Classe Cephalopodes
Classe Cephalopodes
Classe Cephalopodes
Cours de macropaléontologie L2
géologie
Par Mme BOUROUIBA W. et Mme DAHOUMANE A.
I- Organisation générale :
Ce sont des métazoaires triploblastiques, coelomates, protostomiens et hyponeuriens. Ils présentent une
symétrie bilatérale (symétrie présente au stade larvaire et tout le long du développement embryonnaire) qui
peut toutefois disparaître chez l’adulte par torsion ou enroulement comme chez les Gastéropodes.
Presque tous sont aquatiques et respirent par des branchies. Beaucoup sont nus, mais la majorité est pourvue
d’une coquille calcaire, qui est généralement fossilisée.
Le corps mou comporte 3 parties :
2) La tête : elle porte la bouche et les organes sensoriels (yeux, tentacules, etc.). Elle
peut être plus ou moins développée, selon les groupes de mollusques.
La bouche est particulière chez les Mollusques. En effet, à la place de mâchoires, elle
peut présenter un long ruban masticateur râpeux, à petites dents, appelé radula. Cette
dernière peut être conservée dans les sédiments.
L’ensemble de ces organes est enveloppé par une membrane épaisse appelée manteau,
qui en plus de sa fonction de protection peut dans certains cas assuré la sécrétion du test.
La reproduction des mollusques est sexuée. Les mollusques peuvent être male ou femelle, cependant les
gastéropodes et de nombreux bivalves sont hermaphrodites.
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Après fécondation, l’œuf va donner une larve ciliée pélagique qui va tomber sur le fond et donner la forme
adulte.
II- Classification
Selon l’organisation des parties molles et de la morphologie de la coquille, quand elle existe, on subdivise
les mollusques en sept classes dont l’importance en paléontologie est variable (les classes les plus
importantes en paléontologie et qui seront davantage traitées dans le cours sont marquées d’un astérisque).
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Classe : Gastropoda* (8) (Cambrien inférieur-Actuel)
Mollusques aquatiques, marins, dulcicoles ou terrestre, présentant un pied aplati.
La masse viscérale et la coquille ont subi une torsion de 180°, il en résulte une coquille
univalve, enroulée ou spiralée dont l’ouverture peut être fermée par un opercule et qui ne
présente pas de symétrie; coquille univalve
IV- Paléoécologie
Les mollusques sont de nos jours très abondamment répandus à la surface du globe. De tout temps, ils ont
occupé tous les environnements : terrestres, aquatiques ou marins et peuvent être benthiques ou pélagiques.
Ils se reproduisent par voie sexuée. En milieu marin, après fécondation, l’œuf donne une larve ciliée qui
assure la distribution de l’espèce.
La nature et l’ornementation de la coquille dépendent de l’environnement
Classe : Cephalopoda
I- Organisation générale
Se sont les plus perfectionnés des mollusques.
a- Organisation du corps mou (9) :
La tête : est bien développée. Elle porte des yeux très perfectionnés et une bouche pourvue d’une mâchoire
en forme de bec de «perroquet » et une radula.
La tête porte par ailleurs une couronne de tentacules qui sont munies de ventouses et un organe spécifique
appelé entonnoir ou hyponome (il sert à rejeter l’eau de mer de la cavité palléale et à faire déplacer
l’animal vers l’arrière)
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La tête est protégée par une épaisse membrane appelée Capuchon.
Le pied : Il est partiellement fusionné avec la tête et forme une couronne de tentacules en nombre variable
servant au déplacement, à la défense, à la capture de la nourriture, …etc.
La masse viscérale : est située à l’arrière de la tête, elle est protégée par le manteau qui possède dans sa
partie antérieure une cavité palléale dans laquelle baigne les branchies qui assurent la respiration de
l’animal.
L’eau contenue dans cette cavité palléale pénètre par l’intermédiaire d’un sinus. Elle est rejetée
brusquement par l’entonnoir, ce qui entraîne le déplacement de l’animal vers l’arrière. Ce courant d’eau
exhalant peut contenir les déchets et les produits génitaux (gamètes) de l’animal.
Vers la partie postérieure de l’animal, le manteau se prolonge par un siphon qui traverse toute la coquille. Ce
siphon permet de régler la pression au sein de la coquille produisant soit son allégement et donc sa
remontée, soit son alourdissement et donc sa descente. L’entonnoir va permettre les déplacements
horizontaux et le siphon les déplacements verticaux.
Siphon
b- Organisation de la coquille :
La coquille est sécrétée par le manteau. Les céphalopodes peuvent avoir une coquille externe exemple : Le
Nautile ou une coquille interne ex : La Seiche (sépia).
Selon ce critère, on a subdivisé les Céphalopodes en deux groupes :
a) Etude du Nautile.
C’est le seul représentant actuel des ectocochléa. Il existe depuis le Paléozoïque et il est considéré
comme un fossile vivant.
La coquille du Nautile est externe, calcaire. Elle correspond à un cône cloisonné en loges ou chambres, à
enroulement plano spiralé (enroulé dans un plan).
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De chaque côté de la coquille ou flanc se trouve une surface concave limitée par le dernier tour qu’on
appelle ombilic. Lorsque l’ombilic est petit, c’est à dire quand le dernier tour recouvre tous les tours qui
le précèdent, l’enroulement est dit involute. Il est dit évolute, lorsque l’ombilic est large et en
conséquence les différents tours se superposent sans se recouvrir.
Ombilic
-une zone non cloisonnée, large, appelée chambre ou loge d’habitation. C’est la loge la plus externe,
elle sert d’habitat à l’animal. Elle est tapissée par le manteau, ce dernier se prolonge vers l’arrière par un
siphon qui traverse toutes les loges du phragmocône jusqu’à la loge initiale reliant ainsi l’animal au fond
de la coquille. En section équatoriale, on note que les cloisons sont concaves vers l’avant.
Loge
Phragmocône
Cloison
Proloculus
Loge d’habitation
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Lorsque la coquille est bien conservée, on observe à sa surface externe des stries de croissance et des
côtes (l’ornementation). Lorsqu’elle est usée, on a un moule interne sur lequel apparaissent les lignes de
suture qui correspondent à la trace des cloisons à l’extérieur de la coquille.
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Ligne de suture
La tête du Nautile est protégée par un capuchon, l’œil est bien développé, les tentacules sont très
nombreux (90 pour le Nautile). Les branchies sont au nombre de quatre, c’est pourquoi, on leur donne le
nom de tétrabranchiaux. Chez les formes fossiles, les coquilles sont analogues à celle du Nautile.
Ombilic
Capuchon
Tentacules
Coquille
Oeil
La masse viscérale complètement enveloppée par le manteau est bordée par deux fines nageoires
latérales symétriques dont les ondulations permettent les déplacements.
Oeil
Nageoire
Manteau
Tête
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Le squelette ou ‘’os de la seiche’’ est interne et complètement enveloppé par le manteau qui le sécrète.
Il est calcaire et est formé par un énorme proostracum spongieux très léger. Le phragmocône est
rudimentaire et le rostre est réduit à une petite pointe.
Chez le calmar, le squelette est réduit, léger, non cloisonné et ressemblant à une plume. Les tentacules
sont également au nombre de 10.
Les céphalopodes à squelette interne ont deux branchies et sont appelés pour cela des Dibranchiaux.
Chez les Endocochlea actuels, on trouve des différences au niveau du nombre de tentacules et de la
morphologie du squelette.
II- Classification
1- Critères de classification
a- Le caractère interne ou externe du squelette
b- Le tracé de la ligne de suture
c- La position du canal siphonal
d- La morphologie de la coquille (enroulement, ornementation…)
e- Dépôts internes.
Les lignes de suture généralement simples chez le Nautile, présentent des ondulations plus ou moins
complexes selon les groupes. Les parties convexes par rapport à l’avant de la coquille sont appelées selles et
les parties concaves par rapport à l’avant sont appelées lobes
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-Lorsque les selles et les lobes sont lisses, on dit que la ligne de suture est de type goniatitique (Ex : Les
Goniatites).
Lobes simples
Suture goniatitique
-Lorsque les selles sont lisses et les lobes denticulés, on dit que la ligne de suture est ceratitique (Ex : Les
Ceratites)
Selles simples
Avant
Suture cératitique
Lobes denticulés
-Lorsque les selles et les lobes sont découpés, on dit que la ligne de suture est ammonitique.
Selles découpées
Suture ammonitique
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Lobes denticulés
Elle est centrale chez les Nautiles (11), ventrale chez les Goniatites et les Ammonites
(12) et dorsale chez les Clymenies (13).
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Siphon central
Siphon ventral 12
Siphon dorsal
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Lorsque le siphon occupe une position ventrale, il interrompe la ligne de suture sur le bord ventral.
Lorsque le siphon est dorsal, les lignes de suture sont continues sur le bord ventral et
interrompues sur le bord dorsal.
Au niveau des cloisons le passage du siphon est souvent marqué par l’existence d’un col qui sert à le
soutenir et dont la forme et l’orientation sont utilisées pour la classification.
Avant
Col siphonal
prosiphoné
Bord
ventral
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Si le col est tourné vers l’avant on dira qu’il est prosiphoné et s’il est vers l’arrière on dira qu’il est
retrosiphoné.
d- Morphologie de la coquille
Au cours de l’évolution, on est passé d’une coquille droite à une coquille
spiralée.
Orthoconique Planispiralé
Cyrtoconique
Gyroconique
La coquille des ectocochlea est conique. Elle peut être droite ou enroulée.
Lorsqu’elle s’enroule, le bord ventral peut se trouver vers l’extérieur, on dit que c’est un enroulement
exogastrique ou vers l’intérieur c’est un enroulement endogastrique.
Cet enroulement peut être serré et le dernier tour peut recouvrir entièrement ou presque les tours
précédents, on parle d’enroulement involute.
L’enroulement peut être plus ou moins lâche. Les tours se superposent sans se recouvrir,
on parle d’enroulement évolute.
Au Paléozoïque inférieur, les céphalopodes sont largement dominés par des formes à coquille droite ou
orthoconique ensuite l’enroulement se manifeste d’abord par des formes cyrtoconiques puis par des
coquilles plano spiralées dont l’enroulement est de plus en plus serrés.
Au Crétacé le groupe des ammonites montre des phénomènes de déroulements. Avant même la
disparition, on constate que les ammonites ne présentent plus de caractères normaux. On a des
phénomènes de déroulements qui affectent ces dernières, exemple :
Turrilites Scaphites
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e- Les dépôts internes
Pour s’adapter à la vie nectonique, certains céphalopodes orthoconiques ont sécrété des
dépôts internes calcaires qui ont servi à l’équilibre de l’animal en position horizontale
pour ces déplacements. Ces dépôts sont de deux types, soit dans les chambres ou loges,
on dit que ces des dépôts intracameraux, soit dans le siphon, on dit que se sont des dépôts
intrasiphonaux.
IV- Paléoécologie
Ce sont des animaux exclusivement marins. Leur mode de vie est pélagique, nectonique ou nectobenthique.
Ils occupent des mers plus ou moins profondes. Les formes de grandes profondeurs présentent souvent des
coquilles globuleuses avec des lignes de suture complexes, tandis que dans les mers peu profondes, les
coquilles peuvent être aplatis et la ligne de suture plus simple.
Ils sont pour la plupart carnassiers (carnivores). Ils détruisent leur proie grâce à leur bec et leur mâchoire.
Par ailleurs, on trouve associées aux ammonites des pièces calcaires appelées Aptychus, qu’on interprétait
autrefois comme des éléments operculaires servant à la fermeture de la coquille et que l’on considère
actuellement comme des pièces de leur mâchoire.
Aptychus
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