Etude Reutilisation Des Eaux Usees Epurees
Etude Reutilisation Des Eaux Usees Epurees
Etude Reutilisation Des Eaux Usees Epurees
REUTILISATION DES
EAUX USEES EPUREES
2
Sommaire
Introduction générale...................................................................................................6
Introduction..........................................................................................................................................7
I.3.1.1 La température.................................................................................................9
I.3.1.2 Turbidité..........................................................................................................9
I.3.2.6 La biodégradabilité.........................................................................................12
3
I.3.2.7 Les nutriments.................................................................................................12
L’azote................................................................................................................12
Phosphore............................................................................................................12
Conclusion.................................................................................................................14
Introduction...............................................................................................................19
1. Définition de la réutilisation.................................................................................20
5.1.1. La salinité..................................................................................................23
5.1.2. Sodium.......................................................................................................23
5.1.3. Alcalinité....................................................................................................25
Loi 31
Décret..................................................................................................................31
Arrêtés................................................................................................................31
Conclusion.................................................................................................................41
2. La population......................................................................................................43
3. Taux d’accroissement..........................................................................................43
4. Climat.................................................................................................................43
5. Pluviométrie........................................................................................................43
6. Le relief...............................................................................................................45
7. La pédologie........................................................................................................46
La filière initiale de traitement des eaux est de type boues activées à moyenne
charge et comporte les étapes suivantes...............................................................51
Charges hydrauliques..........................................................................................54
Charges polluantes..............................................................................................55
1. Introduction........................................................................................................58
3.2. Le pH.........................................................................................................................................60
3.3.1. L’azote.................................................................................................................................61
3.3.2. Le phosphore.......................................................................................................................62
3.6. La conductivité.........................................................................................................................65
CONCLUSION...................................................................................................................................67
6
COCLUSION GENERAL.................................................................................................................68
7
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
En effet, l’importance de la ressource hydrique pour la consommation humaine, la
production agroalimentaire, l’industrie, le transport, les loisirs et les écosystèmes n’est plus à
démontrer.
A l’heure actuelle, la rareté et l’irrégularité des ressources en eau constitue une
problématique préoccupante dans la quasi-totalité des régions de notre pays.
Cette situation rend nécessaire l’adoption d’une nouvelle approche intégrée qui tient
compte de la gestion de la demande et le recours à l’utilisation des ressources en eaux non
conventionnelles (dessalement d’eau de mer et réutilisation des eaux usées épurées).
La réutilisation des eaux usées épurées est une pratique très répandue dans le monde et
essentiellement dans les régions affectées par des pénuries de ressources en eau et/ou par le
stress hydrique.
En général, la principale motivation qui justifie un projet de réutilisation des eaux
usées épurées est de réaliser des économies d’eau de première main ou accroitre la ressource.
Cette motivation peut aussi être renforcée par des objectifs de protection du milieu
récepteur : cours d’eau, plans d’eau, eaux littoral, voir les eaux souterraines qui, autrement,
auraient pu être pollué par les rejets des satanions d’épuration.
L'agriculture en Algérie connaît des difficultés en matière d'irrigation. L'eau destinée à
cet effet est insuffisante et le recours à des solutions alternatives afin de compenser le déficit
est indéniablement indispensable. Ainsi, la réutilisation des eaux usées traitées (EUT) figure
parmi les options de la stratégie nationale de mobilisation des ressources en eaux (MREE,
2016).
L’objectif de notre travail consiste à étudier la qualité physico-chimique, chimique et
bactériologique des eaux usées de la station de Baraki, pour une éventuelle réutilisation dans
le domaine de l’agriculture, Le mémoire comporte deux parties :
- Partie bibliographique qui contient la partie théorique.
- Partie expérimentale permettant l’identification des divers paramètres
physico-chimique, chimique et bactériologique.
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
Introduction
On entend par la pollution des eaux tout déversement, écoulement, dépôt direct ou
indirect d’eaux ou de matières et plus généralement tout fait susceptible d’altérer la qualité des
eaux de surface, souterraines ou marines.
9
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
Avant d'être rejetées dans les réseaux de collecte, les eaux usées industrielles doivent
faire l'objet d'un traitement. Elles ne sont mélangées aux eaux domestiques que lorsqu'elles ne
présentent plus de danger pour les réseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement
des stations d’épurations (Metahri, 2012).
10
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
I.3.1.1 La température
La température des eaux est fortement influencée par les conditions
environnementales liées à la position géographique de la localité, à la géologie des
terrains traversés, à l'hydrologie et surtout au climat. Il est important de connaitre la
température de l'eau avec une bonne précision.
En effet, celle- ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la
dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique, et dans la détermination
du pH (Rodier et all ,2005).
I.3.1.2 Turbidité
Elle désigne la teneur d'un liquide en matières qui le troublent. Elle est causée par des
particules en suspension qui diffusent ou réfléchissent la lumière. En relation avec la mesure
des matières en suspension, elle donne une première indication sur la teneur en matières
colloïdales d'origine minérale ou organique.
11
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
12
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
MO = (2 DBO5 + DCO)/3
13
GENERALITES SUR LES EAUX USEES
I.3.2.6 La biodégradabilité
C’est un facteur qui traduit l’aptitude d’un effluent à être décomposé sous l’action des
microorganismes et qui nous permet de déterminer le choix du traitement à adopter.
(KHACHEBA R. 2004)
Biodégradabilité = K = DCO/DBO5
L’azote
Dans les eaux usées urbaines l’azote est très présent sous forme organique et
ammoniacal (NH4+). On constate le plus souvent une faible teneur voire une absence de
nitrites (NO2-) et de nitrates (NO3-). (BAUMONT S)
Phosphore
Dans les eaux urbaines, le phosphore provient environ pour moitié des rejets humains et
pour moitié de l’utilisation des détergents (lessives). (BAUMONT S)
On distingue :
- Phosphore organique: résidu de la matière vivante, organophosphoré (ATP,
ADP, AMP, phospholipides);
- Phosphore minéral: essentiellement constitué d’orthophosphates (PO 43-) qui
représente 50 % de la totalité contenue dans les eaux usées urbaines.
14
GENERALITES SUR LES EAUX USEES
I-3-2-8.Métaux lourds
Les métaux lourds ou éléments à traces sont des éléments ayant une densité supérieure à
4,6 g/m3 ils sont en concentration dans les êtres vivants à moins de 1‰ certaines sont
essentiels à la vie, ce sont les oligo-éléments(Le Clech, 1998).
Les métaux lourds que l’on trouve dans les eaux usées urbaines sont extrêmement
nombreux ; les plus abondants (de l’ordre de quelques μg/l) sont le fer, le zinc, le cuivre et le
plomb. Les autres métaux (manganèse, aluminium, chrome, arsenic, sélénium, mercure,
cadmium, molybdène, nickel, etc.) sont présents à l’état de traces (Djeddi ,2006).
Ils proviennent de déférentes sources qui contribuent plus ou moins à enrichir les eaux
en micropolluants. Les déférentes sources par ordre croissant de contribution sont : la
sédimentation dans les tuyaux qui conduisent les eaux usées et les eaux de pluie, les dépôts
atmosphériques, les eaux de ruissellement, la circulation routière, les produits chimiques
introduits dans les stations de traitement, les bâtiments, les eaux domestiques, les eaux
industrielles et en fin le reste est inconnu (Jalby, 2007).
15
GENERALITES SUR LES EAUX USEES
Les coliformes fécaux, sont un sous-groupe des coliformes totaux: Ce sont des bâtonnets
Gram (-), aérobies et facultativement anaérobies (ex. Escherichia coli). (CHAMPIAT D.,
LARPENT J.P., 1988).
Conclusion
Les conséquences de la pollution des eaux sont préjudiciables à tous les niveaux :
Sanitaire, économique et écologique ce phénomène étant étroitement lié aux rejets de
polluants complexes que variés. Il convient pour endiguer ce phénomène, de généraliser le
traitement de tous les rejets d’eaux usées.
16
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Introduction
Pour toutes les régions du monde soufrant de stress hydrique, le recours à la réutilisation des
eaux usées épurées est devenu une opération incontournable.
Les démographies galopantes des pays en développement, l'effet de la pollution sur les eaux
de surface et souterraines, la distribution inégale des ressources en eau et les sécheresses à
répétitions, ont forcé les agences de l'eau à rechercher de nouvelles ressources innovatrices
d'approvisionnement. Les eaux usées épurées deviennent une autre manière de répondre à la
demande en eau, associant l'approvisionnement en eau et en nutriments au développement de
systèmes d'égouts et aux questions d'urbanisation.
Etant donné que plus de 70% de l'eau est utilisée par l’agriculture, les 30% restant, partagés
entre les besoins de consommation humaine, commerciale et industrielle. Il est actuellement
reconnu le grand potentiel de la réutilisation des eaux usées en agriculture, en particulier dans les
zones de pénurie (ASANO, 1991). Ces techniques ont connues un essor certain dans beaucoup de
pays (Espagne, Mali, Tunisie, Maroc, Grèce USA…), à titre d’exemple en Inde 25 % des eaux
usées sont utilisé pour l'irrigation, en Afrique du Sud 24% et 67% pour un pays du moyen orient.
Les systèmes d’utilisation d’eaux usées épurées, lorsqu’ils sont correctement planifiés et
contrôlés peuvent avoir un impact environnemental et sanitaire positif, à côté du rendement
agricole (G .SHELF-A.KANAREK).
La réutilisation des eaux usées ou bien le recyclage de l’eau consiste à récupérer l’eau après
plusieurs traitements en éliminant les impuretés afin de stocker et d’employer cette eau à nouveau.
19
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
1. Définition de la réutilisation
La réutilisation est une action volontaire et planifiée qui vise la production des quantités
complémentaires en eau pour différents usages afin de combler des déficits hydriques.
La plupart des systèmes d’assainissement rejettent leurs effluents dans les eaux de surface,
qui sont elles-mêmes prélevées en aval pour d’autres usages : industrie, irrigation, eau potable.
L’on estime ainsi qu’à Paris en période d’étiage la Seine serait constituée pour moitié d’eau issue
des dispositifs d’assainissement. Ce type de réutilisation passe par le milieu naturel : l’eau est
prélevée au cours de son cycle hydrologique et a en quelque sorte « perdu son identité » : il
s’agit donc de réutilisation indirecte.
En fait le débouché potentiel majeur pour la réutilisation directe d’effluents urbains reste
l’irrigation.
Trois motifs principaux peuvent conduire à la réutilisation en irrigation :
souterraines) ou en bord de mer (zone touristiques ou conchylicoles). Dans ces cas il est
possible d’envisager une réutilisation agricole des eaux usées, le complexe sol-plante
servant alors de procédé d’épuration extensif complémentaire. L’un des avantages est que
la période sensible (étiage) est aussi celle qui correspond aux besoins en eau maximum
des plantes.
21
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
22
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Les nutriments que contiennent ces eaux (azote, potassium, phosphore, zinc, bore et soufre,
par exemple) doivent être présents à des concentrations appropriées, faute de quoi ils peuvent
être préjudiciables aux cultures et/ou à l’environnement.
Par exemple, les eaux usées renferment souvent de fortes concentrations d’azote. Or, si les
végétaux ont besoin d’azote pour se développer, une quantité excessive de cet élément peut
stimuler exagérément la croissance, retarder la maturité et donner des produits de piètre qualité
5.1.1. La salinité
Les principaux sels responsables de la salinité de l’eau sont les sels de calcium (Ca2+), de
magnésium (Mg2+), de sodium (Na+), les chlorures (Cl-), les sulfates (SO42-) et les bicarbonates
(HCO3-). Une valeur élevée de la salinité signifie une grande quantité d’ions en solution, ce qui
rend plus difficile l’absorption de l’eau et des éléments minéraux par la plante. (M.R.E., 2007)
5.1.2. Sodium
Le sodium est l’un des éléments les plus indésirables dans l’eau d’irrigation ; le problème
principal avec une grande quantité de sodium est son effet sur la perméabilité du sol et sur
l’infiltration de l’eau. Le sodium remplace le calcium et le magnésium adsorbés sur les particules
d’argile et provoque la dispersion des particules du sol. Il y a donc éclatement des agrégats du sol
ce qui provoque un sol dur et compact lorsqu’il est sec et excessivement imperméable à l’eau.
(M.R.E., 2007)
La concentration de sodium dans l’eau d’irrigation est estimée par le ratio d’adsorption du sodium
(RAS). Le RAS décrit la quantité de sodium en excès par rapport aux cations calcium et
magnésium, qui eux, peuvent être tolérés en relativement grande quantité dans l’eau d’irrigation.
Le RAS (le sodium, le calcium, et le magnésium sont exprimé en meq/L) :
RAS = Na+ / √ (Ca++ + Mg++) /2
23
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Pour faciliter l’appréciation de la qualité de l’eau d’irrigation du point de vue de la salinité, on peut
se référer au tableau N° 2.
Irrigation de
SAR <3 3-9 >9
Sodium surface
(Na) Irrigation par
SAR <3 >3
aspersion
Irrigation de
méq/l <4 4-10 > 10
Chlorure surface
(Cl) Irrigation par
méq/l <3 >3
aspersion
Tableau 2:Guide pour l’interprétation de la qualité d’une eau d’irrigation (FAO, 1985)
24
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
5.1.3. Alcalinité
L’alcalinité est une mesure du pouvoir de l’eau à neutraliser les acides, en d’autres termes, l’alcalinité
mesure la résistance à tout changement de pH. Le pouvoir neutralisant de l’eau est attribué principalement à
la présence de bicarbonates de calcium dissous dans l’eau, généralement exprimée en mg/l de carbonate de
calcium (CaCO3).( EDELINE F.,1980)
50-100 douce
200-300 Dure
L'efficience d'absorption potentielle d'éléments nutritifs par une plante diffère avec le
système d'irrigation. En général, plus l'efficience d'un système d'irrigation est élevée, plus élevée
est également l'efficience de prélèvements de nutriments. Pour un système d'irrigation bien conçu
et avec un bon programme d'irrigation, le potentiel d'absorption en N, P et K par une culture est
donné au tableau 4.
25
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Le système d'irrigation ponctuel ou localisé reste de loin le plus efficient, et le plus adapté
à utiliser les eaux usées traitées voire tableau 14, ces caractéristiques principales sont:
Efficacité élevée d'application. Si elle est employée correctement, c'est probablement la
meilleure méthode d'irrigation dans les endroits où la pénurie de l'eau est un problème ;
Méthode appropriée pour faire face aux problèmes associés à la salinité de l'eau d'irrigation
et à l'alcalinité du sol ;
Cette méthode est sûre et pourrait être la plus prometteuse pour l'irrigation avec l'eau usée,
en particulier si le traitement est suffisant pour empêcher l'obstruction des orifices ;
Le contact de l'eau usée avec les agriculteurs et les cultures irriguées est réduit au minimum
Le traitement complet des eaux usées empêche les microorganismes pathogènes excrétés
d'atteindre le champ.
Cependant, les agriculteurs, dans la plupart des cas, doivent faire face à l'eau usée d'une
certaine qualité. A cause de cela, la restriction des cultures, le choix du système d'irrigation et le
contrôle de l'exposition humaine sont très importants.
26
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Dans un système de réutilisation des eaux usées épurées, cinq niveaux de contrôle doivent
être instaurés, à savoir : l’eau épurée en sortie de la STEP, l’eau d’irrigation, le sol, la plante et
nappe (tableau 3). Par ailleurs, le circuit de commercialisation et de distribution des fruits et
légumes devra être restructuré pour un meilleur contrôle des produits (traçabilité, ...).
Quel que soit le mode d’irrigation, tous les produits doivent être soumis à un contrôle de
qualité microbiologique à la récolte (MRE 2012).
27
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Il convient également de bien laver les produits, notamment maraîchers, avant utilisation ou
livraison sur le marché.
Vérification des
spéculations en Métaux lourds
Les cultures conformité avec la Germes pathogènes
norme
Perméabilité, pH
Métaux lourds
Le sol Na, Ca
Forme d’azote
Germes pathogènes
Formes d’azote
La nappe Germes pathogènes
Na, Ca, Cl
pathogène
Figure 1 : Localisation des contrôles et des analyses
Le décret exécutif n°07-149 du 23 mai 2007, fixant les modalités de concession d’utilisation
des EUE à des fin d’irrigation, stipule art. 27 que le concessionnaire (personne physique ou morale
qui se propose de distribuer, à des usages, des eaux usées épurées à des fins d’irrigation) et les
différents intervenants (direction de wilaya de l’hydraulique, de la santé, de l’agriculture et du
commerce) sont tenus de procéder à un contrôle régulier de la qualité des eaux distribuées afin de
s’assurer en permanence, que la qualité de EUE est conforme aux normes fixées par la
réglementation en vigueur ( normes OMS et FAO ).
28
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
29
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Normes
FAO * OMS ** USPEA
Paramètres Unité (1985) (1989) (2004)
pH 6,5-8,4 * /
Turbidité NTU / ≤ 2a, b, <1c
<0,7 * Aucune restriction
CE dS/m 0,7 – 3,0 * restriction légère à modérée /
>3.0 * Forte restriction
MES mg/l < 70** 5
DCO mg O2 /l < 40 ** /
DBO5 mg O2/ l <10 ** ≤ 10
NO3- mg/l 50 ** /
NO2- mg/l < 1 ** /
NH4+ mg/l < 2 ** /
PO4-3 mg/l < 0,94 ** /
HCO3- mg/l 500 * /
Cl- mg/l 1065 * /
Ca2+ mg/l 400* /
Mg2+ mg/l 60,75 * /
K+ mg/l 50 * /
Na+ mg/l 920 *
Chlore résiduel mg/l / ≤1
- <3* Aucune restriction
SAR meq/l - 3-9* restriction légère à modérée - >9* Forte /
restriction
- <2,2a
- Non
Coliformes détecté dans
UFC/100ml /
totaux 75%
d’échantillo
ns b
Streptocoque
UFC/100ml 1000 ** /
fécaux
Salmonelles Par 1L Absence ** /
Source: MRE, 2007
Tableau 5 : Normes de réutilisation des eaux usées épurées
a- Californie : la réglementation prévoit en plus l’inactivation des virus, Irrigation des plantes
consommées crues autorisée.
b- Floride : Irrigation des plantes consommées crues non autorisée, seulement pour les légumes
pelés.
c- Arizona.
30
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Décret
Le décret n°07-149 du 20 mai 2007, fixant les modalités de concession de
l’utilisation des eaux usées épurées à des fins d’irrigation ainsi que le cahier
des charges-type y afférent. Scindé en cinq principaux chapitres :
31
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Une autre réglementation a été mise en œuvre, c’est l’arrêté interministériel du 8 Safar
1433 correspondant au 2 janvier 2012 fixant la liste des cultures pouvant être irriguées avec
des eaux usées épurées.
Ce texte est promulgué par les ministres chargés des ressources en eau et de
l’environnement, de l'agriculture et de la santé.
Les parcelles destinées à être irriguées avec des eaux usées épurées ne doivent
porter aucune culture, autre que celles figurant sur la liste indiquée (Tableau n° 7 ).
32
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Tableau 6 : Liste des cultures pouvant être irriguées avec des eaux usées épurées
(Extrait de Journal Officiel n°41du décret exécutif n°07-149, publiés en Janvier 2012)
Préventions requises :
(*) L’irrigation avec des eaux usées épurées est permise à condition que l’on cesse
l’irrigation au moins deux (2) semaines avant la récolte.
(**) Le pâturage direct dans les parcelles irriguées par les eaux usées épurées est
strictement interdit et, ce afin de prévenir toute contamination du cheptel et par
conséquent des consommateurs.
L'irrigation, avec des eaux usées épurées des cultures maraîchères dont les
produits sont consommés crus est interdite.
Les parcelles destinées à être irriguées avec des eaux usées épurées ne doivent
porter aucune culture, autre que celles figurant sur la liste indiquée.
33
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Les parcelles irriguées, au moyen des eaux usées épurées, doivent être éloignées de
plus de 100 mètres des routes, des habitations, des puits de surface et autres ouvrages destinés
à l'alimentation en eau potable. Tout raccordement avec une canalisation transportant de l'eau
potable est interdit.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
(Le volume moyen journalier des eaux usées recyclées : données pour les années 2000-2003, adaptées
de Jiménez et Asano, 2007 d’après Lazarova et Brissaud, 2007).
34
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
La réutilisation des eaux usées est une pratique très répandue dans les régions du
monde affectées par des pénuries de ressources en eau. Elle est très développée aux Etats-
Unis, mais aussi en Asie et dans les pays du Golfe Persique. Le bassin méditerranéen est l'une
des régions du Monde où la réutilisation agricole des eaux usées urbaines est la plus
pratiquée. Elle est largement systématisée en Israël.
La Tunisie et Chypre ont également une politique nationale de réutilisation (Voir
Figure)
L'Espagne et l'Italie sont les deux pays européens dans lesquels la réutilisation se développe le
plus rapidement.
En France, la ressource en eau est bien supérieure à la demande ce qui justifie le faible
développement de la réutilisation des eaux épurées. (Lazarova et Brissaud, 2007).
En France, dans le Midi méditerranéen, les zones les moins bien pourvues sont
adossées à des reliefs beaucoup plus arrosés. Par ailleurs, ces régions sont desservies par de
grands équipements hydrauliques, Canal de Provence, Canal du Bas Rhône Languedoc,
capables de satisfaire leurs besoins en eau. En revanche, on voit apparaitre, des installations
qui répondent à des nécessités locales. (Faby et Brissaud, 1997).
L’irrigation des cultures agricoles ou d’espaces verts est la voie la plus répandue de
réutilisation des eaux usées urbaines au niveau mondial.
La réutilisation des eaux usées devient un moyen important dans la lutte contre la
pollution des milieux récepteurs, pour les régions arides et les régions au déficit temporaire en
eau ces eaux deviennent une ressource alternative importante.
Le bassin méditerranéen est une région où la pénurie en eau est particulièrement ressentie.
C’est aussi l’une des régions où la réutilisation agricole des effluents urbains est la plus
pratiquée. (PUIL, 1998)
La figure 3 illustre les volumes d’eaux usées traitées et réutilisées dans cinq pays
méditerranéens : Egypte, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie.
35
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
5,000
4,500
4,000
3,500
3,000 Générées
2,500 Epurées
2,000 Réutilisées
1,500
1,000
500
0
Egypte Liban Maroc Syrie Tunisie
100
90
80
70
60
% 50
40
30
20
10
0
Egypte Liban Maroc Syrie Tunisie
36
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Les quantités d'eaux usées réutilisées dans divers secteurs sont relativement faibles et
n'excèdent pas 10 à 23% des eaux usées produites au niveau des cinq pays sus citées, une
grande proportion des eaux usées générées sont rejetées dans le milieu naturel.
Pour sécuriser de façon définitive l'alimentation des populations en eau potable, tout
en protégeant les ressources en eau et les milieux naturels contre les effets de la pollution, les
pouvoirs publics ont décidé de s'orienter vers une politique de mobilisation des ressources en
eau non conventionnelles, constituées par les eaux de dessalement (ou de déminéralisation) et
par les eaux usées épurées.
La répartition des rejets d’eaux usées épurées par Impact se présente comme suit :
37
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
38
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
39
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Tableau 11: STEP en cours de réalisation dont la production en eau épurée est potentiellement
réutilisable
40
CHAPITRE 2 : VALORISATION AGRICOLE DES EFFLUENTS TRAITES DE STEP
Conclusion
L’intérêt de la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation est évident. Les
eaux usées épurées procurent à l’agriculture une ressource précieuse et renouvelable et libère
un volume supplémentaire d’eau de bonne qualité pour des utilisations prioritaires telle que
l’eau potable.
Par ailleurs, le contenu de ces eaux en éléments fertilisants permet de diminuer les
frais de fertilisation des sols. Néanmoins, cette eau pourrait constituer une source de pollution.
Son contenu en microorganismes pathogènes et métaux peuvent présenter un risque pour la
santé
La création de périmètres irrigués par les EUT et la recharge des nappes surexploitées
sont les principales options à adopter.
Il importera également que les techniques de la réutilisation des eaux usées soient bien
maitrisées et qu’elles soient soumises à des contrôles réguliers.
41
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
42
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
2. La population
Selon le RGPH 2008, la population recensée est de 2 987 160 habitants, soit une
densité de 38,75 hab/ha (INSID ,2011).
3. Taux d’accroissement
4. Climat
De type méditerranéen modéré, il est d’amplitude thermique faible avec un peu de
gelée. Les deux contraintes climatiques sont constituées par les vents d’Ouest dominants
qui nécessitent des brise-vents et la grêle qui se manifeste en moyenne 12 jours/an sur
le Sahel .Il est à noter que le sirocco peut durer jusqu’à 20 jours par an en moyenne. La
température moyenne annuelle varie entre 16 et 18°C.
Les précipitations pluviales varient entre 670 à 800 mm/an avec un dépassement de
100 mm/an pour les mois de Novembre, Décembre et Janvier (DPAT, 2011)
5. Pluviométrie
La pluviométrie est un élément fondamental du climat. Son importance est telle que
les différentes classifications du climat, reposent essentiellement sur la moyenne annuelle ou
mensuelle des précipitations, en combinaison avec les moyennes et/ou les extrêmes de
température.
43
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Année Septembre Octobre Novembre Décembre janvier février mars avril mai juin juillet Août
44
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
6. Le relief
Trois grandes zones homogènes composent la morphologie de son territoire :
- La zone urbaine du grand Alger.
- La zone homogène du sahel.
- LA zone Mitidja centre-est.
Le sahel est constitué par des collines dont l’altitude moyenne est de l’ordre de 250
mètres. Le point culminant est à 420 m dans le massif de Bouzareah. La pente, quant à elle,
varie de 3% à 12 %. Ces mêmes collines du sahel appelées aussi « bourrelet d’Alger »
séparent la plaine de la Mitidja de la Méditerranée dans sa partie Ouest.
45
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
7. La pédologie
Le territoire repose essentiellement sur des roches schisteuses avec une présence de
granit et de grés. Les sols sont saturés, souvent caillouteux, de profondeur variable. On note
également la présence du tuf. Quant aux plaines littorales, elles sont constituées de sols
sableux moins unifiés à l’Est (Bordj Ŕ El Kiffan) convenant aux cultures maraîchères (DPAT,
2011)
46
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
47
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Oued El
Harrach
48
Collecteur Baba Ali
DN 3300
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Figure 8 : Station d’épuration des eaux usées de Baraki (1ère et 2éme tranches)
49
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
La chaîne de traitement est composée de deux lignes : une ligne d’eau et une ligne de
boue. Le débit est divisé parallèlement sur certains ouvrages afin d’améliorer la fiabilité du
traitement
50
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
La filière initiale de traitement des eaux est de type boues activées à moyenne
charge et comporte les étapes suivantes
- Relèvement par vis d’Archimède en deux étages successifs ;
- Dégrillage automatique en deux files parallèles équipés chacune d’une grille grossière
et d’une grille fine. Evacuation automatique des refus de dégrillage par convoyeur
dans une benne ;
- Dessableurs, pour les particules qui obéissent à la loi de gravitation.
- Dégraisseur aéré rectangulaire en deux files parallèles avec racleur et écrémage
automatique. Extraction des sables par pompages suivie d’un clarificateur à sable, est
convoyage des refus de dégrillage vers les bennes de stockage. Stockage des graisses
dans une bâche intégré à l’ouvrage et extraction par pompage ;
- Deux décanteurs primaires circulaires avec racleur de fond et de surface ;
- Deux bassins d’aération à insufflation d’air avec mélangeurs statiques ;
- Quatre clarificateurs circulaires à pont sucé et raclage de surfaces ;
- Recirculation des boues par vis d’Archimède ;
- Deux épaississeurs raclés alimentés par les boues fraiches primaires et les boues en
excès. Ouvrages entièrement couverts ;
- Digestion anaérobie des boues, comprenant deux digesteurs primaires brassés
et chauffés et un digesteur brassés par des agitateurs ;
- Un gazomètre pour stockage des gaz de digestion. Le biogaz sert à couvrir les
besoin en énergie nécessaire pour le chauffage des digesteurs et sert également
d’appoit pour séchage thermique des boues ;
- Déshydratation mécanique des boues par quatre filtres- presses.
Conditionnement des boues chlorure ferrique et à la chaux ;
- Séchage thermique des boues dans deux sécheurs rotatifs.
51
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Arrivée des eaux à PR2 depuis le collecteur Baba Ali et PR1 (DRE 2017)
52
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
53
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Charges hydrauliques
1
Le coefficient de pointe retenu est de 1.54
2
Le débit de pointe de temps de pluie est pris égal à deux fois le débit de pointe de temps sec.
2
54
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Charges polluantes
55
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Le site potentiel de réutilisation des effluents de la STEP de Baraki est caractérisé par :
56
CHAPITRE 4 : MATERIELS ET METHODOLOGIE
Le Barrage de Barek est donc conçu pour l’irrigation, l’apport de l’oued Zerouela et le
transfert des eaux épurés de la station de Baraki.
L’apport naturel du bassin versant (21km2) est estimé, pour une année moyenne, à 3,63
Hm3 /an ce qui est pratiquement négligeable par rapport aux apports des EUE.
La retenue du barrage est sise à environ 28 km à vol d’oiseau de la STEP. La
différence de l’élévation entre la sortie de la STEP et la retenue normale de la retenue est de
161,1m (172,10_11,00 m NGA) (étude tecsult 2008).
Le stockage de longue durée dans la retenue de Barek constituera un véritable
traitement complémentaire. Le stockage permettra en effet la diminution de la demande en
oxygène, des teneurs en MES, en métaux lourds, en azote et en microorganisme. Ces
diminutions sont très variables selon la qualité de l’eau d’entrée, la conception du réservoir –
en particulier sa profondeur –les conditions climatiques, le temps de séjour moyen de l’eau
dans le réservoir et le mode de gestion de celui-ci.
Les très nombreux réservoirs inter-saisonniers réalisés au Moyen –Orient, ou ce
procédé est le plus développé, sont profonds de 5,5 à 15 m pour limiter les pertes par
évaporation et la surface occupé. Ces réservoirs appelé réservoirs de stabilisation, dans
lesquelles la charge organique appliqué ne doit pas excéder 30 à 40 kg de DBO par hectare et
par jour, fonctionnent un peu à la manière des lagunages facultatifs. La partie supérieure de la
masse d’eau est aérobie ; la partie inférieure est anaérobie. Une partie de l’azote est éliminée,
soit par stripping de l’azote ammoniacal, soit par nitrification et dénitrification, une fraction
du phosphore entré dans le réservoir se trouve accumulée dans les sédiments. Les bactéries
sont éliminées dans la tranche d’eau supérieure, sous l’effet de la lumière et des PH élevés.
L’efficacité de l’épuration, particulièrement l’élimination des coliformes fécaux et des
bactériophages , différé selon que le stockage est alimenté continuellement – au rythme des
débits produits par une station d’épuration –ou qu’il est rempli dans un délai de quelques jours
à quelques semaines puis isolé. Dans ce deuxième cas, l’efficacité est considérablement
accrue (Juanico, 1996).
57
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
1. Introduction
La surveillance et l’évaluation sont les conditions principales, pour garantir les
objectifs de qualité de tout projet qui emploie l’eau usée traitée. Dans le cas de négligence du
code de bonne conduite, le problème critique en irrigation avec l’eau usée traitée est l’impact
de ses constituants sur le sol et/ou les cultures ainsi que sur les animaux et les humains nourris
avec ces cultures.
C’est ainsi que dans le cadre du projet de réutilisation des eaux épurées pour
l’irrigation du périmètre de la METIDJA, une intention particulière a été porté sur les analyses
physiques du sol, chimiques en particulier sur les métaux lourds et biologiques sur les
pathogènes et les parasites ont été effectuées par le laboratoire de la SEAAL au niveau de la
STEP de BARAKI.
Dans les STEP existantes, la qualité de l’effluent traité est déjà connue, et les
agriculteurs doivent adapter leurs pratiques en fonction de l’eau qui est mise à leur service.
Cependant, dans la planification et l’exécution de nouveaux projets d’épuration et de
réutilisation des eaux usées, le degré de traitement pourrait être exigé.
58
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
PH.
Salinité.
Le SAR.
Les nutriments.
La charge organique.
Les matières en suspension.
Les métaux lourds.
Les microorganismes pathogènes
Après avoir pris ces précautions, le lendemain les prélèvements, sont transportées vers
le laboratoire concerné ; selon les analyses à réaliser.
59
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.2. Le pH
En raison de l’intérêt que présente le pH dans la solution biodisponible du sol, un suivi
quotidien a été effectué.
Le pH affecte la solubilité des métaux, le développement des microorganismes,
l’assimilation des éléments nutritifs par les cultures en place ainsi que l’alcalinité des sols.
9.0
8.1 8.3
7.9 7.8 7.8 7.8 7.8 7.8 7.9 8.0
8.0 7.6 7.6 7.5
7.2 7.3
7.0 6.5
6.0
5.0
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
Periode1 Periode2 Periode3 Periode 4
Le pH moyen des eaux épurées de la STEP de BARAKI est de 7.8, cette valeur répond
à la norme de réutilisation agricole des eaux usées traitées. La plage normale de pH pour une
eau d’irrigation se situe entre 6.5 et 8.5 autrement l’activité des décomposeurs sera affectée
(Loussert, …….).
La teneur nutritive d’une eau usée peut excéder les besoins de la plante et constituer
ainsi une source de pollution des eaux de nappe, des lacs et des rivières. Elle peut également
poser des problèmes liés à un développement végétatif excessif en retardant la maturité ou en
réduisant la qualité des cultures irriguées.
60
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.3.1. L’azote
L’azote peut être considéré comme l’élément pivot de la fumure. En quantité
excessive, il présent plusieurs griefs sanitaires et environnementaux. Par conséquent, il
importe de bien connaître les besoins en azote des cultures et la concentration des effluents
utilisés pour l’irrigation afin de prévoir l’utile et éviter le désagréable.
60.0
50.0 48.0
20.0
10.0
0.0
période 01 période 02 période 03 période 04
61
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
Selon l’OMS, les concentrations admissibles en azote des eaux utilisées en irrigation
doivent être inférieurs à 50mg/l .La teneur moyenne en nitrates de l’eau épurée étudiée est de
31.6 mg/l. Mais cette teneur est modérée sur des sols légers comme celui de BARAKI ou les
nitrates sont peu retenus par le complexe argilo humique dû à l’insuffisance en matière
organique et la rapidité de la dissolution de l’ion NO3-qui se lessive en profondeur. Pour
remédier à ce problème on a proposé une dilution de l’eau de la STEP avec de l’eau de puits à
50%.
3.3.2. Le phosphore
Le phosphore comme l’azote présente aussi le même paradoxe car il est d’une part,
indispensable dans l’interface sol pour des objectifs d’amélioration de la productivité agricole
et d’autre part, indésirable dans l’interface eau car il est un facteur d’eutrophisation par
excellence comme il est aussi préjudiciable à la santé publique.
9.0
8.2
8.0
7.0
6.0
5.0
62
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
Selon la FAO, la valeur admissible en phosphates pour une eau utilisée en irrigation se
situe entre 1 et 5 mg/l.
Afin de pallier à tout déséquilibre dans la nutrition végétale, il est conseillé de localiser
les apports dans la zone d’activité des racines et d’utiliser des engrais à teneur P2O5
rapidement assimilable tel que le superphosphate à 45%.
Par ailleurs, la STEP de Baraki peut générer un flux annuels en phosphore organique
et minéral pour la fertilisation agricole de 285 tonnes.
25.0
22.0
20.0 20.0
20.0
18.0
15.0
10.8
10.0
10.0
7.5 7.8
6.5
5.0
5.0 4.3 4.0
3.0 3.0 3.0
2.0
0.0
Période 01 Période 02 Période 03 Période 04
Selon la FAO, Les eaux épurées doivent présenter une DBO5 de 10 à 20 mg/l.
Les eaux épurées de BARAKI présentent des valeurs moyennes de DBO5 de 7.6 mg/l
63
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
120.0
100.0
100.0 93.8
80.0
58.7
60.0
47.3
43.2 40.3
40.0 35.5
31.1 30.4 29.2
22.0 21.9 21.0
20.0 15.9
11.4 11.3
0.0
Période 01 Période 02 Période 03 Période 04
Selon la FAO, Les eaux épurées doivent présenter une DCO de 30 à 60 mg/l.
Les eaux épurées de BARAKI présentent des valeurs moyennes de DCO de 35 mg/l ce
qui est conforme à la norme. A partir des irrigations répétées par l’eau épurée qui est
relativement chargée, le sol va acquérir une bonne structure avec formation des agrégats qui
forme avec l’argile du sol considéré le complexe argilo humique. C’est sur ce complexe que
se fixent les ions apportés par l’engrais et qui seront libérés dans la solution du sol pour être
ensuite absorbés par les racines.
80.0
69.2
70.0
60.0
50.0
40.0 33.0
30.0
30.0
20.0 17.6
13.7 12.5 13.1
6.8 5.0 9.1 8.8 9.4
10.0 2.4 1.6 2.4 2.0
0.0
Période 01 Période 02 Période 03 Période 04
64
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
La teneur moyenne en MES de l’eau épurée de BARAKI étant de 10.7 mg/l, qui est
inférieure à la norme préconisé par la FAO, toutefois, il faudra prévoir un curetage périodique
de la surface de contact pour éviter une diminution rapide de l’infiltration.
3.6. La conductivité
Conductivité
1.8 1.65 1.65
1.6 1.6 1.55 1.57 1.55 1.57
1.6 1.51 1.51
1.38 1.38
1.4 1.24 1.24
1.2
1
0.8 0.74 0.74
0.6
0.4
0.2
0
période 01 période 02 periode 03 période 04
Les valeurs obtenues pour la conductivité électrique des eaux usées fluctuent entre
1.37 – 1.54 ms/cm à la sortie.
La valeur moyenne de l’eau à la sortie durant la période d’étude est de 1.46 ms/cm de
ce fait on conclue que la step de Baraki est conforme à la norme de rejet de l’OMS (1989),
applique en Algérie (<3).
65
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
66
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
Le risque posé par les métaux lourds dépend, donc, de leur toxicité potentielle et
du niveau d’exposition. Par ailleurs, certains métaux sont indispensables pour la
croissance des végétaux. Ils s’éliminent facilement par les traitements physiques
(décantation) et sont récupérés dans les boues (ADEME, 2000). De ce fait, il semble que
la concentration de la majorité des métaux lourds dans les eaux usées épurées
domestiques est trop faible pour poser un réel problème sanitaire, quel que soit la
réutilisation envisagée.
CONCLUSION
La quantité de l’eau épurée de la STEP de Baraki, s’est révélée comme bonne par
rapport aux normes exigées de la plupart des paramètres d’évaluation de qualité d’eau.
Les paramètres les plus restrictifs pour l’utilisation agricole de cette eau sont la
conductivité, les nitrates et les matières en suspension (MES). Pour la conductivité électrique,
la dilution avec l’eau des puits et comme la texture des sols à irriguer est sableuse, résout le
danger de salinisation.
Finalement pour les MES, l’installation d’un système d’irrigation goutte à goutte
oblige à inclure un système de filtrage de l’eau afin d’éviter des obturations.
L’ensemble de ces aspects sont pris en considération dans l’étude de réutilisation des
eaux épurées en irrigation .en effet, la directive préalable à chaque projet de réutilisation des
eaux usées exige une étude particulière pour tenir compte aussi bien de la qualité de l’eau
utilisée et des caractéristiques des sols ainsi que du contexte Socio-économique.
L’objectif principal est de guider et rationaliser la réutilisation des eaux épurées .on
exposera également les principales directives environnementales, sanitaires et
organisationnelles qui doivent être respectées pour garantir la pérennité de la qualité des
ressources en eau et en sols et pour la protection de la santé humaine et animale.
67
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
La réutilisation des eaux usées permet non seulement de fournir des quantités
supplémentaires d’engrais organiques à minéralisation progressive, mais également
de protéger les eaux superficielles et souterraines pour les vocations nobles à savoir l’AEP
et limiter ainsi l’usage excessif d’engrais minéraux.
Les eaux usées traitées par la station de Baraki sont des effluents urbains à dominance
domestique ce qui permet de qualifier le traitement biologique par boues activées comme
traitement efficace et suffisant pour l’épuration de ces eaux usées.
Les rendements obtenues pour les différents paramètres DBO, DCO, MES; ……..
%, ………..% ; …….% respectivement ces résultats témoignent de la bonne efficacité du
système de traitement mis en place (traitement à boues activées).
La réutilisation des eaux usées, est un domaine où l’Algérie doit redoubler d’efforts.
L’eau se faisant de plus en plus rare, les eaux usées seront d’une grande utilité pour
l’agriculture algérienne, car la croissance de l’industrie et de la demande intérieure absorbera
une bonne partie de l’eau servant normalement à irriguer les cultures et pour une réutilisation
sans risques majeurs le respect des recommandations ci-dessous est primordial :
68
CONCLUSION GENERALE
69