Fonderie de Précision
Fonderie de Précision
Fonderie de Précision
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 755 − 1
FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU _________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 755 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
________________________________________________________________________________________________ FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 755 − 3
FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU _________________________________________________________________________________________________
2.1 Moules-carapaces
et noyaux céramiques
Les principales qualités attendues des matériaux céramiques qui
constituent ces produits sont :
— une très grande inertie chimique vis-à-vis du métal liquide avec
lequel ils sont en contact direct après la coulée à des températures
élevées (1 400 à 1 600 oC) pendant des temps qui peuvent, dans
certaines circonstances, être très longs (supérieurs à 1 h dans le cas
du moulage de pièces monocristallines) ;
— une grande qualité d’état de surface qui est un facteur dimen-
sionnant majeur de leur rendement aérodynamique ;
— une forte tenue mécanique et une grande stabilité structurale
à chaud pour garantir la précision dimensionnelle attendue ;
— de plus, un ensemble de propriétés physiques (émissivité,
conductivité thermique, chaleur massique, masse volumique,
distribution granulométrique, coefficient de dilatation, modules
d’élasticité, porosité, tension superficielle...) doit être parfaitement
maîtrisé pour garantir la parfaite compatibilité des matériaux entre
eux à chaque étape du procédé de fonderie.
Les matériaux le plus communément utilisés sont (liste non
exhaustive) :
— la silice (SiO2), généralement amorphe, qui joue le double rôle :
• de liant, sous la forme de silicate d’éthyle ou de silice colloïdale
en phase liquide dans les barbotines d’enduction,
• de charge de renfort sous la forme de farine et de sable
Figure 2 – Exemple d’une pièce à trois stades de fabrication obtenues par broyage d’une galette de silice purifiée électrofondue ;
— le zircon (silicate de zirconium ZrSiO4) remarquable par sa
stabilité structurale, sa morphologie granulaire et par son inertie
chimique ;
— l’alumine (Al2O3) caractérisée par ses qualités réfractaires.
Divers autres composés silico-alumineux naturels (chamotte,
cyanite...) ou de synthèse (mullite...) sont également utilisés.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 755 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
________________________________________________________________________________________________ FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU
vis-à-vis des alliages de base de nickel, permet de favoriser la La solidification des alliages métalliques, c’est-à-dire le passage
germination des cristallites aux tous premiers stades de la solidifi- de l’état liquide à l’état solide est en général un phénomène progres-
cation propices à une plus grande finesse de la structure granulaire. sif dans lequel deux étapes successives ont été identifiées :
Ces modes opératoires permettent globalement une maîtrise : — une étape de germination ;
— de la santé interne des pièces moulées (absence de retassure — une étape de croissance.
et bonne répartition de la microporosité maintenue à un niveau très ■ Cette germination :
faible) ;
— peut être provoquée par l’introduction d’agents inoculants dans
— de la taille et de la distribution volumique des grains ;
le bain de métal liquide lorsque celui-ci atteint, en se refroidissant,
— des espacements inter-dendritiques ;
la température de liquidus (température d’équilibre thermodyna-
— de la nature et de l’étendue des phases cristallines développées
mique du diagramme des phases de l’alliage) ;
durant la solidification et stabilisées ou modifiées par les traitements
— ou se déclarer spontanément au-delà d’un certain degré de sur-
thermiques ultérieurs éventuels.
fusion lorsque la phase liquide, continuant à se refroidir, se trouve
à une température inférieure à cette même température de liquidus ;
elle devient alors naturellement d’autant plus instable que sa
2.2.2 Solidification équiaxe température s’abaisse (ce degré de surfusion est très directement
dépendant de la composition chimique de l’alliage et des conditions
Lorsque ce refroidissement est lent et que la solidification s’opère d’environnement de la zone à solidifier : nature du contenant, atmos-
de façon naturelle, c’est-à-dire sans intervention après la coulée du phère, vibrations...).
métal jusqu’à son complet refroidissement, le libre exercice des
mécanismes de germination et de croissance génère une structure ■ La phase de croissance consiste, au fil du refroidissement, à
qui présente de fortes hétérogénéités de composition. Il en découle condenser sur un germe submicroscopique les atomes métalliques
de faibles caractéristiques mécaniques et des durées de vie en en cohérence avec son réseau cristallin pour finalement former un
service aléatoires. grain métallique de dimension millimétrique une fois le processus de
solidification achevé.
Dans le cas précis des aubages de turbine pour turboréacteurs,
domaine privilégié d’application de la technique de fonderie décrite La technique de solidification dirigée consiste à maîtriser succes-
ci-avant, les joints de grains dans les pièces moulées demeurent, sivement chacune des deux étapes.
pour les alliages mis en œuvre, des zones de fragilité et des sites Le procédé décrit ci-après est le plus communément utilisé indus-
préférentiels d’initiation et de propagation des fissures de fatigue triellement mais n’est pas le seul existant.
thermique notamment.
Son principe général consiste à placer un moule-carapace ouvert
en sa partie inférieure sur une sole en cuivre refroidie par un courant
d’eau et à introduire l’ensemble dans un équipement de chauffe
2.2.3 Solidification dirigée colonnaire
capable de maintenir le moule céramique à une température supé-
rieure à la température du liquidus de l’alliage à mouler.
Ainsi sont apparues au plan industriel respectivement :
Une fois effectuée la coulée, le métal situé dans les ouvertures
— dans les années 70, une technique dite de solidification dirigée ménagées dans le bas du moule-carapace se solidifie de façon
colonnaire ; quasi-instantanée au contact de la sole refroidie, il se fige avec une
— dans les années 80, une technique dite de solidification dirigée structure granulaire équiaxe très fine sur une hauteur limitée de
monocristalline (§ 2.2.4), dérivée de la précédente ; l’ordre du centimètre, alors qu’il demeure à l’état liquide au-dessus
destinées à minimiser les effets néfastes des joints de grains dans du fait du chauffage extérieur imposé.
les pièces moulées : Un dispositif mécanique permet de mouvoir la sole en cuivre à
— pour la première, en orientant tous les joints dans une même vitesse contrôlée et ainsi d’extraire lentement le moule céramique
direction ; du dispositif de chauffage conduisant à un refroidissement progres-
— pour la seconde, en supprimant totalement ces mêmes joints. sif du métal qui continue à se solidifier depuis la partie basse du
Ces techniques développées initialement en laboratoire par moule jusque vers sa partie haute.
Bridgman ont trouvé maintenant leur plein essor industriel dans les Si, durant cette opération, l’on maintient un gradient thermique
plus grandes entreprises de fonderie actives sur le marché inter- G (oC/cm) convenable en grandeur et en direction dans la zone de
national. changement de phase liquide-solide, on évite alors toute surfusion
génératrice de nouveaux germes en avant du front de solidification.
Ce gradient dépend des coefficients de diffusion des différents
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 755 − 5
FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU _________________________________________________________________________________________________
éléments d’alliage, des coefficients de partage liés au diagramme colonnaire (§ 2.2.3) mais en interposant entre la pièce à mouler et
d’équilibre des phases correspondant ainsi que de la vitesse et de la sole en cuivre refroidie :
la direction de la solidification. — soit une chicane ou sélecteur de grain qui impose au front
Dans ces conditions, les seuls germes qui permettent la croissance de solidification colonnaire un parcours élaboré et sélectif au terme
des grains sont ceux qui préexistent dans la zone équiaxe solidifiée duquel, statistiquement, ne subsiste plus qu’un seul grain, les autres
au contact de la sole refroidie. C’est ainsi qu’est obtenue la structure grains préexistant dans la partie basse du sélecteur ayant au cours
dirigée dite colonnaire ou basaltique qui présente la caractéristique de la solidification de l’alliage selon ce parcours a été pris de vitesse
d’être constituée d’un ensemble de grains, étroits et allongés ; par celui d’entre eux qui présentait la plus parfaite concordance
hormis la zone de naissance équiaxe à chuter, ces grains parcourent d’orientation cristallographique de type <001> avec la direction de
toute la longueur de la pièce moulée qui peut s’étendre sur plusieurs mouvement de la sole ; un dessin approprié de ce sélecteur permet
dizaines de centimètres. la maîtrise des orientations primaires et secondaires du grain
La direction de croissance privilégiée pour les alliages à base de sélectionné ;
nickel et de cobalt, dont la structure cristallographique est cubique — soit un germe monocristallin obtenu par ailleurs, de même
nature que l’alliage à couler, taillé de façon convenable et placé dans
à faces centrées, est celle des arêtes du cube.
la partie basse du moule céramique avant la coulée du métal, au
Ainsi, parmi tous les grains générés au contact de la sole en cuivre, contact de la sole en cuivre refroidie.
seuls statistiquement seront préservés par leur croissance ceux qui
Dans les deux cas et dans les mêmes conditions opératoires que
présentent une arête du type [001] (indices de Miller) parallèle à la
direction d’extraction du moule hors du four, au détriment des autres celles qui ont été décrites pour la solidification colonnaire, la soli-
dification de la pièce moulée s’effectuera par croissance épitaxiale
dont la taille et le nombre s’amenuisent du fait de leur vitesse de
croissance beaucoup moins rapide. à partir du monograin situé en partie supérieure de la chicane ou
à partir du germe rapporté.
Cet ordre de croissance est établi généralement en 1 ou 2 cm ;
Si les conditions de gradient thermique et de vitesse de solidifi-
au-delà, tous les grains sont orientés dans la direction [001] et seule
la partie basse des pièces est à chuter, cette zone de mise en ordre cation demeurent respectées, l’impossibilité de créer de nouveaux
aura été ajoutée au modèle en cire de manière à obtenir une pièce germes en avant du front de solidification conduira à l’obtention
d’une pièce moulée monocristalline après refroidissement.
moulée dans la géométrie désirée.
La maîtrise du gradient thermique est obtenue en ménageant la
transition entre la zone chaude à l’intérieur du four de chauffage et L’appellation monocristalline pourrait paraître à certains
la zone froide à l’extérieur de celui-ci en adaptant son dessin, en excessive dans la mesure où la pièce moulée présente une struc-
sélectionnant judicieusement les matériaux constitutifs et en pilotant ture dendritique comportant en son sein de nombreuses phases
les profils de température des zones chaudes et froides. durcissantes en cohérence cristallographique plus ou moins par-
L’expérience montre que la grandeur de ce gradient thermique G faite avec la matrice de nickel elle-même bien monocristalline.
varie en sens inverse de la taille du four de chauffage et qu’elle doit L’appellation monograin peut parfois lui être préférée, mais son
être d’autant plus élevée que la vitesse de solidification v, sensible- usage est peu fréquent.
ment voisine de la vitesse de tirage de la sole refroidie, est grande.
On admet généralement que les conditions de solidification L’intérêt du monocristal est double :
dirigée imposent de respecter la règle : — permettre d’optimiser le dimensionnement des pièces moulées
G/v > K (K valeur empirique) en fonction des propriétés mécaniques et physiques du matériau en
utilisant au mieux son caractère anisotrope, au lieu de n’utiliser que
des valeurs moyennes dans toutes les directions de l’espace comme
L’application industrielle a consisté à trouver le meilleur c’est le cas pour les pièces moulées à structure équiaxe ou dans les
compromis entre ces différents paramètres parfois antagonistes sections transversales pour les pièces moulées à structure
dont on peut rappeler les ordres de grandeur : colonnaire ;
— permettre de réhausser très notablement les températures de
— diamètre de four et de moules ............. 10 à 60 cm
service des pièces moulées en éliminant de la composition des
— hauteur de four et de moule ................. 20 à 50 cm
alliages tous les éléments qui sont traditionnellement ajoutés pour
— température de four ............................... 1 400 à 1 600 oC
renforcer les joints de grains tels le carbone, le bore, le zirconium
— gradient thermique ................................. 10 à 60 oC/cm
ou le hafnium dont un des effets néfastes est d’abaisser
— vitesse de solidification .......................... 0,4 à 1,5 cm/min
considérablement la température de solidus. Leur élimination dans
— temps de solidification ........................... 20 à 120 min
la composition des alliages destinés aux pièces monocristallines
— masse de métal coulée .......................... 0,5 à 25 kg
permet d’élever de 70 à 100 oC environ cette température (figures 5
et 6 ; tableaux 1 et 2).
Dans les cas précis des aubages de turbine où les efforts
principaux (force centrifuge) et les dilatations différentielles sont
radiaux et alignés avec la direction de croissance des grains, donc
des joints, l’absence de tout joint de grains transversal, couplée au
2.3 Traitements thermiques
fait que naturellement les alliages de nickel présentent dans la direc-
tion [001] leur plus faible module d’élasticité, limite de façon Ceux-ci font partie intégrante du procédé de fonderie, ils sont
considérable l’endommagement par fatigue thermique. destinés à adapter ou à stabiliser la microstructure des pièces
moulées en permettant la précipitation après trempe et revenu(s)
des phases durcissantes, de type γ ’ principalement, ainsi qu’à
2.2.4 Solidification dirigée monocristalline atténuer les tensions internes. (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 755 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
________________________________________________________________________________________________ FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU
(0)
Tableau 2 – Exemples de composition chimique (en masse) des principaux éléments de super-alliages
Appellation
Nuance Mode de Ni Co Cr Mo W Al Ti Ta Hf C
commerciale
AFNOR solidification (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
(tableau (1))
MARM 509 KC 24 NW Ta Équiaxe 10 base 23,5 7 0,2 3,5 0,6
RENE 77 NK 15 CADT Équiaxe base 14,6 14,3 4,3 4,3 3,4 0,07
IN 100 NK 15 CATu Équiaxe base 14 9 3 5,6 4,6 0,16
MARM 247 NK 10 WCATa Équiaxe base 10 8,4 0,7 10 5,5 1 3 1,5 0,15
RENE 125 NK 10 CWTaTD Équiaxe base 10 8,9 2 7 4,8 2,5 3,8 1,6 0,11
DS200 + Hf NW 12 KCA + Hf Colonnaire base 9,6 8,3 11,8 4,9 1,9 1,9 0,12
AM1 NTA 8 CKWA Monocristal base 6,5 7,5 2 5,6 5,3 1,2 8 < 0,01
AM3 NC 8 AKWTa Monocristal base 5,5 8 2,2 5 6 2 3,5 < 0,01
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 755 − 7
FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU _________________________________________________________________________________________________
Les conditions de mise en œuvre de ces traitements sont étroite- à 100 %), les moyens utilisés font appel aux techniques de mesure
ment liées à la nature des structures métallurgiques obtenues brutes par ultrasons et par courants de Foucault ou aux centrales de
de fonderie et varient selon les procédés utilisés. mesure affectées à chaque type de pièce à contrôler.
Dans l’hypothèse où une porosité interne résiduelle excessive En complément, l’utilisation de robots de mesure tridimensionnels
demeurerait dans les pièces moulées, il est possible de combiner spécialisés permet une caractérisation plus complète, sur prélève-
un cycle de compactage isostatique à chaud en autoclave sous ments, destinée à garantir la stabilité du niveau de qualité des
atmosphère neutre avec une des étapes du traitement thermique productions.
de manière à résorber cette porosité (Hot Isostatic Pressure en Le tableau 3 résume les différents moyens de contrôle générale-
langage anglo-saxon). ment utilisés.
L’application de la Fonderie de Précision au domaine des construc- Ces moyens ne pouvant garantir toutes les spécifications métal-
tions aéronautiques, entre autres, n’a été rendue possible que par lurgiques et dimensionnelles demandées (structure de l’alliage
la mise en place de moyens de Contrôles Non Destructifs (CND) et solidifié, dimensions de cavités internes...), ceux-ci sont complétés
de procédures d’Assurance Qualité éprouvés. par des contrôles destructifs réguliers entrant dans le cadre d’une
procédure dite de capacité de faisabilité industrielle (PCS : Process
Les caractéristiques dimensionnelles et métallurgiques très
Capability Study en langage anglo-saxon).
précises imposées aux pièces de turboréacteurs (tolérances dimen-
sionnelles réduites sur des formes aérodynamiques complexes Des dissections métallographiques sont effectuées périodique-
obtenues directement de fonderie, absence de criques, de micro- ment sur des prélèvements en cours de fabrication ; elles
retassures...), ainsi qu’une meilleure maîtrise du processus de permettent de s’assurer que les pièces produites ont les caractéris-
fonderie, nécessitent de mettre en œuvre des méthodes d’investiga- tiques mécaniques et physiques minimales attendues.
tion permettant d’apprécier, sans altération des pièces à contrôler, En règle générale, ces prélèvements de taille prédéterminée sont
leur état de santé métallurgique et leur conformité géométrique ainsi effectués sur les pièces contrôlées et déclarées acceptables après
que de formuler un avis sur leur aptitude ou non à remplir la fonction les contrôles non destructifs de série, ils permettent une caractéri-
à laquelle elles sont destinées, en relation avec les critères initiale- sation métallurgique complémentaire en laboratoire (altération de
ment retenus pour leur définition. surface, structures internes, densité des microporosités...) et éven-
tuellement une caractérisation dimensionnelle supplémentaire des
cavités internes.
3.1 Moyens de CND métallurgiques
3.4 Évolution de l’usage des moyens
Les techniques d’investigation métallurgique les plus courantes
en fonderie peuvent être classées en deux familles principales, de CND et maîtrise statistique
étroitement liées à la localisation de l’anomalie suspectée de la des procédés
pièce en cours d’examen :
— la première famille concerne les méthodes dites surfaciques :
examen visuel, ressuage de haute sensibilité, macrographie, etc. ; Une meilleure connaissance des mécanismes métallurgiques
— la seconde famille concerne les méthodes dites volumiques : (modes de refroidissement, de solidification...) notamment par la
radiographie, radiocristallographie, tomographie, etc. modélisation numérique des processus, à l’aide de moyens infor-
matiques adaptés, ainsi qu’une maîtrise accrue de chacune des
étapes de ce procédé de fabrication, permettent aujourd’hui de
réduire la fréquence et l’étendue des études de capacité indus-
3.2 Moyens de CND dimensionnels trielle et de réaliser certains contrôles non destructifs de série par
prélèvement (tableau 3).
L’utilisation de moyens de conception et de fabrication assistés (0)
par ordinateur permet de sélectionner une gamme réduite de
dimensions à contrôler sur chacune des pièces moulées (contrôle
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 755 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
________________________________________________________________________________________________ FONDERIE DE PRÉCISION À MODÈLE PERDU
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 755 − 9
P
O
U
Fonderie de précision à modèle perdu R
Application aux super-alliages E
par Jean-Claude DORIATH N
I n g é n i e u r d e l ’ I n s t i t u t N a t i o n a l d e s S c i e n c e s A p p l i q u é e s ( I N S A – Ly o n )
Chargé de Missions – Fonderie SNECMA – Gennevilliers
Jacques NOUAILLES
et
Ingénieur des Arts et Métiers et de l’École Supérieure de Fonderie (ESF)
Chef de l’Unité Mécanique – SNECMA – Gennevilliers
S
A
Bibliographie V
Investment casting handbook. Investment Casting
Institute. Chicago (1968).
Mc LEAN (M.). – Directionally solidified materials for
high temperature service. The Metal Society
GRANT (N.J.). – Advanced high temperature alloys.
Symposium ASM (American Society for Metals)
O
SIMS (C.T.) et HAGEL (W.C.). – The superalloys. John
Wiley and Sons (1972).
FLEMINGS (M.E.). – Solidification processing. Mc
Londres (1983).
BENARD (J.), MICHEL (A.), PHILIBERT (J.) et TALBOT
(J.). – Métallurgie générale. Masson Paris (1984).
(1985).
DURAND (F.). – Solidification des alliages. Les Édi-
tions de la Physique (1988).
I
Graw Hill (1974).
Superalloys metallurgy and manufacture. 3e Inter-
SAHM (P.R.) et HANSEN (P.N.). – Numerical simula-
tion and modelling of casting and solidification
processes for foundry and cast house. CIATF
DRADLEY (E.F.). – Superalloys. ASM (1988).
KURZ (W.) et FISHER (D.J.). – Foundamental of soli-
R
national symposium, Seven Springs Aime. – dification. Trans-Tech-Publication Suisse (1989).
Clairtor’s Publishing Division. (1976). Zurich (1984).
Fonderie de précision à modèle perdu. SGFF Pyc
Édition Paris (1990).
P
L
U
S
10 -1994
Doc. M 755