Corrige Ds 903
Corrige Ds 903
Corrige Ds 903
PROBLÈME 1
On considère une équation différentielle linéaire (E) de la forme :
(E) y ′′ + y = f (t)
où f : R → R est une fonction continue et on note (H) l’équation homogène associée.
Partie I. Résolution de (E) dans deux cas particuliers
1. Les solutions réelles de (H) sur R sont les fonctions de la forme
1
• Recherche d’une solution réelle de l’équation (E2 ) y” + y = 2 sin t
En prenant la partie imaginaire de la solution complexe ci-dessus, j’obtiens une so-
lution réelle de l’équation y” + y = sin t. En la multilpliant par 2, j’obtiens :
y2 = −t cos t
N
Partie II. Résolution d’un problème de Cauchy d’ordre 2
On définit les fonctions réelles F, G et H pour tout réel x ∈ R par :
Z x
G(x) = f (t) sin t dt
Z0 x
H(x) = f (t) cos t dt
0
1. Comme f est continue sur R, les fonctions t 7→ f (t) cos t et t 7→ f (t) sin t le sont
aussi. D’après le Théorème fondamental du calcul intégral, les fonctions G et H sont
dérivables et
∀x ∈ R, G′ (x) = f (x) sin x
∀x ∈ R, H ′ (x) = f (x) cos x
N
2. Comme G et H sont dérivables sur R, il en résulte par opérations algébriques sur des
fonctions dérivables que F l’est aussi. De plus, pour tout x ∈ R, nous avons :
F ′ (x) = sin xG(x) − cos xG′ (x) + cos xH(x) + sin xH ′ (x)
= sin xG(x) + cos xH(x) − cos x sin xf (x) + sin x cos xf (x)
= sin xG(x) + cos xH(x).
Ainsi, comme G et H sont dérivables, il en résulte que F ′ est dérivable par opérations
algébriques on such functions. Moreover, we have the formula– valid for x ∈ R
F ′′ (x) = cos xG(x) + sin2 xf (x) − sin xH(x) + cos2 xf (x) = cos xG(x) − sin xH(x) + f (x)
2
3. D’après la question précédente, F ′′ = f − F . Autrement dit, F est solution de l’équation
différentielle
y ′′ + y = f
De plus, comme G et H sont les uniques primitives de f (x) sin x et f (x) cos x qui s’annulent
en 0, il en résulte aisément que F (0) = F ′ (0) = 0. Ainsi, F est solution du problème de
Cauchy :
y” + y = f (t)
y(0) = y ′ (0) = 0
4. Soit y0 une solution quelconque du problème de Cauchy ci-dessus, et montrons que y0 = F .
Pour ce faire introduisons la fonction ”différence” h = F − y0 . D’après le principe de
superposition, h est solution de l’équation homogène (H) et vérifie en outre les conditions
h(0) = h′ (0 = 0. D’après la question 1, il s’ensuit qu’il existe des constantes réelles C1 et
C2 telles que pour tout t ∈ R,
Comme
de plus, h et h′ s’annulent en 0, il en résulte immédiatement que C1 et C2 vérifient
C2 = 0
Ainsi, h est la fonction identiquement nulle. Ce qui revient précisément à
−C1 = 0
dire que y0 = F . N
Partie III. Résolution de l’équation F = λf + λid
Soit λ ∈ R⋆ un réel non nul.
1. On suppose qu’il existe une fonction continue f pour laquelle ∀x ∈ R, F (x) = λf (x) +
1
λx. Comme F est deux fois dérivable sur R et f (t) = − F (t) − λt , il en résulte que
λ
f est deux fois dérivable par opérations algébriues sur de telles fonctions. De plus, pour
tout réel x ∈ R,
F (x) = λf (x) + λt
F ′ (x) = λf ′ (x) + λ
F ′′ (x) = λf ′′ (x).
il en résulte que pour tout x ∈ R, f (x) = F ′′ (x) + F (x) = λf ′′ (x) + λf (x) + λx. Ainsi f
vérifie pour tout réel x, λf ′′ (x) + (λ − 1)f (x) = −λx. Autrement dit, f est solution sur R
de l’équation différentielle
y ′′ + (1 − 1/λ)y = −t
3
De plus, comme F (0) = F ′ (0) = 0, il en résulte que f (0) = 0 et f ′ (0) = −1).
f est donc solution du problème de Cauchy :
y” + 1 − 1 y = −t (E ′ )
λ
y(0) = 0, y ′ (0) = −1 (I)
N
2. Résolvons ce problème de Cauchy.
• Si λ = 1
1
En ce cas, (E ′ ) s’écrit y ′′ = −t. Deux primitivations successives donnent y = − t3 +
6
C1 t + C2 . Les conditions initiales (I) permettent de déterminer de façon unique la
valeurs des constantes C1 et C2 . On obtient finalement :
1
f (t) = − t3 − t.
6
4
1 1
D’ou, je tire f ′ (t) =+C1 ωch (ωt). Comme f ′ (0) = −1, il en résulte que 2 +C1 ω =
ω 2 ω
1 + ω2
−1, puis C1 = − . Ainsi,
ω3
t 1 + ω2
∀t ∈ R, f (t) = − sh (ωt).
ω2 ω3
t 1 − ω2
∀t ∈ R, f (t) = − 2 + sin(ωt).
ω ω3
1
3. Réciproquement, on suppose que 1 − > 0. Soit f la solution du problème de Cauchy
λ
y” + 1 − 1 y = −t (E ′ )
λ
y(0) = 0, y ′ (0) = −1 (I)
5
D’après la question précédente
t 1 − ω2
f (t) = − + sin(ωt)
ω2 ω3 2
1 1−ω
f ′ (t) = − 2 + cos(ωt)
ω ω 2
1 − ω2
f ′′ (t) = − sin(ωt)
ω
1
Définissons la fonction y : R → R par ∀t ∈ R, y(t) = λf (t) + λt = f (t) + t .
1 − ω2
Comme f est deux fois dérivable, la fonction y l’est aussi. De plus :
1 ′
• La fonction y vérifie y(0) = 0 et y ′ (0) = = 0, car f ′ (0) = −1.
f (0) + 1
1 − ω2
• De plus, pour tout réel t ∈ R,
1 ′′ 1
y ′′ (t) + y(t) = (1 − ω 2 )f (t) = f (t)
f (t) + f (t) + t =
1−ω 2 1−ω 2
EXERCICE 1
6
3.a. Lorsque g est définie sur R par g(x) = c, où c ∈ R est une constante donnée, alors
2
f (x) = cex /2 .
2 /2
b. Lorsque g est définie sur R par g(x) = x2 , alors f (x) = −2 + 2ex .
2 /2
c. Lorsque g est définie sur R par g(x) = ch (x) exp(x /2), alors f (x) = sh (x)ex
2
. N
PROBLÈME 2
Partie I. Etude de f
sin(x)
Soit f : [0, π] → R la fonction définie pour tout x ∈ [0, π], par f (x) = p .
5 − 4 cos(x)
1. Pour tout x ∈ [0, π], −1 ≤ cos x ≤ 1, de sorte que 5 − 4 cos x ≥ 1. Ainsi, la fonction
x 7→ 5 − 4 cos x est bien définie à valeurs dans R+⋆ . Par conséquent, f est bien définie et
dérivable comme quotient de telles fonctions dont le dénominateur ne s’annule pas. N
2. Soit x ∈ [0, π]. On a
p 4 sin(x)
cos(x) 5 − 4 cos(x) − sin(x) p
2 5 − 4 cos(x)
f ′ (x) =
5 − 4 cos(x)
(5 − 4 cos(x)) cos(x) − 2 sin2 (x)
=
(5 − 4 cos x)3/2
5 cos(x) − 4 cos2 (x) − 2 sin2 (x)
=
(5 − 4 cos x)3/2
−2 cos2 (x) + 5 cos(x) − 2
=
(5 − 4 cos x)3/2
N
′
3. Soit x ∈ [0, π]. Le dénominateur dans l’expression de f (x) étant positif, on a
7
Le tableau suivant résume ces propriétés :
π
x 0 3
π
′
f (x) + 0 −
1
2
f (x) ր ց
0 0
N
Partie II. Etude d’une fonction auxiliaire g
4 − 5 cos(x)
Soit g : [0, π] → R la fonction définie pour tout x ∈ [0, π], par g(x) = Arccos .
5 − 4 cos(x)
4 − 5 cos(x)
1. La fonction Arccos est définie sur [−1, 1]. Vérifions que pour tout x ∈ [0, π],
≤
5 − 4 cos(x)
1.
Soit x ∈ [0, π]. Posons t = cos(x), de sorte que |t| ≤ 1. Raisonnons par équivalences :
4 − 5t 2 2
5 − 4t ≤ 1 ⇐⇒ (4 − 5t) ≤ (5 − 4t)
8
Partie III. Etude de l’équation f (z) = f (x)
π
Dans cette partie, on considère un réel x ∈ 0, fixé.
3
1. Notons γ = f (x). D’après le tableau de variation
de f , γ ∈ [0, 21 . D’autre part, d’après la
π
question I.3, nous savons que f| : , π → R est une fonction continue et strictement
3
décroissante. D’après le théorème de la bijection, f| induit une bijection sur son image.
1
Comme f (π/3) = et f (π) = 0, il s’ensuit que
2
π 1
f| : , π → 0, est bijective
3 2
En particulier, comme γ = f (x) appartient à l’intervalle des images de f| , il admet un
unique antécédent par la fonction f| . Autrement dit, i
π
il existe un unique réel z ∈ , π tel que f (z) = f (x)
3
N
2. Raisonnons par équivalences, on a :
sin(x) sin(z)
f (x) = f (z) ⇐⇒ =
5 − 4 cos(x) 5 − 4 cos(z)
sin (x) 5 − 4 cos(z) = sin2 (z) 5 − 4 cos(x)
2
⇐⇒
1 − cos2 (x) 5 − 4 cos(z) = 1 − cos2 (z) 5 − 4 cos(x)
⇐⇒
⇐⇒ 0 = 4(cos(x) − cos(z)) − 5(cos2 (x) − cos2 (z) + 4 cos(x) cos(z)(cos(x) − cos(z))
⇐⇒ cos(x) = cos(z) OU cos(z)(4 cos(x) − 5) = 5 cos(x) − 4
5 cos(x) − 4
⇐⇒ cos(z) = cos(x) OU cos(z) =
4 cos(x) − 5
Ainsi,
4 − 5 cos(x)
f (x) = f (z) ⇐⇒ cos(z) = cos(x) ou cos(z) =
5 − 4 cos(x)
Pour conclure, distinguons deux cas :
π π
◮ Comme x ∈ 0, et z ∈ , π ,cos(x) = cos(z) entraı̂ne – par injectivité de la
3 3
π
fonction cosinus sur [0, π] –que x = z, ce qui n’est possible que si x = z = . En ce
3
cas, on vérifie aisément que g(π/3) = π/3 = z.
◮ si cos(x) 6= cos(z), en ce cas, on a
4 − 5 cos(x)
cos(z) =
5 − 4 cos(x)
z ∈ [0, π]
9
4 − 5 cos(x)
Par définition, ceci revient à dire que z = Arccos .
5 − 4 cos(x)
Dans tous les cas, on a bien établi que z = g(x). N
3. Utilisons les formules d’addition pour cos, il vient
4 − 5 cos(x) 3 sin(x)
cos(x + z) = cos x cos g(x) − sin x sin g(x) = cos x − sin x
5 − 4 cos(x) 5 − 4 cos(x)
2 2 2
4 cos x − 5 cos x − 3 sin x −2 cos x + 4 cos x − 3
= =
5 − 4 cos x 5 − 4 cos x
4 − 5 cos(x) 3 sin(x)
cos(x − z) = cos x cos g(x) + sin x sin g(x) = cos x + sin x
5 − 4 cos(x) 5 − 4 cos(x)
2 2 2
4 cos x − 5 cos x + 3 sin x −8 cos x + 4 cos x + 3
= =
5 − 4 cos x 5 − 4 cos x
Ainsi,
−2 cos2 x + 4 cos x − 3
cos(x + z) =
5 − 4 cos x
−8 cos2 x + 4 cos x + 3
cos(x − z) =
5 − 4 cos x
N
1 + cos(2a) 1 − cos 2a
4. A l’aide des formules de linéarisation cos2 a = , sin2 a = , et des
2 2
formules précédentes, il vient
v
u 1 + 4 − 5 cos(x)
u s s
r
z 1 + cos(z) t 5 − 4 cos x 9 − 9 cos x 1 − cos x
cos( ) = = = =3
2 2 2 2(5 − 4 cos x) 2(5 − 4 cos x)
sin x2
= 3√
5 − 4 cos x
v
u 1 − 4 − 5 cos(x)
u s s
r
z 1 − cos(z) t 5 − 4 cos x = 1 + cos x 1 + cos x
sin( ) = = =
2 2 2 2(5 − 4 cos x) 2(5 − 4 cos x)
cos x2
= √
5 − 4 cos x
Finalement, à l’aide des formules d’addition pour cos, on obtient :
x+z x z x z 1 x x x x
cos = cos cos − sin sin = √ 3 cos sin − sin cos
2 2 2 2 2 5 − 4 cos x 2 2 2 2
sin x
= √
5 − 4 cos x
x−z x z x z 1 x x x x
cos = cos cos + sin sin = √ 3 cos sin + sin cos
2 2 2 2 2 5 − 4 cos x 2 2 2 2
2 sin x
= √
5 − 4 cos x
10
Ainsi, on a bien
x+z
• cos = f (x)
2
x−z
• cos = 2f (x)
2
N
Remarque : les résultats de la question précédente permettent d’obtenir facilement que
1 −2 cos2 x + 2 sin2 x
2 x+z 1 + cos(x + z)
cos = = = = f 2 (x)
2 2 2 5 − 4 cos x 5 − 4 cos x
1 −8 cos2 x + 8 sin2 x
2 x−z 1 + cos(x − z)
cos = = =4 = 4f 2 (x)
2 2 2 5 − 4 cos x 5 − 4 cos x
x+z x−z
Il s’agit ensuite de localiser et pour déterminer le signe de leurs cosinus...
2 2
Partie IV. Etude d’une bijection réciproque ϕ
π
1. D’après les résultats de la question I.3, f| : 0, → R est une fonction continue et
3
strictement croissante. D’après le théorème de la bijection, f| induit une bijection sur
1
son image. Comme f (π/3) = et f (0) = 0, il s’ensuit que
2
π 1
f| : 0, → 0, est bijective
3 2
1 π
On note ϕ : 0, → 0, son application réciproque. Par définition, on a donc pour
2 3
tout couple (x, y) de réels l’équivalence :
x = ϕ(y) y = f (x)
⇐⇒
0 ≤ y ≤ 21 0 ≤ x ≤ π3
N
1 π π
2. Soit y ∈ 0, , on note x = ϕ(y) ∈ 0, , et z ∈ , π , tel que f (z) = f (x) = y.
2 3 3
D’après les résultats précédents, nous savons que
x+z x+z
f (x) = cos y = cos
2 soit encore, avec les notations ci-dessus 2
x − z x−z
2f (x) = cos 2y = cos
2 2
x+z x−z
Pour inverser ce système, nous avons besoin de localiser t et :
2 2
11
x+z
• On the one hand, as t = ∈ [0, π], and cos t = y, one can conclude using
2
definition that t = Arccos (y), that is
x+z
= Arccos (y)
2
x−z π
• On the other hand, let t = ∈ − , 0 . Since cos(t) = cos(−t) = 2y, with
2 2
−t ∈ [0, π], we have −t = Arccos (2y), so that :
x−z
− = Arccos (2y)
2
Finalement, nous avons obtenu les égalités suivantes :
1 x + 1 z = Arccos (y)
2 2
1 1
x − z = −Arccos (2y)
2 2
Ajoutant ces deux égalités terme à terme, il vient :
12