TH2962
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Thème
Devant le jury :
Introduction 1
1. Système d’information de gestion 4
1.1. Le concept d’information 4
1.2. Système d’information et système de pilotage 6
1.2.1. L'information de base destinée à l'analyse 6
1.2.2. L'information destinée au pilotage 7
1.3. Système d’information comptable 7
1.3.1. Les caractéristiques et les finalités de l'information comptable 10
2. La comptabilité de gestion, définitions 12
2.1. Définitions 12
2.2. Fonction de la comptabilité de gestion 14
2.3. Coût de revient, définition et usage 15
2.3.1. Objet de marge 15
2.3.2. Coût de revient 16
2.3.3. Les usages des couts de revient 16
2.3.3.1. Les obligations externes 16
2.3.3.2. L’analyse et pilotage stratégique 18
2.1. Évolution de la comptabilité de gestion 19
3. Les insuffisances des comptabilités analytiques classiques 22
3.1. Insuffisances structurelles 23
3.2. Insuffisances des approches 25
3.2.1. La méthode des coûts complets 25
3.2.2. La méthode du direct costing 26
3.3. Les subventions croisées 28
3.4. Négligence de l'interdépendance des activités 29
4. Rappel des principes et fondements de la méthode des centres 30
d’analyse.
4.1. Fondements 30
4.2. Objectifs 31
4.3. La notion du centre d’analyse 31
4.4. La notion de l’unité d’œuvre 32
4.5. Les apports et les limites de la méthode 32
Page |
5. Les alternatives de calcul des coûts 34
5.1. Les méthodes des apports constants ou d’équivalences 34
5.1.1. La méthode des équivalences 34
5.1.2. La méthode des points 34
5.1.3. La méthode des nombres caractéristiques 35
5.2. La méthode GP 35
5.3. La méthode UVA 36
6. La chaîne de valeur 38
6.1. Le business system 38
6.2. La chaîne de valeur 39
6.2.1. La chaîne de valeur interne 42
Chapitre 02
La méthode ABC (Activity Based Costing)
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2.6.2. Classification selon positionnement dans l’allocation 65
2.6.2.1. Les activités primaires 65
2.6.2.2. Les activités secondaires 65
3. Unités d’œuvres / Inducteurs de coût 67
3.1. Inducteur de coûts, unité d'œuvre et inducteur d'activité 68
3.2. Pourquoi une unité d’œuvre ? 70
3.3. Choix des unités d'œuvres 70
3.3.1. L'unité d'œuvre ; reflet de la productivité de l'activité. 71
3.3.2. L'unité d'œuvre ; indice d'une priorité stratégique 72
4. Le calcul des coûts 74
4.1. Le coût des entités 74
4.1.1. L'amélioration de l'information 75
4.1.2. Le recours aux clés de répartition 76
4.1.3. Renoncer à imputer les charges 76
4.2. Le coût des activités 76
4.2.1. Le coût du processus 78
4.2.2. Le coût unitaire des activités 78
4.2.3. La gestion des coûts des activités 79
4.2.3.1. Réduction du coût de l'activité 80
4.3. Le coût des produits ou autres consommateurs d'activités 81
5. Mise en œuvre de la méthode ABC 83
5.1. Les facteurs de succès 83
5.1.1. Distinction entre activités effectives et activités projetées 84
5.1.2. Des objectifs clairs et sans ambigüité 84
5.1.3. Un projet collectif 85
5.1.4. Recenser et capitaliser l’information disponible 85
5.2. La conduite du projet ; les étapes 86
5.2.1. L'analyse exhaustive 86
5.2.1.1. Les méthodes d'analyse 87
5.2.1.2. Collecte d'informations et modélisation 88
5.2.1.3. Identifier l’activité 89
5.2.2. La sélection et validation des activités 91
5.2.2.1. Identifier les attributs de chaque activité 92
6. La méthode ABC et la méthode des sections 93
6.1. Les parentés et les différences 93
6.2. Le mode de calcul 94
6.3. Les innovations de l'ABC 94
7. Les critiques de la méthode ABC 96
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7.1. La complexité du modèle 96
7.2. Une actualisation délicate 97
7.3. Des erreurs dans l'évaluation des coûts 97
Deuxième partie
Chapitre 03
Mise en œuvre de la méthode ABC ; Cas de l'UAB Mostaganem
Introduction (objectifs) 101
1 Le choix de l'entreprise 103
2 Présentation de l'entreprise 106
3 Aperçu de la comptabilité analytique de l’entreprise 107
4 Les étapes de mise en place de la méthode ABC 109
4.1. L’analyse exhaustive des activités 109
4.1.1. Première démarche : la méthode organisationnelle 109
4.1.2. Deuxième démarche : la méthode fondée sur les processus 111
4.1.3. Troisième démarche : la méthode fonctionnelle 112
4.2. Validation des activités 113
4.3. Mise en forme des activités 114
4.4. Les regroupements d’activités 116
4.4.1. Premier regroupement ; le regroupement par centre de responsabilité 116
4.4.2. Deuxième regroupement ; le regroupement des activités du même centre 118
4.4.3. Troisième regroupement ; le regroupement selon les inducteurs de coûts 120
4.5. Le choix des inducteurs 122
5 Le calcul des coûts 126
5.1. Choix de procédure et d’objet de coût 126
5.1.1. Les produits 126
5.1.2. La procédure de calcul 126
5.2. Le coût des inducteurs 127
5.2.1. Déterminer le nombre d’inducteur 127
5.2.2. Calcul du coût des inducteurs 128
5.3. Le coût horaire des activités de production 130
5.4. Le coût matière 132
5.5. Le coût de revient 133
Conclusion 142
Annexes 145
Bibliographie, mots clés 169
Page |
Premier chapitre
Approche critique
De la comptabilité analytique
Page |
Introduction
La connaissance des coûts est utile pour répondre à des questions variées. Quelle
doit être la relation entre le prix de vente et le coût d'un produit ou d'un service ? Le prix
de marché permet-il de réaliser un bénéfice ? Dans quelle mesure les pratiques en
matière de répartition des charges reflètent-elles la réalité de la consommation des
ressources par les différentes lignes de produits ? Le sentiment que trop de systèmes
comptables donnent des informations erronées, repose en partie sur la constatation des
mutations de l'environnement industriel. Les méthodes de calculs des coûts
traditionnelles étaient adaptées à une organisation des processus de travail obéissait à
une logique Taylorienne. L'impératif premier pour l'entreprise était celui de la
productivité. Depuis lors les évolutions et les bouleversements qu'a connus
l'environnement de l'entreprise ont dictés de nouveaux impératifs. L'entreprise doit au
delà de la productivité savoir rester flexible et réactive, pouvoir gérer des produits de plus
en plus complexes et variés, elle doit aussi se plier à des contraintes de qualité autrement
plus élevés. Les outils de calcul des coûts devenaient inadaptés ou du moins insuffisants.
Quand il devient nécessaire d'améliorer l'information sur le coût pour qu'elle apparaisse
plus pertinente, la comptabilité à base d'activités peut constituer une réponse
appropriée.
Sans aucun doute, l'évolution la plus importante de ces vingt dernières années est
la comptabilité à base d'activités connue également sous le nom de la méthode ABC ou
plus simplement sous l'acronyme ABC (Activity Based Costing). Depuis son lancement au
États-Unis au début des années 80 par les ouvrages de Thomas Johnson et Robert
Kaplan1, de Callie Berliner et James Brimson2, elle connait actuellement un engouement
croissant à travers le monde, adoptée initialement par les grandes sociétés (General
1
Thomas Johnson et Robert Kaplan, Relevance lost: The rise and fall of management accounting, Harvard Business
School Press, Boston.
2
Callie Berliner et James Brimson, Cost management for today’s advanced manufacturing, The CAM-I conceptual
design, Harvard Business School Press, Boston.
Page |
Electric, Hewlett-Packard…), elle a fini par séduire les PME en s'adaptant à tous les
secteurs d'activité.
Hypothèses et problématique
Nous essayerons dans ce travail d’apporter tous les éclaircissements possibles à ces
hypothèses et de répondre aux multiples interrogations qui se posent et que nous avons
capitalisées dans les points suivants :
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1. Y a-t-il vraiment une insuffisance de la comptabilité analytique classique au niveau
de nos entreprises en particulier celle qui à fait l’objet de nos tests ?
2. La méthode ABC, apporte-t-elle réellement des éléments nouveaux jusque là
inconnus ? et quel est le degré de pertinence de ces éléments pour la prise de
décision opérationnelle et stratégique ?
3. Est-il judicieux de mettre en place une comptabilité à base d’activité dans une
entreprise sans qu’il y ait un réel besoin pour la gestion ?
Notre travail est composé de deux parties, la première, en deux chapitres, aborde
l’aspect théorique de notre recherche, elle sera suivi de la deuxième partie qui englobe
son côté empirique.
La méthodologie de travail basée essentiellement sur l’analyse monographique,
nous conduit naturellement à commencer cette recherche par l’étude de la comptabilité
analytique dite classique (chapitre 1), de relater les insuffisances par rapport aux
changements du contexte de l’entreprise tant externe qu’interne. Ensuite nous
évoquerons dans le même chapitre les différentes alternatives pour pallier aux
insuffisances du système de coût et aussi les premières réflexions qui serviront de
tremplin à l’émergence d’une démarche nouvelle basée sur les activités.
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1. Système d’information de gestion
- un diagnostic sur leurs causes qui, en même temps, dicterait clairement les
actions à mener.
1
W. Weaver et C. Shannon (1949) ont insisté sur la portée explicative de la théorie et donné à leur ouvrage le titre de
Théorie mathématique de la communication. Toutefois, ils ont fort bien vu la nature du rapport entre information et
communication. La théorie de la communication, selon Weaver, a trois niveaux :
- un « niveau A », où se pose le problème technique : avec quelle précision les symboles de communication peuvent-
ils être transmis ?
- un « niveau B », où se pose le problème sémantique : avec quelle fidélité les symboles transmis véhiculent-ils la
signification voulue ?
- un « niveau C », où se pose le problème d'efficacité : avec quelle efficacité le sens reçu affecte-t-il la conduite du
récepteur dans le sens voulu ?
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d'une part, les mécanismes de transmission des messages avec les différentes
opérations de codage à l'émission, et de décodage à la réception (figure 1.1.1) ;
1
Source : TORT. É, Organisation et management des systèmes comptables. DUNOD, Paris, 2003, p27
Page |
En définitive, on retiendra que l'information est une valeur immatérielle qui
s'apparente à un signal. Au niveau de son émission et de sa réception, certains facteurs
sont susceptibles de la perturber et d'en modifier son contenu et sa signification. Peuvent
être en cause des facteurs techniques comme des éléments plus subjectifs liés au
destinataire comme à l'émetteur
En fait, les qualités exigées d'un système d'information de base, d'une part, et d'un
système de pilotage, d'autre part, sont souvent opposées. L'information de base destinée
à l'analyse doit coller d'aussi près que possible aux modes de fonctionnement réels, pour
limiter les jugements a priori qui peuvent conduire à ignorer des enjeux potentiellement
décisifs et induire des diagnostics erronés. Elle doit donc être relativement complète
(exhaustivité) et livrer beaucoup de données « brutes ». Les systèmes de base sont donc
souvent lourds et complexes. Ils doivent avoir une bonne stabilité dans le temps, afin de
pouvoir effectuer des comparaisons d'une période à l'autre.
Les systèmes de base les plus courants sont les systèmes comptables (comptabilité
financière et comptabilité de gestion), le système d'information sur la qualité, le système
de gestion industriel et logistique (flux) pour les quantités, les systèmes de gestion
techniques (bases de données techniques sur les produits et les processus), le système de
gestion commerciale (bases clients, produits, territoires, ventes par périodes...) et le
système de gestion des ressources humaines (effectifs, classifications, salaires,
compétences...)
1 e
P. Lorino, Méthode et pratiques de la performance, 3 édition, éditions d’Organisation, Paris 2003.
Page |
1.2.2. L'information destinée au pilotage
II doit être simple, facile à manier et facile à modifier. Il doit donc être constitué
d'un nombre limité d'objectifs et d'indicateurs. Cela exige qu’il soit sélectif, ne vise
pas à l'exhaustivité et repose sur des choix guidés par la stratégie.
Il doit être structuré pour être interprétable, et éviter ainsi la confusion des
différents indicateurs qui peuvent fournir des messages contradictoires. Il faut donc
parfois les assortir de règles de priorité.
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En ce qui concerne le système de comptabilité analytique, le plan comptable ne
prévoit aucune prescription particulière qu'elle soit obligatoire ou facultative
laissant le libre choix aux entreprises. En conséquence, le système de comptabilité
analytique d'exploitation sera organisé en fonction des objectifs internes et des
spécificités de l'entreprise
précision accrue des données du fait des capacités élevées de traitement permettant
une minimisation des risques d'erreur et une variété d'analyses à partir d'éléments
multiples.
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PERSONNEL
Système amont VENTE
IMMOBILISATION
ACHAT TRÉSORERIE
AUTRES
Journaux auxiliaires
Journaux (O.D)
Comptabilité auxiliaire
Centralisation
Comptabilité générale
Comptabilité analytique
Les comptes permettent de classer les différentes transactions économiques et financières de l'entreprise, en
fonction de leur nature et selon le principe de la partie double.
Les journaux (généraux et auxiliaires) répertorient chronologiquement les enregistrements comptables des
dites opérations.
Ces mêmes journaux sont, périodiquement, centralisés dans un grand livre regroupant l'ensemble des
comptes ainsi mouvementés.
En fin de période, les documents de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe) sont établis
conformément à la législation en vigueur, de sorte qu'ils retranscrivent fidèlement la situation patrimoniale
et les résultats de l'activité de l'entreprise.
11
Source : TORT. É, Organisation et management des systèmes comptables. DUNOD, Paris, 2003, p32
Page |
- L'organisation normalisée du système de comptabilité générale : Dans sa
dimension financière, le système comptable est soumis à un ensemble de règles qui
en font un système fortement normalisé. Tout d'abord, on trouve les sources
réglementaires constituées par le plan comptable et le code de commerce qui
définissent, en particulier, les principes fondamentaux de présentation et
d'évaluation des comptes. Ce cadre réglementaire vise à rechercher prioritairement
l'image fidèle pour rendre compte de la situation économique réelle de l'entreprise.
À cela, s'ajoutent l’influence internationale dans le cadre de la normalisation et de
l’harmonisation comptable selon des normes tel que les normes IAS/IFRS.
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Tableau 1.1.1 – Les principales caractéristiques de l'information comptable1
Comparabilité Comparabilité temporelle assurée par le Comparable d'une année sur l'autre (temps),
principe de la permanence des méthodes. et d'une entreprise à une autre (espace) au
Comparabilité interentreprises délicate en sein du même groupe.
raison de la diversité des référentiels de
normes comptables (US Gaap, IAS/IFRS).
11
Source : TORT. É, Organisation et management des systèmes comptables. DUNOD, Paris, 2003, p88
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2. La comptabilité de gestion
Notre travail, comme nous l’avons précisé dans le point précédent, consiste à
mettre en évidence la pertinence de la comptabilité à base d’activité comme étant une
alternative sérieuse aux insuffisances de la comptabilité analytique classique. Afin d’y
parvenir, nous allons préalablement traiter la comptabilité de gestion de manière
‘’classique’’ autrement dis, nous citerons quelques définitions, objectifs, fonctions ainsi
que la façon dont cette comptabilité était amenée à évoluer pour répondre aux multiples
besoins des managers.
2.1. Définitions ;
1
Établissement de modèles, notamment des modèles utilisés en recherche opérationnelle et en économie. Un modèle
fait référence à un ensemble d’hypothèses issues d’une théorie. En économie, ces hypothèses sont souvent de type
mathématique. Le but recherché est alors de déduire, à partir de ces hypothèses, un certain nombre de résultats, qui
pourront être utilisés, dans une perspective normative.
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Des méthodes d'aide à la prise de décision opérant soit de façon moins
programmée selon des besoins particuliers du moment, soit de façon plus
spécialisée selon l'entité opérationnelle, sans forcément nécessiter une cohérence
systématique au niveau de l'ensemble de l'entreprise»
La comptabilité de gestion doit son appellation à ces deux notions clés : aider à
comprendre l'avenir, aider à influencer les comportements.
1 e
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004.
Page |
La connaissance des coûts passe par une modélisation pertinente de l'organisation ;
il s'agit en effet, non pas simplement de calculer des coûts, mais d'abord de trouver une
bonne représentation du fonctionnement de l'organisation permettant de comprendre
comment se fabriquent les coûts. La mesure et la gestion des coûts gagnent ainsi en
pertinence et en efficacité.
La comptabilité de gestion n'est pas une simple comptabilité des coûts c'est-à-dire
une comptabilité des chiffres, une technique de calcul, elle est foncièrement un
instrument qui cherche à influencer les comportements des managers afin de leur
permettre de prendre de bonnes décisions dans différents domaines, ayant des effets sur
les ressources et les coûts de l'organisation.
Page |
Les professionnels de la comptabilité chargés du traitement des données dressent
des états et rendent compte des résultats à tous les niveaux de la hiérarchie. Ils sont
responsables de la fiabilité de l'information qu'ils communiquent. Cette fonction
comporte souvent le traitement de nombreuses données élémentaires (des millions de
données dans certains cas). Ce volume important de tâches et de traitements est balisé
par des procédures qui doivent impérativement être maîtrisées par ceux qui manipulent
les données et exécutées aussi parfaitement que possible.
Quelques définitions
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Puisqu'ils sont simultanément porteurs de revenus et de coûts, ces objets peuvent
servir de base à un calcul analytique de marges et à un pilotage par les marges. Ce sont
des objets stratégiques, situés à la charnière entre les compétences de l'entreprise et les
besoins du marché.
Le coût de revient résulte donc d’un ensemble d’opérations effectuées sur les
données de dépenses (affectations directes à l’objet de marge, imputations sur la base
d’unités d’œuvre, répartitions sur la base de clés…). On calcule généralement un coût de
revient pour le comparer à un prix de vente ou un revenu et calculer une marge.
Deux types de raisons sont souvent cités pour calculer le coût de revient des
produits (ou d'autres objets de marge) :
2.3.3.1 Les obligations externes : dont les réglementations qui régissent la fiscalité,
l'information des actionnaires et autres financeurs (valorisation des stocks), la
concurrence (règles anti-dumping) ou les marchés publics.
Page |
notamment de valoriser les stocks à leurs coûts de revient réel. Or, par souci de
compétitivité, les entreprises qui manipulent des flux matériels (industrie, distribution,
transports), s'orienter souvent vers une stratégie de « juste à temps ». Plus elles sont
performantes dans ce domaine, plus les taux de rotation de leurs stocks et en-cours sont
élevés, moins l'enjeu économique lié à l'évaluation correcte des actifs circulants est
important.
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2.3.3.2. L’analyse et pilotage stratégique : Dans ce domaine, une vision biaisée des
coûts de revient et de la profitabilité des objets de marge (produits et services offerts au
marchés, clients, projets...) peut conduire à des décisions de portefeuille1 erronées et à
des contre-performances graves.
L’usage du prix de revient pour le pilotage stratégique se caractérise dans les points
suivant :
1
Un ensemble d'objets de marge similaires, matériels ou immatériels, constituant une segmentation pertinente. Les
divers objets d'un même portefeuille présentent des interdépendances qui exige un pilotage d'ensemble ; la gestion de
portefeuille.
Page |
procédant à une comparaison entre les coûts et les performances des différentes
configurations de positionnement.
Actuellement les indicateurs non financiers sont de plus en plus recherchés pour les
besoins de l’information comptable de gestion. Il est évident également que des
entreprises dont les ressources sont affectées, en priorité, dans le cycle de vie des
produits notamment aux phases de conception, de développement et d'études de
marchés, exprime une demande de stratégie d'ensemble des coûts et des prix qui reflète
cette évolution.
1re étape. Avant 1950, la comptabilité avait pour objet la détermination des
coûts et le contrôle financier avec l'emploi des techniques budgétaires et de
comptabilité analytique.
1
FMAC 1998. L'FMAC a pour mission de publier les principes de la comptabilité de gestion (Management Accounting
Concepts) (http://www.ifac.org)
Page |
2e étape. Aux alentours de 1965, l'intérêt s'est déplacé vers la planification
et le contrôle de gestion utilisant les notions de centres de responsabilités et
d'analyse des décisions.
Page |
Selon cette logique, la comptabilité de gestion devait suivre ce chemin de
complexité et devrait plus que jamais être ''la propriété'' des comptables et techniciens
confirmés. Néanmoins cette tendance est inversée et ce grâce à l'évolution de
l'informatique qui à simplifier considérablement l'utilisation de cette technique.
Page |
3. Les insuffisances des comptabilités analytiques classiques
De l’autre part, maîtriser ses coûts et parvenir à les réduire de manière régulière est
un enjeu essentiel pour les entreprises, en ces périodes de concurrence exacerbée sur des
marchés mondialisés. Pour ce faire beaucoup de questions se posent et dont les réponses
à caractère stratégique peuvent avoir des conséquences dramatiques pour l’entreprise :
Quels sont les leviers d'action les plus prometteurs ? Faut-il d'abord réduire la
diversité ou, au contraire, compléter la gamme et différencier le service ? Élever les
rendements des équipements critiques ou investir dans de nouvelles capacités ? Changer
certaines technologies ? Externaliser certaines activités ? Réduire les dépenses des
fonctions indirectes ? Réorganiser les flux physiques ?
On a alors besoin d'un outil d'analyse qui permette de quantifier et comparer les
enjeux, mesurer les gains espérés et piloter les notions de progrès continu. Face à ces
exigences, les comptabilités analytiques classiques présentent un certain nombre
d'insuffisances.
Page |
3.1. Insuffisances structurelles :
Coûts indirects
(10%)
Coûts indirects
(70%)
Page |
clientèle. Mais, par ailleurs, leurs coûts sont difficilement maîtrisables. Ces technologies
peuvent être fortement réduites sans que la rentabilité à court terme en soit affectée et
même au contraire. Mais, inversement, leur diminution drastique hypothéquerait l'avenir
de l'entreprise, voir sa survie. D'où l'intérêt, en ce qui concerne ces activités et plus
généralement pour l'ensemble de ces charges indirectes, d'identifier :
Aval
Services
30%
e
qu
yti
n al
de la comptabil ité a
Sous-traitance
Production
35%
30%
% n
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Ch
1 e
Source : C. Alazard, S. Separi, Contrôle de gestion manuel et application, 5 édition, Dunod, Paris 2001, p. 242
Page |
- Les coûts externes : Si la stratégie dominante des années 60-70 était l'intégration
verticale pour mieux maîtriser les coûts, celle des années 90 serait davantage
l'impartition, c'est-à-dire «faire faire» par d'autres entreprises avec un coût moindre. Le
système d'information devra élaborer des indicateurs pour mesurer l'efficacité et
l'efficience des alliances et des coopérations, tant avec des sous-traitants, des
fournisseurs, des concurrents nationaux ou internationaux. Cette stratégie
d'externalisation des coûts doit être réintroduite dans le calcul du coût de revient.
Les approches « classiques » donnent de bons résultats si les coûts sont en majeure
partie directs et/ou variables avec le volume. Ces conditions étaient à peu près remplies
au début du siècle. La main d'œuvre directe représentait alors une part prépondérante
des coûts industriels et le raisonnement en taux horaires (ou en coûts fixes/variables)
conduisait à des approximations tout à fait acceptables.
Dans les conditions actuelles, ces conditions ne sont plus satisfaites. La structure
globale des coûts, dans l'industrie mais aussi dans les services (distribution, banque,
transport, bureau d’étude…), a fortement sous le triple effet de l’automatisation des
opérations manufacturées, de l’informatisation des opérations administratives et de la
différenciation des produits et des marchés. La pertinence donc des analyses des coûts et
de marges est rarement réalisée avec les méthodes traditionnelles de comptabilité
analytique, coût complet ou coût partiel (direct costing)
3.2.1. La méthode des coûts complets : La méthode des coûts complets passe
généralement par une allocation des coûts indirects aux produits au prorata
des coûts directs. Ce type de méthode suppose que les coûts indirects
varient effectivement comme les coûts directs (selon le volume de
production ou de vente). Or les coûts indirects (coûts administratifs,
soutiens méthodologiques, coûts de gestion, projets de changement, qualité
et non-qualité...) répondent le plus souvent à des logiques de variation
totalement indépendantes au volume d'activité, et aux coûts directs, mais
plutôt avec la complexité (des produits, des process, de l'organisation, du
Page |
marché), la diversité (nombre d’article, nombre de produits finis), la
fréquence du changement (lancements de nouveaux produits, modifications
de process ou d'organisation, lancements de projets…), la segmentation
logistique (nombre de lots, les séries).
Revenus
Coûts indirects
PROFIT
Coûts
Coûts directs complet
- elle fait l'impasse, parmi les coûts « fixes », sur tous ceux qui sont bel et
bien liés aux produits, non via le volume, mais via leur complexité, leur
diversité (les options), la fréquence de leurs modifications, la taille de
leurs commandes ; les produits complexes ou problématiques sont ainsi
traités comme les produits simples et de série. En d'autres termes, les
1
Source : LORINO. P, “ Méthodes et pratiques de la performance ”, Editions d'Organisation, Paris 2003, p224
Page |
coûts dits « fixes » sont rarement fixes, mais varient avec d'autres
facteurs que le volume.
- cette impasse sur les coûts « fixes » n'est pas très grave tant que la
majeure partie des coûts varie avec un même paramètre, généralement
le volume d'activité, car les coûts « fixes » représentent alors une part
faible du total, mais, comme pour les coûts indirects, cela est de moins
en moins le cas. Les facteurs de variation des coûts sont multiples. Les
coûts liés au développement et au maintien d'une structure
organisationnelle, technologique, sociale, informatique, commerciale
tendent à peser d'un poids relatif croissant.
Coûts Fixes
Coûts Volume d’activité ; H. travail direct
Qté. matière... PROFIT
variables
Marge contributive
(marge sur coût
variable)
Volume des ventes
Revenus
La part des coûts directs (respectivement des coûts variables) est devenue le plus
souvent inferieure à celle des coûts indirects (respectivement des coûts fixes). Or, coûts
indirects et fixes sont de plus en plus des coûts induits par la complexité ou par
l’instabilité. En conséquence, les méthodes traditionnelles d’allocation tendent à sous-
estimer les coûts de la complexité et de l’instabilité et pénaliser les produits standards,
simples et de grandes séries. Les subventions croisées qui en résultent peuvent être
substantielles et inspirer de mauvais choix stratégiques.
1
Source : LORINO. P, “ Méthodes et pratiques de la performance ”, Editions d'Organisation, Paris 2003, p225
Page |
3.3. Les subventions croisées :
Exemple : Prenons le cas d’un diner au restaurent de quatre personnes. Chacun fait
une commande distincte comprenant une entrée, un plat principal et une boisson. La note
(en dinars) du restaurent est détaillée comme suit :
La répartition uniforme des frais, sur la base de la moyenne de 570,00 DA par repas,
fait payer le même prix à tous les convives : Omar et Ali sont surtaxés, Mohamed paie trop
peu, seule Yasser paie une somme équitable.
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Ces pratiques peuvent être substantielles de 10 à 100% et inspirer de mauvais choix
stratégiques. Cela peut aussi conduire à abandonner des produits en croyant supprimer
les coûts correspondants et perdre ainsi les revenus de ces produits en conservant la
majeure partie des coûts qui ne partent pas avec les produits.
Les modes d'organisation de la production tels que le « juste à temps »1 et les « flux
tendus », la mise en place de politiques de qualité, renforcent la nécessité d'une
coordination très forte au sein de l'organisation. Cette nécessité tend à remettre en cause
les modalités de contrôle fondées sur la productivité individuelle, sur l’efficience au
détriment de la coordination et de l'efficacité globale. Ainsi, par exemple, l'exigence de
productivité peut conduire à fabriquer pour le stock, contrairement aux objectifs de
gestion en « juste à temps », de « zéro stock » et de « flux tendus ».
Par ailleurs, dans les systèmes de coûts traditionnels, la conception des centres
d'analyse très souvent couplée à la décomposition par centre de responsabilité, a fait
passer au second plan l'analyse proprement dite des prestations du centre et leurs liens
avec les produits. Ce sont ces liens entre activités et produits que la méthode des coûts à
base d'activités vise à renouer. Le langage spécifique utilisé est révélateur de cette
volonté d'un changement de perspective. Ainsi, à la dénomination de ‘’centre d'analyse’’
et à ses variantes, ‘’centre de responsabilité’’, ‘’centre de profit’’, se substitue le terme «
activité » qui fait référence aux liens éventuels avec d'autres activités et à une intégration
dans le processus de création de valeur de l'ensemble de l'organisation.
1
Le Juste-à-temps, ou JAT (Just-in-time ou JIT en anglais), est une méthode d'organisation et de gestion de la
production, propre au secteur de l'industrie, qui consiste à minimiser les stocks et les en-cours de fabrication.
Appelée aussi flux tendu ou encore zéro-délai, la méthode est issue du toyotisme, elle consiste à réduire au minimum le
temps de passage des composants et des produits à travers les différentes étapes de leur élaboration, de la matière
première à la livraison des produits finis.
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4. Rappel des principes et fondements de la méthode des centres
d’analyse.
Afin d’appréhender au mieux l’évolution des méthodes, nous allons rappeler dans
cette rubrique quelques principes de la méthode des centres d’analyse, ainsi il nous sera
aisé d’en ‘’juger’’ du degré d’originalité de cette méthode.
4.1. Fondement :
La méthode des centres d’analyse connue aussi sous le nom de méthode des
sections homogènes est proposée par le lieutenant-colonel Rimailho en 1928 dans un
rapport à la commission générale d’organisation scientifique du travail de la
confédération générale de la production française (CEGOS2). Cette méthode n’a été
publiée quand 1937 avec une préface de d’Auguste Detoeuf.
Cette méthode se fonde sur l’idée que les charges directes jouent un rôle essentiel
et les charges indirectes sont au contraire secondaires. Les charges indirectes sont
ventilées entre les centres d’activités en fonction de critères (ou « clés ») aussi précis que
possible. Les coûts des centres sont ensuite incorporés (imputés) dans les coûts des
produits en fonction des unités d’œuvres consommées.
1 e
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris, 2004, p. 162.
1 e
M. Gervais, Contrôle de gestion, 7 édition, Economica, Paris, 2000, p. 178. H. Bouquin, op. sit, p. 97. Collectif
e
coordonné par N. Guedj, Le contrôle de gestion pour améliorer la performance de l'entreprise, 3 édition, Éditions
d'Organisation, Paris, 2000, p. 203.
2
Commission générale d’organisation scientifique, cabinet de conseil et de formation pour les entreprises.
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4.2. Objectifs :
Un centre d'analyse est une division de l'unité comptable dans laquelle sont
réparties les charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des produits
intéressés.
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On classe les centres d'analyse en deux catégories ; Les centres principaux dont les
charges (indirectes) peuvent être imputées aux coûts grâce aux unités d'œuvre, exemple
les centres d'approvisionnement, de production, de distribution... et les centres auxiliaires
dont les charges doivent être attribuées à d'autres centres. Ils correspondent
généralement aux services travaillant pour l'ensemble de l'entreprise, exemple les
centres de gestion du personnel, de gestion des bâtiments (chauffage, éclairage,
entretien...), de gestion du matériel (réparation), etc.
L’unité d’œuvre est l’unité de mesure nécessaire pour permettre l'imputation des
charges des centres aux différents produits et le suivi de leur productivité. Son choix
repose sur une analyse technico-comptable, ainsi par exemple, dans un atelier où le
travail est déterminant, on choisira l'heure de travail comme unité d'œuvre. Dans un
magasin de matières premières, on choisira par exemple le kilogramme manutentionné.
La méthode des centres d'analyse présente des qualités mais aussi des défauts non
négligeables. Vu sous l'angle de ses avantages, cette technique permet :
D’étudier l'évolution des coûts d'un produit, aux différents stades de son processus
de fabrication et de distribution.
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Cette méthode présente aussi de nombreux inconvénients.
- Les modalités de répartition (primaire et secondaire) entre les centres ainsi que le
choix des unités œuvres entrainent de nombreuses simplifications telles que :
l'utilisation de clefs de répartition forfaitaire, l'utilisation d'unités d'œuvre
commune dont il est aisé de calculer les quantités (heures de main d'œuvre par
exemple). Ces simplifications ne sont pas exemptes de défauts. Elles induisent un
certain arbitraire dans la répartition des charges indirectes qui grève la rationalité
de l'analyse et peuvent être globalisante à l'excès.
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5. Les alternatives de calcul des couts.
Dès la fin de la seconde guerre, des méthodes alternatives de calcul des coûts de
production ont été développées pour répondre aux multiples critiques adressées à la
méthode des sections homogènes (Lauzel)1. Notamment ; les méthodes ayant pour point
commun le recours à des apports constants ou à des coefficients d’équivalence, la
méthode développée par George Perrin (la méthode GP) et la méthode UVA.
5.1.2. La méthode des points : cette méthode est celle qui se rapproche le plus
de la méthode GP. Selon son inventeur (Laugier) dans une publication de
1957 ; "le point se présente comme une unité de mesure de faits techniques
identiques et qui sert à hiérarchiser les coûts unitaires… On donne au
coût élémentaire le plus bas une valeur en points (100 par exemple) et on
affecte tous les autres coûts unitaires de coefficients calculés à partir de cette
base"
1
Kaplan R. S. ‘’The Evolution of Management Accounting’’ (1984), The Accounting Review, Vol. 54, n°3.*
1 éme
Lauzel P. Comptabilité analytique, 2 édition (1973), Sirey.*
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5.1.3. La méthode des nombres caractéristiques : dans sa communication
de 1955, l'initiateur de cette méthode ; Jean-Marie Audoye, met le point sur
l'hétérogénéité des unités d'œuvre choisies dans le calcul des coûts par la
méthode des sections homogènes ainsi que l'inégalité de leurs coûts
unitaires. Cette méthode devrait permettre, par référence à une unité
d'œuvre équivalente valable pour toutes les activités de l'entreprise et
attribuer à chaque bien produit une valeur normative comparable
caractérisant la structure technique et économique de son prix de revient.
Cette valeur est le" nombre caractéristique".
5.2. La méthode GP
La méthode GP a été développée par Georges Perrin1 dans les années quarante. Il
lui a donnée ses initiales. Son principe est qu'il est difficile de mesurer la production d'une
usine avec une unité commune. La ventilation des frais en les divisant par le nombre
d'objets fabriqués est inadaptée. Au lieu de rechercher la meilleure ventilation possible, il
est préférable de déplacer le problème en recherchant l'unification de la production.
Cette unification peut se faire en déterminant " l'effort de production ".
1
Ingénieur de l'école centrale, occupant des postes de responsabilité dans de prestigieuses entreprises en Europe et au
brésil, il créa en 1946 son cabinet de conseil avec l'aide d'Yves de La Villeguérin et de la société Fiducia afin de
promouvoir cette méthode. Apres son décès en 1958 et malgré les efforts de son épouse, la méthode n'a pas eu le
succès escompté, seul le cabinet Les Ingénieurs Associés (LIA) fera survivre la méthode sous la dénomination de
"méthode UP"
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Parallèlement l'abstraction des unités monétaires permet une meilleure comparaison des
activités dans le temps et l'espace.
Cependant cette méthode a comme limite initiale de ne concerner que les activités
de production en n'imputant les charges de l'entreprise qu'à partir des seuls coûts de
production. L'élévation des charges indirectes ainsi que la part des services rend
aujourd'hui plus criante cette faiblesse. Autre critique est l'imposant travail initial
d'analyse des activités de l'entreprise.
La méthode GP a connu un succès assez limité (150 à 200 applications d'après les
archives du cabinet La Méthode GP) jusqu'à tomber quasiment dans l'oubli, même si elle
est encore citée dans quelques ouvrages (Lauzel, Baranger et Mouton, Burlaud et
Simon)1.
La méthode UVA a été développée au sein du cabinet Les Ingénieurs Associés (LIA)
par Jean Fiévez2 et Robert Zaya. A l'origine, ce cabinet était spécialisé dans la gestion de
production et plus précisément l'organisation du travail, l'étude des temps et les gains de
productivité MTM (Methods-Time Measurement).
La méthode UVA appartient à la grande famille des méthodes reposant sur la notion
d'unités équivalentes. Cette méthode qui est l'héritière de la méthode GP pousse la
logique de l'équivalence jusqu'à sa limite extrême. Elle fait de toutes les entreprises des
entreprises monoproductrices d'unités de valeur ajoutée (UVA). Tous les produits et
services son traduits en équivalent UVA. La méthode de calcul repose sur une hypothèse
1 éme
Cités par Yves Levant et Olivier de la Villarmois, http://odlv.free.fr (Lauzel P. Comptabilité analytique, 2 édition
(1973), Sirey, Baranger P., Mouton P. Comptabilité de gestion. Hachette Supérieur, Paris 1997, Burlaud A., Simon C. Le
contrôle de gestion. La Découverte, Paris 1997).
2
Ingénieur des Arts et Métiers (Angers 1955), il était chargé de la mise en place du MTM (Methods-Time Measurement)
chez Slex. En entrant chez Maynard France (consultant en organisation) en 1971 il eu connaissance de la méthode GP.
En 1973 il rachète des actions du cabinet conseil LIA (Les Ingénieurs Associés. En 1975 il signe un accord avec Suzanne
Perrin (veuve de George Perrin) afin de développer la méthode GP. Après la rupture du contrat LIA continuait à
exploiter une méthode similaire, la méthode GP et devenue la méthode UP (unité de production) et ce jusqu'au mois
d'avril 1995. Afin de briser l'ancienne référence à la notion unique de production, le nom de la méthode change et se
transforme en méthode UVA (Unité de Valeur Ajoutée).
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forte ; l'existence de rapports constants entre les coûts des postes de travail érigés en
postes UVA.
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6. La chaîne de valeur.
"La valeur crée par une entreprise se mesure au prix que les clients sont disposés à
payer pour ses produits ou services. L'entreprise n'est rentable que si elle crée une valeur
supérieure au coût de ses activités. "1
''La valeur est la somme que les clients sont prêts à payer pour obtenir le produit qui
leur est offert. Cette valeur résulte de différentes activités réalisées par les fournisseurs, la
firme et les circuits de distribution, que ceux-ci soient intégrés ou non à la firme (…). La
chaîne de valeur d'une entreprise est donc l'ensemble des activités qui produisent une
valeur perçue comme telle par les clients de celle-ci.''1
1
M. Porter, La concurrence selon Porter, Village mondial, Paris, 1999, p85.
1
M. Gervais, Stratégies de l'entreprise, Economica, Paris, 1995, p128.
2
Le concept de « business System », élaboré par McKinsey & Company, saisit bien l'idée selon laquelle une firme est
constituée par une série de fonctions (comme la recherche et développement, la fabrication, la commercialisation et la
distribution) et montre qu'en analysant la façon dont chacune est exercée par rapport aux concurrents, on obtient des
indications utiles.
3
Collectif sous la direction de, DETRIE. J.P, “ Stratégor ”, Éditions Dunod, Paris 1997, p45.
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potentiel. Bien simple et très intuitive, cette vision séquentielle ne permet pas de tenir
compte d'activités et de ressources partagées.
Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter dans son ouvrage
"L'avantage concurrentiel" (1985). La chaîne de valeur permet d’analyser et de
décomposer l'activité de l'entreprise en séquence d'opérations élémentaires et
d'identifier les sources d'avantages concurrentiels potentiels. Elle offre la possibilité de
voir comment chaque activité contribue à l’obtention d’un avantage compétitif et permet
également d’évaluer les coûts qu’occasionnent les différentes activités.
Selon Porter, pour obtenir un avantage concurrentiel1 durable par rapport à ses
rivaux, une entreprise doit accomplir ses activités soit pour un coût moins élevé (stratégie
de coût), soit d'une manière à aboutir à une différenciation (stratégie de différenciation),
ou les deux à la fois. (Figure 1.6.2). Cette dernière est développée par Porter en introduisant
le segment de marché ou la cible (large ou étroite), comme une autre variable de
l’avantage concurrentiel.
Avantage par la
Supérieure
Avantage par la
différenciation
Différenciation relative
différenciation
et par les coûts
Enlisement
Inferieure
Avantage par
dans la voie
les coûts
médiane
Inferieure Supérieure
Situation relative des coûts
1
M. Porter. L’avantage concurrentiel. Éditions Dunod, Paris, 1999.
2
Inspiré du schéma des trois stratégies de base de Porter, L’avantage concurrentiel. Éditions Dunod, Paris, 1999 p24.
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En résumé, les grandes stratégies de base pour atteindre des résultats supérieurs à
la moyenne du secteur sont : la domination par les coûts, la différentiation et la
concentration de l’activité.
Porter présente une liste de neuf processus de base, cinq principaux (primaires),
auxquels s'ajoutent quatre processus de soutien (d'assistance), (figure 1.6.3).
Infrastructure de l'entreprise
Activités d'assistance
Activités primaires
1
Schéma de la chaine de valeur, M. Porter, la concurrence selon Porter, Village mondial, Paris 1999, p. 308. & l’avantage
concurrentiel, Éditions Dunod, Paris, 1999 p53.
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Les activités primaires (principales) sont celles entraînées par la création matérielle
et la vente du produit, son transport jusqu'au client et le service après-vente. Elles se
partagent en cinq grandes catégories :
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H. Bouquin1 note que cette liste n'est pas normative, les critères qui conduisent à
établir la liste des processus et activités à distinguer sont spécifiques, notamment dans le
cas de la sous-traitance. La question porte sur la possibilité que l'entreprise a pour
mesurer le profit obtenu en optant pour une sous-traitance ou une production interne
dans la mesure ou le marché de cette prestation existe.
1 e
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p147.
1
Collectif de la Harvard Business Review, “ La chaîne de valeur ”, NORMAN. R, RAMIREZ. R, De la chaîne de valeur à une
constellation de valeurs, Éditions d’Organisation, Paris 2000, p45
2
Dans la conception élargie de la chaîne de valeur interne notamment dans sa connotation transversale, la
différenciation interne/externe est totalement obsolète. Un constructeur automobile européen définit sa chaîne de
valeur interne comme suit : « la chaîne de valeur dont le client est l’ultime maillon va du fournisseur situé le plus en
amont jusqu’au réseau commerciale ; elle concerne l’ensemble de l’entreprise étendue et porte un seul nom :
Renault ».
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Deuxième chapitre
La méthode ABC
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1. La comptabilité à base d'activités
Dans le chapitre précédent nous avons traité la comptabilité analytique dans son
contexte de finalité ; celui d'un système d'information dont l'objectif principal est d'aider
à formaliser de manière anticipée, les liens entre les finalités poursuivies et les ressources
engagées.
Des d'insuffisances, qui n’existaient pas à l'origine, sont peu à peu apparues,
principalement à cause d'une évolution désynchronisées des modèles de production par
rapport aux critères de gestion nécessaires à les piloter. Autrement dis ; les managers,
pour faire face à une concurrence de plus en plus ardue, doivent chercher un moyen de
se démarquer (l'avantage concurrentiel) en puisant du potentiel d'information que
peuvent leur fournir les structures de l’entreprise (comptabilité analytique classique).
Selon l'intensité de cette concurrence, ses informations sont plus ou moins satisfaisantes,
mais dans la majorité des cas, beaucoup de questions restent sans réponses.
Le model classique dont la variable essentiel est le volume, conduit à des arbitrages
parfois grossiers entrainant des choix inadaptés pour l'entreprise compromettant ainsi sa
rentabilité voir même sa pérennité. Un système d'information de gestion basé sur une
comptabilité par activité semble être l'alternative aux multiples attentes des décideurs.
N’étant pas seulement une technique nouvelle de calcul de coût de revient, elle permet
une perception du point de vue stratégique afin d'entreprendre les mesures adéquates et
correctifs nécessaires pour rester dans la "course".
Pourquoi cet engouement important pour cette méthode ? Quelle est son origine ?
Pourquoi semble-t-elle être l’alternative aux insuffisances des approches classiques ?
Page |
1.1. Les origines
1
Le programme est qualifier par Peter Drucker de "travail le plus excitant et le plus novateur en gestion aujourd'hui,
avec de nouveaux concepts, de nouvelles méthodes, de nouvelles approches- ce qu'on pourrait même appeler une
nouvelle philosophie économique - prenant forme.
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and Gamble, Philips, Alcatel, General Electric, Martin Marietta1, Texas Instruments,
General Dynamics2, Bull, Lucas3, Aeritalia, British Aerospace.... Aujourd'hui, cet organisme
a gardé son sigle, mais les lettres signifient Consortium for Advanced Management
International.
L’ampleur du changement introduit dans les pratiques de gestion est encore sous-
estimée. Certains la considèrent comme une technique efficace d'allocation des coûts aux
1
Lockheed Martin Corporation est une société de construction aéronautique créée, en 1995, par la fusion de Lockheed
Corporation et de Martin Marietta.
2
General Dynamics est une entreprise de conception d'avions militaires pour le compte du gouvernement américain
fondé en 1952. Racheté par Lockheed Martin en 1993.
3
Lucas est une entreprise de conception, fabrication et commercialisation de machines agricoles pour
l'alimentation du bétail et le confort des animaux.
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produits, d'autres un moyen utile de lutter contre le gaspillage, d'autres encore un outil
destiné fondamentalement à analyser et maîtriser les coûts indirects. La gestion par les
activités, c'est tout cela en même temps, et c'est bien plus que cela : c'est une nouvelle
philosophie de gestion, se traduisant par une panoplie complètement renouvelée d'outils
et de méthodes, depuis la mesure des performances opérationnelles jusqu'à la gestion
prévisionnelle de l'emploi, en passant par la gestion des flux de matière, l'analyse de la
valeur et l'évaluation des investissements.
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coûts, pas la valeur), donc de leur allocation, et elle débouche sur le contrôle. Son modèle
d'allocation des ressources est statique : comment planifier au mieux la répartition d'une
enveloppe prédéfinie de ressources, puis comment contrôler la consommation effective
de ces ressources. La comptabilité analytique classique répond parfaitement à cette
vision lorsqu'elle "absorbe" des coûts indirects. L'entreprise apparaît comme une
"machine à allouer et utiliser de manière optimale des ressources". Les personnes se
retrouvent comme détenteurs de ressources qui leur sont confiées par l'entreprise et sur
l'usage desquelles ils doivent rendre des comptes.
Lorino1 distingue deux grandes familles usage, car les solutions de la comptabilité
par activités ne sont destinées à améliorer, ni la justification comptable pure, ni la mesure
des résultats. La première grande famille d'usages est la gestion opérationnelle des coûts
(l’ABC). Celle-ci utilise le modèle d'activités comme base d'analyse causes-effets (quels
sont les facteurs qui font varier le volume et le coût de telle ou telle activité). La seconde
grande famille d'usages est le costing de portefeuilles stratégiques (l’ABM) utilisant le
1 e
P. Lorino, Méthodes et pratique de la performance, 3 édition, Éditions d’Organisation, Paris 2003, p. 191
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modèle d'activités comme modèle d'allocation (combien de ressources consomme telle
activité, combien de chaque activité consomme tel produit)
Consommation ACTIVITÉS
Entité
(La tache pour laquelle
(Qui consomme ?) de ressources l’entité consomme ?)
Finalité
Produit /objet de
marge
(Pourquoi consommer ?)
La méthode repose sur une analyse coût / valeur, centrée, sur les produits et sur les
activités. Les produits, à travers leurs attributs, au sens large (incluant tous les
services liés), sont à la fois générateurs de valeur et mobilisateur d'activités.
L'analyse des caractéristiques d'un produit et de ses modalités de production
permet d'inventorier les activités requises dans l'ensemble des processus qui vont
de la conception à l'après-vente. Les activités s'articulent en processus plus ou
moins complexes. L'évaluation de leur coût s'effectue à partir de l'identification de
facteurs communs « les inducteurs de coûts » qui sont à l'origine de la mobilisation
d'un ensemble d'activités et qui sont particulièrement recherchés parmi les
attributs du produit (complexité, fiabilité, délai...) ou de ses modalités de
1 e
Bouquin. H, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p 70
Page |
fabrication. La liaison causale entre chacun de ces attributs et le coût qu'il génère
sont donc directs, ce qui permet une confrontation immédiate coût / valeur.
Ce principe illustré par P. Mevellec1, favorable à une modélisation de l’articulation
du coût et de la valeur au sein du système de comptabilité de gestion. La traduction
des avantages concurrentiels (de M. Porter chapitre 1, p 35) en ressources
financières suppose que les ressources consommées dans l'entreprise pour
satisfaire le client soient inférieures aux ressources que le client est prêt à consacrer
à l'achat. L'acte d'achat est dépendant de la valeur attribuée par le client au
complexe produit-service offert par l'entreprise. Il en résulte que le coût n'a
d'intérêt que relié aux facteurs porteurs de cette valeur.
Les activités de l'organisation sont à l'origine de la création de valeur, au travers de
l'ensemble des attributs pris en compte pour chaque produit, ce sont : les
fonctionnalités du produit, la qualité, le délai, la diversité de la gamme, les
modalités de commercialisation, les services et l'ensemble des prestations
immatérielles qui accompagnent le produit... Cette création de valeur ne découle
plus à titre principal des opérations physiques de production mais également de
toutes les activités qui sont impliquées dans le processus qui se déroule depuis la
conception du produit jusqu'à son utilisation finale.2
Ressources
Calcul des coûts
Objet de coût
1
Revue Française de Gestion n° 97 de jan.-fév. 1994 p. 20.
2
Concept de la chaine de valeur de M. Porter. Chapitre 1 page 35.
3
Source ; Manuel de gestion Vol.1, Dayan Armand, Collectif, Edition Ellipses / AUF Paris 1999 p 753.
Page |
Pour les besoins d'analyse et de suivi des coûts, La comptabilité par activités doit se
focaliser sur la recherche des facteurs influençant les niveaux de dépenses et les
allocations aux objets de marge. Les principes qui s'y rattachent consistent à :
Figure 2.1.3 – Les éléments d'identification de la dépense selon l'idée de base de l'ABC1
Ressources
Consommation
Produits
de ressources
Consommation de
Projets
ACTIVITÉS
charges de travail
Clients
Marchés
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Utiliser l'activité comme rattachement principal pour rechercher les causes (les
inducteurs de coûts ou ''cost drivers'') qui influent significativement sur le coût.
Enfin nous citerons le principe qui fait réellement la part entre la conception
traditionnelle de la comptabilité de gestion et celle de la comptabilité par activité.
L’approche classique suppose que ce sont les produits qui consomment les
ressources, alors que la nouvelle structure de coûts apportée par l’ABC, affirme que
ce sont les activités qui consomment les ressources et que ces mêmes activités sont
consommées par les produits.
Consomme Consomme
Partant de ces descriptions, il convient de noter que l’activité est le centre, le pivot,
l’élément de base de l'analyse des coûts selon la méthode ABC. A cet effet nous
consacrerons une grande partie de ce chapitre à la description et l’analyse de l’activité au
niveau de l’entreprise.
1
Inspiré du schéma de P. Mévellec, Le calcul des coûts dans les organisations, éditions La Découverte, Paris 1995 p. 114.
Page |
Exemple :
Afin d'illustrer les principes de la comptabilité par les activités, prenons le cas d'une
entreprise ayant une clientèle diversifiée selon les produits, les quantités et la situation
géographique. Nous allons citer les notions propres à cette démarche (ABC) au fur et à
mesure de l'avancement de ce travail en les étayant par des exemples concrets de la vie de
cette entreprise (l’intégralité de l’exemple en annexes 01).
Notions Exemples
Ces tâches peuvent être regroupées en Remplacer les bougies relève par exemple de
activités. l'activité : "révision des véhicules des vendeurs"
…
… suite page 58
1 e
Bouquin. H, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p70-71
Page |
2. Les activités et les processus
L'activité c'est tout ce que l'on peut décrire par un verbe dans la vie de l'entreprise :
usiner, tourner, polir, fraiser, assembler, négocier un contrat, qualifier un fournisseur,
monter une campagne publicitaire, préparer un budget, élaborer un plan, émettre des
factures, visiter un client, traiter des commandes, surveiller le bon fonctionnement d'une
machine... Une activité est un ensemble de tâches élémentaires ayant les caractéristiques
suivantes :
Elles sont effectuées par des personnes et/ou des machines2 faisant appel à une
qualification ou à une configuration spécifique.
1
P. Lorino, le contrôle de gestion stratégique la gestion par les activités, édition Dunod, paris 1991 p. 48
2
P. Lorino parle uniquement de personnes, de salariés accomplissant des activités. H. Bouquin quant à lui, a introduit le
e
fait qu'une activité peut être réalisée par une machine. Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p. 75
Page |
2.2. Les processus
L'activité constitue une brique de base, aucune activité n'est isolée au sein de
l'entreprise : les activités se combinent en chaînes ou en réseaux d'activités dotées d'un
objectif commun (fabriquer un produit, introduire une modification technique,
développer un nouveau produit, recouvrement de créances, réaliser une campagne
publicitaire, sont des activités complexes qui exigent d'accomplir séquentiellement ou
simultanément un certain nombre d'activités distinctes).
1
Pierre Mevellec, Qu’est-ce qu’une activité ? , Revue française de comptabilité, n° 238, 1992. Cité par T. Jacquot et R.
Milkoff, Comptabilité de gestion, Dareios & Pearson édition, France 2007, p 240.
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activité ou un processus sont transverses par rapport aux entités que la représentation de
l'entreprise à travers ses processus apporte une vision réellement différente de celle,
verticale, de l'organisation en entités. Alors que cette dernière approche cloisonne,
l'approche par les processus met en évidence les logiques de complémentarité.
Les processus les plus fréquents sont ceux qui consistent, à partir d'une commande
d'un client, à assurer la production, la livraison, la facturation et le recouvrement de cette
même commande. Il est bien évident que de tels processus impliquent la mise en œuvre
de compétences très distinctes qui ne se situent pas nécessairement au sein des mêmes
centres de responsabilité.
re
- Identification des - 1 relance - Identification - Interface avec - Transmission
e re
Tâches
Recouvrement Recouvrement
1
LARDY. P, PIGÉ. B, “ La gestion stratégique des coûts”, Éditions EMS, Paris 2001, p71
Page |
En récapitulant, un produit est le résultat d'un assemblage de processus, c'est-à-
dire de séquences d'activités complémentaires. Celles-ci sont fournies par des entités,
dont certaines peuvent être extérieures à l'entreprise qui peut cependant les organiser
dans le cadre de partenariats. Toute représentation pertinente en comptabilité de gestion
passe donc par la description, en vue d'une modélisation, de l'articulation entre entités,
activités, processus, produits1. (Figure 2.2.2).
ENTREPRISE
Processus
Activité Entité
Activité Activité
Activité
Activité
A
C Activité B
Activité
Processus
Produit
Une entité peut effectuer une activité ou plusieurs, mais plus rarement, une partie
seulement d'activité. De même, une entité peut effectuer à elle seule tout un processus,
ou seulement une partie d'un processus, partagé avec d'autres entités internes ou
externes à l'entreprise, voir contribuer à plusieurs processus.
1 e
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p71.
2
Inspirée de « la carte des activités et des processus » de Bouquin, op. cit, p73.
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Selon l’exemple cité précédemment (en 1.6. p53), le produit (figure 2.2.2) consomme
l’activité A (déplacement des représentants) qui elle-même, déclenche l’activité B
(entretien des véhicules) appartenant au processus « gestion du parc roulant » lui-même
fournisseur du processus « assurer la présence commerciale ». L’activité C (sondage des
clients) appartenant à ce dernier est quant à elle assurée par une entité extérieure à
l’entreprise.
Notions Exemples
… …
Ces tâches peuvent être regroupées en Remplacer les bougies d'un véhicule relève de
activités, ensemble de tâches l’activité « révision des véhicules des
complémentaires et coordonnées pour vendeurs »
fournir une prestation identifiée
Les activités forment elles-mêmes des L'activité « révision des véhicules des vendeurs
ensembles cohérents, des processus, » appartient au processus « assuré la présence
définis comme des ensembles d'activités commerciale auprès des grands clients »
complémentaires et interdépendantes
orientées vers une finalité commune et
vers un client interne ou externe.
… suite page 73 …
Page |
2.3. Les ressources
II est impératif de revenir à ce niveau du moins brièvement sur la notion d'input. Car
toutes les ressources consommées par l'activité, qu'il s'agisse de composants, de matières
premières, d'informations ou d'utilisation d'équipements, ne sont pas de la même
catégorie. Il faut distinguer les deux principales ressources ; les ressources permanentes
et ressources consommables. Du point de vue de la performance économique de
l'activité, il n'y a aucune raison de différencier entre les divers types de ressources qu'elle
consomme. L'usure d'une machine est un input, au même titre qu'une consommation de
stock ou d'énergie. Toutes ces ressources coûtent et sont absorbées dans le produit,
matériellement ou immatériellement.
Page |
2.4.2. Robustesse de l'activité par rapport à l'organisation
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ressources disponibles pour l'inspection. Le biais de l'analyse de coût et de performance
globaux est évident du fait de la non distinction entre l'activité "homologation" et
l'activité "inspection".
Une mesure de performance ne peut se faire qu'à partir d'une activité ou, le cas
échéant, d'un processus ; "un faire" (bien faire, mal faire). La gestion par les activités
permet d'offrir une base commune à l'évaluation des coûts et des performances, à
l'information financière et non financière.
En adoptant l'approche par les activités et les processus, la règle d'or de l'entreprise
n'est plus l'allocation et le contrôle des ressources, mais plutôt l'amélioration des
processus (apprentissage et innovation). Cette approche est plus adaptée d'une part, à
l'analyse et à la compréhension de la performance et de l'autre part au déploiement de la
stratégie dans l'entreprise.
La relative stabilité des grands processus a fait une excellente base de planification.
Les entreprises actuellement, trouvent de plus en plus nécessaire de développer une
capacité de travail plus flexible, plus orientée vers les équipes, fondée sur la coordination
et la communication. Plutôt que de maximiser la performance d'individus ou de fonctions
pris isolément, les entreprises doivent optimiser des activités interdépendantes dans et à
travers toute l'organisation.
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2.5. Description de l'activité
Avant tout, une activité doit d'abord avoir un nom reconnaissable de tous, exprimé
dans le langage de l'entreprise (ex : "constatation de livraison de marchandise"). Elle doit
faire l'objet d'une description claire et objective, répondant à la question ; qu'est-ce que
fait cette activité ? Il s'agit de décrire une activité faite réellement, non une activité qui
devrait être faite ou se fera un jour... Par ailleurs, l'activité doit être localisée dans
l'organisation.
- L’activité est caractérisée par un output principal et, le cas échéant, les outputs
secondaires, physiques ou informationnels, en précisant l'activité de destination.
Par exemple, la facturation a pour output principal des factures émises ;
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- La liste des inputs, s'agissant d'inputs physiques ou informationnels : main-d’œuvre,
machines, matières, outillage, énergie, gammes, nomenclature, documents
administratifs, avec les renseignements utiles les concernant
- Sur la base de l'unité d'œuvre retenue, une mesure de capacité installée de l'activité
; par exemple, la capacité de l'activité ‘’broyage de maïs’’ dans une usine d’aliment
pour bestiaux, se mesurera en tonnes de maïs broyé par heure (tonnes/heure).
L’intérêt de cette classification des activités est purement pratique, car les activités
d'une même catégorie obéissent à des règles communes d'analyse et de gestion. Les
critères de classification diffèrent selon les auteurs, nous nous intéresserons dans notre
travail au classement des activités selon leur nature et leur destination.
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activités d'étude, de développement, d'industrialisation, d'organisation, de
planification entrent dans cette classe.
Ces activités présentent plusieurs caractéristiques. Tout d'abord,
leur impact sur la performance économique s'exerce généralement surtout à
travers d'autres activités, qui ont lieu ailleurs et plus tard : plus que par leurs
dépenses ou par leurs délais propres, les activités de conception coûtent ou
rapportent par l'influence qu'elles exercent sur les dépenses et les revenus
d'autres activités opérationnelles qui ont lieu en aval. Il y a même souvent un
décalage temporel important entre l'activité de conception et les principaux
effets ressentis en aval.
2.6.1.2. Les activités de réalisation
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ou recherche technologique). Du point de vu de l’impacte économique, ces
activités sont intermédiaires entre les activités de conception et les activités de
réalisation. Le décalage dans le temps entre l'activité et ses effets est moindre
par rapport à la conception et les enjeux de productivité immédiats sont plus
importants.
A l’image des activités, les processus aussi peuvent être distingués en catégories. Le
processus s'inscrit dans le temps : son déroulement intégral exige une certaine durée.
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Selon l'importance de cette durée, on se trouvera en présence de processus
opérationnels (durée globale courte) ou de processus stratégiques (durée globale
longue). Par exemple, le flux de matière dans une entreprise industrielle est en général un
processus opérationnel, alors que le cycle de vie du produit est un processus stratégique.
Les processus peuvent être également classés selon la nature de leur output : il
peut s'agir d'un output matériel (exemple: le processus de fabrication) ou d'un output
informationnel.
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3. Unités d’œuvres / Inducteurs de coût
L’unité d’œuvre1 dans les comptabilités analytiques traditionnelles (généralement
les heures de main d'œuvre directe, les heures de machine ou les Unités Monétaire de
matière) ne représente guère plus qu'une base plus ou moins arbitraire d'allocation. Le
coût unitaire de l'unité d'œuvre n'a plus une grande signification pour la gestion. En effet,
pour une bonne part, les coûts qui entrent dans son calcul n'ont pas grand-chose à voir
avec la consommation de la ressource retenue comme unité d'œuvre et le taux unitaire
représente alors un ratio parfaitement artificiel. Par exemple, un ensemble hétérogène
de coûts indirects (main d'œuvre de support technique, amortissements, coûts de non-
qualité, coûts de stockage, coûts de gestion, maintenance...) se trouvent additionnés et
rapportés à l'heure de main d'œuvre directe, pour donner naissance à un taux horaire
dépourvu de signification réelle.
Le choix de L’unité d’œuvre pertinente dans la gestion par les activités, permet
réellement de mesurer le niveau d'output de l'activité, d’estimer la productivité de
l’activité, de calculer son coût unitaire et de procéder à des allocations de coûts. Il est
donc une unité de mesure significative des activités de l'entreprise, une base pertinente
pour mesurer la productivité globale des activités.
L'unité d'œuvre de l'activité se définit donc comme étant une mesure du volume de
la production de l'activité. Elle va permettre d'allouer le coût de l'activité aux objets de
coût qui y ont eu recours. Comme dans les systèmes de comptabilité traditionnels, le coût
unitaire de l'unité d'œuvre va être calculé selon la formule suivante :
1
D’autres termes sont utilisés par des auteurs tel que : « Inducteur d'activité », « Inducteur de ressources » ou encore
« unité de travail élémentaire ». L’inducteur de coût (cost driver) est un terme issu de la littérature anglo-saxonne.
L’unité d’œuvre, terme inspiré de la méthode des sections homogènes, est utilisée par des auteurs comme H. Bouquin
et P. Lorino. La notion d’inducteur d’activité est beaucoup plus utilisée dans le contexte stratégique et pilotage des
coûts que celui du calcul des coûts des objets de marge. Cette vision a pour but d’agir en amont sur ses inducteurs
d’activités pour en réduire la fréquence ou l’intensité de l’activité en question et par conséquent son coût. P. Lorino. Le
contrôle de gestion stratégique, Dunod, paris 1996.
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Dans l'identification des unités d'œuvre de chaque activité, deux cas de figure
peuvent se rencontrer :
La notion d'inducteur de coût que les anglo-saxons appellent «cost driver» a été
introduite récemment dans la littérature de comptabilité de gestion. Son émergence
s'explique par le souci croissant de maîtrise et de réduction des coûts et par l'échec des
programmes de réduction des coûts basés sur une réduction unilatérale des dépenses
sans une analyse sérieuse des facteurs de causalité qui expliquaient le comportement des
coûts. Un inducteur de coût se définit comme étant un facteur susceptible d'avoir un
impact sur le coût d'un objet de coût. Autrement dit, toute modification de l'inducteur de
coût entraîne un changement dans le coût total de l'objet de coût. Un inducteur de coût
renvoie à une notion de causalité : c'est le facteur qui explique le coût. Si on agit sur la
cause, le coût se modifie.
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déterminants : le nombre de fois où elle est déclenchée, les conditions dans lesquelles
elle est organisée.
Cette distinction étant faite au sein des inducteurs, c'est la différence entre l'unité
d'œuvre et l'inducteur d'activité qui est devenue floue, certain jugeant qu'il s'agissait de
deux notions distinctes, d'autres les considérant comme strictement identiques (l'heure
de main-d'œuvre est, pour ces auteurs, un inducteur d'activité), mais déniant
(logiquement) dès lors à l'inducteur d'activité toute validité pour le « management de la
performance » et le limitant à être un instrument du « management des coûts »1.
Les unités d'œuvre ne sont pas des inducteurs de coûts lorsqu'elles se réfèrent à
l'une des ressources consommées par une activité plutôt qu'à la prestation qu'elle
fournit, car elles s'appuient alors sur le constat d'une simple corrélation entre coûts et
non sur celui de la cause d'un coût. C'est clairement le cas de ces unités d'œuvre
classiques que sont les temps de main-d'œuvre ou de machine. On les choisit parce que
l'on considère que les temps de consommation de ces ressources sont corrélés au coût de
consommation des autres ressources de l'activité, ou tout simplement, parce que le coût
de la main-d'œuvre ou des machines est dominant dans le coût total.
Inversement, un inducteur de coût ne peut être unité d'œuvre que s'il est
mesurable et s'il déclenche toujours les mêmes coûts. Un inducteur d'activité ne peut
être retenu comme son unité d'œuvre s'il ne déclenche pas systématiquement les mêmes
séquences de tâches, ou lorsque celles-ci ne sont pas effectuées de manière constante.
Cela revient à dire que les inducteurs des coûts de l'activité sont multiples, et que
l'inducteur d'activité unique considéré n'explique pas tous les coûts.
1
H. Bouquin apporte une précision de taille quant à la signification des deux termes ; " les inducteurs d'activité sont les
événements qui les déclenchent et permette de modéliser les causes des activités. Les unités d'œuvres sont les clés de
répartition des coûts des activités. Un inducteur d'activité est une unité d'œuvre si son coût unitaire est stable…". H.
e
Bouquin. Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p.106.
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3.2. Pourquoi une unité d’œuvre ?
L'unité d'œuvre sert à mesurer le niveau de réalisation d'une activité : le niveau réel
constaté (charge réelle), le niveau programmé (charge budgétée) ou le niveau maximum
(capacité). Cette mesure sert de base à deux types d'application essentiels : l'évaluation
de la productivité globale de l'activité et l'allocation des coûts.
Une unité d'œuvre bien choisie est essentielle pour maîtriser l'efficacité d'une
activité : mesurer la productivité globale de l'activité, et non la productivité des facteurs
(travail direct, matière, capital, énergie, etc.) consommés dans l'activité. En effet, si on
peut mesurer l'output X de l'activité de manière pertinente, il suffit de diviser cette
mesure d'output par la valeur globale C des facteurs consommés (autrement dis, le coût
total de l'activité) pour obtenir la productivité globale de l'activité soit ; X/C (x sur c), tous
facteurs confondus (output par U.M de ressource consommé dans l'activité analysée). Le
ratio inverse C/X (c sur x), qui est le coût global divisé par output en unités d'œuvre, n'est
autre que le coût unitaire de l'unité d'œuvre, évidemment d'autant plus bas que l'activité
est productive.
Une telle mesure de productivité globale est plus significative pour la gestion que la
mesure de la productivité d'un facteur, car elle peut être beaucoup plus facilement reliée
à des actions pertinentes. L'objectif "améliorer l'efficacité des activités peu productives"
est beaucoup mieux ciblé que l'objectif "améliorer l'efficacité des facteurs peu
productifs". Une réduction aveugle (non reliée aux activités) des ressources réduit
rarement les inefficacités.
Nous verrons par la suite que pour calculer le coût d'un "objet" (produit, projet,
client), il faut évaluer la manière dont cet objet consomme les différentes activités, c'est-
à-dire le nombre d'unités d'œuvre de chaque activité qui lui sont destinées.
- Une unité d'œuvre commune à toutes les activités d'un même processus : dans
une gestion par les activités, les grands enjeux se manifestent au travers des
processus majeurs de l'entreprise : flux des matières, contrôle de la qualité,
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maintenance des ressources technologiques, gestion de la clientèle ... Pour mieux
appréhender ces grands processus pour des fins de gestion concrètes, il faut les
faire apparaître comme enchaînements bien identifiés d'activités, solidarisées
entre elles par des mécanismes de performances communs. Un moyen pratique
d'y parvenir peut parfois consister à retenir la même unité d'œuvre pour toutes
les activités d'un même processus. Pour cela, il faut identifier un paramètre
correctement corrélé avec l'ensemble des activités du processus. Par exemple, le
paramètre ; nombre de commandes de clients, peut s'avérer bien corrélé avec
l'ensemble d'activités déclenchées par les commandes des clients et pouvant
constituer un processus (tel que l'enregistrement de la commande, la
programmation, lancement de la fabrication, le contrôle de qualité final,
l'expédition, la facturation, le recouvrement).
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place des mécanismes d'allocation de coûts réalistes, obtenir une image claire et crédible
de la productivité des activités pour une éventuelle comparaison des performances
productives des sites différents, se doter d'une base solide pour des besoins de prévision.
Dans ce cas, il faut opter pour des unités d'œuvre qui reflètent aussi fidèlement que
possible la performance des activités (processus) par rapport aux flux.
Lorsque l'output de l'activité est homogène, l'unité d'œuvre la plus simple est le
volume d'output : nombre de sacs d'aliment fabriqués, nombre de transactions réalisées,
nombre de produits contrôlés, nombre de prestations fournies. Néanmoins quand
l'output n'est pas homogène, on peut souvent le ramener à un élément physique qui
permet d'homogénéiser sa mesure. Par exemple si les sacs d'aliment produits sont de
poids différents, l'unité de pesage peut les homogénéisé. Les commandes d'achats
traitées sont d'importance très variable, le nombre d'articles commandés fournit une
mesure homogène. Les circuits imprimés fabriqués dans l'industrie électronique sont de
taille très inégale, leur surface permet de les étalonner.
L'objectif prioritaire peut être différent si l'on se trouve dans une entreprise où, le
contrôle de gestion repose principalement sur le contrôle financier (les coûts). Que cela
soit une obligation ou simplement pour des raisons culturelles profondes, dans ce cas le
coût cesse d'être une simple mesure neutre destinée à l'analyse. Il devient un véritable
étalon de la performance, en ciblant prioritairement sa réduction. Le coût n'est alors plus
vu essentiellement comme mesure objective, mais comme signal ou un avertisseur de la
(non) performance.
II faut choisir les unités d'œuvre en fonction des objectifs poursuivis. Si l'on poursuit
une stratégie de juste à temps, le choix d'unités d'œuvre portera sur les temps de cycle,
ce qui pourrait pénaliser les produits ou processus fortement consommateurs de temps.
Si l'objectif prioritaire est la lutte contre la complexité, on choisira pour unités d'œuvre
des paramètres descriptifs de l'état de complexité (nombre de macro et
microcomposants gérés dans la base de gestion de production, nombre d'opérations dans
les séquences des processus, nombre de modifications techniques...). Si la performance-
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clé est la productivité du travail, la ''bonne vieille heure de main d'œuvre'' s'imposera
automatiquement.
Une telle orientation ne devrait être adoptée en parfaite connaissance des deux
corollaires inévitables : le premier étant le sacrifice de la pertinence dans la mesure de
productivité et de la précision dans l'allocation, et le deuxième, l'exigence de flexibilité et
d'adaptabilité du système dans le temps. Car en effet, si les unités d'œuvre sont choisies
pour refléter les priorités stratégiques, elles doivent pouvoir se modifier en fonction des
changements de stratégie. L'actualisation permanente des unités d'œuvre doit être
prévue et organisée, faute de quoi elles risquent l'obsolescence au vu d'objectifs
stratégiques renouvelés.
Les entreprises opteront pour un choix de l'unité d'œuvre selon leur démarche et
orientation stratégique. De manière générale, ce choix doit obéir à des impératifs
pratiques (disponibilité des données, simplicité globale du système). Il peut se faire selon
une logique analytique (performance des processus) ou selon une logique stratégique
(traduire les priorités stratégiques, au détriment de la précision descriptive).
Notions Exemples
… …
Pour allouer le coût d'une activité à un Le coût de la révision des véhicules des
utilisateur, il faut identifier la variable vendeurs confiée au garage est proportionnel
qui exprime la loi de ses consommations au temps passé par le garage ; l'heure de main-
(l’unité d'œuvre) d'œuvre est donc l'unité d'œuvre de l'activité
de révision.
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4. Le calcul des coûts
Une comptabilité analytique structurée sur la base des activités offre une base pour
l'analyse et le diagnostic dont la puissance est incomparable avec les comptabilités
analytiques traditionnelles, le plus souvent fondées sur un découpage organisationnel
(centres de responsabilité). La mise en place d'une comptabilité par activités préconise
une gestion des dépenses (en prévision ou en réalisation) sur la base de celles-ci.
L'activité est donc le principe de découpage des dépenses.
Exemple : Si une entreprise souhaite connaitre combien lui coûte le fait d'assurer
elle-même la maintenance de ses moyens de transport, elle devra tenir compte du fait que
cette activité en induit d'autres, par exemple, au sein du département Gestion des
ressources humaines, la gestion administrative du personnel de maintenance. Il faudrait
par conséquent chercher à identifier les coûts des activités induites par l'existence du
service de maintenance.
La première étape, c'est donc la connaissance des coûts propres à chaque entité.
Cette étape n'est possible que si l'on dispose d'une base de données dans laquelle est
identifié le consommateur de chaque ressource, ce qui n'est pas toujours le cas. Souvent,
des difficultés surviennent parce qu'une information aussi fine n'existe pas et que des
consommations sont indirectes aux entités. Cas classique des frais de téléphone et
d'électricité dont il est très difficile de connaitre la consommation de chaque entité si
1
Nous utiliserons indifféremment ces appellations qui veulent dire vraisemblablement la même chose.
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l'entreprise ne dispose que d'un compteur unique. Face à cette difficulté, l'entreprise
dispose de trois solutions :
Dans le premier cas, l'action sur les procédures de saisie peut consister en une
modification de la codification ou de l'instauration de modalités pratiques
permettant d'identifier l'information. Mais aussi l'entreprise peut agir par des
"facturations internes" (ou par des notes de frais ou encore par des états
d'intervention ou prestation), reposant sur des prix de cession interne. Exemple : le
service de maintenance informatique peut facturer ses interventions aux « clients »
internes (les autres services utilisant l'outil informatique), ce qui favorise non
seulement la traçabilité des coûts, mais aussi la mesure des performances reposant
sur des relations de client à fournisseur au sein de l'entreprise voir même en
mettant en concurrence un service interne avec un prestataire extérieur.
Cependant, certaines consommations ne peuvent, notamment en raison de
particularités techniques, être suivies ou gérées ni par les procédures de saisie ni
par les systèmes de facturation interne. L'investissement peut alors être la solution.
Le cas de la répartition équitable des frais de téléphone entre les entités ne peut
être réalisée que par l'investissement dans un équipement modernisé capable de
fournir les informations précises sur les consommations téléphoniques de chaque
poste.
L'entreprise rencontre aussi des situations dans lesquelles la saisie précise des
consommations élémentaires n'est pas possible, même en engageant des dépenses
nouvelles (investissement) pour l'améliorer, ou ne serait possible qu'en perturbant le
fonctionnement de l'entreprise.
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4.1.2. Le recours aux clés de répartition
Afin d'imputer les charges aux entités, il faut déterminer une clé de répartition
cohérente. La particularité des clés de répartition, c'est leur caractère approximatif, ce
sont des solutions palliatives. On les emploie comme solution de remplacement, faute de
disposer d'une information complète à coût raisonnable.
Pour reprendre l’exemple précédent ; le cas des frais de téléphone. Ces frais, hors
abonnement, répondent à une loi économique qui les explique par le nombre d'unités
consommées. Dans le cas d’absence d’information sur le nombre d’unités que chaque
entité de l'entreprise a consommé, l’entreprise cherchera alors à définir une variable qui
soit mesurable, (sinon aucune répartition n'est possible) et aussi en corrélation avec la
variable qui explique les coûts (les unités téléphoniques). Si l’entreprise procède à une
répartition des frais téléphoniques au prorata des effectifs, cela suppose qu'il existe une
bonne relation linéaire entre les effectifs d'une entité et la consommation téléphonique,
ce qui implique l'hypothèse que des utilisateurs aussi différents qu’un commercial et un
chercheur aient le même usage du téléphone. Une autre répartition, celle-ci au prorata
du nombre de postes téléphoniques, cette vision suppose que la consommation par poste
est identique ou du moins peu différente d'une entité à une autre.
Quant une entité ou un service n’exerce qu’une seule activité, le coût de celle-ci
sera identique au coût de l’entité elle-même, dans ce cas il y aura redondance avec le
point traité précédemment. Mais si l’entité conduit plusieurs activités différentes (ce qui
est généralement le cas), il faut organiser une saisie qui identifie pour quelle activité est
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consommée chacune des ressources de l'entité. Le cas le plus simple est quand l'entité
est organisée de manière à consacrer des moyens spécifiques à chacune des activités.
Exemple ; au sein du service de gestion des stocks, deux gestionnaires ne se consacrent
qu’à la gestion de la matière première, alors qu’un autre ne s’occupe que des pièces de
rechange.
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4.2.1. Le coût du processus
Rappelons que le processus est un ensemble d'activités enchaînées les unes aux
autres et dont le but est globalement commun. Au sein de l'entreprise, il n y a pas que
des processus constitués d'opérations technologiques (processus de production), il y a
aussi un grand nombre de processus exclusivement tertiaires (élaboration d'un budget,
calcul des coûts de revient, homologation d'un fournisseur…).
Le coût unitaire d'une activité, est tout simplement le résultat de la division de ses
dépenses globales sur une période donnée par le nombre d'unités d'œuvre produites sur
la même période. On obtient ainsi le coût unitaire, ou taux, de l'unité d'œuvre. Exemple,
si l'on a identifié l'homologation de fournisseurs comme activité dans le service des
achats :
Le coût unitaire peut être un coût normatif, standard (norme utilisée comme
référence, fondée sur l'expérience, l'analyse, ou sur l'observation externe : concurrence,
état de l'art), coût lissé (coût réel lissé sur période moyenne ou longue pour éviter les à-
coups conjoncturels).
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Remarque
Nous pouvons noter jusqu'à présent que ces outils de mesure sont introduits sans
qu'il soit question de coût de revient complet de produits ni même de mécanismes
d'allocation. Contrairement à une caractéristique fréquente de la comptabilité analytique
traditionnelle, la comptabilité par activités n'est pas polarisée sur ce problème particulier.
Certes elle peut fournir une technique d'allocation des coûts plus efficace que les
techniques classiques, mais ce n'est pas là son principal apport.
Si la comptabilité analytique se focalise souvent sur le calcul des coûts de revient des
produits, c'est bien parce qu'elle est dominée par les préoccupations de reporting légal (la
valorisation des stocks et des en-cours, la justification des prix de vente à l'égard
d'acheteurs publics…). La forte tendance actuelle de ne mettre en avant que les problèmes
d'allocation et de coûts de revient, au détriment de la gestion de la performance, est
dangereuse, car on ne gère pas une entreprise par des techniques d'allocation.
Les comptabilités analytiques traditionnelles fournissent une image des coûts dans
le passé, elles effectuent un contrôle a posteriori des écarts de performance (une
technique d'inspection des coûts). Son rôle est curatif et non préventif. Or la comptabilité
à base d'activité fournie des moyens tournés vers le futur. En effet, la comptabilité
analytique classique favorise l'analyse par nature des charges qui n'est pas d'un grand
secours. Elle conduit assez inéluctablement à opérer des coupes forfaitaires dans les
dépenses, donc à réduire les ressources, or, réduire les ressources en soi n'a pas grand
sens, c'est la charge de travail qu'il faut diminuer. En d'autres termes, ce n'est pas la
productivité individuelle des ressources qu'il faut rechercher, mais la productivité de
l'organisation, qui se reflétera sur celle des ressources. Le moyen d'y parvenir ?
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4.2.3.1. Réduction du coût de l'activité
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4.3. Le coût des produits ou autres consommateurs d'activités
Un produit peut être le seul consommateur d'une activité, voir d'une ressource
(matière, temps de travail, temps de machine), qui lui est alors « directe ». Dans ce cas
précis, il n'existe aucune difficulté à lui en allouer le coût, en organisant le système
adéquat pour saisir l'information quand la consommation survient. Car il est bien entendu
qu’en comptabilité de gestion ; l'information n'est pas un fait de nature, elle n'est
disponible que si on a prévu de la saisir (H. Bouquin). La difficulté s'attache au cas où une
activité est consommée par plusieurs produits (ce qui est souvent le cas) entre lesquels
on veut allouer son coût.
Dans un système de comptabilité par activités, les coûts indirects sont analysés et
leurs véritables facteurs de variabilité sont identifiés. On passe d'une structure (hors
matière) 20% variables / 80% fixes à la structure inverse 80% « traçables » / 20% "non-
traçables". L'opposition entre coût complet et direct costing disparaît alors en faveur d'un
"coût direct presque complet".
Le principe de base de l'allocation dans une comptabilité par activités comme nous
l’avons cité précédemment, c'est que les activités consomment des coûts (des ressources)
et les produits consomment des activités (voir figure 2.1.5 p.49). Pour mettre en œuvre
ce principe, il faut disposer d'une évaluation de la consommation des activités primaires
par les produits. La méthode la plus pratique et la plus rigoureuse consiste à construire
des nomenclatures d'activités par produit.
La nomenclature d'activités est un état qui contient la liste de toutes les activités
primaires (directes et indirectes) que requiert la production du produit analysé. Pour
chaque activité est indiquée la consommation standard d'unités d'œuvre de cette activité
primaire pour la production d'une quantité donnée du produit. Par la suite on procède
par ;
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2. calculer les taux des différentes unités d'œuvre, en rapportant les dépenses des
activités primaires (coût des activités secondaires inclus) à la production
correspondante d'unités d'œuvre.
3. Calculer le coût de revient du produit, on valorise sa nomenclature d'activités, en
multipliant les consommations d'unités d'œuvre qui y figurent par les taux des
mêmes unités d’œuvre.
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5. Mise en œuvre de la méthode ABC
Entreprendre la mise en place d’une gestion par activité dans une organisation est
un projet de grande envergure, nécessitant une étude d’opportunité et de faisabilité. Une
fois cette étape franchie, les efforts s’orientent vers les préparatifs pour rassembler
toutes les conditions nécessaires pour s’engager dans ce projet. Telle une expédition vers
de contrées inconnues et dont l’issue est incertaine, où il faut se munir de tous les
moyens et outils essentiels pour affronter d’éventuelles difficultés.
Compte tenu de la nature de notre travail, nous n’aborderons pas le point sur les
réflexions quant à l’opportunité d’adoption de la gestion par activité autant que première
étape dans le processus de mise en place. Cette question sera néanmoins traitée au
même titre que les objectifs à définir avant d’entamer le projet proprement dit.
L’étape ayant une importance primordiale dans la mise en œuvre de cette méthode
est l’identification des activités. Car son résultat, le découpage d'activités retenu, va servir
à structurer l'analyse et l'information de gestion pour une période à venir probablement
longue. Si cette opération est bien menée, elle peut fournir un outil dont l'utilité se
révélera dans de multiples domaines, bien au-delà du premier terrain d'application. A
l'inverse, une analyse d'activités mal maîtrisée peut s'embourber dans de fausses voies,
s'égarer dans un excès de détails, perdre de vue les vrais enjeux et constituer une source
de frustration pour l'ensemble des équipes concernées.
Avant de démarrer une analyse des activités dans une organisation (une entreprise
dans notre cas), il est primordiale de réunir quatre conditions préalables pour mettre
toutes les chances de réussite de son côté, à savoir :
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5.1.1. Distinction entre activités effectives et activités projetées
L'analyse d'activités vise à rendre compte aussi fidèlement que possible des
activités telles qu'elles sont. Il faut clairement la distinguer d'une planification qui viserait
à se projeter dans les activités telles qu'elles devraient être. Ce point est essentiel, car
toute confusion entre descriptif et normatif à ce stade peut biaiser durablement les
résultats de l'analyse.
Le choix doit se faire sur la base de critères qui reflètent clairement les objectifs
poursuivis. Non seulement les objectifs immédiats, mais aussi les objectifs potentiels,
ceux dont on sait qu’ils feront dans l’avenir l'objet de nouvelles applications. Supposons,
par exemple, que la gestion par activités soit mise en place, dans un premier temps, pour
améliorer le calcul des prix de revient des produits afin de disposer d'une vision plus
réaliste des marges par produits. Il est par ailleurs prévu d’identifier et d’estimer avec
précision le rapport entre la consommation de ressource et l’apport en valeur ajoutée
d’une activité.
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tous ne sera plus assurée. Or, une telle coopération est absolument nécessaire pour
réussir.
L'analyse d'activités doit être organisée en projet, avec un chef de projet clairement
identifié, une équipe de projet légère, et surtout un comité de "contributeurs-
utilisateurs" où l'on trouvera représentées les principales fonctions concernées par la
démarche. Ce comité sera appelé à valider les résultats, puis à en développer les usages
ultérieurs.
Démarrage du projet ;
Les quatre conditions préalables remplies, il reste encore à définir certains éléments
avant d'entamer réellement le projet. Il faut en l'occurrence préciser le champ exact à
couvrir, le niveau de détail requis et le type exact d'information recherché. Différentes
méthodes peuvent être adoptées pour conduire le projet, mais comprendra
généralement deux phases ;
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5.2. La conduite du projet ; les étapes
L'approche "de haut en bas" consiste à analyser les activités par niveaux
hiérarchiques, en partant du niveau le plus élevé, et en procédant à des décompositions
successives. Il est essentiel de veiller à ce que le principe de décomposition soit bien
l'activité, et non la responsabilité ou la structure organisationnelle existante. Il ne s'agit
pas de fournir une nouvelle version de l'organigramme, mais une cartographie des
activités (ce qui se fait) significatives de l'entreprise1
1
P. Lorino utilise le terme "actigramme" pour désigner la cartographie des activités au niveau de l'entreprise.
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à partir d'un niveau hiérarchique à définir (à partir des chefs d'équipe), puis en
structurant le résultat progressivement.
5.2.1.1. Les méthodes d'analyse : Il existe trois méthodes pour conduire une analyse
exhaustive des activités ;
La méthode organisationnelle : méthode simple fondée sur l'organisation. Elle
consiste à suivre l'organigramme, elle est a priori exhaustive et c'est la plus facile
à faire accepter. Elle présente cependant l'inconvénient de refléter l'organisation
avec ses défauts (cloisonnement et opacité), elle n'est pas orientée non plus vers
la mise en évidence des liaisons entre activités.
La méthode fonctionnelle : les fonctions (les métiers) de l'entreprise (fabrication,
ventes, marketing, gestion des ressources humaines, finances, études,
planification...) ne sont que partiellement reflétées par l'organisation. Des
fonctions identiques ou similaires peuvent être exercées sous des directions
fonctionnelles différentes. La méthode fonctionnelle consiste donc à mener
l'analyse fonction par fonction. Elle a l'avantage d'être structurée, mais plus
complexe et n'est guère plus orientée vers les interactions entre activités que la
méthode précédente.
La méthode fondé sur les processus : c'est la méthode la plus difficile, mais la
plus cohérente avec un projet de gestion par les activités. Cette méthode
commence par identifier les processus dans le but de structurer l'entreprise
autour de ses chaînes d'activités et de ses outputs stratégiques. L'analyse menée
selon les processus met bien en évidence les interdépendances entre activités,
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elle met les activités en relation avec les objectifs globaux de l'entreprise,
contrairement aux méthodes précédentes, elle identifie les clients finaux des
processus. C'est la méthode la plus indépendante de l'organisation. Elle ne
garantit cependant pas l'exhaustivité (risques d'oubli).
Le diagramme de flux livre une première vision des liaisons entre les activités et
donc, des processus. Il est souhaitable que les diagrammes soient établis pour les
flux d'information aussi bien que pour les flux matériels, car dans la majorité des
cas, les processus importants de l'entreprise s'organisent autour de flux
d'information.
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Remarque : nous avons constaté à travers ce qui précède, le croisement intéressant
des concepts de fonction et de processus ce qui constitue l'armature fondamentale de
l'entreprise. La fonction regroupe les activités par métiers, caractérisée par un savoir-faire
commun. Par contre le processus regroupe les activités autour d'une finalité commune,
caractérisé par un output global commun.
5.2.1.3. Identifier l’activité : il est très difficile dans une démarche d'analyse de ce type
de savoir avec certitude qu’on est arrivé au niveau voulu de l'activité, ou même
de reconnaître l’activité. La raison est qu’il n’existe pas de recette universelle
pour cela. En effet la teneur précise de l'activité dépend des objectifs qu'on s'est
fixés, de l'ampleur que l'on souhaite donner au projet et aussi de la taille de
l'entreprise.
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le contrôle de qualité est réalisé par une autre équipe appartenant au service
Contrôle qualité, l'activité "réception" (A0) n'est pas correctement intégrée.
Dans ce cas, il faut procéder à une redéfinition des activités, soit par
regroupement (regroupement des deux équipes concernées, et définition d'une
activité globale "réception"), soit par division (définir trois activités : réception
administrative (A1), contrôle des livraisons (A2), entrée en stock (A3), réalisées
par deux équipes différentes.
T3
(A0) réception
T1 T2 A1 A2
des livraisons
T3 A3
Une activité doit être après tout reconnaissable et reconnue par l'ensemble des
acteurs de l'entreprise, cela est essentiel dans la bonne conduite et la réussite
du projet. Les opérationnels doivent se reconnaitre dans le modèle développé
et puissent comprendre la logique de découpage et de définition des activités.
Remarque : une même activité peut se retrouver dans plusieurs services différents,
mais aussi, un même service exécute généralement plusieurs types d'activités différents.
Cela se constate lors du découpage des activités par rapport au découpage
organisationnel.
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5.2.2. La sélection et validation des activités
S'assurer que chaque activité est bien significative, soit parce qu'elle crée de la
valeur pour les clients, soit du fait de sa consommation de ressources. la loi de
Pareto1 (20 % des activités sont à l'origine de 80 % des dépenses et des
performances) permet de ne retenir que les activités les plus significatives au vu
de leur poids relatif.
S'assurer que le nombre d'activités n'est pas trop important. Cela est obtenu par
éliminations en utilisant des filtres nouveaux et par regroupements. Les activités
peuvent être regroupées lorsqu'elles semblent obéir à la même logique
économique (coûts et performances) et si on peut leur trouver un même output
global. Une séquence d'opérations dans une ligne de fabrication peut constituer
une activité unique, si les équipements utilisés ont des logiques économiques
homogènes (part relative des salaires et des amortissements, par exemple) et
s'ils sont traversés par un même flux.
Les objectifs étant fixés et les critères de sélection adoptés, Il faut néanmoins être
particulièrement attentif à trois considérations :
1
Loi de Pareto, aussi appelée aussi loi des 80/20, est une loi empirique inspirée par les observations de Vilfredo Pareto,
économiste et sociologue italien : 80 % des richesses sont détenues par 20 % des personnes économiques. Cette "loi",
bien qu'empirique, a été formalisée en mathématiques par la distribution de Pareto.
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certaines activités peuvent avoir aujourd'hui un poids minime, mais un potentiel
de croissance considérable qui en fera demain des activités majeures ; il faut
tenter d'anticiper de telles évolutions et identifier ces activités.
certaines activités génériques (informatique, plans et budgets, reporting,
formation) peuvent être d'un poids très faible dans chaque service, mais du fait
qu'elles se retrouvent dans tous les services, elles peuvent constituer un poids
global non négligeable. Une activité qui représente 4 % des dépenses dans
chaque service représente 4 % des dépenses globales, alors qu'une activité qui
représente 25 % des dépenses d'un seul service peut ne représenter que 0,5 %
des dépenses globales.
Le coût n'est pas le seul paramètre de sélection, des activités relativement peu
dépensières peuvent jouer un rôle essentiel par rapport au temps qu'elles
prennent, par exemple.
Pour chaque activité, des informations doivent être collectées afin d’obtenir tous
les résultats souhaités dans la mise en œuvre. Les attributs de l’activité désignent
l’ensemble d’éléments qui font de l’activité ce qu’elle est, à savoir ; sa description ou
définition, son fournisseur, son produit, son client et les ressources consommées. Le
tableau 2.5.1, donne la liste des attributs de l’activité.
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6. La méthode ABC et la méthode des sections
La méthode des sections découpe l'entreprise en sections, qui sont des entités de
son organigramme ou des fractions d'entités pour analyser plus finement et disposer
d'ensemble de coûts homogènes. Chaque section est dotée d'une unité d'œuvre. Pour
calculer les coûts des produits, les coûts directs sont alloués aux produits, les coûts
indirects sont alloués aux sections puis imputés aux produits au prorata des unités
d'œuvre que chaque section leur consacre.
On est tenté de penser qu'une telle méthode est voisine d'ABC : une section est une
entité ou fraction d'entité produisant une activité, dont l'unité d'œuvre est celle de la
section. Il existe cependant des différences entre les deux approches.
L'approche traditionnelle exclut l’analyse stratégique faute d'isoler les coûts des
activités critiques pour la stratégie. La méthode des sections a été trop étroitement
vue comme une manière d'allouer les coûts à des produits, alors que les produits ne
sont que des consommateurs d'activités et que ce sont elles qui causent les coûts.
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La méthode des sections privilégie l'objectif de réduction des coûts, alors qu'il existe
d'autres stratégies pour être compétitif.
la méthode traditionnelle perd de vue le coût des activités de support, en raison des
imputations en cascade. La méthode ABC refuse les imputations en cascade et
cherche à garder la trace de la relation entre les coûts et les causes qui les
déclenchent.
La méthode ABC pose comme principe que l'analyse des chaînes causales doit
rendre capable de relier aux produits les activités destinées à l'extérieur d'une
entité (activités primaires). En cherchant à ‘’tracer’’ le lien qui unit les activités
principales aux produits, il est donc possible de parvenir à leur imputer leurs coûts
sans passer par des cascades.
L’objectif de relier les produits et les consommations même indirectes via la chaîne
des causes est nettement plus rigoureuse que celle qui procède par imputations en
cascades. Mais la démarche n'est cependant possible qu'aussi longtemps qu'on sait
‘’tracer’’ des liens entre les produits et les activités de support, ce qui est rarement le cas
pour la totalité de ces activités. Aller au-delà, c'est courir le risque de construire un
système exagérément complexe et de fiabilité discutable puisqu'il repose sur des clés de
répartition.
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Pour identifier des activités à coûts homogènes, il faut s'intéresser aux processus de
l'entreprise, et pas simplement à sa structure hiérarchique ;
Le traçage des liens entre activités conduit à une véritable carte des processus et
des causalités, ce qui constitue, au-delà de tout calcul, un facteur de progrès ;
En partant de l'hypothèse que toute entité produit des activités principales et des
activités secondaires, plutôt de voir, comme la méthode des sections, une division
du travail entre entités principales et auxiliaires, l'ABC invite à regarder l'état du
fonctionnement courant de l'entreprise avec un œil critique.
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7. Les critiques de la méthode ABC
La littérature relate des abandons, des projets qui ne sont pas menés à terme ou
des écarts significatifs entre les attentes et les réalisations. Les principales causes
avancées pour expliquer ces difficultés peuvent être synthétisées en trois catégories : la
complexité du modèle, les difficultés de sa mise à jour et les erreurs dans l'évaluation des
coûts.
Le système ABC est lourd à mettre en œuvre. Lorsqu'une activité devient complexe,
la seule solution permettant de capter cette complexité consiste à la décomposer en
activités plus petites, plus fines. Cela implique une multiplication du nombre d'activités.
Le "principe" sous-jacent est que la précision des coûts repose sur l'analyse des
consommations de ressources au travers d'activités les plus fines possibles. Cette
complexité induit des lourdeurs dans la mise en place de la méthode, la collecte des
données et l'actualisation du modèle.
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Une fois le modèle implanté, il convient de l'alimenter en données. Un modèle
complexe induira des temps de collecte d'information très lourds. Cela peut induire des
simplifications du modèle qui nuiront à la précision des coûts évalués. Cette complexité
induit également une actualisation délicate du modèle et des erreurs de mesure.
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quand le personnel est interrogé sur la répartition de leur temps de travail entre leurs
différentes activités, le total représente toujours 100 %. Cela signifie que les temps "non
travaillés" sont affectés à des activités, ce qui vient augmenter leur coût. Ou encore,
lorsque des coûts sont évalués avec l'ABC, le coût de la sous-activité n'est jamais mis en
exergue. Ce coût est par conséquent affecté aux objets de coûts, ce qui représente une
erreur supplémentaire.
Il n’est pas nécessaire de passer en revue tous les types d'erreurs induits par l'ABC
mais seulement de mettre l'accent sur les erreurs induites par les spécificités de la
méthode (tableau 2.7.1).
Elle se produit quand le coût agrège des ressources qui sont consommées
Agrégation par les objets de coûts dans des proportions différentes (problème de
l'homogénéité du coût).
Imputation des charges fixes Elle survient lors d'une sous-utilisassions des capacités productives.
1
Source : Les types d’erreur dans l’évaluation des coûts (dapté de Datar et Gupta, 1994), O. de La Villarmois et Y.
Levant, Une évolution de l’ABC : le Time-Driven ABC, Revue Française de Comptabilité, n° 405, déc.-07.
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Le Time-Driven ABC1 est une solution pour réduire l’une des erreurs importante de
l’ABC, notamment l'imputation des charges fixes. La complexité du modèle, les difficultés
d'actualisation et l'ampleur des erreurs sont d'autant plus importantes que l'organisation
est grande et que l'on souhaite implanter le modèle ABC dans toute celle-ci.
Pour réduire ces difficultés, les utilisateurs construisent souvent des modèles
séparés pour chacun de leurs sites ou les limitent à un groupe de produits ou à un canal
de distribution. L'inconvénient est alors la quasi-impossibilité d'avoir une vision des
résultats des couples produits/marchés transversaux. Il s'agit d'une des causes à l'origine
des abandons de l'ABC relatés dans la littérature.
1
Time-driven ABC (TDABC) (Kaplan et Anderson, 2004), cité par O. de La Villarmois et Y. Levant, Une évolution de l’ABC :
le Time-Driven ABC, Revue Française de Comptabilité, n° 405, déc.-07.
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Troisième chapitre
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Introduction (objectifs)
Nous avons essayé dans les chapitres précédents de démontrer l’existence d’une
réelle évolution de la comptabilité de gestion, car toute évolution n’est palpable qu’en
prenant du recul par rapport aux situations vécues quotidiennement.
L'une des conditions préalable pour réussir une mise en place de la comptabilité par
activités dans une entreprise est d'arrêter des objectifs clairs et sans ambigüité (chapitre
2 page 84). Cela est essentiel dans la mesure où il faut "maintenir le cap" menant vers cet
objectif et d'éviter le risque de déviation et de déperdition des efforts, mais aussi dans
l'éventualité d'avoir à l’expliquer aux responsables et aux opérationnels de l'entreprise de
manière suffisamment claire et brève.
Dans notre cas, il faut mettre en évidence que notre objectif par rapport à ce travail
de recherche est l'application de la méthode ABC, notre démarche est purement
expérimentale, l'issue est improbable et dépend de plusieurs paramètres. L'étude
d'opportunité et de faisabilité n'a pas été un prérequis pour entamer cette recherche.
Sans qu'elle ne soit complètement négligée, nous avons comme même pu dresser
quelques points favorisant l'entreprise choisie plutôt qu'une autre parmi la multitude
d'entreprise de la région (nous en reparlerons dans le choix de l'entreprise).
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Notre objectif principal est donc de bien conduire cette opération qui consiste à
tester la méthode ABC dans l'entreprise choisie et de respecter toutes les procédures et
techniques nécessaires à la réussite du projet de mise en place. En fournissant une base
de calcul de coût plus fine, nous essayerons utiliser cette méthode pour calculer les coûts
de revient des produits et les confronter à ceux obtenus par la méthode classique en
vigueur.
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1. Le choix de l'entreprise
Les critères de sélection qui ont abouti au choix de cette entreprise à savoir ; l'Unité
d'Aliment de Bétail (UAB) de Mostaganem, peuvent se résumer dans les points suivants :
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Le marché au quel s’adresse cette entreprise est fortement concurrentiel. En effet
le secteur de production d'aliment de bétail dans la région a connu un essor
important ces dix dernières années, notamment dans le secteur privé ou le nombre
de fabriquant est passé d'environ 10 en 1998 avec une capacité moyenne de 2
tonne par heure à plus de 70 fabricants actuellement d’une capacité moyenne de
4,33 tonnes/heure repartis sur 6 willaya (Mostaganem, Oran, Tlemcen, Mascara,
Relizane et Aïn Temouchent)1.
1
Source ; rapports d’activité de la filière aliment du Groupe GAO des mois de décembre 2007 à juin 2008.
2
M. Porter, l’avantage concurrentiel, chapitre 1 page 39.
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Le deuxième objectif était, bien entendu, de profiter de cette opportunité pour
approfondir encore plus nos recherches en incitant de manière "officielle" les
responsables et les opérationnels à participer activement à notre projet.
Nous tenons comme même à préciser que cela n'est pas un détournement de
moyens de l'entreprise à des fins personnels, car les deux perspectives ne sont pas
contradictoires, tout au contraire (les avantages de cette double perspective seront
détaillés ultérieurement). En effet pour atteindre l'objectif premier (révision des
organigrammes), qui suppose un remaniement dans les postes de travail (fusion,
séparation, renforcement, élimination, création…), une connaissance approfondie des
activités réalisées dans chaque poste est primordiale. Il est inconcevable de se prononcer
sur la pertinence d'un poste de travail dans une organisation sans en connaître tous
attributs.
Étudier l'organigramme en vigueur tel qu'il a été instauré par la tutelle en 1995
au niveau des unités de production et décomposer les principales missions
assignées aux structures qui les composent.
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Établir un projet d'organigramme qui sera soumis à d'autres commissions pour
études et évaluations.
Le bénéfice de cette opération a été le fait qu’on ait pu utiliser la démarche par
activité dans un contexte nouveau, celui de l’organisation structurelle de l’entreprise.
C’est certainement une première au sein du Groupe Avicole qu’une telle tentative ait été
entreprise. En dépit du fait que cette démarche est plus orientée management (ABM),
nous nous sommes engagés dans ce projet avec tous les moyens en notre possession, car
malgré l’incertitude des résultats, cela constituait un apport précieux dans l’identification
des activités et des processus de l’entreprise.
2. Présentation de l'entreprise
Le Groupe Avicole Ouest, lui même filiale du Groupe ONAB2, détient deux activités ;
une activité industrielle (la fabrication d'aliment de bétail) représentée par ses unités
d’aliment de bétail (les UAB) et une activité avicole (l'élevage et la production de poulet…)
représentée par ses sociétés filiales à travers la région ouest du pays (diagramme du
Groupe en annexes 2).
L’unité à fait l'objet de deux extensions, la première en 1976 ou elle est passée
d'une capacité de 1 tonne/heure à 5 t/h, la deuxième extension était en 1986 pour
atteindre une capacité de 10 t/h. L’unité a subi récemment une mise à niveau des
1
GAO. ORAVIO, spa au capital social de 2 703 000 000 DA, sis route du port la Salamandre 27000 Mostaganem.
2
ONAB spa au capital social de 4 800 000 000 DA, sis quatre chemins de Kouba, Gué de Constantine Alger.
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équipements notamment au niveau du dosage des composants qui est passé du
mode manuel à l'automatique.
Production (Ql)
Previsions Réalisations C.A (kDA)
2003 410 000 226 646 416 123
2004 365 000 242 129 509 109
2005 400 000 144 005 301 987
2006 300 000 149 442 314 330
2007 234 000 126 261 311 988
1
Source ; rapports d’activité de l’unité.
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Les informations disponibles sont très insuffisantes pour les besoins du contrôle de
gestion. Or, l’entreprise n’entend même pas l’absence d’information comme une
insuffisance car le besoin n’existe pas. Comme le dit si bien H. Bouquin1 « l’information
n’est pas un fait de nature, elle n’est disponible que si on a prévu de la saisir ».
Les coûts de revient sont calculés en extra comptable selon la formule suivant :
Coût de revient = Coût matière + Autres charges
Le coût des matières premières consommées est fourni par le logiciel. La valeur des
stocks de matières est actualisée en fonction des entrées (achats et cessions reçues), les
consommations (normatives)2 de matières sont calculées par rapport aux produits
fabriqués. Les consommations normatives valorisées donnent le coût matière (coût
variable). Toutes les autres charges de la période sont sommées ensuite divisées par la
quantité produite (l’unité d’œuvre étant le quintal d’aliment produit) pour obtenir le coût
unitaire hors matière ; le coût fixe.
Coût de revient = Coût matière (coût variable) + Autres charges (coût fixe)
Par ailleurs, les états de coût de revient avec les marges dégagées ne sont destinés
qu’à être présentés dans les rapports d’activité. L’intervention des responsables de
l’entreprise est très limitée, car comme nous allons le constater, la charge matière
représente entre 84% et 91% (selon le produit) du coût de revient. Or les prix des
matières premières essentielles (maïs et soja) ainsi que les prix de vente d’aliment sont
des prix standardisés fixés par le Groupe. Cette situation nous inspire à constater que la
comptabilité analytique de l’entreprise n’est pas réellement un outil de prise de décision
mais plutôt un moyen de constatation passive.
1 e
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, 3 édition, Economica, Paris 2004, p. 86.
2
Chaque sous gamme de produit a une formule de fabrication déterminé, en fonction de celle-ci et de la quantité
fabriquée, le logiciel calcule les quantités de matières premières consommées ; c’est la consommation normative. Des
rapprochements sont effectués mensuellement entre la consommation normative et la consommation réelle (sorties
magasins gestion des stocks) pour tirer les éventuels écarts et procéder aux régularisations nécessaires.
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4. Les étapes de mise en place de la méthode ABC
Pour ce faire, nous avons choisi trois unités de production dont celle choisie pour
notre recherche (car il ne faut pas oublier que notre objectif était double). Ses unités
avaient la même configuration en matière de capacité de production et de personnel, la
seule différence était la situation géographique. Nous avons chargé les contrôleurs de
gestion pour superviser cette opération de recensement au niveau de leur unité
respective.
Les questions posées au responsable d'un service … pourraient être les suivantes:
Comment peut-on résumer les missions de votre service ?
Quelles sont vos principales attributions ?
Pouvez-vous me décrire se que vous faites de manière synthétique, sans descendre à un niveau de détail
trop fin ?
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Ce tableau doit être renseigné en respectant la hiérarchie, chaque responsable de
structure est chargé de sa diffusion pour l’ensemble du personnel sous sa responsabilité,
de tel façon que chaque poste de travail sera analysé tout en évitant les redondances. Le
nombre de fiche de renseignement récolté sera égale au nombre de poste spécifique.
Exemple : dans une structure où il y a 3 chauffeurs poids lourd et 1 chauffeur léger, nous
obtiendrons 2 fiches de renseignement selon les postes spécifiques au lieu de 4.
Étant conscient du fait que le travail demandé risquait d’éveiller des soupçons et de
mauvaises interprétations parmi le personnel interrogé, nous avons pris soin de bien
expliquer les attendus de ce travail non seulement aux responsables de structure mais
surtout au personnel exécutant. Car comme Lorino1 le précise ; si un flou dans la
démarche est pressenti ou laisse des doutes sur les véritables objectifs, la collaboration
des opérationnels, risque d’être stérile compte tenu du risque de rationalisation des
effectifs ou de compression.
Les résultats mitigés (quelques peu prévisibles) de cette opération sont dus
essentiellement aux craintes du personnel quant à la portée des travaux de la commission
de révision des organigrammes (compression des effectifs).
1
P. Lorino, le contrôle de gestion stratégique la gestion par les activités, édition Dunod, paris 1991 p52
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commission de révision des organigrammes, nous espérions par la suite utiliser les
résultats de cette opération pour les besoins de notre recherche. Malheureusement nous
n'avions pas eu les résultats escomptés et ce pour les raisons citées précédemment.
4.1.2. Deuxième démarche : la méthode fondée sur les processus : cette tentative
avait une approche différente, non seulement du point de vue méthodologique mais
aussi par rapport à son objectif.
La méthode adoptée est la méthode des processus (chapitre 2 p 87), celle-ci
consiste à localiser les processus liés à l'exploitation (approvisionnement,
production, commercialisation…) et les processus de gestion à partir d'entretiens
avec les responsables et les opérationnels de l'unité.
Nous avons chargé pour ce travail les contrôleurs de gestion de deux unités de
production pour faire un premier travail qui consiste à dénombrer le plus grand
nombre d’activités liées de par leurs fournisseurs (déclencheurs) et leurs clients
(destinataires).
Une fois ce travail sera achevé, une deuxième phase de traitement des données est
entreprise avec les membres de la commission pour localiser les processus
pertinents ayants un apport significatif dans la création de valeur.
La question qui se pose : Pourquoi cette démarche a-t-elle plus de chance de réussite
que la précédente ?
Contrairement à toutes nos attentes, ce que nous avons obtenu étaient bien en
deçà de nos espérances, voir même très insuffisant par rapport à ceux de la première
méthode. Les raisons de cet échec peuvent se résumer en deux points :
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La difficulté relative de cette méthode par rapport à la méthode précédente,
l’assimilation du projet par les opérationnels reste toujours un point difficile à
atteindre.
Le deuxième point est le manque d’intérêt accordé à ce projet. Croyant au départ
que l’objectif étant non officiel, donc absence de contrainte administrative et de
suspicions douteuses, cela pourrait favoriser l’implication et la contribution des
professionnels et aboutir à un résultat intéressant. Or c’est cette même vision qui a
causé en partie l’échec de la méthode. Car malgré un sentiment de bonne foi, les
personnes sollicitées étaient démotivées et n’accorder que peu d’intérêt au projet.
4.1.3. Troisième démarche : après le constat des deux tentatives précédentes qui
n’est pas très favorable, mais pas complètement inexploitable, nous avons rassemblé les
résultats des deux méthodes et procéder par recoupement de données. Nous nous
sommes inspirés de la méthode fonctionnelle pour arrêter une première liste d’activité
exercées dans chaque service (l’entreprise étant constituée de 18 services et fonctions).
Afin que ce travail réponde aux exigences de notre projet, nous nous ne sommes
pas limités à recenser toutes les activités mentionnées dans les rapports, des filtres ont
été utilisés pour garantir que :
À la fin de ce travail, nous avons abouti enfin à un résultat conséquent par rapport à
nos objectifs. Les activités arrêtées étaient de 54 activités reparties sur 18 services et
fonctions. Bien entendu ses résultats doivent être débattus avec les responsables de
l’entreprise pour affiner et valider une liste définitive d’activités.
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4.2. Validation des activités
Après plusieurs séances et entretiens, nous avons défini une liste dont le nombre
d’activité retenu est de 58 activités constituées de 176 tâches. Le tableau 3.4.2, montre le
nombre d'activités et tâches dans chaque service (détail en annexes 4.1/4.12).
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4.3. Mise en forme des activités
Les activités, pour être parfaitement exploitables, doivent être mises en forme
selon des modèles et en fonction des besoins de l’entreprise. Soit pour le calcul des coûts
(ABC) soit pour des décisions stratégique (ABM). Plusieurs modèles de mise en forme
peuvent être choisis : le dictionnaire des activités, la matrice croisée activités / services,
la carte des activités par segment stratégique, le regroupement des activités par
processus etc.
Le tableau 3.4.3, illustre les différentes activités des processus « Prise en charge de
la clientèle usine » et le processus « Approvisionnement de matière première » réalisés à
travers les services de l’entreprise.
ENTREPRISE
Entité Entité Entité
Activités Activités
Processus 1
Entité Entité Entité
Activité
externe X
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Le tableau 3.4.3- Matrice croisée activités / services
Service Service
Service Service Service Service prog. Service
Activités contrôle Gestion de
commercial fabrication finance et achat transport
qualité stocks
Processus de prise en charge de la clientèle usine
Établir le programme hebdomadaire de fabrication
Enregistrer les commandes des clients
Procéder au pesage
Préparer la fabrication
Procéder à la fabrication d’aliment
Mise en marche du système de granulation
Procéder à la granulation de l’aliment
Ensacher l’aliment farineux
Expédier le produit
Procéder au pesage
Facturer
Mettre à jour la fiche client
Procéder à l’encaissement du cheque
Processus d'approvisionnement de matières premières
Consulter les fiches de stocks (A32)
Instruire une commande de matière première (A31 T2)
Démarcher les fournisseurs
Commander les matières
Exécuter le programme d’approvisionnement
Procéder au règlement des achats
Réceptionner les matières commandées
Procéder au pesage
Réceptionner les matières commandées
Stocker les matières réceptionnées
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4.4. Les regroupements d’activités
Notre première vision était de concevoir autant de centres que possible afin de
fractionner le processus de fabrication pour une analyse plus fine des coûts et des
encours. Or la conception et la tenue de la comptabilité générale au niveau de
l’entreprise ne s’y apprêtait pas, car il est très difficile de repartir les charges d’une
période sur les centres séparément.
À la fin nous avons comme même pu concevoir sept centres de responsabilité, cinq
d’entre eux sont hors production ; Administration, Appro-transport et gestion des stocks,
Contrôle qualité, Maintenance, Commercial et deux centres de production ; le centre de
Fabrication et le centre d’Ensachage, au lieu de trois, car le centre de Granulation ne peut
être conçu du fait qu’aucune production d’aliment granulé n’a été réalisée durant la
période analysée et ce pour cause de panne importante au niveau de la presse à granuler.
Pour ainsi dire ce premier regroupement n’a pas pour but de réduire le nombre
d’activité mais de les organiser en centres afin de faciliter les regroupements futures. Le
tableau 3.4.4, donne les détails des centres et les services qui les composent.
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Tableau 3.4.4- Les activités des services par centre de responsabilité
Premier regroupement d'activité
Administration Appro-transport et Gest. de stock Contrôle qualité Maintenance Commercial Fabrication Ensachage
La Direction Sce. programmation et achat Sce. contrôle qualité Sce. maintenance usine Fonction du délégué commerciale Service fabrication Service fabrication
- Assurer la gestion de l'entreprise et la - Démarcher les fournisseurs - Contrôler et agréer les matières et - Assurer la maintenance des - Démarcher les nouveaux clients - Préparer la fabrication - Ensacher l’aliment
représentation vis-à-vis des tiers produits équipements de production
- Assurer la gestion du courrier et la - Commander les matières et les autres - Contrôler les équipements, les process - Assurer le reporting - Assurer le reporting et les - Fabriquer l’aliment farineux - Expédier le produit
correspondance avec les tiers fournitures et l’hygiène des lieux rapprochements avec les structures
concernées
Sce. - GRH - Réceptionner les matières - Procéder au pesage Sce. maintenance matériel de Sce. commercial - Mise en marche du système de
commandées transport granulation
- Établir la paie - Assurer le reporting et les - Assurer le reporting et l’assistance aux - Exécuter les opérations de réparation - Établir et suivre le programme - Procéder à la granulation d’aliment
rapprochements clients et de maintenance d’enlèvement (fabrication)
- Gérer le dossier du personnel Sce. transport - Assurer le reporting - Enregistrer la commande du client - Entretenir les équipements de
production et les matières
- Gérer les œuvres sociales - Exécuter le programme - Facturer - Assurer le reporting et les
d’approvisionnement rapprochements avec les structures
- Assurer les déclarations et le reporting - Assurer le suivi réglementaire et - Mettre à jour la fiche client
technique des véhicules
Sce. moyens communs et patrimoine - Assurer le reporting - Effectuer les travaux de clôture
7 centres
18 services et fonctions
58 activités
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4.4.2. Deuxième regroupement ; le regroupement des activités du même
centre :
Ce regroupement a fait que le nombre total des activités de l’entreprise est passé
de 58 à 24 activités (tableau 3.4.5).
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Tableau 3.4.5- Les activités des centres
Deuxième regroupement d'activité
Tableau 2
Appro-transport et
Administration Contrôle qualité Maintenance Commercial Fabrication Ensachage
gestion. de stock
- Assurer la gestion - Démarcher les - Contrôler et agréer les - Assurer la maintenance - Gérer la clientèle - Fabriquer l’aliment - Ensacher l’aliment
administrative fournisseurs matières et produits des équipements et du
parc
- Tenir la comptabilité - Commander les matières - Contrôler les - Établir et suivre le - Entretenir les équipements - Expédier le produit (sac)
et les autres fournitures équipements, les process programme d’enlèvement de production et les matières
et l’hygiène des lieux (fabrication)
- Assurer l’inventaire
permanant des stocks
7 centres
24 activités
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4.4.3. Troisième regroupement ; le regroupement selon les inducteurs de
coûts :
Il consiste à regrouper les activités ayant le même inducteur de coût par nature au
sein du même centre de responsabilité. Cette opération réduit de manière significative le
nombre d'activité sans pour autant nuire à la pertinence des calculs. Il est évident que ce
regroupement a pour but de simplifier le processus de calcul et surtout le rendre flexible
aux éventuels remaniements, mais concernant notre cas, il faut dire que cette opération
était obligatoire, car la comptabilité de l’unité n’est pas conçue pour l’allocation des
charges par service encore moins par activité.
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Tableau 3.4.6 - Les activités des centres
Troisième regroupement d'activité
- Tenir la comptabilité Nbr. de facture - Gérer les stocks de matière et Nbr. D'entrées et - Procéder au pesage Nbr. De ticket
produit fini de sortie de mat pf de pesage
7 Centres
11 Activités
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4.5. Le choix des inducteurs
Le principe de l'analyse des coûts fondé sur les activités repose sur un dilemme :
pour prétendre effectuer des calculs pertinents, il convient d'identifier des activités
suffisamment nombreuses et détaillées mais, dans le même temps, ces activités doivent
rester en nombre limité pour que leur suivi soit réalisable avec des moyens humains et
techniques raisonnables.
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précédentes. Le choix du nombre d’écriture comptable est donc suffisamment pertinent
pour expliquer la consommation de ressources.
La deuxième activité ; procéder au pesage, est quant elle, conditionnée par le flux
entrant et sortant de matière (produits et matières premières). Son inducteur de coût est
tout désigné ; le ticket de pesée.
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comme principale au niveau du centre, évolue essentiellement autour de la facturation. Il
est donc normal de considérer le nombre de facture comme l’inducteur incontestable de
cette activité.
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Tableau 3.4.7 – Nature des inducteurs
Nature de l'inducteur
Milliers (résultat d’exploitation
Assurer la gestion administrative
hors matière)
Tenir la comptabilité Nbr. d'écriture comptable
Assurer l'approvisionnement en matière première et autres
Nbr. de commande
fournitures.
Nbr. entrées et sortie de matière
Gérer les stocks de matière et produit fini
première et produit fini
Assurer le contrôle des matières et des équipements et l'assistance
H/Travaillée (C. qualité)
aux clients.
Procéder au pesage Nbr. De ticket de pesage
Assurer la maintenance des équipements et du parc H/M.O (Maint.)
Gérer la clientèle Nbr. de client actif
Assurer la prise en charge des clients. Nbr. de facture
Fabriquer l’aliment Quantité fabriquée
Ensacher l’aliment et l'expédier Nbr. de sac
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5. Le calcul des coûts
Notre but premier, par rapport à ce projet, est de réussir la mise en place de la
méthode ABC, le calcul des coûts est une composante du projet. Pour des raisons
pratiques, nous nous somme limités au calcul des coûts des produits au cours des mois de
janvier et février 2008.
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Les activités ainsi valorisées, le coût des inducteurs est calculé en divisant la valeur
de l’activité sur le nombre d’inducteurs. À partir des coûts unitaires des inducteurs,
l’imputation du coût de l’activité aux produits est effectuée en fonction du nombre
d’inducteur consommé par le produit. Les autres ressources (matières et MOD) sont
affectées directement au produit.
Dans notre cas, nous avons procédé par étapes, la première était ; arrêter le
nombre d’inducteur pour chaque activité, ensuite le calcul de leur coûts unitaires.
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Les autres activités tel que : « Assurer le contrôle des matières et des équipements
et l'assistance aux clients, Assurer la maintenance des équipements et du parc » étaient
plus difficile à cerner pour cause de manque d’objectivité dans l’évaluation. Concernant le
nombre d’heures travaillées du service contrôle qualité, nous étions obligés de nous fier
aux dires du responsable du service, malgré que le nombre admis au final différait
quelque peu du nombre déclaré initialement.
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services concernés. Une fois les consommations de ressources sont allouées à chaque
service, nous les avons répercutées sur les activités regroupées. Ainsi par exemple, les
charges des structures : “Direction, GRH, Patrimoine, hygiène et sécurité”, sont
comptabilisées pour estimer la valeur de l’activité « Assurer la gestion administrative ».
Le coût de l’activité ainsi établi est égal à la valeur de l’ensemble des inducteurs, le
coût unitaire de l’inducteur est obtenu par la division du coût de l’activité sur le nombre
d’inducteurs.
Exemple : le total des charges des structures “Direction, GRH, Patrimoine, hygiène
et sécurité” durant le mois de janvier 2008 est de 810 978,71 DA, le nombre d’inducteurs
(Milliers de résultat d’exploitation hors matière) est de 26 362 561,71 / 1000 soit 26 363.
Le coût de l’inducteur = 810 978,71 DA / 26 363 = 30,76 DA. Le tableau 3.5.3, illustre
l’ensemble des activités, le nombre et le coût des inducteurs.
Tableaux 3.5.2 - Nombre et coût des inducteurs des mois de janvier et février 2008.
Janvier 08 Février 08
Coût Coût
Nature de l'inducteur Nombre Valeur Nombre Valeur
inducteur inducteur
Milliers (R.
- Assurer la gestion administrative 26 363 810 978,71 30,76 25 615 800 667,83 31,26
exploitation- Mat)
Nbr. d'écriture
- Tenir la comptabilité 696 180 989,87 260,04 550 184 504,31 335,46
comptable
- Assurer l'approvisionnement en
Nbr. de commande 116 276 939,06 2 387,41 84 351 779,23 4 187,85
matière et autres fournitures.
- Gérer les stocks de matière et Nbr. entrées et de
229 242 440,28 1 058,69 142 230 369,11 1 622,32
produit fini sortie de Mat. & P.F
- Assurer le contrôle des matières H/Travaillée (C.
96 99 819,01 1 039,78 96 98 614,32 1 027,23
et équip. et l'assistance aux clients. qualité)
Nbr. De ticket de
- Procéder au pesage 208 104 571,07 502,75 133 101 495,99 763,13
pesage
- Assurer la maintenance des
H/M.O (Maint.) 45 197 671,09 4 392,69 25 217 937,01 8 717,48
équipements et du parc
- Gérer la clientèle Nbr. de client actif 7 49 569,59 7 081,37 7 51 445,71 7 349,39
- Assurer la prise en charge des
Nbr. de facture 92 196 719,07 2 138,25 72 193 813,27 2 691,85
clients.
- Fabriquer l’aliment Qté fabriquée 8 677 750 024,44 86,44 6 911 759 950,99 109,96
- Ensacher l’aliment et l'expédier Nbr. de sac 9 792 91 404,67 9,33 5 314 92 415,21 17,39
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5.3. Le coût horaire des activités de production
Les heures passées par le personnel de production à exercer leurs activités ne sont
pas connues le plus souvent, il convient de recenser les temps de ses activités pour
pouvoir les évaluer et calculer leur coût horaire.
Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour la collecte des temps des activités, à
commencer par les fiches de temps à remplir par le personnel de manière permanente.
Cette solution a l’avantage de fournir des résultats précis mais très lourde à mettre en
place et surtout impopulaire. L’autre solution consiste à utiliser les temps standards en
connaissant le temps moyen d’exécution d’une activité, ou bien encore procéder par
entretien avec le personnel malgré le manque d’objectivité qu’il peut en résulter.
Quant à notre cas, nous avons opté pour l’observation sur le terrain en
chronométrant l’exécution des activités de production (la fabrication et l’ensachage) à
plusieurs reprises, et les temps moyens recueillis serviront de base de calcul. Nous avons
néanmoins complété nos informations grâce aux entretiens avec les agents d’exécutions,
l’approximation obtenue est toujours meilleure que l’absence d’information.
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L’activité ensachage : 13 secondes est le temps nécessaire pour remplir un sac
d’aliment, le coudre et le charger sur le camion (sans les temps de préparation de
l’opération d’ensachage).
Des tâches spécifiques sont exécutées à chaque nouvelle opération d’ensachage à
savoir : le nettoyage de l’ensacheuse, préparation de la couseuse, des étiquettes et
dépliage des sacs. Ses opérations nécessitent 55 minutes de temps d’exécution.
(a) 55 minutes (temps d’exécution des opérations supplémentaires) x 46 (nombre de vente en sac)
(b) 55 minutes (temps d’exécution des opérations supplémentaires) x 36 (nombre de vente en sac)
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5.4. Le coût matière
Comme dans une démarche classique, les coûts de matières sont directement
affectés aux produits. La démarche ABC privilégie les liens directs entre les ressources et
les produits, la tendance consiste donc à imputer directement aux produits tout type de
ressources tant que lien avec l’objet de coût est clairement établi.
Les documents de la comptabilité matière nous ont été d’un grand apport, car
comme elle est tenue à jour, toutes les consommations de matières étaient valorisées
selon le principe du coût unitaire moyen pondéré (CUPM). Le tableau 3.5.5, montre la
consommation normative des matières premières (macro et micro-composants) en
quantité et en valeur.
Janvier Février
Quantité P.U Montant Quantité P.U Montant
Mais 5 526,600 2 138,31 11 817 562,25 4 382,618 2 206,67 9 671 000,96
Son de blé 1 079,901 1 321,95 1 427 576,26 927,130 1 210,10 1 121 917,61
Composant 1 (macro) 6 606,501 2 004,86 13 245 138,51 5 309,748 2 032,66 10 792 918,57
Torteaux de Soja 1 614,405 3 464,45 5 593 017,43 1 224,110 3 544,27 4 338 582,36
Phosphate 88,403 2 369,60 209 479,62 71,697 2 357,76 169 044,34
Calcaire 276,861 163,95 45 390,06 234,872 220,00 51 671,84
Composant 2 (macro) 1 979,669 2 953,97 5 847 887,10 1 530,679 2 978,61 4 559 298,54
CMV (micro) 90,630 10 970,69 994 273,96 70,473 11 491,97 809 873,77
T. macro & micro-compos. 8 676,800 2 315,06 20 087 299,57 6 910,900 2 338,64 16 162 090,89
Sac en papier 9 792 22,69 222 196,71 5 314 22,65 120 354,44
20 309 496,28 16 282 445,33
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5.5. Le coût de revient
Le système ABC apporte son lot de nouveautés, et pas seulement dans les résultats
d'analyse mais aussi dans les comportements et les procédures de collecte d'information.
C'est tout une organisation qui est mobilisée pour répondre aux besoins informationnels
de la méthode. La grande différence entre l'ABC et les méthodes classiques est
incontestablement l'introduction du concept d'activité, plus précisément la valorisation
de l'activité. Cette information est capitale dans la mesure où elle a plusieurs usages, que
se soit dans l'analyse de performance, de rentabilité… mais surtout elle donne des
éléments de réponse à la fameuse question ; faire ou faire faire ?
Les autres nouveautés apparues avec la méthode ABC sont des concepts autour de
l'activité, notamment ; l'inducteur de coût, qui est le facteur explicatif de consommation
de ressources et en même temps l'unité de mesure de l'activité, utilisé pour répartir la
valeur de l'activité aux différents objets de coût. Autrement dit, il est le moyen avec
lequel les produits (ou autres objets de coût) consomment les activités. Le terme
“ressource”, plus adapté à la démarche ABC, remplace le terme “charge”. De même, la
notion de processus est souvent mise en avant c’est l'essence même de la gestion par
activités. Le processus symbolise le principe de transversalité, en prenant conscience de
son importance, il astreint au décloisonnement des services favorisant ainsi le travail
collectif et cohérant.
Les tableaux ci-après détaillent les coûts de revient des produits par période.
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Aliment Chair Sac
1786,800 Ql Coût de revient
janvier-08
Main d'œuvre directe Charges indirectes
Coût
Activité Coût matière Volume Coût Montant Volume Coût Montant Coût total
unitaire
- Assurer la gestion administrative 5 429 30,76 167 009,70 167 009,70 93,47 3,1%
- Assurer la prise en charge des clients. 19 2 138,25 40 626,76 40 626,76 22,74 0,8%
- Fabriquer l’aliment 4 553 654,26 1 876 31,88 59 819,23 1 787 86,44 154 451,37 4 767 924,86 2 668,42 89%
- Ensacher l’aliment et l'expedier 81 508,43 794 72,46 57 539,72 3 592 9,33 33 529,98 172 578,14 96,59 3,2%
Page |
Le constat qui peut se faire après le calcul des coûts de revient est que la quote-part
des charges directes est très importante par rapport aux charges indirectes (de l’ordre de
90% en moyenne) constituée principalement du coût matière.
Rappelons que l’étude d’opportunité n’était pas un prérequis pour cette recherche,
notre but était l’expérimentation de la méthode dans une entreprise, les résultats sont
relégués au “second plan”.
Écarts de coût
Février
Coût matière Coût de revient
Sys. classique ABC Écart Sys. classique ABC Écart
Chair Sac 2 703,22 2 666,32 -36,89 3 286,59 3 239,76 -46,83
Ponte Sac 2 331,71 2 333,73 2,01 2 915,08 2 899,83 -15,25
Ponte Vrac 2 326,85 2 330,01 3,16 2 910,22 2 801,86 -108,37
Page |
Conclusion
Changer de système de calcul de coûts pour obtenir des coûts différents pour ses
produits ne peut-être une fin en soi. La somme des charges réparties reste la même, le
profit également. Le changement ne se justifie que par l'amélioration de la capacité
d'action qu'il procure au gestionnaire. Or, la capacité d'action sur la consommation des
ressources n'existe qu'au niveau des activités et non au niveau des produits. Changer de
système de coûts sans changer simultanément son regard et ses pratiques en matière de
contrôle de gestion risque d'être sans réel effet sur la performance de l'entreprise.
La méthode ABC trouve son principal intérêt dans la gestion par les activités qu'elle
permet. En effet, il devient possible par une vision globale de mieux gérer les ressources
tout au long du processus, en identifiant les causes des coûts.
Dans le cadre d’une évaluation des systèmes d’information comptable dans les
entreprises du pays, nous avons élaboré un questionnaire autour de l’implantation et de
l’utilisation de la comptabilité analytique en général et de l’ABC en particulier. L’enquête
n’a pas été un succès, le taux de réponse au questionnaire était insuffisant et ne peut
constituer un support à des conclusions sensées. Mais cela peut déjà être un aperçu de
l’intérêt que portent nos entreprises à l’information en général (annexes 7).
1
Détails sur le site web de SAS www.sas.com ou de DELOITTE www.deloitte.com
Page |
Le constat qui se dégage à travers les expériences des entreprises ayant optées
pour la gestion par activités, que se soit en tant que système principal ou en parallèle
avec les systèmes classiques, est que l'implantation de la méthode ABC est très favorable
même en l'absence de réel besoin. Plus encore, le projet de mise en place dans ces
conditions aurait plus de chance de réussite, car l'aspect expérimental du projet, dénué
de toute contrainte de temps, d'argent et de résultat pourrait être un atout considérable.
À partir du moment où l'entreprise se lance dans l'ABC, un grand nombre de possibilités
lui sont offertes, à elle de se fixer des priorités dans l'utilisation de cet outil.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le coût exact n'existe pas, il relève de l'illusion, du
mythe, et quand bien même il est recherché, il ne pourrait à lui seul déboucher sur des
décisions optimales. La recherche d'une extrême précision dans le calcul de coûts
présente peu d'intérêt, il vaut mieux raisonner en termes de coût approché.
Mais encore, Il faut être vigilant, car cet outil peut desservir ceux qui le préconisent
sans retenue ou sans discernement. Il y a des terrains favorables et d'autres qui le sont
moins. De même, il ne faut pas faire jouer à cette approche un rôle pour lequel elle n'est
pas faite, cela ne peut pas être ni le cheval de Troie du changement ni la panacée face à
un déficit d'orientation stratégique.
Les perspectives :
La comptabilité par activités a un avenir prometteur dans le sens où elle ouvre des
perspectives de gestion par les processus. La comptabilité de gestion étant au service de
ceux qui gèrent, elle doit donc les aider à articuler harmonieusement le court terme et le
long terme.
C‘est donc claire, notre première perspective est bien l’ABM (Activity Based
Management). C’est le prolongement logique de l’ABC, car la distinction entre les deux
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n'a pas beaucoup de sens, dans la mesure où ils sont en total interaction. Du moment où
tout est prédisposé au niveau de l’entreprise après la mise en place de l’ABC, le passage à
l’ABM est plus aisé dans ces conditions.
Mener un projet de mise en place de la méthode ABC dans une entreprise est une
expérience des plus intéressantes, aboutir à des résultats conséquents est encore
meilleur. De cette réflexion apparaît une autre perspective : l’application de la méthode
dans une entreprise ou les facteurs les plus propices sont présents et voir ainsi les apports
de la méthode par rapport au système en place.
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Annexes
Page |
Exemple page 53
Notions Exemples
Ces tâches peuvent être regroupées en Remplacer les bougies relève par exemple de
activités, ensemble de tâches l'activité : "révision des véhicules des vendeurs"
complémentaires et coordonnées pour
fournir une prestation identifiée.
Les activités forment elles-mêmes des L'activité « révision des véhicules des vendeurs
ensembles cohérents, des processus, » appartient au processus « assuré la présence
définis comme des ensembles d'activités commerciale auprès des grands clients »
complémentaires et interdépendantes
orientées vers une finalité commune et
vers un client interne ou externe.
Pour allouer le coût d'une activité à un Le coût de la révision des véhicules des
utilisateur, il faut identifier la variable vendeurs confiée au garage est proportionnel
qui exprime la loi de ses consommations au temps passé par le garage ; l'heure de main-
(l’unité d'œuvre) d'œuvre est donc l'unité d'œuvre de l'activité
de révision.
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Diagramme du Groupe
G.A.O ORAVIO
Aviculture Aliment
Remchavi.spa Avicab.spa
UAB. Remchi
UAB. Rahouia
UAB. Bougtob
UAB Adadla
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Les effectifs par catégorie socioprofessionnelle
janvier-08
Direction 4
Directeur d'unité 1
Assistant chargé du budget
Assistant chargé de l'hygiène et sécurité 1
Assistant chargé de l'inspection
Délégué commercial 1
Secrétaire de direction 1
Département exploitation 23
Chef de département 1
Chef Sce. prog. ventes 1 Chef Sce. fabrication 1 Chef Sce. maint. M. Prod.
Agent d'expédition 1 Électromécanicien H.Q 1
Chargé de la facturation 1 Pupitreur 1 Chef Sec. Maintenance
Conduc. Presse Gr 1 Chef Sec. Maint. Atelier
Gestionnaire A. Vente 1 Conduc. de chaudière Électromécanicien 1
Manutentionnaire 2 Cous 1 Dos 3 Ensach 2 6
Manutentionnaire 5
Page |
Les effectifs par catégorie socioprofessionnelle
février-08
Direction 4
Directeur d'unité 1
Assistant chargé du budget
Assistant chargé de l'hygiène et sécurité 1
Assistant chargé de l'inspection
Délégué commercial 1
Secrétaire de direction 1
Département exploitation 23
Chef de département 1
Chef Sce. prog. ventes 1 Chef Sce. fabrication 1 Chef Sce. maint. M. Prod.
Agent d'expédition Contre maitre fab. 1 Électromécanicien H.Q 1
Chargé de la facturation 1 Pupitreur 1 Chef Sec. Maintenance
Conduc. Presse Gr 1 Chef Sec. Maint. Atelier
Gestionnaire A. Vente 1 Conduc. de chaudière Électromécanicien 1
Manutentionnaire 2 Cous 1 Dos 3 Ensach 2 6
Manutentionnaire 5
Page |
La Direction
Page |
T2. Assurer la tenue des registres et livres réglementaires (livre de paie,
mouvement du personnel, médecine de travail…) ;
T3. Établir les états relatifs au rapport d’activité ;
1
Assuré par le chef de département administration générale.
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T2. Procéder à l’encaissement des chèques des clients ;
T3. Tenir les brouillards de banque et de caisse ;
T4. Assurer la relation bancaire ;
T5. Effectuer les états de rapprochement bancaire ;
T6. Arrêter la situation de trésorerie ;
A15. Comptabiliser
T1. Veiller à la conformité des pièces comptables (hors trésorerie) ;
T2. Procéder à l’imputation comptable des opérations sur le bordereau de saisie
manuel ;
T3. Procéder à la saisie informatique des écritures comptables ;
A16. Analyser
1
Par défaut de personnel, l’activité est assurée temporairement par le délégué commercial.
2
Par défaut de personnel, l’activité est assurée temporairement par le délégué commercial.
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T1. Analyser les comptes et effectuer les régularisations nécessaires ;
T2. Procéder au rapprochement des comptes avec les structures et les unités
concernées ;
T3. Veiller à la levée des réserves du commissaire aux comptes ;
1
Par défaut de personnel, le service est assuré temporairement par le délégué commercial.
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T3. Consulter les fournisseurs hors Groupe sur la disponibilité des autres matières
premières ;
T4. Instaurer des conventions d’approvisionnement avec les fournisseurs hors
Groupe ;
Service transport
Page |
T3. Effectuer le transport de matière et de produit fini1 ;
T4. Instaurer des conventions avec les transporteurs privés ;
1
La prestation de transport étant une activité minime, occasionnelle, nous l’avons intégrée dans l’activité « exécuter le
programme d’approvisionnement».
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A28. Assurer la disponibilité des matières et les bonnes conditions de
stockage
T1. Suivre la couverture des stocks ;
T2. Établir les demandes d’achat ;
T3. Programmer et effectuer le recyclage des matières ensilées ;
T4. Nettoyage des surfaces de stockage ;
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T2. Contrôler périodiquement les produits fabriqués et les matières destinés à la
vente ;
Page |
T1. Tenir à jour les dossiers des équipements ;
T2. Établir le rapport mensuel d’activité et le rapport de l’état des équipements ;
Service commercial
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T1. Réceptionner le bon de commande du client et le mode de règlement ;
T2. Consulter la fiche client ;
T3. Ajuster éventuellement la commande en fonction de la situation du client ;
T4. Établir le bon à livrer (ordre de fabrication) ;
A45. Facturer
T1. Réceptionner les documents de vente et de prestation des différentes
structures ;
T2. Établir la facture de vente de produit et de matière première (revente en
l’état) et de prestation de transport ;
Page |
T1. Recenser les besoins en produit (aliment) et établir des commandes
d’approvisionnement à l’unité ;
T2. Réceptionner la marchandise ;
T3. Établir les documents d’entrée et de sortie de marchandise et actualiser les
fiches de stock ;
Service fabrication
1
À noter que la réception des matières première macro-composants ensilées se fait sur support documentaire
seulement, contrairement aux microcomposants et à l’emballage où il y a réellement un flux de matière entre les deux
structures.
2
La fabrication de l’aliment est entièrement automatisée, mise à part l’incorporation des microcomposants qui se fait
manuellement.
Page |
T2. Doser les microcomposants manuellement sous la surveillance du
contremaitre de fabrication ;
T3. Entreposer l’aliment farineux (produit fini) dans les silos d’attente ;
Page |
Les processus
Ou,
T2. Charger l’aliment vrac (automatique) sur les camions d’expédition ;
chargé) ;
T2. Tirer le ticket de pesée et établir le bon de pesée ;
P1.A6. Facturer.
T3. Réceptionner les documents de vente des différentes structures ;
T4. Établir la facture de vente ;
T5. Établir le bon de chargement ;
Page |
P1.A8. Procéder à l’encaissement du cheque.1
T1. Procéder à l’encaissement des chèques des clients ;
1
Activité « Gérer la trésorerie » du service finance.
Page |
P2.3.A2. Procéder à la fabrication d’aliment farineux.
T1. Programmer l’ordinateur pour la fabrication de la gamme et la quantité
Page |
T2. Mettre en marche la presse à granuler ;
T2. Consulter les fournisseurs hors Groupe sur la disponibilité des autres matières
premières ;
P3.A4. Commander les matières ;
T1. Recevoir les demandes d’achat du service gestion des stocks ;
pesée du fournisseur…) ;
Page |
P3.A8. Réceptionner les matières commandées ;
T1. Recueillir le ticket de pesée du pont bascule de l’unité et calculer les écarts de
réception ;
T2. Établir le bon de réception ;
T3. Recueillir les documents de réception des matières et établir les bons
d’entrées ;
Page |
Silos de stockage de matière premières
(Macro composants)
G Cellule de dosage
A Macro composants
Trémie de réception O Micro composants
de matières premières
Balance de dosage
Pont bascule
Stockage de matière premières
(Micro composants)
Presse de granulation
Broyeur
Bluterie de néttoyage
Peseuse
GAO
ensacheuse
Pont bascule
Page |
Pour les besoins d’une recherche universitaire en management et en comptabilité de gestion,
nous sollicitons votre grande amabilité et votre intérêt aux recherches scientifiques afin de répondre
à ce questionnaire.
Pour des raisons évidentes de discrétion liées à la nature de cette recherche, ce questionnaire
est réalisé de manière anonyme.
Si vous souhaiter recevoir la synthèse des réponses, merci de joindre une carte de visite à ce
questionnaire. Nous nous engageons à dissocier vos coordonnées des réponses fournies dans ce
questionnaire. Merci de votre aide.
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1. Avez-vous une comptabilité analytique ? 7. Si OUI, dans quelle circonstance ou support
Oui Non vous en avez eu connaissance ?
. Si OUI, est-elle une tache supplémentaire à Études universitaires
la charge du service de comptabilité Séminaires ou formations prof.
générale, ou totalement indépendante ? Livres, revues…
Une tache supplémentaire Notes, nouvelles procédures …
Indépendante Autres ………………………………
Précisions si nécessaires …………..…….….…
8. Est se que votre entreprise applique la
………………………………………..…... méthode ABC (Activity Based Costing) ?
. Quelle est la fréquence des informations
Oui Non
fournies par la comptabilité analytique ?
9. Si OUI, (vous êtes sûrement précurseur dans
Quotidienne le management stratégique des entreprises
Hebdomadaire dans notre pays) pourriez-vous nous
Mensuelle permettre de vous envoyer un second
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Bibliographie
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Bibliographie
Les ouvrages ;
Collectif sous la direction de, DETRIE. J.P, “ Stratégor ”, Éditions Dunod, Paris 1997.
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KHOUATRA. D, LEXTRAIT. T, “ Comptabilité de gestion ”, Éditions ellipses, Paris
1998.
Les articles ;
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DE LA VILARMOIS. O, TONDEUR. H « Les déterminants de la mise en place d’une
comptabilité par activités » http://odlv.free.fr/documents/recherche/cr_abc.pdf
Mots clés
ABC, Activity Based costing, Activité, Processus, Inducteur de coût, Unité d’œuvre,
Inducteur d’activité, Ressource, Chaîne de valeur, Avantage concurrentiel, Méthode des
centres d’analyse, Méthode des sections homogènes, Méthode GP, Méthode UVA,
Méthodes des apports constants ou d’équivalences, UAB Mostaganem, Unité d’Aliment
de Bétail.
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