation : écart entre état des connaissances et applications
Des études effectuées en laboratoire ont montré que les enrobés pouvaient se rompre sous l'effet
des contraintes de traction induites lors d'une diminution de la température. Ce phénomène qui peut
entraîner une fissuration de surface sur la chaussée, y compris à des endroits peu circulés, est
d'autant plus marqué que
Un des essais qui permet de caractériser ce phénomène est l'essai de retrait empêché (Figure 21).
Il consiste à maintenir la hauteur d'une éprouvette constante tout en abaissant la température jus
qu'à la rupture de l'éprouvette qui subit une contrainte de traction croissante. Ce type d'essai qui
couple des effets mécanique et thermique est complexe à modéliser avec une loi rhéologique. Nous
présentons dans le paragraphe suivant une loi développée au DGCB de l'ENTPE qui traduit assez
correctement les phénomènes observés.
J2.1